Au lecteur
Dans les pages qui suivent, le récit du siège de Samarie est employé comme une illustration de vérités importantes, abondamment et explicitement révélées, d’ailleurs, dans d’autres portions de l’Écriture. La Parole de Dieu est aussi certaine dans ses menaces que dans ses promesses — en tant que pécheurs perdus, nous ne pouvons absolument être sauvés que par grâce — l’œuvre expiatoire de Christ est l’unique fondement de la paix du pécheur avec Dieu — c’est par la foi que l’on jouit de cette paix — la foi en Christ est accompagnée d’un renoncement complet à toute confiance en soi-même — c’est un devoir, pour tous ceux qui ont goûté combien le Seigneur est bon , de faire connaître à d’autres la bonne nouvelle de l’évangile — l’incrédulité, qui rejette le témoignage de Dieu, est ce qui, seul, scelle la perdition du méchant : telles sont les grandes et solennelles vérités ici exposées, d’après le récit sacré qui leur sert comme de cadre. Que, dans Son infinie miséricorde, Dieu veuille que, par la puissante efficace du Saint Esprit accompagnant la lecture de ces pages, elles contribuent à toucher la conscience et le cœur de plusieurs de ceux qui les liront !
Le siège de Samarie (2 Rois 6, 24 à 7, 20 )
Samarie était la capitale du royaume d’Israël ou des dix tribus. Bâtie par Omri, l’un des méchants rois d’une méchante race, elle devint le siège de la royauté de son fils Achab, dont il est écrit, qu’il « s’était vendu pour faire ce qui déplaît à l’Éternel » . À cause de son impiété un jugement fut prononcé soit sur lui, soit sur sa maison ; mais par un effet du long support de Dieu, l’exécution en fut ajournée aux temps de ses coupables descendants et successeurs sur le trône.
Le roi, dont il est question dans la portion des Écritures indiquée dans notre titre, est Joram, fils d’Achab. Il ne paraît pas être allé aussi loin que son père, ou que son frère décédé, Achazia, dans la voie de l’impiété déclarée et de la révolte directe contre Dieu. Il ôta la statue de Baal que son père avait faite ; mais il adhéra au péché national et constant des dix tribus — au culte des veaux que Jéroboam avait établi ; « il ne s’en détourna point » . Il nous apparaît comme un homme à propre justice, se confiant en des formes extérieures de piété et en des pratiques de dévotion ; mais si sa piété eût été celle du cœur — si sa dévotion eût été celle qui découle d’une connaissance réelle de la grâce de Dieu — il ne se serait pas contenté de l’abandon des formes les plus grossières de l’idolâtrie, telles que son père les pratiquait ; il aurait, de plus, entièrement renoncé au grand péché national, par lequel les dix tribus s’étaient éloignées de Dieu. C’était là le grand différend entre Dieu et la nation ; aussi longtemps que celle-ci persistait dans cette voie, rien ne pouvait détourner le déplaisir de Dieu. Aussi, ce fut dans les jours de ce roi à propre justice — de ce roi qui, aux yeux de l’homme et comparativement à d’autres, était meilleur que la plupart de ses prédécesseurs — que les premières gouttes de la pluie de la colère divine, qui menaçait le peuple apostat, commencèrent à tomber. Nous verrons, hélas ! dans l’histoire qui va nous occuper, de combien peu de valeur est cette dévotion toute extérieure.
Le récit que nous voulons méditer est une démonstration de plus d’une vérité que le cœur de l’homme est toujours lent à croire, savoir, que la haine de Dieu contre le péché est une réalité. C’est là un fait des plus sérieux que l’Écriture ne voile ni ne dissimule. Le jugement est, il est vrai, pour Dieu « une œuvre étrange » ; Il en parle Lui-même comme de « son travail, son travail inaccoutumé » (És. 28, 21 ) ; mais quand Il se lève pour le jugement, « les hommes superbes qui viennent au secours, sont abattus sous lui » (Job 9, 13 ). La Parole de Dieu ne connaît pas cette fausse tendresse qui voudrait cacher le danger ou qui cherche à l’amoindrir par des explications, jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour y échapper. Non, ses déclarations sont aussi positives que solennelles. En voici quelques-unes : « Les méchants seront rejetés en arrière dans le séjour des morts, toutes les nations oublieuses de Dieu » (Ps. 9, 17 ). « À moins que vous ne vous convertissiez, vous périrez tous de même » (Luc 13, 3 ). « La colère de Dieu se révèle du ciel sur toute impiété et toute injustice des hommes, qui retiennent la vérité dans l’injustice » (Rom. 1, 18 ). « Le Seigneur Jésus sera révélé du ciel avec les anges de sa puissance, dans un feu de flamme, exerçant la vengeance sur ceux qui ne connaissent point Dieu, et sur ceux qui n’obéissent point à l’évangile de notre Seigneur Jésus Christ ; lesquels subiront leur peine, une ruine éternelle, de devant la face du Seigneur et de devant la gloire de sa force » (2 Thess. 1, 7-9 ). Sans doute, cher lecteur, Dieu est « tardif à la colère ». « Il use de long support, ne voulant pas qu’aucun périsse » ; mais Sa colère est d’autant plus terrible que les coups en ont été plus longtemps différés. « Parce que j’ai crié, et que vous avez refusé d’ouïr ; parce que j’ai étendu ma main, et qu’il n’y a eu personne qui y prît garde ; et parce que vous avez rejeté tout mon conseil, et que vous n’avez point agréé que je vous reprisse ; moi aussi, je me rirai de votre calamité ; je me moquerai quand votre effroi surviendra » (Prov. 1, 24-26 ). De ce que le jugement est retardé, les hommes concluent qu’il ne viendra jamais. « Voilà ce que tu as fait, et je suis resté muet. Tu t’es figuré que je suis réellement tel que toi. Je te reprendrai, et mettrai le tout devant tes yeux ». Comme l’avertissement qui suit immédiatement ces paroles est miséricordieux ! « Prenez donc garde à ceci, vous qui oubliez Dieu, de peur que je ne mette en pièces, sans que personne délivre » (Ps. 50, 21, 22 ).
Et ce ne sont pas seulement les avertissements et les déclarations de l’Écriture, qui font connaître la haine de Dieu pour le péché et Sa détermination de le punir. Nombre de faits sont rapportés, dans lesquels, au moyen de jugements temporels et visibles, Dieu a manifesté Son aversion pour le péché. Le poison mensonger du serpent : « Vous ne mourrez nullement » , n’a pas été laissé sans antidote dans sa funeste action sur les âmes des hommes. Le déluge, la subversion de Sodome, les plaies d’Égypte, la destruction des Cananéens, sont tout autant de témoignages rendus à cette vérité ; il est impossible que le péché demeure impuni. Et dans l’histoire d’Israël, combien d’événements analogues et d’événements frappants, nous sont présentés. Le siège de Samarie en est un. Bien des siècles auparavant, Dieu avait déclaré aux Israélites quelles seraient les conséquences de la rébellion, qui les atteindraient. Il leur avait dénoncé plaie sur plaie, calamité sur calamité, qui devaient fondre sur eux dans le cas où ils transgresseraient Ses lois. Il avait même prédit, qu’ils seraient réduits à une telle extrémité qu’ils en viendraient jusqu’à égorger et à dévorer leurs propres enfants : « La femme la plus tendre et la plus délicate d’entre vous, qui n’eût point osé mettre la plante de son pied sur la terre, par délicatesse et par mollesse, regardera d’un œil malin son mari bien-aimé, son fils et sa fille, et la taie de son petit enfant qui sortira d’entre ses pieds, et les enfants qu’elle enfantera ; car elle les mangera secrètement dans la disette de toutes choses, à cause du siège et de la détresse dont ton ennemi te serrera dans toutes tes villes » (Deut. 28, 56, 57 ). Cette épouvantable prédiction fut-elle accomplie ? Oui, cher lecteur, quelque effrayant que fût le châtiment qu’elle annonçait, il n’était pas trop effrayant pour que Dieu craignît d’en menacer Son peuple, comme d’une juste rétribution de la méchanceté obstinée de ce peuple, et si, aux yeux de Dieu, il n’était pas trop effrayant comme menace , il ne l’était pas davantage lorsque, Sa patience n’ayant servi à rien, il ne restait plus qu’à infliger ce châtiment. Soyez-en sûr, Dieu n’emploie pas de faux épouvantails — Il ne fait pas des menaces qu’Il ne soit pas prêt à exécuter, lorsque le temps du jugement est arrivé. S’Il a dit que des horreurs, telles que celles qui sont décrites en Deutéronome 28 , seraient le partage d’Israël impénitent, eh bien ! nous avons l’accomplissement de cette menace dans le récit dont nous nous occupons. Dieu a-t-Il dit que les conséquences de l’impénitence finale et de l’incrédulité ne sont rien moins qu’une perdition éternelle ? Vous savez bien qu’Il l’a dit . Eh bien ! soyez sûr, cher lecteur, qu’il en sera positivement ainsi. Ne vous séduisez pas vous-même, ne vous laissez pas séduire par l’idée que Dieu est trop miséricordieux pour punir l’incrédule d’un malheur éternel. Il est si vrai et si fidèle, qu’Il n’aurait jamais prononcé une telle sentence sur ceux qui rejettent l’évangile, si l’impossibilité d’y échapper n’eût pas été la simple et pure vérité. Que le Seigneur préserve nos lecteurs de se faire une idée aussi fausse et aussi pernicieuse de la miséricorde de Dieu !
C’est l’accomplissement sur Samarie de l’effroyable menace de Deutéronome 28 , que nous avons citée, qui précipita, pour le roi coupable, la catastrophe, et mit en évidence la valeur réelle de sa piété apparente. Il savait employer le nom de l’Éternel, et « comme il passait sur la muraille, il déchira ses vêtements, ce que le peuple vit ; et voilà, il avait un sac sur sa chair en dedans » . L’orgueil pharisaïque et la propre justice peuvent mener deuil et jeûner — ils peuvent prendre un air triste et s’imposer une quantité d’austérités arbitraires. Mais ensuite, ils s’imaginent que tous ces actes doivent les recommander à Dieu et créer quelque droit à Sa faveur. C’était évidemment le cas pour Joram. Il n’était pas un hardi blasphémateur ; il n’était pas non plus indifférent aux souffrances de son peuple. Au contraire, il y compatissait vivement, et par ses humiliations et ses jeûnes, il espérait engager le Seigneur à éloigner les afflictions sous lesquelles gémissait ce peuple. Ces afflictions étaient, en effet, bien graves. « Il y avait une grande famine dans Samarie ; car voilà, ils l’assiégèrent si longtemps, que la tête d’un âne se vendait pour quatre-vingts pièces d’argent, et la quatrième partie d’un kab de fiente de pigeon, pour cinq pièces d’argent » . Et ce n’était pas là le pire. « Comme le roi d’Israël passait sur la muraille, une femme lui cria, en disant : Ô roi, mon seigneur ! délivre-moi. Et il répondit : Puisque l’Éternel ne te délivre point, comment te délivrerais-je ? Serait-ce de l’aire ou de la cuve ? » . Comme cette ironique réponse exprime bien l’amertume de son âme ! Le rire sauvage d’un maniaque témoigne parfois d’un angoisse plus profonde, que les plus lamentables plaintes. Il en était ainsi dans ce cas. Ces paroles du roi revenaient à ceci : « T’imagines-tu que les aires sont tellement chargées de grains — que les cuves regorgent tellement du fruit de la grappe — que je puisse t’aider au moyen de l’aire ou de la cuve ? À moins d’un miracle, à moins que l’Éternel ne te délivre, comment le pourrais-je ? ». Il était donc déjà sur la pente du désespoir.
Il demande pourtant à la femme quelle est la cause de sa douleur. « Qu’as-tu ? » lui dit-il, et en réponse elle lui fait connaître son différend avec sa voisine. « Et elle répondit : Cette femme-là m’a dit : Donne ton fils, et mangeons-le aujourd’hui, et nous mangerons mon fils demain. Ainsi nous avons bouilli mon fils, et l’avons mangé, et le jour d’après je lui ai dit : Donne ton fils, et mangeons-le ; mais elle a caché son fils » . Ce récit, presque trop déchirant pour être transcrit du volume inspiré dans les pages d’un écrit humain, remplit jusqu’au bord la coupe de l’angoisse et manifeste pleinement ce qui est dans le cœur du roi. Il avait jeûné, il s’était vêtu d’un sac, avec la pensée qu’en agissant ainsi, il ferait de l’Éternel son débiteur. Tant qu’il lui restait quelque espérance de réussir par ces moyens, il pouvait garder ses apparences de piété ; mais quand il voit que les choses en viennent à cette extrémité — que ses prières ne sont point entendues — que le sac qu’il porte ne lui sert de rien ; quand il voit que, malgré tout cela, le siège devient toujours plus serré — la famine toujours plus accablante — il s’abandonne au désespoir, et devient l’ennemi déclaré de ce Dieu que naguère il prétendait invoquer et servir. Dieu Lui-même est hors de sa portée ; mais il y a un homme, qu’il sait être identifié avec le nom et la cause de Dieu ; et c’est sur lui — le prophète Élisée — qu’il projette de décharger la colère dont son cœur est enflammé contre Dieu Lui-même. « Dieu me fasse ainsi, et même y ajoute, si aujourd’hui la tête d’Élisée, fils de Shaphath, demeure sur lui » . Le prophète était, à Samarie et, l’on peut dire, en Israël, l’homme qui, dans ce temps, était le plus près de Dieu ; et c’est sur lui que le monarque veut se venger. Élisée, assis dans sa maison, informe ceux qui l’entourent de l’approche du messager du roi ; il leur parle du bruit des pieds de son maître qui le suit immédiatement. Comme le prophète parlait encore, le roi arrive et dévoile le mystère de ce soudain changement. « Il dit : Voici, ce mal vient de l’Éternel, qu’attendrai-je plus de l’Éternel ? » . Il s’était complu dans l’idée illusoire qu’il avait servi Dieu et s’attendait à Lui ; mais maintenant que la coupe de la calamité est comble, au lieu de s’humilier dans son cœur en reconnaissant sincèrement qu’il avait mérité tout cela, il dépouille la retenue qu’il s’était imposée et accuse ouvertement Dieu de tout ce qui lui arrive. « Ce mal vient de l’Éternel ! Qu’attendrai-je plus de l’Éternel ? ». « Je pensais L’avoir ému à compassion par mes jeûnes et mes prières ; mais je vois à présent qu’Il est inexorable — ce mal vient de Lui, mais je me vengerai ! ». Comme la propre justice et le meurtre des enfants de Dieu se tiennent de près ! Qu’était Caïn, le premier qui trempa ses mains dans le sang de son frère ? Était-il un profane déclaré, un impie ? Non, il était — à sa manière — un adorateur de Dieu. Il avait son autel, sur lequel il présenta son offrande. Qu’est-ce qui le poussa à tuer son frère ? Ce fut le renversement de ses espérances de propre justice. Quand il vit que le sacrifice de son frère était agréé et le sien rejeté, il conçut et exécuta cette horrible action. De même dans le cas dont nous nous occupons. Joram se figurait de se rendre agréable à Dieu par ce qu’il appelait son service de Dieu ; et quand il voit la main du jugement s’appesantissant de plus en plus sur lui, jusqu’à ce que, selon lui, il ne pourrait pas en supporter davantage, alors le masque tombe — le dévot devient un meurtrier et, dans sa haine contre Dieu, il fait vœu de se venger sur le prophète de Dieu.
Mais il est question, dans l’Écriture, d’un plus haut et plus affreux degré de la méchanceté humaine. Le roi d’Israël ne connaissait personne qui fût plus près de Dieu qu’Élisée. Or, dans l’accomplissement du temps, Dieu envoya Son Fils, dans la personne duquel Dieu s’approcha assez de l’homme, pour que tout ce qu’il y avait dans le cœur de l’homme envers Dieu se manifestât immédiatement vis-à-vis de Son Fils. Eh bien ! quel fut l’accueil qui Lui fut fait ? Quand, dans la plus humble condescendance et dans l’amour le plus tendre, Il revêtit la nature de l’homme, pour se faire l’infatigable serviteur de ses besoins, le médecin de ses maladies et le consolateur de ses peines — quand Il allait de lieu en lieu faisant du bien, et guérissant tous ceux qui étaient sous la puissance du diable — comment fut-Il reçu par ceux qu’Il venait servir ? Eux aussi, pour compléter le parallèle, étaient le peuple religieux d’alors. Comment accueillirent-ils le Fils bien-aimé de Dieu ? Comment répondirent-ils à tout l’amour avec lequel Il venait habiter au milieu d’eux ? La réponse, telle qu’Il la donne Lui-même, la voici : « Ils ont vu, et ils ont haï et moi et mon Père » . La réponse, telle qu’elle est dans leurs bouches, la voici : « Ôte, ôte, crucifie-le, crucifie-le » , tel est le cri de rage par lequel ils demandent Son sang. « Et ils l’emmenèrent pour le crucifier » .
Qu’est-ce que Dieu fit en retour de cette abondance d’iniquité ? Quelle fut la réponse de Dieu à ces manifestations de la haine du cœur de l’homme contre Lui ? Quand Joram était sur le point de faire mourir le prophète, est-ce que Dieu arrêta son bras par les foudres de Sa colère ? Quand les hommes eurent mis à mort le propre Fils de Dieu, est-ce que Dieu les balaya immédiatement avec le balai de la destruction ? Non ; dans l’un et l’autre cas, « là où le péché avait abondé, la grâce a surabondé » . Quant à Joram, Dieu oppose à sa fureur le témoignage de Sa propre bonté, de Sa grâce. « Alors Élisée dit : Écoutez la parole de l’Éternel. Ainsi a dit l’Éternel : Demain, à cette heure-ci, on donnera le sat de fine farine pour un sicle, et les deux sats d’orge pour un sicle, à la porte de Samarie » . C’est comme si le Seigneur eût dit : « Maintenant que votre vrai caractère est mis en évidence, que vous vous êtes montrés un ennemi déclaré de Dieu, je puis agir librement selon ma souveraine grâce et rendre immédiatement l’abondance à la ville affamée. Tandis que vous jeûniez et que vous portiez un sac sur le corps, une semblable intervention de ma part aurait pu paraître une approbation ou une récompense de vos actes de propre justice ; mais maintenant que vous êtes prêts à tuer mon prophète, un pareil malentendu n’est plus possible. La délivrance de la ville ne peut que magnifier les richesses de ma grâce, et la grâce aura son cours ».
Mais quelque merveilleux que fût ce triomphe de la grâce, il ne peut pas supporter la comparaison avec la grâce manifestée en la croix du Christ. Jamais encore la haine de l’homme pour Dieu ne s’était signalée comme elle le fit à la mort de Jésus. Lorsque l’indignation générale est réveillée et excitée par quelque récit de cruauté ou d’injustice de l’homme envers son prochain, vous entendrez beaucoup de gens exprimer hautement leur étonnement sur le long support de Dieu — ils sont surpris, disent-ils, que Dieu puisse supporter un monde où se passent de telles abominations ! Le supporter ! Un jour Dieu, du haut des cieux, était témoin du meurtre de Son Fils bien-aimé ! La miséricorde même que Jésus avait témoigné aux malheureux devenait, dans la bouche de la multitude, un sujet de raillerie et d’outrages contre Lui. « Il a sauvé les autres, disait-on, il ne peut se sauver lui-même » . Telle était la scène que Dieu contempla une fois d’en haut. Or qu’est-ce qui s’ensuivit ? Fut-ce la soudaine destruction des meurtriers, et du monde dont ils étaient les représentants ? Non, ce fut en la croix que la plus complète expression de l’inimitié de l’homme fut rencontrée par le déploiement de la plénitude de l’amour de Dieu. Le sang répandu par les mains des méchants fut accepté comme l’expiation des péchés de l’homme, et Dieu fit proclamer que quiconque de la race humaine coupable se confierait en ce précieux sang, recevrait le pardon de ses péchés et la participation à la vie, au bonheur et à la gloire du Seigneur Jésus Christ Lui-même. Quel langage pourrait décrire la grâce ici manifestée ! Si l’inimitié déclarée de Joram contre Dieu rendait évident que la délivrance de Samarie était « par grâce et non par les œuvres », le ministère de la réconciliation, envers un monde coupable du meurtre du Fils bien-aimé de Dieu, est assurément l’expression la plus élevée de la grâce souveraine. « Dieu était dans le Christ, réconciliant le monde avec soi » , et quand ce monde eut répondu à ces offres de paix par le meurtre de Son Fils incarné, au lieu d’en prendre immédiatement vengeance, Il envoie de nouveaux messagers, qui s’écrient : « Nous sommes donc ambassadeurs pour le Christ, comme si Dieu exhortait par notre moyen ; c’est pour le Christ que nous supplions, disant : Soyez réconciliés avec Dieu » .
