Il est difficile de se représenter un tableau plus triste et plus affreux que celui que nous offre l’histoire du royaume d’Israël, telle qu’elle nous est racontée dans les livres des Rois et des Chroniques. Depuis Jéroboam jusqu’au temps où le peuple fut transporté en Assyrie, il n’est, pour ainsi dire, fait mention que de l’extirpation des familles qui occupèrent successivement ce trône impie. Nous ne voyons rien de semblable dans le royaume de Juda, au contraire, les descendants de David y occupent légitimement le trône les uns après les autres, selon que l’Éternel avait parlé à Son serviteur, touchant sa maison pour un long temps (2 Sam. 7, 19 ).
La période la plus ténébreuse de l’histoire du royaume d’Israël est celle de la dynastie de la maison de Omri. L’apostasie déjà commencée par Jéroboam prend un caractère beaucoup plus prononcé sous le règne d’Achab, le second des rois de cette famille. Le chapitre 16 du premier livre des Rois nous dépeint le caractère de ce prince et la pernicieuse influence qu’il exerça : « Et Achab, fils de Omri, fit ce qui déplaît à l’Éternel plus que tous ceux qui avaient été avant lui. Et il lui arriva que, comme si ce lui eût été peu de chose de marcher dans les péchés de Jéroboam, fils de Nebath, il prit pour femme Jézabel, fille d’Ethbaal, roi des Sidoniens ; puis il alla, et servit Baal, et se prosterna devant lui. Et il lui bâtit une maison et lui dressa un autel à Samarie. Et Achab fit un bocage, de sorte qu’il fit encore pis que tous les rois d’Israël qui avaient été avant lui, pour irriter l’Éternel, le Dieu d’Israël » (v. 30-33 ).
Reconnaissons ici la bonté du Seigneur. Un mal aussi effrayant, une plaie aussi profonde servent à manifester d’une manière admirable Sa longue patience, et cela au moment même où Il annonçait les terribles jugements dont Il allait frapper la maison de ce roi, duquel il est dit « qu’il n’y en avait point eu de semblable à lui, qui se fût vendu pour faire ce qui déplaît à l’Éternel, selon que sa femme Jézabel l’induisait » . À mesure que l’heure de la vengeance s’approche, il semble que Dieu se plaise à multiplier les moyens de grâce, en suscitant des hommes qui s’élèvent avec force contre les péchés régnants. Dans ces temps malheureux du gouvernement d’Achab, l’Éternel avait aussi Ses témoins et Ses adorateurs cachés. Le cœur se console en voyant apparaître Élie et Élisée, ces fidèles hommes de Dieu. Si le mal qui avait envahi le royaume était en effet de nature à affliger et à décourager, l’Esprit de Dieu agissait avec d’autant plus de puissance, soit en rendant témoignage contre les infidélités du temps, soit en fortifiant la foi et l’espérance des fidèles. — Ce fut Élie qui fut chargé de dénoncer à Achab les jugements que Dieu allait faire venir sur sa maison ; ces jugements, le malheureux roi les évita pour lui-même en s’humiliant immédiatement. Nous admirons sans doute le courage avec lequel l’homme de Dieu se présente devant l’opiniâtre prince. Mais sa sainte hardiesse pâlit bientôt devant l’amour de notre bon Dieu, qui trouve encore moyen de puiser dans les trésors intarissables de Sa grâce une bonne nouvelle pour celui qui L’avait tant offensé. « N’as-tu pas vu », dit-Il à Son serviteur Élie, « n’as-tu pas vu qu’Achab s’est humilié devant moi ? Or, parce qu’il s’est humilié devant moi, je n’amènerai point ce mal en son temps ; ce sera aux jours de son fils que j’amènerai ce mal sur sa maison » (1 Rois 21, 29 ).
Si, dans un cas aussi désespéré, il y eut grâce et répit pour ce méchant, de quelles précieuses bénédictions ne seront pas enrichis ceux qui, de nos jours, sont convaincus par le Saint Esprit d’avoir ajouté aux transgressions de leurs pères le péché de la génération actuelle, et qui s’en humilient devant l’Éternel ? « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » .
Reprenons. — Ce fut un des fils des prophètes, envoyé par Élisée, qui oignit Jéhu pour être roi sur Israël et pour mettre à exécution le jugement qu’Élie avait dénoncé à la maison d’Achab. Voici la teneur de la commission qui lui fut donnée : « Ainsi a dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Je t’ai oint pour être roi sur le peuple de l’Éternel, c’est-à-dire sur Israël. Et tu frapperas la maison d’Achab, ton seigneur, car je tirerai vengeance du sang de mes serviteurs les prophètes et du sang de tous les serviteurs de l’Éternel, en le redemandant de la main de Jézabel » (2 Rois 9, 6, 7-10 ). Jamais instrument ne fut plus propre que Jéhu à faire l’œuvre pour laquelle il avait été désigné. Il tua de ses propres mains Joram, fils d’Achab, et ses serviteurs firent mourir Achazia, roi de Juda, parce qu’il suivait le train de la maison d’Achab et qu’il fit ce qui déplaît à l’Éternel, comme avait fait la maison d’Achab, car il était gendre de la maison d’Achab (2 Rois 8, 27 ). — Par cette malheureuse alliance, l’impiété d’Israël ayant été introduite dans le royaume de Juda, la parole du prophète dut nécessairement s’exécuter sur Juda aussi bien que sur Israël (voyez Mich. 6, 16 ). Cependant le bras de la vengeance n’avait pas encore accompli tout le dessein de Dieu. Jézabel fut foulée aux pieds par Jéhu dans les rues de Jizreël. Les soixante-dix fils d’Achab périrent par les mains des anciens de Samarie, et quand Jéhu vit leurs têtes rassemblées en deux monceaux à la porte de Jizreël, il dit : « Sachez maintenant qu’il ne tombera rien en terre de la parole de l’Éternel, laquelle il a prononcée contre la maison d’Achab, et que l’Éternel a fait ce dont il avait parlé par le moyen de son serviteur Élie » . « Jéhu tua aussi tous ceux qui étaient demeurés de reste de la maison d’Achab, à Jizreël, tous ceux qu’il avait avancés, ses familiers amis et ses principaux officiers, en sorte qu’il ne lui en laissa pas un de reste » . Son zèle ne s’arrêta pas là. Il trouva les frères d’Achazia, roi de Juda, et les fit mettre à mort, savoir quarante-deux hommes, auprès du puits de la cabane des bergers, et on n’en laissa pas un de reste (2 Rois 10, 13, 14 ). Tel fut le sort qu’éprouva Juda pour s’être allié à la maison d’Achab. C’est ainsi que tôt ou tard Dieu saura bien trouver « ceux qui auront communication avec les œuvres infructueuses des ténèbres » . Ce fut après avoir exécuté fidèlement la charge que l’Éternel lui avait commise à Jizreël que Jéhu invita Jonadab à l’accompagner pour être témoin de son zèle pour le Seigneur. Arrivé à Samarie, il y tua tous ceux qui étaient demeurés de reste de la maison d’Achab, jusqu’à ce qu’il eût tout exterminé, selon la parole que l’Éternel avait dite à Élie. Son zèle le pousse même plus loin que ne le portait la commission qu’il avait reçue ; il attaque le culte de Baal ; les prêtres et les adorateurs de ce faux dieu tombent sous les coups de sa vengeance, circonstance qui ajoute un grand éclat à son expédition. Ni Élie, ni Élisée, ces fidèles témoins de l’Éternel, n’obtinrent jamais, du moins en apparence, un succès aussi concluant.
Mais le zèle que Jéhu déploya pour extirper le culte de Baal était-il réellement selon le Seigneur, ou n’était-ce qu’une habile politique, cachée sous les trompeuses apparences du zèle ? C’était Achab qui avait officiellement établi en Israël cette criante idolâtrie, et ses partisans avaient suivi son exemple dans tout le royaume. Cela étant, il est évident que Jéhu, en détruisant Baal, pouvait aussi bien être mu par des motifs de pure convenance que par un zèle selon la piété. Il est vrai que Dieu se sert souvent de la politique des hommes du monde pour punir ceux qui marchent selon la dureté de leurs cœurs, en même temps que pour délivrer ceux qui demeurent fidèles au milieu de la corruption générale. Malheureusement l’homme s’en prévaut, et parce que Dieu l’emploie pour accomplir Ses desseins, il se croit capable de gouverner la maison de Dieu et de diriger le monde ; il travaille à opérer des réformes par des principes de pure convenance, au lieu de regarder à la sainteté de Dieu et à la gloire de Son grand nom.
Quel que soit le jugement que Jéhu ait porté lui-même sur son zèle, il est certain que Dieu ne put pas l’approuver. Le zèle qui Lui est agréable ne s’arrête pas au moment où il faudrait continuer le travail déjà commencé ; il ne se contente pas non plus de réformer les abus les plus saillants, mais il cherche à connaître plus exactement les pensées et les intentions de Dieu. Rien ne peut arrêter Jéhu, aussi longtemps que l’œuvre qu’il accomplit entre dans ses propres vues ; mais dès l’instant où il va être question de lui-même et où, pour aller plus avant, il devra renoncer à des penchants ou à des habitudes qui lui sont chers, alors il s’arrête : « Jéhu extirpa Baal du royaume d’Israël ; toutefois, il ne se détourna point des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, par lesquels il avait fait pécher Israël, savoir des veaux d’or qui étaient à Béthel et à Dan » (2 Rois 10, 28, 29 ).
Si nous comparons le zèle du roi d’Israël avec celui d’Élie, que voyons-nous ? Aux yeux des hommes, Jéhu se montre plus ardent que le grand prophète, et il obtient des résultats beaucoup plus importants en apparence. Mais combien le travail d’Élie est plus agréable à Celui qui recherche la gloire de Son grand nom, et qui attache infiniment plus de prix au faible témoignage rendu à Sa vérité, dans un sentiment d’amour pour Lui, qu’à la plus éclatante de toutes les réformes extérieures, qui serait opérée par les forces de l’homme naturel ! — Jéhu extirpe Baal du royaume d’Israël, et cela lui suffit. Élie n’est point satisfait à si bon compte ; c’est aux desseins de Dieu envers Son peuple qu’il regarde sans cesse en accomplissant son œuvre de foi et de patience. — Jéhu, selon la politique du monde, se contente d’une réforme qui ne va pas au-delà des besoins du moment ; il ne regarde pas à l’alliance que Dieu avait traitée avec les pères, et il n’attaque que le mal visible. Une telle réforme ne pouvait que rester bien au-dessous des pensées et des intentions de Celui qui regarde au cœur. En véritable réformateur, Élie n’a aucun repos jusqu’à ce qu’il ait réédifié l’autel de l’Éternel, non pas au centre des dix tribus, mais au milieu des douze tribus qui composaient l’unité d’Israël. Après avoir rebâti l’autel, il s’adresse à son Dieu en ces mots : « Ô Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël ! fais qu’on connaisse aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur et que je fais toutes ces choses selon ta parole. Exauce-moi, ô Éternel ! exauce-moi, et fais que ce peuple connaisse que tu es l’Éternel Dieu et que c’est toi qui auras fait retourner leurs cœurs en arrière » (1 Rois 18, 36, 37 ). Une telle œuvre ne demeura pas longtemps sans récompense ; le fidèle prophète vit de ses propres yeux la réponse à ses prières, lorsque, tout le peuple tombant sur son visage, dit : « C’est l’Éternel qui est Dieu ; c’est l’Éternel qui est Dieu ! » (v. 39 ). — Le zèle d’Élie était selon la connaissance ; celui de Jéhu nous révèle une coupable ignorance de la volonté de Dieu et de Ses desseins à l’égard de Son peuple. Élie accomplit sa mission dans l’unique désir que l’Éternel fût connu, servi et adoré Lui seul. Jéhu travaille dans le but de se faire un nom, d’établir sa réputation. Rien ne nous autorise à croire que l’œuvre de Jéhu fût agréable à Dieu, quelque remarquables qu’aient été les succès qu’il obtint. Au reste, nous pouvons en juger par les paroles qui lui furent adressées lorsqu’il se fut acquitté de sa commission : « Parce que tu as fort bien exécuté ce qui était droit devant moi, et que tu as fait à la maison d’Achab tout ce que j’avais en mon cœur, tes fils seront assis sur le trône d’Israël jusqu’à la quatrième génération » (2 Rois 10, 30 ). L’Éternel est un Dieu juste, qui pèse toutes nos actions et qui approuve tout ce qu’il peut approuver. Mais chacun aura la récompense à laquelle il aspire. — Il suffisait à Jéhu de savoir que lui et sa famille posséderaient en paix le trône d’Israël ; il obtint sa récompense. « Toutefois il ne prit point garde à marcher de tout son cœur dans la loi de l’Éternel, le Dieu d’Israël, et il ne se détourna point des péchés de Jéroboam, par lesquels il avait fait pécher Israël » .
Frères, ces choses ayant été écrites pour notre instruction, nous devons nous hâter de recueillir les lumières et les avertissements qu’elles renferment pour nous. De nos jours, les Écritures de l’Ancien Testament ne sont peut-être pas assez appréciées sous le rapport des applications qu’on peut en faire à ceux qui sont parvenus aux derniers temps.
C’est sans doute une bonne chose que de chercher à remédier aux maux de l’Église, qui font gémir tant de chrétiens sincères. Cependant, qu’on y prenne garde, il n’est peut-être pas de désir qui fournisse autant d’aliment à l’égoïsme du cœur de l’homme. Une tendance trop prononcée à s’élever avec force contre les abus extérieurs sert souvent à voiler ce qu’il y a de condamnable dans la vie privée. Il est infiniment plus facile de désapprouver et de condamner un grand nombre de fautes que de renoncer à soi-même en quoi que ce soit. Dans un siècle de progrès comme le nôtre, où l’esprit de perfectionnement agit avec autant de puissance en tout et partout, on ne doit pas s’étonner de voir ce même esprit envahir l’Église et faire naître le besoin d’entreprendre des réformes. Les projets, les plans de réformation sont d’autant plus abondants que les infidélités de l’Église semblent contraster toujours davantage avec ses prétentions et sa profession extérieure, et qu’un grand nombre de vrais chrétiens gémissent sous le fardeau des traditions humaines.
« Il est bon » sans doute « d’être toujours zélé pour le bien » ; mais si notre zèle n’est pas selon la connaissance, il n’aura d’autres résultats que ceux qui couronnèrent l’entreprise de Jéhu. Nous attaquerons beaucoup d’abus et de vices, nous parviendrons peut-être à en abolir un grand nombre, mais nous laisserons intacte la racine du mal, l’égoïsme et la sagesse de l’homme, véritable source de tous les désordres qui désolent l’Église de Dieu.
Mais, outre que ce n’est pas faire preuve d’humilité que de se croire compétent pour remédier aux maux qui désolent l’Église, une telle œuvre répond-elle bien au but et aux intentions de Dieu ? C’est une question qu’il importe de résoudre ; car, nous travaillerions avec le zèle le plus fervent et avec les intentions les plus pures ; si notre but ne s’accordait pas avec les pensées du Seigneur, notre travail n’aboutirait à rien. Or, d’où pouvons-nous conclure que la volonté de Dieu soit d’opérer de simples réformes ? Où voyons-nous que Dieu ait rétabli un ordre de choses déchu dans l’état où il était auparavant ? Il a fait mieux, sans doute ; les transgressions des hommes Lui ont fourni l’occasion de rendre Sa grâce magnifique, en promettant d’abord et en introduisant ensuite des dispensations infiniment meilleures et plus glorieuses ; mais Il n’a pas rétabli ce que les hommes avaient ruiné. Pourquoi aurait-Il varié dans Ses plans et dans Ses voies ?… Quiconque ne tient pas compte de ces vérités pourra travailler, en bonne conscience peut-être, à atteindre un certain but qu’il aura devant les yeux, mais les pensées de Dieu se porteront beaucoup plus loin que l’objet qu’il aura en vue. Ainsi, en supposant qu’il fût possible à celui qui entreprend des réformes d’obtenir ce qu’il désire (ce que toutefois la sagesse révélée nous empêche d’admettre), les desseins que Dieu Lui-même a formés seraient loin d’être réalisés. Un serviteur de Dieu conduit par le Saint Esprit cherchera avant tout à connaître la volonté de son Maître, parce qu’il sait bien que toute réforme qui ne s’accorde pas avec cette volonté ne peut qu’être défectueuse. Or, le secret de travailler selon le cœur de Dieu ne consiste pas à connaître les véritables principes sur lesquels l’Église primitive était fondée, mais à être identifié avec le but que Dieu se propose. Si, en nous mettant à l’œuvre, nous regardions à ce que l’Église était dans ses beaux jours comme au but vers lequel devraient tendre nos efforts, nous serions bientôt désappointés. Le découragement s’emparerait de nous, et nous ne tarderions pas à abandonner une œuvre que nous aurions entreprise avec tant d’ardeur. Deux écueils dangereux se présenteraient alors sur notre route : ou nous ne tarderions pas à circonscrire notre activité à telle ou telle autre petite association, ce qui nous plongerait immanquablement dans l’esprit de secte ; ou nous prétendrions avoir reçu des droits imaginaires, soit directement d’en haut, soit par voie de succession ; ce qui nous conduirait bientôt à ne plus voir l’Église que dans certains pouvoirs et dans quelques charges officielles, et par conséquent à ne plus faire aucune distinction entre le peuple de Dieu et le monde. On en est venu là toutes les fois qu’on a voulu reconnaître à certaines charges officielles le pouvoir qui doit gouverner l’Église, au lieu d’attribuer ce gouvernement à l’action toute-puissante du Saint Esprit.
L’histoire de Jéhu nous présente un exemple de réformation dont les résultats sont vraiment remarquables, et qui fut opérée avec une énergie qui pouvait faire espérer des bénédictions durables. Cependant, malgré tout le zèle du roi d’Israël, il lui manquait le principal élément du zèle selon Dieu, c’est-à-dire la crainte de l’Éternel. Nous ne le voyons point humilié de ses propres péchés ni de ceux du peuple. Il ne regarde nullement à la loi de Moïse, afin d’apprendre jusqu’à quel point ils s’étaient éloignés du Seigneur ; son œuvre n’est pas une œuvre de foi. Il ôte le mal le plus choquant en détruisant Baal ; mais le péché de la nation, le péché qui attirait les jugements de Dieu sur le peuple, subsiste, les veaux de Béthel demeurent debout. Ce culte avait été toléré pendant longtemps ; il était devenu si vénérable par son ancienneté, que les consciences restaient endormies dans la pratique de cette idolâtrie. Ainsi la conversion du peuple qui servait Baal au culte que Jéroboam avait établi, suffit pleinement à ce réformateur en Israël ; il en avait bien assez fait pour oser se vanter du zèle qu’il avait pour le Seigneur. Comme ils agissaient différemment, les fidèles prophètes de l’Éternel. En leur découvrant le mal dans lequel la nation était plongée, Dieu tenait leurs propres âmes dans un état d’humiliation. Quoiqu’ils fussent eux-mêmes exempts des péchés qui les entouraient, ils s’humiliaient et confessaient leurs transgressions, comme s’ils avaient participé aux iniquités de ce peuple coupable (voyez Dan. 9 ; És. 6 ; 63 ; 64 ). — C’est parce que Dieu avait été déshonoré en Israël que ces hommes selon Son cœur travaillaient, priaient et combattaient. Nulle part nous ne les voyons attaquer le mal pour se complaire à eux-mêmes ; ils agissent avec foi, et tout en remettant à Dieu leur cause, comme à Celui qui seul connaît les désirs de leurs cœurs, ils intercèdent pour les enfants d’Israël, afin qu’ils soient sauvés. Tel était surtout l’esprit qui animait Jérémie, ce prophète qui vivait au milieu de l’apostasie, et qui avait été chargé de dénoncer les jugements de Dieu au peuple révolté. Quelques paroles prononcées par ce fidèle serviteur de l’Éternel nous font voir les peines et le travail de son âme au sujet des gens de sa nation : « Souviens-toi », dit-il à son Dieu, « souviens-toi que je me suis présenté devant toi, afin de parler pour leur bien et afin de détourner d’eux ta grande colère » (Jér. 18, 20 ). C’était là un véritable zèle selon le Seigneur.
