Le cri de minuit ou l’espérance de l’Église

Traduit de l’anglais
A.H. Burton

Dans les pages qui suivent, nous désirons présenter au lecteur un sujet d’un intérêt de plus en plus croissant pour chaque enfant de Dieu ; nous souhaitons aussi que, vu son importance, tous le considèrent avec prière et avec tout le sérieux qu’il exige. Il s’agit du retour ou de la seconde venue du Seigneur Jésus. En l’étudiant avec nos lecteurs, nous voudrions insister sur l’importance qu’il y a à le faire la Bible en main, afin que chacun examine pour lui-même les passages que nous citons, sous l’enseignement et la direction du Saint Esprit — cet Esprit de vérité envoyé le jour de la Pentecôte par un Christ élevé au ciel et glorifié, et qui, entre autres bénédictions qu’Il nous confère, veut nous conduire dans toute la vérité et nous annoncer les choses qui vont arriver (Jean 16, 13).

Il se peut toutefois que cet écrit tombe entre les mains de quelque personne qui n’ait pas encore reçu « la paix en croyant », ni réglé la grande question du salut de son âme, et qui, par conséquent, n’éprouve aucun désir d’examiner ce sujet ; car quelque chose semble lui dire qu’elle n’est pas prête à rencontrer le Seigneur, s’Il venait dans ce moment même.

Nous rappelons à tous ceux qui sont dans cette condition le fait que Christ est déjà venu une fois ici-bas ; que Ses pieds saints ont foulé cette terre souillée par le péché, et que, sur la croix du Calvaire, Celui qui n’a pas connu le péché « a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu » (1 Pier. 3, 18). Oui, chère âme angoissée, Celui qui était sans tache est mort à votre place, a souffert pour vos péchés, les ayant portés « en son corps sur le bois » (1 Pier. 2, 24). Il a enduré le jugement que vous méritez ; Il a répondu à toutes les exigences de la justice divine pour vous, et Il a glorifié Dieu pour toujours quant à la question du péché. Oui, Il a fait tout cela et encore infiniment plus que tout ce que nous pouvons dire ou concevoir. Écoutez ces paroles de paix qu’Il a prononcées sur la croix : « c’est accompli », paroles qui ont procuré un repos assuré et éternel à des milliers de cœurs accablés par le péché.

Cher lecteur, si la justice de Dieu a été satisfaite quant à vos péchés, que vous faut-il de plus pour jouir de la paix avec Dieu ?…

D’autre part, ceux qui lisent ces lignes peuvent être vraiment convertis, avoir le pardon de leurs péchés, jouir de la paix avec Dieu et posséder la certitude d’aller au ciel quand Dieu trouvera bon de les y appeler ; mais peut-être, ne prennent-ils aucun intérêt à ce sujet ; ils ne sont pas remplis de « l’espérance bénie » de rencontrer face à face ce précieux Sauveur qui a souffert sur la croix, a versé Son sang, est mort pour sauver de l’enfer leurs âmes coupables et leur acquérir le droit d’être éternellement avec Lui dans Sa gloire et de Lui être rendus semblables.

Il y a quelque temps que, voyageant en chemin de fer, nous rencontrâmes un homme qui était à peu près dans cette condition. C’était sans doute un enfant de Dieu qui cherchait à servir son Sauveur ; mais à la question s’il attendait le retour du Seigneur Jésus : « Ah ! dit-il, je n’entre pas dans ces choses-là aussi profondément que vous ; cette question ne me préoccupe guère. Je sais que je serai prêt quand Dieu trouvera bon de m’appeler. Si je devais mourir dans cet instant, je n’aurais pas de crainte ; c’est pourquoi il me semble peu important de savoir si le Seigneur reviendra demain ou seulement dans cent ans, car je suis prêt, quel que soit le moment où Il viendra ».

« Supposons », lui répondis-je, « que vous soyez allé aux Indes pour affaires, et que vous ayez laissé derrière vous votre femme et vos enfants. Quoique vous les ayez quittés, vous ne les oubliez pas ; ils sont toujours les objets de votre profonde affection. Il ne se passe pas un jour que vos pensées ne retournent en arrière vers ces bien-aimés, et vous soupirez après le moment où vous jouirez de nouveau de leur compagnie. Vos affaires presque terminées, vous écrivez à la maison avec une vive satisfaction pour leur dire qu’ils doivent s’attendre à chaque instant à vous voir arriver. Vous ne pouvez pas leur dire exactement le jour de votre retour, mais ils peuvent vous attendre. Comptant sur leur affection, vous comptez qu’ils auront autant de joie à recevoir cette nouvelle que vous en avez à la leur annoncer.

