Le jardin d’Éden
« Or l’Éternel Dieu avait formé l’homme de la poudre de la terre, et avait soufflé dans ses narines une respiration de vie ; et l’homme fut fait une âme vivante. Aussi l’Éternel Dieu avait planté un jardin en Éden, du côté d’orient, et y avait mis l’homme qu’il avait formé. Et l’Éternel Dieu avait fait germer de la terre tout arbre désirable à la vue et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal…
L’Éternel Dieu prit donc l’homme et le mit dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. Puis l’Éternel Dieu commanda à l’homme, en disant : Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; mais quant à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras point ; car dès le jour que tu en mangeras, tu mourras de mort…
Or Adam et sa femme étaient tous deux nus, et ils ne le prenaient point à honte.
Or le serpent était le plus fin de tous les animaux des champs que l’Éternel Dieu avait faits, et il dit à la femme : Quoi ! Dieu a dit : Vous ne mangerez point de tout arbre du jardin ? Et la femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous ne le toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez nullement ; mais Dieu sait qu’au jour que vous en mangerez, vos yeux seront ouverts, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Gen. 2, 7 à 3, 5 ).
C’est en remontant à l’origine des choses que l’on apprend à les connaître sous leur vrai jour. Nos pensées sont souvent faussées par la tradition, ou par une certaine manière superficielle d’envisager les choses. C’est ainsi qu’on se fait illusion sur le présent et sur l’avenir. Cependant, Dieu a fait en sorte qu’il reste au-dedans de nous une certaine voix qui, de temps à autre, se fait entendre, et nous dit la vérité malgré tout ce qui s’y oppose dans le cœur naturel. Cette voix de la conscience nous dit que la vie de l’âme ne finit pas avec le dernier souffle de la vie terrestre ; — qu’il faut, en outre, comparaître devant le Dieu vivant, pour Lui rendre compte de nos actions, de nos paroles, voire même de toutes les pensées secrètes de nos cœurs.
Il est certains faits qui demeurent devant nous, dans toute leur épouvantable réalité — faits que tous les raisonnements des hommes incrédules de ce monde ne réussissent pas à annuler. Je puis accepter ou contester des opinions selon l’idée que je me fais de leur valeur, mais je suis aveugle de propos délibéré si, vis-à-vis des faits , je ferme les yeux.
L’homme poursuit sa vie mondaine, ne cherchant que le plaisir, la satisfaction de son égoïsme, sa volonté propre ; mais, dans le cours de ces choses, se présentent des faits qui viennent le troubler de bien des manières. Ces faits, je n’aime pas à les regarder de près, je les mets de côté, je ne veux pas qu’on m’en parle, et je me tranquillise en disant : Ce ne sont là que des niaiseries, des contes de vieilles femmes ; alors je cherche des distractions dans le monde, je me dissipe encore plus ; puis cette voix intérieure résonne et me dit : Cela ne va pas ; tu sais que tu n’es pas en règle avec Dieu ; il te demandera compte de ton passé. Je me trouve ainsi de nouveau en face de ces vérités contre lesquelles j’ai lutté et je lutte encore, et auxquelles je résiste de toutes mes forces ; je cherche à m’appuyer sur les raisonnements des hommes, qui jettent du doute sur toutes ces vérités, pour tâcher de faire taire ma conscience. Mais de nouveau, cette voix me dit : Pourquoi te donnes-tu donc tant de peine pour résister à ce qui n’existe pas ? Voudrais-tu battre le vent, ou anéantir le néant ? Ne vois-tu pas que la lutte même que tu engages est la meilleure preuve au-dedans de toi de la vérité écrasante de ces faits que tu repousses ? Oui, ils sont réels, et que tu le veuilles ou non, il faut que tu les reconnaisses.
Voilà les faits dont il nous est parlé en tête de cet article ; cher lecteur, ils nous condamnent vous et moi, et tout homme quel qu’il soit. Les déclarations du livre de Dieu s’accordent parfaitement avec tout ce qu’on voit autour de soi dans ce monde où règne tant de misère. Ce que Dieu a écrit comme en lettres de feu : « Le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort », n’est que trop vrai (voyez Rom. 5, 12 ).
Oui, cela n’est que trop vrai ; ne le dit-on pas à tout moment : il faut mourir une fois ou l’autre ? « Personne ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon pour faire qu’il vive encore et qu’il ne descende point dans la fosse ; car on voit que les sages meurent, pareillement que le fou et l’abruti périssent, et qu’ils laissent leurs biens à autrui » (Ps. 49, 7-10 ). Les philosophes se donnent beaucoup de peine pour expliquer ce phénomène. Dieu nous en donne une raison bien simple : « Le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort ».
Oui, le péché est entré . Il y eut un temps où il n’était pas connu. Alors toute la création jouissait d’un repos parfait ; elle venait d’éclore dans toute sa primitive beauté, sortant de la main de son Dieu créateur. Partout régnait la paix, et un ordre divin. Dieu Lui-même regarda Son ouvrage, et voilà, il était très bon ; rien n’y manquait.
Au milieu de toute cette splendeur, il y avait un endroit plus beau que tout le reste : un lieu particulièrement favorisé par l’Éternel Dieu — un jardin qu’Il avait Lui-même planté et arrangé. Là, Il plaça l’homme, le chef-d’œuvre de la création — le seul être raisonnable et libre — le seul qui fût capable de jouir de la communion de Dieu.
L’homme ne reçut pas la vie de la même manière que les autres créatures. Celles-ci sortirent vivantes de la terre ou des eaux par l’effet de la parole du Créateur. L’homme, quand il fut formé, n’était qu’une poussière sans vie, jusqu’à ce que Dieu soufflât dans ses narines une respiration de vie. Ce souffle, venant de Dieu Lui-même, c’est l’âme qui, dans son essence, est immortelle ; quoi qu’il lui arrive, elle ne peut s’éteindre ni être anéantie.
Formé de la poussière de la terre et vivifié par l’Éternel Dieu, l’homme ne put, par ses propres forces, garder la belle position que Dieu lui avait faite en l’établissant comme chef et seigneur de la création terrestre. Pour y être maintenu, il fallait une dépendance continuelle de Celui qui l’avait créé. C’est là une vérité positive ; pourtant, aucune ne nous offusque davantage — et pourquoi ? Parce qu’on aimerait vivre pour soi-même dans ce monde, dégagé de toute responsabilité vis-à-vis de Dieu ; on voudrait être indépendant ; on est lent de cœur à comprendre que le véritable bonheur de la créature dépend d’une harmonie parfaite entre elle et son Créateur. La condition essentielle de cette harmonie, c’est que la créature soit soumise, en toutes choses, à la volonté du Créateur. L’autorité souveraine du Dieu créateur avait imposé à l’homme une seule loi, une seule défense, qui suffit à mettre son obéissance à l’épreuve. Aussi longtemps qu’il fut obéissant, la communion de Dieu était son glorieux privilège et son bonheur, car il était parfaitement heureux dans la présence de son Créateur ; aucun mal n’abordait son esprit, rien n’interrompait le cours de sa vie calme et paisible, rien ne l’empêchait de goûter toutes les beautés de cette demeure bienheureuse, rien n’entravait son intimité avec son Dieu. Dans son état d’innocence, le mal aussi bien que la honte étaient pour lui choses inconnues.
Le commandement de Dieu était clair et positif : « Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; mais, quant à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras point ; car dès le jour que tu en mangeras, tu mourras de mort ». Le principe de l’obéissance, c’est que l’on garde le commandement sans raisonner. On le garde parce que c’est le commandement. Il n’y avait rien, dans l’apparence extérieure du fruit défendu, qui montrât qu’on ne devait pas le toucher ; tout comme les autres fruits, « il était agréable à la vue, et bon à manger ». Mais la loi du Dieu souverain avait défendu d’en manger. C’était là, pour l’homme, la pierre de touche de son obéissance ; c’était la condition essentielle de son bonheur.
Or l’épreuve ne se fit pas longtemps attendre. Satan, dont le vieux nom de « serpent » est rappelé dans le dernier livre de la Bible (Apoc. 12, 9 ), s’adressant à la femme, comme au plus faible des deux êtres qui jouissaient ensemble du paradis, élève dans son cœur un doute quant à la bonté illimitée du Dieu suprême. Ève lui répond avec complaisance, en lui exposant à son point de vue à elle leur position vis-à-vis de Dieu. Il était vrai, en effet, qu’ils n’osaient pas manger librement de tous les arbres. Ils possédaient le jardin, mais non pas d’une manière pleine et entière. Ils en jouissaient, mais leur jouissance n’était pas sans bornes. C’en était assez. Dès que le moindre doute, quant à la parfaite bonté de Dieu, se fut élevé dans le cœur de la femme, son adversaire ne tarda pas à en profiter. Il s’enhardit, il jette du doute sur la parole même de Dieu ; il va jusqu’à dire que Dieu a trompé ses créatures. « La mort », dont Dieu avait parlé, n’était qu’un épouvantail pour les retenir dans l’esclavage. Bien plus, c’était cet arbre-là qui seul pouvait les affranchir du joug de la servitude ; s’ils en mangeaient, ils seraient les égaux de Dieu Lui-même, connaissant le bien et le mal.
La femme écouta les paroles de Satan ; elle se laissa séduire.
La chute et ses conséquences
« La femme donc, voyant que le fruit de l’arbre était bon à manger et qu’il était agréable à la vue, et que cet arbre était désirable pour donner de la science, en prit du fruit et en mangea, et elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea ; et les yeux de tous deux furent ouverts ; et ils connurent qu’ils étaient nus, et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier, et s’en firent des ceintures ; alors ils ouïrent, au vent du jour, la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait par le jardin ; et Adam et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu parmi les arbres du jardin.
Mais l’Éternel appela Adam et lui dit : Où es-tu ? — Et il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai craint, parce que j’étais nu, et je me suis caché. — Et Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? N’as-tu pas mangé du fruit de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? — Et Adam répondit : La femme que tu m’as donnée pour être avec moi, m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé. — Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? — Et la femme répondit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé.
Alors l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre toutes les bêtes des champs… Et il dit à la femme : J’augmenterai beaucoup ton travail et ta grossesse ; tu enfanteras en travail les enfants ; tes désirs se rapporteront à ton mari, et il dominera sur toi. — Puis il dit à Adam : Parce que tu as obéi à la parole de ta femme, et que tu as mangé du fruit de l’arbre duquel je t’avais commandé en disant : Tu n’en mangeras point, la terre sera maudite à cause de toi ; tu en mangeras les fruits en travail tous les jours de ta vie ; et elle te produira des épines et des chardons, et tu mangeras l’herbe des champs. Tu mangeras le pain à la sueur de ton visage jusqu’à ce que tu retournes en la terre, car tu en as été pris ; parce que tu es poudre, tu retourneras aussi en poudre » (Gen. 3, 6-19 ).
Plus on considère le caractère de la tentation que Satan mit devant la femme, plus on comprend que cette première désobéissance au commandement de Dieu renferme en elle le germe de tout le mal qui a dès lors corrompu le monde. Le désir de s’élever, de se faire égal à Dieu, afin de pouvoir se passer de Lui, telle était la pensée secrète et dominante du cœur humain. Or, quand la femme entrevit qu’une telle chose pouvait s’accomplir, et qu’elle satisfaisait en même temps ses goûts naturels, rien ne l’empêchait d’agir selon son égoïsme. Préoccupée d’elle-même dans ce moment critique, elle ne voit rien en dehors d’elle-même. Son égoïsme l’avait complètement aveuglée ; mais, remarquez-le bien : avant d’être aveuglée par son amour-propre, elle donne place dans son cœur à des pensées de méfiance envers Dieu. Voilà la source du mal. Si l’on a bien saisi cela, on comprend aussi que pour le relèvement moral d’un individu, il faut qu’il soit en règle avec Dieu quant à sa conscience. C’est là un principe de la dernière importance. Lorsqu’on est vraiment heureux dans la présence de Dieu — en communion avec Lui — on ne pense pas à soi-même, on est à l’abri du mal. Quand la communion avec Dieu n’existe pas, on s’occupe de soi, on a perdu son bouclier, et l’adversaire ne tarde pas à en profiter.
Dans la première épître de Jean, on trouve une définition du monde dans son essence ou dans son principe, définition qui se rapporte à ce que nous voyons dans notre passage. Il y est parlé (chap. 2, 16 ) de tout ce qui est dans le monde, savoir : 1º la convoitise de la chair ; 2º la convoitise des yeux ; et 3º l’orgueil de la vie. Au verset 6 de notre chapitre , nous voyons que les pensées de la femme avaient ce triple caractère ; elle vit que le fruit défendu était 1º bon à manger, 2º agréable à la vue, et 3º désirable pour donner de la science ; elle prit du fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea. Les voilà maintenant grandis à leurs propres yeux, mais honteux en même temps. Ils connurent qu’ils étaient nus, et se firent des ceintures de feuilles de figuier. La science qu’ils avaient convoitée les oblige à s’occuper d’eux-mêmes d’une façon qui leur avait été inconnue jusqu’alors. L’orgueil de la vie demande que nos semblables aient de nous-mêmes la haute opinion que notre propre ambition entretient follement dans nos cœurs. Or, comme on ne peut juger que par l’extérieur (car Dieu seul voit et sonde le cœur), nous nous donnons toutes les peines imaginables pour obtenir d’autrui cette appréciation favorable. Tous nos efforts, de même que ceux de nos premiers parents, ont pour but de cacher ce qui n’a pas bonne façon ; mais ce que nous étalons orgueilleusement en guise d’ornement ne fait en réalité qu’attirer l’attention sur nos défauts.
La connaissance du bien et du mal eut pour effet de détruire la confiance mutuelle entre Adam et Ève, de les amener à se méfier l’un de l’autre. Ils avaient fait la découverte qu’ils étaient nus ; leur première pensée fut de se couvrir. Bientôt, leur condition morale fut pleinement dévoilée, quand ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au vent du jour. Adam et sa femme se cachent incontinent derrière les arbres. Ils ne peuvent pas supporter le regard de l’Éternel Dieu ; tous leurs liens avec Lui étaient rompus. Sa présence, au lieu d’être leurs délices, remplit maintenant leur âme de terreur. Les ceintures de feuilles de figuier leur avaient suffi pour se cacher l’un à l’autre ; mais il leur fallait trouver un moyen plus efficace pour se cacher de devant l’Éternel. Ils avaient peur de Dieu. La conscience, la connaissance du bien et du mal, qu’ils avaient acquise par la chute, transformait le paradis, ce jardin délicieux, en un lieu insupportable ; et cela, à cause de la présence de l’Éternel Dieu. Hélas ! Adam n’était plus en communion avec Dieu. La voix de l’Éternel le fait fuir, lui et sa femme. Mais qui peut se soustraire au regard de Dieu ? Du moment que l’Éternel Dieu fait entendre cette parole : « Où es-tu ? », Adam est obligé de reconnaître qu’il avait peur de Dieu, parce qu’il était nu. Dieu lui dit : « Qui t’a dit que tu étais nu ? ». La conscience de sa nudité décelait l’état d’Adam, quelque effort qu’il eût fait pour se le cacher à lui-même. Plus tard, nous verrons comment Dieu agit en grâce envers Adam à cet égard. Mais quand Dieu entre sur la scène, il faut qu’Adam reconnaisse : « J’étais nu ».
Dieu met le doigt sur le vrai caractère du péché, en disant : « As-tu mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? ». Adam avait été désobéissant ; il s’excuse en jetant la faute sur la femme, et même en quelque sorte sur Dieu, qui la lui avait donnée ; mais il est condamné (v. 17 ) pour la chose même par laquelle il s’excuse. Ensuite, Dieu s’adresse à la femme en termes bien propres à sonder tous les replis de son cœur : « Qu’est-ce que tu as fait ? ». Mais elle, à son tour, rejette la faute sur le serpent.
Alors Dieu, commençant par le serpent, l’auteur du mal, prononce sur chacun sa juste sentence. Le serpent est maudit, et à la fin sa tête sera écrasée. La femme doit enfanter avec travail des enfants. La terre est maudite à cause d’Adam ; elle lui produira des épines et des chardons, et l’homme mangera son pain à la sueur de son visage, jusqu’à ce qu’il retourne en la terre de laquelle il a été tiré. En conséquence, il faut que lui et sa femme soient bannis du beau jardin d’Éden. Le premier paradis, le paradis terrestre, fut ainsi perdu par la désobéissance .
Au moment dont nous parlons, Adam et Ève, obligés de sortir de dessous les arbres dont ils faisaient leur retraite, se trouvent devant Dieu convaincus par Lui de leur péché. Dorénavant, le péché s’attache à toute leur postérité, et leurs enfants sont comme eux des « enfants de la désobéissance » (Éph. 2, 2 ).
Les voies subséquentes de Dieu envers l’homme font ressortir d’autant mieux ce triste fait.