Ce n’est pas ici une pure continuation ni une répétition des appels adressés avant la mort de Christ. La proclamation du pardon est maintenant basée sur ce fait. Les mains des méchants ont été, il est vrai, les instruments de la mort du Christ ; mais ce que l’évangile proclame, c’est le rôle de Dieu dans cette œuvre merveilleuse : « Car celui (Christ) qui n’a pas connu le péché, il (Dieu) l’a fait être péché pour nous, afin que nous, nous devenions justice de Dieu en lui » . Ah ! l’on peut bien dire en vérité : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » .
Mais revenons à notre récit. L’homme de Dieu avait déclaré que, dans vingt-quatre heures, il y aurait abondance de vivres à la porte de Samarie. Au milieu des multitudes mourant de faim, qui étaient ceux qui, les premiers, profiteraient de cette abondance ? C’étaient quatre hommes qui, tout en partageant avec leurs concitoyens les calamités dont tous souffraient également, portaient encore en eux-mêmes un mal qui les rendait plus sensibles que d’autres à l’énorme fardeau de ces calamités. Ils étaient dans un état plus désespéré que nul autre dans la ville, et ils en avaient la conscience. Ils étaient lépreux et, comme tels, séparés du reste des habitants. Ils se tenaient à l’entrée de la porte ; et certes, si l’on vendait à des prix exorbitants la plus révoltante nourriture, il n’était guère probable que l’on pensât à pourvoir aux besoins de pauvres lépreux. « Or il y avait à l’entrée de la porte quatre hommes lépreux, et ils se dirent l’un à l’autre : Pourquoi demeurons-nous ici, jusqu’à ce que nous mourrions ? Si nous parlons d’entrer dans la ville, la famine y est, et nous mourrons là ; et si nous demeurons ici, nous mourrons aussi. Maintenant donc venez, et glissons-nous au camp des Syriens ; s’ils nous laissent vivre, nous vivrons ; et s’ils nous font mourir, nous mourrons » . Que les voies de Dieu sont admirables ! On peut bien dire que l’extrémité de l’homme est l’opportunité de Dieu. C’est aussi l’opportunité de la foi, et quelque peu de vraie foi qu’il pût y avoir dans la conclusion à laquelle arrivèrent ces lépreux, leur résolution désespérée est une frappante représentation des émotions qui souvent précèdent et accompagnent les premiers actes de foi. Toutes les ressources ordinaires étaient épuisées, se tenir tranquille, ou entrer dans la ville, n’offrait, l’un et l’autre, aucune perspective que celle d’une mort certaine ; se rendre au camp des Syriens pouvait être pour eux un moyen de salut ; sinon, la mort — d’ailleurs leur partage assuré — est le pire qui puisse leur arriver — ils ne peuvent que mourir. Quel tableau des sentiments avec lesquels maint pécheur chargé, tremblant, désespéré, est tombé aux pieds de Jésus, avec les mots, pour ainsi dire, de ces lépreux sur les lèvres : « Je ne puis que périr ; et si je dois périr, que je périsse au moins aux pieds du Seigneur ! ».
Mais, là, nul n’a jamais péri ! Dieu avait déjà auparavant pensé à ces pauvres lépreux près de mourir, et Il avait opéré, dans le camp des Syriens, une œuvre qui devait apporter la délivrance à la ville de Samarie. Tandis que les habitants étaient à bout d’expédients, et leur roi dans un complet désespoir, Dieu Lui-même avait combattu pour eux, en faisant entendre aux Syriens un grand bruit, qui leur apparut comme celui d’une puissante armée qui s’avançait contre eux, ce qui les remplit d’une telle terreur, qu’ils avaient laissé leurs tentes, et s’étaient enfuis pour sauver leur vie, en abandonnant derrière eux tous leurs trésors et toutes leurs provisions. Les lépreux ne savaient rien de tout cela, quand ils prenaient leur résolution désespérée de se rendre au camp des Syriens. Dieu, sans doute, leur avait mis la chose au cœur, car Lui savait que l’armée des Syriens avait été mise en fuite et dispersée. Les lépreux savaient que, dans le camp syrien, il y avait des provisions, par le moyen desquelles ils pouvaient être préservés de mourir de faim ; et il était possible que les Syriens eussent pitié d’eux et les laissassent vivre ; tout ce qu’ils craignaient en approchant du camp, c’était que les Syriens les fissent mourir. Mais il n’y avait plus de Syriens. Il y avait des provisions en abondance, et les Syriens s’étaient enfuis ! Déjà la bataille avait été livrée ; déjà la victoire avait été remportée ; et au lieu des ennemis qu’ils avaient sujet de craindre, ils trouvent des tentes remplies de vivres pour leur besoin actuel si pressant, et abondance de provisions pour l’avenir, sans qu’il se rencontre un seul ennemi pour leur en disputer la possession.
Il y a cette différence entre le fait qui nous occupe et le cas d’un pauvre pécheur qui cherche un refuge auprès de Jésus, que, tandis que les lépreux n’avaient pas une parole de Dieu qui les assurât qu’ils trouveraient la délivrance au camp des Syriens, le pécheur a la Parole de Dieu, qui lui déclare que le salut se trouve en Christ et en Christ seul ; et cependant, en fait, oh ! qu’ils sont peu nombreux ceux qui vont à Christ, à moins d’y être, en quelque sorte, forcés par le sentiment de leur complète ruine, et de l’état totalement désespéré dans lequel ils se trouvent ! Combien n’en est-il pas parmi vous, chers lecteurs chrétiens, qui pourraient attester que, tant qu’il restait en vous quelque confiance en qui que ce soit ou en quoi que ce soit, vous refusiez d’aller à Jésus ! Aussi longtemps que vous mettiez encore quelque espérance en vos œuvres, ou en votre repentance, ou en des ordonnances, ou en quelque autre chose, c’était en vain que Christ vous était présenté. Mais quand vous avez compris que votre cas était sans espérance — quand tous vos refuges de mensonge vous ont manqué — quand vous en êtes venu à ne voir que transgression derrière vous — souillure au-dedans — jugement au-devant de vous — un Dieu justement offensé au-dessus de vous — un béant abîme de tourments au-dessous de vous, et personne pour vous secourir ni à droite ni à gauche — alors peut-être, vous vous êtes dit à vous-même : « Je suis sans espérance, misérable, perdu ; mais Dieu parle de salut en Christ — mais Christ dit : Celui qui vient à moi, je ne le jetterai point dehors ; — donc il y a encore de l’espoir pour moi ! Dans tous les cas il n’y en a point ailleurs. Il est impossible que je périsse, si je me confie en ces miséricordieuses paroles — et je suis sûr de périr si je ne le fais pas ». Combien de chrétiens peuvent se rappeler de semblables exercices d’âme ! Néanmoins quoique ce soit souvent en tremblant que l’âme s’abandonne à Christ, et au témoignage que Dieu Lui rend, quand ce témoignage est une fois reçu, comme l’âme se réjouit en éprouvant que ses espérances sont infiniment plus que réalisées, et qu’il ne lui reste plus de motifs de craindre. Nous pouvons en avoir eu auparavant une faible, extrêmement faible idée ; mais le fait est, que lorsque nous sommes amenés à risquer, pour ainsi dire, nos âmes sur le témoignage que Dieu a rendu de Son Fils, nous les confiions à une œuvre depuis longtemps accomplie — à une victoire depuis longtemps remportée ; œuvre, victoire, des fruits et du butin desquelles, nous sommes par grâce rendus participants.
Ni le roi, ni les citoyens, ni même les quatre lépreux ne savaient rien de ce qui se passait en dehors de la ville, dans le camp des Syriens ; mais Dieu connaissait tout cela ; et c’était sur cette connaissance de Dieu qu’était basé le témoignage du prophète, lorsqu’il déclarait que, dans moins de vingt-quatre heures, l’abondance régnerait dans la ville affamée. De même, cher lecteur, c’était chose inconnue soit à vous soit à moi, que Jésus était mort. Ceux-là même qui avaient été les témoins oculaires de ce fait, en ignoraient la prodigieuse importance et l’immense signification. C’est là, cher lecteur, que tout ce qui s’opposait au salut du pécheur a été surmonté. C’est là qu’a été accomplie l’œuvre puissante, au moyen de laquelle est infailliblement assuré le salut immédiat, éternel, de tout pécheur quelconque qui, par grâce, croit en Jésus.
Dès que les lépreux étaient entrés à l’un des bouts du camp, ils avaient vu qu’il « n’y avait personne » . Aucun de ces ennemis qu’ils redoutaient ! Au lieu de cela, « ils vinrent dans une tente, ils mangèrent, ils burent, ils prirent de là de l’argent, de l’or, et des vêtements, et ils s’en allèrent, et les cachèrent. Après quoi ils retournèrent et entrèrent dans une autre tente, et prirent de là aussi des mêmes choses, et s’en allèrent et les cachèrent » . Ainsi, cher lecteur, si, désespérant de trouver le salut où que ce soit ailleurs, vous remettez votre âme à Christ, en croyant le témoignage que Dieu a rendu de Son Fils, vous verrez que tous vos ennemis ont été par Lui combattus et vaincus, et que vous n’avez plus qu’à partager avec Lui les dépouilles de la victoire que Son bras seul a remportée. Est-ce la loi que vous craignez ? « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, en étant fait malédiction pour nous » . Est-ce la colère que vous redoutez — la colère de Dieu à cause du péché ? Christ l’a endurée à votre place. « Ta colère pèse sur moi, et tu m’as accablé de tous tes flots » , disait-Il à Dieu sur la croix. Est-ce le péché qui vous angoisse ? « Maintenant il a été manifesté une fois, en l’achèvement des siècles, pour l’abolition du péché , au moyen du sacrifice de lui-même » . Est-ce la mort qui vous effraie ? Il mourut, « afin que, par le moyen de la mort, il rendît impuissant celui qui a le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient pendant tout le cours de leur vie condamnés à l’esclavage » . Est-ce la sainteté de Dieu qui vous remplit de terreur ? C’est à Dieu Lui-même que l’œuvre expiatoire de Christ a été offerte ; et ce précieux sacrifice L’a tellement satisfait, qu’Il a ressuscité Jésus d’entre les morts et L’a placé à sa droite. C’est Dieu Lui-même qui vous annonce l’efficace du sang purifiant de Christ, en vous déclarant que « par lui, quiconque croit est justifié de toutes choses » . « C’est Dieu qui justifie » . Si complète est la victoire de Christ, les résultats en sont si précieux pour le pécheur qui croit en Jésus, que, comme l’apôtre, il peut dire : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » . Vie, justice, adoption ; l’Esprit Lui-même comme sceau, onction, arrhes ; pleine participation avec Christ à toute la bénédiction et la gloire à laquelle, comme homme ressuscité, Il a été élevé : telles sont, entre autres, les grâces dont sont enrichis ceux qui reçoivent le témoignage de Dieu touchant Jésus.
Mais dans quel but, mes frères, de telles richesses de grâce nous sont-elles accordées ? Cette question est naturellement réveillée par ce que notre récit rapporte de ces quatre lépreux. Ils commencent par apaiser leur faim ; ensuite ils s’enrichissent des dépouilles du camp ennemi ; puis il leur revient à l’esprit qu’il y avait, dans la ville, d’autres gens à qui cette abondance était destinée aussi bien qu’à eux-mêmes. « Alors ils se dirent l’un à l’autre : Nous ne faisons pas bien ; ce jour est un jour de bonnes nouvelles, et nous ne disons mot ! Si nous attendons jusqu’à ce que le jour soit venu, l’iniquité nous trouvera ; maintenant donc venez, allons, et faisons-le savoir à la maison du roi » .
Or n’y a-t-il pas, chers lecteurs chrétiens, des âmes qui périssent, et pour lesquelles nous aussi nous devons être des messagers de « bonnes nouvelles », par le fait même que, par grâce, nous connaissons nous-mêmes les « bonnes nouvelles » ? Il convient, sans aucun doute, que nous soyons d’abord au clair et en repos quant à notre propre salut. Il convient que nous nous soyons approprié, par la foi, ces dépouilles conquises pour nous sur la mort et sur l’enfer, par Jésus, le puissant vainqueur de l’une et de l’autre. Dieu ne chargera jamais d’annoncer les bonnes nouvelles de Son salut, quelqu’un qui ne jouit pas de ce salut. Avec tout cela la question reviendra toujours : Est-ce uniquement pour notre propre sûreté et notre bonheur que le Christ nous a été révélé, et que nous avons été faits participants du Christ ? Assurément non. Ce jour est réellement un jour de bonnes nouvelles, et ce n’est pas bien à nous de ne rien dire.
Cher lecteur, qui que vous soyez, si vous avez goûté que le Seigneur est bon — si vous avez mangé de la chair et bu du sang du Fils de l’homme — pensez aux âmes affamées, auxquelles est inconnue cette nourriture céleste, propre à donner la vie ainsi qu’à la maintenir. Pensez à elles avec compassion, et parlez-leur des choses merveilleuses qui vous ont été dévoilées. Il n’est besoin ni de talents particuliers ni d’instruction savante pour s’employer à ce ministère d’amour. Les lépreux se bornent à exposer tout simplement les faits : « Nous sommes entrés dans le camp des Syriens ; et voilà, il n’y a personne, et on n’y entend la voix d’aucun homme ; mais il y a seulement des chevaux attachés, et des ânes attachés, et les tentes sont comme elles étaient » . Cela suffisait. Des tentes remplies de provisions, et pas un seul ennemi pour en disputer la possession, c’était la vie et le salut pour une ville dont la famine consumait les habitants. Tout ce qu’il fallait, c’était d’être informé où se trouvait une telle abondance. Il en est précisément de même des âmes qui sentent leur état de misère et de perdition. Ce dont elles ont besoin, ce n’est ni d’éloquence ni de science, mais c’est de connaître comment Dieu répond à leurs doutes angoissants, et aux gémissements de leurs cœurs agités sous le poids du péché. Cette réponse, ne pouvez-vous pas la leur donner ? Ne pouvez-vous pas leur dire comment tombèrent les chaînes dont vous étiez autrefois liés ? Ce qui vous délivra du fardeau dont vous étiez accablés ? Où vous avez trouvé pardon et paix, liberté et sainte joie ? Ne pouvez-vous pas leur montrer le jardin où Jésus fut en agonie et sua des grumeaux de sang ? — la croix sur laquelle Il dit : « C’est accompli » , après quoi Il rendit l’esprit ? — le sépulcre vide, où les femmes et Ses disciples cherchèrent en vain Son corps au matin du troisième jour ? N’auriez-vous rien à dire du sceau rompu — de la pierre roulée — des gardes qui étaient comme morts — des anges qui attestent qu’Il n’est pas là, mais qu’Il est ressuscité — des linges sur la terre, et du mouchoir plié dans un lieu à part — témoignant qu’Il s’était relevé de Son lit d’humiliation avec le calme, la tranquillité et la liberté d’esprit d’un vainqueur ? Auriez-vous oublié ces paroles : « Paix vous soit » , qu’Il prononça en paraissant au milieu de Ses disciples timides et tremblants et en leur montrant Ses mains et Son côté ? Ne pourriez-vous pas parler de Son ascension à la droite de Dieu, et du témoignage du Saint Esprit envoyé du ciel, déclarant que Son sang répandu sur la terre a été accepté dans les cieux, où il garantit une place, un trône, une patrie à tout pauvre coupable qui cherche un refuge sous l’aspersion de ce sang ? Ces choses ne sont-elles pas plus merveilleuses que des tentes abandonnées, qu’une surabondance du pain qui périt, et toute l’opulence d’un camp syrien par-dessus ? C’est vraiment un jour de bonnes nouvelles, et nous ne devons pas nous taire. « C’est maintenant le temps favorable ; voici maintenant le jour du salut ! » . Que Dieu veuille accorder la grâce, soit aux lecteurs soit à l’écrivain de ces pages, que le reste de cette courte journée de notre vie sur la terre soit employé à proclamer ces nouvelles bénies !
Mais nous n’avons pas encore tiré de notre récit toutes les instructions qu’il nous donne. Il nous offre un exemple bien sérieux des conséquences de l’incrédulité. En effet, là même où ces conséquences ne sont pas complètement ruineuses pour l’âme, nous voyons l’incrédulité contribuer à retarder le moment de la délivrance. Quand le rapport des quatre hommes lépreux est annoncé au roi, au lieu d’y voir l’accomplissement de la parole d’Élisée, l’intervention de la puissance et de la grâce de Dieu pour la délivrance de la ville, tout ce que son esprit sombre et défiant peut y discerner, c’est un stratagème des Syriens pour la destruction des habitants de Samarie. Les Syriens savent que ces derniers sont affamés, ils cherchent à les attirer hors de la ville par l’espoir de trouver des vivres ; et puis, de quelque embuscade où ils se tiennent cachés, ils fondront sur les Israélites et les égorgeront ! Oh ! que l’incrédulité est habile à se tromper ! Elle peut jeûner et porter la haire, elle peut courber la tête comme le jonc ; mais quand la Parole de Dieu prédit la délivrance, et que ceux qui en ont déjà joui la proclament, l’incrédulité, dans son impie désespoir, sait tirer des motifs de découragement des faits mêmes, par le moyen desquels la délivrance a été accomplie. Heureusement pourtant que, parmi ceux qui entourent le roi, il y a des serviteurs que la famine a rendu plus sages que le roi lui-même, en sorte que, d’après leur conseil, des messagers sont expédiés pour s’assurer de l’exactitude du rapport des lépreux. Le chemin se trouve couvert de vêtements, de hardes, de provisions, tellement qu’il ne reste plus aucun doute quant à la fuite de l’armée syrienne ; bientôt l’abondance du camp est transportée dans la ville, et cette parole de l’Éternel est accomplie à la lettre : « On donna le sat de fine farine pour un sicle, et les deux sats d’orge pour un sicle, selon la parole de l’Éternel » .
Mais il y eut un homme bien malheureux qui, alors que cette parole avait été prononcée, l’avait traitée avec dédain et mépris : — « Quand l’Éternel ferait maintenant des ouvertures au ciel, cela arriverait-il ? » . Quelle affreuse présomption ! Le Dieu qui ne peut mentir déclare que cela sera ; tandis que ce « capitaine, sur la main duquel le roi s’appuyait », dit que cela ne peut être ! Il faudrait, pour que la chose arrive, qu’il se fît des ouvertures au ciel, s’écrie-t-il ironiquement. Cela arrivera, dit le prophète, et il aurait pu ajouter : sans qu’il y ait des ouvertures au ciel ; mais il ajoute : « Voilà, tu le verras de tes yeux, mais tu n’en mangeras point ». Et cette parole aussi fut accomplie. C’est le camp des Syriens qui doit fournir l’abondance que cet homme présomptueux déclarait ne pouvoir être obtenue qu’au moyen d’ouvertures dans le ciel. La parole de Dieu s’accomplit, les vivres arrivent en profusion jusque sous les yeux de ce moqueur. Or remarquez avec quelle solennelle exactitude se réalise cette vérité, qu’un seul iota ni un seul trait de lettre de la Parole de Dieu ne peut passer . Le roi donne charge à ce capitaine de garder la porte, où il est pressé par une telle masse de gens, qu’il est foulé par eux et qu’il en meurt. « Or lorsque l’homme de Dieu avait parlé au roi, en disant : Demain au matin, à cette heure-ci, on donnera à la porte de Samarie les deux sats d’orge pour un sicle, et le sat de fine farine pour un sicle ; ce capitaine-là avait répondu à l’homme de Dieu, et avait dit : Quand maintenant l’Éternel ferait des ouvertures au ciel, ce que tu dis pourrait-il arriver ? Et l’homme de Dieu avait dit : Voilà, tu le verras de tes yeux, mais tu n’en mangeras point. Il lui en arriva donc ainsi ; car le peuple le foula à la porte, de sorte qu’il mourut » .
Que le Seigneur te préserve, cher lecteur, d’un semblable jugement ! La Parole de Dieu t’est maintenant adressée, te garantissant pardon, paix, liberté, vie éternelle, bénédiction inflétrissable avec Christ, si seulement tu crois en Lui. Il se peut que jusqu’ici tu aies été indifférent à ce témoignage de l’amour de Dieu. Il se peut que ton cœur y soit encore insensible ou que, comme ce capitaine samaritain, tu le rejettes encore ; mais prête l’oreille à cette parole, avant de mettre de côté les pages qui sont sous tes yeux. Si tu vis et meurs en rejetant la Parole de Dieu, le jour est proche où tu verras que tout ce que tu viens d’entendre est la vérité. Oui, « tu le verras de tes yeux, mais tu n’en mangeras point ». Le Sauveur que tu as méprisé, tu L’apercevras alors dans la gloire : oui, et tu verras, avec Lui et dans la même gloire que Lui, plusieurs de ceux qui, à ton jugement, ont été d’aussi grands et même de plus grands pécheurs que toi. Mais, par grâce, ils ont reçu le témoignage que tu méprises et rejettes. Ils le trouvent véritable à leur éternel bonheur. Tu le verras de tes yeux, mais tu n’en goûteras point !
