Chapitre 1 . — Dans l’épître aux Éphésiens et même dans l’épître aux Colossiens, Dieu nous fait connaître notre place avec Christ ; mais dans celle aux Philippiens, nous voyons le croyant passant à travers ce monde — y marchant comme chrétien. Il n’y a pas de doctrine dans l’épître aux Philippiens : elle nous montre le croyant courant vers le but, et cette course est envisagée comme accomplie dans la puissance de l’Esprit de Dieu, car ce qui caractérise ici le chrétien, c’est qu’il marche absolument dans cette puissance de l’Esprit. Cela explique pourquoi il n’est pas question de péché dans l’épître aux Philippiens (le mot même de péché ne s’y trouve pas), ni d’aucune lutte au sens propre du mot. Cela ne signifie pas que celui qui court ait déjà reçu le prix, mais il ne fait qu’une seule chose ; il court par la puissance de l’Esprit de Dieu, cherchant à le saisir : il n’a pas saisi, mais il ne fait pas autre chose que courir pour atteindre ; il est élevé au-dessus de tout ce qu’il y a en lui et dans le monde, élevé absolument au-dessus de toutes les circonstances.
L’épître aux Philippiens est l’épître de l’expérience , mais de l’expérience selon la puissance de l’Esprit de Dieu. Nous y apprenons cette leçon que, quoique pouvant faillir, il nous est possible de marcher dans la puissance de l’Esprit de Dieu. Ce n’est pas que la chair soit changée, ou qu’il soit admissible qu’on ait atteint le but, car il n’y a pas de perfection ici-bas ; mais il est possible d’agir toujours d’une manière conséquente avec l’appel qui nous montre Christ dans la gloire comme but et prix de notre course. Il n’est pas question ici d’atteindre certains degrés de perfectionnement dans le monde : le chrétien n’a qu’un seul but à atteindre, savoir d’être avec Christ et semblable à Christ dans la gloire ; mais il est considéré dans cette épître comme étant supérieur à toute espèce de circonstance, de contradiction, ou de difficulté, car son sentier est élevé au-dessus de toutes ces choses.
Le fait que nous avons un chemin , montre que nous sommes sortis du lieu où Dieu avait primitivement placé l’homme, que nous ne sommes pas chez nous. C’est une grande grâce de Dieu, que nous ayons un chemin dans le désert ; et ce chemin, je n’ai pas besoin de le dire, c’est Christ. Adam n’avait pas besoin d’un chemin : il serait demeuré paisiblement dans le jardin d’Éden, s’il était resté obéissant à Dieu. Mais nous, nous sommes sortis d’Égypte et nous ne sommes pas en Canaan : nous courons vers le but. Une foule de choses se mettent en travers du chemin, mais la seule chose que nous ayons à faire, c’est de courir. À chaque pas, nous gagnons davantage de Christ : c’est comme la lumière d’une lampe au bout d’un corridor ; à mesure que nous avançons, nous en recevons davantage. Nous n’avons pas encore atteint la lampe elle-même, mais la lumière qui en jaillit augmente à chaque pas que nous faisons en avant ; seulement nous sommes entièrement délivrés du moi comme de ce qui nous gouverne, et nous avons un motif supérieur à toutes les circonstances, en sorte que, bien que nous ne soyons pas insensibles à celles-ci, elles n’exercent aucune influence sur nous.
« Je rends grâce à mon Dieu, dit l’apôtre, pour tout le souvenir que j’ai de vous, dans chacune de mes supplications, faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, à cause de la part que vous prenez à l’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ». Les Philippiens avaient pris une part ardente à l’évangile et avaient montré un esprit d’amour, et l’apôtre faisait sans cesse des supplications pour eux tous. Chaque fois qu’il priait, il faisait mention d’eux. Il portait sur son cœur l’Église de Dieu, et il en faisait de même pour les saints individuellement. Il pensait toujours à eux ; — même aux Corinthiens, il dit : « Je rends toujours grâce à Dieu pour vous » .
Ce qui occupe Christ et ce à quoi Il pense, c’est ce qui devrait nous occuper et ce à quoi nous devrions penser. Si Christ est ma vie et par l’Esprit la source de mes pensées, j’aurai Ses pensées en toute chose ; car il y a ce qui est juste et bien selon Christ. Je dois être, au milieu des circonstances dans lesquelles je me trouve, comme Christ y serait ; et cela est la vie chrétienne. Il n’est jamais nécessaire que nous fassions un mal quelconque ; jamais nécessaire que nous agissions selon la chair. Bien qu’elle soit là, pourquoi faudrait-il que je pense par elle ? Je ne le ferai pas, si je suis plein de Christ ; car c’est Lui qui me suggère mes pensées.
Si j’entre dans le sentiment et les pensées de Christ, je ne pourrai supporter de voir du mal dans les saints : je désirerai les voir semblables à Christ. Il opère maintenant dans le cœur des saints, comme nous lisons en Éphésiens 5, 26 : « afin qu’il la sanctifiât en la purifiant par le lavage d’eau par la parole », et il faut que je marche avec Lui dans le même esprit ; ce que je ne pourrai jamais faire, si je ne suis pas devant Dieu moi-même. Christ se livre d’abord Lui-même pour les siens, et ensuite Il s’occupe à les purifier et à les rendre tels qu’Il veut les avoir : c’est aussi ce que nos cœurs devraient désirer de faire par l’intercession.
Il y a abondance de puissance pour un tel service, quoique nous ne sachions que bien misérablement en user. Le Seigneur peut déployer Sa grâce maintenant, aussi bien qu’Il le faisait dans les jours les plus glorieux de l’apôtre. Il y avait bien plus de quoi réjouir le cœur, quand David fuyait devant Saül, comme « une perdrix sur les montagnes » , que dans toute la gloire de Salomon ; car aux jours de la souffrance de David, il y avait la puissance de la foi. C’est avec tous les saints que nous devons « comprendre » (Éph. 3, 18 ), et nous diminuons notre bénédiction, si nous ne les embrassons pas tous. Il y a en Christ la capacité pour que nous le fassions, et, si nous marchons dans le même esprit que Lui, nous serons en repos à leur égard.
Prier pour les saints, nous donne la puissance de voir tout le bien qui est en eux. Les épîtres en rendent témoignage à la seule exception de celle aux Galates, où l’apôtre ne parle pas de ce qu’il pouvait louer, mais sans préambule, s’en prend au mal, car les Galates abandonnaient le fondement. Si nous priions davantage pour les saints, nous aurions plus de joie en eux, et plus de courage pour ce qui les concerne. C’est toujours un mal de perdre courage au sujet des saints, quoique le cas puisse se présenter où nous soyons comme Jérémie, auquel Dieu dit : « Ne prie plus pour ce peuple » . Le Seigneur est toujours présent et Son amour ne peut pas faillir ; ainsi, nous pouvons compter sur cet amour avec joie, avec consolation et encouragement. Même quand il avait dit aux Galates : « Je suis en perplexité à votre sujet », l’apôtre, regardant aussitôt à Christ, ajoute : « J’ai confiance à votre égard par le Seigneur » (voyez Gal. 4, 20 ; 5, 10 ). Il voyait les saints sous l’œil de Christ pour y être bénis. Et nous, jusqu’à quel point voyons-nous tous les saints avec le cœur de Christ, étant consolés et encouragés, parce que nous savons qu’il y a assez de grâce pour eux ? « Étant assuré de cela même que Celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ » ; et comme nous lisons encore, un peu plus loin : « Afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables… » .
« Parce que vous m’avez dans votre cœur, et que, dans mes liens et dans la défense et la confirmation de l’évangile, vous avez tous été participants de la grâce avec moi » (v. 7 ). Nous sentons peu combien c’est une chose réelle que l’unité de l’Esprit ; nous en avons grandement perdu la réalité, quoique nous reconnaissions ce fait comme une vérité. Cette unité existe par une puissance vivante qui est dans chacun des saints, en sorte que « si un membre souffre », les autres, non pas doivent souffrir , mais « souffrent avec lui » nécessairement (1 Cor. 12 ). Le corps peut être dans un état si faible, qu’il lui reste bien peu de sentiment ; mais, en supposant qu’il y ait une œuvre de l’Esprit dans les Indes, pensez-vous que les saints, ici en Europe, n’en seraient pas ranimés ? Ainsi, quand les saints priaient pour Paul et que Dieu fortifiait Paul, des actions de grâce étaient rendues à Dieu de la part d’eux tous (voyez 2 Cor. 1, 11 ). L’opération de l’Esprit de Dieu exerce son influence bénie sur tous ceux qui entendent. Mais quand l’apôtre dut dire : « Tous m’ont abandonné » (ils n’avaient pas abandonné Christ, mais ils manquaient de courage pour affronter les dangers) lui, Paul poursuivit seul sa route. Nous savons bien que si nous souffrons d’une douleur dans notre corps, tous nos nerfs en sont attaqués ; nous ne pouvons ni lire, ni travailler aussi bien que nous le ferions autrement. Il se peut que l’action morbide soit assez intense pour que les nerfs spirituels n’aient plus guère de sentiment ; toutefois le sentiment ne peut être détruit.
Le ton de l’épître aux Philippiens se montre au verset 8 . L’apôtre n’était pas un homme oublieux ; il se rappelle chaque trait de bonté, le moindre témoignage d’amour envers lui, et il demande dans ses prières que ceux qui se souvenaient ainsi de lui abondassent encore de plus en plus en amour, en connaissance et toute intelligence spirituelle, afin qu’ils fissent les choses qu’il était convenable de faire — sachant discerner ce en quoi une chose diffère d’une autre — pour qu’ils fussent des experts dans le sentier chrétien, n’évitant pas seulement de tomber dans le péché, mais ayant l’intelligence de ce qu’il convenait exactement de faire dans les circonstances dans lesquelles ils se trouvaient ; car notre mesure est ce qui satisfait le cœur de Christ , et non pas « quel mal y a-t-il en ceci ou en cela ? ». L’apôtre désire que les Philippiens discernent les choses maintenant, comme elles seront mises en lumière au jour de Christ. C’est comme s’il disait : « Je désire que vous pensiez au Seigneur Jésus et que vous sachiez bien ce qui plaira à Son cœur », car il y a un bonheur de plaire à Christ et il y a aussi la joie que donne la chose qui Lui plaît, par l’active énergie de l’Esprit de Dieu.
Voyez maintenant comment Paul s’élève au-dessus de toutes les épreuves de ces quatre années d’emprisonnement qu’il avait endurées, deux à Césarée et deux à Rome. « Frères, je veux que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe, sont arrivées pour l’avancement de l’évangile » (v. 12 ). Il eût pu dire : Si je n’étais pas allé à Jérusalem, et si je n’avais pas prêté l’oreille à ces Juifs qui m’ont induit à faire telle et telle chose, je pourrais être libre encore et prêcher l’évangile. L’apôtre ne fait pas ainsi ; et laissez-moi vous dire ici, chers amis, qu’il n’y a pas de folie plus grande que de regarder aux causes secondes. Nous n’avons peut-être pas été sages ; — mais l’homme qui vit au-dessus des choses d’ici-bas, sait qu’elles travaillent toutes ensemble pour son bien . « Je sais que ceci me tournera à salut, par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ » (v. 19 ). Nous apprenons ici aussi qu’il y a l’activité toujours plus grande et l’énergie croissante de l’Esprit de Dieu, ce que l’apôtre appelle « les secours », de sorte que, quoique nous n’ayons pas à attendre une seconde venue de l’Esprit, car Il est venu, nous pouvons et nous devons nous attendre aux « secours » de l’Esprit et à tout ce que Sa grâce nous apporte par la Parole.
« Selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien ; mais qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort » (v. 20 ). Nous voyons ici que l’idée de perfection dans la chair n’est qu’une folie, car Paul attendait d’être semblable à Christ dans la gloire. Le cœur est toujours droit quand il dit : « Pour moi vivre c’est Christ ». Paul n’avait pas d’autre objet que Christ, et il marchait jour après jour par Christ comme source, par Christ comme objet, par Christ comme caractère : tout le long du chemin, Christ était sa vie par la puissance de l’Esprit de Dieu, de sorte que la haine de l’homme et de Satan n’avait point de pouvoir sur lui. Le moi avait pratiquement disparu. Quand il pensait à lui-même, il ne savait pas ce qu’il devait choisir ; s’il devait s’en aller et se reposer auprès de Christ, ou demeurer et Le servir. Être avec Lui était de beaucoup meilleur ; mais s’il allait à Christ, il ne pouvait plus servir Christ. Ainsi le « moi » avait disparu comme motif ; Paul compte sur Christ pour l’Église ; et aussitôt qu’il a reconnu qu’il est « plus nécessaire à cause d’eux qu’il demeure dans la chair », il dit : « et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi » (v. 25 ). Il décide son propre procès devant Néron. Quand il pensait à lui-même, il ne savait pas que choisir ; mais quand il pense à ceux qui sont chers à Christ et qui ont besoin de sa présence, il dit : « Je sais que je demeurerai ».
Que le Seigneur, frères bien-aimés, soit notre seul objet, et qu’Il nous accorde de ne pas nous laisser distraire de Lui, afin que nous puissions dire : « Je fais une chose » ; qu’Il nous accorde la grâce d’être de vraies épîtres de Christ jusqu’à ce qu’Il vienne. Quel glorieux et bienheureux témoin serait alors l’Église de Dieu !
Si nous avons moins de combats et de craintes que Paul, c’est que nous avons moins d’énergie que lui.
Chapitre 2 . — Avant d’aller plus loin, je voudrais dire encore quelques mots sur les derniers versets du chapitre 1. L’apôtre dit : « N’étant en rien épouvantés par les adversaires, ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu ; parce qu’à vous il a été gratuitement donné par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui » (v. 28-29 ). Il ne veut pas seulement mettre les Philippiens en garde contre ce danger, mais il leur montre que le combat est l’état naturel du chrétien. « Ayant à soutenir le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi » (v. 30 ). Les Philippiens traversaient ici une tribulation positive ; mais la vie chrétienne tout entière, est une vie de lutte avec Satan, non pas que nous devions y penser toujours, si nous avons revêtu l’armure complète de Dieu, mais si nous n’avons pas conscience de la victoire de Christ, nous courons risque d’être épouvantés ; et quoique nous connaissions peu cette lutte, cependant en une petite mesure, nous la connaissons. Quand nous résistons à Satan, Christ est dans la lutte, et nous savons que Christ a lié Satan et l’a complètement vaincu ; c’est pourquoi nous lisons dans l’épître de Jacques : « Résistez au diable, et il s’enfuira de vous » . Si nous marchons avec Christ, la pouvoir apparent paraît bien plus grand du côté de Satan et du monde que de notre côté, mais toute cette puissance n’est rien : nous nous trompons quand nous sommes épouvantés par elle. Qu’importe que les villes soient grandes et murées jusqu’au ciel , si elles s’écroulent et que vous y entriez en les foulant sous vos pieds ?
Vous voyez, bien chers amis, que ce ne sont pas ici, plus que pour Pierre marchant sur les eaux, les difficultés que nous pouvons rencontrer qui sont en question. Pierre marcha sur l’eau pour aller à Jésus ; mais quand il vit que le vent était fort, il fut effrayé . Mais si la mer avait été calme comme un étang, il n’aurait pu davantage y marcher : vous n’avez jamais entendu parler d’un homme qui ait marché sur une eau quelconque. Pierre était complètement dans l’erreur quant à ce à quoi il regardait. Nous avons à nous rappeler que Christ a lié Satan, en sorte que maintenant Il peut piller ses biens . Il permet peut-être que Satan jette quelques-uns en prison pour qu’ils soient éprouvés , mais Satan n’y gagne rien : quand il se trouve devant une personne qui marche avec Christ, il n’a absolument aucune puissance contre elle. Nous pouvons avoir à souffrir, mais c’est une chose qui nous est « gratuitement donnée » de la part de Dieu, en sorte que Moïse a pu « estimer » — l’Écriture ne dit pas l’opprobre, mais — « l’opprobre de Christ », un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte (Héb. 11, 24-26 ). Que les eaux soient agitées, ou calmes, il sera toujours vrai que nous y enfoncerons, si Christ n’y est pas avec nous, et que nous marcherons sur elles, s’Il est avec nous.
Mais abordons maintenant le second chapitre . La grâce qui nous associe à Christ est merveilleuse : nous sommes appelés à avoir la même pensée qui a été en Lui (v. 5 ). L’Écriture nous présente ici l’humilité de la vie chrétienne, comme dans le chapitre suivant elle nous montre l’énergie de cette vie. Ici, il s’agit de suivre le modèle que Christ nous a laissé, en marchant dans une humilité qui se montre dans l’estime qu’on a pour les autres, dans le vif intérêt qu’on leur porte, et dans la douceur et la grâce de toute la conduite en rapport avec les choses de la vie journalière. C’est pourquoi l’apôtre parle de garder Timothée auprès de lui, et de le renvoyer aux Philippiens aussitôt qu’il aurait vu la tournure que prendraient ses affaires, car il comptait sur le vrai intérêt qu’ils portaient à tout ce qui le concernait. D’un autre côté, il n’avait pas voulu retenir Épaphrodite, mais l’avait envoyé, parce qu’il avait été malade et que les Philippiens, l’ayant entendu dire, étaient dans une grande anxiété à son sujet, comme dirait un enfant : Ma mère va être bien tourmentée quand elle apprendra que je suis si malade : c’est pourquoi Paul avait voulu l’envoyer, afin que les Philippiens le revissent et en eussent de la joie, et lui moins de tristesse. On voit dans les petites choses, chez Paul, cette considération et cette attention, cet intérêt profond et persévérant pour les autres ; le monde même en discerne la beauté, malgré son égoïsme.
Les Philippiens avaient montré les choses dont l’apôtre parle au verset 1 , dans leur préoccupation pour lui ; cependant ils n’étaient pas parfaitement unis en Christ. Mais Paul ne veut pas leur faire un reproche en présence de tout leur amour pour lui. Il leur dit : Je vois avec quelle affection vous êtes occupés de moi ; mais si vous voulez me rendre tout à fait heureux, ayez une même pensée, « rendez ma joie accomplie ». Il réprimande les Philippiens de la manière la plus délicate ; mais ils avaient besoin de l’exhortation.
Nous voyons ensuite sur quel principe est fondée cette unité de sentiment : « Dans l’humilité, l’un estimant l’autre supérieur à lui-même » (v. 3 ). La recommandation de l’apôtre est une sorte d’impossibilité, à un certain point de vue. Si vous êtes meilleur que moi, il est évident que je ne puis pas être meilleur que vous. Mais quand un homme est parfaitement humble, marchant avec Christ, trouvant ses délices en Lui, il se sait être une pauvre, faible créature qui n’a à se préoccuper que de la grâce de Christ, et qui ne voit jamais rien en elle-même que des défauts : toutes les grâces, il les voit en Christ ; et voyant cette grâce, même s’il en use, il sent quel pauvre instrument il est, la chair entravant et détériorant le vase et empêchant la lumière de jaillir. Mais quand il regarde à son frère, il voit toute la grâce que Christ a répandue en lui. Le chrétien voit Christ dans son frère, et toutes les bonnes qualités en Christ. Paul pouvait dire, même aux Corinthiens qui marchaient d’une manière bien affligeante : « Je rends toujours grâce à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce de Dieu qui vous a été donnée dans le Christ Jésus » (1 Cor. 1, 4 ). Il commence par reconnaître tout ce qui est bon. L’amour reconnaissait tout le bien qu’il pouvait y avoir, et amenait ainsi les cœurs à prêter attention aux répréhensions. Je découvre la grâce dans mon frère, et je ne vois pas le mal qui est à l’œuvre dans son cœur ; mais ce mal je le vois dans mon cœur. Quand Moïse descendit de la montagne pour la seconde fois, il ne savait pas que son visage était devenu resplendissant. Ce qui le faisait luire, ce n’était pas de considérer son propre visage (nous savons bien que cela, il ne pouvait le faire), mais de considérer la gloire de Dieu ; et elle luit par nous dans la mesure où nous la contemplons elle seule. Je vois dans mon frère toute la bonté, la grâce, le courage, la fidélité ; et en moi, je vois tous les défauts. Comme je l’ai dit plus haut : sans doute, si vous êtes meilleur que moi, je ne puis être meilleur que vous ; mais il s’agit ici de l’esprit dans lequel le chrétien marche. Tout esprit de parti, toute vaine gloire ont pris fin, et il ne peut en être autrement, si le cœur est occupé de Christ. Ce n’est pas me donner une fausse idée de moi-même, mais quand je regarde à la grâce, c’est Christ. Sans doute il faut que je m’occupe parfois de moi-même et que je me juge moi-même ; mais ce qui est le meilleur, c’est de ne pas avoir à m’occuper du tout de moi. « Que chacun ne regarde pas à ce qui est à lui » (v. 3-4 ).
Voici maintenant le principe sur lequel tout ceci repose. « Qu’il y ait en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus » (v. 5 ). Le chemin qui a amené Christ de la gloire divine à l’abaissement de la croix, est ici placé devant nous : Christ n’a jamais fait que descendre — exactement l’opposé de ce que fit Adam. « Étant en forme de Dieu, il n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu » ; et non seulement Il supporta tout patiemment, mais en outre « il s’anéantit lui-même, prenant la forme d’esclave ». Il laissa la forme de Dieu, et fut trouvé en figure comme un homme ; et étant homme, Il s’abaissa Lui-même et devint obéissant jusqu’à la mort. Sans doute, quand même Il vint dans la forme d’un homme, toute la gloire morale brillait en Lui, en parole, en œuvre, en esprit et dans toutes Ses voies ; mais ayant laissé la gloire, Il descendit, s’abaissant toujours davantage, jusqu’à ce qu’il n’y eut plus de place au-dessous de la sienne. « Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » (2 Cor. 8, 9 ).
Il y a deux pas dans l’humiliation du Seigneur : le premier, c’est qu’étant en forme de Dieu, Il s’anéantit Lui-même ; le second, c’est qu’étant trouvé en figure comme un homme, Il s’abaissa Lui-même et devint obéissant (il n’y a rien d’aussi humble que l’obéissance, car celui qui obéit, n’a point de volonté du tout) ; et non seulement Il fut obéissant, mais obéissant jusqu’à la mort (non seulement renonçant à Sa volonté, mais se renonçant Lui-même entièrement) ; et non seulement jusqu’à la mort, mais à la mort de la croix, supplice réservé alors pour les esclaves et les malfaiteurs seuls. De la forme de Dieu, Il est descendu tout droit jusqu’à la mort, dans l’obéissance et l’humiliation tout le long de Son chemin, en toutes choses l’opposé du premier Adam. Adam, en effet, n’était pas en forme de Dieu, et il s’éleva pour être comme Dieu, et fut désobéissant jusqu’à la mort — exactement l’opposé de Christ dans l’esprit et le caractère de ses voies ; or comme Dieu a dit : « Celui qui s’élève sera abaissé » , Adam fut abaissé, parce qu’il s’était élevé. — Christ, au contraire, attendit que Dieu l’élevât ; Il s’abaissa Lui-même, c’est pourquoi aussi, Dieu L’a haut élevé. Dieu L’a placé comme homme sur toutes les œuvres de Ses mains ; c’est pourquoi nous lisons : « il y a un seul Dieu, le Père…, et un seul Seigneur, Jésus Christ » (1 Cor. 8, 6 ). Il ne s’agit pas ici de la nature du Seigneur, mais de la place à laquelle Il est élevé : Dieu a placé toutes choses sous Ses pieds comme homme . Toutes choses ont été créées par Lui, et pour Lui ; mais Il les possédera toutes comme homme, et ainsi, Il s’associe des cohéritiers. Il est héritier de toutes choses comme homme, et Il a tous les croyants pour cohéritiers. L’épître aux Colossiens nous Le présente comme Créateur, comme Fils de Dieu, comme Fils de l’homme, et comme Rédempteur. Ce dernier titre nous dit Son droit actuel et Lui a donné droit à la possession de toutes choses. Toutes choses seront réconciliées par Lui, je ne dis pas justifiées , parce que les choses n’ont pas péché ; mais elles ont toutes été souillées ; et quand Il les aura toutes réconciliées, nous les posséderons avec Lui comme Ses cohéritiers. Ève n’était pas un des divers animaux auxquels Adam donna des noms ; elle n’était pas non plus seigneur comme Adam, ni ce sur quoi il était seigneur, mais elle était pour Adam une aide ou une compagne dans les choses sur lesquelles il dominait. C’est sous Son quatrième titre, celui de Rédempteur, quoique tous ces titres demeurent unis dans une seule personne, que Christ amène la création à une félicité exempte de souillure. Les conseils de Dieu s’accompliront inévitablement, mais nous, nous connaissons déjà la rédemption : « Il vous a réconciliés » (Col. 1, 21 ), la rédemption est accomplie, quoique ses résultats ne soient pas encore produits, comme cela nous est dit : « Afin que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures » (Jacq. 1, 18 ).
Nous devons avoir le même sentiment, la même pensée qui était dans le Christ. Dieu Lui avait « formé un corps », comme il est dit dans l’épître aux Hébreux . Il avait pris comme homme la forme d’un serviteur. Il vint, Lui, la plénitude de la déité, dans ce corps, et Il y manifesta l’obéissance parfaite, aussi Dieu L’a haut élevé maintenant à Sa droite. Il est entré là le premier ; nous n’y sommes pas encore ; nous sommes laissés sur la terre pour marcher ici-bas comme Lui a marché. Quel privilège pour nous de voir la place qu’Il a prise : Son chemin à Lui le conduisait toujours plus bas et c’est la pensée qui doit être en nous. C’est pourquoi aussi Dieu veut qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes et terrestres et infernaux, ces derniers même étant forcés de reconnaître Ses droits à la gloire dans laquelle Dieu L’a élevé. Dans le caractère dans lequel Il est exalté, il faudra qu’ils fléchissent les genoux devant Lui.
Le premier Adam n’est devenu chef de race qu’après avoir péché ; Christ non plus n’est pas devenu chef d’une nouvelle race avant d’avoir accompli la rédemption et être devenu chef de justice. Comme l’homme entra dans le paradis, Christ entra dans le monde. Le premier homme et le second commencèrent chacun une race. L’un mit le comble à son péché, et perdit sa race ; l’autre glorifia Dieu, et, siégeant à la droite de Dieu, devint la source et le chef d’une race nouvelle.
Quand nous parlons de nous abaisser, c’est d’être délivré de notre orgueil. C’est précisément ce que le chrétien apprend, et précisément ce que la chair n’aime pas. Moïse tua l’Égyptien par un reste d’orgueil de cour . Satan dit : Je ne peux pas permettre cela ; si tu ne prends pas la place complètement, tu ne peux pas l’avoir. Les armes du monde ne sont pas faites pour soutenir les batailles de Dieu ; Moïse s’enfuit, et demeure quarante ans au désert à garder le bétail au lieu de combattre. Ensuite, quand Dieu l’envoie, il n’a pas de force pour aller : il passe d’un extrême à l’autre. Notre part, dans les détails de la marche, est toujours d’attendre jusqu’à ce que Dieu nous élève, comme cet homme qui s’assied au bas de la table et auquel le Seigneur dit : « Ami, monte plus haut » (Luc 14, 7 et suiv. ). Si nous savons être contents de la dernière place, nous nous épargnons mille reproches et amertumes, que nous rencontrerons sans cela.
Nous arrivons maintenant à un passage qui trouble souvent les âmes, mais bien à tort, comme nous le verrons. « Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi,… travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement, car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire selon son bon plaisir » (v. 12-13 ). L’erreur qu’on commet ici, c’est de mettre en contraste le travail de Dieu et notre travail, tandis que le contraste est entre Paul et les Philippiens. En perdant Paul, les Philippiens n’avaient pas perdu Dieu qui opérait. Paul dit : Maintenant que je suis absent, travaillez vous-mêmes à votre propre salut. Lui avait travaillé pour eux ; il avait eu affaire avec les artifices de Satan pour eux, dans ses soins apostoliques ; son esprit de sagesse les avait dirigés dans le chemin. Maintenant il dit : Mon absence n’altère pas la puissance présente de la grâce ; Dieu opère en vous Lui-même : « Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement ». Les Philippiens avaient maintenant à faire face à l’ennemi, sans avoir Paul au premier rang pour les conduire ; qu’importe, dit l’apôtre, « travaillez à votre propre salut ». — Je m’abaisse toujours, Dieu opérant en moi.
Le chapitre 2 nous présente le caractère de l’humble marche de Christ, s’anéantissant et s’abaissant toujours jusqu’à la fin ; le chapitre 3 , la puissance et l’énergie de la vie avec Christ et la gloire comme objet de cette vie. Tout cela a pour effet de reproduire exactement le caractère de Christ : « Faites toutes choses sans murmure et sans raisonnement, afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie » (v. 14-16 ). Ces paroles nous dépeignent clairement Christ Lui-même. Repassez l’une après l’autre chaque expression de ce passage, et vous verrez Christ Lui-même. Il a été tout cela, et c’est ce que nous devons être, nous. Le moi est entièrement surmonté et disparaît, Dieu opérant en grâce dans nos âmes, et l’effet produit est exactement ce que Christ était, l’humiliation constante, le Fils de Dieu irréprochable, expression de la grâce divine, quand il n’y avait ni volonté, ni orgueil humain, mais tout le contraire. Quelle beauté parfaite, quelle perfection dans cette vie, dans le caractère de cette obéissance, car c’est de cela qu’il est question dans ce chapitre, et non de l’énergie de la foi comme dans le chapitre suivant . Partout où conduisait le sentier de l’obéissance, Christ allait. Il avait pris la forme d’un serviteur, et Sa perfection était d’obéir.
Voyez au contraire l’effet produit sur une créature qui fait sa propre volonté, comme Adam ! Quel affreux spectacle pour les anges : Dieu déshonoré, Sa gloire détruite dans le monde ! Mais quand Adam a détruit la gloire de Dieu, Christ vient, et Dieu devient redevable à Celui qui était un homme, du plein développement de Sa gloire — non pas à nous, je n’ai pas besoin de le dire — exactement comme Il avait été redevable à l’homme du déshonneur que celui-ci avait jeté sur Lui ; car par la croix Dieu a été glorifié dans tout ce qu’Il est. Christ vient, et nous voyons ce que le péché était, l’inimitié délibérée contre la bonté de Dieu ; mais tout ce que Dieu est a été glorifié : Sa majesté maintenue, toute Sa vérité mise en évidence, Sa justice contre le péché manifestée, Son amour parfait constaté. L’expiation de nos péchés est une faible partie de la gloire de la croix : — la croix est le fondement de la gloire et de la félicité éternelles.
Christ n’a pas seulement pris la forme d’un serviteur ; Il a pris cette place pour toujours. Comme Il ne cessera jamais d’être un homme, Il n’abandonnera non plus jamais la vraie place de l’homme devant Dieu. Christ a pris la forme d’homme et a accompli Ses années de service sur la terre, selon la figure de l’esclave hébreu du chapitre 21 de l’Exode . Il aurait pu s’en aller libre comme homme, Il aurait pu avoir douze légions d’anges pour Le délivrer , mais Il ne s’en prévalut pas, et Il dit comme le serviteur hébreu : Je ne veux pas m’en aller et être libre, parce que j’aime mon maître, ma femme et mes enfants ; ainsi Son oreille fut percée, et Il devint serviteur pour toujours : c’est là ce que Christ est. Quand le Seigneur, au chapitre 13 de l’évangile de Jean , allait passer de ce monde au Père et entrer dans la gloire, nous aurions pu penser qu’Il allait cesser d’être serviteur ; mais il n’en est pas ainsi : Il se lève de là où Il était assis au milieu des siens, comme l’un d’eux, leur compagnon ; Il se lève, et, se ceignant, Il se met à laver leurs pieds. C’est là ce que Jésus fait maintenant. Il dit : Je ne peux pas rester avec vous ici-bas, mais je ne veux pas vous abandonner ; je veux que vous ayez une part avec moi, là où je vais ; si je ne vous rends pas assez nets pour le ciel, vous ne pouvez pas avoir une part avec moi dans le ciel : c’est pourquoi Il accomplit ce service, en lavant nos pieds.
Le chapitre 12 de l’évangile de Luc nous apprend que le Seigneur continue encore Son service dans la gloire : « Il se ceindra et les fera mette à table ; et s’avançant, il les servira » (v. 37 ). Nous Le voyons ici serviteur dans la gloire. C’est Sa gloire en amour, quoique sous la forme du service. Non seulement la table du ciel sera pour nous, mais Christ Lui-même sera Celui qui nous l’administrera : Il n’abandonne jamais Sa place de serviteur. L’égoïsme aime à être servi, mais l’amour aime à servir. Ainsi Christ ne cesse jamais de servir parce qu’Il ne cesse jamais d’aimer. C’est Son amour s’exprimant dans Son service envers nous qui rend toutes choses doublement précieuses pour nous.
Quand j’ai été amené à Dieu dans l’esprit de mon entendement, je peux m’abaisser comme Christ.
Quand l’apôtre parle de « travailler à notre propre salut avec crainte et tremblement », il n’a en vue ni la justification, ni notre place auprès de Dieu. Le salut, dans l’épître aux Philippiens, est toujours envisagé comme la fin de la course, comme son résultat final en gloire. Quel fut l’effet de la rédemption pour Israël ? Ils entrèrent, non en Canaan, mais dans un chemin qui y conduisait à travers le désert. D’où viendrait leur nourriture ? N’y avait-il pas aussi des adversaires pour leur barrer le chemin ? Comme chrétien j’ai à le poursuivre en glorifiant le nom de Dieu et Son caractère ; le diable cherche à me détourner ou à m’arrêter : c’est pourquoi il y a crainte et tremblement. Un Israélite dans le désert ne mettait jamais en question s’il était en Égypte ou non. Un chrétien qui doute ne sait pas encore qu’il est racheté. L’Israélite pouvait ne pas recueillir de manne un jour, et ainsi ne pas avoir à manger ce jour-là ; mais il n’avait nulle idée qu’il fût en Égypte. Il n’y avait que onze jours de voyage d’Égypte en Canaan, comme nous lisons au chapitre 1 du Deutéronome , mais les enfants d’Israël tournoyèrent quarante ans dans le désert avant d’atteindre les plaines de Moab, sauf l’année qu’ils passèrent près de la montagne de Sinaï, parce qu’ils n’avaient ni courage, ni foi pour « saisir ».
Satan se met en travers de notre chemin encore maintenant. Vous ne pouvez pas faire deux pas après avoir entendu la Parole de Dieu, sans que le diable ne cherche à vous ravir le fruit que vous pouvez en avoir retiré. Il fera son possible pour éveiller en vous l’orgueil, et pour vous empêcher ainsi de manifester ce caractère de Christ qui nous occupe ici. Si vous étiez bien convaincus que vous êtes chargés de manifester ce caractère de Christ tout le long de votre voyage à travers ce monde, et que Satan est là cherchant à vous en empêcher, vous estimeriez que c’est une chose très sérieuse, et vous comprendriez comment Pierre dit : « Si vous invoquez comme Père celui qui, sans acception de personne, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour ici-bas » (1 Pier. 1, 17 ). Satan cherche à souiller mes pieds pour me faire déshonorer Christ de la manière la plus affreuse. Je suis en lutte avec Satan, avec le monde et avec moi-même, mais je suis en parfaite paix avec Dieu. Travailler à notre salut est une chose tout à fait différente de notre relation avec Dieu, et il faut bien se garder de confondre l’une de ces choses avec l’autre. Ma relation est parfaitement et pour toujours établie , et ma confiance en Dieu me rend capable de travailler comme Il m’y exhorte.
Chers frères, jusqu’à quel point travaillons-nous ainsi ? La rédemption est complète ; mais jusqu’à quel point nos âmes, ne tenant aucun compte d’elles-mêmes, cherchent-elles à manifester ce que Christ a été ici-bas ? Cela s’accomplit naturellement si je suis plein de Christ. Je ne dis pas que nous devions faire ceci ou cela comme Christ, quoique cela ait aussi lieu parfois ; mais je parle de ce que dit l’apôtre : « Quiconque a cette espérance en Lui, se purifie comme Lui est pur » (1 Jean 3, 3 ).
Cet esprit de grâce, de dévouement, et de considération pour les autres, vous le trouverez tout le long de ce chapitre dans ses différents traits ; il se manifeste partout d’une manière admirable.
Avant d’aller plus loin, je désire encore faire remarquer qu’il est infiniment précieux de voir cette marche se continuer, quand l’Église était déjà déchue et en ruine : « Tous cherchent leurs intérêts particuliers » (v. 21 ), dit l’apôtre ici même — alors déjà ! Combien peu nous nous rendons compte du véritable état de l’Église primitive, quand nous parlons d’elle ! Paul est déjà forcé de dire : « Tous cherchent leurs propres intérêts » ; plus tard ce fut bien pis. J’attire l’attention sur ce point pour notre consolation, car l’apôtre exhorte les saints à poursuivre ce chemin de dévouement, d’obéissance et de grâce dans le service, en dépit de l’état de choses qui les entoure. Ailleurs nous voyons Élie enlevé au ciel sans passer par la mort, dans un temps où il n’avait su trouver personne d’autre que lui qui n’eût pas fléchi le genou devant Baal, quoique Dieu en connût et s’en fût réservé sept mille . Nous trouvons aussi des choses plus précieuses en David qu’en Salomon. Ce dernier s’en va sacrifier à Gabaon où l’arche n’était pas ; il n’enseigna jamais à chanter auprès de l’arche en Sion : « Sa bonté demeure à jamais » ; il n’eut jamais un cœur que Dieu pût faire vibrer pour en tirer les louanges du Christ comme Il le fit en David.
Ne nous laissons donc jamais décourager, réjouissons-nous de tout ce qui est bon ; et si nous voyons que tous cherchent leurs propres intérêts, sentons-nous pressés seulement d’être d’autant plus semblables à Christ nous-mêmes. C’est une consolation et un encouragement que le Chef, la Tête, ne peut faillir, quoique les membres faillissent. Je ne puis me trouver placé dans une position où Christ ne soit pas suffisant en plénitude de puissance et de grâce. Ce qu’il nous faut, c’est seulement de nous trouver humblement à Ses pieds, aux pieds du conseiller de nos cœurs. Si nous sommes avec Dieu dans la lumière, nous connaissons notre néant ; et si tous cherchent leurs propres intérêts, Sa grâce et tout ce qu’Il est resplendissent d’autant plus.
Que le Seigneur nous donne de regarder à Lui, comme à Celui qui est notre vie et notre force.
Chapitre 3, 1 à 14 . — Le chapitre précédent nous a montré le Seigneur Jésus laissant la forme de Dieu et la gloire céleste pour prendre la forme d’un esclave et s’abaisser de plus en plus ; puis, comme homme, souverainement élevé ; nous avons vu ensuite que c’est le chemin que nous sommes appelés à suivre, étant remplis de la même pensée qui était en Christ.
L’apôtre ayant ainsi achevé la description de l’état et de la condition d’âme dans lesquels nous devons nous trouver, regarde maintenant en avant vers la gloire. Les choses qui sont devant nous, c’est-à-dire Christ placé devant nos âmes pour en prendre pleinement possession, nous préserveront de ce qui pourrait arrêter notre course. Il ne s’agit pas ici du caractère de la vie d’ici-bas, de la grâce, du dévouement, de la considération pour les autres, comme au chapitre précédent , où Christ se dépouillait de la gloire et s’humiliait Lui-même ; mais il s’agit de l’énergie de la vie divine tendant avec effort vers le but. Nous voyons quelquefois un manque d’énergie avec de la grâce et de l’humilité ; d’autres fois, au contraire, nous voyons beaucoup d’énergie avec un manque de douceur et de considération pour les autres. Mais dans les choses de Dieu, il ne faut pas une partie seulement, il faut le tout, sinon il y a manque d’équilibre. Satan peut imiter en partie, mais on ne trouvera jamais un ensemble dans ce qu’il imite. Là où se trouve la grâce et l’énergie de la vie, là où Christ est tout, l’âme est délivrée de l’égoïsme, et la vie se manifeste dans la recherche de l’intérêt des autres, mais elle ne cèdera nullement s’il s’agit de renoncer à Christ, je ne veux pas dire pour le salut de l’âme, mais dans notre sentier ici-bas. C’est dans ce sens que Pierre dit : « Ajoutez à l’affection fraternelle l’amour » ; car si Dieu n’est pas introduit, nous n’avons pas de puissance de marcher selon Lui en grâce. Christ est monté dans le ciel et est tout pour nous ; Il est devant nous comme objet, et nous ne pouvons pas L’abandonner pour plaire à la chair, mais nous pouvons regarder à Lui pour avoir la puissance de poursuivre notre course.
« Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur ». C’est là que l’apôtre place le point de départ : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai, réjouissez-vous » . Si j’en ai fini avec moi-même, je me réjouirai toujours ; et si je me réjouis toujours, c’est dans le Seigneur que je me réjouis. Rien ne sépare de l’amour, nous le savons ; mais quand nous jouissons de ce que Dieu nous a donné, nous sommes exposés au danger de nous reposer sur la bénédiction et de perdre le sentiment de notre dépendance de Celui qui bénit. David disait : « Je ne serai jamais ébranlé. Éternel ! par ta faveur, tu as donné la stabilité et la force à ma montagne. Tu as caché ta face, j’ai été épouvanté » (Ps. 30, 6, 7 ). Quand sa montagne avait disparu, il avait découvert qu’il s’était reposé sur sa montagne et non sur le Seigneur. Quand il dit : « L’Éternel est mon berger » (Ps. 23 ), il n’était pas ébranlé, parce qu’il se reposait sur le Seigneur Lui-même. Quand le cœur est délivré du moi, il se repose en Lui ; mais le cœur est si perfide, que celui qui jouit comme chrétien d’une grande joie, fait souvent après une chute, parce qu’il n’est pas demeuré dans une position de dépendance. Dieu le restaure ensuite, nous le savons, comme dit le psaume : « Il restaure mon âme » .
Paul allait subir un châtiment où sa vie était en question. Il avait été en prison quatre ans, dont deux, enchaîné à des soldats païens ; mais il dit qu’il savait être abaissé et être dans l’abondance, être rassasié et avoir faim (4, 11-13 ). Souffrance et affliction, joie et consolation, il avait tout traversé, et il n’était pas découragé comme aurait pu l’être un homme qui était forcé de vivre avec des gens grossiers et brutaux, toujours lié par une chaîne à un soldat, et subissant quatre ans de prison. Ce n’était pas tout : Paul aurait pu dire : Je suis en prison sans pouvoir m’employer à l’œuvre du Seigneur. Mais non, il est avec le Seigneur, et il dit : « Tout me tournera à salut ; si même Christ est prêché dans un esprit de contention : En cela je me réjouis et aussi je me réjouirai » . Quand nous sommes sevrés de tout, nous sommes rejetés sur le Seigneur, et nous pouvons nous réjouir dans le Seigneur, ce qui a lieu quand c’est Lui qui nous conduit.
Quel objet que celui que Paul avait devant lui : le Seigneur ! Quelle énergie il produit ! Les yeux de Paul sont fixés sur tout ce qui est au-delà du désert : il est un voyageur qui le traverse ; et sur sa route, il se réjouit toujours dans le Seigneur. Qu’il prêchât en public ou qu’il reçût chez lui, comme à Rome, tous ceux qui venaient le voir, il se réjouissait. C’est s’oublier complètement soi-même que de se réjouir toujours dans le Seigneur. Paul avait espéré aller en Espagne après qu’il aurait un peu joui des saints (voyez Rom. 15, 23-24 ) ; ici il n’est plus question de l’Espagne, ni de la société des saints, mais Paul se réjouit toujours. Vous ne pourrez jamais porter le trouble dans les retranchements de celui qui se réjouit toujours dans le Seigneur. « Au contraire, dit-il, nous sommes plus que vainqueurs » (Rom. 8, 37-39 ). Toutes ces choses sont des créatures : « anges, principautés, puissances » ; mais Christ demeure en nous ; Il est près du cœur ; c’est là le grand secret. Il est entre nous et les tribulations ; nous comprenons comment l’incrédulité est une entrave ; mais c’est là le secret qui fait que toutes choses travaillent ensemble pour le bien . On compte sur l’amour de Dieu ; Son amour est versé dans le cœur . C’est là, je le répète, le grand point de départ : « Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur ».
Comme tout est simple pour celui qui regarde à Christ ! La religion de la descendance, des ordonnances, et des œuvres — ces trois choses font de l’homme, moralement parlant, un Juif. Cette religion est tout œuvres, ordonnances et affaire de race. Je pourrais me glorifier de tout cela exactement de même, si Christ n’était pas venu. Mais comment l’apôtre juge-t-il ces choses ? « Prenez garde aux chiens », dit-il (v. 2 ) ; et sous ce nom de « chiens », il désigne quelque chose de méchant et d’éhonté.
Il faut que j’aie ma conscience devant Dieu, et Christ de la part de Dieu, autrement je n’ai rien. Un Juif pouvait être souple comme un jonc et accomplir tous les devoirs de sa religion, sans que son âme fût avec Dieu ; c’est pourquoi Dieu méprise tout cela. Il dit : « Mon fils donne-moi ton cœur » . « Tout animal de la forêt est à moi, les bêtes sur mille montagnes… ; si j’avais faim, je ne te le dirais pas » . Qu’ai-je à faire de toutes tes offrandes, c’est toi que je veux, non pas tes offrandes. Caïn avait beaucoup plus de peine à labourer la terre qu’Abel à offrir son agneau ; mais la conscience de Caïn n’avait jamais été devant Dieu, n’avait jamais vu l’état de ruine que le péché avait apporté : nous voyons la dureté de son cœur relativement au péché et son ignorance au sujet de la sainteté de Dieu ; il offre ce qui était le signe de la malédiction, ce qu’il avait gagné à la sueur de son visage. Abel offrit un agneau et fut agréé. Quand nous avons trouvé la vraie connaissance de l’œuvre de l’expiation et de l’acceptation en Christ, nous sommes semblables à Abel. Le témoignage de justice s’adresse à la personne d’Abel, ce sur quoi il était fondé, était l’offrande, figure de Christ. Dieu ne peut pas me repousser quand je Lui présente Christ ; je suis reçu par Lui selon le passeport que je présente. Je sens toute l’impossibilité qu’il y a d’arriver à Lui par un travail quelconque de réhabilitation et de développement progressif. En venant à Dieu, il faut que je m’approche de Lui par Son chemin, qui est Christ, et rien d’autre, et avec ma propre conscience, et non avec des ordonnances qui sont toutes des choses extérieures.
