« Les choses qui ne se voient pas sont éternelles »
(2 Cor. 4, 18 )
Nous désirons faire partager à nos lecteurs l’édification que nous a procuré le récit des derniers moments d’un frère longuement éprouvé par une cruelle maladie, ainsi que la lecture de ses dernières lettres adressées à des amis.
Récit
La veuve de notre frère nous écrit :
Malgré le vide immense que nous laisse notre bien-aimé, nous ne pouvons que nous réjouir en pensant au bonheur et au délicieux repos dont il jouit maintenant auprès de son Sauveur après quatre années de souffrance, car dès le début de sa maladie, il eut beaucoup à souffrir. À mesure que les années s’écoulaient, les souffrances augmentaient. Les six derniers mois furent les plus pénibles ; il n’eut alors vraiment plus aucun répit, ni jour, ni nuit ; les calmants n’avaient presque plus d’effet sur lui, et il ne voulut pas en augmenter les doses de peur de perdre sa lucidité d’esprit ; il préférait la souffrance à un état de somnolence qui l’empêchait de jouir des choses d’en haut.
Dans ses moments pénibles, combien de fois nous l’avons entendu crier au Seigneur : « Oh ! Seigneur, mon Seigneur, si tu voulais ! », et bien souvent Il lui a répondu en lui accordant un peu de calme. Aussi longtemps qu’il en eut la force, il chercha à vaincre la souffrance en lisant et en écrivant ; il ne s’arrêtait que lorsqu’il était à bout de forces. Je ne me souviens pas d’avoir entendu un seul murmure sortir de sa bouche. Sa soumission et sa patience étaient remarquables et il ne tarissait pas sur les bontés du Seigneur à son égard. Il avait toujours pour nous des paroles d’encouragement ; il nous disait aussi : Si nous devons être séparés, ce ne sera pas pour longtemps ; le Seigneur vient. Quand la faiblesse lui rendit impossible la lecture de sa Bible, il se fit écrire en gros caractères au pied de son lit les passages suivants qu’il désirait avoir toujours sous les yeux : « Fatigués , mais poursuivant toujours » (Jug. 8, 4 ). « Dans la tribulation de toute manière, mais non pas réduits à l’étroit . Dans la perplexité, mais non pas sans ressource . — Abattus, mais ne périssant pas » (2 Cor. 4, 8-9 ). « Nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient , mais sur celles qui ne se voient pas ; car les choses qui se voient sont pour un temps , mais celles qui ne se voient pas sont éternelles » (2 Cor. 4, 18 ). « Nous avons donc toujours confiance » (2 Cor. 5, 6 ).
Les huit derniers jours, ses souffrances s’atténuèrent graduellement ; lui qui, depuis des mois, ne pouvait rester que sur le côté gauche, les jambes repliées, put se coucher dans toutes les positions. S’il ne souffrait plus, il était d’une faiblesse extrême et ne parlait plus que pour exprimer sa joie d’être bientôt dans la maison du Père. Quelques jours avant son départ, il me dit : « N’est-ce pas que tu es heureuse en me voyant si heureux de m’en aller auprès du Seigneur ? » puis il ajouta : « Mais je suis bien égoïste de parler ainsi ».
Le dernier dimanche, il a désiré que tous les frères et sœurs vinssent auprès de lui pour chanter des cantiques, entre autres : « Quel autre ai-je aux cieux », « Mon cœur joyeux, plein d’espérance », « C’est en toi, Dieu Sauveur » et le verset 3 :
Ton amour et ta paix Et ta parfaite joie Sont à moi pour jamais. Devant moi se déploie L’heureuse et douce voie, Le sentier glorieux Qui conduit vers les cieux.
et dans le nouveau recueil :
« Lieu de repos, sainte patrie… Repos, repos ! Près de Jésus, Peines, douleurs ne seront plus. »
Il ne pouvait plus joindre sa voix à celle de nos amis, mais il murmurait les paroles.
Il alla encore en s’affaiblissant jusqu’au mercredi soir, toujours aussi calme et paisible. Le frère A.C. lui demanda : « Le bon Berger est toujours à vos côtés ? ». Il répondit : Oh, oui ! Un peu plus tard il me dit : « J’ai vu le Seigneur ».
Il eut quelques moments de délire pendant la nuit, mais ne perdit pas connaissance. À sept heures, nous vîmes que le Seigneur allait rappeler notre bien-aimé. Ses yeux se fixèrent au ciel avec une grande intensité ; son visage s’illumina et il nous dit à plusieurs reprises : « Je Le vois, oh, je Le vois ! ». L’un de nous lui demanda : « Et nous, nous vois-tu ? ». Il répondit : « Non, je Le vois, Lui ». Puis abaissant un instant ses regards sur nous, il dit : « Je vous vois un peu » et, les levant de nouveau au ciel, il répéta les mêmes paroles : « Je Le vois ! ». Ensuite il entonna faiblement, mais assez distinctement le troisième verset du cantique 51 :
Ah ! bientôt sans voile Luiront tes splendeurs…
puis le troisième verset du cantique 76 :
Être avec toi, voir ta beauté, Savourer ta tendresse, Jouir de ta riche bonté, Quelle immense allégresse !
Après cela, nous lûmes le chapitre 14 de Jean qu’il aimait tant. Arrivés au passage : « Afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi », il fit un signe de la main et dit : « vous » à plusieurs reprises comme pour dire : Moi, j’y suis déjà, mais vous, vous y viendrez bientôt.
Un peu après il nous montra du doigt le ciel et perdit connaissance. Cela dura environ vingt minutes, puis il ferma les yeux de lui-même et ce fut tout. Notre bien-aimé était avec son Sauveur.
Qu’Il nous accorde la grâce de ne jamais oublier ses enseignements, ses conseils, sa patience et sa fidélité, jusqu’au jour bienheureux où nous serons tous réunis autour de notre adorable Sauveur.
Un ami, témoin de ses souffrances, écrit :
« Quel souvenir pour les siens et pour ceux qui l’ont vu de temps en temps pendant ces quatre années de souffrances ! Notre frère a pu, dès le commencement , accepter l’épreuve de la main du Seigneur. Il me disait une fois : « Le Seigneur m’a retiré des affaires ; Il m’a mis de côté ; Il sait pourquoi, mais certainement ce n’est pas pour que je m’occupe encore de ces choses ». L’énergie de sa foi s’est montrée en ce qu’il est allé en avant, malgré la souffrance, toujours plus occupé des choses célestes et absorbé par elles. Quand nous voyons ce résultat produit, nous comprenons davantage la sagesse des voies du Seigneur. Beaucoup mieux que nous, Il voit d’avance ce résultat et le manifestera dans Son jour, comme il est dit : « Afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée tourner à louange, et à gloire et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ » (1 Pier. 1, 7 ).