Veuille le Seigneur, dans Sa miséricorde, faire que cet avertissement te pousse à comprendre, avant qu’il soit trop tard, la folie aussi bien que l’impiété de l’incrédulité. Que le Seigneur te donne de connaître le jour de ta visitation, et d’entendre (pendant qu’elle parle encore) la voix de Jésus, qui déclare : « Celui qui vient à moi, je ne le jetterai point dehors » .
Psaumes
Cantique. Psaume. Pour les fils de Coré. Au chef de musique, sur Mahalath-Leannoth. Pour instruire. D’Héman, l’Ezrakhite.
◊ 1 Éternel, Dieu de mon salut ! j’ai crié de jour [et] de nuit devant toi.
◊ 2 Que ma prière vienne devant toi, incline ton oreille à mon cri.
◊ 3 Car mon âme est rassasiée de maux, et ma vie touche au shéol.
◊ 4 Je suis compté parmi ceux qui descendent dans la fosse, je suis comme un homme qui n’a pas de force,
◊ 5 Gisant parmi les morts, comme les tués qui sont couchés dans le sépulcre, desquels tu ne te souviens plus, et qui sont retranchés de ta main.
◊ 6 Tu m’as mis dans une fosse profonde, dans des lieux ténébreux, dans des abîmes.
◊ 7 Ta fureur s’est appesantie sur moi, et tu m’as accablé de toutes tes vagues. Sélah.
◊ 8 Tu as éloigné de moi ceux de ma connaissance, tu m’as mis en abomination auprès d’eux ; je suis enfermé, et je ne puis sortir.
◊ 9 Mon œil se consume d’affliction ; j’ai crié à toi, Éternel, tous les jours ; j’ai étendu mes mains vers toi.
◊ 10 * Feras-tu des merveilles pour les morts ? ou les trépassés se lèveront-ils pour te célébrer ? Sélah.
◊ 11 Racontera-t-on ta bonté dans le sépulcre, ta fidélité dans l’abîme ?
◊ 12 Connaîtra-t-on tes merveilles dans les ténèbres, et ta justice dans le pays de l’oubli ?
◊ 13 Mais moi, Éternel ! je crie à toi, et dès le matin ma prière te prévient.
◊ 14 Éternel ! pourquoi as-tu rejeté mon âme, [et] me caches-tu ta face ?
◊ 15 Je suis affligé et expirant dès ma jeunesse ; je porte tes terreurs, je ne sais où j’en suis.
◊ 16 Les ardeurs de ta colère ont passé sur moi, tes frayeurs m’ont anéanti ;
◊ 17 Elles m’ont environné comme des eaux tout le jour, elles m’ont entouré toutes ensemble.
◊ 18 Tu as éloigné de moi amis et compagnons ; ceux de ma connaissance [me sont] des ténèbres.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
Jean
19 ◊ 1 Alors donc Pilate prit Jésus et le fit fouetter. ◊ 2 Et les soldats, ayant tressé une couronne d’épines, la mirent sur sa tête, et le vêtirent d’un vêtement de pourpre, ◊ 3 et vinrent à lui et dirent : Salut, roi des Juifs ! Et ils lui donnaient des soufflets. ◊ 4 Et Pilate sortit encore et leur dit : Voici, je vous l’amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime. ◊ 5 Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d’épines et le vêtement de pourpre. Et il leur dit : Voici l’homme ! ◊ 6 Quand donc les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s’écrièrent, disant : Crucifie, crucifie-le ! Pilate leur dit : Prenez-le, vous, et le crucifiez ; car moi, je ne trouve pas de crime en lui. ◊ 7 Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, car il s’est fait Fils de Dieu.
◊ 8 Quand donc Pilate entendit cette parole, il craignit davantage, ◊ 9 et il entra de nouveau dans le prétoire, et dit à Jésus : D’où es-tu ? Et Jésus ne lui donna pas de réponse. ◊ 10 Pilate donc lui dit : Ne me parles-tu pas ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher, et que j’ai le pouvoir de te crucifier ? ◊ 11 Jésus répondit : Tu n’aurais aucun pouvoir contre moi, s’il ne t’était donné d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi a plus de péché. ◊ 12 Dès lors Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs criaient, disant : Si tu relâches celui-ci, tu n’es pas ami de César ; quiconque se fait roi, s’oppose à César. ◊ 13 Pilate donc, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors, et s’assit sur le tribunal, dans le lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha ; ◊ 14 (or c’était la Préparation de la Pâque, c’était environ la sixième heure ;) et il dit aux Juifs : Voici votre roi ! ◊ 15 Mais ils crièrent : Ôte, ôte ! crucifie-le ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n’avons pas d’autre roi que César. ◊ 16 Alors donc il le leur livra pour être crucifié ; et ils prirent Jésus, et l’emmenèrent.
◊ 17 Et il sortit portant sa croix, [et s’en alla] au lieu appelé [lieu] du crâne, qui est appelé en hébreu Golgotha, ◊ 18 où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. ◊ 19 Et Pilate fit aussi un écriteau, et le plaça sur la croix ; et il y était écrit : Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. ◊ 20 Plusieurs des Juifs donc lurent cet écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville ; et il était écrit en hébreu, en grec, en latin. ◊ 21 Les principaux sacrificateurs des Juifs donc dirent à Pilate : N’écris pas : Le roi des Juifs ; mais que lui a dit : Je suis le roi des Juifs. ◊ 22 Pilate répondit : Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. ◊ 23 Les soldats donc, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. [Ils prirent] aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée tout d’une pièce depuis le haut [jusqu’en bas]. ◊ 24 Ils dirent donc entre eux : Ne la déchirons pas, mais jetons-la au sort, à qui elle sera, — afin que l’écriture fût accomplie, qui dit : « Ils ont partagé entre eux mes vêtements, et ils ont jeté le sort sur ma robe ». Les soldats donc firent ces choses.
◊ 25 Or, près de la croix de Jésus, se tenaient sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, [femme] de Clopas, et Marie de Magdala. ◊ 26 Jésus donc voyant sa mère, et le disciple qu’il aimait se tenant là, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. ◊ 27 Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui. ◊ 28 Après cela Jésus, sachant que toutes choses étaient déjà accomplies, dit, afin que l’écriture fût accomplie : J’ai soif. ◊ 29 Il y avait donc là un vase plein de vinaigre. Et ils emplirent de vinaigre une éponge, et, l’ayant mise sur de l’hysope, ils la lui présentèrent à la bouche. ◊ 30 Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C’est accompli. Et ayant baissé la tête, il remit son esprit.
◊ 31 Les Juifs donc, afin que les corps ne demeurassent pas sur la croix en un jour de sabbat, puisque c’était la Préparation (car le jour de ce sabbat-là était grand), firent à Pilate la demande qu’on leur rompît les jambes, et qu’on les ôtât. ◊ 32 Les soldats donc vinrent et rompirent les jambes du premier, et de l’autre qui était crucifié avec lui. ◊ 33 Mais étant venus à Jésus, comme ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; ◊ 34 mais l’un des soldats lui perça le côté avec une lance ; et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. ◊ 35 Et celui qui l’a vu rend témoignage ; et son témoignage est véritable ; et lui sait qu’il dit vrai, afin que vous aussi vous croyiez. ◊ 36 Car ces choses sont arrivées afin que l’écriture fût accomplie : « Pas un de ses os ne sera cassé ». ◊ 37 Et encore une autre écriture dit : « Ils regarderont vers celui qu’ils ont percé ».
◊ 38 Or, après ces choses, Joseph d’Arimathée, qui était disciple de Jésus, en secret toutefois par crainte des Juifs, fit à Pilate la demande d’ôter le corps de Jésus ; et Pilate le permit. Il vint donc et ôta le corps de Jésus. ◊ 39 Et Nicodème aussi, celui qui au commencement était allé de nuit à Jésus, vint, apportant une mixtion de myrrhe et d’aloès, d’environ cent livres. ◊ 40 Ils prirent donc le corps de Jésus, et l’enveloppèrent de linges, avec les aromates, comme les Juifs ont coutume d’ensevelir. ◊ 41 Or il y avait, au lieu où il avait été crucifié, un jardin, et dans le jardin un sépulcre neuf, dans lequel personne n’avait jamais été mis. ◊ 42 Ils mirent donc Jésus là, à cause de la Préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche.
Hébreux
2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.
Matthieu
5 ◊ 1 Or, voyant les foules, il monta sur la montagne ; et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui ; ◊ 2 et ayant ouvert la bouche, il les enseignait, disant : ◊ 3 Bienheureux les pauvres en esprit, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux ; ◊ 4 bienheureux ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés ; ◊ 5 bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre ; ◊ 6 bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c’est eux qui seront rassasiés ; ◊ 7 bienheureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite ; ◊ 8 bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu ; ◊ 9 bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu ; ◊ 10 bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. ◊ 11 Vous êtes bienheureux quand on vous injuriera, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi. ◊ 12 Réjouissez-vous et tressaillez de joie, car votre récompense est grande dans les cieux ; car on a persécuté ainsi les prophètes qui ont été avant vous.
◊ 13 Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes.
◊ 14 Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. ◊ 15 Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. ◊ 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
◊ 17 Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; ◊ 18 car, en vérité, je vous dis : Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli. ◊ 19 Quiconque donc aura supprimé l’un de ces plus petits commandements et aura enseigné ainsi les hommes, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; et quiconque l’aura pratiqué et enseigné, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. ◊ 20 Car je vous dis que, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
◊ 21 Vous avez ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne tueras pas ; et quiconque tuera, sera passible du jugement ». ◊ 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère légèrement contre son frère sera passible du jugement ; et quiconque dira à son frère : « Raca », sera passible [du jugement] du sanhédrin ; et quiconque dira « fou », sera passible de la géhenne du feu. ◊ 23 Si donc tu offres ton don à l’autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, ◊ 24 laisse là ton don devant l’autel, et va d’abord, réconcilie-toi avec ton frère ; et alors viens et offre ton don. ◊ 25 Mets-toi promptement d’accord avec ta partie adverse, pendant que tu es en chemin avec elle, de peur que ta partie adverse ne te livre au juge, et que le juge ne te livre au sergent, et que tu ne sois jeté en prison ; ◊ 26 en vérité, je te dis : Tu ne sortiras point de là, jusqu’à ce que tu aies payé le dernier quadrant.
◊ 27 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu ne commettras pas adultère ». ◊ 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis adultère avec elle dans son cœur. ◊ 29 Mais si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. ◊ 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne.
◊ 31 Il a été dit aussi : « Si quelqu’un répudie sa femme, qu’il lui donne une lettre de divorce ». ◊ 32 Mais moi, je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause de fornication, la fait commettre adultère ; et quiconque épousera une femme répudiée, commet adultère.
◊ 33 Vous avez encore ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne te parjureras pas, mais tu rendras justement au *Seigneur tes serments ». ◊ 34 Mais moi, je vous dis de ne pas jurer du tout ; ni par le ciel, car il est le trône de Dieu ; ◊ 35 ni par la terre, car elle est le marchepied de ses pieds ; ni par Jérusalem, car elle est la ville du grand Roi. ◊ 36 Tu ne jureras pas non plus par ta tête, car tu ne peux faire blanc ou noir un cheveu. ◊ 37 Mais que votre parole soit : Oui, oui ; non, non ; car ce qui est de plus vient du mal.
◊ 38 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Œil pour œil, et dent pour dent ». ◊ 39 Mais moi, je vous dis : Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ; ◊ 40 et à celui qui veut plaider contre toi et t’ôter ta tunique, laisse-lui encore le manteau ; ◊ 41 et si quelqu’un veut te contraindre de faire un mille, vas-en deux avec lui. ◊ 42 Donne à qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut emprunter de toi.
◊ 43 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi ». ◊ 44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, [bénissez, et priez pour ceux qui [vous font du tort et] vous persécutent, ◊ 45 en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes. ◊ 46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous ? Les publicains même n’en font-ils pas autant ? ◊ 47 Et si vous saluez vos frères seulement, que faites-vous de plus [que les autres] ? Les nations même ne font-elles pas ainsi ? ◊ 48 Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
2 Rois
3 ◊ 1 Et Joram, fils d’Achab, commença de régner sur Israël à Samarie la dix-huitième année de Josaphat, roi de Juda ; et il régna douze ans. ◊ 2 Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, non pas toutefois comme son père et sa mère ; et il ôta la stèle de Baal que son père avait faite. ◊ 3 Seulement il s’attacha aux péchés de Jéroboam, fils de Nebath, par lesquels il avait fait pécher Israël ; il ne s’en détourna point.
◊ 4 Or Mésha, roi de Moab, possédait des troupeaux, et payait au roi d’Israël cent mille agneaux et cent mille béliers avec leur laine. ◊ 5 Et il arriva, à la mort d’Achab, que le roi de Moab se rebella contre le roi d’Israël. ◊ 6 Et le roi Joram sortit en ce temps-là de Samarie, et passa en revue tout Israël. ◊ 7 Et il s’en alla, et envoya vers Josaphat, roi de Juda, disant : Le roi de Moab s’est rebellé contre moi ; viendras-tu avec moi à la guerre contre Moab ? Et il dit : J’y monterai ; moi je suis comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux. ◊ 8 Et il dit : Par quel chemin monterons-nous ? Et il dit : Par le chemin du désert d’Édom.
◊ 9 Et le roi d’Israël, et le roi de Juda, et le roi d’Édom, partirent ; et ils firent un circuit de sept jours de chemin. Et il n’y avait pas d’eau pour l’armée et pour le bétail qui les suivaient. ◊ 10 Et le roi d’Israël dit : Hélas ! l’Éternel a appelé ces trois rois pour les livrer en la main de Moab. ◊ 11 Et Josaphat dit : N’y a-t-il point ici un prophète de l’Éternel, afin que nous consultions l’Éternel par lui ? Et un des serviteurs du roi d’Israël répondit et dit : Il y a ici Élisée, fils de Shaphath, qui versait l’eau sur les mains d’Élie. ◊ 12 Et Josaphat dit : La parole de l’Éternel est avec lui. Et le roi d’Israël, et Josaphat, et le roi d’Édom, descendirent vers lui. ◊ 13 Et Élisée dit au roi d’Israël : Qu’y a-t-il entre moi et toi ? Va vers les prophètes de ton père et vers les prophètes de ta mère. Et le roi d’Israël lui dit : Non ; car l’Éternel a appelé ces trois rois pour les livrer en la main de Moab. ◊ 14 Et Élisée dit : L’Éternel des armées, devant qui je me tiens, est vivant, que si je n’avais égard à la personne de Josaphat, roi de Juda, je ne te regarderais pas, et je ne te verrais pas. ◊ 15 Et maintenant amenez-moi un joueur de harpe. Et il arriva, comme le joueur de harpe jouait, que la main de l’Éternel fut sur Élisée.
◊ 16 Et il dit : Ainsi dit l’Éternel : Qu’on remplisse de fosses cette vallée. ◊ 17 Car ainsi dit l’Éternel : Vous ne verrez pas de vent, et vous ne verrez pas de pluie, et cette vallée sera remplie d’eau, et vous boirez, vous et vos troupeaux et votre bétail. ◊ 18 Et cela est peu de chose aux yeux de l’Éternel : il livrera aussi Moab entre vos mains ; ◊ 19 et vous frapperez toutes les villes fortes et toutes les villes principales, et vous abattrez tous les bons arbres, et vous boucherez toutes les sources d’eau, et vous ruinerez avec des pierres toutes les bonnes portions [de terre].
◊ 20 Et il arriva, au matin, à l’heure d’offrir l’offrande, que voici, des eaux vinrent du chemin d’Édom, et le pays fut rempli d’eau. ◊ 21 Et tout Moab apprit que ces rois étaient montés pour leur faire la guerre, et ils convoquèrent tout homme qui était [en âge] de ceindre une ceinture, — et au-dessus ; et ils se tinrent sur la frontière. ◊ 22 Et ils se levèrent de bon matin ; et le soleil se levait sur les eaux, et Moab vit en face [de lui] les eaux rouges comme du sang. ◊ 23 Et ils dirent : C’est du sang ! Ces rois se sont certainement détruits et se sont frappés l’un l’autre ; et maintenant, Moab, au butin ! ◊ 24 Et ils vinrent au camp d’Israël, et les Israélites se levèrent et frappèrent les Moabites qui s’enfuirent devant eux. Et ils entrèrent dans [le pays], et frappèrent Moab ; ◊ 25 et ils détruisirent les villes ; et ils jetèrent chacun sa pierre dans toutes les bonnes portions [de terre], et les en remplirent ; et ils bouchèrent toutes les sources d’eau et abattirent tous les bons arbres,… jusqu’à ne laisser à Kir-Haréseth que ses pierres : les frondeurs l’environnèrent et la frappèrent. ◊ 26 Et le roi de Moab vit que la bataille devenait trop forte pour lui, et il prit avec lui sept cents hommes tirant l’épée, pour se frayer un chemin jusqu’au roi d’Édom ; mais ils ne purent pas. ◊ 27 Et il prit son fils, le premier-né, qui devait régner à sa place, et il l’offrit en holocauste sur la muraille. Et il y eut une grande indignation contre Israël ; et ils se retirèrent de lui, et s’en retournèrent dans leur pays.
Actes
10 ◊ 1 Or, à Césarée, un homme nommé Corneille, centurion de la cohorte appelée Italique, ◊ 2 pieux et craignant Dieu avec toute sa maison, faisant beaucoup d’aumônes au peuple, et priant Dieu continuellement, ◊ 3 vit clairement en vision, environ vers la neuvième heure du jour, un ange de Dieu entrant auprès de lui et lui disant : Corneille ! ◊ 4 Et, fixant les yeux sur lui et étant tout effrayé, il dit : Qu’est-ce, Seigneur ? Et il lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées pour mémorial devant Dieu. ◊ 5 Et maintenant envoie des hommes à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; ◊ 6 il est logé chez un certain Simon, corroyeur, qui a sa maison au bord de la mer. ◊ 7 Et quand l’ange qui lui parlait s’en fut allé, Corneille, ayant appelé deux de ses domestiques et un soldat pieux d’entre ceux qui se tenaient toujours auprès de lui, ◊ 8 et leur ayant tout raconté, les envoya à Joppé.
◊ 9 Or le lendemain, comme ils marchaient et qu’ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit pour prier, vers la sixième heure. ◊ 10 Et il eut très faim, et voulut manger ; et comme on lui apprêtait [à manger], il lui survint une extase. ◊ 11 Et il voit le ciel ouvert, et un vase descendant comme une grande toile [liée] par les quatre coins et dévalée en terre, ◊ 12 dans laquelle il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel. ◊ 13 Et une voix lui [fut adressée, disant] : Lève-toi, Pierre, tue et mange. ◊ 14 Mais Pierre dit : Non point, Seigneur ; car jamais je n’ai rien mangé qui soit impur ou immonde. ◊ 15 Et une voix lui [fut adressée] encore, pour la seconde fois, [disant] : Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur. ◊ 16 Et cela eut lieu par trois fois, et le vase fut aussitôt élevé au ciel.
◊ 17 Et comme Pierre était en perplexité en lui-même à l’égard de ce qu’était cette vision qu’il avait vue, voici aussi, les hommes envoyés de la part de Corneille, s’étant enquis de la maison de Simon, se tenaient à la porte ; ◊ 18 et ayant appelé, ils demandèrent si Simon surnommé Pierre, logeait là. ◊ 19 Et comme Pierre méditait sur la vision, l’Esprit lui dit : Voilà, trois hommes te cherchent ; ◊ 20 mais lève-toi, et descends, et va avec eux sans hésiter, parce que c’est moi qui les ai envoyés. ◊ 21 Et Pierre étant descendu vers les hommes, dit : Voici, moi, je suis celui que vous cherchez ; quelle est la cause pour laquelle vous êtes venus ? ◊ 22 Et ils dirent : Corneille, centurion, homme juste et craignant Dieu, et qui a un [bon] témoignage de toute la nation des Juifs, a été averti divinement par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d’entendre des paroles de ta part. ◊ 23 Les ayant donc fait entrer, il les logea ; et le lendemain, se levant, il s’en alla avec eux ; et quelques-uns des frères de Joppé allèrent avec lui. ◊ 24 Et le lendemain ils entrèrent à Césarée. Et Corneille les attendait, ayant assemblé ses parents et ses intimes amis.
◊ 25 Et comme il arrivait que Pierre entrait, Corneille allant au-devant de lui se jeta à ses pieds et lui rendit hommage. ◊ 26 Mais Pierre le releva, disant : Lève-toi ; et moi aussi je suis un homme. ◊ 27 Et conversant avec lui, il entra et trouva plusieurs personnes assemblées. ◊ 28 Et il leur dit : Vous savez, vous, que c’est une chose illicite pour un Juif que de se lier avec un étranger, ou d’aller à lui ; et Dieu m’a montré, à moi, à n’appeler aucun homme impur ou immonde. ◊ 29 C’est pourquoi aussi, lorsque vous m’avez envoyé chercher, je suis venu sans faire de difficulté. Je vous demande donc pour quel sujet vous m’avez fait venir. ◊ 30 Et Corneille dit : Il y a quatre jours que j’étais en jeûne jusqu’à cette heure-ci, et à la neuvième heure, je priais dans ma maison ; et voici, un homme se tint devant moi dans un vêtement éclatant, ◊ 31 et dit : Corneille, ta prière est exaucée, et tes aumônes ont été rappelées en mémoire devant Dieu. ◊ 32 Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; il loge dans la maison de Simon, corroyeur, au bord de la mer ; et lorsqu’il sera venu, il te parlera. ◊ 33 J’ai donc aussitôt envoyé vers toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc, nous sommes tous présents devant Dieu, pour entendre tout ce qui t’a été ordonné de Dieu.
