Le manteau de l’apôtre Paul

1931

« Quand tu viendras, apporte le manteau que j’ai laissé en Troade, chez Carpus, et les livres, spécialement les parchemins » (2 Tim. 4, 13). Telle était la dernière recommandation du grand apôtre Paul, prisonnier, à son enfant Timothée, au sujet de ses circonstances personnelles. Ce ne sont que quelques mots, qui semblent n’avoir aucune importance, mais, certainement, ce n’est pas sans motif qu’ils nous ont été conservés, bien que la théologie moderne déclare qu’il est impossible de considérer de telles paroles comme inspirées et comme données de Dieu. Pour le simple croyant, il vaut la peine, même avec de telles expressions, qui semblent n’avoir eu de valeur que pour le moment d’alors, de s’arrêter, et d’en rechercher la signification et le but pour lui-même et pour son temps. Elles acquièrent souvent alors une portée tout à fait inattendue, une profondeur et une plénitude qui montrent leur valeur pour tous les temps.

Il semble à l’écrivain de ces lignes qu’il en est de même du passage cité plus haut ; oui, il pense que le manteau et les livres de l’apôtre Paul peuvent nous donner mainte instruction utile pour le jour actuel.

Jetons d’abord un coup d’œil sur les circonstances où se trouvait ce fidèle serviteur de Dieu, ainsi que sur tout l’état de l’œuvre du Seigneur en ces jours-là. Le chemin et le service du « vase d’élection », que le Seigneur avait appelé d’une manière si remarquable « pour porter son nom devant les nations et les rois et les fils d’Israël », tendait à sa fin. En lisant la seconde épître à Timothée, nous avons l’impression qu’un sérieux solennel reposait sur l’âme de l’apôtre. Il éprouvait la vérité de cette parole qu’un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Il était traité comme les « balayures » du monde. Mais bientôt il devait quitter cette terre, pour être toujours auprès de Jésus dans le paradis de Dieu. Son esprit est donc rempli du « royaume céleste », où la couronne est prête pour lui, quand le combat sera fini.

Paul est tout seul. L’homme autrefois si estimé et si considéré, qui était assis aux pieds de Gamaliel (ce qui était un privilège particulier), avait renoncé à tout à cause de l’excellence de Jésus Christ, et avait considéré toutes choses comme une perte et des ordures. Il était devenu pauvre en regard de tout ce que le monde considère comme des biens ; il avait enduré la faim et la soif, le froid et la nudité, la honte et la persécution, à la suite de son Seigneur ; et maintenant, à la fin de sa vie, à la porte de sa patrie, pour ainsi dire, nous le trouvons de nouveau dans la pauvreté. La demande de son manteau et l’exhortation à Timothée de venir avant l’hiver, où il aurait peut-être un besoin particulier de ce vêtement, semblent faire allusion à son dénuement.

Cependant, malgré sa triste situation, aucun mot de mécontentement n’échappe à sa plume ; ce qui lui arrivait n’était certes, pour lui, rien d’inconnu ni d’inaccoutumé. Il n’avait jamais compté trouver sur la terre une position agréable. À la fin de sa première lettre, qui ne peut avoir été écrite que peu d’années avant la seconde, il dit : « La piété avec le contentement d’esprit est un grand gain. Car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter. Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits » (1 Tim. 6, 6-8). Comme nous l’avons dit, peut-être l’apôtre manquait-il en ce moment de cette dernière chose ; c’est pourquoi il demande son manteau. En tout cas, il n’avait pas seulement exhorté et enseigné les autres, mais aussi, comme un véritable exemple pour le troupeau de Christ, il avait vécu ce qu’il prêchait, et ce à quoi il exhortait. Par aucune parole, il ne désire un changement dans sa situation. Il ne nomme que le manteau, les livres et les parchemins ; ses désirs personnels ne vont pas plus loin.

Nous ne savons si Timothée a pu exécuter la commission de son cher père en Christ ; dans ce cas, la succession du grand apôtre des nations n’aura probablement consisté que dans ces objets. Comme pour le Seigneur Jésus, le monde n’eut pas grand-chose à se partager à sa mort.

Le manteau de Paul, son vêtement de pèlerin, ne nous rappelle-t-il pas aussi les paroles de l’apôtre qui le portait ? « Cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis », et « Pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre » (Col. 3, 1-2). Le Seigneur ne trouva pas bon de délivrer Son apôtre de la prison, comme Il l’avait fait autrefois pour Pierre, ou de lui procurer, comme Il l’avait fait plus d’une fois, du soulagement par d’autres ; mais Il lui fit éprouver que « sa bonté est meilleure que la vie » (Ps. 63). Tandis que tous l’abandonnaient, le Seigneur se tint près de lui, et le sauva de la gueule du lion.

