Psaume 63
Les psaumes 63 et 73 nous présentent une pensée très simple et surtout très pratique. Ces deux psaumes offrent entre eux un contraste remarquable. Au psaume 63 , nous voyons une âme qui réalise, d’une manière aussi complète que possible, ce que c’est que le désert : « une terre aride et altérée, sans eau ». Dans ce désert, elle a soif de Dieu et sa chair languit après Lui. Alors elle reçoit une réponse merveilleuse, la même qui a passé devant Moïse, caché dans la fente du rocher : « Je ferai passer toute ma bonté devant ta face » . Combien il est à désirer que nous tous, bien-aimés du Seigneur, nous recevions cette réponse, mais pour la recevoir il nous faut (chose qui manque au Ps. 73 ), avoir commencé par le sanctuaire . Le croyant dit ici : « Pour voir ta force et ta gloire, comme je t’ai contemplé dans le lieu saint » (v. 2 ). C’est le secret de la joie débordante dont cette âme est remplie au verset 7 .
C’est d’autant plus frappant que dans le second livre des Psaumes, dont le psaume 63 fait partie, le croyant est privé du sanctuaire et n’en a plus que le souvenir (Ps. 42, 4 ), mais il avait commencé par le sanctuaire . Il y avait vu la force et la gloire de Dieu. Partant de ce lieu béni, il est chassé dans le désert, comme le sera le résidu fidèle à la fin des temps, mais c’est précisément parce qu’il a été dans le lieu de la puissance et de la gloire qu’il est capable de juger dans toute sa triste réalité le milieu dans lequel il se trouve maintenant. Comment découvrir quelque attrait dans cette solitude aride, quand on a été témoin des splendeurs du lieu saint ? Ces splendeurs font d’autant plus sentir l’aspect désolé du désert. Commençons donc par le sanctuaire, cher lecteur, et si nous ne l’avons pas encore fait, faisons-le maintenant. Entrons dans le sanctuaire, où nous ne trouvons que Lui , car Il remplit le ciel, dont Il est le seul objet, de Sa puissance et de Sa gloire. Attachons-nous à Sa personne, à Lui, tel qu’Il est dans la maison du Père, et nous serons capables de juger, par le contraste, le monde sous son vrai aspect. Il ne peut rien offrir à une âme nourrie des perfections de Christ ; mais, bien plus que cela, il revêt à nos yeux une telle apparence de désolation et de vide, que nous disons immédiatement en l’abordant : Ce lieu n’a point d’attrait pour moi, ne m’offre rien qui puisse me le faire désirer, car je connais, pour l’avoir visité, le lieu de l’abondance et des richesses divines. N’est-il pas frappant que les habitants du désert, que Dieu appelle : « ceux qui habitent sur la terre », raisonnent de la même manière que nous quand ils se trouvent devant le seul « rejeton qui monte de la terre aride » ? « Il n’y a point d’apparence en lui, disent-ils, qui nous le fasse désirer ». Ils ne peuvent se rendre compte de Sa beauté et de Ses richesses, parce qu’ils ne Le connaissent pas, et qu’ils se sont toujours tenus éloignés du sanctuaire où l’on peut faire Sa connaissance.
Mais ce n’est pas tout : l’âme obligée de traverser le désert et se rendant compte du vide affreux que l’on y éprouve, n’a qu’une pensée, c’est de jouir pendant le voyage des choses qu’elle a trouvées dans le sanctuaire. Elle désire que la parole de Dieu se réalise pour elle : « Bien que je les aie éloignés parmi les nations, et bien que je les aie dispersés par les pays, toutefois je leur serai comme un petit sanctuaire dans les pays où ils sont venus » (Éz. 11, 16 ). Elle comprend que le contenu du sanctuaire puisse venir se mettre à sa portée dans le pays de la faim et de la soif. Elle réalise l’horreur de ce pays, mais elle se souvient que c’est précisément dans le désert que Dieu est venu jadis établir Son tabernacle au milieu de Son peuple. Alors, si le croyant à soif, si sa chair languit, c’est après Lui , l’Éternel, et non pas après les « concombres, les melons, les poireaux, les oignons et l’ail » de l’Égypte. Elle veut voir dans le désert Sa force et Sa gloire , comme elle les a contemplées en Lui dans le lieu saint.
Dieu ne lui répond pas d’une manière complète . Le petit sanctuaire du désert ne peut pas contenir toutes Ses perfections. Le désert n’est pas le lieu du déploiement définitif de la puissance. Il faudra, pour que l’âme puisse mesurer cette dernière, qu’elle soit retournée au sanctuaire, au lieu d’où elle est partie. Elle sera soutenue jusque-là, elle éprouvera chaque jour que la « puissance du Seigneur s’accomplit dans l’infirmité » ; elle pourra, sa force étant en Lui, marcher de force en force , jusqu’à ce qu’elle se présente devant Lui, sur la montagne de Sion, mais elle ne verra pas Sa force telle qu’elle resplendit dans le lieu saint. Elle ne verra pas non plus Sa gloire tout entière . Qu’elle attende pour la contempler (et il en est de même pour nous), d’être retournée au lieu de Son habitation. Mais il est une partie de Sa gloire , la plus précieuse et qui dépasse en valeur toutes les autres, c’est l’amour , l’amour qui est appelé ici, la bonté , que les croyants des Psaumes célèbreront continuellement dans le repos éternel de la gloire millénaire, quand ils diront : « Célébrez l’Éternel ! car il est bon ; car sa bonté demeure à toujours » ! De même dans notre psaume : « Car ta bonté est meilleure que la vie » (v. 3 ). Moïse avait eu la même part. La bonté tout entière de l’Éternel avait passé devant sa face au désert de Sinaï (Ex. 33, 18-23 ). L’amour est descendu des cieux. C’est dans le désert de ce monde qu’il a resplendi dans toute sa radieuse beauté ; c’est dans l’homme humilié et méprisé, c’est sur la croix ignominieuse, que cette lumière ineffable de l’amour divin a éclaté devant nos yeux.
Dès lors le pauvre être souffrant et solitaire dont il est question dans ce psaume, a trouvé ce qui répond richement à tous ses besoins : « Ta bonté est meilleure que la vie ». Je devrais, dit-il, manquer de tout, ton amour remplacera tous mes besoins et les comblera. Ce psaume du désert est-il donc un psaume d’affliction ? Bien au contraire ; il est le psaume de la joie , de la louange et du rassasiement . « Mes lèvres te loueront… mon âme est rassasiée comme de moelle et de graisse, et ma bouche te louera avec des lèvres qui chantent de joie… à l’ombre de tes ailes je chanterai de joie… le roi se réjouira en Dieu ! ».
N’oublions pas que tout le secret de la joie, des louanges, de l’accroissement spirituel dans notre vie chrétienne, consiste à avoir commencé par le sanctuaire ; il faut que les choses que nous y avons vues, fassent perdre à nos âmes tout désir de gagner quelque avantage sur la terre aride que foulent nos pas. Puissions-nous tous dire, en vérité :
Dans ce désert je n’ai ni gain, ni perte, Rien à choisir et rien à désirer, Pas un buisson, pas une feuille verte, Pas une source où me désaltérer.
Psaume 73
Le psaume 73 nous présente, sous plusieurs rapports, la contrepartie du 63 dont nous venons de nous entretenir. Nous y trouvons une âme qui, au lieu de commencer par le sanctuaire pour finir par le désert, commence par le désert ou plutôt par le monde , pour finir par le sanctuaire. Examinons son état moral dans la condition où elle se trouve. Remarquez que c’est une âme pieuse qui n’appartient pas au monde, une âme occupée des choses de Dieu, qui cherche à maintenir pures ses voies et à s’abstenir d’actes coupables, mais elle n’y trouve ni satisfaction, ni paix du cœur, car elle dit : « Certainement c’est en vain que j’ai purifié mon cœur et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence » (v. 13 ). Cette âme possède beaucoup de notions justes quant à l’état du monde ; elle en connaît le mal et la misère ; la méchanceté règne partout ; l’orgueil et la violence dominent et s’étalent au grand jour ; c’est à qui dépassera son voisin dans tout ce que son cœur imagine. Devant cet état misérable, elle est remplie de douleur au lieu d’être remplie de joie. Lot aussi, cet homme juste, qui avait choisi sa place dans le monde, affligeait tous les jours son âme juste à cause du mal qu’il trouvait dans Sodome ; il ne pouvait être à l’aise, ni se réjouir au milieu de ces êtres abominables.
Cher lecteur chrétien, si vous avez l’intention de commencer votre vie chrétienne par le monde, lisez et relisez les premiers versets de ce psaume. Vous essayerez, je n’en doute pas, de rester fidèle, comme Asaph, au milieu de cet état de choses, mais, si vous n’y trouvez pas le tourment, quand vous verrez que la fin de ces hommes n’est pas pire que la vôtre, il vous arrivera peut-être de leur porter envie en voyant leur prospérité. Alors la discipline de Dieu s’exercera à votre égard, malgré tout votre désir de bien faire. Ce sera en vain ; vous serez « battu tout le jour et votre châtiment reviendra chaque matin ». Votre vie sera une vie de discipline . Est-ce là ce qu’il vous faut choisir ? — Pauvre Asaph ! Comme il est à plaindre ! Il cherche à être parfait , et Dieu le frappe ! Si nous commençons comme lui, Dieu nous frappera aussi comme lui sans trêve, jusqu’à ce qu’Il nous ait chassé dehors, pour ainsi dire, et poussé par les épaules, mais, grâces Lui en soient rendues, non pas pour nous laisser à la porte, mais pour nous faire entrer dans le sanctuaire. Ah ! si nous avions commencé par là, comme David, nous aurions fait provision de la moelle et de la graisse de la maison de Dieu (Ps. 63, 5 ), afin de nous mouvoir paisiblement au milieu d’un monde qui est « tout entier plongé dans le méchant » . Mais, quoiqu’il en soit, la discipline de notre Dieu nous amène en Sa présence et là nos yeux sont ouverts. C’est là que nous apprenons à juger le monde que, bien à tort, nous croyions connaître auparavant. « J’ai compris leur fin », dit Asaph. Rien peut-il égaler la ruine du monde et l’anéantissement de tous ses plans, de toutes ses espérances ? « Comme un songe, quand on s’éveille, tu mépriseras, Seigneur, leur image, lorsque tu t’éveilleras » (v. 20 ). Ah ! porterais-je encore envie aux arrogants ? Irais-je m’asseoir avec le monde, quand je sais que rien n’en subsistera devant Dieu ? Comme le jugement qu’il portait sur le monde aurait été plus complet, si Asaph avait commencé par le sanctuaire !