Quand Dieu, du haut du Sinaï, donna, par l’entremise de Moïse, la loi au peuple d’Israël, ce dernier, d’un commun accord, répondit par deux fois : « Nous ferons toutes les choses que l’Éternel a dites » (Ex. 19, 8 ; 24, 3 ). Mais, hélas ! avant de recevoir de la part de Dieu les deux tables de pierre sur lesquelles étaient inscrits les dix commandements, les enfants d’Israël avaient déjà violé le premier de la manière la plus grossière : ils avaient fait une image et s’étaient prosternés devant elle.
Tout cela se renouvelle plus tard dans l’histoire de l’homme. Malgré tant d’expériences répétées de ce qu’ils étaient, c’est-à-dire un peuple rebelle et revêche, les Israélites osent dire à Josué : « Nous servirons l’Éternel, notre Dieu, et nous obéirons à sa voix » (Jos. 24, 24 ). Bientôt après, Dieu leur envoya un ange pour leur dire : « Vous n’avez point obéi à ma voix ; qu’est-ce que vous avez fait ? » (Jug. 2, 2 ).
N’oublions pas que ces choses leur arrivèrent comme types de ce qui nous concerne, et qu’elles ont été écrites pour notre enseignement (1 Cor. 10, 6, 11 ). Dieu nous fait voir, à vous et à moi, cher lecteur, que par nature, nous sommes des enfants de désobéissance, et par conséquent, des enfants de colère.
Reste toutefois la grande et bienheureuse vérité que « Dieu est amour » ; Dieu veut se faire connaître tel qu’Il est ; Il ne veut pas nous abandonner aux conséquences de nos péchés ; Il ne veut pas la mort du pécheur. Voilà pourquoi Il fait prêcher parmi toutes les nations les bonnes nouvelles du salut — salut éternel, parfait et actuel — « pour l’obéissance de la foi » (Rom. 1, 5 ; 16, 26 ) ; afin que, comme des enfants obéissants, nous ne nous conformions pas à nos convoitises d’autrefois (1 Pier. 1, 14 ). Il nous avertit en même temps qu’un jugement terrible attend tous ceux « qui n’obéissent pas à l’évangile de notre Seigneur Jésus Christ » (2 Thess. 1, 8 ).
Si donc ce fut la désobéissance qui nous sépara de Dieu tout d’abord, et qui depuis lors nous a retenus esclaves de nos propres convoitises, c’est l’obéissance à Dieu qui doit nécessairement caractériser tous ceux qui sont sauvés par la grâce en croyant aux bonnes nouvelles du salut.
Remarquez, cher lecteur, comment ce salut a été opéré. Jésus Christ, le saint Fils de Dieu, Lui qui n’a jamais connu le péché (2 Cor. 5, 21 ) — Dieu L’a fait péché pour nous. Jésus s’est livré volontairement : « Il s’est abaissé Lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Phil. 2, 8 ). C’est pourquoi, « comme par la désobéissance d’un seul homme, plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi, par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes » (Rom. 5, 19-21 ).
Celui qui ne se rend pas à l’invitation de Dieu, en venant maintenant à Christ, persiste dans l’état de désobéissance dans lequel Adam s’est vu quand il se tenait devant Dieu, coupable et convaincu de péché. Il est même beaucoup plus coupable qu’Adam, car il ajoute à la désobéissance le mépris de la grâce de Dieu ; il choisit, le sachant et le voulant, le péché, les ténèbres, la mort.
Adam s’est caché de devant Dieu autant qu’il a pu le faire. Sa conscience ne lui permettait pas de chercher la lumière de la présence de son Créateur.
Il y a deux côtés, dans la conscience. Elle est d’abord « la connaissance du bien et du mal », en vertu de laquelle les pensées s’accusent ou s’excusent les unes les autres (Rom. 2, 15 ). Ensuite, cette connaissance, acquise par la désobéissance, s’unit au sentiment de la responsabilité personnelle vis-à-vis de Dieu — responsabilité qui existait déjà — et produit celui de la culpabilité, là où il y a quelque connaissance de Dieu, parce que nous avons tous péché ; et si nous avons été placés sous la tutelle de la loi, nous n’avons fait que transgresser le commandement.
Le premier effet de la conscience du péché est de pousser Adam et Ève à se faire des ceintures de feuilles de figuier pour se cacher à eux-mêmes leur nudité, et, quand la voix de Dieu se fait entendre, à chercher à se cacher de devant Lui, parce qu’ils se sentent nus devant Ses yeux. Leur conscience étant mauvaise, ils n’osent pas se présenter devant Dieu.
N’avons-nous pas fait comme Adam ? Notre grand désir n’a-t-il pas été de conserver une position respectable aux yeux des hommes, tout en nous éloignant de Dieu ? Tout cela prouve que notre conscience était mauvaise. Il est écrit : « Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue au monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises » (Jean 3, 19 ).
Dieu cependant vient à la recherche de l’homme pécheur et perdu ; « la bonté de Dieu nous pousse à la repentance » (Rom. 2, 4 ). Dieu nous fait connaître qu’Il a donné un remède efficace pour le pécheur coupable et condamné. Il attire notre cœur par Son amour , Il fait luire Sa lumière dans notre conscience, demandant : « Qu’as-tu fait ? » (Gen. 3, 13 ; 4, 10 ). Il nous amène devant Lui, et nous apprend à nous juger dans Sa présence et à nous voir tels qu’Il nous voit ; Il nous apprend à confesser nos péchés, nous donnant de croire que Lui est pour nous. Devant le témoignage de Sa grâce, le cœur brisé et tremblant confesse ses péchés, parce qu’il sait que l’Agneau de Dieu les a tous portés, qu’Il en a porté la peine, dans l’agonie de Son âme, sur la croix, où, comme substitut, Il a subi le juste jugement de Dieu que le pécheur avait encouru.
Quand les péchés sont ainsi confessés à Dieu, la conscience en est délivrée, et elle devient « bonne » ; jusque-là, les terreurs du jugement de Dieu pesaient sur elle. La délivrance ne vient que quand l’âme saisit, dans la présence de Dieu, cette vérité que, par une seule offrande, l’offrande du corps de Jésus Christ, Dieu a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés (Héb. 10, 14 ). La conscience est alors purifiée des œuvres mortes pour servir le Dieu vivant . Le croyant recherche la lumière qu’il fuyait jadis. Il n’a plus peur de Dieu, car c’est Dieu Lui-même qui le justifie . Sa conscience, de plus en plus éclairée par la lumière, devient de plus en plus délicate, et le garde, par la grâce, dans le chemin de l’obéissance où Jésus a toujours marché. Dans ce chemin, le chrétien éprouve le besoin et jouit du privilège de dépendre continuellement de Dieu, de connaître et de faire Sa volonté.
Il est très important de saisir cette double opération de l’Esprit de Dieu en rapport avec ce que Dieu est . Il est écrit que « Dieu est lumière » et que « Dieu est amour » . Il faut que chaque âme soit amenée dans la lumière, et c’est dans la lumière de Dieu qu’elle apprend à se connaître réellement. Jésus dit : « Je suis venu dans le monde, la lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres » (Jean 12, 46 ).
Mais comment supporter cette lumière ? Nous qui, avec peu de connaissance de nous-mêmes, recherchons naturellement les ténèbres, comment pourrions-nous subsister dans la présence de Dieu, où toutes nos pensées secrètes sont mises au jour ? La réponse est simple : « Dieu est amour ». Il nous dit qu’Il a tellement aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique… « Dieu constate son amour à Lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Rom. 5, 8 ). Les passages qui sont si souvent cités comme donnant un exposé clair et court de l’évangile commencent toujours par signaler l’amour de Dieu ; comparez Jean 3, 16 ; Romains 5, 8 et 9 ; Éphésiens 2, 4 à 7 ; Tite 3, 4 et 5 ; 1 Jean 4, 9 et 10 .
La connaissance de Son amour, que nous expose Sa Parole écrite, produit la confiance en Lui ; et le cœur du croyant ose espérer dans un Dieu qui, pour lui, n’est plus un juge , mais un Sauveur .
Ceci demande peut-être un éclaircissement. Prenons un exemple : Je dois une somme immense à mon principal créancier. Je sais que je ne puis lui payer un centime. Mes livres sont là avec les dettes de toute espèce qui y sont inscrites. Les unes ont été contractées plus ou moins par nécessité, plus ou moins honorablement, selon le monde ; d’autres, à parler franchement, devraient être appelées des vols plutôt que des dettes. On conviendra donc que plus les dettes sont nombreuses et mauvaises, moins j’aurais le courage de repasser le registre qui les contient. Mon cas est désespéré ; je suis sur le point d’être arrêté par la justice. Mon principal créancier, qui connaît l’état de mes affaires, se rend alors auprès de moi et demande à voir mes livres. Je ne veux pas les lui présenter. « Comment, lui dis-je, je n’aime pas y regarder moi-même ; encore moins les faire voir à d’autres, surtout à vous ! ». — « Mais si je paye vos dettes ? » — « Vous vous moquez de moi ; c’est impossible ; elles sont en trop grand nombre ». — « Je ne me moque pas de vous, je viens en ami ; l’argent est là ; j’ai des ressources infiniment plus grandes que toutes vos dettes accumulées ». — « Quoi ! vous , me les payer ! vous, mon créancier, que j’ai si souvent trompé ! J’en suis tout confondu, ces nouvelles sont trop bonnes pour être vraies ». — Pourtant, elles sont vraies ; et à mesure que je prends confiance en celui qui se fait connaître à moi sous un aspect tout nouveau, je commence à lui exposer les choses que je m’efforçais de me cacher à moi-même, confiant en sa parole qui m’assure qu’il veut tout payer pour moi. Alors, aussitôt reconnue, chaque dette est acquittée, et mon cœur en est ainsi débarrassé pour toujours.
Nous espérons, par cette faible comparaison, rendre claire la place que la confession et la repentance occupent dans l’expérience d’une âme amenée à Dieu.
Nous pourrions aller encore plus loin et montrer l’autre côté de la vérité : un créancier qui, non seulement acquitte les dettes, mais qui, de plus, fait de son débiteur son associé et l’introduit dans la relation d’enfant et d’héritier , en sorte que les dettes soient dorénavant une chose impossible ; mais cela nous entraînerait au-delà des limites de notre sujet qui traite du travail de Dieu dans la conscience. Il faut que chaque âme soit amenée à reconnaître son état individuel devant Dieu. Il ne suffit pas d’affirmer, d’une manière générale, que « tous sont pécheurs ».
La repentance, c’est le jugement de moi -même, non pas seulement de mes péchés ; c’est le jugement que Dieu me donne de porter sur moi-même en communion avec Lui. Il faut être dans la lumière de Dieu pour se juger ainsi. Il faut qu’on ait déjà connu la grâce pour que l’on puisse supporter la découverte de ce qu’on est dans la présence du Dieu de sainteté — du Dieu juste et Tout-puissant. La repentance est le résultat inévitable du fait qu’on se trouve réellement en présence de Dieu révélé en Jésus Christ. « C’est la bonté de Dieu qui nous pousse à la repentance » .
Loin de Dieu, il est impossible de se repentir. Sans la connaissance de Sa grâce, il est impossible de se juger. Les terreurs du jugement ne font, après tout, qu’endurcir le cœur, tant l’homme est méchant et corrompu.
Le paradis de Dieu
« Et Adam appela sa femme Ève, parce qu’elle a été la mère de tous les vivants.
Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des robes de peau, et les en revêtit. Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, connaissant le bien et le mal ; mais maintenant, il faut prendre garde qu’il n’avance sa main, et aussi qu’il ne prenne de l’arbre de vie, et qu’il n’en mange et ne vive à toujours. Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden pour labourer la terre de laquelle il avait été pris. Ainsi il chassa l’homme, et mit vers l’orient du jardin d’Éden des chérubins et une épée flamboyante qui se tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie » (Gen. 3, 20-24 ).
« Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23, 43 ).
En examinant de plus près comment Adam et Ève furent chassés du paradis terrestre, nous comprendrons quelles étaient les conditions nécessaires pour donner entrée à l’homme dans le « paradis de Dieu » ; nous verrons ensuite comment ces conditions ont été remplies.
Quand l’Éternel Dieu descendit dans le jardin d’Éden, après la chute d’Adam, Il manifesta le péché de l’homme et de la femme, faisant peser sur leurs consciences leur désobéissance. Il prononça ensuite son jugement selon l’ordre dans lequel le mal avait été introduit : sur le serpent d’abord, puis sur la femme, enfin sur Adam ; insistant sur le fait que la mort était entrée par le péché. « Tu es poudre, et tu retourneras en poudre ».
Adam saisit alors, par la foi, l’espérance que le jugement du serpent avait éveillée dans son cœur, et il appela le nom de sa femme Ève (mot qui veut dire vivant ) ; car bien que Dieu eût prononcé la sentence de la mort , Il avait dit aussi que la semence de la femme écraserait la tête du serpent. Le travail et la douleur devinrent la part de chacun — d’Adam en cultivant la terre ; de la femme dans l’enfantement ; — mais la parole de Dieu porta les regards d’Adam vers une victoire finale ; aussi Adam pense-t-il à la vie , lorsqu’il nomme sa femme Ève, c’est-à-dire : « mère de tous les vivants ».
Qu’il est beau de voir ici la grâce de l’Éternel Dieu entrer, après la chute, dans les circonstances d’Adam et de sa femme, en couvrant Lui-même, d’une manière efficace, la honte dont la connaissance du bien et du mal avait rempli leurs cœurs ! Ils avaient vainement essayé de se faire une couverture avec des ceintures de feuilles de figuier ; mais l’Éternel Dieu leur fit des robes de peau et les en revêtit. Ni la pensée, ni les efforts d’Adam n’entrèrent pour rien dans cette couverture. Son désir fut infiniment dépassé. Dieu Lui-même était l’auteur des robes dont Il revêtit Adam et sa femme. Remarquons encore que ces vêtements n’avaient pas été faits sans effusion de sang : des animaux avaient été mis à mort pour que leurs peaux servissent à cet usage tout nouveau.
N’est-ce pas là un précieux type de ce que Dieu fait pour le pécheur qui vient à Christ avec un cœur brisé ? Dieu le couvre d’une robe de justice digne de Lui-même, tellement que l’homme ainsi revêtu est trop heureux de se débarrasser de sa vaine et fallacieuse couverture de propre justice dans laquelle il s’était confié. Or, la robe de justice que Dieu donne est le fruit de la rédemption ; elle a été payée au prix du sang précieux de Jésus, lequel s’est offert comme substitut de l’homme, subissant la mort et la colère de Dieu à la place du pécheur.
Craindra-t-on que la belle robe de justice puisse enorgueillir le cœur du racheté de Jésus ? Bien loin de là. Ces robes de peau ne disaient pas qu’Adam et Ève fussent encore innocents ; au contraire, elles déclaraient qu’ils étaient tombés, mais elles attestaient en même temps la grâce de Dieu qui avait pensé à leur misère. Ainsi revêtu de la robe de justice, le croyant se souvient par là même qu’il est sauvé par la grâce ; or la grâce suppose qu’il était pécheur, qu’il méritait la mort, et que, sans la grâce, il était nu devant Dieu et perdu.
Cependant, Dieu ne pouvait plus permettre qu’Adam et Ève restassent en Éden. L’arbre de vie était là au milieu du jardin, et Dieu ne voulait pas que l’homme, dans son état de chute, en pût manger. C’eût été le rendre immortel dans son état de péché et de misère. « Ainsi Dieu chassa l’homme ». Mais ce que Dieu faisait, Il le faisait en grâce, dans l’intérêt de l’homme. Dieu ne pouvait avoir communion avec le pécheur ; Sa sainteté demandait le jugement du pécheur, l’abolition du péché. Aussi le jardin d’Éden ne pouvait plus être la demeure d’Adam ni un paradis pour lui. Dieu l’en fit sortir ; Il le chassa de Sa présence — en jugement, il est vrai — mais par des voies pleines de grâce et d’espérance pour l’avenir — d’une espérance fondée sur une justice toute nouvelle, sur la justice de Dieu, non pas sur celle de l’homme. Puis Dieu plaça à l’orient du jardin des chérubins avec une lame d’épée flamboyante, montrant ainsi l’impossibilité pour Adam de revenir sur ses pas, afin de jouir d’une vie d’innocence. Le chemin de l’arbre de vie était gardé, et l’épée tournait de tous côtés, en sorte que personne ne pouvait s’approcher.