Il y a encore une autre chose qui réclame notre sérieuse attention. Nous ne voyons pas que ces hommes de Dieu fussent satisfaits des résultats de leurs travaux. — L’Esprit qui leur découvrait l’étendue du mal, leur faisait aussi connaître que le seul remède en était Christ, le Messie promis, qui devait conduire le peuple à la justice. C’était cette ferme et précieuse espérance qui rendait leur ministère efficace pour la consolation et l’affermissement d’un faible résidu demeuré fidèle au milieu d’un mal aussi grand, et qui leur permettait de s’identifier avec l’ordre de choses que Dieu avait primitivement établi, et qui était entièrement tombé en désuétude. Leur but n’était pas de reconstruire ce que les hommes avaient ruiné ; et c’eût même été un grand désappointement pour les fidèles si les bénédictions qu’ils attendaient n’avaient pas dû dépasser les limites d’une simple réformation. Non, leur espérance embrassait quelque chose de plus parfait et de plus glorieux, et ce n’était pas par leurs propres efforts qu’ils espéraient pouvoir parvenir à la jouissance de ces bénédictions. C’est par cette foi que, dans les plus mauvais jours, au milieu de l’idolâtrie et du formalisme, le plus simple individu qui marchait dans les ordonnances du Seigneur était soutenu et fortifié, et qu’il était enseigné à se séparer de tout ce qui n’était pas selon Dieu. C’était la puissance de cette foi qui soutenait le petit résidu fidèle au temps de la venue du Messie. Voici ce que saint Luc nous dit d’Anne, la prophétesse, fille de Phanuel : « C’était une veuve d’environ quatre-vingt-quatre ans, qui ne sortait point du temple, servant Dieu en jeûnes et en prières nuit et jour. Elle, étant donc survenue dans le même moment, louait aussi le Seigneur, et parlait de lui à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance » (Luc 2, 36, 38 ). Attendre la délivrance, c’était la disposition qui caractérisait le culte que Dieu acceptait et qu’Il avait pour agréable. Le peuple se contentait d’une réforme purement extérieure (et, en effet, si l’on considère ce qu’Israël était avant la captivité, il y avait alors au moins de l’ordre et de la décence) ; mais l’Esprit de Christ qui était dans la prophétesse l’enseignait à regarder dans l’avenir et à attendre la délivrance. Aussi la voyons-nous séparée de la masse et passer tout son temps dans le temple en jeûnes et en prières. Tout ce peuple n’était-il pas appelé à entrer dans cette voie d’attente ? Sans doute ; mais il n’y avait chez lui aucun zèle pour l’Éternel : « il y avait de la joie et de l’allégresse ; on tuait des bœufs, on égorgeait des moutons, on en mangeait la chair, et en buvant du vin, on disait : Mangeons et buvons, car demain nous mourrons » (És. 22, 12, 13 ).
Si nous désirons faire connaissance avec un homme réellement dévoué au Seigneur, dont le zèle puisse nous être en exemple et dont la conduite contraste si fortement avec celle de Jéhu, la Parole nous en présente un dans la personne du pieux Josias, roi de Juda. Ayant trouvé une copie de la loi en réparant le temple, et ayant appris par ce livre jusqu’à quel point ses pères et tout son peuple avaient abandonné les commandements de l’Éternel, il déchire ses vêtements et prononce ces paroles qui expriment si bien la douleur de leur cœur : « La colère de Dieu est grande ; elle a fondu sur nous, parce que nos pères n’ont point gardé la parole de l’Éternel, pour faire selon tout ce qui est écrit dans ce livre » (2 Chron. 34, 21 ). C’est ici un zèle selon le cœur de Dieu. Commence-t-il par tout remettre sur un bon pied, dans une aveugle confiance en ses propres forces ? Nullement ; il s’humilie, il confesse ses péchés. Sa première démarche est ensuite de consulter l’Éternel. La prophétesse lui apprend que le dessein de Dieu est de faire venir sur Jérusalem et sur ses habitants toutes les exécrations du serment qui sont écrites dans le livre. Cependant, pour ce qui le concernait en propre, le Seigneur lui fait dire de meilleures choses : « Parce que ton cœur s’est amolli, que tu t’es humilié devant moi, que tu as déchiré tes vêtements et pleuré devant moi, je t’ai exaucé, dit l’Éternel. Voici je vais te retirer avec tes pères, et tu seras retiré dans tes sépulcres en paix, et tes yeux ne verront point tout le mal que je vais faire venir sur ce lieu-ci » (v. 26, 27, 28 ). Ainsi donc le jugement de Dieu allait venir sur la nation, et Sa miséricorde allait s’exercer envers le roi, en ce qu’il allait être retiré de devant le mal qui allait fondre sur le peuple. Il semble que ce n’était plus le moment de manifester du zèle, mais que c’était au contraire le cas de dire comme le peuple disait à Jérémie, qui prophétisait dans ce temps-là : « C’en est fait, car j’ai aimé les étrangers, et j’irai après eux » . Cependant, le pieux roi se met à l’œuvre, non pas avec ostentation, comme Jéhu, mais dans un esprit d’humiliation. Il n’a pas plus tôt reçu le message de la prophétesse qu’il assemble tous les anciens de Juda et de Jérusalem et tout le peuple, depuis le plus petit jusqu’au plus grand ; et on lit, eux l’entendant, toutes les paroles du livre de l’alliance, qui avait été trouvé dans la maison de l’Éternel. Debout près de la colonne, le roi traite devant l’Éternel cette alliance-ci : « qu’ils suivraient l’Éternel, et qu’ils garderaient de tout leur cœur et de toute leur âme ses commandements, ses témoignages et ses statuts, pour persévérer dans les paroles de cette alliance, écrites dans le livre ; et tout le peuple se tint à cette alliance » (v. 30-33 ).
Voilà un zèle qui porte en lui-même le cachet de l’approbation divine. — Toute réformation qui n’aurait pas tenu compte de la loi de l’Éternel, n’aurait pu satisfaire cette âme réveillée et affligée du mépris qu’on avait fait retomber sur la Parole de son Dieu. La loi étant la condition primitive de la bénédiction, il faut que Josias y retourne, quoiqu’il soit sans espoir de pouvoir la remplir. Un changement plus extérieur aurait pu en contenter beaucoup d’autres, qui l’auraient même envisagé comme une réformation modèle. Mais Josias ne s’en réfère pas même aux travaux qu’avait accomplis son pieux ancêtre Ézéchias ; il ne veut d’autre modèle, d’autre guide que la loi de l’Éternel. Comment le pieux roi fut-il encouragé à s’opposer au mal qui l’entourait et à attendre avec confiance la bénédiction de Dieu sur Israël ? Il est bien probable que ce fut par les paroles suivantes que le Seigneur mit dans la bouche de Son serviteur Jérémie : « En ce temps-là on appellera Jérusalem le trône de l’Éternel ; et toutes les nations s’assembleront vers elle, au nom de l’Éternel, à Jérusalem, et elles ne marcheront plus après la dureté de leur cœur mauvais » (Jér. 3, 17 ). Fortifié et encouragé par une promesse aussi certaine, il pouvait dire : « Voici, nous venons vers toi, car tu es l’Éternel notre Dieu. Certainement on s’attend en vain aux collines et à la multitude des montagnes ; mais c’est en l’Éternel, notre Dieu, qu’est la délivrance d’Israël » (Jér. 3, 14-19 , comparés avec v. 22-25 ).
Ayant la Parole de Dieu pour guide et la gloire d’Israël devant lui, Josias a soin de recueillir aussi les bénédictions que Dieu accorde à son obéissance. « Il commande à tout le peuple, en disant : Célébrez la pâque à l’Éternel votre Dieu, en la manière qui est écrite au livre de cette alliance. Et certainement jamais pâque ne fut célébrée au temps des juges qui avaient jugé Israël, ni dans tout le temps des rois d’Israël et de Juda, comme cette pâque qui fut célébrée en l’honneur de l’Éternel, dans Jérusalem, la dix-huitième année du roi Josias » (2 Rois 23 ).
Combien nous avons besoin de veiller sur nous-mêmes, bien-aimés frères, et de demander à Dieu qu’Il nous garde de nous laisser aller à un zèle qui ressemblerait à celui de Jéhu. Soyons-en sûrs, rien n’est plus facile que de signaler les fautes d’autrui et de s’élever avec force contre le mal. L’homme peut remplir cette tâche à merveille par les seules lumières de son intelligence, sans que l’Esprit de Christ y soit pour rien. Ce n’est pas l’Esprit de Dieu qui enseigne à mettre sans cesse le mal à découvert. Sans doute Il pousse les disciples de Christ à s’en séparer, mais il les conduit aussi à donner l’exemple de quelque chose de meilleur. C’est toujours au grand détriment de notre vie spirituelle que nous contractons l’habitude de rechercher et de publier le mal qui se trouve dans l’Église, pour entreprendre ensuite d’y remédier dans une aveugle confiance en nos propres forces. Une telle marche nous conduit plus ou moins à oublier que nous sommes nous-mêmes impliqués dans le mal que nous travaillons à faire disparaître, le corps de Christ ne pouvant éprouver de la souffrance sans que nous en soyons nous-mêmes affectés. « Aie du zèle et te repens ! » , c’est là un conseil que nous devons bien prendre garde de perdre de vue.
Ensuite, soyons bien convaincus que ce ne sont ni les arrangements les plus sages et les plus judicieux, ni même la réorganisation la plus scripturaire, qui pourront placer l’Église dans une condition meilleure. En admettant même que la chose pût avoir lieu, où serait l’humilité de celui qui assumerait sur lui la responsabilité d’une telle œuvre ? On oublie trop facilement, hélas ! que Dieu fait Sa demeure dans les cœurs humbles et contrits, et que ce n’est qu’à proportion que les fidèles reconnaissent d’où ils sont déchus et mènent deuil sur leurs péchés, qu’ils sont bénis. Tout ce qui n’est pas conforme au but de Dieu ne peut satisfaire ni le Seigneur, ni Son Esprit qu’Il a donné à l’Église. Or, Jésus a demandé au Père que ceux qui croient en Lui soient un , et la prière de Ses lèvres sera tôt ou tard exaucée. Mais quand cette glorieuse unité sera-t-elle réalisée ? Quand l’Église sera manifestée avec son Époux, qu’elle possédera la gloire que Jésus lui a donnée et que le monde connaîtra que le Père a aimé l’Église comme Il aime Son Fils Jésus. Voilà le but glorieux que nous devons avoir sans cesse devant les yeux. Ce but, nous le voyons, n’est pas une simple réformation, mais la gloire de Christ et de l’Église. Maintenant, si, au lieu de regarder à cette gloire future que Dieu prépare, les saints regardent en arrière, à la gloire passée de l’Église, dans l’espérance de revoir ses beaux jours durant cette économie, alors, quelque droits et zélés qu’ils puissent être, il est évident que leur zèle n’est pas selon la connaissance, et que leur désappointement sera en proportion des espérances qu’ils auront conçues. Sans doute, il faut regarder au modèle de sainteté qui devrait être le caractère de l’Église, pour nous affliger d’autant plus de sa déchéance ; mais ce ne sera jamais le souvenir de ce qu’elle était autrefois, ni les projets et les œuvres que nous faisons dépendre de nous-mêmes, en tout ou en partie, qui pourront nous communiquer une nouvelle vie.
Ce sont surtout ces considérations qui font de la venue du Seigneur une vérité si bénie et si pratique. Les réformes les plus accomplies nous laisseront toujours quelque chose à désirer ; mais quand le Seigneur viendra, tout sera perfection, tout sera gloire. L’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ comblera nos plus belles espérances. Cette attente est une espérance qui ne confond point et qui s’harmonise parfaitement avec le but final que le Seigneur se propose, savoir la pleine glorification de l’Église. Si Son intention était de la rétablir dans l’état où elle se trouvait auparavant, alors ce serait à cela que nous aurions à regarder sans cesse. Mais tel n’est pas Son but. Cependant, même en admettant que nous pussions revenir sur nos pas et que l’Église pût voir encore les glorieux jours qui suivirent la Pentecôte, n’aurions-nous pas toujours à dire avec Paul : « Je ne me persuade pas d’être encore parvenu au but » ? La gloire ne serait-elle pas encore un objet à poursuivre, et n’aurions-nous pas à oublier les choses qui sont derrière nous ? Ce n’est guère que lorsque le Saint Esprit a poussé les cœurs des disciples du Seigneur à l’amour de Dieu et à l’attente de Christ , qu’ils sont à même de comprendre l’insuffisance des réformes que l’homme accomplit dans l’Église et dans lesquelles il se recherche si souvent lui-même. — Nous le répétons, le but de Dieu envers l’Église, c’est la gloire, et « il nous a lui-même formés pour cela » . Ayant donc un avenir aussi certain devant les yeux, nous sommes sans cesse encouragés à marcher en avant avec foi et dans une entière confiance en Celui qui a fait les promesses.
Tant que nous parcourrons le désert de ce monde, nous aurons à nous humilier de nos fautes, et les péchés de nos compagnons de service seront des sujets d’affliction pour nos âmes. Mais quant au Dieu sur lequel s’appuient nos espérances, Il est invariable et ne peut faillir : « Il ne se lasse point, il ne se fatigue point, et il n’y a pas moyen de sonder son intelligence » . S’Il nous appelle à vivre ici-bas dans un état d’attente, et à espérer sans cesse l’accomplissement de l’Église dans la glorification de son chef, Il nous soutient en nous donnant les arrhes de l’Esprit. Le désir de l’Esprit étant que Jésus soit maintenant glorifié comme Il le sera au jour de Son avènement, notre espérance tend nécessairement à nous placer ici-bas dans la condition qui convient à des bourgeois des cieux, et à nous faire marcher dans la sanctification, à la gloire de Celui qui nous a tant aimés.
Ensuite soyons bien persuadés que ce n’est pas le plus grand zèle pour opérer des réformes qui répond à l’intention de Dieu et aux besoins actuels de Son peuple. Ce que le Seigneur demande des siens, c’est qu’ils reconnaissent l’état de déchéance de l’Église, et qu’ils aient la parole de vérité pour leur seul guide. Ce fut là ce qui donna un caractère aussi remarquable à la pâque qu’on célébra aux jours de Josias. Toute l’ordonnance du service de cette pâque se fit scrupuleusement selon la Parole et dans un sentiment bien prononcé d’humiliation ; ce qui n’avait pas même eu lieu sous le règne du pieux Ézéchias.
Remarquons aussi que cette même Parole qui nous montre ce que l’Église était autrefois, ce qu’elle est devenue et combien sa gloire sera grande quand Christ apparaîtra, nous annonce avec la plus grande clarté que le jugement de Dieu fondra sur tout ce qui porte le nom de « royaume des cieux ». Il ne peut donc pas être question de réformes, mais bien d’être séparés d’un ordre de choses qui n’a d’autre avenir à attendre que la manifestation du juste jugement de Dieu. Oui, Dieu jugera la vigne de la terre ; c’est là Son propos arrêté. « La journée de l’Éternel est contre tout ce qui est haut élevé » . Prenons donc garde de nous opposer à Sa volonté, en agissant comme s’Il avait décidé de rétablir ce que les hommes ont détruit. Toutefois, que tous ceux qui mènent deuil sur le mal qui a envahi l’Église, se réjouissent, car le Saint Esprit console ceux qui tremblent à l’approche du jugement ; Il leur donne la précieuse assurance qu’il « sera bien au juste » , et que quand « le Seigneur viendra avec des flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent point Dieu et qui n’obéissent point à l’évangile, il viendra en même temps pour être glorifié dans ses saints » . Lorsque le zèle des disciples de Jésus sera réglé par toutes ces considérations, alors il sera vraiment selon la connaissance. Ce sera la gloire future de l’Église qu’ils auront devant les yeux comme le seul et unique but auquel ils doivent tendre, car c’est là véritablement l’espérance de leur vocation. Comme l’objet de cette espérance n’est pas la production et le beau rêve de l’orgueil ou de la sagesse humaine, mais une chose qui a été arrêtée de toute éternité dans les conseils de Dieu, tous ceux qui ont reçu l’Esprit ont le droit d’attendre par la foi l’accomplissement des glorieuses promesses qu’elle embrasse. Déjà ici-bas, les enfants de Dieu recueilleront les fruits précieux de cette espérance. Ils seront plus unis les uns les autres, et on verra disparaître de la famille de Jésus la jalousie, l’esprit de rivalité et les plans de la sagesse humaine. Les fidèles ne seront ni enflés par quelques succès apparents, ni découragés par le sentiment de leurs misères personnelles et du mal qui les environne. Leur unique affaire sera d’être trouvés dans la route où Jésus a promis de les bénir.
La doctrine de l’avènement du Seigneur est donc une doctrine infiniment précieuse et qui doit exercer une très grande influence pratique, puisque ce serait en vain qu’on attendrait des temps meilleurs pour l’Église, si la certitude du retour de Christ ne reposait pas sur la Parole même de Dieu. Il me paraît difficile que ceux qui ne reçoivent pas cette vérité puissent prier avec intelligence. Au lieu d’être inspirées par la volonté révélée de Dieu, leurs prières seront toujours plus ou moins dictées par le jugement de l’homme. Or, n’est-il pas écrit que « si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous exauce » ? Le culte de l’Église, le témoignage qu’elle rend ici-bas, ses prières mêmes porteront toujours plus ou moins le cachet de l’espérance qu’elle a devant les yeux. Si elle n’a en vue que l’abolition des maux qui existent en elle, ses prières s’en ressentiront certainement. Dans ce sentiment, elle pourra déployer le zèle le plus fervent pour atteindre le but qu’elle a devant les yeux, mais elle oubliera toujours son péché fondamental et dominant. Le grand péché de l’Église a été de se détourner des voies du Seigneur pour suivre ses propres sentiers. Elle a substitué des arrangements humains et des charges officielles et privilégiées à l’ordre et à l’action du Saint Esprit. Tant qu’on n’a pas connu et abandonné ce péché, il est inutile d’espérer une réformation foncière. On parviendra peut-être à abolir quelques-uns des abus les plus saillants, tandis que, d’un autre côté, on introduira l’esprit du siècle dans les choses de Dieu, et ceux qui auront déployé le plus de zèle pour arriver à ce but, n’en seront peut-être que plus satisfaits d’eux-mêmes.
J’ai été souvent frappé de voir jusqu’à quel point Dieu fait dépendre la bénédiction de l’Église de la fidélité individuelle. Comparez ces paroles : « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux églises » avec ces autres paroles : « Celui qui vaincra sera vêtu de vêtements blancs ; celui qui vaincra, je le ferai être une colonne dans le temple de mon Dieu, etc. » (Apoc. 3, 6, 5, 12 ).
Hélas ! nos pauvres cœurs nous portent toujours plutôt à manifester du zèle pour amener des résultats extérieurs qu’à marcher nous-mêmes dans le chemin difficile du renoncement et d’une scrupuleuse fidélité dans les petites choses comme dans les grandes.
Mais la Parole en ordonne tout autrement. C’est à des individus que la voix du bon Berger se fait entendre. C’est en mettant devant eux l’espérance de la gloire, que l’Esprit les unit les uns aux autres et les rassemble. Ainsi rassemblés par le principe de l’unité de Dieu, et non par quelque association d’arrangement humain, ce qui est une union de vérité et non de convenance et de circonstance, il y a bénédiction. Les saints que Dieu a unis apprennent à s’estimer l’un l’autre, à s’exhorter, à s’inciter à la charité et aux bonnes œuvres, et cela d’autant plus que le jour approche . Unis ensemble, par un esprit d’obéissance, au Seigneur Jésus Christ, Dieu leur ouvre une porte que personne ne peut fermer, et lorsque Sa volonté leur est connue, ils s’étudient à la suivre en s’appuyant sur Son bras tout-puissant. Ils ne se proposent rien, ils n’établissent rien. Croire au Seigneur, Lui obéir, Le suivre, se réjouir en Lui, c’est là leur unique affaire. C’est là leur liberté ; liberté précieuse, que les arrangements humains ne peuvent qu’entraver ; car, si beaucoup de chers enfants de Dieu sont abreuvés d’épreuves, c’est que des règles dictées par la sagesse humaine les empêchent d’obéir à Jésus, comme les veaux d’or de Dan et de Béthel empêchaient le peuple d’Israël de servir Dieu avec pureté.
Non, ce n’est pas le zèle le plus ardent pour introduire des changements dans l’Église qui répond aux besoins de notre époque. Ce que Dieu demande, ce sont des cœurs contrits, qui tremblent à Sa parole. Gardons-nous de la manie de découvrir et de condamner les erreurs et les fautes des autres ; mais demandons une intelligence prompte à connaître la volonté du Seigneur, et un cœur docile pour la faire. Ayons sans cesse devant les yeux l’espérance de notre vocation, qui seule peut affranchir et consoler nos âmes.
Hélas ! il est bien à craindre que, après les plus vigoureuses protestations contre le papisme, ou contre tout autre système corrompu, que ce soient des troupeaux ou des individus qui s’élèvent ainsi contre le mal, il est bien à craindre, dis-je, que l’Esprit de vérité n’ait pas à dire ce qu’Il dit à Jéhu, après avoir loué le zèle avec lequel il s’acquitta de sa commission : « Il n’a point pris garde de marcher dans la loi de l’Éternel de tout son cœur » . — On voit souvent que ceux qui ont le plus de zèle pour s’élever contre le mal et pour s’en séparer extérieurement, ont peu de délicatesse de conscience, et que le péché de la dispensation demeure dans leurs cœurs. Dieu bénit tout ce qu’Il peut bénir, mais Il ne peut pas approuver le contentement de soi-même et la tiédeur. Qu’Il veuille nous accorder à tous d’entendre et de mettre à profit ces paroles d’exhortation si bien adaptées à la position de l’Église : « Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie du zèle et te repens. Voici, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi » .
1 Rois
16 ◊ 1 Et la parole de l’Éternel vint à Jéhu, fils de Hanani, contre Baësha, disant : ◊ 2 Parce que je t’ai élevé de la poussière, et que je t’ai établi prince sur mon peuple Israël, et que tu as marché dans la voie de Jéroboam, et que tu as fait pécher mon peuple Israël, pour qu’ils me provoquent par leurs péchés : ◊ 3 voici, j’ôterai Baësha et sa maison ; et je ferai de ta maison comme [j’ai fait] de la maison de Jéroboam, fils de Nebath. ◊ 4 Celui de [la maison de] Baësha qui mourra dans la ville, les chiens le mangeront, et celui de sa [maison] qui mourra dans les champs, les oiseaux des cieux le mangeront.
