Tandis que Jérémie était laissé à Jérusalem pour être témoin de la corruption morale des Juifs, et annoncer l’approche des jugements ; qu’Ézéchiel se trouvait avec le résidu , objet de la discipline de l’Éternel, sur le fleuve Kebar ; Daniel fut placé au milieu des Gentils , à Babylone, pour apprendre de Dieu quelles seraient l’histoire et les voies des nations qui constituent le monde.
Cette histoire nous est donnée dans les six chapitres qui forment la première partie du livre de Daniel.
Au chapitre 1 , nous voyons les Gentils, le monde établi, constitué.
Le chapitre 2 nous présente le même système, savoir le monde politiquement organisé , vu durant la période qui s’écoule depuis la monarchie chaldéenne jusqu’au royaume du Fils de l’homme, et symbolisé par la grande statue, en toutes ses parties, depuis la tête d’or jusqu’aux orteils de fer et d’argile. — Ce système sera jugé au temps de la fin par la pierre qui devient une montagne, établissant sur la terre un royaume qui ne passera jamais à d’autres, et dans lequel se déploieront la puissance et la gloire du Dieu souverain.
Les quatre chapitres qui suivent nous donnent, dans l’histoire de Nebucadnetsar, de Belshatsar et de Darius, une esquisse morale de l’histoire du monde. Dans la personne de Nebucadnetsar, nous voyons le pouvoir persécuteur en rapport avec la religion de l’homme ou l’idolâtrie . Le roi fait dresser une statue et exige que les hommes l’adorent, sous peine d’être jetés dans la fournaise ardente. Les justes s’abstiennent et souffrent.
Belshatsar nous représente le monde se complaisant dans les aises et les délices et méprisant la religion . Le roi fait un grand festin, et dans ce festin un grand déploiement de luxe et de plaisirs. Les justes restent absolument étrangers à tout cela.
Darius nous présente, comme Nebucadnetsar, un pouvoir persécuteur , mais en rapport avec sa propre exaltation . Le roi prend un décret pour défendre qu’aucun autre que lui ne soit invoqué comme Dieu, pendant tant de jours, sous peine d’être jeté dans la fosse aux lions. De nouveau les justes s’abstiennent et souffrent.
Tels sont les jalons qui marquent d’une manière certaine les progrès de l’iniquité gentile. Il est évident pour moi que l’époque actuelle est celle que représente le temps de Belshatsar. Le règne qui l’avait précédé avait été caractérisé par la persécution et le culte des idoles, et celui qui lui succéda le fut par la persécution et par la déification de l’homme ; mais, sous Belshatsar, ce n’était que douce indifférence et parfaite satisfaction de l’état présent du monde. S’abstenir et, par conséquent, souffrir, c’est la condition des justes aux jours de l’idolâtre et persécuteur Nebucadnetsar et du persécuteur Darius, qui s’exalte lui-même et se fait adorer ; mais aux jours de Belshatsar, la place des saints est celle d’une entière séparation.
Ce récit renferme pour nous un sérieux enseignement. Daniel n’assiste pas au festin. Il y a une autre personne qui pareillement s’en tient éloignée ; non qu’elle ait la même mesure de lumière et de force que le prophète, mais elle agit dans le même esprit : je veux dire la reine, la mère du roi. Le roi ne savait rien de l’homme de Dieu qui existait alors dans son empire. Il ignore tout à fait, ou veut bien ignorer, les œuvres que Dieu avait accomplies dans l’empire au temps de son père. Mais la reine connaît ces choses et en garde le souvenir ; aussi demeure-t-elle étrangère au festin.
Qui sont les séparés maintenant ? Ceux qui se rendent au festin royal, ou ceux qui, marchant dans la lumière du Seigneur , s’en tiennent éloignés ? Le jour présent est une époque de mondanité, de relâchement, de recherche des aises et des douceurs de la vie. On célèbre les ouvrages d’or, d’argent, d’airain, de bois et de fer, en s’acheminant vers le jour auquel on leur rendra un culte comme à des dieux. On fait appel à tout ce qui peut servir à l’éclat d’une fête ; on l’étale, on y met sa gloire. Le bien-être matériel et l’accroissement des plaisirs, voilà le grand but qu’on poursuit. Les œuvres de l’homme, les produits de son habileté, les richesses de la terre, ornent et embellissent la scène, et sont comme le festin que vous sert le maître qui vous a convié. C’est l’homme qui pourvoit à la joie de cette heure solennelle de l’histoire du monde — oui, solennelle en vérité, non pas par des jugements et des souffrances, mais par ses principes moraux . Qu’importait à Belshatsar la captivité de Sion ? Il ne s’occupait des vaisseaux du saint temple que pour les profaner. Les œuvres de Dieu n’étaient rien pour lui ; le vin et la musique égayaient le festin. De même aujourd’hui, les hommes, d’un commun accord, oubliant qu’ils ont rejeté Christ, se rencontrent dans une joie commune, se font réciproquement bon accueil, parce qu’ils sont tous ensemble du même monde, et nés de la chair et du sang. Or, pendant le festin, ce que Dieu attend de Ses élus, leur témoignage contre le monde, pensent-ils l’oublier jusqu’à ce qu’on ait célébré la fête ?
Où donc, je le demande, se trouve celui qui est séparé ? Où est Daniel ? Le festin n’a pas d’attrait pour lui. Daniel en connaît le caractère, avant que le jugement en ait rien révélé. Il n’attend pas, pour sortir de là, que la main d’homme ait écrit le jugement sur la muraille. Il n’est point troublé par l’écriture mystérieuse. Une destruction subite, comme l’invasion d’un voleur dans la nuit, ne peut l’atteindre ; il se trouve, en esprit, dans le lieu même d’où cette main a été envoyée, car il est un « enfant de la lumière et du jour » . Le jugement qui allait tomber n’avait pas de quoi l’effrayer, car il n’était pas au festin. Il l’avait jugé déjà. Ce n’était point le sommeil qui l’en tenait séparé : « Ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit » . Quels sentiments avait-il ? Il n’était pas plus indifférent au festin qu’il n’y prenait son plaisir . C’est pourquoi, comme je l’ai dit, sa séparation n’était point un sommeil. En un sens divin, il veillait et était sobre (1 Thess. 5, 6 ) ; et dans cette place de séparation, Daniel connaissait le jugement de Dieu sur ces choses, longtemps avant que l’écriture mystérieuse l’annonçât au monde. Combien tout cela est plein de signification pour nous !
Je ne prétends pas dire que la forme que revêtait le mal aux jours de Belshatsar fût la pire de toutes. Auparavant, Nebucadnetsar a érigé une idole ; après lui, Darius s’est établi lui-même comme Dieu. Sous le premier, les saints connurent la fournaise ardente ; sous le dernier, ils descendirent dans la fosse aux lions. L’époque de Belshatsar ne présente rien de semblable. Elle n’exige point d’adorer l’abomination de la plaine de Dura, et nul édit royal ne défend qu’on adore en regardant vers Jérusalem. Cependant il y a dans Belshatsar et son époque, quelque chose qui outrage particulièrement l’Esprit du Seigneur. Daniel peut éprouver quelque intérêt pour Nebucadnetsar, et Nebucadnetsar est amené à un sentiment de contrition et de repentance, à la suite duquel Dieu ajourne son jugement. Le prophète peut avoir aussi quelque sympathie pour Darius, car Darius montre un touchant état d’âme, plein d’humilité et de grâce, et tous, nous pouvons avoir de la compassion pour lui — le plaindre, en le voyant engagé à contrecœur dans les maux auxquels l’avaient conduit la vanité d’un moment et la facilité de son caractère. Mais Belshatsar n’inspire à notre cœur aucun intérêt : il n’obtient de l’Esprit de Dieu que la réprobation, et de la main de Dieu que la prompte exécution, par l’épée des Mèdes, de la menace tracée sur la muraille. « En cette même nuit, Belshatsar, roi de Chaldée, fut tué ».
C’était l’homme du monde facile et léger. Il méprisait toute crainte religieuse. Ce qu’il adorait, c’était ses plaisirs, les dieux d’argent, d’airain et d’or, les vaisseaux qui pouvaient être le plus bel ornement du festin et contenir de quoi satisfaire à ses convoitises. Il ne convoquait point le monde autour de son idole ni autour de lui-même , mais il le conviait à sa table et à sa fête . Nebucadnetsar dresse une statue, Darius rend un édit royal, Belshatsar fait un festin. Mais on oublie Jérusalem et ses malheurs ; les merveilles que le Dieu de Jérusalem avait opérées, ne sont qu’un songe ou une fiction ; le roi ose même, dans sa fête licencieuse, faire un usage sacrilège des saints ustensiles du temple de Dieu.
C’est la mondanité dans toute sa libre allure ; les temps sont les mêmes aujourd’hui ; la conduite sans cœur de l’homme oublie les merveilles de Dieu et ne tient nul compte de la réjection et de l’humiliation de Christ. Certes, tout cela est terrible. La harpe, la flûte et le tambourin résonnent dans ces fêtes, mais les œuvres des mains de Dieu sont mises en oubli. Jusqu’alors on avait eu pour les vases de la maison de Dieu quelque crainte et quelque respect ; maintenant on les profane et ils servent aux convoitises du roi. Dieu les avait destinés à rendre témoignage à la séparation pour Lui d’un peuple de sacrificateurs ; Il voulait les faire servir à Son propre culte au milieu de Son peuple ; le roi les emploie comme instruments de ses plaisirs.
Et qu’est-ce, je le demande, que tous ces efforts que l’on fait pour embellir le monde, en jouir et s’en glorifier, pendant que Jésus est rejeté de ceux qui l’habitent ? N’est-ce pas de l’esprit du festin de Belshatsar ? Le rejet de Christ est la cause pour laquelle le jugement de Dieu est prononcé sur ce monde ; mais tout cela est mis en oubli, méprisé, car on met sa gloire dans ce monde même qui persiste à dire : « Nous ne voulons point que celui-ci règne sur nous » .
Le moment actuel peut certes nous rappeler le festin de Belshatsar. On célèbre les dieux d’or et d’argent, d’airain, de fer et de bois. On étale toutes les ressources du monde, tout ce dont il est capable, sans penser qu’il a rejeté Christ. Mais quelqu’un de la captivité est-il au festin du roi ? Israël était captif comme les vaisseaux du temple. Qui d’entre les Israélites aurait pu être insouciant au point de se réjouir avec le roi qui méprisait les vaisseaux précieux de cette maison ? Qui d’entre les serviteurs de l’homme de grande naissance repoussé, pourrait s’associer avec les citoyens souillés de son sang (voir Luc 19 ) ?
* * *
Ces pensées ramènent notre esprit au temps actuel. Il ne peut se refuser à considérer le sujet de « l’exposition universelle ». Il ne serait pas convenable qu’il y demeurât indifférent, car c’est un symptôme important de notre époque, et il faut en déterminer la valeur morale.
Les expositions universelles ne manquent pas de défenseurs. On dit qu’elles sont destinées à encourager la fraternité entre les nations, à faire avancer le bien-être social, à amener la félicité de toute la famille humaine. Mais, je le demande, ces choses sont-elles dans les intentions de Dieu ? Dieu a dispersé les nations, et Il ne se propose nullement de les rassembler, avant qu’Il les rassemble autour du Shilo (Gen. 49, 10 ). Dieu veut que nous soyons étrangers ici-bas, « contents des choses que nous avons présentement » , sans chercher à les accroître ou à les améliorer. Il veut que nous rendions témoignage contre le monde dans sa condition présente, que nous n’ayons pour lui ni flatterie, ni condescendance, et que nous ne mettions pas notre gloire dans les progrès dont il est capable. L’exposition est l’envers absolu de la pensée de Dieu. Christ dévoile le monde ; l’exposition l’étale . Christ voudrait l’alarmer et l’appeler au sentiment du jugement vers lequel il court ; l’exposition le rend content de lui-même plus que jamais .
Je considère l’admiration dont l’exposition universelle est l’objet comme un pas dans la voie que l’Écriture signale par ces paroles : « Et toute la terre était dans l’admiration de la bête » . Cet entraînement ne sera qu’une expression plus avancée du même principe. Combien il est sérieux de voir la religion évangélique y envoyer ses contributions ou figurer parmi les exposants ! Il faut que l’aveuglement des chrétiens soit bien profond. Annoncer aujourd’hui au monde le jugement qui le menace, et demain se faire l’admirateur de ses œuvres et de son génie !
Quand un enfant de Dieu se trouve en quelque situation où il n’a pas pour le sauvegarder la conviction qu’il y est appelé de Dieu, l’ennemi trouvera facile occasion de se servir de lui, comme il arriva au vieux prophète de Béthel. Plus j’y pense, et plus je m’étonne qu’un chrétien puisse être associé le moins du monde à cette affaire. Je n’ai pas le moindre doute que ce fait constitue un progrès dans le développement des principes funestes qui doivent caractériser les jours de la pleine maturité de l’antichristianisme.
Jadis le Seigneur dispersa les nations (Gen. 11 ). Ce fut le jugement de l’audacieuse entreprise des hommes qui, lorsqu’ils avaient un même langage et une même parole, voulurent se rendre indépendants de Dieu. Dieu a-t-Il cassé ce jugement ? Sans doute, il y a une époque déterminée où il sera annulé. Jérusalem deviendra un centre, et le Shilo rassemblera les peuples. Les nations viendront en foule en Sion pour y contempler le Roi dans Sa beauté ; et aucune d’elles, nous pouvons le dire, ne se présentera devant le Seigneur à vide. Les tributs de tous les pays embelliront la ville du sanctuaire de Dieu. Les fruits de Madian et d’Épha y seront, ainsi que l’or et l’encens de Sheba, les troupeaux de Kédar, les béliers de Nebaïoth , la gloire du Liban, et les forces de toutes les nations. Tous s’y assembleront comme les pigeons à leurs colombiers, et des rois y déploieront leur gloire. En ce temps-là, l’or sera au lieu de l’airain, l’argent au lieu du fer, l’airain au lieu du bois, et le fer au lieu des pierres. Tout sur la terre ne sera que gloire et beauté. Mais ces choses sont encore futures ; elles appartiennent au « monde à venir », quand le Rédempteur sera venu de Sion et aura détourné de Jacob les infidélités (És. 59 et Rom. 11 ).
Seul, l’établissement du royaume de Dieu à Jérusalem mettra fin au jugement de la dispersion de Babel. Il faut que ce soit Celui qui a dispersé qui rassemble. Il est le Seigneur des nations. « Les puissances qui existent sont ordonnées de Dieu » . Son bon plaisir est que les nations restent encore dispersées ; car c’est pour Jésus seul que Dieu a le dessein d’établir une monarchie universelle, ainsi qu’il est écrit : « Toute langue confessera que Jésus est le Seigneur à la gloire de Dieu le Père » . « Sa domination s’étendra depuis une mer jusqu’à l’autre, et depuis le fleuve jusqu’aux bouts de la terre » .
À la vérité, le nom de Jésus fut proposé comme centre de rassemblement le jour de la Pentecôte. Des langues, divisées comme elles l’avaient été à Babel, descendirent sur les disciples dans le but de réunir ce qui avait été séparé. Or ce dessein échoua ; la dureté du cœur incrédule de l’homme en fut cause. Et qu’est-ce que l’homme se propose maintenant ? Après avoir rejeté le dessein de Dieu de réunir autour de Jésus par la puissance et la présence du Saint Esprit, il veut rassembler loin de Dieu, autour de lui-même . Il s’exaltera, comme à Babel ; il veut être indépendant de Dieu et prendre la place du Très-haut. La Bête rendra son décret sous menace de mort ; tous ceux qui habitent sur la terre recevront sa marque sur leur front, et tout le monde ira après elle (Apoc. 13 ). Tel est l’avenir de l’histoire du monde. Celui qui ne veut pas que le Christ soit exalté, ne laissera pas de s’exalter lui-même. Et cet être, c’est l’homme.
Ésaïe, anticipant, par l’Esprit, les derniers jours, exhorte le peuple de Dieu à ne pas dire : « confédération » de concert avec le monde (És. 8 ). Or je me demande, comme je le demande à tous : Recevons-nous véritablement ces avertissements des prophètes ? Y sommes-nous attentifs ? L’homme est en voie de s’exalter et de faire des confédérations ; bientôt il s’érigera lui-même comme un centre de rassemblement. Et si nous acceptons comme divins ces avertissements sur le caractère des derniers jours, pouvons-nous douter, d’après tout ce que nous voyons et entendons, que l’homme n’ait déjà commencé de mettre la main aux entreprises et aux efforts qui doivent aboutir à ce résultat ?
La hâte qu’on éprouve de relier les nations l’une à l’autre, et les facilités qu’on a d’atteindre ce but, sont des choses maintenant bien connues. Les expositions universelles y coopèrent pour une grande part. Sans doute, il convient à l’esprit qui commande tout cela, de ne pas négliger la sanction de la religion . Quand il peut s’en servir pour ses propres fins, rien ne convient mieux au diable. Il aurait vu avec plaisir qu’à sa voix Jésus se fût exalté avec la sanction de l’Écriture. Maintes fois il aurait reconnu le Christ, si Christ le lui eût permis, comme plus tard l’esprit de divination aurait rendu témoignage au serviteur de Dieu, si Paul l’eût accepté (Act. 16 ). Mais cela ne se pouvait pas. La Bête, cependant, aura son faux prophète, qui fera servir la religion à ses fins. Mais la religion divine nous place dans la vérité et les principes de Dieu. Elle nous enseigne, avec l’autorité qui lui appartient, que nous ne pouvons pas avoir communion avec les choses contre lesquelles nous devons témoigner (Éph. 5, 11 ).