L’expulsion de nos premiers parents du paradis terrestre détermine la situation actuelle de tous ceux qui sont nés d’eux. L’avez-vous compris, cher lecteur ? Je ne vous demande pas quel est votre caractère dans le monde. Il est possible que vous soyez aimable, respectable, que vos voisins n’aient rien à vous reprocher ; mais quelle est votre position vis-à-vis de Dieu ? Vous êtes de la race d’Adam ; — né et élevé en dehors du paradis, tandis que l’arbre de vie est dedans . Que ferez-vous ? Votre position actuelle, comme pécheur, est loin de Dieu ; vous êtes là, séparé de Lui, sous le pouvoir de Satan ; car si Satan a pu entrer dans le jardin pour tromper l’homme par sa ruse, c’est en dehors du jardin qu’il exerce son pouvoir. Écoutez tous les cris de détresse qui s’élèvent incessamment de cette terre ; considérez tous les champs de bataille ; voyez toutes les disputes, toutes les jalousies, toute la rancune que nourrit le cœur de chacun ; puis, dites si Satan ne fait pas sentir sa puissance ; dites si la terre ne gémit pas sous l’empire du péché et de la mort ! Il n’est que trop vrai, cher lecteur ; nous sommes chassés du paradis, et l’épée flamboyante garde le chemin de l’arbre de vie. Les chérubins ne font pas de grâce ; ils n’écoutent pas les excuses ou les explications ; ils sont là pour plonger l’épée de feu du jugement de Dieu dans le sein de quiconque s’approche.
Il est quelqu’un cependant, un seul, qui a pu et qui a voulu se dévouer pour recevoir le terrible coup de ce jugement. Lui, le compagnon de l’Éternel des armées, était pur, sans tache et sans souillure ; « Il n’a pas connu le péché » (2 Cor. 5, 21 ). En fait de péché, il n’y avait rien en Lui que cette épée de jugement pût atteindre ; — tout en Lui était perfection absolue. Il était qualifié pour répondre à notre place, Lui qui, personnellement, était pur et parfait devant Dieu. Il peut recevoir le coup ; mais le voudra-t-Il ? Écoutez, Il dit :
« Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre ; je viens pour faire, ô Dieu ! ta volonté » ; — et « c’est par cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes » (Héb. 10, 5-10 ). Ainsi, aussi, nous lisons dans les prophètes : « Épée, réveille-toi sur mon pasteur et sur l’homme qui est mon compagnon, dit l’Éternel des armées ; frappe le pasteur… » (Zach. 13, 7 ). Quel dévouement ! Jésus Christ, le Fils du Dieu vivant, est entré dans ce monde où règnent le péché et la mort ; Il y est entré en ressemblance de chair de péché et pour se livrer Lui-même en sacrifice pour le péché. Il a souffert une fois pour les péchés, Lui juste, pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu (Rom. 8, 3 ; 1 Pier. 3, 18 ).
Cela ne vous touche-t-il point, lecteur ? Contemplez, et voyez s’il y a une douleur semblable à Sa douleur qui Lui est arrivée, à Lui que l’Éternel a affligé au jour de l’ardeur de Sa colère (Lam. 1, 12 ). Regardez à la croix de Christ, et apprenez que les grandes eaux L’ont atteint jusque dans l’âme (Jon. 2, 6 ) ; comme dit aussi le prophète en parlant des souffrances de Christ : « Un abîme appelle un autre abîme au son de tes canaux ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi » (Ps. 42, 7 ). « Lui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en Lui ». Lui a été abandonné de Dieu dans ce moment suprême ; Il a mis son âme en oblation pour le péché, criant d’une forte voix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » .
Tel a été le prix de notre rachat, car l’amour de Dieu ne pouvait pas se manifester aux dépens de Sa justice. « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3, 16 ). Christ, le Fils de Dieu, Celui qui a fait la propitiation, est maintenant la vie de nous tous qui croyons en Lui. À la croix de Christ, l’amour de Dieu a été manifesté ; là aussi, Sa justice a été pleinement satisfaite. Dieu fait monter de mon cœur des actions de grâces, en m’apprenant là comment Il a voulu me mettre à part et me sanctifier pour Lui-même.
Il est dit dans les prophètes qu’après avoir mis Son âme en oblation pour le péché, Il se verra de la postérité… « Il jouira du travail de son âme et en sera rassasié… » (És. 53, 10, 11 ). Au moment même des souffrances du Seigneur, il y avait à côté de Lui un pauvre brigand qui se reconnaissait pécheur, condamné à mort justement, et qui, en proclamant l’innocence et la justice parfaite de Jésus, Lui dit : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume ». Jésus lui dit : « En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ». Voilà déjà, pour Jésus, un fruit du travail de Son âme, voilà le paradis de Dieu ouvert au pécheur repentant, par la croix de Jésus ; le chemin de la vie à travers la mort. La justice satisfaite n’a plus rien à demander à un pécheur lavé dans le sang de Jésus. Celui qui croit en Jésus a la vie éternelle, il ne viendra pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. Il n’y a pas de condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus (Jean 5, 24 ; Rom. 8, 1 ). Et puis, qui peut dire tout ce que contiennent ces paroles : « Tu seras avec moi » ?
Jésus Christ a été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu . Ce sont cependant les hommes qui ont été les instruments de la mort du Prince de la vie ; ainsi, ils ont mis à découvert toute la haine invétérée du cœur naturel contre Dieu. Jésus allait de lieu en lieu, faisant du bien, agissant toujours en grâce ; délivrant ceux que le diable avait asservis à sa puissance . Comment L’ont-ils reçu ? Ils L’ont accablé de mépris et d’outrages ; ils Lui ont dressé des pièges ; ils ont cherché Sa vie ; de sorte que Lui-même a dit : « Si je n’eusse pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant, ils ont et vu et haï et moi et mon Père » (Jean 15, 24 ). À la fin, s’étant saisis de Lui, ils amenèrent de faux témoins pour Le condamner à mort ; ils Lui crachèrent à la figure ; puis, L’ayant mis en croix, ils se tenaient là pour Le regarder en se moquant de Lui. Enfin, comme si tout cela n’était pas suffisant, un soldat armé d’une lance Lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau ; témoignage du salut que procurait Sa mort, même pour ceux qui Le tuaient, s’ils venaient à croire en Lui.
Tel est l’homme et tel est Dieu. La plus haute manifestation de l’amour de Dieu fait ressortir la haine acharnée du cœur de l’homme contre Lui, et contre tout ce qui est de Lui. C’est pour une telle créature, cependant, que Dieu, dans Son amour infini, « a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais ait la vie éternelle » . Or, Jésus dit encore maintenant à celui qui vient à Lui : « Tu seras avec moi dans le paradis ».
S’il a fallu la croix de Christ pour démontrer pleinement ce que c’est que l’homme déchu, il n’a pas fallu moins, non plus, pour donner un démenti complet à l’adversaire. Devant la croix de Christ, nous sommes forcés de reconnaître que Dieu a donné ce qu’Il avait de plus cher afin de pouvoir justifier le pécheur qui croit en Lui. Dieu n’a pas épargné Son propre Fils, mais L’a livré pour nous, afin que nous devinssions Ses héritiers et que nous fussions avec Lui dans la gloire céleste, « connaissant à fond , comme aussi nous avons été connus » (1 Cor. 13, 12 ; Gal. 4, 9 ).
Nous avons donc passé en revue la position actuelle de l’homme chassé du premier paradis, ainsi que la manière dont Dieu, par Christ, a ouvert le chemin du salut. Les faits racontés dans le chapitre 3 de la Genèse s’accordent avec tout ce que nous voyons autour de nous dans ce monde. Le péché règne partout ; la mort ne cesse pas de faucher ses victimes. Malgré cela, par la grâce de Dieu, la porte du salut est encore ouverte. Et vous, cher lecteur, êtes-vous sauvé ? Si vous ne connaissez pas le Seigneur Jésus Christ, vous demeurerez dans les ténèbres de ce monde, loin de Dieu.
Vous direz peut-être qu’il n’y a pas de votre faute ; que vous êtes né et que vous avez été élevé dans le péché, et que même, lorsque vous éprouvez le désir d’en être délivré, Satan est plus fort que vous et vous retient. — Il faut cependant convenir que cela ne peut point vous servir d’excuse devant Dieu. La délivrance est là pour celui qui croit. La Parole de Dieu a la puissance de sauver nos âmes . « Écoutez cette parole, et votre âme vivra » .
Rappelez-vous encore ceci : c’est que l’homme s’est servi de son libre arbitre pour entrer dans le service de Satan. Il a préféré écouter le mensonge du diable, plutôt que de rester soumis au commandement de son Dieu. Satan est un maître très dur, mais l’homme est volontairement son esclave. Vous ne savez que trop, cher lecteur, que vous aimez à vivre dans l’indépendance de Dieu, dans la désobéissance à Sa volonté ; c’est pourquoi, si vous ne vous rendez pas à l’appel du Seigneur, qui dit : « Venez à moi », vous aurez à reconnaître la vérité de cette autre parole : « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie » (Jean 5, 40 ). La volonté propre de votre méchant cœur, qui est inimitié contre Dieu, vous tient éloigné de Lui.
Il y a deux chemins ouverts devant vous : celui de la vie et celui du jugement. Vous faites partie d’un monde qui a mis le comble à sa rébellion contre Dieu, en crucifiant Son Fils unique. Dieu a ressuscité Son Fils d’entre les morts et L’a établi juge des vivants et des morts (Act. 10, 42 ). Le Père a donné tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père (Jean 5, 22, 23 ). Si donc vous n’êtes pas sauvé par le Fils de Dieu, vous serez jugé par Lui ; et quand vous vous trouverez devant Son trône, rien ne pourra vous abriter (voyez Apoc. 20 ).
Celui qui a le Fils de Dieu a la vie, et devient héritier de la gloire et du bonheur éternels qui se trouvent dans le paradis de Dieu .
Psaumes
Au chef de musique. Instruction. Des fils de Coré.
42 ◊ 1 Comme le cerf brame après les courants d’eau, ainsi mon âme crie après toi, ô Dieu !
◊ 2 Mon âme a soif de Dieu, du *Dieu vivant. Quand viendrai-je et paraîtrai-je devant Dieu ?
◊ 3 Mes larmes ont été mon pain, jour et nuit, quand on me disait tout le jour : Où est ton Dieu ?
◊ 4 Je me souvenais de ces choses, et je répandais mon âme au-dedans de moi : comment j’allais avec la foule, et je m’avançais en leur compagnie, avec une voix de triomphe et de louange, jusqu’à la maison de Dieu,… une multitude en fête.
◊ 5 * Pourquoi es-tu abattue, mon âme, et es-tu agitée au-dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : sa face est le salut.
◊ 6 Mon Dieu ! mon âme est abattue au-dedans de moi ; c’est pourquoi il me souvient de toi depuis le pays du Jourdain et des Hermons, de la montagne de Mitsear.
◊ 7 * Un abîme appelle un autre abîme à la voix de tes cataractes ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi.
◊ 8 De jour, l’Éternel commandera à sa bonté ; et, de nuit, son cantique sera avec moi, ma prière au *Dieu de ma vie.
◊ 9 Je dirai à *Dieu, mon rocher : Pourquoi m’as-tu oublié ? Pourquoi marché-je en deuil à cause de l’oppression de l’ennemi ?
◊ 10 Mes adversaires m’outragent comme un brisement dans mes os quand ils me disent tout le jour : Où est ton Dieu ?
◊ 11 * Pourquoi es-tu abattue, mon âme ? et pourquoi es-tu agitée au-dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : il est le salut de ma face et mon Dieu.
Jean
12 ◊ 1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. ◊ 3 Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. ◊ 4 L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : ◊ 5 Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? ◊ 6 Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. ◊ 7 Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. ◊ 8 Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
◊ 9 Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; ◊ 11 car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.
◊ 12 Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, ◊ 13 prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! ◊ 14 Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : ◊ 15 « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». ◊ 16 Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. ◊ 17 La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 18 C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. ◊ 19 Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.
◊ 20 Or il y avait quelques Grecs, d’entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. ◊ 21 Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. ◊ 22 Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. ◊ 23 Et Jésus leur répondit, disant : L’heure est venue pour que le fils de l’homme soit glorifié. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ◊ 25 Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. ◊ 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
◊ 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. ◊ 28 Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l’ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. ◊ 29 La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu’un coup de tonnerre avait eu lieu ; d’autres disaient : Un ange lui a parlé. ◊ 30 Jésus répondit et dit : Cette voix n’est pas venue pour moi, mais pour vous. ◊ 31 Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. ◊ 32 Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. ◊ 33 Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. ◊ 34 La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce fils de l’homme ? ◊ 35 Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s’emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. ◊ 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.
◊ 37 Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; ◊ 38 afin que la parole d’Ésaïe le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras du *Seigneur a-t-il été révélé ? ». ◊ 39 C’est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe dit encore : ◊ 40 « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse ». ◊ 41 Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ◊ 42 Toutefois plusieurs d’entre les chefs mêmes crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne le confessaient pas, de peur d’être exclus de la synagogue ; ◊ 43 car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu.
◊ 44 Et Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; ◊ 45 et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. ◊ 46 Moi, je suis venu dans le monde, [la] lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. ◊ 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. ◊ 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. ◊ 49 Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler ; ◊ 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que moi je dis, je les dis comme le Père m’a dit.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
Jonas
2 ◊ 1 Et l’Éternel prépara un grand poisson pour engloutir Jonas ; et Jonas fut dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits. ◊ 2 Et Jonas pria l’Éternel, son Dieu, des entrailles du poisson, ◊ 3 et il dit :
J’ai crié à l’Éternel du fond de ma détresse, et il m’a répondu.
Du sein du shéol, j’ai crié ; tu as entendu ma voix.
◊ 4 Tu m’as jeté dans l’abîme, dans le cœur des mers, et le courant m’a entouré ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi.
◊ 5 Et moi je disais : Je suis rejeté de devant tes yeux : toutefois, je regarderai encore vers le temple de ta sainteté.
◊ 6 Les eaux m’ont environné jusqu’à l’âme, l’abîme m’a entouré, les algues ont enveloppé ma tête.
◊ 7 Je suis descendu jusqu’aux fondements des montagnes ; les barres de la terre s’étaient fermées sur moi pour toujours ; mais, ô Éternel, mon Dieu, tu as fait remonter ma vie de la fosse.
◊ 8 Quand mon âme défaillait en moi, je me suis souvenu de l’Éternel, et ma prière est venue jusqu’à toi, dans le temple de ta sainteté.
◊ 9 Ceux qui regardent aux vanités mensongères abandonnent la grâce qui est à eux.
◊ 10 Mais moi, je te sacrifierai avec une voix de louange ; je m’acquitterai de ce que j’ai voué. La délivrance est de l’Éternel.
◊ 11 Et l’Éternel commanda au poisson, et il vomit Jonas sur la terre.
1 Corinthiens
10 ◊ 1 Car je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, et que tous ils ont passé à travers la mer, ◊ 2 et que tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer, ◊ 3 et que tous ils ont mangé la même viande spirituelle, ◊ 4 et que tous ils ont bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait : et le rocher était le Christ. ◊ 5 Mais Dieu n’a point pris plaisir en la plupart d’entre eux, car ils tombèrent dans le désert. ◊ 6 Or ces choses arrivèrent comme types de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas des choses mauvaises, comme ceux-là aussi ont convoité. ◊ 7 Ne soyez pas non plus idolâtres, comme quelques-uns d’eux, ainsi qu’il est écrit : « Le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour jouer ». ◊ 8 Ne commettons pas non plus la fornication, comme quelques-uns d’eux ont commis la fornication, et il en est tombé en un seul jour vingt-trois mille. ◊ 9 Ne tentons pas non plus le Christ, comme quelques-uns d’eux l’ont tenté et ont péri par les serpents. ◊ 10 Ne murmurez pas non plus, comme quelques-uns d’eux ont murmuré et ont péri par le destructeur. ◊ 11 Or toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints. ◊ 12 Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe. ◊ 13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été une tentation humaine ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez [supporter], mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter.
◊ 14 C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. ◊ 15 Je parle comme à des personnes intelligentes : jugez vous-mêmes de ce que je dis. ◊ 16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ ? ◊ 17 Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain. ◊ 18 Considérez l’Israël selon la chair : ceux qui mangent les sacrifices n’ont-ils pas communion avec l’autel ? ◊ 19 Que dis-je donc ? que ce qui est sacrifié à une idole soit quelque chose ? ou qu’une idole soit quelque chose ? ◊ 20 [Non], mais que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non pas à Dieu : or je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. ◊ 21 Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. ◊ 22 Provoquons-nous le Seigneur à la jalousie ? Sommes-nous plus forts que lui ?
◊ 23 Toutes choses sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses sont permises, mais toutes choses n’édifient pas. ◊ 24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui. ◊ 25 Mangez de tout ce qui se vend à la boucherie, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience : ◊ 26 « car la terre est au *Seigneur, et tout ce qu’elle contient ». ◊ 27 Or si quelqu’un des incrédules vous convie, et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qui est mis devant vous, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience. ◊ 28 Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice, — n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a avertis, et à cause de la conscience. ◊ 29 Or je dis : la conscience, non la tienne, mais celle de l’autre ; car pourquoi ma liberté est-elle jugée par la conscience d’autrui ? ◊ 30 Si moi, je participe avec action de grâces, pourquoi suis-je blâmé pour une chose dont moi je rends grâces ? ◊ 31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. ◊ 32 Ne devenez une cause d’achoppement ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’assemblée de Dieu ; ◊ 33 comme moi aussi je complais à tous en toutes choses, ne cherchant pas mon avantage propre, mais celui du grand nombre, afin qu’ils soient sauvés.