C’est aussi dans le sanctuaire que nous apprenons à nous connaître . Asaph croyait se connaître quand il frayait avec le monde : « J’ai purifié mon cœur », disait-il. Il n’était pas trop mécontent de lui-même. Entré dans le sanctuaire, il dit : « J’étais stupide ; j’étais avec toi comme une brute » (v. 22 ). Ce jugement complet qu’il porte sur lui-même rappelle la Syrophénicienne acceptant la place méprisable d’un « petit chien » ; ou David se qualifiant de « chien mort et de puce » (1 Sam. 24, 15 ). Il n’y a peut-être pas de jugement plus profond de soi que celui de cette femme et de ces deux hommes de Dieu, mais David, comme on le voit au psaume 63 , l’avait appris dès le commencement de sa carrière, avant même qu’il fût « dans le désert de Juda » (Ps. 63, suscription ). Asaph y était arrivé tout à la fin de sa course.
Mais, connaissance merveilleuse, Asaph ne peut pas être dans le sanctuaire sans apprendre ce qu’est le Seigneur . Il faut avoir été sous la discipline, avoir été poussé de force, pour ainsi dire, dans le lieu que Dieu habite, pour y connaître toutes les ressources qui sont en Christ au sujet d’un état comme le nôtre. Le Seigneur a des richesses qui ne sont connues et pleinement savourées que par ceux qui ont traversé l’épreuve et la discipline. Asaph a-t-il regretté celle-ci ? Écoutons-le parler : « Mais je suis toujours avec toi : tu m’as pris par la main droite ; tu me conduiras par ton conseil, et tu me recevras dans (après) la gloire. Qui ai-je dans les cieux ? Et je n’ai eu de plaisir sur la terre qu’en toi ». Le voilà revenu à la première expérience de David au sortir du sanctuaire, dans le psaume 63 , où, comme ici, les « tu » et les « toi » abondent. Le résultat, grâce à Dieu, est le même quoique le chemin d’Asaph soit plus long et plus douloureux que celui de David. Mais n’est-ce pas ce chemin-là que nous choisissons le plus souvent ? Aussi, ayant appris à nous connaître et à nous juger nous-mêmes, nous ne demanderons plus à Dieu de nous soustraire à Sa discipline, mais nous savons qu’elle nous fera pénétrer plus avant dans les secrets de Son cœur, et nous dirons : « Ma chair et mon cœur sont consumés ; mais Dieu est le rocher de mon cœur, et mon partage à jamais ! ».
Quel autre ai-je aux cieux, Quel autre en ces lieux, Que toi, mon Sauveur, Mon Berger, mon guide, l’ami de mon cœur ?
Psaume 27
Rappelez-vous, cher lecteur, que le psaume 63 nous avait présenté le sanctuaire comme point de départ pour apprécier le vrai caractère du monde : un désert aride pour l’homme de Dieu. Rappelez-vous encore que le psaume 73 nous avait montré le sanctuaire comme seul refuge du croyant après ses tristes expériences de ce qu’est un monde entièrement éloigné de Dieu, le sanctuaire comme le seul lieu où l’on puisse juger sainement de l’état désespéré du monde, de notre propre état à nous et de la bonté de Dieu à notre égard. Dans ce dernier cas, celui d’Asaph, les expériences sont peut-être plus variées et plus riches, l’âme ayant été profondément labourée, pour trouver enfin son refuge dans le sanctuaire. Dans le premier cas, celui de David, il y a moins d’expériences, mais plus de joie, plus de louanges, plus de connaissance d’un amour qui vaut mieux que la vie, plus de simplicité et d’entier dévouement dans la marche : « Mon âme », dit David, « s’attache à toi pour te suivre, ta droite me soutient » (v. 8 ).
Voici maintenant le psaume 27 qui nous présente une troisième alternative, la plus élevée, la plus précieuse de toutes, le cas d’une âme qui n’a qu’une seule pensée, c’est d’habiter dans le sanctuaire et de n’en jamais sortir . Cette âme est aux prises avec le monde, non pas comme étant un désert, ni comme l’habitation de l’homme dans son ambition et son orgueil, mais comme étant le lieu où l’on rencontre l’homme dans son inimitié contre Dieu. Du côté du fidèle, on ne trouve là que souffrances, et quelles souffrances ! Il cherche la face de l’Éternel, désire la faire chercher à d’autres et leur en donne l’exemple. Mais le voilà qui rencontre un Dieu qui va lui cacher Sa face, le repousser avec colère, le délaisser et l’abandonner ! un Dieu qui va le livrer aux désirs de ses adversaires, aux calomnies des faux témoins, aux violences des hommes de sang !
Est-ce là l’image de notre vie ici-bas ? Non certes, quoique nous puissions avoir, dans nos circonstances, quelque avant-goût de l’inimitié des hommes contre Dieu ; mais un seul homme a traversé ces choses dans toute leur horreur, a subi toute la haine du monde, a bu, jusqu’à la lie, la coupe de la colère divine, afin que nous ne soyons jamais appelés à la boire. Ce psaume n’est donc pas l’image de notre vie, mais de celle de Christ, de Christ, voyant aboutir à Gethsémané, dernière station avant la croix, toute une carrière de dévouement sans exemple. En effet, nul homme ne pourra jamais Le suivre dans ce chemin jusqu’au bout, mais Il nous y sert de modèle. Il est, en effet, le modèle, l’homme parfait en toutes choses : parfait comme serviteur, parfait dans le chemin de la dépendance, de la confiance et de la foi, parfait en justice, parfait en dévouement, parfait dans Son humanité, parfait dans Sa divinité. Et cependant, comme tel, sauf dans l’œuvre de la rédemption, Il nous engage à Le suivre. Ne dit-Il pas : Cherchez ma face ? Ne nous donne-t-Il pas l’exemple d’un homme qui cherche la face de son Dieu (v. 8 ) ?
Mais, devant ce monde ennemi, quand les huissiers et les soldats en armes, conduits par le traître, s’approchent de Lui pour dévorer Sa chair, que va-t-Il faire ? Comment leur résister ? Un seul mot : « C’est moi » (le même mot que : « Je suis ») et ils reculent et tombent par terre, ou, comme dit notre psaume : « ils ont bronché et sont tombés ». D’où Lui venait cette puissance ? De Sa divinité, direz-vous. En effet, comment l’homme mortel tiendra-t-il un instant devant un seul regard du : Je suis, de Dieu ? Mais ce n’est pas de Sa divinité qu’il s’agit ici, car notez bien qu’Il dit tout cela pour nous. Où a-t-Il puisé « la force de sa vie » pour remporter la victoire sur le monde ? « Vous avez de la tribulation dans le monde », dit-Il à Ses disciples, « mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde » (Jean 16, 33 ).
Or c’est là que je veux en venir ! Son âme habitait constamment dans le sanctuaire et ne le quittait jamais . Oui, il y a un moyen d’y être toujours, et c’est ce que Jésus seul a réalisé pleinement. Il pouvait dire de Lui-même : « Le fils de l’homme qui est dans le ciel » . Il dit ici : « J’ai demandé une chose à l’Éternel, je la rechercherai : c’est que j’habite dans la maison de l’Éternel tous les jours de ma vie, pour voir la beauté de l’Éternel et pour m’enquérir diligemment de lui dans son temple » (v. 4 ). Remarquez qu’Il demande une seule chose . Il aurait pu présenter, pour Lui-même, beaucoup de demandes à l’Éternel ; Il n’en présente qu’une seule, dans laquelle toute bénédiction se résume, c’est d’habiter, non pas souvent, ce qui n’est pas assez pour Lui, mais, tous les jours de Sa vie , sans en excepter aucun. Et de quoi veut-Il être occupé dans le sanctuaire ? De ce monde ennemi, pour l’écarter ? Non, mais à voir la beauté de l’Éternel et à méditer de Lui dans Son temple.
Le mauvais jour arrive, jour plein de terreur où Il est en proie à ces loups avides de dévorer Sa chair. Où est-Il ? Corporellement, sans doute, au milieu de ceux qui L’outragent ; mais Son âme ? Elle n’a pas un instant quitté le sanctuaire. Au mauvais jour, Il est dans l’endroit le plus secret du tabernacle, dans le sein de Son Père qu’Il n’a jamais quitté. Occupé de quoi ? Des ennemis ? Non ; car Sa tête est élevée par-dessus Ses ennemis qui sont à l’entour de Lui. Non ; car Il est occupé de l’Éternel : « Je sacrifierai dans sa tente des sacrifices de cris de réjouissance ; je chanterai et je psalmodierai à l’Éternel ! ».
Pour nous, une telle chose est-elle possible ? Oui, certes, puisqu’Il nous a laissé ce modèle afin que nous suivions Ses traces . Oui, certes, car Il nous y engage. C’est là qu’Il veut nous avoir, non seulement lorsque nous serons avec Lui, dans Sa gloire, mais pendant que nous traversons un monde ennemi qui nous entoure et nous menace. Notre sauvegarde, notre lumière, la force de notre vie, se trouvent dans l’occupation constante de notre âme avec Lui, dans le sanctuaire.