◊ 5 Et le reste des actes de Baësha, et ce qu’il fit, et sa puissance, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? ◊ 6 Et Baësha s’endormit avec ses pères, et il fut enterré à Thirtsa ; et Éla, son fils, régna à sa place. ◊ 7 Et par Jéhu, fils de Hanani, le prophète, la parole de l’Éternel vint aussi contre Baësha, et contre sa maison, à cause de tout le mal qu’il faisait devant les yeux de l’Éternel, pour le provoquer à colère par l’œuvre de ses mains, pour qu’il fût comme la maison de Jéroboam, et parce qu’il tua celui-ci.
◊ 8 La vingt-sixième année d’Asa, roi de Juda, Éla, fils de Baësha, commença de régner sur Israël à Thirtsa, [et il régna] deux ans. ◊ 9 Et son serviteur Zimri, chef de la moitié de ses chars, conspira contre lui. Et il était à Thirtsa, buvant et s’enivrant dans la maison d’Artsa, qui était [préposé] sur sa maison à Thirtsa. ◊ 10 Et Zimri y alla et le frappa, et le mit à mort la vingt-septième année d’Asa, roi de Juda ; et il régna à sa place. ◊ 11 Et il arriva que, lorsqu’il commença de régner, aussitôt qu’il s’assit sur son trône, il frappa toute la maison de Baësha ; il ne lui laissa pas un seul mâle, ni ses parents, ni un ami. ◊ 12 Et Zimri détruisit toute la maison de Baësha, selon la parole de l’Éternel qu’il prononça contre Baësha par Jéhu, le prophète, ◊ 13 à cause de tous les péchés de Baësha et des péchés d’Éla, son fils, qu’ils avaient commis et par lesquels ils avaient fait pécher Israël, pour provoquer à colère l’Éternel, le Dieu d’Israël, par leurs vanités. ◊ 14 Et le reste des actes d’Éla, et tout ce qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ?
◊ 15 La vingt-septième année d’Asa, roi de Juda, Zimri régna sept jours à Thirtsa. Et le peuple était campé contre Guibbethon, qui était aux Philistins. ◊ 16 Et le peuple qui campait ouït dire : Zimri a conspiré, et il a aussi frappé le roi. Et ce même jour, dans le camp, tout Israël établit Omri, chef de l’armée, roi sur Israël. ◊ 17 Et Omri et tout Israël avec lui montèrent de Guibbethon, et mirent le siège devant Thirtsa. ◊ 18 Et il arriva que, quand Zimri vit que la ville était prise, il entra dans le palais de la maison du roi, et brûla par le feu la maison du roi sur lui ; ◊ 19 et il mourut à cause de ses péchés qu’il avait commis en faisant ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, en marchant dans la voie de Jéroboam et dans son péché qu’il fit pour faire pécher Israël. ◊ 20 Et le reste des actes de Zimri, et la conspiration qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ?
◊ 21 Alors le peuple d’Israël fut divisé par moitiés : la moitié du peuple suivit Thibni, fils de Guinath, pour le faire roi ; et la moitié suivit Omri. ◊ 22 Et le peuple qui suivit Omri prévalut sur le peuple qui suivit Thibni, fils de Guinath ; et Thibni mourut, et Omri régna.
◊ 23 La trente et unième année d’Asa, roi de Juda, Omri commença de régner sur Israël, [et il régna] douze ans. Il régna six ans à Thirtsa. ◊ 24 Et il acheta de Shémer la montagne de Samarie pour deux talents d’argent ; et il bâtit sur la montagne, et appela le nom de la ville qu’il bâtit Samarie, selon le nom de Shémer, propriétaire de la montagne. ◊ 25 Et Omri fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et il fit pis que tous ceux qui avaient été avant lui. ◊ 26 Et il marcha dans toute la voie de Jéroboam, fils de Nebath, et dans ses péchés par lesquels il avait fait pécher Israël pour provoquer à colère l’Éternel, le Dieu d’Israël, par leurs vanités.
◊ 27 Et le reste des actes d’Omri, ce qu’il fit, et sa puissance qu’il montra, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? ◊ 28 Et Omri s’endormit avec ses pères, et il fut enterré à Samarie ; et Achab, son fils, régna à sa place.
◊ 29 Et Achab, fils d’Omri, commença de régner sur Israël la trente-huitième année d’Asa, roi de Juda. Et Achab, fils d’Omri, régna sur Israël à Samarie, vingt-deux ans. ◊ 30 Et Achab, fils d’Omri, fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, plus que tous ceux qui avaient été avant lui. ◊ 31 Et il arriva que, comme si c’était peu de chose qu’il marchât dans les péchés de Jéroboam, fils de Nebath, il prit pour femme Jézabel, fille d’Ethbaal, roi des Sidoniens, et alla et servit Baal, et se prosterna devant lui, ◊ 32 et dressa un autel à Baal dans la maison de Baal qu’il bâtit à Samarie. ◊ 33 Et Achab fit une ashère ; et Achab fit plus que tous les rois d’Israël qui avaient été avant lui, pour provoquer à colère l’Éternel, le Dieu d’Israël.
◊ 34 De son temps, Hiel, le Béthélite, bâtit Jéricho ; il la fonda sur Abiram, son premier-né, et posa ses portes sur Segub, son plus jeune fils, selon la parole de l’Éternel, qu’il avait dite par Josué, fils de Nun.
2 Rois
23 ◊ 1 Et le roi envoya, et on assembla vers lui tous les anciens de Juda et de Jérusalem. ◊ 2 Et le roi monta à la maison de l’Éternel, et avec lui tous les hommes de Juda, et tous les habitants de Jérusalem, et les sacrificateurs, et les prophètes, et tout le peuple, depuis le petit jusqu’au grand : et on lut, eux l’entendant, toutes les paroles du livre de l’alliance qui avait été trouvé dans la maison de l’Éternel. ◊ 3 Et le roi se tint debout sur l’estrade, et fit cette alliance devant l’Éternel, de marcher après l’Éternel, et de garder ses commandements, et ses témoignages, et ses statuts, de tout [son] cœur et de toute [son] âme, pour accomplir les paroles de cette alliance, écrites dans ce livre ; et tout le peuple entra dans l’alliance.
◊ 4 Et le roi commanda à Hilkija, le grand sacrificateur, et aux sacrificateurs de la seconde [classe], et aux gardiens du seuil, d’emporter hors du temple de l’Éternel tous les objets qui avaient été faits pour Baal, et pour l’ashère, et pour toute l’armée des cieux ; et il les brûla en dehors de Jérusalem, dans les champs du Cédron, et il en porta la poussière à Béthel. ◊ 5 Et il supprima les Camarim, que les rois de Juda avaient établis pour faire fumer l’encens sur les hauts lieux dans les villes de Juda et dans les environs de Jérusalem, et ceux qui brûlaient de l’encens à Baal, au soleil, et à la lune, et au zodiaque, et à toute l’armée des cieux. ◊ 6 Et il fit emporter l’ashère hors de la maison de l’Éternel, hors de Jérusalem, dans la vallée du Cédron, et il la brûla dans la vallée du Cédron, et la réduisit en poussière, et en jeta la poussière sur les sépulcres des fils du peuple. ◊ 7 Et il démolit les maisons des prostituées qui étaient dans la maison de l’Éternel, [et] où les femmes tissaient des tentes pour l’ashère. ◊ 8 Et il fit venir des villes de Juda tous les sacrificateurs, et souilla les hauts lieux où les sacrificateurs faisaient fumer de l’encens, depuis Guéba jusqu’à Beër-Shéba ; et il démolit les hauts lieux des portes, qui étaient à l’entrée de la porte de Josué, chef de la ville, [et ceux] qui étaient à la gauche d’un homme [entrant] dans la porte de la ville. ◊ 9 Toutefois les sacrificateurs des hauts lieux ne montaient pas vers l’autel de l’Éternel à Jérusalem, mais ils mangeaient des pains sans levain au milieu de leurs frères. ◊ 10 Et il souilla Topheth, qui est dans la vallée des fils de Hinnom, afin que personne ne fît passer par le feu son fils ou sa fille au Moloc. ◊ 11 Et il abolit les chevaux que les rois de Juda avaient donnés au soleil, à l’entrée de la maison de l’Éternel, vers la chambre de Nethan-Mélec, l’eunuque, qui était dans les dépendances [du temple] ; et il brûla au feu les chars du soleil. ◊ 12 Et le roi démolit les autels qui étaient sur le toit de la chambre haute d’Achaz, que les rois de Juda avaient faits, et les autels que Manassé avait faits dans les deux parvis de la maison de l’Éternel ; et il les brisa, [les ôtant] de là, et en jeta la poussière dans la vallée du Cédron. ◊ 13 Et le roi souilla les hauts lieux qui étaient en face de Jérusalem, à la droite de la montagne de corruption, que Salomon, roi d’Israël, avait bâtis pour Ashtoreth, l’abomination des Sidoniens, et pour Kemosh, l’abomination de Moab, et pour Milcom, l’abomination des fils d’Ammon ; ◊ 14 et il brisa les statues, et coupa les ashères, et remplit d’ossements d’hommes les lieux où ils étaient.
◊ 15 Et l’autel qui était à Béthel, le haut lieu qu’avait fait Jéroboam, fils de Nebath, qui fit pécher Israël, cet autel-là aussi et le haut lieu, il les démolit ; et il brûla le haut lieu, le réduisit en poussière, et brûla l’ashère. ◊ 16 Et Josias se tourna et vit les sépulcres qui étaient là dans la montagne ; et il envoya prendre les ossements des sépulcres, et il les brûla sur l’autel et le souilla, selon la parole de l’Éternel qu’avait proclamée l’homme de Dieu qui proclama ces choses. ◊ 17 Et [le roi] dit : Quel est ce monument que je vois ? Et les hommes de la ville lui dirent : C’est le sépulcre de l’homme de Dieu qui vint de Juda, et qui proclama ces choses que tu as faites sur l’autel de Béthel. ◊ 18 Et il dit : Laissez-le reposer ; que personne ne remue ses os ! Et ils préservèrent ses os ainsi que les os du prophète qui était venu de Samarie.
◊ 19 Et Josias ôta aussi toutes les maisons des hauts lieux que les rois d’Israël avaient faites dans les villes de Samarie pour provoquer à colère [l’Éternel] ; et il leur fit selon tout ce qu’il avait fait à Béthel. ◊ 20 Et il sacrifia sur les autels tous les sacrificateurs des hauts lieux qui étaient là, et y brûla des ossements d’hommes ; et il retourna à Jérusalem.
◊ 21 Et le roi commanda à tout le peuple, disant : Célébrez la Pâque à l’Éternel, votre Dieu, comme il est écrit dans ce livre de l’alliance. ◊ 22 Car aucune [Pâque] n’avait été célébrée comme cette Pâque, depuis les jours des juges qui ont jugé Israël, et durant tous les jours des rois d’Israël et des rois de Juda ; ◊ 23 mais la dix-huitième année du roi Josias, cette Pâque fut célébrée à l’Éternel dans Jérusalem.
◊ 24 Et Josias extermina aussi les évocateurs d’esprits, et les diseurs de bonne aventure, et les théraphim, et les idoles, et toutes les abominations qui se voyaient dans le pays de Juda et à Jérusalem, afin d’effectuer les paroles de la loi, écrites dans le livre que Hilkija, le sacrificateur, avait trouvé dans la maison de l’Éternel. ◊ 25 Avant lui il n’y eut pas de roi semblable à lui, qui se fût retourné vers l’Éternel de tout son cœur, et de toute son âme, et de toute sa force, selon toute la loi de Moïse ; et après lui, il ne s’en est pas levé de semblable à lui. ◊ 26 Toutefois l’Éternel ne revint point de l’ardeur de sa grande colère, dont il était embrasé contre Juda, à cause de toutes les provocations par lesquelles Manassé l’avait provoqué. ◊ 27 Et l’Éternel dit : J’ôterai aussi Juda de devant ma face comme j’ai ôté Israël ; et je rejetterai cette ville de Jérusalem que j’ai choisie, et la maison de laquelle j’ai dit : Mon nom sera là.
◊ 28 Et le reste des actes de Josias, et tout ce qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois de Juda ? ◊ 29 Dans ses jours, le Pharaon Neco, roi d’Égypte, monta contre le roi d’Assyrie, vers le fleuve Euphrate, et le roi Josias alla à sa rencontre ; et [Neco] le tua à Meguiddo, dès qu’il le vit. ◊ 30 Et de Meguiddo, ses serviteurs l’emportèrent mort sur un char, et l’amenèrent à Jérusalem, et l’enterrèrent dans son sépulcre. Et le peuple du pays prit Joakhaz, fils de Josias, et ils l’oignirent et le firent roi à la place de son père.
◊ 31 Joakhaz était âgé de vingt-trois ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna trois mois à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Hamutal, fille de Jérémie de Libna. ◊ 32 Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, selon tout ce que ses pères avaient fait. ◊ 33 Et le Pharaon Neco le lia à Ribla, dans le pays de Hamath, pour qu’il ne régnât plus à Jérusalem ; et il imposa sur le pays une amende de cent talents d’argent et d’un talent d’or. ◊ 34 Et le Pharaon Neco établit roi Éliakim, fils de Josias, à la place de Josias, son père, et changea son nom en celui de Jehoïakim ; et il prit Joakhaz, qui vint en Égypte et y mourut. ◊ 35 Et Jehoïakim donna l’argent et l’or au Pharaon ; seulement il établit une taxe proportionnelle sur le pays, pour donner l’argent selon le commandement du Pharaon : il exigea l’argent et l’or du peuple du pays, de chacun selon son estimation, pour le donner au Pharaon Neco.
◊ 36 * Jehoïakim était âgé de vingt-cinq ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna onze ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Zebudda, fille de Pedaïa, de Ruma. ◊ 37 Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, selon tout ce que ses pères avaient fait.
Daniel
9 ◊ 1 La première année de Darius, fils d’Assuérus, de la semence des Mèdes, qui fut fait roi sur le royaume des Chaldéens, ◊ 2 la première année de son règne, moi, Daniel, je compris par les livres que le nombre des années touchant lequel la parole de l’Éternel vint à Jérémie le prophète, pour l’accomplissement des désolations de Jérusalem, était de soixante-dix années. ◊ 3 Et je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, pour [le] rechercher par la prière et la supplication, dans le jeûne, et le sac et la cendre. ◊ 4 Et je priai l’Éternel, mon Dieu, et je fis ma confession, et je dis : Je te supplie, Seigneur, le *Dieu grand et terrible, qui gardes l’alliance et la bonté envers ceux qui t’aiment et qui gardent tes commandements ! ◊ 5 Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons agi méchamment, et nous nous sommes rebellés et nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances ; ◊ 6 et nous n’avons pas écouté tes serviteurs les prophètes, qui parlaient en ton nom à nos rois, à nos princes, et à nos pères, et à tout le peuple du pays. ◊ 7 À toi, Seigneur, la justice, et à nous la confusion de face, comme [elle est] aujourd’hui, — aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem et à tout Israël, à ceux qui sont près et à ceux qui sont loin, dans tous les pays où tu les as chassés, à cause de leurs infidélités par lesquelles ils ont été infidèles envers toi. ◊ 8 Seigneur, à nous la confusion de face, à nos rois, à nos princes, et à nos pères, parce que nous avons péché contre toi. ◊ 9 Au Seigneur notre Dieu sont les compassions et les pardons, car nous nous sommes rebellés contre lui, ◊ 10 et nous n’avons pas écouté la voix de l’Éternel, notre Dieu, pour marcher selon ses lois qu’il a mises devant nous par ses serviteurs les prophètes. ◊ 11 Et tout Israël a transgressé ta loi et s’est détourné en n’écoutant pas ta voix. Alors ont été versés sur nous l’exécration et le serment qui sont écrits dans la loi de Moïse, serviteur de Dieu, parce que nous avons péché contre lui ; ◊ 12 et il a accompli ses paroles qu’il a prononcées contre nous et contre nos juges qui nous jugeaient, en faisant venir sur nous un mal si grand que rien ne s’est fait sous tous les cieux comme ce qui a été fait à Jérusalem. ◊ 13 Selon qu’il est écrit dans la loi de Moïse, tout ce mal est venu sur nous ; et nous n’avons pas imploré l’Éternel, notre Dieu, afin de revenir de nos iniquités et de comprendre ta vérité. ◊ 14 Et l’Éternel a veillé sur le mal, et l’a fait venir sur nous ; car l’Éternel, notre Dieu, est juste dans toutes les œuvres qu’il a faites ; et nous n’avons pas écouté sa voix. ◊ 15 — Et maintenant, Seigneur, notre Dieu, toi qui as fait sortir ton peuple du pays d’Égypte à main forte, et qui t’es fait un nom, comme [il paraît] aujourd’hui : nous avons péché, nous avons agi méchamment ! ◊ 16 Seigneur, selon toutes tes justices, que ta colère et ta fureur se détournent, je te prie, de ta ville de Jérusalem, ta sainte montagne. Car à cause de nos péchés, et à cause des iniquités de nos pères, Jérusalem et ton peuple sont en opprobre à tous ceux qui nous entourent. ◊ 17 Et maintenant, écoute, ô notre Dieu, la prière de ton serviteur et ses supplications, et, pour l’amour du Seigneur, fais luire ta face sur ton sanctuaire désolé. ◊ 18 Incline ton oreille, ô mon Dieu, et écoute ; ouvre tes yeux, et vois nos désolations, et la ville qui est appelée de ton nom. Car ce n’est pas à cause de nos justices que nous présentons devant toi nos supplications, mais à cause de tes grandes compassions. ◊ 19 Seigneur, écoute ; Seigneur, pardonne ; Seigneur, sois attentif et agis ; ne tarde pas, à cause de toi-même, mon Dieu ; car ta ville et ton peuple sont appelés de ton nom.
◊ 20 Et je parlais encore, et je priais et confessais mon péché et le péché de mon peuple Israël, et je présentais ma supplication devant l’Éternel, mon Dieu, pour la sainte montagne de mon Dieu, ◊ 21 — je parlais encore en priant, et l’homme Gabriel que j’avais vu dans la vision au commencement, volant avec rapidité, me toucha vers le temps de l’offrande de gâteau du soir. ◊ 22 Et il me fit comprendre, et me parla, et dit : Daniel, je suis maintenant sorti pour éclairer ton intelligence. ◊ 23 Au commencement de tes supplications la parole est sortie, et je suis venu pour [te la] déclarer, car tu es un bien-aimé. Comprends donc la parole, et sois intelligent dans la vision : ◊ 24 Soixante-dix semaines ont été déterminées sur ton peuple et sur ta sainte ville, pour clore la transgression, et pour en finir avec les péchés, et pour faire propitiation pour l’iniquité, et pour introduire la justice des siècles, et pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le saint des saints. ◊ 25 Et sache, et comprends : Depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, [le] prince, il y a sept semaines et soixante-deux semaines ; la place et le fossé seront rebâtis, et [cela] en des temps de trouble. ◊ 26 Et après les soixante-deux semaines, [le] Messie sera retranché et n’aura rien ; et le peuple du prince qui viendra, détruira la ville et le lieu saint, et la fin en sera avec débordement ; et jusqu’à la fin [il y aura] guerre, un décret de désolations. ◊ 27 Et il confirmera une alliance avec la multitude [pour] une semaine ; et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; et à cause de la protection des abominations [il y aura] un désolateur, et jusqu’à ce que la consomption et [ce qui est] décrété soient versés sur la désolée.
Michée
6 ◊ 1 * Écoutez, je vous prie, ce que dit l’Éternel : Lève-toi, plaide devant les montagnes, et que les collines entendent ta voix ! ◊ 2 Écoutez, montagnes, le plaidoyer de l’Éternel, et vous, fondements immuables de la terre ; car l’Éternel a un débat avec son peuple, et il conteste avec Israël. ◊ 3 Mon peuple, que t’ai-je fait, et en quoi t’ai-je lassé ? Réponds-moi ! ◊ 4 Car je t’ai fait monter du pays d’Égypte, et je t’ai racheté de la maison de servitude ; et j’ai envoyé devant toi Moïse, Aaron et Marie. ◊ 5 Mon peuple, souviens-toi, je te prie, du dessein que forma Balak, roi de Moab, et de ce que Balaam, fils de Béor, lui répondit, de Sittim jusqu’à Guilgal, afin que vous connaissiez la justice de l’Éternel.
◊ 6 Avec quoi m’approcherai-je de l’Éternel, m’inclinerai-je devant le Dieu d’en haut ? M’approcherai-je de lui avec des holocaustes, avec des veaux âgés d’un an ? ◊ 7 L’Éternel prendra-t-il plaisir à des milliers de béliers, à des myriades de torrents d’huile ? Donnerai-je mon premier-né pour ma transgression, le fruit de mon ventre pour le péché de mon âme ? ◊ 8 Il t’a déclaré, ô homme, ce qui est bon. Et qu’est-ce que l’Éternel recherche de ta part, sinon que tu fasses ce qui est droit, que tu aimes la bonté, et que tu marches humblement avec ton Dieu ?
◊ 9 La voix de l’Éternel crie à la ville, et la sagesse a l’œil sur ton nom. Écoutez la verge et celui qui l’a décrétée ! ◊ 10 Y a-t-il encore des trésors de méchanceté dans la maison du méchant, et un épha petit, chose maudite ? ◊ 11 Serai-je pur avec une balance inique et avec un sac de faux poids ? ◊ 12 Parce que ses riches sont pleins de violence, et que ses habitants disent des mensonges, et que leur langue est fausse dans leur bouche : ◊ 13 moi aussi, je te rendrai malade en te frappant, je te rendrai désolée à cause de tes péchés. ◊ 14 Tu mangeras, et tu ne seras pas rassasiée, et ton ventre sera vide ; et tu emporteras, mais tu ne sauveras pas ; et ce que tu sauveras, je le livrerai à l’épée. ◊ 15 Tu sèmeras, et tu ne moissonneras pas ; tu fouleras les olives, mais tu ne t’oindras pas d’huile, et le moût, mais tu ne boiras pas de vin. ◊ 16 Car on observe les statuts d’Omri et toutes les œuvres de la maison d’Achab ; et vous marchez selon leurs conseils, afin que je fasse de toi une désolation, et de ses habitants un objet de sifflement ; et vous porterez l’opprobre de mon peuple.