On trouvait déjà alors bien des croyants qui avaient sur les choses terrestres d’autres pensées que Paul. Pour un grand nombre, le sentier de l’apôtre était trop étroit ou trop rude ; ils auraient voulu le rendre plus large et plus commode. Il y en avait aussi qui cherchaient à devenir riches dans ce monde. Les paroles de l’apôtre le prouvent. Ceux-là se transperçaient eux-mêmes de beaucoup de douleurs ; mais Paul, marchant dans la voie ancienne, en était préservé. Démas aussi qui avait été auparavant un compagnon d’œuvre de l’apôtre, avait aimé le présent siècle et abandonné Paul. Tous ceux qui étaient en Asie, s’étaient détournés de lui. Il n’y avait rien chez ce fidèle serviteur de Jésus Christ qui fut précisément attrayant pour le cœur naturel, ou agréable pour la chair. Un christianisme, qui a mis de côté les habits du pèlerin et son appel céleste, paraît à l’homme naturel beaucoup plus agréable et désirable.

Toutes ces choses auraient été bien propres à rendre malheureux un autre homme que Paul. Mais son bonheur ne dépendait pas de son union avec les croyants, quelque prix que celle-ci eût d’ailleurs à ses yeux ; il ne dépendait pas davantage de son œuvre et de son service, bien que tous deux aient certainement contribué à sa joie et à son rafraîchissement. Son bonheur était en dehors de toutes ces choses, dans les mains de Celui en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement. Il était persuadé que son Dieu avait « la puissance de garder ce qu’il lui avait confié jusqu’à ce jour-là » (2 Tim. 1, 12). Il allait en avant, les yeux constamment fixés sur le but. Le Seigneur et les choses du ciel remplissaient son cœur, et rayonnaient d’un éclat toujours plus grand, à mesure qu’il approchait de sa fin. C’est pour cela qu’il désirait aussi posséder pour le temps qui lui restait, les livres et les parchemins qu’il avait laissés chez Carpus, à Troas (peut-être avant sa seconde captivité). Ce que ces livres et ces parchemins contenaient, ne nous est pas dit. Étaient-ce des copies de ses lettres ? Nous ne le savons pas, mais nous ne nous trompons sûrement pas, en admettant que ces papiers étaient en rapport avec ses recherches dans les Écritures et avec toute son œuvre.

Le manteau et les livres de l’apôtre parlent aussi un langage clair pour nos jours. N’y a-t-il pas au milieu des saints, beaucoup de mondanité et de recherche des biens terrestres, quoiqu’ils se rassemblent tous les dimanches à la table du Seigneur, et qu’ils fassent publiquement profession d’appartenir à Jésus, de tenir ce monde pour un désert et d’attendre le retour de leur Dieu et Sauveur ? Hélas ! la vie pratique à la maison et au-dehors démentent bien souvent cette profession. Ce ne sont peut-être pas des péchés grossiers, des inclinations manifestement mauvaises qui rongent et détruisent la vie intérieure ; ce qui si souvent contriste et éteint le Saint Esprit, de nos jours, c’est l’esprit mondain, le sens charnel, dans leurs diverses manifestations.

Combien d’enfants de Dieu marchent accablés et mécontents, parce qu’ils n’arrivent pas à réaliser leurs désirs charnels ! « D’autres réussissent », disent-ils, « quant à moi, j’ai toujours la malchance ». On n’entend que trop fréquemment de tels discours, et même de pires. L’esprit de mécontentement a pris possession du cœur. L’envie et la désunion à propos de bagatelles, se voient aussi dans les familles de ceux qui sont saints, étrangers et pèlerins !

Plusieurs se plaignent et murmurent de ce qu’ils ne peuvent pas meubler leurs demeures, ou s’habiller comme ils le voudraient, afin de n’être pas au-dessous des autres ! Combien d’inutilités, d’ornements, de modes, ou autres choses de ce genre, se procure-t-on avec de l’argent péniblement gagné, ou même emprunté, pour obéir à sa vanité et à sa coquetterie ! Et dans la vie des affaires, comme l’on court pour augmenter sa fortune ou ses biens, semblable à ceux qui ne connaissent pas Dieu, et pensent « que leurs maisons durent à toujours, et leurs demeures de génération en génération » (Ps. 49, 11). Combien de serviteurs, combien de servantes de commerçants croyants, gémissent avec leurs maîtres responsables, sous le pesant fardeau terrestre et souffrent dans leur corps et dans leur âme, au lieu de les avoir pour guides ! Combien de querelles et de démêlés entre croyants et gens du monde, et même entre frères et frères ! Combien de procès qui ne sont arrêtés que par les sérieuses représentations et les exhortations des frères obligés d’intervenir ! Certes, l’état extérieur de beaucoup de croyants ne correspond pas au tableau que la Parole de Dieu nous donne de la vie et de la marche des enfants de Dieu. Que le Seigneur éclaire nos yeux à tous, et réveille sérieusement notre conscience.