Comment réaliser de telles choses, direz-vous ? Ce sont des hauteurs auxquelles je ne puis atteindre. Cher lecteur, il ne faut, pour les atteindre, qu’un cœur simple . Elles sont plus à la portée d’un enfant que d’un homme renommé par sa connaissance. Que demandez-vous à votre Père ? Que désirez-vous dans ce monde ? Oh ! de quel nombre infini de choses vous avez besoin ! Au milieu de toutes ces demandes, il en est une, une seule , que vous avez oubliée. Christ homme a demandé, pour Lui-même , une seule chose. Votre vie a-t-elle la simplicité de la vie de notre Sauveur bien-aimé ? Soyons donc, en Le suivant, les hommes d’une seule chose .
On peut, comme Marthe, se tourmenter de beaucoup de choses, mais il n’est besoin, dit le Seigneur, que d’une seule , et Marie l’avait choisie : une part qui ne pouvait lui être ôtée (Luc 10, 41-42 ). L’aveugle-né ignorait beaucoup de choses, mais il savait une seule chose , ce que Jésus avait fait pour lui, et cela lui suffisait (Jean 9, 25 ). Paul avait sur d’autres un avantage en beaucoup de choses, mais il les considérait toutes comme une perte et les oubliait toutes pour faire une seule chose : « Courir droit au but, pour le prix de l’appel céleste de Dieu, dans le Christ Jésus » (Phil. 3, 14 ).
Puissions-nous choisir, savoir, faire, demander une seule chose . En attendant que le but soit atteint, cette seule chose consiste à demeurer dans le sanctuaire tous les jours de notre vie. Où est la puissance du monde contre ceux qui habitent le sanctuaire ? Elle tombe à terre devant celui « dont la tête est élevée par-dessus ses ennemis ». Le monde ne peut entrer dans le sanctuaire et n’a aucune puissance sur l’âme qui s’y trouve. Il peut lui être permis de faire du mal au corps de ceux qui habitent le sanctuaire, mais, à travers toutes les épreuves qui les assaillent, ils peuvent cultiver en paix la jouissance des choses divines apprises dans la contemplation de Jésus Christ.
Être avec toi, voir ta beauté, Savourer ta tendresse, Jouir de ta riche bonté, Quelle immense allégresse !
Psaumes
Au chef de musique. Instruction. Des fils de Coré.
◊ 1 Comme le cerf brame après les courants d’eau, ainsi mon âme crie après toi, ô Dieu !
◊ 2 Mon âme a soif de Dieu, du *Dieu vivant. Quand viendrai-je et paraîtrai-je devant Dieu ?
◊ 3 Mes larmes ont été mon pain, jour et nuit, quand on me disait tout le jour : Où est ton Dieu ?
◊ 4 Je me souvenais de ces choses, et je répandais mon âme au-dedans de moi : comment j’allais avec la foule, et je m’avançais en leur compagnie, avec une voix de triomphe et de louange, jusqu’à la maison de Dieu,… une multitude en fête.
◊ 5 * Pourquoi es-tu abattue, mon âme, et es-tu agitée au-dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : sa face est le salut.
◊ 6 Mon Dieu ! mon âme est abattue au-dedans de moi ; c’est pourquoi il me souvient de toi depuis le pays du Jourdain et des Hermons, de la montagne de Mitsear.
◊ 7 * Un abîme appelle un autre abîme à la voix de tes cataractes ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi.
◊ 8 De jour, l’Éternel commandera à sa bonté ; et, de nuit, son cantique sera avec moi, ma prière au *Dieu de ma vie.
◊ 9 Je dirai à *Dieu, mon rocher : Pourquoi m’as-tu oublié ? Pourquoi marché-je en deuil à cause de l’oppression de l’ennemi ?
◊ 10 Mes adversaires m’outragent comme un brisement dans mes os quand ils me disent tout le jour : Où est ton Dieu ?
◊ 11 * Pourquoi es-tu abattue, mon âme ? et pourquoi es-tu agitée au-dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : il est le salut de ma face et mon Dieu.
1 Jean
5 ◊ 1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui. ◊ 2 Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements ; ◊ 3 car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles, ◊ 4 parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, [savoir] notre foi. ◊ 5 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
◊ 6 C’est lui qui est venu par [l’]eau et par [le] sang, Jésus le Christ, non seulement dans [la puissance de] l’eau, mais dans [la puissance de] l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; ◊ 7 car il y en a trois qui rendent témoignage : ◊ 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont [d’accord] pour un même [témoignage]. ◊ 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. ◊ 10 Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. ◊ 11 Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : ◊ 12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
◊ 13 Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
◊ 14 Et c’est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; ◊ 15 et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées.
◊ 16 Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. ◊ 17 Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. ◊ 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. ◊ 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant. ◊ 20 Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle.
◊ 21 Enfants, gardez-vous des idoles.
1 Pierre
2 ◊ 1 Rejetant donc toute malice et toute fraude, et l’hypocrisie et l’envie, et toutes médisances, ◊ 2 désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut, ◊ 3 si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon ; ◊ 4 duquel vous approchant [comme] d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, ◊ 5 vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. ◊ 6 Parce qu’on trouve dans l’écriture : « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus ». ◊ 7 C’est donc pour vous qui croyez, qu’elle a ce prix ; mais pour les désobéissants, « la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin », ◊ 8 « et une pierre d’achoppement et un rocher de chute », lesquels heurtent contre la parole, étant désobéissants, à quoi aussi ils ont été destinés. ◊ 9 Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; ◊ 10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.
◊ 11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme, ◊ 12 ayant une conduite honnête parmi les nations, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ils glorifient Dieu au jour de la visitation, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils observent.
◊ 13 Soyez donc soumis à tout ordre humain pour l’amour du Seigneur, soit au roi comme étant au-dessus de tous, ◊ 14 soit aux gouverneurs comme à ceux qui sont envoyés de sa part pour punir ceux qui font le mal et pour louer ceux qui font le bien ; ◊ 15 car c’est ici la volonté de Dieu, qu’en faisant le bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des hommes dépourvus de sens, ◊ 16 comme libres, et non comme ayant la liberté pour voile de la méchanceté, mais comme esclaves de Dieu. ◊ 17 Honorez tous les hommes ; aimez tous les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi.
◊ 18 Vous, domestiques, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont fâcheux ; ◊ 19 car c’est une chose digne de louange, si quelqu’un, par conscience envers Dieu, supporte des afflictions, souffrant injustement. ◊ 20 Car quelle gloire y a-t-il, si, souffletés pour avoir mal fait, vous l’endurez ? mais si, en faisant le bien, vous souffrez, et que vous l’enduriez, cela est digne de louange devant Dieu, ◊ 21 car c’est à cela que vous avez été appelés ; car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, ◊ 22 « lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude » ; ◊ 23 qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas d’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement ; ◊ 24 qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts aux péchés, nous vivions à la justice ; « par la meurtrissure duquel vous avez été guéris » ; ◊ 25 car vous étiez errants comme des brebis, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes.
Psaumes
Psaume de David ; quand il était dans le désert de Juda.
◊ 1 Ô Dieu ! tu es mon *Dieu ; je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau,
◊ 2 Pour voir ta force et ta gloire, comme je t’ai contemplé dans le lieu saint.
◊ 3 Car ta bonté est meilleure que la vie ; mes lèvres te loueront.
◊ 4 Ainsi je te bénirai durant ma vie, j’élèverai mes mains en ton nom.
◊ 5 Mon âme est rassasiée comme de moelle et de graisse, et ma bouche [te] louera avec des lèvres qui chantent de joie.
◊ 6 Quand je me souviens de toi sur mon lit, je médite de toi durant les veilles de la nuit ;
◊ 7 Car tu as été mon secours, et à l’ombre de tes ailes je chanterai de joie.
◊ 8 * Mon âme s’attache à toi pour te suivre, ta droite me soutient.
◊ 9 Mais ceux qui cherchent ma vie pour sa ruine entreront dans les parties inférieures de la terre ;
◊ 10 On les livrera à la puissance de l’épée, ils seront la portion des renards.
◊ 11 Mais le roi se réjouira en Dieu, [et] quiconque jure par lui se glorifiera ; car la bouche de ceux qui parlent faussement sera fermée.
Psaumes
Psaume d’Asaph.
◊ 1 Certainement Dieu est bon envers Israël, envers ceux qui sont purs de cœur.
◊ 2 * Et pour moi, il s’en est fallu de peu que mes pieds ne m’aient manqué, — d’un rien que mes pas n’aient glissé ;
◊ 3 Car j’ai porté envie aux arrogants, en voyant la prospérité des méchants.
◊ 4 Car [il n’y a] pas de tourments dans leur mort, et leur corps est gras ;
◊ 5 Ils n’ont point de part aux peines des humains, et ils ne sont pas frappés avec les hommes.
◊ 6 C’est pourquoi l’orgueil les entoure comme un collier, la violence les couvre comme un vêtement ;
◊ 7 Les yeux leur sortent de graisse ; ils dépassent les imaginations de leur cœur.
◊ 8 Ils sont railleurs et parlent méchamment d’opprimer ; ils parlent avec hauteur ;
◊ 9 Ils placent leur bouche dans les cieux, et leur langue se promène sur la terre.
◊ 10 C’est pourquoi son peuple se tourne de ce côté-là, et on lui verse l’eau à plein bord,
◊ 11 Et ils disent : Comment *Dieu connaîtrait-il, et y aurait-il de la connaissance chez le Très-haut ?
◊ 12 Voici, ceux-ci sont des méchants, et ils prospèrent dans le monde, ils augmentent leurs richesses.
◊ 13 * Certainement c’est en vain que j’ai purifié mon cœur et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence :
◊ 14 J’ai été battu tout le jour, et mon châtiment [revenait] chaque matin.
◊ 15 Si j’avais dit : Je parlerai ainsi, voici, j’aurais été infidèle à la génération de tes fils.