1 Rois
18 ◊ 1 * Et il arriva, après bien des jours, que la parole de l’Éternel vint à Élie, la troisième année, disant : Va, montre-toi à Achab, et je donnerai de la pluie sur la face de la terre. ◊ 2 Et Élie s’en alla pour se montrer à Achab.
Et la famine était forte à Samarie. ◊ 3 Et Achab appela Abdias qui était [préposé] sur sa maison ; (et Abdias craignait beaucoup l’Éternel. ◊ 4 Et il était arrivé, quand Jézabel exterminait les prophètes de l’Éternel, qu’Abdias avait pris cent prophètes et les avait cachés par cinquante hommes dans une caverne, et les avait nourris de pain et d’eau.) ◊ 5 Et Achab dit à Abdias : Va dans le pays, à toutes les sources d’eaux, et à tous les torrents ; peut-être trouverons-nous de l’herbage, et nous conserverons la vie aux chevaux et aux mulets, et nous ne serons pas obligés de détruire de [nos] bêtes. ◊ 6 Et ils se partagèrent le pays pour le parcourir. Achab s’en alla seul par un chemin, et Abdias alla seul par un autre chemin.
◊ 7 Et comme Abdias était en chemin, voici, Élie le rencontra ; et il le reconnut, et tomba sur sa face, et dit : Est-ce bien toi, mon seigneur Élie ? ◊ 8 Et il lui dit : [C’est] moi ; va, dis à ton seigneur : Voici Élie ! ◊ 9 Et il dit : Quel péché ai-je commis, que tu livres ton serviteur en la main d’Achab, pour me faire mourir ? ◊ 10 L’Éternel, ton Dieu, est vivant, s’il y a nation ou royaume où mon seigneur n’ait pas envoyé pour te chercher ! Et quand ils disaient : Il n’est pas [ici], il faisait jurer le royaume ou la nation qu’on ne t’avait pas trouvé. ◊ 11 Et maintenant, tu dis : Va, dis à ton seigneur : Voici Élie ! ◊ 12 Et il arrivera, dès que je m’en irai d’auprès de toi, que l’Esprit de l’Éternel te portera je ne sais où ; et je serai venu informer Achab, et il ne te trouvera pas, et il me tuera. Et ton serviteur craint l’Éternel dès sa jeunesse. ◊ 13 N’a-t-on pas rapporté à mon seigneur ce que j’ai fait quand Jézabel tuait les prophètes de l’Éternel, comment j’ai caché cent hommes des prophètes de l’Éternel, par cinquante hommes dans une caverne, et je les ai nourris de pain et d’eau ? ◊ 14 Et maintenant tu dis : Va, dis à ton seigneur : Voici Élie ! Et il me tuera. ◊ 15 Et Élie dit : L’Éternel des armées, devant qui je me tiens, est vivant, qu’aujourd’hui je me montrerai à lui. ◊ 16 Et Abdias s’en alla à la rencontre d’Achab, et le lui rapporta.
Et Achab alla à la rencontre d’Élie. ◊ 17 Et il arriva que, quand Achab vit Élie, Achab lui dit : Est-ce bien toi, — celui qui trouble Israël ? ◊ 18 Et il dit : Je ne trouble pas Israël, mais c’est toi et la maison de ton père, parce que vous avez abandonné les commandements de l’Éternel et que tu as marché après les Baals. ◊ 19 Et maintenant, envoie, rassemble vers moi tout Israël, à la montagne du Carmel, et les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes des ashères, qui mangent à la table de Jézabel. ◊ 20 Et Achab envoya à tous les fils d’Israël, et rassembla les prophètes à la montagne du Carmel.
◊ 21 Et Élie s’approcha de tout le peuple, et dit : Combien de temps hésiterez-vous entre les deux côtés ? Si l’Éternel est Dieu, suivez-le ; et si c’est Baal, suivez-le ! Et le peuple ne lui répondit mot.
◊ 22 Et Élie dit au peuple : Je reste, moi seul, prophète de l’Éternel, et les prophètes de Baal sont quatre cent cinquante hommes. ◊ 23 Qu’on nous donne deux taureaux ; et qu’ils choisissent pour eux l’un des taureaux, et qu’ils le dépècent, et qu’ils le placent sur le bois, et qu’ils n’y mettent pas de feu ; et moi j’offrirai l’autre taureau, et je le placerai sur le bois, et je n’y mettrai pas de feu. ◊ 24 Et vous invoquerez le nom de votre dieu, et moi j’invoquerai le nom de l’Éternel, et le dieu qui répondra par le feu, lui, sera Dieu. Et tout le peuple répondit et dit : La parole est bonne.
◊ 25 Et Élie dit aux prophètes de Baal : Choisissez pour vous l’un des taureaux, et offrez les premiers, car vous êtes nombreux, et invoquez le nom de votre dieu, et ne mettez pas de feu. ◊ 26 Et ils prirent le taureau qu’on leur avait donné, et l’offrirent, et invoquèrent le nom de Baal depuis le matin jusqu’à midi, disant : Ô Baal, réponds-nous ! Mais il n’y eut pas de voix, ni personne qui répondît. Et ils sautaient autour de l’autel qu’on avait fait. ◊ 27 Et il arriva qu’à midi Élie se moqua d’eux, et dit : Criez à haute voix, car il est un dieu ; car il médite, ou il est allé à l’écart, ou il est en voyage ; peut-être qu’il dort, et il se réveillera ! ◊ 28 Et ils crièrent à haute voix, et se firent des incisions, selon leur coutume, avec des épées et des piques, jusqu’à faire couler le sang sur eux. ◊ 29 Et il arriva, quand midi fut passé, qu’ils prophétisèrent jusqu’à [l’heure] où l’on offre le gâteau ; et il n’y eut pas de voix, et personne qui répondît, et personne qui fît attention.
◊ 30 Alors Élie dit à tout le peuple : Approchez-vous de moi. Et tout le peuple s’approcha de lui. Et il répara l’autel de l’Éternel, qui avait été renversé. ◊ 31 Et Élie prit douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel vint la parole de l’Éternel, disant : Israël sera ton nom ; ◊ 32 et il bâtit avec les pierres un autel au nom de l’Éternel, et fit autour de l’autel un fossé de la capacité de deux mesures de semence ; ◊ 33 et il arrangea le bois, et dépeça le taureau, et le plaça sur le bois. ◊ 34 Et il dit : Remplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur l’holocauste et sur le bois. Et il dit : Faites-le une seconde fois ; et ils le firent une seconde fois. Et il dit : Faites-le une troisième fois ; et ils le firent une troisième fois. ◊ 35 Et l’eau coula autour de l’autel ; et il remplit d’eau aussi le fossé. ◊ 36 Et il arriva, à [l’heure] où l’on offre le gâteau, qu’Élie, le prophète, s’approcha, et dit : Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, qu’il soit connu aujourd’hui que toi tu es Dieu en Israël, et que moi je suis ton serviteur, et que c’est par ta parole que j’ai fait toutes ces choses. ◊ 37 Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, et que ce peuple sache que toi, Éternel, tu es Dieu, et que tu as ramené leur cœur. ◊ 38 Et le feu de l’Éternel tomba, et consuma l’holocauste, et le bois, et les pierres, et la poussière, et lécha l’eau qui était dans le fossé. ◊ 39 Et tout le peuple le vit ; et ils tombèrent sur leurs faces, et dirent : L’Éternel, c’est lui qui est Dieu ! L’Éternel, c’est lui qui est Dieu !
◊ 40 Et Élie leur dit : Saisissez les prophètes de Baal, que pas un d’entre eux n’échappe ! Et ils les saisirent ; et Élie les fit descendre au torrent de Kison, et les égorgea là.
◊ 41 Et Élie dit à Achab : Monte, mange et bois, car il y a un bruit d’une abondance de pluie. ◊ 42 Et Achab monta pour manger et pour boire. Et Élie monta au sommet du Carmel, et il se courba jusqu’à terre, et mit sa face entre ses genoux. ◊ 43 Et il dit à son jeune homme : Monte, je te prie ; regarde du côté de l’ouest. Et il monta, et regarda, et il dit : Il n’y a rien. Et il dit : Retournes-y sept fois. ◊ 44 Et il arriva qu’à la septième fois, il dit : Voici un petit nuage, comme la main d’un homme, qui s’élève de la mer. Et il dit : Lève-toi, dis à Achab : Attelle, et descends, afin que la pluie ne t’arrête pas. ◊ 45 Et il arriva, en attendant, que les cieux devinrent noirs par d’épais nuages accompagnés de vent, et il y eut une forte pluie ; et Achab monta dans son char et s’en alla à Jizreël. ◊ 46 Et la main de l’Éternel fut sur Élie, et il ceignit ses reins, et courut devant Achab jusque là où tu arrives à Jizreël.
Ésaïe
40 ◊ 1 * Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. ◊ 2 Parlez au cœur de Jérusalem, et criez-lui que son temps de détresse est accompli, que son iniquité est acquittée ; qu’elle a reçu de la main de l’Éternel le double pour tous ses péchés.
◊ 3 La voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin de l’Éternel, aplanissez dans le lieu stérile une route pour notre Dieu. ◊ 4 Toute vallée sera relevée, et toute montagne et [toute] colline seront abaissées ; et ce qui est tortu sera rendu droit, et les lieux raboteux deviendront une plaine unie. ◊ 5 Et la gloire de l’Éternel sera révélée, et toute chair ensemble la verra ; car la bouche de l’Éternel a parlé.
◊ 6 Une voix dit : Crie. Et il dit : Que crierai-je ? — Toute chair est de l’herbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs. ◊ 7 L’herbe est desséchée, la fleur est fanée ; car le souffle de l’Éternel a soufflé dessus. Certes, le peuple est de l’herbe. ◊ 8 L’herbe est desséchée, la fleur est fanée, mais la parole de notre Dieu demeure à toujours.
◊ 9 Sion, messagère de bonnes nouvelles, monte sur une haute montagne ; élève ta voix avec force, Jérusalem, messagère de bonnes nouvelles : élève-la, ne crains point ; dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu ! ◊ 10 Voici, le Seigneur l’Éternel viendra avec puissance, et son bras dominera pour lui. Voici, son salaire est avec lui, et sa récompense devant lui. ◊ 11 Comme un berger il paîtra son troupeau ; par son bras il rassemblera les agneaux et les portera dans son sein ; il conduira doucement celles qui allaitent.
◊ 12 Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, et réglé les cieux avec l’empan, et mesuré dans un boisseau la poussière de la terre ? Qui a pesé les montagnes au crochet, ou les collines dans la balance ? ◊ 13 Qui a dirigé l’Esprit de l’Éternel, et l’a instruit comme l’homme de son conseil ? ◊ 14 Avec qui a-t-il tenu conseil, et [qui] lui a donné de l’intelligence, et l’a instruit dans le sentier du juste jugement, et lui a enseigné la connaissance, et lui a fait connaître le chemin de l’intelligence ? ◊ 15 Voici, les nations sont réputées comme une goutte d’un seau, et comme la poussière d’une balance ; voici, il enlève les îles comme un atome. ◊ 16 Et le Liban ne suffit pas pour le feu, et ses bêtes ne suffisent pas pour l’holocauste. ◊ 17 Toutes les nations sont comme un rien devant lui ; elles sont réputées par lui comme moins que le néant et le vide.
◊ 18 À qui donc comparerez-vous *Dieu, et à quelle ressemblance l’égalerez-vous ? ◊ 19 L’ouvrier fond une image, et l’orfèvre étend l’or dessus et lui fond des chaînes d’argent. ◊ 20 Celui qui est trop pauvre pour [faire] une offrande choisit un bois qui ne pourrisse pas ; il se cherche un habile ouvrier pour établir une image taillée qui ne branle pas. ◊ 21 — Ne savez-vous pas ? Ne l’avez-vous pas entendu ? Cela ne vous a-t-il pas été déclaré dès le commencement ? N’avez-vous pas compris la fondation de la terre ?… ◊ 22 Lui, qui est assis au-dessus du cercle de la terre, et ses habitants sont comme des sauterelles, — qui étend les cieux comme une toile légère, et qui les déploie comme une tente pour y habiter ; ◊ 23 qui réduit ses chefs à néant, qui fait que les juges de la terre sont comme rien : ◊ 24 ils ne seront pas même plantés, ils ne seront pas même semés, leur tige ne sera même pas enracinée dans la terre, qu’il soufflera sur eux, et ils seront desséchés, et le tourbillon les enlèvera comme du chaume. ◊ 25 À qui donc me comparerez-vous et serai-je égalé ? dit le Saint.
◊ 26 Levez vos yeux en haut, et voyez ! Qui a créé ces choses, faisant sortir par nombre leur armée ? Il les appelle toutes par nom. Par la grandeur de son pouvoir et de sa force puissante, pas une ne manque. ◊ 27 Pourquoi dis-tu, ô Jacob, et parles-tu, ô Israël : Ma voie est cachée à l’Éternel, et ma cause a passé inaperçue de mon Dieu ? ◊ 28 Ne sais-tu pas, n’as-tu pas entendu, que le Dieu d’éternité, l’Éternel, créateur des bouts de la terre, ne se lasse pas et ne se fatigue pas ? On ne sonde pas son intelligence. ◊ 29 Il donne de la force à celui qui est las, et il augmente l’énergie à celui qui n’a pas de vigueur. ◊ 30 Les jeunes gens seront las et se fatigueront, et les jeunes hommes deviendront chancelants ; ◊ 31 mais ceux qui s’attendent à l’Éternel renouvelleront leur force ; ils s’élèveront avec des ailes, comme des aigles ; ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se lasseront pas.
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
Ésaïe
22 ◊ 1 * L’oracle touchant la vallée de vision.
Qu’as-tu donc que tu sois tout entière montée sur les toits, ◊ 2 toi qui étais pleine de mouvement, ville bruyante, cité joyeuse ? Tes tués ne sont pas tués par l’épée et ne sont pas morts à la guerre ; ◊ 3 tous tes chefs se sont enfuis ensemble : ils sont faits prisonniers sans l’arc ; tous les tiens qui sont trouvés sont faits prisonniers ensemble ; ils fuyaient au loin. ◊ 4 C’est pourquoi j’ai dit : Détournez-vous de moi, que je pleure amèrement ! Ne vous pressez pas de me consoler au sujet de la ruine de la fille de mon peuple.
◊ 5 Car [c’est] un jour de trouble et d’écrasement et de consternation [de la part] du Seigneur, l’Éternel des armées, dans la vallée de vision ; on renverse la muraille, et des cris [retentissent] vers la montagne. ◊ 6 Élam porte le carquois, avec des chars d’hommes [et] des cavaliers ; et Kir découvre le bouclier. ◊ 7 Et il arrivera que les meilleures de tes vallées seront remplies de chars, et la cavalerie s’établira à la porte. ◊ 8 Et il ôte la couverture de Juda. Et tu as regardé en ce jour-là vers l’arsenal de la maison de la forêt ; ◊ 9 et vous avez vu les brèches de la ville de David, qu’elles sont nombreuses ; et vous avez rassemblé les eaux de l’étang inférieur ; ◊ 10 et vous avez compté les maisons de Jérusalem ; et vous avez démoli les maisons pour fortifier la muraille ; ◊ 11 et vous avez fait un réservoir entre les murs, pour les eaux du vieil étang ; mais vous n’avez pas regardé vers celui qui a fait [cela], ni tourné vos regards vers celui qui l’a formé dès longtemps.
◊ 12 Et le Seigneur, l’Éternel des armées, appela en ce jour-là à pleurer et à se lamenter, et à se raser les cheveux, et à ceindre le sac : ◊ 13 et voici, l’allégresse et la joie ! On tue des bœufs et on égorge des moutons, on mange de la chair et on boit du vin : Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ! ◊ 14 Et il a été révélé dans mes oreilles de par l’Éternel des armées : Si [jamais] cette iniquité vous est pardonnée, jusqu’à ce que vous mouriez, dit le Seigneur, l’Éternel des armées !
◊ 15 Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel des armées : Va, entre auprès de cet intendant, auprès de Shebna, qui est [établi] sur la maison : ◊ 16 Qu’as-tu ici, et qui as-tu ici, que tu te creuses un sépulcre ici, [comme] qui creuse son sépulcre sur la hauteur, et se taille dans le rocher une habitation ? ◊ 17 Voici, l’Éternel te jettera loin avec force, et te couvrira entièrement. ◊ 18 T’enroulant en pelote, il te roulera comme une boule dans un pays spacieux. Là tu mourras, et là seront les chars de ta gloire, ô opprobre de la maison de ton Seigneur ! ◊ 19 Et je te chasserai de ta place, et te renverserai de ta position. ◊ 20 Et il arrivera, en ce jour-là, que j’appellerai mon serviteur Éliakim, fils de Hilkija ; ◊ 21 et je le revêtirai de ta tunique, et je le fortifierai avec ta ceinture, et je mettrai ton intendance en sa main ; et il sera pour père aux habitants de Jérusalem et à la maison de Juda. ◊ 22 Et je mettrai la clef de la maison de David sur son épaule ; et il ouvrira, et personne ne fermera ; et il fermera, et personne n’ouvrira. ◊ 23 Et je le fixerai comme un clou dans un lieu sûr, et il sera un trône de gloire pour la maison de son père ; ◊ 24 et on suspendra sur lui toute la gloire de la maison de son père : les descendants et les rejetons, tous les petits vases, tant les coupes que toutes les amphores. ◊ 25 — En ce jour-là, dit l’Éternel des armées, le clou fixé en un lieu sûr sera ôté, et sera brisé et tombera ; et le fardeau qui y est [suspendu] sera coupé, car l’Éternel a parlé.
Ésaïe
63 ◊ 1 Qui est celui-ci, qui vient d’Édom, de Botsra, avec des habits teints en rouge, celui-ci, qui est magnifique dans ses vêtements, qui marche dans la grandeur de sa force ? C’est moi, qui parle en justice, — puissant pour sauver. ◊ 2 — Pourquoi y a-t-il du rouge à tes vêtements, et tes habits sont-ils comme celui qui foule dans la cuve ? ◊ 3 J’ai été seul à fouler le pressoir, et d’entre les peuples pas un homme n’a été avec moi ; et je les ai foulés dans ma colère, et je les ai écrasés dans ma fureur, et leur sang a rejailli sur mes habits, et j’ai souillé tous mes vêtements. ◊ 4 Car le jour de la vengeance était dans mon cœur, et l’année de mes rachetés était venue. ◊ 5 Et je regardai, et il n’y avait point de secours ; et je m’étonnai de ce qu’il n’y avait personne qui [me] soutînt ; et mon bras m’a sauvé, et ma fureur m’a soutenu. ◊ 6 Et j’ai foulé les peuples dans ma colère, et je les ai enivrés dans ma fureur ; et j’ai fait couler leur sang à terre.
◊ 7 * Je rappellerai les bontés de l’Éternel, les louanges de l’Éternel, selon tout ce dont l’Éternel nous a comblés, et les grands bienfaits envers la maison d’Israël, dont il l’a comblée selon ses compassions et selon la multitude de ses bontés. ◊ 8 Et il dit : Certainement ils sont mon peuple, des fils qui ne mentiront pas ; et il est devenu leur sauveur. ◊ 9 Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse, et l’Ange de sa face les a sauvés ; dans son amour et dans sa miséricorde il les a rachetés, et il s’est chargé d’eux, et il les a portés tous les jours d’autrefois ; ◊ 10 mais ils se rebellèrent et contristèrent l’Esprit de sa sainteté, et il se changea pour eux en ennemi ; lui-même, il combattit contre eux.
◊ 11 Mais il se souvint des jours d’autrefois, de Moïse, de son peuple : Où est celui qui les fit monter de la mer, avec les bergers de son troupeau ? Où est celui qui mit l’Esprit de sa sainteté au-dedans de lui, ◊ 12 son bras magnifique les faisant marcher par la droite de Moïse ; — qui fendit les eaux devant eux pour se faire un nom à toujours, ◊ 13 qui les a fait marcher par les abîmes, comme un cheval dans le désert ? Ils ne bronchaient pas. ◊ 14 Comme une bête descend dans la vallée, l’Esprit de l’Éternel leur donna du repos. Ainsi tu as conduit ton peuple, pour te faire un nom magnifique.
◊ 15 Regarde des cieux, et vois, de la demeure de ta sainteté et de ta magnificence ! Où sont ta jalousie et ta puissance, le frémissement de tes entrailles et de tes compassions ? Se retiennent-elles envers moi ? ◊ 16 Car tu es notre père : si Abraham ne nous connaît pas, et si Israël nous ignore, toi, Éternel, tu es notre Père ; ton nom est : Notre rédempteur, de tout temps. ◊ 17 Pourquoi nous as-tu fait errer, ô Éternel, loin de tes voies, [et] as-tu endurci notre cœur pour ne pas te craindre ? Retourne-toi, à cause de tes serviteurs, des tribus de ton héritage. ◊ 18 Ton peuple saint ne l’a possédé que pour peu [de temps] ; nos ennemis ont foulé aux pieds ton sanctuaire. ◊ 19 Nous sommes [comme ceux] sur lesquels tu n’as jamais dominé, qui ne sont pas appelés de ton nom.