Peu après la réception de votre missive, je leur fais visite et leur demande s’ils ont reçu dernièrement de vos nouvelles. « Oui, me répondent-ils, il vient de nous envoyer une lettre pour nous dire qu’il est sur le point de revenir à la maison, et que nous pouvons l’attendre d’un moment à l’autre ; mais, après tout, peu nous importe de savoir s’il revient demain ou seulement dans une année, car nous sommes tout prêts à le recevoir, à quelque moment que ce soit ». Cette réponse ne manifesterait-elle pas un triste état de choses ? Où serait l’affection de leurs cœurs ? « Peu nous importe ! ». Les croiriez-vous sur parole ? S’ils avaient le moindre amour pour vous, leurs cœurs ne seraient-ils pas transportés de joie à la pensée de vous revoir bientôt ? »

Est-ce que notre précieux Sauveur ne s’en est pas allé, nous laissant ici-bas ? Et, quoique dans le ciel, ne pense-t-Il pas constamment à nous ? Son amour pour nous n’est-il pas maintenant aussi profond et aussi ardent qu’il l’était pour les bien-aimés disciples, quand Il marchait avec eux ? « Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin » (Jean 13, 1). Ne nous a-t-Il pas fait dire qu’Il va revenir d’un moment à l’autre ? Oui, cher lecteur chrétien. Dans le chapitre 22 de l’Apocalypse, qui contient Ses dernières communications aux siens dans ce monde, Il dit : « Je viens bientôt ». Est-ce que ces paroles saisissantes laisseraient nos cœurs insensibles ou indifférents ? Nous espérons qu’il n’en est pas ainsi, mais plutôt que nous répondrons joyeusement : « Amen, viens, Seigneur Jésus ! » (Apoc. 22, 20).

Nous prions maintenant le lecteur d’ouvrir sa Bible au chapitre 25 de l’évangile selon Matthieu, et de lire les treize premiers versets. Il suffit d’un peu d’attention pour voir que cette parabole des dix vierges est divisée en trois parties, coïncidant d’une manière remarquable avec trois périodes distinctes de l’histoire de l’Église sur la terre.

Nous ferons observer en passant que l’histoire de l’Église a commencé le jour de la Pentecôte. Ce mystère, à l’égard duquel le silence a été gardé (Rom. 16, 25), était cependant dans les conseils de Dieu de toute éternité (Éph. 3, 3-7 ; Col. 1, 24-28), et n’a eu d’existence réelle dans ce monde qu’après la descente du Saint Esprit à Jérusalem le jour de la Pentecôte (Act. 2, 1-4), alors que tous les croyants furent baptisés en un seul corps (1 Cor. 12, 12, 13). C’est à ce moment et de cette manière que l’Église commença son existence. Nous ne pouvons maintenant entrer dans ce sujet si important, mais nous avons présenté les remarques qui précèdent, afin que le lecteur comprenne bien de quelle période spéciale nous parlons. Elle a commencé le jour de la Pentecôte en Actes 2, a continué jusqu’à aujourd’hui, et continuera jusqu’à la venue du Seigneur, quand nous serons ravis ensemble à Sa rencontre en l’air (1 Thess. 4, 16, 17). Alors prendra fin l’histoire de l’Église sur la terre.

C’est une erreur de croire, comme beaucoup le font, que les saints de l’Ancien Testament feront partie de l’Église. Celle-ci est unie à Christ, comme étant Son corps, d’une manière vivante par le Saint Esprit, et ceci ne pouvait pas avoir lieu avant Sa mort, Sa résurrection et Son ascension dans la gloire (Jean 12, 24 ; Éph. 1, 20-23).

« Elles sortirent à la rencontre de l’Époux »

Ce qui caractérisa les chrétiens tout au début, c’est qu’« ils sortirent à la rencontre de l’Époux ». Celui qui venait de mourir pour eux s’en était allé dans la gloire de Dieu et siégeait là comme homme à la droite de la majesté dans les hauts lieux. Mais, avant de s’en aller, Il leur avait laissé la promesse qu’Il reviendrait pour les prendre et les introduire dans la même gloire que celle où Il allait être Lui-même. Réjouis par cette promesse et remplis de cette espérance, ils allaient à Sa rencontre, car le monde qui venait de rejeter Celui que leurs cœurs aimaient, n’avait aucun attrait pour eux et, quoiqu’ils fussent encore dans le monde, ils n’étaient plus du monde (Jean 17, 14). Ils ne convoitaient ni ses gloires ni les honneurs, et ne recherchaient pas ses plaisirs. Leurs cœurs étaient remplis de leur Seigneur absent et ils soupiraient après le moment où ils Le verraient et seraient avec Lui.

Nous avons rencontré dernièrement un jeune chrétien, plein de zèle, qui cherchait à servir le Seigneur en prêchant l’évangile, et espérait quitter sous peu son pays pour se rendre comme missionnaire auprès des païens. Nous lui demandâmes :

« Avez-vous jamais pensé à la venue du Seigneur ? »

« Non », dit-il.