Dernières lettres
La moins récente de ces lettres est écrite à l’un de ses parents :
I
« Il me semble que, plus j’avance dans l’épreuve, plus le Seigneur me prive, tantôt d’une chose, tantôt de l’autre. Mais je ne récrimine pas, et je puis dire avec le psalmiste, au psaume 131 , que je suis « comme un enfant sevré auprès de sa mère ». En effet, s’il me sèvre des choses d’ici-bas, les unes après les autres, Il se tient d’autant plus près de moi. L’enfant ne peut pas toujours recevoir du lait comme nourriture, mais quand sa mère doit le sevrer, elle l’entoure d’autant plus de soins, c’est ainsi que le Seigneur agit à notre égard. Il arrive aussi, quand cela est nécessaire , qu’Il éprouve notre foi, mais nous n’estimons pas le prix de ce travail autant que Lui, c’est pourquoi nous gémissons quand la souffrance augmente. M. P. m’écrivait que ce que Dieu faisait en nous était plus important que ce que nous faisions pour Lui. C’est Son travail , ajoutait-il, qui sera vu dans le ciel. Puisque nous devons refléter Ses perfections, il faut que nous y soyons préparés ici-bas. Maintenant est le temps de la souffrance, la gloire viendra plus tard ; attendons avec patience…
Pour ce qui me concerne, il n’y a pas grand changement ; je suis un peu mieux qu’il y a quelques semaines, quoique je ne puisse pas quitter le lit, et que, malgré tout, ma situation ne s’améliore pas. Je vais ainsi en avant, profitant des alternatives, comptant sans cesse sur le Seigneur pour me donner la force et le courage dont j’ai tant besoin pour tout supporter, afin que je puisse Le glorifier sur mon lit, puisque c’est là qu’Il veut que je sois. Ma chère femme me suit courageusement dans le chemin de l’épreuve, quoique toujours fatiguée à l’excès, car tant de travail depuis plus de trois ans (nous sommes dans la quatrième année de la fournaise), sans jamais de repos, accumule une fatigue extraordinaire, physique et morale, et je demande au Seigneur qu’Il la soutienne jusqu’au bout, car c’est de Lui seul que vient notre secours.
La lettre suivante est écrite à un ami :
II
Cher frère,
… Avez-vous appris le délogement de notre frère V. ? Heureuse délivrance après une longue et douloureuse maladie, rendue plus pénible par leur situation. Sa femme et sa fille, aidées de deux voisines, ont dû procéder à son enterrement. Quelles tristes circonstances pour ces cœurs déjà meurtris, brisés par la douleur, mais nos chères sœurs sont bien soutenues et bénissent le Seigneur d’avoir mis un terme à tant de souffrances. Combien de situations pénibles, angoissantes, que nous ne connaissons pas et qui sont traversées dans l’isolement, loin de tout ; mais pourtant, jamais d’isolement pour nous, les bien-aimés du Seigneur, car Il est Lui-même toujours présent ; rien ne peut nous séparer de Son amour . Quelle différence, cher frère, de jouir de ces choses en passant par la tribulation, ou lorsque tout va bien pour nous ici-bas ! Nous apprenons à mieux Le connaître et à mieux L’aimer. Nous Le bénirons bientôt pour tout . Il me semble que les cœurs des saints étaient plus touchés au début des événements actuels qu’à présent. Hélas ! nos pauvres cœurs ne s’habituent-ils pas à tout ? Pourtant certaines contrées demeurent sous une impression d’angoisse qui persiste. Comment n’en serait-il pas ainsi en face de tant de deuils, de tant de cœurs brisés !
J’ai souvent fait les mêmes réflexions que vous au sujet des réunions de prières. Aujourd’hui ne sommes-nous pas tous dans l’épreuve ? Et nos cœurs ne devraient-ils pas tous être unis par le besoin commun de crier constamment au Seigneur ? Ne nous lassons pas, cher frère ; s’il faut crier seuls, crions toujours. « La fervente supplication du juste peut beaucoup » . Prions avec intelligence, confiance et persévérance.
Que le Seigneur vous bénisse dans l’évangélisation en disposant les cœurs à recevoir Jésus pour leur Sauveur pendant que luit encore le jour de la grâce. Jérémie dit dans sa prophétie : « Le Pharaon, roi d’Égypte, n’est qu’un bruit ; il a laissé passer le temps » (Jér. 46, 17 ). Félix veut bien discourir avec Paul sur la justice et sur la tempérance, mais quand la conversation aborde le jugement à venir, il est tout effrayé et dit : « Pour le présent, va-t’en ; quand je trouverai un moment convenable , je te ferai appeler » (Act. 24, 25 ). Hélas ! aujourd’hui le cœur de l’homme n’est pas meilleur ; il pense peut-être qu’en condamnant les choses grossières, il échappera au jugement de Dieu, et il méprise ainsi les richesses de Sa bonté, et de Sa patience, et de Sa longue attente, ne connaissant pas que la bonté de Dieu le pousse à la repentance (Rom. 2, 4 ).
Quant à moi, cher frère, mon état ne s’améliore pas ; depuis votre dernière visite j’ai eu de bien mauvais moments. L’épreuve est longue, le creuset est ardent, mais c’est le travail de Dieu . Il me garde à Son école jusqu’à ce que la leçon soit bien apprise. Un frère faisait la remarque, en comparant l’épreuve à la prophétie sur Moab, en Jérémie 48, 9 à 13 , qu’il faut que nous soyons aussi transvasés, versés de vase en vase, d’épreuve en épreuve, afin que notre parfum soit changé. Moab était resté tranquille sur sa lie et n’était pas allé en captivité. Il faut aussi que le vase soit brisé , cher frère, afin que le potier puisse en faire un autre vase qui plaise à ses yeux (Jér. 18 ). Que d’expériences faites sur un lit de maladie qui ne peuvent se faire ailleurs ! Je croyais que j’aimais beaucoup le Seigneur, et certes je L’aimais, mais Il m’a montré combien je L’aimais peu, parce que je Le connaissais peu ! Il me prend tout, mais Il me prend les choses une à une, et Il me donne en retour une plus grande connaissance et une plus grande jouissance de Lui-même. Combien il est difficile de laisser les choses visibles pour les invisibles ; nous aimerions garder les unes et les autres, mais ce n’est pas possible, car les premières voilent les secondes et, par conséquent, nous voilent Christ. J’ai besoin de patience et de courage ; je les trouve en ne regardant qu’au Seigneur. Encore un peu de temps et l’épreuve prendra fin ; je sais que le temps est compté et qu’il ne sera pas dépassé. Ma chère femme me suit courageusement dans le chemin de la vallée de l’ombre de la mort et trouve les mêmes consolations que moi dans le bâton et la houlette du bon Berger. Nous savons que le chemin aboutit à la maison du Père. Précieuse et permanente consolation ; nous ne serons certainement pas déçus de notre attente.