Ésaïe
64 ◊ 1 Oh ! si tu fendais les cieux ! Si tu voulais descendre, [et] que devant toi les montagnes se fondissent, ◊ 2 — [descendre] comme le feu brûle les broussailles, comme le feu fait bouillonner l’eau, pour faire connaître ton nom à tes ennemis, en sorte que les nations tremblassent devant toi ! ◊ 3 Quand tu fis des choses terribles que nous n’attendions pas, tu descendis : devant toi les montagnes se fondirent. ◊ 4 Et jamais on n’a entendu, [jamais] on n’a ouï de l’oreille, [jamais] l’œil n’a vu, hors toi, ô Dieu, ce que [Dieu] a préparé pour celui qui s’attend à lui. ◊ 5 Tu viens à la rencontre de celui qui se réjouit à pratiquer la justice, [de ceux] qui se souviennent de toi dans tes voies ! Voici, tu as été courroucé, et nous avons péché ;… en tes voies est la perpétuité, et nous serons sauvés. ◊ 6 Et tous, nous sommes devenus comme une chose impure, et toutes nos justices, comme un vêtement souillé ; et nous sommes tous fanés comme une feuille, et nos iniquités, comme le vent, nous emportent ; ◊ 7 et il n’y a personne qui invoque ton nom, qui se réveille pour te saisir ! Car tu as caché ta face de nous, et tu nous as fait fondre par nos iniquités.
◊ 8 Or maintenant, Éternel, tu es notre père : nous sommes l’argile, tu es celui qui nous as formés, et nous sommes tous l’ouvrage de tes mains. ◊ 9 Ne sois pas extrêmement courroucé, ô Éternel, et ne te souviens pas à toujours de l’iniquité. Voici, regarde : nous sommes tous ton peuple. ◊ 10 Tes villes saintes sont devenues un désert ; Sion est un désert, Jérusalem, une désolation ; ◊ 11 notre maison sainte et magnifique, où nos pères te louaient, est brûlée par le feu, et toutes nos choses désirables sont dévastées. ◊ 12 Te retiendras-tu, Éternel, à la vue de ces choses ? Te tairas-tu, et nous affligeras-tu extrêmement ?
2 Rois
8 ◊ 1 Et Élisée parla à la femme, au fils de laquelle il avait rendu la vie, disant : Lève-toi, et va-t’en, toi et ta maison, et séjourne où tu pourras séjourner ; car l’Éternel a appelé la famine, et même elle viendra sur le pays pour sept ans. ◊ 2 Et la femme se leva et fit selon la parole de l’homme de Dieu, et s’en alla, elle et sa maison, et séjourna au pays des Philistins sept ans. ◊ 3 Et il arriva, au bout de sept ans, que la femme s’en revint du pays des Philistins. Et elle sortit pour crier au roi au sujet de sa maison et de ses champs. ◊ 4 Et le roi parlait à Guéhazi, serviteur de l’homme de Dieu, disant : Raconte-moi, je te prie, toutes les grandes choses qu’Élisée a faites. ◊ 5 Et il arriva que, tandis qu’il racontait au roi comment il avait rendu la vie à un mort, voici, la femme au fils de laquelle il avait rendu la vie, vint crier au roi au sujet de sa maison et de ses champs. Et Guéhazi dit : Ô roi, mon seigneur ! c’est ici la femme, et c’est ici son fils auquel Élisée a rendu la vie. ◊ 6 Et le roi interrogea la femme, et elle lui raconta [tout]. Et le roi lui donna un eunuque, disant : Rends-lui tout ce qui lui appartient, et tout le revenu des champs, depuis le jour où elle a quitté le pays, jusqu’à maintenant.
◊ 7 Et Élisée vint à Damas ; et Ben-Hadad, roi de Syrie, était malade, et on lui rapporta, disant : L’homme de Dieu est venu jusqu’ici. ◊ 8 Et le roi dit à Hazaël : Prends dans ta main un présent, et va à la rencontre de l’homme de Dieu, et consulte par lui l’Éternel, disant : Relèverai-je de cette maladie ? ◊ 9 Et Hazaël alla à sa rencontre, et prit dans sa main un présent de toutes les bonnes choses de Damas, la charge de quarante chameaux ; et il vint, et se tint devant lui, et dit : Ton fils Ben-Hadad, roi de Syrie, m’a envoyé vers toi, disant : Relèverai-je de cette maladie ? ◊ 10 Et Élisée lui dit : Va, dis-lui : Certainement tu en relèveras. Mais l’Éternel m’a montré qu’il mourra certainement. ◊ 11 Et il arrêta sa face et la fixa [sur lui], jusqu’à ce qu’il fut confus ; puis l’homme de Dieu pleura. ◊ 12 Et Hazaël dit : Pourquoi mon seigneur pleure-t-il ? Et il dit : Parce que je sais le mal que tu feras aux fils d’Israël : tu mettras le feu à leurs villes fortes, et tu tueras avec l’épée leurs jeunes hommes, et tu écraseras leurs petits enfants, et tu fendras le ventre à leurs femmes enceintes. ◊ 13 Et Hazaël dit : Mais qu’est ton serviteur, un chien, pour qu’il fasse cette grande chose ? Et Élisée dit : L’Éternel m’a montré que tu seras roi sur la Syrie. ◊ 14 Et il s’en alla d’avec Élisée, et vint vers son maître ; et [Ben-Hadad] lui dit : Que t’a dit Élisée ? Et il dit : Il m’a dit que certainement tu en relèveras. ◊ 15 Et il arriva le lendemain, qu’il prit la couverture, et la plongea dans l’eau, et l’étendit sur le visage du roi ; et il mourut. Et Hazaël régna à sa place.
◊ 16 * Et la cinquième année de Joram, fils d’Achab, roi d’Israël, et Josaphat étant roi de Juda, Joram, fils de Josaphat, roi de Juda, commença de régner. ◊ 17 Il était âgé de trente-deux ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna huit ans à Jérusalem. ◊ 18 Et il marcha dans la voie des rois d’Israël, selon ce que faisait la maison d’Achab, car il avait pour femme une fille d’Achab ; et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel. ◊ 19 Mais l’Éternel ne voulut point détruire Juda, à cause de David, son serviteur, selon ce qu’il lui avait dit, qu’il lui donnerait une lampe pour ses fils, à toujours.
◊ 20 En ses jours, Édom se révolta de dessous la main de Juda, et ils établirent un roi sur eux. ◊ 21 Et Joram passa à Tsaïr, et tous les chars avec lui ; et il se leva de nuit, et frappa Édom qui l’avait entouré, et les chefs des chars ; et le peuple s’enfuit à ses tentes. ◊ 22 Mais Édom se révolta de dessous la main de Juda, jusqu’à ce jour. Alors, dans ce même temps, Libna se révolta.
◊ 23 Et le reste des actes de Joram, et tout ce qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois de Juda ? ◊ 24 Et Joram s’endormit avec ses pères, et fut enterré avec ses pères dans la ville de David ; et Achazia, son fils, régna à sa place.
◊ 25 * La douzième année de Joram, fils d’Achab, roi d’Israël, Achazia, fils de Joram, roi de Juda, commença de régner. ◊ 26 Achazia était âgé de vingt-deux ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna un an à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Athalie, fille d’Omri, roi d’Israël. ◊ 27 Et il marcha dans la voie de la maison d’Achab et fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, comme la maison d’Achab ; car il était gendre de la maison d’Achab. ◊ 28 Et il alla avec Joram, fils d’Achab, à la guerre contre Hazaël, roi de Syrie, à Ramoth de Galaad. Et les Syriens blessèrent Joram. ◊ 29 Et le roi Joram s’en retourna à Jizreël pour se faire guérir des blessures que les Syriens lui avaient faites à Rama, lorsqu’il combattait contre Hazaël, roi de Syrie ; et Achazia, fils de Joram, roi de Juda, descendit à Jizreël pour voir Joram, fils d’Achab, parce qu’il était malade.
2 Rois
9 ◊ 1 * Et Élisée, le prophète, appela un des fils des prophètes, et lui dit : Ceins tes reins, et prends cette fiole d’huile en ta main, et va-t’en à Ramoth de Galaad. ◊ 2 Et entre là, et vois-y Jéhu, fils de Josaphat, fils de Nimshi ; et tu entreras, et tu le feras lever du milieu de ses frères, et tu le mèneras dans une chambre intérieure. ◊ 3 Et tu prendras la fiole d’huile, et tu la verseras sur sa tête, et tu diras : Ainsi dit l’Éternel : Je t’oins roi sur Israël. Et tu ouvriras la porte, et tu t’enfuiras, et tu n’attendras pas.
◊ 4 Et le jeune homme, le jeune prophète, s’en alla à Ramoth de Galaad. ◊ 5 Et il entra, et voici, les chefs de l’armée étaient assis ; et il dit : Chef, j’ai une parole pour toi. Et Jéhu dit : Pour qui de nous tous ? Et il dit : Pour toi, chef. ◊ 6 Et [Jéhu] se leva, et entra dans la maison. Et [le jeune homme] versa l’huile sur sa tête, et lui dit : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Je t’oins roi sur le peuple de l’Éternel, sur Israël ; ◊ 7 et tu frapperas la maison d’Achab, ton seigneur ; et je vengerai, de la main de Jézabel, le sang de mes serviteurs les prophètes et le sang de tous les serviteurs de l’Éternel. ◊ 8 Et toute la maison d’Achab périra ; et je retrancherai à Achab tous les mâles, l’homme lié et l’homme libre en Israël ; ◊ 9 et je rendrai la maison d’Achab semblable à la maison de Jéroboam, fils de Nebath, et à la maison de Baësha, fils d’Akhija ; ◊ 10 et les chiens mangeront Jézabel dans le champ de Jizreël, et il n’y aura personne qui l’enterre. Et il ouvrit la porte et s’enfuit.
◊ 11 Et Jéhu sortit vers les serviteurs de son seigneur, et on lui dit : Tout va-t-il bien ? Pourquoi ce fou est-il venu vers toi ? Et il leur dit : Vous connaissez l’homme et sa pensée. ◊ 12 Et ils dirent : Mensonge ! Dis-le-nous donc. Et il dit : Il m’a parlé de telle et telle manière, disant : Ainsi dit l’Éternel : Je t’ai oint roi sur Israël. ◊ 13 Et ils se hâtèrent, et prirent chacun son vêtement, et les mirent sous lui sur les degrés mêmes ; et ils sonnèrent de la trompette, et dirent : Jéhu est roi ! ◊ 14 Et Jéhu, fils de Josaphat, fils de Nimshi, conspira contre Joram. (Et Joram gardait Ramoth de Galaad, lui et tout Israël, à cause de Hazaël, roi de Syrie. ◊ 15 Et le roi Joram s’en était retourné à Jizreël pour se faire guérir des blessures que les Syriens lui avaient faites lorsqu’il combattait contre Hazaël, roi de Syrie.) Et Jéhu dit : Si c’est votre pensée, que personne ne s’échappe de la ville et ne sorte pour aller raconter [la nouvelle] à Jizreël.
◊ 16 Et Jéhu monta en char, et s’en alla à Jizreël, car Joram y était alité ; et Achazia, roi de Juda, était descendu pour voir Joram. ◊ 17 Et la sentinelle se tenait sur la tour à Jizreël, et vit la troupe de Jéhu, comme il arrivait, et dit : Je vois une troupe [de gens]. Et Joram dit : Prends un cavalier, et envoie-le à leur rencontre, et qu’il dise : Est-ce la paix ? ◊ 18 Et l’homme à cheval partit à sa rencontre, et dit : Ainsi a dit le roi : Est-ce la paix ? Et Jéhu dit : Qu’as-tu à faire de la paix ? Tourne, [et passe] derrière moi. Et la sentinelle annonça, disant : Le messager est venu jusqu’à eux, et il ne revient pas. ◊ 19 Et il envoya un second homme à cheval ; et il vint à eux, et dit : Ainsi dit le roi : Est-ce la paix ? Et Jéhu dit : Qu’as-tu à faire de la paix ? Tourne, [et passe] derrière moi. ◊ 20 Et la sentinelle annonça, disant : Il est venu jusqu’à eux, et ne revient pas. Et la manière de conduire est celle de Jéhu, fils de Nimshi ; car il conduit avec furie.
◊ 21 Et Joram dit : Qu’on attelle. Et on attela son char. Et Joram, roi d’Israël, sortit, et Achazia, roi de Juda, chacun dans son char ; et ils sortirent à la rencontre de Jéhu, et le trouvèrent dans le champ de Naboth, Jizreélite. ◊ 22 Et il arriva que, quand Joram vit Jéhu, il dit : Est-ce la paix, Jéhu ? Et il dit : Quelle paix,… aussi longtemps que les prostitutions de Jézabel, ta mère, et ses enchantements sont en si grand nombre ? ◊ 23 Et Joram tourna sa main, et s’enfuit, et dit à Achazia : Trahison, Achazia ! ◊ 24 Et Jéhu prit son arc en main, et frappa Joram entre les bras, et la flèche sortit au travers de son cœur ; et il s’affaissa dans son char. ◊ 25 Et [Jéhu] dit à Bidkar, son lieutenant : Prends-le, [et] jette-le dans la portion de champ de Naboth, le Jizreélite ; car souviens-toi que, quand moi et toi, nous étions en char tous les deux, à la suite d’Achab, son père, l’Éternel prononça cet oracle contre lui : ◊ 26 N’ai-je pas vu hier le sang de Naboth et le sang de ses fils, dit l’Éternel ? et je te le rendrai dans ce champ-ci, dit l’Éternel. Et maintenant, prends-le [et] jette-le dans le champ, selon la parole de l’Éternel.
◊ 27 Et Achazia, roi de Juda, vit [cela], et s’enfuit par le chemin de la maison du jardin ; et Jéhu le poursuivit, et dit : Frappez-le, lui aussi, sur le char. [Ils le frappèrent] à la montée de Gur, qui est près de Jibleam ; et il s’enfuit à Meguiddo, et y mourut. ◊ 28 Et ses serviteurs le transportèrent sur un char à Jérusalem, et l’enterrèrent dans son sépulcre, avec ses pères, dans la ville de David. ◊ 29 Or la onzième année de Joram, fils d’Achab, Achazia avait commencé de régner sur Juda.
◊ 30 Et Jéhu vint à Jizreël ; et Jézabel l’apprit, et mit du fard à ses yeux, et orna sa tête, et regarda par la fenêtre. ◊ 31 Et Jéhu entra dans la porte, et elle dit : Est-ce la paix, Zimri, assassin de son seigneur ? ◊ 32 Et il leva sa face vers la fenêtre, et dit : Qui est pour moi ? Qui ? Et deux ou trois eunuques regardèrent vers lui. ◊ 33 Et il dit : Jetez-la en bas. Et ils la jetèrent, et il rejaillit de son sang contre la muraille et contre les chevaux ; et il la foula aux pieds. ◊ 34 Et il entra, et mangea et but ; et il dit : Allez donc voir cette maudite, et enterrez-la, car elle est fille de roi. ◊ 35 Et ils s’en allèrent pour l’enterrer, mais ils ne trouvèrent rien d’elle que le crâne, et les pieds, et les paumes des mains. ◊ 36 Et ils revinrent et le lui rapportèrent ; et il dit : C’est la parole de l’Éternel, qu’il a dite par son serviteur Élie, le Thishbite, disant : Dans le champ de Jizreël, les chiens mangeront la chair de Jézabel ; ◊ 37 et le cadavre de Jézabel sera comme du fumier sur la face des champs, dans le champ de Jizreël, en sorte qu’on ne dira pas : C’est ici Jézabel.
Jérémie
18 ◊ 1 * La parole qui vint à Jérémie de par l’Éternel, disant : ◊ 2 Lève-toi, et descends dans la maison du potier, et là je te ferai entendre mes paroles. ◊ 3 Et je descendis dans la maison du potier ; et voici, il faisait son ouvrage sur son tour. ◊ 4 Et le vase qu’il faisait fut gâté comme de l’argile dans la main du potier ; et il en fit un autre vase, comme il plut aux yeux du potier de le faire. ◊ 5 Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : ◊ 6 Ne puis-je pas faire de vous comme [fait] ce potier, ô maison d’Israël ? dit l’Éternel. Voici, comme est l’argile dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main, ô maison d’Israël ! ◊ 7 Au moment où je parle au sujet d’une nation et au sujet d’un royaume, pour arracher, pour démolir, et pour détruire, ◊ 8 si cette nation au sujet de laquelle j’ai parlé se détourne du mal qu’elle a fait, je me repentirai du mal que je pensais lui faire. ◊ 9 Et au moment où je parle d’une nation et d’un royaume, pour bâtir et pour planter, ◊ 10 si elle fait ce qui est mauvais à mes yeux, pour ne pas écouter ma voix, je me repentirai du bien que j’avais dit vouloir lui faire. ◊ 11 Et maintenant, parle aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem, disant : Ainsi dit l’Éternel : Voici, moi je prépare contre vous du mal, et je forme un dessein contre vous ; revenez donc chacun de sa mauvaise voie, et amendez vos voies et vos actions. ◊ 12 Mais ils disent : C’est en vain ; car nous marcherons suivant nos pensées, et nous ferons chacun [selon] l’obstination de son mauvais cœur.
◊ 13 C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Demandez aux nations : Qui a entendu de telles choses ? La vierge d’Israël a fait une chose très horrible. ◊ 14 La neige du Liban abandonnerait-elle le rocher du champ ? Ou les eaux fraîches [et] ruisselantes qui viennent de loin tariraient-elles ? ◊ 15 Car mon peuple m’a oublié ; ils brûlent de l’encens à la vanité ; et on les a fait broncher dans leurs voies, les sentiers anciens, pour marcher dans les sentiers d’un chemin non frayé, ◊ 16 pour faire de leur pays un sujet d’étonnement, de raillerie perpétuelle ; quiconque passera à côté sera étonné et secouera sa tête. ◊ 17 Comme par le vent d’orient, je les disperserai devant l’ennemi ; je leur tournerai le dos et non la face, au jour de leur calamité.
◊ 18 Et ils ont dit : Venez, et faisons des complots contre Jérémie, car la loi ne périra pas de chez le sacrificateur, ni le conseil de chez le sage, ni la parole de chez le prophète. Venez, et frappons-le de la langue, et ne soyons attentifs à aucune de ses paroles. ◊ 19 Éternel, fais attention à moi, et écoute la voix de ceux qui contestent avec moi ! ◊ 20 Le mal sera-t-il rendu pour le bien ? car ils ont creusé une fosse pour mon âme. Souviens-toi que je me suis tenu devant ta face afin de parler pour eux en bien, afin de détourner d’eux ton courroux. ◊ 21 C’est pourquoi abandonne leurs fils à la famine, et livre-les à la puissance de l’épée, et que leurs femmes soient privées d’enfants et veuves, et que leurs hommes soient enlevés par la mort, [et] leurs jeunes gens frappés par l’épée dans la bataille. ◊ 22 Qu’on entende un cri de leurs maisons, quand tu auras fait venir subitement une troupe sur eux ; car ils ont creusé une fosse pour me prendre, et ils ont caché des pièges pour mes pieds. ◊ 23 Et toi, Éternel, tu connais tout leur conseil contre moi, pour me mettre à mort : ne pardonne pas leur iniquité, et n’efface pas leur péché de devant ta face ; mais qu’ils tombent devant toi. Agis contre eux au temps de ta colère.
Ésaïe
2 ◊ 1 * La parole qu’Ésaïe, fils d’Amots, vit, touchant Juda et Jérusalem.
◊ 2 Et il arrivera, à la fin des jours, que la montagne de la maison de l’Éternel sera établie sur le sommet des montagnes, et sera élevée au-dessus des collines ; et toutes les nations y afflueront ; ◊ 3 et beaucoup de peuples iront, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem, la parole de l’Éternel. ◊ 4 Et il jugera au milieu des nations, et prononcera le droit à beaucoup de peuples ; et de leurs épées ils forgeront des socs, et de leurs lances, des serpes : une nation ne lèvera pas l’épée contre une [autre] nation, et on n’apprendra plus la guerre. ◊ 5 Venez, maison de Jacob, et marchons dans la lumière de l’Éternel !
◊ 6 Car tu as abandonné ton peuple, la maison de Jacob, parce qu’ils sont remplis de ce qui vient de l’orient, et sont des pronostiqueurs, comme les Philistins, et s’allient avec les enfants des étrangers. ◊ 7 Et leur pays est rempli d’argent et d’or, et il n’y a pas de fin à leurs trésors ; et leur pays est rempli de chevaux, et il n’y a pas de fin à leurs chars ; ◊ 8 et leur pays est rempli d’idoles : ils se prosternent devant l’ouvrage de leurs mains, devant ce que leurs doigts ont fait. ◊ 9 Et l’homme du peuple se courbera, et le grand sera abaissé : et ne leur pardonne pas ! ◊ 10 Entre dans le rocher, et cache-toi dans la poussière, de devant la terreur de l’Éternel et de devant la magnificence de sa majesté. ◊ 11 Les yeux hautains de l’homme seront abaissés, et la hauteur des hommes sera humiliée, et l’Éternel seul sera haut élevé en ce jour-là.