◊ 16 Quand j’ai médité pour connaître cela, ce fut un travail pénible à mes yeux,
◊ 17 Jusqu’à ce que je fusse entré dans les sanctuaires de *Dieu… : j’ai compris leur fin.
◊ 18 Certainement tu les places en des lieux glissants, tu les fais tomber en ruines.
◊ 19 Comme ils sont détruits en un moment ! Ils sont péris, consumés par la frayeur.
◊ 20 Comme un songe, quand on s’éveille, tu mépriseras, Seigneur, leur image, lorsque tu t’éveilleras.
◊ 21 * Quand mon cœur s’aigrissait, et que je me tourmentais dans mes reins,
◊ 22 J’étais alors stupide et je n’avais pas de connaissance ; j’étais avec toi comme une brute.
◊ 23 Mais je suis toujours avec toi : tu m’as tenu par la main droite ;
◊ 24 Tu me conduiras par ton conseil, et, après la gloire, tu me recevras.
◊ 25 Qui ai-je dans les cieux ? Et je n’ai eu de plaisir sur la terre qu’en toi.
◊ 26 Ma chair et mon cœur sont consumés ; Dieu est le rocher de mon cœur, et mon partage pour toujours.
◊ 27 * Car voici, ceux qui sont loin de toi périront ; tu détruiras tous ceux qui se prostituent en se détournant de toi.
◊ 28 Mais, pour moi, m’approcher de Dieu est mon bien ; j’ai mis ma confiance dans le Seigneur, l’Éternel, pour raconter tous tes faits.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Guitthith. Des fils de Coré. Psaume.
◊ 1 Combien sont aimables tes demeures, ô Éternel des armées !
◊ 2 Mon âme désire, et même elle languit après les parvis de l’Éternel ; mon cœur et ma chair crient après le *Dieu vivant.
◊ 3 Le passereau même a trouvé une maison, et l’hirondelle un nid pour elle, où elle a mis ses petits :… tes autels, ô Éternel des armées ! mon roi et mon Dieu !
◊ 4 Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison ; ils te loueront incessamment ! Sélah.
◊ 5 * Bienheureux l’homme dont la force est en toi, [et ceux] dans le cœur desquels sont les chemins frayés !
◊ 6 Passant par la vallée de Baca, ils en font une fontaine ; la pluie aussi la couvre de bénédictions.
◊ 7 Ils marchent de force en force, ils paraissent devant Dieu en Sion.
◊ 8 * Éternel, Dieu des armées ! écoute ma prière ; Dieu de Jacob ! prête l’oreille. Sélah.
◊ 9 Toi, notre bouclier ! — vois, ô Dieu ! et regarde la face de ton oint.
◊ 10 Car un jour dans tes parvis vaut mieux que mille. J’aimerais mieux me tenir sur le seuil dans la maison de mon Dieu, que de demeurer dans les tentes de la méchanceté.
◊ 11 Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier ; l’Éternel donnera la grâce et la gloire ; il ne refusera aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité.
◊ 12 * Éternel des armées ! bienheureux l’homme qui se confie en toi !
Philippiens
3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Jean
16 ◊ 1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez pas scandalisés. ◊ 2 Ils vous excluront des synagogues ; même l’heure vient que quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu. ◊ 3 Et ils feront ces choses, parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. ◊ 4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l’heure sera venue, il vous souvienne que moi je vous les ai dites ; et je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ◊ 5 Mais maintenant je m’en vais à celui qui m’a envoyé, et aucun d’entre vous ne me demande : Où vas-tu ? ◊ 6 Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. ◊ 7 Toutefois, je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. ◊ 8 Et quand celui-là sera venu, il convaincra le monde de péché, et de justice, et de jugement : ◊ 9 de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; ◊ 10 de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus ; ◊ 11 de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé.
◊ 12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant. ◊ 13 Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. ◊ 14 Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. ◊ 15 Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend du mien, et qu’il vous l’annoncera. ◊ 16 Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, [parce que je m’en vais au Père]. ◊ 17 Quelques-uns donc d’entre ses disciples se dirent les uns aux autres : Qu’est-ce que ceci qu’il nous dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, et : Parce que je m’en vais au Père ? ◊ 18 Ils disaient donc : Qu’est-ce que ceci qu’il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons ce qu’il dit. ◊ 19 Jésus donc savait qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : Vous vous enquérez entre vous touchant ceci, que j’ai dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis, que vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; et vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. ◊ 21 La femme, quand elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu’elle a donné le jour à l’enfant, il ne lui souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. ◊ 22 Et vous donc, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira : et personne ne vous ôte votre joie. ◊ 23 Et en ce jour-là vous ne me ferez pas de demandes. En vérité, en vérité, je vous dis, que toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera. ◊ 24 Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses par des similitudes : l’heure vient que je ne vous parlerai plus par similitudes, mais je vous parlerai ouvertement du Père. ◊ 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au Père pour vous ; ◊ 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu. ◊ 28 Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père.
◊ 29 Ses disciples lui disent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis aucune similitude. ◊ 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne te fasse des demandes ; à cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. ◊ 31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? ◊ 32 Voici, l’heure vient, et elle est venue, que vous serez dispersés chacun chez soi, et que vous me laisserez seul ; — et je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. ◊ 33 Je vous ai dit ces choses, afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
2 Corinthiens
12 ◊ 1 Il est vrai qu’il est sans profit pour moi de me glorifier, car j’en viendrai à des visions et à des révélations du Seigneur. ◊ 2 Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait), [je connais] un tel homme qui a été ravi jusqu’au troisième ciel. ◊ 3 Et je connais un tel homme, (si ce fut dans le corps, si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait,) ◊ 4 — qu’il a été ravi dans le paradis, et a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer. ◊ 5 Je me glorifierai d’un tel homme, mais je ne me glorifierai pas de moi-même, si ce n’est dans mes infirmités. ◊ 6 Car quand je voudrais me glorifier, je ne serais pas insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il me voit être ou de ce qu’il a pu entendre dire de moi. ◊ 7 Et afin que je ne m’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m’enorgueillisse pas. ◊ 8 À ce sujet j’ai supplié trois fois le Seigneur, afin qu’elle se retirât de moi ; ◊ 9 et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi. ◊ 10 C’est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ : car quand je suis faible, alors je suis fort.
◊ 11 Je suis devenu insensé : vous m’y avez contraint ; car moi, j’aurais dû être recommandé par vous ; car je n’ai été en rien moindre que les plus excellents apôtres, quoique je ne sois rien. ◊ 12 Certainement les signes d’un apôtre ont été opérés au milieu de vous avec toute patience, [par] des signes, et des prodiges, et des miracles. ◊ 13 Car en quoi avez-vous été inférieurs aux autres assemblées, sinon en ce que moi-même je ne vous ai pas été à charge ? Pardonnez-moi ce tort. ◊ 14 Voici, cette troisième fois, je suis prêt à aller auprès de vous ; et je ne vous serai pas à charge, car je ne cherche pas vos biens, mais vous-mêmes ; car ce ne sont pas les enfants qui doivent amasser pour leurs parents, mais les parents pour leurs enfants. ◊ 15 Or moi, très volontiers je dépenserai et je serai entièrement dépensé pour vos âmes, si même, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé.
◊ 16 Mais soit ! moi, je ne vous ai pas été à charge, mais, étant rusé, je vous ai pris par finesse. ◊ 17 Me suis-je enrichi à vos dépens par aucun de ceux que je vous ai envoyés ? ◊ 18 J’ai prié Tite et j’ai envoyé le frère avec lui. Tite s’est-il enrichi à vos dépens ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit ? N’avons-nous pas marché sur les mêmes traces ?
◊ 19 Vous avez longtemps pensé que nous nous justifions auprès de vous. Nous parlons devant Dieu en Christ, et toutes choses, bien-aimés, pour votre édification. ◊ 20 Car je crains que, quand j’arriverai, je ne vous trouve pas tels que je voudrais, et que moi je ne sois trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas, [et] qu’il n’y ait des querelles, des jalousies, des colères, des intrigues, des médisances, des insinuations, des enflures d’orgueil, des désordres, ◊ 21 et qu’étant de nouveau revenu [au milieu de vous], mon Dieu ne m’humilie quant à vous, et que je ne sois affligé à l’occasion de plusieurs de ceux qui ont péché auparavant et qui ne se sont pas repentis de l’impureté et de la fornication et de l’impudicité qu’ils ont commises.
Jean
9 ◊ 1 Et comme il passait, il vit un homme aveugle dès sa naissance. ◊ 2 Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Rabbi, qui a péché : celui-ci, ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? ◊ 3 Jésus répondit : Ni celui-ci n’a péché, ni ses parents ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. ◊ 4 Il me faut faire les œuvres de celui qui m’a envoyé, tandis qu’il est jour ; la nuit vient, en laquelle personne ne peut travailler. ◊ 5 Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. ◊ 6 Ayant dit ces choses, il cracha en terre et fit de la boue de son crachat, et mit la boue comme un onguent sur ses yeux, ◊ 7 et lui dit : Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (ce qui est interprété Envoyé). Il s’en alla donc, et se lava, et revint voyant. ◊ 8 Les voisins donc, et ceux qui, l’ayant vu auparavant, [savaient] qu’il était mendiant, dirent : N’est-ce pas celui qui était assis et qui mendiait ? ◊ 9 Quelques-uns disaient : C’est lui. D’autres disaient : Non, mais il lui ressemble. ◊ 10 Lui dit : C’est moi-même. Ils lui dirent donc : Comment ont été ouverts tes yeux ? ◊ 11 Il répondit et dit : Un homme, appelé Jésus, fit de la boue et oignit mes yeux, et me dit : Va à Siloé et lave-toi. Et je m’en suis allé, et je me suis lavé, et j’ai vu. ◊ 12 Ils lui dirent donc : Où est cet [homme] ? Il dit : Je ne sais.