Le 14 novembre il écrivait à un ami :
III
Bien cher frère,
À celui qui est défaillant est due la miséricorde de la part de ses amis (Job 6, 14 ). Pardonnez-moi donc le retard apporté à répondre à votre lettre du 15 septembre dernier. Il ne provient que de mon état de faiblesse et de souffrance, et même aujourd’hui, je suis encore obligé de me servir de la main de mon fils pour vous tracer ces lignes, en écourtant le plus possible, car ma situation ne me permettra bientôt plus d’écrire. Combien je voudrais refaire l’ancienne tournée avec vous dans nos régions, ainsi qu’au Creusot, mais ce temps est à jamais passé pour moi…
Je suis à l’école de Dieu ; maintenant tout ce que je désire, c’est de supporter avec patience l’ardeur du creuset jusqu’à ce que je parvienne à refléter l’image de mon Sauveur. Jusqu’à présent, Il m’a admirablement soutenu et encouragé, mais je sens toujours plus la nécessité de m’appuyer sur Lui pour traverser cette vallée de l’ombre de la mort, où je n’ai rien à craindre puisqu’Il est avec moi (Ps. 23 ). Lui-même connaît le chemin, je sais qu’il aboutit à la maison du Père ; en attendant, Sa bonté et Sa gratuité me suivront chaque jour.
En pensant aux souffrances de mon cher Sauveur, je suis encouragé et j’ai bien lieu d’être reconnaissant, car j’ai encore ici-bas des amis, des frères qui prient pour moi, tandis que Lui a attendu que quelqu’un eût compassion de Lui, mais il n’y a eu personne… et des consolations, mais Il n’en a pas trouvé (Ps. 69 ). Que vous dirai-je, cher frère ; j’ai la bouche fermée… ce qui me convient, c’est la soumission absolue à la volonté de Dieu, demandez-le Lui pour moi.
Le dernier Messager contient une courte méditation de J.N.D. sur 1 Corinthiens 15 qui m’a fait beaucoup de bien ; ce bien-aimé serviteur a pu dire aussi déjà en 1844, ainsi que beaucoup d’autres enfants de Dieu qui ont passé par la fournaise depuis cette époque : « Je me suis demandé quel est le secret caché dans ce fait que Christ a la toute-puissance dans les cieux et sur la terre, et laisse ici-bas ceux qu’Il aime, plus misérables que tous les hommes ». Donc ce qu’Il fait à mon égard en me tenant couché dans la douleur depuis bientôt quatre ans est Son secret ! Il y a des mystères que la foi ne peut pénétrer maintenant, mais nous les connaîtrons plus tard (Jean 13, 7 ). Il y a le présent de la discipline ; et le plus tard du fruit paisible (Héb. 12, 11 ).
Je voudrais, bien cher frère, vous revoir encore ici-bas ; s’il vous était possible de venir jusqu’ici, votre visite me serait agréable et je compte un peu que vous obtiendrez facilement le sauf-conduit nécessaire pour cela. Ma famille a bien diminué ici-bas, en effet, mais elle s’est accrue au ciel, et c’est là que je vois tous les miens se reposant doucement dans les bras du Seigneur en attendant le jour de la résurrection.
Ces jours-ci sont des moments de souffrances aiguës pour moi et je fais un réel effort pour dicter ces lignes. Ma chère femme me suit courageusement dans l’épreuve, mais elle souffre autant que moi ; nous allons ainsi à la rencontre de notre bien-aimé Sauveur… Il sera bientôt là.
À une date toute récente, il écrivait encore à son parent :
IV
Sur mon lit de maladie j’ai été souvent amené à considérer ce passage : « Le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation » (2 Cor. 1, 3 ). Pour apporter quelque consolation à un frère souffrant, il faut avoir été consolé soi-même, avoir fait l’expérience que notre Dieu est le Dieu de toute consolation. Et ce n’est pas une consolation passagère : en 2 Thessaloniciens 2, 16 , l’apôtre l’appelle « une consolation éternelle ». C’est pourquoi nous éprouvons tant de bien des visites chrétiennes …
Depuis plusieurs semaines je souffre, et même ces jours-ci, les douleurs se sont accentuées à tel point que le jour et la nuit sont à peu près semblables. J’ai bien besoin que le Seigneur me soutienne, m’encourage et me donne toute la patience nécessaire pour aller en avant. Je sais qu’Il ne retient pas ses compassions envers moi, que Sa droite me soutient. Toutes ces vérités, je les connais, mais j’ai besoin de Lui-même pour en jouir . Sur un lit de maladie, on apprend beaucoup de choses ; c’est une école dont les leçons sont difficiles à retenir, mais nous avons affaire au divin Maître qui est doux et patient. Il reviendra sur la leçon autant de fois qu’il le faudra, car Il nous forme pour le ciel, mais le creuset est ardent, mon cher ami ; toutefois, Il ne permettra pas que je sois consumé, puisqu’il faut que je reflète Son image.
Pour moi, comme pour Job et pour David, ce sont des choses difficiles à comprendre, trop merveilleuses pour que je puisse y atteindre pour le moment, mais cela viendra, et le Seigneur me soutiendra jusqu’au bout, je le sais, si difficile que soit la route. Puis, je me réjouis d’être avec Lui un moment , en attendant le jour de la résurrection, comme disait le cher frère B. quelque temps avant sa mort, tout en jouissant d’une paix profonde comme le vénéré frère D. sur son lit de mort…
Le 6 janvier notre frère écrivait sa dernière lettre à un ami :
V
J’ai reçu votre lettre et suis très sensible à votre sympathie, surtout en des moments aussi critiques, car je vais m’affaiblissant de plus en plus, mais quelle précieuse perspective de voir bientôt mon cher Sauveur ! J’aurais un vif désir de vous revoir encore sur cette terre, quoique d’un moment à l’autre je puisse être rappelé auprès du Seigneur. J’espère qu’il m’accordera encore cette satisfaction (elle ne lui fut pas accordée) ; toutefois, si nous ne nous revoyons pas ici-bas, notre rendez-vous est là-haut. Là, tout sera passé — ce sera fini à tout jamais des souffrances du temps présent. Je m’en réjouis.
Votre dévoué en Lui.