En vérité, l’effort croissant d’augmenter son bien-être dans ce monde est en contradiction avec le manteau de l’apôtre Paul ; et que dire, quand on voit quels moyens suspects ou directement condamnables on emploie pour atteindre le but désiré. Cette tendance est accompagnée dans la plupart des cas d’un ton mondain dans la maison, et l’éducation des enfants se fait au rebours du christianisme. Au lieu de diriger l’esprit de la jeunesse vers les choses éternelles et d’éveiller dans leurs cœurs le désir de mener, avant tout, une vie qui honore le Seigneur, on parle et on agit comme si la fortune, la carrière terrestre, la réussite dans ce monde, étaient la chose la plus désirable et la plus importante. Il semble souvent que l’on voudrait, dans une inqualifiable folie, épargner aux enfants l’expérience que « le juste vivra de foi ».

La conclusion de relations d’affaires et particulièrement aussi du mariage, l’acceptation de places ou d’engagements, deviennent facilement dans de telles circonstances, des occasions de déshonorer le nom du Seigneur et de rendre la conscience mauvaise. Oui, le manteau de l’apôtre, son habit de pèlerin, jette sur tout cela une merveilleuse lumière, et nous humilie profondément.

Puissions-nous ne pas oublier que nous sommes et devons nous montrer « des hommes de Dieu » dans ce monde. « Mais toi, ô homme de Dieu, fuis ces choses, et poursuis la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur d’esprit ; combats le bon combat de la foi ; saisis la vie éternelle » (1 Tim. 6, 11, 12). Il faut une sainte gravité, de la fidélité et de la décision de cœur. Un esprit partagé et de la tiédeur sont abominables devant Dieu. Fuis — poursuis — combats — saisis ! Ces paroles ne permettent aucun laisser-aller, ni même une inclination vers le monde.

Allons-nous trop loin en affirmant aussi, que maint don, maint service, n’arrive pas à se développer et à s’exercer, parce que ceux qui les possèdent s’en sont rendus incapables en se laissant envelopper par les choses du monde et les occupations de la vie ? Sans doute, Dieu veut que nous accomplissions fidèlement notre tâche terrestre, et que nous soyons diligents dans la conduite de nos affaires. C’est aussi une grande grâce, si Dieu bénit mon travail et m’accorde d’y réussir. Mais être fidèle dans ma vocation et vouloir m’enrichir et m’agrandir dans ce monde, sont deux choses très différentes. Par quelles douloureuses expériences Dieu doit souvent faire passer les siens, après des années d’efforts soutenus pour améliorer leur situation ; car Il est fidèle et ne peut pas se renier Lui-même. Les larmes qui coulent, et les amers reproches que l’on se fait hautement à soi-même, ne peuvent alors effacer ce que la mondanité, l’amour de l’argent et l’infidélité envers Dieu ont produit.

En de telles circonstances, c’est encore une grande grâce de Dieu, s’Il porte les siens à s’arrêter, si, dans Sa miséricorde, Il leur ouvre les yeux sur leurs voies, et leur fait reconnaître la vanité de ce monde ; oui, si la recherche de la communion intime avec Dieu, qui a été si longtemps négligée, se réveille enfin. Oh ! combien est dur le joug, et pesant le fardeau, que s’imposent ceux qui, n’appartenant plus à ce monde, retournent à son esclavage, qui, étant à la porte de la patrie éternelle, se sont épris de nouveau de ce présent siècle.

Mais, objectera le lecteur, ce cas n’est pas général parmi les croyants ; les circonstances que vous décrivez ne sont que des exceptions. En effet, Dieu soit loué ! il n’en est pas ainsi de tous les enfants de Dieu, mais ces exceptions ne sont pas aussi rares que le lecteur pourrait se l’imaginer. En outre, nous sommes tous en danger d’être infectés par l’esprit du siècle ; et de plus, nous ne pouvons nous séparer de nos frères en la foi, pas plus qu’un Daniel ne pouvait autrefois se séparer de son peuple. Une union indestructible existe entre les membres du corps de Christ. Toute la famille ne se sent-elle pas atteinte, et en quelque sorte responsable, quand un seul fils ou une seule fille, marche dans de mauvaises voies ? Daniel n’avait pas pris part aux péchés de ses pères ; mais se sentait coupable avec eux et disait : « Nous avons péché ». Il nous convient aussi de reconnaître humblement notre part de culpabilité, et de nous solidariser devant Dieu avec les tristes circonstances qui nous entourent, même si personnellement, nous marchons droitement devant Lui. Et nous le ferons d’autant plus, si d’un côté nous veillons sur nous-mêmes, et si de l’autre, nous considérons nos frères en la foi, avec l’œil de Dieu et selon Ses pensées.