◊ 13 Ils amenèrent aux pharisiens celui qui auparavant avait été aveugle. ◊ 14 Or c’était un jour de sabbat que Jésus fit la boue, et qu’il ouvrit ses yeux. ◊ 15 Les pharisiens donc aussi lui demandèrent encore comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit : Il a mis de la boue sur mes yeux, et je me suis lavé, et je vois. ◊ 16 Quelques-uns donc d’entre les pharisiens dirent : Cet homme n’est pas de Dieu, car il ne garde pas le sabbat. D’autres disaient : Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles ? Et il y avait de la division entre eux. ◊ 17 Ils disent donc encore à l’aveugle : Toi, que dis-tu de lui, sur ce qu’il t’a ouvert les yeux ? Et il dit : C’est un prophète. ◊ 18 Les Juifs donc ne crurent pas qu’il avait été aveugle et qu’il avait recouvré la vue, jusqu’à ce qu’ils eussent appelé les parents de celui qui avait recouvré la vue. ◊ 19 Et ils les interrogèrent, disant : Celui-ci est-il votre fils, que vous dites être né aveugle ? Comment donc voit-il maintenant ? ◊ 20 Ses parents [leur] répondirent et dirent : Nous savons que celui-ci est notre fils, et qu’il est né aveugle ; ◊ 21 mais comment il voit maintenant, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas, nous ; il a de l’âge, interrogez-le, il parlera de ce qui le concerne. ◊ 22 Ses parents dirent ces choses, parce qu’ils craignaient les Juifs ; car les Juifs étaient déjà convenus que si quelqu’un le confessait comme le Christ, il serait exclu de la synagogue. ◊ 23 C’est pourquoi ses parents dirent : Il a de l’âge, interrogez-le.
◊ 24 Ils appelèrent donc, pour la seconde fois, l’homme qui avait été aveugle, et lui dirent : Donne gloire à Dieu ; nous savons que cet homme est un pécheur. ◊ 25 Il répondit donc : S’il est un pécheur, je ne sais ; je sais une chose, c’est que j’étais aveugle, et que maintenant je vois. ◊ 26 Et ils lui dirent encore : Que t’a-t-il fait ? Comment a-t-il ouvert tes yeux ? ◊ 27 Il leur répondit : Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous encore l’entendre ? Voulez-vous aussi, vous, devenir ses disciples ? ◊ 28 Ils l’injurièrent et dirent : Toi, tu es le disciple de celui-là ; mais nous, nous sommes disciples de Moïse. ◊ 29 Pour nous, nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais, pour celui-ci, nous ne savons d’où il est. ◊ 30 L’homme répondit et leur dit : En ceci pourtant il y a une chose étrange, que vous ne sachiez pas d’où il est, et il a ouvert mes yeux. ◊ 31 Or, nous savons que Dieu n’écoute pas les pécheurs ; mais si quelqu’un est pieux envers Dieu et fait sa volonté, celui-là il l’écoute. ◊ 32 Jamais on n’ouït dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né. ◊ 33 Si celui-ci n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. ◊ 34 Ils répondirent et lui dirent : Tu es entièrement né dans le péché, et tu nous enseignes ! Et ils le chassèrent dehors.
◊ 35 Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé dehors, et l’ayant trouvé, il lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ? ◊ 36 Il répondit et dit : Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? ◊ 37 Et Jésus lui dit : Et tu l’as vu, et celui qui te parle, c’est lui. ◊ 38 Et il dit : Je crois, Seigneur ! Et il lui rendit hommage.
◊ 39 Et Jésus dit : Moi, je suis venu dans ce monde pour [le] jugement, afin que ceux qui ne voient pas, voient ; et que ceux qui voient deviennent aveugles. ◊ 40 Et quelques-uns d’entre les pharisiens qui étaient avec lui entendirent ces choses, et lui dirent : Et nous, sommes-nous aussi aveugles ? ◊ 41 Jésus leur dit : Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais maintenant vous dites : Nous voyons ! — votre péché demeure.
1 Samuel
24 ◊ 1 * Et David monta de là, et habita dans les lieux forts d’En-Guédi. ◊ 2 Et il arriva que, quand Saül fut revenu de la poursuite des Philistins, on lui rapporta, en disant : Voici, David est au désert d’En-Guédi. ◊ 3 Et Saül prit trois mille hommes d’élite de tout Israël, et il s’en alla pour chercher David et ses hommes sur les rochers des bouquetins. ◊ 4 Et il vint aux parcs du menu bétail, sur le chemin ; et là il y avait une caverne, et Saül y entra pour se couvrir les pieds ; et David et ses hommes étaient assis au fond de la caverne. ◊ 5 Et les hommes de David lui dirent : Voici le jour dont l’Éternel t’a dit : Voici, je livre ton ennemi en ta main, et tu lui feras comme il sera bon à tes yeux. Et David se leva et coupa secrètement le pan de la robe de Saül. ◊ 6 Et il arriva, après cela, que le cœur de David le reprit de ce qu’il avait coupé le pan [de la robe] de Saül. ◊ 7 Et il dit à ses hommes : Loin de moi, de par l’Éternel, que je fasse une telle chose à mon seigneur, à l’oint de l’Éternel, que d’étendre ma main sur lui ; car il est l’oint de l’Éternel. ◊ 8 Et David retint ses hommes par ses paroles, et ne leur permit pas de s’élever contre Saül. Et Saül se leva de la caverne, et alla son chemin.
◊ 9 Et après cela, David se leva, et sortit de la caverne, et cria après Saül, disant : Ô roi, mon seigneur ! Et Saül regarda derrière lui, et David s’inclina le visage contre terre et se prosterna. ◊ 10 Et David dit à Saül : Pourquoi écouterais-tu les paroles des hommes qui disent : Voici, David cherche à te faire du mal ? ◊ 11 Voici, tes yeux ont vu en ce jour que l’Éternel t’a livré aujourd’hui en ma main, dans la caverne. Et on m’a dit de te tuer ; et [mon œil] t’a épargné, et j’ai dit : Je n’étendrai point ma main sur mon seigneur, car il est l’oint de l’Éternel. ◊ 12 Et regarde, mon père, regarde le pan de ta robe dans ma main ; car en ce que j’ai coupé le pan de ta robe et ne t’ai point tué, sache et vois qu’il n’y a pas de mal en ma main, ni de transgression, et que je n’ai pas péché contre toi ; et toi, tu fais la chasse à mon âme pour la prendre. ◊ 13 L’Éternel jugera entre moi et toi, et l’Éternel me vengera de toi ; mais ma main ne sera pas sur toi. ◊ 14 Comme dit le proverbe des anciens : Des méchants vient la méchanceté ; mais ma main ne sera pas sur toi. ◊ 15 Après qui est sorti le roi d’Israël ? Qui poursuis-tu ? Un chien mort, une puce ! ◊ 16 Et l’Éternel sera juge, et il jugera entre moi et toi ; et il verra et plaidera ma cause, et me fera droit [en me délivrant] de ta main.
◊ 17 Et lorsque David eut achevé de dire ces paroles à Saül, Saül dit : Est-ce là ta voix, mon fils David ? Et Saül éleva sa voix et pleura. ◊ 18 Et il dit à David : Tu es plus juste que moi, car toi tu m’as rendu le bien, et moi je t’ai rendu le mal ; ◊ 19 et tu as fait connaître aujourd’hui que tu agissais en bien envers moi, en ce que l’Éternel m’avait livré en ta main, et que tu ne m’as pas tué. ◊ 20 Et si un homme a trouvé son ennemi, le laissera-t-il aller sain et sauf ? Que l’Éternel te fasse du bien, en récompense de ce que tu as fait aujourd’hui à mon égard ! ◊ 21 Et maintenant, voici, je sais que certainement tu régneras, et que le royaume d’Israël sera établi en ta main. ◊ 22 Et maintenant, jure-moi par l’Éternel que tu ne retrancheras point ma semence après moi, et que tu n’ôteras point mon nom de la maison de mon père. ◊ 23 Et David le jura à Saül ; et Saül s’en alla dans sa maison ; et David et ses hommes montèrent au lieu fort.
Ésaïe
53 ◊ 1 Qui a cru à ce que nous avons fait entendre, et à qui le bras de l’Éternel a-t-il été révélé ? ◊ 2 Il montera devant lui comme un rejeton, et comme une racine [sortant] d’une terre aride. Il n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence [en lui] pour nous le faire désirer. ◊ 3 Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime.
◊ 4 Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; ◊ 5 mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. ◊ 6 Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous. ◊ 7 Il a été opprimé et affligé, et il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n’a pas ouvert sa bouche. ◊ 8 Il est ôté de l’angoisse et du jugement ; et sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé. ◊ 9 Et on lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche. ◊ 10 Mais il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance. S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l’Éternel prospérera en sa main. ◊ 11 Il verra [du fruit] du travail de son âme, [et] sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités. ◊ 12 C’est pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu’il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté le péché de plusieurs, et qu’il a intercédé pour les transgresseurs.
Nombres
11 ◊ 1 * Et il arriva que comme le peuple se plaignait, cela fut mauvais aux oreilles de l’Éternel ; et l’Éternel l’entendit, et sa colère s’embrasa, et le feu de l’Éternel brûla parmi eux, et dévora au bout du camp. ◊ 2 Et le peuple cria à Moïse, et Moïse pria l’Éternel, et le feu s’éteignit. ◊ 3 Et on appela le nom de ce lieu Tabhéra, parce que le feu de l’Éternel avait brûlé parmi eux.