La manière dont l’apôtre traite ici ce sujet, est digne de remarque. Il ne parle pas d’une conscience chargée de son péché, mais de la vanité de toutes les ordonnances : c’est pourquoi il appelle le système tout entier d’un nom de mépris, « la concision » (v. 2 ). Que vos cœurs soient circoncis, telle est la vraie ordonnance. « Nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu », comme Jérémie dit : « Circoncisez-vous pour l’Éternel et ôtez le prépuce de vos cœurs » . Il faut que la chair soit jugée et mise à sa place. La chair a une religion aussi bien que des convoitises ; mais il faut à la chair une religion qui ne tue pas la chair : « Satisfaire la chair en mortifiant le corps — une dévotion volontaire et une fausse humilité qui n’épargnent pas le corps » (Col. 2, 23 ), c’est là une œuvre facile ; mais ce n’est pas une œuvre facile que d’en avoir fini avec la chair . Supposez que je puisse me dire, « Hébreu des Hébreux », « quant à la justice qui est par la loi, étant sans reproche », un homme parfaitement religieux — qui est-ce qui en recevrait de la gloire ? Moi — non pas Dieu ou Christ. Cette justice, pour Paul, n’a aucune valeur : elle accrédite le moi ; c’est toujours « moi », et non pas Christ. C’est par là qu’elle se manifeste : la chair en reçoit de l’honneur ; elle peut coûter beaucoup et être pénible à acquérir ; elle peut consister en pratiques par lesquelles je me punis moi-même, mais elle est absolument sans valeur. J’ai vu une personne irritée au plus haut point, parce qu’on lui avait dit que Paul ne faisait aucun cas d’une pareille justice.
La manière dont Paul envisage ce sujet est digne de remarque. Il n’introduit pas la chair ici comme péché, mais comme justice — la justice légale est la vraie religion telle que l’homme peut la voir, mais quelque chose qui est absolument sans valeur : « Les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte » (v. 7 ). Paul était Hébreu des Hébreux, et, selon la secte la plus étroite du judaïsme, il vivait comme pharisien : c’était là un gain pour lui . Mais ensuite, il dit : « Je regarde toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes, et je les estime comme des ordures afin que je gagne Christ » (v. 8 ). Il ne s’agit pas du péché ici : quand l’apôtre parle de justice, il n’en parle pas en rapport avec les péchés, mais en contraste avec la justice qui est selon la loi. Celle-ci nous pouvons toujours la découvrir : tout ce qu’elle fait, c’est de donner de l’honneur au moi ; — c’est là le mal ; car qui voudrait avoir de sales haillons (c’est ainsi que nos justices sont appelées — És. 64, 6 ), quand il pourrait avoir Christ pour sa justice ? Paul avait vu si clairement l’excellence de ce que Christ est aux yeux de Dieu, ce en quoi Dieu trouve Ses délices, qu’il nous dit : Je ne vais pas garder cette misérable justice qui est de la loi, ou l’ajouter à celle qui est de Dieu. Les convoitises trompeuses sont détestables, mais cette chair religieuse est plus mauvaise encore. Cette justice n’était pas une vraie justice ; c’était la glorification du moi, non pas le jugement du « moi » ; c’était le moi réparé et reverni. Mais maintenant Paul veut être débarrassé du moi, et avoir Christ à sa place.
Voilà ce que Paul voulait, et il nous l’expose avec plus de détails. Remarquez bien qu’il ne dit pas : Quand j’ai été converti, j’ai regardé toutes choses comme une perte. Quand une personne est convertie, Christ est tout pour elle ; le monde n’est que tromperie, vanité, néant ; il est oublié et les choses qui ne se voient pas remplissent le cœur. Mais plus tard, à mesure que la personne avance, accomplit ses devoirs, fraie avec ses amis, bien que Christ lui soit toujours précieux, elle ne continue pas à regarder toutes choses comme une perte ; souvent elle ne les a estimées ainsi qu’un moment. Mais Paul dit : « Je regarde », non pas : j’ai regardé . C’est une grande chose que de pouvoir parler ainsi. Christ devrait occuper toujours la place qu’Il avait quand le salut fut d’abord révélé à nos âmes.
Permettez-moi d’ajouter une chose qui me vient à l’esprit. Sans doute, si un homme n’a pas Christ comme base, il n’est pas chrétien du tout, mais si même Christ est dans un homme, et que cet homme marche d’une manière irréprochable, vous ne trouverez peut-être pas, si vous lui parlez de Christ, de l’écho dans son cœur, quoique du reste il n’y ait rien à redire à sa conduite. Christ est au fond, et une marche chrétienne régulière par-dessus, mais entre deux il y a mille et une choses avec lesquelles Christ n’a absolument rien à faire : pratiquement, la vie se passe sans Christ. Les choses ne peuvent aller ainsi. L’affreuse légèreté du cœur seule peut nous laisser marcher ainsi sans Christ, jusqu’à ce qu’elle devienne le grand chemin de tout ce que le monde verse dans l’âme.
Paul nous dit maintenant quelle est la puissance par laquelle nous estimons toutes choses comme une perte. Il veut gagner Christ, et il semble que ce soit un terrible sacrifice de faire abandon de tout en vue de ce but. Mais il en est de cela comme d’un enfant qui tient un jouet entre ses mains : cherchez à le lui ôter, il le tiendra d’autant plus fortement ; mais si vous lui en présentez un plus joli, il lâchera le premier. Paul estimait toutes choses comme une perte, comme des ordures ; c’en était fait de ces choses pour lui. Je suis exposé à des tentations, je le sais, mais les neuf dixièmes des tentations qui harcèlent et entravent nos âmes, n’existeraient pas si Christ avait la place qu’Il doit avoir. L’or, l’argent, toutes les vanités d’ici-bas, ne nous tenteraient pas et ne nous obséderaient pas, si « l’excellence de la connaissance du Christ Jésus » avait sa place dans notre cœur : ce genre de lutte aurait pris fin. Nous aurions affaire alors avec les artifices de Satan, nous souffririons pour les autres ; notre lutte ne serait pas celle d’un homme qui cherche à tenir sa tête hors de l’eau, mais nous serions occupés à empêcher d’autres âmes de se perdre.
Quand Christ a dans le cœur la place Lui appartient, les autres choses ont perdu leur valeur, l’œil est simple et tout le corps est plein de lumière . Paul avait fait la perte de toutes choses ; mais il dit : « Je les estime » comme des ordures. Il regardait à Christ, comme à un objet si précieux que, pour Lui, il faisait abandon de tout, et il Lui gardait cette place, en sorte qu’il courait pour gagner Christ. Il ne L’avait pas encore saisi, mais il avait été saisi par Lui ; et il courait vers le but, les yeux fixés sur Lui, afin de Le saisir. Qu’importe la route ; — elle peut être rude, mais je regarde au but.
Deux choses sont ici devant l’esprit de l’apôtre (v. 8-9 ) : d’abord, « afin que je gagne Christ » ; ensuite, « afin que je n’aie pas ma justice ». Un homme portant un habit râpé, à qui on en donnerait un neuf, aurait honte du vieil habit : ainsi en est-il de Paul quant au genre de justice qu’il avait autrefois. On ne peut pas posséder à la fois sa propre justice et celle de Dieu ; et quand on connaît la justice de Dieu, on ne veut pas de sa propre justice, même si on pouvait l’avoir, selon cette belle expression du chapitre 1 de la première épître aux Corinthiens : « Or vous êtes de lui dans le Christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption… » (v. 30-31 ). Ce que nous sommes de Dieu , en vie, Christ l’est de la part de Dieu pour nous.
L’apôtre poursuit : « Pour le connaître Lui, et la puissance de sa résurrection ». La première chose, était de gagner Christ ; la seconde, de Le connaître. Là est la victoire sur toute la puissance du mal, sur la mort et sur toutes choses. L’apôtre voulait Le connaître Lui — Son amour parfait, Sa vie parfaite ; il voulait L’avoir comme objet, devant son âme, occupant son âme et sa pensée et son cœur ; il voulait ainsi croître jusqu’à Lui, puis connaître la puissance de Sa résurrection, car alors toute la puissance de Satan était annulée. Il avait parlé de la justice comme de ce qu’il cherchait en Christ, et non en lui-même ni dans la loi ; maintenant, il veut connaître la puissance de la vie exprimée dans la résurrection de Christ. Une fois qu’il a connu Christ comme une personne, et la victoire sur la mort, il peut entreprendre le service de l’amour comme Christ l’a fait, et il peut connaître « la communion de ses souffrances ». Quelle immense différence d’avec l’état des apôtres tel qu’il nous est présenté au chapitre 10 de Marc , quand Jésus leur parle de Sa mort : ils ne comprenaient rien aux choses qu’Il leur disait : « ils étaient stupéfiés et remplis de crainte en le suivant », au lieu de se réjouir parce que la mort était devant eux. Mais celui qui connaît la puissance de la résurrection, a la mort derrière lui, et toute la puissance de la mort est brisée pour lui. Ainsi, quand Christ ressuscita, Il dit : « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » ; « allez par toute la création et prêchez l’évangile » ; « ne craignez pas ceux qui tuent le corps » ; ils ont tué mon corps…
Quand j’ai trouvé la puissance de la résurrection, je puis servir en amour. Paul regardait la mort en face et ne parlait pas légèrement. Satan dit : Tu veux suivre Christ ? — Oui. — Eh bien ! la mort est sur ton chemin. — Que me fera la mort ? Je ne serai que plus semblable à Christ en la traversant.
« Pour le connaître Lui et la puissance de sa résurrection », dit l’apôtre ; et il ajoute : « et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts » (v. 11 ). Paul entra si réellement dans ce chemin, qu’il se sert de paroles que Christ aurait pu dire : « J’endure tout pour l’amour des élus » (2 Tim. 2, 10 ). Tout était par la grâce — une place entièrement nouvelle ; — toute prétention à la justice avait disparu, et aussi ce que Paul était comme homme. Christ lui était substitué comme justice. Christ était tout ; et puis, il voulait « le connaître, Lui ». C’est ainsi qu’on progresse ; les affections sont maintenant engagées. En voyant les souffrances devant moi, je trouve la puissance de Sa résurrection, et ensuite le privilège de la communion de Ses souffrances. Paul avait ici une grande part ; nous en avons une petite. « Si en quelque manière que ce soit , dit-il, je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts », autrement dit, n’importe ce qu’il m’en coûtera, si même la mort est sur mon chemin, j’atteindrai ce que Lui atteignit — la résurrection d’entre les morts.
L’expression par laquelle l’apôtre, dans ce passage, désigne « la résurrection d’entre les morts » est, dans le texte original, un mot tout particulier, qu’on ne retrouve pas ailleurs dans le Nouveau Testament ; et quand nous considérons cette résurrection, la résurrection d’entre les morts, elle nous apparaît comme une vérité d’une portée immense. Christ est « les prémices » (voyez 1 Cor. 15, 20-23 ), non des méchants qui sont morts, cela va sans dire. Qu’est-ce qu’a été la résurrection de Christ ? Dieu — la gloire du Père — L’a ressuscité d’entre les morts, parce qu’Il trouvait toute Sa satisfaction en Lui, à cause de Sa marche parfaite, et parce qu’Il L’avait parfaitement glorifié ; et ainsi, pour nous aussi, la résurrection est l’expression du bon plaisir de Dieu en ceux qui sont ressuscités ; elle est le sceau de Dieu sur l’œuvre de Christ. Christ était le Fils en qui Il trouvait Son plaisir ; et maintenant il en est de même pour nous, à cause de Christ. Pour Christ, c’était Sa propre perfection qui Lui donnait cette place ; nous l’avons à cause de Lui. Il intervient en puissance pour retirer les siens d’entre les morts, tandis que les autres morts sont laissés en arrière. C’est la résurrection d’entre les morts. C’est ce « d’entre » qui est la force de l’expression : il nous fait comprendre ce que nous lisons au chapitre 9 de Marc, là où, après la transfiguration, comme Il descendait de la montagne, le Seigneur enjoignit à Ses disciples de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, sinon lorsque le Fils de l’homme serait ressuscité « d’entre les morts » (v. 9 ) : « Et ils gardèrent cette parole s’entre-demandant ce que c’était que ressusciter d’entre les morts ». Qu’est-ce qui étonnait les disciples ? C’était cette idée de ressusciter d’entre les morts. Quand Christ était dans le tombeau, Dieu est intervenu en puissance et L’a ressuscité et L’a fait asseoir à Sa droite, et, quand le moment sera venu, Il ressuscitera les saints pareillement. Cette résurrection d’entre les morts est un acte infiniment glorieux de puissance divine, car la justice divine est là : ce n’est point une résurrection générale, et tout le chapitre 15 de la première épître aux Corinthiens ne se rapporte qu’aux saints, car les méchants assurément ne sont pas ressuscités en gloire.
Je ne connais rien qui ait fait plus de tort à l’Église que l’idée d’une résurrection commune et générale de tous les morts. Si tous les morts sont ressuscités ensemble, la question de la justice n’est pas vidée ; mais la Parole nous dit : « Si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts, vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous » (Rom. 8, 11 ). Le caractère tout entier, la nature, la signification, et le dessein de cette résurrection sont absolument particuliers et distincts ; c’est la résurrection « d’entre les morts » (comp. Luc 20, 34-36 ; 14, 14 ; et aussi Jean 5, 28, 29 ; Apoc. 20, 4-6, 11-15 ). — Ce « d’entre », je le répète, est l’expression de la faveur divine qui repose sur celui qui est ressuscité, et c’est à cause d’elle que nous, chrétiens, nous serons tous ressuscités ; autrement l’expression de « parvenir », que nous trouvons ici dans les Philippiens, n’aurait pas de sens.
Paul dit : « Si en quelque manière », c’est-à-dire à quelque prix que ce soit. Que cela me coûte la vie, n’importe, pourvu que j’atteigne le but.
« Afin que je gagne Christ », c’est la première chose ; mais en courant pour remporter le prix au bout de la course, il y a aussi une autre chose, une chose présente : « pour le connaître Lui ». On a demandé si ce « pour le connaître », a trait à l’effet présent ou à la gloire à venir. Je réponds que c’est un effet présent produit par la gloire à venir.
« Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même avoir atteint le but ; mais je fais une chose : oubliant les choses qui sont derrière, et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but, pour le prix de l’appel céleste de Dieu, dans le Christ Jésus » (v. 13-14 ). L’appel céleste est l’appel « en haut ». Nous voyons la liaison immédiate qu’il y a entre l’objet et l’effet présent. Paul désirait être semblable à Christ, maintenant, non pas seulement quand il serait mort dans son tombeau et que son esprit serait dans le paradis. S’il devait mourir, il savait qu’il serait semblable à Lui ; ce n’est pas cela qu’il attendait, mais d’être rendu conforme à l’image du Fils de Dieu dans la gloire. Cela il le serait, sans doute, mais il n’y parviendrait jamais avant que Christ vînt et ressuscitât les morts. C’est là ce que j’attends. Ici-bas, j’ai la conscience que je n’atteindrai jamais ; mais j’attends ce moment et je deviens chaque jour plus semblable à Lui, souffrant dans la puissance de l’amour dans lequel Il servit le Père ; et par le fait que mes regards sont fixés sur Christ dans la gloire, je suis transformé toujours plus intérieurement à Son image. La seule chose que je désire, c’est d’être semblable à Lui, et avec Lui, dans la gloire.
La vie tout entière de Paul en découlait et était complètement formée par cette vérité. Le Fils de Dieu formait sa vie, jour après jour, et Paul poursuivait sa course vers Lui, et ne faisait jamais rien d’autre. Ce n’était pas seulement comme apôtre, mais comme chrétien que Paul entrait ainsi dans la communion des souffrances de Christ et dans la conformité à Sa mort : tout chrétien devrait faire comme lui. Quelqu’un me dira qu’il a le pardon de ses péchés ; mais je demande : Qu’est-ce qui gouverne votre cœur aujourd’hui ? Votre œil est-il fixé sur Christ dans la gloire ? L’excellence de la connaissance du Christ Jésus est-elle devant votre âme, de telle sorte qu’elle y gouverne tout et qu’elle vous fasse estimer comme une perte tout ce qui vous entraverait dans ce chemin ? En êtes-vous là ? Cette connaissance de l’excellence de Christ a-t-elle exclu de votre cœur toute autre chose ? Avez-vous non seulement une vie extérieure irréprochable, pouvant affirmer que vous aimez Christ ; mais, je le répète, la pensée de Christ dans la gloire remplit-elle votre cœur de manière à en exclure toute autre chose ? S’il en était ainsi, vous ne seriez pas gouverné par les mille vanités de la vie de tous les jours.
Un ouvrier qui a une famille, n’oublie pas, à cause de son travail, l’affection qu’il porte à ses enfants ; au contraire, quand il a fini sa tâche, il met de côté ses outils et retourne chez lui avec d’autant plus de joie qu’il en a été absent : son travail ne gênait ni n’affaiblissait les affections de son cœur.
Un autre danger contre lequel nous avons à veiller, pour nous trouver selon Christ dans nos occupations journalières, ce sont les distractions. Il faut que nous veillions et que nous nous gardions de celles-ci aussi bien que des objets qui gouvernent le cœur ; il nous faut des habitudes de jalousie de cœur pour Christ ; autrement la faiblesse en sera le résultat immédiat, et quand nous entrerons dans la présence de Dieu, au lieu de nous réjouir dans le Seigneur, notre conscience aura besoin d’être reprise. Il est réellement bien triste, de voir un chrétien marcher dans le monde de telle manière que, lorsqu’il revient à Christ, il découvre qu’il L’avait oublié.
Pourriez-vous dire comme Paul à Agrippa : « Plût à Dieu que non seulement toi, mais aussi tous ceux qui m’entendent aujourd’hui, vous devinssiez de toutes manières tels que je suis » ? Êtes-vous assez heureux pour cela ? Pouvez-vous dire : Je me réjouis tant dans le Seigneur et je vois une telle excellence dans Sa connaissance que je voudrais que vous fussiez comme moi ? Ce que nous avons à chercher dans les chrétiens, c’est non pas : « j’ai regardé », mais : « je regarde ». Je demande si vous en êtes au point où vos cœurs regardent, comme réalité actuelle , toute chose comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus ? Quoiqu’il en soit, nous avons à veiller à ce que nous n’ayons jamais un autre objet que Christ, puis, ce qui est un mal plus subtil, à ne pas nous laisser distraire. Que le Seigneur nous donne, au contraire, d’avoir nos yeux oints d’un collyre qui nous permette de Le voir assez pour qu’Il détache nos cœurs de toute autre chose, et que Lui seul, à l’exclusion de tout, demeure devant nos yeux. Peut-être aurons-nous à charger la croix ; mais, s’il en est ainsi, ce n’est pas seulement que nous souffrirons, ni que nous souffrirons toujours pour Lui, mais nous souffrirons toujours avec Lui. Nous avons à traverser un monde qui ne se soucie pas de Christ, et nous avons besoin que le Seigneur nous donne d’avoir nos yeux fixés sur Lui, pour qu’Il nous soit un sanctuaire et que nous ayons la puissance et l’énergie pour surmonter toutes les difficultés que nous rencontrons dans notre course. Que le Seigneur nous donne de dire : « Je fais une chose ». Qu’Il nous donne des cœurs vrais, et aussi des cœurs diligents !
Chapitre 3, 15 à chapitre 4, 7 . — Nous avons vu plus haut, frères bien-aimés, comment la vue de Christ produit une énergie qui pousse à atteindre le but : Paul avait été saisi par Christ pour cela, et il cherchait à saisir Christ dans la gloire. Nous avons vu également que l’épître aux Philippiens envisage le chrétien comme marchant à travers le désert en vue du but où il possédera tout ; mais n’oubliez pas qu’ayant la puissance de la résurrection de Christ en lui, il a déjà la puissance de la vie et veut la posséder dans la gloire ; et l’effet pratique qui en résulte, c’est qu’il court droit au but comme quelqu’un qui n’a en vue que cela. Il a un seul objet devant lui : gagner Christ, et être ressuscité lui-même pour avoir part à la gloire.
Dieu nous a prédestinés à cette fin, savoir « à être rendus conformes à l’image de son Fils » (Rom. 8, 29 ) — non pas à être semblables à Lui quand nos corps seront dans le tombeau et nos âmes dans le paradis. Sans doute, « quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean 3, 2 ) ; mais notre « bourgeoisie » ou « conversation », est maintenant « dans les cieux » (v. 20 ). Ni l’une ni l’autre de ces expressions ne rend bien le sens de l’original ; l’apôtre, dans le mot que nous rendons par « bourgeoisie », embrasse toutes nos vraies relations vivantes, comme nous disons de quelqu’un qu’il est un Français ou un Anglais, quand nous voulons dire ce qui le distingue.
Ce qui nous caractérise, nous, c’est que nous sommes du ciel. C’est pourquoi Paul dit : « Je fais une chose » ; je cours, tendant avec effort vers le but ; la place glorieuse sur laquelle mes yeux sont fixés, a déterminé ma vie tout entière. « Je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste » (v. 14 ), c’est-à-dire de l’appel qui nous convie en haut. Il n’existe pas d’autre perfection pour nous que celle dont nous jouirons là. Quelle perfection ! Mais du moment que nous avons vu Christ s’anéantissant et se rendant obéissant pour nous jusqu’à la mort et à la mort de la croix, aucune gloire n’est trop grande comme réponse à ce qu’Il a fait, car tout est le fruit du travail de Son âme.
On parle parfois des « arrhes de son amour », l’Écriture n’en sait rien. Nous avons les arrhes de la gloire, « l’amour de Dieu ayant été versé dans nos cœurs » (Rom. 5, 5 ). Paul éprouvait la puissance de la gloire sur son esprit ; et c’est ainsi que nous sommes appelés à « courir » ; mais tous les chrétiens ne la connaissent pas. Si un homme est vraiment chrétien, il ne peut pas ne pas connaître la croix comme ce par quoi il a été racheté ; mais il peut ne pas savoir qu’il va être avec Christ dans la gloire. Les « enfants » savent que leurs péchés leur sont pardonnés (1 Jean 2, 12 ) ; c’est la commune part de tous . Les « petits enfants » connaissent le Père, ils ont l’esprit d’adoption (1 Jean 2, 13 ; Gal. 4, 6 ; Rom. 8, 15, 16 ), mais les « parfaits » en Jésus Christ, comme l’apôtre les appelle ici (v. 15 ), connaissent beaucoup mieux la perversité de leur propre cœur, en même temps qu’ils discernent l’amour parfait de Dieu qui n’a pas épargné Son propre Fils, mais qui L’a livré sur la croix — l’amour étant descendu jusqu’au pécheur couvert de ses péchés ; ils savent non seulement que leurs péchés leur sont pardonnés, mais que nous sommes tous perdus comme enfants d’Adam. Les « petits enfants » ne savent pas cela ; ils ne savent pas que c’en est entièrement fait d’eux tous pour ce qui est de la nature qu’ils ont reçue d’Adam. Pour la foi, la vieille nature est chose morte, et « quand Christ qui est notre vie sera manifesté, nous serons manifestés avec Lui en gloire » (Col. 3, 3, 4 ). « En ceci est consommé l’amour avec nous…, c’est que comme il est, Lui, nous sommes nous aussi dans ce monde » (1 Jean 4, 17 ). Tel est l’homme parfait : non seulement les péchés de sa position en Adam lui sont pardonnés, mais il connaît sa nouvelle position en Christ.
Paul dit : « Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera » (v. 15 ). L’un d’entre vous peut en être au premier pas ; vous êtes peut-être plus avancé ? Si vous l’êtes, en effet, vous n’avez qu’une chose à faire, c’est de montrer d’autant plus de grâce à votre frère ; car, quoiqu’il en soit, Christ l’a saisi et lui a pardonné ses péchés, et il apprendra encore une autre chose, c’est qu’il est mort avec Christ ; que ses péchés ne sont pas seulement pardonnés, mais que, par la foi, le péché , le vieil homme, est ôté ; que ce moi qui troublait l’âme beaucoup plus que les péchés, est annulé. Nous devons tous avoir ce même sentiment, comme sachant que nous sommes associés au second Adam ; et si tous n’en sont pas encore arrivés là, nous devons cependant marcher ensemble dans le même sentier, car ce que les uns ne savent pas encore, Dieu aussi le leur révélera.
« Soyez tous ensemble mes imitateurs… », dit l’apôtre, se plaçant maintenant lui-même d’une manière remarquable devant les saints comme leur modèle. Il met en contraste ceux dont « la bourgeoisie (ou la conversation) est dans les cieux », et ceux dont « les pensées sont aux choses terrestres » (v. 17 et suiv. ). La fin de ceux-ci est la perdition ; ils sont ennemis du christianisme. Ici, il ne s’agit pas de plus ou moins de lumière, mais de gens qui ont leurs pensées aux choses terrestres, non à Christ dans la gloire. On ne peut pas avoir ses pensées aux unes et à l’autre en même temps ; « l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ». « Tout ce qui est dans le monde… n’est pas du Père, mais est du monde » (Jacq. 4, 4 ; 1 Jean 2, 16 ). Les enfants sont « du Père ». Lors de ma conversion, j’étais très étonné de trouver tant de choses sur le monde dans la Parole de Dieu ; mais je vis bientôt, quand j’eus à faire avec d’autres chrétiens, combien le monde les tirait toujours en arrière, sollicitant sans cesse leurs cœurs.
Ceux qui ont leurs pensées aux choses de la terre sont ennemis de la croix de Christ, l’apôtre le disait en pleurant. Qu’était la croix ? Elle avait jugé toutes ces choses. Le Fils de Dieu — la source, la racine du déploiement de toute gloire — Christ, n’a trouvé que la croix dans ce monde. Et qu’est-ce que le monde ? Il n’a voulu Christ à aucun prix. C’est pourquoi le chrétien en a fini avec le monde. « Le monde ne me verra plus », dit Jésus (Jean 14, 19 ). Le Saint Esprit n’est pas venu pour être vu ; « le monde ne peut pas le recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous et qu’il sera en vous » (Jean 14, 17 ). C’est ainsi que nous connaissons le Saint Esprit.
Le bien et le mal se rencontrèrent à la croix. La question du bien et du mal fut vidée là ; et maintenant toute la question pour chacun de nous se résume en ceci : Sommes-nous avec le monde qui rejeta Christ, ou avec Christ que le monde a rejeté ? Il n’y a rien de comparable à la croix : elle est à la fois la justice de Dieu contre le péché , et la justice de Dieu dans le pardon des péchés ; elle est la fin du monde du jugement, et le commencement du monde de la vie ; elle est l’œuvre qui ôta le péché, et en même temps le plus grand péché qui fut jamais commis. Plus nous pensons à elle, plus nous voyons qu’elle est le point central de toutes choses.
Ainsi si quelqu’un s’associe au monde, il est un ennemi de la croix de Christ. Comme chrétiens, nous avons à bien considérer si toute cette belle apparence dont le monde se revêt ne jette pas un voile sur nos cœurs et ne nous empêche pas de voir. Si je recherche la gloire du monde qui a crucifié Christ, je me glorifie dans ce qui est ma honte. Où est-ce que le chrétien est chez lui ? Dans la maison de son Père, et non pas dans le désert aride qu’il a à traverser pour y arriver.
Au second chapitre , nous avons vu l’humilité dans la marche ; ici, nous voyons la puissance et l’énergie qui nous délivrent du monde quand il voudrait nous empêcher de ressembler à Christ.
« Notre bourgeoisie est dans les cieux d’où aussi nous attendons le Seigneur… qui transformera le corps de notre abaissement » — non pas « notre corps vil », dans le sens moral. J’ai le corps d’Adam maintenant, j’aurai alors le corps de Christ ; toutes nos relations vivantes sont là où Christ se trouve. Il viendra comme Sauveur, et accomplira toute Son œuvre en transformant notre corps en la conformité de Son corps glorieux (v. 20-21 ). Le prix de la rédemption a été payé ; mais la délivrance finale de ce pourquoi le prix a été payé, n’est pas encore venue. « Celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu » (2 Cor. 5, 5 ) ; mais la chose elle-même, nous ne l’avons pas encore : nous attendons, pour l’avoir, la venue de Christ.
Bien-aimés frères, si nos cœurs sentaient réellement que Dieu va nous rendre semblables à Christ et nous introduire là où Il est comme Ses frères, si nous croyions pratiquement qu’Il va nous introduire en Sa présence avec Christ et semblables à Christ, combien nous aurions sur le monde de tout autres pensées : nous serions « parfaits », tendant avec effort et courant droit vers le but.
Si néanmoins je rencontre la mort sur mon chemin, j’ai toujours confiance. Il n’est pas nécessaire que je meure ; « nous ne mourrons pas tous » ; mais ce que je désire, ce n’est pas d’être dépouillé, mais d’être revêtu, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie (2 Cor. 5, 1 et suiv. ; 1 Cor. 15, 51-57 ). Si la mort vient, elle n’ébranle pas ma confiance ; car, pour moi, « être absent du corps, c’est être présent avec le Seigneur » .
Dans ce passage de sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre parle d’abord de l’espérance, c’est-à-dire de ce que « nous désirons » ; ensuite il considère les deux choses qui sont la portion de l’homme : la mort et le jugement, car « il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela le jugement » (Héb. 9, 27 ). Quant à la mort, elle est un gain pour moi ; car, pour moi, être absent du corps, c’est être présent avec le Seigneur. Quant au jugement, c’est une chose solennelle : — il est la « frayeur du Seigneur » (2 Cor. 5, 11 ) : il me fait penser aux pauvres pécheurs qui ne sont pas convertis, et « je persuade les hommes ». Le tribunal porte les pensées de Paul, non sur lui-même, mais sur les autres hommes, quoiqu’il dise : « il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal de Christ ». Nous persuadons les hommes, et nous sommes manifestés à Dieu. Le jour du jugement produisait son effet sur l’apôtre ; il lui faisait sentir alors l’effet de la présence de Dieu, comme il la fera sentir au jour du jugement. La conscience est ainsi tenue éveillée et vivante, et le tribunal devient une puissance sanctifiante au lieu d’être une puissance terrifiante. La puissance divine nous saisira ; et comme Dieu présenta Ève à Adam, Christ, qui est Dieu, se présentera Son Ève, Son Église, à Lui-même le second Adam.
On a demandé si, quand l’apôtre dit : « Pour le connaître Lui et la puissance de sa résurrection », il parle d’une chose présente ou à venir ? Je réponds que c’est la puissance présente produite par le regard fixé sur Christ : « Celui qui a cette espérance en Lui, se purifie comme Lui est pur » . C’est l’effet actuel de la contemplation de Christ glorieux et de Son attente. La rédemption finale viendra, et accomplira pour le corps ce qui est vrai maintenant de l’âme : Il nous rendra semblables à Lui-même dans la maison du Père, et, ce que je trouve si infiniment précieux, Il veut que nous soyons là avec Lui, sans même le besoin d’une conscience. Ici-bas, il faut que ma conscience soit toujours sur le qui-vive, autrement je deviens immédiatement la proie de quelque ruse de Satan ; mais là-haut ce ne sera plus nécessaire, car tout ce qui nous entourera ne sera que bénédiction. Nous aurons aussi alors le Saint Esprit, et toute Sa puissance sera employée à nous faire jouir de la gloire. Maintenant « l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » , mais une grande partie de la puissance est dépensée à faire marcher le navire.
De fait nous avons, la plupart d’entre nous, des soucis, des épreuves, des tentations : — Dieu a pensé à toutes ces choses ; Il a compté les cheveux même de nos têtes ; et Il nous a donné quelque chose qui nous sort de toutes ces difficultés. Il s’occupe même pour nous du temps qu’il fait : « Priez que votre fuite n’ait pas lieu en hiver » ; « un passereau même ne tombe pas à terre sans la volonté de votre Père » . Dieu pense à tout, s’occupe de tout, et nous rend supérieurs à tout.
Il est beau de voir comment l’apôtre passe des pensées les plus glorieuses de la révélation de Dieu, aux choses les plus ordinaires à travers lesquelles le chrétien doit passer ; il s’occupe de deux femmes qui ne vivaient pas en bonne harmonie. Il en est de même aujourd’hui. La grâce n’est pas oublieuse : elle nous élève au troisième ciel, mais elle descend aussi aux choses les plus petites ; elle s’occupera d’un pauvre esclave qui s’est enfui de chez son maître, avec une délicatesse qui a fait l’admiration de tous les âges.
Quelle était la consolation de Christ sur la croix ? Il ne pouvait pas dire au pauvre brigand qu’il allait être dans le paradis sans lui dire que Lui-même y allait aussi : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » . Ainsi Paul, en parlant des femmes qui travaillaient avec lui, dit : « Dont les noms sont dans le livre de vie » (chap. 4, 2-3 ). Dieu étant là, il y avait des affections divines : nous sommes placés ici dans le lieu des affections divines.
Je n’ai rien de plus à cœur quand je vais faire des visites que le désir d’une telle présence de Christ que ce ne soient pas mes propres pensées, mais les siennes qui viennent au jour. Nous savons bien peu quel bonheur il y a à avoir la pensée de Christ ; — mais la pensée de Christ était de s’abaisser jusqu’à la croix.
« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (v. 4 ). Quel était l’homme qui était propre à parler ainsi de la part de Dieu ? L’homme qui avait été dans le troisième ciel ? Non ; mais celui qui était prisonnier à Rome. C’était bien là se réjouir toujours , comme dit aussi le psalmiste : « Je bénirai l’Éternel en tout temps » . Si j’ai le Seigneur avec moi comme objet de mon cœur, il y a davantage du ciel dans la prison que hors de la prison. Ce ne sont pas les gras pâturages et les eaux paisibles qui réjouissent l’âme, quoique ces choses soient très belles ; sa joie, c’est : « Le Seigneur est mon berger » . Si même elle s’est écartée : « Il restaure mon âme » ; si la mort est sur le chemin : « Je ne crains pas, car tu es avec moi » ; s’il y a de terribles adversaires, une table est dressée en leur présence. Maintenant : « Ma coupe est comble » : le Seigneur, son berger, conduit la brebis à travers toutes les difficultés et les épreuves de sa faiblesse, et lui fait dire : « Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours » .
Pour celui qui se confiait dans le Seigneur, plus la tribulation était grande, plus il faisait l’expérience que tout était pour le mieux. Paul dit : Je connais le Seigneur, étant libre, et je Le connais étant en prison ; Il me suffit quand je suis dans le besoin, Il m’a suffi quand j’étais dans l’abondance. Il peut donc dire : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ».
Que pouvait-on faire à un pareil homme ? Si on le tuait, on ne faisait que l’envoyer au ciel ; si on lui laissait la vie, il la dépensait pour amener les hommes au Christ qu’on voulait détruire.
Il est plus difficile de se réjouir dans le Seigneur, étant dans la prospérité que dans la tribulation, car la tribulation nous rejette sur Lui. Le danger est plus grand pour nous quand nous n’avons pas d’épreuves. Mais nous réjouir dans le Seigneur, nous délivre entièrement de l’empire des choses présentes. Nous ne nous doutons pas, jusqu’à ce que Dieu nous retire nos appuis, jusqu’à quel point les plus spirituels d’entre nous s’appuient sur ces appuis, sur les choses qui nous entourent. Mais si nous nous réjouissons toujours dans le Seigneur, cette puissance ne peut jamais nous être ôtée, et nous n’en pouvons perdre la joie.
« Que votre douceur soit connue de tous les hommes » (v. 5 ). Pensez-vous que les hommes croiront que votre conversation est dans les cieux, si vous mettez tant de zèle à la poursuite des choses de la terre ? Ils ne le croiront que s’ils voient que le cœur ne court pas après ses propres intérêts. « Le Seigneur est proche » : Il va bientôt tout mettre en ordre. Combien votre cœur et vos affections seront gardés si vous passez au milieu des hommes, étant doux, débonnaires, et sans faire valoir vos droits ; le monde verra que vos pensées et votre esprit ne sont pas tournés vers lui ; c’est pourquoi l’apôtre dit : « Une lettre de Christ connue et lue de tous les hommes » .
« Ne vous inquiétez de rien ». Cette parole m’a souvent apporté une grande consolation. Même s’il s’agit de terribles épreuves : « Ne vous inquiétez de rien ». Vous dites peut-être : Il ne s’agit pas de mes propres circonstances, mais des saints qui marchent mal ; — eh bien ! « Ne vous inquiétez de rien » ! Ce n’est pas que vous deviez être insouciant ; mais vous voulez porter vous-même le fardeau, et ainsi vous accablez et vous torturez votre cœur. Combien souvent un fardeau s’empare de l’esprit d’une personne, et lorsqu’elle tente en vain de s’en décharger, il retombe sur elle et la tourmente. Mais cette parole : « Ne vous inquiétez de rien », est un commandement, et c’est une grande bénédiction d’avoir un tel commandement.
Que faire donc, quand une chose vient m’inquiéter ? Allez à Dieu. « En toutes choses exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces » (v. 6 ). Alors, au milieu de toutes vos inquiétudes, vous pouvez rendre grâces. La merveilleuse grâce de Dieu se montre ici. Dieu ne dit pas que vous deviez attendre jusqu’à ce que vous ayez découvert si ce que vous désirez est bien Sa volonté ; — non, mais Il dit : « Exposez vos requêtes à Dieu ». Avez-vous un fardeau sur le cœur ? Allez à Dieu avec votre requête. Dieu ne dit pas qu’Il vous donnera ce que vous demandez : Paul, quand il pria par trois fois le Seigneur de retirer l’écharde, reçut pour réponse : « Ma grâce te suffit » (2 Cor. 12, 8, 9 ) ; mais la paix de Dieu gardera votre cœur et vos pensées ; — ce n’est pas vous qui garderez cette paix. Est-ce que Dieu est jamais troublé par les petites choses qui nous troublent, nous ? Est-ce qu’elles ébranlent Son trône ? Dieu pense à nous, nous le savons, mais Il n’est pas troublé ; et la paix qui est dans le cœur de Dieu conservera le nôtre. Je vais à Dieu avec tout ce qui pèse sur mon cœur, et je Le trouve, Lui, parfaitement tranquille au sujet de tout. Tout est sûr et certain. Dieu sait parfaitement bien ce qu’Il va faire. Je place le fardeau sur le trône qui n’est jamais ébranlé, avec la parfaite assurance que Dieu s’intéresse à moi ; alors la paix dans laquelle Il demeure Lui-même, garde mon cœur, et je puis rendre grâces avant que ce qui pèse sur moi soit passé. Oui, Dieu en soit béni, Il s’intéresse à moi. C’est un bonheur pour moi de pouvoir jouir de cette paix, d’aller ainsi à Dieu et de Lui présenter ma requête, requête peut-être très peu sage ; de pouvoir être avec Dieu au sujet de mes peines au lieu de m’appesantir sur elles.
N’est-il pas infiniment précieux pour nous de savoir que, tandis que Dieu nous élève dans le ciel, Il descend aussi jusqu’à nous et s’occupe de tout ce qui nous concerne ici-bas ? Pendant que nos affections sont occupées de choses célestes, nous pouvons compter sur Dieu pour les choses de la terre. Il descend jusqu’à nous et prend connaissance de tout. Comme Paul l’exprime : « Au-dehors des combats, au-dedans des craintes, mais Dieu qui console ceux qui sont abaissés, nous a consolés… » . Il valait la peine d’être ainsi abattu pour recevoir une consolation comme celle-là. Dieu serait-Il un Dieu de loin et non pas un Dieu de près ? Il ne permet pas que nous voyions les choses d’avance, autrement nos cœurs ne seraient pas exercés ; mais quoique nous ne voyions pas Dieu, Dieu nous voit, et Il s’abaisse jusqu’à nous, pour nous donner toute cette consolation au milieu de notre tribulation.
Chapitre 4, 8 à 23 . — Les versets 8 et 9 terminent l’exhortation dans cette épître.
Nous avons déjà vu comment le chrétien doit marcher dans une complète supériorité à toutes les circonstances. Ce caractère de la puissance de l’Esprit de Dieu apparaît tout le long de l’épître. Le verset 8 nous montre l’effet de ce dont nous avons parlé plus haut : versets 4 à 7 . Le cœur est délivré, car la paix de Dieu, qui est immuable, garde le cœur et les pensées. Il n’y a rien de nouveau, ni d’inconnu pour Dieu. Il est toujours en paix, faisant toutes choses selon le bon plaisir de Sa volonté. C’est ainsi que le cœur doit demeurer tranquille, et alors il est libre pour être occupé de tout ce qui est aimable et excellent.
Il est très important pour le chrétien de vivre habituellement dans ce qui est bon dans ce monde, où nous avons nécessairement à faire avec le mal. Nous étions nous-mêmes autrefois des méchants, et il n’y avait que mal dans nos cœurs, nos pensées et notre esprit. Maintenant encore, il y a du mal, non seulement dans le monde, mais dans notre cœur, et nous avons à le juger là où il a été laissé libre d’agir. Mais il ne convient pas d’être toujours occupés du mal ; il nous souille même quand nous le jugeons. Nous voyons au chapitre 19 des Nombres qu’il en était ainsi pour l’homme qui avait affaire avec les cendres de la génisse rousse : il accomplissait réellement un service en ramassant les cendres et en les portant hors du camp, en un lieu à part ; cependant il était souillé jusqu’au soir, et il en était de même pour celui qui faisait aspersion de l’eau de purification. Même le jugement du mal est quelque chose qui souille nos esprits. Il y a dans certains cœurs une tendance à être occupés du mal, mais il ne convient pas d’y vivre. En disant cela, je ne parle pas, bien entendu, de vivre effectivement dans le mal, mais de le juger, même en pensée.
C’est un point d’une grande importance d’avoir le cœur accordé et formé de manière à prendre plaisir dans les choses auxquelles Dieu prend plaisir. Même s’il juge le mal comme mal, le cœur n’est pas heureux. Nous sommes appelés à vivre maintenant comme avec Dieu dans le ciel : Dieu a-t-Il à juger du mal dans le ciel ? Nous savons que non ; et il est très important pour nos âmes d’être avec le Seigneur dans le ciel, non seulement de faire les choses qui Lui plaisent, mais d’être aussi dans l’état d’âme dans lequel Il trouve Son plaisir. Repassez seulement une de vos journées, et demandez-vous si votre esprit y a vécu dans les choses qui sont « aimables » et « de bonne renommée ». C’est de cela que l’apôtre parle ici. Est-ce l’habitude de votre esprit d’être occupé de ce qui est bon ? Le mal nous enserre de tous côtés dans ces jours, mais on ne peut pas vivre en étant toujours occupé du mal. L’âme en est affaiblie ; elle ne trouve aucune force dans une telle occupation. Le mal peut éveiller le dégoût, quand l’âme est dans un bon état spirituel ; mais, même quand nous le jugeons, notre jugement sera toujours insuffisant, à moins que notre cœur ne soit occupé de ce qui est bon : nous serions capables de faire descendre le feu du ciel alors que Christ passerait simplement dans un autre village .
Christ a marché ici-bas dans la pleine puissance de la communion avec ce qui était bon au milieu du mal, quoiqu’Il eût affaire avec le mal. Il a dû dire : « Malheur à vous, scribes et pharisiens » . Nous aussi, nous pouvons avoir affaire avec le mal, mais nous n’agirons jamais comme il faut à son égard, si nous ne vivons pas dans ce qui est bon, et nous ne serons jamais « doux » (je parle de la douceur de la grâce, non pas, bien entendu, de douceur envers le mal, car nous devons juger celui-ci péremptoirement). Paul eut à dire : « Je voudrais que ceux qui vous troublent se retranchassent même » (Gal. 5, 12 ). Il n’y a là aucune douceur, toutefois c’est dans l’amour que cette parole est dite. Si le cas se présente que nous ayons à juger le mal, il faut que nous le fassions dans la puissance du bien qui est en nous. Le chemin dans lequel nos âmes sont appelées à marcher est tracé ainsi : « Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée — s’il y a quelque vertu et quelque louange, que ces choses occupent vos pensées » (v. 8 ). Que le Seigneur nous donne de nous souvenir de ces choses, frères bien-aimés. Dieu peut être obligé de juger, mais Il demeure dans ce qui est bon.
L’apôtre ajoute (et quelle bénédiction pour un homme, quand il peut parler ainsi !) : « Ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi — faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous » (v. 9 ). C’est ainsi, remarquez-le, que le Dieu de paix sera avec nous. Quand nous rejetons nos soucis sur Dieu, Il dit : « La paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » ; mais ce que nous avons ici va plus loin. Paul avait une place à lui ; il était un vase d’élite rempli de l’Esprit de Dieu, quoiqu’il eût été le premier des pécheurs ; mais aujourd’hui, « portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus », et pouvant dire : « la mort opère en nous, mais la vie en vous » (2 Cor. 4, 4, 7-12 ). C’était beaucoup dire. Il a fallu qu’il eût une écharde dans la chair pour être propre pour un tel service, car sa chair n’était naturellement, en aucune manière, meilleure que la vôtre. Paul ne disait pas seulement : Je suis mort ; mais il portait partout la mort dans la chair , en sorte que la chair ne remuait pas, et il le faisait par la grâce et la puissance de Christ, mais il le faisait . C’est pourquoi, comme nous l’avons remarqué au commencement de cette étude, il n’est jamais fait mention du péché dans l’épître aux Philippiens, parce que cette épître nous présente la vraie expérience de la vie chrétienne ; et à peine aussi y est-il question de doctrine. Paul parle, d’un bout à l’autre, dans la conscience de son expérience.
Si je cherche à suivre Christ, il faut que je me tienne moi-même pour mort. Je ne dis jamais qu’il faut que je meure, ce qui supposerait que la chair est à l’œuvre et en activité : la chair est là, sans doute ; mais je dis : elle est morte . Je comprends parfaitement une personne passant par un état par lequel elle apprend ce qu’est la chair ; et ce travail peut être plus ou moins long ; mais quand une âme est assez humiliée pour dire : « En moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien » (Rom. 7, 18 ) ; Dieu peut lui dire : « Tiens-toi toi-même pour mort », et ne permets pas au péché de dominer sur toi (voyez Rom. 6 ). Le principe qui est la source de toute puissance, c’est que nous sommes morts . C’est la vérité fondamentale de l’affranchissement. L’affranchissement vient quand, par la puissance de l’Esprit de Dieu, nous nous tenons nous-mêmes pour morts . Il n’en est ainsi que pour la foi. Christ est là en puissance, et moi je me tiens pour mort, et ainsi je puis agir en puissance.