1 Corinthiens
13 ◊ 1 Si je parle dans les langues des hommes et des anges, mais que je n’aie pas l’amour, je suis comme un airain qui résonne ou comme une cymbale retentissante. ◊ 2 Et si j’ai la prophétie, et que je connaisse tous les mystères et toute connaissance, et que j’aie toute la foi de manière à transporter des montagnes, mais que je n’aie pas l’amour, je ne suis rien. ◊ 3 Et quand je distribuerais en aliments tous mes biens, et que je livrerais mon corps afin que je fusse brûlé, mais que je n’aie pas l’amour, cela ne me profite de rien. ◊ 4 L’amour use de longanimité ; il est plein de bonté ; l’amour n’est pas envieux ; l’amour ne se vante pas ; il ne s’enfle pas d’orgueil ; ◊ 5 il n’agit pas avec inconvenance ; il ne cherche pas son propre intérêt ; il ne s’irrite pas ; il n’impute pas le mal ; ◊ 6 il ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité ; ◊ 7 il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout. ◊ 8 L’amour ne périt jamais. Or y a-t-il des prophéties ? elles auront leur fin. Y a-t-il des langues ? elles cesseront. Y a-t-il de la connaissance ? elle aura sa fin. ◊ 9 Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie ; ◊ 10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est en partie aura sa fin. ◊ 11 Quand j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; quand je suis devenu homme, j’en ai fini avec ce qui était de l’enfant. ◊ 12 Car nous voyons maintenant au travers d’un verre, obscurément, mais alors face à face ; maintenant je connais en partie, mais alors je connaîtrai à fond comme aussi j’ai été connu. ◊ 13 Or maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour.
Actes
10 ◊ 1 Or, à Césarée, un homme nommé Corneille, centurion de la cohorte appelée Italique, ◊ 2 pieux et craignant Dieu avec toute sa maison, faisant beaucoup d’aumônes au peuple, et priant Dieu continuellement, ◊ 3 vit clairement en vision, environ vers la neuvième heure du jour, un ange de Dieu entrant auprès de lui et lui disant : Corneille ! ◊ 4 Et, fixant les yeux sur lui et étant tout effrayé, il dit : Qu’est-ce, Seigneur ? Et il lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées pour mémorial devant Dieu. ◊ 5 Et maintenant envoie des hommes à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; ◊ 6 il est logé chez un certain Simon, corroyeur, qui a sa maison au bord de la mer. ◊ 7 Et quand l’ange qui lui parlait s’en fut allé, Corneille, ayant appelé deux de ses domestiques et un soldat pieux d’entre ceux qui se tenaient toujours auprès de lui, ◊ 8 et leur ayant tout raconté, les envoya à Joppé.
◊ 9 Or le lendemain, comme ils marchaient et qu’ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit pour prier, vers la sixième heure. ◊ 10 Et il eut très faim, et voulut manger ; et comme on lui apprêtait [à manger], il lui survint une extase. ◊ 11 Et il voit le ciel ouvert, et un vase descendant comme une grande toile [liée] par les quatre coins et dévalée en terre, ◊ 12 dans laquelle il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel. ◊ 13 Et une voix lui [fut adressée, disant] : Lève-toi, Pierre, tue et mange. ◊ 14 Mais Pierre dit : Non point, Seigneur ; car jamais je n’ai rien mangé qui soit impur ou immonde. ◊ 15 Et une voix lui [fut adressée] encore, pour la seconde fois, [disant] : Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur. ◊ 16 Et cela eut lieu par trois fois, et le vase fut aussitôt élevé au ciel.
◊ 17 Et comme Pierre était en perplexité en lui-même à l’égard de ce qu’était cette vision qu’il avait vue, voici aussi, les hommes envoyés de la part de Corneille, s’étant enquis de la maison de Simon, se tenaient à la porte ; ◊ 18 et ayant appelé, ils demandèrent si Simon surnommé Pierre, logeait là. ◊ 19 Et comme Pierre méditait sur la vision, l’Esprit lui dit : Voilà, trois hommes te cherchent ; ◊ 20 mais lève-toi, et descends, et va avec eux sans hésiter, parce que c’est moi qui les ai envoyés. ◊ 21 Et Pierre étant descendu vers les hommes, dit : Voici, moi, je suis celui que vous cherchez ; quelle est la cause pour laquelle vous êtes venus ? ◊ 22 Et ils dirent : Corneille, centurion, homme juste et craignant Dieu, et qui a un [bon] témoignage de toute la nation des Juifs, a été averti divinement par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d’entendre des paroles de ta part. ◊ 23 Les ayant donc fait entrer, il les logea ; et le lendemain, se levant, il s’en alla avec eux ; et quelques-uns des frères de Joppé allèrent avec lui. ◊ 24 Et le lendemain ils entrèrent à Césarée. Et Corneille les attendait, ayant assemblé ses parents et ses intimes amis.
◊ 25 Et comme il arrivait que Pierre entrait, Corneille allant au-devant de lui se jeta à ses pieds et lui rendit hommage. ◊ 26 Mais Pierre le releva, disant : Lève-toi ; et moi aussi je suis un homme. ◊ 27 Et conversant avec lui, il entra et trouva plusieurs personnes assemblées. ◊ 28 Et il leur dit : Vous savez, vous, que c’est une chose illicite pour un Juif que de se lier avec un étranger, ou d’aller à lui ; et Dieu m’a montré, à moi, à n’appeler aucun homme impur ou immonde. ◊ 29 C’est pourquoi aussi, lorsque vous m’avez envoyé chercher, je suis venu sans faire de difficulté. Je vous demande donc pour quel sujet vous m’avez fait venir. ◊ 30 Et Corneille dit : Il y a quatre jours que j’étais en jeûne jusqu’à cette heure-ci, et à la neuvième heure, je priais dans ma maison ; et voici, un homme se tint devant moi dans un vêtement éclatant, ◊ 31 et dit : Corneille, ta prière est exaucée, et tes aumônes ont été rappelées en mémoire devant Dieu. ◊ 32 Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; il loge dans la maison de Simon, corroyeur, au bord de la mer ; et lorsqu’il sera venu, il te parlera. ◊ 33 J’ai donc aussitôt envoyé vers toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc, nous sommes tous présents devant Dieu, pour entendre tout ce qui t’a été ordonné de Dieu.
◊ 34 Et Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas acception de personnes, ◊ 35 mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice, lui est agréable. ◊ 36 Vous connaissez la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ (lui est Seigneur de tous), ◊ 37 ce qui a été annoncé par toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché, ◊ 38 — Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui ; ◊ 39 (et nous, nous sommes témoins de toutes les choses qu’il a faites, au pays des Juifs et à Jérusalem ;) lequel aussi ils ont fait mourir, le pendant au bois ; ◊ 40 — celui-ci, Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et l’a donné pour être manifesté, ◊ 41 non à tout le peuple, mais à des témoins qui avaient été auparavant choisis de Dieu, [savoir] à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts. ◊ 42 Et il nous a commandé de prêcher au peuple, et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts. ◊ 43 Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés.
◊ 44 Comme Pierre prononçait encore ces mots, l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole. ◊ 45 Et les fidèles de la circoncision, tous ceux qui étaient venus avec Pierre, s’étonnèrent de ce que le don du Saint Esprit était répandu aussi sur les nations, ◊ 46 car ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu. ◊ 47 Alors Pierre répondit : Quelqu’un pourrait-il refuser l’eau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu l’Esprit Saint comme nous-mêmes ? ◊ 48 Et il commanda qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer [là] quelques jours.
Hébreux
9 ◊ 1 La première donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre. ◊ 2 Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; ◊ 3 et, après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, ◊ 4 ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; ◊ 5 et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.
◊ 6 Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; ◊ 7 mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, ◊ 8 l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, ◊ 9 lequel est une figure pour le temps présent, dans lequel sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte, ◊ 10 [culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. ◊ 11 Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, ◊ 12 et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. ◊ 13 Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, ◊ 14 combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! ◊ 15 Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis. ◊ 16 (Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; ◊ 17 car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) ◊ 18 De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. ◊ 19 Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, ◊ 20 en disant : « C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée ». ◊ 21 Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. ◊ 22 Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. ◊ 23 Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ◊ 24 Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu, ◊ 25 — ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien] ◊ 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. ◊ 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement, ◊ 28 ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent.
Lamentations de Jérémie
1 ◊ 1 Comment est-elle assise solitaire, la ville si peuplée ! Celle qui était grande entre les nations est devenue comme veuve ; la princesse parmi les provinces est devenue tributaire.
◊ 2 Elle pleure, elle pleure pendant la nuit, et ses larmes sont sur ses joues ; de tous ses amants, il n’en est pas un qui la console ; tous ses amis ont agi perfidement envers elle, ils sont pour elle des ennemis.
◊ 3 Juda est allé en captivité à cause de [son] affliction et de la grandeur de [son] esclavage ; il habite parmi les nations, il n’a pas trouvé de repos ; tous ses persécuteurs l’ont atteint dans [ses] lieux resserrés.
◊ 4 Les chemins de Sion mènent deuil de ce qu’il n’y a personne qui vienne aux fêtes ; toutes ses portes sont désolées ; ses sacrificateurs gémissent, ses vierges sont dans la détresse ; elle-même est dans l’amertume.
◊ 5 Ses adversaires dominent, ses ennemis prospèrent ; car l’Éternel l’a affligée à cause de la multitude de ses transgressions ; ses petits enfants ont marché captifs devant l’adversaire.
◊ 6 Et toute la magnificence de la fille de Sion s’est retirée d’elle. Ses princes sont comme des cerfs qui ne trouvent pas de pâture, et ils s’en sont allés sans force devant celui qui les poursuit.
◊ 7 Jérusalem, dans les jours de son affliction et de son bannissement, lorsque son peuple tombait dans la main de l’ennemi et qu’il n’y avait personne qui lui aidât, s’est souvenue de toutes les choses désirables qu’elle avait dans les jours d’autrefois ; les adversaires l’ont vue, ils se sont moqués de sa ruine.
◊ 8 Jérusalem a grièvement péché, c’est pourquoi elle est [rejetée] comme une impureté ; tous ceux qui l’honoraient l’ont méprisée, car ils ont vu sa nudité : elle aussi gémit et s’est retournée en arrière.
◊ 9 Son impureté était aux pans de sa robe, elle ne s’est pas souvenue de sa fin ; elle est descendue prodigieusement ; il n’y a personne qui la console ! Regarde, ô Éternel, mon affliction, car l’ennemi s’est élevé avec orgueil.
◊ 10 L’ennemi a étendu sa main sur toutes ses choses désirables ; car elle a vu entrer dans son sanctuaire les nations, au sujet desquelles tu avais commandé qu’elles n’entreraient point dans ta congrégation.
◊ 11 Tout son peuple gémit ; ils cherchent du pain ; ils ont donné leurs choses désirables contre des aliments pour restaurer [leur] âme. Regarde, Éternel, et contemple, car je suis devenue vile.
◊ 12 * N’est-ce rien pour vous tous qui passez par le chemin ? Contemplez, et voyez s’il est une douleur comme ma douleur qui m’est survenue, à moi que l’Éternel a affligée au jour de l’ardeur de sa colère.
◊ 13 D’en haut il a envoyé dans mes os un feu qui les a maîtrisés ; il a tendu un filet pour mes pieds, il m’a fait retourner en arrière ; il m’a mise dans la désolation, dans la langueur, tout le jour.
◊ 14 Le joug de mes transgressions est lié par sa main ; elles sont entrelacées, elles montent sur mon cou ; il a fait défaillir ma force ; le Seigneur m’a livrée en des mains d’où je ne puis me relever.
◊ 15 Le Seigneur a abattu tous mes hommes forts au milieu de moi ; il a convoqué contre moi une assemblée pour écraser mes jeunes gens. Le Seigneur a foulé comme au pressoir la vierge, fille de Juda.
◊ 16 À cause de ces choses je pleure ; mon œil, mon œil se fond en eau ; car il est loin de moi, le consolateur qui restaurerait mon âme. Mes fils sont péris, car l’ennemi a été le plus fort.
◊ 17 Sion étend ses mains, il n’y a personne qui la console. L’Éternel a commandé au sujet de Jacob que ses adversaires l’entourent ; Jérusalem est devenue au milieu d’eux une impureté.
◊ 18 * L’Éternel est juste ; car je me suis rebellée contre son commandement. Écoutez, je vous prie, vous tous les peuples, et voyez ma douleur : mes vierges et mes jeunes gens sont allés en captivité.
◊ 19 J’ai appelé mes amants : ils m’ont trompée. Mes sacrificateurs et mes anciens ont expiré dans la ville, alors qu’ils se sont cherché de la nourriture afin de restaurer leur âme.
◊ 20 Regarde, Éternel, car je suis dans la détresse ; mes entrailles sont agitées, mon cœur est bouleversé au-dedans de moi, car je me suis grièvement rebellée : au-dehors l’épée m’a privée d’enfants ; au-dedans, c’est comme la mort.
◊ 21 Ils m’ont entendue gémir : il n’y a personne qui me console ; tous mes ennemis ont appris mon malheur, ils se sont réjouis de ce que toi tu l’as fait. Tu feras venir le jour que tu as appelé, et ils seront comme moi.
◊ 22 Que toute leur iniquité vienne devant toi, et fais-leur comme tu m’as fait à cause de toutes mes transgressions ; car mes gémissements sont nombreux, et mon cœur est languissant.
Genèse
2 ◊ 1 Et les cieux et la terre furent achevés, et toute leur armée. ◊ 2 Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il fit ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il fit. ◊ 3 Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia ; car en ce jour il se reposa de toute son œuvre que Dieu créa en la faisant.
◊ 4 * Ce sont ici les générations des cieux et de la terre lorsqu’ils furent créés, au jour que l’Éternel Dieu fit la terre et les cieux, ◊ 5 et tout arbuste des champs avant qu’il fût sur la terre, et toute herbe des champs avant qu’elle crût ; car l’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour travailler le sol ; ◊ 6 mais une vapeur montait de la terre et arrosait toute la surface du sol. ◊ 7 Et l’Éternel Dieu forma l’homme, poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante.
◊ 8 Et l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et il y plaça l’homme qu’il avait formé. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu fit croître du sol tout arbre agréable à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
◊ 10 Et un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait et devenait quatre rivières. ◊ 11 Le nom de la première est Pishon : c’est elle qui entoure tout le pays de Havila, où il y a de l’or. ◊ 12 Et l’or de ce pays-là est bon ; là est le bdellium et la pierre d’onyx. ◊ 13 Et le nom de la seconde rivière est Guihon : c’est elle qui entoure tout le pays de Cush. ◊ 14 Et le nom de la troisième rivière est Hiddékel : c’est elle qui coule en avant vers Assur. Et la quatrième rivière, c’est l’Euphrate.
◊ 15 Et l’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. ◊ 16 Et l’Éternel Dieu commanda à l’homme, disant : Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; ◊ 17 mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement.
◊ 18 Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui lui corresponde. ◊ 19 Et l’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux des cieux, et les fit venir vers l’homme pour voir comment il les nommerait ; et tout nom que l’homme donnait à un être vivant fut son nom. ◊ 20 Et l’homme donna des noms à tout le bétail, et aux oiseaux des cieux, et à toutes les bêtes des champs. Mais pour Adam, il ne trouva pas d’aide qui lui correspondît.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, et il dormit ; et il prit une de ses côtes, et il en ferma la place avec de la chair. ◊ 22 Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et l’amena vers l’homme. ◊ 23 Et l’homme dit : Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair ; celle-ci sera appelée femme (Isha ), parce qu’elle a été prise de l’homme (Ish ). ◊ 24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair. ◊ 25 Et ils étaient tous deux nus, l’homme et sa femme, et ils n’en avaient pas honte.
3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
Actes
2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
Exode
19 ◊ 1 * Au troisième mois après que les fils d’Israël furent sortis du pays d’Égypte, en ce même jour, ils vinrent au désert de Sinaï : ◊ 2 ils partirent de Rephidim, et vinrent au désert de Sinaï, et campèrent dans le désert ; et Israël campa là devant la montagne. ◊ 3 Et Moïse monta vers Dieu ; et l’Éternel l’appela de la montagne, disant : Tu diras ainsi à la maison de Jacob, et tu l’annonceras aux fils d’Israël : ◊ 4 Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle, et vous ai amenés à moi. ◊ 5 Et maintenant, si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples ; car toute la terre est à moi ; ◊ 6 et vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte. Ce sont là les paroles que tu diras aux fils d’Israël.