◊ 4 * Et le ramassis [de peuple] qui était au milieu d’eux s’éprit de convoitise, et les fils d’Israël aussi se mirent encore à pleurer, et dirent : Qui nous fera manger de la chair ? ◊ 5 Il nous souvient du poisson que nous mangions en Égypte pour rien, des concombres, et des melons, et des poireaux, et des oignons, et de l’ail ; ◊ 6 et maintenant notre âme est asséchée ; il n’y a rien, si ce n’est cette manne devant nos yeux. ◊ 7 — Et la manne était comme la graine de coriandre, et son apparence comme l’apparence du bdellium. ◊ 8 Le peuple se dispersait et la ramassait ; et ils la broyaient sous la meule ou la pilaient dans le mortier ; et ils la cuisaient dans des pots, et en faisaient des gâteaux ; et son goût était comme le goût d’un gâteau à l’huile. ◊ 9 Et quand la rosée descendait la nuit sur le camp la manne descendait dessus.
◊ 10 Et Moïse entendit le peuple pleurant, selon ses familles, chacun à l’entrée de sa tente ; et la colère de l’Éternel s’embrasa extrêmement, et cela fut mauvais aux yeux de Moïse. ◊ 11 Et Moïse dit à l’Éternel : Pourquoi as-tu fait ce mal à ton serviteur ? et pourquoi n’ai-je pas trouvé grâce à tes yeux, que tu aies mis sur moi le fardeau de tout ce peuple ? ◊ 12 Est-ce moi qui ai conçu tout ce peuple ? Est-ce moi qui l’ai enfanté, pour que tu me dises : Porte-le dans ton sein, comme le nourricier porte l’enfant qui tète, jusqu’au pays que tu as promis par serment à ses pères ? ◊ 13 D’où aurais-je de la chair pour en donner à tout ce peuple ? car ils pleurent après moi, disant : Donne-nous de la chair, afin que nous en mangions. ◊ 14 Je ne puis, moi seul, porter tout ce peuple, car il est trop pesant pour moi. ◊ 15 Et si tu agis ainsi avec moi, tue-moi donc, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, et que je ne voie pas mon malheur. ◊ 16 Et l’Éternel dit à Moïse : Assemble-moi soixante-dix hommes des anciens d’Israël, que tu sais être les anciens du peuple et ses magistrats, et amène-les à la tente d’assignation, et ils se tiendront là avec toi. ◊ 17 Et je descendrai, et je parlerai là avec toi, et j’ôterai de l’Esprit qui est sur toi, et je le mettrai sur eux, afin qu’ils portent avec toi le fardeau du peuple, et que tu ne le portes pas toi seul. ◊ 18 Et tu diras au peuple : Sanctifiez-vous pour demain, et vous mangerez de la chair ; car vous avez pleuré aux oreilles de l’Éternel, disant : Qui nous fera manger de la chair ? car nous étions bien en Égypte ! Et l’Éternel vous donnera de la chair, et vous en mangerez. ◊ 19 Vous n’en mangerez pas un jour, ni deux jours, ni cinq jours, ni dix jours, ni vingt jours, ◊ 20 [mais] jusqu’à un mois entier, jusqu’à ce qu’elle vous sorte par les narines et que vous l’ayez en dégoût ; parce que vous avez méprisé l’Éternel qui est au milieu de vous, et que vous avez pleuré devant lui, disant : Pourquoi sommes-nous donc sortis d’Égypte ? ◊ 21 Et Moïse dit : Il y a six cent mille hommes de pied dans ce peuple au milieu duquel je suis, et tu as dit : Je leur donnerai de la chair, et ils en mangeront un mois entier. ◊ 22 Leur égorgera-t-on du menu et du gros bétail, afin qu’il y en ait assez pour eux ? ou assemblera-t-on tous les poissons de la mer pour eux, afin qu’il y en ait assez pour eux ? ◊ 23 Et l’Éternel dit à Moïse : La main de l’Éternel est-elle devenue courte ? Tu verras maintenant si ce que j’ai dit t’arrivera ou non.
◊ 24 Et Moïse sortit, et dit au peuple les paroles de l’Éternel ; et il assembla soixante-dix hommes des anciens du peuple, et les fit se tenir tout autour de la tente. ◊ 25 Et l’Éternel descendit dans la nuée, et lui parla ; et il ôta de l’Esprit qui était sur lui, et le mit sur les soixante-dix anciens. Et il arriva qu’aussitôt que l’Esprit reposa sur eux, ils prophétisèrent, mais ils ne continuèrent pas. ◊ 26 Et il était demeuré deux hommes dans le camp ; le nom de l’un était Eldad, et le nom du second, Médad ; et l’Esprit reposa sur eux ; et ils étaient de ceux qui avaient été inscrits, mais ils n’étaient pas sortis vers la tente, et ils prophétisèrent dans le camp. ◊ 27 Et un jeune homme courut et rapporta cela à Moïse, disant : Eldad et Médad prophétisent dans le camp. ◊ 28 Et Josué, fils de Nun, qui servait Moïse, l’un de ses jeunes gens, répondit et dit : Mon seigneur Moïse, empêche-les. ◊ 29 Et Moïse lui dit : Es-tu jaloux pour moi ? Ah ! que plutôt tout le peuple de l’Éternel fût prophète ; que l’Éternel mît son Esprit sur eux !
◊ 30 Et Moïse revint dans le camp, lui et les anciens d’Israël. ◊ 31 Et il se leva, de par l’Éternel, un vent qui fit venir de la mer des cailles, et les jeta sur le camp, environ une journée de chemin en deçà, et environ une journée de chemin en delà, tout autour du camp, et environ deux coudées sur la surface de la terre. ◊ 32 Et le peuple se leva tout ce jour-là, et toute la nuit, et tout le jour du lendemain, et amassa des cailles : celui qui en avait amassé le moins, en avait amassé dix khomers ; et ils les étendirent pour eux tout autour du camp. ◊ 33 — La chair était encore entre leurs dents, avant qu’elle fût mâchée, que la colère de l’Éternel s’embrasa contre le peuple, et que l’Éternel frappa le peuple d’un fort grand coup. ◊ 34 Et on appela le nom de ce lieu-là Kibroth-Hattaava, parce qu’on y enterra le peuple qui avait convoité. ◊ 35 De Kibroth-Hattaava le peuple partit pour Hatséroth, et ils furent à Hatséroth.
Ézéchiel
11 ◊ 1 Et l’Esprit m’éleva et me transporta à la porte orientale de la maison de l’Éternel qui regarde vers l’orient ; et voici, à l’entrée de la porte, vingt-cinq hommes ; et je vis au milieu d’eux Jaazania, fils d’Azzur, et Pelatia, fils de Benaïa, princes du peuple. ◊ 2 Et il me dit : Fils d’homme, ce sont ici les hommes qui méditent l’iniquité et qui donnent de mauvais conseils dans cette ville, ◊ 3 qui disent : Ce n’est pas le moment de bâtir des maisons ; elle est la marmite, et nous sommes la chair. ◊ 4 C’est pourquoi prophétise contre eux, prophétise, fils d’homme ! ◊ 5 Et l’Esprit de l’Éternel tomba sur moi et me dit : Parle : Ainsi dit l’Éternel : Vous dites ainsi, maison d’Israël ; et je connais ce qui monte dans votre esprit. ◊ 6 Vous avez multiplié le nombre de vos tués dans cette ville, et vous avez rempli ses rues de tués. ◊ 7 C’est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Vos tués, que vous avez mis au milieu d’elle, c’est la chair, et elle, c’est la marmite ; mais vous, je vous ferai sortir du milieu d’elle. ◊ 8 Vous avez eu peur de l’épée ; et je ferai venir l’épée sur vous, dit le Seigneur, l’Éternel. ◊ 9 Et je vous ferai sortir du milieu d’elle, et je vous livrerai en la main des étrangers, et j’exécuterai des jugements contre vous : ◊ 10 vous tomberez par l’épée ; dans les confins d’Israël je vous jugerai, et vous saurez que je suis l’Éternel. ◊ 11 Elle ne sera pas pour vous une marmite, et vous ne serez pas la chair au milieu d’elle ; je vous jugerai dans les confins d’Israël ; ◊ 12 et vous saurez que je suis l’Éternel, dans les statuts duquel vous n’avez point marché, et dont vous n’avez point pratiqué les ordonnances ; mais vous avez agi selon les droits établis des nations qui sont autour de vous. ◊ 13 Et il arriva, comme je prophétisais, que Pelatia, fils de Benaïa, mourut ; et je tombai sur ma face, et je criai à haute voix, et je dis : Ah, Seigneur Éternel ! veux-tu détruire entièrement le reste d’Israël ?
◊ 14 Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : ◊ 15 Fils d’homme, tes frères, tes frères, les hommes de ta parenté, et toute la maison d’Israël, eux tous, sont ceux auxquels les habitants de Jérusalem disent : Éloignez-vous de l’Éternel, ce pays nous est donné en possession. ◊ 16 C’est pourquoi dis : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Bien que je les aie éloignés parmi les nations, et bien que je les aie dispersés par les pays, toutefois je leur serai comme un petit sanctuaire dans les pays où ils sont venus. ◊ 17 C’est pourquoi dis : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Aussi je vous rassemblerai d’entre les peuples, et je vous recueillerai des pays où vous êtes dispersés, et je vous donnerai la terre d’Israël. ◊ 18 Et là ils viendront, et ils en ôteront toutes ses choses exécrables et toutes ses abominations. ◊ 19 Et je leur donnerai un seul cœur, et je mettrai au-dedans de vous un esprit nouveau ; et j’ôterai de leur chair le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair, ◊ 20 — afin qu’ils marchent dans mes statuts, et qu’ils gardent mes ordonnances et les pratiquent ; et ils seront mon peuple, et moi je serai leur Dieu. ◊ 21 Mais quant à ceux dont le cœur marche au gré de leurs choses exécrables et de leurs abominations, je ferai retomber leur voie sur leur tête, dit le Seigneur, l’Éternel.