◊ 34 Et Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas acception de personnes, ◊ 35 mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice, lui est agréable. ◊ 36 Vous connaissez la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ (lui est Seigneur de tous), ◊ 37 ce qui a été annoncé par toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché, ◊ 38 — Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui ; ◊ 39 (et nous, nous sommes témoins de toutes les choses qu’il a faites, au pays des Juifs et à Jérusalem ;) lequel aussi ils ont fait mourir, le pendant au bois ; ◊ 40 — celui-ci, Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et l’a donné pour être manifesté, ◊ 41 non à tout le peuple, mais à des témoins qui avaient été auparavant choisis de Dieu, [savoir] à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts. ◊ 42 Et il nous a commandé de prêcher au peuple, et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts. ◊ 43 Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés.
◊ 44 Comme Pierre prononçait encore ces mots, l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole. ◊ 45 Et les fidèles de la circoncision, tous ceux qui étaient venus avec Pierre, s’étonnèrent de ce que le don du Saint Esprit était répandu aussi sur les nations, ◊ 46 car ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu. ◊ 47 Alors Pierre répondit : Quelqu’un pourrait-il refuser l’eau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu l’Esprit Saint comme nous-mêmes ? ◊ 48 Et il commanda qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer [là] quelques jours.
2 Rois
6 ◊ 1 Et les fils des prophètes dirent à Élisée : Tu vois que le lieu où nous habitons devant toi est trop étroit pour nous. ◊ 2 Allons, s’il te plaît, jusqu’au Jourdain, et nous y prendrons chacun une pièce de bois, et nous y bâtirons un lieu pour y habiter. Et il dit : Allez. ◊ 3 Et l’un d’eux dit : Consens, je te prie, à venir avec tes serviteurs. Et il dit : J’irai. ◊ 4 Et il alla avec eux ; et ils vinrent au Jourdain, et coupèrent des arbres. ◊ 5 Et il arriva, comme l’un d’eux abattait une pièce de bois, que le fer tomba dans l’eau ; et il s’écria et dit : Hélas, mon maître ! il était emprunté ! ◊ 6 Et l’homme de Dieu dit : Où est-il tombé ? Et il lui montra l’endroit ; et [Élisée] coupa un morceau de bois, et l’y jeta, et fit surnager le fer ; ◊ 7 et il dit : Enlève-le. Et il étendit sa main, et le prit.
◊ 8 Or le roi de Syrie faisait la guerre contre Israël ; et il tint conseil avec ses serviteurs, disant : En tel et tel lieu sera mon camp. ◊ 9 Et l’homme de Dieu envoya au roi d’Israël, disant : Garde-toi de passer par ce lieu-là ; car les Syriens y sont descendus. ◊ 10 Et le roi d’Israël envoya au lieu au sujet duquel l’homme de Dieu lui avait parlé et l’avait averti, et il y fut gardé. [Cela eut lieu] non pas une fois, ni deux fois. ◊ 11 Et le cœur du roi de Syrie fut agité à cause de cela ; et il appela ses serviteurs, et leur dit : Ne me déclarerez-vous pas qui d’entre nous est pour le roi d’Israël ? ◊ 12 Et l’un de ses serviteurs [lui] dit : Personne, ô roi, mon seigneur ! mais Élisée, le prophète qui est en Israël, déclare au roi d’Israël les paroles que tu dis dans ta chambre à coucher. ◊ 13 Et il dit : Allez, et voyez où il est, et j’enverrai et je le prendrai. Et on lui rapporta, disant : Le voilà à Dothan. ◊ 14 Et il y envoya des chevaux, et des chars, et de grandes forces ; et ils allèrent de nuit, et environnèrent la ville. ◊ 15 Et celui qui servait l’homme de Dieu se leva de bon matin et sortit : et voici, une armée entourait la ville, et des chevaux, et des chars. Et son jeune homme lui dit : Hélas ! mon seigneur, comment ferons-nous ? ◊ 16 Et il dit : Ne crains pas ; car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. ◊ 17 Et Élisée pria, et dit : Éternel, je te prie, ouvre ses yeux, afin qu’il voie. Et l’Éternel ouvrit les yeux du jeune homme, et il vit : et voici la montagne était pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée. ◊ 18 Et [les Syriens] descendirent vers Élisée ; et il pria l’Éternel, et dit : Je te prie, frappe cette nation de cécité. Et il les frappa de cécité, selon la parole d’Élisée. ◊ 19 Et Élisée leur dit : Ce n’est pas ici le chemin, et ce n’est pas ici la ville ; venez après moi, et je vous mènerai vers l’homme que vous cherchez. Et il les mena à Samarie. ◊ 20 Et il arriva, quand ils furent entrés à Samarie, qu’Élisée dit : Éternel, ouvre les yeux à ces [hommes], afin qu’ils voient. Et l’Éternel ouvrit leurs yeux, et ils virent : et voici, [ils étaient] au milieu de Samarie. ◊ 21 Et le roi d’Israël dit à Élisée, quand il les vit : Frapperai-je, frapperai-je, mon père ? ◊ 22 Et il dit : Tu ne frapperas point ; ceux que tu aurais faits captifs avec ton épée et ton arc, les frapperais-tu ? Mets du pain et de l’eau devant eux ; et qu’ils mangent et boivent, et qu’ils s’en aillent vers leur seigneur. ◊ 23 Et il leur prépara un grand festin, et ils mangèrent et burent ; et il les renvoya, et ils s’en allèrent vers leur seigneur. Et les bandes des Syriens ne revinrent plus dans le pays d’Israël.
◊ 24 Et il arriva, après cela, que Ben-Hadad, roi de Syrie, rassembla toute son armée, et monta, et assiégea Samarie. ◊ 25 Et il y eut une grande famine dans Samarie ; et voici, ils la serraient de près, jusqu’à ce que la tête d’un âne fut à quatre-vingts [sicles] d’argent, et le quart d’un kab de fiente de pigeon à cinq [sicles] d’argent. ◊ 26 Et il arriva, comme le roi d’Israël passait sur la muraille, qu’une femme lui cria, disant : Sauve-moi, ô roi, mon seigneur ! ◊ 27 Et il dit : Si l’Éternel ne te sauve pas, comment te sauverais-je ? Serait-ce au moyen de l’aire ou de la cuve ? ◊ 28 Et le roi lui dit : Qu’as-tu ? Et elle dit : Cette femme-là m’a dit : Donne ton fils, et nous le mangerons aujourd’hui ; et demain nous mangerons mon fils. ◊ 29 Et nous avons bouilli mon fils, et nous l’avons mangé ; et le jour après, je lui ai dit : Donne ton fils, et nous le mangerons. Et elle a caché son fils. ◊ 30 Et aussitôt que le roi entendit les paroles de la femme, il déchira ses vêtements. Et comme il passait sur la muraille, le peuple le vit : et voici, il avait un sac sur sa chair, en dedans. ◊ 31 Et [le roi] dit : Ainsi Dieu me fasse, et ainsi il y ajoute, si la tête d’Élisée, fils de Shaphath, demeure sur lui aujourd’hui !
◊ 32 Et Élisée était assis dans sa maison, et les anciens étaient assis avec lui, et [le roi] envoya un homme devant lui. Avant que le messager arrivât auprès de lui, [Élisée] dit aux anciens : Voyez-vous que ce fils d’un meurtrier envoie pour m’ôter la tête ? Voyez quand le messager entrera ; fermez la porte, et repoussez-le avec la porte : n’est-ce pas le bruit des pieds de son maître après lui ? ◊ 33 Il parlait encore avec eux, quand voici, le messager descendit vers lui. Et [le roi] dit : Voici, ce mal est de par l’Éternel ; pourquoi m’attendrais-je encore à l’Éternel ?
2 Pierre
3 ◊ 1 Je vous écris déjà, bien-aimés, cette seconde lettre ; et, dans l’une et dans l’autre, je réveille votre pure intelligence en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 2 afin que vous vous souveniez des paroles qui ont été dites à l’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur par vos apôtres, ◊ 3 sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours des moqueurs viendront, marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises et disant : ◊ 4 Où est la promesse de sa venue ? car, depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création. ◊ 5 Car ils ignorent volontairement ceci, que, par la parole de Dieu, des cieux subsistaient jadis, et une terre [tirée] des eaux et subsistant au milieu des eaux, ◊ 6 par lesquelles le monde d’alors fut détruit, étant submergé par de l’eau. ◊ 7 Mais les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies. ◊ 8 Mais n’ignorez pas cette chose, bien-aimés, c’est qu’un jour est devant le *Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour. ◊ 9 Le *Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. ◊ 10 Or le jour du *Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement.
◊ 11 Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles [gens] devriez-vous être en sainte conduite et en piété, ◊ 12 attendant et hâtant la venue du jour de Dieu, à cause duquel les cieux en feu seront dissous et les éléments embrasés se fondront. ◊ 13 Mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite. ◊ 14 C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, étudiez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant lui, en paix ; ◊ 15 et estimez que la patience de notre Seigneur est salut, comme notre bien-aimé frère Paul aussi vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée, ◊ 16 ainsi qu’[il le fait] aussi dans toutes ses lettres, où il parle de ces choses, parmi lesquelles il y en a de difficiles à comprendre, que les ignorants et les mal affermis tordent, comme aussi les autres écritures, à leur propre destruction.
◊ 17 Vous donc, bien-aimés, sachant [ces choses] à l’avance, prenez garde, de peur qu’étant entraînés par l’erreur des pervers, vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté ; ◊ 18 mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. À lui la gloire, et maintenant et jusqu’au jour d’éternité ! Amen.
2 Rois
7 ◊ 1 Et Élisée dit : Écoutez la parole de l’Éternel. Ainsi dit l’Éternel : Demain à cette heure-ci, la mesure de fleur de farine sera à un sicle, et les deux mesures d’orge à un sicle, à la porte de Samarie. ◊ 2 Et le capitaine, sur la main duquel le roi s’appuyait, répondit à l’homme de Dieu, et dit : Voici, quand l’Éternel ferait des fenêtres aux cieux, cela arriverait-il ? Et [Élisée] dit : Voici, tu le verras de tes yeux, mais tu n’en mangeras pas.
◊ 3 Et il y avait à l’entrée de la porte quatre hommes lépreux, et ils se dirent l’un à l’autre : Pourquoi sommes-nous assis ici jusqu’à ce que nous mourions ? ◊ 4 Si nous disons : Entrons dans la ville, la famine est dans la ville, et nous y mourrons ; et si nous restons assis ici, nous mourrons. Et maintenant, venez, et passons dans le camp des Syriens : s’ils nous laissent vivre, nous vivrons ; et s’ils nous font mourir, nous mourrons. ◊ 5 Et ils se levèrent au crépuscule pour entrer dans le camp des Syriens ; et ils vinrent jusqu’au bout du camp des Syriens, et voici, il n’y avait personne. ◊ 6 Car le Seigneur avait fait entendre dans le camp des Syriens un bruit de chars et un bruit de chevaux, le bruit d’une grande armée ; et ils se dirent l’un à l’autre : Voici, le roi d’Israël a pris à sa solde contre nous les rois des Héthiens et les rois des Égyptiens, pour venir sur nous. ◊ 7 Et ils se levèrent au crépuscule, et s’enfuirent ; et ils abandonnèrent leurs tentes, et leurs chevaux, et leurs ânes, le camp tel quel ; et ils s’enfuirent pour [sauver] leur vie. ◊ 8 Et ces lépreux vinrent jusqu’au bout du camp ; et ils entrèrent dans une tente, et mangèrent et burent, et en emportèrent de l’argent, et de l’or, et des vêtements ; et ils s’en allèrent et les cachèrent. Et ils retournèrent, et entrèrent dans une autre tente et en emportèrent [du butin], et ils s’en allèrent et le cachèrent. ◊ 9 Et ils se dirent l’un à l’autre : Nous ne faisons pas bien. Ce jour est un jour de bonnes nouvelles, et nous nous taisons. Si nous attendons jusqu’à la lumière du matin, l’iniquité nous trouvera. Et maintenant, venez, allons et rapportons-le à la maison du roi. ◊ 10 Et ils vinrent et crièrent aux portiers de la ville, et leur rapportèrent, disant : Nous sommes venus dans le camp des Syriens ; et voici, il n’y avait personne, ni voix d’homme, seulement les chevaux attachés, et les ânes attachés, et les tentes comme elles étaient. ◊ 11 Et les portiers le crièrent et le rapportèrent dans la maison du roi, à l’intérieur.
◊ 12 Et le roi se leva de nuit, et dit à ses serviteurs : Je veux vous dire ce que les Syriens nous ont fait : ils savent que nous avons faim, et ils sont sortis du camp pour se cacher dans les champs, disant : Ils sortiront hors de la ville, et nous les prendrons vivants, et nous entrerons dans la ville. ◊ 13 Et un de ses serviteurs répondit et dit : Qu’on prenne donc cinq des chevaux restants, qui demeurent de reste dans la [ville] ; voici, ils sont comme toute la multitude d’Israël qui est de reste en elle ; voici, ils sont comme toute la multitude d’Israël qui a péri. Envoyons-les, et nous verrons. ◊ 14 Et ils prirent deux chars avec leurs chevaux, et le roi envoya après le camp des Syriens, disant : Allez et voyez. ◊ 15 Et ils s’en allèrent après eux jusqu’au Jourdain ; et voici, tout le chemin était plein de vêtements et d’objets que les Syriens avaient jetés dans leur fuite précipitée ; et les messagers s’en retournèrent et le rapportèrent au roi.
◊ 16 Et le peuple sortit, et pilla le camp des Syriens : et la mesure de fleur de farine fut à un sicle, et les deux mesures d’orge à un sicle, selon la parole de l’Éternel. ◊ 17 Et le roi avait commis à la garde de la porte le capitaine sur la main duquel il s’appuyait ; et le peuple le foula aux pieds dans la porte, et il mourut, selon ce qu’avait dit l’homme de Dieu, ce qu’il avait dit quand le roi était descendu vers lui. ◊ 18 Et il arriva selon la parole que l’homme de Dieu avait adressée au roi, disant : Les deux mesures d’orge seront à un sicle, et la mesure de fleur de farine sera à un sicle, demain à cette heure-ci, à la porte de Samarie. ◊ 19 Et le capitaine avait répondu à l’homme de Dieu, et avait dit : Voici, quand l’Éternel ferait des fenêtres aux cieux, pareille chose arriverait-elle ? Et il dit : Voici, tu le verras de tes yeux, mais tu n’en mangeras pas. ◊ 20 Et il lui en arriva ainsi : le peuple le foula aux pieds dans la porte, et il mourut.
Hébreux
9 ◊ 1 La première donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre. ◊ 2 Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; ◊ 3 et, après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, ◊ 4 ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; ◊ 5 et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.
◊ 6 Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; ◊ 7 mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, ◊ 8 l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, ◊ 9 lequel est une figure pour le temps présent, dans lequel sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte, ◊ 10 [culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. ◊ 11 Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, ◊ 12 et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. ◊ 13 Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, ◊ 14 combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! ◊ 15 Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis. ◊ 16 (Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; ◊ 17 car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) ◊ 18 De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. ◊ 19 Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, ◊ 20 en disant : « C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée ». ◊ 21 Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. ◊ 22 Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. ◊ 23 Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ◊ 24 Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu, ◊ 25 — ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien] ◊ 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. ◊ 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement, ◊ 28 ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent.
Actes
13 ◊ 1 Or il y avait à Antioche, dans l’assemblée qui était là, des prophètes et des docteurs : et Barnabas, et Siméon, appelé Niger, et Lucius le Cyrénéen, et Manahem, qui avait été nourri avec Hérode le tétrarque, et Saul. ◊ 2 Et comme ils servaient le Seigneur et jeûnaient, l’Esprit Saint dit : Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. ◊ 3 Alors, ayant jeûné et prié, et leur ayant imposé les mains, ils les laissèrent aller.
◊ 4 Eux donc, ayant été envoyés par l’Esprit Saint, descendirent à Séleucie ; et de là ils firent voile pour Chypre. ◊ 5 Et quand ils furent à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs ; et ils avaient aussi Jean pour serviteur. ◊ 6 Et ayant traversé toute l’île jusqu’à Paphos, ils trouvèrent un certain homme, un magicien, faux prophète juif, nommé Bar-Jésus, ◊ 7 qui était avec le proconsul Serge Paul, homme intelligent. Celui-ci, ayant fait appeler Barnabas et Saul, demanda à entendre la parole de Dieu. ◊ 8 Mais Élymas, le magicien (car c’est ainsi que son nom s’interprète), leur résistait, cherchant à détourner le proconsul de la foi. ◊ 9 Et Saul qui est aussi [appelé] Paul, étant rempli de l’Esprit Saint, fixant ses yeux sur lui, ◊ 10 dit : Ô homme plein de toute fraude et de toute méchanceté, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu pas de pervertir les voies droites du Seigneur ? ◊ 11 Et maintenant voici, la main du Seigneur est sur toi, et tu seras aveugle, sans voir le soleil pour un temps. Et à l’instant une obscurité et des ténèbres tombèrent sur lui ; et se tournant de tous côtés, il cherchait quelqu’un qui le conduisît par la main. ◊ 12 Alors le proconsul, voyant ce qui était arrivé, crut, étant saisi par la doctrine du Seigneur.
◊ 13 Et faisant voile de Paphos, Paul et ses compagnons se rendirent à Perge de Pamphylie. Mais Jean, s’étant retiré d’avec eux, s’en retourna à Jérusalem. ◊ 14 Et eux, étant partis de Perge, traversèrent [le pays] et arrivèrent à Antioche de Pisidie ; et étant entrés dans la synagogue le jour du sabbat, ils s’assirent. ◊ 15 Et après la lecture de la loi et des prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : Hommes frères, si vous avez quelque parole d’exhortation pour le peuple, parlez. ◊ 16 Et Paul, s’étant levé et ayant fait signe de la main, dit : Hommes israélites, et vous qui craignez Dieu, écoutez : ◊ 17 Le Dieu de ce peuple choisit nos pères et éleva haut le peuple pendant son séjour au pays d’Égypte ; et il les en fit sortir à bras élevé. ◊ 18 Et il prit soin d’eux dans le désert, comme une mère, environ quarante ans ; ◊ 19 et ayant détruit sept nations au pays de Canaan, il leur en donna le pays en héritage. ◊ 20 Et après ces choses, jusqu’à environ quatre cent cinquante ans, il leur donna des juges, jusqu’à Samuel le prophète. ◊ 21 Et puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül, fils de Kis, homme de la tribu de Benjamin, pendant quarante ans. ◊ 22 Et l’ayant ôté, il leur suscita David pour roi, duquel aussi il dit en lui rendant témoignage : J’ai trouvé David, le [fils] de Jessé, un homme selon mon cœur, qui fera toute ma volonté. ◊ 23 De la semence de cet homme, Dieu, selon sa promesse, a amené à Israël un Sauveur, Jésus, ◊ 24 — Jean ayant déjà, immédiatement avant son arrivée, prêché le baptême de repentance à tout le peuple d’Israël. ◊ 25 Et comme Jean achevait sa course, il dit : Qui pensez-vous que je sois ? Je ne le suis pas, moi ; mais voici, il en vient un après moi, des pieds duquel je ne suis pas digne de délier la sandale. ◊ 26 Hommes frères, fils de la race d’Abraham, à vous et à ceux qui parmi vous craignent Dieu, la parole de ce salut est envoyée ; ◊ 27 car ceux qui habitent à Jérusalem et leurs chefs, n’ayant pas connu [Jésus], ni les voix des prophètes qui se lisent chaque sabbat, ont accompli celles-ci en le jugeant. ◊ 28 Et quoiqu’ils ne trouvassent [en lui] aucun crime [qui fût digne] de mort, ils prièrent Pilate de le faire mourir. ◊ 29 Et après qu’ils eurent accompli toutes les choses qui sont écrites de lui, ils le descendirent du bois et le mirent dans un sépulcre. ◊ 30 Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 31 Et il a été vu pendant plusieurs jours par ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem, qui sont maintenant ses témoins auprès du peuple. ◊ 32 Et nous, nous vous annonçons la bonne nouvelle quant à la promesse qui a été faite aux pères, ◊ 33 que Dieu l’a accomplie envers nous, leurs enfants, ayant suscité Jésus ; comme aussi il est écrit dans le psaume second : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré ». ◊ 34 Or qu’il l’ait ressuscité d’entre les morts, pour ne devoir plus retourner à la corruption, il l’a dit ainsi : « Je vous donnerai les grâces assurées de David ». ◊ 35 C’est pourquoi il dit aussi dans un autre endroit : « Tu ne permettras point que ton saint voie la corruption ». ◊ 36 Car David, après avoir, en sa propre génération, servi au conseil de Dieu, s’est endormi, et a été réuni à ses pères, et a vu la corruption ; ◊ 37 mais celui que Dieu a ressuscité, n’a pas vu la corruption. ◊ 38 Sachez donc, hommes frères, que par lui vous est annoncée la rémission des péchés, ◊ 39 et que de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui. ◊ 40 Prenez donc garde qu’il ne vous arrive ce qui est dit dans les prophètes : ◊ 41 « Voyez, contempteurs, et étonnez-vous, et soyez anéantis ; car moi, je fais une œuvre en vos jours, une œuvre que vous ne croiriez point, si quelqu’un vous la racontait ».