Nous ne devons pas dire, non plus, que notre jugement sur cette matière soit chose indifférente, ou de peu d’importance. Loin de là, le sujet est éminemment propre à exercer le jugement des enfants de Dieu. En général , leur manière de voir et de faire à cet égard ne sera pas sans effet sur leur état spirituel. Notre esprit peut s’obscurcir. Les yeux se troublent parfois. Et si nous continuons dans une telle voie, un nouvel effort de l’ennemi nous trouvera moins préparés. Je demande si tout cela n’est pas dangereux, quand les séductions vont se multipliant toujours davantage ?
La Parole nous recommande d’acheter le collyre de Christ, afin que nous voyions . Le collyre, c’est quelque chose de plus que la foi et la confession de l’évangile. Laodicée suivait la voie commune, et s’en glorifiait beaucoup , mais elle manquait de ce collyre. Or je suis bien certain que, malgré tout ce que pourra exposer ce grand bazar des marchandises du monde, le collyre est précisément la chose qui n’y sera point, et ne saurait y être . C’est l’article qui dévoilerait ce qu’est ce lieu ; il ne saurait donc se trouver dans cet immense palais. Il est vrai que l’homme n’y est point mis sur un trône en qualité de Dieu. Les choses n’ont pas encore assez mûri pour cela parmi les enfants des hommes. Ce n’est point un temple où l’homme s’assied, se produisant lui-même comme Dieu (2 Thess. 2 ) ; mais on y étale les ouvrages de l’homme. L’industrie de l’homme y est mise sur le trône : on s’y attend à l’étonnement et à l’admiration, et (comme quelqu’un en a fait la remarque) des milliers y entrent dans la pensée de rendre hommage à l’homme. C’est un splendide miroir dans lequel le monde est réfléchi sous mille formes attrayantes — et on oublie l’humble Jésus qui n’est pas du monde et que la terre a rejeté. On peut bien, sans doute, y prononcer le nom de Jésus, avoir l’air d’y faire une place à sa religion, mais de fait, Jésus qui n’est pas du monde , y est mis en oubli.
En vérité, tout cela, je le dis avec assurance, est solennellement significatif et plein de l’esprit des derniers jours. Ce palais, érigé pour qu’on vienne admirer les œuvres de l’homme, n’est qu’un degré nouveau pour parvenir au temple dans lequel l’homme s’assiéra comme Dieu. Cette admiration a un effet moral désolant : elle prépare une génération qui adorera la Bête. Il y de quoi pleurer en pensant qu’un chrétien puisse trouver à cela le moindre plaisir.
* * *
Cette exposition (car elle se désigne elle-même par ce nom significatif) montre à sa manière , en un clin d’œil, tous les royaumes du monde. Elle ne s’en cache point ; elle le professe. On y trouve la galerie des États-Unis, celle de Russie, celle d’Angleterre, etc. Elle présente les richesses et les splendeurs de tous les pays, l’habileté de l’homme, ses ressources en tout genre. Elle étale les royaume du monde et leur gloire. Et qui donc, je le demande, a déjà fait cela autrefois ? L’Esprit avait conduit le Fils de Dieu dans le désert, lieu de l’étranger et du pèlerin ; mais le diable vint et Lui montra « tous les royaumes du monde et leur gloire » .
Conformément aux Écritures, le monde est perdu et jugé. Il n’est susceptible d’aucune amélioration. Pas un seul passage de la Parole de Dieu n’autorise à penser qu’il puisse être cultivé pour Dieu . Dieu l’a jugé, quoique le jugement soit différé en grâce et que la longue patience de Dieu soit pour le salut. Mais le monde est un système qui n’offre aucune espérance d’amélioration jusqu’à ce que le jugement soit exécuté. Poursuivre l’œuvre de la confédération des peuples, c’est s’efforcer de consolider le monde dans sa condition présente, quoiqu’il soit éloigné de Dieu et ennemi de Christ. Telle était autrefois la pensée des constructeurs de Babel.
Les voies de Dieu s’occupent maintenant de séparer les siens d’avec le monde. Cette séparation constitue le jugement le plus grand, le plus complet qui puisse être porté sur l’état du monde. Elle le juge plus complètement que ne le jugèrent les eaux du déluge, les plaies d’Égypte et l’épée de Josué. L’acte par lequel Dieu retire ou sépare tout ce qui est reconnu de Lui, manifeste Ses pensées finales envers le monde et montre qu’Il n’a pas simplement le dessein de le purifier de sa corruption actuelle, comme Il le fit par les eaux de Noé, lorsqu’il s’agissait de le placer sous une nouvelle épreuve. L’épreuve du monde est faite, son jugement est prononcé, et si l’exécution en est retardée, ce n’est que pour sauver les élus.
L’attitude de l’Église, c’est-à-dire sa séparation de la terre et sa vocation céleste, proclame la condamnation morale définitive du cours des choses d’ici-bas. C’est ainsi, c’est par sa position et sa vocation, que l’Église juge le monde.
Les serviteurs de « l’homme noble » (Luc 19 ), qui s’en fut dans un pays éloigné, en vue de revenir, mais qui, après son départ, reçut de ses concitoyens le message : « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous » — ses serviteurs, dis-je, pourraient-ils faire leur lot de ses domaines, pendant que le sol est encore souillé du sang de leur Maître rejeté ? Le cri : « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous », tinte encore dans leurs oreilles. Ils ne pourraient, de concert avec ceux qui l’ont jeté, ce cri, et qui le perpétuent, rechercher les richesses et les avantages de ce pays-là, célébrer l’industrie de ses habitants, et se glorifier dans la pensée de leurs progrès communs. Ils ne le sauraient, si leurs cœurs appartiennent à Celui qui a souffert de la part de ce peuple, qui a été rejeté, mis à mort par lui.
La coupe de l’indignation de l’Éternel doit faire le tour des nations : il faudra qu’elles y boivent. Cela fera un terrible contraste avec le festin de Belshatsar et le vin de sa table circulant dans les coupes de la maison de l’Éternel parmi ses courtisans et ses concubines. Combien n’est-il pas solennel de voir ces nations se réjouir et célébrer les dieux d’or, d’argent, de fer, d’airain et de bois, quand une écriture pareille à celle qui se vit sur les murs du palais, déclare leur jugement ! Si elle ne se lit point sur les murs du palais de l’exposition, elle se lit dans les livres des prophètes (Ps. 75 ; Jér. 25 ).
L’incorruptibilité ne peut recevoir la corruption en héritage. Jésus ne saurait avoir un empire souillé. La femme qui, sous le nom de prostituée, paraît au chapitre 17 de l’Apocalypse , se glorifie elle-même et vit dans les délices, sur la terre, dans le temps même où le jugement de Dieu s’annonce ; mais l’Épouse de l’Agneau dont parle le chapitre 21 , n’est point manifestée ici-bas, jusqu’à ce que la terre ait été purifiée et qu’elle soit prête, non pour le jugement du Seigneur , mais pour la présence de Sa gloire .
Il y a entre ces deux états une distance morale infinie. Il faut que le monde soit jugé avant qu’il puisse être pacifié par Dieu ; il faut que la terre soit purifiée avant qu’elle puisse être enrichie et parée pour Lui. Cela fut mainte et mainte fois démontré dans l’histoire du gouvernement de Dieu. Noé, l’homme de Dieu et son représentant, reçut la terre pour la gouverner et en jouir ; mais elle avait préalablement passé à travers le jugement purificateur du déluge. Israël, peuple et témoin de Dieu, reçut le pays de Canaan pour le posséder et en jouir ; mais ce fut après qu’il eut été jugé par l’épée de Josué. Conformément à ces types, avant que Jésus prenne le pouvoir, il faut que la terre soit purifiée et que tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité soient ôtés du royaume.
Dans le siècle à venir, tout ce qui est propre à orner et à embellir la terre sera parfaitement à sa place, car elle est le marchepied du Seigneur. Le jardin d’Éden ne possédait pas seulement ses arbres, ses plantes, ses fruits et ses fleurs ; il avait aussi son or, son bdellium, et ses pierres d’onyx . À une autre époque, type de la gloire future, Salomon trafiqua en toutes sortes de richesses désirables, et la Jérusalem milléniale verra aussi affluer dans ses murs tous les trésors des provinces (És. 60 ). Mais le siècle présent n’est point le millénium ; la terre n’est point encore devenue un immense Éden. La corruption est toujours là, et les scandales et ceux qui commettent l’iniquité ne sont point ôtés. Aucune commission de les ôter n’est encore donnée de Dieu. Le champ d’ivraie ne doit pas être purifié maintenant : il attend les anges et l’époque de la moisson. Les saints, de leur côté, se soumettent aux « autorités qui existent », sachant qu’au temps convenable, « Dieu » se tiendra dans leur assemblée pour le jugement (comp. Rom. 13, 1 , avec Ps. 82, 1 ).
* * *
Il y a donc mépris de la sainteté de Dieu, nous pouvons le dire, à présenter ce monde méchant avec ses ornements et ses attraits, ses richesses et ses ressources, ainsi que le fait une exposition. Chrétiens, souvenez-vous-en, il y a aussi mépris des souffrances de Christ et oubli des injustices qu’Il a subies .
Les citoyens qui ont chassé de leur ville et de leur pays le Fils bien-aimé de Dieu, étalent ce que leur pays peut produire et ce que leurs habiles mains savent façonner. Le serviteur de ce Maître rejeté pourrait-il s’associer à leur fête ? Serait-il serviteur, du moment qu’il oublierait les outrages que son Seigneur a reçus ? Non ; il peut bien être un membre utile de la société, et servir à quelque chose parmi les hommes de sa génération ; mais il ne serait plus, à proprement parler, serviteur, dès qu’il aurait oublié le rejet de Christ par le monde. Accepter des citoyens coupables (Luc 19 ) l’invitation à venir se réjouir avec eux dans l’exposition de leurs œuvres, serait, de sa part, le comble de l’oubli et de l’indifférence.
C’est un sujet de tristesse et d’humiliation pour l’enfant de Dieu, qu’il puisse allier tant de tiédeur et tant d’inconséquence au souvenir qu’il a des outrages faits à son Maître ; mais, que le Seigneur soit étranger à notre âme, au point de consentir à nous associer avec les hommes, d’un bout du monde à l’autre, dans un grand effort commun pour étaler les gloires du monde — agir ainsi dans une pleine et cordiale communion avec tous, sur le principe de l’humanité et de ses progrès , c’est confondre la lumière et les ténèbres, Christ et Bélial. Tout cela revient à dire : Nous oublierons, pour un temps, les droits imprescriptibles et les souffrances de Jésus, et nous aurons un jour de fête avec le monde qui L’a rejeté.
Les saints auraient-ils acheté de Christ assez peu de collyre pour pouvoir demeurer dans un tel aveuglement d’esprit ? « Si ton œil est simple, tout ton corps sera éclairé » . Lorsque Daniel arriva dans la ville des Gentils, avec ses compagnons, il se proposa, dans son cœur, de ne point se souiller de la viande du roi (Dan. 1, 8 ). Il ne savait point ce qu’il pourrait lui en coûter ; mais telle fut sa résolution. Il possédait ce collyre de Christ avant d’être au milieu des incirconcis ; et, par la force du Seigneur, lui et ses chers compagnons demeurèrent fermes. La fournaise ardente et la fosse aux lions témoignèrent de la victoire de ces hommes fortifiés par Christ. « Certes, en toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés » . Il en fut de même au festin de Belshatsar. Daniel y entra en vainqueur, tel que, plus tard, il entra dans la fosse aux lions. Il n’avait absolument rien de commun avec le festin ; comme nous l’avons vu, il était, au jour de ce festin, un homme séparé . Mais il y fut appelé, et il entra en vainqueur dans la salle du banquet. Le roi, qui s’y trouvait, lui promettait de l’établir « le troisième dans le royaume ». « Que tes dons te demeurent et donne tes présents à un autre », répondit le serviteur de Christ.
Noble attitude d’un homme de Dieu ! Il eût été moralement impossible qu’un tel homme pût accepter une invitation au festin. La lumière de Christ en lui déploya encore d’autres vertus, tandis qu’il se tenait dans ce palais des joies du monde. La langue des mots écrits sur la muraille n’était pas moins intelligible aux astrologues de Babylone qu’à Daniel. Je dirais même que ces mots n’offraient pas autant de difficultés pour eux que pour lui. Tout au moins, les expressions en étaient aussi familières à un Chaldéen qu’à un Hébreu. Cependant les sages de Babylone, les scribes de la cour et du royaume de Belshatsar, ne furent pas capables de les interpréter. Ils en étaient moralement incapables. Un œil simple fixé sur Christ, telle est la seule chose qui puisse aujourd’hui servir de « collyre ». Si nous faisons l’épreuve d’une chose en dehors de Christ, notre pierre de touche nous trompera. La chose nous paraîtra belle, bonne et désirable, si nous l’apprécions d’après ses rapports avec le bien social, le perfectionnement de l’homme ou du monde ; mais si nous l’examinons à la lumière d’un Jésus rejeté, elle ne sera d’aucun attrait pour nous. Pendant qu’il est dans la salle bruyante, Daniel contemple toute cette scène et juge ce qu’elle est relativement à Dieu . Il retrace devant Belshatsar les voies de Dieu avec Nebucadnetsar son père, la conduite de Nebucadnetsar envers Dieu, et ensuite, la propre dureté de Belshatsar, son orgueilleuse incrédulité, son insolent défi jeté à Celui qui avait opéré ces merveilles. Telle fut la clef de Daniel pour comprendre ce qui était écrit — naturellement, je le sais, sous l’inspiration de l’Esprit Saint ; — mais le prophète se rendit compte de la portée morale du festin du roi , parce qu’il le jugea selon Dieu. Et quelle pouvait en être la fin, sinon une terrible et subite destruction ? Pour Daniel, l’inscription ne pouvait parler que de jugement, quoique en apparence il n’y eût autre chose que des seigneurs et des capitaines, des femmes et des concubines, se divertissant dans la salle du roi.
« Oins tes yeux de collyre, afin que tu voies » . Il est précieux de le faire, mais cela ne veut pas dire que nous le trouvions facile. Nous jugeons des choses relativement à nous-mêmes et non relativement à Christ. Nous pensons plutôt aux progrès du monde qu’au rejet de Jésus. Nous parlons du génie, de l’habileté de l’homme, plutôt que de son incurable apostasie. Manquant du collyre sans lequel nous ne pouvons voir, nous ne savons découvrir le sens du festin, ni lire ce qui est écrit sur la muraille.
Les disciples en manquaient eux aussi, lorsque, de la montagne des Oliviers, ils regardaient le temple. Ils voyaient le bâtiment, mais non de l’œil de Christ. Mais Christ l’avait regardé de l’œil de Dieu, et quelque riche et magnifique qu’il fût, Il en avait prononcé le jugement. Oui, sur la muraille même, Sa voix avait écrit le jugement de cette magnifique maison : « Jérusalem, Jérusalem ! voici, votre maison vous est laissée déserte » . C’était là écrire avec cette même autorité divine qui avait prononcé la sentence contre Belshatsar et son festin. Les disciples, eux, contemplaient encore la beauté des pierres ; Jésus, dans Sa grâce patiente, mais à cause de leur demande et de leur manque de simplicité, écrivit une seconde fois la sentence de ce lieu : « En vérité, je vous dis qu’il ne sera laissé ici pierre sur pierre qui ne soit démolie » .
Il est triste d’avoir à signaler l’ignorance des disciples dans un moment tel que celui-là ; il est bien plus triste encore de la rencontrer en nos jours, car le secret de cet aveuglement n’existe que dans les ténèbres et la mondanité de nos propres cœurs.
Les rois de la terre, les marchands et les matelots pleureront la chute de Babylone ; ne nous en étonnons pas ; ils pleurent leur propre malheur. Ils avaient vécu avec elle dans les délices. Comment pourraient-ils la voir avec les pensée du ciel ? Dieu « se souvint de ses iniquités », mais eux se souviennent d’elle comme d’une ville « dans laquelle, par son opulence, tous ceux qui avaient des navires sur la mer, étaient devenus riches » . C’est pourquoi ils se lamentent, lorsque le ciel se réjouit. Les seigneurs tremblent au festin quand le ciel en écrit la sentence. Mais il est profondément triste de voir des saints admirer « l’opulence » que le ciel a déjà jugée.