◊ 7 Et Moïse vint, et appela les anciens du peuple, et mit devant eux toutes ces paroles que l’Éternel lui avait commandées. ◊ 8 Et tout le peuple ensemble répondit et dit : Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Moïse : Voici, je viendrai à toi dans l’obscurité d’une nuée, afin que le peuple entende quand je parlerai avec toi, et qu’aussi ils te croient à toujours. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple. ◊ 10 Et l’Éternel dit à Moïse : Va vers le peuple, et sanctifie-les, aujourd’hui et demain, et qu’ils lavent leurs vêtements ; ◊ 11 et qu’ils soient prêts pour le troisième jour ; car le troisième jour l’Éternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï. ◊ 12 Et tu mettras des bornes pour le peuple, à l’entour, disant : Donnez-vous garde de monter sur la montagne et d’en toucher l’extrémité. Quiconque touchera la montagne sera certainement mis à mort : ◊ 13 la main ne la touchera pas sans qu’elle soit lapidée ou transpercée ; bête, ou homme, ils ne vivront point. Quand le cor sonnera longuement, ils monteront vers la montagne. ◊ 14 Et Moïse descendit de la montagne vers le peuple, et sanctifia le peuple, et ils lavèrent leurs vêtements. ◊ 15 Et il dit au peuple : Soyez prêts pour le troisième jour ; ne vous approchez pas de [vos] femmes.
◊ 16 Et il arriva, le troisième jour, quand le matin fut venu, qu’il y eut des tonnerres et des éclairs, et une épaisse nuée sur la montagne, et un son de trompette très fort ; et tout le peuple qui était dans le camp trembla. ◊ 17 Et Moïse fit sortir le peuple hors du camp à la rencontre de Dieu, et ils se tinrent au pied de la montagne. ◊ 18 Et toute la montagne de Sinaï fumait, parce que l’Éternel descendit en feu sur elle ; et sa fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait fort. ◊ 19 Et comme le son de la trompette se renforçait de plus en plus, Moïse parla, et Dieu lui répondit par une voix.
◊ 20 Et l’Éternel descendit sur la montagne de Sinaï, sur le sommet de la montagne, et l’Éternel appela Moïse au sommet de la montagne ; et Moïse monta. ◊ 21 Et l’Éternel dit à Moïse : Descends, avertis solennellement le peuple, de peur qu’ils ne rompent les barrières pour monter vers l’Éternel pour voir, et qu’un grand nombre d’entre eux ne tombe. ◊ 22 Et aussi, que les sacrificateurs qui s’approchent de l’Éternel se sanctifient, de peur que l’Éternel ne se jette sur eux. ◊ 23 Et Moïse dit à l’Éternel : Le peuple ne pourra pas monter sur la montagne de Sinaï, car tu nous as solennellement avertis, en disant : Mets des bornes autour de la montagne, et sanctifie-la. ◊ 24 Et l’Éternel lui dit : Va, descends ; puis tu monteras, toi, et Aaron avec toi ; mais que les sacrificateurs et le peuple ne rompent point les barrières pour monter vers l’Éternel, de peur qu’il ne se jette sur eux. ◊ 25 Et Moïse descendit vers le peuple et lui dit [ces choses].
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Genèse
3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
Romains
16 ◊ 1 Or je vous recommande Phœbé, notre sœur, qui est servante de l’assemblée qui est à Cenchrée, ◊ 2 afin que vous la receviez dans le Seigneur, comme il convient à des saints, et que vous l’assistiez dans toute affaire pour laquelle elle aurait besoin de vous ; car elle-même aussi a été en aide à plusieurs, et à moi-même. ◊ 3 Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d’œuvre dans le christ Jésus ◊ 4 (qui, pour ma vie, ont exposé leur propre cou ; auxquels je ne rends pas grâces moi seul, mais aussi toutes les assemblées des nations), ◊ 5 et l’assemblée qui [se réunit] dans leur maison. Saluez Épaïnète, mon bien-aimé, qui est les prémices de l’Asie pour Christ. ◊ 6 Saluez Marie, qui a beaucoup travaillé pour vous. ◊ 7 Saluez Andronique et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui sont distingués parmi les apôtres, qui même ont été avant moi en Christ. ◊ 8 Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur. ◊ 9 Saluez Urbain, notre compagnon d’œuvre en Christ, et Stachys, mon bien-aimé. ◊ 10 Saluez Appellès, approuvé en Christ. Saluez ceux de chez Aristobule. ◊ 11 Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux de chez Narcisse qui sont dans le Seigneur. ◊ 12 Saluez Tryphène et Tryphose, lesquelles travaillent dans le Seigneur. Saluez Persis, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé dans le Seigneur. ◊ 13 Saluez Rufus, l’élu dans le Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. ◊ 14 Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermas, Patrobas, Hermès, et les frères qui sont avec eux. ◊ 15 Saluez Philologue, et Julie, Nérée et sa sœur, et Olympas, et tous les saints qui sont avec eux. ◊ 16 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les assemblées du Christ vous saluent.
◊ 17 Or je vous exhorte, frères, à avoir l’œil sur ceux qui causent les divisions et les occasions de chute par [des choses qui ne sont] pas selon la doctrine que vous avez apprise ; et éloignez-vous d’eux. ◊ 18 Car ces sortes de gens ne servent pas notre seigneur Christ, mais leur propre ventre ; et par de douces paroles et un beau langage, ils séduisent les cœurs des simples. ◊ 19 Car votre obéissance est venue à [la connaissance de] tous. Je me réjouis donc à votre sujet ; mais je désire que vous soyez sages quant au bien, et simples quant au mal. ◊ 20 Or le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous !
◊ 21 Timothée, mon compagnon d’œuvre, et Lucius, et Jason, et Sosipater, mes parents, vous saluent.
◊ 22 Moi, Tertius, qui ai écrit la lettre, je vous salue dans le Seigneur. ◊ 23 Gaïus, mon hôte et celui de toute l’assemblée, vous salue. Éraste, l’administrateur de la ville, et le frère Quartus vous saluent. ◊ 24 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous tous ! Amen.
◊ 25 Or, à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon évangile et la prédication de Jésus Christ, selon la révélation du mystère à l’égard duquel le silence a été gardé dès les temps éternels, ◊ 26 mais qui a été manifesté maintenant, et qui, par des écrits prophétiques, a été donné à connaître à toutes les nations, selon le commandement du Dieu éternel, pour [l’]obéissance de [la] foi,… ◊ 27 au Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ, — auquel soit la gloire éternellement ! Amen.
1 Pierre
3 ◊ 1 Pareillement, vous, femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, si même il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans [la] parole, par la conduite de leurs femmes, ◊ 2 ayant observé la pureté de votre conduite dans la crainte, ◊ 3 — vous, dont la parure ne doit pas être [une parure] extérieure qui consiste à avoir les cheveux tressés et à être paré d’or et habillé de [beaux] vêtements, ◊ 4 mais l’homme caché du cœur, dans l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu ; ◊ 5 car c’est ainsi que jadis se paraient aussi les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs propres maris, ◊ 6 comme Sara obéissait à Abraham, l’appelant seigneur, de laquelle vous êtes devenues les enfants, en faisant le bien et en ne craignant aucune frayeur.
◊ 7 Pareillement, vous, maris, demeurez avec elles selon la connaissance, comme avec un vase plus faible, [c’est-à-dire] féminin, leur portant honneur comme étant aussi ensemble héritiers de la grâce de la vie, pour que vos prières ne soient pas interrompues.
◊ 8 Enfin, soyez tous d’un même sentiment, sympathisants, fraternels, compatissants, humbles, ◊ 9 ne rendant pas mal pour mal, ou outrage pour outrage, mais au contraire bénissant, parce que vous avez été appelés à ceci, c’est que vous héritiez de la bénédiction ; ◊ 10 « car celui qui veut aimer la vie et voir d’heureux jours, qu’il garde sa langue de mal, et ses lèvres de proférer la fraude ; ◊ 11 qu’il se détourne du mal et qu’il fasse le bien ; qu’il recherche la paix et qu’il la poursuive ; ◊ 12 car les yeux du *Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont [tournées] vers leurs supplications ; mais la face du *Seigneur est contre ceux qui font le mal ». ◊ 13 Et qui est-ce qui vous fera du mal, si vous êtes devenus les imitateurs de celui qui est bon ? ◊ 14 Mais, si même vous souffrez pour la justice, vous êtes bienheureux ; « et ne craignez pas leurs craintes, et ne soyez pas troublés, ◊ 15 mais sanctifiez le *Seigneur le Christ dans vos cœurs » ; et soyez toujours prêts à répondre, mais avec douceur et crainte, à quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, ◊ 16 ayant une bonne conscience, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ceux qui calomnient votre bonne conduite en Christ, soient confus. ◊ 17 Car il vaut mieux, si la volonté de Dieu le voulait, souffrir en faisant le bien, qu’en faisant le mal ; ◊ 18 car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, [le] juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu, ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l’Esprit, ◊ 19 par lequel aussi étant allé, il a prêché aux esprits [qui sont] en prison, ◊ 20 qui ont été autrefois désobéissants, quand la patience de Dieu attendait dans les jours de Noé, tandis que l’arche se construisait, dans laquelle un petit nombre, savoir huit personnes, furent sauvées à travers l’eau ; ◊ 21 or cet antitype vous sauve aussi maintenant, [c’est-à-dire] le baptême, non le dépouillement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d’une bonne conscience, par la résurrection de Jésus Christ, ◊ 22 qui est à la droite de Dieu (étant allé au ciel), anges, et autorités, et puissances lui étant soumis.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
1 Jean
4 ◊ 1 Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits [pour voir] s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde. ◊ 2 Par ceci vous connaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu, ◊ 3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus Christ venu en chair n’est pas de Dieu ; et ceci est l’[esprit] de l’antichrist, duquel vous avez ouï dire qu’il vient, et déjà maintenant il est dans le monde. ◊ 4 Pour vous, enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. ◊ 5 Pour eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent selon les principes du monde, et le monde les écoute. ◊ 6 Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : à cela nous connaissons l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur.
◊ 7 Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. ◊ 8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. ◊ 9 En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ; ◊ 10 en ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils [pour être la] propitiation pour nos péchés.
◊ 11 Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre. ◊ 12 Personne ne vit jamais Dieu ; si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son amour est consommé en nous. ◊ 13 Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit ; ◊ 14 et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils [pour être le] Sauveur du monde.
◊ 15 Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. ◊ 16 Et nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui. ◊ 17 En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. ◊ 18 Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour. ◊ 19 Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier.
◊ 20 Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, il est menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? ◊ 21 Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère.
Galates
4 ◊ 1 Or je dis qu’aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout ; ◊ 2 mais il est sous des tuteurs et des curateurs jusqu’à l’époque fixée par le père. ◊ 3 Ainsi aussi nous, lorsque nous étions en bas âge, nous étions asservis sous les éléments du monde ; ◊ 4 mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous [la] loi, ◊ 5 afin qu’il rachetât ceux [qui étaient] sous [la] loi, afin que nous reçussions l’adoption. ◊ 6 Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père : ◊ 7 de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils ; et, si fils, héritier aussi par Dieu. ◊ 8 Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous étiez asservis à ceux qui, par [leur] nature, ne sont pas dieux : ◊ 9 mais maintenant, ayant connu Dieu, mais plutôt ayant été connus de Dieu, comment retournez-vous de nouveau aux faibles et misérables éléments auxquels vous voulez encore derechef être asservis ? ◊ 10 Vous observez des jours, et des mois, et des temps, et des années. ◊ 11 Je crains, quant à vous, que peut-être je n’aie travaillé en vain pour vous.
◊ 12 Soyez comme moi, car moi aussi [je suis] comme vous, frères ; je vous en prie. Vous ne m’avez fait aucun tort ; ◊ 13 — et vous savez que dans l’infirmité de la chair je vous ai évangélisé au commencement ; ◊ 14 et vous n’avez point méprisé, ni rejeté avec dégoût ma tentation qui était en ma chair ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le christ Jésus. ◊ 15 Quel était donc votre bonheur ? Car je vous rends témoignage que, si cela eût été possible, arrachant vos propres yeux, vous me les eussiez donnés. ◊ 16 Je suis donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? ◊ 17 Ils ne sont pas zélés à votre égard comme il faut, mais ils veulent vous exclure, afin que vous soyez zélés à leur égard. ◊ 18 Mais il est bon d’être toujours zélé pour le bien, et de ne pas l’être seulement quand je suis présent avec vous.
◊ 19 Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous, ◊ 20 oui, je voudrais être maintenant auprès de vous et changer de langage, car je suis en perplexité à votre sujet.
◊ 21 Dites-moi, vous qui voulez être sous [la] loi, n’écoutez-vous pas la loi ? ◊ 22 Car il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de la servante, et l’autre de la femme libre. ◊ 23 Mais celui qui [naquit] de la servante naquit selon la chair, et celui qui [naquit] de la femme libre [naquit] par la promesse. ◊ 24 Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique : car ce sont deux alliances, l’une du mont Sina, enfantant pour la servitude, et c’est Agar. ◊ 25 Car « Agar » est le mont Sina, en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants. ◊ 26 Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre qui est notre mère. ◊ 27 Car il est écrit : « Réjouis-toi, stérile qui n’enfantes point ; éclate [de joie] et pousse des cris, toi qui n’es point en travail d’enfant ; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que [les enfants] de celle qui a un mari ». ◊ 28 Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse. ◊ 29 Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui [était né] selon l’Esprit, [il en est] de même aussi maintenant. ◊ 30 Mais que dit l’écriture ? « Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre ». ◊ 31 Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de [la] servante, mais de la femme libre.
1 Pierre
1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Romains
2 ◊ 1 C’est pourquoi tu es inexcusable, ô homme, qui que tu sois qui juges ; car en ce que tu juges autrui, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu commets les mêmes choses. ◊ 2 Or nous savons que le jugement de Dieu est selon la vérité contre ceux qui commettent de telles choses. ◊ 3 Et penses-tu, ô homme qui juges ceux qui commettent de telles choses et qui les pratiques, que tu échapperas au jugement de Dieu ? ◊ 4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, et de sa patience, et de sa longue attente, ne connaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? ◊ 5 Mais, selon ta dureté et selon ton cœur sans repentance, tu amasses pour toi-même la colère dans le jour de la colère et de la révélation du juste jugement de Dieu, ◊ 6 qui rendra à chacun selon ses œuvres : ◊ 7 à ceux qui, en persévérant dans les bonnes œuvres, cherchent la gloire et l’honneur et l’incorruptibilité, — la vie éternelle ; ◊ 8 mais à ceux qui sont disputeurs et qui désobéissent à la vérité, et obéissent à l’iniquité, — la colère et l’indignation ; ◊ 9 tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, et du Juif premièrement, et du Grec ; ◊ 10 mais gloire et honneur et paix à tout [homme] qui fait le bien, et au Juif premièrement, et au Grec ; ◊ 11 car il n’y a pas d’acception de personnes auprès de Dieu. ◊ 12 Car tous ceux qui ont péché sans loi, périront aussi sans loi ; et tous ceux qui ont péché sous [la] loi, seront jugés par [la] loi ◊ 13 (car ce ne sont pas les auditeurs de la loi qui sont justes devant Dieu ; mais ce sont ceux qui accomplissent la loi qui seront justifiés ; ◊ 14 car quand les nations qui n’ont point de loi, font naturellement les choses de la loi, n’ayant pas de loi, elles sont loi à elles-mêmes, ◊ 15 et elles montrent l’œuvre de la loi, écrite dans leurs cœurs, leur conscience rendant en même temps témoignage, et leurs pensées s’accusant entre elles, ou aussi s’excusant), ◊ 16 [seront jugés, dis-je,] au jour où Dieu jugera par Jésus Christ les secrets des hommes, selon mon évangile.
◊ 17 Or si toi, tu portes le nom de Juif, et que tu te reposes entièrement sur la loi, et que tu te glorifies en Dieu, ◊ 18 et que tu connaisses la volonté, et que tu saches discerner les choses excellentes, étant instruit par la loi, ◊ 19 et que tu croies que tu es conducteur d’aveugles, lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, ◊ 20 instructeur des hommes dépourvus d’intelligence, maître de petits enfants, ayant la formule de la connaissance et de la vérité dans la loi ; ◊ 21 toi donc qui enseignes les autres, ne t’enseignes-tu pas toi-même ? Toi qui prêches qu’on ne doit pas dérober, dérobes-tu ? ◊ 22 Toi qui dis qu’on ne doit pas commettre adultère, commets-tu adultère ? Toi qui as en abomination les idoles, commets-tu des sacrilèges ? ◊ 23 Toi qui te glorifies en [la] loi, déshonores-tu Dieu par la transgression de la loi ? ◊ 24 Car le nom de Dieu est blasphémé à cause de vous parmi les nations, comme il est écrit. ◊ 25 Car en effet [la] circoncision est profitable si tu accomplis [la] loi ; mais si tu es transgresseur de [la] loi, ta circoncision est devenue incirconcision. ◊ 26 Si donc l’incirconcision garde les exigences de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas comptée pour circoncision ; ◊ 27 et l’incirconcision qui l’est par nature, en accomplissant la loi, ne te jugera-t-elle pas, toi qui, dans la lettre et la circoncision, es transgresseur de [la] loi ? ◊ 28 Car celui-là n’est pas Juif qui l’est au-dehors, et celle-là n’est pas la circoncision qui l’est au-dehors dans la chair ; ◊ 29 mais celui-là est Juif qui l’est au-dedans, et la circoncision est du cœur, en esprit, non pas dans la lettre ; et la louange de ce [Juif] ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Genèse
4 ◊ 1 * Et l’homme connut Ève sa femme ; et elle conçut, et enfanta Caïn ; et elle dit : J’ai acquis un homme avec l’Éternel. ◊ 2 Et elle enfanta encore son frère, Abel. Et Abel paissait le menu bétail, et Caïn labourait la terre.