Les livres et les parchemins de l’apôtre ont aussi une voix pour nous. En Asie Mineure, où tous s’étaient détournés de Paul, ils pouvaient, justement pour ce motif, avoir perdu la valeur et l’importance qu’ils avaient auparavant. Nous avons déjà dit que nous ignorons ce qu’ils contenaient, mais aussi que leur contenu était sûrement en accord avec l’enseignement et les pensées de l’apôtre.

Eh bien ! Dieu nous a aussi donné des livres et des écrits, qui nous font connaître Sa vérité et sont utiles à l’homme intérieur. C’est d’abord, et avant toute autre chose, Sa Parole, l’Ancien et le Nouveau Testament. L’apprécions-nous comme nous devons l’apprécier ? Pouvons-nous dire avec le psalmiste : « Tes témoignages sont mes délices, mes conseillers ; — c’est pourquoi j’aime tes commandements plus que l’or et que l’or épuré » (Ps. 119), ou avec le prophète : « Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l’allégresse et la joie de mon cœur » (Jér. 15, 16) ? Il y a, en outre, de bons et précieux écrits, qui nous expliquent cette Parole, et qui, donnés sous l’influence de la prière, nous y introduisent, et sont destinés à nous aider dans le chemin. Les estimons-nous, les utilisons-nous avec un cœur reconnaissant, comme donnés par le Seigneur, qui est fidèle et plein d’amour envers nous ?

Je suis persuadé que beaucoup de mes chers lecteurs peuvent répondre à cette question, par un joyeux oui. Mais est-ce en général le cas ? Est-ce que beaucoup de livres et de publications périodiques, d’un tout autre genre, ne sont pas préférés à ces excellentes lectures ? Les journaux ne sont-ils pas devenus indispensables à bien des croyants ? Ne pensent-ils pas souvent que les événements du jour doivent être suivis soigneusement, et qu’ils doivent se tenir au courant de la politique ? Hélas ! quand un chrétien est zélé pour cette nourriture, sa faim pour le pain céleste diminue rapidement, son cœur se dessèche, et son âme s’atrophie.

Le Seigneur dit un jour à Josué : « Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche, et médite-le jour et nuit, afin que tu prennes garde à faire selon tout ce qui y est écrit ; car alors tu feras réussir tes voies, et alors tu prospéreras » (Jos. 1, 8). Ce qui, en ces jours anciens, était la condition de la réussite et de la prospérité, a d’autant plus de valeur aujourd’hui, que Dieu le Père nous a révélé tout Son cœur, et nous a fait pénétrer dans Ses plus secrètes pensées, dans toute la vérité.

N’oublions pas non plus, qu’au milieu de la ruine de l’église professante, un témoignage nous est confié, et que nous devons le tenir en honneur par nos paroles et nos écrits, en le confirmant par une marche dans la lumière, séparée du monde avec son caractère impie ou religieux. Que le Seigneur nous accorde de ne pas mettre notre lumière sous le boisseau de l’activité terrestre, et de ne pas nous endormir sur le lit de repos du confort charnel, mais de faire briller notre lampe, en sorte que tous ceux qui entrent dans la maison, la remarquent ! Qu’Il nous donne d’être vigilants, afin qu’Il ne soit pas forcé d’ôter notre chandelier de sa place ! Qu’Il accorde avant tout, à Ses serviteurs, qu’Il a appelés à Son œuvre comme évangélistes, pasteurs ou docteurs, d’aller en avant, sans craindre les hommes, et sans chercher à leur plaire, comme des modèles du troupeau, en toute humilité et abaissement d’esprit, mais aussi en toute vérité et fidélité !

Le Seigneur nous a parlé bien sérieusement, dans ces derniers temps, en retirant à Lui des ouvriers doués et bénis, et Il nous parle journellement, par le manque de serviteurs fidèles et dévoués dans Sa vigne. Il demandait un jour à Ses disciples, après leur avoir enseigné beaucoup de choses : « Avez-vous compris tout cela ? ». Ils répondirent : « Oui, Seigneur ! » mais il n’en était pas ainsi. Qu’en est-il de nous ? Avons-nous compris et pris à cœur ce qu’Il veut nous dire ? Avons-nous reconnu et confessé notre plaie ? C’est seulement ainsi qu’elle peut être radicalement bénie.