« C’est ici le témoignage, que Dieu nous a donné la vie éternelle ; et cette vie est dans son Fils » (1 Jean 5, 11 ). Mais n’y a-t-il pas autre chose ? Assurément ; car, en supposant que j’aie la vie et que la vieille nature soit toujours vivante, les deux natures se trouveront nécessairement en lutte continuelle l’une avec l’autre, et, à moins que je n’aie la puissance de l’Esprit de Dieu, il n’y aura point d’affranchissement du péché ; et s’il y en a, la lutte continue également. Seulement, si je dis que je suis mort réellement, ma délivrance de l’activité de la chair est pleinement réalisée. L’apôtre dit, dans la puissance et la possession de cette vie : « Je suis mort » ; et quand il la réalise pratiquement, il dit : « Portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus ». J’ai reçu Christ comme justice devant Dieu, et comme vie en moi, et je tiens le vieil homme pour mort. Ce n’est pas seulement que j’ai la vie, mais je suis mort ; de sorte qu’il n’y a pas égale chance qui aura le dessus, du vieil homme ou du nouveau. Je suis toujours esclave, dans le sens pratique, jusqu’à ce que je sois amené à faire la découverte qu’il n’y a point de bien dans la chair, et que je suis mort en Christ : il faut que j’apprenne que je n’ai pas seulement fait des choses mauvaises, mais que le vieil homme tout entier, l’arbre lui-même, est mauvais, et que Christ qui est notre vie, est mort au péché aussi bien que pour les péchés (voyez Rom. 6, 10 et 4, 25 ) ; et quand je tiens le vieil homme pour mort, je trouve la liberté.
Je ne parle pas ici du pardon, mais de l’affranchissement : « La loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus m’a affranchi » (Rom. 8, 2 ). Sans doute je puis faillir, et je puis être amené sous la puissance du péché pour un moment, mais je ne suis plus son débiteur en aucune manière. Comment Dieu a-t-Il condamné la chair ? — Dans la mort . Ainsi, je suis libre, dans le fait de la vie traitant le vieil homme comme mort. Nous sommes appelés à manifester toujours cette vie de Jésus. En retenant ferme par la foi cette mort de Jésus, j’ai trouvé la croix pour la chair. L’apôtre dit : La mort de Christ opère en moi, l’ancien Saul ; et ainsi, il n’y a rien en moi que la vie de Christ qui est en activité pour vous ; et il ajoute : Allez et faites comme moi ; « ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous » ; Lui-même sera alors présent avec vous.
Quelle chose merveilleuse, frères bien-aimés ! La vie de Christ donnée — la chair tenue pour morte — nous, marchant en conséquence ! Dieu se tiendrait-Il éloigné de vous dans ce chemin ? Non — « le Dieu de paix sera avec vous ».
Il est remarquable de voir combien souvent Dieu est appelé le « Dieu de paix », tandis qu’Il n’est jamais appelé le « Dieu de joie ». La joie est une chose inégale. La joie donne l’idée de l’ouïe de quelque bonne nouvelle, elle peut être mêlée en même temps à de l’affliction. Il y a vraiment de la joie dans le ciel pour un pécheur qui se repent , parce que cela est une bonne nouvelle dans le ciel ; mais la joie n’est pas la nature de Dieu, comme la paix ; elle est une émotion du cœur. L’homme est une pauvre, faible créature : il entend de bonnes nouvelles, et il en a de la joie ; il entend de mauvaises nouvelles, et il en a de la tristesse. Ce sont les hauts et les bas d’une créature. Mais Dieu est le « Dieu de paix » ; la paix est quelque chose de plus profond que la joie. Regardez le monde et le cœur de l’homme ; y voyez-vous jamais la paix ? De la joie, nous en voyons même dans la nature animale, comme dans une bête qu’on met en liberté. Nous pouvons voir aussi dans le monde une sorte de joie, mais nous n’y trouverons point de paix : Le cœur de l’homme est « comme la mer agitée qui ne peut se tenir tranquille » (És. 57, 20 ). On se harasse incessamment à courir après le plaisir, et on appelle cela de la joie. Le monde est un monde agité et sans repos ; et s’il est sans repos dans la recherche de ce dont il a besoin, il l’est parce qu’il ne peut pas trouver ce qu’il cherche. Nous ne trouverons jamais la paix dans ce monde, à moins que Dieu ne la donne.
Quand nous marchons dans la puissance de la vie de Christ, le Dieu de paix est avec nous ; nous avons conscience de Sa présence ; notre cœur est en repos, nous ne courons plus après quelque chose que nous n’avons pas trouvé. Même au milieu des chrétiens nous voyons des personnes qui n’ont pas de paix, parce qu’elles courent après ce qu’elles n’ont pas trouvé : ce n’est pas la paix ; mais jouir de ce qui est en Lui, tout en cherchant certainement à Le connaître mieux, est un bienheureux repos pour le cœur — c’est la paix. Et quelle bénédiction d’avoir un tel sanctuaire dans ce monde — « le Dieu de paix avec nous » !
Nous voyons maintenant comment Paul est supérieur à toutes les circonstances. Il avait été dans le besoin, quoique dans une espèce de prison libre, et son cœur le sentait. « Or, je me suis fort réjoui dans le Seigneur de ce que maintenant enfin vous avez fait revivre votre pensée pour moi » (v. 10 ). Il dit, « maintenant enfin », comme si les Philippiens avaient été quelque peu négligents à son égard ; mais il parle avec une délicatesse pleine de grâce, retirant immédiatement : « Quoique vous y ayez bien pensé, mais l’occasion vous manquait ». La supériorité du chrétien n’est jamais de l’insensibilité, autrement elle ne serait pas de la supériorité : dans toutes les circonstances son cœur est libre d’agir selon la grâce du Seigneur Jésus Christ, et Lui n’était jamais insensible. Nous nous raidissons contre les circonstances, nos pauvres cœurs égoïstes aiment à se soustraire aux souffrances, mais Lui était toujours Lui-même dans toutes les circonstances, ce n’était pas un trait particulier qui en dominait d’autres ; en sorte qu’on a pu dire qu’il n’y avait pas de caractère en Christ. Il était simplement toujours Lui-même, parfaitement sensible à toutes choses, mais jamais gouverné par elles, toujours au milieu d’elles dans la puissance de Sa propre grâce. Nous ne Le voyons jamais insensible. Quand Il vit les foules, « il fut ému de compassion pour elles » , et quand Il vit la bière, dans laquelle on emportait le fils unique de la veuve, « il fut ému de compassion envers elle » . Au tombeau de Lazare, « il frémit dans son esprit, et se troubla » (c’est une expression très forte) ; Il se troubla intérieurement : la puissance de la mort sous laquelle Il voyait ceux qui L’entouraient, pesait sur Son esprit. Quelque part qu’Il fût, Il n’était jamais insensible, mais Il était toujours Lui-même en grâce ; Son cœur en était toujours vibrant. Sur la croix, Il sait la parole qu’il fallait pour le brigand. Même quand Il est obligé de dire : « Jusques à quand serai-je avec vous et vous supporterai-je ? » Il ajoute immédiatement : « Amène ici ton fils » (Luc 9, 41 ). Il était parfaitement sensible, comme nous ne le sommes pas ; toujours prêt à répondre en grâce à chaque appel. Ce qui se manifeste en Christ, c’est ce que nous devons chercher à être, c’est-à-dire parfaitement sensibles à toutes les circonstances, mais de telle manière, qu’elles trouvent Christ en nous, en sorte qu’Il soit manifesté.
Nous avons vu comment Paul corrige ce qu’il avait dit : « Maintenant enfin vous avez fait revivre votre pensée pour moi », en ajoutant : « Quoique vous y ayez bien pensé, mais l’occasion vous manquait ». Le Seigneur n’a jamais eu à se corriger Lui-même. Paul était un homme « ayant les mêmes passions que nous » . En Troade, il ne sut pas s’arrêter quoique une grande porte lui fût ouverte pour la prédication de l’évangile ; il n’eut aucun repos dans son esprit, parce qu’il ne trouva pas Tite ; en Macédoine également, sa chair n’eut aucun repos (2 Cor. 2, 12-13 ; 7, 5 ) ; et il nous dit de cette épître, dans laquelle il nous donne des directions inspirées pour l’assemblée, directions sans lesquelles nous ne saurions pas comment nous conduite, qu’il n’avait pas de regret de l’avoir écrite, si même il en avait eu du regret (2 Cor. 7, 8-9 ). Cependant il avait été inspiré pour l’écrire : son cœur était tombé au-dessous de la position dans laquelle il se trouvait, à la pensée que tous les Corinthiens s’étaient tournés contre lui. Il est précieux pour nous en un sens de voir que, quoiqu’il fût un apôtre, il était si semblable à nous ; mais il n’y a rien de semblable à ces mouvements de faiblesse dans le Seigneur : Lui était parfaitement sensible à tout, et nous Le voyons toujours parfait à tous égards dans cette sensibilité, tandis que nous voyons que l’apôtre était un homme, bien qu’il soit intéressant de le voir dans de tels sentiments.
Maintenant Paul se montre à nous comme supérieur à toutes les circonstances qu’il traversait : « Non que je parle ayant égard à des privations ; car moi, j’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve… Je puis toutes choses en Celui qui me fortifie » (v. 11-13 ). On entend dire que nous pouvons toutes choses par Christ, comme une sorte de vérité absolue. Mais je demande : Vous, pouvez-vous toutes choses ? Non, vous ne le pouvez pas. Vous me direz qu’on peut, et c’est très vrai comme déclaration absolue, mais ce n’est pas ce que l’apôtre entendait ; il voulait dire que lui pouvait toutes choses. Il l’avait appris ; c’était un état réel pour lui, non une proposition abstraire. « Je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim ». Si je suis rassasié, Il me garde de l’insouciance, de l’indifférence, et de la satisfaction de moi-même ; si j’ai faim, Il me garde de l’abattement et du mécontentement. Pour Paul, ce n’était pas seulement on peut, mais moi j’ai trouvé Christ tellement suffisant à tout, en toutes circonstances, que je ne suis dominé par aucune. Paul avait été battu de verges, il avait reçu des Juifs quarante coups moins un, il avait été lapidé , il avait traversé toutes sortes de circonstances, mais il avait trouvé Christ toujours suffisant dans toutes les circonstances.
Ne dites pas : Oui, mais Paul était alors un chrétien arrivé à l’âge mûr, et on peut bien parler ainsi à la fin de sa vie. Si Paul n’avait pas trouvé Christ suffisant en toutes choses depuis le commencement jusqu’à la fin, il n’aurait pu parler comme il le fait à la fin de sa carrière. La foi compte sur Christ, depuis le point de départ de la vie chrétienne. C’est le principe que nous trouvons au psaume 23 . Quand le psalmiste avait tout traversé, il dit : « Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours ». Dans l’abondance ou dans les privations, je trouverai toujours que Lui suffit ; mais pour être capable de faire cette expérience à la fin de la course, il faut l’avoir faite tout du long.
Ne dites pas : Paul était un apôtre, il était un homme extraordinaire, un homme d’élite élevé bien haut au-dessus du mal qui me tourmente. Non point, Paul avait une écharde dans la chair pendant qu’il écrivait, et quoique ce ne fût pas la puissance, ce fait lui donnait le sentiment de son néant, dans lequel la puissance pouvait agir. Le Seigneur ne voulut pas ôter l’écharde, quand Paul L’en supplia ; Il lui répondit : « Ma grâce te suffit » . L’écharde paraissait un obstacle, mais, au lieu de cela, quand l’apôtre prêchait, on voyait la puissance de Christ, non celle de Paul. Je rappelle tout ceci afin que vous ne disiez pas que Paul n’était pas exposé aux difficultés et aux pièges de la chair. Dieu l’avait élevé au troisième ciel, et ce privilège extraordinaire dont Il l’avait fait jouir l’exposait à s’élever outre mesure ; c’est pourquoi Dieu lui envoie une écharde pour l’amener au sentiment de son néant ; alors la puissance du Seigneur s’accomplit dans l’infirmité. La puissance divine ne peut pas être là où est la puissance humaine. Si c’eût été la puissance humaine, ceux que Paul aurait convertis n’eussent rien valu, mais ceux que Dieu convertissait par lui étaient dignes de la vie éternelle. C’est une grande chose que nous soyons réduits à rien ; et si nous ne savons pas comment n’être rien, il faut que Dieu nous y amène ; un homme humble n’a pas besoin d’être humilié.
Paul était dépendant de Christ, absolument dépendant de Lui, et nous voyons l’infaillible fidélité de Christ à son égard ; mais, je le répète, Paul n’eût pas pu dire à la fin de sa course : « Je puis toutes choses par Celui qui me fortifie », s’il n’en avait pas fait l’expérience tout du long. C’est un précieux témoignage. Christ est suffisant pour nous, là où nous sommes ; mais il faut qu’Il nous amène à être sincères ; il faut que notre âme réalise la vérité de son état devant Dieu. Tant que ma conscience n’est pas amenée à la réalité de ma position, tant qu’elle n’est pas arrivée au sentiment de mon éloignement de Dieu et de mon infidélité à Son égard, elle n’est pas intègre, mais une fois arrivée là, Dieu dit : « Je t’ai amenée où tu devais être ; il n’y a plus de fraude, je puis te venir en aide ». Job dit : « Quand l’oreille m’entendait, elle m’appelait bienheureux, quand l’œil me voyait, il me rendait témoignage, car je délivrais le malheureux qui implorait du secours et l’orphelin qui était sans aide » (Job 29, 11, 12 ). Il disait : Je fais ceci, je fais cela. Mais Dieu dit : Cela ne peut pas aller ainsi. C’est toujours : moi, moi ; et Dieu livre Job entre les mains de Satan, jusqu’à ce qu’il maudisse le jour de sa naissance, mais s’écrie à la fin : « Maintenant mon œil t’a vu, c’est pourquoi j’ai horreur de moi » (Job 42, 5, 6 ). — Cela va bien, dit Dieu ; maintenant je puis te bénir ; et Il le bénit.
Dieu ne veut pas que nous tenions seulement tout juste nos têtes hors de l’eau, mais Il veut que nous marchions dans la puissance de Sa grâce.
« Or, vous aussi Philippiens, vous savez qu’au commencement de l’évangile, quand je quittai la Macédoine, aucune assemblée ne me communiqua rien pour ce qui est de donner et de recevoir, excepté vous seuls ; car même à Thessalonique, une fois et même deux fois, vous m’avez fait un envoi pour mes besoins » (v. 15 et suiv. ). L’amour n’est jamais oublieux, il attache du prix aux actes de service, et les enregistre. Ainsi l’apôtre garde précieusement la mémoire de tout ce par quoi on lui était venu en aide. Dieu a pour agréable le service rendu à Ses saints ; Il prend plaisir aussi dans ce qui est fait envers le monde.
« Mais mon Dieu suppléera à tous vos besoins, selon ses richesses en gloire par le Christ Jésus » (v. 19 ). Remarquez l’intimité dont ce « mon Dieu » est l’expression. Parole d’une grande portée ! c’est comme si Paul disait : Je Le connais, je puis répondre pour Lui ; j’ai passé à travers toutes sortes de difficultés, et je puis garantir qu’Il ne m’a jamais fait défaut ; je sais la manière dont Il agit, même dans les petites choses de la vie journalière.
C’est un grand point d’avoir confiance en Dieu, journellement et à toute heure, de ne pas penser que nous pourrons nous tirer d’affaire nous-mêmes et nous mettre à l’abri de la puissance du mal, mais de nous confier en Dieu, complètement. Or, quelle est la mesure dans laquelle Dieu suppléera à nos besoins ? « Ses richesses en gloire par le Christ Jésus » ! Il faut qu’Il se glorifie Lui-même, même quand un passereau tombe en terre ; car pour Dieu, il n’y a rien de grand ou de petit. Il pense à ce en quoi Il peut glorifier Son amour.
« Mon Dieu suppléera à tous vos besoins ». Comment Paul pouvait-il dire cela ? Je le répète, il connaissait Celui qu’il appelle : « Mon Dieu ». Ce n’est pas qu’il n’eût pas été dans la nécessité et dans le besoin ; mais il avait senti le prix d’y rencontrer Dieu. Les circonstances peuvent paraître très sombres, mais nous avons toujours trouvé que, s’Il nous conduisait à travers le désert où il n’y a point d’eau, Il y faisait jaillir pour nous l’eau du rocher. Dieu exerce toujours la foi, mais Il y répond toujours : « Ton vêtement ne s’est pas usé sur toi et ton pied ne s’est point enflé pendant ces quarante ans » . C’est un précieux résultat.
« Mon Dieu suppléera à tous vos besoins ». L’apôtre comptait sur la bénédiction pour les autres. Quelle consolation ! Au lieu de marcher par la vue, traverser ce monde dans le précieux sentiment de ce que Dieu est pour nous-mêmes et ainsi pouvoir compter sur Lui pour d’autres ! Nous craignons presque, quelquefois, de pousser des âmes dans le chemin de la foi ; nous ne devrions pas craindre, mais compter sur la grâce pour elles. La foi est toujours victorieuse.
Que le Seigneur nous donne de compter toujours sur Lui ; alors nous dirons : « Je puis toutes choses en Celui qui me fortifie ».
Jérémie
7 ◊ 1 * La parole qui vint à Jérémie de par l’Éternel, disant : ◊ 2 Tiens-toi dans la porte de la maison de l’Éternel, et là, crie cette parole et dis : Écoutez la parole de l’Éternel, vous, tout Juda, qui entrez par ces portes pour vous prosterner devant l’Éternel. ◊ 3 Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Amendez vos voies et vos actions, et je vous ferai demeurer dans ce lieu. ◊ 4 Ne mettez pas votre confiance en des paroles de mensonge, disant : C’est ici le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel ! ◊ 5 Mais si vous amendez réellement vos voies et vos actions, si vous faites réellement la justice entre un homme et son prochain, ◊ 6 si vous n’opprimez pas l’étranger, l’orphelin et la veuve, et que vous ne versiez pas le sang innocent dans ce lieu, et que vous ne marchiez pas après d’autres dieux pour votre dommage, ◊ 7 je vous ferai demeurer dans ce lieu, dans le pays que j’ai donné à vos pères, de siècle en siècle. ◊ 8 Voici, vous vous confiez en des paroles de mensonge, qui ne profitent pas. ◊ 9 Quoi ? voler, tuer, commettre adultère, jurer faussement, brûler de l’encens à Baal, marcher après d’autres dieux que vous ne connaissez pas !… ◊ 10 et vous venez, et vous vous tenez devant moi dans cette maison qui est appelée de mon nom, et vous dites : Nous sommes délivrés pour faire toutes ces abominations. ◊ 11 Cette maison qui est appelée de mon nom, est-elle une caverne de voleurs à vos yeux ? Moi aussi, voici, je l’ai vu, dit l’Éternel. ◊ 12 Car allez à mon lieu qui était à Silo, où j’ai fait demeurer mon nom au commencement, et regardez ce que je lui ai fait, à cause de l’iniquité de mon peuple Israël. ◊ 13 Et maintenant, parce que vous avez fait toutes ces actions, dit l’Éternel, et que je vous ai parlé, me levant de bonne heure et parlant, et que vous n’avez pas écouté, et que je vous ai appelés et que vous n’avez pas répondu, ◊ 14 je ferai à cette maison qui est appelée de mon nom, en laquelle vous avez mis votre confiance, et au lieu que je vous ai donné, à vous et à vos pères, comme j’ai fait à Silo ; ◊ 15 et je vous chasserai de devant ma face, comme j’ai chassé tous vos frères, toute la semence d’Éphraïm. ◊ 16 Et toi, ne prie pas pour ce peuple, et ne fais monter pour eux ni cri ni prière ; et n’insiste pas auprès de moi, car je ne t’écouterai pas.
◊ 17 Ne vois-tu pas ce qu’ils font dans les villes de Juda, et dans les rues de Jérusalem ? ◊ 18 Les fils ramassent le bois, et les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte pour faire des gâteaux à la reine des cieux, et pour répandre des libations à d’autres dieux, afin de me provoquer à colère. ◊ 19 Est-ce moi qu’ils provoquent à colère ? dit l’Éternel. N’est-ce pas eux-mêmes, à la honte de leur visage ? ◊ 20 C’est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, ma colère et ma fureur vont être versées sur ce lieu-ci, sur l’homme et sur la bête, sur l’arbre des champs et sur le fruit de la terre ; et elles s’embraseront et ne s’éteindront pas.
◊ 21 Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Ajoutez vos holocaustes à vos sacrifices, et mangez de la chair. ◊ 22 Car je n’ai point parlé avec vos pères, et je ne leur ai point commandé touchant des holocaustes et des sacrifices, au jour que je les fis sortir du pays d’Égypte. ◊ 23 Mais je leur ai commandé ceci, disant : Écoutez ma voix, et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple ; et marchez dans toute la voie que je vous commande, afin que vous vous trouviez bien. ◊ 24 Et ils n’écoutèrent pas et n’inclinèrent pas leur oreille ; mais ils marchèrent dans les conseils, dans l’obstination de leur mauvais cœur, et ils sont allés en arrière et non en avant. ◊ 25 Depuis le jour que vos pères sortirent du pays d’Égypte, jusqu’à ce jour, je vous ai envoyé tous mes serviteurs les prophètes, chaque jour me levant de bonne heure, et les envoyant. ◊ 26 Mais ils ne m’ont point écouté, et ils n’ont point incliné leur oreille ; et ils ont roidi leur cou, ils ont fait pis que leurs pères. ◊ 27 Et tu leur diras toutes ces paroles, mais ils ne t’écouteront pas ; et tu crieras après eux, mais ils ne te répondront pas. ◊ 28 Et tu leur diras : C’est ici la nation qui n’a point écouté la voix de l’Éternel, son Dieu, et qui n’a point accepté la correction ; la fidélité a péri, et est retranchée de leur bouche.
◊ 29 Coupe ta chevelure, et jette-la loin, et, sur les hauteurs, élève une complainte ; car l’Éternel a rejeté et abandonné la génération de sa colère. ◊ 30 Car les fils de Juda ont fait ce qui est mauvais à mes yeux, dit l’Éternel ; ils ont mis leurs abominations dans la maison qui est appelée de mon nom, pour la rendre impure. ◊ 31 Et ils ont bâti les hauts lieux de Topheth, qui est dans la vallée du fils de Hinnom, pour brûler au feu leurs fils et leurs filles, ce que je n’ai point commandé et qui ne m’est point monté au cœur. ◊ 32 C’est pourquoi, voici, des jours viennent, dit l’Éternel, où l’on ne dira plus Topheth et la vallée du fils de Hinnom, mais la vallée de la tuerie ; et on enterrera à Topheth, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place. ◊ 33 Et les cadavres de ce peuple seront en pâture aux oiseaux des cieux et aux bêtes de la terre, et il n’y aura personne qui les effraye. ◊ 34 Et je ferai cesser dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem la voix de l’allégresse et la voix de la joie, la voix de l’époux et la voix de l’épouse ; car le pays deviendra un désert.
Matthieu
14 ◊ 1 En ce temps-là, Hérode le tétrarque ouït parler de la renommée de Jésus ; ◊ 2 et il dit à ses serviteurs : C’est Jean le baptiseur ; il est ressuscité des morts, et c’est pourquoi les miracles s’opèrent par lui. ◊ 3 Car Hérode, ayant fait prendre Jean, l’avait fait lier et mettre en prison, à cause d’Hérodias, la femme de Philippe son frère ; ◊ 4 car Jean lui disait : Il ne t’est pas permis de l’avoir. ◊ 5 Et tout en ayant le désir de le faire mourir, il craignait la foule, parce qu’ils le tenaient pour prophète. ◊ 6 Mais lorsqu’on célébrait l’anniversaire de la naissance d’Hérode, la fille d’Hérodias dansa devant tous, et plut à Hérode : ◊ 7 sur quoi il lui promit avec serment de lui donner tout ce qu’elle demanderait. ◊ 8 Et elle, poussée par sa mère : Donne-moi ici, dit-elle, dans un plat, la tête de Jean le baptiseur. ◊ 9 Et le roi en fut affligé ; mais, à cause des serments et de ceux qui étaient à table avec lui, il donna l’ordre qu’on la lui donnât. ◊ 10 Et il envoya décapiter Jean dans la prison. ◊ 11 Et sa tête fut apportée dans un plat et donnée à la jeune fille ; et elle la porta à sa mère. ◊ 12 Et ses disciples vinrent et enlevèrent le corps et l’ensevelirent ; et s’en allant, ils rapportèrent à Jésus [ce qui était arrivé].
◊ 13 Et Jésus, l’ayant entendu, se retira de là dans une nacelle en un lieu désert, à l’écart ; et les foules, l’ayant appris, le suivirent à pied, des [différentes] villes. ◊ 14 Et étant sorti, il vit une grande foule ; et il fut ému de compassion envers eux, et il guérit leurs infirmes. ◊ 15 Et le soir étant venu, ses disciples vinrent à lui, disant : Le lieu est désert, et l’heure est déjà passée ; renvoie les foules, afin qu’elles s’en aillent aux villages et qu’elles s’achètent des vivres. ◊ 16 Mais Jésus leur dit : Il n’est pas nécessaire qu’elles s’en aillent ; vous, donnez-leur à manger. ◊ 17 Mais ils lui disent : Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons. ◊ 18 Et il dit : Apportez-les-moi ici. ◊ 19 Et ayant donné l’ordre aux foules de s’asseoir sur l’herbe, ayant pris les cinq pains et les deux poissons, il regarda vers le ciel et bénit ; et ayant rompu les pains, il les donna aux disciples, et les disciples aux foules. ◊ 20 Et ils mangèrent tous et furent rassasiés. Et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, douze paniers pleins. ◊ 21 Or ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, outre les femmes et les enfants.
◊ 22 Et aussitôt il contraignit les disciples de monter dans la nacelle et de le précéder à l’autre rive, jusqu’à ce qu’il eût renvoyé les foules. ◊ 23 Et quand il eut renvoyé les foules, il monta sur une montagne à l’écart pour prier ; et le soir étant venu, il était là seul.
◊ 24 Or la nacelle était déjà au milieu de la mer, battue par les vagues, car le vent était contraire. ◊ 25 Et à la quatrième veille de la nuit, il s’en alla vers eux, marchant sur la mer. ◊ 26 Et les disciples, le voyant marcher sur la mer, furent troublés, disant : C’est un fantôme. Et ils crièrent de peur. ◊ 27 Mais Jésus leur parla aussitôt, disant : Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 28 Et Pierre, lui répondant, dit : Seigneur, si c’est toi, commande-moi d’aller à toi sur les eaux. ◊ 29 Et il dit : Viens. Et Pierre, étant descendu de la nacelle, marcha sur les eaux pour aller à Jésus. ◊ 30 Mais voyant que le vent était fort, il eut peur ; et comme il commençait à enfoncer, il s’écria, disant : Seigneur, sauve-moi ! ◊ 31 Et aussitôt Jésus, étendant la main, le prit et lui dit : Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? ◊ 32 Et quand ils furent montés dans la nacelle, le vent tomba. ◊ 33 Et ceux qui étaient dans la nacelle vinrent et lui rendirent hommage, disant : Véritablement tu es le Fils de Dieu !
◊ 34 Et ayant passé à l’autre rive, ils vinrent dans la contrée de Génésareth. ◊ 35 Et les hommes de ce lieu-là, l’ayant reconnu, envoyèrent dans tout le pays d’alentour ; et on lui apporta tous ceux qui se portaient mal ; ◊ 36 et ils le priaient de [les laisser] toucher seulement le bord de sa robe : et tous ceux qui le touchèrent furent complètement guéris.
Marc
16 ◊ 1 Et le sabbat étant passé, Marie de Magdala, et Marie, la [mère] de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates pour venir l’embaumer. ◊ 2 Et de fort grand matin, le premier jour de la semaine, elles viennent au sépulcre, comme le soleil se levait. ◊ 3 Et elles disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre de devant la porte du sépulcre ? ◊ 4 Et ayant regardé, elles voient que la pierre était roulée ; car elle était fort grande. ◊ 5 Et étant entrées dans le sépulcre, elles virent un jeune homme assis du côté droit, vêtu d’une robe blanche, et elles s’épouvantèrent. ◊ 6 Et lui leur dit : Ne vous épouvantez point ; vous cherchez Jésus le Nazarénien, le crucifié : il est ressuscité, il n’est pas ici ; voici le lieu où on l’avait mis. ◊ 7 Mais allez, dites à ses disciples et à Pierre : Il s’en va devant vous en Galilée ; là vous le verrez, comme il vous l’a dit. ◊ 8 Et sortant, elles s’enfuirent du sépulcre. Et le tremblement et le trouble les avaient saisies ; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.
◊ 9 Et étant ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, il apparut premièrement à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. ◊ 10 Elle, s’en allant, l’annonça à ceux qui avaient été avec lui, qui étaient dans le deuil et pleuraient. ◊ 11 Et ceux-ci, apprenant qu’il était vivant et qu’il avait été vu d’elle, ne le crurent point. ◊ 12 Et après ces choses, il apparut sous une autre forme à deux d’entre eux qui étaient en chemin, allant aux champs. ◊ 13 Et ceux-ci s’en allèrent et l’annoncèrent aux autres ; mais ils ne crurent pas ceux-là non plus. ◊ 14 Plus tard, il apparut aux onze, comme ils étaient à table, et leur reprocha leur incrédulité et leur dureté de cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité. ◊ 15 Et il leur dit : Allez dans tout le monde, et prêchez l’évangile à toute la création. ◊ 16 Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ; et celui qui n’aura pas cru sera condamné. ◊ 17 Et ce sont ici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ◊ 18 ils prendront des serpents ; et quand ils auront bu quelque chose de mortel, cela ne leur nuira point ; ils imposeront les mains aux infirmes, et ceux-ci se porteront bien.
◊ 19 Le Seigneur donc, après leur avoir parlé, fut élevé en haut dans le ciel, et s’assit à la droite de Dieu. ◊ 20 — Et eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux, et confirmant la parole par les signes qui l’accompagnaient.
Matthieu
12 ◊ 1 En ce temps-là, Jésus allait par les blés, un jour de sabbat ; et ses disciples avaient faim, et se mirent à arracher des épis et à manger. ◊ 2 Et les pharisiens voyant [cela], lui dirent : Voilà, tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire en un jour de sabbat. ◊ 3 Mais il leur dit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, et ceux qui étaient avec lui ; ◊ 4 comment il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger ni à ceux qui étaient avec lui, mais aux sacrificateurs seuls ? ◊ 5 Ou n’avez-vous pas lu dans la loi, que, le jour de sabbat, les sacrificateurs dans le temple profanent le sabbat et ne sont pas coupables ? ◊ 6 Mais je vous dis qu’il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. ◊ 7 Et si vous aviez connu ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice », vous n’auriez pas condamné ceux qui ne sont pas coupables. ◊ 8 Car le fils de l’homme est seigneur du sabbat.
◊ 9 Et étant parti de là, il vint dans leur synagogue. ◊ 10 Et voici, il y avait [là] un homme qui avait la main sèche. Et ils l’interrogèrent, disant : Est-il permis de guérir, le jour de sabbat ? — afin de l’accuser. ◊ 11 Mais il leur dit : Quel sera l’homme d’entre vous, qui aura une brebis, et qui, si elle vient à tomber dans une fosse un jour de sabbat, ne la prendra et ne la relèvera pas ? ◊ 12 Combien donc un homme vaut-il mieux qu’une brebis ! De sorte qu’il est permis de faire du bien le jour de sabbat. ◊ 13 Alors il dit à l’homme : Étends ta main. Et il l’étendit, et elle fut rendue saine comme l’autre.
◊ 14 Et les pharisiens, étant sortis, tinrent conseil contre lui pour le faire périr ; ◊ 15 mais Jésus, le sachant, se retira de là ; et de grandes foules le suivirent, et il les guérit tous. ◊ 16 Et il leur défendit expressément de rendre son nom public, ◊ 17 afin que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 18 « Voici mon serviteur que j’ai élu, mon bien-aimé, en qui mon âme a trouvé son plaisir ; je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera [le] jugement aux nations. ◊ 19 Il ne contestera pas, et ne criera pas, et personne n’entendra sa voix dans les rues ; ◊ 20 il ne brisera pas le roseau froissé, et il n’éteindra pas le lumignon qui fume, jusqu’à ce qu’il ait produit en victoire le jugement ; ◊ 21 et les nations espéreront en son nom ».
◊ 22 Alors il lui fut amené un démoniaque aveugle et muet, et il le guérit ; de sorte que l’homme aveugle et muet parlait et voyait. ◊ 23 Et toutes les foules étaient hors d’elles et disaient : Celui-ci serait-il le fils de David ? ◊ 24 Mais les pharisiens, ayant entendu cela, dirent : Celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, chef des démons. ◊ 25 Et Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert ; et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne subsistera pas. ◊ 26 Et si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même ; comment donc son royaume subsistera-t-il ? ◊ 27 Et si c’est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. ◊ 28 Mais si moi je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous. ◊ 29 Ou comment quelqu’un pourra-t-il entrer dans la maison de l’homme fort et piller ses biens, si premièrement il n’a lié l’homme fort ? et alors il pillera sa maison. ◊ 30 Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. ◊ 31 C’est pourquoi je vous dis : tout péché et [tout] blasphème sera pardonné aux hommes ; mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné aux hommes. ◊ 32 Et quiconque aura parlé contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans celui qui est à venir.
◊ 33 Ou faites l’arbre bon et son fruit bon, ou faites l’arbre mauvais et son fruit mauvais, car l’arbre est connu par son fruit. ◊ 34 Race de vipères, comment, étant méchants, pouvez-vous dire de bonnes choses ? car de l’abondance du cœur la bouche parle. ◊ 35 L’homme bon, du bon trésor, produit de bonnes choses, et l’homme mauvais, du mauvais trésor, produit de mauvaises choses. ◊ 36 Et je vous dis que, de toute parole oiseuse qu’ils auront dite, les hommes rendront compte au jour de jugement ; ◊ 37 car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné.
◊ 38 Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens lui répondirent, disant : Maître, nous désirons voir un signe de ta part. ◊ 39 Mais lui, répondant, leur dit : Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas le prophète. ◊ 40 Car, comme Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours et trois nuits, ainsi le fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. ◊ 41 Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront, car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas. ◊ 42 Une reine du midi se lèvera au jugement avec cette génération et la condamnera, car elle vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon.
◊ 43 Or quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos, et il n’en trouve point. ◊ 44 Alors il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. Et y étant venu, il la trouve vide, balayée et ornée. ◊ 45 Alors il va, et prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. Ainsi en sera-t-il aussi de cette génération méchante.
◊ 46 Et comme il parlait encore aux foules, voici, sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler. ◊ 47 Et quelqu’un lui dit : Voici, ta mère et tes frères se tiennent dehors, cherchant à te parler. ◊ 48 Mais lui, répondant, dit à celui qui lui parlait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? ◊ 49 Et étendant sa main vers ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères ; ◊ 50 car quiconque fera la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère.
1 Corinthiens
8 ◊ 1 Pour ce qui est des choses sacrifiées aux idoles, nous savons — (car nous avons tous de la connaissance ; la connaissance enfle, mais l’amour édifie. ◊ 2 Si quelqu’un pense savoir quelque chose, il ne connaît rien encore comme il faut connaître ; ◊ 3 mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui). ◊ 4 — Pour ce qui est donc de manger des choses sacrifiées aux idoles, nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde, et qu’il n’y a point d’autre Dieu qu’un seul. ◊ 5 Car aussi, s’il y en a qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, (comme il y a beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs,) ◊ 6 toutefois, pour nous, il y a un seul Dieu, le Père, duquel sont toutes choses, et nous pour lui, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par lequel sont toutes choses, et nous par lui. ◊ 7 Toutefois la connaissance n’est pas en tous ; mais quelques-uns, ayant jusqu’à maintenant conscience de l’idole, mangent des choses comme sacrifiées aux idoles, et leur conscience, étant faible, en est souillée. ◊ 8 Or la viande ne nous recommande pas à Dieu ; si nous ne mangeons pas, nous n’avons pas moins, et si nous mangeons, nous n’avons rien de plus. ◊ 9 Mais prenez garde que cette liberté que vous avez ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles. ◊ 10 Car si quelqu’un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d’idoles, sa conscience à lui qui est faible, ne sera-t-elle pas enhardie à manger les choses sacrifiées à l’idole ? ◊ 11 et celui qui est faible, le frère pour lequel Christ est mort, périra par ta connaissance. ◊ 12 Or en péchant ainsi contre les frères, et en blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre Christ. ◊ 13 C’est pourquoi, si la viande est une occasion de chute pour mon frère, je ne mangerai pas de chair, à jamais, pour ne pas être une occasion de chute pour mon frère.
Proverbes
23 ◊ 1 Quand tu t’assieds pour manger le pain avec un gouverneur, considère bien celui qui est devant toi ; ◊ 2 et mets un couteau à ta gorge, si tu es gourmand. ◊ 3 Ne désire point ses friandises, car c’est un pain trompeur.
◊ 4 Ne te fatigue pas pour acquérir des richesses, finis-en avec ta prudence. ◊ 5 Jetteras-tu tes yeux sur elles ?… Déjà elles ne sont plus ; car certes elles se font des ailes, et, comme l’aigle, s’envolent vers les cieux.
◊ 6 Ne mange point le pain de celui qui a l’œil mauvais, et ne désire pas ses friandises ; ◊ 7 car comme il a pensé dans son âme, tel il est. Mange et bois, te dira-t-il ; mais son cœur n’est pas avec toi. ◊ 8 Ton morceau que tu as mangé, tu le vomiras, et tu perdras tes paroles agréables.
◊ 9 Ne parle pas aux oreilles du sot, car il méprisera la sagesse de ton discours.
◊ 10 Ne recule pas la borne ancienne, et n’entre pas dans les champs des orphelins ; ◊ 11 car leur rédempteur est fort, il prendra en main leur cause contre toi.
◊ 12 Applique ton cœur à l’instruction et tes oreilles aux paroles de la connaissance.
◊ 13 Ne manque pas de corriger le jeune garçon ; quand tu l’auras frappé de la verge, il n’en mourra pas. ◊ 14 Tu le frapperas de la verge, mais tu délivreras son âme du shéol.
◊ 15 Mon fils, si ton cœur est sage, mon cœur s’en réjouira, oui, moi-même, ◊ 16 et mes reins s’égayeront quand tes lèvres diront des choses droites.
◊ 17 Que ton cœur n’envie pas les méchants ; mais sois tout le jour dans la crainte de l’Éternel ; ◊ 18 car certainement il y a une fin, et ton attente ne sera pas réduite à néant.
◊ 19 Toi, mon fils, écoute et sois sage, et dirige ton cœur dans le chemin. ◊ 20 Ne sois pas parmi les buveurs de vin, ni parmi les gourmands ; ◊ 21 car le buveur et le gourmand deviendront pauvres, et sommeiller revêt de haillons.
◊ 22 Écoute ton père qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère quand elle aura vieilli.
◊ 23 Achète la vérité, et ne la vends point, — la sagesse, et l’instruction, et l’intelligence.
◊ 24 Le père du juste aura beaucoup de joie, et celui qui a engendré le sage, se réjouira en lui. ◊ 25 Que ton père et ta mère se réjouissent, et que celle qui t’a enfanté ait de la joie.
◊ 26 Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent à mes voies ; ◊ 27 car la prostituée est une fosse profonde, et l’étrangère un puits de détresse : ◊ 28 aussi se tient-elle aux embûches comme un voleur, et elle augmente le nombre des perfides parmi les hommes.
◊ 29 Pour qui les : Hélas ? Pour qui les : Malheur à moi ? Pour qui les querelles, pour qui la plainte, pour qui les blessures sans cause ? Pour qui la rougeur des yeux ? ◊ 30 Pour ceux qui s’attardent auprès du vin, qui vont essayer le vin mixtionné. ◊ 31 — Ne regarde pas le vin quand il est vermeil, quand il est perlé dans la coupe, et qu’il coule aisément ; ◊ 32 à la fin, il mord comme un serpent et il pique comme une vipère : ◊ 33 tes yeux regarderont les étrangères, et ton cœur dira des choses perverses ; ◊ 34 et tu seras comme celui qui se coucherait au cœur de la mer, et comme celui qui se coucherait au sommet d’un mât… ◊ 35 On m’a frappé, [et] je n’en ai point été malade ; on m’a battu, [et] je ne l’ai pas su. Quand me réveillerai-je ? J’y reviendrai, je le rechercherai encore !
1 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre appelé de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Sosthène, le frère, ◊ 2 à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés dans le christ Jésus, saints appelés, avec tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre seigneur Jésus Christ, et leur [seigneur] et le nôtre : ◊ 3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 4 Je rends toujours grâces à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce de Dieu qui vous a été donnée dans le christ Jésus, ◊ 5 de ce qu’en toutes choses vous avez été enrichis en lui en toute parole et toute connaissance, ◊ 6 selon que le témoignage du Christ a été confirmé au milieu de vous, ◊ 7 de sorte que vous ne manquez d’aucun don de grâce pendant que vous attendez la révélation de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 8 qui aussi vous affermira jusqu’à la fin [pour être] irréprochables dans la journée de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 9 Dieu, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur, est fidèle.
◊ 10 Or je vous exhorte, frères, par le nom de notre seigneur Jésus Christ, à parler tous un même langage, et à ce qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais que vous soyez parfaitement unis dans un même sentiment et dans un même avis. ◊ 11 Car, mes frères, il m’a été dit de vous, par ceux qui sont de chez Chloé, qu’il y a des dissensions parmi vous. ◊ 12 Or voici ce que je dis, c’est que chacun de vous dit : Moi, je suis de Paul ; et moi, d’Apollos ; et moi, de Céphas ; et moi, de Christ. ◊ 13 Le Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous ? ou avez-vous été baptisés pour le nom de Paul ? ◊ 14 Je rends grâces à Dieu de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, sinon Crispus et Gaïus, ◊ 15 afin que personne ne dise que j’ai baptisé pour mon nom. ◊ 16 J’ai bien aussi baptisé la maison de Stéphanas ; du reste je ne sais pas si j’ai baptisé quelqu’un d’autre. ◊ 17 Car Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais évangéliser, non point avec sagesse de parole, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine ; ◊ 18 car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent, mais à nous qui obtenons le salut elle est la puissance de Dieu. ◊ 19 Car il est écrit : « Je détruirai la sagesse des sages et j’annulerai l’intelligence des intelligents ». ◊ 20 Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas fait de la sagesse du monde une folie ? ◊ 21 Car, puisque, dans la sagesse de Dieu, le monde, par la sagesse, n’a pas connu Dieu, il a plu à Dieu, par la folie de la prédication, de sauver ceux qui croient ; ◊ 22 puisque les Juifs demandent des miracles et que les Grecs recherchent la sagesse ; ◊ 23 mais nous, nous prêchons Christ crucifié, aux Juifs occasion de chute, aux nations folie, ◊ 24 mais à ceux qui sont appelés, et Juifs et Grecs, Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu ; ◊ 25 parce que la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et que la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. ◊ 26 Car considérez votre appel, frères, — qu’il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles,… ◊ 27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les [hommes] sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; ◊ 28 et Dieu a choisi les choses viles du monde, et celles qui sont méprisées, et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont ; ◊ 29 en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. ◊ 30 Or vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, ◊ 31 afin que, comme il est écrit, « celui qui se glorifie, se glorifie dans le *Seigneur ».
Exode
2 ◊ 1 * Et un homme de la maison de Lévi alla, et prit une fille de Lévi ; ◊ 2 et la femme conçut, et enfanta un fils ; et elle vit qu’il était beau ; et elle le cacha trois mois. ◊ 3 Et comme elle ne pouvait plus le cacher, elle prit pour lui un coffret de joncs, et l’enduisit de bitume et de poix, et mit dedans l’enfant, et le posa parmi les roseaux sur le bord du fleuve. ◊ 4 Et sa sœur se tint à distance pour savoir ce qu’on lui ferait. ◊ 5 Et la fille du Pharaon descendit au fleuve pour se laver, et ses jeunes filles se promenaient sur le bord du fleuve ; et elle vit le coffret au milieu des roseaux, et elle envoya sa servante, qui le prit ; ◊ 6 et elle l’ouvrit, et vit l’enfant ; et voici, c’était un petit garçon qui pleurait. Et elle eut compassion de lui, et dit : C’est un des enfants des Hébreux. ◊ 7 Et sa sœur dit à la fille du Pharaon : Irai-je et appellerai-je auprès de toi une nourrice d’entre les Hébreues, et elle t’allaitera l’enfant ? ◊ 8 Et la fille du Pharaon lui dit : Va. Et la jeune fille alla, et appela la mère de l’enfant. ◊ 9 Et la fille du Pharaon lui dit : Emporte cet enfant, et allaite-le pour moi, et je te donnerai ton salaire. Et la femme prit l’enfant, et l’allaita. ◊ 10 Et l’enfant grandit, et elle l’amena à la fille du Pharaon, et il fut son fils ; et elle appela son nom Moïse, et dit : Car je l’ai tiré des eaux.
◊ 11 Et il arriva, en ces jours-là, que Moïse, étant devenu grand, sortit vers ses frères ; et il vit leurs fardeaux. Et il vit un homme égyptien qui frappait un Hébreu d’entre ses frères ; ◊ 12 et il regarda çà et là, et vit qu’il n’y avait personne, et il frappa l’Égyptien, et le cacha dans le sable. ◊ 13 Et il sortit le second jour ; et voici, deux hommes hébreux se querellaient. Et il dit au coupable : Pourquoi frappes-tu ton compagnon ? ◊ 14 Et il dit : Qui t’a établi chef et juge sur nous ? Est-ce que tu veux me tuer, comme tu as tué l’Égyptien ? Et Moïse eut peur, et dit : Certainement le fait est connu.