◊ 42 Et comme ils sortaient, ils demandèrent que ces paroles leur fussent annoncées le sabbat suivant. ◊ 43 Et la synagogue s’étant dissoute, plusieurs des Juifs et des prosélytes qui servaient [Dieu] suivirent Paul et Barnabas qui, leur parlant, les exhortaient à persévérer dans la grâce de Dieu. ◊ 44 Et le sabbat suivant, presque toute la ville fut assemblée pour entendre la parole de Dieu ; ◊ 45 mais les Juifs, voyant les foules, furent remplis de jalousie et contredirent à ce que Paul disait, contredisant et blasphémant. ◊ 46 Et Paul et Barnabas, s’enhardissant, dirent : C’était à vous premièrement qu’il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les nations, ◊ 47 car le Seigneur nous a commandé ainsi : « Je t’ai établi pour être la lumière des nations, afin que tu sois en salut jusqu’au bout de la terre ». ◊ 48 Et lorsque ceux des nations entendirent cela, ils s’en réjouirent, et ils glorifièrent la parole du Seigneur ; et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent. ◊ 49 Et la parole du Seigneur se répandait par tout le pays. ◊ 50 Mais les Juifs excitèrent les femmes de qualité qui servaient [Dieu] et les principaux de la ville ; et ils suscitèrent une persécution contre Paul et Barnabas, et les chassèrent de leur territoire. ◊ 51 Mais eux, ayant secoué contre eux la poussière de leurs pieds, s’en vinrent à Iconium. ◊ 52 Et les disciples étaient remplis de joie et de l’Esprit Saint.
Deutéronome
28 ◊ 1 * Et il arrivera que si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements que je te commande aujourd’hui, l’Éternel, ton Dieu, te mettra très haut au-dessus de toutes les nations de la terre ; ◊ 2 et toutes ces bénédictions viendront sur toi et t’atteindront, si tu écoutes la voix de l’Éternel, ton Dieu. ◊ 3 Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs. ◊ 4 Le fruit de ton ventre sera béni, et le fruit de ta terre, et le fruit de tes bêtes, les portées de ton gros bétail, et l’accroissement de ton menu bétail ; ◊ 5 ta corbeille sera bénie, et ta huche. ◊ 6 Tu seras béni en entrant, et tu seras béni en sortant. ◊ 7 L’Éternel fera que tes ennemis qui s’élèveront contre toi, seront battus devant toi ; ils sortiront contre toi par un chemin, et par sept chemins ils fuiront devant toi. ◊ 8 L’Éternel commandera à la bénédiction d’être avec toi, dans tes greniers et dans tout ce à quoi tu mettras ta main ; et il te bénira dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. ◊ 9 L’Éternel t’établira pour lui être un peuple saint, selon qu’il te l’a juré, si tu gardes les commandements de l’Éternel, ton Dieu, et que tu marches dans ses voies. ◊ 10 Et tous les peuples de la terre verront que tu es appelé du nom de l’Éternel ; et ils auront peur de toi. ◊ 11 Et l’Éternel te fera surabonder en prospérité dans le fruit de ton ventre, et dans le fruit de ton bétail, et dans le fruit de ta terre, sur la terre que l’Éternel a juré à tes pères de te donner. ◊ 12 L’Éternel t’ouvrira son bon trésor, les cieux, pour donner à ton pays la pluie en sa saison et pour bénir tout l’ouvrage de ta main ; et tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras pas. ◊ 13 Et l’Éternel te mettra à la tête, et non à la queue ; et tu ne seras qu’en haut, et tu ne seras pas en bas, si tu écoutes les commandements de l’Éternel, ton Dieu, que je te commande aujourd’hui, pour les garder et les pratiquer, ◊ 14 et si tu ne t’écartes, ni à droite ni à gauche, d’aucune des paroles que je vous commande aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux, pour les servir.
◊ 15 Et si tu n’écoutes pas la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements et ses statuts que je te commande aujourd’hui, il arrivera que toutes ces malédictions viendront sur toi et t’atteindront : ◊ 16 tu seras maudit dans la ville, et tu seras maudit dans les champs ; ◊ 17 ta corbeille sera maudite, et ta huche. ◊ 18 Le fruit de ton ventre sera maudit, et le fruit de ta terre, les portées de ton gros bétail, et l’accroissement de ton menu bétail. ◊ 19 Tu seras maudit en entrant, et tu seras maudit en sortant. ◊ 20 L’Éternel enverra sur toi la malédiction, le trouble, et la réprobation, dans tout ce à quoi tu mettras ta main [et] que tu feras, jusqu’à ce que tu sois détruit, et jusqu’à ce que tu périsses rapidement, à cause de la méchanceté de tes actions, en ce que tu m’as abandonné. ◊ 21 L’Éternel fera que la peste s’attache à toi, jusqu’à ce qu’il t’ait consumé de dessus la terre où tu entres pour la posséder. ◊ 22 L’Éternel te frappera de consomption, et de fièvre, et d’inflammation, et de chaleur brûlante, et de sécheresse, et par la brûlure, et par la rouille, et elles te poursuivront jusqu’à ce que tu périsses. ◊ 23 Et tes cieux qui sont sur ta tête seront d’airain, et la terre qui est sous toi sera de fer. ◊ 24 L’Éternel donnera pour pluie de ton pays une fine poudre et de la poussière ; elles descendront des cieux sur toi jusqu’à ce que tu sois détruit. ◊ 25 L’Éternel fera que tu seras battu devant tes ennemis ; tu sortiras contre eux par un chemin, et par sept chemins tu fuiras devant eux ; et tu seras chassé çà et là dans tous les royaumes de la terre ; ◊ 26 et tes cadavres seront en pâture à tous les oiseaux des cieux et aux bêtes de la terre, et il n’y aura personne qui les effraye. ◊ 27 L’Éternel te frappera de l’ulcère d’Égypte, et d’hémorroïdes, et de gale, et de teigne, dont tu ne pourras guérir. ◊ 28 L’Éternel te frappera de délire, et d’aveuglement, et d’étourdissement de cœur. ◊ 29 Et tu iras tâtonnant en plein midi, comme l’aveugle tâtonne dans les ténèbres ; et tu ne feras pas réussir tes voies ; et tu ne seras qu’opprimé et pillé tous les jours, et il n’y aura personne qui sauve. ◊ 30 Tu te fianceras une femme, et un autre homme couchera avec elle ; tu bâtiras une maison, et tu ne l’habiteras pas ; tu planteras une vigne, et tu n’en jouiras pas. ◊ 31 Ton bœuf sera tué devant tes yeux, et tu n’en mangeras pas ; ton âne sera enlevé devant toi, et ne reviendra pas à toi ; ton menu bétail sera livré à tes ennemis, et tu n’auras personne qui sauve. ◊ 32 Tes fils et tes filles seront livrés à un autre peuple, et tes yeux le verront, et se consumeront tout le jour après eux, et tu n’auras aucune force en ta main. ◊ 33 Un peuple que tu ne connaissais pas, mangera le fruit de ta terre et tout ton labeur ; et tu ne seras qu’opprimé et écrasé tous les jours ; ◊ 34 et tu seras dans le délire à cause des choses que tu verras de tes yeux. ◊ 35 L’Éternel te frappera sur les genoux et sur les cuisses d’un ulcère malin dont tu ne pourras guérir, depuis la plante de ton pied jusqu’au sommet de ta tête. ◊ 36 L’Éternel te fera marcher, toi et ton roi que tu auras établi sur toi, vers une nation que tu n’as pas connue, ni toi ni tes pères, et là, tu serviras d’autres dieux, le bois et la pierre ; ◊ 37 et tu seras un sujet d’étonnement, et de proverbe, et de raillerie, parmi tous les peuples où l’Éternel t’emmènera. ◊ 38 Tu porteras dehors beaucoup de semence au champ, et tu recueilleras peu ; car la sauterelle la dévorera. ◊ 39 Tu planteras des vignes et tu les cultiveras, mais tu n’en boiras pas de vin et tu n’en recueilleras rien ; car le ver les mangera. ◊ 40 Tu auras des oliviers dans tous tes confins, mais tu ne t’oindras pas d’huile ; car ton olivier perdra son fruit. ◊ 41 Tu engendreras des fils et des filles, mais ils ne seront pas à toi ; car ils iront en captivité. ◊ 42 Le hanneton possédera tous tes arbres et le fruit de ta terre. ◊ 43 L’étranger qui est au milieu de toi montera toujours plus haut au-dessus de toi, et toi, tu descendras toujours plus bas : ◊ 44 il te prêtera, et toi, tu ne lui prêteras pas ; il sera à la tête, et toi, tu seras à la queue.
◊ 45 Et toutes ces malédictions viendront sur toi, et te poursuivront et t’atteindront, jusqu’à ce que tu sois détruit ; parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour garder ses commandements et ses statuts qu’il t’a commandés ; ◊ 46 et elles seront sur toi et sur ta semence à toujours comme un signe et comme un prodige. ◊ 47 Parce que tu n’as pas servi l’Éternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, à cause de l’abondance de toutes choses, ◊ 48 tu serviras, dans la faim et dans la soif et dans la nudité et dans la disette de toutes choses, tes ennemis que l’Éternel enverra contre toi ; et il mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu’à ce qu’il t’ait détruit. ◊ 49 L’Éternel amènera contre toi, de loin, du bout de la terre, une nation semblable à l’aigle qui vole, une nation dont tu n’entends pas la langue, ◊ 50 une nation au visage dur, qui n’a pas égard au vieillard et n’a pas pitié de l’enfant ; ◊ 51 et elle mangera le fruit de tes bêtes et le fruit de ta terre, jusqu’à ce que tu sois détruit ; car elle ne te laissera de reste ni froment, ni moût, ni huile, ni portée de ton gros bétail, ni accroissement de ton menu bétail, jusqu’à ce qu’elle t’ait fait périr. ◊ 52 Et elle t’assiégera dans toutes tes portes, jusqu’à ce que s’écroulent, dans tout ton pays, tes hautes et fortes murailles en lesquelles tu te confiais ; et elle t’assiégera dans toutes tes portes, dans tout ton pays que l’Éternel, ton Dieu, t’a donné. ◊ 53 Et, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera, tu mangeras le fruit de ton ventre, la chair de tes fils et de tes filles que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donnés. ◊ 54 L’homme tendre et très délicat au milieu de toi regardera d’un œil méchant son frère et la femme de son cœur, et le reste de ses fils qu’il a conservés, ◊ 55 pour ne donner à aucun d’eux de la chair de ses fils qu’il mangera ; parce que, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera dans toutes tes portes, il ne lui restera rien. ◊ 56 La femme tendre et délicate au milieu de toi, qui, par délicatesse et par mollesse, n’aurait pas tenté de poser la plante de son pied sur la terre, regardera d’un œil méchant l’homme de son cœur, et son fils, et sa fille, ◊ 57 à cause de son arrière-faix qui sera sorti d’entre ses pieds, et de ses fils qu’elle enfantera ; car elle les mangera en secret, dans la disette de toutes choses, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera dans tes portes. ◊ 58 Si tu ne prends pas garde à faire toutes les paroles de cette loi, qui sont écrites dans ce livre, pour craindre ce nom glorieux et terrible de l’Éternel, ton Dieu : ◊ 59 alors l’Éternel rendra extraordinaires tes plaies et les plaies de ta semence, [te frappant] de plaies grandes et opiniâtres, de maladies mauvaises et opiniâtres ; ◊ 60 et il fera retourner sur toi tous les maux de l’Égypte, dont tu as peur, et ils s’attacheront à toi. ◊ 61 L’Éternel fera venir aussi sur toi toutes les maladies et toutes les plaies qui ne sont pas écrites dans le livre de cette loi, jusqu’à ce que tu sois détruit. ◊ 62 Et vous resterez un petit nombre d’hommes, au lieu que vous étiez comme les étoiles des cieux en multitude ; parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel, ton Dieu. ◊ 63 Et il arrivera que, comme l’Éternel se réjouissait à votre égard, pour vous faire du bien et pour vous multiplier, ainsi l’Éternel se réjouira à votre égard, pour vous faire périr et pour vous détruire ; et vous serez arrachés de dessus la terre où tu vas entrer pour la posséder. ◊ 64 Et l’Éternel te dispersera parmi tous les peuples, d’un bout de la terre jusqu’à l’autre bout de la terre ; et là tu serviras d’autres dieux, que ni toi ni tes pères vous n’avez connus, le bois et la pierre. ◊ 65 Et parmi ces nations tu n’auras pas de tranquillité, et il n’y aura pas de repos pour la plante de ton pied ; et l’Éternel te donnera là un cœur tremblant, et des yeux languissants, et une âme défaillante. ◊ 66 Et ta vie sera en suspens devant toi ; et tu seras dans l’effroi, nuit et jour, et tu ne seras pas sûr de ta vie. ◊ 67 Le matin tu diras : Qui donnera le soir ? et le soir tu diras : Qui donnera le matin ? à cause de l’effroi de ton cœur dont tu seras effrayé, et à cause des choses que tu verras de tes yeux. ◊ 68 Et l’Éternel te fera retourner en Égypte sur des navires, par le chemin dont je t’ai dit : Tu ne le reverras plus. Et là vous vous vendrez à vos ennemis pour être serviteurs et servantes, et il n’y aura pas d’acheteur.
◊ 69 Ce sont là les paroles de l’alliance que l’Éternel commanda à Moïse de faire avec les fils d’Israël dans le pays de Moab, outre l’alliance qu’il avait faite avec eux à Horeb.
Luc
13 ◊ 1 Or en ce même temps, quelques-uns se trouvaient là présents, qui lui racontèrent [ce qui s’était passé] touchant les Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec leurs sacrifices. ◊ 2 Et [Jésus], répondant, leur dit : Croyez-vous que ces Galiléens fussent plus pécheurs que tous les Galiléens, parce qu’ils ont souffert de telles choses ? ◊ 3 Non, vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous de la même manière. ◊ 4 Ou, ces dix-huit sur qui tomba la tour dans Siloé, et qu’elle tua, croyez-vous qu’ils fussent plus coupables que tous les hommes qui habitent Jérusalem ? ◊ 5 Non, vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous pareillement.
◊ 6 Et il disait cette parabole : Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne ; et il vint y chercher du fruit, et il n’en trouva point. ◊ 7 Et il dit au vigneron : Voici trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve point : coupe-le ; pourquoi aussi occupe-t-il inutilement la terre ? ◊ 8 Et répondant, il lui dit : Maître, laisse-le cette année aussi, jusqu’à ce que je l’aie déchaussé et que j’y aie mis du fumier ; ◊ 9 et peut-être portera-t-il du fruit : sinon, après, tu le couperas.
◊ 10 Or il enseignait dans l’une des synagogues en un jour de sabbat. ◊ 11 Et voici, il y avait là une femme ayant un esprit d’infirmité depuis dix-huit ans, et elle était courbée et ne pouvait nullement se redresser. ◊ 12 Et Jésus, la voyant, l’appela et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton infirmité. ◊ 13 Et il posa les mains sur elle : et à l’instant elle fut redressée, et glorifiait Dieu. ◊ 14 Et le chef de synagogue, indigné de ce que Jésus avait guéri, un jour de sabbat, répondant, dit à la foule : Il y a six jours où il faut travailler ; venez donc ces jours-là, et soyez guéris, et non pas le jour du sabbat. ◊ 15 Le Seigneur donc lui répondit, et dit : Hypocrites ! chacun de vous ne détache-t-il pas de la crèche son bœuf ou son âne un jour de sabbat, et ne les mène-t-il pas boire ? ◊ 16 Et celle-ci qui est fille d’Abraham, laquelle Satan avait liée, voici, il y a dix-huit ans, ne fallait-il pas la délier de ce lien le jour du sabbat ? ◊ 17 Et comme il disait ces choses, tous ses adversaires furent couverts de honte ; et toute la foule se réjouissait de toutes les choses glorieuses qui étaient faites par lui.
◊ 18 Et il disait : À quoi est semblable le royaume de Dieu, et à quoi le comparerai-je ? ◊ 19 Il est semblable à un grain de moutarde qu’un homme prit et jeta dans son jardin ; et il crût et devint un grand arbre, et les oiseaux du ciel demeuraient dans ses branches.
◊ 20 Et il dit encore : À quoi comparerai-je le royaume de Dieu ? ◊ 21 Il est semblable à du levain qu’une femme prit, et qu’elle cacha parmi trois mesures de farine, jusqu’à ce que tout fût levé.
◊ 22 Et il allait par les villes et par les villages, enseignant, et poursuivant son chemin vers Jérusalem. ◊ 23 Et quelqu’un lui dit : Seigneur, ceux qui doivent être sauvés sont-ils en petit nombre ? ◊ 24 Et il leur dit : Luttez pour entrer par la porte étroite ; car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne pourront pas. ◊ 25 Dès que le maître de la maison se sera levé, et aura fermé la porte, et que vous vous serez mis à vous tenir dehors et à heurter à la porte, en disant : Seigneur, ouvre-nous ! et que, répondant, il vous dira : Je ne vous connais pas [ni ne sais] d’où vous êtes ; ◊ 26 alors vous vous mettrez à dire : Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné dans nos rues. ◊ 27 Et il dira : Je vous dis, je ne vous connais pas, [ni ne sais] d’où vous êtes ; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’iniquité. ◊ 28 Là seront les pleurs et les grincements de dents, quand vous verrez Abraham et Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, mais vous, jetés dehors. ◊ 29 Et il en viendra d’orient et d’occident, et du nord et du midi ; et ils s’assiéront dans le royaume de Dieu. ◊ 30 Et voici, il y a des derniers qui seront les premiers, et il y a des premiers qui seront les derniers.
◊ 31 En ce même jour, des pharisiens vinrent, lui disant : Retire-toi et va-t’en d’ici ; car Hérode veut te tuer. ◊ 32 Et il leur dit : Allez, dites à ce renard : Voici, je chasse des démons et j’accomplis des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour je suis consommé. ◊ 33 Mais il faut que je marche aujourd’hui et demain et le jour suivant, car il ne se peut qu’un prophète périsse hors de Jérusalem. ◊ 34 Jérusalem, Jérusalem, [la ville] qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule sa couvée sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! ◊ 35 Voici, votre maison vous est abandonnée ; et je vous dis, que vous ne me verrez point jusqu’à ce qu’il arrive que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur !
Ésaïe
28 ◊ 1 * Malheur à la couronne d’orgueil des ivrognes d’Éphraïm, et à la fleur flétrie de son bel ornement, qui est sur le sommet de la riche vallée de ceux qui sont vaincus par le vin ! ◊ 2 Voici, le Seigneur a un [instrument] fort et puissant, comme un orage de grêle, un tourbillon de destruction : comme un orage de puissantes eaux qui débordent, il renversera par terre avec force. ◊ 3 La couronne d’orgueil des ivrognes d’Éphraïm sera foulée aux pieds, ◊ 4 et la fleur flétrie de son bel ornement qui est sur le sommet de la riche vallée sera comme un fruit précoce avant l’été : dès que celui qui l’aperçoit l’a vu, à peine il est dans sa main, il l’avale.
◊ 5 En ce jour-là l’Éternel des armées sera pour couronne de beauté et pour diadème d’ornement au résidu de son peuple, ◊ 6 et pour esprit de jugement à celui qui est assis pour juger, et pour force à ceux qui refoulent la guerre jusqu’à la porte.
◊ 7 Mais ceux-ci aussi ont erré par le vin et se sont égarés par la boisson forte. Le sacrificateur et le prophète ont erré par la boisson forte, ils sont dévorés par le vin, ils se sont égarés par la boisson forte ; ils ont erré dans [leur] vision, ils ont bronché dans le jugement. ◊ 8 Car toutes les tables sont pleines de sales vomissements, de sorte qu’il n’y a plus de place. ◊ 9 À qui enseignera-t-il la connaissance ? et à qui fera-t-il comprendre ce qui est annoncé ? À ceux qui sont sevrés du lait, arrachés aux mamelles. ◊ 10 Car commandement sur commandement, commandement sur commandement ; ligne sur ligne, ligne sur ligne ; ici un peu, là un peu… ◊ 11 Car par des lèvres bégayantes et par une langue étrangère il parlera à ce peuple, ◊ 12 auquel il avait dit : C’est ici le repos, faites reposer celui qui est las ; et c’est ici ce qui rafraîchit. Mais ils n’ont pas voulu entendre. ◊ 13 Et la parole de l’Éternel leur a été commandement sur commandement, commandement sur commandement ; ligne sur ligne, ligne sur ligne ; ici un peu, là un peu ; afin qu’ils marchent, et qu’ils tombent en arrière, et qu’ils soient brisés, et enlacés, et pris.