Ô bien-aimés, toutes ces paroles viennent-elles jusqu’à vos oreilles ? Ces mots écrits, les avons-nous sous les yeux ? Achetons de Lui « un collyre » pour oindre nos yeux, afin que nous voyons. Demandons la puissance spirituelle pour juger le festin du roi, la grandeur des nations, les progrès du monde, le jubilé de Babylone, à la lumière du Fils de Dieu rejeté, duquel le monde dit encore aujourd’hui : « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous » . Et puis, si notre cœur n’a pas entièrement cessé de battre pour Christ, si toute fidélité pour Lui n’a pas disparu, pourrons-nous, je le demande, nous glorifier du temps présent et nous associer à sa magnificence et à ses plaisirs ?
Daniel
1 ◊ 1 La troisième année du règne de Jehoïakim, roi de Juda, Nebucadnetsar, roi de Babylone, vint à Jérusalem et l’assiégea ; ◊ 2 et le Seigneur livra en sa main Jehoïakim, roi de Juda, et une partie des ustensiles de la maison de Dieu, et il les fit apporter dans le pays de Shinhar, dans la maison de son dieu : il fit porter les ustensiles dans la maison du trésor de son dieu.
◊ 3 Et le roi dit à Ashpenaz, chef de ses eunuques, d’amener d’entre les fils d’Israël, et de la semence royale et d’entre les nobles, ◊ 4 des jeunes gens en qui il n’y eût aucun défaut, et beaux de visage, et instruits en toute sagesse, et possédant des connaissances, et entendus en science, et qui fussent capables de se tenir dans le palais du roi, — et de leur enseigner les lettres et la langue des Chaldéens. ◊ 5 Et le roi leur assigna, pour chaque jour, une portion fixe des mets délicats du roi et du vin qu’il buvait, pour les élever pendant trois ans, à la fin desquels ils se tiendraient devant le roi.
◊ 6 Et parmi eux il y avait, d’entre les fils de Juda, Daniel, Hanania, Mishaël, et Azaria ; ◊ 7 et le prince des eunuques leur donna des noms : à Daniel il donna [le nom de] Belteshatsar, et à Hanania celui de Shadrac, et à Mishaël celui de Méshac, et à Azaria celui d’Abed-Nego. ◊ 8 Et Daniel arrêta dans son cœur qu’il ne se souillerait point par les mets délicats du roi et par le vin qu’il buvait ; et il demanda au prince des eunuques [de lui permettre] de ne pas se souiller.
◊ 9 Et Dieu fit trouver à Daniel faveur et grâce auprès du prince des eunuques. ◊ 10 Et le prince des eunuques dit à Daniel : Je crains le roi mon seigneur, qui a prescrit votre nourriture et votre boisson ; car pourquoi verrait-il vos visages plus tristes que ceux des jeunes gens de votre âge ? Et vous exposeriez ma tête auprès du roi. ◊ 11 Et Daniel dit à l’intendant que le prince des eunuques avait établi sur Daniel, Hanania, Mishaël et Azaria : ◊ 12 Éprouve, je te prie, tes serviteurs dix jours, et qu’on nous donne des légumes à manger, et de l’eau à boire ; ◊ 13 et on regardera, en ta présence, nos visages et le visage des jeunes gens qui mangent les mets délicats du roi ; et tu agiras avec tes serviteurs d’après ce que tu verras. ◊ 14 Et il les écouta dans cette affaire, et les mit à l’épreuve, dix jours ; ◊ 15 et, au bout de dix jours, leurs visages avaient meilleure apparence et étaient plus gras que ceux de tous les jeunes gens qui mangeaient les mets délicats du roi. ◊ 16 Alors l’intendant ôta leurs mets délicats et le vin de leur boisson, et leur donna des légumes.
◊ 17 Et à ces jeunes gens, aux quatre, Dieu donna de la science et de l’instruction dans toutes les lettres et dans toute la sagesse ; et Daniel avait de l’intelligence en toute vision et dans les songes. ◊ 18 Et, à la fin des jours où le roi avait dit de les amener, le prince des eunuques les amena devant Nebucadnetsar ; ◊ 19 et le roi parla avec eux, et entre eux tous il n’en fut trouvé aucun comme Daniel, Hanania, Mishaël et Azaria ; et ils se tinrent devant le roi. ◊ 20 Et dans toutes les choses qui réclamaient de la sagesse et de l’intelligence, au sujet desquelles le roi les interrogea, il les trouva dix fois supérieurs à tous les devins [et] enchanteurs qui étaient dans tout son royaume. ◊ 21 Et Daniel fut là jusqu’à la première année du roi Cyrus.
Daniel
2 ◊ 1 Et en la seconde année du règne de Nebucadnetsar, Nebucadnetsar songea des songes, et son esprit fut agité, et son sommeil le quitta. ◊ 2 Et le roi commanda d’appeler les devins, et les enchanteurs, et les magiciens, et les Chaldéens, pour exposer au roi ses songes ; et ils vinrent et se tinrent devant le roi. ◊ 3 Et le roi leur dit : J’ai songé un songe, et mon esprit est agité pour connaître le songe. ◊ 4 Et les Chaldéens dirent au roi, en syriaque : Ô roi, vis à jamais ! Dis le songe à tes serviteurs, et nous en indiquerons l’interprétation. ◊ 5 Le roi répondit et dit aux Chaldéens : La chose est par moi prononcée : si vous ne me faites pas connaître le songe et son interprétation, vous serez mis en pièces, et vos maisons seront réduites en tas d’immondices ; ◊ 6 mais, si vous indiquez le songe et son interprétation, vous recevrez de ma part des dons, et des présents, et de grands honneurs. Indiquez-moi donc le songe et son interprétation. ◊ 7 Ils répondirent pour la seconde fois et dirent : Que le roi dise le songe à ses serviteurs, et nous en indiquerons l’interprétation. ◊ 8 Le roi répondit et dit : Je sais très certainement que vous voulez gagner du temps, parce que vous voyez que la chose est par moi prononcée ; ◊ 9 or, si vous ne me faites pas connaître le songe, il y a un seul et même décret pour vous ; car vous avez préparé une parole mensongère et perverse pour la dire devant moi, en attendant que le temps ait changé. C’est pourquoi, dites-moi le songe, et je saurai que vous pouvez m’en indiquer l’interprétation. ◊ 10 Les Chaldéens répondirent devant le roi et dirent : Il n’existe pas un homme sur la terre qui puisse indiquer la chose que le roi demande ; c’est pourquoi aucun roi, quelque grand et puissant qu’il fût, n’a demandé chose pareille d’aucun devin, ou enchanteur, ou Chaldéen ; ◊ 11 et la chose que le roi demande est difficile, et il n’existe personne qui puisse l’indiquer devant le roi, excepté les dieux, dont la demeure n’est pas avec la chair.
◊ 12 À cause de cela, le roi s’irrita et se mit dans une très grande colère, et commanda de détruire tous les sages de Babylone. ◊ 13 Et un décret fut promulgué [portant] que les sages fussent tués ; et on chercha Daniel et ses compagnons, pour les tuer. ◊ 14 Alors Daniel répondit avec prudence et avec sens à Arioc, chef des gardes du roi, qui était sorti pour tuer les sages de Babylone ; ◊ 15 il répondit et dit à Arioc, le grand officier du roi : Pourquoi ce décret est-il si rigoureux de par le roi ? Alors Arioc fit connaître la chose à Daniel. ◊ 16 Et Daniel entra et demanda au roi de lui accorder du temps pour indiquer au roi l’interprétation.
◊ 17 Alors Daniel s’en alla à sa maison et fit connaître la chose à Hanania, Mishaël et Azaria, ses compagnons, ◊ 18 pour implorer, de la part du Dieu des cieux, [ses] compassions au sujet de ce secret, afin que Daniel et ses compagnons ne fussent pas détruits avec le reste des sages de Babylone. ◊ 19 Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision de la nuit. Alors Daniel bénit le Dieu des cieux. ◊ 20 Daniel répondit et dit : Béni soit le nom de Dieu, d’éternité en éternité ! car la sagesse et la puissance sont à lui, ◊ 21 et c’est lui qui change les temps et les saisons, qui dépose les rois et établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la connaissance à ceux qui connaissent l’intelligence : ◊ 22 c’est lui qui révèle les choses profondes et secrètes ; il sait ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure auprès de lui. ◊ 23 Toi, Dieu de mes pères, je te célèbre et je te loue, parce que tu m’as donné sagesse et puissance, et que maintenant tu m’as fait connaître ce que nous t’avons demandé, nous ayant fait connaître la chose que réclame le roi.
◊ 24 C’est pourquoi Daniel entra auprès d’Arioc, que le roi avait établi pour détruire les sages de Babylone ; il alla, et lui parla ainsi : Ne détruis pas les sages de Babylone ; conduis-moi devant le roi, et j’indiquerai au roi l’interprétation. ◊ 25 Alors Arioc fit entrer Daniel en hâte devant le roi, et lui parla ainsi : J’ai trouvé un homme, des fils de la captivité de Juda, qui fera connaître au roi l’interprétation. ◊ 26 Le roi répondit et dit à Daniel, dont le nom était Belteshatsar : Peux-tu me faire connaître le songe que j’ai vu et son interprétation ? ◊ 27 Daniel répondit devant le roi, et dit : Le secret que le roi demande, les sages, les enchanteurs, les devins, les augures, n’ont pu l’indiquer au roi ; ◊ 28 mais il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets et fait savoir au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera à la fin des jours. Ton songe et les visions de ta tête, sur ton lit, les voici :
◊ 29 Toi, ô roi,… tes pensées, sur ton lit, sont montées [dans ton esprit], ce qui doit arriver ci-après ; et celui qui révèle les secrets te fait savoir ce qui va arriver. ◊ 30 Et quant à moi, ce n’est pas par quelque sagesse qui soit en moi plus qu’en tous les vivants, que ce secret m’a été révélé : c’est afin que l’interprétation soit connue du roi, et que tu connaisses les pensées de ton cœur.
◊ 31 Toi, ô roi, tu voyais, et voici une grande statue : cette statue était grande, et sa splendeur, extraordinaire ; elle se tint devant toi, et son aspect était terrible. ◊ 32 La tête de cette statue était d’or pur ; sa poitrine et ses bras, d’argent ; son ventre et ses cuisses, d’airain ; ses jambes, de fer ; ◊ 33 ses pieds, en partie de fer et en partie d’argile. ◊ 34 Tu vis, jusqu’à ce qu’une pierre se détacha sans mains ; et elle frappa la statue dans ses pieds de fer et d’argile, et les broya ; ◊ 35 alors furent broyés ensemble le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, et ils devinrent comme la balle de l’aire d’été ; et le vent les emporta, et il ne se trouva aucun lieu pour eux ; et la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne qui remplit toute la terre. ◊ 36 C’est là le songe, et nous en dirons l’interprétation devant le roi.
◊ 37 Toi, ô roi, tu es le roi des rois, auquel le Dieu des cieux a donné le royaume, la puissance, et la force, et la gloire ; ◊ 38 et partout où habitent les fils des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux des cieux, il les a mis entre tes mains et t’a fait dominer sur eux tous. Toi, tu es cette tête d’or. ◊ 39 Et après toi s’élèvera un autre royaume, inférieur à toi ; puis un troisième [et] autre royaume, d’airain, qui dominera sur toute la terre. ◊ 40 Et le quatrième royaume sera fort comme le fer. De même que le fer broie et écrase tout, et que le fer brise toutes ces choses, il broiera et brisera. ◊ 41 Et selon que tu as vu les pieds et les orteils en partie d’argile de potier et en partie de fer, le royaume sera divisé ; et il y aura en lui de la dureté du fer, selon que tu as vu le fer mêlé avec de l’argile grasse ; ◊ 42 et quant à ce que les orteils des pieds étaient en partie de fer et en partie d’argile, le royaume sera en partie fort et sera en partie fragile. ◊ 43 Et selon que tu as vu le fer mêlé avec de l’argile grasse, ils se mêleront à la semence des hommes, mais ils n’adhéreront pas l’un à l’autre, de même que le fer ne se mêle pas avec l’argile. ◊ 44 Et dans les jours de ces rois, le Dieu des cieux établira un royaume qui ne sera jamais détruit ; et ce royaume ne passera point à un autre peuple ; il broiera et détruira tous ces royaumes, mais lui, il subsistera à toujours. ◊ 45 Selon que tu as vu que, de la montagne, la pierre s’est détachée sans mains, et qu’elle a broyé le fer, l’airain, l’argile, l’argent et l’or, le grand Dieu fait connaître au roi ce qui arrivera ci-après. Et le songe est certain, et son interprétation est sûre.
◊ 46 Alors le roi Nebucadnetsar tomba sur sa face et se prosterna devant Daniel, et commanda de lui présenter une offrande et des parfums. ◊ 47 Le roi répondit et dit à Daniel : En vérité, votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des rois, et le révélateur des secrets, puisque tu as pu révéler ce secret. ◊ 48 Alors le roi éleva Daniel en dignité, et lui fit beaucoup de grands dons, et l’établit gouverneur sur toute la province de Babylone, et grand intendant de tous les sages de Babylone. ◊ 49 Et Daniel fit une demande au roi, qui établit Shadrac, Méshac et Abed-Nego sur les services de la province de Babylone. Et Daniel [se tenait] à la porte du roi.
Daniel
5 ◊ 1 * Le roi Belshatsar fit un grand festin à mille de ses grands, et but du vin devant les mille. ◊ 2 Belshatsar, comme il buvait le vin, commanda d’apporter les vases d’or et d’argent que son père Nebucadnetsar avait tirés du temple qui était à Jérusalem, afin que le roi et ses grands, ses femmes et ses concubines, y bussent. ◊ 3 Alors on apporta les vases d’or qu’on avait tirés du temple de la maison de Dieu, qui était à Jérusalem ; et le roi et ses grands, ses femmes et ses concubines, y burent. ◊ 4 Ils burent du vin, et ils louèrent les dieux d’or et d’argent, d’airain, de fer, de bois, et de pierre. ◊ 5 En ce même moment, les doigts d’une main d’homme sortirent, et écrivirent, vis-à-vis du chandelier, sur le plâtre de la muraille du palais du roi ; et le roi vit l’extrémité de la main qui écrivait. ◊ 6 Alors le roi changea de couleur, et ses pensées le troublèrent ; et les liens de ses reins se délièrent, et ses genoux se heurtèrent l’un contre l’autre.
◊ 7 Le roi cria avec force d’amener les enchanteurs, les Chaldéens et les augures. Le roi prit la parole et dit aux sages de Babylone : Quiconque lira cette écriture et m’en indiquera l’interprétation sera revêtu de pourpre, et [aura] une chaîne d’or autour de son cou, et sera le troisième gouverneur dans le royaume. ◊ 8 Alors arrivèrent tous les sages du roi, mais ils ne purent lire l’écriture ni faire connaître au roi l’interprétation. ◊ 9 Alors le roi Belshatsar fut extrêmement troublé, et il changea de couleur ; et ses grands furent bouleversés. ◊ 10 La reine, à cause des paroles du roi et de ses grands, entra dans la maison du festin. La reine prit la parole et dit : Ô roi, vis à jamais ! Que tes pensées ne te troublent pas, et ne change pas de couleur : ◊ 11 il y a un homme dans ton royaume, en qui est l’esprit des dieux saints ; et, aux jours de ton père, de la lumière, et de l’intelligence, et une sagesse comme la sagesse des dieux, ont été trouvées en lui ; et le roi Nebucadnetsar, ton père, — ton père, ô roi, l’a établi chef des devins, des enchanteurs, des Chaldéens, des augures, ◊ 12 parce qu’un esprit extraordinaire, et la connaissance et l’intelligence pour interpréter les songes et pour expliquer les énigmes et pour résoudre les problèmes difficiles, ont été trouvés en lui, en Daniel, à qui le roi a donné le nom de Belteshatsar. Que Daniel soit donc appelé, et il indiquera l’interprétation.
◊ 13 Alors Daniel fut introduit devant le roi. Le roi prit la parole et dit à Daniel : Es-tu ce Daniel, l’un des fils de la captivité de Juda, que le roi, mon père, a amenés de Juda ? ◊ 14 Et j’ai entendu dire de toi que l’esprit des dieux est en toi, et que de la lumière, et de l’intelligence, et une sagesse extraordinaire se trouvent en toi. ◊ 15 Et maintenant, les sages, les enchanteurs, ont été amenés devant moi, afin qu’ils lussent cette écriture et m’en fissent connaître l’interprétation, et ils n’ont pu indiquer l’interprétation de la chose. ◊ 16 Et j’ai entendu dire de toi que tu peux donner des interprétations et résoudre les problèmes difficiles. Maintenant, si tu peux lire l’écriture et m’en faire connaître l’interprétation, tu seras vêtu de pourpre, et tu auras une chaîne d’or autour de ton cou, et tu seras le troisième gouverneur dans le royaume.