◊ 3 Et il arriva, au bout de quelque temps, que Caïn apporta, du fruit du sol, une offrande à l’Éternel. ◊ 4 Et Abel apporta, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse. Et l’Éternel eut égard à Abel et à son offrande ; ◊ 5 mais à Caïn et à son offrande, il n’eut pas égard. Et Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. ◊ 6 Et l’Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? ◊ 7 Si tu fais bien, ne seras-tu pas agréé ? Et si tu ne fais pas bien, le péché est couché à la porte. Et son désir sera [tourné] vers toi, et toi tu domineras sur lui.
◊ 8 Et Caïn parla à Abel son frère ; et il arriva, comme ils étaient aux champs, que Caïn se leva contre Abel, son frère, et le tua. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Caïn : Où est Abel, ton frère ? Et il dit : Je ne sais. Suis-je, moi, le gardien de mon frère ? ◊ 10 Et il dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre à moi. ◊ 11 Et maintenant, tu es maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. ◊ 12 Quand tu laboureras le sol, il ne te donnera plus sa force ; tu seras errant et vagabond sur la terre. ◊ 13 Et Caïn dit à l’Éternel : Mon châtiment est trop grand pour que j’en porte le poids. ◊ 14 Voici, tu m’as chassé aujourd’hui de dessus la face de la terre, et je serai caché de devant ta face, et je serai errant et vagabond sur la terre ; et il arrivera que quiconque me trouvera me tuera. ◊ 15 Et l’Éternel lui dit : C’est pourquoi quiconque tuera Caïn sera puni sept fois. Et l’Éternel mit un signe sur Caïn, afin que quiconque le trouverait ne le tuât point. ◊ 16 Et Caïn sortit de devant l’Éternel ; et il habita dans le pays de Nod, à l’orient d’Éden.
◊ 17 Et Caïn connut sa femme, et elle conçut, et enfanta Hénoc ; et il bâtit une ville, et appela le nom de la ville d’après le nom de son fils Hénoc. ◊ 18 Et à Hénoc naquit Irad ; et Irad engendra Mehujaël ; et Mehujaël engendra Methushaël ; et Methushaël engendra Lémec. ◊ 19 Et Lémec prit deux femmes : le nom de l’une était Ada, et le nom de la seconde, Tsilla. ◊ 20 Et Ada enfanta Jabal : lui, fut père de ceux qui habitent sous des tentes et ont du bétail. ◊ 21 Et le nom de son frère fut Jubal : lui, fut père de tous ceux qui manient la harpe et la flûte. ◊ 22 Et Tsilla, elle aussi, enfanta Tubal-Caïn, qui fut forgeur de tous les outils d’airain et de fer. Et la sœur de Tubal-Caïn fut Naama. ◊ 23 Et Lémec dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez ma voix ; femmes de Lémec, prêtez l’oreille à ma parole : Je tuerai un homme pour ma blessure, et un jeune homme pour ma meurtrissure ; ◊ 24 si Caïn est vengé sept fois, Lémec le sera soixante-dix-sept fois.
◊ 25 Et Adam connut encore sa femme ; et elle enfanta un fils, et appela son nom Seth ; car, [dit-elle], Dieu m’a assigné une autre semence au lieu d’Abel ; car Caïn l’a tué. ◊ 26 Et à Seth, à lui aussi, naquit un fils ; et il appela son nom Énosh. Alors on commença à invoquer le nom de l’Éternel.
1 Jean
1 ◊ 1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie ◊ 2 (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ◊ 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. ◊ 4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie.
◊ 5 Et c’est ici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, [savoir] que Dieu est lumière et qu’il n’y a en lui aucunes ténèbres.
◊ 6 Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité ; ◊ 7 mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché.
◊ 8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
◊ 9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.
◊ 10 Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous.
Jacques
1 ◊ 1 Jacques, esclave de Dieu et du seigneur Jésus Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut !
◊ 2 Estimez-le comme une parfaite joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses tentations, ◊ 3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. ◊ 4 Mais que la patience ait son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant de rien. ◊ 5 Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné ; ◊ 6 mais qu’il demande avec foi, ne doutant nullement ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté çà et là ; ◊ 7 or que cet homme-là ne pense pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur : ◊ 8 il est un homme incertain dans ses pensées, inconstant dans toutes ses voies.
◊ 9 Or que le frère de basse condition se glorifie dans son élévation, ◊ 10 et le riche dans son abaissement, car il passera comme la fleur de l’herbe. ◊ 11 Car le soleil s’est levé avec sa brûlante chaleur et a séché l’herbe, et sa fleur est tombée, et la grâce de sa forme a péri : ainsi aussi le riche se flétrira dans ses voies. ◊ 12 Bienheureux est l’homme qui endure la tentation ; car, quand il aura été manifesté fidèle par l’épreuve il recevra la couronne de vie, qu’Il a promise à ceux qui l’aiment.
◊ 13 Que nul, quand il est tenté, ne dise : Je suis tenté par Dieu ; — car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui ne tente personne. ◊ 14 Mais chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise ; ◊ 15 puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort.
◊ 16 Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : ◊ 17 tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement. ◊ 18 De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures.
◊ 19 Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère ; ◊ 20 car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. ◊ 21 C’est pourquoi, rejetant toute saleté et tout débordement de malice, recevez avec douceur la parole implantée, qui a la puissance de sauver vos âmes. ◊ 22 Mais mettez la parole en pratique, et ne l’écoutez pas seulement, vous séduisant vous-mêmes. ◊ 23 Car si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui considère sa face naturelle dans un miroir ; ◊ 24 car il s’est considéré lui-même et s’en est allé, et aussitôt il a oublié quel il était. ◊ 25 Mais celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais un faiseur d’œuvre, celui-là sera bienheureux dans son faire. ◊ 26 Si quelqu’un pense être religieux et qu’il ne tienne pas sa langue en bride, mais séduise son cœur, le service religieux de cet homme est vain. ◊ 27 Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, est celui-ci : de visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, de se conserver pur du monde.
Romains
1 ◊ 1 Paul, esclave de Jésus Christ, apôtre appelé, mis à part pour l’évangile de Dieu ◊ 2 (lequel il avait auparavant promis par ses prophètes dans de saintes écritures), ◊ 3 touchant son Fils (né de la semence de David, selon la chair, ◊ 4 déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon [l’]Esprit de sainteté, par [la] résurrection des morts), Jésus Christ, notre Seigneur, ◊ 5 par lequel nous avons reçu grâce et apostolat, pour [l’]obéissance de [la] foi parmi toutes les nations, pour son nom, ◊ 6 parmi lesquelles vous aussi, vous êtes des appelés de Jésus Christ, ◊ 7 — à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome, saints appelés : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 8 Premièrement, je rends grâces à mon Dieu, par Jésus Christ, pour vous tous, de ce que votre foi est publiée dans le monde entier. ◊ 9 Car Dieu, que je sers dans mon esprit dans l’évangile de son Fils, m’est témoin que sans cesse je fais mention de vous, ◊ 10 demandant toujours dans mes prières, si en quelque manière, maintenant une fois, il me sera accordé par la volonté de Dieu d’aller vers vous. ◊ 11 Car je désire ardemment de vous voir, afin de vous faire part de quelque don de grâce spirituel, pour que vous soyez affermis, ◊ 12 c’est-à-dire pour que nous soyons consolés ensemble au milieu de vous, vous et moi, chacun par la foi qui est dans l’autre. ◊ 13 Or je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que je me suis souvent proposé d’aller vers vous (et que j’en ai été empêché jusqu’à présent), afin de recueillir quelque fruit parmi vous aussi, comme parmi les autres nations. ◊ 14 Je suis débiteur et envers les Grecs et envers les barbares, et envers les sages et envers les inintelligents : ◊ 15 ainsi, pour autant qu’il dépend de moi, je suis tout prêt à vous annoncer l’évangile, à vous aussi qui êtes à Rome.
◊ 16 Car je n’ai pas honte de l’évangile, car il est [la] puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et au Juif premièrement, et au Grec. ◊ 17 Car [la] justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi pour la foi, selon qu’il est écrit : « Or le juste vivra de foi ».
◊ 18 Car [la] colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes qui possèdent la vérité [tout en vivant] dans l’iniquité : ◊ 19 parce que ce qui se peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux ; car Dieu le leur a manifesté ; ◊ 20 car, depuis la fondation du monde, ce qui ne se peut voir de lui, [savoir] et sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, de manière à les rendre inexcusables : ◊ 21 — parce que, ayant connu Dieu, ils ne le glorifièrent point comme Dieu, ni ne lui rendirent grâces ; mais ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres : ◊ 22 se disant sages, ils sont devenus fous, ◊ 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance de l’image d’un homme corruptible et d’oiseaux et de quadrupèdes et de reptiles. ◊ 24 C’est pourquoi Dieu les a aussi livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à l’impureté, en sorte que leurs corps soient déshonorés entre eux-mêmes : ◊ 25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont honoré et servi la créature plutôt que celui qui l’a créée, qui est béni éternellement. Amen ! ◊ 26 C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes, car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; ◊ 27 et les hommes aussi pareillement, laissant l’usage naturel de la femme, se sont embrasés dans leur convoitise l’un envers l’autre, commettant l’infamie, mâles avec mâles, et recevant en eux-mêmes la due récompense de leur égarement. ◊ 28 Et comme ils n’ont pas eu de sens moral pour garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un esprit réprouvé, pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas, ◊ 29 étant remplis de toute injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice, — pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de fraude, de mauvaises mœurs, ◊ 30 — délateurs, médisants, haïssables pour Dieu, outrageux, hautains, vantards, inventeurs de mauvaises choses, désobéissants à leurs parents, ◊ 31 sans intelligence, ne tenant pas ce qu’ils ont promis, sans affection naturelle, sans miséricorde, ◊ 32 [et] qui, ayant connu la juste sentence de Dieu, que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore trouvent leur plaisir en ceux qui les commettent.
Apocalypse
12 ◊ 1 Et un grand signe apparut dans le ciel : une femme revêtue du soleil, et la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. ◊ 2 Et étant enceinte, elle crie étant en mal d’enfant et en grand tourment pour enfanter.
◊ 3 Et il apparut un autre signe dans le ciel : et voici, un grand dragon roux, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes ; ◊ 4 et sa queue entraîne le tiers des étoiles du ciel, et elle les jeta sur la terre. Et le dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter, afin que, lorsqu’elle aurait enfanté, il dévorât son enfant. ◊ 5 Et elle enfanta un fils mâle qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer ; et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. ◊ 6 Et la femme s’enfuit dans le désert, où elle a un lieu préparé par Dieu, afin qu’on la nourrisse là mille deux cent soixante jours.
◊ 7 Et il y eut un combat dans le ciel : Michel et ses anges combattaient contre le dragon. ◊ 8 Et le dragon combattait, et ses anges ; et il ne fut pas le plus fort, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. ◊ 9 Et le grand dragon fut précipité, le serpent ancien, celui qui est appelé diable et Satan, celui qui séduit la terre habitée tout entière, — il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. ◊ 10 Et j’ouïs une grande voix dans le ciel, disant : Maintenant est venu le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et le pouvoir de son Christ, car l’accusateur de nos frères, qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit, a été précipité ; ◊ 11 et eux l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage ; et ils n’ont pas aimé leur vie, [même] jusqu’à la mort. ◊ 12 C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux et vous qui y habitez. Malheur à la terre et à la mer, car le diable est descendu vers vous, étant en grande fureur, sachant qu’il a peu de temps.
◊ 13 Et quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre, il persécuta la femme qui avait enfanté le [fils] mâle. ◊ 14 Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu’elle s’envolât dans le désert, en son lieu, où elle est nourrie un temps, et des temps, et la moitié d’un temps, loin de la face du serpent. ◊ 15 Et le serpent lança de sa bouche de l’eau, comme un fleuve, après la femme, afin de la faire emporter par le fleuve ; ◊ 16 et la terre vint en aide à la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche. ◊ 17 Et le dragon fut irrité contre la femme, et s’en alla faire la guerre contre le résidu de la semence de la femme, ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus.
◊ 18 Et je me tins sur le sable de la mer ;
Jean
5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Matthieu
27 ◊ 1 Or, quand le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. ◊ 2 Et l’ayant lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur.
◊ 3 Alors Judas qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné, ayant du remords, reporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, ◊ 4 disant : J’ai péché en livrant le sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe ! tu y aviseras. ◊ 5 Et ayant jeté l’argent dans le temple, il se retira ; et s’en étant allé, il se pendit. ◊ 6 Mais les principaux sacrificateurs, ayant pris les pièces d’argent, dirent : Il n’est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c’est le prix du sang. ◊ 7 Et ayant tenu conseil, ils achetèrent avec cet [argent] le champ du potier, pour la sépulture des étrangers ; ◊ 8 c’est pourquoi ce champ-là a été appelé Champ de sang, jusqu’à aujourd’hui. ◊ 9 Alors fut accompli ce qui avait été dit par Jérémie le prophète, disant : Et ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix de celui qui a été évalué, lequel ceux d’entre les fils d’Israël ont évalué ; ◊ 10 et ils les ont données pour le champ du potier, comme le *Seigneur m’avait ordonné.
◊ 11 Or Jésus se tenait devant le gouverneur ; et le gouverneur l’interrogea, disant : Es-tu, toi, le roi des Juifs ? Et Jésus lui dit : Tu le dis. ◊ 12 Et étant accusé par les principaux sacrificateurs et les anciens, il ne répondit rien. ◊ 13 Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas de combien de choses ils portent témoignage contre toi ? ◊ 14 Et il ne lui répondit pas même un seul mot ; en sorte que le gouverneur s’en étonnait fort. ◊ 15 Or, à la fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier à la foule, celui qu’ils voulaient. ◊ 16 Et il y avait alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. ◊ 17 Comme donc ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus qui est appelé Christ ? ◊ 18 Car il savait qu’ils l’avaient livré par envie. ◊ 19 Et comme il était assis sur le tribunal, sa femme lui envoya dire : N’aie rien à faire avec ce juste ; car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui à son sujet dans un songe. ◊ 20 Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent aux foules de demander Barabbas et de faire périr Jésus. ◊ 21 Et le gouverneur, répondant, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Et ils dirent : Barabbas. ◊ 22 Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ ? Ils disent tous : Qu’il soit crucifié ! ◊ 23 Et le gouverneur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils s’écriaient encore plus fort, disant : Qu’il soit crucifié ! ◊ 24 Et Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que plutôt il s’élevait un tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, disant : Je suis innocent du sang de ce juste ; vous, vous y aviserez. ◊ 25 Et tout le peuple, répondant, dit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! ◊ 26 Alors il leur relâcha Barabbas ; et ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.
◊ 27 Alors les soldats du gouverneur, ayant emmené Jésus au prétoire, assemblèrent contre lui toute la cohorte. ◊ 28 Et lui ayant ôté ses vêtements, ils lui mirent un manteau d’écarlate ; ◊ 29 et ayant tressé une couronne d’épines, ils la mirent sur sa tête, et un roseau dans sa main droite ; et fléchissant les genoux devant lui, ils se moquaient de lui, disant : Salut, roi des Juifs ! ◊ 30 Et ayant craché contre lui, ils prirent le roseau et lui en frappaient la tête. ◊ 31 Et après qu’ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, et le revêtirent de ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.
◊ 32 Et comme ils sortaient, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils contraignirent de porter sa croix. ◊ 33 Et étant arrivés au lieu appelé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne, ◊ 34 ils lui donnèrent à boire du vinaigre mêlé de fiel ; et l’ayant goûté, il n’en voulut pas boire. ◊ 35 Et l’ayant crucifié, ils partagèrent ses vêtements, en tirant au sort ; ◊ 36 et s’étant assis, ils veillaient là sur lui. ◊ 37 Et ils placèrent au-dessus de sa tête son accusation écrite : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. ◊ 38 Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, un à la droite, et un à la gauche.
◊ 39 Et ceux qui passaient par là l’injuriaient, hochant la tête, ◊ 40 et disant : Toi qui détruis le temple et qui le bâtis en trois jours, sauve-toi toi-même. Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix. ◊ 41 Et pareillement aussi les principaux sacrificateurs avec les scribes et les anciens, se moquant, disaient : ◊ 42 Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même ; s’il est le roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. ◊ 43 Il s’est confié en Dieu ; qu’il le délivre maintenant, s’il tient à lui ; car il a dit : Je suis fils de Dieu. ◊ 44 Et les brigands aussi qui avaient été crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.