◊ 14 C’est pourquoi, écoutez la parole de l’Éternel, hommes moqueurs, qui gouvernez ce peuple qui est à Jérusalem. ◊ 15 Car vous avez dit : Nous avons fait une alliance avec la mort, et nous avons fait un pacte avec le shéol : si le fléau qui inonde passe, il n’arrivera pas jusqu’à nous ; car nous avons fait du mensonge notre abri, et nous nous sommes cachés sous la fausseté. ◊ 16 C’est pourquoi ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, je pose comme fondement, en Sion, une pierre, une pierre éprouvée, une précieuse [pierre] de coin, un sûr fondement : celui qui se fie [à elle] ne se hâtera pas. ◊ 17 Et j’ai mis le jugement pour cordeau, et la justice pour plomb, et la grêle balayera l’abri de mensonge, et les eaux inonderont la retraite cachée ; ◊ 18 et votre alliance avec la mort sera abolie, et votre pacte avec le shéol ne subsistera pas. Lorsque le fléau qui inonde passera, vous serez foulés par lui ; ◊ 19 dès qu’il passera, il vous prendra ; car matin après matin il passera, de jour et de nuit, et ce ne sera qu’effroi d’en entendre la rumeur ; ◊ 20 car le lit est trop court pour qu’on s’y allonge, et la couverture trop étroite quand on s’en enveloppe. ◊ 21 Car l’Éternel se lèvera comme en la montagne de Peratsim, il sera ému de colère comme dans la vallée de Gabaon, pour faire son œuvre, son œuvre étrange, et pour accomplir son travail, son travail inaccoutumé. ◊ 22 Et maintenant ne soyez pas des moqueurs, de peur que vos liens ne soient renforcés ; car j’ai entendu du Seigneur, l’Éternel des armées, [qu’il y a] une consomption, et une [consomption] décrétée, sur toute la terre.
◊ 23 Prêtez l’oreille, et écoutez ma voix ; soyez attentifs, et écoutez ma parole. ◊ 24 Le laboureur laboure-t-il tout le jour pour semer ? ouvre-t-il et herse-t-il [tout le jour] son terrain ? ◊ 25 N’est-ce pas que, lorsqu’il en a aplani la surface, il répand l’aneth, et sème le cumin, et met le froment par rangées, et l’orge au lieu désigné, et l’épeautre dans ses limites ? ◊ 26 Son Dieu le dirige dans [son] jugement ; il l’instruit. ◊ 27 Car il ne foule pas l’aneth avec un traîneau à tranchants et ne fait pas tourner la roue du chariot sur le cumin ; car on bat l’aneth avec un bâton et le cumin avec une verge : ◊ 28 il broie le blé pour le pain, parce qu’il ne veut pas le battre toujours ; il ne le broie pas en chassant par-dessus la roue de son chariot et ses chevaux. ◊ 29 Cela aussi vient de l’Éternel des armées : il se montre merveilleux en conseil et grand en sagesse.
Job
9 ◊ 1 * Et Job répondit et dit :
◊ 2 En vérité, je sais qu’il en est ainsi. Mais comment l’homme sera-t-il juste devant *Dieu ?
◊ 3 S’il se plaît à contester avec lui, il ne lui répondra pas sur un point entre mille.
◊ 4 Il est sage de cœur et puissant en force : qui s’est endurci contre lui et a prospéré ?
◊ 5 Il transporte les montagnes, et elles ne savent pas qu’il les renverse dans sa colère ;
◊ 6 Il remue la terre de sa place, et ses colonnes tremblent ;
◊ 7 Il parle au soleil, et [le soleil] ne se lève pas ; et sur les étoiles il met son sceau ;
◊ 8 Seul il étend les cieux et marche sur les hauteurs de la mer ;
◊ 9 Il fait la grande Ourse, Orion, et les Pléiades, et les chambres du midi ;
◊ 10 Il fait de grandes choses qu’on ne saurait sonder, et des merveilles à ne pouvoir les compter.
◊ 11 * Voici, il passe près de moi, et je ne [le] vois pas ; et il passe à côté [de moi], et je ne l’aperçois pas.
◊ 12 Voici, il ravit ; qui l’en détournera ? Qui lui dira : Que fais-tu ?
◊ 13 +Dieu ne retire pas sa colère ; sous lui fléchissent les orgueilleux qui prêtent secours.
◊ 14 Combien moins lui répondrais-je, moi, [et] choisirais-je mes paroles avec lui !
◊ 15 Si j’étais juste, je ne lui répondrais pas, je demanderais grâce à mon juge.
◊ 16 Si je criais, et qu’il me répondît, je ne croirais pas qu’il eût prêté l’oreille à ma voix, —
◊ 17 Lui qui m’écrase dans une tempête, et qui multiplie mes blessures sans cause.
◊ 18 Il ne me permet pas de reprendre haleine ; car il me rassasie d’amertumes.
◊ 19 S’agit-il de force, voici, il est fort ; s’agit-il de jugement : Qui m’assignera ?
◊ 20 Si je me justifiais, ma bouche me condamnerait ; si j’étais parfait, il me montrerait pervers.
◊ 21 Si j’étais parfait, je méconnaîtrais mon âme, je mépriserais ma vie.
◊ 22 * Tout revient au même ; c’est pourquoi j’ai dit : Il consume le parfait et le méchant.
◊ 23 Si le fléau donne subitement la mort, il se rit de l’épreuve de l’innocent.
◊ 24 La terre est livrée en la main du méchant : il couvre la face de ses juges. S’il n’en est pas ainsi, qui est-ce donc ?
◊ 25 Mes jours s’en vont plus vite qu’un coureur ; ils fuient, ils ne voient pas ce qui est bon ;
◊ 26 Ils passent rapides comme les barques de jonc, comme un aigle qui fond sur sa proie.
◊ 27 * Si je dis : J’oublierai ma plainte, je renoncerai à mon visage [morne] et je serai joyeux,
◊ 28 Je suis épouvanté de tous mes tourments ; je sais que tu ne me tiendras pas pour innocent.
◊ 29 Soit, je suis méchant : pourquoi me fatigué-je ainsi en vain ?
◊ 30 Si je me lave avec de l’eau de neige, et que je nettoie mes mains dans la pureté,
◊ 31 Alors tu me plongeras dans un fossé, et mes vêtements m’auront en horreur.
◊ 32 Car il n’est pas homme, comme moi, pour que je lui réponde, pour que nous allions ensemble en jugement.
◊ 33 Il n’y a pas entre nous un arbitre qui mettrait sa main sur nous deux.
◊ 34 Qu’il retire sa verge de dessus moi, et que sa terreur ne me trouble pas ;
◊ 35 Alors je parlerai et je ne le craindrai pas ; mais il n’en est pas ainsi de moi.
Galates
3 ◊ 1 Ô Galates insensés, qui vous a ensorcelés, vous devant les yeux de qui Jésus Christ a été dépeint, crucifié [au milieu de vous] ? ◊ 2 Je voudrais seulement apprendre ceci de vous : avez-vous reçu l’Esprit sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 3 Êtes-vous si insensés ? Ayant commencé par l’Esprit, achèveriez-vous maintenant par la chair ? ◊ 4 Avez-vous tant souffert en vain, si toutefois c’est en vain ? ◊ 5 Celui donc qui vous fournit l’Esprit et qui opère des miracles au milieu de vous, [le fait-il] sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 6 comme Abraham a cru Dieu, et cela lui fut compté à justice. ◊ 7 Sachez donc que ceux qui sont sur le principe de [la] foi, ceux-là sont fils d’Abraham. ◊ 8 Or l’écriture, prévoyant que Dieu justifierait les nations sur le principe de [la] foi, a d’avance annoncé la bonne nouvelle à Abraham : « En toi toutes les nations seront bénies ». ◊ 9 De sorte que ceux qui sont sur le principe de [la] foi sont bénis avec le croyant Abraham. ◊ 10 Car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi sont sous malédiction ; car il est écrit : « Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire ». ◊ 11 Or que par [la] loi personne ne soit justifié devant Dieu, cela est évident, parce que : « Le juste vivra de foi ». ◊ 12 Mais la loi n’est pas sur le principe de [la] foi, mais : « Celui qui aura fait ces choses vivra par elles ». ◊ 13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous (car il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois »), ◊ 14 afin que la bénédiction d’Abraham parvînt aux nations dans le christ Jésus, afin que nous reçussions par la foi l’Esprit promis.
◊ 15 Frères, je parle selon l’homme : personne n’annule une alliance qui est confirmée, même [celle] d’un homme, ni n’y ajoute. ◊ 16 Or c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas : « et aux semences », comme [parlant] de plusieurs ; mais comme [parlant] d’un seul : — « et à ta semence », qui est Christ. ◊ 17 Or je dis ceci : que la loi, qui est survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet.
◊ 18 Car si l’héritage est sur le principe de loi, il n’est plus sur le principe de promesse ; mais Dieu a fait le don à Abraham par promesse.
◊ 19 Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence à laquelle la promesse est faite, ayant été ordonnée par des anges, par la main d’un médiateur. ◊ 20 Or un médiateur n’est pas [médiateur] d’un seul, mais Dieu est un seul.
◊ 21 La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! Car s’il avait été donné une loi qui eût le pouvoir de faire vivre, la justice serait en réalité sur le principe de [la] loi. ◊ 22 Mais l’écriture a renfermé toutes choses sous le péché, afin que la promesse, sur le principe de [la] foi en Jésus Christ, fût donnée à ceux qui croient. ◊ 23 Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous [la] loi, renfermés pour la foi qui devait être révélée ; ◊ 24 de sorte que la loi a été notre conducteur jusqu’à Christ, afin que nous fussions justifiés sur le principe de [la] foi ; ◊ 25 mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur, ◊ 26 car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus. ◊ 27 Car vous tous qui avez été baptisés pour Christ, vous avez revêtu Christ : ◊ 28 il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni mâle, ni femelle ; car vous tous, vous êtes un dans le christ Jésus. ◊ 29 Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc [la] semence d’Abraham, héritiers selon [la] promesse.
Proverbes
1 ◊ 1 Proverbes de Salomon, fils de David, roi d’Israël, ◊ 2 pour connaître la sagesse et l’instruction, pour discerner les paroles d’intelligence ; ◊ 3 pour recevoir instruction dans la sagesse, la justice, le juste jugement, et la droiture ; ◊ 4 pour donner aux simples de la prudence, au jeune homme de la connaissance et de la réflexion. ◊ 5 Le sage écoutera, et croîtra en science, et l’intelligent acquerra du sens ◊ 6 pour comprendre un proverbe et une allégorie, les paroles des sages et leurs énigmes.
◊ 7 La crainte de l’Éternel est le commencement de la connaissance ; les fous méprisent la sagesse et l’instruction.
◊ 8 Écoute, mon fils, l’instruction de ton père, et n’abandonne pas l’enseignement de ta mère ; ◊ 9 car ce sera une guirlande de grâce à ta tête, et des colliers à ton cou.
◊ 10 Mon fils, si les pécheurs cherchent à te séduire, n’y acquiesce pas. ◊ 11 S’ils disent : Viens avec nous, nous serons aux embûches pour le sang, nous nous cacherons pour [guetter] l’innocent, sans cause ; ◊ 12 nous les engloutirons vivants, comme le shéol, et tout entiers comme ceux qui descendent dans la fosse ; ◊ 13 nous trouverons toute sorte de biens précieux, nous remplirons nos maisons de butin ; ◊ 14 prends ton lot parmi nous, il n’y aura qu’une bourse pour nous tous : ◊ 15 mon fils, ne fais pas route avec eux, retiens ton pied de leur sentier ; ◊ 16 car leurs pieds courent au mal, et ils se hâtent pour verser le sang. ◊ 17 Car en vain le filet est étendu devant les yeux de tout ce qui a des ailes ; ◊ 18 et eux, ils sont aux embûches contre leur propre sang, ils se cachent pour [guetter] leurs propres âmes. ◊ 19 Telles sont les voies de tout homme qui cherche le gain déshonnête, lequel ôte la vie à ceux qui le possèdent.
◊ 20 La sagesse crie au-dehors, elle fait retentir sa voix sur les places ; ◊ 21 elle crie à l’entrée des lieux bruyants, aux ouvertures des portes ; elle prononce ses paroles dans la ville : ◊ 22 Simples, jusques à quand aimerez-vous la simplicité, et [jusques à quand] les moqueurs prendront-ils plaisir à la moquerie, et les sots haïront-ils la connaissance ? ◊ 23 Revenez à ma répréhension ; voici, je ferai couler pour vous mon esprit, je vous ferai savoir mes paroles.
◊ 24 Parce que j’ai crié et que vous avez refusé [d’écouter], parce que j’ai étendu ma main et que personne n’a pris garde, ◊ 25 et que vous avez rejeté tout mon conseil et que vous n’avez pas voulu de ma répréhension, ◊ 26 moi aussi je rirai lors de votre calamité, je me moquerai quand viendra votre frayeur, ◊ 27 quand votre frayeur viendra comme une subite destruction et que votre calamité arrivera comme un tourbillon, quand la détresse et l’angoisse viendront sur vous : ◊ 28 alors ils crieront vers moi, et je ne répondrai pas ; ils me chercheront de bonne heure, mais ils ne me trouveront point. ◊ 29 Parce qu’ils ont haï la connaissance et qu’ils n’ont pas choisi la crainte de l’Éternel, ◊ 30 qu’ils n’ont point voulu de mon conseil, qu’ils ont méprisé toute ma répréhension, ◊ 31 ils mangeront du fruit de leur voie et seront rassasiés de leurs propres conseils. ◊ 32 Car la révolte des simples les tue, et la prospérité des sots les fait périr. ◊ 33 Mais celui qui m’écoute habitera en sécurité et sera tranquille, sans crainte du mal.
Genèse
3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
1 Pierre
2 ◊ 1 Rejetant donc toute malice et toute fraude, et l’hypocrisie et l’envie, et toutes médisances, ◊ 2 désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut, ◊ 3 si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon ; ◊ 4 duquel vous approchant [comme] d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, ◊ 5 vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. ◊ 6 Parce qu’on trouve dans l’écriture : « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus ». ◊ 7 C’est donc pour vous qui croyez, qu’elle a ce prix ; mais pour les désobéissants, « la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin », ◊ 8 « et une pierre d’achoppement et un rocher de chute », lesquels heurtent contre la parole, étant désobéissants, à quoi aussi ils ont été destinés. ◊ 9 Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; ◊ 10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.
◊ 11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme, ◊ 12 ayant une conduite honnête parmi les nations, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ils glorifient Dieu au jour de la visitation, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils observent.
◊ 13 Soyez donc soumis à tout ordre humain pour l’amour du Seigneur, soit au roi comme étant au-dessus de tous, ◊ 14 soit aux gouverneurs comme à ceux qui sont envoyés de sa part pour punir ceux qui font le mal et pour louer ceux qui font le bien ; ◊ 15 car c’est ici la volonté de Dieu, qu’en faisant le bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des hommes dépourvus de sens, ◊ 16 comme libres, et non comme ayant la liberté pour voile de la méchanceté, mais comme esclaves de Dieu. ◊ 17 Honorez tous les hommes ; aimez tous les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi.
◊ 18 Vous, domestiques, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont fâcheux ; ◊ 19 car c’est une chose digne de louange, si quelqu’un, par conscience envers Dieu, supporte des afflictions, souffrant injustement. ◊ 20 Car quelle gloire y a-t-il, si, souffletés pour avoir mal fait, vous l’endurez ? mais si, en faisant le bien, vous souffrez, et que vous l’enduriez, cela est digne de louange devant Dieu, ◊ 21 car c’est à cela que vous avez été appelés ; car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, ◊ 22 « lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude » ; ◊ 23 qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas d’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement ; ◊ 24 qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts aux péchés, nous vivions à la justice ; « par la meurtrissure duquel vous avez été guéris » ; ◊ 25 car vous étiez errants comme des brebis, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Psaumes
Psaume d’Asaph.
◊ 1 Le [Dieu] Fort, Dieu, l’Éternel, a parlé, et a appelé la terre, du soleil levant jusqu’au soleil couchant.
◊ 2 De Sion, perfection de la beauté, Dieu a fait luire sa splendeur.
◊ 3 * Notre Dieu viendra, et il ne se taira point ; un feu dévorera devant lui, et autour de lui tourbillonnera la tempête ;
◊ 4 Il appellera les cieux d’en haut, et la terre, pour juger son peuple :
◊ 5 Assemblez-moi mes saints, qui ont fait alliance avec moi par [un] sacrifice.
◊ 6 Et les cieux déclareront sa justice, car Dieu lui-même est juge. Sélah.
◊ 7 * Écoute, mon peuple, et je parlerai ; [écoute], Israël, et je témoignerai au milieu de toi. Moi, je suis Dieu, ton Dieu.
◊ 8 Je ne te reprendrai pas à cause de tes sacrifices ou de tes holocaustes, qui ont été continuellement devant moi.
◊ 9 Je ne prendrai pas de taureau de ta maison, ni de boucs de tes parcs ;
◊ 10 Car tout animal de la forêt est à moi, les bêtes sur mille montagnes.
◊ 11 Je connais tous les oiseaux des montagnes, et ce qui se meut par les champs est à moi.
◊ 12 Si j’avais faim, je ne te le dirais pas ; car le monde est à moi, et tout ce qu’il contient.
◊ 13 Mangerais-je la chair des gros taureaux, et boirais-je le sang des boucs ?
◊ 14 Sacrifie à Dieu la louange, et acquitte tes vœux envers le Très-haut,
◊ 15 Et invoque-moi au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me glorifieras.
◊ 16 Mais Dieu dit au méchant : Qu’as-tu à faire de redire mes statuts, et de prendre mon alliance dans ta bouche ?
◊ 17 Toi qui hais la correction, et qui as jeté mes paroles derrière toi.
◊ 18 Si tu as vu un voleur, tu t’es plu avec lui, et ta portion est avec les adultères ;
◊ 19 Tu livres ta bouche au mal, et ta langue trame la tromperie ;
◊ 20 Tu t’assieds, tu parles contre ton frère, tu diffames le fils de ta mère :
◊ 21 Tu as fait ces choses-là, et j’ai gardé le silence ; — tu as estimé que j’étais véritablement comme toi ; [mais] je t’en reprendrai, et je te les mettrai devant les yeux.
◊ 22 * Considérez donc cela, vous qui oubliez +Dieu, de peur que je ne déchire, et qu’il n’y ait personne qui délivre.
◊ 23 Celui qui sacrifie la louange me glorifie ; et à celui qui règle sa voie je ferai voir le salut de Dieu.
1 Rois
21 ◊ 1 * Et il arriva, après ces choses, que Naboth, le Jizreélite, avait une vigne qui était à Jizreël, à côté du palais d’Achab, roi de Samarie. ◊ 2 Et Achab parla à Naboth, disant : Donne-moi ta vigne afin que j’en fasse un jardin potager, car elle est proche, à côté de ma maison, et je te donnerai à sa place une meilleure vigne que celle-là, ou, si cela est bon à tes yeux, je te donnerai l’argent que vaut celle-ci. ◊ 3 Et Naboth dit à Achab : Que l’Éternel me garde de te donner l’héritage de mes pères. ◊ 4 Et Achab s’en vint à sa maison, triste et irrité, à cause de la parole que Naboth, le Jizreélite, lui avait dite ; car il avait dit : Je ne te donnerai pas l’héritage de mes pères. Et il s’étendit sur sa couche, et détourna sa face, et ne mangea pas du pain.
◊ 5 Et Jézabel, sa femme, vint vers lui et lui dit : Pourquoi donc ton esprit est-il triste et ne manges-tu pas du pain ? ◊ 6 Et il lui dit : Parce que j’ai parlé à Naboth, le Jizreélite, et lui ai dit : Donne-moi ta vigne pour de l’argent, ou, si cela te plaît, je te donnerai une vigne en sa place. Et il a dit : Je ne te donnerai pas ma vigne. ◊ 7 Et Jézabel, sa femme, lui dit : Est-ce toi qui exerces maintenant la royauté sur Israël ? Lève-toi, mange du pain, et que ton cœur soit gai ; moi, je te donnerai la vigne de Naboth, le Jizreélite. ◊ 8 Et elle écrivit des lettres au nom d’Achab, et les scella de son sceau, et envoya les lettres aux anciens et aux nobles qui étaient dans sa ville, qui habitaient avec Naboth. ◊ 9 Et elle écrivit dans les lettres, disant : Proclamez un jeûne et mettez Naboth en tête du peuple, ◊ 10 et mettez deux hommes, fils de Bélial, en face de lui, et qu’ils témoignent contre lui, disant : Tu as maudit Dieu et le roi. Et menez-le dehors et lapidez-le, et qu’il meure. ◊ 11 Et les hommes de sa ville, les anciens et les nobles qui habitaient sa ville, firent selon ce que Jézabel leur avait mandé, selon ce qui était écrit dans les lettres qu’elle leur avait envoyées : ◊ 12 ils proclamèrent un jeûne et mirent Naboth en tête du peuple ; ◊ 13 et deux hommes, fils de Bélial, vinrent et s’assirent en face de lui ; et les hommes de Bélial témoignèrent contre lui, contre Naboth, devant le peuple, disant : Naboth a maudit Dieu et le roi. Et ils le menèrent hors de la ville, et l’assommèrent de pierres, et il mourut. ◊ 14 Et ils envoyèrent à Jézabel, disant : Naboth a été lapidé, et il est mort.