◊ 17 Alors Daniel répondit et dit devant le roi : Que tes présents te demeurent, et donne tes récompenses à un autre. Toutefois je lirai l’écriture au roi, et je lui en ferai connaître l’interprétation. ◊ 18 Ô roi, le Dieu Très-haut donna à Nebucadnetsar, ton père, le royaume, et la grandeur, et l’honneur, et la majesté ; ◊ 19 et, à cause de la grandeur qu’il lui donna, tous les peuples, les peuplades et les langues, tremblaient devant lui, et le craignaient ; il tuait qui il voulait, et il conservait en vie qui il voulait ; il exaltait qui il voulait, et il abaissait qui il voulait. ◊ 20 Mais quand son cœur s’éleva et que son esprit s’endurcit jusqu’à l’orgueil, il fut précipité du trône de son royaume, et sa dignité lui fut ôtée ; ◊ 21 et il fut chassé du milieu des fils des hommes, et son cœur fut rendu semblable à celui des bêtes, et sa demeure fut avec les ânes sauvages ; on le nourrit d’herbe comme les bœufs, et son corps fut baigné de la rosée des cieux, jusqu’à ce qu’il connut que le Dieu Très-haut domine sur le royaume des hommes, et qu’il y établit qui il veut. ◊ 22 Et toi, son fils Belshatsar, tu n’as pas humilié ton cœur, bien que tu aies su tout cela. ◊ 23 Mais tu t’es élevé contre le Seigneur des cieux ; et on a apporté devant toi les vases de sa maison, et toi et tes grands, tes femmes et tes concubines, vous y avez bu du vin ; et tu as loué les dieux d’argent et d’or, d’airain, de fer, de bois et de pierre, qui ne voient, et n’entendent, et ne comprennent point ; et le Dieu en la main duquel est ton souffle, et à qui appartiennent toutes tes voies, tu ne l’as pas glorifié. ◊ 24 Alors a été envoyée de sa part l’extrémité de la main, et cette écriture a été tracée. ◊ 25 Et voici l’écriture qui a été tracée : Mené, Mené, Thekel, Upharsin ! ◊ 26 Voici l’interprétation des paroles. Mené : Dieu a compté ton royaume, et y a mis fin. ◊ 27 Thekel : Tu as été pesé à la balance, et tu as été trouvé manquant de poids. ◊ 28 Pérès : Ton royaume est divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses.
◊ 29 Alors Belshatsar donna des ordres, et on vêtit Daniel de pourpre, et [on mit] une chaîne d’or à son cou, et on proclama qu’il serait le troisième gouverneur dans le royaume. ◊ 30 En cette nuit-là, Belshatsar, roi des Chaldéens, fut tué. ◊ 31 Et Darius, le Mède, reçut le royaume, étant âgé d’environ soixante-deux ans.
Psaumes
Psaume d’Asaph.
◊ 1 Dieu se tient dans l’assemblée de *Dieu ; il juge au milieu des juges.
◊ 2 * Jusques à quand jugerez-vous injustement et ferez-vous acception de la personne des méchants ? Sélah.
◊ 3 Faites droit au misérable et à l’orphelin, faites justice à l’affligé et au nécessiteux.
◊ 4 Délivrez le misérable et le pauvre, sauvez-le de la main des méchants.
◊ 5 * Ils ne connaissent ni ne comprennent, ils marchent dans les ténèbres : tous les fondements de la terre chancellent.
◊ 6 Moi j’ai dit : Vous êtes des dieux, et vous êtes tous fils du Très-haut.
◊ 7 Mais vous mourrez comme un homme, et vous tomberez comme un des princes.
◊ 8 * Lève-toi, ô Dieu ! juge la terre ; car tu hériteras toutes les nations.
Genèse
11 ◊ 1 Et toute la terre avait une seule langue et les mêmes paroles. ◊ 2 Et il arriva que lorsqu’ils partirent de l’orient, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinhar ; et ils y habitèrent. ◊ 3 Et ils se dirent l’un à l’autre : Allons, faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et ils avaient la brique pour pierre, et ils avaient le bitume pour mortier. ◊ 4 Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville, et une tour dont le sommet [atteigne] jusqu’aux cieux ; et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre. ◊ 5 Et l’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. ◊ 6 Et l’Éternel dit : Voici, c’est un seul peuple, et ils n’ont, eux tous, qu’un seul langage, et ils ont commencé à faire ceci ; et maintenant ils ne seront empêchés en rien de ce qu’ils pensent faire. ◊ 7 Allons, descendons, et confondons là leur langage, afin qu’ils n’entendent pas le langage l’un de l’autre. ◊ 8 Et l’Éternel les dispersa de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. ◊ 9 C’est pourquoi on appela son nom Babel, car là l’Éternel confondit le langage de toute la terre ; et de là l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.
◊ 10 * Ce sont ici les générations de Sem : Sem était âgé de cent ans, et il engendra Arpacshad, deux ans après le déluge. ◊ 11 Et Sem, après qu’il eut engendré Arpacshad, vécut cinq cents ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 12 Et Arpacshad vécut trente-cinq ans, et engendra Shélakh. ◊ 13 Et Arpacshad, après qu’il eut engendré Shélakh, vécut quatre cent trois ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 14 Et Shélakh vécut trente ans, et engendra Héber. ◊ 15 Et Shélakh, après qu’il eut engendré Héber, vécut quatre cent trois ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 16 Et Héber vécut trente-quatre ans, et engendra Péleg. ◊ 17 Et Héber, après qu’il eut engendré Péleg, vécut quatre cent trente ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 18 Et Péleg vécut trente ans, et engendra Rehu. ◊ 19 Et Péleg, après qu’il eut engendré Rehu, vécut deux cent neuf ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 20 Et Rehu vécut trente-deux ans, et engendra Serug. ◊ 21 Et Rehu, après qu’il eut engendré Serug, vécut deux cent sept ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 22 Et Serug vécut trente ans, et engendra Nakhor. ◊ 23 Et Serug, après qu’il eut engendré Nakhor, vécut deux cents ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 24 Et Nakhor vécut vingt-neuf ans, et engendra Térakh. ◊ 25 Et Nakhor, après qu’il eut engendré Térakh, vécut cent dix-neuf ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 26 Et Térakh vécut soixante-dix ans, et engendra Abram, Nakhor, et Haran.
◊ 27 * Et ce sont ici les générations de Térakh : Térakh engendra Abram, Nakhor, et Haran. ◊ 28 Et Haran engendra Lot. Et Haran mourut en la présence de Térakh, son père, au pays de sa naissance, à Ur des Chaldéens. ◊ 29 — Et Abram et Nakhor prirent des femmes : le nom de la femme d’Abram était Saraï, et le nom de la femme de Nakhor, Milca, fille de Haran, père de Milca et père de Jisca. ◊ 30 Et Saraï était stérile, elle n’avait pas d’enfants. ◊ 31 Et Térakh prit Abram son fils, et Lot, fils de Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils ; et ils sortirent ensemble d’Ur des Chaldéens pour aller au pays de Canaan ; et ils vinrent jusqu’à Charan, et habitèrent là. ◊ 32 Et les jours de Térakh furent deux cent cinq ans ; et Térakh mourut à Charan.
1 Thessaloniciens
5 ◊ 1 Mais pour ce qui est des temps et des saisons, frères, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive ; ◊ 2 car vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. ◊ 3 Quand ils diront : « Paix et sûreté », alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n’échapperont point.
◊ 4 Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, en sorte que le jour vous surprenne comme un voleur ; ◊ 5 car vous êtes tous des fils de la lumière et des fils du jour ; nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres. ◊ 6 Ainsi donc ne dormons pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres ; ◊ 7 car ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit ; ◊ 8 mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, revêtant la cuirasse de la foi et de l’amour, et, pour casque, l’espérance du salut ; ◊ 9 car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 10 qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. ◊ 11 C’est pourquoi exhortez-vous l’un l’autre et édifiez-vous l’un l’autre, chacun en particulier, comme aussi vous le faites.
◊ 12 Or nous vous prions, frères, de connaître ceux qui travaillent parmi vous, et qui sont à la tête parmi vous dans le Seigneur, et qui vous avertissent, ◊ 13 et de les estimer très haut en amour à cause de leur œuvre. Soyez en paix entre vous. ◊ 14 Or nous vous exhortons, frères : avertissez les déréglés, consolez ceux qui sont découragés, venez en aide aux faibles, usez de patience envers tous. ◊ 15 Prenez garde que nul ne rende à personne mal pour mal ; mais poursuivez toujours ce qui est bon, et entre vous, et à l’égard de tous les hommes. ◊ 16 Réjouissez-vous toujours. ◊ 17 Priez sans cesse. ◊ 18 En toutes choses rendez grâces, car telle est la volonté de Dieu dans le christ Jésus à votre égard. ◊ 19 N’éteignez pas l’Esprit ; ◊ 20 ne méprisez pas les prophéties, ◊ 21 mais éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon. ◊ 22 Abstenez-vous de toute forme de mal.
◊ 23 Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 24 Celui qui vous appelle est fidèle, qui aussi le fera.
◊ 25 Frères, priez pour nous. ◊ 26 Saluez tous les frères par un saint baiser. ◊ 27 Je vous adjure par le Seigneur que la lettre soit lue à tous les saints frères. ◊ 28 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous !
Ésaïe
60 ◊ 1 Lève-toi, resplendis, car ta lumière est venue, et la gloire de l’Éternel s’est levée sur toi. ◊ 2 Car voici, les ténèbres couvriront la terre, et l’obscurité profonde, les peuples ; mais sur toi se lèvera l’Éternel, et sa gloire sera vue sur toi. ◊ 3 Et les nations marcheront à ta lumière, et les rois, à la splendeur de ton lever. ◊ 4 Lève autour de toi tes yeux, et regarde : ils se rassemblent tous, ils viennent vers toi ; tes fils viennent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. ◊ 5 Alors tu verras, et tu seras rayonnante, et ton cœur frissonnera et s’élargira ; car l’abondance de la mer se tournera vers toi, les richesses des nations viendront vers toi. ◊ 6 Une multitude de chameaux te couvrira, les dromadaires de Madian et d’Épha ; tous ils viendront de Sheba ; ils porteront de l’or et de l’encens, et annonceront avec joie les louanges de l’Éternel ; ◊ 7 tous les troupeaux de Kédar se rassembleront vers toi, les béliers de Nebaïoth te serviront ; une offrande agréée, ils monteront sur mon autel ; et j’ornerai la maison de ma magnificence.
◊ 8 Qui sont ceux-ci, qui volent comme une nuée, et comme les colombes vers leurs colombiers ? ◊ 9 Car les îles s’attendront à moi, et les navires de Tarsis [viennent] les premiers, pour apporter tes fils de loin, leur argent et leur or avec eux, au nom de l’Éternel, ton Dieu, et au Saint d’Israël, car il t’a glorifiée. ◊ 10 Et les fils de l’étranger bâtiront tes murs, et leurs rois te serviront. Car dans ma colère je t’ai frappée, mais dans ma faveur j’ai eu compassion de toi. ◊ 11 Et tes portes seront continuellement ouvertes (elles ne seront fermées ni de jour ni de nuit), pour que te soient apportées les richesses des nations, et pour que leurs rois te soient amenés. ◊ 12 Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas périront, et ces nations seront entièrement désolées. ◊ 13 La gloire du Liban viendra vers toi, le cyprès, le pin, et le buis ensemble, pour orner le lieu de mon sanctuaire ; et je rendrai glorieuse la place de mes pieds. ◊ 14 Et les fils de tes oppresseurs viendront se courber devant toi, et tous ceux qui t’ont méprisée se prosterneront à la plante de tes pieds, et t’appelleront la ville de l’Éternel, la Sion du Saint d’Israël.
◊ 15 Au lieu d’être abandonnée et haïe, de sorte que personne ne passait [par toi], je te mettrai en honneur à toujours, pour joie de génération en génération. ◊ 16 Et tu suceras le lait des nations, et tu suceras les mamelles des rois ; et tu sauras que moi je suis l’Éternel, ton sauveur, et ton rédempteur, le Puissant de Jacob. ◊ 17 Au lieu d’airain je ferai venir de l’or, et au lieu de fer je ferai venir de l’argent, et au lieu de bois, de l’airain, et au lieu de pierres, du fer. Et je te donnerai pour gouvernants la paix, et pour magistrats, la justice. ◊ 18 On n’entendra plus [parler] de violence dans ton pays, de dévastation et de ruine dans tes confins ; mais tu appelleras tes murs Salut, et tes portes Louange. ◊ 19 Le soleil ne sera plus ta lumière, de jour, et la clarté de la lune ne t’éclairera plus ; mais l’Éternel sera ta lumière à toujours, et ton Dieu, ta gloire. ◊ 20 Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne se retirera pas ; car l’Éternel sera ta lumière à toujours, et les jours de ton deuil seront finis. ◊ 21 Et ton peuple, — eux tous, seront justes ; ils posséderont le pays pour toujours, rejeton que j’ai planté, l’œuvre de mes mains pour me glorifier. ◊ 22 Le petit deviendra mille, et le moindre, une nation forte. Moi, l’Éternel, je hâterai cela en son temps.
Matthieu
4 ◊ 1 Alors Jésus fut emmené dans le désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. ◊ 2 Et ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, après cela il eut faim. ◊ 3 Et le tentateur, s’approchant de lui, dit : Si tu es Fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains. ◊ 4 Mais lui, répondant, dit : Il est écrit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».
◊ 5 Alors le diable le transporte dans la ville sainte, et le place sur le faîte du temple, ◊ 6 et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, et ils te porteront sur [leurs] mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre ». ◊ 7 Jésus lui dit : Il est encore écrit : « Tu ne tenteras pas le *Seigneur ton Dieu ».
◊ 8 Le diable le transporte encore sur une fort haute montagne, et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire, ◊ 9 et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu me rends hommage. ◊ 10 Alors Jésus lui dit : Va-t’en, Satan, car il est écrit : « Tu rendras hommage au *Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul ».
◊ 11 Alors le diable le laisse : et voici, des anges s’approchèrent et le servirent.
◊ 12 Or, ayant ouï dire que Jean avait été livré, il se retira en Galilée ; ◊ 13 et ayant quitté Nazareth, il alla demeurer à Capernaüm, qui est au bord de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephthali, ◊ 14 afin que fût accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 15 « Terre de Zabulon, et terre de Nephthali, chemin de la mer au-delà du Jourdain, Galilée des nations : ◊ 16 le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l’ombre de la mort, la lumière s’est levée ». ◊ 17 Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.
◊ 18 Et comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs ; ◊ 19 et il leur dit : Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. ◊ 20 Et eux aussitôt, ayant laissé leurs filets, le suivirent. ◊ 21 Et, passant de là plus avant, il vit deux autres frères, Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère, dans la nacelle avec Zébédée leur père, raccommodant leurs filets, et il les appela ; ◊ 22 et eux aussitôt, ayant quitté la nacelle et leur père, le suivirent.
◊ 23 Et Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et toute sorte de langueurs parmi le peuple. ◊ 24 Et sa renommée se répandit dans toute la Syrie ; et on lui amena tous ceux qui se portaient mal, qui étaient affligés de diverses maladies et de divers tourments, et des démoniaques, et des lunatiques, et des paralytiques, et il les guérit. ◊ 25 Et de grandes foules le suivirent de la Galilée, et de Décapolis, et de Jérusalem, et de Judée, et de par-delà le Jourdain.
Matthieu
6 ◊ 1 Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, pour être vus par eux ; autrement vous n’avez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. ◊ 2 Quand donc tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être glorifiés par les hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 3 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, ◊ 4 en sorte que ton aumône soit [faite] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 5 Et quand tu pries, ne sois pas comme les hypocrites, car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, en sorte qu’ils soient vus des hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera. ◊ 7 Et quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme ceux des nations, car ils s’imaginent qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. ◊ 8 Ne leur ressemblez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. ◊ 9 Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ; ◊ 10 que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre. ◊ 11 Donne-nous aujourd’hui le pain qu’il nous faut ; ◊ 12 et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs ; ◊ 13 et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal. ◊ 14 Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous ; ◊ 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes.
◊ 16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas, comme les hypocrites, un air morne, car ils donnent à leur visage un air défait, en sorte qu’il paraisse aux hommes qu’ils jeûnent. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 17 Mais toi, quand tu jeûnes, oins ta tête et lave ton visage, ◊ 18 en sorte qu’il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille gâtent, et où les voleurs percent et dérobent ; ◊ 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne gâtent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent ; ◊ 21 car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.
◊ 22 La lampe du corps, c’est l’œil ; si donc ton œil est simple, ton corps tout entier sera [plein de] lumière ; ◊ 23 mais si ton œil est méchant, ton corps tout entier sera ténébreux ; si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres !
◊ 24 Nul ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. ◊ 25 C’est pourquoi je vous dis : Ne soyez pas en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus : la vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? ◊ 26 Regardez aux oiseaux du ciel : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n’assemblent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup mieux qu’eux ? ◊ 27 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 28 Et pourquoi êtes-vous en souci du vêtement ? Étudiez les lis des champs, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; ◊ 29 cependant je vous dis que, même Salomon dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 30 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui est aujourd’hui, et qui demain est jetée dans le four, ne vous [vêtira-t-il] pas beaucoup plutôt, gens de petite foi ? ◊ 31 Ne soyez donc pas en souci, disant : Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ? ◊ 32 car les nations recherchent toutes ces choses ; car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ; ◊ 33 mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 34 Ne soyez donc pas en souci pour le lendemain, car le lendemain sera en souci de lui-même : à chaque jour suffit sa peine.