◊ 15 Et le Pharaon apprit la chose, et chercha à tuer Moïse ; mais Moïse s’enfuit de devant le Pharaon, et habita dans le pays de Madian. Et il s’assit près d’un puits ; ◊ 16 or le sacrificateur de Madian avait sept filles ; et elles vinrent, et puisèrent, et emplirent les auges pour abreuver le bétail de leur père. ◊ 17 Et les bergers vinrent, et les chassèrent ; et Moïse se leva, et les secourut, et abreuva leur bétail. ◊ 18 Et elles vinrent vers Rehuel, leur père ; et il dit : Pourquoi êtes-vous venues sitôt aujourd’hui ? ◊ 19 Et elles dirent : Un homme égyptien nous a délivrées de la main des bergers, et il a aussi puisé abondamment pour nous, et a abreuvé le bétail. ◊ 20 Et il dit à ses filles : Où est-il donc ? Pourquoi avez-vous laissé là cet homme ? Appelez-le, et qu’il mange du pain. ◊ 21 Et Moïse consentit à habiter avec lui ; et il donna Séphora, sa fille, à Moïse. ◊ 22 Et elle enfanta un fils, et il appela son nom Guershom ; car, dit-il, j’ai séjourné dans un pays étranger.
◊ 23 * Et il arriva en ces jours, qui furent nombreux, que le roi d’Égypte mourut ; et les fils d’Israël soupirèrent à cause de leur service, et ils crièrent ; et leur cri monta vers Dieu à cause de leur service. ◊ 24 Et Dieu ouït leur gémissement, et Dieu se souvint de son alliance avec Abraham, avec Isaac, et avec Jacob. ◊ 25 Et Dieu regarda les fils d’Israël, et Dieu connut [leur état].
Luc
14 ◊ 1 Et il arriva que, comme il entrait, un sabbat, dans la maison d’un des principaux des pharisiens pour manger du pain, ils l’observaient. ◊ 2 Et voici, il y avait un homme hydropique devant lui. ◊ 3 Et Jésus, répondant, parla aux docteurs de la loi et aux pharisiens, disant : Est-il permis de guérir, un jour de sabbat ? ◊ 4 Et ils se turent. Et l’ayant pris, il le guérit, et le renvoya. ◊ 5 Et répondant, il leur dit : Qui sera celui de vous, qui, ayant un âne ou un bœuf, lequel vienne à tomber dans un puits, ne l’en retire aussitôt le jour du sabbat ? ◊ 6 Et ils ne pouvaient répliquer à ces choses.
◊ 7 Or il dit une parabole aux conviés, observant comment ils choisissaient les premières places ; et il leur disait : ◊ 8 Quand tu seras convié par quelqu’un à des noces, ne te mets pas à table à la première place, de peur qu’un plus honorable que toi ne soit convié par lui, ◊ 9 et que celui qui vous a conviés, toi et lui, ne vienne et ne te dise : Fais place à celui-ci ; et qu’alors tu ne te mettes avec honte à occuper la dernière place. ◊ 10 Mais, quand tu seras convié, va et assieds-toi à la dernière place, afin que, quand celui qui t’a convié viendra, il te dise : Ami, monte plus haut. Alors tu auras de la gloire devant tous ceux qui seront à table avec toi. ◊ 11 Car quiconque s’élève, sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé.
◊ 12 Et il dit aussi à celui qui l’avait convié : Quand tu fais un dîner ou un souper, n’appelle pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; de peur qu’eux aussi ne te convient à leur tour, et que la pareille ne te soit rendue. ◊ 13 Mais quand tu fais un festin, convie les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles ; ◊ 14 et tu seras bienheureux, car ils n’ont pas de quoi te rendre la pareille : car la pareille te sera rendue en la résurrection des justes.
◊ 15 Et un de ceux qui étaient à table, ayant entendu ces choses, lui dit : Bienheureux celui qui mangera du pain dans le royaume de Dieu. ◊ 16 Et il lui dit : Un homme fit un grand souper et y convia beaucoup de gens. ◊ 17 Et à l’heure du souper, il envoya son esclave dire aux conviés : Venez, car déjà tout est prêt. ◊ 18 Et ils commencèrent tous unanimement à s’excuser. Le premier lui dit : J’ai acheté un champ, et il faut nécessairement que je m’en aille et que je le voie ; je te prie, tiens-moi pour excusé. ◊ 19 Et un autre dit : J’ai acheté cinq couples de bœufs, et je vais les essayer ; je te prie, tiens-moi pour excusé. ◊ 20 Et un autre dit : J’ai épousé une femme, et à cause de cela je ne puis aller. ◊ 21 Et l’esclave, s’en étant retourné, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison, en colère, dit à son esclave : Va-t’en promptement dans les rues et dans les ruelles de la ville, et amène ici les pauvres, et les estropiés, et les aveugles, et les boiteux. ◊ 22 Et l’esclave dit : Maître, il a été fait ainsi que tu as commandé, et il y a encore de la place. ◊ 23 Et le maître dit à l’esclave : Va-t’en dans les chemins et [le long des] haies, et contrains [les gens] d’entrer, afin que ma maison soit remplie ; ◊ 24 car je vous dis, qu’aucun de ces hommes qui ont été conviés ne goûtera de mon souper.
◊ 25 Et de grandes foules allaient avec lui. Et se tournant, il leur dit : ◊ 26 Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, et même aussi sa propre vie, il ne peut être mon disciple. ◊ 27 Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne vient pas après moi, ne peut être mon disciple. ◊ 28 Car quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne s’asseye premièrement et ne calcule la dépense, [pour voir] s’il a de quoi l’achever ? ◊ 29 de peur que, en ayant jeté le fondement et n’ayant pu l’achever, tous ceux qui le voient ne se mettent à se moquer de lui, disant : ◊ 30 Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever. ◊ 31 Ou, quel est le roi qui, partant pour faire la guerre à un autre roi, ne s’asseye premièrement et ne délibère s’il peut, avec dix mille [hommes], résister à celui qui vient contre lui avec vingt mille ? ◊ 32 Autrement, pendant qu’il est encore loin, il lui envoie une ambassade et s’informe des [conditions] de paix. ◊ 33 Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il a, ne peut être mon disciple. ◊ 34 Le sel donc est bon ; mais si le sel aussi a perdu sa saveur, avec quoi l’assaisonnera-t-on ? ◊ 35 Il n’est propre, ni pour la terre, ni pour le fumier ; on le jette dehors. Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
Philippiens
3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
4 ◊ 1 Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. ◊ 2 Je supplie Évodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même pensée dans le Seigneur. ◊ 3 Oui, je te prie, toi aussi, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans l’évangile avec Clément aussi et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.
◊ 4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. ◊ 5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; ◊ 6 ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; ◊ 7 et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.
◊ 8 Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, — s’il y a quelque vertu et quelque louange, — que ces choses occupent vos pensées : ◊ 9 ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, — faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous.
◊ 10 Or je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce que maintenant enfin vous avez fait revivre votre pensée pour moi, quoique vous y ayez bien aussi pensé, mais l’occasion vous manquait ; ◊ 11 non que je parle ayant égard à des privations, car, moi, j’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. ◊ 12 Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations. ◊ 13 Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. ◊ 14 Néanmoins vous avez bien fait de prendre part à mon affliction.
◊ 15 Or vous aussi, Philippiens, vous savez qu’au commencement de l’évangile, quand je quittai la Macédoine, aucune assemblée ne me communiqua [rien], pour ce qui est de donner et de recevoir, excepté vous seuls ; ◊ 16 car, même à Thessalonique, une fois et même deux fois, vous m’avez fait un envoi pour mes besoins ; ◊ 17 non que je recherche un don, mais je recherche du fruit qui abonde pour votre compte. ◊ 18 Or j’ai amplement de tout, et je suis dans l’abondance ; je suis comblé, ayant reçu d’Épaphrodite ce qui [m’a été envoyé] de votre part…, un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu : ◊ 19 mais mon Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le christ Jésus. ◊ 20 Or à notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 21 Saluez chaque saint dans le christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. ◊ 22 Tous les saints vous saluent, et principalement ceux qui sont de la maison de César. ◊ 23 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amen.
Luc
15 ◊ 1 Et tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. ◊ 2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Celui-ci reçoit des pécheurs, et mange avec eux. ◊ 3 Et il leur dit cette parabole, disant : ◊ 4 Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? ◊ 5 et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux ; ◊ 6 et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. ◊ 7 Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.
◊ 8 Ou quelle est la femme, qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume la lampe et ne balaye la maison, et ne cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée ? ◊ 9 et l’ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. ◊ 10 Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
◊ 11 Et il dit : Un homme avait deux fils ; ◊ 12 et le plus jeune d’entre eux dit à son père : Père, donne-moi la part du bien qui me revient. Et il leur partagea son bien. ◊ 13 Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, s’en alla dehors en un pays éloigné ; et là il dissipa son bien en vivant dans la débauche. ◊ 14 Et après qu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; et il commença d’être dans le besoin. ◊ 15 Et il s’en alla et se joignit à l’un des citoyens de ce pays-là, et celui-ci l’envoya dans ses champs pour paître des pourceaux. ◊ 16 Et il désirait de remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait [rien]. ◊ 17 Et étant revenu à lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, et moi je péris ici de faim ! ◊ 18 Je me lèverai et je m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; ◊ 19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. ◊ 20 Et se levant, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant [à lui], se jeta à son cou et le couvrit de baisers. ◊ 21 Et le fils lui dit : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. ◊ 22 Mais le père dit à ses esclaves : Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds ; ◊ 23 et amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons et faisons bonne chère ; ◊ 24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère. ◊ 25 Or son fils aîné était aux champs ; et comme il revenait et qu’il approchait de la maison, il entendit la mélodie et les danses ; ◊ 26 et, ayant appelé l’un des serviteurs, il demanda ce que c’était. ◊ 27 Et il lui dit : Ton frère est venu, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré sain et sauf. ◊ 28 Et il se mit en colère et ne voulait pas entrer. Et son père étant sorti, le pria. ◊ 29 Mais lui, répondant, dit à son père : Voici tant d’années que je te sers, et jamais je n’ai transgressé ton commandement ; et tu ne m’as jamais donné un chevreau pour faire bonne chère avec mes amis ; ◊ 30 mais quand celui-ci, ton fils, qui a mangé ton bien avec des prostituées, est venu, tu as tué pour lui le veau gras. ◊ 31 Et il lui dit : [Mon] enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ; ◊ 32 mais il fallait faire bonne chère et se réjouir ; car celui-ci, ton frère, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.
Deutéronome
1 ◊ 1 Ce sont ici les paroles que Moïse dit à tout Israël, en deçà du Jourdain, dans le désert, dans la plaine, vis-à-vis de Suph, entre Paran et Thophel, Laban, Hatséroth et Di-Zahab.
◊ 2 Il y a onze journées depuis Horeb, par le chemin de la montagne de Séhir, jusqu’à Kadès-Barnéa. ◊ 3 — Et il arriva, en la quarantième année, au onzième mois, le premier [jour] du mois, que Moïse parla aux fils d’Israël, selon tout ce que l’Éternel lui avait commandé pour eux, ◊ 4 après qu’il eut frappé Sihon, roi des Amoréens, qui habitait à Hesbon, et Og, roi de Basan, qui habitait à Ashtaroth, à Édréhi. ◊ 5 En deçà du Jourdain, dans le pays de Moab, Moïse commença à exposer cette loi, en disant : ◊ 6 L’Éternel, notre Dieu, nous parla en Horeb, disant : Vous avez assez demeuré dans cette montagne. ◊ 7 Tournez-vous, et partez, et allez à la montagne des Amoréens et dans tous les lieux voisins, dans la plaine, dans la montagne, et dans le pays plat, et dans le midi, et sur le rivage de la mer, au pays des Cananéens et au Liban, jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate. ◊ 8 Regarde, j’ai mis le pays devant vous : entrez, et possédez le pays que l’Éternel a juré à vos pères, à Abraham, à Isaac, et à Jacob, de leur donner, et à leur semence après eux. ◊ 9 Et je vous parlai, en ce temps-là, disant : Je ne puis, moi seul, vous porter. ◊ 10 L’Éternel, votre Dieu, vous a multipliés, et vous voici aujourd’hui, en multitude, comme les étoiles des cieux. ◊ 11 Que l’Éternel, le Dieu de vos pères, ajoute à votre nombre mille fois ce que vous êtes, et vous bénisse, comme il vous l’a dit ! ◊ 12 Comment porterais-je, moi seul, votre charge, et votre fardeau, et vos contestations ? ◊ 13 Donnez-vous des hommes sages, et intelligents, et connus, selon vos tribus, et je les établirai chefs sur vous. ◊ 14 Et vous me répondîtes et dîtes : La chose que tu as dit de faire est bonne. ◊ 15 Et je pris les chefs de vos tribus, des hommes sages et connus, et je les établis chefs sur vous, chefs de milliers, et chefs de centaines, et chefs de cinquantaines, et chefs de dizaines, et officiers sur vos tribus. ◊ 16 — Et je commandai à vos juges, en ce temps-là, disant : Écoutez [les différends] entre vos frères, et jugez avec justice entre un homme et son frère, et l’étranger qui est avec lui. ◊ 17 Vous ne ferez point acception des personnes dans le jugement ; vous entendrez aussi bien le petit que le grand ; vous n’aurez peur d’aucun homme, car le jugement est de Dieu ; et l’affaire qui sera trop difficile pour vous, vous me la présenterez, et je l’entendrai. ◊ 18 Et je vous commandai, en ce temps-là, toutes les choses que vous devez faire.
◊ 19 Et nous partîmes d’Horeb, et nous traversâmes tout ce grand et terrible désert que vous avez vu, le chemin de la montagne des Amoréens, comme l’Éternel, notre Dieu, nous l’avait commandé, et nous vînmes jusqu’à Kadès-Barnéa. ◊ 20 Et je vous dis : Vous êtes arrivés jusqu’à la montagne des Amoréens, laquelle l’Éternel, notre Dieu, nous donne. ◊ 21 Regarde, l’Éternel, ton Dieu, a mis devant toi le pays : monte, prends possession, comme l’Éternel, le Dieu de tes pères, te l’a dit ; ne crains point et ne t’effraye point. ◊ 22 Et vous vous approchâtes tous de moi, et vous dîtes : Envoyons des hommes devant nous, et ils examineront le pays pour nous, et ils nous rapporteront des nouvelles du chemin par lequel nous pourrons monter et des villes auxquelles nous viendrons. ◊ 23 Et la chose fut bonne à mes yeux, et je pris d’entre vous douze hommes, un homme par tribu. ◊ 24 Et ils se tournèrent, et montèrent dans la montagne, et vinrent jusqu’au torrent d’Eshcol, et explorèrent le [pays]. ◊ 25 Et ils prirent dans leurs mains du fruit du pays et nous l’apportèrent, et ils nous rendirent compte et dirent : Le pays que l’Éternel, notre Dieu, nous donne, est bon. ◊ 26 Mais vous ne voulûtes pas monter, et vous fûtes rebelles au commandement de l’Éternel, votre Dieu. ◊ 27 Et vous murmurâtes dans vos tentes et vous dîtes : C’est parce que l’Éternel nous hait, qu’il nous a fait sortir du pays d’Égypte, afin de nous livrer aux mains des Amoréens, pour nous détruire. ◊ 28 Où monterions-nous ? Nos frères nous ont fait fondre le cœur, en disant : [C’est] un peuple plus grand et de plus haute taille que nous ; les villes sont grandes, et murées jusqu’aux cieux ; et de plus nous avons vu là des fils des Anakim. ◊ 29 — Et je vous dis : Ne vous épouvantez pas, et ne les craignez point ; ◊ 30 l’Éternel, votre Dieu, qui marche devant vous, combattra lui-même pour vous, selon tout ce qu’il a fait pour vous sous vos yeux, en Égypte, et dans le désert, ◊ 31 où tu as vu que l’Éternel, ton Dieu, t’a porté comme un homme porte son fils, dans tout le chemin où vous avez marché, jusqu’à ce que vous soyez arrivés en ce lieu-ci. ◊ 32 Mais, dans cette circonstance, vous ne crûtes point l’Éternel, votre Dieu, ◊ 33 qui, afin de reconnaître pour vous un lieu pour que vous y campiez, allait devant vous dans le chemin, la nuit, dans le feu, pour vous faire voir le chemin où vous deviez marcher, et, le jour, dans la nuée. ◊ 34 Et l’Éternel entendit la voix de vos paroles et fut courroucé, et jura, disant : ◊ 35 Si aucun de ces hommes, de cette génération méchante, voit ce bon pays que j’ai juré de donner à vos pères !… ◊ 36 excepté Caleb, fils de Jephunné : lui, le verra, et je lui donnerai, et à ses fils, le pays où il a marché, parce qu’il a pleinement suivi l’Éternel. ◊ 37 Contre moi aussi l’Éternel s’irrita, à cause de vous, disant : Toi non plus, tu n’y entreras pas. ◊ 38 Josué, fils de Nun, qui se tient devant toi, lui, y entrera ; fortifie-le, car c’est lui qui le fera hériter à Israël. ◊ 39 Et vos petits enfants dont vous avez dit qu’ils seraient une proie, et vos fils qui aujourd’hui ne connaissent pas le bien et le mal, ceux-là y entreront, et c’est à eux que je le donnerai, et ils le posséderont. ◊ 40 Et vous, tournez-vous, et partez pour le désert, par le chemin de la mer Rouge. ◊ 41 — Et vous répondîtes et me dîtes : Nous avons péché contre l’Éternel ; nous monterons, et nous combattrons, selon tout ce que l’Éternel, notre Dieu, nous a commandé. Et vous ceignîtes chacun ses armes de guerre, et légèrement vous entreprîtes de monter dans la montagne. ◊ 42 Et l’Éternel me dit : Dis-leur : Ne montez pas, et ne combattez pas, car je ne suis point au milieu de vous, afin que vous ne soyez pas battus par vos ennemis. ◊ 43 Et je vous parlai ; mais vous n’écoutâtes point, et vous fûtes rebelles au commandement de l’Éternel, et vous fûtes présomptueux, et montâtes dans la montagne. ◊ 44 Et l’Amoréen, qui habitait cette montagne, sortit à votre rencontre, et vous poursuivit, comme font les abeilles, et il vous tailla en pièces en Séhir, jusqu’à Horma. ◊ 45 Et à votre retour vous pleurâtes devant l’Éternel ; et l’Éternel n’écouta point votre voix et ne vous prêta point l’oreille. ◊ 46 Et vous demeurâtes à Kadès plusieurs jours, selon les jours que vous y avez habité.
Job
42 ◊ 1 * Et Job répondit à l’Éternel et dit :
◊ 2 Je sais que tu peux tout, et qu’aucun dessein n’est trop difficile pour toi.
◊ 3 Qui est celui-ci qui, sans connaissance, voile le conseil ? J’ai donc parlé, et sans comprendre, de choses trop merveilleuses pour moi, que je ne connaissais pas.
◊ 4 Écoute, je te prie, et je parlerai ; je t’interrogerai, et toi, instruis-moi.
◊ 5 Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu :
◊ 6 C’est pourquoi j’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre.
◊ 7 * Et il arriva, après que l’Éternel eut dit ces paroles à Job, que l’Éternel dit à Éliphaz, le Thémanite : Ma colère s’est enflammée contre toi et contre tes deux compagnons, car vous n’avez pas parlé de moi comme il convient, comme mon serviteur Job. ◊ 8 Et maintenant, prenez pour vous sept taureaux et sept béliers, et allez vers mon serviteur Job, et offrez un holocauste pour vous ; et mon serviteur Job priera pour vous : car, lui, je l’aurai pour agréable, afin que je n’agisse pas avec vous selon votre folie ; car vous n’avez pas parlé de moi comme il convient, comme mon serviteur Job. ◊ 9 Et Éliphaz le Thémanite, et Bildad le Shukhite, et Tsophar le Naamathite, allèrent et firent comme l’Éternel leur avait dit ; et l’Éternel eut Job pour agréable.
◊ 10 Et l’Éternel rétablit l’ancien état de Job, quand il eut prié pour ses amis ; et l’Éternel donna à Job le double de tout ce qu’il avait eu. ◊ 11 Et tous ses frères, et toutes ses sœurs, et tous ceux qui l’avaient connu auparavant vinrent à lui, et mangèrent le pain avec lui dans sa maison ; et ils sympathisèrent avec lui et le consolèrent de tout le mal que l’Éternel avait fait venir sur lui, et lui donnèrent chacun un késita, et chacun un anneau d’or.
◊ 12 Et l’Éternel bénit la fin de Job plus que son commencement : et il eut quatorze mille brebis, et six mille chameaux, et mille paires de bœufs, et mille ânesses ; ◊ 13 et il eut sept fils et trois filles ; ◊ 14 et il appela le nom de la première Jémima, et le nom de la seconde Ketsia, et le nom de la troisième Kéren-Happuc. ◊ 15 Et, dans tout le pays, il ne se trouvait point de femmes belles comme les filles de Job ; et leur père leur donna un héritage parmi leurs frères.
◊ 16 Et, après cela, Job vécut cent quarante ans, et il vit ses fils, et les fils de ses fils, quatre générations. ◊ 17 Et Job mourut vieux et rassasié de jours.
Luc
12 ◊ 1 Cependant les foules s’étant rassemblées par milliers, de sorte qu’ils se foulaient les uns les autres, il se mit, avant tout, à dire à ses disciples : Tenez-vous en garde contre le levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. ◊ 2 Mais il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 3 C’est pourquoi toutes les choses que vous avez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à l’oreille dans les chambres sera publié sur les toits. ◊ 4 Mais je vous dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus ; ◊ 5 mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne : oui, vous dis-je, craignez celui-là. ◊ 6 Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. ◊ 7 Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 8 Et je vous dis : Quiconque m’aura confessé devant les hommes, le fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ; ◊ 9 mais celui qui m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. ◊ 10 Et quiconque parlera contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura proféré des paroles injurieuses contre le Saint Esprit, il ne sera pas pardonné. ◊ 11 Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; ◊ 12 car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire.
◊ 13 Et quelqu’un lui dit du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi l’héritage. ◊ 14 Mais il lui dit : Homme, qui est-ce qui m’a établi sur vous [pour être votre] juge et pour faire vos partages ? ◊ 15 Et il leur dit : Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car encore que quelqu’un soit riche, sa vie n’est pas dans ses biens. ◊ 16 Et il leur dit une parabole, disant : Les champs d’un homme riche avaient beaucoup rapporté ; ◊ 17 et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je, car je n’ai pas où je puisse assembler mes fruits ? ◊ 18 Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes produits et mes biens ; ◊ 19 et je dirai à mon âme : [Mon] âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. ◊ 20 Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? ◊ 21 Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu.
◊ 22 Et il dit à ses disciples : À cause de cela, je vous dis : Ne soyez pas en souci pour la vie, de ce que vous mangerez ; ni pour le corps, de quoi vous serez vêtus : ◊ 23 la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. ◊ 24 Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! ◊ 25 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 26 Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste ? ◊ 27 Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 28 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui au champ et qui demain est jetée dans le four, combien plus vous [vêtira-t-il], gens de petite foi ! ◊ 29 Et vous, ne recherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et n’en soyez pas en peine ; ◊ 30 car les nations du monde recherchent toutes ces choses, et votre Père sait que vous avez besoin de ces choses ; ◊ 31 mais recherchez son royaume, et ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 32 — Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. ◊ 33 Vendez ce que vous avez, et donnez l’aumône ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor qui ne défaille pas, dans les cieux, d’où le voleur n’approche pas, et où la teigne ne détruit pas ; ◊ 34 car là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. ◊ 35 Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées ; ◊ 36 et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, à quelque moment qu’il revienne des noces, afin que, quand il viendra et qu’il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt. ◊ 37 Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira. ◊ 38 Et s’il vient à la seconde veille, et s’il vient à la troisième, et qu’il les trouve ainsi, bienheureux sont ces [esclaves]-là. ◊ 39 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle heure le voleur devait venir, il eût veillé et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 40 Vous donc aussi soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 41 Et Pierre lui dit : Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous, ou aussi pour tous ? ◊ 42 Et le Seigneur dit : Qui donc est l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur les domestiques de sa maison, pour leur donner au temps convenable leur ration de blé ? ◊ 43 Bienheureux est cet esclave-là, que son maître lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 44 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 45 Mais si cet esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et qu’il se mette à battre les serviteurs et les servantes, et à manger et à boire et à s’enivrer, ◊ 46 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, et il le coupera en deux, et lui donnera sa part avec les infidèles. ◊ 47 Or cet esclave qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas préparé et n’a point fait selon sa volonté, sera battu de plusieurs coups ; ◊ 48 et celui qui ne l’a point connue, et qui a fait des choses qui méritent des coups, sera battu de peu de coups : car à quiconque il aura été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé ; et à celui à qui il aura été beaucoup confié, il sera plus redemandé. ◊ 49 Je suis venu jeter le feu sur la terre ; et que veux-je, si déjà il est allumé ? ◊ 50 Mais j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli ! ◊ 51 Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je ; mais plutôt la division. ◊ 52 Car désormais ils seront cinq dans une maison, divisés : trois seront divisés contre deux, et deux contre trois ; ◊ 53 le père contre le fils, et le fils contre le père ; la mère contre la fille, et la fille contre la mère ; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère.
◊ 54 Et il dit aussi aux foules : Quand vous voyez une nuée se lever de l’occident, aussitôt vous dites : Une ondée vient ; et cela arrive ainsi. ◊ 55 Et quand [vous voyez] souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. ◊ 56 Hypocrites ! vous savez discerner les apparences de la terre et du ciel, et comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? ◊ 57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? ◊ 58 Car quand tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré, de peur qu’elle ne te tire devant le juge ; et le juge te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. ◊ 59 Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite.
Marc
9 ◊ 1 Et il leur dit : En vérité, je vous dis, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le royaume de Dieu venu avec puissance.
◊ 2 Et après six jours, Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et les mène seuls à l’écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux ; ◊ 3 et ses vêtements devinrent brillants et d’une extrême blancheur, comme de la neige, tels qu’il n’y a point de foulon sur la terre qui puisse ainsi blanchir. ◊ 4 Et Élie leur apparut avec Moïse, et ils parlaient avec Jésus. ◊ 5 Et Pierre, répondant, dit à Jésus : Rabbi, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie. ◊ 6 Car il ne savait que dire ; car ils étaient épouvantés. ◊ 7 Et il vint une nuée qui les couvrit, et il vint de la nuée une voix : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. ◊ 8 Et aussitôt, ayant regardé de tous côtés, ils ne virent plus personne, sinon Jésus seul avec eux.
◊ 9 Et comme ils descendaient de la montagne, il leur enjoignit de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, sinon lorsque le fils de l’homme serait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Et ils gardèrent cette parole, s’entre-demandant ce que c’était que ressusciter d’entre les morts. ◊ 11 Et ils l’interrogèrent, disant : Pourquoi les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? ◊ 12 Et lui, répondant, leur dit : En effet, Élie vient premièrement et rétablit toutes choses ; — et comment il est écrit du fils de l’homme, qu’il souffrira beaucoup et qu’il sera chargé de mépris. ◊ 13 Mais je vous dis qu’aussi Élie est venu, et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme il est écrit de lui.
◊ 14 Et venant vers les disciples, il vit autour d’eux une grande foule, et des scribes qui disputaient avec eux. ◊ 15 Et aussitôt toute la foule, le voyant, fut saisie d’étonnement ; et ils accoururent et le saluèrent. ◊ 16 Et il les interrogea, [disant] : De quoi disputez-vous avec eux ? ◊ 17 Et quelqu’un de la foule lui répondit : Maître, je t’ai amené mon fils qui a un esprit muet, ◊ 18 et, partout où il le saisit, il l’agite violemment ; et il écume, et grince des dents, et il devient sec ; et j’ai dit à tes disciples de le chasser, et ils n’ont pas pu. ◊ 19 Et lui, leur répondant, dit : Ô génération incrédule, jusques à quand serai-je avec vous ? jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi. ◊ 20 Et ils le lui amenèrent ; et quand il l’eut vu, aussitôt l’esprit le déchira ; et [l’enfant], tombant à terre, se roulait en écumant. ◊ 21 Et Jésus demanda au père de l’enfant : Combien y a-t-il de temps que ceci lui est arrivé ? Et il dit : Dès son enfance ; ◊ 22 et souvent il l’a jeté dans le feu et dans les eaux pour le faire périr ; mais si tu peux quelque chose, assiste-nous, étant ému de compassion envers nous. ◊ 23 Et Jésus lui dit : Le « Si tu peux », c’est : Crois ! toutes choses sont possibles à celui qui croit. ◊ 24 Et aussitôt le père de l’enfant, s’écriant, dit avec larmes : Je crois, viens en aide à mon incrédulité. ◊ 25 Et Jésus, voyant que la foule accourait ensemble, tança l’esprit immonde, lui disant : Esprit muet et sourd, je te commande, moi, sors de lui et n’y rentre plus. ◊ 26 Et ayant crié et l’ayant violemment déchiré, il sortit ; et [l’enfant] devint comme mort, de sorte que la plupart disaient : Il est mort. ◊ 27 Et Jésus, l’ayant pris par la main, le redressa ; et il se leva.
◊ 28 Et lorsqu’il fut entré dans la maison, ses disciples lui demandèrent en particulier : Pourquoi n’avons-nous pu le chasser ? ◊ 29 Et il leur dit : Cette sorte ne peut sortir en aucune façon, si ce n’est par la prière et par le jeûne.
◊ 30 Et étant sortis de là, ils traversèrent la Galilée ; et il ne voulut pas que personne le sût. ◊ 31 Car il enseignait ses disciples et leur disait : Le fils de l’homme est livré entre les mains des hommes, et ils le feront mourir ; et ayant été mis à mort, il ressuscitera le troisième jour. ◊ 32 Mais ils ne comprenaient pas ce discours, et ils craignaient de l’interroger.
◊ 33 Et il vint à Capernaüm ; et quand il fut dans la maison, il leur demanda : Sur quoi raisonniez-vous en chemin ? ◊ 34 Et ils gardaient le silence, car ils avaient disputé entre eux, en chemin, qui serait le plus grand. ◊ 35 Et lorsqu’il se fut assis, il appela les douze et leur dit : Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. ◊ 36 Et ayant pris un petit enfant, il le plaça au milieu d’eux ; et l’ayant pris entre ses bras, il leur dit : ◊ 37 Quiconque recevra l’un de tels petits enfants en mon nom, me reçoit ; et quiconque me recevra, ce n’est pas moi qu’il reçoit, mais c’est celui qui m’a envoyé. ◊ 38 Et Jean lui répondit, disant : Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, qui ne nous suit pas ; et nous le lui avons défendu, parce qu’il ne nous suit pas. ◊ 39 Et Jésus leur dit : Ne le lui défendez pas ; car il n’y a personne qui fasse un miracle en mon nom, et qui puisse aussitôt mal parler de moi, ◊ 40 car celui qui n’est pas contre nous est pour nous. ◊ 41 Car quiconque vous donnera à boire une coupe d’eau en [mon] nom, parce que vous êtes de Christ, en vérité, je vous dis qu’il ne perdra point sa récompense. ◊ 42 Et quiconque sera une occasion de chute pour un des petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui mît au cou une pierre de meule, et qu’il fût jeté dans la mer. ◊ 43 Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la : il vaut mieux pour toi d’entrer estropié dans la vie, que d’avoir les deux mains, et d’aller dans la géhenne, dans le feu inextinguible, ◊ 44 là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. ◊ 45 Et si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le : il vaut mieux pour toi d’entrer boiteux dans la vie, que d’avoir les deux pieds, et d’être jeté dans la géhenne, dans le feu inextinguible, ◊ 46 là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. ◊ 47 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le : il vaut mieux pour toi d’entrer dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne de feu, ◊ 48 là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. ◊ 49 Car chacun sera salé de feu ; et tout sacrifice sera salé de sel. ◊ 50 Le sel est bon ; mais si le sel devient insipide, avec quoi lui donnerez-vous de la saveur ? ◊ 51 Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix entre vous.
Romains
6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Romains
7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
Romains
4 ◊ 1 Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père a trouvé ? ◊ 2 Car si Abraham a été justifié sur le principe des œuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu ; ◊ 3 car que dit l’écriture ? « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice ». ◊ 4 Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; ◊ 5 mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi [lui] est comptée à justice ; ◊ 6 ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme à qui Dieu compte la justice sans œuvres : ◊ 7 « Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; ◊ 8 bienheureux l’homme à qui le *Seigneur ne compte point le péché ».
◊ 9 Cette béatitude donc [vient-elle] sur la circoncision ou aussi sur l’incirconcision ? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. ◊ 10 Comment donc lui fut-elle comptée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l’incirconcision ? — Non pas dans la circoncision, mais dans l’incirconcision. ◊ 11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’[il avait] dans l’incirconcision, pour qu’il fût le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fût aussi comptée, ◊ 12 et qu’il fût père de circoncision, non seulement pour ceux qui sont de la circoncision, mais aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre père Abraham, dans l’incirconcision.
◊ 13 Car ce n’est pas par [la] loi que la promesse d’être héritier du monde [a été faite] à Abraham ou à sa semence, mais par [la] justice de [la] foi. ◊ 14 Car si ceux qui sont du principe de [la] loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée ; ◊ 15 car [la] loi produit la colère, mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression. ◊ 16 Pour cette raison, [c’est] sur le principe de [la] foi, afin que [ce soit] selon [la] grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, lequel est père de nous tous ◊ 17 (selon qu’il est écrit : « Je t’ai établi père de plusieurs nations »), devant Dieu qu’il a cru, — qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, ◊ 18 — qui, contre espérance, crut avec espérance, pour devenir père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit : « Ainsi sera ta semence ». ◊ 19 Et n’étant pas faible dans la foi, il n’eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu’il était d’environ cent ans, ni à l’état de mort du sein de Sara ; ◊ 20 et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, ◊ 21 et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir. ◊ 22 C’est pourquoi aussi cela lui a été compté à justice. ◊ 23 Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, ◊ 24 mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, ◊ 25 lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Psaumes
Psaume d’Asaph.
◊ 1 Le [Dieu] Fort, Dieu, l’Éternel, a parlé, et a appelé la terre, du soleil levant jusqu’au soleil couchant.
◊ 2 De Sion, perfection de la beauté, Dieu a fait luire sa splendeur.
◊ 3 * Notre Dieu viendra, et il ne se taira point ; un feu dévorera devant lui, et autour de lui tourbillonnera la tempête ;
◊ 4 Il appellera les cieux d’en haut, et la terre, pour juger son peuple :
◊ 5 Assemblez-moi mes saints, qui ont fait alliance avec moi par [un] sacrifice.
◊ 6 Et les cieux déclareront sa justice, car Dieu lui-même est juge. Sélah.
◊ 7 * Écoute, mon peuple, et je parlerai ; [écoute], Israël, et je témoignerai au milieu de toi. Moi, je suis Dieu, ton Dieu.
◊ 8 Je ne te reprendrai pas à cause de tes sacrifices ou de tes holocaustes, qui ont été continuellement devant moi.
◊ 9 Je ne prendrai pas de taureau de ta maison, ni de boucs de tes parcs ;
◊ 10 Car tout animal de la forêt est à moi, les bêtes sur mille montagnes.
◊ 11 Je connais tous les oiseaux des montagnes, et ce qui se meut par les champs est à moi.
◊ 12 Si j’avais faim, je ne te le dirais pas ; car le monde est à moi, et tout ce qu’il contient.
◊ 13 Mangerais-je la chair des gros taureaux, et boirais-je le sang des boucs ?
◊ 14 Sacrifie à Dieu la louange, et acquitte tes vœux envers le Très-haut,
◊ 15 Et invoque-moi au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me glorifieras.
◊ 16 Mais Dieu dit au méchant : Qu’as-tu à faire de redire mes statuts, et de prendre mon alliance dans ta bouche ?
◊ 17 Toi qui hais la correction, et qui as jeté mes paroles derrière toi.
◊ 18 Si tu as vu un voleur, tu t’es plu avec lui, et ta portion est avec les adultères ;
◊ 19 Tu livres ta bouche au mal, et ta langue trame la tromperie ;
◊ 20 Tu t’assieds, tu parles contre ton frère, tu diffames le fils de ta mère :
◊ 21 Tu as fait ces choses-là, et j’ai gardé le silence ; — tu as estimé que j’étais véritablement comme toi ; [mais] je t’en reprendrai, et je te les mettrai devant les yeux.
◊ 22 * Considérez donc cela, vous qui oubliez +Dieu, de peur que je ne déchire, et qu’il n’y ait personne qui délivre.
◊ 23 Celui qui sacrifie la louange me glorifie ; et à celui qui règle sa voie je ferai voir le salut de Dieu.
Philippiens
1 ◊ 1 Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ, à tous les saints dans le christ Jésus qui sont à Philippes, avec les surveillants et les serviteurs : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Je rends grâces à mon Dieu pour tout le souvenir que j’ai de vous, ◊ 4 dans chacune de mes supplications, faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, ◊ 5 à cause de la part que vous prenez à l’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; ◊ 6 étant assuré de ceci même, que celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ : ◊ 7 comme il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que vous m’avez dans votre cœur, et que, dans mes liens et dans la défense et la confirmation de l’évangile, vous avez tous été participants de la grâce avec moi. ◊ 8 Car Dieu m’est témoin que je pense avec une vive affection à vous tous, dans les entrailles du christ Jésus. ◊ 9 Et je demande ceci dans mes prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, ◊ 10 pour que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que vous ne bronchiez pas jusqu’au jour de Christ, ◊ 11 étant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu.
◊ 12 Or, frères, je veux que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour l’avancement de l’évangile ; ◊ 13 en sorte que mes liens sont devenus manifestes comme étant en Christ, dans tout le prétoire et à tous les autres, ◊ 14 et que la plupart des frères, ayant, dans le Seigneur, pris confiance par mes liens, ont beaucoup plus de hardiesse pour annoncer la parole sans crainte. ◊ 15 Quelques-uns, il est vrai, prêchent le Christ aussi par envie et par un esprit de dispute, mais quelques-uns aussi de bonne volonté ; ◊ 16 ceux-ci par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’évangile ; ◊ 17 ceux-là annoncent le Christ par esprit de parti, non pas purement, croyant susciter de la tribulation pour mes liens. ◊ 18 Quoi donc ? — Toutefois, de toute manière, soit comme prétexte, soit en vérité, Christ est annoncé ; et en cela je me réjouis et aussi je me réjouirai. ◊ 19 Car je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ, ◊ 20 selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. ◊ 21 Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain ; ◊ 22 mais si [je dois] vivre dans la chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien ; ◊ 23 mais je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, [car] cela est de beaucoup meilleur ; ◊ 24 mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. ◊ 25 Et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi, ◊ 26 afin qu’en moi vous ayez plus abondamment sujet de vous glorifier dans le christ Jésus, par mon retour au milieu de vous. ◊ 27 Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je sois absent, j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile, ◊ 28 et n’étant en rien épouvantés par les adversaires : ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu : ◊ 29 parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ◊ 30 ayant [à soutenir] le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi.
Philippiens
4 ◊ 1 Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. ◊ 2 Je supplie Évodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même pensée dans le Seigneur. ◊ 3 Oui, je te prie, toi aussi, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans l’évangile avec Clément aussi et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.
◊ 4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. ◊ 5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; ◊ 6 ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; ◊ 7 et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.
◊ 8 Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, — s’il y a quelque vertu et quelque louange, — que ces choses occupent vos pensées : ◊ 9 ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, — faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous.
◊ 10 Or je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce que maintenant enfin vous avez fait revivre votre pensée pour moi, quoique vous y ayez bien aussi pensé, mais l’occasion vous manquait ; ◊ 11 non que je parle ayant égard à des privations, car, moi, j’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. ◊ 12 Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations. ◊ 13 Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. ◊ 14 Néanmoins vous avez bien fait de prendre part à mon affliction.
◊ 15 Or vous aussi, Philippiens, vous savez qu’au commencement de l’évangile, quand je quittai la Macédoine, aucune assemblée ne me communiqua [rien], pour ce qui est de donner et de recevoir, excepté vous seuls ; ◊ 16 car, même à Thessalonique, une fois et même deux fois, vous m’avez fait un envoi pour mes besoins ; ◊ 17 non que je recherche un don, mais je recherche du fruit qui abonde pour votre compte. ◊ 18 Or j’ai amplement de tout, et je suis dans l’abondance ; je suis comblé, ayant reçu d’Épaphrodite ce qui [m’a été envoyé] de votre part…, un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu : ◊ 19 mais mon Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le christ Jésus. ◊ 20 Or à notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 21 Saluez chaque saint dans le christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. ◊ 22 Tous les saints vous saluent, et principalement ceux qui sont de la maison de César. ◊ 23 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amen.
Philippiens
3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Nombres
19 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron, disant : ◊ 2 C’est ici le statut de la loi que l’Éternel a commandé, en disant : Parle aux fils d’Israël, et qu’ils t’amènent une génisse rousse, sans tare, qui n’ait aucun défaut corporel, [et] qui n’ait point porté le joug. ◊ 3 Et vous la donnerez à Éléazar, le sacrificateur, et il la mènera hors du camp, et on l’égorgera devant lui. ◊ 4 Et Éléazar, le sacrificateur, prendra de son sang avec son doigt et fera aspersion de son sang, sept fois, droit devant la tente d’assignation ; ◊ 5 et on brûlera la génisse devant ses yeux : on brûlera sa peau, et sa chair, et son sang, avec sa fiente. ◊ 6 Et le sacrificateur prendra du bois de cèdre, et de l’hysope, et de l’écarlate, et les jettera au milieu du feu où brûle la génisse. ◊ 7 Et le sacrificateur lavera ses vêtements et lavera sa chair dans l’eau ; et après, il entrera dans le camp ; et le sacrificateur sera impur jusqu’au soir. ◊ 8 Et celui qui l’aura brûlée lavera ses vêtements dans l’eau, et lavera sa chair dans l’eau ; et il sera impur jusqu’au soir. ◊ 9 Et un homme pur ramassera la cendre de la génisse, et la déposera hors du camp en un lieu pur, et elle sera gardée pour l’assemblée des fils d’Israël comme eau de séparation : c’est une purification pour le péché. ◊ 10 Et celui qui aura ramassé la cendre de la génisse lavera ses vêtements, et sera impur jusqu’au soir. Ce sera un statut perpétuel pour les fils d’Israël et pour l’étranger qui séjourne au milieu d’eux.
◊ 11 Celui qui aura touché un mort, un cadavre d’homme quelconque, sera impur sept jours. ◊ 12 Il se purifiera avec cette [eau] le troisième jour, et le septième jour il sera pur ; mais s’il ne se purifie pas le troisième jour, alors il ne sera pas pur le septième jour. ◊ 13 Quiconque aura touché un mort, le cadavre d’un homme qui est mort, et ne se sera pas purifié, a rendu impur le tabernacle de l’Éternel ; et cette âme sera retranchée d’Israël, car l’eau de séparation n’a pas été répandue sur elle ; elle sera impure, son impureté est encore sur elle. ◊ 14 C’est ici la loi, lorsqu’un homme meurt dans une tente : quiconque entre dans la tente, et tout ce qui est dans la tente, sera impur sept jours ; ◊ 15 et tout vase découvert, sur lequel il n’y a pas de couvercle attaché, sera impur. ◊ 16 Et quiconque touchera, dans les champs, [un homme] qui aura été tué par l’épée, ou un mort, ou un ossement d’homme, ou un sépulcre, sera impur sept jours. ◊ 17 Et on prendra, pour l’homme impur, de la poudre de ce qui a été brûlé pour la purification, et on mettra dessus de l’eau vive dans un vase. ◊ 18 Et un homme pur prendra de l’hysope, et la trempera dans l’eau, et en fera aspersion sur la tente, et sur tous les ustensiles, et sur les personnes qui sont là, et sur celui qui aura touché l’ossement, ou l’homme tué, ou le mort, ou le sépulcre ; ◊ 19 et l’homme pur fera aspersion sur l’homme impur, le troisième jour et le septième jour, et il le purifiera le septième jour ; et il lavera ses vêtements, et se lavera dans l’eau, et le soir il sera pur. ◊ 20 Et l’homme qui sera impur, et qui ne se sera pas purifié, cette âme-là sera retranchée du milieu de la congrégation, — car il a rendu impur le sanctuaire de l’Éternel ; l’eau de séparation n’a pas été répandue sur lui ; il est impur. ◊ 21 Et ce sera pour eux un statut perpétuel. Et celui qui aura fait aspersion avec l’eau de séparation lavera ses vêtements, et celui qui aura touché l’eau de séparation sera impur jusqu’au soir. ◊ 22 Et tout ce que l’homme impur aura touché sera impur ; et celui qui l’aura touché sera impur jusqu’au soir.
Jean
5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
Apocalypse
2 ◊ 1 À l’ange de l’assemblée qui est à Éphèse, écris : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept lampes d’or :
◊ 2 Je connais tes œuvres, et ton travail, et ta patience, et que tu ne peux supporter les méchants ; et tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et ne le sont pas, et tu les as trouvés menteurs ; ◊ 3 et tu as patience, et tu as supporté [des afflictions] pour mon nom, et tu ne t’es pas lassé ; ◊ 4 mais j’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour. ◊ 5 Souviens-toi donc d’où tu es déchu, et repens-toi, et fais les premières œuvres ; autrement, je viens à toi et j’ôterai ta lampe de son lieu, à moins que tu ne te repentes. ◊ 6 Mais tu as ceci, que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, lesquelles moi aussi je hais.
◊ 7 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. À celui qui vaincra, je lui donnerai de manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu.
◊ 8 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Smyrne, écris : Voici ce que dit le premier et le dernier, qui a été mort et qui a repris vie :
◊ 9 Je connais ta tribulation, et ta pauvreté (mais tu es riche), et l’outrage de ceux qui se disent être Juifs ; et ils ne le sont pas, mais ils sont la synagogue de Satan. ◊ 10 Ne crains en aucune manière les choses que tu vas souffrir. Voici, le diable va jeter [quelques-uns] d’entre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés : et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie.
◊ 11 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. Celui qui vaincra n’aura point à souffrir de la seconde mort.