« Avez-vous jamais remarqué combien souvent le Nouveau Testament en parle ? »

« Non », répondit-il, et il ajouta que le Nouveau Testament nous entretient de la mort des saints plus que de leur enlèvement à la venue du Sauveur.

Lecteur, serez-vous aussi surpris que notre interlocuteur quand nous lui apprîmes que la mort pour le chrétien n’est pas mentionnée plus de quatre ou cinq fois dans le Nouveau Testament, tandis qu’il est parlé de la venue du Seigneur dans tous les évangiles, dans les Actes, dans presque chaque épître (dans tous les chapitres des deux épîtres aux Thessaloniciens) et enfin dans l’Apocalypse mainte et mainte fois ?[1] Fort étonné, notre ami promit d’examiner les Écritures pour voir s’il en était bien ainsi.

N’est-il pas étrange que les chrétiens d’aujourd’hui soient tellement occupés de la mort si rarement mentionnée dans la Parole en rapport avec eux, tandis que la bienheureuse espérance du retour personnel du Seigneur, qui en est le sujet continuel et revient presque à chaque page, est ignorée, oubliée et considérée comme une des excentricités d’un petit nombre de sectaires ? Eh bien ! cher lecteur chrétien, soyez assuré que c’est une vérité essentielle que Dieu nous a donnée pour vraie et légitime espérance, intimement liée à tous nos sentiments d’affection pour Lui et à tout notre service.

Considérons maintenant quelques-uns des passages qui en parlent. Nous le ferons brièvement, sinon ce petit traité deviendrait un volume.

Voyons d’abord Jean 14, 1 à 5. Le Seigneur était sur le point de quitter ce monde. Rejeté des hommes et sachant que « son heure était venue pour passer de ce monde au Père », Il rassemble autour de Lui les siens qu’Il va laisser dans le monde. Il se trouve à l’aise dans ce petit cercle intime ; Il sait qu’Il peut y parler en toute liberté de Sa profonde affection pour ceux qui Lui appartiennent. Judas, le traître, était sorti et « il était nuit » (13, 30). Comme cela fait penser aux épouvantables ténèbres morales qui enveloppaient le monde à ce moment même !

Nous lisons aussi que Jésus « fut troublé dans son esprit » (v. 21). Ce n’était pas seulement la haine profonde de l’homme qu’Il sentait depuis longtemps, ni la trahison de Judas ou l’infidélité de Ses disciples, tout amère que fût la douleur qui en résultait pour Son cœur dans ce moment terrible. Des ombres bien plus profondes encore se projetaient sur Son chemin solitaire. La croix, dans son affreuse réalité, se dressait devant Son âme. La tempête du jugement divin contre le péché allait fondre sur Sa tête sainte et d’épais nuages s’amoncelaient déjà autour de Lui. Cependant, au milieu de tout cela, Il a les yeux fixés sur la gloire dans laquelle Il va entrer (v. 31, 32), et c’est alors qu’Il communique directement aux siens la triste nouvelle de Son prochain départ. Il sait combien elle les troublera ; c’est pourquoi, oubliant Sa profonde douleur, Il cherche à élever leurs pauvres cœurs au-dessus de ce monde en leur parlant de la maison du Père où Il va Lui-même leur préparer une place, bien meilleure que tout ce que le monde peut leur offrir.

Mais comment atteindre cette place ? Lisez, et figurez-vous que vous entendez votre précieux Sauveur vous dire : « Si je m’en vais, et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14, 3). Quelles paroles réjouissantes pour les disciples ! Quelle consolation pour leurs cœurs troublés ! « Je reviendrai » ! « Mais, demande-t-on, ces paroles ne font-elles pas allusion à leur mort ? » Certes pas. Quand nous mourons, nous délogeons pour être avec Lui (Phil. 1, 23), mais Lui ne quitte pas la maison du Père pour venir nous chercher. Il leur aurait été tout simplement impossible de comprendre ces paroles dans un autre sens que celui de Son retour personnel. De plus, nous sommes convaincus que c’est parce que Son absence est si peu sentie de nos jours que nous sommes si peu remplis de joie à la pensée de Son retour. Le vide de l’absence d’un ami ne peut être rempli que par sa présence. Et quel ami que Celui-là ! Ne pouvons-nous pas dire dans une faible mesure : « Lequel, quoique nous ne l’ayons pas vu, nous aimons » (1 Pier. 1, 8) ?

« C’est vrai », dira-t-on, « mais n’est-il pas fait allusion ici à Sa venue vers eux après Sa résurrection ? ».

En effet, Il est revenu après Sa résurrection, quoique pour très peu de temps. Eux avaient oublié Ses propres paroles qui leur annonçaient Sa résurrection pour le troisième jour ; ils n’acceptèrent pas le témoignage de Marie-Madeleine et des deux disciples d’Emmaüs qui L’avaient vu vivant et avaient parlé avec Lui ; aussi furent-ils remplis de crainte et de frayeur lorsque « Jésus lui-même se trouva au milieu d’eux » (Luc 24, 36). Leur incrédulité les empêchait de réaliser que leur bien-aimé Seigneur et Maître se trouvait réellement de nouveau parmi eux ; ils croyaient voir un esprit. Lui, leur reproche leur incrédulité, et leur dit de ne pas craindre, tout en les rassurant par ces paroles touchantes : « C’est moi-même : touchez-moi, et voyez ; car un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j’ai ».