Actes
16 ◊ 1 Et il arriva à Derbe et à Lystre. Et voici, il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d’une femme juive croyante, mais d’un père grec, ◊ 2 lequel avait un [bon] témoignage des frères qui étaient à Lystre et à Iconium. ◊ 3 Paul voulut que celui-ci allât avec lui, et l’ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là ; car tous, ils savaient que son père était Grec. ◊ 4 Et comme ils passaient par les villes, ils leur remirent pour les garder, les ordonnances établies par les apôtres et les anciens qui étaient à Jérusalem. ◊ 5 Les assemblées donc étaient affermies dans la foi et croissaient en nombre chaque jour.
◊ 6 Et ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie, ayant été empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la parole en Asie ; ◊ 7 et étant venus jusqu’en Mysie, ils essayèrent de se rendre en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. ◊ 8 Mais ayant passé par la Mysie, ils descendirent dans la Troade. ◊ 9 Et Paul vit de nuit une vision : un homme macédonien se tenait là, le priant et disant : Passe en Macédoine et aide-nous. ◊ 10 Et quand il eut vu la vision, aussitôt nous cherchâmes à partir pour la Macédoine, concluant que le Seigneur nous avait appelés à les évangéliser. ◊ 11 Quittant donc la Troade, nous fîmes voile, tirant droit sur Samothrace, et le lendemain à Néapolis, ◊ 12 et de là à Philippes, qui est la première ville du quartier de la Macédoine, [et] une colonie ; et nous séjournâmes quelques jours dans cette ville.
◊ 13 Et le jour du sabbat, nous sortîmes hors de la porte [et nous nous rendîmes] au bord du fleuve, où l’on avait coutume de faire la prière ; et, nous étant assis, nous parlions aux femmes qui étaient assemblées. ◊ 14 Et une femme nommée Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui servait Dieu, écoutait ; et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu’elle fût attentive aux choses que Paul disait. ◊ 15 Et après qu’elle eut été baptisée ainsi que sa maison, elle [nous] pria, disant : Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous y contraignit.
◊ 16 Or il arriva que, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de python et qui, en prophétisant, procurait à ses maîtres un grand gain, vint au-devant de nous. ◊ 17 Et marchant après Paul et nous, elle criait, disant : Ces hommes sont les esclaves du Dieu Très-haut, qui vous annoncent la voie du salut. ◊ 18 Et elle fit cela pendant plusieurs jours. Mais Paul, affligé, se retourna et dit à l’esprit : Je te commande au nom de Jésus Christ de sortir d’elle. Et à l’heure même il sortit. ◊ 19 Mais ses maîtres, voyant que l’espérance de leur gain s’en était allée, ayant saisi Paul et Silas les traînèrent dans la place publique devant les magistrats. ◊ 20 Et les ayant présentés aux préteurs, ils dirent : Ces hommes-ci, qui sont Juifs, mettent tout en trouble dans notre ville ◊ 21 et annoncent des coutumes qu’il ne nous est pas permis de recevoir ni de pratiquer, à nous qui sommes Romains. ◊ 22 Et la foule se souleva ensemble contre eux ; et les préteurs, leur ayant fait arracher leurs vêtements, donnèrent l’ordre de les fouetter. ◊ 23 Et leur ayant fait donner un grand nombre de coups, ils les jetèrent en prison, en commandant au geôlier de les garder sûrement. ◊ 24 Celui-ci, ayant reçu un tel ordre, les jeta dans la prison intérieure et fixa sûrement leurs pieds dans le bois. ◊ 25 Or sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient. ◊ 26 Et tout d’un coup il se fit un grand tremblement de terre, de sorte que les fondements de la prison furent ébranlés ; et au même instant toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous furent détachés. ◊ 27 Et le geôlier, s’étant éveillé et voyant les portes de la prison ouvertes, tira son épée et allait se tuer, croyant que les prisonniers s’étaient enfuis. ◊ 28 Mais Paul cria à haute voix, disant : Ne te fais point de mal, car nous sommes tous ici. ◊ 29 Et ayant demandé de la lumière, le geôlier s’élança dans [la prison], et tout tremblant il se jeta aux pieds de Paul et de Silas. ◊ 30 Et les ayant menés dehors, il dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ◊ 31 Et ils dirent : Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison. ◊ 32 Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. ◊ 33 Et il les prit en cette même heure de la nuit, et lava leurs plaies ; et sur-le-champ il fut baptisé, lui et tous les siens. ◊ 34 Et il les fit monter dans sa maison, et fit dresser une table ; et croyant Dieu, il se réjouit avec toute sa maison.
◊ 35 Et le jour étant venu, les préteurs envoyèrent les licteurs, disant : Relâche ces hommes. ◊ 36 Et le geôlier rapporta ces paroles à Paul, [disant] : Les préteurs ont envoyé afin que vous soyez relâchés ; sortez donc maintenant, et allez-vous-en en paix. ◊ 37 Mais Paul leur dit : Après nous avoir fait battre publiquement, sans que nous fussions condamnés, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison ; et maintenant ils nous mettent dehors en secret ! Non certes, mais qu’ils viennent eux-mêmes et qu’ils nous mènent dehors ! ◊ 38 Les licteurs rapportèrent ces paroles aux préteurs ; et ils eurent peur, ayant appris qu’ils étaient Romains. ◊ 39 Et ils vinrent et les prièrent [de se rendre à leur vœu], et les ayant menés dehors, leur demandèrent de sortir de la ville. ◊ 40 Et étant sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie ; et ayant vu les frères, ils les exhortèrent et partirent.
Psaumes
Au chef de musique. Al-Tashkheth. Psaume d’Asaph. Cantique.
◊ 1 Nous te célébrons, ô Dieu ! nous te célébrons, et ton nom est proche : tes merveilles le racontent.
◊ 2 * Quand je recevrai l’assemblée, je jugerai avec droiture.
◊ 3 La terre et tous ses habitants se sont fondus ; moi, j’affermis ses piliers. Sélah.
◊ 4 * J’ai dit à ceux qui se glorifient : Ne vous glorifiez pas ; et aux méchants : N’élevez pas [votre] corne ;
◊ 5 N’élevez pas en haut votre corne, ne parlez pas avec arrogance, d’un cou [roide].
◊ 6 Car ce n’est ni du levant, ni du couchant, ni du midi, que vient l’élévation.
◊ 7 Car c’est Dieu qui juge ; il abaisse l’un, et élève l’autre.
◊ 8 Car une coupe est dans la main de l’Éternel, et elle écume de vin ; elle est pleine de mixtion, et il en verse : oui, tous les méchants de la terre en suceront la lie, ils la boiront.
◊ 9 * Mais moi, je raconterai [ces choses] à toujours ; je chanterai au Dieu de Jacob.
◊ 10 Et toutes les cornes des méchants, je les abattrai ; [mais] les cornes des justes seront élevées.
Hébreux
13 ◊ 1 Que l’amour fraternel demeure. ◊ 2 N’oubliez pas l’hospitalité ; car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges. ◊ 3 Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez liés avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans le corps. ◊ 4 Que le mariage soit [tenu] en honneur à tous égards, et le lit sans souillure ; mais Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. ◊ 5 Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement ; car lui-même a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point » ; ◊ 6 en sorte que, pleins de confiance, nous disions : « Le *Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? ».
◊ 7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi.
◊ 8 Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement. ◊ 9 Ne soyez pas séduits par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles n’ont pas profité à ceux qui y ont marché. ◊ 10 Nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger ; ◊ 11 car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. ◊ 12 C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. ◊ 13 Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre ; ◊ 14 car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. ◊ 15 Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. ◊ 16 Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.
◊ 17 Obéissez à vos conducteurs et soyez soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme ayant à rendre compte ; afin qu’ils fassent cela avec joie, et non en gémissant, car cela ne vous serait pas profitable.
◊ 18 Priez pour nous, car nous croyons que nous avons une bonne conscience, désirant de nous bien conduire en toutes choses. ◊ 19 Mais je vous prie d’autant plus instamment de faire cela, afin que je vous sois rendu plus tôt.
◊ 20 Or le Dieu de paix qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans [la puissance du] sang de l’alliance éternelle, notre seigneur Jésus, ◊ 21 vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 22 Or je vous exhorte, frères, à supporter la parole d’exhortation, car ce n’est qu’en peu de mots que je vous ai écrit.
◊ 23 Sachez que notre frère Timothée a été mis en liberté : s’il vient bientôt, je vous verrai avec lui. ◊ 24 Saluez tous vos conducteurs et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent. ◊ 25 Que la grâce soit avec vous tous ! Amen.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Psaumes
Au sujet de Salomon.
◊ 1 Ô Dieu ! donne tes jugements au roi, et ta justice au fils du roi.
◊ 2 Il jugera ton peuple en justice, et tes affligés avec droiture.
◊ 3 Les montagnes porteront la paix au peuple, et les coteaux, — par la justice.
◊ 4 Il fera justice aux affligés du peuple, il sauvera les fils du pauvre, et il brisera l’oppresseur.
◊ 5 * Ils te craindront, de génération en génération, tant que dureront le soleil et la lune.
◊ 6 * Il descendra comme la pluie sur un pré fauché, comme les gouttes d’une ondée sur la terre.
◊ 7 En ses jours le juste fleurira, et il y aura abondance de paix, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune.
◊ 8 Et il dominera d’une mer à l’autre mer, et depuis le fleuve jusqu’aux bouts de la terre.
◊ 9 Les habitants du désert se courberont devant lui, et ses ennemis lécheront la poussière.
◊ 10 Les rois de Tarsis et des îles lui apporteront des présents, les rois de Sheba et de Seba lui présenteront des dons.
◊ 11 Oui, tous les rois se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront.
◊ 12 Car il délivrera le pauvre qui crie [à lui], et l’affligé qui n’a pas de secours.
◊ 13 Il aura compassion du misérable et du pauvre, et il sauvera les âmes des pauvres.
◊ 14 Il rachètera leur âme de l’oppression et de la violence, et leur sang sera précieux à ses yeux.
◊ 15 Et il vivra, et on lui donnera de l’or de Sheba, et on priera pour lui continuellement ; et on le bénira tout le jour.
◊ 16 Il y aura abondance de froment sur la terre, sur le sommet des montagnes ; son fruit bruira comme le Liban ; et les [hommes] de la ville fleuriront comme l’herbe de la terre.
◊ 17 Son nom sera pour toujours ; son nom se perpétuera devant le soleil, et on se bénira en lui : toutes les nations le diront bienheureux.
◊ 18 Béni soit l’Éternel, Dieu, le Dieu d’Israël, qui seul fait des choses merveilleuses !
◊ 19 Et béni soit le nom de sa gloire, à toujours ; et que toute la terre soit pleine de sa gloire ! Amen ! oui, amen !
◊ 20 Les prières de David, fils d’Isaï, sont finies.
Ésaïe
8 ◊ 1 Et l’Éternel me dit : Prends-toi une grande plaque, et écris dessus avec un style d’homme : Maher-Shalal-Hash-Baz. ◊ 2 Et je me pris de fidèles témoins pour témoigner, Urie, le sacrificateur, et Zacharie, fils de Jebérékia. ◊ 3 Et je m’approchai de la prophétesse, et elle conçut, et enfanta un fils ; et l’Éternel me dit : Appelle son nom : Maher-Shalal-Hash-Baz ; ◊ 4 car avant que l’enfant sache crier : Mon père, et, Ma mère, on emportera la puissance de Damas et le butin de Samarie devant le roi d’Assyrie.
◊ 5 Et l’Éternel me parla encore, disant : ◊ 6 Parce que ce peuple rejette les eaux de Siloé qui vont doucement, et qu’il trouve son plaisir en Retsin et dans le fils de Remalia ; ◊ 7 à cause de cela, voici, le Seigneur fait monter sur eux les eaux du fleuve, fortes et grosses, le roi d’Assyrie et toute sa gloire ; et il montera sur tout son lit, et s’en ira par-dessus tous ses bords ; ◊ 8 et il traversera Juda, il débordera et passera outre, il atteindra jusqu’au cou ; et le déploiement de ses ailes remplira la largeur de ton pays, ô Emmanuel.
◊ 9 Associez-vous, peuples, et vous serez brisés ; et prêtez l’oreille, vous tous qui habitez au loin sur la terre ! Ceignez-vous, et vous serez brisés ! Ceignez-vous, et vous serez brisés ! ◊ 10 Prenez un conseil, et il n’aboutira à rien ; dites la parole, et elle n’aura pas d’effet : car *Dieu est avec nous. ◊ 11 Car ainsi m’a dit l’Éternel avec main forte, et il m’a averti de ne pas marcher dans le chemin de ce peuple, disant : ◊ 12 Ne dites pas conjuration, de tout ce dont ce peuple dira conjuration, et ne craignez pas leur crainte, et ne soyez pas effrayés ; ◊ 13 l’Éternel des armées, lui, sanctifiez-le, et que lui soit votre crainte, et lui, votre frayeur ; ◊ 14 et il sera pour sanctuaire, et pour pierre d’achoppement et rocher de trébuchement aux deux maisons d’Israël, pour piège et pour lacet aux habitants de Jérusalem. ◊ 15 Et beaucoup d’entre eux trébucheront, et tomberont, et seront brisés, et enlacés, et pris. ◊ 16 Lie le témoignage, scelle la loi parmi mes disciples. ◊ 17 Et je m’attendrai à l’Éternel qui cache sa face de la maison de Jacob, et je l’attendrai.
◊ 18 Voici, moi et les enfants que l’Éternel m’a donnés, nous sommes pour signes et pour prodiges en Israël de la part de l’Éternel des armées qui demeure en la montagne de Sion. ◊ 19 Et s’ils vous disent : Enquérez-vous des évocateurs d’esprits et des diseurs de bonne aventure, qui murmurent et qui chuchotent,… un peuple ne s’enquiert-il pas de son Dieu ? [ira-t-il] aux morts pour les vivants ? ◊ 20 À la loi et au témoignage ! S’ils ne parlent pas selon cette parole, il n’y a pas d’aurore pour lui.
◊ 21 Et il passera là, affligé et ayant faim ; et il arrivera que, lorsqu’il aura faim, il se dépitera, et maudira son roi et son Dieu ; ◊ 22 et il regardera en haut, et il fixera son regard sur la terre, et voici la détresse et les ténèbres, l’obscurité de l’angoisse ! et il est repoussé dans d’épaisses ténèbres.
Romains
13 ◊ 1 Que toute âme se soumette aux autorités qui sont au-dessus d’elle ; car il n’existe pas d’autorité, si ce n’est de par Dieu ; et celles qui existent sont ordonnées de Dieu ; ◊ 2 de sorte que celui qui résiste à l’autorité résiste à l’ordonnance de Dieu ; et ceux qui résistent feront venir un jugement sur eux-mêmes. ◊ 3 Car les magistrats ne sont pas une terreur pour une bonne œuvre, mais pour une mauvaise. Or veux-tu ne pas craindre l’autorité ? fais le bien, et tu recevras d’elle de la louange ; ◊ 4 car [le magistrat] est serviteur de Dieu pour ton bien ; mais si tu fais le mal, crains ; car il ne porte pas l’épée en vain ; car il est serviteur de Dieu, vengeur pour [exécuter] la colère sur celui qui fait le mal. ◊ 5 C’est pourquoi il est nécessaire d’être soumis, non seulement à cause de la colère, mais aussi à cause de la conscience. ◊ 6 Car c’est pour cela que vous payez aussi les tributs ; — car ils sont ministres de Dieu, s’employant constamment à cela même. ◊ 7 Rendez à tous ce qui leur est dû : à qui le tribut, le tribut ; à qui le péage, le péage ; à qui la crainte, la crainte ; à qui l’honneur, l’honneur. ◊ 8 Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli [la] loi. ◊ 9 Car ce [qui est dit] : « Tu ne commettras point adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point », et tout autre commandement qu’il puisse y avoir, est résumé dans cette parole-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». ◊ 10 L’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour donc est la somme de la loi.
◊ 11 Et [encore] ceci : connaissant le temps, que c’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru : ◊ 12 la nuit est fort avancée, et le jour s’est approché ; rejetons donc les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. ◊ 13 Conduisons-nous honnêtement, comme de jour ; non point en orgies ni en ivrogneries ; non point en impudicités ni en débauches ; non point en querelles ni en envie. ◊ 14 Mais revêtez le seigneur Jésus Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour [satisfaire à ses] convoitises.