◊ 45 Mais, depuis la sixième heure, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu’à la neuvième heure. ◊ 46 Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une forte voix, disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ◊ 47 Et quelques-uns de ceux qui se tenaient là, ayant entendu [cela], disaient : Il appelle Élie, celui-ci ! ◊ 48 Et aussitôt l’un d’entre eux courut et prit une éponge, et l’ayant remplie de vinaigre, la mit au bout d’un roseau, et lui donna à boire. ◊ 49 Mais les autres disaient : Laisse, voyons si Élie vient pour le sauver.
◊ 50 Et Jésus, ayant encore crié d’une forte voix, rendit l’esprit. ◊ 51 Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; et la terre trembla, et les rochers se fendirent, ◊ 52 et les sépulcres s’ouvrirent ; et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent, ◊ 53 et étant sortis des sépulcres après sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville, et apparurent à plusieurs.
◊ 54 Et le centurion et ceux qui avec lui veillaient sur Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, eurent une fort grande peur, disant : Certainement celui-ci était Fils de Dieu. ◊ 55 Et il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin, qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée, en le servant, ◊ 56 entre lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, la mère de Jacques et de Joses, et la mère des fils de Zébédée.
◊ 57 Et, le soir étant venu, il arriva un homme riche d’Arimathée, dont le nom était Joseph, qui aussi lui-même était disciple de Jésus. ◊ 58 Celui-ci étant allé auprès de Pilate, demanda le corps de Jésus ; alors Pilate donna l’ordre que le corps fût livré. ◊ 59 Et Joseph, ayant pris le corps, l’enveloppa d’un linceul net, ◊ 60 et le mit dans son sépulcre neuf qu’il avait taillé dans le roc ; et ayant roulé une grande pierre contre la porte du sépulcre, il s’en alla. ◊ 61 Et Marie de Magdala et l’autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre.
◊ 62 Et le lendemain, qui est après la Préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens s’assemblèrent auprès de Pilate, ◊ 63 disant : Seigneur, il nous souvient que ce séducteur, pendant qu’il était encore en vie, disait : Après trois jours, je ressuscite. ◊ 64 Ordonne donc que le sépulcre soit gardé avec soin jusqu’au troisième jour ; de peur que ses disciples ne viennent et ne le dérobent, et ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts ; et ce dernier égarement sera pire que le premier. ◊ 65 Et Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, rendez-le sûr comme vous l’entendez. ◊ 66 Et eux, s’en allant, rendirent le sépulcre sûr, scellant la pierre, et y mettant la garde.
Ésaïe
55 ◊ 1 * Ho ! quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; oui, venez, achetez sans argent et sans prix du vin et du lait. ◊ 2 Pourquoi dépensez-vous l’argent pour ce qui n’est pas du pain, et votre labeur pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi attentivement, et mangez ce qui est bon ; et que votre âme jouisse à plaisir des choses grasses. ◊ 3 Inclinez votre oreille et venez à moi ; écoutez, et votre âme vivra : et je ferai avec vous une alliance éternelle, les grâces assurées de David.
◊ 4 Voici, je l’ai donné pour témoignage aux peuples, pour chef et commandant des peuples. ◊ 5 Voici, tu appelleras une nation que tu n’as pas connue ; et une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause de l’Éternel, ton Dieu, et du Saint d’Israël ; car il t’a glorifié.
◊ 6 Cherchez l’Éternel tandis qu’on le trouve ; invoquez-le pendant qu’il est proche. ◊ 7 Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme inique, ses pensées, et qu’il retourne à l’Éternel, et il aura compassion de lui, — et à notre Dieu, car il pardonne abondamment. ◊ 8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel : ◊ 9 car [comme] les cieux sont élevés au-dessus de la terre, ainsi mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. ◊ 10 Car comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas, mais arrosent la terre et la font produire et germer, et donner de la semence au semeur, et du pain à celui qui mange, ◊ 11 ainsi sera ma parole qui sort de ma bouche : elle ne reviendra pas à moi sans effet, mais fera ce qui est mon plaisir, et accomplira ce pour quoi je l’ai envoyée. ◊ 12 Car vous sortirez avec joie, et vous serez conduits en paix ; les montagnes et les collines éclateront devant vous en chants de triomphe, et tous les arbres des champs battront des mains : ◊ 13 au lieu de l’épine croîtra le cyprès ; au lieu de l’ortie croîtra le myrte ; et ce sera pour l’Éternel un nom, un signe à toujours, qui ne sera pas retranché.
Tite
3 ◊ 1 Rappelle-leur d’être soumis aux principautés et aux autorités, d’être obéissants, d’être prêts à toute bonne œuvre, ◊ 2 de n’injurier personne, de n’être pas querelleurs, [mais] modérés, montrant toute douceur envers tous les hommes. ◊ 3 Car nous étions, nous aussi, autrefois, insensés, désobéissants, égarés, asservis à diverses convoitises et voluptés, vivant dans la malice et dans l’envie, haïssables, nous haïssant l’un l’autre. ◊ 4 Mais, quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, ◊ 5 il nous sauva, non sur le principe d’œuvres [accomplies] en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde, par le lavage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit Saint, ◊ 6 qu’il a répandu richement sur nous par Jésus Christ, notre Sauveur, ◊ 7 afin que, ayant été justifiés par sa grâce, nous devinssions héritiers selon l’espérance de la vie éternelle. ◊ 8 Cette parole est certaine, et je veux que tu insistes sur ces choses, afin que ceux qui ont cru Dieu s’appliquent à être les premiers dans les bonnes œuvres : ces choses sont bonnes et utiles aux hommes. ◊ 9 Mais évite les folles questions, et les généalogies, et les contestations, et les disputes sur la loi, car elles sont inutiles et vaines. ◊ 10 Rejette l’homme sectaire après une première et une seconde admonestation, ◊ 11 sachant qu’un tel homme est perverti et pèche, étant condamné par lui-même.
◊ 12 Quand j’enverrai Artémas auprès de toi, — ou Tychique, empresse-toi de venir auprès de moi à Nicopolis, car j’ai résolu d’y passer l’hiver. ◊ 13 Accompagne avec soin Zénas, le docteur de la loi, et Apollos, afin que rien ne leur manque ; ◊ 14 et que les nôtres aussi apprennent à être les premiers dans les bonnes œuvres pour les choses nécessaires, afin qu’ils ne soient pas sans fruit.
◊ 15 Tous ceux qui sont avec moi te saluent. Salue ceux qui nous aiment dans la foi. Que la grâce soit avec vous tous !
Ésaïe
53 ◊ 1 Qui a cru à ce que nous avons fait entendre, et à qui le bras de l’Éternel a-t-il été révélé ? ◊ 2 Il montera devant lui comme un rejeton, et comme une racine [sortant] d’une terre aride. Il n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence [en lui] pour nous le faire désirer. ◊ 3 Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime.
◊ 4 Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; ◊ 5 mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. ◊ 6 Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous. ◊ 7 Il a été opprimé et affligé, et il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n’a pas ouvert sa bouche. ◊ 8 Il est ôté de l’angoisse et du jugement ; et sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé. ◊ 9 Et on lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche. ◊ 10 Mais il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance. S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l’Éternel prospérera en sa main. ◊ 11 Il verra [du fruit] du travail de son âme, [et] sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités. ◊ 12 C’est pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu’il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté le péché de plusieurs, et qu’il a intercédé pour les transgresseurs.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Juges
2 ◊ 1 Et l’Ange de l’Éternel monta de Guilgal à Bokim ; et il dit : Je vous ai fait monter d’Égypte, et je vous ai introduits dans le pays que j’avais promis par serment à vos pères, et j’ai dit : Je ne romprai jamais mon alliance avec vous ; ◊ 2 et vous, vous ne traiterez point alliance avec les habitants de ce pays, vous démolirez leurs autels. Et vous n’avez pas écouté ma voix. Pourquoi avez-vous fait cela ? ◊ 3 Et aussi j’ai dit : Je ne les chasserai pas de devant vous, et ils seront à vos côtés, et leurs dieux vous seront en piège. ◊ 4 Et il arriva que, comme l’Ange de l’Éternel disait ces paroles à tous les fils d’Israël, le peuple éleva sa voix et pleura. ◊ 5 Et ils appelèrent le nom de ce lieu-là Bokim ; et ils sacrifièrent là à l’Éternel.
◊ 6 * Et Josué renvoya le peuple, et les fils d’Israël s’en allèrent chacun à son héritage pour posséder le pays. ◊ 7 Et le peuple servit l’Éternel tous les jours de Josué, et tous les jours des anciens dont les jours se prolongèrent après Josué, [et] qui avaient vu toute la grande œuvre de l’Éternel, qu’il avait faite pour Israël. ◊ 8 Et Josué, fils de Nun, serviteur de l’Éternel, mourut, âgé de cent dix ans. ◊ 9 Et on l’enterra dans les limites de son héritage, à Thimnath-Hérès, dans la montagne d’Éphraïm, au nord de la montagne de Gaash.
◊ 10 Et toute cette génération fut aussi recueillie vers ses pères ; et après eux, se leva une autre génération qui ne connaissait pas l’Éternel, ni l’œuvre qu’il avait faite pour Israël. ◊ 11 Et les fils d’Israël firent ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et servirent les Baals. ◊ 12 Et ils abandonnèrent l’Éternel, le Dieu de leurs pères, qui les avait fait sortir du pays d’Égypte ; et ils marchèrent après d’autres dieux, d’entre les dieux des peuples qui étaient autour d’eux, et se prosternèrent devant eux ; et ils provoquèrent à colère l’Éternel, ◊ 13 et abandonnèrent l’Éternel, et servirent Baal et Ashtaroth. ◊ 14 Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Israël ; et il les livra en la main de pillards qui les pillèrent ; et il les vendit en la main de leurs ennemis d’alentour ; et ils ne purent plus se maintenir devant leurs ennemis. ◊ 15 Partout où ils sortaient, la main de l’Éternel était contre eux en mal, comme l’Éternel avait dit, et comme l’Éternel le leur avait juré ; et ils furent dans une grande détresse. ◊ 16 Et l’Éternel suscita des juges ; et ils les délivrèrent de la main de ceux qui les pillaient. ◊ 17 Mais, même leurs juges, ils ne les écoutèrent pas ; car ils se prostituèrent après d’autres dieux et se prosternèrent devant eux ; ils se détournèrent vite du chemin où leurs pères avaient marché en écoutant les commandements de l’Éternel : ils ne firent pas ainsi. ◊ 18 Et quand l’Éternel leur suscitait des juges, l’Éternel était avec le juge, et les délivrait de la main de leurs ennemis pendant tous les jours du juge ; car l’Éternel avait pitié, à cause de leur gémissement devant ceux qui les opprimaient et qui les accablaient. ◊ 19 Et il arrivait que, lorsque le juge mourait, ils retournaient à se corrompre plus que leurs pères, marchant après d’autres dieux pour les servir et pour se prosterner devant eux : ils n’abandonnaient rien de leurs actions et de leur voie obstinée. ◊ 20 Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Israël, et il dit : Puisque cette nation a transgressé mon alliance, que j’avais commandée à leurs pères, et qu’ils n’ont pas écouté ma voix, ◊ 21 moi aussi je ne déposséderai plus un homme devant eux, d’entre les nations que Josué laissa quand il mourut, ◊ 22 afin d’éprouver par elles Israël, s’ils garderont la voie de l’Éternel pour y marcher, comme leurs pères l’ont gardée, ou non. ◊ 23 Et l’Éternel laissa subsister ces nations sans se hâter de les déposséder ; il ne les livra pas en la main de Josué.
Josué
24 ◊ 1 * Et Josué assembla toutes les tribus d’Israël à Sichem, et il appela les anciens d’Israël, et ses chefs, et ses juges, et ses magistrats ; et ils se tinrent devant Dieu. ◊ 2 Et Josué dit à tout le peuple : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Vos pères, Térakh, père d’Abraham et père de Nakhor, ont habité anciennement au-delà du fleuve, et ils ont servi d’autres dieux ; ◊ 3 et je pris votre père Abraham d’au-delà du fleuve, et je le fis aller par tout le pays de Canaan, et je multipliai sa semence : ◊ 4 je lui donnai Isaac, et je donnai à Isaac Jacob et Ésaü ; et je donnai à Ésaü la montagne de Séhir pour la posséder ; et Jacob et ses fils descendirent en Égypte ; ◊ 5 et j’envoyai Moïse et Aaron, et je frappai l’Égypte de plaies, selon ce que j’ai fait au milieu d’elle ; et ensuite je vous en fis sortir. ◊ 6 Je fis sortir vos pères de l’Égypte, et vous vîntes à la mer ; et les Égyptiens poursuivirent vos pères avec des chars et des cavaliers jusqu’à la mer Rouge ; ◊ 7 et ils crièrent à l’Éternel, et il mit une obscurité entre vous et les Égyptiens, et fit venir la mer sur eux, et les couvrit ; et vos yeux virent ce que je fis aux Égyptiens ; et vous habitâtes longtemps dans le désert. ◊ 8 Et je vous amenai au pays des Amoréens qui habitaient au-delà du Jourdain ; et ils vous firent la guerre ; et je les livrai en votre main, et vous prîtes possession de leur pays, et je les détruisis devant vous. ◊ 9 Et Balak, fils de Tsippor, roi de Moab, se leva et fit la guerre contre Israël ; et il envoya et appela Balaam, fils de Béor, pour vous maudire ; ◊ 10 mais je ne voulus pas écouter Balaam, et il vous bénit expressément ; et je vous délivrai de sa main. ◊ 11 Et vous passâtes le Jourdain, et vous vîntes à Jéricho ; et les hommes de Jéricho, [et] l’Amoréen, et le Phérézien, et le Cananéen, et le Héthien, et le Guirgasien, le Hévien, et le Jébusien, vous firent la guerre, et je les livrai en votre main ; ◊ 12 et j’envoyai devant vous les frelons qui les chassèrent devant vous, [comme] les deux rois des Amoréens : ce ne fut point par ton épée ni par ton arc. ◊ 13 Et je vous donnai un pays où tu n’avais pas travaillé et des villes que vous n’aviez point bâties, et vous y habitez ; vous mangez [le fruit] des vignes et des oliviers que vous n’avez pas plantés. ◊ 14 Et maintenant, craignez l’Éternel, et servez-le en intégrité et en vérité ; et ôtez les dieux que vos pères ont servis de l’autre côté du fleuve et en Égypte, et servez l’Éternel. ◊ 15 Et s’il est mauvais à vos yeux de servir l’Éternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, soit les dieux que vos pères qui étaient de l’autre côté du fleuve ont servis, soit les dieux de l’Amoréen, dans le pays duquel vous habitez. Mais moi et ma maison, nous servirons l’Éternel.
◊ 16 Et le peuple répondit et dit : Loin de nous que nous abandonnions l’Éternel pour servir d’autres dieux ! ◊ 17 Car l’Éternel, notre Dieu, c’est lui qui nous a fait monter, nous et nos pères, du pays d’Égypte, de la maison de servitude, et qui a fait devant nos yeux ces grands signes, et qui nous a gardés dans tout le chemin par lequel nous avons marché, et parmi tous les peuples au milieu desquels nous avons passé. ◊ 18 Et l’Éternel a chassé de devant nous tous les peuples, et l’Amoréen qui habitait dans le pays. Aussi nous, nous servirons l’Éternel, car c’est lui qui est notre Dieu.
◊ 19 Et Josué dit au peuple : Vous ne pourrez pas servir l’Éternel ; car il est un Dieu saint, il est un *Dieu jaloux : il ne pardonnera pas votre transgression et vos péchés. ◊ 20 Si vous abandonnez l’Éternel, et si vous servez des dieux étrangers, alors il se retournera et vous fera du mal et vous consumera après vous avoir fait du bien. ◊ 21 Et le peuple dit à Josué : Non, car nous servirons l’Éternel. ◊ 22 Et Josué dit au peuple : Vous êtes témoins contre vous-mêmes que c’est vous qui vous êtes choisi l’Éternel pour le servir. Et ils dirent : [Nous en sommes] témoins. ◊ 23 Et maintenant, ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et inclinez votre cœur vers l’Éternel, le Dieu d’Israël. ◊ 24 Et le peuple dit à Josué : Nous servirons l’Éternel, notre Dieu, et nous écouterons sa voix.
◊ 25 Et Josué fit une alliance avec le peuple en ce jour-là, et lui établit un statut et une ordonnance, à Sichem. ◊ 26 Et Josué écrivit ces paroles dans le livre de la loi de Dieu. Et il prit une grande pierre, et la dressa là sous le chêne qui était auprès du sanctuaire de l’Éternel ; ◊ 27 et Josué dit à tout le peuple : Voici, cette pierre sera témoin contre nous, car elle a entendu toutes les paroles de l’Éternel, qu’il nous a dites ; et elle sera témoin contre vous, de peur que vous ne reniiez votre Dieu. ◊ 28 Et Josué renvoya le peuple, chacun à son héritage.