Le 2 février, notre frère était auprès du Seigneur.
Psaumes
Psaume de David.
◊ 1 L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
◊ 2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles.
◊ 3 Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom.
◊ 4 * Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent.
◊ 5 Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis ; tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble.
◊ 6 * Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours.
Hébreux
12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
1 Pierre
1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
Romains
2 ◊ 1 C’est pourquoi tu es inexcusable, ô homme, qui que tu sois qui juges ; car en ce que tu juges autrui, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu commets les mêmes choses. ◊ 2 Or nous savons que le jugement de Dieu est selon la vérité contre ceux qui commettent de telles choses. ◊ 3 Et penses-tu, ô homme qui juges ceux qui commettent de telles choses et qui les pratiques, que tu échapperas au jugement de Dieu ? ◊ 4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, et de sa patience, et de sa longue attente, ne connaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? ◊ 5 Mais, selon ta dureté et selon ton cœur sans repentance, tu amasses pour toi-même la colère dans le jour de la colère et de la révélation du juste jugement de Dieu, ◊ 6 qui rendra à chacun selon ses œuvres : ◊ 7 à ceux qui, en persévérant dans les bonnes œuvres, cherchent la gloire et l’honneur et l’incorruptibilité, — la vie éternelle ; ◊ 8 mais à ceux qui sont disputeurs et qui désobéissent à la vérité, et obéissent à l’iniquité, — la colère et l’indignation ; ◊ 9 tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, et du Juif premièrement, et du Grec ; ◊ 10 mais gloire et honneur et paix à tout [homme] qui fait le bien, et au Juif premièrement, et au Grec ; ◊ 11 car il n’y a pas d’acception de personnes auprès de Dieu. ◊ 12 Car tous ceux qui ont péché sans loi, périront aussi sans loi ; et tous ceux qui ont péché sous [la] loi, seront jugés par [la] loi ◊ 13 (car ce ne sont pas les auditeurs de la loi qui sont justes devant Dieu ; mais ce sont ceux qui accomplissent la loi qui seront justifiés ; ◊ 14 car quand les nations qui n’ont point de loi, font naturellement les choses de la loi, n’ayant pas de loi, elles sont loi à elles-mêmes, ◊ 15 et elles montrent l’œuvre de la loi, écrite dans leurs cœurs, leur conscience rendant en même temps témoignage, et leurs pensées s’accusant entre elles, ou aussi s’excusant), ◊ 16 [seront jugés, dis-je,] au jour où Dieu jugera par Jésus Christ les secrets des hommes, selon mon évangile.
◊ 17 Or si toi, tu portes le nom de Juif, et que tu te reposes entièrement sur la loi, et que tu te glorifies en Dieu, ◊ 18 et que tu connaisses la volonté, et que tu saches discerner les choses excellentes, étant instruit par la loi, ◊ 19 et que tu croies que tu es conducteur d’aveugles, lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, ◊ 20 instructeur des hommes dépourvus d’intelligence, maître de petits enfants, ayant la formule de la connaissance et de la vérité dans la loi ; ◊ 21 toi donc qui enseignes les autres, ne t’enseignes-tu pas toi-même ? Toi qui prêches qu’on ne doit pas dérober, dérobes-tu ? ◊ 22 Toi qui dis qu’on ne doit pas commettre adultère, commets-tu adultère ? Toi qui as en abomination les idoles, commets-tu des sacrilèges ? ◊ 23 Toi qui te glorifies en [la] loi, déshonores-tu Dieu par la transgression de la loi ? ◊ 24 Car le nom de Dieu est blasphémé à cause de vous parmi les nations, comme il est écrit. ◊ 25 Car en effet [la] circoncision est profitable si tu accomplis [la] loi ; mais si tu es transgresseur de [la] loi, ta circoncision est devenue incirconcision. ◊ 26 Si donc l’incirconcision garde les exigences de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas comptée pour circoncision ; ◊ 27 et l’incirconcision qui l’est par nature, en accomplissant la loi, ne te jugera-t-elle pas, toi qui, dans la lettre et la circoncision, es transgresseur de [la] loi ? ◊ 28 Car celui-là n’est pas Juif qui l’est au-dehors, et celle-là n’est pas la circoncision qui l’est au-dehors dans la chair ; ◊ 29 mais celui-là est Juif qui l’est au-dedans, et la circoncision est du cœur, en esprit, non pas dans la lettre ; et la louange de ce [Juif] ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
1 Corinthiens
15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
Jacques
5 ◊ 1 À vous maintenant, riches ! Pleurez en poussant des cris, à cause des misères qui vont venir sur vous. ◊ 2 Vos richesses sont pourries et vos vêtements sont rongés par les vers ; ◊ 3 votre or et votre argent sont rouillés, et leur rouille sera en témoignage contre vous et dévorera votre chair comme le feu : vous avez amassé un trésor dans les derniers jours. ◊ 4 Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs et duquel ils ont été frustrés par vous, crie, et les cris de ceux qui ont moissonné sont parvenus aux oreilles du *Seigneur Sabaoth. ◊ 5 Vous avez vécu dans les délices sur la terre, et vous vous êtes livrés aux voluptés ; vous avez rassasié vos cœurs [comme] en un jour de sacrifice ; ◊ 6 vous avez condamné, vous avez mis à mort le juste : il ne vous résiste pas.
◊ 7 Usez donc de patience, frères, jusqu’à la venue du Seigneur. Voici, le laboureur attend le fruit précieux de la terre, prenant patience à son égard, jusqu’à ce qu’il reçoive les pluies de la première et de la dernière saison. ◊ 8 Vous aussi, usez de patience ; affermissez vos cœurs, car la venue du Seigneur est proche. ◊ 9 Ne murmurez pas les uns contre les autres, frères, afin que vous ne soyez pas jugés : voici, le juge se tient devant la porte. ◊ 10 Mes frères, prenez pour exemple de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du *Seigneur. ◊ 11 Voici, nous disons bienheureux ceux qui endurent [l’épreuve avec patience]. Vous avez ouï parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin du *Seigneur, [savoir] que le *Seigneur est plein de compassion et miséricordieux.
◊ 12 Mais avant toutes choses, mes frères, ne jurez pas, ni par le ciel, ni par la terre, ni par aucun autre serment ; mais que votre oui soit oui, et votre non, non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement.