◊ 15 Et il arriva que, lorsque Jézabel apprit que Naboth avait été lapidé et était mort, Jézabel dit à Achab : Lève-toi, prends possession de la vigne de Naboth, le Jizreélite, qu’il refusa de te donner pour de l’argent, car Naboth n’est pas vivant, mais il est mort. ◊ 16 Et il arriva que, quand Achab apprit que Naboth était mort, Achab se leva pour descendre à la vigne de Naboth, le Jizreélite, pour en prendre possession.
◊ 17 Et la parole de l’Éternel vint à Élie, le Thishbite, disant : ◊ 18 Lève-toi, descends à la rencontre d’Achab, le roi d’Israël, qui est à Samarie : voici, il est dans la vigne de Naboth, où il est descendu pour en prendre possession. ◊ 19 Et tu lui parleras, disant : Ainsi dit l’Éternel : As-tu tué, et aussi pris possession ? Et tu lui parleras, disant : Ainsi dit l’Éternel : Au lieu où les chiens ont léché le sang de Naboth, les chiens lécheront ton sang, à toi aussi. ◊ 20 Et Achab dit à Élie : M’as-tu trouvé, mon ennemi ? Et il dit : Je t’ai trouvé, parce que tu t’es vendu pour faire ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel. ◊ 21 Voici, je vais faire venir du mal sur toi, et j’ôterai ta postérité, et je retrancherai d’Achab tous les mâles, l’homme lié et l’homme libre en Israël ; ◊ 22 et je ferai de ta maison comme de la maison de Jéroboam, fils de Nebath, et de la maison de Baësha, fils d’Akhija, à cause de la provocation par laquelle tu m’as provoqué et tu as fait pécher Israël. ◊ 23 Et aussi à l’égard de Jézabel, l’Éternel parla, disant : Les chiens mangeront Jézabel à l’avant-mur de Jizreël. ◊ 24 Celui [de la maison] d’Achab qui mourra dans la ville, les chiens le mangeront, et celui qui mourra dans les champs, les oiseaux des cieux le mangeront. ◊ 25 (Certainement il n’y eut point [de roi] comme Achab, qui se vendit pour faire ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, sa femme Jézabel le poussant. ◊ 26 Et il agit très abominablement, en allant après les idoles, selon tout ce que faisaient les Amoréens que l’Éternel avait dépossédés devant les fils d’Israël.)
◊ 27 Et il arriva, quand Achab entendit ces paroles, qu’il déchira ses vêtements, et mit un sac sur sa chair, et jeûna ; et il couchait avec le sac et marchait doucement. ◊ 28 Et la parole de l’Éternel vint à Élie, le Thishbite, disant : ◊ 29 Vois-tu comment Achab s’est humilié devant moi ? Parce qu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le mal en ses jours ; [mais] dans les jours de son fils, je ferai venir le mal sur sa maison.
Jean
20 ◊ 1 Et le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore nuit ; et elle voit la pierre ôtée du sépulcre. ◊ 2 Elle court donc, et vient vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où on l’a mis. ◊ 3 Pierre donc sortit, et l’autre disciple, et ils s’en allèrent au sépulcre. ◊ 4 Et ils couraient les deux ensemble ; et l’autre disciple courut en avant plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; ◊ 5 et s’étant baissé, il voit les linges à terre ; cependant il n’entra pas. ◊ 6 Simon Pierre donc, qui le suivait, arrive ; et il entra dans le sépulcre ; et il voit les linges à terre, ◊ 7 et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n’était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. ◊ 8 Alors donc l’autre disciple aussi, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra, et il vit, et crut ; ◊ 9 car ils ne connaissaient pas encore l’écriture, qu’il devait ressusciter d’entre les morts. ◊ 10 Les disciples s’en retournèrent donc chez eux.
◊ 11 Mais Marie se tenait près du sépulcre, dehors, et pleurait. Comme elle pleurait donc, elle se baissa dans le sépulcre ; ◊ 12 et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis, un à la tête et un aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché. ◊ 13 Et ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. ◊ 14 Ayant dit cela, elle se tourna en arrière, et elle voit Jésus qui était là ; et elle ne savait pas que ce fût Jésus. ◊ 15 Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si toi tu l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’ôterai. ◊ 16 Jésus lui dit : Marie ! Elle, s’étant retournée, lui dit en hébreu : Rabboni (ce qui veut dire, maître) ! ◊ 17 Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. ◊ 18 Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu’elle a vu le Seigneur, et qu’il lui a dit ces choses.
◊ 19 Le soir donc étant [venu], ce jour-là, le premier de la semaine, et les portes [du lieu] où les disciples étaient, par crainte des Juifs, étant fermées, Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et il leur dit : Paix vous soit ! ◊ 20 Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur. ◊ 21 Jésus donc leur dit encore : Paix vous soit ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. ◊ 22 Et ayant dit cela, il souffla en eux, et leur dit : Recevez [l’]Esprit Saint. ◊ 23 À quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ; [et] à quiconque vous les retiendrez, ils sont retenus.
◊ 24 Or Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux quand Jésus vint. ◊ 25 Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : À moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point. ◊ 26 Et huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant fermées ; et il se tint au milieu d’eux et dit : Paix vous soit ! ◊ 27 Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant. ◊ 28 Thomas répondit et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! ◊ 29 Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru.
◊ 30 Jésus donc fit aussi devant ses disciples beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. ◊ 31 Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom.
Romains
1 ◊ 1 Paul, esclave de Jésus Christ, apôtre appelé, mis à part pour l’évangile de Dieu ◊ 2 (lequel il avait auparavant promis par ses prophètes dans de saintes écritures), ◊ 3 touchant son Fils (né de la semence de David, selon la chair, ◊ 4 déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon [l’]Esprit de sainteté, par [la] résurrection des morts), Jésus Christ, notre Seigneur, ◊ 5 par lequel nous avons reçu grâce et apostolat, pour [l’]obéissance de [la] foi parmi toutes les nations, pour son nom, ◊ 6 parmi lesquelles vous aussi, vous êtes des appelés de Jésus Christ, ◊ 7 — à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome, saints appelés : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 8 Premièrement, je rends grâces à mon Dieu, par Jésus Christ, pour vous tous, de ce que votre foi est publiée dans le monde entier. ◊ 9 Car Dieu, que je sers dans mon esprit dans l’évangile de son Fils, m’est témoin que sans cesse je fais mention de vous, ◊ 10 demandant toujours dans mes prières, si en quelque manière, maintenant une fois, il me sera accordé par la volonté de Dieu d’aller vers vous. ◊ 11 Car je désire ardemment de vous voir, afin de vous faire part de quelque don de grâce spirituel, pour que vous soyez affermis, ◊ 12 c’est-à-dire pour que nous soyons consolés ensemble au milieu de vous, vous et moi, chacun par la foi qui est dans l’autre. ◊ 13 Or je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que je me suis souvent proposé d’aller vers vous (et que j’en ai été empêché jusqu’à présent), afin de recueillir quelque fruit parmi vous aussi, comme parmi les autres nations. ◊ 14 Je suis débiteur et envers les Grecs et envers les barbares, et envers les sages et envers les inintelligents : ◊ 15 ainsi, pour autant qu’il dépend de moi, je suis tout prêt à vous annoncer l’évangile, à vous aussi qui êtes à Rome.
◊ 16 Car je n’ai pas honte de l’évangile, car il est [la] puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et au Juif premièrement, et au Grec. ◊ 17 Car [la] justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi pour la foi, selon qu’il est écrit : « Or le juste vivra de foi ».
◊ 18 Car [la] colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes qui possèdent la vérité [tout en vivant] dans l’iniquité : ◊ 19 parce que ce qui se peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux ; car Dieu le leur a manifesté ; ◊ 20 car, depuis la fondation du monde, ce qui ne se peut voir de lui, [savoir] et sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, de manière à les rendre inexcusables : ◊ 21 — parce que, ayant connu Dieu, ils ne le glorifièrent point comme Dieu, ni ne lui rendirent grâces ; mais ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres : ◊ 22 se disant sages, ils sont devenus fous, ◊ 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance de l’image d’un homme corruptible et d’oiseaux et de quadrupèdes et de reptiles. ◊ 24 C’est pourquoi Dieu les a aussi livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à l’impureté, en sorte que leurs corps soient déshonorés entre eux-mêmes : ◊ 25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont honoré et servi la créature plutôt que celui qui l’a créée, qui est béni éternellement. Amen ! ◊ 26 C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes, car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; ◊ 27 et les hommes aussi pareillement, laissant l’usage naturel de la femme, se sont embrasés dans leur convoitise l’un envers l’autre, commettant l’infamie, mâles avec mâles, et recevant en eux-mêmes la due récompense de leur égarement. ◊ 28 Et comme ils n’ont pas eu de sens moral pour garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un esprit réprouvé, pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas, ◊ 29 étant remplis de toute injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice, — pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de fraude, de mauvaises mœurs, ◊ 30 — délateurs, médisants, haïssables pour Dieu, outrageux, hautains, vantards, inventeurs de mauvaises choses, désobéissants à leurs parents, ◊ 31 sans intelligence, ne tenant pas ce qu’ils ont promis, sans affection naturelle, sans miséricorde, ◊ 32 [et] qui, ayant connu la juste sentence de Dieu, que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore trouvent leur plaisir en ceux qui les commettent.
2 Rois
6 ◊ 1 Et les fils des prophètes dirent à Élisée : Tu vois que le lieu où nous habitons devant toi est trop étroit pour nous. ◊ 2 Allons, s’il te plaît, jusqu’au Jourdain, et nous y prendrons chacun une pièce de bois, et nous y bâtirons un lieu pour y habiter. Et il dit : Allez. ◊ 3 Et l’un d’eux dit : Consens, je te prie, à venir avec tes serviteurs. Et il dit : J’irai. ◊ 4 Et il alla avec eux ; et ils vinrent au Jourdain, et coupèrent des arbres. ◊ 5 Et il arriva, comme l’un d’eux abattait une pièce de bois, que le fer tomba dans l’eau ; et il s’écria et dit : Hélas, mon maître ! il était emprunté ! ◊ 6 Et l’homme de Dieu dit : Où est-il tombé ? Et il lui montra l’endroit ; et [Élisée] coupa un morceau de bois, et l’y jeta, et fit surnager le fer ; ◊ 7 et il dit : Enlève-le. Et il étendit sa main, et le prit.
◊ 8 Or le roi de Syrie faisait la guerre contre Israël ; et il tint conseil avec ses serviteurs, disant : En tel et tel lieu sera mon camp. ◊ 9 Et l’homme de Dieu envoya au roi d’Israël, disant : Garde-toi de passer par ce lieu-là ; car les Syriens y sont descendus. ◊ 10 Et le roi d’Israël envoya au lieu au sujet duquel l’homme de Dieu lui avait parlé et l’avait averti, et il y fut gardé. [Cela eut lieu] non pas une fois, ni deux fois. ◊ 11 Et le cœur du roi de Syrie fut agité à cause de cela ; et il appela ses serviteurs, et leur dit : Ne me déclarerez-vous pas qui d’entre nous est pour le roi d’Israël ? ◊ 12 Et l’un de ses serviteurs [lui] dit : Personne, ô roi, mon seigneur ! mais Élisée, le prophète qui est en Israël, déclare au roi d’Israël les paroles que tu dis dans ta chambre à coucher. ◊ 13 Et il dit : Allez, et voyez où il est, et j’enverrai et je le prendrai. Et on lui rapporta, disant : Le voilà à Dothan. ◊ 14 Et il y envoya des chevaux, et des chars, et de grandes forces ; et ils allèrent de nuit, et environnèrent la ville. ◊ 15 Et celui qui servait l’homme de Dieu se leva de bon matin et sortit : et voici, une armée entourait la ville, et des chevaux, et des chars. Et son jeune homme lui dit : Hélas ! mon seigneur, comment ferons-nous ? ◊ 16 Et il dit : Ne crains pas ; car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. ◊ 17 Et Élisée pria, et dit : Éternel, je te prie, ouvre ses yeux, afin qu’il voie. Et l’Éternel ouvrit les yeux du jeune homme, et il vit : et voici la montagne était pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée. ◊ 18 Et [les Syriens] descendirent vers Élisée ; et il pria l’Éternel, et dit : Je te prie, frappe cette nation de cécité. Et il les frappa de cécité, selon la parole d’Élisée. ◊ 19 Et Élisée leur dit : Ce n’est pas ici le chemin, et ce n’est pas ici la ville ; venez après moi, et je vous mènerai vers l’homme que vous cherchez. Et il les mena à Samarie. ◊ 20 Et il arriva, quand ils furent entrés à Samarie, qu’Élisée dit : Éternel, ouvre les yeux à ces [hommes], afin qu’ils voient. Et l’Éternel ouvrit leurs yeux, et ils virent : et voici, [ils étaient] au milieu de Samarie. ◊ 21 Et le roi d’Israël dit à Élisée, quand il les vit : Frapperai-je, frapperai-je, mon père ? ◊ 22 Et il dit : Tu ne frapperas point ; ceux que tu aurais faits captifs avec ton épée et ton arc, les frapperais-tu ? Mets du pain et de l’eau devant eux ; et qu’ils mangent et boivent, et qu’ils s’en aillent vers leur seigneur. ◊ 23 Et il leur prépara un grand festin, et ils mangèrent et burent ; et il les renvoya, et ils s’en allèrent vers leur seigneur. Et les bandes des Syriens ne revinrent plus dans le pays d’Israël.
◊ 24 Et il arriva, après cela, que Ben-Hadad, roi de Syrie, rassembla toute son armée, et monta, et assiégea Samarie. ◊ 25 Et il y eut une grande famine dans Samarie ; et voici, ils la serraient de près, jusqu’à ce que la tête d’un âne fut à quatre-vingts [sicles] d’argent, et le quart d’un kab de fiente de pigeon à cinq [sicles] d’argent. ◊ 26 Et il arriva, comme le roi d’Israël passait sur la muraille, qu’une femme lui cria, disant : Sauve-moi, ô roi, mon seigneur ! ◊ 27 Et il dit : Si l’Éternel ne te sauve pas, comment te sauverais-je ? Serait-ce au moyen de l’aire ou de la cuve ? ◊ 28 Et le roi lui dit : Qu’as-tu ? Et elle dit : Cette femme-là m’a dit : Donne ton fils, et nous le mangerons aujourd’hui ; et demain nous mangerons mon fils. ◊ 29 Et nous avons bouilli mon fils, et nous l’avons mangé ; et le jour après, je lui ai dit : Donne ton fils, et nous le mangerons. Et elle a caché son fils. ◊ 30 Et aussitôt que le roi entendit les paroles de la femme, il déchira ses vêtements. Et comme il passait sur la muraille, le peuple le vit : et voici, il avait un sac sur sa chair, en dedans. ◊ 31 Et [le roi] dit : Ainsi Dieu me fasse, et ainsi il y ajoute, si la tête d’Élisée, fils de Shaphath, demeure sur lui aujourd’hui !
◊ 32 Et Élisée était assis dans sa maison, et les anciens étaient assis avec lui, et [le roi] envoya un homme devant lui. Avant que le messager arrivât auprès de lui, [Élisée] dit aux anciens : Voyez-vous que ce fils d’un meurtrier envoie pour m’ôter la tête ? Voyez quand le messager entrera ; fermez la porte, et repoussez-le avec la porte : n’est-ce pas le bruit des pieds de son maître après lui ? ◊ 33 Il parlait encore avec eux, quand voici, le messager descendit vers lui. Et [le roi] dit : Voici, ce mal est de par l’Éternel ; pourquoi m’attendrais-je encore à l’Éternel ?
7 ◊ 1 Et Élisée dit : Écoutez la parole de l’Éternel. Ainsi dit l’Éternel : Demain à cette heure-ci, la mesure de fleur de farine sera à un sicle, et les deux mesures d’orge à un sicle, à la porte de Samarie. ◊ 2 Et le capitaine, sur la main duquel le roi s’appuyait, répondit à l’homme de Dieu, et dit : Voici, quand l’Éternel ferait des fenêtres aux cieux, cela arriverait-il ? Et [Élisée] dit : Voici, tu le verras de tes yeux, mais tu n’en mangeras pas.
◊ 3 Et il y avait à l’entrée de la porte quatre hommes lépreux, et ils se dirent l’un à l’autre : Pourquoi sommes-nous assis ici jusqu’à ce que nous mourions ? ◊ 4 Si nous disons : Entrons dans la ville, la famine est dans la ville, et nous y mourrons ; et si nous restons assis ici, nous mourrons. Et maintenant, venez, et passons dans le camp des Syriens : s’ils nous laissent vivre, nous vivrons ; et s’ils nous font mourir, nous mourrons. ◊ 5 Et ils se levèrent au crépuscule pour entrer dans le camp des Syriens ; et ils vinrent jusqu’au bout du camp des Syriens, et voici, il n’y avait personne. ◊ 6 Car le Seigneur avait fait entendre dans le camp des Syriens un bruit de chars et un bruit de chevaux, le bruit d’une grande armée ; et ils se dirent l’un à l’autre : Voici, le roi d’Israël a pris à sa solde contre nous les rois des Héthiens et les rois des Égyptiens, pour venir sur nous. ◊ 7 Et ils se levèrent au crépuscule, et s’enfuirent ; et ils abandonnèrent leurs tentes, et leurs chevaux, et leurs ânes, le camp tel quel ; et ils s’enfuirent pour [sauver] leur vie. ◊ 8 Et ces lépreux vinrent jusqu’au bout du camp ; et ils entrèrent dans une tente, et mangèrent et burent, et en emportèrent de l’argent, et de l’or, et des vêtements ; et ils s’en allèrent et les cachèrent. Et ils retournèrent, et entrèrent dans une autre tente et en emportèrent [du butin], et ils s’en allèrent et le cachèrent. ◊ 9 Et ils se dirent l’un à l’autre : Nous ne faisons pas bien. Ce jour est un jour de bonnes nouvelles, et nous nous taisons. Si nous attendons jusqu’à la lumière du matin, l’iniquité nous trouvera. Et maintenant, venez, allons et rapportons-le à la maison du roi. ◊ 10 Et ils vinrent et crièrent aux portiers de la ville, et leur rapportèrent, disant : Nous sommes venus dans le camp des Syriens ; et voici, il n’y avait personne, ni voix d’homme, seulement les chevaux attachés, et les ânes attachés, et les tentes comme elles étaient. ◊ 11 Et les portiers le crièrent et le rapportèrent dans la maison du roi, à l’intérieur.
◊ 12 Et le roi se leva de nuit, et dit à ses serviteurs : Je veux vous dire ce que les Syriens nous ont fait : ils savent que nous avons faim, et ils sont sortis du camp pour se cacher dans les champs, disant : Ils sortiront hors de la ville, et nous les prendrons vivants, et nous entrerons dans la ville. ◊ 13 Et un de ses serviteurs répondit et dit : Qu’on prenne donc cinq des chevaux restants, qui demeurent de reste dans la [ville] ; voici, ils sont comme toute la multitude d’Israël qui est de reste en elle ; voici, ils sont comme toute la multitude d’Israël qui a péri. Envoyons-les, et nous verrons. ◊ 14 Et ils prirent deux chars avec leurs chevaux, et le roi envoya après le camp des Syriens, disant : Allez et voyez. ◊ 15 Et ils s’en allèrent après eux jusqu’au Jourdain ; et voici, tout le chemin était plein de vêtements et d’objets que les Syriens avaient jetés dans leur fuite précipitée ; et les messagers s’en retournèrent et le rapportèrent au roi.
◊ 16 Et le peuple sortit, et pilla le camp des Syriens : et la mesure de fleur de farine fut à un sicle, et les deux mesures d’orge à un sicle, selon la parole de l’Éternel. ◊ 17 Et le roi avait commis à la garde de la porte le capitaine sur la main duquel il s’appuyait ; et le peuple le foula aux pieds dans la porte, et il mourut, selon ce qu’avait dit l’homme de Dieu, ce qu’il avait dit quand le roi était descendu vers lui. ◊ 18 Et il arriva selon la parole que l’homme de Dieu avait adressée au roi, disant : Les deux mesures d’orge seront à un sicle, et la mesure de fleur de farine sera à un sicle, demain à cette heure-ci, à la porte de Samarie. ◊ 19 Et le capitaine avait répondu à l’homme de Dieu, et avait dit : Voici, quand l’Éternel ferait des fenêtres aux cieux, pareille chose arriverait-elle ? Et il dit : Voici, tu le verras de tes yeux, mais tu n’en mangeras pas. ◊ 20 Et il lui en arriva ainsi : le peuple le foula aux pieds dans la porte, et il mourut.