Sa résurrection n’était donc pas une simple manifestation spirituelle, mais un fait actuel. Il était là devant leurs yeux, un homme véritable, un homme aussi bien après Sa résurrection qu’avant Sa mort. Il leur demande même de la nourriture et « en mange devant eux » (Luc 24, 43). « Étant vu par eux durant quarante jours » (Act. 1, 3), Il les mena ensuite dehors jusqu’à Béthanie, « et, levant ses mains en haut, il les bénit. Et il arriva qu’en les bénissant, il fut séparé d’eux, et fut élevé dans le ciel » (Luc 24, 50, 51).

Lisons maintenant Actes 1, et assistons à la scène merveilleuse qui y est décrite. Un petit groupe est réuni autour du Sauveur ressuscité. Chacun d’eux est avide d’entendre Ses dernières paroles. Il leur enjoint de retourner à Jérusalem pour y attendre la venue du Saint Esprit qui descendrait du ciel sous peu de jours et ferait Sa demeure avec eux et en eux (Jean 14, 17), leur communiquant Sa puissance pour le service du Seigneur. « Et ayant dit ces choses, il fut élevé de la terre, comme ils regardaient, et une nuée le reçut et l’emporta de devant leurs yeux ». Pendant Son ascension, leurs regards sont attachés au ciel, et fixés sur la nuée qui vient de Le dérober à leurs yeux. Ils remarquent à peine la présence des deux messagers célestes qui leur disent : « Ce Jésus qui a été élevé d’avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel ».

À quoi font-ils allusion ? À la mort ? Il serait impossible d’interpréter ainsi leurs paroles. Non, ils ne font que répéter la précieuse vérité que Christ Lui-même avait exprimée en Jean 14, c’est-à-dire le fait de Son retour personnel.

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Considérons maintenant brièvement 1 Thessaloniciens 4, 13 à 18. Consultons aussi le chapitre 1 et le comparons avec Actes 17, qui donne le récit historique de la visite de l’apôtre Paul à Thessalonique, la première fois qu’il y annonça l’évangile. La plupart des Thessaloniciens étaient des idolâtres, mais à eux, aussi bien qu’aux Juifs, était annoncée la joyeuse nouvelle de la mort et de la résurrection de Christ. Il était mort pour leurs péchés, Il avait été livré pour leurs fautes et était ressuscité pour leur justification (Rom. 4, 25). À la croix, Il avait été la victime sainte et sans tache, chargée de tous leurs péchés, et maintenant Dieu L’avait ressuscité et L’avait fait asseoir à Sa droite dans les cieux, prouvant ainsi Son entière satisfaction de ce sacrifice.

Il nous est dit que quelques-uns d’entre eux crurent (Act. 17, 4). Sans doute, leur foi reposait sur la parole de Dieu, mais remarquons en passant qu’elle contrastait avec celle de leurs voisins, les Béréens, dont il nous est dit que : « Plusieurs d’entre eux crurent » (v. 12). Quel est le secret de cette différence ? C’est « qu’ils examinaient chaque jour les Écritures pour voir si les choses étaient ainsi » (v. 11). Puisse la même ferveur spirituelle se développer de plus en plus de nos jours parmi tous ceux qui désirent croître dans la connaissance de Dieu et de Sa vérité !

Cependant un effet merveilleux fut produit parmi ceux qui, malgré leur petit nombre, crurent à Thessalonique. Ils devinrent « les imitateurs du Seigneur,… des modèles pour tous ceux qui crurent », et par le changement produit dans leur vie, « la parole du Seigneur retentit », et « leur foi envers Dieu se répandit ». « S’étant tournés des idoles vers Dieu,… ils attendaient des cieux son Fils » (1 Thess. 1, 6-10). Oui, bien-aimé lecteur chrétien, non seulement ils avaient été « délivrés de la colère qui vient », sauvés du jugement éternel par Sa mort, mais, Le sachant ressuscité d’entre les morts et assis dans les lieux célestes, ils attendaient ardemment, non pas la mort, mais Son retour personnel.

Ils l’attendaient même de leur vivant, car ils avaient appris que le désir de leurs cœurs serait pleinement satisfait à Son retour et non quand ils mourraient. Cependant, comme les jours et les semaines se passaient, que Celui qu’ils attendaient ne revenait pas, et que la mort aussi commençait à faire son œuvre parmi eux, ils furent remplis d’inquiétude, s’imaginant que ceux-là seuls qui seraient encore en vie à Sa venue jouiraient pleinement de Lui, mais que ceux qui seraient délogés éprouveraient une perte d’une manière ou d’une autre. C’est pourquoi l’apôtre leur écrit cette première épître pour ranimer leurs esprits abattus et leurs cœurs découragés.