◊ 13 Quelqu’un parmi vous est-il maltraité, qu’il prie. Quelqu’un est-il joyeux, qu’il chante des cantiques. ◊ 14 Quelqu’un parmi vous est-il malade, qu’il appelle les anciens de l’assemblée, et qu’ils prient pour lui en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; ◊ 15 et la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. ◊ 16 Confessez donc vos fautes l’un à l’autre, et priez l’un pour l’autre, en sorte que vous soyez guéris : la fervente supplication du juste peut beaucoup. ◊ 17 Élie était un homme ayant les mêmes passions que nous, et il pria avec instance qu’il ne plût pas, et il ne tomba pas de pluie sur la terre durant trois ans et six mois ; ◊ 18 et il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit.
◊ 19 Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’égare de la vérité, et que quelqu’un le ramène, ◊ 20 qu’il sache que celui qui aura ramené un pécheur de l’égarement de son chemin, sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.
Jean
13 ◊ 1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ◊ 2 Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, [fils] de Simon, de le livrer, ◊ 3 — [Jésus], sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, ◊ 4 se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. ◊ 5 Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. ◊ 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? ◊ 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. ◊ 8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. ◊ 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. ◊ 10 Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. ◊ 11 Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.
◊ 12 Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? ◊ 13 Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; ◊ 14 si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. ◊ 15 Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. ◊ 16 En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. ◊ 17 Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. ◊ 18 Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». ◊ 19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
◊ 21 Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans [son] esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, [ne sachant] de qui il parlait. ◊ 23 Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. ◊ 24 Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. ◊ 25 Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? ◊ 26 Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, [fils] de Simon. ◊ 27 Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. ◊ 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; ◊ 29 car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. ◊ 30 Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.
◊ 31 Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. ◊ 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera. ◊ 33 Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. ◊ 34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. ◊ 35 À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ◊ 36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. ◊ 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. ◊ 38 Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Psaumes
Cantique des degrés. De David.
◊ 1 Éternel ! mon cœur n’est pas hautain, et mes yeux ne s’élèvent pas ; et je n’ai pas marché en des choses trop grandes et trop merveilleuses pour moi.
◊ 2 N’ai-je pas soumis et fait taire mon âme, comme un enfant sevré auprès de sa mère ? Mon âme est en moi comme l’enfant sevré.
◊ 3 Israël, attends-toi à l’Éternel, dès maintenant et à toujours !
Actes
24 ◊ 1 Or cinq jours après, le souverain sacrificateur Ananias descendit avec les anciens et un certain orateur [nommé] Tertulle, et ils portèrent plainte devant le gouverneur contre Paul. ◊ 2 Et quand celui-ci eut été appelé, Tertulle se mit à l’accuser, disant : ◊ 3 Puisque nous jouissons par ton moyen d’une grande tranquillité, et que par ta prévoyance des mesures excellentes sont prises en vue de cette nation, très excellent Félix, nous l’acceptons, en tout et partout, avec une entière gratitude. ◊ 4 Mais afin de ne pas t’arrêter davantage, je te prie de nous entendre brièvement selon ta clémence ; ◊ 5 car nous avons trouvé que cet homme est une peste, et qu’il excite des séditions parmi tous les Juifs dans toute la terre habitée, et qu’il est un meneur de la secte des Nazaréens ; ◊ 6 il a même tenté de profaner le temple : aussi l’avons-nous saisi, [et nous avons voulu le juger selon notre loi ; ◊ 7 mais Lysias, le chiliarque, étant survenu, l’a emmené en l’arrachant d’entre nos mains avec une grande violence, ◊ 8 donnant ordre que ses accusateurs vinssent auprès de toi] ; et par lui tu pourras toi-même, en l’interrogeant, arriver à la pleine connaissance de toutes ces choses dont nous l’accusons. ◊ 9 Et les Juifs aussi se joignirent à lui pour insister contre [Paul], affirmant que les choses étaient ainsi. ◊ 10 Et Paul, après que le gouverneur lui eut fait signe de parler, répondit : Sachant que depuis plusieurs années tu es juge de cette nation, je fais mon apologie avec plus de courage : ◊ 11 car tu peux connaître qu’il ne s’est pas passé plus de douze jours depuis que je suis monté pour adorer à Jérusalem. ◊ 12 Et ils ne m’ont trouvé, ni dans le temple, disputant avec quelqu’un ou ameutant la foule, ni dans les synagogues, ni dans la ville ; ◊ 13 et ils ne peuvent pas soutenir les choses dont ils m’accusent présentement. ◊ 14 Mais je te confesse bien ceci, que, selon la voie qu’ils appellent secte, ainsi je sers le Dieu de mes pères, croyant toutes les choses qui sont écrites dans la loi et dans les prophètes, ◊ 15 ayant espérance en Dieu, — [espérance] que ceux-ci nourrissent aussi eux-mêmes, — qu’il y aura une résurrection, tant des justes que des injustes. ◊ 16 À cause de cela, moi aussi je m’exerce à avoir toujours une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes. ◊ 17 Or, après plusieurs années, je suis venu pour faire des aumônes à ma nation et des offrandes. ◊ 18 Sur ces entrefaites, ils me trouvèrent purifié dans le temple, sans attroupement et sans tumulte. ◊ 19 Or c’étaient certains Juifs d’Asie, qui auraient dû être ici devant toi et m’accuser, s’ils avaient quelque chose contre moi ; ◊ 20 ou bien, que ceux-ci eux-mêmes disent quelle injustice ils ont trouvée en moi, quand j’ai été devant le sanhédrin, ◊ 21 si ce n’est ce seul cri que je fis entendre, étant au milieu d’eux : C’est pour la résurrection des morts que je suis aujourd’hui mis en jugement par vous.
◊ 22 Mais Félix, ayant plus exactement connaissance de ce qui regardait la voie, les ajourna, disant : Quand le chiliarque Lysias sera descendu, je prendrai connaissance de votre affaire, ◊ 23 — ordonnant au centurion que [Paul] fût gardé, et qu’il eût [quelque] liberté, et qu’on n’empêchât aucun des siens de le servir. ◊ 24 Or quelques jours après, Félix étant venu avec Drusille sa femme qui était Juive, manda Paul et l’entendit sur la foi en Christ. ◊ 25 Et comme il discourait sur la justice et sur la tempérance et sur le jugement à venir, Félix tout effrayé répondit : Pour le présent va-t’en ; quand je trouverai un moment convenable, je te ferai appeler, ◊ 26 — espérant en même temps que Paul lui donnerait quelque argent ; c’est pourquoi aussi il le faisait venir souvent et s’entretenait avec lui.
◊ 27 Or, quand deux ans furent accomplis, Félix eut pour successeur Porcius Festus ; et, voulant gagner la faveur des Juifs, Félix laissa Paul prisonnier.
Jérémie
48 ◊ 1 Sur Moab.
Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Malheur à Nebo ! car elle est dévastée. Kiriathaïm est honteuse, elle est prise. Misgab est honteuse et terrifiée. ◊ 2 C’en est fait de la louange de Moab. À Hesbon, ils ont machiné contre lui du mal : Venez, et retranchons-le, qu’il ne soit plus une nation ! Toi aussi, Madmen, tu seras détruite ; l’épée ira après toi. ◊ 3 La voix d’un cri [qui vient] de Horonaïm ! Dévastation et grande ruine ! ◊ 4 Moab est ruiné, ses petits enfants ont fait entendre un cri ;… ◊ 5 car de la montée de Lukhith montent pleurs sur pleurs ; car à la descente de Horonaïm on a entendu un cri d’angoisse de ruine. ◊ 6 Fuyez, sauvez vos vies ; et vous serez comme la bruyère dans le désert ! ◊ 7 Car, parce que tu as eu confiance en tes ouvrages et en tes trésors, toi aussi tu seras pris ; et Kemosh s’en ira en captivité, ses sacrificateurs et ses princes ensemble. ◊ 8 Et le dévastateur viendra contre chaque ville, et pas une ville n’échappera ; et la vallée périra, et le plateau sera dévasté, comme l’Éternel l’a dit.
◊ 9 Donnez des ailes à Moab ! car il partira au vol, et ses villes seront désolées, sans qu’il y ait personne qui y habite. ◊ 10 Maudit celui qui fera l’œuvre de l’Éternel frauduleusement ! Maudit celui qui retiendra son épée loin du sang ! ◊ 11 Moab a été à son aise dès sa jeunesse, et tranquille sur sa lie ; il n’a pas été versé de vase en vase, et il n’est pas allé en captivité : c’est pourquoi son goût lui est demeuré, et son parfum ne s’est point changé. ◊ 12 C’est pourquoi, voici, des jours viennent, dit l’Éternel, où je lui enverrai des transvaseurs qui le transvaseront, et qui videront ses vases, et qui briseront ses cruches. ◊ 13 Et Moab sera honteux de Kemosh, comme la maison d’Israël a été honteuse de Béthel, sa confiance.
◊ 14 Comment dites-vous : Nous sommes des hommes forts, des hommes vaillants pour la guerre ? ◊ 15 Moab est dévasté, et ses villes montent [en fumée], et l’élite de ses jeunes gens descend à la tuerie, dit le Roi ; l’Éternel des armées est son nom. ◊ 16 La calamité de Moab est près d’arriver, et son malheur se hâte beaucoup. ◊ 17 Lamentez-vous sur lui, vous tous qui êtes autour de lui ; et vous tous qui connaissez son nom, dites : Comment a été brisée la verge de force, le bâton de magnificence ! ◊ 18 Descends de la gloire, et assieds-toi dans la soif, habitante, fille de Dibon ! car le dévastateur de Moab est monté contre toi, il a détruit tes forteresses. ◊ 19 Tiens-toi sur le chemin, et veille, habitante d’Aroër ; interroge celui qui fuit et celle qui est échappée ; dis : Qu’est-il arrivé ? ◊ 20 Moab est honteux, car il est brisé. Hurlez et criez, annoncez dans Arnon que Moab est dévasté. ◊ 21 Et le jugement est venu sur le pays du plateau, sur Holon, et sur Jahtsa, et sur Méphaath, ◊ 22 et sur Dibon, et sur Nebo, et sur Beth-Diblathaïm, ◊ 23 et sur Kiriathaïm, et sur Beth-Gamul, et sur Beth-Méon, ◊ 24 et sur Kerijoth, et sur Botsra, et sur toutes les villes du pays de Moab, éloignées et proches. ◊ 25 La corne de Moab est coupée, et son bras est cassé, dit l’Éternel. ◊ 26 Enivrez-le, car il s’est exalté contre l’Éternel ; et Moab se roulera dans son vomissement, et il sera, lui aussi, un objet de dérision. ◊ 27 Et Israël n’a-t-il pas été un objet de dérision pour toi ? A-t-il été pris parmi les voleurs ? Car chaque fois que tu as parlé de lui, tu as secoué [la tête].
◊ 28 Abandonnez les villes, et demeurez dans les rochers, habitants de Moab, et soyez comme une colombe qui fait son nid aux côtés de l’entrée d’une caverne. ◊ 29 Nous avons entendu l’orgueil de Moab, le très hautain, son arrogance, et son orgueil, et sa fierté, et son cœur altier ! ◊ 30 Je connais, dit l’Éternel, sa rage : ses vanteries ne sont que vanité, ils ne font pas ce [qu’ils disent]. ◊ 31 C’est pourquoi je hurlerai sur Moab ; au sujet de tout Moab je crierai ; on gémira sur les hommes de Kir-Hérès. ◊ 32 Plus que des pleurs de Jahzer, je pleurerai sur toi, ô vigne de Sibma ; tes sarments ont passé au-delà de la mer, ils ont atteint jusqu’à la mer de Jahzer ; le dévastateur est tombé sur tes fruits d’été et sur ta vendange. ◊ 33 Et la joie et l’allégresse ont disparu des champs fertiles, et du pays de Moab, et j’ai fait cesser le vin des cuves : on ne foulera plus avec des cris de joie, le cri de joie ne sera plus un cri de joie. ◊ 34 À cause du cri de Hesbon, ils ont fait retentir leurs voix jusqu’à Elhalé, jusqu’à Jahats, de Tsoar jusqu’à Horonaïm, [jusqu’à] Églath-Shelishija ; car aussi les eaux de Nimrim sont devenues des désolations. ◊ 35 Et je ferai cesser en Moab, dit l’Éternel, celui qui offre sur le haut lieu et qui brûle de l’encens à ses dieux. ◊ 36 C’est pourquoi mon cœur bruira sur Moab comme des flûtes, et mon cœur bruira comme des flûtes sur les hommes de Kir-Hérès, parce que les biens qu’ils avaient acquis ont péri. ◊ 37 Car toute tête sera chauve, et toute barbe sera coupée ; sur toutes les mains il y aura des incisions, et le sac sera sur les reins ; ◊ 38 sur tous les toits de Moab et dans ses places, tout est lamentation, car j’ai brisé Moab comme un vase auquel on ne prend pas plaisir, dit l’Éternel. ◊ 39 Ils hurleront : Comment a-t-il été brisé ! Comment Moab a-t-il tourné le dos, [tout] honteux ! Et Moab sera un objet de dérision et d’effroi à tous ceux qui l’entourent.