◊ 12 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Pergame, écris : Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë à deux tranchants :
◊ 13 Je sais où tu habites, là où est le trône de Satan ; et tu tiens ferme mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même dans les jours dans lesquels Antipas était mon fidèle témoin, qui a été mis à mort parmi vous, là où Satan habite. ◊ 14 Mais j’ai quelques choses contre toi : c’est que tu as là des gens qui tiennent la doctrine de Balaam, lequel enseignait à Balac à jeter une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des choses sacrifiées aux idoles et qu’ils commissent la fornication. ◊ 15 Ainsi tu en as, toi aussi, qui tiennent la doctrine des Nicolaïtes pareillement. ◊ 16 Repens-toi donc ; autrement je viens à toi promptement, et je combattrai contre eux par l’épée de ma bouche.
◊ 17 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. À celui qui vaincra, je lui donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc, et, sur le caillou, un nouveau nom écrit, que nul ne connaît, sinon celui qui le reçoit.
◊ 18 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Thyatire, écris : Voici ce que dit le Fils de Dieu, qui a ses yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à de l’airain brillant :
◊ 19 Je connais tes œuvres, et ton amour, et ta foi, et ton service, et ta patience, et tes dernières œuvres qui dépassent les premières. ◊ 20 Mais j’ai contre toi, que tu laisses faire la femme Jésabel qui se dit prophétesse ; et elle enseigne et égare mes esclaves [en les entraînant] à commettre la fornication et à manger des choses sacrifiées aux idoles. ◊ 21 Et je lui ai donné du temps afin qu’elle se repentît ; et elle ne veut pas se repentir de sa fornication. ◊ 22 Voici, je la jette sur un lit, et ceux qui commettent adultère avec elle, dans une grande tribulation, à moins qu’ils ne se repentent de ses œuvres ; ◊ 23 et je ferai mourir de mort ses enfants ; et toutes les assemblées connaîtront que c’est moi qui sonde les reins et les cœurs ; et je vous donnerai à chacun selon vos œuvres. ◊ 24 Mais à vous je dis, aux autres qui sont à Thyatire, autant qu’il y en a qui n’ont pas cette doctrine, qui n’ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils disent : je ne vous impose pas d’autre charge ; ◊ 25 mais seulement, ce que vous avez, tenez-le ferme jusqu’à ce que je vienne. ◊ 26 Et celui qui vaincra, et celui qui gardera mes œuvres jusqu’à la fin, — je lui donnerai autorité sur les nations ; ◊ 27 et il les paîtra avec une verge de fer, comme sont brisés les vases de poterie, selon que moi aussi j’ai reçu de mon Père ; ◊ 28 et je lui donnerai l’étoile du matin.
◊ 29 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
2 Corinthiens
11 ◊ 1 Je voudrais que vous supportassiez un peu ma folie ! Mais aussi supportez-moi. ◊ 2 Car je suis jaloux à votre égard d’une jalousie de Dieu ; car je vous ai fiancés à un seul mari, pour vous présenter au Christ comme une vierge chaste. ◊ 3 Mais je crains que, en quelque manière, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, ainsi vos pensées ne soient corrompues [et détournées] de la simplicité quant au Christ. ◊ 4 Car si celui qui vient prêche un autre Jésus que nous n’avons pas prêché, ou que vous receviez un esprit différent que vous n’avez pas reçu, ou un évangile différent que vous n’avez pas reçu, vous pourriez bien [le] supporter. ◊ 5 Car j’estime que je n’ai été en rien moindre que les plus excellents apôtres. ◊ 6 Et si même je suis un homme simple quant au langage, je ne le suis pourtant pas quant à la connaissance ; mais nous avons été manifestés de toute manière, en toutes choses, envers vous. ◊ 7 Ai-je commis une faute en m’abaissant moi-même, afin que vous fussiez élevés, parce que je vous ai annoncé gratuitement l’évangile de Dieu ? ◊ 8 J’ai dépouillé d’autres assemblées en recevant un salaire pour vous servir. Et me trouvant auprès de vous et dans le besoin, je n’ai été à charge à personne ; ◊ 9 (car les frères venus de Macédoine ont suppléé à mes besoins ;) et je me suis gardé de vous être à charge en quoi que ce soit, et je m’en garderai. ◊ 10 Comme la vérité de Christ est en moi, cette gloire ne me sera pas interdite dans les contrées de l’Achaïe. ◊ 11 Pourquoi ? Est-ce parce que je ne vous aime pas ? Dieu le sait. ◊ 12 Mais ce que je fais, je le ferai encore, pour retrancher l’occasion à ceux qui veulent une occasion, afin qu’en ce de quoi ils se glorifient, ils soient trouvés aussi tels que nous. ◊ 13 Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, se transformant en apôtres de Christ ; ◊ 14 et ce n’est pas étonnant, car Satan lui-même se transforme en ange de lumière : ◊ 15 ce n’est donc pas chose étrange si ses ministres aussi se transforment en ministres de justice, desquels la fin sera selon leurs œuvres.
◊ 16 Je le dis encore : que personne ne me tienne pour un insensé ; ou bien, s’il en est autrement, recevez-moi, même comme un insensé, afin que moi aussi je me glorifie un peu. ◊ 17 Ce que je dis, je ne le dis pas selon le Seigneur, mais comme un insensé, dans cette assurance [dont j’use] en me glorifiant. ◊ 18 Puisque plusieurs se glorifient selon la chair, moi aussi je me glorifierai. ◊ 19 Car vous supportez volontiers les insensés, étant sages vous-mêmes. ◊ 20 Car si quelqu’un vous asservit, si quelqu’un vous dévore, si quelqu’un prend votre bien, si quelqu’un s’élève, si quelqu’un vous frappe au visage, vous le supportez. ◊ 21 Je le dis pour ce qui regarde le déshonneur, comme si nous, nous avions été faibles ; mais dans ce en quoi quelqu’un pourrait être osé (je parle en insensé), moi aussi je suis osé. ◊ 22 Sont-ils Hébreux ? — moi aussi. Sont-ils Israélites ? — moi aussi. Sont-ils la semence d’Abraham ? — moi aussi. ◊ 23 Sont-ils ministres de Christ ? (je parle comme un homme hors de sens,) — moi outre mesure ; dans les travaux surabondamment, sous les coups excessivement, dans les prisons surabondamment, dans les morts souvent, ◊ 24 (cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante [coups] moins un ; ◊ 25 trois fois j’ai été battu de verges ; une fois j’ai été lapidé ; trois fois j’ai fait naufrage ; j’ai passé un jour et une nuit dans les profondeurs de la mer) ; ◊ 26 en voyages souvent, dans les périls sur les fleuves, dans les périls de la part des brigands, dans les périls de la part de mes compatriotes, dans les périls de la part des nations, dans les périls à la ville, dans les périls au désert, dans les périls en mer, dans les périls parmi de faux frères, ◊ 27 en peine et en labeur, en veilles souvent, dans la faim et la soif, dans les jeûnes souvent, dans le froid et la nudité : ◊ 28 outre ces choses exceptionnelles, il y a ce qui me tient assiégé tous les jours, la sollicitude pour toutes les assemblées. ◊ 29 Qui est faible, que je ne sois faible aussi ? Qui est scandalisé, que moi aussi je ne brûle ? ◊ 30 S’il faut se glorifier, je me glorifierai dans ce qui est de mon infirmité. ◊ 31 Le Dieu et Père du seigneur Jésus (lui qui est béni éternellement), sait que je ne mens point. ◊ 32 À Damas, l’ethnarque du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens, voulant se saisir de moi ; ◊ 33 et je fus dévalé dans une corbeille par une fenêtre à travers la muraille, et j’échappai à ses mains.
2 Corinthiens
12 ◊ 1 Il est vrai qu’il est sans profit pour moi de me glorifier, car j’en viendrai à des visions et à des révélations du Seigneur. ◊ 2 Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait), [je connais] un tel homme qui a été ravi jusqu’au troisième ciel. ◊ 3 Et je connais un tel homme, (si ce fut dans le corps, si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait,) ◊ 4 — qu’il a été ravi dans le paradis, et a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer. ◊ 5 Je me glorifierai d’un tel homme, mais je ne me glorifierai pas de moi-même, si ce n’est dans mes infirmités. ◊ 6 Car quand je voudrais me glorifier, je ne serais pas insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il me voit être ou de ce qu’il a pu entendre dire de moi. ◊ 7 Et afin que je ne m’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m’enorgueillisse pas. ◊ 8 À ce sujet j’ai supplié trois fois le Seigneur, afin qu’elle se retirât de moi ; ◊ 9 et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi. ◊ 10 C’est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ : car quand je suis faible, alors je suis fort.
◊ 11 Je suis devenu insensé : vous m’y avez contraint ; car moi, j’aurais dû être recommandé par vous ; car je n’ai été en rien moindre que les plus excellents apôtres, quoique je ne sois rien. ◊ 12 Certainement les signes d’un apôtre ont été opérés au milieu de vous avec toute patience, [par] des signes, et des prodiges, et des miracles. ◊ 13 Car en quoi avez-vous été inférieurs aux autres assemblées, sinon en ce que moi-même je ne vous ai pas été à charge ? Pardonnez-moi ce tort. ◊ 14 Voici, cette troisième fois, je suis prêt à aller auprès de vous ; et je ne vous serai pas à charge, car je ne cherche pas vos biens, mais vous-mêmes ; car ce ne sont pas les enfants qui doivent amasser pour leurs parents, mais les parents pour leurs enfants. ◊ 15 Or moi, très volontiers je dépenserai et je serai entièrement dépensé pour vos âmes, si même, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé.
◊ 16 Mais soit ! moi, je ne vous ai pas été à charge, mais, étant rusé, je vous ai pris par finesse. ◊ 17 Me suis-je enrichi à vos dépens par aucun de ceux que je vous ai envoyés ? ◊ 18 J’ai prié Tite et j’ai envoyé le frère avec lui. Tite s’est-il enrichi à vos dépens ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit ? N’avons-nous pas marché sur les mêmes traces ?
◊ 19 Vous avez longtemps pensé que nous nous justifions auprès de vous. Nous parlons devant Dieu en Christ, et toutes choses, bien-aimés, pour votre édification. ◊ 20 Car je crains que, quand j’arriverai, je ne vous trouve pas tels que je voudrais, et que moi je ne sois trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas, [et] qu’il n’y ait des querelles, des jalousies, des colères, des intrigues, des médisances, des insinuations, des enflures d’orgueil, des désordres, ◊ 21 et qu’étant de nouveau revenu [au milieu de vous], mon Dieu ne m’humilie quant à vous, et que je ne sois affligé à l’occasion de plusieurs de ceux qui ont péché auparavant et qui ne se sont pas repentis de l’impureté et de la fornication et de l’impudicité qu’ils ont commises.
Matthieu
10 ◊ 1 Et ayant appelé ses douze disciples, il leur donna autorité sur les esprits immondes pour les chasser, et pour guérir toute maladie et toute langueur. ◊ 2 Or ce sont ici les noms des douze apôtres : le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère ; Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère ; ◊ 3 Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée ; ◊ 4 Simon le Cananéen, et Judas l’Iscariote, qui aussi le livra.
◊ 5 Jésus envoya ces douze et leur donna des ordres, disant : Ne vous en allez pas sur le chemin des nations, et n’entrez dans aucune ville de Samaritains ; ◊ 6 mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. ◊ 7 Et quand vous irez, prêchez, disant : Le royaume des cieux s’est approché. ◊ 8 Guérissez les infirmes ; [ressuscitez les morts] ; rendez nets les lépreux ; chassez les démons : vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. ◊ 9 Ne faites provision ni d’or, ni d’argent, ni de cuivre dans vos ceintures, ◊ 10 ni d’un sac pour le chemin, ni de deux tuniques, ni de sandales, ni d’un bâton, car l’ouvrier est digne de sa nourriture. ◊ 11 Et dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous qui y est digne ; et demeurez là jusqu’à ce que vous partiez. ◊ 12 Et quand vous entrerez dans une maison, saluez-la. ◊ 13 Et si la maison [en] est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n’[en] est pas digne, que votre paix retourne à vous. ◊ 14 Et si quelqu’un ne vous reçoit pas et n’écoute pas vos paroles, — quand vous partirez de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds. ◊ 15 En vérité, je vous dis : le sort du pays de Sodome et de Gomorrhe sera plus supportable au jour de jugement que celui de cette ville-là. ◊ 16 Voici, moi je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes ; ◊ 17 et soyez en garde contre les hommes, car ils vous livreront aux sanhédrins et vous fouetteront dans leurs synagogues ; ◊ 18 et vous serez menés même devant les gouverneurs et les rois, à cause de moi, en témoignage à eux et aux nations. ◊ 19 Et quand ils vous livreront, ne soyez pas en souci comment vous parlerez, ni de ce que vous direz ; car il vous sera donné dans cette heure-là ce que vous direz ; ◊ 20 car ce n’est pas vous qui parlez, mais c’est l’Esprit de votre Père qui parle en vous. ◊ 21 Et le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; et les enfants s’élèveront contre leurs parents et les feront mourir ; ◊ 22 et vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; et celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. ◊ 23 Mais quand on vous persécutera dans cette ville, fuyez dans l’autre ; car, en vérité, je vous dis : Vous n’aurez point achevé [de parcourir] les villes d’Israël, que le fils de l’homme ne soit venu. ◊ 24 Le disciple n’est pas au-dessus du maître, ni l’esclave au-dessus de son seigneur. ◊ 25 Il suffit au disciple qu’il soit comme son maître, et à l’esclave qu’il soit comme son seigneur : s’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, combien plus les gens de sa maison ? ◊ 26 Ne les craignez donc pas ; car il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière ; et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits. ◊ 28 Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent pas tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps, dans la géhenne. ◊ 29 Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Et pas un seul d’entre eux ne tombe en terre, sans votre Père. ◊ 30 Et pour vous, les cheveux même de votre tête sont tous comptés. ◊ 31 Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 32 Quiconque donc me confessera devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux ; ◊ 33 mais quiconque me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux. ◊ 34 Ne pensez pas que je sois venu mettre la paix sur la terre ; je ne suis pas venu mettre la paix, mais l’épée : ◊ 35 car je suis venu jeter la division entre un homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ; ◊ 36 et les ennemis d’un homme seront les gens de sa maison. ◊ 37 Celui qui aime père ou mère plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime fils ou fille plus que moi, n’est pas digne de moi ; ◊ 38 et celui qui ne prend pas sa croix et ne vient pas après moi, n’est pas digne de moi. ◊ 39 Celui qui aura trouvé sa vie, la perdra ; et celui qui aura perdu sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. ◊ 40 Celui qui vous reçoit, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. ◊ 41 Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète, recevra la récompense d’un prophète ; et celui qui reçoit un juste en qualité de juste, recevra la récompense d’un juste. ◊ 42 Et quiconque aura donné à boire seulement une coupe d’eau froide à l’un de ces petits, en qualité de disciple, en vérité, je vous dis, il ne perdra point sa récompense.
Marc
10 ◊ 1 Et de là, se levant, il vient vers les confins de la Judée, et au-delà du Jourdain ; et des foules se rassemblent encore auprès de lui ; et il les enseignait encore, comme il avait accoutumé.
◊ 2 Et des pharisiens vinrent à lui, et, pour l’éprouver, lui demandèrent : Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? ◊ 3 Et lui, répondant, leur dit : Qu’est-ce que Moïse vous a commandé ? ◊ 4 Et ils dirent : Moïse a permis d’écrire une lettre de divorce, et de répudier [sa femme]. ◊ 5 Et Jésus, répondant, leur dit : Il vous a écrit ce commandement à cause de votre dureté de cœur ; ◊ 6 mais au commencement de la création, Dieu les fit mâle et femelle : ◊ 7 c’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme, ◊ 8 et les deux seront une seule chair ; ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. ◊ 9 Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. ◊ 10 Et dans la maison encore, ses disciples l’interrogèrent sur ce sujet ; ◊ 11 et il leur dit : Quiconque répudiera sa femme et en épousera une autre, commet adultère envers la première ; ◊ 12 et si une femme répudie son mari, et en épouse un autre, elle commet adultère.
◊ 13 Et on lui apporta de petits enfants, afin qu’il les touchât ; et les disciples reprenaient ceux qui les apportaient ; ◊ 14 et Jésus, voyant [cela], en fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants ; ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume de Dieu. ◊ 15 En vérité, je vous dis : quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point. ◊ 16 Et les ayant pris entre ses bras, il posa les mains sur eux et les bénit.
◊ 17 Et comme il sortait sur la route, un homme accourut, et, se jetant à genoux devant lui, il lui demanda : Bon maître, que ferai-je afin que j’hérite de la vie éternelle ? ◊ 18 Et Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. ◊ 19 Tu sais les commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne fais tort à personne ; honore ton père et ta mère. ◊ 20 Et répondant, il lui dit : Maître, j’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. ◊ 21 Et Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Une chose te manque : va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. ◊ 22 Et lui, affligé de cette parole, s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. ◊ 23 Et Jésus, ayant regardé tout à l’entour, dit à ses disciples : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! ◊ 24 Et les disciples s’étonnèrent de ses paroles ; et Jésus, répondant encore, leur dit : Enfants, combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! ◊ 25 Il est plus facile qu’un chameau passe par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ils s’en étonnèrent excessivement, disant entre eux : Et qui peut être sauvé ? ◊ 27 Et Jésus, les ayant regardés, dit : Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes choses sont possibles pour Dieu.
◊ 28 Pierre se mit à lui dire : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. ◊ 29 Jésus, répondant, dit : En vérité, je vous dis : il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, [ou femme, ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour l’amour de l’évangile, ◊ 30 qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle qui vient, la vie éternelle. ◊ 31 Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers ; et les derniers seront les premiers.
◊ 32 Et ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus allait devant eux ; et ils étaient stupéfiés et craignaient en le suivant. Et prenant encore une fois les douze avec lui, il se mit à leur dire les choses qui devaient lui arriver : ◊ 33 Voici, nous montons à Jérusalem ; et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes ; et ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations ; ◊ 34 et ils se moqueront de lui, et le fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront mourir ; et il ressuscitera le troisième jour.
◊ 35 Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, viennent à lui, disant : Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous tout ce que nous te demanderons. ◊ 36 Et il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? ◊ 37 Et ils lui dirent : Accorde-nous que nous soyons assis, l’un à ta droite et l’un à ta gauche, dans ta gloire. ◊ 38 Et Jésus leur dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi je bois, ou être baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ? ◊ 39 Et ils lui dirent : Nous le pouvons. Et Jésus leur dit : Vous boirez bien la coupe que moi je bois, et vous serez baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ; ◊ 40 mais de s’asseoir à ma droite ou à ma gauche, n’est pas à moi pour le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé. ◊ 41 Et les dix, l’ayant entendu, en conçurent de l’indignation à l’égard de Jacques et de Jean. ◊ 42 Et Jésus, les ayant appelés auprès de lui, leur dit : Vous savez que ceux qui sont réputés gouverner les nations dominent sur elles, et que les grands d’entre eux usent d’autorité sur elles ; ◊ 43 mais il n’en est pas ainsi parmi vous, mais quiconque voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, ◊ 44 et quiconque d’entre vous voudra devenir le premier, sera l’esclave de tous. ◊ 45 Car aussi le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.
◊ 46 Et ils arrivent à Jéricho ; et comme il sortait de Jéricho avec ses disciples et une grande foule, Bartimée l’aveugle, le fils de Timée, était assis sur le bord du chemin et mendiait. ◊ 47 Et ayant entendu dire que c’était Jésus le Nazarénien, il se mit à crier et à dire : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! ◊ 48 Et plusieurs le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi ! ◊ 49 Et Jésus, s’arrêtant, dit qu’on l’appelât ; et ils appellent l’aveugle, lui disant : Aie bon courage, lève-toi, il t’appelle. ◊ 50 Et jetant loin son vêtement, il se leva en hâte et s’en vint à Jésus. ◊ 51 Et Jésus, répondant, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? Et l’aveugle lui dit : Rabboni, que je recouvre la vue. ◊ 52 Et Jésus lui dit : Va, ta foi t’a guéri ; et aussitôt il recouvra la vue, et il le suivit dans le chemin.
Ésaïe
57 ◊ 1 Le juste périt, et personne ne le prend à cœur ; et les hommes de bonté sont recueillis sans que personne comprenne que le juste est recueilli de devant le mal. ◊ 2 Il est entré dans la paix : ils se reposent sur leurs couches, ceux qui ont marché dans leur droit chemin.
◊ 3 Mais vous, approchez ici, fils de la devineresse, semence de l’adultère et de la prostituée. ◊ 4 De qui vous moquez-vous ? Contre qui allongez-vous la bouche, [et] tirez-vous la langue ? N’êtes-vous pas des enfants de transgression, une semence de mensonge, ◊ 5 vous enflammant avec les idoles sous tout arbre vert, égorgeant les enfants dans les vallées, sous les fentes des rochers ? ◊ 6 Les pierres polies de la vallée sont ta part : elles, elles sont ton sort ; à elles aussi tu as répandu une libation, tu as offert un gâteau. Me consolerais-je de ces choses ? ◊ 7 Tu as placé ta couche sur une montagne haute et élevée : là aussi tu es montée pour sacrifier des sacrifices. ◊ 8 Et tu as mis ton mémorial derrière la porte et les poteaux ; car, t’éloignant de moi, tu t’es découverte ; et tu es montée, tu as élargi ton lit, et tu les as obligés envers toi par un accord ; tu as aimé leur lit, tu as vu leur nudité. ◊ 9 Et tu t’es rendue auprès du roi avec de l’huile, et tu as multiplié tes parfums ; et tu as envoyé tes messagers au loin, et tu t’es dégradée jusque dans le shéol.
◊ 10 Tu t’es fatiguée par la multitude de tes voies ; [mais] tu n’as pas dit : C’est en vain ! Tu as trouvé la vigueur de ta force, c’est pourquoi tu ne t’es pas lassée. ◊ 11 De qui as-tu peur, et qui crains-tu, que tu aies menti, et que tu ne te sois pas souvenue de moi, [et] ne l’aies pas pris à cœur ? N’ai-je pas gardé le silence, et [cela] dès longtemps ; et tu ne m’as pas craint ? ◊ 12 Je déclarerai ta justice et tes œuvres, et elles ne te profiteront pas. ◊ 13 Quand tu cries, que ceux que tu as rassemblés te délivrent ! Mais le vent les emportera tous, un souffle les enlèvera ; mais celui qui se confie en moi héritera le pays et possédera ma montagne sainte. ◊ 14 Et on dira : Élevez, élevez [la chaussée], préparez le chemin ; ôtez [toute] pierre d’achoppement du chemin de mon peuple !
◊ 15 Car ainsi dit celui qui est haut élevé et exalté, qui habite l’éternité, et duquel le nom est le Saint : J’habite le lieu haut élevé et saint, et avec celui qui est abattu et d’un esprit contrit, pour revivifier l’esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus. ◊ 16 Car je ne contesterai pas à toujours, et je ne me courroucerai pas à jamais ; car l’esprit défaudrait devant moi et les âmes que j’ai faites. ◊ 17 Je me suis courroucé à cause de l’iniquité de son avarice, et je l’ai frappé ; je me suis caché, et je me suis courroucé, et il a marché, dévoyé, dans le chemin de son cœur. ◊ 18 J’ai vu ses voies, et je le guérirai, et je le conduirai, et je [lui] rendrai la consolation, à lui et aux siens qui mènent deuil. ◊ 19 Je crée le fruit des lèvres. Paix, paix à celui qui est loin, et à celui qui est près ! dit l’Éternel ; et je le guérirai. ◊ 20 Mais les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut se tenir tranquille et dont les eaux jettent dehors la vase et la boue.
◊ 21 Il n’y a pas de paix, dit mon Dieu, pour les méchants.
Luc
7 ◊ 1 Or, quand il eut achevé tous ses discours, le peuple l’entendant, il entra dans Capernaüm. ◊ 2 Et l’esclave d’un certain centurion, à qui il était fort cher, était malade et s’en allait mourir. ◊ 3 Et ayant ouï parler de Jésus, il envoya vers lui des anciens des Juifs, le priant de venir sauver son esclave. ◊ 4 Et étant venus à Jésus, ils le priaient instamment, disant : Il est digne que tu lui accordes cela, ◊ 5 car il aime notre nation et nous a lui-même bâti la synagogue. ◊ 6 Et Jésus alla avec eux. Et déjà comme il n’était plus guère loin de la maison, le centurion envoya des amis vers lui, lui disant : Seigneur, ne te donne pas de fatigue, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; ◊ 7 c’est pourquoi je ne me suis pas cru digne moi-même non plus d’aller vers toi ; mais dis une parole et mon serviteur sera guéri. ◊ 8 Car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité [d’autrui], ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait. ◊ 9 Et Jésus, ayant entendu ces choses, l’admira ; et se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : Je vous dis que je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi. ◊ 10 Et ceux qui avaient été envoyés, s’en étant retournés à la maison, trouvèrent bien portant l’esclave malade.
◊ 11 Et le jour suivant, il arriva que [Jésus] allait à une ville appelée Naïn, et plusieurs de ses disciples et une grande foule allaient avec lui. ◊ 12 Et comme il approchait de la porte de la ville, voici, on portait dehors un mort, fils unique de sa mère, et elle était veuve ; et une foule considérable de la ville était avec elle. ◊ 13 Et le Seigneur, la voyant, fut ému de compassion envers elle et lui dit : Ne pleure pas. ◊ 14 Et s’approchant, il toucha la bière ; et ceux qui la portaient s’arrêtèrent ; et il dit : Jeune homme, je te dis, lève-toi. ◊ 15 Et le mort se leva sur son séant, et commença à parler ; et il le donna à sa mère. ◊ 16 Et ils furent tous saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : Un grand prophète a été suscité parmi nous, et Dieu a visité son peuple. ◊ 17 Et le bruit de ce fait se répandit à son sujet dans toute la Judée et dans tout le pays d’alentour.
◊ 18 Et les disciples de Jean lui rapportèrent toutes ces choses. ◊ 19 Et ayant appelé deux de ses disciples, Jean les envoya vers Jésus, disant : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 20 Et les hommes, étant venus à lui, dirent : Jean le baptiseur nous a envoyés auprès de toi, disant : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 21 (En cette heure-là, il guérit plusieurs personnes de maladies et de fléaux et de mauvais esprits, et il donna la vue à plusieurs aveugles.) ◊ 22 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous avez vues et entendues : que les aveugles recouvrent la vue, que les boiteux marchent, que les lépreux sont rendus nets, que les sourds entendent, que les morts ressuscitent, et que l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 23 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 24 Et lorsque les messagers de Jean s’en furent allés, il se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 25 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui sont vêtus magnifiquement et qui vivent dans les délices, sont dans les palais des rois. ◊ 26 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. ◊ 27 C’est ici celui dont il est écrit : « Voici, j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi » ; ◊ 28 car je vous dis : Parmi ceux qui sont nés de femme, il n’y a aucun prophète plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. ◊ 29 (Et tout le peuple qui entendait cela, et les publicains, justifiaient Dieu, ayant été baptisés du baptême de Jean ; ◊ 30 mais les pharisiens et les docteurs de la loi rejetaient contre eux-mêmes le conseil de Dieu, n’ayant pas été baptisés par lui.) ◊ 31 À qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils ? ◊ 32 Ils sont semblables à des petits enfants qui sont assis au marché et qui crient les uns aux autres et disent : Nous vous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes et vous n’avez pas pleuré. ◊ 33 Car Jean le baptiseur est venu, ne mangeant pas de pain et ne buvant pas de vin, et vous dites : Il a un démon. ◊ 34 Le fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. ◊ 35 Et la sagesse a été justifiée par tous ses enfants.
◊ 36 Et un des pharisiens le pria de manger avec lui. Et entrant dans la maison du pharisien, il se mit à table. ◊ 37 Et voici, une femme dans la ville, qui était une pécheresse, et qui savait qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre [plein] de parfum ; ◊ 38 et se tenant derrière à ses pieds, et pleurant, elle se mit à les arroser de ses larmes, et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête, et couvrait ses pieds de baisers, et les oignait avec le parfum. ◊ 39 Et le pharisien qui l’avait convié, voyant cela, dit en lui-même : Celui-ci, s’il était prophète, saurait qui et quelle est cette femme qui le touche, car c’est une pécheresse. ◊ 40 Et Jésus, répondant, lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. Et il dit : Maître, dis-le. ◊ 41 Un créancier avait deux débiteurs : l’un lui devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante ; ◊ 42 et comme ils n’avaient pas de quoi payer, il quitta la dette à l’un et à l’autre. Dis donc lequel des deux l’aimera le plus. ◊ 43 Et Simon, répondant, dit : J’estime que c’est celui à qui il a été quitté davantage. Et il lui dit : Tu as jugé justement. ◊ 44 Et se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison ; tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds, mais elle a arrosé mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. ◊ 45 Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, n’a pas cessé de couvrir mes pieds de baisers. ◊ 46 Tu n’as pas oint ma tête d’huile, mais elle a oint mes pieds avec un parfum. ◊ 47 C’est pourquoi je te dis : Ses nombreux péchés sont pardonnés, car elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui il est peu pardonné, aime peu. ◊ 48 Et il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés. ◊ 49 Et ceux qui étaient à table avec lui, se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ? ◊ 50 Et il dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va-t’en en paix.
Jérémie
23 ◊ 1 Malheur aux pasteurs qui détruisent et dispersent le troupeau de ma pâture ! dit l’Éternel. ◊ 2 C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël, quant aux pasteurs qui paissent mon peuple : Vous avez dispersé mon troupeau, et vous les avez chassés, et vous ne les avez pas visités ; voici, je visite sur vous l’iniquité de vos actions, dit l’Éternel. ◊ 3 Et moi, je rassemblerai le reste de mon troupeau de tous les pays où je les aurai chassés, et je les ferai retourner à leurs pâturages, et ils fructifieront et multiplieront. ◊ 4 Et je susciterai sur eux des pasteurs qui les paîtront ; et ils ne craindront plus, et ne seront pas effrayés, et il n’en manquera aucun, dit l’Éternel. ◊ 5 Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, et je susciterai à David un Germe juste ; et il régnera en roi, et prospérera, et exercera le jugement et la justice dans le pays. ◊ 6 Dans ses jours Juda sera sauvé et Israël demeurera en sécurité ; et c’est ici le nom dont on l’appellera : L’Éternel notre justice. ◊ 7 C’est pourquoi, voici, des jours viennent, dit l’Éternel, où l’on ne dira plus : L’Éternel est vivant, qui a fait monter les fils d’Israël du pays d’Égypte, mais : ◊ 8 L’Éternel est vivant, qui a fait monter et qui a ramené la semence de la maison d’Israël du pays du nord, et de tous les pays où je les avais chassés ; et ils habiteront en leur terre.
◊ 9 À cause des prophètes, mon cœur est brisé au-dedans de moi ; tous mes os tremblent ; je suis comme un homme ivre, et comme un homme que le vin a surmonté, à cause de l’Éternel, et à cause de ses paroles saintes. ◊ 10 Car le pays est rempli d’adultères, car le pays est en deuil à cause de l’exécration ; les pâturages du désert sont desséchés ; leur course est mauvaise, et leur force est injuste. ◊ 11 Car, tant le prophète que le sacrificateur sont profanes ; même dans ma maison j’ai trouvé leur iniquité, dit l’Éternel. ◊ 12 C’est pourquoi leur chemin leur sera comme des lieux glissants dans les ténèbres ; ils y seront poussés, et ils y tomberont ; car je ferai venir du mal sur eux, en l’année de leur visitation, dit l’Éternel. ◊ 13 Et dans les prophètes de Samarie j’ai vu de la folie ; ils ont prophétisé par Baal, et ont fait errer mon peuple Israël. ◊ 14 Et dans les prophètes de Jérusalem j’ai vu des choses horribles, commettre adultère et marcher dans le mensonge ; ils fortifient les mains de ceux qui font le mal, en sorte qu’aucun ne revienne de son iniquité ; ils me sont tous comme Sodome, et ses habitants, comme Gomorrhe. ◊ 15 C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel des armées quant aux prophètes : Voici, je leur fais manger de l’absinthe et leur fais boire de l’eau de fiel ; car c’est des prophètes de Jérusalem que l’impiété s’est répandue par tout le pays.
◊ 16 Ainsi dit l’Éternel des armées : N’écoutez pas les paroles des prophètes qui vous prophétisent ; ils vous entraînent à des choses vaines, ils disent la vision de leur cœur, non [celle qui sort] de la bouche de l’Éternel. ◊ 17 Ils disent continuellement à ceux qui me méprisent : L’Éternel dit : Vous aurez la paix. Et à tous ceux qui marchent dans l’obstination de leur cœur ils disent : Il ne viendra point de mal sur vous. ◊ 18 Car qui s’est tenu dans le conseil secret de l’Éternel, en sorte qu’il ait vu et entendu sa parole ? Qui a été attentif à sa parole, et a écouté ? ◊ 19 Voici, une tempête de l’Éternel, la fureur, est sortie ; et une tempête tourbillonnante fondra sur la tête des méchants. ◊ 20 La colère de l’Éternel ne retournera pas jusqu’à ce qu’il ait exécuté et accompli les pensées de son cœur. À la fin des jours vous le comprendrez avec intelligence. ◊ 21 Je n’ai pas envoyé ces prophètes, et ils ont couru ; je ne leur ai pas parlé, et ils ont prophétisé ; ◊ 22 mais, s’ils s’étaient tenus dans mon conseil secret et avaient fait entendre mes paroles à mon peuple, ils les auraient détournés de leur mauvaise voie et de l’iniquité de leurs actions. ◊ 23 Suis-je un Dieu de près, dit l’Éternel, et non un Dieu de loin ? ◊ 24 Un homme se cachera-t-il dans quelque cachette où je ne le voie pas ? dit l’Éternel. N’est-ce pas moi qui remplis les cieux et la terre ? dit l’Éternel. ◊ 25 J’ai entendu ce que les prophètes disent, prophétisant le mensonge en mon nom, disant : J’ai eu un songe, j’ai eu un songe ! ◊ 26 Jusques à quand [cela] sera-t-il dans le cœur des prophètes qui prophétisent le mensonge et qui sont des prophètes de la tromperie de leur cœur, ◊ 27 qui pensent faire oublier mon nom à mon peuple par leurs songes que chacun raconte à son compagnon, comme leurs pères ont oublié mon nom pour Baal ? ◊ 28 Que le prophète qui a un songe récite le songe, et que celui qui a ma parole énonce ma parole en vérité. Qu’est-ce que la paille à côté du froment ? dit l’Éternel. ◊ 29 Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ?
◊ 30 C’est pourquoi, voici, dit l’Éternel, j’en veux aux prophètes qui volent mes paroles chacun à son prochain. ◊ 31 Voici, dit l’Éternel, j’en veux aux prophètes qui usent de leur langue, et disent : Il dit. ◊ 32 Voici, dit l’Éternel, j’en veux à ceux qui prophétisent des songes faux, et qui les récitent, et font errer mon peuple par leurs mensonges et par leurs vanteries ; et moi je ne les ai pas envoyés, et je ne leur ai pas donné de commandement ; et ils ne profiteront de rien à ce peuple, dit l’Éternel. ◊ 33 Et si ce peuple, ou un prophète, ou un sacrificateur, t’interroge, disant : Quel est l’oracle de l’Éternel ? tu leur diras : Quel oracle ? Je vous abandonnerai, dit l’Éternel. ◊ 34 Et quant au prophète, et au sacrificateur, et au peuple qui dit : Oracle de l’Éternel, — je punirai cet homme-là et sa maison. ◊ 35 Ainsi vous direz, chacun à son compagnon et chacun à son frère : Qu’a répondu l’Éternel, et qu’a dit l’Éternel ? ◊ 36 Et vous ne ferez plus mention de l’oracle de l’Éternel, car la parole de chacun lui sera pour oracle ; car vous avez perverti les paroles du Dieu vivant, de l’Éternel des armées, notre Dieu. ◊ 37 Ainsi tu diras au prophète : Que t’a répondu l’Éternel, et qu’a dit l’Éternel ? ◊ 38 Et si vous dites : Oracle de l’Éternel ; — à cause de cela, ainsi dit l’Éternel : Parce que vous dites cette parole : Oracle de l’Éternel, et que j’ai envoyé vers vous, disant : Ne dites pas : Oracle de l’Éternel ; ◊ 39 — à cause de cela, voici, je vous oublierai entièrement, et je vous rejetterai loin de ma face, vous et la ville que j’ai donnée à vous et à vos pères ; ◊ 40 et je ferai venir sur vous un opprobre éternel, et une éternelle confusion, et elle ne sera point oubliée.
Luc
9 ◊ 1 Et ayant assemblé les douze, il leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et [le pouvoir] de guérir les maladies. ◊ 2 Et il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les infirmes ; ◊ 3 et il leur dit : Ne prenez rien pour le chemin, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; et n’ayez pas chacun deux tuniques. ◊ 4 Et dans quelque maison que vous entriez, là demeurez, et de là partez. ◊ 5 Et tous ceux qui ne vous recevront pas,… en sortant de cette ville-là, secouez même la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux. ◊ 6 Et, partant, ils parcouraient tous les villages, évangélisant et guérissant partout.
◊ 7 Et Hérode le tétrarque ouït parler de toutes les choses qui étaient faites par lui ; et il était en perplexité, parce que quelques-uns disaient que Jean était ressuscité d’entre les morts ; ◊ 8 et quelques-uns, qu’Élie était apparu ; et d’autres, que l’un des anciens prophètes était ressuscité. ◊ 9 Et Hérode dit : Moi, j’ai fait décapiter Jean ; mais qui est celui-ci, de qui j’entends dire de telles choses ? et il cherchait à le voir.
◊ 10 Et les apôtres, étant de retour, lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait. Et les prenant avec lui, il se retira à l’écart dans un lieu désert d’une ville appelée Bethsaïda. ◊ 11 Et les foules, l’ayant su, le suivirent. Et les ayant reçus, il leur parla du royaume de Dieu, et guérit ceux qui avaient besoin de guérison. ◊ 12 Et le jour commença à baisser ; et les douze, s’approchant, lui dirent : Renvoie la foule, afin qu’ils aillent dans les villages et dans les campagnes d’alentour, et s’y logent et trouvent des vivres, car nous sommes ici dans un lieu désert. ◊ 13 Mais il leur dit : Vous, donnez-leur à manger. Et ils dirent : Nous n’avons pas plus de cinq pains et de deux poissons, à moins que nous n’allions et que nous n’achetions de quoi manger pour tout ce peuple ; ◊ 14 car ils étaient environ cinq mille hommes. Et il dit à ses disciples : Faites-les asseoir par rangs de cinquante chacun. ◊ 15 Et ils firent ainsi, et les firent tous asseoir. ◊ 16 Et ayant pris les cinq pains et les deux poissons, et regardant vers le ciel, il les bénit, et les rompit ; et il les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule. ◊ 17 Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et de ce qui leur était resté de morceaux, on ramassa douze paniers.
◊ 18 Et il arriva, comme il priait à l’écart, que ses disciples étaient avec lui. Et il les interrogea, disant : Qui disent les foules que je suis ? ◊ 19 Et répondant, ils dirent : Jean le baptiseur ; et d’autres : Élie ; et d’autres, que l’un des anciens prophètes est ressuscité. ◊ 20 Et il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Pierre, répondant, dit : Le Christ de Dieu ! ◊ 21 Et s’adressant à eux avec force, il leur commanda de ne dire ceci à personne, ◊ 22 disant : Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et qu’il soit ressuscité le troisième jour. ◊ 23 Et il disait à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix chaque jour, et me suive : ◊ 24 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, celui-là la sauvera. ◊ 25 Car que profitera-t-il à un homme de gagner le monde entier, s’il se détruit lui-même ou se perd lui-même ? ◊ 26 Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le fils de l’homme aura honte de lui quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges. ◊ 27 Et je vous dis, en vérité, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le royaume de Dieu.
◊ 28 Et il arriva, environ huit jours après ces paroles, qu’il prit avec lui Pierre et Jean et Jacques, et qu’il monta sur une montagne pour prier. ◊ 29 Et comme il priait, l’apparence de son visage devint tout autre, et son vêtement devint blanc [et] resplendissant comme un éclair ; ◊ 30 et voici, deux hommes, qui étaient Moïse et Élie, parlaient avec lui, ◊ 31 lesquels, apparaissant en gloire, parlaient de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem. ◊ 32 Et Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil ; et quand ils furent réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui étaient avec lui. ◊ 33 Et il arriva, comme ils se séparaient de lui, que Pierre dit à Jésus : Maître, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie, ne sachant ce qu’il disait. ◊ 34 Et comme il disait ces choses, une nuée vint et les couvrit ; et ils eurent peur comme ils entraient dans la nuée. ◊ 35 Et il y eut une voix venant de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. ◊ 36 Et la voix s’étant fait entendre, Jésus se trouva seul. Et ils se turent, et ne rapportèrent en ces jours-là à personne rien de ce qu’ils avaient vu.
◊ 37 Et il arriva, le jour suivant, quand ils furent descendus de la montagne, qu’une grande foule vint à sa rencontre. ◊ 38 Et voici, un homme de la foule s’écria, disant : Maître, je te supplie, jette les yeux sur mon fils, car il est mon unique ; ◊ 39 et voici, un esprit le saisit ; et soudain il crie ; et il le déchire, en le faisant écumer ; et c’est à peine s’il se retire de lui après l’avoir broyé ; ◊ 40 et j’ai supplié tes disciples de le chasser, et ils n’ont pas pu. ◊ 41 Et Jésus, répondant, dit : Ô génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous et vous supporterai-je ? Amène ici ton fils. ◊ 42 Et encore, comme il approchait, le démon le renversa et le tourmenta violemment ; mais Jésus tança l’esprit immonde, et guérit l’enfant, et le rendit à son père. ◊ 43 Et tous furent étonnés de la grandeur de Dieu.
Et comme tous s’étonnaient de tout ce que Jésus faisait, il dit à ses disciples : ◊ 44 Vous, gardez bien ces paroles que vous avez entendues, car le fils de l’homme va être livré entre les mains des hommes. ◊ 45 Mais ils ne comprirent pas cette parole, et elle leur était cachée, en sorte qu’ils ne la saisissaient pas ; et ils craignaient de l’interroger touchant cette parole. ◊ 46 Et il s’éleva au milieu d’eux une question, [à savoir] lequel d’entre eux serait le plus grand. ◊ 47 Mais Jésus, voyant la pensée de leur cœur, prit un petit enfant, et le plaça auprès de lui ; ◊ 48 et il leur dit : Quiconque recevra ce petit enfant en mon nom, me reçoit ; et quiconque me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c’est celui-là qui est grand. ◊ 49 Et Jean, répondant, dit : Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, et nous le lui avons défendu, parce qu’il ne [te] suit pas avec nous. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ne le lui défendez pas, car celui qui n’est pas contre vous est pour vous.
◊ 51 Or il arriva, comme les jours de son assomption s’accomplissaient, qu’il dressa sa face résolument pour aller à Jérusalem ; ◊ 52 et il envoya devant sa face des messagers. Et s’en étant allés, ils entrèrent dans un village de Samaritains pour lui préparer [un logis] ; ◊ 53 et ils ne le reçurent point, parce que sa face était tournée vers Jérusalem. ◊ 54 Et ses disciples, Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu descende du ciel et les consume, comme aussi fit Élie ? ◊ 55 Et, se tournant, il les censura fortement [et dit : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés ! ◊ 56 Et ils s’en allèrent à un autre village.
◊ 57 Et il arriva, comme ils allaient par le chemin, qu’un certain homme lui dit : Seigneur, je te suivrai où que tu ailles. ◊ 58 Et Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. ◊ 59 Et il dit à un autre : Suis-moi ; — et il dit : Seigneur, permets-moi d’aller premièrement ensevelir mon père. ◊ 60 Et Jésus lui dit : Laisse les morts ensevelir leurs morts ; mais toi, va et annonce le royaume de Dieu. ◊ 61 Et un autre aussi dit : Je te suivrai, Seigneur ; mais permets-moi de prendre premièrement congé de ceux qui sont dans ma maison. ◊ 62 Et Jésus lui dit : Nul qui a mis la main à la charrue et qui regarde en arrière, n’est propre pour le royaume de Dieu.
Jérémie
4 ◊ 1 Si tu reviens, ô Israël, dit l’Éternel, reviens à moi ; et si tu ôtes tes abominations de devant moi, tu ne seras plus errant, ◊ 2 et tu jureras en vérité, en jugement et en justice : L’Éternel est vivant ! Et les nations se béniront en lui, et en lui elles se glorifieront.
◊ 3 Car ainsi dit l’Éternel aux hommes de Juda et à Jérusalem : Défrichez pour vous un terrain neuf, et ne semez pas au milieu des épines. ◊ 4 Circoncisez-vous pour l’Éternel, et ôtez le prépuce de vos cœurs, hommes de Juda et habitants de Jérusalem, de peur que ma fureur ne sorte comme un feu et ne brûle, sans qu’il y ait personne pour l’éteindre, à cause de l’iniquité de vos actions.
◊ 5 Annoncez en Juda, et faites entendre dans Jérusalem, et dites,… et sonnez de la trompette dans le pays ; criez à plein gosier et dites : Assemblez-vous, et entrons dans les villes fortes. ◊ 6 Élevez l’étendard vers Sion, fuyez, et ne vous arrêtez pas ; car je fais venir du nord le mal et une grande ruine. ◊ 7 Le lion est monté de son fourré, et le destructeur des nations s’est mis en chemin ; il est sorti de son lieu pour mettre ton pays en désolation : tes villes seront dévastées, de sorte qu’il n’y aura pas d’habitant. ◊ 8 C’est pourquoi ceignez-vous de sacs, lamentez-vous, et hurlez ; car l’ardeur de la colère de l’Éternel ne s’est point détournée de nous. ◊ 9 Et il arrivera en ce jour-là, dit l’Éternel, que le cœur du roi défaudra et le cœur des princes, et que les sacrificateurs seront étonnés, et les prophètes stupéfaits.
◊ 10 Et je dis : Ah, Seigneur Éternel ! certainement tu as bien trompé ce peuple et Jérusalem, en disant : Vous aurez la paix !… et l’épée est venue jusqu’à l’âme.