◊ 12 Car il y a un jour de l’Éternel des armées contre tout ce qui s’exalte et s’élève, et contre tout ce qui est haut, et ils seront abaissés ; ◊ 13 et contre tous les cèdres du Liban, hauts et élevés, et contre tous les chênes de Basan ; ◊ 14 et contre toutes les hautes montagnes, et contre toutes les collines élevées ; ◊ 15 et contre toute haute tour, et contre toute muraille forte ; ◊ 16 et contre tous les navires de Tarsis, et contre tous les objets d’art agréables : ◊ 17 et la hauteur de l’homme sera humiliée, et l’élévation des hommes sera abaissée, et l’Éternel seul sera haut élevé en ce jour-là ; ◊ 18 et les idoles disparaîtront entièrement. ◊ 19 Et on entrera dans les cavernes des rochers, et dans les trous de la terre, de devant la terreur de l’Éternel, et de devant la magnificence de sa majesté, quand il se lèvera pour frapper d’épouvante la terre. ◊ 20 En ce jour-là, l’homme jettera ses idoles d’argent et ses idoles d’or, qu’il s’était faites pour se prosterner [devant elles], aux rats et aux chauves-souris, ◊ 21 pour entrer dans les fentes des rochers et dans les creux des escarpements, de devant la terreur de l’Éternel et de devant la magnificence de sa majesté, quand il se lèvera pour frapper d’épouvante la terre.
◊ 22 Finissez-en avec l’homme, dont le souffle est dans ses narines, car quel cas doit-on faire de lui ?
Ésaïe
3 ◊ 1 Car voici, le Seigneur, l’Éternel des armées, ôte de Jérusalem et de Juda le soutien et l’appui, tout soutien de pain et tout soutien d’eau, ◊ 2 l’homme fort et l’homme de guerre, le juge et le prophète, le devin et l’ancien, ◊ 3 le chef de cinquantaine, et l’homme considéré, et le conseiller, et l’habile ouvrier, et celui qui s’entend aux enchantements. ◊ 4 Et je leur donnerai des jeunes gens pour être leurs princes, et de petits enfants domineront sur eux ; ◊ 5 et le peuple sera opprimé, l’homme par l’homme, et chacun par son voisin ; le jeune garçon usera d’insolence contre le vieillard, et l’homme de néant contre l’homme honorable. ◊ 6 Alors, si un homme saisit son frère, dans la maison de son père, [disant] : Tu as un manteau, tu seras notre chef, et cette ruine sera sous ta main, ◊ 7 il jurera en ce jour-là, disant : Je ne puis être un médecin, et dans ma maison il n’y a pas de pain et il n’y a pas de manteau ; vous ne me ferez pas chef du peuple. ◊ 8 Car Jérusalem bronche, et Juda tombe ; parce que leur langue et leurs actions sont contre l’Éternel, pour braver les yeux de sa gloire. ◊ 9 L’aspect de leur visage témoigne contre eux, et ils annoncent leur péché comme Sodome ; ils ne le cachent pas. Malheur à leur âme ! car ils ont fait venir le mal sur eux-mêmes.
◊ 10 Dites au juste que le bien [lui arrivera], car ils mangeront le fruit de leurs actions. ◊ 11 Malheur au méchant ! [il lui arrivera] du mal, car l’œuvre de ses mains lui sera rendue. ◊ 12 Quant à mon peuple, des enfants l’oppriment, et des femmes le gouvernent. Mon peuple ! ceux qui te conduisent te fourvoient, et détruisent le chemin de tes sentiers.
◊ 13 L’Éternel se tient là pour plaider, et il est debout pour juger les peuples. ◊ 14 L’Éternel entrera en jugement avec les anciens de son peuple et avec ses princes, [disant] : Et vous, vous avez brouté la vigne ; la dépouille du pauvre est dans vos maisons. ◊ 15 Qu’avez-vous à faire de fouler mon peuple, et de broyer la face des pauvres ? dit le Seigneur, l’Éternel des armées.
◊ 16 Et l’Éternel dit : Parce que les filles de Sion sont hautaines, et qu’elles marchent le cou tendu et les regards pleins de convoitise, et qu’elles marchent allant à petits pas, faisant résonner leurs pieds, ◊ 17 le Seigneur rendra chauve le sommet de la tête des filles de Sion, et l’Éternel exposera leur nudité. ◊ 18 En ce jour-là, le Seigneur ôtera l’ornement des anneaux de pieds, et les petits soleils, et les petites lunes ; ◊ 19 les pendeloques de perles, et les bracelets, et les voiles ; ◊ 20 les diadèmes, et les chaînettes des pieds, et les ceintures, et les boîtes de senteur, et les amulettes ; ◊ 21 les bagues, et les anneaux de nez ; ◊ 22 les vêtements de fête, et les tuniques, et les manteaux, et les bourses ; ◊ 23 et les miroirs, et les chemises, et les turbans, et les voiles de gaze. ◊ 24 Et il arrivera qu’au lieu de parfum il y aura pourriture ; et au lieu de ceinture, une corde ; et au lieu de cheveux artistement tressés, une tête chauve ; et au lieu d’une robe d’apparat, un sarrau de toile à sac ; flétrissure, au lieu de beauté. ◊ 25 — Tes hommes tomberont par l’épée, et tes hommes forts, dans la guerre. ◊ 26 Et ses portes se lamenteront et mèneront deuil ; et, désolée, elle s’assiéra sur la terre.
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Ésaïe
6 ◊ 1 * L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône haut et élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. ◊ 2 Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes : de deux ils se couvraient la face, et de deux ils se couvraient les pieds, et de deux ils volaient. ◊ 3 Et l’un criait à l’autre, et disait : Saint, saint, saint, est l’Éternel des armées ; toute la terre est pleine de sa gloire ! ◊ 4 Et les fondements des seuils étaient ébranlés à la voix de celui qui criait, et la maison était remplie de fumée. ◊ 5 Et je dis : Malheur à moi ! car je suis perdu ; car moi, je suis un homme aux lèvres impures, et je demeure au milieu d’un peuple aux lèvres impures ; car mes yeux ont vu le roi, l’Éternel des armées. ◊ 6 Et l’un des séraphins vola vers moi ; et il avait en sa main un charbon ardent qu’il avait pris de dessus l’autel avec des pincettes ; ◊ 7 et il en toucha ma bouche, et dit : Voici, ceci a touché tes lèvres ; et ton iniquité est ôtée, et propitiation est faite pour ton péché.
◊ 8 Et j’entendis la voix du Seigneur qui disait : Qui enverrai-je, et qui ira pour nous ? Et je dis : Me voici, envoie-moi. ◊ 9 — Et il dit : Va, et dis à ce peuple : En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez pas, et en voyant vous verrez et vous ne connaîtrez pas. ◊ 10 Engraisse le cœur de ce peuple, et rends ses oreilles pesantes, et bouche ses yeux, de peur qu’il ne voie des yeux, et n’entende de ses oreilles, et ne comprenne de son cœur, et ne se convertisse, et qu’il ne soit guéri. ◊ 11 — Et je dis : Jusques à quand, Seigneur ? Et il dit : Jusqu’à ce que les villes soient dévastées, de sorte qu’il n’y ait pas d’habitants, et les maisons, de sorte qu’il n’y ait pas d’hommes, et que le sol soit réduit en entière désolation, ◊ 12 et que l’Éternel en ait éloigné les hommes, et que la solitude soit grande au milieu du pays. ◊ 13 Mais il y aura encore là un dixième ; et il reviendra et il sera brouté, comme le térébinthe et le chêne, dont le tronc [reste] quand ils sont abattus : la semence sainte en sera le tronc.
1 Jean
5 ◊ 1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui. ◊ 2 Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements ; ◊ 3 car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles, ◊ 4 parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, [savoir] notre foi. ◊ 5 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
◊ 6 C’est lui qui est venu par [l’]eau et par [le] sang, Jésus le Christ, non seulement dans [la puissance de] l’eau, mais dans [la puissance de] l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; ◊ 7 car il y en a trois qui rendent témoignage : ◊ 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont [d’accord] pour un même [témoignage]. ◊ 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. ◊ 10 Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. ◊ 11 Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : ◊ 12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
◊ 13 Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
◊ 14 Et c’est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; ◊ 15 et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées.
◊ 16 Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. ◊ 17 Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. ◊ 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. ◊ 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant. ◊ 20 Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle.
◊ 21 Enfants, gardez-vous des idoles.
Galates
4 ◊ 1 Or je dis qu’aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout ; ◊ 2 mais il est sous des tuteurs et des curateurs jusqu’à l’époque fixée par le père. ◊ 3 Ainsi aussi nous, lorsque nous étions en bas âge, nous étions asservis sous les éléments du monde ; ◊ 4 mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous [la] loi, ◊ 5 afin qu’il rachetât ceux [qui étaient] sous [la] loi, afin que nous reçussions l’adoption. ◊ 6 Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père : ◊ 7 de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils ; et, si fils, héritier aussi par Dieu. ◊ 8 Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous étiez asservis à ceux qui, par [leur] nature, ne sont pas dieux : ◊ 9 mais maintenant, ayant connu Dieu, mais plutôt ayant été connus de Dieu, comment retournez-vous de nouveau aux faibles et misérables éléments auxquels vous voulez encore derechef être asservis ? ◊ 10 Vous observez des jours, et des mois, et des temps, et des années. ◊ 11 Je crains, quant à vous, que peut-être je n’aie travaillé en vain pour vous.
◊ 12 Soyez comme moi, car moi aussi [je suis] comme vous, frères ; je vous en prie. Vous ne m’avez fait aucun tort ; ◊ 13 — et vous savez que dans l’infirmité de la chair je vous ai évangélisé au commencement ; ◊ 14 et vous n’avez point méprisé, ni rejeté avec dégoût ma tentation qui était en ma chair ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le christ Jésus. ◊ 15 Quel était donc votre bonheur ? Car je vous rends témoignage que, si cela eût été possible, arrachant vos propres yeux, vous me les eussiez donnés. ◊ 16 Je suis donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? ◊ 17 Ils ne sont pas zélés à votre égard comme il faut, mais ils veulent vous exclure, afin que vous soyez zélés à leur égard. ◊ 18 Mais il est bon d’être toujours zélé pour le bien, et de ne pas l’être seulement quand je suis présent avec vous.
◊ 19 Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous, ◊ 20 oui, je voudrais être maintenant auprès de vous et changer de langage, car je suis en perplexité à votre sujet.
◊ 21 Dites-moi, vous qui voulez être sous [la] loi, n’écoutez-vous pas la loi ? ◊ 22 Car il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de la servante, et l’autre de la femme libre. ◊ 23 Mais celui qui [naquit] de la servante naquit selon la chair, et celui qui [naquit] de la femme libre [naquit] par la promesse. ◊ 24 Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique : car ce sont deux alliances, l’une du mont Sina, enfantant pour la servitude, et c’est Agar. ◊ 25 Car « Agar » est le mont Sina, en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants. ◊ 26 Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre qui est notre mère. ◊ 27 Car il est écrit : « Réjouis-toi, stérile qui n’enfantes point ; éclate [de joie] et pousse des cris, toi qui n’es point en travail d’enfant ; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que [les enfants] de celle qui a un mari ». ◊ 28 Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse. ◊ 29 Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui [était né] selon l’Esprit, [il en est] de même aussi maintenant. ◊ 30 Mais que dit l’écriture ? « Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre ». ◊ 31 Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de [la] servante, mais de la femme libre.
2 Samuel
7 ◊ 1 * Et quand le roi habita dans sa maison, et que, tout autour, l’Éternel lui eut donné du repos de tous ses ennemis, ◊ 2 il arriva que le roi dit à Nathan, le prophète : Regarde, je te prie, moi j’habite dans une maison de cèdres, et l’arche de Dieu habite sous des tapis. ◊ 3 Et Nathan dit au roi : Va, fais tout ce qui est dans ton cœur, car l’Éternel est avec toi.
◊ 4 Et il arriva, cette nuit-là, que la parole de l’Éternel vint à Nathan, disant : ◊ 5 Va, et dis à mon serviteur, à David : Ainsi dit l’Éternel : Me bâtirais-tu une maison pour que j’y habite ? ◊ 6 car je n’ai pas habité dans une maison, depuis le jour où j’ai fait monter les fils d’Israël hors d’Égypte, jusqu’à ce jour ; mais j’ai marché çà et là dans une tente et dans un tabernacle. ◊ 7 Partout où j’ai marché au milieu de tous les fils d’Israël, ai-je dit un mot à quelqu’une des tribus d’Israël à laquelle j’ai commandé de paître mon peuple Israël, en disant : Pourquoi ne me bâtissez-vous pas une maison de cèdres ? ◊ 8 Et maintenant tu diras ainsi à mon serviteur, à David : Ainsi dit l’Éternel des armées : Je t’ai pris des parcs, d’auprès du menu bétail, pour que tu fusses prince sur mon peuple, sur Israël ; ◊ 9 et j’ai été avec toi partout où tu as marché ; et j’ai retranché tous tes ennemis de devant toi, et je t’ai fait un grand nom, comme le nom des grands qui sont sur la terre. ◊ 10 Et j’ai établi un lieu à mon peuple, à Israël, et je le planterai, et il habitera chez lui et ne sera plus agité ; et les fils d’iniquité ne l’affligeront plus comme au commencement, ◊ 11 et depuis le jour où j’ai établi des juges sur mon peuple Israël. Et je t’ai donné du repos de tous tes ennemis ; et l’Éternel t’annonce que l’Éternel te fera une maison. ◊ 12 Quand tes jours seront accomplis et que tu dormiras avec tes pères, je susciterai après toi ta semence qui sortira de tes entrailles, et j’affermirai son royaume. ◊ 13 Lui, bâtira une maison à mon nom ; et j’affermirai le trône de son royaume pour toujours. ◊ 14 Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils : s’il commet l’iniquité, je le châtierai avec une verge d’hommes et avec des plaies des fils des hommes ; ◊ 15 mais ma bonté ne se retirera point de lui, comme je l’ai retirée d’avec Saül que j’ai ôté de devant toi. ◊ 16 Et ta maison et ton royaume seront rendus stables à toujours devant toi, ton trône sera affermi pour toujours. ◊ 17 Nathan parla ainsi à David, selon toutes ces paroles et selon toute cette vision.
◊ 18 Et le roi David entra et s’assit devant l’Éternel, et dit : Qui suis-je, Seigneur Éternel ! et quelle est ma maison, que tu m’aies amené jusqu’ici ? ◊ 19 Et encore cela a été peu de chose à tes yeux, Seigneur Éternel ! et tu as même parlé de la maison de ton serviteur pour un long avenir. Est-ce là la manière de l’homme, Seigneur Éternel ? ◊ 20 Et David, que pourrait-il te dire de plus ? Et toi, Seigneur Éternel, tu connais ton serviteur. ◊ 21 C’est à cause de ta parole, et selon ton cœur, que tu as fait toute cette grande chose, pour la faire connaître à ton serviteur. ◊ 22 C’est pourquoi, Éternel Dieu ! tu t’es montré grand, car il n’y en a point comme toi, et il n’y a point de Dieu si ce n’est toi, selon tout ce que nous avons entendu de nos oreilles. ◊ 23 Et qui est comme ton peuple, comme Israël, seule nation sur la terre que Dieu soit allé racheter, afin qu’elle lui soit un peuple, et pour se faire un nom à lui-même, et pour opérer en leur faveur cette grande chose, et des choses terribles pour ton pays, devant ton peuple, que tu t’es racheté d’Égypte, des nations et de leurs dieux ? ◊ 24 Et tu t’es établi ton peuple Israël pour peuple, à toujours ; et toi, Éternel, tu es devenu leur Dieu. ◊ 25 Et maintenant, Éternel Dieu ! confirme pour toujours la parole que tu as prononcée touchant ton serviteur et touchant sa maison, et fais comme tu as dit ; ◊ 26 et que ton nom soit magnifié à toujours, de sorte qu’on dise : L’Éternel des armées est Dieu sur Israël. Et que la maison de ton serviteur David soit affermie devant toi ! ◊ 27 Car toi, Éternel des armées, Dieu d’Israël, tu as révélé à ton serviteur, disant : Je te bâtirai une maison ; c’est pourquoi ton serviteur a trouvé son cœur pour te faire cette prière. ◊ 28 Et maintenant, Seigneur Éternel, toi, tu es Dieu, et tes paroles sont vraies, et tu as dit ce bien à ton serviteur. ◊ 29 Et maintenant, qu’il te plaise de bénir la maison de ton serviteur, afin qu’elle soit à toujours devant toi ; car toi, Seigneur Éternel, tu as parlé ; et que la maison de ton serviteur soit bénie de ta bénédiction pour toujours.
1 Rois
21 ◊ 1 * Et il arriva, après ces choses, que Naboth, le Jizreélite, avait une vigne qui était à Jizreël, à côté du palais d’Achab, roi de Samarie. ◊ 2 Et Achab parla à Naboth, disant : Donne-moi ta vigne afin que j’en fasse un jardin potager, car elle est proche, à côté de ma maison, et je te donnerai à sa place une meilleure vigne que celle-là, ou, si cela est bon à tes yeux, je te donnerai l’argent que vaut celle-ci. ◊ 3 Et Naboth dit à Achab : Que l’Éternel me garde de te donner l’héritage de mes pères. ◊ 4 Et Achab s’en vint à sa maison, triste et irrité, à cause de la parole que Naboth, le Jizreélite, lui avait dite ; car il avait dit : Je ne te donnerai pas l’héritage de mes pères. Et il s’étendit sur sa couche, et détourna sa face, et ne mangea pas du pain.
◊ 5 Et Jézabel, sa femme, vint vers lui et lui dit : Pourquoi donc ton esprit est-il triste et ne manges-tu pas du pain ? ◊ 6 Et il lui dit : Parce que j’ai parlé à Naboth, le Jizreélite, et lui ai dit : Donne-moi ta vigne pour de l’argent, ou, si cela te plaît, je te donnerai une vigne en sa place. Et il a dit : Je ne te donnerai pas ma vigne. ◊ 7 Et Jézabel, sa femme, lui dit : Est-ce toi qui exerces maintenant la royauté sur Israël ? Lève-toi, mange du pain, et que ton cœur soit gai ; moi, je te donnerai la vigne de Naboth, le Jizreélite. ◊ 8 Et elle écrivit des lettres au nom d’Achab, et les scella de son sceau, et envoya les lettres aux anciens et aux nobles qui étaient dans sa ville, qui habitaient avec Naboth. ◊ 9 Et elle écrivit dans les lettres, disant : Proclamez un jeûne et mettez Naboth en tête du peuple, ◊ 10 et mettez deux hommes, fils de Bélial, en face de lui, et qu’ils témoignent contre lui, disant : Tu as maudit Dieu et le roi. Et menez-le dehors et lapidez-le, et qu’il meure. ◊ 11 Et les hommes de sa ville, les anciens et les nobles qui habitaient sa ville, firent selon ce que Jézabel leur avait mandé, selon ce qui était écrit dans les lettres qu’elle leur avait envoyées : ◊ 12 ils proclamèrent un jeûne et mirent Naboth en tête du peuple ; ◊ 13 et deux hommes, fils de Bélial, vinrent et s’assirent en face de lui ; et les hommes de Bélial témoignèrent contre lui, contre Naboth, devant le peuple, disant : Naboth a maudit Dieu et le roi. Et ils le menèrent hors de la ville, et l’assommèrent de pierres, et il mourut. ◊ 14 Et ils envoyèrent à Jézabel, disant : Naboth a été lapidé, et il est mort.
◊ 15 Et il arriva que, lorsque Jézabel apprit que Naboth avait été lapidé et était mort, Jézabel dit à Achab : Lève-toi, prends possession de la vigne de Naboth, le Jizreélite, qu’il refusa de te donner pour de l’argent, car Naboth n’est pas vivant, mais il est mort. ◊ 16 Et il arriva que, quand Achab apprit que Naboth était mort, Achab se leva pour descendre à la vigne de Naboth, le Jizreélite, pour en prendre possession.
◊ 17 Et la parole de l’Éternel vint à Élie, le Thishbite, disant : ◊ 18 Lève-toi, descends à la rencontre d’Achab, le roi d’Israël, qui est à Samarie : voici, il est dans la vigne de Naboth, où il est descendu pour en prendre possession. ◊ 19 Et tu lui parleras, disant : Ainsi dit l’Éternel : As-tu tué, et aussi pris possession ? Et tu lui parleras, disant : Ainsi dit l’Éternel : Au lieu où les chiens ont léché le sang de Naboth, les chiens lécheront ton sang, à toi aussi. ◊ 20 Et Achab dit à Élie : M’as-tu trouvé, mon ennemi ? Et il dit : Je t’ai trouvé, parce que tu t’es vendu pour faire ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel. ◊ 21 Voici, je vais faire venir du mal sur toi, et j’ôterai ta postérité, et je retrancherai d’Achab tous les mâles, l’homme lié et l’homme libre en Israël ; ◊ 22 et je ferai de ta maison comme de la maison de Jéroboam, fils de Nebath, et de la maison de Baësha, fils d’Akhija, à cause de la provocation par laquelle tu m’as provoqué et tu as fait pécher Israël. ◊ 23 Et aussi à l’égard de Jézabel, l’Éternel parla, disant : Les chiens mangeront Jézabel à l’avant-mur de Jizreël. ◊ 24 Celui [de la maison] d’Achab qui mourra dans la ville, les chiens le mangeront, et celui qui mourra dans les champs, les oiseaux des cieux le mangeront. ◊ 25 (Certainement il n’y eut point [de roi] comme Achab, qui se vendit pour faire ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, sa femme Jézabel le poussant. ◊ 26 Et il agit très abominablement, en allant après les idoles, selon tout ce que faisaient les Amoréens que l’Éternel avait dépossédés devant les fils d’Israël.)