◊ 40 Car ainsi dit l’Éternel : Voici, il volera comme un aigle, et il étendra ses ailes sur Moab. ◊ 41 Kerijoth est prise et on s’est emparé des lieux forts ; et le cœur des hommes forts de Moab sera en ce jour-là comme le cœur d’une femme en travail. ◊ 42 Et Moab sera détruit de manière à n’être plus un peuple, car il s’est exalté contre l’Éternel. ◊ 43 La frayeur, et la fosse, et le piège sont sur toi, habitant de Moab ! dit l’Éternel. ◊ 44 Celui qui s’enfuit à cause de la frayeur tombera dans la fosse ; et celui qui monte de la fosse sera pris dans le piège ; car je ferai venir sur lui, sur Moab, l’année de leur visitation, dit l’Éternel. ◊ 45 À l’ombre de Hesbon se sont tenus ceux qui fuyaient devant la force ; car un feu est sorti de Hesbon, et une flamme du milieu de Sihon, et elle a dévoré le coin de Moab et le sommet de la tête des fils du tumulte. ◊ 46 Malheur à toi, Moab ! le peuple de Kemosh est perdu ; car tes fils ont été pris captifs, et tes filles, captives.
◊ 47 Et je rétablirai les captifs de Moab à la fin des jours, dit l’Éternel. Jusqu’ici est le jugement de Moab.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
Job
6 ◊ 1 * Et Job répondit et dit :
◊ 2 Oh ! si mon chagrin était bien pesé, et si on mettait toute ma calamité dans la balance !
◊ 3 Car maintenant elle pèserait plus que le sable des mers ; c’est pourquoi mes paroles sont outrées ;
◊ 4 Car les flèches du Tout-puissant sont en moi, leur venin boit mon esprit ; les frayeurs de +Dieu se rangent en bataille contre moi.
◊ 5 L’âne sauvage brait-il auprès de l’herbe ? Le bœuf mugit-il auprès de son fourrage ?
◊ 6 Ce qui est insipide, le mange-t-on sans sel ? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d’un œuf ?
◊ 7 Ce que mon âme refusait de toucher est comme ma dégoûtante nourriture.
◊ 8 * Oh ! si ma demande s’accomplissait, et si +Dieu m’accordait mon désir,
◊ 9 S’il plaisait à +Dieu de m’écraser, de lâcher sa main et de me retrancher !
◊ 10 Alors il y aurait encore pour moi une consolation, et, dans la douleur qui ne m’épargne pas, je me réjouirais de ce que je n’ai pas renié les paroles du Saint.
◊ 11 Quelle est ma force pour que j’attende, et quelle est ma fin pour que je patiente ?
◊ 12 Ma force est-elle la force des pierres ? Ma chair est-elle d’airain ?
◊ 13 N’est-ce pas qu’il n’y a point de secours en moi, et que toute capacité est chassée loin de moi ?
◊ 14 * À celui qui est défaillant est due la miséricorde de la part de son ami, sinon il abandonnera la crainte du Tout-puissant.
◊ 15 Mes frères m’ont trahi comme un torrent, comme le lit des torrents qui passent,
◊ 16 Qui sont troubles à cause des glaces, dans lesquels la neige se cache ;
◊ 17 Au temps où ils se resserrent ils tarissent, quand la chaleur les frappe ils disparaissent de leur lieu :
◊ 18 Ils serpentent dans les sentiers de leur cours, ils s’en vont dans le désert, et périssent.
◊ 19 Les caravanes de Théma les cherchaient du regard, les voyageurs de Sheba s’attendaient à eux ;
◊ 20 Ils ont été honteux de leur confiance ; ils sont venus là, et ont été confondus.
◊ 21 De même maintenant vous n’êtes rien ; vous avez vu un objet de terreur, et vous vous êtes effrayés.
◊ 22 Ai-je dit : Donnez-moi, et de votre richesse faites-moi des présents,
◊ 23 Et délivrez-moi de la main de l’oppresseur, et rachetez-moi de la main des terribles ?
◊ 24 * Enseignez-moi, et je me tairai ; et faites-moi comprendre en quoi je me trompe.
◊ 25 Combien sont puissantes les paroles justes ! Mais la censure de votre part que reprend-elle ?
◊ 26 Songez-vous à censurer des discours ? Mais les paroles d’un désespéré ne sont faites que pour le vent.
◊ 27 Certes, vous tombez sur l’orphelin, et vous creusez [une fosse] pour votre ami.
◊ 28 Et maintenant, si vous voulez, regardez-moi ; vous mentirais-je donc en face ?
◊ 29 Revenez, je vous prie ; qu’il n’y ait pas d’injustice ; oui, revenez encore : ma justice sera là.
◊ 30 Y a-t-il de l’iniquité en ma langue ? Mon palais ne discernerait-il pas la méchanceté ?
2 Thessaloniciens
2 ◊ 1 Or nous vous prions, frères, par la venue de notre seigneur Jésus Christ et par notre rassemblement auprès de lui, ◊ 2 de ne pas vous laisser promptement bouleverser dans vos pensées, ni troubler, ni par esprit, ni par parole, ni par lettre, comme [si c’était] par nous, comme si le jour du Seigneur était là. ◊ 3 Que personne ne vous séduise en aucune manière, car [ce jour-là ne viendra pas] que l’apostasie ne soit arrivée auparavant et que l’homme de péché n’ait été révélé, le fils de perdition, ◊ 4 qui s’oppose et s’élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénération, en sorte que lui-même s’assiéra au temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu. ◊ 5 Ne vous souvenez-vous pas que, quand j’étais encore auprès de vous, je vous disais ces choses ? ◊ 6 Et maintenant vous savez ce qui retient pour qu’il soit révélé en son propre temps. ◊ 7 Car le mystère d’iniquité opère déjà ; seulement celui qui retient maintenant, [le fera] jusqu’à ce qu’il soit loin. ◊ 8 Et alors sera révélé l’inique, que le seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’apparition de sa venue ; ◊ 9 duquel la venue est selon l’opération de Satan, en toute sorte de miracles et signes et prodiges de mensonge, ◊ 10 et en toute séduction d’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. ◊ 11 Et à cause de cela, Dieu leur envoie une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge, ◊ 12 afin que tous ceux-là soient jugés qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice.
◊ 13 Mais nous, nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur, de ce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de l’Esprit et la foi de la vérité, ◊ 14 à quoi il vous a appelés par notre évangile, pour que vous obteniez la gloire de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 15 Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les enseignements que vous avez appris soit par parole, soit par notre lettre. ◊ 16 Or notre seigneur Jésus Christ lui-même, et notre Dieu et Père, qui nous a aimés et [nous] a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce, ◊ 17 veuille consoler vos cœurs et [vous] affermir en toute bonne œuvre et en toute bonne parole.