◊ 11 En ce temps-là, il sera dit à ce peuple et à Jérusalem : Un vent sec [vient] des hauteurs du désert, dans le chemin de la fille de mon peuple, non pour vanner, ni pour purifier. ◊ 12 Un vent plus véhément que celui-là viendra de par moi ; maintenant, moi aussi je prononcerai [mes] jugements sur eux. ◊ 13 Voici, il monte comme des nuées, et ses chars sont comme un tourbillon ; ses chevaux, plus rapides que les aigles. Malheur à nous ! car nous sommes détruits.
◊ 14 Lave ton cœur de l’iniquité, Jérusalem, afin que tu sois sauvée ! Jusques à quand tes vaines pensées demeureront-elles au-dedans de toi ? ◊ 15 Car une voix annonce de Dan, et, de la montagne d’Éphraïm, publie l’affliction. ◊ 16 Faites savoir aux nations ; voici, faites entendre à Jérusalem : Des assiégeants viennent d’un pays lointain et font retentir leur voix contre les villes de Juda. ◊ 17 Ils sont tout autour d’elle comme ceux qui gardent un champ ; car elle s’est rebellée contre moi, dit l’Éternel. ◊ 18 Ta voie et tes actions ont amené sur toi ces choses, c’est là ton iniquité ; oui, c’est [une chose] amère ; oui, elle pénètre jusqu’à ton cœur.
◊ 19 Mes entrailles ! mes entrailles ! je suis dans la douleur ! Les parois de mon cœur ! Mon cœur bruit au-dedans de moi, je ne puis me taire ; car, mon âme, tu entends le son de la trompette, la clameur de la guerre ! ◊ 20 Ruine sur ruine se fait entendre, car tout le pays est dévasté : soudain mes tentes sont dévastées, en un moment, mes courtines. ◊ 21 Jusques à quand verrai-je l’étendard, entendrai-je la voix de la trompette ?
◊ 22 Car mon peuple est fou, ils ne m’ont pas connu ; ce sont des fils insensés, ils n’ont pas d’intelligence ; ils sont sages pour faire le mal, mais ils ne savent pas faire le bien. ◊ 23 J’ai regardé la terre, et voici, elle était désolation et vide, et vers les cieux, et leur lumière n’était pas. ◊ 24 J’ai regardé les montagnes, et voici, elles se remuaient, et toutes les collines branlaient. ◊ 25 J’ai regardé, et voici, il n’y avait pas d’homme, et tous les oiseaux des cieux avaient fui. ◊ 26 J’ai regardé, et voici, le Carmel était un désert, et toutes ses villes étaient renversées devant l’Éternel, devant l’ardeur de sa colère.
◊ 27 Car ainsi dit l’Éternel : Tout le pays sera une désolation, mais je ne le détruirai pas entièrement. ◊ 28 À cause de cela, la terre mènera deuil, et, au-dessus, les cieux seront noirs, parce que je l’ai dit, je l’ai pensé, et je ne m’en repentirai point et je n’en reviendrai point. ◊ 29 Devant le bruit des cavaliers et des tireurs d’arc toute ville fuit : ils entrent dans les fourrés et montent sur les rochers ; toute ville est abandonnée, et aucun homme n’y habite. ◊ 30 Et toi, dévastée, que feras-tu ? Tu as beau te revêtir d’écarlate, te parer d’ornements d’or, te déchirer les yeux avec du fard, tu te fais belle en vain : les amants te méprisent, ils cherchent ta vie. ◊ 31 Car j’ai entendu une voix comme celle d’une femme en travail, une angoisse comme d’une femme enfantant son premier-né, la voix de la fille de Sion ; elle soupire, elle étend ses mains : Malheur à moi ! car mon âme a défailli à cause des meurtriers !
Exode
21 ◊ 1 * Ce sont ici les jugements que tu placeras devant eux :
◊ 2 Si tu achètes un serviteur hébreu, il servira six années, et, la septième, il sortira libre, gratuitement. ◊ 3 S’il est venu seul, il sortira seul ; s’il avait une femme, sa femme sortira avec lui. ◊ 4 Si son maître lui a donné une femme, et qu’elle lui ait enfanté des fils ou des filles, la femme et ses enfants seront à son maître, et lui, il sortira seul. ◊ 5 Mais si le serviteur dit positivement : J’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre ; ◊ 6 alors son maître le fera venir devant les juges, et le fera approcher de la porte ou du poteau, et son maître lui percera l’oreille avec un poinçon ; et il le servira à toujours.
◊ 7 Et si un homme vend sa fille pour être servante, elle ne sortira point comme sortent les serviteurs. ◊ 8 Si elle déplaît aux yeux de son maître qui se l’était fiancée, il la fera racheter ; il n’aura pas le pouvoir de la vendre à un peuple étranger, après l’avoir trompée. ◊ 9 Et s’il l’a fiancée à son fils, il agira envers elle selon le droit des filles. ◊ 10 S’il en prend une autre, il ne retranchera rien pour elle à sa nourriture, à son vêtement, et à son droit conjugal. ◊ 11 Et s’il ne fait pas pour elle ces trois choses-là, elle sortira gratuitement, sans [payer aucun] argent.
◊ 12 Si quelqu’un frappe un homme, et qu’il en meure, il sera certainement mis à mort. ◊ 13 Mais s’il ne lui a pas dressé d’embûche, et que Dieu l’ait fait tomber sous ses mains, je t’établirai un lieu où il s’enfuira. ◊ 14 Et si un homme s’élève de propos délibéré contre son prochain, pour le tuer par ruse, tu l’arracheras de mon autel, pour qu’il meure. ◊ 15 Et celui qui frappera son père ou sa mère sera certainement mis à mort.
◊ 16 Et si quelqu’un vole un homme et qu’il le vende, ou qu’il soit trouvé en sa main, il sera certainement mis à mort.
◊ 17 Et celui qui maudit son père ou sa mère sera certainement mis à mort.
◊ 18 Et si des hommes contestent entre eux, et que l’un frappe l’autre avec une pierre ou avec le poing, et qu’il ne meure pas, mais tienne le lit : ◊ 19 s’il se lève et marche dehors sur son bâton, celui qui l’a frappé sera tenu pour quitte ; seulement, il payera son chômage, et le fera guérir complètement. ◊ 20 Et si quelqu’un frappe du bâton son serviteur ou sa servante, et qu’il meure sous sa main, il sera certainement vengé ; ◊ 21 seulement, s’il reste debout un jour ou deux jours, il ne sera pas vengé, car il est son argent. ◊ 22 Et si des hommes se querellent, et que [l’un d’eux] heurte une femme enceinte et qu’elle accouche sans qu’il y ait de malheur, une amende sera payée selon ce que le mari de la femme lui imposera, et il la donnera suivant [la décision des] juges. ◊ 23 Et s’il arrive malheur, tu donneras vie pour vie, ◊ 24 œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, ◊ 25 brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure. ◊ 26 Et si un homme frappe l’œil de son serviteur, ou l’œil de sa servante, et le lui fasse perdre, il les laissera aller libres pour l’œil ; ◊ 27 et s’il fait tomber la dent de son serviteur ou la dent de sa servante, il les laissera aller libres pour la dent.
◊ 28 Et si un bœuf frappe de ses cornes un homme ou une femme, et qu’ils en meurent, le bœuf sera certainement lapidé, et sa chair ne sera pas mangée ; mais le maître du bœuf sera [tenu pour] non coupable. ◊ 29 Et si le bœuf frappait de ses cornes auparavant, et que son maître en ait été averti et qu’il ne l’ait pas tenu sous garde, et qu’il tue un homme ou une femme, le bœuf sera lapidé, et son maître aussi sera mis à mort. ◊ 30 Et si une indemnité lui est imposée, il donnera la rançon de sa vie selon tout ce qui lui sera imposé. ◊ 31 Soit qu’il ait frappé un fils, ou qu’il ait frappé une fille, il lui sera fait selon ce jugement. ◊ 32 Si le bœuf a frappé de ses cornes un serviteur ou une servante, le possesseur donnera à son maître trente sicles d’argent, et le bœuf sera lapidé.
◊ 33 Et si un homme ouvre une fosse, ou si un homme creuse une fosse, et ne la couvre pas, et qu’un bœuf ou un âne y tombe, ◊ 34 le propriétaire de la fosse donnera une compensation, il remettra l’argent au maître de la [bête] ; et la bête morte lui appartiendra.
◊ 35 Et si le bœuf d’un homme heurte le bœuf de son prochain, et qu’il en meure, ils vendront le bœuf vivant, et en partageront l’argent, et ils partageront aussi le mort. ◊ 36 Ou s’il était connu que le bœuf frappait de ses cornes auparavant, et que son maître ne l’ait pas tenu sous garde, il fera certainement compensation, bœuf pour bœuf ; et le [bœuf] mort lui appartiendra.
Psaumes
Psaume de David.
◊ 1 L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
◊ 2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles.
◊ 3 Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom.
◊ 4 * Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent.
◊ 5 Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis ; tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble.
◊ 6 * Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours.
Jean
11 ◊ 1 Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. ◊ 2 (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) ◊ 3 Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. ◊ 4 Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. ◊ 5 Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. ◊ 6 Après donc qu’il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était. ◊ 7 Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. ◊ 8 Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! ◊ 9 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; ◊ 10 mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. ◊ 11 Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. ◊ 12 Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéri. ◊ 13 Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. ◊ 14 Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; ◊ 15 et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. ◊ 16 Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.
◊ 17 Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. ◊ 18 Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ quinze stades. ◊ 19 Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. ◊ 20 Marthe donc, quand elle eut ouï dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. ◊ 21 Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort ; ◊ 22 [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. ◊ 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. ◊ 24 Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. ◊ 25 Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; ◊ 26 et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? ◊ 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. ◊ 28 Et ayant dit cela, elle s’en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maître est venu, et il t’appelle. ◊ 29 Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. ◊ 30 (Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.) ◊ 31 Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s’était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s’en va au sépulcre pour y pleurer. ◊ 32 Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu’elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. ◊ 33 Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en [son] esprit, et se troubla, ◊ 34 et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. ◊ 35 Jésus pleura. ◊ 36 Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. ◊ 37 Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas ? ◊ 38 Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c’était une grotte, et il y avait une pierre dessus). ◊ 39 Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est [là] depuis quatre jours. ◊ 40 Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ◊ 41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. ◊ 42 Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé. ◊ 43 Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehors ! ◊ 44 Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
◊ 45 Plusieurs donc d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; ◊ 46 mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait. ◊ 47 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens donc assemblèrent un sanhédrin, et dirent : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. ◊ 48 Si nous le laissons ainsi [faire], tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront et notre lieu et notre nation. ◊ 49 Et l’un d’entre eux, [appelé] Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : ◊ 50 Vous ne savez rien, ni ne considérez qu’il nous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. ◊ 51 Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; ◊ 52 et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. ◊ 53 Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent [ensemble] pour le faire mourir. ◊ 54 Jésus donc ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s’en alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Éphraïm ; et il séjourna là avec les disciples.
◊ 55 Or la Pâque des Juifs était proche, et plusieurs montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, afin de se purifier. ◊ 56 Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient l’un à l’autre, comme ils étaient dans le temple : Que vous semble ? [Pensez-vous] qu’il ne viendra point à la fête ? ◊ 57 Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on le prît.
1 Corinthiens
15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
Jean
13 ◊ 1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ◊ 2 Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, [fils] de Simon, de le livrer, ◊ 3 — [Jésus], sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, ◊ 4 se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. ◊ 5 Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. ◊ 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? ◊ 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. ◊ 8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. ◊ 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. ◊ 10 Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. ◊ 11 Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.
◊ 12 Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? ◊ 13 Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; ◊ 14 si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. ◊ 15 Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. ◊ 16 En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. ◊ 17 Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. ◊ 18 Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». ◊ 19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
◊ 21 Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans [son] esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, [ne sachant] de qui il parlait. ◊ 23 Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. ◊ 24 Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. ◊ 25 Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? ◊ 26 Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, [fils] de Simon. ◊ 27 Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. ◊ 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; ◊ 29 car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. ◊ 30 Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.
◊ 31 Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. ◊ 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera. ◊ 33 Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. ◊ 34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. ◊ 35 À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ◊ 36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. ◊ 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. ◊ 38 Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
1 Rois
19 ◊ 1 * Et Achab raconta à Jézabel tout ce qu’Élie avait fait, et, en détail, comment il avait tué par l’épée tous les prophètes. ◊ 2 Et Jézabel envoya un messager à Élie, disant : Ainsi [me] fassent les dieux, et ainsi ils y ajoutent, si demain, à cette heure, je ne mets ton âme comme l’âme de l’un d’eux ! ◊ 3 Et voyant cela, il se leva, et s’en alla pour sa vie, et vint à Beër-Shéba, qui appartient à Juda, et il y laissa son jeune homme. ◊ 4 Et il s’en alla, lui, dans le désert, le chemin d’un jour, et vint et s’assit sous un genêt ; et il demanda la mort pour son âme, et dit : C’est assez ! maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères. ◊ 5 Et il se coucha, et dormit sous le genêt. Et voici, un ange le toucha, et lui dit : Lève-toi, mange. ◊ 6 Et il regarda, et voici, à son chevet, un gâteau cuit sur les pierres chaudes, et une cruche d’eau ; et il mangea et but, et se recoucha. ◊ 7 Et l’ange de l’Éternel revint une seconde fois, et le toucha, et dit : Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi. ◊ 8 Et il se leva, et mangea et but ; et il alla, avec la force de ces aliments, quarante jours et quarante nuits, jusqu’à Horeb, la montagne de Dieu. ◊ 9 Et là, il entra dans la caverne, et y passa la nuit.
Et voici, la parole de l’Éternel vint à lui et lui dit : Que fais-tu ici, Élie ? ◊ 10 Et il dit : J’ai été très jaloux pour l’Éternel, le Dieu des armées ; car les fils d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels et ils ont tué tes prophètes par l’épée, et je suis resté, moi seul, et ils cherchent ma vie pour me l’ôter. ◊ 11 Et il dit : Sors, et tiens-toi sur la montagne devant l’Éternel. Et voici, l’Éternel passa, et devant l’Éternel un grand vent impétueux déchirait les montagnes et brisait les rochers : l’Éternel n’était pas dans le vent. Et après le vent, un tremblement de terre : l’Éternel n’était pas dans le tremblement de terre. ◊ 12 Et après le tremblement de terre, du feu : l’Éternel n’était pas dans le feu. Et après le feu, une voix douce, subtile. ◊ 13 Et il arriva, quand Élie l’entendit, qu’il enveloppa son visage dans son manteau, et sortit et se tint à l’entrée de la caverne. Et voici, une voix lui [parla], et dit : Que fais-tu ici, Élie ? ◊ 14 Et il dit : J’ai été très jaloux pour l’Éternel, le Dieu des armées ; car les fils d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels et ils ont tué tes prophètes par l’épée, et je suis resté, moi seul, et ils cherchent ma vie pour me l’ôter. ◊ 15 Et l’Éternel lui dit : Va, retourne par ton chemin, vers le désert de Damas, et quand tu seras arrivé, tu oindras Hazaël pour qu’il soit roi sur la Syrie ; ◊ 16 et Jéhu, fils de Nimshi, tu l’oindras pour qu’il soit roi sur Israël, et tu oindras Élisée, fils de Shaphath, d’Abel-Mehola, pour qu’il soit prophète à ta place. ◊ 17 Et il arrivera que celui qui échappera à l’épée de Hazaël, Jéhu le fera mourir ; et celui qui échappera à l’épée de Jéhu, Élisée le fera mourir. ◊ 18 Mais je me suis réservé en Israël sept mille [hommes], tous les genoux qui n’ont pas fléchi devant Baal, et toutes les bouches qui ne l’ont pas baisé.
◊ 19 Et il s’en alla de là, et trouva Élisée, fils de Shaphath ; et il labourait avec douze paires [de bœufs] devant lui, et lui était avec la douzième. Et Élie passa vers lui et jeta son manteau sur lui. ◊ 20 Et il abandonna les bœufs, et courut après Élie, et dit : Que je baise, je te prie, mon père et ma mère, et je m’en irai après toi. Et il lui dit : Va, retourne ; car que t’ai-je fait ? ◊ 21 Et il s’en retourna d’auprès de lui, et prit la paire de bœufs, et en fit un sacrifice ; et, avec le harnachement des bœufs, il fit cuire leur chair et la donna au peuple, et ils mangèrent ; et il se leva et s’en alla après Élie ; et il le servait.
1 Corinthiens
12 ◊ 1 Or, pour ce qui est des [manifestations] spirituelles, frères, je ne veux pas que vous soyez ignorants. ◊ 2 Vous savez que, quand vous étiez [gens des] nations, [vous étiez] entraînés vers les idoles muettes, selon que vous étiez menés. ◊ 3 C’est pourquoi je vous fais savoir que nul homme parlant par l’Esprit de Dieu, ne dit : « Anathème [à] Jésus » ; et que nul ne peut dire « Seigneur Jésus », si ce n’est par l’Esprit Saint.
◊ 4 Or il y a diversité de dons de grâce, mais le même Esprit : ◊ 5 et il y a diversité de services, et le même Seigneur ; ◊ 6 et il y a diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. ◊ 7 Or à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de l’utilité. ◊ 8 Car à l’un est donnée, par l’Esprit, la parole de sagesse ; et à un autre la parole de connaissance, selon le même Esprit ; ◊ 9 et à un autre la foi, par le même Esprit ; et à un autre des dons de grâce de guérisons, par le même Esprit ; ◊ 10 et à un autre des opérations de miracles ; et à un autre la prophétie ; et à un autre des discernements d’esprits ; et à un autre [diverses] sortes de langues ; et à un autre l’interprétation des langues. ◊ 11 Mais le seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît. ◊ 12 Car de même que le corps est un et qu’il a plusieurs membres, mais que tous les membres du corps, quoiqu’ils soient plusieurs, sont un seul corps, ainsi aussi est le Christ. ◊ 13 Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés pour [l’unité d’]un seul Esprit. ◊ 14 Car aussi le corps n’est pas un seul membre, mais plusieurs. ◊ 15 Si le pied disait : Parce que je ne suis pas main, je ne suis pas du corps, est-ce qu’à cause de cela il n’est pas du corps ? ◊ 16 Et si l’oreille disait : Parce que je ne suis pas œil, je ne suis pas du corps, est-ce qu’à cause de cela elle n’est pas du corps ? ◊ 17 Si le corps tout entier était œil, où serait l’ouïe ? Si tout était ouïe, où serait l’odorat ? ◊ 18 Mais maintenant, Dieu a placé les membres, — chacun d’eux, — dans le corps, comme il l’a voulu. ◊ 19 Or, si tous étaient un seul membre, où serait le corps ? ◊ 20 Mais maintenant les membres sont plusieurs, mais le corps, un. ◊ 21 L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi ; ou bien encore la tête, aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous ; ◊ 22 — mais bien plutôt les membres du corps qui paraissent être les plus faibles, sont nécessaires ; ◊ 23 et les membres du corps que nous estimons être les moins honorables, nous les environnons d’un honneur plus grand ; et nos membres qui ne sont pas décents sont les plus parés, ◊ 24 tandis que nos membres décents n’en ont pas besoin. Mais Dieu a composé le corps en donnant un plus grand honneur à ce qui en manquait, ◊ 25 afin qu’il n’y ait point de division dans le corps, mais que les membres aient un égal soin les uns des autres. ◊ 26 Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est glorifié, tous les membres se réjouissent avec lui. ◊ 27 Or vous êtes le corps de Christ, et [ses] membres chacun en particulier. ◊ 28 Et Dieu a placé les uns dans l’assemblée : — d’abord des apôtres, en second lieu des prophètes, en troisième lieu des docteurs, ensuite des miracles, puis des dons de grâce de guérisons, des aides, des gouvernements, [diverses] sortes de langues. ◊ 29 Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous [font-ils] des miracles ? ◊ 30 Tous ont-ils des dons de grâce de guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? ◊ 31 Or désirez avec ardeur des dons de grâce plus grands : et je vous montre encore un chemin bien plus excellent.
Matthieu
6 ◊ 1 Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, pour être vus par eux ; autrement vous n’avez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. ◊ 2 Quand donc tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être glorifiés par les hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 3 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, ◊ 4 en sorte que ton aumône soit [faite] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 5 Et quand tu pries, ne sois pas comme les hypocrites, car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, en sorte qu’ils soient vus des hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera. ◊ 7 Et quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme ceux des nations, car ils s’imaginent qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. ◊ 8 Ne leur ressemblez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. ◊ 9 Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ; ◊ 10 que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre. ◊ 11 Donne-nous aujourd’hui le pain qu’il nous faut ; ◊ 12 et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs ; ◊ 13 et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal. ◊ 14 Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous ; ◊ 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes.
◊ 16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas, comme les hypocrites, un air morne, car ils donnent à leur visage un air défait, en sorte qu’il paraisse aux hommes qu’ils jeûnent. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 17 Mais toi, quand tu jeûnes, oins ta tête et lave ton visage, ◊ 18 en sorte qu’il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille gâtent, et où les voleurs percent et dérobent ; ◊ 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne gâtent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent ; ◊ 21 car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.
◊ 22 La lampe du corps, c’est l’œil ; si donc ton œil est simple, ton corps tout entier sera [plein de] lumière ; ◊ 23 mais si ton œil est méchant, ton corps tout entier sera ténébreux ; si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres !
◊ 24 Nul ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. ◊ 25 C’est pourquoi je vous dis : Ne soyez pas en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus : la vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? ◊ 26 Regardez aux oiseaux du ciel : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n’assemblent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup mieux qu’eux ? ◊ 27 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 28 Et pourquoi êtes-vous en souci du vêtement ? Étudiez les lis des champs, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; ◊ 29 cependant je vous dis que, même Salomon dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 30 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui est aujourd’hui, et qui demain est jetée dans le four, ne vous [vêtira-t-il] pas beaucoup plutôt, gens de petite foi ? ◊ 31 Ne soyez donc pas en souci, disant : Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ? ◊ 32 car les nations recherchent toutes ces choses ; car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ; ◊ 33 mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 34 Ne soyez donc pas en souci pour le lendemain, car le lendemain sera en souci de lui-même : à chaque jour suffit sa peine.
1 Samuel
26 ◊ 1 Et les Ziphiens vinrent vers Saül, à Guibha, disant : David ne se tient-il pas caché à la colline de Hakila qui est en face de Jeshimon ? ◊ 2 Et Saül se leva et descendit au désert de Ziph, et avec lui trois mille hommes d’élite d’Israël, pour chercher David dans le désert de Ziph. ◊ 3 Et Saül campa sur la colline de Hakila, qui est en face de Jeshimon, sur le chemin. Or David habitait dans le désert ; et il vit que Saül était venu après lui au désert. ◊ 4 Et David envoya des espions, et il sut très certainement que Saül était venu. ◊ 5 Et David se leva, et vint au lieu où Saül était campé ; et David vit le lieu où étaient couchés Saül et Abner, fils de Ner, chef de son armée : et Saül était couché dans l’enceinte des chars, et le peuple était campé tout autour de lui.
◊ 6 Et David prit la parole, et dit à Akhimélec, le Héthien, et à Abishaï, fils de Tseruïa, frère de Joab, disant : Qui descendra avec moi vers Saül, au camp ? Et Abishaï dit : Moi, je descendrai avec toi. ◊ 7 Et David et Abishaï vinrent de nuit vers le peuple ; et voici, Saül dormait, couché dans l’enceinte des chars, sa lance fichée en terre à son chevet ; et Abner et le peuple étaient couchés autour de lui. ◊ 8 Et Abishaï dit à David : Dieu a livré aujourd’hui ton ennemi en ta main ; et maintenant, je te prie, que je le frappe de la lance jusqu’en terre, une seule fois, et je ne le referai pas. ◊ 9 Et David dit à Abishaï : Ne le détruis pas ! car qui étendra sa main sur l’oint de l’Éternel et sera innocent ? ◊ 10 Et David dit : L’Éternel est vivant, si ce n’est l’Éternel qui le frappera, soit que son jour vienne et qu’il meure, soit qu’il descende à la bataille et soit emporté ! ◊ 11 Loin de moi, de par l’Éternel, que j’étende ma main sur l’oint de l’Éternel ! Mais prends maintenant, je te prie, la lance qui est à son chevet et la cruche à eau, et allons-nous-en. ◊ 12 Et David prit, du chevet de Saül, la lance et la cruche à eau, et ils s’en allèrent ; et personne ne [les] vit, et personne ne [le] sut, et personne ne s’éveilla ; car ils dormaient tous, car un profond sommeil [envoyé] par l’Éternel était tombé sur eux.
◊ 13 Et David passa de l’autre côté, et se tint sur le sommet de la montagne, de loin : il y avait un grand espace entre eux. ◊ 14 Et David cria au peuple et à Abner, fils de Ner, disant : Ne répondras-tu pas, Abner ? Et Abner répondit et dit : Qui es-tu, toi qui cries au roi ? ◊ 15 Et David dit à Abner : N’es-tu pas un homme ? et qui est comme toi en Israël ? Et pourquoi n’as-tu pas gardé le roi, ton seigneur ? car quelqu’un du peuple est venu pour tuer le roi, ton seigneur. ◊ 16 Ce que tu as fait là n’est pas bien. L’Éternel est vivant, que vous êtes dignes de mort, vous qui n’avez pas gardé votre seigneur, l’oint de l’Éternel ! Et maintenant, regarde où est la lance du roi, et la cruche à eau qui était à son chevet.
◊ 17 Et Saül reconnut la voix de David et dit : Est-ce là ta voix, mon fils David ? Et David dit : C’est ma voix, ô roi, mon seigneur ! ◊ 18 Et il dit : Pourquoi mon seigneur poursuit-il son serviteur ? car qu’ai-je fait, et quel mal y a-t-il dans ma main ? ◊ 19 Et maintenant, que le roi, mon seigneur, écoute, je te prie, les paroles de son serviteur. Si c’est l’Éternel qui t’a incité contre moi, qu’il accepte une offrande ! mais si ce sont les fils des hommes, qu’ils soient maudits devant l’Éternel, parce qu’ils m’ont chassé aujourd’hui pour que je ne sois pas associé à l’héritage de l’Éternel, disant : Va, sers d’autres dieux ! ◊ 20 Et maintenant, que mon sang ne tombe point en terre loin de la face de l’Éternel, car le roi d’Israël est sorti pour chercher une puce, comme on poursuivrait une perdrix dans les montagnes.
◊ 21 Et Saül dit : J’ai péché ; reviens, mon fils David ; car je ne te ferai plus de mal, puisque aujourd’hui mon âme a été précieuse à tes yeux. Voici, j’ai agi follement et j’ai commis une très grande erreur.
◊ 22 Et David répondit et dit : Voici la lance du roi ; qu’un des jeunes hommes passe ici, et la prenne. ◊ 23 Et l’Éternel rendra à chacun sa justice et sa fidélité, puisque l’Éternel t’avait livré aujourd’hui en [ma] main, et que je n’ai pas voulu étendre ma main sur l’oint de l’Éternel. ◊ 24 Et voici, comme ton âme a été aujourd’hui précieuse à mes yeux, que de même aussi mon âme soit précieuse aux yeux de l’Éternel, et qu’il me délivre de toute détresse ! ◊ 25 Et Saül dit à David : Béni sois-tu, mon fils David ! certainement tu feras de grandes choses et tu en viendras à bout. Et David alla son chemin, et Saül retourna en son lieu.
Ésaïe
64 ◊ 1 Oh ! si tu fendais les cieux ! Si tu voulais descendre, [et] que devant toi les montagnes se fondissent, ◊ 2 — [descendre] comme le feu brûle les broussailles, comme le feu fait bouillonner l’eau, pour faire connaître ton nom à tes ennemis, en sorte que les nations tremblassent devant toi ! ◊ 3 Quand tu fis des choses terribles que nous n’attendions pas, tu descendis : devant toi les montagnes se fondirent. ◊ 4 Et jamais on n’a entendu, [jamais] on n’a ouï de l’oreille, [jamais] l’œil n’a vu, hors toi, ô Dieu, ce que [Dieu] a préparé pour celui qui s’attend à lui. ◊ 5 Tu viens à la rencontre de celui qui se réjouit à pratiquer la justice, [de ceux] qui se souviennent de toi dans tes voies ! Voici, tu as été courroucé, et nous avons péché ;… en tes voies est la perpétuité, et nous serons sauvés. ◊ 6 Et tous, nous sommes devenus comme une chose impure, et toutes nos justices, comme un vêtement souillé ; et nous sommes tous fanés comme une feuille, et nos iniquités, comme le vent, nous emportent ; ◊ 7 et il n’y a personne qui invoque ton nom, qui se réveille pour te saisir ! Car tu as caché ta face de nous, et tu nous as fait fondre par nos iniquités.
◊ 8 Or maintenant, Éternel, tu es notre père : nous sommes l’argile, tu es celui qui nous as formés, et nous sommes tous l’ouvrage de tes mains. ◊ 9 Ne sois pas extrêmement courroucé, ô Éternel, et ne te souviens pas à toujours de l’iniquité. Voici, regarde : nous sommes tous ton peuple. ◊ 10 Tes villes saintes sont devenues un désert ; Sion est un désert, Jérusalem, une désolation ; ◊ 11 notre maison sainte et magnifique, où nos pères te louaient, est brûlée par le feu, et toutes nos choses désirables sont dévastées. ◊ 12 Te retiendras-tu, Éternel, à la vue de ces choses ? Te tairas-tu, et nous affligeras-tu extrêmement ?
2 Pierre
1 ◊ 1 Siméon Pierre, esclave et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi de pareil prix avec nous, par [la] justice de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ : ◊ 2 Que la grâce et la paix vous soient multipliées dans la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par [la] gloire et par [la] vertu, ◊ 4 par lesquelles il nous a donné les très grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise… ; ◊ 5 pour cette même raison aussi, y apportant tout empressement, joignez à votre foi, la vertu ; et à la vertu, la connaissance ; ◊ 6 et à la connaissance, la tempérance ; et à la tempérance, la patience ; et à la patience, la piété ; ◊ 7 et à la piété, l’affection fraternelle ; et à l’affection fraternelle, l’amour ; ◊ 8 car, si ces choses sont en vous et y abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs ni stériles pour ce qui regarde la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ ; ◊ 9 car celui en qui ces choses ne se trouvent pas est aveugle, et ne voit pas loin, ayant oublié la purification de ses péchés d’autrefois. ◊ 10 C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en faisant ces choses vous ne faillirez jamais ; ◊ 11 car ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée.
◊ 12 C’est pourquoi je m’appliquerai à vous faire souvenir toujours de ces choses, quoique vous les connaissiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente. ◊ 13 Mais j’estime qu’il est juste, tant que je suis dans cette tente, de vous réveiller en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 14 sachant que le moment de déposer ma tente s’approche rapidement, comme aussi notre Seigneur Jésus Christ me l’a montré ; ◊ 15 mais je m’étudierai à ce qu’après mon départ vous puissiez aussi en tout temps vous rappeler ces choses. ◊ 16 Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. ◊ 17 Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». ◊ 18 Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne. ◊ 19 Et nous avons la parole prophétique [rendue] plus ferme, (à laquelle vous faites bien d’être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur), jusqu’à ce que [le] jour ait commencé à luire et que [l’]étoile du matin se soit levée dans vos cœurs, ◊ 20 sachant ceci premièrement, qu’aucune prophétie de l’écriture ne s’interprète elle-même. ◊ 21 Car [la] prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint.
Hébreux
9 ◊ 1 La première donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre. ◊ 2 Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; ◊ 3 et, après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, ◊ 4 ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; ◊ 5 et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.
◊ 6 Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; ◊ 7 mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, ◊ 8 l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, ◊ 9 lequel est une figure pour le temps présent, dans lequel sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte, ◊ 10 [culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. ◊ 11 Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, ◊ 12 et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. ◊ 13 Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, ◊ 14 combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! ◊ 15 Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis. ◊ 16 (Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; ◊ 17 car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) ◊ 18 De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. ◊ 19 Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, ◊ 20 en disant : « C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée ». ◊ 21 Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. ◊ 22 Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. ◊ 23 Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ◊ 24 Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu, ◊ 25 — ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien] ◊ 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. ◊ 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement, ◊ 28 ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent.
Actes
14 ◊ 1 Or il arriva qu’à Iconium ils entrèrent ensemble dans la synagogue des Juifs, et parlèrent de telle sorte qu’une grande multitude de Juifs et de Grecs crurent. ◊ 2 Mais les Juifs qui ne croyaient pas émurent et irritèrent les esprits [de ceux] des nations contre les frères. ◊ 3 Ils séjournèrent donc là assez longtemps, parlant hardiment, [appuyés] sur le Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce, accordant que des miracles et des prodiges se fissent par leurs mains. ◊ 4 Mais la multitude de la ville fut partagée, et les uns étaient avec les Juifs, et les autres avec les apôtres. ◊ 5 Et ceux des nations et les Juifs avec leurs chefs s’étant soulevés pour les outrager et pour les lapider, ◊ 6 — eux l’ayant su, s’enfuirent aux villes de Lycaonie, à Lystre et à Derbe et dans les environs ; ◊ 7 et ils y évangélisaient.
◊ 8 Et [il y avait] à Lystre un homme impotent de ses pieds, [qui] se tenait assis ; perclus dès le ventre de sa mère, il n’avait jamais marché. ◊ 9 Cet homme entendait parler Paul qui, fixant ses yeux sur lui et voyant qu’il avait la foi pour être guéri, ◊ 10 [lui] dit à haute voix : Lève-toi droit sur tes pieds. Et il sautait et marchait. ◊ 11 Et les foules, ayant vu ce que Paul avait fait, élevèrent leur voix, disant en lycaonien : Les dieux, s’étant faits semblables aux hommes, sont descendus vers nous. ◊ 12 Et ils appelaient Barnabas Jupiter, et Paul Mercure, parce que c’était lui qui portait la parole. ◊ 13 Et le sacrificateur du Jupiter qui était devant la ville, ayant amené des taureaux et des couronnes jusqu’aux portes, voulait sacrifier avec les foules. ◊ 14 Mais les apôtres, Barnabas et Paul, l’ayant appris, déchirèrent leurs vêtements et s’élancèrent dans la foule, s’écriant ◊ 15 et disant : Hommes, pourquoi faites-vous ces choses ? Nous sommes, nous aussi, des hommes ayant les mêmes passions que vous ; et nous vous annonçons que de ces choses vaines vous vous tourniez vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et toutes les choses qui y sont ; ◊ 16 lequel dans les générations passées a laissé toutes les nations marcher dans leurs propres voies ; ◊ 17 quoique cependant il ne se soit pas laissé sans témoignage, en faisant du bien, en vous donnant du ciel des pluies et des saisons fertiles, remplissant vos cœurs de nourriture et de joie. ◊ 18 Et en disant ces choses, à peine empêchèrent-ils les foules de leur sacrifier.
◊ 19 Mais des Juifs arrivèrent d’Antioche et d’Iconium ; et ayant gagné les foules et lapidé Paul, ils le traînèrent hors de la ville, croyant qu’il était mort. ◊ 20 Mais comme les disciples se tenaient autour de lui, se levant, il entra dans la ville ; et le lendemain il s’en alla avec Barnabas à Derbe. ◊ 21 Et ayant évangélisé cette ville-là et fait beaucoup de disciples, ils s’en retournèrent à Lystre, et à Iconium, et à Antioche, ◊ 22 fortifiant les âmes des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et [les avertissant] que c’est par beaucoup d’afflictions qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 23 Et leur ayant choisi des anciens dans chaque assemblée, ils prièrent avec jeûne, et les recommandèrent au Seigneur en qui ils avaient cru. ◊ 24 Et ayant traversé la Pisidie, ils vinrent en Pamphylie ; ◊ 25 et ayant annoncé la parole à Perge, ils descendirent à Attalie ; ◊ 26 et de là ils se rendirent par mer à Antioche, d’où ils avaient été recommandés à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie. ◊ 27 Et, étant arrivés, et ayant réuni l’assemblée, ils racontèrent toutes les choses que Dieu avait faites avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi. ◊ 28 Et ils séjournèrent assez longtemps avec les disciples.
2 Timothée
2 ◊ 1 Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le christ Jésus ; ◊ 2 et les choses que tu as entendues de moi devant plusieurs témoins, commets-les à des hommes fidèles qui soient capables d’instruire aussi les autres. ◊ 3 Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ. ◊ 4 Nul homme qui va à la guerre ne s’embarrasse dans les affaires de la vie, afin qu’il plaise à celui qui l’a enrôlé pour la guerre ; ◊ 5 de même si quelqu’un combat dans la lice, il n’est pas couronné s’il n’a pas combattu selon les lois ; ◊ 6 il faut que le laboureur travaille premièrement, pour qu’il jouisse des fruits.
◊ 7 Considère ce que je dis ; car le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses.
◊ 8 Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, de la semence de David, selon mon évangile, ◊ 9 dans lequel j’endure des souffrances jusqu’à être lié de chaînes comme un malfaiteur ; toutefois la parole de Dieu n’est pas liée. ◊ 10 C’est pourquoi j’endure tout pour l’amour des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est dans le christ Jésus, avec la gloire éternelle. ◊ 11 Cette parole est certaine ; car si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ; ◊ 12 si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera ; ◊ 13 si nous sommes incrédules, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même.
◊ 14 Remets ces choses en mémoire, protestant devant le Seigneur qu’on n’ait pas de disputes de mots, [ce qui est] sans aucun profit, [et] pour la subversion des auditeurs. ◊ 15 Étudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant justement la parole de la vérité ; ◊ 16 mais évite les discours vains et profanes, car [ceux qui s’y livrent] iront plus avant dans l’impiété, ◊ 17 et leur parole rongera comme une gangrène, desquels sont Hyménée et Philète ◊ 18 qui se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu, et qui renversent la foi de quelques-uns. ◊ 19 Toutefois le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont siens, et : Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur. ◊ 20 Or, dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais aussi de bois et de terre ; et les uns à honneur, les autres à déshonneur. ◊ 21 Si donc quelqu’un se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre. ◊ 22 Mais fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur ; ◊ 23 mais évite les questions folles et insensées, sachant qu’elles engendrent des contestations. ◊ 24 Et il ne faut pas que l’esclave du Seigneur conteste, mais qu’il soit doux envers tous, propre à enseigner, ayant du support ; ◊ 25 enseignant avec douceur les opposants, [attendant] si Dieu, peut-être, ne leur donnera pas la repentance pour reconnaître la vérité, ◊ 26 et s’ils ne se réveilleront pas du piège du diable, par qui ils ont été pris, pour faire sa volonté.
2 Timothée
4 ◊ 1 Je t’en adjure devant Dieu et le christ Jésus, qui va juger vivants et morts, et par son apparition et par son règne : ◊ 2 prêche la parole, insiste en temps et hors de temps, convaincs, reprends, exhorte, avec toute longanimité et doctrine ; ◊ 3 car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement ; mais, ayant des oreilles qui leur démangent, ils s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises, ◊ 4 et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables. ◊ 5 Mais toi, sois sobre en toutes choses, endure les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, accomplis pleinement ton service ; ◊ 6 car, pour moi, je sers déjà de libation, et le temps de mon départ est arrivé ; ◊ 7 j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi : ◊ 8 désormais m’est réservée la couronne de justice, que le Seigneur juste juge me donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui aiment son apparition.
◊ 9 Empresse-toi de venir bientôt auprès de moi, ◊ 10 car Démas m’a abandonné, ayant aimé le présent siècle ; et il s’en est allé à Thessalonique, Crescens en Galatie, Tite en Dalmatie ; ◊ 11 Luc seul est avec moi. Prends Marc et amène-le avec toi, car il m’est utile pour le service. ◊ 12 Or j’ai envoyé Tychique à Éphèse. ◊ 13 Quand tu viendras, apporte le manteau que j’ai laissé en Troade chez Carpus, et les livres, spécialement les parchemins. ◊ 14 Alexandre, l’ouvrier en cuivre, a montré envers moi beaucoup de méchanceté ; le Seigneur lui rendra selon ses œuvres. ◊ 15 Garde-toi aussi de lui, car il s’est fort opposé à nos paroles. ◊ 16 Dans ma première défense, personne n’a été avec moi, mais tous m’ont abandonné : que cela ne leur soit pas imputé. ◊ 17 Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié, afin que par moi la prédication fût pleinement accomplie et que toutes les nations l’entendissent ; et j’ai été délivré de la gueule du lion. ◊ 18 Le Seigneur me délivrera de toute mauvaise œuvre et me conservera pour son royaume céleste. À lui la gloire, aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 19 Salue Prisca et Aquilas et la maison d’Onésiphore. ◊ 20 Éraste est demeuré à Corinthe, et j’ai laissé Trophime malade à Milet. ◊ 21 Empresse-toi de venir avant l’hiver. Eubulus et Pudens, et Linus et Claudia, et tous les frères, te saluent. ◊ 22 Le seigneur Jésus Christ soit avec ton esprit. Que la grâce soit avec vous !
Matthieu
9 ◊ 1 Et étant monté dans la nacelle, il passa à l’autre rive, et vint dans sa propre ville. ◊ 2 Et voici, on lui apporta un paralytique couché sur un lit. Et Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Aie bon courage, [mon] enfant, tes péchés sont pardonnés. ◊ 3 Et voici, quelques-uns des scribes dirent en eux-mêmes : Cet homme blasphème. ◊ 4 Et Jésus, voyant leurs pensées, dit : Pourquoi pensez-vous du mal dans vos cœurs ? ◊ 5 Car lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? ◊ 6 Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés… ; alors il dit au paralytique : Lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. ◊ 7 Et il se leva et s’en alla dans sa maison. ◊ 8 Et les foules, ayant vu cela, furent saisies de crainte, et elles glorifièrent Dieu qui donnait un tel pouvoir aux hommes.
◊ 9 Et Jésus, passant de là plus avant, vit un homme nommé Matthieu, assis au bureau de recette ; et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. ◊ 10 Et il arriva, comme il était à table dans la maison, que voici, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent et se mirent à table avec Jésus et ses disciples ; ◊ 11 ce que les pharisiens ayant vu, ils dirent à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? ◊ 12 Et Jésus, l’ayant entendu, leur dit : Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. ◊ 13 Mais allez et apprenez ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice » ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.
◊ 14 Alors les disciples de Jean viennent à lui, disant : Pourquoi, nous et les pharisiens, jeûnons-nous souvent, et tes disciples ne jeûnent pas ? ◊ 15 Et Jésus leur dit : Les fils de la chambre nuptiale peuvent-ils mener deuil tant que l’époux est avec eux ? Mais des jours viendront, lorsque l’époux leur aura été ôté ; et alors ils jeûneront. ◊ 16 Et personne ne met un morceau de drap neuf à un vieil habit, car la pièce emporte [une partie] de l’habit, et la déchirure en devient plus mauvaise. ◊ 17 On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres se rompent, et le vin se répand, et les outres sont perdues ; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et tous les deux se conservent.
◊ 18 Comme il leur disait ces choses, voici, un chef [de synagogue] s’étant approché lui rendit hommage, disant : Ma fille vient de mourir, mais viens et pose ta main sur elle, et elle vivra. ◊ 19 Et Jésus se levant le suivit, ainsi que ses disciples. ◊ 20 Et voici, une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement ; ◊ 21 car elle disait en elle-même : Si seulement je touche son vêtement, je serai guérie. ◊ 22 Et Jésus, s’étant retourné et la voyant, dit : Aie bon courage, [ma] fille ; ta foi t’a guérie. Et la femme fut guérie dès cette heure. ◊ 23 Et Jésus, étant arrivé à la maison du chef [de synagogue], et voyant les joueurs de flûte et la foule qui faisait un grand bruit, dit : ◊ 24 Retirez-vous, car la jeune fille n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se riaient de lui. ◊ 25 Et lorsque la foule eut été mise dehors, il entra et prit sa main, et la jeune fille se leva. ◊ 26 Et le bruit s’en répandit par tout ce pays-là.
◊ 27 Et comme Jésus passait de là plus avant, deux aveugles le suivirent, criant et disant : Aie pitié de nous, Fils de David ! ◊ 28 Et quand il fut arrivé dans la maison, les aveugles vinrent à lui. Et Jésus leur dit : Croyez-vous que je puisse faire ceci ? Ils lui disent : Oui, Seigneur. ◊ 29 Alors il toucha leurs yeux, disant : Qu’il vous soit fait selon votre foi. ◊ 30 Et leurs yeux furent ouverts. Et Jésus leur parla sévèrement, disant : Prenez garde que personne ne le sache. ◊ 31 Mais eux, étant partis, répandirent sa renommée dans tout ce pays-là.
◊ 32 Et comme ils sortaient, voici, on lui amena un homme muet, démoniaque. ◊ 33 Et le démon ayant été chassé, le muet parla. Et les foules s’en étonnèrent, disant : Il ne s’est jamais rien vu de pareil en Israël ; ◊ 34 mais les pharisiens disaient : Il chasse les démons par le chef des démons.
◊ 35 Et Jésus allait par toutes les villes et par les villages, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute maladie et toute langueur.
◊ 36 Et voyant les foules, il fut ému de compassion pour elles, parce qu’ils étaient las et dispersés, comme des brebis qui n’ont pas de berger. ◊ 37 Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : ◊ 38 suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson.
Hébreux
11 ◊ 1 Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. ◊ 2 Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ◊ 3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. ◊ 4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore. ◊ 5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. ◊ 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. ◊ 7 Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
◊ 8 Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. ◊ 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; ◊ 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur. ◊ 11 Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et [cela], étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; ◊ 12 c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.
◊ 13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. ◊ 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; ◊ 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; ◊ 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
◊ 17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, ◊ 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence », ◊ 19 — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. ◊ 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. ◊ 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton. ◊ 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.
◊ 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. ◊ 24 Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, ◊ 25 choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, ◊ 26 estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération. ◊ 27 Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. ◊ 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. ◊ 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. ◊ 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. ◊ 31 Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix.