◊ 27 Et il arriva, quand Achab entendit ces paroles, qu’il déchira ses vêtements, et mit un sac sur sa chair, et jeûna ; et il couchait avec le sac et marchait doucement. ◊ 28 Et la parole de l’Éternel vint à Élie, le Thishbite, disant : ◊ 29 Vois-tu comment Achab s’est humilié devant moi ? Parce qu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le mal en ses jours ; [mais] dans les jours de son fils, je ferai venir le mal sur sa maison.
2 Rois
10 ◊ 1 Or Achab avait soixante-dix fils à Samarie ; et Jéhu écrivit des lettres, et les envoya à Samarie aux chefs de Jizreël, aux anciens, et aux gouverneurs des enfants d’Achab, disant : ◊ 2 Maintenant, quand cette lettre vous sera parvenue, puisque vous avez avec vous les fils de votre seigneur, et que vous avez les chars et les chevaux, et une ville forte et des armes, ◊ 3 regardez lequel des fils de votre seigneur est le meilleur et le plus apte, et mettez-le sur le trône de son père, et combattez pour la maison de votre seigneur. ◊ 4 Et ils eurent extrêmement peur, et dirent : Voici, les deux rois n’ont pu tenir devant lui, et nous, comment tiendrions-nous ? ◊ 5 Et celui qui était préposé sur la maison, et celui qui était préposé sur la ville, et les anciens, et les gouverneurs des enfants, envoyèrent à Jéhu, disant : Nous sommes tes serviteurs, et tout ce que tu nous diras, nous le ferons ; nous n’établirons roi personne ; fais ce qui est bon à tes yeux. ◊ 6 Et il leur écrivit une lettre pour la seconde fois, disant : Si vous êtes à moi et si vous écoutez ma voix, prenez les têtes des hommes, fils de votre seigneur, et venez vers moi demain à cette heure-ci, à Jizreël. Et les fils du roi, soixante-dix hommes, étaient avec les grands de la ville, qui les élevaient. ◊ 7 Et il arriva que, quand la lettre leur parvint, ils prirent les fils du roi et les égorgèrent, soixante-dix hommes ; et ils mirent leurs têtes dans des corbeilles et les lui envoyèrent à Jizreël. ◊ 8 Et un messager vint, et le lui rapporta, disant : Ils ont apporté les têtes des fils du roi. Et il dit : Mettez-les en deux tas à l’entrée de la porte, jusqu’au matin. ◊ 9 Et il arriva que, le matin, il sortit, et se tint là, et dit à tout le peuple : Vous êtes justes : voici, j’ai conspiré contre mon seigneur et je l’ai tué ; mais qui a frappé tous ceux-ci ? ◊ 10 Sachez donc que rien ne tombera en terre de la parole de l’Éternel que l’Éternel a prononcée contre la maison d’Achab ; et l’Éternel a fait ce qu’il avait dit par son serviteur Élie. ◊ 11 Et Jéhu frappa tous ceux qui restaient de la maison d’Achab à Jizreël, et tous ses grands, et tous ceux qui étaient de sa connaissance, et ses sacrificateurs, jusqu’à ne pas lui laisser un réchappé.
◊ 12 Et il se leva et partit, et s’en alla à Samarie. Et comme il était près de la cabane des bergers sur le chemin, ◊ 13 Jéhu trouva les frères d’Achazia, roi de Juda, et dit : Qui êtes-vous ? Et ils dirent : Nous sommes les frères d’Achazia, et nous sommes descendus pour saluer les fils du roi et les fils de la reine. ◊ 14 Et il dit : Saisissez-les vivants. Et ils les saisirent vivants, et les égorgèrent, quarante-deux hommes, près du puits de la cabane, et il n’en laissa pas un seul de reste.
◊ 15 Et il s’en alla de là, et trouva Jonadab, fils de Récab, qui venait à sa rencontre ; et il le salua, et lui dit : Ton cœur est-il droit comme mon cœur l’est à l’égard de ton cœur ? Et Jonadab dit : Il l’est. — S’il l’est, donne-moi ta main. — Et il lui donna sa main, et [Jéhu] le fit monter auprès de lui dans le char, ◊ 16 et dit : Viens avec moi, et vois mon zèle pour l’Éternel. Et on le mena dans le char de Jéhu. ◊ 17 Et [Jéhu] arriva à Samarie ; et il frappa tous ceux qui restaient d’Achab à Samarie, jusqu’à ce qu’il l’eût détruit, selon la parole de l’Éternel qu’il avait dite à Élie.
◊ 18 Et Jéhu assembla tout le peuple, et leur dit : Achab a servi Baal un peu ; Jéhu le servira beaucoup. ◊ 19 Et maintenant, appelez vers moi tous les prophètes de Baal, tous ses serviteurs et tous ses sacrificateurs ; que pas un ne manque, car j’ai [à offrir] un grand sacrifice à Baal. Quiconque manquera ne vivra point. Et Jéhu agissait avec ruse, afin de faire périr les serviteurs de Baal. ◊ 20 Et Jéhu dit : Sanctifiez une fête solennelle à Baal. Et ils la publièrent. ◊ 21 Et Jéhu envoya par tout Israël ; et tous les serviteurs de Baal vinrent : et il n’en resta pas un qui ne vînt ; et ils entrèrent dans la maison de Baal, et la maison de Baal fut remplie d’un bout à l’autre. ◊ 22 Et il dit à celui qui était [préposé] sur le vestiaire : Sors des vêtements pour tous les serviteurs de Baal. Et il leur sortit des vêtements. ◊ 23 Et Jéhu et Jonadab, fils de Récab, entrèrent dans la maison de Baal, et [Jéhu] dit aux serviteurs de Baal : Examinez et voyez, afin qu’il n’y ait pas ici avec vous quelqu’un des serviteurs de l’Éternel, mais seulement des serviteurs de Baal. ◊ 24 Et ils entrèrent pour offrir des sacrifices et des holocaustes. Et Jéhu plaça par-dehors quatre-vingts hommes, et il [leur] dit : Celui qui laissera échapper [un seul] d’entre les hommes que j’ai mis entre vos mains, sa vie sera pour la vie de cet homme. ◊ 25 Et il arriva que, quand on eut achevé d’offrir l’holocauste, Jéhu dit aux coureurs et aux capitaines : Entrez, frappez-les ; que pas un ne sorte. Et ils les frappèrent par le tranchant de l’épée. Et les coureurs et les capitaines les jetèrent là ; et ils s’en allèrent jusqu’à la ville de la maison de Baal, ◊ 26 et tirèrent les stèles hors de la maison de Baal, et les brûlèrent ; ◊ 27 et ils abattirent la stèle de Baal, et ils abattirent la maison de Baal, et en firent des cloaques, jusqu’à ce jour.
◊ 28 Ainsi Jéhu extermina Baal du milieu d’Israël. ◊ 29 Seulement, quant aux péchés de Jéroboam, fils de Nebath, par lesquels il avait fait pécher Israël — [savoir] les veaux d’or qui étaient à Béthel et à Dan — Jéhu ne s’en détourna pas. ◊ 30 Et l’Éternel dit à Jéhu : Parce que tu as bien exécuté ce qui était droit à mes yeux, [et] que tu as fait à la maison d’Achab selon tout ce qui était dans mon cœur, tes fils, jusqu’à la quatrième génération, seront assis sur le trône d’Israël. ◊ 31 Mais Jéhu ne prit pas garde à marcher de tout son cœur dans la loi de l’Éternel, le Dieu d’Israël ; il ne se détourna pas des péchés de Jéroboam, par lesquels il avait fait pécher Israël.
◊ 32 En ces jours-là, l’Éternel commença à entamer Israël ; et Hazaël les frappa dans toutes les frontières d’Israël, ◊ 33 depuis le Jourdain, vers le soleil levant, tout le pays de Galaad, les Gadites, et les Rubénites, et les Manassites, depuis Aroër qui est sur le torrent de l’Arnon, et Galaad, et Basan.
◊ 34 Et le reste des actes de Jéhu, et tout ce qu’il fit, et toute sa puissance, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? ◊ 35 Et Jéhu s’endormit avec ses pères, et on l’enterra à Samarie ; et Joakhaz, son fils, régna à sa place. ◊ 36 Et les jours que Jéhu régna sur Israël à Samarie furent vingt-huit ans.
Philippiens
3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Jacques
4 ◊ 1 D’où viennent les guerres, et d’où les batailles parmi vous ? N’est-ce pas de cela, de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? ◊ 2 Vous convoitez, et vous n’avez pas ; vous tuez et vous avez d’ardents désirs, et vous ne pouvez obtenir ; vous contestez et vous faites la guerre ; vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas ; ◊ 3 vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés. ◊ 4 Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu. ◊ 5 Ou pensez-vous que l’écriture parle en vain ? L’Esprit qui demeure en nous, désire-t-il avec envie ? ◊ 6 Mais il donne une plus grande grâce. C’est pourquoi il dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles ». ◊ 7 Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable, et il s’enfuira de vous. ◊ 8 Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos cœurs, vous qui êtes doubles de cœur. ◊ 9 Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. ◊ 10 Humiliez-vous devant le *Seigneur, et il vous élèvera.
◊ 11 Ne parlez pas l’un contre l’autre, frères. Celui qui parle contre son frère ou qui juge son frère, parle contre la loi et juge la loi. Or si tu juges la loi, tu n’es pas un observateur de la loi, mais un juge. ◊ 12 Un seul est législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire ; mais toi, qui es-tu qui juges ton prochain ?
◊ 13 À vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, et nous y passerons une année, et nous trafiquerons et nous gagnerons, ◊ 14 vous qui ne savez pas ce [qui arrivera] le jour de demain ; (car qu’est-ce que votre vie ? car elle n’est qu’une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant ;) ◊ 15 au lieu de dire : Si le Seigneur le veut et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela. ◊ 16 Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos vanteries. Toute jactance pareille est mauvaise. ◊ 17 Pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c’est pécher.
Apocalypse
3 ◊ 1 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Sardes, écris : Voici ce que dit celui qui a les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles :
Je connais tes œuvres, — que tu as le nom de vivre, et tu es mort. ◊ 2 Sois vigilant, et affermis ce qui reste, qui s’en va mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu. ◊ 3 Souviens-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si donc tu ne veilles pas, je viendrai [sur toi] comme un voleur, et tu ne sauras point à quelle heure je viendrai sur toi. ◊ 4 Toutefois tu as quelques noms à Sardes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; et ils marcheront avec moi en [vêtements] blancs, car ils en sont dignes.
◊ 5 Celui qui vaincra, celui-là sera vêtu de vêtements blancs, et je n’effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
◊ 6 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
◊ 7 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Philadelphie, écris : Voici ce que dit le saint, le véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre et nul ne fermera, qui ferme et nul n’ouvrira :
◊ 8 Je connais tes œuvres. Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer, car tu as peu de force, et tu as gardé ma parole, et tu n’as pas renié mon nom. ◊ 9 Voici, je donne [de ceux] de la synagogue de Satan qui se disent être Juifs, — et ils ne le sont pas, mais ils mentent ; voici, je les ferai venir et se prosterner devant tes pieds, et ils connaîtront que moi je t’ai aimé. ◊ 10 Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre. ◊ 11 Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.
◊ 12 Celui qui vaincra, je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il ne sortira plus jamais dehors ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom.
◊ 13 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
◊ 14 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Laodicée, écris : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu :
◊ 15 Je connais tes œuvres, — que tu n’es ni froid ni bouillant. Je voudrais que tu fusses ou froid ou bouillant ! ◊ 16 Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. ◊ 17 Parce que tu dis : Je suis riche, et je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et que tu ne connais pas que, toi, tu es le malheureux et le misérable, et pauvre, et aveugle, et nu : ◊ 18 je te conseille d’acheter de moi de l’or passé au feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. ◊ 19 Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle et repens-toi. ◊ 20 Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi.
◊ 21 Celui qui vaincra, — je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.
◊ 22 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
2 Chroniques
34 ◊ 1 * Josias était âgé de huit ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna trente et un ans à Jérusalem. ◊ 2 Et il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, et marcha dans les voies de David, son père, et ne s’en écarta ni à droite ni à gauche.
◊ 3 Et la huitième année de son règne, lorsqu’il était encore un jeune garçon, il commença de rechercher le Dieu de David, son père ; et la douzième année, il commença de purifier Juda et Jérusalem des hauts lieux, et des ashères, et des images taillées, et des images de fonte. ◊ 4 Et on démolit devant lui les autels des Baals, et il abattit les colonnes consacrées au soleil, qui étaient en haut au-dessus d’eux ; et il brisa les ashères, et les images taillées et les images de fonte, et les broya, et en répandit la poussière sur les sépulcres de ceux qui leur avaient sacrifié ; ◊ 5 et il brûla les os des sacrificateurs sur leurs autels. Et il purifia Juda et Jérusalem. ◊ 6 Et dans les villes de Manassé, et d’Éphraïm, et de Siméon, et jusqu’à Nephthali, dans leurs ruines, tout à l’entour, ◊ 7 il démolit les autels, et mit en pièces, jusqu’à les réduire en poussière, les ashères et les images taillées, et abattit toutes les colonnes consacrées au soleil, dans tout le pays d’Israël ; et il s’en retourna à Jérusalem.
◊ 8 Et la dix-huitième année de son règne, lors de la purification du pays et de la maison, il envoya Shaphan, fils d’Atsalia, et Maascéïa, le chef de la ville, et Joakh, fils de Joakhaz, le rédacteur des chroniques, pour réparer la maison de l’Éternel, son Dieu. ◊ 9 Et ils vinrent chez Hilkija, le grand sacrificateur ; et on [leur] remit l’argent qui avait été apporté dans la maison de Dieu [et] que les lévites, gardiens du seuil, avaient recueilli de la main de Manassé et d’Éphraïm, et de tout le reste d’Israël, et de tout Juda et Benjamin, et des habitants de Jérusalem. ◊ 10 Et ils le remirent en la main de ceux qui faisaient l’ouvrage, qui étaient préposés [sur le travail] dans la maison de l’Éternel ; et ceux-ci le remirent aux ouvriers qui travaillaient dans la maison de l’Éternel pour refaire et réparer la maison : ◊ 11 ils le remirent aux charpentiers et aux constructeurs pour acheter des pierres de taille, et des bois pour les assemblages, et pour faire la charpenterie des maisons que les rois de Juda avaient détruites. ◊ 12 Et ces hommes faisaient le travail avec fidélité. Et sur eux étaient préposés Jakhath et Abdias, lévites d’entre les fils de Merari, et Zacharie et Meshullam d’entre les fils des Kehathites, pour la surveillance ; et tous ces lévites étaient habiles à [jouer] des instruments de musique. ◊ 13 Et [ils étaient préposés] sur les portefaix, et ils surveillaient tous ceux qui étaient occupés à toute sorte de service. Et les scribes, et les intendants, et les portiers étaient d’entre les lévites.
◊ 14 Et comme on sortait l’argent qui avait été apporté dans la maison de l’Éternel, Hilkija, le sacrificateur, trouva le livre de la loi de l’Éternel [donnée] par Moïse. ◊ 15 Et Hilkija prit la parole et dit à Shaphan, le scribe : J’ai trouvé le livre de la loi dans la maison de l’Éternel. Et Hilkija donna le livre à Shaphan. ◊ 16 Et Shaphan apporta le livre au roi ; et de plus il rendit compte au roi, disant : Tout ce qui a été remis en la main de tes serviteurs, ils l’exécutent ; ◊ 17 et ils ont versé l’argent qui s’est trouvé dans la maison de l’Éternel, et l’ont remis entre les mains des préposés et entre les mains de ceux qui font l’ouvrage. ◊ 18 Et Shaphan, le scribe, raconta au roi, disant : Hilkija, le sacrificateur, m’a donné un livre. Et Shaphan y lut devant le roi. ◊ 19 Et il arriva, quand le roi entendit les paroles de la loi, qu’il déchira ses vêtements. ◊ 20 Et le roi commanda à Hilkija, et à Akhikam, fils de Shaphan, et à Abdon, fils de Michée, et à Shaphan, le scribe, et à Asçaïa, serviteur du roi, disant : ◊ 21 Allez, consultez l’Éternel pour moi et pour ce qui est de reste en Israël et en Juda, touchant les paroles du livre qui a été trouvé ; car grande est la fureur de l’Éternel, qui s’est déversée sur nous, parce que nos pères n’ont pas gardé la parole de l’Éternel, pour faire selon tout ce qui est écrit dans ce livre. ◊ 22 Et Hilkija et les gens du roi allèrent vers Hulda, la prophétesse, femme de Shallum, fils de Thokehath, fils de Hasra, qui avait la garde des vêtements ; et elle habitait à Jérusalem dans le second quartier de la ville ; et ils lui parlèrent selon ces choses.
◊ 23 Et elle leur dit : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Dites à l’homme qui vous a envoyés vers moi : ◊ 24 Ainsi dit l’Éternel : Voici, je fais venir du mal sur ce lieu et sur ses habitants, toutes les malédictions qui sont écrites dans le livre qu’on a lu devant le roi de Juda. ◊ 25 Parce qu’ils m’ont abandonné et qu’ils ont brûlé de l’encens à d’autres dieux, pour me provoquer à colère par toutes les œuvres de leurs mains, ma fureur se déversera sur ce lieu, et elle ne s’éteindra point. ◊ 26 Et au roi de Juda qui vous a envoyés pour consulter l’Éternel, vous direz ainsi : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël, quant aux paroles que tu as entendues : ◊ 27 Parce que ton cœur a été sensible, et que tu t’es humilié devant Dieu quand tu as entendu ses paroles contre ce lieu et contre ses habitants, et parce que tu t’es humilié devant moi, et que tu as déchiré tes vêtements, et que tu as pleuré devant moi, moi aussi j’ai entendu, dit l’Éternel. ◊ 28 Voici, je vais te recueillir auprès de tes pères, et tu seras recueilli en paix dans tes sépulcres, et tes yeux ne verront pas tout le mal que je fais venir sur ce lieu, et sur ses habitants. Et ils rapportèrent au roi [cette] parole.
◊ 29 Et le roi envoya, et assembla tous les anciens de Juda et de Jérusalem. ◊ 30 Et le roi monta à la maison de l’Éternel, et tous les hommes de Juda, et les habitants de Jérusalem, et les sacrificateurs, et les lévites, et tout le peuple, depuis le grand jusqu’au petit ; et on lut, eux l’entendant, toutes les paroles du livre de l’alliance qui avait été trouvé dans la maison de l’Éternel. ◊ 31 Et le roi se tint debout à sa place, et fit cette alliance devant l’Éternel, de marcher après l’Éternel et de garder ses commandements et ses témoignages et ses statuts, de tout son cœur et de toute son âme, pour pratiquer les paroles de l’alliance, écrites dans ce livre. ◊ 32 Et il fit entrer [dans l’alliance] tous ceux qui se trouvaient à Jérusalem et en Benjamin ; et les habitants de Jérusalem firent selon l’alliance de Dieu, du Dieu de leurs pères. ◊ 33 Et Josias ôta toutes les abominations de tous les pays qui appartenaient aux fils d’Israël, et obligea tous ceux qui se trouvaient en Israël à servir l’Éternel, leur Dieu. Pendant tous ses jours, ils ne se détournèrent pas de l’Éternel, le Dieu de leurs pères.
Tite
2 ◊ 1 Mais toi, annonce les choses qui conviennent au sain enseignement : ◊ 2 que les vieillards soient sobres, graves, sages, sains dans la foi, dans l’amour, dans la patience. ◊ 3 De même, que les femmes âgées soient, dans toute leur manière d’être, comme il convient à de saintes femmes, — ni médisantes, ni asservies à beaucoup de vin, enseignant de bonnes choses, ◊ 4 afin qu’elles instruisent les jeunes femmes à aimer leurs maris, à aimer leurs enfants, ◊ 5 à être sages, pures, occupées des soins de la maison, bonnes, soumises à leurs propres maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée. ◊ 6 Exhorte de même les jeunes hommes à être sobres, ◊ 7 te montrant toi-même en toutes choses un modèle de bonnes œuvres, [faisant preuve] dans l’enseignement, de pureté de doctrine, ◊ 8 de gravité, de parole saine qu’on ne peut condamner, afin que celui qui s’oppose ait honte, n’ayant rien de mauvais à dire de nous. ◊ 9 [Exhorte] les esclaves à être soumis à leurs propres maîtres, à leur complaire en toutes choses, n’étant pas contredisants ; ◊ 10 ne détournant rien, mais montrant toute bonne fidélité, afin qu’ils ornent en toutes choses l’enseignement qui est de notre Dieu sauveur. ◊ 11 Car la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes, ◊ 12 nous enseignant que, reniant l’impiété et les convoitises mondaines, nous vivions dans le présent siècle sobrement, et justement, et pieusement, ◊ 13 attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, ◊ 14 qui s’est donné lui-même pour nous, afin qu’il nous rachetât de toute iniquité et qu’il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes œuvres. ◊ 15 Annonce ces choses, exhorte et reprends, avec toute autorité de commander. Que personne ne te méprise.
Jérémie
2 ◊ 1 * Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : ◊ 2 Va, et crie aux oreilles de Jérusalem, disant : Ainsi dit l’Éternel : Je me souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles, quand tu marchais après moi dans le désert, dans un pays non semé. ◊ 3 Israël était saint à l’Éternel, les prémices de ses fruits. Tous ceux qui le dévorent sont coupables ; il viendra sur eux du mal, dit l’Éternel.