◊ 22 Et les chérubins levèrent leurs ailes, et les roues étaient auprès d’eux ; et la gloire du Dieu d’Israël était au-dessus d’eux, en haut. ◊ 23 Et la gloire de l’Éternel monta du milieu de la ville, et se tint sur la montagne qui est à l’orient de la ville. ◊ 24 Et l’Esprit m’éleva et me transporta en Chaldée, vers ceux de la transportation, en vision, par l’Esprit de Dieu ; et la vision que j’avais vue monta d’auprès de moi. ◊ 25 Et je dis à ceux de la transportation toutes les choses que l’Éternel m’avait fait voir.
2 Pierre
2 ◊ 1 Or il y a eu aussi de faux prophètes parmi le peuple, comme aussi il y aura parmi vous de faux docteurs qui introduiront furtivement des sectes de perdition, reniant aussi le maître qui les a achetés, faisant venir sur eux-mêmes une prompte destruction ; ◊ 2 et plusieurs suivront leurs excès : et à cause d’eux la voie de la vérité sera blasphémée ; ◊ 3 et, par cupidité, ils feront trafic de vous avec des paroles artificieuses ; mais leur jugement, dès longtemps, ne demeure pas oisif, et leur destruction ne sommeille pas. ◊ 4 Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais, les ayant précipités dans l’abîme, les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité pour le jugement ; ◊ 5 — et s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais a préservé Noé, lui huitième, prédicateur de justice, faisant venir [le] déluge sur un monde d’impies ; ◊ 6 — et si, réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il les a condamnées par une totale subversion, les établissant pour être un exemple à ceux qui vivraient dans l’impiété ; ◊ 7 et s’il a délivré le juste Lot, accablé par la conduite débauchée de ces hommes pervers, ◊ 8 (car ce juste qui habitait parmi eux, les voyant et les entendant, tourmentait de jour en jour son âme juste à cause de leurs actions iniques,) ◊ 9 — le Seigneur sait délivrer de la tentation les hommes pieux, et réserver les injustes pour le jour du jugement, pour être punis, ◊ 10 mais spécialement ceux qui suivent la chair dans la convoitise de l’impureté et qui méprisent la domination. Gens audacieux, adonnés à leur sens, ils ne tremblent pas en injuriant les dignités, ◊ 11 tandis que les anges, plus grands en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le *Seigneur. ◊ 12 Mais ceux-ci, comme des bêtes sans raison, [purement] animales, nées pour être prises et détruites, parlant injurieusement dans les choses qu’ils ignorent, périront aussi dans leur propre corruption, ◊ 13 recevant la récompense de l’iniquité, estimant plaisir les voluptés d’un jour ; — des taches et des souillures, s’abandonnant aux délices de leurs propres tromperies tout en faisant des festins avec vous ; ◊ 14 ayant les yeux pleins d’adultère et ne cessant jamais de pécher ; amorçant les âmes mal affermies, ayant le cœur exercé à la cupidité, enfants de malédiction. ◊ 15 Ayant laissé le droit chemin, ils se sont égarés, ayant suivi le chemin de Balaam, [fils] de Bosor, qui aima le salaire d’iniquité ; ◊ 16 mais il fut repris de sa propre désobéissance : une bête de somme muette, parlant d’une voix d’homme, réprima la folie du prophète. ◊ 17 Ce sont des fontaines sans eau et des nuages poussés par la tempête, [des gens] à qui l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours ; ◊ 18 car, en prononçant d’orgueilleux discours de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par leurs impudicités, ceux qui avaient depuis peu échappé à ceux qui vivent dans l’erreur ; ◊ 19 — leur promettant la liberté, eux qui sont esclaves de la corruption ; car on est esclave de celui par qui on est vaincu. ◊ 20 Car, si, après avoir échappé aux souillures du monde par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus Christ, étant de nouveau enlacés, ils sont vaincus par elles, leur dernière condition est pire que la première ; ◊ 21 car il leur eût mieux valu n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné ; ◊ 22 mais ce que dit le proverbe véritable leur est arrivé : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi lui-même, et la truie lavée, à se vautrer au bourbier.
Exode
33 ◊ 1 * Et l’Éternel dit à Moïse : Va, monte d’ici, toi et le peuple que tu as fait monter du pays d’Égypte, dans le pays que j’ai promis par serment à Abraham, à Isaac, et à Jacob, disant : ◊ 2 Je le donnerai à ta semence ; et j’enverrai un ange devant toi, et je chasserai le Cananéen, l’Amoréen, et le Héthien, et le Phérézien, le Hévien, et le Jébusien, ◊ 3 — dans un pays ruisselant de lait et de miel ; car je ne monterai pas au milieu de toi, car tu es un peuple de cou roide ; de peur que je ne te consume en chemin.
◊ 4 Et le peuple entendit cette parole fâcheuse, et mena deuil, et personne ne mit ses ornements sur soi. ◊ 5 Or l’Éternel avait dit à Moïse : Dis aux fils d’Israël : Vous êtes un peuple de cou roide ; je monterai en un instant au milieu de toi, et je te consumerai ; et maintenant, ôte tes ornements de dessus toi, et je saurai ce que je te ferai. ◊ 6 Et les fils d’Israël se dépouillèrent de leurs ornements, à la montagne de Horeb.
◊ 7 Et Moïse prit une tente, et la tendit pour lui hors du camp, loin du camp, et il l’appela la tente d’assignation ; et il arriva que tous ceux qui cherchaient l’Éternel sortirent vers la tente d’assignation qui était hors du camp. ◊ 8 Et il arriva que, lorsque Moïse sortit vers la tente, tout le peuple se leva, et se tint chacun à l’entrée de sa tente, et suivit des yeux Moïse, jusqu’à ce qu’il entra dans la tente. ◊ 9 Et il arriva que, comme Moïse entrait dans la tente, la colonne de nuée descendit, et se tint à l’entrée de la tente, et [l’Éternel] parla avec Moïse. ◊ 10 Et tout le peuple vit la colonne de nuée se tenant à l’entrée de la tente ; et tout le peuple se leva, et ils se prosternèrent, chacun à l’entrée de sa tente. ◊ 11 Et l’Éternel parlait à Moïse face à face, comme un homme parle avec son ami ; et [Moïse] retournait au camp ; et son serviteur Josué, fils de Nun, jeune homme, ne sortait pas de l’intérieur de la tente.
◊ 12 Et Moïse dit à l’Éternel : Regarde, tu me dis : Fais monter ce peuple ; et tu ne m’as pas fait connaître celui que tu enverras avec moi ; et tu as dit : Je te connais par nom, et tu as aussi trouvé grâce à mes yeux. ◊ 13 Et maintenant, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, fais-moi connaître, je te prie, ton chemin, et je te connaîtrai, afin que je trouve grâce à tes yeux ; et considère que cette nation est ton peuple. ◊ 14 Et [l’Éternel] dit : Ma face ira, et je te donnerai du repos. ◊ 15 Et [Moïse] lui dit : Si ta face ne vient pas, ne nous fais pas monter d’ici ; ◊ 16 car à quoi connaîtra-t-on que j’ai trouvé grâce à tes yeux, moi et ton peuple ? Ne sera-ce pas en ce que tu marcheras avec nous ? Ainsi, moi et ton peuple, nous serons séparés de tout peuple qui est sur la face de la terre.
◊ 17 Et l’Éternel dit à Moïse : Je ferai cela aussi dont tu as parlé ; car tu as trouvé grâce à mes yeux, et je te connais par nom. ◊ 18 Et [Moïse] dit : Fais-moi voir, je te prie, ta gloire. ◊ 19 Et il dit : Je ferai passer toute ma bonté devant ta face, et je crierai le nom de l’Éternel devant toi ; et je ferai grâce à qui je ferai grâce, et je ferai miséricorde à qui je ferai miséricorde. ◊ 20 Et il dit : Tu ne peux pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre. ◊ 21 Et l’Éternel dit : Voici un lieu près de moi, et tu te tiendras sur le rocher ; ◊ 22 et il arrivera, quand ma gloire passera, que je te mettrai dans la fente du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que je sois passé ; ◊ 23 puis je retirerai ma main, et tu me verras par derrière ; mais ma face ne se verra pas.
Luc
10 ◊ 1 Or après ces choses, le Seigneur en désigna aussi soixante-dix autres, et les envoya deux à deux devant sa face dans toutes les villes et dans tous les lieux où il devait lui-même aller. ◊ 2 Il leur disait donc : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson. ◊ 3 Allez ; voici, moi je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. ◊ 4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales ; et ne saluez personne en chemin. ◊ 5 Mais, dans quelque maison que vous entriez, dites premièrement : Paix sur cette maison ! ◊ 6 Et si un fils de paix est là, votre paix reposera sur elle, sinon elle retournera sur vous. ◊ 7 Et demeurez dans la même maison, mangeant et buvant de ce qui [vous sera offert] de leur part ; car l’ouvrier est digne de son salaire. Ne passez pas de maison en maison. ◊ 8 Et dans quelque ville que vous entriez et qu’on vous reçoive, mangez de ce qui sera mis devant vous, ◊ 9 et guérissez les infirmes qui y seront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous. ◊ 10 Mais dans quelque ville que vous soyez entrés et qu’on ne vous reçoive pas, sortez dans ses rues et dites : ◊ 11 La poussière même de votre ville, qui s’est attachée à nos pieds, nous la secouons contre vous ; mais sachez ceci, que le royaume de Dieu s’est approché. ◊ 12 Je vous dis que le sort de Sodome sera plus supportable en ce jour-là que celui de cette ville-là. ◊ 13 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, s’étant assises dans le sac et la cendre ; ◊ 14 mais le sort de Tyr et de Sidon, au jugement, sera plus supportable que le vôtre. ◊ 15 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès. ◊ 16 Celui qui vous écoute, m’écoute ; et celui qui vous rejette, me rejette ; et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé.