Leur reproche-t-il d’attendre journellement le Seigneur, et les accuse-t-il d’ignorance ? Les console-t-il en leur promettant qu’eux-mêmes mourraient bientôt et rejoindraient ainsi ceux qui se sont endormis ? Nullement. « Ne soyez pas affligés », dit-il. Ne soyez pas comme ce pauvre monde qui n’a « pas d’espérance » ; « car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous[2], les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis » (1 Thess. 4, 15). C’est comme s’il avait dit : « Nous ne les devancerons nullement, car 1º le Seigneur Lui-même descendra du ciel… et 2º les morts en Christ ressusciteront premièrement ; alors 3º nous qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur en l’air ».

Il est inconcevable que quelqu’un puisse imaginer que tout ceci ait rapport à la mort. Considérez, cher lecteur, les paroles du verset 16 : « Le Seigneur lui-même » (s’agit-il de la mort ?) « avec un cri de commandement… descendra du ciel ». Quand un racheté meurt, la mort descend-elle du ciel avec un cri de commandement ? Et plus loin : « Les morts en Christ ressusciteront premièrement » ; n’est-ce pas de la résurrection qu’il s’agit, et non de la mort ? À la mort, le corps est mis dans le sépulcre et voit la corruption ; mais dans le moment glorieux dont nous parle ce passage, trois événements ont lieu : « En un instant, en un clin d’œil » (1 Cor. 15, 52), 1º le Seigneur Lui-même descend du ciel dans l’air, 2º les morts en Christ ressuscitent, et comme 1 Corinthiens 15, 43 nous le dit, ils « ressuscitent en gloire », et 3º les saints vivants sont « changés en un instant » (v. 51, 52), et « ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air », pour être toujours avec Lui. Bienheureuse espérance ! Précieuse consolation !

Remarquez que le lieu de rencontre entre Christ et Ses saints glorifiés, ressuscités ou transmués, n’est pas la terre, ni exactement le ciel, mais l’air. C’est là que nous rencontrerons notre précieux Sauveur. Aussi quels cris de victoire et quels chants de louanges retentiront sous les voûtes célestes, lorsqu’Il nous amènera avec Lui pour nous introduire dans la maison du Père (Jean 14) ! Qu’il sera triste alors, le sort du monde abandonné à lui-même, et dont l’iniquité ira en augmentant avec une effrayante rapidité, jusqu’à ce que les cieux s’ouvrent et que Christ apparaisse en majesté et en puissance avec tous les saints glorifiés pour exécuter le jugement ![3]

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Les portions de l’Écriture que nous avons ainsi brièvement parcourues suffisent, nous l’espérons, pour montrer au lecteur, désireux d’être enseigné de Dieu, que les premiers chrétiens attendaient le prochain retour du Seigneur Jésus Christ. C’est Lui-même qui, le premier, mit cette pensée dans leurs cœurs (Jean 14). Il dit, plus tard, de l’un d’eux : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne » (Jean 21, 22), montrant par là qu’Il pourrait revenir avant la mort du disciple dont Il parlait, quoique ne l’affirmant pas d’une manière positive. Les anges aussi, après Son ascension, tinrent le même langage (Act. 1) ; enfin, les apôtres inspirés, en beaucoup d’occasions, répétèrent les mêmes paroles consolantes. Est-il donc étonnant que cette bienheureuse espérance ait rempli jadis le cœur des chrétiens et qu’ils soient tous « sortis à la rencontre de l’époux » ? Mais, hélas ! tous « s’assoupirent et s’endormirent ».

« Elles s’assoupirent toutes et s’endormirent »

Au commencement, « elles allèrent toutes à la rencontre de l’Époux ». Ceci, comme nous venons de le voir, a caractérisé les premiers chrétiens. Ils n’étaient pas de ce monde, leur bourgeoisie était dans les cieux, d’où aussi ils attendaient le Sauveur (Phil. 3, 20). Ils s’étaient chargés de leur croix pour Le suivre, et au milieu des nombreuses épreuves et persécutions dont l’ennemi semait leur route, leurs cœurs étaient réjouis par la promesse de leur Seigneur : « Je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi » (Jean 14, 3).