Matthieu
28 ◊ 1 Or, sur le tard, le jour du sabbat, au crépuscule du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent voir le sépulcre.
◊ 2 Et voici, il se fit un grand tremblement de terre ; car un ange du *Seigneur, descendant du ciel, vint et roula la pierre, et s’assit sur elle. ◊ 3 Et son aspect était comme un éclair, et son vêtement blanc comme la neige. ◊ 4 Et de la frayeur qu’ils en eurent, les gardiens tremblèrent et devinrent comme morts. ◊ 5 Et l’ange, répondant, dit aux femmes : Pour vous, n’ayez point de peur ; car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié ; ◊ 6 il n’est pas ici ; car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur gisait ; ◊ 7 et allez promptement, et dites à ses disciples qu’il est ressuscité des morts. Et voici, il s’en va devant vous en Galilée : là vous le verrez ; voici, je vous l’ai dit. ◊ 8 Et sortant promptement du sépulcre avec crainte et une grande joie, elles coururent l’annoncer à ses disciples. ◊ 9 Et comme elles allaient pour l’annoncer à ses disciples, voici aussi Jésus vint au-devant d’elles, disant : Je vous salue. Et elles, s’approchant de lui, saisirent ses pieds et lui rendirent hommage. ◊ 10 Alors Jésus leur dit : N’ayez point de peur ; allez annoncer à mes frères qu’ils aillent en Galilée, et là ils me verront.
◊ 11 Et comme elles s’en allaient, voici, quelques hommes de la garde s’en allèrent dans la ville, et rapportèrent aux principaux sacrificateurs toutes les choses qui étaient arrivées. ◊ 12 Et s’étant assemblés avec les anciens, ils tinrent conseil et donnèrent une bonne somme d’argent aux soldats, ◊ 13 disant : Dites : ses disciples sont venus de nuit, et l’ont dérobé pendant que nous dormions ; ◊ 14 et si le gouverneur vient à en entendre parler, nous le persuaderons, et nous vous mettrons hors de souci. ◊ 15 Et eux, ayant pris l’argent, firent comme ils avaient été enseignés ; et cette parole s’est répandue parmi les Juifs jusqu’à aujourd’hui.
◊ 16 Et les onze disciples s’en allèrent en Galilée, sur la montagne où Jésus leur avait ordonné [de se rendre]. ◊ 17 Et l’ayant vu, ils lui rendirent hommage ; mais quelques-uns doutèrent. ◊ 18 Et Jésus, s’approchant, leur parla, disant : Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. ◊ 19 Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, ◊ 20 leur enseignant à garder toutes les choses que je vous ai commandées. Et voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Matthieu
27 ◊ 1 Or, quand le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. ◊ 2 Et l’ayant lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur.
◊ 3 Alors Judas qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné, ayant du remords, reporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, ◊ 4 disant : J’ai péché en livrant le sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe ! tu y aviseras. ◊ 5 Et ayant jeté l’argent dans le temple, il se retira ; et s’en étant allé, il se pendit. ◊ 6 Mais les principaux sacrificateurs, ayant pris les pièces d’argent, dirent : Il n’est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c’est le prix du sang. ◊ 7 Et ayant tenu conseil, ils achetèrent avec cet [argent] le champ du potier, pour la sépulture des étrangers ; ◊ 8 c’est pourquoi ce champ-là a été appelé Champ de sang, jusqu’à aujourd’hui. ◊ 9 Alors fut accompli ce qui avait été dit par Jérémie le prophète, disant : Et ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix de celui qui a été évalué, lequel ceux d’entre les fils d’Israël ont évalué ; ◊ 10 et ils les ont données pour le champ du potier, comme le *Seigneur m’avait ordonné.
◊ 11 Or Jésus se tenait devant le gouverneur ; et le gouverneur l’interrogea, disant : Es-tu, toi, le roi des Juifs ? Et Jésus lui dit : Tu le dis. ◊ 12 Et étant accusé par les principaux sacrificateurs et les anciens, il ne répondit rien. ◊ 13 Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas de combien de choses ils portent témoignage contre toi ? ◊ 14 Et il ne lui répondit pas même un seul mot ; en sorte que le gouverneur s’en étonnait fort. ◊ 15 Or, à la fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier à la foule, celui qu’ils voulaient. ◊ 16 Et il y avait alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. ◊ 17 Comme donc ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus qui est appelé Christ ? ◊ 18 Car il savait qu’ils l’avaient livré par envie. ◊ 19 Et comme il était assis sur le tribunal, sa femme lui envoya dire : N’aie rien à faire avec ce juste ; car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui à son sujet dans un songe. ◊ 20 Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent aux foules de demander Barabbas et de faire périr Jésus. ◊ 21 Et le gouverneur, répondant, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Et ils dirent : Barabbas. ◊ 22 Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ ? Ils disent tous : Qu’il soit crucifié ! ◊ 23 Et le gouverneur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils s’écriaient encore plus fort, disant : Qu’il soit crucifié ! ◊ 24 Et Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que plutôt il s’élevait un tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, disant : Je suis innocent du sang de ce juste ; vous, vous y aviserez. ◊ 25 Et tout le peuple, répondant, dit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! ◊ 26 Alors il leur relâcha Barabbas ; et ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.
◊ 27 Alors les soldats du gouverneur, ayant emmené Jésus au prétoire, assemblèrent contre lui toute la cohorte. ◊ 28 Et lui ayant ôté ses vêtements, ils lui mirent un manteau d’écarlate ; ◊ 29 et ayant tressé une couronne d’épines, ils la mirent sur sa tête, et un roseau dans sa main droite ; et fléchissant les genoux devant lui, ils se moquaient de lui, disant : Salut, roi des Juifs ! ◊ 30 Et ayant craché contre lui, ils prirent le roseau et lui en frappaient la tête. ◊ 31 Et après qu’ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, et le revêtirent de ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.
◊ 32 Et comme ils sortaient, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils contraignirent de porter sa croix. ◊ 33 Et étant arrivés au lieu appelé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne, ◊ 34 ils lui donnèrent à boire du vinaigre mêlé de fiel ; et l’ayant goûté, il n’en voulut pas boire. ◊ 35 Et l’ayant crucifié, ils partagèrent ses vêtements, en tirant au sort ; ◊ 36 et s’étant assis, ils veillaient là sur lui. ◊ 37 Et ils placèrent au-dessus de sa tête son accusation écrite : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. ◊ 38 Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, un à la droite, et un à la gauche.
◊ 39 Et ceux qui passaient par là l’injuriaient, hochant la tête, ◊ 40 et disant : Toi qui détruis le temple et qui le bâtis en trois jours, sauve-toi toi-même. Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix. ◊ 41 Et pareillement aussi les principaux sacrificateurs avec les scribes et les anciens, se moquant, disaient : ◊ 42 Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même ; s’il est le roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. ◊ 43 Il s’est confié en Dieu ; qu’il le délivre maintenant, s’il tient à lui ; car il a dit : Je suis fils de Dieu. ◊ 44 Et les brigands aussi qui avaient été crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.
◊ 45 Mais, depuis la sixième heure, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu’à la neuvième heure. ◊ 46 Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une forte voix, disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ◊ 47 Et quelques-uns de ceux qui se tenaient là, ayant entendu [cela], disaient : Il appelle Élie, celui-ci ! ◊ 48 Et aussitôt l’un d’entre eux courut et prit une éponge, et l’ayant remplie de vinaigre, la mit au bout d’un roseau, et lui donna à boire. ◊ 49 Mais les autres disaient : Laisse, voyons si Élie vient pour le sauver.
◊ 50 Et Jésus, ayant encore crié d’une forte voix, rendit l’esprit. ◊ 51 Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; et la terre trembla, et les rochers se fendirent, ◊ 52 et les sépulcres s’ouvrirent ; et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent, ◊ 53 et étant sortis des sépulcres après sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville, et apparurent à plusieurs.
◊ 54 Et le centurion et ceux qui avec lui veillaient sur Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, eurent une fort grande peur, disant : Certainement celui-ci était Fils de Dieu. ◊ 55 Et il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin, qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée, en le servant, ◊ 56 entre lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, la mère de Jacques et de Joses, et la mère des fils de Zébédée.
◊ 57 Et, le soir étant venu, il arriva un homme riche d’Arimathée, dont le nom était Joseph, qui aussi lui-même était disciple de Jésus. ◊ 58 Celui-ci étant allé auprès de Pilate, demanda le corps de Jésus ; alors Pilate donna l’ordre que le corps fût livré. ◊ 59 Et Joseph, ayant pris le corps, l’enveloppa d’un linceul net, ◊ 60 et le mit dans son sépulcre neuf qu’il avait taillé dans le roc ; et ayant roulé une grande pierre contre la porte du sépulcre, il s’en alla. ◊ 61 Et Marie de Magdala et l’autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre.
◊ 62 Et le lendemain, qui est après la Préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens s’assemblèrent auprès de Pilate, ◊ 63 disant : Seigneur, il nous souvient que ce séducteur, pendant qu’il était encore en vie, disait : Après trois jours, je ressuscite. ◊ 64 Ordonne donc que le sépulcre soit gardé avec soin jusqu’au troisième jour ; de peur que ses disciples ne viennent et ne le dérobent, et ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts ; et ce dernier égarement sera pire que le premier. ◊ 65 Et Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, rendez-le sûr comme vous l’entendez. ◊ 66 Et eux, s’en allant, rendirent le sépulcre sûr, scellant la pierre, et y mettant la garde.
Jean
6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
2 Thessaloniciens
1 ◊ 1 Paul, et Silvain, et Timothée, à l’assemblée des Thessaloniciens, en Dieu notre Père et dans le seigneur Jésus Christ : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères, comme il est juste, parce que votre foi augmente beaucoup et que l’amour de chacun de vous tous, l’un pour l’autre, abonde, ◊ 4 en sorte que nous-mêmes nous nous glorifions de vous dans les assemblées de Dieu au sujet de votre patience et de votre foi dans toutes vos persécutions et dans les tribulations que vous supportez, ◊ 5 [lesquelles sont] une démonstration du juste jugement de Dieu, pour que vous soyez estimés dignes du royaume de Dieu pour lequel aussi vous souffrez ; ◊ 6 si du moins c’est une chose juste devant Dieu que de rendre la tribulation à ceux qui vous font subir la tribulation, ◊ 7 et [que de vous donner], à vous qui subissez la tribulation, du repos avec nous dans la révélation du seigneur Jésus du ciel avec les anges de sa puissance, ◊ 8 en flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent pas Dieu, et contre ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre seigneur Jésus Christ ; ◊ 9 lesquels subiront le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force, ◊ 10 quand il viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru, car notre témoignage envers vous a été cru. ◊ 11 C’est pour cela que nous prions aussi toujours pour vous, que notre Dieu vous juge dignes de l’appel, et qu’il accomplisse tout le bon plaisir de sa bonté et l’œuvre de la foi en puissance, ◊ 12 en sorte que le nom de notre seigneur Jésus [Christ] soit glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu et du seigneur Jésus Christ.
Luc
24 ◊ 1 Or le premier jour de la semaine, de très grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu’elles avaient préparés. ◊ 2 Et elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre. ◊ 3 Et étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du seigneur Jésus. ◊ 4 Et il arriva, comme elles étaient en grande perplexité à ce sujet, que voici, deux hommes se trouvèrent avec elles, en vêtements éclatants de lumière. ◊ 5 Et comme elles étaient épouvantées et baissaient le visage contre terre, ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? ◊ 6 Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous comment il vous parla quand il était encore en Galilée, disant : ◊ 7 Il faut que le fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, et qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. ◊ 8 Et elles se souvinrent de ses paroles. ◊ 9 Et, laissant le sépulcre, elles s’en retournèrent et rapportèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. ◊ 10 Or ce furent Marie de Magdala, et Jeanne, et Marie, la [mère] de Jacques, et les autres femmes avec elles, qui dirent ces choses aux apôtres. ◊ 11 Et leurs paroles semblèrent à leurs yeux comme des contes, et ils ne les crurent pas. ◊ 12 Mais Pierre, s’étant levé, courut au sépulcre ; et, se baissant, il voit les linges là tout seuls ; et il s’en alla chez lui, s’étonnant de ce qui était arrivé.
◊ 13 Et voici, deux d’entre eux étaient ce même jour en chemin, pour aller à un village dont le nom était Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. ◊ 14 Et ils s’entretenaient ensemble de toutes ces choses qui étaient arrivées. ◊ 15 Et il arriva, comme ils s’entretenaient et raisonnaient ensemble, que Jésus lui-même, s’étant approché, se mit à marcher avec eux. ◊ 16 Mais leurs yeux étaient retenus, de manière qu’ils ne le reconnurent pas. ◊ 17 Et il leur dit : Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes ? ◊ 18 Et l’un d’eux, dont le nom était Cléopas, répondant, lui dit : Est-ce que tu séjournes tout seul dans Jérusalem, que tu ne saches pas les choses qui y sont arrivées ces jours-ci ? ◊ 19 Et il leur dit : Lesquelles ? Et ils lui dirent : Celles touchant Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple ; ◊ 20 et comment les principaux sacrificateurs et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. ◊ 21 Or nous, nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël ; mais encore, avec tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées. ◊ 22 Mais aussi quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; ayant été de grand matin au sépulcre, ◊ 23 et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues, disant qu’elles avaient vu aussi une vision d’anges qui disent qu’il est vivant. ◊ 24 Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous, sont allés au sépulcre, et ont trouvé [les choses] ainsi que les femmes aussi avaient dit ; mais pour lui, ils ne l’ont point vu. ◊ 25 Et lui leur dit : Ô gens sans intelligence et lents de cœur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites ! ◊ 26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? ◊ 27 Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent. ◊ 28 Et ils approchèrent du village où ils allaient ; et lui, il fit comme s’il allait plus loin. ◊ 29 Et ils le forcèrent, disant : Demeure avec nous, car le soir approche et le jour a baissé. Et il entra pour rester avec eux. ◊ 30 Et il arriva que, comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit ; et l’ayant rompu, il le leur distribua. ◊ 31 Et leurs yeux furent ouverts, et ils le reconnurent ; mais lui devint invisible [et disparut] de devant eux. ◊ 32 Et ils dirent entre eux : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait par le chemin, et lorsqu’il nous ouvrait les écritures ? ◊ 33 Et se levant à l’heure même, ils s’en retournèrent à Jérusalem, et trouvèrent assemblés les onze et ceux qui étaient avec eux, ◊ 34 disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. ◊ 35 Et ils racontèrent les choses qui étaient arrivées en chemin, et comment il s’était fait connaître à eux dans la fraction du pain.
◊ 36 Et comme ils disaient ces choses, il se trouva lui-même là au milieu d’eux, et leur dit : Paix vous soit ! ◊ 37 Et eux, tout effrayés et remplis de crainte, croyaient voir un esprit. ◊ 38 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs ? ◊ 39 Voyez mes mains et mes pieds ; — que c’est moi-même : touchez-moi, et voyez ; car un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j’ai. ◊ 40 Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. ◊ 41 Et comme, de joie, ils ne croyaient pas encore et s’étonnaient, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? ◊ 42 Et ils lui donnèrent un morceau de poisson cuit et [quelque peu] d’un rayon de miel ; ◊ 43 et l’ayant pris, il en mangea devant eux. ◊ 44 Et il leur dit : Ce sont ici les paroles que je vous disais quand j’étais encore avec vous, qu’il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies. ◊ 45 Alors il leur ouvrit l’intelligence pour entendre les écritures. ◊ 46 Et il leur dit : Il est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, ◊ 47 et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. ◊ 48 Et vous, vous êtes témoins de ces choses ; ◊ 49 et voici, moi, j’envoie sur vous la promesse de mon Père. Mais vous, demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de puissance d’en haut.
◊ 50 Et il les mena dehors jusqu’à Béthanie, et, levant ses mains en haut, il les bénit. ◊ 51 Et il arriva qu’en les bénissant, il fut séparé d’eux, et fut élevé dans le ciel. ◊ 52 Et eux, lui ayant rendu hommage, s’en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. ◊ 53 Et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.
2 Corinthiens
6 ◊ 1 Or, travaillant à cette même œuvre, nous aussi, nous exhortons à ce que vous n’ayez pas reçu la grâce de Dieu en vain ; ◊ 2 (car il dit : « Au temps agréé je t’ai exaucé, et en un jour de salut je t’ai secouru ». Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut) ◊ 3 — ne donnant aucun scandale en rien, afin que le service ne soit pas blâmé, ◊ 4 mais en toutes choses nous recommandant comme serviteurs de Dieu, par une grande patience, dans les tribulations, dans les nécessités, dans les détresses, ◊ 5 sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes, ◊ 6 par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par l’Esprit Saint, par un amour sans hypocrisie, ◊ 7 par la parole de la vérité, par la puissance de Dieu, par les armes de justice de la main droite et de la main gauche, ◊ 8 dans la gloire et dans l’ignominie, dans la mauvaise et dans la bonne renommée ; comme séducteurs, et véritables ; ◊ 9 comme inconnus, et bien connus ; comme mourants, et voici, nous vivons ; comme châtiés, et non mis à mort ; ◊ 10 comme attristés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, et possédant toutes choses.
◊ 11 Notre bouche est ouverte pour vous, ô Corinthiens ! notre cœur s’est élargi : ◊ 12 vous n’êtes pas à l’étroit en nous, mais vous êtes à l’étroit dans vos entrailles ; ◊ 13 et, en juste récompense, (je [vous] parle comme à mes enfants,) élargissez-vous, vous aussi. ◊ 14 Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? ◊ 15 et quel accord de Christ avec Béliar ? ou quelle part a le croyant avec l’incrédule ? ◊ 16 et quelle convenance y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a dit : « J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai, et je serai leur Dieu, et eux seront mon peuple ». ◊ 17 « C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et soyez séparés, dit le *Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai » ; ◊ 18 « et je vous serai pour père, et vous, vous me serez pour fils et pour filles, dit le *Seigneur, [le] Tout-puissant ».
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Muth-Labben. Psaume de David.
◊ 1 Je célébrerai l’Éternel de tout mon cœur ; je raconterai toutes tes merveilles.
◊ 2 Je me réjouirai et je m’égayerai en toi ; je chanterai ton nom, ô Très-haut !
◊ 3 * Quand mes ennemis sont retournés en arrière, ils ont bronché, et ont péri devant toi.
◊ 4 Car tu as maintenu mon droit et ma cause ; tu t’es assis sur le trône, toi qui juges justement.
◊ 5 Tu as tancé les nations, tu as fait périr le méchant ; tu as effacé leur nom pour toujours et à perpétuité.
◊ 6 Ô ennemi ! les dévastations sont venues à leur fin pour toujours. Tu as aussi rasé des villes, leur mémoire a péri avec elles.
◊ 7 Mais l’Éternel est assis pour toujours ; il a préparé son trône pour le jugement,
◊ 8 Et il jugera le monde avec justice, et exercera le jugement sur les peuples avec droiture.
◊ 9 Et l’Éternel sera une haute retraite pour l’opprimé, une haute retraite dans les temps de détresse.
◊ 10 Et ceux qui connaissent ton nom se confieront en toi ; car tu n’as pas abandonné ceux qui te cherchent, ô Éternel !
◊ 11 * Chantez à l’Éternel qui habite en Sion, annoncez parmi les peuples ses [hauts] faits.
◊ 12 Car en recherchant le sang il se souvient d’eux ; il n’oublie pas le cri des affligés.
◊ 13 Ô Éternel ! use de grâce envers moi ; regarde mon affliction [que je souffre] de la part de ceux qui me haïssent, toi qui me fais remonter des portes de la mort ;
◊ 14 Afin que je raconte toutes tes louanges dans les portes de la fille de Sion. Je me réjouirai en ton salut.
◊ 15 * Les nations se sont enfoncées dans la fosse qu’elles ont faite ; au filet même qu’elles ont caché, leur pied a été pris.
◊ 16 L’Éternel s’est fait connaître par le jugement qu’il a exécuté ; le méchant est enlacé dans l’œuvre de ses mains. Higgaïon. Sélah.
◊ 17 Les méchants seront repoussés jusque dans le shéol, toutes les nations qui oublient Dieu ;
◊ 18 Car le pauvre ne sera pas oublié à jamais, l’attente des débonnaires ne périra pas pour toujours.
◊ 19 * Lève-toi, Éternel ! que l’homme ne prévale pas. Que les nations soient jugées devant ta face.
◊ 20 Éternel ! remplis-les de frayeur. Que les nations sachent qu’elles ne sont que des hommes. Sélah.