◊ 17 Et les soixante-dix s’en revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont assujettis en ton nom. ◊ 18 Et il leur dit : Je voyais Satan tombant du ciel comme un éclair. ◊ 19 Voici, je vous donne l’autorité de marcher sur les serpents et sur les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne vous nuira ; ◊ 20 toutefois ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont assujettis, mais réjouissez-vous parce que vos noms sont écrits dans les cieux. ◊ 21 — En cette même heure, Jésus se réjouit en esprit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 22 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père ; ni qui est le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 23 Et se tournant vers les disciples, il leur dit en particulier : Bienheureux sont les yeux qui voient ce que vous voyez ! ◊ 24 Car je vous dis que plusieurs prophètes et [plusieurs] rois ont désiré de voir les choses que vous voyez, et ils ne les ont pas vues, et d’entendre les choses que vous entendez, et ils ne les ont pas entendues.
◊ 25 Et voici, un docteur de la loi se leva pour l’éprouver, et dit : Maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? ◊ 26 Et il lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu ? ◊ 27 Et répondant, il dit : « Tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée » ; « et ton prochain comme toi-même ». ◊ 28 Et il lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. ◊ 29 Mais lui, voulant se justifier lui-même, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? ◊ 30 Et Jésus, répondant, dit : Un homme descendit de Jérusalem à Jéricho, et tomba entre [les mains des] voleurs, qui aussi, l’ayant dépouillé et l’ayant couvert de blessures, s’en allèrent, le laissant à demi mort. ◊ 31 Or, par aventure, un sacrificateur descendait par ce chemin-là, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 32 et pareillement aussi un lévite, étant arrivé en cet endroit-là, s’en vint, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 33 mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui, et, le voyant, fut ému de compassion, ◊ 34 et s’approcha et banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; et l’ayant mis sur sa propre bête, il le mena dans l’hôtellerie et eut soin de lui. ◊ 35 Et le lendemain, s’en allant, il tira deux deniers et les donna à l’hôtelier, et lui dit : Prends soin de lui ; et ce que tu dépenseras de plus, moi, à mon retour, je te le rendrai. ◊ 36 Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les [mains des] voleurs ? ◊ 37 Et il dit : C’est celui qui a usé de miséricorde envers lui. Et Jésus lui dit : Va, et toi fais de même.
◊ 38 Et il arriva, comme ils étaient en chemin, qu’il entra dans un village. Et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. ◊ 39 Et elle avait une sœur appelée Marie, qui aussi, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole ; ◊ 40 mais Marthe était distraite par beaucoup de service. Et étant venue à Jésus, elle dit : Seigneur, ne te soucies-tu pas de ce que ma sœur me laisse toute seule à servir ? Dis-lui donc qu’elle m’aide. ◊ 41 Et Jésus, lui répondant, dit : Marthe, Marthe, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, ◊ 42 mais il n’est besoin que d’une seule ; et Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée.
Marc
7 ◊ 1 Et les pharisiens et quelques-uns des scribes, qui étaient venus de Jérusalem, s’assemblent auprès de lui. ◊ 2 Et voyant quelques-uns de ses disciples mangeant du pain avec des mains souillées, c’est-à-dire non lavées… ; ◊ 3 car les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas qu’ils ne lavent soigneusement leurs mains, retenant la tradition des anciens ; ◊ 4 et [étant de retour] du marché, ils ne mangent pas qu’ils ne soient lavés. Et il y a beaucoup d’autres choses qu’ils ont reçues traditionnellement pour les observer, [comme] de laver les coupes, les pots, les vases d’airain, et les lits. ◊ 5 — Sur cela, les pharisiens et les scribes l’interrogent, [disant] : Pourquoi tes disciples ne marchent-ils pas selon la tradition des anciens, mais mangent-ils du pain avec des mains souillées ? ◊ 6 Mais lui, répondant, leur dit : Ésaïe a bien prophétisé de vous, hypocrites ; comme il est écrit : « Ce peuple-ci m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; ◊ 7 mais ils m’honorent en vain, enseignant, comme doctrines, des commandements d’hommes ». ◊ 8 Car, laissant le commandement de Dieu, vous observez la tradition des hommes, de laver les pots et les coupes ; et vous faites beaucoup d’autres choses semblables. ◊ 9 Et il leur dit : Vous annulez bien le commandement de Dieu, afin de garder votre tradition. ◊ 10 Car Moïse a dit : « Honore ton père et ta mère » ; et : « que celui qui médira de père ou de mère, meure de mort » ; ◊ 11 mais vous, vous dites : Si un homme dit à son père ou à sa mère : Tout ce dont tu pourrais tirer profit de ma part est corban, c’est-à-dire don… ◊ 12 Et vous ne lui permettez plus de rien faire pour son père ou pour sa mère, ◊ 13 annulant la parole de Dieu par votre tradition que vous vous êtes transmise [les uns aux autres] ; et vous faites beaucoup de choses semblables. ◊ 14 Et ayant de nouveau appelé la foule, il leur dit : Écoutez-moi, vous tous, et comprenez : ◊ 15 Il n’y a rien en dehors de l’homme, qui, entrant au-dedans de lui, puisse le souiller ; mais les choses qui sortent de lui, ce sont celles qui souillent l’homme. ◊ 16 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
◊ 17 Et quand il fut entré dans la maison, [s’étant retiré] d’avec la foule, ses disciples l’interrogèrent touchant cette parabole. ◊ 18 Et il leur dit : Vous aussi, êtes-vous ainsi sans intelligence ? N’entendez-vous pas que tout ce qui est de dehors, entrant dans l’homme, ne peut pas le souiller, ◊ 19 parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, et s’en va dans le lieu secret, purifiant toutes les viandes ? ◊ 20 Et il dit : Ce qui sort de l’homme, c’est là ce qui souille l’homme ; ◊ 21 car du dedans, du cœur des hommes, sortent les mauvaises pensées, les adultères, les fornications, les meurtres, les vols, ◊ 22 la cupidité, les méchancetés, la fraude, l’impudicité, l’œil méchant, les injures, l’orgueil, la folie. ◊ 23 Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l’homme.
◊ 24 Et se levant, il s’en alla de là vers les frontières de Tyr et de Sidon ; et étant entré dans une maison, il ne voulait pas que personne le sût : et il ne put être caché ; ◊ 25 car une femme dont la fille avait un esprit immonde, ayant ouï parler de lui, vint et se jeta à ses pieds ; ◊ 26 (or la femme était grecque, syrophénicienne de race ;) et elle le pria qu’il chassât le démon hors de sa fille. ◊ 27 Et Jésus lui dit : Laisse premièrement rassasier les enfants ; car il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. ◊ 28 Et elle répondit et lui dit : Oui, Seigneur ; car même les chiens, sous la table, mangent des miettes des enfants. ◊ 29 Et il lui dit : À cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille. ◊ 30 Et s’en allant en sa maison, elle trouva le démon sorti, et sa fille couchée sur le lit.
◊ 31 Et étant de nouveau parti des confins de Tyr et de Sidon, il vint vers la mer de Galilée, à travers le pays de Décapolis. ◊ 32 Et on lui amène un sourd qui parlait avec peine, et on le prie pour qu’il lui impose la main. ◊ 33 Et l’ayant tiré à l’écart, hors de la foule, il lui mit les doigts dans les oreilles ; et ayant craché, il lui toucha la langue ; ◊ 34 et regardant vers le ciel, il soupira, et lui dit : Ephphatha, c’est-à-dire, ouvre-toi. ◊ 35 Et aussitôt ses oreilles s’ouvrirent, et le lien de sa langue se délia, et il parlait distinctement. ◊ 36 Et Jésus leur enjoignit de ne le dire à personne ; mais plus il le leur défendait, d’autant plus ils le publiaient. ◊ 37 Et ils étaient extrêmement étonnés, disant : il fait toutes choses bien ; il fait entendre les sourds et parler les muets.
Psaumes
De David.
◊ 1 L’Éternel est ma lumière et mon salut : de qui aurai-je peur ? L’Éternel est la force de ma vie : de qui aurai-je frayeur ?
◊ 2 * Quand les méchants, mes adversaires et mes ennemis, se sont approchés de moi pour dévorer ma chair, ils ont bronché et sont tombés.
◊ 3 Quand une armée camperait contre moi, mon cœur ne craindrait pas ; si la guerre s’élève contre moi, en ceci j’aurai confiance :
◊ 4 J’ai demandé une chose à l’Éternel, je la rechercherai : [c’est] que j’habite dans la maison de l’Éternel tous les jours de ma vie, pour voir la beauté de l’Éternel et pour m’enquérir diligemment [de lui] dans son temple.
◊ 5 Car, au mauvais jour, il me mettra à couvert dans sa loge, il me tiendra caché dans le secret de sa tente ; il m’élèvera sur un rocher.
◊ 6 Et maintenant, ma tête sera élevée par-dessus mes ennemis qui sont à l’entour de moi ; et je sacrifierai dans sa tente des sacrifices de cris de réjouissance ; je chanterai et je psalmodierai à l’Éternel.
◊ 7 * Éternel ! écoute ; de ma voix, je crie [à toi] : use de grâce envers moi, et réponds-moi.
◊ 8 Mon cœur a dit pour toi : Cherchez ma face. Je chercherai ta face, ô Éternel !
◊ 9 Ne me cache pas ta face, ne repousse point ton serviteur avec colère. Tu as été mon secours ; ne me délaisse pas, et ne m’abandonne pas, ô Dieu de mon salut !
◊ 10 Quand mon père et ma mère m’auraient abandonné, l’Éternel me recueillera.
◊ 11 Éternel ! enseigne-moi ton chemin, et conduis-moi dans [le] sentier uni, à cause de mes ennemis.
◊ 12 Ne me livre pas au désir de mes adversaires ; car de faux témoins se sont élevés contre moi, et des gens qui respirent la violence.
◊ 13 Si je n’avais pas eu la confiance que je verrais la bonté de l’Éternel dans la terre des vivants… !
◊ 14 * Attends-toi à l’Éternel ; fortifie-toi, et que ton cœur soit ferme : oui, attends-toi à l’Éternel.