Cependant l’Époux tardait ; les semaines, les mois et les années s’écoulaient, et pourtant il n’y avait aucun signe précurseur de Son retour. Avait-Il oublié Sa promesse ? Les avait-il engagés à attendre un événement qu’Il ne pensait pas mettre à exécution ? Nullement ; leur foi sans doute était éprouvée. « Vous avez besoin de patience », dit l’apôtre inspiré, « car encore très peu de temps et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas » (Héb. 10, 37). Mais hélas ! leurs cœurs se lassèrent d’attendre et leurs yeux furent appesantis par le sommeil. Le monde aussi se lassa de les persécuter et commença à leur présenter ses séduisantes attractions ; aussi les suites funestes de tout cela se tardèrent-elles pas à se montrer. Le méchant esclave n’eut pas plus tôt dit dans son cœur : « Mon maître tarde à venir », qu’il se mit à battre ceux qui étaient esclaves avec lui, à manger et à boire avec les ivrognes (Matt. 24, 48, 49). Remarquez qu’il ne dit pas : « Mon maître ne reviendra pas », mais : « Il tarde à venir » ; en d’autres termes, il renvoie ce retour à une époque indéterminée et à un avenir lointain, au lieu d’en faire son attente journalière et son espérance immédiate. La mondanité s’introduisit comme un torrent dans l’Église, et celle-ci commença à chercher sa place dans cette scène d’où le Seigneur avait été chassé.

Au lieu de marcher à Sa rencontre, « elles s’assoupirent toutes et s’endormirent ». Oui, toutes, sans exception, les sages comme les folles, les vrais chrétiens, aussi bien que les simples professants, tous dormaient profondément, car ils avaient complètement perdu de vue l’espérance du retour du Seigneur.

Des siècles s’écoulèrent, et le sommeil de l’église professante continua. Si vous parcourez les livres écrits ou les sermons prêchés alors, vous trouverez qu’il n’y est pas fait une seule fois mention de ce qui remplit le Nouveau Testament, qu’ils ne contiennent pas une seule allusion à cette merveilleuse et sanctifiante espérance de la venue du Seigneur (1 Jean 3, 3). Qu’on nous comprenne bien ! On y trouve sans doute des avertissements de jugements, des appels à fuir la colère à venir qui sera versée sur cette terre lorsque le Seigneur sera révélé des cieux en flammes de feu, mais pas une ligne, pas un mot qui nous parle de Sa venue en l’air pour recueillir les siens dans la gloire, de Sa descente sur les nuées pour les ravir en un clin d’œil, abandonnant la terre qui devient alors la scène de tous ces terribles jugements. Hélas ! « Elles s’assoupirent toutes et s’endormirent ». Mais voici qu’au milieu de la nuit il se fit un cri : « Voici l’époux[4] ; sortez à sa rencontre. Alors toutes ces vierges se levèrent et apprêtèrent leurs lampes. Et les folles dirent aux prudentes : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Mais les prudentes répondirent, disant : Non, de peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt vers ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous-mêmes ».

« Au milieu de la nuit il se fit un cri »

L’heure de minuit est arrivée, le cri s’est fait entendre. Il y a près de cent ans, croyons-nous, que ses premiers sons frappèrent les oreilles de l’Église assoupie. Le Seigneur qui aimait Son Église et qui l’aime encore malgré tout son oubli, poussa dans ce temps-là quelques-uns de Ses serviteurs à sonder plus attentivement les Écritures, et le Saint Esprit, l’Esprit de vérité, déploya devant leurs yeux et ranima dans leurs cœurs cette même espérance qui avait conduit au commencement les chrétiens à sortir à la rencontre de l’Époux.

Lecteur, avez-vous entendu ce cri ? Sinon, que Dieu veuille se servir de ces pages pour le faire entendre à vos oreilles et atteindre votre cœur ! « Voici l’époux ; sortez à sa rencontre » (Matt. 25, 6). Voici l’Époux ; oui, bien-aimé lecteur, Il est à la porte ; il n’est plus temps de s’assoupir. « Réveille-toi, toi qui dors ! ». L’histoire de l’Église va prendre fin, son séjour sur la terre va cesser. « La venue du Seigneur est proche » (Jacq. 5, 8). « Alors toutes ces vierges se levèrent » (v. 7). Quelle activité ! Les folles aussi bien que les sages commencent à ouvrir les yeux ; mais voici elles constatent qu’elles n’ont pas d’huile dans leurs lampes ; elles ont bien la lampe, la profession extérieure, mais sa lumière s’éteint rapidement. « Nos lampes s’éteignent », disent-elles (v. 8). À quoi sert une lampe qui n’a pas d’huile ? Il en est ainsi de la profession extérieure du christianisme ; elle est inutile sans la réalité intérieure que seule la possession du Saint Esprit peut donner.

Bien-aimé lecteur, nous voudrions vous prier instamment de considérer l’importance de ces choses. Nous vivons dans un temps de profession étendue, mais Dieu veut de la réalité. Il sonde les cœurs, et combien de fois ne doit-Il pas constater qu’on s’approche de Lui avec les lèvres, tandis que le cœur est fort éloigné de Lui (Matt. 15, 8) ?