◊ 29 Et il arriva, après ces choses, que Josué, fils de Nun, serviteur de l’Éternel, mourut, âgé de cent dix ans. ◊ 30 Et on l’enterra dans les limites de son héritage, à Thimnath-Sérakh, qui est dans la montagne d’Éphraïm, au nord de la montagne de Gaash.
◊ 31 Et Israël servit l’Éternel tous les jours de Josué, et tous les jours des anciens dont les jours se prolongèrent après Josué et qui avaient connu toute l’œuvre de l’Éternel, qu’il avait faite pour Israël.
◊ 32 Et on enterra à Sichem les os de Joseph, que les fils d’Israël avaient transportés d’Égypte, dans la portion de champ que Jacob avait achetée des fils de Hamor, père de Sichem, pour cent kesitas, et qui devint l’héritage des fils de Joseph.
◊ 33 Et Éléazar, fils d’Aaron, mourut ; et on l’enterra dans le coteau de Phinées, son fils, qui lui avait été donné dans la montagne d’Éphraïm.
Apocalypse
20 ◊ 1 Et je vis un ange descendant du ciel, ayant la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. ◊ 2 Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans ; ◊ 3 et il le jeta dans l’abîme, et l’enferma ; et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis ; après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps.
◊ 4 Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et le jugement leur fut donné ; et les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu ; et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main ; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans : ◊ 5 le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection. ◊ 6 Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection : sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans.
◊ 7 Et quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délié de sa prison ; ◊ 8 et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, pour les assembler pour le combat, eux dont le nombre est comme le sable de la mer. ◊ 9 Et ils montèrent sur la largeur de la terre, et ils environnèrent le camp des saints et la cité bien-aimée ; et du feu descendit du ciel [de la part de Dieu] et les dévora. ◊ 10 Et le diable qui les avait égarés fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles.
◊ 11 Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et le ciel ; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux.
◊ 12 Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres. ◊ 13 Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres. ◊ 14 Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. ◊ 15 Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu.
2 Thessaloniciens
1 ◊ 1 Paul, et Silvain, et Timothée, à l’assemblée des Thessaloniciens, en Dieu notre Père et dans le seigneur Jésus Christ : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères, comme il est juste, parce que votre foi augmente beaucoup et que l’amour de chacun de vous tous, l’un pour l’autre, abonde, ◊ 4 en sorte que nous-mêmes nous nous glorifions de vous dans les assemblées de Dieu au sujet de votre patience et de votre foi dans toutes vos persécutions et dans les tribulations que vous supportez, ◊ 5 [lesquelles sont] une démonstration du juste jugement de Dieu, pour que vous soyez estimés dignes du royaume de Dieu pour lequel aussi vous souffrez ; ◊ 6 si du moins c’est une chose juste devant Dieu que de rendre la tribulation à ceux qui vous font subir la tribulation, ◊ 7 et [que de vous donner], à vous qui subissez la tribulation, du repos avec nous dans la révélation du seigneur Jésus du ciel avec les anges de sa puissance, ◊ 8 en flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent pas Dieu, et contre ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre seigneur Jésus Christ ; ◊ 9 lesquels subiront le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force, ◊ 10 quand il viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru, car notre témoignage envers vous a été cru. ◊ 11 C’est pour cela que nous prions aussi toujours pour vous, que notre Dieu vous juge dignes de l’appel, et qu’il accomplisse tout le bon plaisir de sa bonté et l’œuvre de la foi en puissance, ◊ 12 en sorte que le nom de notre seigneur Jésus [Christ] soit glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu et du seigneur Jésus Christ.
Exode
24 ◊ 1 * Et il dit à Moïse : Monte vers l’Éternel, toi et Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix des anciens d’Israël, et vous vous prosternerez de loin ; ◊ 2 et Moïse s’approchera seul de l’Éternel ; mais eux ne s’approcheront pas, et le peuple ne montera pas avec lui.
◊ 3 Et Moïse vint, et raconta au peuple toutes les paroles de l’Éternel, et toutes les ordonnances. Et tout le peuple répondit d’une seule voix, et dit : Toutes les paroles que l’Éternel a dites, nous les ferons. ◊ 4 Et Moïse écrivit toutes les paroles de l’Éternel ; et il se leva de bon matin, et bâtit un autel au pied de la montagne, et [dressa] douze stèles pour les douze tribus d’Israël ; ◊ 5 et il envoya des jeunes hommes des fils d’Israël qui offrirent des holocaustes, et sacrifièrent des taureaux à l’Éternel en sacrifices de prospérités. ◊ 6 Et Moïse prit la moitié du sang et le mit dans des bassins ; et de la moitié du sang il fit aspersion sur l’autel. ◊ 7 Et il prit le livre de l’alliance, et le lut aux oreilles du peuple ; et ils dirent : Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons, et nous écouterons. ◊ 8 Et Moïse prit le sang, et en fit aspersion sur le peuple, et dit : Voici le sang de l’alliance que l’Éternel a faite avec vous selon toutes ces paroles.
◊ 9 Et Moïse et Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix des anciens d’Israël montèrent ; ◊ 10 et ils virent le Dieu d’Israël, — et sous ses pieds comme un ouvrage de saphir transparent, et comme le ciel même en pureté. ◊ 11 Et il ne porta point sa main sur les nobles d’entre les fils d’Israël : ils virent Dieu, et ils mangèrent et burent.
◊ 12 Et l’Éternel dit à Moïse : Monte vers moi sur la montagne, et sois là ; et je te donnerai les tables de pierre, et la loi et le commandement que j’ai écrits pour les instruire. ◊ 13 Et Moïse se leva, avec Josué qui le servait ; et Moïse monta sur la montagne de Dieu, ◊ 14 et il dit aux anciens : Attendez-nous ici jusqu’à ce que nous revenions à vous ; et voici, Aaron et Hur sont avec vous : quiconque aura quelque affaire, qu’il aille à eux. ◊ 15 Et Moïse monta sur la montagne, et la nuée couvrit la montagne. ◊ 16 Et la gloire de l’Éternel demeura sur la montagne de Sinaï, et la nuée la couvrit pendant six jours ; et le septième jour il appela Moïse du milieu de la nuée. ◊ 17 Et l’apparence de la gloire de l’Éternel était comme un feu dévorant sur le sommet de la montagne, aux yeux des fils d’Israël. ◊ 18 Et Moïse entra au milieu de la nuée, et monta sur la montagne ; et Moïse fut sur la montagne quarante jours et quarante nuits.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
Psaumes
Au chef de musique. Des fils de Coré. Psaume.
49 ◊ 1 Vous, tous les peuples, entendez ceci ; vous, tous les habitants du monde, prêtez l’oreille ;
◊ 2 Fils des gens du commun, et fils des grands, le riche et le pauvre pareillement :
◊ 3 Ma bouche dira des paroles de sagesse, et la méditation de mon cœur sera [pleine] d’intelligence ;
◊ 4 Je prêterai l’oreille au discours sentencieux, j’exposerai mon énigme sur la harpe.
◊ 5 * Pourquoi craindrais-je au mauvais jour, quand l’iniquité de ceux qui me talonnent m’enveloppe ?
◊ 6 Ils se confient en leurs biens et se glorifient en l’abondance de leurs richesses…
◊ 7 Un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon,
◊ 8 (Car précieux est le rachat de leur âme, et il faut qu’il y renonce à jamais,)
◊ 9 Afin qu’il vive encore, à toujours, [et] qu’il ne voie pas la fosse.
◊ 10 Car il voit que les sages meurent, que le sot et l’insensé périssent pareillement et laissent leurs biens à d’autres.
◊ 11 Leur [pensée] intérieure est que leurs maisons durent à toujours, et leurs demeures de génération en génération ; ils appellent les terres de leur propre nom.
◊ 12 Pourtant l’homme qui est en honneur ne dure pas ; il est semblable aux bêtes qui périssent.
◊ 13 Ce chemin qu’ils tiennent est leur folie ; mais ceux qui viennent après eux prennent plaisir aux propos de leur bouche. Sélah.
◊ 14 Ils gisent dans le shéol comme des brebis : la mort se repaît d’eux, et au matin les hommes droits domineront sur eux ; et leur beauté va se consumer dans le shéol, sans qu’ils aient plus de demeure.
◊ 15 Mais Dieu rachètera mon âme de la puissance du shéol, car il me prendra. Sélah.
◊ 16 Ne crains pas quand un homme s’enrichit, quand la gloire de sa maison s’accroît ;
◊ 17 Car, lorsqu’il mourra, il n’emportera rien ; sa gloire ne descendra pas après lui,
◊ 18 Quoique pendant sa vie il bénît son âme (et on te louera, si tu te fais du bien),
◊ 19 Il s’en ira jusqu’à la génération de ses pères : ils ne verront jamais la lumière.
◊ 20 L’homme qui est en honneur et n’a point d’intelligence, est comme les bêtes qui périssent.
Luc
23 ◊ 1 Et se levant tous ensemble, ils le menèrent à Pilate. ◊ 2 Et ils se mirent à l’accuser, disant : Nous avons trouvé cet homme pervertissant notre nation et défendant de donner le tribut à César, se disant lui-même être le Christ, un roi. ◊ 3 Et Pilate l’interrogea, disant : Toi, tu es le roi des Juifs ? Et répondant, il lui dit : Tu le dis. ◊ 4 Et Pilate dit aux principaux sacrificateurs et aux foules : Je ne trouve aucun crime en cet homme. ◊ 5 Mais ils insistaient, disant : Il soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, ayant commencé depuis la Galilée jusqu’ici. ◊ 6 Et Pilate, ayant entendu parler de la Galilée, demanda si l’homme était Galiléen. ◊ 7 Et ayant appris qu’il était de la juridiction d’Hérode, il le renvoya à Hérode qui, en ces jours-là, était lui-même aussi à Jérusalem.
◊ 8 Et Hérode, voyant Jésus, se réjouit fort ; car il y avait longtemps qu’il désirait de le voir, parce qu’il avait entendu dire plusieurs choses de lui ; et il espérait voir quelque miracle opéré par lui. ◊ 9 Et il l’interrogea longuement ; mais il ne lui répondit rien. ◊ 10 Et les principaux sacrificateurs et les scribes se tinrent là, l’accusant avec véhémence. ◊ 11 Et Hérode, avec ses troupes, l’ayant traité avec mépris et s’étant moqué de lui, le revêtit d’un vêtement éclatant et le renvoya à Pilate. ◊ 12 Et Pilate et Hérode devinrent amis entre eux ce même jour ; car auparavant ils étaient en inimitié l’un avec l’autre.
◊ 13 Et Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, et les chefs, et le peuple, ◊ 14 leur dit : Vous m’avez amené cet homme comme détournant le peuple, et voici, l’ayant examiné devant vous, moi je n’ai trouvé aucun crime dans cet homme quant aux choses dont vous l’accusez, ◊ 15 ni Hérode non plus, car je vous ai renvoyés à lui ; et voici, rien n’a été fait par lui qui soit digne de mort. ◊ 16 L’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 17 Or il était obligé de leur relâcher quelqu’un à la fête. ◊ 18 Et toute la multitude s’écria ensemble, disant : Ôte celui-ci, et relâche-nous Barabbas ◊ 19 (qui avait été jeté en prison pour une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et pour meurtre). ◊ 20 Pilate donc s’adressa de nouveau à eux, désirant relâcher Jésus. ◊ 21 Mais ils s’écriaient, disant : Crucifie, crucifie-le ! ◊ 22 Et il leur dit pour la troisième fois : Mais quel mal celui-ci a-t-il fait ? Je n’ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort ; l’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 23 Mais ils insistaient à grands cris, demandant qu’il fût crucifié. Et leurs cris et ceux des principaux sacrificateurs eurent le dessus. ◊ 24 Et Pilate prononça que ce qu’ils demandaient fût fait. ◊ 25 Et il relâcha celui qui, pour sédition et pour meurtre, avait été jeté en prison, lequel ils demandaient ; et il livra Jésus à leur volonté.
◊ 26 Et comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon, Cyrénéen, qui venait des champs, et le chargèrent de la croix, pour la porter après Jésus. ◊ 27 Et une grande multitude du peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et le pleuraient, le suivait. ◊ 28 Mais Jésus, se tournant vers elles, dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ; ◊ 29 car voici, des jours viennent, dans lesquels on dira : Bienheureuses les stériles, et les ventres qui n’ont pas enfanté, et les mamelles qui n’ont pas nourri. ◊ 30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ; et aux coteaux : Couvrez-nous ; ◊ 31 car s’ils font ces choses au bois vert, que sera-t-il fait au bois sec ? ◊ 32 Et deux autres aussi, qui étaient des malfaiteurs, furent menés avec lui, pour être mis à mort.
◊ 33 Et quand ils furent venus au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l’un à la droite, l’autre à la gauche. ◊ 34 Et Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Et ayant fait le partage de ses vêtements, ils tirèrent au sort. ◊ 35 Et le peuple se tenait là, regardant ; et les gouverneurs aussi se raillaient de lui [avec eux], disant : Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, si lui est le Christ, l’élu de Dieu. ◊ 36 Et les soldats aussi se moquaient de lui, s’approchant, et lui présentant du vinaigre, ◊ 37 et disant : Si toi, tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. ◊ 38 Et il y avait aussi au-dessus de lui un écriteau en lettres grecques, romaines, et hébraïques : Celui-ci est le roi des Juifs.
◊ 39 Et l’un des malfaiteurs qui étaient pendus l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. ◊ 40 Mais l’autre, répondant, le reprit, disant : Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? ◊ 41 Et pour nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises : mais celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire. ◊ 42 Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. ◊ 43 Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.
◊ 44 Or il était environ la sixième heure ; et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu’à la neuvième heure ; ◊ 45 et le soleil fut obscurci, et le voile du temple se déchira par le milieu. ◊ 46 Et Jésus, criant à haute voix, dit : Père ! entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, il expira.
◊ 47 Et le centurion, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, disant : En vérité, cet homme était juste. ◊ 48 Et toutes les foules qui s’étaient assemblées à ce spectacle, ayant vu les choses qui étaient arrivées, s’en retournaient, frappant leurs poitrines. ◊ 49 Et tous ceux de sa connaissance, et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient loin, regardant ces choses.
◊ 50 Et voici, un homme nommé Joseph, qui était conseiller, homme de bien et juste ◊ 51 (celui-ci ne s’était pas joint à leur conseil et à leur action), qui était d’Arimathée, ville des Juifs, et qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu… ; ◊ 52 celui-ci, étant venu à Pilate, lui demanda le corps de Jésus. ◊ 53 Et l’ayant descendu, il l’enveloppa d’un linceul, et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n’avait jamais été déposé. ◊ 54 Et c’était le jour de la Préparation et le crépuscule du sabbat. ◊ 55 Et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, ayant suivi, regardèrent le sépulcre et comment son corps y avait été déposé. ◊ 56 Et s’en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums ; et, le sabbat, elles se tinrent en repos, selon le commandement.
Zacharie
13 ◊ 1 En ce jour-là, une source sera ouverte pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l’impureté. ◊ 2 Et il arrivera, en ce jour-là, dit l’Éternel des armées, que je retrancherai du pays les noms des idoles, et on ne s’en souviendra plus ; et j’ôterai aussi du pays les prophètes et l’esprit impur. ◊ 3 Et il arrivera que, si un homme prophétise encore, son père et sa mère qui l’ont engendré, lui diront : Tu ne vivras pas, car tu dis des mensonges au nom de l’Éternel. Et son père et sa mère qui l’ont engendré, le transperceront quand il prophétisera. ◊ 4 Et il arrivera, en ce jour-là, que les prophètes auront honte, chacun de sa vision, quand il prophétisera, et ils ne se vêtiront plus d’un manteau de poil pour mentir. ◊ 5 — Et il dira : Je ne suis pas prophète ; je suis un homme qui laboure la terre ; car l’homme m’a acquis [comme esclave] dès ma jeunesse. ◊ 6 Et on lui dira : Quelles sont ces blessures à tes mains ? Et il dira : Celles dont j’ai été blessé dans la maison de mes amis. ◊ 7 Épée, réveille-toi contre mon berger, contre l’homme [qui est] mon compagnon, dit l’Éternel des armées ; frappe le berger, et le troupeau sera dispersé ; et je tournerai ma main sur les petits. ◊ 8 Et il arrivera dans tout le pays, dit l’Éternel, que deux parties y seront retranchées et expireront ; mais un tiers y demeurera de reste. ◊ 9 Et le tiers, je l’amènerai dans le feu, et je les affinerai comme on affine l’argent, et je les éprouverai comme on éprouve l’or. Ils invoqueront mon nom, et moi, je leur répondrai ; je dirai : C’est ici mon peuple ; et lui, dira : L’Éternel est mon Dieu.