◊ 4 Écoutez la parole de l’Éternel, maison de Jacob, et [vous], toutes les familles de la maison d’Israël ! ◊ 5 Ainsi dit l’Éternel : Quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi, qu’ils se soient éloignés de moi, et soient allés après la vanité, et soient devenus vains ? ◊ 6 Et ils n’ont pas dit : Où est l’Éternel qui nous a fait monter du pays d’Égypte, qui nous a fait marcher dans le désert, dans un pays stérile et plein de fosses, dans un pays aride et d’ombre de mort, dans un pays où personne ne passe et où aucun homme n’habite ? ◊ 7 Et je vous ai amenés dans un pays fertile, pour en manger les fruits et les biens ; et vous y êtes venus, et vous avez rendu impur mon pays, et de mon héritage vous avez fait une abomination. ◊ 8 Les sacrificateurs n’ont pas dit : Où est l’Éternel ? et ceux qui s’occupaient de la loi ne m’ont point connu, et les pasteurs se sont rebellés contre moi, et les prophètes ont prophétisé par Baal et ont marché après des choses qui ne profitent pas. ◊ 9 C’est pourquoi je contesterai encore avec vous, dit l’Éternel, et je contesterai avec les fils de vos fils. ◊ 10 Car passez par les îles de Kittim, et voyez ; et envoyez en Kédar, et considérez bien, et voyez s’il y a eu rien de tel. ◊ 11 Y a-t-il une nation qui ait changé de dieux ? — et ce ne sont pas des dieux. Mais mon peuple a changé sa gloire contre ce qui n’est d’aucun profit.
◊ 12 Cieux, soyez étonnés de ceci, frissonnez, et soyez extrêmement confondus, dit l’Éternel. ◊ 13 Car mon peuple a fait deux maux : ils m’ont abandonné, moi, la source des eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau. ◊ 14 Israël est-il un serviteur ? Est-il un [esclave] né dans la maison ? Pourquoi est-il mis au pillage ? ◊ 15 Les jeunes lions ont rugi contre lui, ils ont fait retentir leur voix, et ils ont mis son pays en désolation ; ses villes sont brûlées, de sorte qu’il n’y a plus d’habitant. ◊ 16 Même les fils de Noph et de Takhpanès te brouteront le sommet de la tête. ◊ 17 N’est-ce pas toi qui t’es fait cela, en ce que tu as abandonné l’Éternel, ton Dieu, dans le temps où il te faisait marcher dans le chemin ? ◊ 18 Et maintenant, qu’as-tu affaire d’aller en Égypte pour boire les eaux du Shikhor ? Et qu’as-tu affaire d’aller vers l’Assyrie pour boire les eaux du fleuve ?
◊ 19 Ton iniquité te châtie, et tes rébellions te reprennent ; et connais, et vois, que c’est une chose mauvaise et amère que tu aies abandonné l’Éternel, ton Dieu, et que ma crainte ne soit pas en toi, dit le Seigneur, l’Éternel des armées. ◊ 20 Car d’ancienneté tu as rompu ton joug, arraché tes liens, et tu as dit : Je ne servirai pas. Car, sur toute haute colline et sous tout arbre vert tu t’inclines, tu te prostitues. ◊ 21 Et moi je t’avais plantée, un cep exquis, une toute vraie semence ; comment t’es-tu changée pour moi en sarments dégénérés d’une vigne étrangère ? ◊ 22 Quand tu te laverais avec du nitre, et que tu emploierais beaucoup de potasse, ton iniquité reste marquée devant moi, dit le Seigneur, l’Éternel. ◊ 23 Comment dis-tu : Je ne me suis pas rendue impure, je n’ai pas marché après les Baals ? Regarde ton chemin dans la vallée, reconnais ce que tu as fait, dromadaire légère, qui vas çà et là croisant tes chemins. ◊ 24 Ânesse sauvage accoutumée au désert, dans le désir de son âme elle hume le vent : dans son ardeur, qui la détournera ? Tous ceux qui la cherchent ne se fatigueront point ; ils la trouveront en son mois.
◊ 25 Retiens ton pied de se laisser déchausser ; et ton gosier d’avoir soif. Mais tu dis : C’est en vain ; non, car j’aime les étrangers, et j’irai après eux. ◊ 26 Comme un voleur est confus quand il est trouvé, ainsi sera confuse la maison d’Israël, eux, leurs rois, leurs princes, et leurs sacrificateurs, et leurs prophètes ; ◊ 27 ils disent à un bois : Tu es mon père ; et à une pierre : Tu m’as engendré. Car ils m’ont tourné le dos, et non la face ; et, dans le temps de leur malheur, ils diront : Lève-toi, et délivre-nous ! ◊ 28 Et où sont tes dieux que tu t’es faits ? Qu’ils se lèvent, s’ils peuvent te sauver au temps de ton malheur ! Car le nombre de tes dieux est celui de tes villes, ô Juda ! ◊ 29 Pourquoi contesteriez-vous avec moi ? Vous vous êtes tous rebellés contre moi, dit l’Éternel. ◊ 30 J’ai frappé vos fils en vain, ils ne reçoivent pas la correction ; votre épée a dévoré vos prophètes, comme un lion destructeur.
◊ 31 Ô génération ! voyez la parole de l’Éternel ! Ai-je été un désert pour Israël, ou un pays de ténèbres ? Pourquoi mon peuple a-t-il dit : Nous sommes maîtres, nous ne viendrons plus à toi ? ◊ 32 La vierge oublie-t-elle sa parure ? l’épouse, ses atours ? Mais mon peuple m’a oublié pendant des jours sans nombre. ◊ 33 Comme tu es habile dans tes voies pour chercher l’amour ! C’est pourquoi aussi tu as accoutumé tes voies aux choses iniques. ◊ 34 Même dans les pans de ta robe a été trouvé le sang des pauvres innocents, que tu n’avais point trouvés faisant effraction ; mais [il y a été trouvé] à cause de toutes ces choses-là. ◊ 35 Et tu dis : Oui, je suis innocente, sa colère se détournera de moi. Voici, j’entrerai en jugement avec toi sur ce que tu as dit : Je n’ai point péché. ◊ 36 Pourquoi te donnes-tu tant de mouvement pour changer de chemin ? Tu auras honte aussi de l’Égypte, comme tu as eu honte de l’Assyrie. ◊ 37 De celle-là aussi tu sortiras avec tes mains sur ta tête, car l’Éternel a rejeté ceux en qui tu as eu confiance, et tu ne réussiras pas par eux.
Éphésiens
5 ◊ 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, ◊ 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
◊ 3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ◊ 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. ◊ 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ◊ 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. ◊ 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; ◊ 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ◊ 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), ◊ 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. ◊ 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; ◊ 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. ◊ 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; ◊ 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ». ◊ 15 Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; ◊ 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais. ◊ 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. ◊ 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, ◊ 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; ◊ 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; ◊ 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
◊ 22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; ◊ 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. ◊ 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. ◊ 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, ◊ 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; ◊ 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ◊ 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. ◊ 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : ◊ 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. ◊ 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront une seule chair ». ◊ 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. ◊ 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
2 Thessaloniciens
1 ◊ 1 Paul, et Silvain, et Timothée, à l’assemblée des Thessaloniciens, en Dieu notre Père et dans le seigneur Jésus Christ : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères, comme il est juste, parce que votre foi augmente beaucoup et que l’amour de chacun de vous tous, l’un pour l’autre, abonde, ◊ 4 en sorte que nous-mêmes nous nous glorifions de vous dans les assemblées de Dieu au sujet de votre patience et de votre foi dans toutes vos persécutions et dans les tribulations que vous supportez, ◊ 5 [lesquelles sont] une démonstration du juste jugement de Dieu, pour que vous soyez estimés dignes du royaume de Dieu pour lequel aussi vous souffrez ; ◊ 6 si du moins c’est une chose juste devant Dieu que de rendre la tribulation à ceux qui vous font subir la tribulation, ◊ 7 et [que de vous donner], à vous qui subissez la tribulation, du repos avec nous dans la révélation du seigneur Jésus du ciel avec les anges de sa puissance, ◊ 8 en flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent pas Dieu, et contre ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre seigneur Jésus Christ ; ◊ 9 lesquels subiront le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force, ◊ 10 quand il viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru, car notre témoignage envers vous a été cru. ◊ 11 C’est pour cela que nous prions aussi toujours pour vous, que notre Dieu vous juge dignes de l’appel, et qu’il accomplisse tout le bon plaisir de sa bonté et l’œuvre de la foi en puissance, ◊ 12 en sorte que le nom de notre seigneur Jésus [Christ] soit glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu et du seigneur Jésus Christ.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
2 Thessaloniciens
3 ◊ 1 Au reste, frères, priez pour nous, afin que la parole du Seigneur coure et qu’elle soit glorifiée, comme elle l’est aussi chez vous ; ◊ 2 et que nous soyons délivrés des hommes fâcheux et méchants, car la foi n’est pas de tous : ◊ 3 mais le Seigneur est fidèle, qui vous affermira et vous gardera du méchant. ◊ 4 Mais nous avons confiance dans le Seigneur à votre égard, que vous faites et que vous ferez ce que nous avons commandé. ◊ 5 Or que le Seigneur incline vos cœurs à l’amour de Dieu et à la patience du Christ !
◊ 6 Mais nous vous enjoignons, frères, au nom de notre seigneur Jésus Christ, de vous retirer de tout frère qui marche dans le désordre, et non pas selon l’enseignement qu’il a reçu de nous. ◊ 7 Car vous savez vous-mêmes comment il faut que vous nous imitiez ; car nous n’avons pas marché dans le désordre au milieu de vous, ◊ 8 ni n’avons mangé du pain chez personne gratuitement, mais dans la peine et le labeur, travaillant nuit et jour pour n’être à charge à aucun de vous ; ◊ 9 non que nous n’en ayons pas le droit, mais afin de nous donner nous-mêmes à vous pour modèle, pour que vous nous imitiez. ◊ 10 Car aussi, quand nous étions auprès de vous, nous vous avons enjoint ceci : que si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. ◊ 11 Car nous apprenons qu’il y en a quelques-uns parmi vous qui marchent dans le désordre, ne travaillant pas du tout, mais se mêlant de tout. ◊ 12 Mais nous enjoignons à ceux qui sont tels, et nous les exhortons dans le seigneur Jésus Christ, de manger leur propre pain en travaillant paisiblement. ◊ 13 Mais vous, frères, ne vous lassez pas en faisant le bien. ◊ 14 Et si quelqu’un n’obéit pas à notre parole [qui vous est adressée] dans cette lettre, notez-le et n’ayez pas de commerce avec lui, afin qu’il en ait de la honte ; ◊ 15 et ne le tenez pas pour un ennemi, mais avertissez-le comme un frère.
◊ 16 Or le Seigneur de paix lui-même vous donne toujours la paix en toute manière. Le Seigneur soit avec vous tous !
◊ 17 La salutation, de la propre main de moi, Paul ; ce qui est le signe dans chaque lettre : ainsi j’écris. ◊ 18 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous tous !
Luc
2 ◊ 1 Or il arriva, en ces jours-là, qu’un décret fut rendu de la part de César Auguste, [portant] qu’il fût fait un recensement de toute la terre habitée. ◊ 2 (Le recensement lui-même se fit seulement lorsque Cyrénius eut le gouvernement de la Syrie.) ◊ 3 Et tous allaient pour être enregistrés, chacun en sa propre ville. ◊ 4 Et Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, dans la ville de David qui est appelée Bethléhem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David, ◊ 5 pour être enregistré avec Marie, la femme qui lui était fiancée, laquelle était enceinte. ◊ 6 Et il arriva, pendant qu’ils étaient là, que les jours où elle devait accoucher s’accomplirent ; ◊ 7 et elle mit au monde son fils premier-né, et l’emmaillota, et le coucha dans la crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.
◊ 8 Et il y avait dans la même contrée des bergers demeurant aux champs, et gardant leur troupeau durant les veilles de la nuit. ◊ 9 Et voici, un ange du *Seigneur se trouva avec eux, et la gloire du *Seigneur resplendit autour d’eux ; et ils furent saisis d’une fort grande peur. ◊ 10 Et l’ange leur dit : N’ayez point de peur, car voici, je vous annonce un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; ◊ 11 car aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. ◊ 12 Et ceci en est le signe pour vous, c’est que vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. ◊ 13 Et soudain il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu, et disant : ◊ 14 Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! ◊ 15 Et il arriva, lorsque les anges s’en furent allés d’avec eux au ciel, que les bergers dirent entre eux : Allons donc jusqu’à Bethléhem, et voyons cette chose qui est arrivée que le *Seigneur nous a fait connaître. ◊ 16 Et ils allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. ◊ 17 Et l’ayant vu, ils divulguèrent la parole qui leur avait été dite touchant ce petit enfant. ◊ 18 Et tous ceux qui l’ouïrent s’étonnèrent des choses qui leur étaient dites par les bergers. ◊ 19 Et Marie gardait toutes ces choses par-devers elle, les repassant dans son cœur. ◊ 20 Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de toutes les choses qu’ils avaient entendues et vues, selon qu’il leur en avait été parlé.
◊ 21 Et quand huit jours furent accomplis pour le circoncire, son nom fut appelé Jésus, nom duquel il avait été appelé par l’ange avant qu’il fût conçu dans le ventre.
◊ 22 Et quand les jours de leur purification, selon la loi de Moïse, furent accomplis, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au *Seigneur ◊ 23 (selon qu’il est écrit dans la loi du *Seigneur, que tout mâle qui ouvre la matrice sera appelé saint au *Seigneur), ◊ 24 et pour offrir un sacrifice, selon ce qui est prescrit dans la loi du *Seigneur, une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes.
◊ 25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme dont le nom était Siméon ; et cet homme était juste et pieux, et il attendait la consolation d’Israël ; et l’Esprit Saint était sur lui. ◊ 26 Et il avait été averti divinement par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort, que premièrement il n’eût vu le Christ du *Seigneur. ◊ 27 Et il vint par l’Esprit dans le temple ; et comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour faire à son égard selon l’usage de la loi, ◊ 28 il le prit entre ses bras et bénit Dieu et dit : ◊ 29 Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix selon ta parole ; ◊ 30 car mes yeux ont vu ton salut, ◊ 31 lequel tu as préparé devant la face de tous les peuples : ◊ 32 une lumière pour la révélation des nations, et la gloire de ton peuple Israël. ◊ 33 Et son père et sa mère s’étonnaient des choses qui étaient dites de lui. ◊ 34 Et Siméon les bénit et dit à Marie sa mère : Voici, celui-ci est mis pour la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et pour un signe que l’on contredira ◊ 35 (et même une épée transpercera ta propre âme), en sorte que les pensées de plusieurs cœurs soient révélées.
◊ 36 Et il y avait Anne, une prophétesse, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser (elle était fort avancée en âge, ayant vécu avec un mari sept ans depuis sa virginité, ◊ 37 et veuve d’environ quatre-vingt-quatre ans), qui ne quittait pas le temple, servant [Dieu] en jeûnes et en prières, nuit et jour ; ◊ 38 celle-ci, survenant en ce même moment, louait le *Seigneur, et parlait de lui à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance.
◊ 39 Et quand ils eurent tout accompli selon la loi du *Seigneur, ils s’en retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. ◊ 40 Et l’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse ; et la faveur de Dieu était sur lui.
◊ 41 Et ses parents allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. ◊ 42 Et quand il eut douze ans, comme ils étaient montés à Jérusalem, selon la coutume de la fête, ◊ 43 et qu’ils avaient accompli les jours [de la fête], comme ils s’en retournaient, l’enfant Jésus demeura dans Jérusalem ; et ses parents ne le savaient pas. ◊ 44 Mais croyant qu’il était dans la troupe des voyageurs, ils marchèrent le chemin d’un jour et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances ; ◊ 45 et ne le trouvant pas, ils s’en retournèrent à Jérusalem à sa recherche. ◊ 46 Et il arriva qu’après trois jours ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. ◊ 47 Et tous ceux qui l’entendaient s’étonnaient de son intelligence et de ses réponses. ◊ 48 Et quand ils le virent, ils furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait ainsi ? Voici, ton père et moi nous te cherchions, étant en grande peine. ◊ 49 Et il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? ◊ 50 Et ils ne comprirent pas la parole qu’il leur disait. ◊ 51 Et il descendit avec eux, et vint à Nazareth, et leur était soumis. Et sa mère conservait toutes ces paroles dans son cœur. ◊ 52 Et Jésus avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes.
Jérémie
3 ◊ 1 Il est dit : Si un homme renvoie sa femme, et qu’elle le quitte et soit à un autre homme, retournera-t-il vers elle ? ce pays-là n’en sera-t-il pas entièrement souillé ? Et toi, tu t’es prostituée à beaucoup d’amants ; toutefois retourne vers moi, dit l’Éternel. ◊ 2 Lève tes yeux vers les hauteurs, et regarde ! Où ne t’es-tu pas abandonnée ? Tu t’es assise sur les chemins pour eux, comme un Arabe dans le désert, et tu as souillé le pays par tes prostitutions et par ton iniquité. ◊ 3 Aussi les ondées ont été retenues, et il n’y a pas eu de pluie de la dernière saison ; mais tu as un front de femme prostituée, tu refuses d’avoir honte. ◊ 4 Ne me crieras-tu pas désormais : Mon Père ! tu es le conducteur de ma jeunesse ? ◊ 5 Gardera-t-il à toujours sa colère, la conservera-t-il à jamais ? Voici, tu as parlé, et tu as fait les choses mauvaises et tu as su les accomplir.
◊ 6 Et l’Éternel me dit dans les jours du roi Josias : As-tu vu ce qu’a fait Israël, l’infidèle ? Elle s’en est allée sur toute haute montagne et sous tout arbre vert, et elle s’y est prostituée. ◊ 7 Et j’ai dit : Après qu’elle a fait toutes ces choses, elle reviendra à moi ; mais elle n’est pas revenue. Et sa sœur, Juda la perfide, l’a vu. ◊ 8 Et j’ai vu que, [quand], pour toutes les choses en lesquelles Israël l’infidèle avait commis adultère, je l’ai renvoyée et lui ai donné sa lettre de divorce, toutefois sa sœur, Juda la perfide, n’en a pas eu de crainte, mais elle s’en est allée et s’est prostituée, elle aussi. ◊ 9 Et il est arrivé que, par la légèreté de sa prostitution, elle a souillé le pays, et a commis adultère avec la pierre et le bois. ◊ 10 Et même, avec tout cela, sa sœur, Juda la perfide, n’est pas revenue à moi de tout son cœur, mais avec mensonge, dit l’Éternel.
◊ 11 Et l’Éternel me dit : Israël l’infidèle s’est montrée plus juste que Juda la perfide. ◊ 12 Va, et crie ces paroles vers le nord, et dis : Reviens, Israël l’infidèle, dit l’Éternel ; je ne ferai pas peser sur vous un visage irrité, car je suis bon, dit l’Éternel ; je ne garderai pas ma colère à toujours. ◊ 13 Seulement, reconnais ton iniquité, car tu t’es rebellée contre l’Éternel, ton Dieu, et tu as tourné çà et là tes chemins vers les étrangers sous tout arbre vert ; et vous n’avez pas écouté ma voix, dit l’Éternel. ◊ 14 Revenez, fils infidèles, dit l’Éternel, car moi je vous ai épousés ; et je vous prendrai, un d’une ville, et deux d’une famille, et je vous ferai venir à Sion. ◊ 15 Et je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur, et ils vous paîtront avec connaissance et avec intelligence.
◊ 16 Et il arrivera que, quand vous aurez multiplié et fructifié dans le pays, en ces jours-là, dit l’Éternel, on ne dira plus : L’arche de l’alliance de l’Éternel ! Et elle ne montera plus au cœur, et on ne s’en souviendra pas, et on ne la visitera pas, et on ne fera plus cela. ◊ 17 Dans ce temps-là on appellera Jérusalem le trône de l’Éternel ; et toutes les nations se rassembleront vers elle, au nom de l’Éternel, à Jérusalem ; et elles ne marcheront plus suivant le penchant obstiné de leur mauvais cœur. ◊ 18 En ces jours-là, la maison de Juda marchera avec la maison d’Israël ; et ils viendront ensemble du pays du nord au pays que j’ai donné en héritage à vos pères.
◊ 19 Et moi j’ai dit : Comment te mettrai-je parmi les fils, et te donnerai-je un pays désirable, le bel héritage des armées des nations ? Et j’ai dit : Vous m’appellerez : Mon père ! et vous ne vous détournerez pas de moi… ◊ 20 Certainement, comme une femme perfide [se détourne] de son ami, ainsi vous avez agi perfidement envers moi, maison d’Israël, dit l’Éternel.
◊ 21 Une voix a été ouïe sur les hauteurs, les pleurs et les supplications des fils d’Israël ; car ils ont perverti leur voie, ils ont oublié l’Éternel, leur Dieu. ◊ 22 Revenez, fils infidèles ; je guérirai vos infidélités… Nous voici, nous venons à toi, car tu es l’Éternel, notre Dieu. ◊ 23 Certainement, c’est en vain [qu’on s’attend] aux collines, à la multitude des montagnes ; certainement, c’est en l’Éternel, notre Dieu, qu’est le salut d’Israël. ◊ 24 Mais la honte a dévoré dès notre jeunesse le travail de nos pères, leur menu bétail et leur gros bétail, leurs fils et leurs filles. ◊ 25 Nous nous coucherons dans notre honte, et notre confusion nous couvre ; car nous avons péché contre l’Éternel, notre Dieu, nous et nos pères, dès notre jeunesse et jusqu’à ce jour, et nous n’avons pas écouté la voix de l’Éternel, notre Dieu.