Peut-être quelques personnes qui entendent ces paroles d’avertissement, se reposent-elles encore sur le fondement aride d’une profession sans Christ et sans vie. Vous pouvez avoir été baptisés, confirmés ; vous pouvez communier régulièrement, et cependant n’avoir de Christ aucune connaissance à salut. Vous pouvez être moniteur des écoles du dimanche, distribuer des traités, visiter les pauvres, et même être consacré pasteur par les hommes ; si vous n’êtes pas converti, tout cela n’est qu’une lampe sans huile qui s’éteindra sous peu et vous laissera plongé dans la terrible obscurité d’une nuit éternelle.

« Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux » (Matt. 7, 21). Que la chrétienté prenne garde à temps à ces paroles solennelles, prononcées par Celui qui ne peut mentir ! « Dès que le maître de la maison se sera levé, et aura fermé la porte, et que vous vous serez mis à vous tenir dehors et à heurter à la porte, en disant : Seigneur, ouvre-nous ! et que, répondant, il vous dira : Je ne vous connais pas ni ne sais d’où vous êtes ; alors vous vous mettrez à dire : Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné dans nos rues ». Est-ce que des multitudes ne peuvent pas dire la même chose de nos jours, sans avoir un vrai amour pour Christ ? On peut dire : Nous avons pris la cène ; nous sommes allés régulièrement à l’église ; nous faisons partie de plusieurs institutions de bienfaisance. Tout cela, cher lecteur, peut être vrai ; mais souvenez-vous qu’on peut être très religieux et n’être cependant ni sauvé, ni converti. Si tel est votre cas, il vous faudra sûrement entendre ces terribles paroles : « Je ne vous connais pas,… retirez-vous de moi » (Luc 13, 24-28).

Voici l’Époux ! Dès longtemps Sa venue avait été annoncée ; ces paroles avaient sans doute été lues bien des fois, mais la précieuse vérité qu’elles contiennent avait été méconnue, négligée. Et pourquoi ? Parce que l’église professante s’était assoupie avec le monde, l’ardeur de son premier amour pour Christ s’était refroidi ; elle s’était endormie au lieu de veiller. Mais la nuit est maintenant fort avancée, l’heure de minuit est même dépassée :

Déjà pour nous a lui l’aurore.

Le cri a retenti, il s’est répercuté jusqu’aux extrêmes limites de la chrétienté ; des âmes par milliers ont été réveillées à ce fait que Christ va revenir. Que chacun de ceux qui lisent ces lignes y soit rendu attentif ! Professant, prends garde que tu ne manques pas d’huile ! Chrétien, aie soin que ta lampe soit apprêtée, car il se peut que, même en possédant l’huile, ta lumière soit très faible ! Écarte tout ce qui pourrait diminuer l’éclat de ton témoignage pour Christ ; examine ta marche, tes voies, tes relations, et renonce à tout ce dont tu aurais honte, si Christ revenait aujourd’hui même. Quand nous Le verrons tel qu’Il est, nous Lui serons semblables ; c’est pourquoi, cherchons à Lui ressembler maintenant, autant que possible. « Quiconque a cette espérance en lui se purifie comme lui est pur » (1 Jean 3, 3). Si le moment de Son retour nous a été caché à dessein, c’est pour que nous soyons toujours comme des serviteurs qui attendent leur maître. En Luc 12, 33 à 49, nous voyons dans quelles dispositions le Seigneur désire trouver tous les siens et aussi quelle doit être l’occupation de leur vie ; Son désir est encore le même. Notre trésor est dans les cieux ; trésor inépuisable, car il ne fait jamais défaut ; aucun voleur ne peut l’approcher, et la teigne ne saurait lui causer de dommage. Quelle différence d’avec tout ce qui est dans ce monde où les joies sont passagères et les déceptions accablantes ! Que nos cœurs soient donc là où est notre trésor !

Mais si nos cœurs sont dans les cieux (et par grâce, ils peuvent y être), nous-mêmes, quant à nos corps, nous sommes encore sur cette terre, scène de souillure et de ténèbres. C’est pourquoi nous avons besoin de ceindre nos reins, de peur que nos vêtements ne ramassent la souillure des lieux que nous traversons. Que nos lampes aussi soient allumées afin que quelque petit rayon de lumière reluise pour Christ au milieu de l’obscurité de ce monde.

Pendant qu’Il tarde, nous devons être dans l’attente et cela, pour ainsi dire, avec la main sur le loquet de la porte, prêts à ouvrir au premier bruit de Ses pas. Alors, « quand il viendra », Il nous fera asseoir dans Ses parvis célestes, dans le repos éternel de Sa présence. Là point de souillure ; nous n’aurons plus besoin de nous ceindre, mais Sa joie sera de se ceindre Lui-même pour nous servir et pourvoir à notre bonheur pendant toute l’éternité.

Quel effet serait produit sur toute notre vie et notre conduite, si nous nous souvenions constamment que rien qu’un clin d’œil nous sépare de ce glorieux moment !