◊ 32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, ◊ 33 qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, ◊ 34 éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. ◊ 35 Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; ◊ 36 et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ◊ 37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, ◊ 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
◊ 39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, ◊ 40 Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Galates
5 ◊ 1 Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant ; tenez-vous donc fermes, et ne soyez pas de nouveau retenus sous un joug de servitude. ◊ 2 Voici, moi Paul, je vous dis que si vous êtes circoncis, Christ ne vous profitera de rien ; ◊ 3 et je proteste de nouveau à tout homme circoncis, qu’il est tenu d’accomplir toute la loi. ◊ 4 Vous vous êtes séparés de tout le bénéfice qu’il y a dans le Christ, vous tous qui vous justifiez par [la] loi ; vous êtes déchus de la grâce. ◊ 5 Car nous, par [l’]Esprit, sur le principe de [la] foi, nous attendons l’espérance de la justice. ◊ 6 Car, dans le christ Jésus, ni circoncision, ni incirconcision, n’ont de valeur, mais [la] foi opérante par [l’]amour. ◊ 7 Vous couriez bien, qui est-ce qui vous a arrêtés pour que vous n’obéissiez pas à la vérité ? ◊ 8 La persuasion ne vient pas de celui qui vous appelle. ◊ 9 Un peu de levain fait lever la pâte tout entière. ◊ 10 J’ai confiance à votre égard par le Seigneur, que vous n’aurez point d’autre sentiment ; mais celui qui vous trouble, quel qu’il soit, en portera le jugement.
◊ 11 Mais moi, frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté ? — alors le scandale de la croix est anéanti. ◊ 12 Je voudrais que ceux qui vous bouleversent se retranchassent même.
◊ 13 Car vous, frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement [n’usez] pas de la liberté comme d’une occasion pour la chair, mais, par amour, servez-vous l’un l’autre ; ◊ 14 car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». ◊ 15 Mais si vous vous mordez et vous dévorez l’un l’autre, prenez garde que vous ne soyez consumés l’un par l’autre.
◊ 16 Mais je dis : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair. ◊ 17 Car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez. ◊ 18 Mais si vous êtes conduits par [l’]Esprit, vous n’êtes pas sous [la] loi. ◊ 19 Or les œuvres de la chair sont manifestes, lesquelles sont la fornication, l’impureté, l’impudicité, ◊ 20 l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les divisions, les sectes, ◊ 21 les envies, les meurtres, les ivrogneries, les orgies, et les choses semblables à celles-là, au sujet desquelles je vous déclare d’avance, comme aussi je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu. ◊ 22 Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, ◊ 23 la douceur, la tempérance : contre de telles choses, il n’y a pas de loi. ◊ 24 Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises. ◊ 25 Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. ◊ 26 Ne soyons pas désireux de vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres [et] en nous portant envie les uns aux autres.
Psaumes
De David, quand il dissimula sa raison devant Abimélec, qui le chassa, et il s’en alla.
◊ 1 Je bénirai l’Éternel en tout temps ; sa louange sera continuellement dans ma bouche.
◊ 2 Mon âme se glorifiera en l’Éternel ; les débonnaires l’entendront, et se réjouiront.
◊ 3 Magnifiez l’Éternel avec moi, et exaltons ensemble son nom.
◊ 4 * J’ai cherché l’Éternel ; et il m’a répondu, et m’a délivré de toutes mes frayeurs.
◊ 5 Ils ont regardé vers lui, et ils ont été illuminés, et leurs faces n’ont pas été confuses.
◊ 6 Cet affligé a crié ; et l’Éternel l’a entendu, et l’a sauvé de toutes ses détresses.
◊ 7 * L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et les délivre.
◊ 8 Goûtez et voyez que l’Éternel est bon ! Bienheureux l’homme qui se confie en lui !
◊ 9 Craignez l’Éternel, vous ses saints ; car rien ne manque à ceux qui le craignent.
◊ 10 Les lionceaux souffrent disette, et ont faim ; mais ceux qui cherchent l’Éternel ne manquent d’aucun bien.
◊ 11 * Venez, fils, écoutez-moi : je vous enseignerai la crainte de l’Éternel.
◊ 12 Qui est l’homme qui prenne plaisir à la vie [et] qui aime les jours pour voir du bien ?
◊ 13 Garde ta langue du mal, et tes lèvres de proférer la tromperie ;
◊ 14 Retire-toi du mal, et fais le bien ; cherche la paix, et poursuis-la.
◊ 15 Les yeux de l’Éternel [regardent] vers les justes, et ses oreilles sont [ouvertes] à leur cri.
◊ 16 La face de l’Éternel est contre ceux qui font le mal, pour retrancher de la terre leur mémoire.
◊ 17 [Les justes] crient, et l’Éternel entend, et il les délivre de toutes leurs détresses.
◊ 18 L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit abattu.
◊ 19 * Les maux du juste sont en grand nombre ; mais l’Éternel le délivre de tous :
◊ 20 Il garde tous ses os, pas un d’eux n’est cassé.
◊ 21 Le mal fera mourir le méchant ; et ceux qui haïssent le juste en porteront la peine.
◊ 22 L’Éternel rachète l’âme de ses serviteurs ; et aucun de ceux qui se confient en lui ne sera tenu pour coupable.
1 Jean
5 ◊ 1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui. ◊ 2 Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements ; ◊ 3 car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles, ◊ 4 parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, [savoir] notre foi. ◊ 5 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
◊ 6 C’est lui qui est venu par [l’]eau et par [le] sang, Jésus le Christ, non seulement dans [la puissance de] l’eau, mais dans [la puissance de] l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; ◊ 7 car il y en a trois qui rendent témoignage : ◊ 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont [d’accord] pour un même [témoignage]. ◊ 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. ◊ 10 Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. ◊ 11 Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : ◊ 12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
◊ 13 Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
◊ 14 Et c’est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; ◊ 15 et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées.
◊ 16 Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. ◊ 17 Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. ◊ 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. ◊ 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant. ◊ 20 Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle.
◊ 21 Enfants, gardez-vous des idoles.
Job
29 ◊ 1 Et Job reprit son discours sentencieux et dit :
◊ 2 Oh ! que ne suis-je comme aux mois d’autrefois, comme aux jours où +Dieu me gardait ;
◊ 3 Quand sa clarté luisait sur ma tête, et que dans les ténèbres je marchais à sa lumière ;
◊ 4 Comme j’étais aux jours de mon automne, quand le conseil secret de +Dieu présidait sur ma tente ;
◊ 5 Quand le Tout-puissant était encore avec moi, [et] que mes jeunes gens m’entouraient ;
◊ 6 Quand je lavais mes pas dans le caillé, et que le rocher versait auprès de moi des ruisseaux d’huile ! —
◊ 7 Quand je sortais [pour aller] à la porte par la ville, quand je préparais mon siège sur la place :
◊ 8 Les jeunes gens me voyaient et se cachaient, et les vieillards se levaient [et] se tenaient debout ;
◊ 9 Les princes s’abstenaient de parler et mettaient la main sur leur bouche,
◊ 10 La voix des nobles s’éteignait, et leur langue se collait à leur palais.
◊ 11 Quand l’oreille m’entendait, elle m’appelait bienheureux ; quand l’œil me voyait, il me rendait témoignage ;
◊ 12 Car je délivrais le malheureux qui implorait du secours, et l’orphelin qui était sans aide.
◊ 13 La bénédiction de celui qui périssait venait sur moi, et je faisais chanter de joie le cœur de la veuve.
◊ 14 Je me vêtais de la justice, et elle me revêtait ; ma droiture m’était comme un manteau et un turban.
◊ 15 J’étais, moi, les yeux de l’aveugle et les pieds du boiteux ;
◊ 16 J’étais un père pour les pauvres, et j’examinais la cause de celui qui m’était inconnu ;
◊ 17 Et je brisais la mâchoire de l’inique, et d’entre ses dents j’arrachais la proie.
◊ 18 Et je disais : J’expirerai dans mon nid, et mes jours seront nombreux comme le sable ;
◊ 19 Ma racine sera ouverte aux eaux, et la rosée séjournera sur ma branche ;
◊ 20 Ma gloire [restera] toujours nouvelle avec moi, et mon arc rajeunira dans ma main.
◊ 21 On m’écoutait et on attendait, et on se taisait pour [avoir] mon conseil ;
◊ 22 Après que j’avais parlé on ne répliquait pas, et mon discours distillait sur eux ;
◊ 23 Et on m’attendait comme la pluie, et on ouvrait la bouche [comme] pour la pluie de la dernière saison.
◊ 24 Si je leur souriais, ils ne le croyaient pas, et ils ne troublaient pas la sérénité de ma face.
◊ 25 Je choisissais pour eux le chemin et je m’asseyais à leur tête, et je demeurais comme un roi au milieu d’une troupe, comme quelqu’un qui console les affligés.
Galates
4 ◊ 1 Or je dis qu’aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout ; ◊ 2 mais il est sous des tuteurs et des curateurs jusqu’à l’époque fixée par le père. ◊ 3 Ainsi aussi nous, lorsque nous étions en bas âge, nous étions asservis sous les éléments du monde ; ◊ 4 mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous [la] loi, ◊ 5 afin qu’il rachetât ceux [qui étaient] sous [la] loi, afin que nous reçussions l’adoption. ◊ 6 Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père : ◊ 7 de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils ; et, si fils, héritier aussi par Dieu. ◊ 8 Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous étiez asservis à ceux qui, par [leur] nature, ne sont pas dieux : ◊ 9 mais maintenant, ayant connu Dieu, mais plutôt ayant été connus de Dieu, comment retournez-vous de nouveau aux faibles et misérables éléments auxquels vous voulez encore derechef être asservis ? ◊ 10 Vous observez des jours, et des mois, et des temps, et des années. ◊ 11 Je crains, quant à vous, que peut-être je n’aie travaillé en vain pour vous.
◊ 12 Soyez comme moi, car moi aussi [je suis] comme vous, frères ; je vous en prie. Vous ne m’avez fait aucun tort ; ◊ 13 — et vous savez que dans l’infirmité de la chair je vous ai évangélisé au commencement ; ◊ 14 et vous n’avez point méprisé, ni rejeté avec dégoût ma tentation qui était en ma chair ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le christ Jésus. ◊ 15 Quel était donc votre bonheur ? Car je vous rends témoignage que, si cela eût été possible, arrachant vos propres yeux, vous me les eussiez donnés. ◊ 16 Je suis donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? ◊ 17 Ils ne sont pas zélés à votre égard comme il faut, mais ils veulent vous exclure, afin que vous soyez zélés à leur égard. ◊ 18 Mais il est bon d’être toujours zélé pour le bien, et de ne pas l’être seulement quand je suis présent avec vous.
◊ 19 Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous, ◊ 20 oui, je voudrais être maintenant auprès de vous et changer de langage, car je suis en perplexité à votre sujet.
◊ 21 Dites-moi, vous qui voulez être sous [la] loi, n’écoutez-vous pas la loi ? ◊ 22 Car il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de la servante, et l’autre de la femme libre. ◊ 23 Mais celui qui [naquit] de la servante naquit selon la chair, et celui qui [naquit] de la femme libre [naquit] par la promesse. ◊ 24 Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique : car ce sont deux alliances, l’une du mont Sina, enfantant pour la servitude, et c’est Agar. ◊ 25 Car « Agar » est le mont Sina, en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants. ◊ 26 Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre qui est notre mère. ◊ 27 Car il est écrit : « Réjouis-toi, stérile qui n’enfantes point ; éclate [de joie] et pousse des cris, toi qui n’es point en travail d’enfant ; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que [les enfants] de celle qui a un mari ». ◊ 28 Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse. ◊ 29 Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui [était né] selon l’Esprit, [il en est] de même aussi maintenant. ◊ 30 Mais que dit l’écriture ? « Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre ». ◊ 31 Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de [la] servante, mais de la femme libre.
Romains
15 ◊ 1 Or nous devons, nous les forts, porter les infirmités des faibles, et non pas nous plaire à nous-mêmes. ◊ 2 Que chacun de nous cherche à plaire à son prochain, en vue du bien, pour l’édification. ◊ 3 Car aussi le Christ n’a point cherché à plaire à lui-même, mais selon qu’il est écrit : « Les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi ». ◊ 4 Car toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation des écritures, nous ayons espérance. ◊ 5 Or le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir entre vous un même sentiment selon le christ Jésus, ◊ 6 afin que, d’un commun accord, d’une même bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 7 C’est pourquoi recevez-vous les uns les autres, comme aussi le Christ vous a reçus, à la gloire de Dieu.
◊ 8 Car je dis que Jésus Christ a été serviteur de [la] circoncision, pour la vérité de Dieu, pour la confirmation des promesses [faites] aux pères, ◊ 9 et pour que les nations glorifiassent Dieu pour [la] miséricorde, selon qu’il est écrit : « C’est pourquoi je te célébrerai parmi les nations, et je psalmodierai à ton nom ». ◊ 10 Et encore, il dit : « Nations, réjouissez-vous avec son peuple ». ◊ 11 Et encore : « Louez le *Seigneur, vous toutes les nations, et que tous les peuples le célèbrent ». ◊ 12 Et encore Ésaïe dit : « Il y aura la racine de Jessé, et il y en aura un qui s’élèvera pour gouverner les nations ; c’est en lui que les nations espéreront ». ◊ 13 Or que le Dieu d’espérance vous remplisse de toute joie et paix en croyant, pour que vous abondiez en espérance par la puissance de l’Esprit Saint.
◊ 14 Or je suis persuadé, mes frères, moi-même aussi, à votre égard, que vous-mêmes aussi vous êtes pleins de bonté, remplis de toute connaissance et capables de vous exhorter l’un l’autre. ◊ 15 Mais je vous ai écrit en quelque sorte plus hardiment, frères, comme réveillant vos souvenirs, à cause de la grâce qui m’a été donnée par Dieu, ◊ 16 pour que je sois ministre du christ Jésus envers les nations, exerçant la sacrificature dans l’évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit agréable, étant sanctifiée par l’Esprit Saint. ◊ 17 J’ai donc de quoi me glorifier dans le christ Jésus, dans les choses qui concernent Dieu. ◊ 18 Car je n’oserai rien dire que Christ n’ait accompli par moi pour l’obéissance des nations, par parole et par œuvre, ◊ 19 par la puissance de miracles et de prodiges, par la puissance de l’Esprit [de Dieu] ; de sorte que, depuis Jérusalem, et tout alentour, jusqu’en Illyrie, j’ai pleinement annoncé l’évangile du Christ ; ◊ 20 mais ainsi m’attachant à évangéliser, non pas là où Christ avait été prêché, (afin que je n’édifiasse pas sur le fondement d’autrui) ◊ 21 mais selon qu’il est écrit : « Ceux à qui il n’a pas été annoncé, verront, et ceux qui n’ont pas entendu, comprendront ». ◊ 22 C’est pourquoi aussi j’ai été souvent empêché d’aller vers vous ; ◊ 23 mais maintenant, n’ayant plus de sujet [de m’arrêter] dans ces pays-ci, et ayant depuis plusieurs années un grand désir d’aller vers vous, ◊ 24 pour le cas où je me rendrais en Espagne… ; car j’espère que je vous verrai à mon passage, et que vous me ferez la conduite de ce côté-là, quand j’aurai d’abord un peu joui de vous ; ◊ 25 mais à présent je vais à Jérusalem, étant occupé au service des saints ; ◊ 26 car la Macédoine et l’Achaïe ont trouvé bon de subvenir, par une contribution, aux besoins des pauvres d’entre les saints qui sont à Jérusalem ; ◊ 27 car elles l’ont pris à cœur, et elles sont leurs débiteurs ; car si les nations ont participé à leurs [biens] spirituels, elles sont aussi sous l’obligation de les servir dans les choses charnelles. ◊ 28 Après donc que j’aurai achevé cette [œuvre] et que je leur aurai scellé ce fruit, j’irai en Espagne en passant par [chez] vous. ◊ 29 Et je sais qu’en allant auprès de vous, j’irai dans la plénitude de la bénédiction de Christ. ◊ 30 Mais je vous exhorte, frères, par notre seigneur Jésus Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi dans vos prières à Dieu pour moi, ◊ 31 afin que je sois délivré des incrédules qui sont en Judée, et que mon service que j’ai [à accomplir] à Jérusalem soit agréable aux saints, ◊ 32 afin que j’aille vers vous avec joie par la volonté de Dieu, et que je me récrée avec vous. ◊ 33 Or, que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen.
1 Jean
4 ◊ 1 Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits [pour voir] s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde. ◊ 2 Par ceci vous connaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu, ◊ 3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus Christ venu en chair n’est pas de Dieu ; et ceci est l’[esprit] de l’antichrist, duquel vous avez ouï dire qu’il vient, et déjà maintenant il est dans le monde. ◊ 4 Pour vous, enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. ◊ 5 Pour eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent selon les principes du monde, et le monde les écoute. ◊ 6 Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : à cela nous connaissons l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur.
◊ 7 Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. ◊ 8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. ◊ 9 En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ; ◊ 10 en ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils [pour être la] propitiation pour nos péchés.
◊ 11 Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre. ◊ 12 Personne ne vit jamais Dieu ; si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son amour est consommé en nous. ◊ 13 Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit ; ◊ 14 et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils [pour être le] Sauveur du monde.
◊ 15 Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. ◊ 16 Et nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui. ◊ 17 En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. ◊ 18 Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour. ◊ 19 Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier.
◊ 20 Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, il est menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? ◊ 21 Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère.
Luc
18 ◊ 1 Et il leur dit aussi une parabole, pour [montrer] qu’ils devaient toujours prier et ne pas se lasser, ◊ 2 disant : Il y avait dans une ville un certain juge qui ne craignait pas Dieu et qui ne respectait pas les hommes ; ◊ 3 et dans cette ville-là il y avait une veuve, et elle alla vers lui, disant : Venge-moi de mon adversaire. ◊ 4 Et il ne le voulut pas pour un temps. Mais après cela, il dit en lui-même : Quoique je ne craigne pas Dieu et que je ne respecte pas les hommes, ◊ 5 néanmoins, parce que cette veuve m’ennuie, je lui ferai justice, de peur que, revenant sans cesse, elle ne me rompe la tête. ◊ 6 Et le Seigneur dit : Écoutez ce que dit le juge inique. ◊ 7 Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et il use de patience [avant d’intervenir] pour eux ? ◊ 8 Je vous dis que bientôt il leur fera justice. Mais le fils de l’homme quand il viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre ?
◊ 9 Et il dit aussi cette parabole à quelques-uns qui se confiaient en eux-mêmes comme s’ils étaient justes, et qui tenaient le reste des hommes pour rien : ◊ 10 Deux hommes montèrent au temple pour prier, l’un pharisien, et l’autre publicain. ◊ 11 Le pharisien, se tenant à l’écart, priait en lui-même en ces termes : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont ravisseurs, injustes, adultères ; ou même comme ce publicain. ◊ 12 Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède. ◊ 13 Et le publicain, se tenant loin, ne voulait même pas lever les yeux vers le ciel, mais se frappait la poitrine, disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ! ◊ 14 Je vous dis que celui-ci descendit en sa maison justifié plutôt que l’autre ; car quiconque s’élève, sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé.
◊ 15 Et on lui apporta aussi les petits enfants, afin qu’il les touchât ; et les disciples, le voyant, reprirent ceux [qui les apportaient]. ◊ 16 Mais Jésus, les ayant appelés, dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume de Dieu. ◊ 17 En vérité, je vous dis : Quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point.
◊ 18 Et un des chefs [du peuple] l’interrogea, disant : Bon maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? ◊ 19 Et Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. ◊ 20 Tu sais les commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère. ◊ 21 Et il dit : J’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. ◊ 22 Et quand Jésus eut entendu cela, il lui dit : Une chose te manque encore : vends tout ce que tu as, et distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ; et viens, suis-moi. ◊ 23 Et lui, ayant entendu ces choses, devint fort triste ; car il était extrêmement riche. ◊ 24 Et Jésus, voyant qu’il était devenu fort triste, dit : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! ◊ 25 Car il est plus facile qu’un chameau entre par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ceux qui entendirent cela, dirent : Et qui peut être sauvé ? ◊ 27 Et il dit : Les choses qui sont impossibles aux hommes, sont possibles à Dieu. ◊ 28 Et Pierre dit : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. ◊ 29 Et il leur dit : En vérité, je vous dis, qu’il n’y a personne qui ait quitté maison, ou parents, ou frères, ou femme, ou enfants, pour l’amour du royaume de Dieu, ◊ 30 qui ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci, et, dans le siècle qui vient, la vie éternelle.
◊ 31 Et prenant à lui les douze, il leur dit : Voici, nous montons à Jérusalem, et toutes les choses qui sont écrites par les prophètes touchant le fils de l’homme seront accomplies : ◊ 32 car il sera livré aux nations ; on se moquera de lui, et on l’injuriera, et on crachera contre lui ; ◊ 33 et après qu’ils l’auront fouetté, ils le mettront à mort ; et le troisième jour il ressuscitera. ◊ 34 Et ils ne comprirent rien de ces choses ; et cette parole leur était cachée, et ils ne comprirent pas les choses qui étaient dites.
◊ 35 Et il arriva, lorsqu’il fut venu dans le voisinage de Jéricho, qu’un aveugle était assis sur le bord du chemin et mendiait. ◊ 36 Et entendant la foule qui passait, il demanda ce que c’était. ◊ 37 Et on lui rapporta que Jésus le Nazaréen passait. ◊ 38 Et il cria, disant : Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! ◊ 39 Et ceux qui allaient devant le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi. ◊ 40 Et Jésus, s’étant arrêté, ordonna qu’on le lui amenât ; et comme il s’approchait, il l’interrogea, [disant] : ◊ 41 Que veux-tu que je te fasse ? Et il dit : Seigneur, que je recouvre la vue. ◊ 42 Et Jésus lui dit : Recouvre la vue, ta foi t’a guéri. ◊ 43 Et à l’instant il recouvra la vue et le suivit, glorifiant Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, donna louange à Dieu.
1 Pierre
1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
1 Jean
3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
Deutéronome
8 ◊ 1 Vous prendrez garde à pratiquer tous les commandements que je vous commande aujourd’hui, afin que vous viviez, et que vous multipliiez, et que vous entriez dans le pays que l’Éternel a promis par serment à vos pères, et que vous le possédiez. ◊ 2 Et tu te souviendras de tout le chemin par lequel l’Éternel, ton Dieu, t’a fait marcher ces quarante ans, dans le désert, afin de t’humilier, [et] de t’éprouver, pour connaître ce qui était dans ton cœur, si tu garderais ses commandements, ou non. ◊ 3 Et il t’a humilié, et t’a fait avoir faim ; et il t’a fait manger la manne que tu n’avais pas connue et que tes pères n’ont pas connue, afin de te faire connaître que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vivra de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel. ◊ 4 Ton vêtement ne s’est point usé sur toi, et ton pied ne s’est point enflé, pendant ces quarante ans. ◊ 5 Connais dans ton cœur que, comme un homme châtie son fils, l’Éternel, ton Dieu, te châtie ; ◊ 6 et garde les commandements de l’Éternel, ton Dieu, pour marcher dans ses voies et pour le craindre.
◊ 7 Car l’Éternel, ton Dieu, te fait entrer dans un bon pays, un pays de ruisseaux d’eau, de sources, et d’eaux profondes, qui sourdent dans les vallées et dans les montagnes ; ◊ 8 un pays de froment, et d’orge, et de vignes, et de figuiers, et de grenadiers, un pays d’oliviers à huile, et de miel ; ◊ 9 un pays où tu ne mangeras pas [ton] pain dans la pauvreté, où tu ne manqueras de rien ; un pays dont les pierres sont du fer, et des montagnes duquel tu tailleras l’airain. ◊ 10 Et tu mangeras, et tu seras rassasié, et tu béniras l’Éternel, ton Dieu, à cause du bon pays qu’il t’a donné. ◊ 11 Prends garde à toi, de peur que tu n’oublies l’Éternel, ton Dieu, pour ne pas garder ses commandements, et ses ordonnances, et ses statuts, que je te commande aujourd’hui ; ◊ 12 de peur que, quand tu mangeras, et que tu seras rassasié, et que tu bâtiras de bonnes maisons et y habiteras, ◊ 13 et que ton gros et ton menu bétail se multipliera, et que l’argent et l’or te seront multipliés, et que tout ce qui est à toi se multipliera, ◊ 14 alors ton cœur ne s’élève, et que tu n’oublies l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude ; ◊ 15 qui t’a fait marcher dans le désert grand et terrible, [désert] de serpents brûlants et de scorpions, une terre aride où il n’y a point d’eau ; qui a fait sortir pour toi de l’eau du roc dur ; ◊ 16 qui t’a fait manger dans le désert la manne que tes pères n’ont pas connue, afin de t’humilier et afin de t’éprouver, pour te faire du bien à la fin, ◊ 17 — et que tu ne dises dans ton cœur : Ma puissance et la force de ma main m’ont acquis ces richesses. ◊ 18 Mais tu te souviendras de l’Éternel, ton Dieu, que c’est lui qui te donne de la force pour acquérir ces richesses, afin de ratifier son alliance, qu’il a jurée à tes pères, comme [il paraît] aujourd’hui. ◊ 19 Et s’il arrive que tu oublies en aucune manière l’Éternel, ton Dieu, et que tu ailles après d’autres dieux, et que tu les serves et que tu t’inclines devant eux, je rends témoignage aujourd’hui contre vous que vous périrez entièrement : ◊ 20 comme les nations que l’Éternel fait périr devant vous, ainsi vous périrez, parce que vous n’aurez pas écouté la voix de l’Éternel, votre Dieu.
Deutéronome
9 ◊ 1 Écoute, Israël : Tu passes aujourd’hui le Jourdain, pour entrer, pour posséder des nations plus grandes et plus fortes que toi, des villes grandes et murées jusqu’aux cieux, ◊ 2 un peuple grand et de haute stature, les fils des Anakim, que tu connais et dont tu as entendu dire : Qui peut tenir devant les fils d’Anak ? ◊ 3 Et sache aujourd’hui que l’Éternel, ton Dieu, c’est lui qui passe devant toi, un feu consumant ; c’est lui qui les détruira, et lui qui les abattra devant toi ; et tu les déposséderas, et tu les feras périr subitement, comme l’Éternel te l’a dit. ◊ 4 Ne parle pas en ton cœur, quand l’Éternel, ton Dieu, les aura chassés de devant toi, disant : C’est à cause de ma justice que l’Éternel m’a fait entrer pour posséder ce pays. Mais c’est à cause de la méchanceté de ces nations que l’Éternel les dépossède devant toi. ◊ 5 Ce n’est point à cause de ta justice, ni à cause de la droiture de ton cœur, que tu entres pour posséder leur pays ; car c’est à cause de la méchanceté de ces nations, que l’Éternel, ton Dieu, les dépossède devant toi, et afin de ratifier la parole que l’Éternel a jurée à tes pères, à Abraham, à Isaac, et à Jacob. ◊ 6 Et sache que ce n’est pas à cause de ta justice que l’Éternel, ton Dieu, te donne ce bon pays pour le posséder ; car tu es un peuple de cou roide. ◊ 7 Souviens-toi, [et] n’oublie pas comment tu as excité à colère l’Éternel, ton Dieu, dans le désert : depuis le jour où tu es sorti du pays d’Égypte, jusqu’à votre arrivée en ce lieu, vous avez été rebelles contre l’Éternel. ◊ 8 Et à Horeb, vous avez excité à colère l’Éternel, et l’Éternel s’irrita contre vous, pour vous détruire : ◊ 9 quand je montai sur la montagne pour recevoir les tables de pierre, les tables de l’alliance que l’Éternel avait faite avec vous, je demeurai sur la montagne quarante jours et quarante nuits ; je ne mangeai point de pain, et je ne bus point d’eau ; ◊ 10 et l’Éternel me donna les deux tables de pierre, écrites du doigt de Dieu ; et sur elles étaient écrites toutes les paroles que l’Éternel vous avait dites sur la montagne, du milieu du feu, le jour de la congrégation ; ◊ 11 et il arriva, au bout de quarante jours et de quarante nuits, que l’Éternel me donna les deux tables de pierre, les tables de l’alliance ; ◊ 12 et l’Éternel me dit : Lève-toi, descends promptement d’ici, car ton peuple, que tu as fait sortir d’Égypte, s’est corrompu ; ils se sont vite détournés du chemin que je leur avais commandé, ils se sont fait une image de fonte. ◊ 13 Et l’Éternel me parla, disant : J’ai vu ce peuple, et voici, c’est un peuple de cou roide. ◊ 14 Laisse-moi, et je les détruirai, et j’effacerai leur nom de dessous les cieux ; et je ferai de toi une nation plus forte et plus nombreuse qu’eux. ◊ 15 Et je me tournai, et je descendis de la montagne (et la montagne était brûlante de feu), et les deux tables de l’alliance étaient sur mes deux mains. ◊ 16 Et je vis, et voici, vous aviez péché contre l’Éternel, votre Dieu ; vous vous étiez fait un veau de fonte ; vous vous étiez vite détournés du chemin que l’Éternel vous avait commandé. ◊ 17 Et je saisis les deux tables, et les jetai de dessus mes deux mains, et je les brisai devant vos yeux.
◊ 18 Et je me prosternai devant l’Éternel, comme au commencement, quarante jours et quarante nuits ; je ne mangeai point de pain et je ne bus point d’eau, à cause de tout votre péché que vous aviez commis, en faisant ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, afin de le provoquer à colère ; ◊ 19 car j’eus peur de la colère et de la fureur dont l’Éternel était courroucé contre vous, pour vous détruire ; et l’Éternel m’écouta aussi cette fois-là. ◊ 20 Et l’Éternel fut fort irrité contre Aaron, pour le détruire ; et j’intercédai aussi pour Aaron, en ce temps-là ; ◊ 21 et je pris votre péché, le veau que vous aviez fait, et je le brûlai au feu, et je le pilai, je le moulus bien, jusqu’à ce qu’il fût réduit en poudre, et j’en jetai la poudre dans le torrent qui descendait de la montagne. ◊ 22 Et à Tabhéra, et à Massa, et à Kibroth-Hattaava, vous avez excité à colère l’Éternel. ◊ 23 Et lorsque l’Éternel vous envoya de Kadès-Barnéa, en disant : Montez, et possédez le pays que je vous ai donné, vous fûtes rebelles au commandement de l’Éternel, votre Dieu, et vous ne le crûtes point, et vous n’écoutâtes pas sa voix. ◊ 24 Vous avez été rebelles à l’Éternel depuis le jour que je vous ai connus.
◊ 25 Et je me prosternai devant l’Éternel, les quarante jours et les quarante nuits pendant lesquels je me prosternai [devant lui] ; car l’Éternel avait dit qu’il vous détruirait. ◊ 26 Et je suppliai l’Éternel, et je dis : Seigneur Éternel ! ne détruis pas ton peuple, et ton héritage, que tu as racheté par ta grandeur, que tu as fait sortir d’Égypte à main forte ! ◊ 27 Souviens-toi de tes serviteurs, d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob ; ne regarde pas à la dureté de ce peuple, et à sa méchanceté, et à son péché ; ◊ 28 de peur qu’on ne dise dans le pays d’où tu nous as fait sortir : Parce que l’Éternel ne pouvait pas les faire entrer dans le pays qu’il leur avait promis, et parce qu’il les haïssait, il les a fait sortir pour les faire mourir dans le désert. ◊ 29 Or ils sont ton peuple et ton héritage, que tu as fait sortir par ta grande puissance et par ton bras étendu.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Jacques
1 ◊ 1 Jacques, esclave de Dieu et du seigneur Jésus Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut !
◊ 2 Estimez-le comme une parfaite joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses tentations, ◊ 3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. ◊ 4 Mais que la patience ait son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant de rien. ◊ 5 Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné ; ◊ 6 mais qu’il demande avec foi, ne doutant nullement ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté çà et là ; ◊ 7 or que cet homme-là ne pense pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur : ◊ 8 il est un homme incertain dans ses pensées, inconstant dans toutes ses voies.
◊ 9 Or que le frère de basse condition se glorifie dans son élévation, ◊ 10 et le riche dans son abaissement, car il passera comme la fleur de l’herbe. ◊ 11 Car le soleil s’est levé avec sa brûlante chaleur et a séché l’herbe, et sa fleur est tombée, et la grâce de sa forme a péri : ainsi aussi le riche se flétrira dans ses voies. ◊ 12 Bienheureux est l’homme qui endure la tentation ; car, quand il aura été manifesté fidèle par l’épreuve il recevra la couronne de vie, qu’Il a promise à ceux qui l’aiment.
◊ 13 Que nul, quand il est tenté, ne dise : Je suis tenté par Dieu ; — car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui ne tente personne. ◊ 14 Mais chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise ; ◊ 15 puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort.
◊ 16 Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : ◊ 17 tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement. ◊ 18 De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures.
◊ 19 Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère ; ◊ 20 car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. ◊ 21 C’est pourquoi, rejetant toute saleté et tout débordement de malice, recevez avec douceur la parole implantée, qui a la puissance de sauver vos âmes. ◊ 22 Mais mettez la parole en pratique, et ne l’écoutez pas seulement, vous séduisant vous-mêmes. ◊ 23 Car si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui considère sa face naturelle dans un miroir ; ◊ 24 car il s’est considéré lui-même et s’en est allé, et aussitôt il a oublié quel il était. ◊ 25 Mais celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais un faiseur d’œuvre, celui-là sera bienheureux dans son faire. ◊ 26 Si quelqu’un pense être religieux et qu’il ne tienne pas sa langue en bride, mais séduise son cœur, le service religieux de cet homme est vain. ◊ 27 Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, est celui-ci : de visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, de se conserver pur du monde.
Psaumes
Psaume. Cantique de dédicace de la maison. De David.
◊ 1 Éternel ! je t’exalterai, parce que tu m’as délivré, et que tu n’as pas réjoui mes ennemis à mon sujet.
◊ 2 Éternel, mon Dieu ! j’ai crié à toi, et tu m’as guéri.
◊ 3 Éternel ! tu as fait remonter mon âme du shéol ; tu m’as rendu la vie, d’entre ceux qui descendent dans la fosse.
◊ 4 * Chantez à l’Éternel, vous, ses saints, et célébrez la mémoire de sa sainteté.
◊ 5 Car il y a un moment dans sa colère, il y a une vie dans sa faveur ; le soir, les pleurs viennent loger [avec nous], et le matin il y a un chant de joie.
◊ 6 Et moi, j’ai dit dans ma prospérité : Je ne serai jamais ébranlé.
◊ 7 Éternel ! par ta faveur, tu as donné la stabilité et la force à ma montagne… ; tu as caché ta face, j’ai été épouvanté.
◊ 8 Éternel ! j’ai crié à toi, et j’ai supplié le Seigneur :
◊ 9 Quel profit y a-t-il en mon sang, quand je descendrais dans la fosse ? La poussière te célébrera-t-elle ? Annoncera-t-elle ta vérité ?
◊ 10 Écoute, ô Éternel ! et use de grâce envers moi ; Éternel, sois-moi en aide.
◊ 11 Tu as changé mon deuil en allégresse, tu as détaché mon sac, et tu m’as ceint de joie ;
◊ 12 Afin que [mon] âme te loue par des cantiques et ne se taise point. Éternel, mon Dieu ! je te célébrerai à toujours.
Matthieu
24 ◊ 1 Et Jésus sortit et s’en alla du temple ; et ses disciples s’approchèrent pour lui montrer les bâtiments du temple. ◊ 2 Et lui, répondant, leur dit : Ne voyez-vous pas toutes ces choses ? En vérité, je vous dis : Il ne sera point laissé ici pierre sur pierre qui ne soit jetée à bas. ◊ 3 Et comme il était assis sur la montagne des Oliviers, les disciples vinrent à lui en particulier, disant : Dis-nous quand ces choses auront lieu, et quel sera le signe de ta venue et de la consommation du siècle. ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Prenez garde que personne ne vous séduise ; ◊ 5 car plusieurs viendront en mon nom, disant : Moi, je suis le Christ ; et ils en séduiront plusieurs. ◊ 6 Et vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres ; prenez garde que vous ne soyez troublés, car il faut que tout arrive ; mais la fin n’est pas encore. ◊ 7 Car nation s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume ; et il y aura des famines, et des pestes, et des tremblements de terre en divers lieux. ◊ 8 Mais toutes ces choses sont un commencement de douleurs. ◊ 9 Alors ils vous livreront pour être affligés, et ils vous feront mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. ◊ 10 Et alors plusieurs seront scandalisés, et se livreront l’un l’autre, et se haïront l’un l’autre ; ◊ 11 et plusieurs faux prophètes s’élèveront et en séduiront plusieurs : ◊ 12 et parce que l’iniquité prévaudra, l’amour de plusieurs sera refroidi ; ◊ 13 mais celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. ◊ 14 Et cet évangile du royaume sera prêché dans la terre habitée tout entière, en témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin.
◊ 15 Quand donc vous verrez l’abomination de la désolation, dont il a été parlé par Daniel le prophète, établie dans [le] lieu saint (que celui qui lit comprenne), ◊ 16 alors que ceux qui sont en Judée s’enfuient dans les montagnes ; ◊ 17 que celui qui est sur le toit ne descende pas pour emporter ses effets hors de sa maison ; ◊ 18 et que celui qui est aux champs ne retourne pas en arrière pour emporter son vêtement. ◊ 19 Mais malheur à celles qui sont enceintes et à celles qui allaitent en ces jours-là ! ◊ 20 Et priez que votre fuite n’ait pas lieu en hiver, ni un jour de sabbat ; ◊ 21 car alors il y aura une grande tribulation, telle qu’il n’y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, et qu’il n’y en aura jamais. ◊ 22 Et si ces jours-là n’eussent été abrégés, nulle chair n’eût été sauvée ; mais, à cause des élus, ces jours-là seront abrégés. ◊ 23 Alors, si quelqu’un vous dit : Voici, le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas. ◊ 24 Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; et ils montreront de grands signes et des prodiges, de manière à séduire, si possible, même les élus. ◊ 25 Voici, je vous l’ai dit à l’avance. ◊ 26 Si donc on vous dit : Voici, il est au désert, ne sortez pas ; voici, il est dans les chambres intérieures, ne le croyez pas. ◊ 27 Car comme l’éclair sort de l’orient et apparaît jusqu’à l’occident, ainsi sera la venue du fils de l’homme. ◊ 28 Car, où que soit le corps mort, là s’assembleront les aigles.
◊ 29 Et aussitôt après la tribulation de ces jours-là, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. ◊ 30 Et alors paraîtra le signe du fils de l’homme dans le ciel : et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront et verront le fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire. ◊ 31 Et il enverra ses anges avec un grand son de trompette ; et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis l’un des bouts du ciel jusqu’à l’autre bout.
◊ 32 Mais apprenez du figuier la parabole [qu’il vous offre] : Quand déjà son rameau est tendre et qu’il pousse des feuilles, vous connaissez que l’été est proche. ◊ 33 De même aussi vous, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que cela est proche, à la porte. ◊ 34 En vérité, je vous dis : Cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées. ◊ 35 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. ◊ 36 Mais, quant à ce jour-là et à l’heure, personne n’en a connaissance, pas même les anges des cieux, si ce n’est mon Père seul. ◊ 37 Mais comme ont été les jours de Noé, ainsi sera aussi la venue du fils de l’homme. ◊ 38 Car, comme dans les jours avant le déluge on mangeait et on buvait, on se mariait et on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, ◊ 39 et ils ne connurent rien, jusqu’à ce que le déluge vint et les emporta tous, ainsi sera aussi la venue du fils de l’homme. ◊ 40 Alors deux hommes seront au champ, l’un sera pris et l’autre laissé ; ◊ 41 deux femmes moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. ◊ 42 Veillez donc ; car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur vient. ◊ 43 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle veille le voleur devait venir, il eût veillé, et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 44 C’est pourquoi, vous aussi, soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 45 Qui donc est l’esclave fidèle et prudent, que son maître a établi sur les domestiques de sa maison pour leur donner leur nourriture au temps convenable ? ◊ 46 Bienheureux est cet esclave-là que son maître, lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 47 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 48 Mais si ce méchant esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, ◊ 49 et qu’il se mette à battre ceux qui sont esclaves avec lui, et qu’il mange et boive avec les ivrognes, ◊ 50 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, ◊ 51 et il le coupera en deux et lui donnera sa part avec les hypocrites : là seront les pleurs et les grincements de dents.
Jacques
4 ◊ 1 D’où viennent les guerres, et d’où les batailles parmi vous ? N’est-ce pas de cela, de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? ◊ 2 Vous convoitez, et vous n’avez pas ; vous tuez et vous avez d’ardents désirs, et vous ne pouvez obtenir ; vous contestez et vous faites la guerre ; vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas ; ◊ 3 vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés. ◊ 4 Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu. ◊ 5 Ou pensez-vous que l’écriture parle en vain ? L’Esprit qui demeure en nous, désire-t-il avec envie ? ◊ 6 Mais il donne une plus grande grâce. C’est pourquoi il dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles ». ◊ 7 Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable, et il s’enfuira de vous. ◊ 8 Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos cœurs, vous qui êtes doubles de cœur. ◊ 9 Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. ◊ 10 Humiliez-vous devant le *Seigneur, et il vous élèvera.
◊ 11 Ne parlez pas l’un contre l’autre, frères. Celui qui parle contre son frère ou qui juge son frère, parle contre la loi et juge la loi. Or si tu juges la loi, tu n’es pas un observateur de la loi, mais un juge. ◊ 12 Un seul est législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire ; mais toi, qui es-tu qui juges ton prochain ?
◊ 13 À vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, et nous y passerons une année, et nous trafiquerons et nous gagnerons, ◊ 14 vous qui ne savez pas ce [qui arrivera] le jour de demain ; (car qu’est-ce que votre vie ? car elle n’est qu’une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant ;) ◊ 15 au lieu de dire : Si le Seigneur le veut et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela. ◊ 16 Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos vanteries. Toute jactance pareille est mauvaise. ◊ 17 Pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c’est pécher.
Matthieu
23 ◊ 1 Alors Jésus parla aux foules et à ses disciples, disant : ◊ 2 Les scribes et les pharisiens se sont assis dans la chaire de Moïse. ◊ 3 Toutes les choses donc qu’ils vous diront, faites-les et observez-les ; mais ne faites pas selon leurs œuvres, car ils disent et ne font pas ; ◊ 4 mais ils lient des fardeaux pesants et difficiles à porter, et les mettent sur les épaules des hommes, mais eux, ils ne veulent pas les remuer de leur doigt. ◊ 5 Et ils font toutes leurs œuvres pour être vus des hommes ; car ils élargissent leurs phylactères et donnent plus de largeur aux franges [de leurs vêtements], ◊ 6 et ils aiment la première place dans les repas et les premiers sièges dans les synagogues, ◊ 7 et les salutations dans les places publiques, et à être appelés par les hommes : Rabbi, Rabbi ! ◊ 8 Mais vous, ne soyez pas appelés : Rabbi ; car un seul est votre conducteur, [le Christ] ; et vous, vous êtes tous frères. ◊ 9 Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre père, celui qui est dans les cieux. ◊ 10 Ne soyez pas non plus appelés conducteurs ; car un seul est votre conducteur, le Christ. ◊ 11 Mais le plus grand de vous sera votre serviteur. ◊ 12 Et quiconque s’élèvera sera abaissé ; et quiconque s’abaissera sera élevé.
◊ 13 Mais malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous fermez le royaume des cieux devant les hommes ; car vous n’entrez pas vous-mêmes, ni ne permettez à ceux qui entrent, d’entrer. ◊ 15 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous parcourez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et quand il l’est devenu, vous le rendez fils de la géhenne deux fois plus que vous. ◊ 16 Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : Quiconque aura juré par le temple, ce n’est rien ; mais quiconque aura juré par l’or du temple, est obligé. ◊ 17 Fous et aveugles ! car lequel est le plus grand, ou l’or, ou le temple qui sanctifie l’or ? ◊ 18 Et quiconque aura juré par l’autel, ce n’est rien ; mais quiconque aura juré par le don qui est dessus, est obligé. ◊ 19 Aveugles ! car lequel est le plus grand, ou le don, ou l’autel qui sanctifie le don ? ◊ 20 Celui donc qui jure par l’autel, jure par l’autel et par toutes les choses qui sont dessus ; ◊ 21 et celui qui jure par le temple jure par le temple et par celui qui y habite ; ◊ 22 et celui qui jure par le ciel, jure par le trône de Dieu et par celui qui est assis dessus. ◊ 23 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous payez la dîme de la menthe et de l’aneth et du cumin, et vous avez laissé les choses plus importantes de la loi, le jugement et la miséricorde et la fidélité ; il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là. ◊ 24 Guides aveugles, qui coulez le moucheron et qui avalez le chameau ! ◊ 25 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat ; mais au-dedans, ils sont pleins de rapine et d’intempérance. ◊ 26 Pharisien aveugle ! nettoie premièrement le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors aussi soit net. ◊ 27 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au-dehors, mais qui, au-dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute sorte d’impureté. ◊ 28 Ainsi, vous aussi, au-dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au-dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. ◊ 29 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vous ornez les sépulcres des justes, ◊ 30 et vous dites : Si nous avions été dans les jours de nos pères, nous n’aurions pas pris part avec eux au sang des prophètes ; ◊ 31 en sorte que vous êtes témoins contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes ; ◊ 32 et vous, — comblez la mesure de vos pères ! ◊ 33 Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au jugement de la géhenne ? ◊ 34 C’est pourquoi voici, moi, je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes ; et vous en tuerez et vous en crucifierez, et vous en fouetterez dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, ◊ 35 en sorte que vienne sur vous tout le sang juste versé sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste, jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. ◊ 36 En vérité, je vous dis : toutes ces choses viendront sur cette génération. ◊ 37 Jérusalem, Jérusalem, la [ville] qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! ◊ 38 Voici, votre maison vous est laissée déserte, ◊ 39 car je vous dis : Vous ne me verrez plus désormais, jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur !
Matthieu
28 ◊ 1 Or, sur le tard, le jour du sabbat, au crépuscule du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent voir le sépulcre.