Luc
19 ◊ 1 Et il entra dans Jéricho, et traversa [la ville]. ◊ 2 Et voici, un homme, appelé du nom de Zachée : et il était chef de publicains, et il était riche ; ◊ 3 et il cherchait à voir Jésus, quel il était ; et il ne pouvait, à cause de la foule, car il était petit de taille. ◊ 4 Et, courant en avant, il monta sur un sycomore pour le voir ; car il allait passer là. ◊ 5 Et quand il fut venu à cet endroit, Jésus, regardant, le vit, et lui dit : Zachée, descends vite ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison. ◊ 6 Et il descendit à la hâte, et le reçut avec joie. ◊ 7 Et voyant cela, tous murmuraient, disant qu’il était entré chez un pécheur pour y loger. ◊ 8 Et Zachée, se tenant là, dit au Seigneur : Voici, Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j’ai fait tort à quelqu’un par une fausse accusation, je lui rends le quadruple. ◊ 9 Et Jésus lui dit : Aujourd’hui [le] salut est venu à cette maison, vu que lui aussi est fils d’Abraham ; ◊ 10 car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
◊ 11 Et comme ils entendaient ces choses, il ajouta et [leur] dit une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient que le royaume de Dieu allait immédiatement paraître. ◊ 12 Il dit donc : Un homme noble s’en alla dans un pays éloigné, pour recevoir un royaume et revenir. ◊ 13 Et ayant appelé dix de ses propres esclaves, il leur donna dix mines, et leur dit : Trafiquez jusqu’à ce que je vienne. ◊ 14 Or ses concitoyens le haïssaient ; et ils envoyèrent après lui une ambassade, disant : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. ◊ 15 Et il arriva, à son retour, après qu’il eut reçu le royaume, qu’il commanda d’appeler auprès de lui ces esclaves auxquels il avait donné l’argent, afin qu’il sût combien chacun aurait gagné par son trafic. ◊ 16 Et le premier se présenta, disant : Maître, ta mine a produit dix mines. ◊ 17 Et il lui dit : Bien, bon esclave, parce que tu as été fidèle en ce qui est très peu de chose, aie autorité sur dix villes. ◊ 18 Et le second vint, disant : Maître, ta mine a produit cinq mines. ◊ 19 Et il dit aussi à celui-ci : Et toi, sois [établi] sur cinq villes. ◊ 20 Et un autre vint, disant : Maître, voici ta mine, que j’ai gardée déposée dans un linge ; ◊ 21 car je t’ai craint, parce que tu es un homme sévère : tu prends ce que tu n’as pas mis, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé. ◊ 22 Il lui dit : Je te jugerai par ta propre parole, méchant esclave : tu savais que moi je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai pas mis et moissonnant ce que je n’ai pas semé ; ◊ 23 et pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque, et quand je serais venu je l’eusse retiré avec l’intérêt ? ◊ 24 Et il dit à ceux qui étaient présents : Ôtez-lui la mine et donnez-la à celui qui a les dix mines. ◊ 25 — Et ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines. ◊ 26 — Car je vous dis qu’à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 27 Mais ceux-là, mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi.
◊ 28 Et ayant dit ces choses, il allait devant eux, montant à Jérusalem.
◊ 29 Et il arriva, comme il approchait de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée des Oliviers, qu’il envoya deux de ses disciples, disant : ◊ 30 Allez au village qui est vis-à-vis ; et y étant entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais aucun homme ne s’assit ; détachez-le, et amenez-le. ◊ 31 Et si quelqu’un vous demande pourquoi vous le détachez, vous lui direz ainsi : Le Seigneur en a besoin. ◊ 32 Et ceux qui étaient envoyés, s’en allant, trouvèrent [tout] comme il le leur avait dit. ◊ 33 Et comme ils détachaient l’ânon, les maîtres de celui-ci leur dirent : Pourquoi détachez-vous l’ânon ? ◊ 34 Et ils dirent : Parce que le Seigneur en a besoin. ◊ 35 Et ils l’amenèrent à Jésus ; et ayant jeté leurs vêtements sur l’ânon, ils mirent Jésus dessus. ◊ 36 Et comme il allait son chemin, ils étendaient leurs vêtements sur le chemin. ◊ 37 Et comme il approchait déjà, à la descente de la montagne des Oliviers, toute la multitude des disciples, se réjouissant, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, ◊ 38 disant : Béni soit le roi qui vient au nom du *Seigneur ! Paix au ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! ◊ 39 Et quelques-uns des pharisiens lui dirent du milieu de la foule : Maître, reprends tes disciples. ◊ 40 Et répondant, il leur dit : Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. ◊ 41 Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle, disant : ◊ 42 Si tu eusses connu, toi aussi, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix ! mais maintenant elles sont cachées devant tes yeux. ◊ 43 Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées, et t’environneront, et te serreront de tous côtés, ◊ 44 et te renverseront par terre, toi et tes enfants au-dedans de toi ; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as point connu le temps de ta visitation.
◊ 45 Et il entra au temple, et se mit à chasser dehors ceux qui y vendaient et qui y achetaient, ◊ 46 leur disant : Il est écrit : « Ma maison est une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 47 Et il enseignait tous les jours dans le temple ; et les principaux sacrificateurs et les scribes, et les principaux du peuple, tâchaient de le faire mourir. ◊ 48 Et ils ne trouvaient rien qu’ils pussent faire ; car tout le peuple se tenait suspendu à ses lèvres pour l’entendre.
Romains
11 ◊ 1 Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Qu’ainsi n’advienne ! Car moi aussi je suis Israélite, de la semence d’Abraham, de la tribu de Benjamin. ◊ 2 Dieu n’a point rejeté son peuple, lequel il a préconnu. Ne savez-vous pas ce que l’écriture dit dans [l’histoire d’]Élie, comment il fait requête à Dieu contre Israël ? ◊ 3 « *Seigneur, ils ont tué tes prophètes ; ils ont renversé tes autels ; et moi, je suis demeuré seul, et ils cherchent ma vie ». ◊ 4 Mais que lui dit la réponse divine ? « Je me suis réservé sept mille hommes qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal ». ◊ 5 Ainsi donc, au temps actuel aussi, il y a un résidu selon [l’]élection de [la] grâce. ◊ 6 Or, si c’est par la grâce, ce n’est plus sur le principe des œuvres, puisque autrement la grâce n’est plus [la] grâce. ◊ 7 Quoi donc ? Ce qu’Israël recherche, il ne l’a pas obtenu, mais l’élection l’a obtenu, et les autres ont été endurcis, ◊ 8 selon qu’il est écrit : « Dieu leur a donné un esprit d’étourdissement, des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre, jusqu’au jour d’aujourd’hui ». ◊ 9 Et David dit : « Que leur table devienne pour eux un filet, et un piège, et une occasion de chute, et une rétribution ; ◊ 10 que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir ; et courbe continuellement leur dos ».
◊ 11 Je dis donc : Ont-ils bronché afin qu’ils tombassent ? Qu’ainsi n’advienne ! Mais par leur chute, le salut [parvient] aux nations pour les exciter à la jalousie. ◊ 12 Or, si leur chute est la richesse du monde, et leur diminution, la richesse des nations, combien plus le sera leur plénitude ! ◊ 13 Car je parle à vous, nations, en tant que moi je suis en effet apôtre des nations, je glorifie mon ministère, ◊ 14 si en quelque façon je puis exciter à la jalousie ma chair et sauver quelques-uns d’entre eux. ◊ 15 Car si leur réjection est la réconciliation du monde, quelle sera leur réception, sinon la vie d’entre les morts.
◊ 16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. ◊ 17 Or, si quelques-unes des branches ont été arrachées, et si toi qui étais un olivier sauvage, as été enté au milieu d’elles, et es devenu coparticipant de la racine et de la graisse de l’olivier, ◊ 18 ne te glorifie pas contre les branches ; mais si tu te glorifies, ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est la racine qui te porte. ◊ 19 Tu diras donc : Les branches ont été arrachées, afin que moi je fusse enté. ◊ 20 Bien ! elles ont été arrachées pour cause d’incrédulité, et toi tu es debout par la foi. Ne t’enorgueillis pas, ◊ 21 mais crains (si en effet Dieu n’a pas épargné les branches [qui sont telles] selon la nature), qu’il ne t’épargne pas non plus. ◊ 22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : la sévérité envers ceux qui sont tombés ; la bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté ; puisque autrement, toi aussi, tu seras coupé. ◊ 23 Et eux aussi, s’ils ne persévèrent pas dans l’incrédulité, ils seront entés, car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. ◊ 24 Car si toi, tu as été coupé de l’olivier qui selon la nature était sauvage, et as été enté contre nature sur l’olivier franc, combien plus ceux qui en sont selon la nature seront-ils entés sur leur propre olivier ? ◊ 25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère-ci, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c’est qu’un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée ; ◊ 26 et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : « Le libérateur viendra de Sion ; il détournera de Jacob l’impiété. ◊ 27 Et c’est là l’alliance de ma part pour eux, lorsque j’ôterai leurs péchés ». ◊ 28 En ce qui concerne l’évangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont bien-aimés à cause des pères. ◊ 29 Car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir. ◊ 30 Car comme vous aussi vous avez été autrefois désobéissants à Dieu et que maintenant vous êtes devenus des objets de miséricorde par la désobéissance de ceux-ci, ◊ 31 de même ceux-ci aussi ont été maintenant désobéissants à votre miséricorde, afin qu’eux aussi deviennent des objets de miséricorde. ◊ 32 Car Dieu a renfermé tous, [Juifs et nations], dans la désobéissance, afin de faire miséricorde à tous. ◊ 33 Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies introuvables ! ◊ 34 Car qui a connu la pensée du *Seigneur, ou qui a été son conseiller ? ◊ 35 ou qui lui a donné le premier, et il lui sera rendu ? ◊ 36 Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses ! À lui soit la gloire éternellement ! Amen.
Matthieu
24 ◊ 1 Et Jésus sortit et s’en alla du temple ; et ses disciples s’approchèrent pour lui montrer les bâtiments du temple. ◊ 2 Et lui, répondant, leur dit : Ne voyez-vous pas toutes ces choses ? En vérité, je vous dis : Il ne sera point laissé ici pierre sur pierre qui ne soit jetée à bas. ◊ 3 Et comme il était assis sur la montagne des Oliviers, les disciples vinrent à lui en particulier, disant : Dis-nous quand ces choses auront lieu, et quel sera le signe de ta venue et de la consommation du siècle. ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Prenez garde que personne ne vous séduise ; ◊ 5 car plusieurs viendront en mon nom, disant : Moi, je suis le Christ ; et ils en séduiront plusieurs. ◊ 6 Et vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres ; prenez garde que vous ne soyez troublés, car il faut que tout arrive ; mais la fin n’est pas encore. ◊ 7 Car nation s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume ; et il y aura des famines, et des pestes, et des tremblements de terre en divers lieux. ◊ 8 Mais toutes ces choses sont un commencement de douleurs. ◊ 9 Alors ils vous livreront pour être affligés, et ils vous feront mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. ◊ 10 Et alors plusieurs seront scandalisés, et se livreront l’un l’autre, et se haïront l’un l’autre ; ◊ 11 et plusieurs faux prophètes s’élèveront et en séduiront plusieurs : ◊ 12 et parce que l’iniquité prévaudra, l’amour de plusieurs sera refroidi ; ◊ 13 mais celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. ◊ 14 Et cet évangile du royaume sera prêché dans la terre habitée tout entière, en témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin.
◊ 15 Quand donc vous verrez l’abomination de la désolation, dont il a été parlé par Daniel le prophète, établie dans [le] lieu saint (que celui qui lit comprenne), ◊ 16 alors que ceux qui sont en Judée s’enfuient dans les montagnes ; ◊ 17 que celui qui est sur le toit ne descende pas pour emporter ses effets hors de sa maison ; ◊ 18 et que celui qui est aux champs ne retourne pas en arrière pour emporter son vêtement. ◊ 19 Mais malheur à celles qui sont enceintes et à celles qui allaitent en ces jours-là ! ◊ 20 Et priez que votre fuite n’ait pas lieu en hiver, ni un jour de sabbat ; ◊ 21 car alors il y aura une grande tribulation, telle qu’il n’y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, et qu’il n’y en aura jamais. ◊ 22 Et si ces jours-là n’eussent été abrégés, nulle chair n’eût été sauvée ; mais, à cause des élus, ces jours-là seront abrégés. ◊ 23 Alors, si quelqu’un vous dit : Voici, le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas. ◊ 24 Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; et ils montreront de grands signes et des prodiges, de manière à séduire, si possible, même les élus. ◊ 25 Voici, je vous l’ai dit à l’avance. ◊ 26 Si donc on vous dit : Voici, il est au désert, ne sortez pas ; voici, il est dans les chambres intérieures, ne le croyez pas. ◊ 27 Car comme l’éclair sort de l’orient et apparaît jusqu’à l’occident, ainsi sera la venue du fils de l’homme. ◊ 28 Car, où que soit le corps mort, là s’assembleront les aigles.
◊ 29 Et aussitôt après la tribulation de ces jours-là, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. ◊ 30 Et alors paraîtra le signe du fils de l’homme dans le ciel : et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront et verront le fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire. ◊ 31 Et il enverra ses anges avec un grand son de trompette ; et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis l’un des bouts du ciel jusqu’à l’autre bout.
◊ 32 Mais apprenez du figuier la parabole [qu’il vous offre] : Quand déjà son rameau est tendre et qu’il pousse des feuilles, vous connaissez que l’été est proche. ◊ 33 De même aussi vous, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que cela est proche, à la porte. ◊ 34 En vérité, je vous dis : Cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées. ◊ 35 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. ◊ 36 Mais, quant à ce jour-là et à l’heure, personne n’en a connaissance, pas même les anges des cieux, si ce n’est mon Père seul. ◊ 37 Mais comme ont été les jours de Noé, ainsi sera aussi la venue du fils de l’homme. ◊ 38 Car, comme dans les jours avant le déluge on mangeait et on buvait, on se mariait et on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, ◊ 39 et ils ne connurent rien, jusqu’à ce que le déluge vint et les emporta tous, ainsi sera aussi la venue du fils de l’homme. ◊ 40 Alors deux hommes seront au champ, l’un sera pris et l’autre laissé ; ◊ 41 deux femmes moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. ◊ 42 Veillez donc ; car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur vient. ◊ 43 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle veille le voleur devait venir, il eût veillé, et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 44 C’est pourquoi, vous aussi, soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 45 Qui donc est l’esclave fidèle et prudent, que son maître a établi sur les domestiques de sa maison pour leur donner leur nourriture au temps convenable ? ◊ 46 Bienheureux est cet esclave-là que son maître, lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 47 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 48 Mais si ce méchant esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, ◊ 49 et qu’il se mette à battre ceux qui sont esclaves avec lui, et qu’il mange et boive avec les ivrognes, ◊ 50 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, ◊ 51 et il le coupera en deux et lui donnera sa part avec les hypocrites : là seront les pleurs et les grincements de dents.
Apocalypse
13 ◊ 1 et je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. ◊ 2 Et la bête que je vis était semblable à un léopard, et ses pieds comme ceux d’un ours, et sa bouche comme la bouche d’un lion ; et le dragon lui donna sa puissance et son trône, et un grand pouvoir. ◊ 3 Et [je vis] l’une de ses têtes comme frappée à mort ; et sa plaie mortelle avait été guérie ; et la terre tout entière était dans l’admiration de la bête. ◊ 4 Et ils rendirent hommage au dragon, parce qu’il avait donné le pouvoir à la bête ; et ils rendirent hommage à la bête, disant : Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? ◊ 5 Et il lui fut donné une bouche qui proférait de grandes choses et des blasphèmes ; — et le pouvoir d’agir quarante-deux mois lui fut donné. ◊ 6 Et elle ouvrit sa bouche en blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son habitation, et ceux qui habitent dans le ciel. ◊ 7 Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre. Et il lui fut donné pouvoir sur toute tribu et peuple et langue et nation. ◊ 8 Et tous ceux qui habitent sur la terre, dont le nom n’a pas été écrit, dès la fondation du monde, dans le livre de vie de l’Agneau immolé, lui rendront hommage. ◊ 9 Si quelqu’un a des oreilles, qu’il écoute ! ◊ 10 Si quelqu’un [mène] en captivité, il ira en captivité ; si quelqu’un tue avec l’épée, il faut qu’il soit tué par l’épée. C’est ici la patience et la foi des saints.
◊ 11 Et je vis une autre bête montant de la terre ; et elle avait deux cornes semblables à un agneau ; et elle parlait comme un dragon. ◊ 12 Et elle exerce tout le pouvoir de la première bête devant elle, et fait que la terre et ceux qui habitent sur elle rendent hommage à la première bête dont la plaie mortelle avait été guérie. ◊ 13 Et elle fait de grands miracles, en sorte que même elle fait descendre le feu du ciel sur la terre, devant les hommes. ◊ 14 Et elle séduit ceux qui habitent sur la terre, à cause des miracles qu’il lui fut donné de faire devant la bête, disant à ceux qui habitent sur la terre de faire une image à la bête qui a la plaie de l’épée et qui a repris vie. ◊ 15 Et il lui fut donné de donner la respiration à l’image de la bête, afin que l’image de la bête parlât même, et qu’elle fît que tous ceux qui ne rendraient pas hommage à l’image de la bête fussent mis à mort. ◊ 16 Et elle fait qu’à tous, petits et grands, et riches et pauvres, et libres et esclaves, on leur donne une marque sur leur main droite ou sur leur front ; ◊ 17 et que personne ne peut acheter ou vendre, sinon celui qui a la marque, le nom de la bête, ou le nombre de son nom. ◊ 18 Ici est la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence compte le nombre de la bête, car c’est un nombre d’homme ; et son nombre est six cent soixante-six.