Les vierges folles, ou ceux qui ne sont que des professants du christianisme, commencent alors à comprendre la gravité de leur position. « Donnez-nous de votre huile », disent-elles en considérant avec terreur les mèches carbonisées de leurs lampes sans huile. Mais cela est impossible : le salut est une chose individuelle et personnelle. Elles cherchent alors à redoubler d’énergie pour acheter, par leurs propres efforts, ce qui ne peut s’obtenir que comme un don gratuit sur le principe de la foi. Pendant qu’elles étaient ainsi occupées, l’époux vint, « et celles qui étaient prêtes entrèrent ». Notez bien ces paroles. Non pas « celles qui se préparaient », ou « celles qui espéraient être prêtes », mais « celles qui étaient prêtes ». Lecteur, êtes-vous prêt ? Car en un moment, en un clin d’œil, l’Époux viendra et la porte sera fermée. Il sera trop tard alors pour frapper, parce que, une fois la porte fermée, elle sera fermée pour toujours.

Dites-vous : « Je désire être prêt ; que dois-je faire ? ». Venez, comme un pauvre pécheur coupable, perdu, méritant l’enfer, au Seigneur Jésus Christ mort et ressuscité pour les pécheurs. « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé » (Act. 16, 31). Seul Son sang précieux « purifie de tout péché ». « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ».

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Avant de terminer, nous voudrions mettre le lecteur sérieusement en garde contre la supposition que cette terre sera la scène de bénédiction pour le chrétien. Lorsque le Seigneur Jésus reviendra, ce ne sera pas pour nous bénir sur la terre, mais pour nous introduire dans la gloire de la maison du Père. Notre espérance est réservée dans les cieux (Col. 1, 5). C’est « un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux » pour nous (1 Pier. 1, 4).

Satan fait tous ses efforts pour noyer la vérité de Dieu dans un océan de fausses doctrines, afin de détourner quelques rachetés de l’étude de ces vérités importantes, tandis que d’autres, hélas ! reçoivent ces terribles erreurs au détriment non seulement de leurs propres âmes, mais aussi de tous ceux qu’ils influencent par leur enseignement.

De là, l’immense importance qu’il y a de nos jours à prendre garde à ce que nous lisons et entendons, car beaucoup d’hommes saturés de toutes les formes d’incrédulité de notre époque, prêchent et écrivent sur des vérités telles que la venue du Seigneur. Les uns nient la divinité de Christ, d’autres Son humanité ; les uns contestent l’expiation, d’autres l’inspiration plénière des Écritures, et des multitudes rejettent les vérités profondément solennelles de l’immortalité de l’âme et des peines éternelles. En des jours tels que ceux-ci, au milieu de tant de dangers et de l’atmosphère desséchante de scepticisme et d’incrédulité, nous recommandons sérieusement nos lecteurs à Dieu et à la Parole de Sa grâce. Puissions-nous tous sonder plus diligemment les Écritures, les tenir en très haute estime et leur rester fermement attachés « jusqu’à ce qu’il vienne » !

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Ajoutons que la seconde venue du Seigneur peut être considérée à un double point de vue, selon qu’elle concerne l’Église ou bien le monde. Les pages qui précèdent ne l’étudient qu’en rapport avec l’Église. Sans entrer dans le détail de la question, remarquons toutefois ce qui suit :

Dans le premier cas :

1. Christ vient pour les saints.

2. Il vient dans les nuées et nous sommes ravis à Sa rencontre en l’air.

3. Il vient comme notre Sauveur pour nous introduire dans la gloire.

Dans le second cas :

1. Christ vient avec les saints.

2. Il vient sur la terre et Ses pieds reposent sur la montagne des Oliviers.

3. Il vient comme un voleur dans la nuit, pour exercer le jugement sur un monde insouciant et incrédule.

Bien que ce soient là deux aspects de la seconde venue du Seigneur, il s’écoule cependant un laps de temps entre eux. C’est pendant cet intervalle que s’accompliront les prophéties concernant la restauration des Juifs, la grande tribulation, et que sera annoncé aux païens l’évangile du royaume (non pas celui de la grâce de Dieu et de la gloire de Christ, tel qu’il est aujourd’hui présenté au monde ; car il faut soigneusement distinguer ces deux choses). C’est dans cet intervalle aussi que se placent les jugements annoncés en Apocalypse 6 à 19. Faute de notions claires sur la venue de Christ, tout ne sera que confusion. Une fois saisie, tout devient aisé à comprendre.

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Dans le monde entier, nous rencontrons des âmes anxieuses de connaître la vérité. Satan le sait et, par le moyen de conférences et de publications, ses agents déploient une grande activité pour séduire les simples et ceux qui ne sont pas bien fondés sur les vérités de la Parole. Nous exhortons donc solennellement, une fois encore, nos lecteurs à prendre garde à ses artifices et à « porter une grande attention à ce qu’ils entendent » et à ce qu’ils lisent.