◊ 2 Et voici, il se fit un grand tremblement de terre ; car un ange du *Seigneur, descendant du ciel, vint et roula la pierre, et s’assit sur elle. ◊ 3 Et son aspect était comme un éclair, et son vêtement blanc comme la neige. ◊ 4 Et de la frayeur qu’ils en eurent, les gardiens tremblèrent et devinrent comme morts. ◊ 5 Et l’ange, répondant, dit aux femmes : Pour vous, n’ayez point de peur ; car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié ; ◊ 6 il n’est pas ici ; car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur gisait ; ◊ 7 et allez promptement, et dites à ses disciples qu’il est ressuscité des morts. Et voici, il s’en va devant vous en Galilée : là vous le verrez ; voici, je vous l’ai dit. ◊ 8 Et sortant promptement du sépulcre avec crainte et une grande joie, elles coururent l’annoncer à ses disciples. ◊ 9 Et comme elles allaient pour l’annoncer à ses disciples, voici aussi Jésus vint au-devant d’elles, disant : Je vous salue. Et elles, s’approchant de lui, saisirent ses pieds et lui rendirent hommage. ◊ 10 Alors Jésus leur dit : N’ayez point de peur ; allez annoncer à mes frères qu’ils aillent en Galilée, et là ils me verront.
◊ 11 Et comme elles s’en allaient, voici, quelques hommes de la garde s’en allèrent dans la ville, et rapportèrent aux principaux sacrificateurs toutes les choses qui étaient arrivées. ◊ 12 Et s’étant assemblés avec les anciens, ils tinrent conseil et donnèrent une bonne somme d’argent aux soldats, ◊ 13 disant : Dites : ses disciples sont venus de nuit, et l’ont dérobé pendant que nous dormions ; ◊ 14 et si le gouverneur vient à en entendre parler, nous le persuaderons, et nous vous mettrons hors de souci. ◊ 15 Et eux, ayant pris l’argent, firent comme ils avaient été enseignés ; et cette parole s’est répandue parmi les Juifs jusqu’à aujourd’hui.
◊ 16 Et les onze disciples s’en allèrent en Galilée, sur la montagne où Jésus leur avait ordonné [de se rendre]. ◊ 17 Et l’ayant vu, ils lui rendirent hommage ; mais quelques-uns doutèrent. ◊ 18 Et Jésus, s’approchant, leur parla, disant : Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. ◊ 19 Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, ◊ 20 leur enseignant à garder toutes les choses que je vous ai commandées. Et voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle.
Matthieu
26 ◊ 1 Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu’il dit à ses disciples : ◊ 2 Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le fils de l’homme est livré pour être crucifié.
◊ 3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s’assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, appelé Caïphe, ◊ 4 et tinrent conseil ensemble pour se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir ; ◊ 5 mais ils disaient : Non pas pendant la fête, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple.
◊ 6 Et comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, ◊ 7 une femme, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de grand prix, vint à lui et le répandit sur sa tête comme il était à table. ◊ 8 Et les disciples, le voyant, en furent indignés, disant : À quoi bon cette perte ? ◊ 9 Car ce [parfum] aurait pu être vendu pour une forte somme, et être donné aux pauvres. ◊ 10 Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi donnez-vous du déplaisir à cette femme ? car elle a fait une bonne œuvre envers moi ; ◊ 11 car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’avez pas toujours ; ◊ 12 car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l’a fait pour ma sépulture. ◊ 13 En vérité, je vous dis : En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
◊ 14 Alors l’un des douze, appelé Judas Iscariote, s’en alla vers les principaux sacrificateurs, ◊ 15 et dit : Que voulez-vous me donner, et moi, je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d’argent. ◊ 16 Et dès lors, il cherchait une bonne occasion pour le livrer.
◊ 17 Et, le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus, disant : Où veux-tu que nous te préparions [ce qu’il faut] pour manger la pâque ? ◊ 18 Et il dit : Allez à la ville auprès d’un tel, et dites-lui : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples. ◊ 19 Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 20 Et le soir étant venu, il se mit à table avec les douze. ◊ 21 Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Et, en étant fort attristés, ils commencèrent, chacun d’eux, à lui dire : Seigneur, est-ce moi ? ◊ 23 Et lui, répondant, dit : Celui qui aura trempé la main avec moi dans le plat, celui-là me livrera. ◊ 24 Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né. ◊ 25 Et Judas qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? Il lui dit : Tu l’as dit.
◊ 26 Et comme ils mangeaient, Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps. ◊ 27 Et, ayant pris la coupe et ayant rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous. ◊ 28 Car ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés. ◊ 29 Mais je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. ◊ 30 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
◊ 31 Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées » ; ◊ 32 mais, après que j’aurai été ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. ◊ 33 Et Pierre, répondant, lui dit : Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé [en toi]. ◊ 34 Jésus lui dit : En vérité, je te dis, que cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. ◊ 35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
◊ 36 Alors Jésus s’en vient avec eux en un lieu appelé Gethsémané, et dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que, m’en étant allé, j’aie prié là. ◊ 37 Et ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé. ◊ 38 Alors il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi. ◊ 39 Et s’en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux]. ◊ 40 Et il vient vers les disciples, et il les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? ◊ 41 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. ◊ 42 Il s’en alla de nouveau, une seconde fois, et il pria, disant : Mon Père, s’il n’est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite. ◊ 43 Et étant venu, il les trouva de nouveau dormant ; car leurs yeux étaient appesantis. ◊ 44 Et les laissant, il s’en alla de nouveau, et pria une troisième fois, disant les mêmes paroles. ◊ 45 Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; voici, l’heure s’est approchée, et le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. ◊ 46 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.
◊ 47 Et comme il parlait encore, voici Judas, l’un des douze, vint, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple. ◊ 48 Et celui qui le livrait leur donna un signe, disant : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le. ◊ 49 Et aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit : Je te salue, Rabbi ; et il le baisa avec empressement. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ami, pourquoi es-tu venu ? Alors, s’étant approchés, ils mirent les mains sur Jésus et se saisirent de lui. ◊ 51 Et voici, l’un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main tira son épée, et frappant l’esclave du souverain sacrificateur, lui emporta l’oreille. ◊ 52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée en son lieu ; car tous ceux qui auront pris l’épée périront par l’épée. ◊ 53 Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d’anges ? ◊ 54 Comment donc seraient accomplies les écritures, [qui disent] qu’il faut qu’il en arrive ainsi ?
◊ 55 En cette heure-là Jésus dit aux foules : Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? J’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple ; et vous ne vous êtes pas saisis de moi. ◊ 56 Mais tout ceci est arrivé, afin que les écritures des prophètes soient accomplies. Alors tous les disciples le laissèrent et s’enfuirent.
◊ 57 Et ceux qui s’étaient saisis de Jésus l’amenèrent à Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens étaient assemblés. ◊ 58 Et Pierre le suivait de loin, jusqu’au palais du souverain sacrificateur ; et étant entré, il s’assit avec les huissiers pour voir la fin.
◊ 59 Or les principaux sacrificateurs et les anciens et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] faux témoignage contre Jésus, de manière à le faire mourir ; ◊ 60 et ils n’en trouvèrent point, — bien que plusieurs faux témoins fussent venus. Mais, à la fin, deux faux témoins vinrent, ◊ 61 et dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir. ◊ 62 Et le souverain sacrificateur, se levant, lui dit : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? ◊ 63 Mais Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu. ◊ 64 Jésus lui dit : Tu l’as dit. De plus, je vous dis : dorénavant vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel. ◊ 65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ; qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez ouï maintenant [son] blasphème : ◊ 66 que vous en semble ? Et répondant, ils dirent : Il mérite la mort. ◊ 67 Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent, ◊ 68 disant : Prophétise-nous, Christ ; qui est celui qui t’a frappé ?
◊ 69 Or Pierre était assis dehors, dans la cour ; et une servante vint à lui, disant : Et toi, tu étais avec Jésus le Galiléen. ◊ 70 Et il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis. ◊ 71 Et une autre [servante] le vit, comme il était sorti dans le vestibule ; et elle dit à ceux qui étaient là : Celui-ci aussi était avec Jésus le Nazaréen. ◊ 72 Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais pas cet homme ! ◊ 73 Et un peu après, ceux qui se trouvaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là ; car aussi ton langage te fait reconnaître. ◊ 74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme ! Et aussitôt le coq chanta. ◊ 75 Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti dehors, il pleura amèrement.
Colossiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, ◊ 2 aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colasses : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père [et du seigneur !
◊ 3 Nous rendons grâces au Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, priant toujours pour vous, ◊ 4 ayant ouï parler de votre foi dans le christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, ◊ 5 à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile, ◊ 6 qui est parvenu jusqu’à vous, comme aussi [il l’est] dans tout le monde, et qui porte du fruit et croît, comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité, ◊ 7 comme vous l’avez entendue d’Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est un fidèle serviteur du Christ pour vous, ◊ 8 qui nous a aussi fait connaître votre amour dans l’Esprit.
◊ 9 C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, ◊ 10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : ◊ 11 étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, ◊ 12 rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; ◊ 13 qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ◊ 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ; ◊ 15 qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; ◊ 16 car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; ◊ 17 et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ; ◊ 18 et il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est [le] commencement, [le] premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; ◊ 19 car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ◊ 20 et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. ◊ 21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a toutefois maintenant réconciliés ◊ 22 dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant lui, ◊ 23 si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez ouï, lequel a été prêché dans toute la création qui est sous le ciel, [et] duquel moi, Paul, je suis devenu serviteur.
◊ 24 Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée, ◊ 25 de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l’administration de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, ◊ 26 [savoir] le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, ◊ 27 auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-[à-dire] Christ en vous l’espérance de la gloire, ◊ 28 lequel nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait en Christ : ◊ 29 à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance.
Colossiens
2 ◊ 1 Car je veux que vous sachiez quel combat j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, ◊ 2 afin que leurs cœurs soient consolés, étant unis ensemble dans l’amour et pour toutes les richesses de la pleine certitude d’intelligence, pour la connaissance du mystère de Dieu, ◊ 3 dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. ◊ 4 Or je dis ceci, afin que personne ne vous séduise par des discours spécieux ; ◊ 5 car lors même que je suis absent de corps, toutefois je suis avec vous en esprit, me réjouissant et voyant votre ordre, et la fermeté de votre foi en Christ.
◊ 6 Comme donc vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, ◊ 7 marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces.
◊ 8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ ; ◊ 9 car en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement ; ◊ 10 et vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité, ◊ 11 en qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, ◊ 12 étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 13 Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes, ◊ 14 ayant effacé l’obligation qui était contre nous, [laquelle consistait] en ordonnances [et] qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ◊ 15 ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la [croix].
◊ 16 Que personne donc ne vous juge en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d’un jour de fête ou de nouvelle lune, ou de sabbats, ◊ 17 qui sont une ombre des choses à venir ; mais le corps est du Christ. ◊ 18 Que personne ne vous frustre du prix [du combat], faisant sa volonté propre dans [l’]humilité et dans [le] culte des anges, s’ingérant dans les choses qu’il n’a pas vues, enflé d’un vain orgueil par les pensées de sa chair, ◊ 19 et ne tenant pas ferme le chef, duquel tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l’accroissement de Dieu.
◊ 20 Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances, ◊ 21 — ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ! ◊ 22 — (choses qui sont toutes destinées à périr par l’usage,) selon les commandements et les enseignements des hommes ◊ 23 (qui ont bien une apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité, et en ce qu’elles n’épargnent pas le corps, ne [lui] rendant pas un certain honneur), pour la satisfaction de la chair ?
Colossiens
3 ◊ 1 Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; ◊ 2 pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; ◊ 3 car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. ◊ 4 Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire.
◊ 5 Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; ◊ 6 à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; ◊ 7 parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses.
◊ 8 Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. ◊ 9 Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions ◊ 10 et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’]image de celui qui l’a créé, ◊ 11 où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre ; mais où Christ est tout et en tous.
◊ 12 Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, ◊ 13 vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi [faites] de même. ◊ 14 Et par-dessus toutes ces choses, [revêtez-vous] de l’amour, qui est le lien de la perfection. ◊ 15 Et que la paix du Christ, à laquelle aussi vous avez été appelés en un seul corps, préside dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants.
◊ 16 Que la parole du Christ habite en vous richement, — en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans [un esprit de] grâce. ◊ 17 Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, [faites] tout au nom du seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père.
◊ 18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. ◊ 19 Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. ◊ 20 Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. ◊ 21 Pères, n’irritez pas vos enfants, afin qu’ils ne soient pas découragés. ◊ 22 Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. ◊ 23 Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, ◊ 24 sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. ◊ 25 Car celui qui agit injustement, recevra ce qu’il aura fait injustement ; et il n’y a pas d’acception de personnes.
Actes
26 ◊ 1 Et Agrippa dit à Paul : Il t’est permis de parler pour toi. Alors Paul, ayant étendu la main, prononça son apologie : ◊ 2 Je m’estime heureux, roi Agrippa, de ce que, au sujet de toutes les choses dont je suis accusé par les Juifs, je dois faire mon apologie aujourd’hui devant toi, ◊ 3 surtout parce que tu es au fait de toutes les coutumes et questions qui [existent] parmi les Juifs ; c’est pourquoi je te prie de m’écouter avec patience. ◊ 4 Ma manière de vivre donc dès ma jeunesse, telle qu’elle a été dès le commencement au milieu de ma nation à Jérusalem, tous les Juifs la connaissent, ◊ 5 m’ayant connu depuis le commencement, s’ils veulent en rendre témoignage, [et sachant] que, selon la secte la plus exacte de notre culte, j’ai vécu pharisien. ◊ 6 Et maintenant je comparais en jugement pour l’espérance de la promesse faite par Dieu à nos pères, ◊ 7 à laquelle nos douze tribus, en servant [Dieu] sans relâche nuit et jour, espèrent parvenir ; et c’est pour cette espérance, ô roi, que je suis accusé par les Juifs. ◊ 8 Pourquoi, parmi vous, juge-t-on incroyable que Dieu ressuscite des morts ? ◊ 9 Pour moi donc, j’ai pensé en moi-même qu’il fallait faire beaucoup contre le nom de Jésus le Nazaréen : ◊ 10 ce que j’ai fait aussi dans Jérusalem ; et j’ai enfermé dans les prisons plusieurs des saints, après en avoir reçu le pouvoir des principaux sacrificateurs ; et quand on les faisait mourir, j’y donnais ma voix ; ◊ 11 et souvent, dans toutes les synagogues, en les punissant, je les contraignais de blasphémer ; et transporté de fureur contre eux, je les persécutais même jusque dans les villes étrangères. ◊ 12 Et comme j’allais aussi à Damas pour cela, avec pouvoir et commission de la part des principaux sacrificateurs, ◊ 13 en chemin, en plein midi, je vis, ô roi, une lumière plus éclatante que la splendeur du soleil, laquelle resplendit du ciel autour de moi et de ceux qui étaient en chemin avec moi. ◊ 14 Et comme nous étions tous tombés à terre, j’entendis une voix qui me parlait et qui disait en langue hébraïque : Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? Il t’est dur de regimber contre les aiguillons. ◊ 15 Et moi je dis : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit : Je suis Jésus que tu persécutes. ◊ 16 Mais lève-toi et tiens-toi sur tes pieds : car je te suis apparu afin de te désigner pour serviteur et témoin, et des choses que tu as vues et de celles pour [la révélation] desquelles je t’apparaîtrai, ◊ 17 en te retirant du milieu du peuple et des nations vers lesquelles moi je t’envoie ◊ 18 pour ouvrir leurs yeux, pour qu’ils se tournent des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu’ils reçoivent la rémission des péchés et une part avec ceux qui sont sanctifiés, par la foi en moi. ◊ 19 Ainsi, ô roi Agrippa, je n’ai pas été désobéissant à la vision céleste ; ◊ 20 mais j’ai annoncé premièrement à ceux de Damas, et à Jérusalem, et à tout le pays de la Judée, et aux nations, de se repentir et de se tourner vers Dieu, en faisant des œuvres convenables à la repentance. ◊ 21 À cause de cela les Juifs, m’ayant pris dans le temple, cherchaient à me tuer. ◊ 22 Ayant donc reçu le secours qui vient de Dieu, me voici debout jusqu’à ce jour, rendant témoignage aux petits et aux grands, ne disant rien d’autre que ce que les prophètes et Moïse ont annoncé devoir arriver, ◊ 23 [savoir] qu’il fallait que le Christ fût soumis aux souffrances, et que, le premier par [la] résurrection des morts il devait annoncer la lumière et au peuple et aux nations.
◊ 24 Et comme il parlait ainsi pour sa défense, Festus dit à haute voix : Tu es hors de sens, Paul ; ton grand savoir te met hors de sens. ◊ 25 Mais Paul dit : Je ne suis point hors de sens, très excellent Festus, mais je prononce des paroles de vérité et de sens rassis : ◊ 26 car le roi a la connaissance de ces choses, et je parle hardiment devant lui, car je suis persuadé qu’il n’ignore rien de ces choses : car ceci n’a point été fait en secret. ◊ 27 Ô roi Agrippa ! crois-tu aux prophètes ? Je sais que tu [y] crois. ◊ 28 Et Agrippa [dit] à Paul : Tu me persuaderas bientôt d’être chrétien. ◊ 29 Mais Paul [dit] : Plût à Dieu que non seulement toi, mais aussi tous ceux qui m’entendent aujourd’hui, vous devinssiez de toutes manières tels que je suis, hormis ces liens.
◊ 30 Et le roi se leva, et le gouverneur et Bérénice, et ceux qui étaient assis avec eux ; ◊ 31 et quand ils se furent retirés, ils conférèrent entre eux, disant : Cet homme ne fait rien qui soit digne de mort ou de liens. ◊ 32 Et Agrippa dit à Festus : Cet homme aurait pu être relâché, s’il n’en avait appelé à César.
Apocalypse
20 ◊ 1 Et je vis un ange descendant du ciel, ayant la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. ◊ 2 Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans ; ◊ 3 et il le jeta dans l’abîme, et l’enferma ; et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis ; après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps.
◊ 4 Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et le jugement leur fut donné ; et les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu ; et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main ; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans : ◊ 5 le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection. ◊ 6 Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection : sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans.
◊ 7 Et quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délié de sa prison ; ◊ 8 et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, pour les assembler pour le combat, eux dont le nombre est comme le sable de la mer. ◊ 9 Et ils montèrent sur la largeur de la terre, et ils environnèrent le camp des saints et la cité bien-aimée ; et du feu descendit du ciel [de la part de Dieu] et les dévora. ◊ 10 Et le diable qui les avait égarés fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles.
◊ 11 Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et le ciel ; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux.
◊ 12 Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres. ◊ 13 Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres. ◊ 14 Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. ◊ 15 Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu.
Éphésiens
3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
2 Corinthiens
8 ◊ 1 Or nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu donnée [aux saints] dans les assemblées de la Macédoine : ◊ 2 c’est que, dans une grande épreuve de tribulation, l’abondance de leur joie et leur profonde pauvreté ont abondé dans la richesse de leur libéralité. ◊ 3 Car selon leur pouvoir (j’en rends témoignage), et au-delà de leur pouvoir, [ils ont agi] spontanément, ◊ 4 nous demandant avec de grandes instances la grâce et la communion de ce service envers les saints ; ◊ 5 et non [seulement] comme nous l’avions espéré, mais ils se sont donnés premièrement eux-mêmes au Seigneur, et puis à nous, par la volonté de Dieu ; ◊ 6 de sorte que nous avons exhorté Tite, afin que, comme il l’avait auparavant commencée, ainsi aussi il achevât à votre égard cette grâce aussi. ◊ 7 Mais comme vous abondez en toutes choses : en foi, et en parole, et en connaissance, et en toute diligence, et dans votre amour envers nous, — que vous abondiez aussi dans cette grâce. ◊ 8 Je ne parle pas comme [donnant un] commandement, mais à cause de la diligence d’autres personnes, et pour mettre à l’épreuve la sincérité de votre amour. ◊ 9 Car vous connaissez la grâce de notre seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. ◊ 10 Et en cela je [vous] donne un avis, car cela vous est profitable, à vous qui avez déjà commencé dès l’année passée, non seulement de faire, mais aussi de vouloir. ◊ 11 Or maintenant, achevez aussi de faire, de sorte que, comme vous avez été prompts à vouloir, ainsi aussi [vous soyez prompts] à achever en prenant sur ce que vous avez ; ◊ 12 car si la promptitude à donner existe, elle est agréable selon ce qu’on a, non selon ce qu’on n’a pas ; ◊ 13 car ce n’est pas afin que d’autres soient à leur aise et que vous, vous soyez opprimés, mais sur un principe d’égalité : que dans le temps présent votre abondance [supplée] à leurs besoins, ◊ 14 afin qu’aussi leur abondance supplée à vos besoins, de sorte qu’il y ait égalité, ◊ 15 selon qu’il est écrit : « Celui qui [recueillait] beaucoup n’avait pas plus, et celui qui [recueillait] peu n’avait pas moins ».
◊ 16 Or grâces à Dieu qui met le même zèle pour vous dans le cœur de Tite ; ◊ 17 car il a reçu l’exhortation ; mais, étant très zélé, il est allé spontanément auprès de vous. ◊ 18 Et nous avons envoyé avec lui le frère dont la louange dans l’évangile est répandue dans toutes les assemblées ◊ 19 (et non seulement [cela], mais aussi il a été choisi par les assemblées pour notre compagnon de voyage, avec cette grâce qui est administrée par nous à la gloire du Seigneur lui-même, et [pour montrer] notre empressement) ; ◊ 20 évitant que personne ne nous blâme dans cette abondance qui est administrée par nous ; ◊ 21 car nous veillons à ce qui est honnête, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes. ◊ 22 Et nous avons envoyé avec eux notre frère, du zèle duquel, en plusieurs choses, nous avons souvent fait l’épreuve, et qui maintenant est beaucoup plus zélé à cause de la grande confiance qu’il a en vous. ◊ 23 Quant à Tite, il est mon associé et mon compagnon d’œuvre auprès de vous ; quant à nos frères, ils sont les envoyés des assemblées, la gloire de Christ. ◊ 24 Montrez donc envers eux, devant les assemblées, la preuve de votre amour et du sujet que nous avons eu de nous glorifier de vous.
2 Corinthiens
7 ◊ 1 Ayant donc ces promesses, bien-aimés, purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu.
◊ 2 Recevez-nous : nous n’avons fait tort à personne, nous n’avons ruiné personne, nous ne nous sommes enrichis aux dépens de personne. ◊ 3 Je ne dis pas ceci pour [vous] condamner, car j’ai déjà dit que vous êtes dans nos cœurs à mourir ensemble et à vivre ensemble. ◊ 4 Ma franchise est grande envers vous, je me glorifie grandement de vous ; je suis rempli de consolation ; ma joie surabonde au milieu de toute notre affliction. ◊ 5 Car aussi, lorsque nous arrivâmes en Macédoine, notre chair n’eut aucun repos, mais nous fûmes affligés en toute manière : au-dehors, des combats ; au-dedans, des craintes. ◊ 6 Mais celui qui console ceux qui sont abaissés, Dieu, nous a consolés par la venue de Tite, ◊ 7 et non seulement par sa venue, mais aussi par la consolation dont il a été rempli à votre sujet, en nous racontant votre grand désir, vos larmes, votre affection ardente envers moi, de sorte que je me suis d’autant plus réjoui. ◊ 8 Car si aussi je vous ai attristés par ma lettre, je n’en ai pas de regret, si même j’en ai eu du regret (car je vois que cette lettre vous a attristés, lors même que [ce n’a été que] pour un temps). ◊ 9 Maintenant je me réjouis, non de ce que vous avez été attristés, mais de ce que vous avez été attristés à repentance ; car vous avez été attristés selon Dieu, afin qu’en rien vous ne receviez de préjudice de notre part. ◊ 10 Car la tristesse qui est selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret, mais la tristesse du monde opère la mort. ◊ 11 Car voici, ce [fait] même que vous avez été attristés selon Dieu, quel empressement il a produit en vous, mais quelles excuses, mais quelle indignation, mais quelle crainte, mais quel ardent désir, mais quel zèle, mais quelle vengeance : À tous égards, vous avez montré que vous êtes purs dans l’affaire. ◊ 12 Ainsi, si même je vous ai écrit, ce n’a point été à cause de celui qui a fait le tort ni à cause de celui à qui on a fait tort, mais afin que le zèle que nous avons pour vous, vous fût manifesté devant Dieu. ◊ 13 C’est pourquoi nous avons été consolés. Et nous nous sommes réjouis d’autant plus abondamment, dans notre consolation, de la joie de Tite, parce que son esprit a été récréé par vous tous. ◊ 14 Parce que, si en quelque chose je me suis glorifié de vous auprès de lui, je n’en ai pas été confus ; mais comme nous vous avons dit toutes choses selon la vérité, ainsi aussi ce dont nous nous étions glorifiés auprès de Tite s’est trouvé vrai, ◊ 15 et son affection se porte plus abondamment sur vous, quand il se souvient de l’obéissance de vous tous, comment vous l’avez reçu avec crainte et tremblement. ◊ 16 Je me réjouis de ce qu’en toutes choses j’ai de la confiance à votre égard.
Éphésiens
5 ◊ 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, ◊ 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
◊ 3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ◊ 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. ◊ 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ◊ 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. ◊ 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; ◊ 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ◊ 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), ◊ 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. ◊ 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; ◊ 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. ◊ 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; ◊ 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ». ◊ 15 Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; ◊ 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais. ◊ 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. ◊ 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, ◊ 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; ◊ 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; ◊ 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
◊ 22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; ◊ 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. ◊ 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. ◊ 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, ◊ 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; ◊ 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ◊ 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. ◊ 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : ◊ 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. ◊ 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront une seule chair ». ◊ 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. ◊ 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
2 Corinthiens
4 ◊ 1 C’est pourquoi, ayant ce ministère comme ayant obtenu miséricorde, nous ne nous lassons point, ◊ 2 mais nous avons entièrement renoncé aux choses honteuses qui se font en secret, ne marchant point avec ruse et ne falsifiant point la parole de Dieu, mais, par la manifestation de la vérité, nous recommandant nous-mêmes à toute conscience d’homme devant Dieu : ◊ 3 et si aussi notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, ◊ 4 en lesquels le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ qui est l’image de Dieu, ne resplendît pas [pour eux]. ◊ 5 Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais [nous prêchons] le christ Jésus comme Seigneur, et nous-mêmes comme vos esclaves pour l’amour de Jésus. ◊ 6 Car c’est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ.
◊ 7 Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous : ◊ 8 étant dans la tribulation de toute manière, mais non pas réduits à l’étroit ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; ◊ 9 persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais ne périssant pas ; ◊ 10 portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps. ◊ 11 Car nous qui vivons, nous sommes toujours livrés à la mort pour l’amour de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle. ◊ 12 Ainsi donc la mort opère en nous, mais la vie en vous. ◊ 13 Or, ayant le même esprit de foi, selon ce qui est écrit : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé », nous aussi nous croyons, c’est pourquoi aussi nous parlons : ◊ 14 sachant que celui qui a ressuscité le seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous présentera avec vous. ◊ 15 Car toutes choses sont pour vous, afin que la grâce, abondant par le moyen de plusieurs, multiplie les actions de grâces à la gloire de Dieu.
◊ 16 C’est pourquoi nous ne nous lassons point ; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour. ◊ 17 Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, ◊ 18 nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas : car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.
2 Corinthiens
3 ◊ 1 Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation pour vous ou de lettres de recommandation de votre part ? ◊ 2 Vous êtes, vous, notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes ; ◊ 3 car vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ, dressée par notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair du cœur. ◊ 4 Or nous avons une telle confiance par le Christ envers Dieu : ◊ 5 non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose comme de nous-mêmes, mais notre capacité vient de Dieu, ◊ 6 qui nous a rendus propres aussi pour être des ministres de la nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit, car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie.
◊ 7 (Or si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres, a été introduit avec gloire, de sorte que les fils d’Israël ne pouvaient arrêter leurs yeux sur la face de Moïse, à cause de la gloire de sa face, laquelle devait prendre fin, ◊ 8 combien plus le ministère de l’Esprit ne subsistera-t-il pas en gloire ! ◊ 9 Car si le ministère de la condamnation a été gloire, combien plus le ministère de la justice abonde-t-il en gloire ! ◊ 10 Car aussi ce qui a été glorifié n’a pas été glorifié sous ce rapport, à cause de la gloire qui l’emporte de beaucoup. ◊ 11 Car si ce qui devait prendre fin [a été introduit] avec gloire, bien plus ce qui demeure [subsistera-t-il] en gloire ! ◊ 12 Ayant donc une telle espérance, nous usons d’une grande liberté ; ◊ 13 et [nous ne faisons] pas comme Moïse qui mettait un voile sur sa face, pour que les fils d’Israël n’arrêtassent pas leurs yeux sur la consommation de ce qui devait prendre fin. ◊ 14 Mais leurs entendements ont été endurcis, car jusqu’à aujourd’hui, dans la lecture de l’ancienne alliance, ce même voile demeure sans être levé, lequel prend fin en Christ. ◊ 15 Mais jusqu’à aujourd’hui, lorsque Moïse est lu, le voile demeure sur leur cœur ; ◊ 16 mais quand il se tournera vers le Seigneur, le voile sera ôté.) ◊ 17 Or le Seigneur est l’esprit ; mais là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté. ◊ 18 Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit.
Luc
20 ◊ 1 Et il arriva, l’un de ces jours, comme il enseignait le peuple dans le temple et évangélisait, que les principaux sacrificateurs et les scribes survinrent avec les anciens. ◊ 2 Et ils lui parlèrent, disant : Dis-nous par quelle autorité tu fais ces choses, ou qui est celui qui t’a donné cette autorité ? ◊ 3 Et répondant, il leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose, et dites-moi : ◊ 4 Le baptême de Jean était-il du ciel, ou des hommes ? ◊ 5 Et ils raisonnèrent entre eux, disant : Si nous disons : Du ciel, il dira : Pourquoi ne l’avez-vous pas cru ? ◊ 6 Et si nous disons : Des hommes, tout le peuple nous lapidera, car il est persuadé que Jean était un prophète. ◊ 7 Et ils répondirent qu’ils ne savaient pas d’où [il était]. ◊ 8 Et Jésus leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses.
◊ 9 Et il se mit à dire au peuple cette parabole : Un homme planta une vigne, et la loua à des cultivateurs, et s’en alla hors du pays pour longtemps. ◊ 10 Et en la saison, il envoya un esclave aux cultivateurs, afin qu’ils lui donnassent du fruit de la vigne ; mais les cultivateurs, l’ayant battu, le renvoyèrent à vide. ◊ 11 Et il envoya encore un autre esclave ; mais l’ayant battu lui aussi, et l’ayant traité ignominieusement, ils le renvoyèrent à vide. ◊ 12 Et il en envoya encore un troisième ; mais ils blessèrent aussi celui-ci, et le jetèrent dehors. ◊ 13 Et le maître de la vigne dit : Que ferai-je ? J’enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être que, quand ils verront celui-ci, ils le respecteront. ◊ 14 Mais quand les cultivateurs le virent, ils raisonnèrent entre eux, disant : Celui-ci est l’héritier, tuons-le, afin que l’héritage soit à nous. ◊ 15 Et l’ayant jeté hors de la vigne, ils le tuèrent. Que leur fera donc le maître de la vigne ? ◊ 16 Il viendra et fera périr ces cultivateurs, et donnera la vigne à d’autres. Et l’ayant entendu, ils dirent : Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 17 Et lui, les regardant, dit : Qu’est-ce donc que ceci qui est écrit : « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin » ? ◊ 18 Quiconque tombera sur cette pierre, sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera.
◊ 19 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchèrent, en cette heure même, à mettre les mains sur lui ; et ils craignaient le peuple, car ils connurent qu’il avait dit cette parabole contre eux.
◊ 20 Et l’observant, ils envoyèrent des agents secrets, qui feignaient d’être justes, pour le surprendre en [quelque] parole, de manière à le livrer au magistrat et au pouvoir du gouverneur. ◊ 21 Et ils l’interrogèrent, disant : Maître, nous savons que tu dis et que tu enseignes justement, et que tu n’as point égard à l’apparence des personnes, mais que tu enseignes la voie de Dieu avec vérité. ◊ 22 Nous est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? ◊ 23 Et s’apercevant de leur perfidie, il leur dit : Pourquoi me tentez-vous ? ◊ 24 Montrez-moi un denier ; de qui a-t-il l’image et l’inscription ? Et répondant, ils dirent : De César. ◊ 25 Et il leur dit : Rendez donc les choses de César à César, et les choses de Dieu à Dieu. ◊ 26 Et ils ne pouvaient le surprendre dans ses paroles devant le peuple ; et étonnés de sa réponse, ils se turent.
◊ 27 Et quelques-uns des sadducéens, qui nient qu’il y ait une résurrection, s’approchèrent, et l’interrogèrent, disant : ◊ 28 Maître, Moïse nous a écrit, que si le frère de quelqu’un meurt, ayant une femme, et qu’il meure sans enfants, son frère prenne la femme et suscite de la postérité à son frère. ◊ 29 Il y avait donc sept frères ; et le premier, ayant pris une femme, mourut sans enfants ; ◊ 30 et le second [prit la femme, et celui-ci aussi mourut sans enfants] ; ◊ 31 et le troisième la prit, et de même aussi les sept : ils ne laissèrent pas d’enfants et moururent ; ◊ 32 et après eux tous la femme aussi mourut. ◊ 33 Dans la résurrection donc, duquel d’entre eux sera-t-elle la femme, car les sept l’ont eue pour femme ? ◊ 34 Et Jésus leur dit : Les fils de ce siècle se marient et sont donnés en mariage ; ◊ 35 mais ceux qui seront estimés dignes d’avoir part à ce siècle-là et à la résurrection d’entre les morts, ne se marient ni ne sont donnés en mariage, ◊ 36 car aussi ils ne peuvent plus mourir ; car ils sont semblables aux anges, et ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection. ◊ 37 Or que les morts ressuscitent, Moïse même l’a montré, au [titre] : « Du buisson », quand il appelle le *Seigneur : le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob. ◊ 38 Or il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; car pour lui tous vivent. ◊ 39 Et quelques-uns des scribes, répondant, dirent : Maître, tu as bien dit. ◊ 40 Et ils n’osèrent plus l’interroger sur rien.
◊ 41 Et il leur dit : Comment dit-on que le Christ est fils de David ? ◊ 42 Et David lui-même dit, dans le livre des Psaumes : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : Assieds-toi à ma droite, ◊ 43 jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 44 David donc l’appelle seigneur ; et comment est-il son fils ?
◊ 45 Et comme tout le peuple écoutait, il dit à ses disciples : ◊ 46 Soyez en garde contre les scribes, qui se plaisent à se promener en longues robes, et qui aiment les salutations dans les places publiques, et les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les repas ; ◊ 47 qui dévorent les maisons des veuves, et pour prétexte font de longues prières ; — ceux-ci recevront une sentence plus sévère.
2 Corinthiens
2 ◊ 1 Mais j’ai jugé ceci en moi-même, de ne pas retourner auprès de vous avec de la tristesse. ◊ 2 Car si moi je vous attriste, qui est-ce donc qui me réjouit, sinon celui qui est attristé par moi ? ◊ 3 Et j’ai écrit ceci même, afin que, quand j’arriverai, je n’aie pas de tristesse de la part de ceux de qui je devais me réjouir, ayant cette confiance à l’égard de vous tous, que ma joie est celle de vous tous ; ◊ 4 car je vous ai écrit dans une grande affliction et avec serrement de cœur, avec beaucoup de larmes, non afin que vous fussiez attristés, mais afin que vous connussiez l’amour que j’ai si abondamment pour vous.
◊ 5 Mais si quelqu’un a causé de la tristesse, ce n’est pas moi qu’il a attristé, mais, en quelque sorte (afin que je ne vous surcharge pas), c’est vous tous. ◊ 6 Il suffit, pour un tel homme, de cette punition [qui lui a été infligée] par le grand nombre, ◊ 7 de sorte qu’au contraire vous devriez plutôt pardonner et consoler, de peur qu’un tel homme ne soit accablé par une tristesse excessive. ◊ 8 C’est pourquoi je vous exhorte à ratifier envers lui votre amour. ◊ 9 Car c’est aussi pour cela que je vous ai écrit, afin que je connaisse, à l’épreuve, si vous êtes obéissants en toutes choses. ◊ 10 Or à celui à qui vous pardonnez quelque chose, moi aussi [je pardonne] ; car moi aussi, ce que j’ai pardonné, si j’ai pardonné quelque chose, [je l’ai fait] à cause de vous dans la personne de Christ ; ◊ 11 afin que nous ne soyons pas circonvenus par Satan, car nous n’ignorons pas ses desseins.
◊ 12 Or, étant arrivé dans la Troade pour l’évangile du Christ, et une porte m’y étant ouverte dans le Seigneur, ◊ 13 je n’ai point eu de repos dans mon esprit, parce que je n’ai pas trouvé Tite, mon frère ; mais, ayant pris congé d’eux, je suis parti pour la Macédoine. ◊ 14 Or grâces à Dieu qui nous mène toujours en triomphe dans le Christ et manifeste par nous l’odeur de sa connaissance en tout lieu. ◊ 15 Car nous sommes la bonne odeur de Christ pour Dieu, à l’égard de ceux qui sont sauvés et à l’égard de ceux qui périssent : ◊ 16 aux uns une odeur de mort pour la mort, et aux autres une odeur de vie pour la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? ◊ 17 Car nous ne sommes pas comme plusieurs, qui frelatent la parole de Dieu ; mais comme avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, nous parlons en Christ.
2 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, avec tous les saints qui sont dans l’Achaïe tout entière : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, ◊ 4 qui nous console à l’égard de toute notre affliction, afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu. ◊ 5 Car comme les souffrances du Christ abondent à notre égard, ainsi, par le Christ, notre consolation aussi abonde. ◊ 6 Et soit que nous soyons affligés, c’est pour votre consolation et votre salut, qui est opéré en ce que vous endurez les mêmes souffrances que nous aussi nous souffrons (et notre espérance à votre égard est ferme) ; soit que nous soyons consolés, c’est pour votre consolation et votre salut ; ◊ 7 sachant que, comme vous avez part aux souffrances, de même aussi vous avez part à la consolation.
◊ 8 Car nous ne voulons pas, frères, que vous ignoriez, quant à notre affliction qui [nous] est arrivée en Asie, que nous avons été excessivement chargés, au-delà de notre force, de sorte que nous avons désespéré même de vivre. ◊ 9 Mais nous-mêmes nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n’eussions pas confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts, ◊ 10 qui nous a délivrés d’une si grande mort, et qui nous délivre ; en qui nous espérons qu’il nous délivrera aussi encore, ◊ 11 vous aussi coopérant par vos supplications pour nous, afin que, pour le don de grâce qui nous est [accordé] par le moyen de plusieurs personnes, des actions de grâces soient rendues pour nous par plusieurs. ◊ 12 Car notre gloire est celle-ci, [savoir] le témoignage de notre conscience, qu’avec simplicité et sincérité de Dieu, non pas avec une sagesse charnelle, mais par la grâce de Dieu, nous nous sommes conduits dans le monde et plus encore envers vous. ◊ 13 Car nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous savez, et que vous reconnaissez, et que vous reconnaîtrez, je l’espère, jusqu’à la fin, ◊ 14 comme aussi vous nous avez reconnus en partie, que nous sommes votre sujet de gloire, comme vous êtes aussi le nôtre dans la journée du seigneur Jésus. ◊ 15 Et dans cette confiance j’avais voulu aller auprès de vous d’abord, afin que vous eussiez une seconde grâce, ◊ 16 et par chez vous passer en Macédoine, et de Macédoine de nouveau aller auprès de vous ; et puis que vous me fissiez la conduite vers la Judée. ◊ 17 En me proposant donc cela, est-ce que j’aurais usé de légèreté ? Ou les choses que je me propose, me les proposé-je selon la chair, en sorte qu’il y ait en moi le oui, oui, et le non, non ? ◊ 18 Mais Dieu est fidèle, que notre parole que nous vous avons adressée, n’est pas oui et non. ◊ 19 Car le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, [savoir] par moi et par Silvain et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais il y a oui en lui ; ◊ 20 car autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous. ◊ 21 Or celui qui nous lie fermement avec vous à Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, ◊ 22 qui aussi nous a scellés, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs.
◊ 23 Or, moi, j’appelle Dieu à témoin sur mon âme, que ç’a été pour vous épargner que je ne suis pas encore allé à Corinthe, ◊ 24 non que nous dominions sur votre foi, mais nous coopérons à votre joie : car c’est par la foi que vous êtes debout.
Luc
23 ◊ 1 Et se levant tous ensemble, ils le menèrent à Pilate. ◊ 2 Et ils se mirent à l’accuser, disant : Nous avons trouvé cet homme pervertissant notre nation et défendant de donner le tribut à César, se disant lui-même être le Christ, un roi. ◊ 3 Et Pilate l’interrogea, disant : Toi, tu es le roi des Juifs ? Et répondant, il lui dit : Tu le dis. ◊ 4 Et Pilate dit aux principaux sacrificateurs et aux foules : Je ne trouve aucun crime en cet homme. ◊ 5 Mais ils insistaient, disant : Il soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, ayant commencé depuis la Galilée jusqu’ici. ◊ 6 Et Pilate, ayant entendu parler de la Galilée, demanda si l’homme était Galiléen. ◊ 7 Et ayant appris qu’il était de la juridiction d’Hérode, il le renvoya à Hérode qui, en ces jours-là, était lui-même aussi à Jérusalem.
◊ 8 Et Hérode, voyant Jésus, se réjouit fort ; car il y avait longtemps qu’il désirait de le voir, parce qu’il avait entendu dire plusieurs choses de lui ; et il espérait voir quelque miracle opéré par lui. ◊ 9 Et il l’interrogea longuement ; mais il ne lui répondit rien. ◊ 10 Et les principaux sacrificateurs et les scribes se tinrent là, l’accusant avec véhémence. ◊ 11 Et Hérode, avec ses troupes, l’ayant traité avec mépris et s’étant moqué de lui, le revêtit d’un vêtement éclatant et le renvoya à Pilate. ◊ 12 Et Pilate et Hérode devinrent amis entre eux ce même jour ; car auparavant ils étaient en inimitié l’un avec l’autre.
◊ 13 Et Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, et les chefs, et le peuple, ◊ 14 leur dit : Vous m’avez amené cet homme comme détournant le peuple, et voici, l’ayant examiné devant vous, moi je n’ai trouvé aucun crime dans cet homme quant aux choses dont vous l’accusez, ◊ 15 ni Hérode non plus, car je vous ai renvoyés à lui ; et voici, rien n’a été fait par lui qui soit digne de mort. ◊ 16 L’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 17 Or il était obligé de leur relâcher quelqu’un à la fête. ◊ 18 Et toute la multitude s’écria ensemble, disant : Ôte celui-ci, et relâche-nous Barabbas ◊ 19 (qui avait été jeté en prison pour une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et pour meurtre). ◊ 20 Pilate donc s’adressa de nouveau à eux, désirant relâcher Jésus. ◊ 21 Mais ils s’écriaient, disant : Crucifie, crucifie-le ! ◊ 22 Et il leur dit pour la troisième fois : Mais quel mal celui-ci a-t-il fait ? Je n’ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort ; l’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 23 Mais ils insistaient à grands cris, demandant qu’il fût crucifié. Et leurs cris et ceux des principaux sacrificateurs eurent le dessus. ◊ 24 Et Pilate prononça que ce qu’ils demandaient fût fait. ◊ 25 Et il relâcha celui qui, pour sédition et pour meurtre, avait été jeté en prison, lequel ils demandaient ; et il livra Jésus à leur volonté.
◊ 26 Et comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon, Cyrénéen, qui venait des champs, et le chargèrent de la croix, pour la porter après Jésus. ◊ 27 Et une grande multitude du peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et le pleuraient, le suivait. ◊ 28 Mais Jésus, se tournant vers elles, dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ; ◊ 29 car voici, des jours viennent, dans lesquels on dira : Bienheureuses les stériles, et les ventres qui n’ont pas enfanté, et les mamelles qui n’ont pas nourri. ◊ 30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ; et aux coteaux : Couvrez-nous ; ◊ 31 car s’ils font ces choses au bois vert, que sera-t-il fait au bois sec ? ◊ 32 Et deux autres aussi, qui étaient des malfaiteurs, furent menés avec lui, pour être mis à mort.
◊ 33 Et quand ils furent venus au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l’un à la droite, l’autre à la gauche. ◊ 34 Et Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Et ayant fait le partage de ses vêtements, ils tirèrent au sort. ◊ 35 Et le peuple se tenait là, regardant ; et les gouverneurs aussi se raillaient de lui [avec eux], disant : Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, si lui est le Christ, l’élu de Dieu. ◊ 36 Et les soldats aussi se moquaient de lui, s’approchant, et lui présentant du vinaigre, ◊ 37 et disant : Si toi, tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. ◊ 38 Et il y avait aussi au-dessus de lui un écriteau en lettres grecques, romaines, et hébraïques : Celui-ci est le roi des Juifs.
◊ 39 Et l’un des malfaiteurs qui étaient pendus l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. ◊ 40 Mais l’autre, répondant, le reprit, disant : Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? ◊ 41 Et pour nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises : mais celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire. ◊ 42 Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. ◊ 43 Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.
◊ 44 Or il était environ la sixième heure ; et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu’à la neuvième heure ; ◊ 45 et le soleil fut obscurci, et le voile du temple se déchira par le milieu. ◊ 46 Et Jésus, criant à haute voix, dit : Père ! entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, il expira.
◊ 47 Et le centurion, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, disant : En vérité, cet homme était juste. ◊ 48 Et toutes les foules qui s’étaient assemblées à ce spectacle, ayant vu les choses qui étaient arrivées, s’en retournaient, frappant leurs poitrines. ◊ 49 Et tous ceux de sa connaissance, et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient loin, regardant ces choses.
◊ 50 Et voici, un homme nommé Joseph, qui était conseiller, homme de bien et juste ◊ 51 (celui-ci ne s’était pas joint à leur conseil et à leur action), qui était d’Arimathée, ville des Juifs, et qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu… ; ◊ 52 celui-ci, étant venu à Pilate, lui demanda le corps de Jésus. ◊ 53 Et l’ayant descendu, il l’enveloppa d’un linceul, et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n’avait jamais été déposé. ◊ 54 Et c’était le jour de la Préparation et le crépuscule du sabbat. ◊ 55 Et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, ayant suivi, regardèrent le sépulcre et comment son corps y avait été déposé. ◊ 56 Et s’en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums ; et, le sabbat, elles se tinrent en repos, selon le commandement.