Matthieu
23 ◊ 1 Alors Jésus parla aux foules et à ses disciples, disant : ◊ 2 Les scribes et les pharisiens se sont assis dans la chaire de Moïse. ◊ 3 Toutes les choses donc qu’ils vous diront, faites-les et observez-les ; mais ne faites pas selon leurs œuvres, car ils disent et ne font pas ; ◊ 4 mais ils lient des fardeaux pesants et difficiles à porter, et les mettent sur les épaules des hommes, mais eux, ils ne veulent pas les remuer de leur doigt. ◊ 5 Et ils font toutes leurs œuvres pour être vus des hommes ; car ils élargissent leurs phylactères et donnent plus de largeur aux franges [de leurs vêtements], ◊ 6 et ils aiment la première place dans les repas et les premiers sièges dans les synagogues, ◊ 7 et les salutations dans les places publiques, et à être appelés par les hommes : Rabbi, Rabbi ! ◊ 8 Mais vous, ne soyez pas appelés : Rabbi ; car un seul est votre conducteur, [le Christ] ; et vous, vous êtes tous frères. ◊ 9 Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre père, celui qui est dans les cieux. ◊ 10 Ne soyez pas non plus appelés conducteurs ; car un seul est votre conducteur, le Christ. ◊ 11 Mais le plus grand de vous sera votre serviteur. ◊ 12 Et quiconque s’élèvera sera abaissé ; et quiconque s’abaissera sera élevé.
◊ 13 Mais malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous fermez le royaume des cieux devant les hommes ; car vous n’entrez pas vous-mêmes, ni ne permettez à ceux qui entrent, d’entrer. ◊ 15 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous parcourez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et quand il l’est devenu, vous le rendez fils de la géhenne deux fois plus que vous. ◊ 16 Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : Quiconque aura juré par le temple, ce n’est rien ; mais quiconque aura juré par l’or du temple, est obligé. ◊ 17 Fous et aveugles ! car lequel est le plus grand, ou l’or, ou le temple qui sanctifie l’or ? ◊ 18 Et quiconque aura juré par l’autel, ce n’est rien ; mais quiconque aura juré par le don qui est dessus, est obligé. ◊ 19 Aveugles ! car lequel est le plus grand, ou le don, ou l’autel qui sanctifie le don ? ◊ 20 Celui donc qui jure par l’autel, jure par l’autel et par toutes les choses qui sont dessus ; ◊ 21 et celui qui jure par le temple jure par le temple et par celui qui y habite ; ◊ 22 et celui qui jure par le ciel, jure par le trône de Dieu et par celui qui est assis dessus. ◊ 23 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous payez la dîme de la menthe et de l’aneth et du cumin, et vous avez laissé les choses plus importantes de la loi, le jugement et la miséricorde et la fidélité ; il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là. ◊ 24 Guides aveugles, qui coulez le moucheron et qui avalez le chameau ! ◊ 25 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat ; mais au-dedans, ils sont pleins de rapine et d’intempérance. ◊ 26 Pharisien aveugle ! nettoie premièrement le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors aussi soit net. ◊ 27 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au-dehors, mais qui, au-dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute sorte d’impureté. ◊ 28 Ainsi, vous aussi, au-dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au-dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. ◊ 29 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vous ornez les sépulcres des justes, ◊ 30 et vous dites : Si nous avions été dans les jours de nos pères, nous n’aurions pas pris part avec eux au sang des prophètes ; ◊ 31 en sorte que vous êtes témoins contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes ; ◊ 32 et vous, — comblez la mesure de vos pères ! ◊ 33 Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au jugement de la géhenne ? ◊ 34 C’est pourquoi voici, moi, je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes ; et vous en tuerez et vous en crucifierez, et vous en fouetterez dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, ◊ 35 en sorte que vienne sur vous tout le sang juste versé sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste, jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. ◊ 36 En vérité, je vous dis : toutes ces choses viendront sur cette génération. ◊ 37 Jérusalem, Jérusalem, la [ville] qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! ◊ 38 Voici, votre maison vous est laissée déserte, ◊ 39 car je vous dis : Vous ne me verrez plus désormais, jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur !
Apocalypse
3 ◊ 1 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Sardes, écris : Voici ce que dit celui qui a les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles :
Je connais tes œuvres, — que tu as le nom de vivre, et tu es mort. ◊ 2 Sois vigilant, et affermis ce qui reste, qui s’en va mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu. ◊ 3 Souviens-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si donc tu ne veilles pas, je viendrai [sur toi] comme un voleur, et tu ne sauras point à quelle heure je viendrai sur toi. ◊ 4 Toutefois tu as quelques noms à Sardes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; et ils marcheront avec moi en [vêtements] blancs, car ils en sont dignes.
◊ 5 Celui qui vaincra, celui-là sera vêtu de vêtements blancs, et je n’effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
◊ 6 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
◊ 7 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Philadelphie, écris : Voici ce que dit le saint, le véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre et nul ne fermera, qui ferme et nul n’ouvrira :
◊ 8 Je connais tes œuvres. Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer, car tu as peu de force, et tu as gardé ma parole, et tu n’as pas renié mon nom. ◊ 9 Voici, je donne [de ceux] de la synagogue de Satan qui se disent être Juifs, — et ils ne le sont pas, mais ils mentent ; voici, je les ferai venir et se prosterner devant tes pieds, et ils connaîtront que moi je t’ai aimé. ◊ 10 Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre. ◊ 11 Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.
◊ 12 Celui qui vaincra, je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il ne sortira plus jamais dehors ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom.
◊ 13 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
◊ 14 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Laodicée, écris : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu :
◊ 15 Je connais tes œuvres, — que tu n’es ni froid ni bouillant. Je voudrais que tu fusses ou froid ou bouillant ! ◊ 16 Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. ◊ 17 Parce que tu dis : Je suis riche, et je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et que tu ne connais pas que, toi, tu es le malheureux et le misérable, et pauvre, et aveugle, et nu : ◊ 18 je te conseille d’acheter de moi de l’or passé au feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. ◊ 19 Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle et repens-toi. ◊ 20 Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi.
◊ 21 Celui qui vaincra, — je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.
◊ 22 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
Genèse
49 ◊ 1 * Et Jacob appela ses fils, et dit : Assemblez-vous, et je vous ferai savoir ce qui vous arrivera à la fin des jours.
◊ 2 Réunissez-vous, et écoutez, fils de Jacob ; écoutez Israël, votre père.
◊ 3 * Ruben, tu es mon premier-né, ma force, et le commencement de ma vigueur, prééminent en dignité, et prééminent en force !
◊ 4 Bouillonnant comme les eaux, tu n’excelleras pas, car tu es monté sur la couche de ton père ; tu l’as alors profanée… Il est monté sur mon lit !
◊ 5 * Siméon et Lévi sont frères. Leurs glaives ont été des instruments de violence.
◊ 6 Mon âme, n’entre pas dans leur conseil secret ; ma gloire, ne t’unis pas à leur assemblée !
Car dans leur colère ils ont tué des hommes, et pour leur plaisir ils ont coupé les jarrets du taureau.
◊ 7 Maudite soit leur colère, car elle a été violente ; et leur furie, car elle a été cruelle !
Je les diviserai en Jacob, et les disperserai en Israël.
◊ 8 * Toi, Juda, tes frères te loueront ; ta main sera sur la nuque de tes ennemis ; les fils de ton père se prosterneront devant toi.
◊ 9 Juda est un jeune lion. Tu es monté d’auprès de la proie, mon fils.
Il se courbe, il se couche comme un lion, et comme une lionne ; qui le fera lever ?
◊ 10 Le sceptre ne se retirera point de Juda, ni un législateur d’entre ses pieds, jusqu’à ce que Shilo vienne ; et à lui sera l’obéissance des peuples.
◊ 11 Il attache à la vigne son ânon, et au cep excellent le petit de son ânesse ; il lave dans le vin son vêtement, et dans le sang des raisins son manteau.
◊ 12 Ses yeux sont rouges de vin, et ses dents blanches de lait.
◊ 13 * Zabulon logera sur la côte des mers, et sera sur la côte des navires ; et son côté sera près de Sidon.
◊ 14 * Issacar est un âne ossu, couché entre deux parcs.
◊ 15 Il voit que le repos est bon, et que le pays est agréable, et il incline son épaule pour porter, et s’assujettit au tribut du serviteur.
◊ 16 * Dan jugera son peuple, comme une autre des tribus d’Israël.
◊ 17 Dan sera un serpent sur le chemin, une vipère sur le sentier, qui mord les talons du cheval, et celui qui le monte tombe à la renverse.
◊ 18 J’ai attendu ton salut, ô Éternel !
◊ 19 * Gad, une troupe lui tombera dessus ; et lui, il leur tombera sur les talons.
◊ 20 * D’Aser [viendra] le pain excellent ; et lui, il fournira les délices royales.
◊ 21 * Nephthali est une biche lâchée ; il profère de belles paroles.
◊ 22 * Joseph est une branche qui porte du fruit, une branche qui porte du fruit près d’une fontaine ; [ses] rameaux poussent par-dessus la muraille.
◊ 23 Les archers l’ont provoqué amèrement, et ont tiré contre lui, et l’ont haï ;
◊ 24 Mais son arc est demeuré ferme, et les bras de ses mains sont souples par les mains du Puissant de Jacob.
◊ 25 De là est le berger, la pierre d’Israël : du *Dieu de ton père, et il t’aidera ; et du Tout-Puissant, et il te bénira des bénédictions des cieux en haut, des bénédictions de l’abîme qui est en bas, des bénédictions des mamelles et de la matrice.
◊ 26 Les bénédictions de ton père surpassent les bénédictions de mes ancêtres jusqu’au bout des collines éternelles ; elles seront sur la tête de Joseph, et sur le sommet de la tête de celui qui a été mis à part de ses frères.
◊ 27 * Benjamin est un loup qui déchire : le matin, il dévore la proie, et le soir, il partage le butin.
◊ 28 Tous ceux-là sont les douze tribus d’Israël, et c’est là ce que leur père leur dit en les bénissant : il les bénit, chacun selon sa bénédiction. ◊ 29 Et il leur commanda, et leur dit : Je suis recueilli vers mon peuple ; enterrez-moi auprès de mes pères, dans la caverne qui est dans le champ d’Éphron, le Héthien, ◊ 30 dans la caverne qui est dans le champ de Macpéla, qui est en face de Mamré, au pays de Canaan, et qu’Abraham acheta d’Éphron, le Héthien, avec le champ, pour la posséder comme sépulcre : ◊ 31 là on a enterré Abraham et Sara, sa femme ; là on a enterré Isaac et Rebecca, sa femme ; et là j’ai enterré Léa. ◊ 32 L’acquisition du champ et de la caverne qui y est [fut faite] des fils de Heth. ◊ 33 Et quand Jacob eut achevé de donner ses commandements à ses fils, il retira ses pieds dans le lit, et expira, et fut recueilli vers ses peuples.
Apocalypse
17 ◊ 1 Et l’un des sept anges qui avaient les sept coupes, vint et me parla, disant : Viens ici ; je te montrerai la sentence de la grande prostituée qui est assise sur plusieurs eaux, ◊ 2 avec laquelle les rois de la terre ont commis fornication ; et ceux qui habitent sur la terre ont été enivrés du vin de sa fornication. ◊ 3 Et il m’emporta en esprit dans un désert : et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. ◊ 4 Et la femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de perles, ayant dans sa main une coupe d’or pleine d’abominations, et les impuretés de sa fornication ; ◊ 5 et [il y avait] sur son front un nom écrit : Mystère, Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre. ◊ 6 Et je vis la femme enivrée du sang des saints, et du sang des témoins de Jésus ; et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement. ◊ 7 Et l’ange me dit : Pourquoi es-tu étonné ? Je te dirai, moi, le mystère de la femme et de la bête qui la porte, qui a les sept têtes et les dix cornes.
◊ 8 La bête que tu as vue était, et n’est pas, et va monter de l’abîme et aller à la perdition ; et ceux qui habitent sur la terre, dont les noms ne sont pas écrits dès la fondation du monde au livre de vie, s’étonneront, en voyant la bête, — qu’elle était, et qu’elle n’est pas, et qu’elle sera présente.
◊ 9 Ici est l’entendement, qui a de la sagesse : Les sept têtes sont sept montagnes où la femme est assise ; ◊ 10 ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés ; l’un est ; l’autre n’est pas encore venu, et, quand il sera venu, il faut qu’il demeure un peu de temps. ◊ 11 Et la bête qui était et qui n’est pas, est, elle aussi, un huitième, et elle est d’entre les sept, et elle s’en va à la perdition.
◊ 12 Et les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais reçoivent pouvoir comme rois, une heure, avec la bête. ◊ 13 Ceux-ci ont une seule et même pensée, et ils donnent leur puissance et leur pouvoir à la bête. ◊ 14 Ceux-ci combattront contre l’Agneau ; et l’Agneau les vaincra, car il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, et ceux qui sont avec lui, appelés, et élus, et fidèles.
◊ 15 Et il me dit : Les eaux que tu as vues, où la prostituée est assise, sont des peuples et des foules et des nations et des langues. ◊ 16 Et les dix cornes que tu as vues et la bête, — celles-ci haïront la prostituée et la rendront déserte et nue, et mangeront sa chair et la brûleront au feu ; ◊ 17 car Dieu a mis dans leurs cœurs d’exécuter sa pensée, et d’exécuter une seule et même pensée, et de donner leur royaume à la bête, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies.
◊ 18 Et la femme que tu as vue est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Apocalypse
18 ◊ 1 Après ces choses, je vis un autre ange descendant du ciel, ayant un grand pouvoir ; et la terre fut illuminée de sa gloire. ◊ 2 Et il cria avec une forte voix, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ! et elle est devenue la demeure de démons, et le repaire de tout esprit immonde, et le repaire de tout oiseau immonde et exécrable ; ◊ 3 car toutes les nations ont bu du vin de la fureur de sa fornication, et les rois de la terre ont commis fornication avec elle, et les marchands de la terre sont devenus riches par la puissance de son luxe.
◊ 4 Et j’ouïs une autre voix venant du ciel, disant : Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés et que vous ne receviez pas de ses plaies : ◊ 5 car ses péchés se sont amoncelés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. ◊ 6 Donnez-lui comme elle [vous] a donné, et doublez-lui le double, selon ses œuvres ; dans la coupe qu’elle a mixtionnée, versez-lui le double. ◊ 7 Autant elle s’est glorifiée et a été dans les délices, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu’elle dit dans son cœur : Je suis assise en reine, et je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil ; ◊ 8 — c’est pourquoi en un seul jour viendront ses plaies, mort, et deuil, et famine, et elle sera brûlée au feu ; car le *Seigneur Dieu qui l’a jugée est puissant ! ◊ 9 Et les rois de la terre qui ont commis fornication et qui ont vécu dans les délices avec elle, pleureront et se lamenteront sur elle, quand ils verront la fumée de son embrasement, ◊ 10 — se tenant loin par crainte de son tourment, et disant : Hélas ! hélas ! la grande ville, Babylone, la ville forte ! car en une seule heure son jugement est venu. ◊ 11 Et les marchands de la terre pleurent et mènent deuil sur elle, parce que personne n’achète plus leur marchandise, ◊ 12 marchandise d’or, et d’argent, et de pierres précieuses, et de perles, et de fin lin, et de pourpre, et de soie, et d’écarlate, et tout bois de thuya, et tout article d’ivoire, et tout article en bois très précieux, et en airain, et en fer, et en marbre ; ◊ 13 et de la cannelle, et de l’amome, et des parfums, et de l’huile aromatique, et de l’encens, et du vin, et de l’huile, et de la fine farine, et du froment, et du bétail, et des brebis, et des chevaux, et des chariots, et des esclaves, et des âmes d’hommes. ◊ 14 Et les fruits du désir de ton âme se sont éloignés de toi ; et toutes les choses délicates et éclatantes ont péri pour toi ; et on ne les trouvera plus jamais. ◊ 15 Les marchands de ces choses, qui se sont enrichis par elle, se tiendront loin à cause de la crainte de son tourment, pleurant et menant deuil, ◊ 16 [et] disant : Hélas ! hélas ! la grande ville qui était vêtue de fin lin et de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de perles ! car, en une seule heure, tant de richesses ont été changées en désolation ! ◊ 17 Et tout pilote, et quiconque navigue vers [quelque] lieu, et les matelots, et ceux qui sont occupés sur mer, se tenaient loin ; ◊ 18 et voyant la fumée de son embrasement, ils s’écrièrent, disant : Quelle [ville] est semblable à la grande ville ! ◊ 19 Et ils jetèrent de la poussière sur leurs têtes, et, pleurant et menant deuil, ils s’écriaient, disant : Hélas ! hélas ! la grande ville, dans laquelle, par son opulence, tous ceux qui avaient des navires sur la mer étaient devenus riches ! car, en une seule heure, elle a été désolée !
◊ 20 Ô ciel, réjouis-toi sur elle, et [vous] les saints et les apôtres et les prophètes ! car Dieu a jugé votre cause [en tirant vengeance] d’elle.
◊ 21 Et un ange puissant leva une pierre, comme une grande meule, et la jeta dans la mer, disant : Ainsi sera jetée avec violence Babylone la grande ville, et elle ne sera plus trouvée. ◊ 22 Et la voix des joueurs de harpe, et des musiciens, et des joueurs de hautbois, et de ceux qui sonnent de la trompette, ne sera plus ouïe en toi ; et aucun ouvrier, d’aucun métier, ne sera plus trouvé en toi ; et le bruit de la meule ne sera plus ouï en toi. ◊ 23 Et la lumière de la lampe ne luira plus en toi ; et la voix de l’époux et de l’épouse ne sera plus ouïe en toi ; car tes marchands étaient les grands de la terre ; car, par ta magie, toutes les nations ont été égarées. ◊ 24 Et en elle a été trouvé le sang des prophètes, et des saints, et de tous ceux qui ont été immolés sur la terre.
Ésaïe
59 ◊ 1 Voici, la main de l’Éternel n’est pas devenue trop courte pour délivrer, ni son oreille trop appesantie pour entendre ; ◊ 2 mais vos iniquités ont fait séparation entre vous et votre Dieu, et vos péchés ont fait [qu’il a] caché de vous sa face, pour ne pas écouter. ◊ 3 Car vos mains sont souillées de sang, et vos doigts, d’iniquité ; vos lèvres ont dit des mensonges, votre langue a murmuré l’iniquité ; ◊ 4 il n’y a personne qui invoque la justice, et personne qui plaide en jugement avec intégrité ; on se confie dans le néant, et on parle avec fausseté ; on conçoit l’oppression, et on enfante l’iniquité. ◊ 5 Ils font éclore des œufs de serpent, et ils tissent des toiles d’araignées : celui qui mange de leurs œufs mourra, et si l’on en écrase un, il en éclot une vipère. ◊ 6 Leurs toiles ne deviendront pas des vêtements, et ils ne se couvriront point de leurs œuvres ; leurs œuvres sont des œuvres d’iniquité, et des actes de violence sont dans leurs mains. ◊ 7 Leurs pieds courent au mal, et se hâtent pour verser le sang innocent ; leurs pensées sont des pensées d’iniquité ; la destruction et la ruine sont dans leurs sentiers ; ◊ 8 le chemin de la paix, ils ne le connaissent pas, et il n’y a pas de rectitude dans leurs voies ; ils ont perverti leurs sentiers ; quiconque y marche ne connaît pas la paix.
◊ 9 C’est pourquoi le juste jugement est loin de nous, et la justice ne nous atteint pas ; nous attendons la lumière, et voici les ténèbres ! la clarté, [et] nous marchons dans l’obscurité. ◊ 10 Nous tâtonnons après le mur comme des aveugles, et nous tâtonnons comme si nous n’avions pas d’yeux ; nous avons trébuché en plein midi, comme dans le crépuscule ; au milieu de ceux qui se portent bien nous sommes comme des morts. ◊ 11 Nous rugissons tous comme les ours, et nous ne cessons de gémir comme les colombes : nous attendons le juste jugement, et il n’y en a pas ; le salut, [et] il est loin de nous. ◊ 12 Car nos transgressions se sont multipliées devant toi, et nos péchés témoignent contre nous ; car nos transgressions sont avec nous, et nos iniquités, nous les connaissons : ◊ 13 se rebeller et mentir contre l’Éternel, et se détourner de notre Dieu, proférer l’oppression et la révolte, concevoir et énoncer du cœur des paroles de mensonge. ◊ 14 Et le jugement est repoussé en arrière, et la justice se tient loin ; car la vérité a trébuché sur la place publique, et la droiture ne peut entrer. ◊ 15 Et la vérité fait défaut, et celui qui se retire du mal devient une proie. Et l’Éternel l’a vu : et ce fut mauvais à ses yeux qu’il n’y eût pas de juste jugement.
◊ 16 Et il vit qu’il n’y avait personne, et il s’étonna de ce qu’il n’y eût pas d’intercesseur ; et son bras le sauva, et sa justice le soutint. ◊ 17 Et il revêtit la justice comme une cuirasse, et [mit] un casque de salut sur sa tête, et il revêtit, comme un habit, les vêtements de la vengeance, et se revêtit de jalousie comme d’un manteau. ◊ 18 Selon qu’a été la conduite, il rétribuera la fureur à ses adversaires, la pareille à ses ennemis ; aux îles il rendra la rétribution. ◊ 19 Et, du couchant, ils craindront le nom de l’Éternel, et du lever du soleil, sa gloire. Quand l’ennemi viendra comme un fleuve, l’Esprit de l’Éternel lèvera un étendard contre lui. ◊ 20 Et le rédempteur viendra à Sion et vers ceux qui, en Jacob, reviennent de [leur] rébellion, dit l’Éternel. ◊ 21 Et quant à moi, c’est ici mon alliance avec eux, dit l’Éternel : Mon esprit qui est sur toi, et mes paroles que j’ai mises dans ta bouche, ne se retireront pas de ta bouche, ni de la bouche de ta semence, ni de la bouche de la semence de ta semence, dit l’Éternel, dès maintenant et à toujours.
Apocalypse
21 ◊ 1 Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus.
◊ 2 Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari. ◊ 3 Et j’ouïs une grande voix venant du ciel, disant : Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. ◊ 4 Et [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées. ◊ 5 Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il [me] dit : Écris, car ces paroles sont certaines et véritables. ◊ 6 Et il me dit : C’est fait. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie. ◊ 7 Celui qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me sera fils. ◊ 8 Mais quant aux timides, et aux incrédules, et à ceux qui se sont souillés avec des abominations, et aux meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort.
◊ 9 Et l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me parla, disant : Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. ◊ 10 Et il m’emporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la sainte cité, Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, ◊ 11 ayant la gloire de Dieu. Son luminaire était semblable à une pierre très précieuse, comme à une pierre de jaspe cristallin. ◊ 12 Elle avait une grande et haute muraille ; elle avait douze portes, et aux portes douze anges, et des noms écrits sur [elles], qui sont ceux des douze tribus des fils d’Israël : ◊ 13 à l’orient, trois portes ; et au nord, trois portes ; et au midi, trois portes ; et à l’occident, trois portes. ◊ 14 Et la muraille de la cité avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.
◊ 15 Et celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, pour mesurer la cité et ses portes et sa muraille. ◊ 16 Et la cité est bâtie en carré, et sa longueur est aussi grande que sa largeur. Et il mesura la cité avec le roseau, jusqu’à douze mille stades : sa longueur et sa largeur, et sa hauteur étaient égales. ◊ 17 Et il mesura sa muraille, cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme, c’est-à-dire d’ange.
◊ 18 Et sa muraille était bâtie de jaspe ; et la cité était d’or pur, semblable à du verre pur. ◊ 19 Les fondements de la muraille de la cité étaient ornés de toute pierre précieuse : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, ◊ 20 le cinquième de sardonix, le sixième de sardius, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. ◊ 21 Et les douze portes étaient douze perles ; chacune des portes était d’une seule perle ; et la rue de la cité était d’or pur, comme du verre transparent. ◊ 22 Et je ne vis pas de temple en elle ; car le *Seigneur, Dieu, le Tout-puissant, et l’Agneau, en sont le temple. ◊ 23 Et la cité n’a pas besoin du soleil ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe. ◊ 24 Et les nations marcheront par sa lumière ; et les rois de la terre lui apporteront leur gloire. ◊ 25 Et ses portes ne seront point fermées de jour : car il n’y aura pas de nuit là. ◊ 26 Et on lui apportera la gloire et l’honneur des nations. ◊ 27 Et il n’y entrera aucune chose souillée, ni ce qui fait une abomination et un mensonge : mais seulement ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau.
Jérémie
25 ◊ 1 * La parole qui vint à Jérémie touchant tout le peuple de Juda, la quatrième année de Jehoïakim, fils de Josias, roi de Juda, (qui est la première année de Nebucadretsar, roi de Babylone,) ◊ 2 [et] que Jérémie le prophète dit à tout le peuple de Juda, et à tous les habitants de Jérusalem, disant : ◊ 3 Depuis la treizième année de Josias, fils d’Amon, roi de Juda, jusqu’à ce jour, ces vingt-trois ans, la parole de l’Éternel m’est venue, et je vous ai parlé, me levant de bonne heure et parlant ; et vous n’avez pas écouté. ◊ 4 Et l’Éternel vous a envoyé tous ses serviteurs les prophètes, se levant de bonne heure et [les] envoyant ; et vous n’avez pas écouté, et vous n’avez point incliné vos oreilles pour écouter, ◊ 5 lorsqu’ils disaient : Revenez donc chacun de sa mauvaise voie, et de l’iniquité de vos actions, et vous habiterez sur la terre que l’Éternel vous a donnée, à vous et à vos pères, de siècle en siècle ; ◊ 6 et n’allez point après d’autres dieux pour les servir, et pour vous prosterner devant eux, et ne me provoquez pas par l’œuvre de vos mains ; et je ne vous ferai pas de mal. ◊ 7 Mais vous ne m’avez pas écouté, dit l’Éternel, pour me provoquer par l’œuvre de vos mains, pour votre propre malheur. ◊ 8 C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel des armées : Parce que vous n’avez pas écouté mes paroles, ◊ 9 voici, j’envoie, et je prends toutes les familles du nord, dit l’Éternel, et Nebucadretsar, roi de Babylone, mon serviteur, et je les ferai venir contre ce pays, et contre ses habitants, et contre toutes ces nations à l’entour : et je les vouerai à la destruction, j’en ferai une désolation, et un objet de sifflement, et des déserts perpétuels ; ◊ 10 et je ferai périr du milieu d’eux la voix de l’allégresse et la voix de la joie, la voix de l’époux et la voix de l’épouse, le bruit des meules et la lumière de la lampe. ◊ 11 Et tout ce pays sera un désert, une désolation ; et ces nations serviront le roi de Babylone soixante-dix ans.
◊ 12 Et il arrivera, quand [les] soixante-dix ans seront accomplis, que je visiterai sur le roi de Babylone et sur cette nation-là leur iniquité, dit l’Éternel, et sur le pays des Chaldéens, et je le réduirai en désolations perpétuelles. ◊ 13 Et je ferai venir sur ce pays toutes mes paroles que j’ai dites contre lui, tout ce qui est écrit dans ce livre, ce que Jérémie a prophétisé contre toutes les nations. ◊ 14 Car plusieurs nations et de grands rois se serviront d’eux aussi ; et je leur rendrai selon leurs actions, et selon l’œuvre de leurs mains.
◊ 15 Car ainsi m’a dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Prends de ma main la coupe du vin de cette fureur, et tu en feras boire à toutes les nations auxquelles je t’envoie ; ◊ 16 et elles boiront et elles seront étourdies, et elles seront comme folles, à cause de l’épée que j’enverrai parmi elles. ◊ 17 Et je pris la coupe de la main de l’Éternel, et j’en fis boire à toutes les nations auxquelles l’Éternel m’envoyait : ◊ 18 à Jérusalem, et aux villes de Juda, et à ses rois, et à ses princes, pour les livrer à l’aridité, à la désolation, au sifflement, et à la malédiction, comme [il paraît] aujourd’hui ; ◊ 19 au Pharaon, roi d’Égypte, et à ses serviteurs, et à ses princes, et à tout son peuple ; ◊ 20 et à tout le peuple mélangé, et à tous les rois du pays d’Uts, et à tous les rois du pays des Philistins, et à Askalon, et à Gaza, et à Ékron, et au reste d’Asdod ; ◊ 21 à Édom, et à Moab, et aux fils d’Ammon ; ◊ 22 et à tous les rois de Tyr, et à tous les rois de Sidon ; et aux rois des îles qui sont au-delà de la mer ; ◊ 23 à Dedan, et à Théma, et à Buz, et à tous ceux qui coupent les coins [de leur barbe] ; ◊ 24 et à tous les rois d’Arabie, et à tous les rois du peuple mélangé, qui demeurent dans le désert ; ◊ 25 et à tous les rois de Zimri, et à tous les rois d’Élam, et à tous les rois de Médie ; ◊ 26 et à tous les rois du nord, à ceux qui sont près et à ceux qui sont éloignés, aux uns et aux autres, et à tous les royaumes de la terre qui sont sur la face du sol ; et le roi de Shéshac boira après eux. ◊ 27 Et tu leur diras : Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Buvez et soyez ivres, et vomissez, et tombez, et vous ne vous relèverez pas devant l’épée que j’envoie parmi vous. ◊ 28 Et il arrivera que, s’ils refusent de prendre la coupe de ta main pour boire, alors tu leur diras : Ainsi dit l’Éternel des armées : Certainement, vous en boirez. ◊ 29 Car voici, par la ville qui est appelée de mon nom, je commence à faire du mal, et vous, vous resteriez entièrement impunis ? Vous ne resterez pas impunis ; car j’appelle l’épée sur tous les habitants de la terre, dit l’Éternel des armées.
◊ 30 Et toi, prophétise-leur toutes ces paroles, et dis-leur : L’Éternel rugira d’en haut, et de sa demeure sainte il fera entendre sa voix ; il rugira, il rugira contre son habitation, il poussera un cri contre tous les habitants de la terre, comme ceux qui foulent au pressoir. ◊ 31 Le son éclatant en viendra jusqu’au bout de la terre ; car l’Éternel a un débat avec les nations, il entre en jugement avec toute chair. Les méchants, il les livrera à l’épée, dit l’Éternel. ◊ 32 Ainsi dit l’Éternel des armées : Voici, le mal s’en ira de nation à nation, et une grande tempête se lèvera des extrémités de la terre. ◊ 33 Et les tués de l’Éternel, en ce jour-là, seront depuis un bout de la terre jusqu’à l’autre bout de la terre. On ne se lamentera pas sur eux, et ils ne seront pas recueillis, et ne seront pas enterrés ; ils seront du fumier sur la face du sol.
◊ 34 Vous, pasteurs, hurlez et criez ; et vous, les nobles du troupeau, roulez-vous par terre, car vos jours sont accomplis, pour vous tuer ; et je vous disperserai, et vous tomberez comme un vase d’agrément. ◊ 35 Et [tout] refuge a péri pour les pasteurs, et la délivrance, pour les nobles du troupeau. ◊ 36 Il y aura une voix du cri des pasteurs et un hurlement des nobles du troupeau ; car l’Éternel dévaste leur pâturage, ◊ 37 et les parcs paisibles sont désolés devant l’ardeur de la colère de l’Éternel. ◊ 38 Il a abandonné son tabernacle comme un jeune lion [son fourré] ; car leur pays sera une désolation devant l’ardeur de l’oppresseur et devant l’ardeur de sa colère.
Éphésiens
5 ◊ 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, ◊ 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
◊ 3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ◊ 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. ◊ 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ◊ 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. ◊ 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; ◊ 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ◊ 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), ◊ 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. ◊ 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; ◊ 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. ◊ 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; ◊ 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ». ◊ 15 Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; ◊ 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais. ◊ 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. ◊ 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, ◊ 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; ◊ 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; ◊ 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
◊ 22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; ◊ 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. ◊ 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. ◊ 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, ◊ 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; ◊ 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ◊ 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. ◊ 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : ◊ 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. ◊ 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront une seule chair ». ◊ 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. ◊ 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
2 Thessaloniciens
2 ◊ 1 Or nous vous prions, frères, par la venue de notre seigneur Jésus Christ et par notre rassemblement auprès de lui, ◊ 2 de ne pas vous laisser promptement bouleverser dans vos pensées, ni troubler, ni par esprit, ni par parole, ni par lettre, comme [si c’était] par nous, comme si le jour du Seigneur était là. ◊ 3 Que personne ne vous séduise en aucune manière, car [ce jour-là ne viendra pas] que l’apostasie ne soit arrivée auparavant et que l’homme de péché n’ait été révélé, le fils de perdition, ◊ 4 qui s’oppose et s’élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénération, en sorte que lui-même s’assiéra au temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu. ◊ 5 Ne vous souvenez-vous pas que, quand j’étais encore auprès de vous, je vous disais ces choses ? ◊ 6 Et maintenant vous savez ce qui retient pour qu’il soit révélé en son propre temps. ◊ 7 Car le mystère d’iniquité opère déjà ; seulement celui qui retient maintenant, [le fera] jusqu’à ce qu’il soit loin. ◊ 8 Et alors sera révélé l’inique, que le seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’apparition de sa venue ; ◊ 9 duquel la venue est selon l’opération de Satan, en toute sorte de miracles et signes et prodiges de mensonge, ◊ 10 et en toute séduction d’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. ◊ 11 Et à cause de cela, Dieu leur envoie une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge, ◊ 12 afin que tous ceux-là soient jugés qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice.
◊ 13 Mais nous, nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur, de ce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de l’Esprit et la foi de la vérité, ◊ 14 à quoi il vous a appelés par notre évangile, pour que vous obteniez la gloire de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 15 Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les enseignements que vous avez appris soit par parole, soit par notre lettre. ◊ 16 Or notre seigneur Jésus Christ lui-même, et notre Dieu et Père, qui nous a aimés et [nous] a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce, ◊ 17 veuille consoler vos cœurs et [vous] affermir en toute bonne œuvre et en toute bonne parole.