2 Corinthiens
4 ◊ 1 C’est pourquoi, ayant ce ministère comme ayant obtenu miséricorde, nous ne nous lassons point, ◊ 2 mais nous avons entièrement renoncé aux choses honteuses qui se font en secret, ne marchant point avec ruse et ne falsifiant point la parole de Dieu, mais, par la manifestation de la vérité, nous recommandant nous-mêmes à toute conscience d’homme devant Dieu : ◊ 3 et si aussi notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, ◊ 4 en lesquels le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ qui est l’image de Dieu, ne resplendît pas [pour eux]. ◊ 5 Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais [nous prêchons] le christ Jésus comme Seigneur, et nous-mêmes comme vos esclaves pour l’amour de Jésus. ◊ 6 Car c’est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ.
◊ 7 Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous : ◊ 8 étant dans la tribulation de toute manière, mais non pas réduits à l’étroit ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; ◊ 9 persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais ne périssant pas ; ◊ 10 portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps. ◊ 11 Car nous qui vivons, nous sommes toujours livrés à la mort pour l’amour de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle. ◊ 12 Ainsi donc la mort opère en nous, mais la vie en vous. ◊ 13 Or, ayant le même esprit de foi, selon ce qui est écrit : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé », nous aussi nous croyons, c’est pourquoi aussi nous parlons : ◊ 14 sachant que celui qui a ressuscité le seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous présentera avec vous. ◊ 15 Car toutes choses sont pour vous, afin que la grâce, abondant par le moyen de plusieurs, multiplie les actions de grâces à la gloire de Dieu.
◊ 16 C’est pourquoi nous ne nous lassons point ; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour. ◊ 17 Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, ◊ 18 nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas : car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.
Jérémie
46 ◊ 1 * * La parole de l’Éternel, qui vint à Jérémie le prophète, touchant les nations.
◊ 2 Sur l’Égypte.
Touchant l’armée du Pharaon Neco, roi d’Égypte, qui était près du fleuve Euphrate, à Carkemish, laquelle Nebucadretsar, roi de Babylone, battit en la quatrième année de Jehoïakim, fils de Josias, roi de Juda.
◊ 3 Préparez l’écu et le bouclier, et approchez-vous du combat ! ◊ 4 Attelez les chevaux, et montez, vous, cavaliers, et présentez-vous en casques ! Fourbissez les piques, revêtez les cottes de mailles !… ◊ 5 Pourquoi les vois-je terrifiés, se retirant en arrière, et [pourquoi] leurs hommes forts sont-ils battus et fuient-ils sans se retourner ? L’épouvante de tous côtés, dit l’Éternel. ◊ 6 Que l’homme léger à la course ne fuie pas, et que le fort n’échappe pas ! Au nord, près du fleuve Euphrate, ils ont bronché et sont tombés.
◊ 7 Qui est celui-ci qui monte comme le Nil, [et] dont les eaux s’agitent comme les fleuves ? ◊ 8 C’est l’Égypte qui monte comme le Nil, et, comme les fleuves, ses eaux s’agitent. Et elle dit : Je monterai, je couvrirai le pays, je détruirai la ville et ceux qui y habitent. ◊ 9 Montez, chevaux ! et précipitez-vous, chars ! et que les hommes forts sortent, Cush et Puth, qui manient le bouclier, et ceux de Lud, qui manient [et] bandent l’arc ! ◊ 10 car ce jour est [le jour] du Seigneur, l’Éternel des armées, un jour de vengeance, pour se venger de ses ennemis. Et l’épée dévorera, et elle sera rassasiée et abondamment abreuvée de leur sang ; car il y a un sacrifice au Seigneur, l’Éternel des armées, dans le pays du nord, près du fleuve Euphrate. ◊ 11 Monte à Galaad, et prends du baume, vierge, fille de l’Égypte ! En vain tu multiplies les remèdes, il n’y a point de guérison pour toi. ◊ 12 Les nations ont entendu ta confusion, et ton cri a rempli la terre ; car l’homme fort a trébuché sur l’homme fort, ils sont tombés tous deux ensemble.
◊ 13 La parole que l’Éternel dit à Jérémie le prophète, touchant la venue de Nebucadretsar, roi de Babylone, pour frapper le pays d’Égypte : ◊ 14 Annoncez en Égypte, et faites entendre à Migdol, et faites entendre à Noph et à Takhpanès ; dites : Tiens ferme et prépare-toi, car l’épée dévore tout autour de toi. ◊ 15 Pourquoi tes hommes forts ont-ils été emportés ? Ils n’ont pas tenu ferme, car l’Éternel les a renversés. ◊ 16 Il multiplie ceux qui bronchent ; même un homme est tombé sur son compagnon, et ils ont dit : Lève-toi, retournons vers notre peuple et au pays de notre naissance, de devant l’épée qui ravage. ◊ 17 Ils ont crié là : Le Pharaon, roi d’Égypte, n’est qu’un bruit ; il a laissé passer le temps ! ◊ 18 Je suis vivant, dit le Roi, l’Éternel des armées est son nom : Comme le Thabor entre les montagnes, et comme le Carmel sur la mer, ainsi il viendra ! ◊ 19 Fais-toi un bagage de transporté, habitante, fille de l’Égypte, car Noph sera une désolation et sera dévastée, de sorte qu’il n’y aura pas d’habitant.
◊ 20 L’Égypte est une très belle génisse : le taon vient, il vient du nord. ◊ 21 Et ses mercenaires au milieu d’elle sont comme des veaux à l’engrais ; car eux aussi ont tourné le dos, ils se sont enfuis ensemble, ils n’ont pas tenu ferme ; car le jour de leur calamité, le temps de leur visitation, est venu sur eux. ◊ 22 Sa voix sera comme celle du serpent ; car ils viendront en force, et ils viendront contre elle avec des haches, comme ceux qui coupent les arbres. ◊ 23 Ils couperont sa forêt, dit l’Éternel, quoiqu’elle soit inexplorable, car ils sont plus nombreux que les sauterelles, et on ne peut les compter. ◊ 24 Elle est honteuse, la fille de l’Égypte, elle est livrée en la main du peuple du nord. ◊ 25 L’Éternel des armées, le Dieu d’Israël, dit : Voici, je vais punir l’Amon de No, et le Pharaon, et l’Égypte, et ses dieux, et ses rois, le Pharaon et ceux qui se confient en lui ; ◊ 26 et je les livrerai en la main de ceux qui cherchent leur vie, et en la main de Nebucadretsar, roi de Babylone, et en la main de ses serviteurs ; et après cela elle sera habitée comme aux jours d’autrefois, dit l’Éternel.
◊ 27 Et toi, mon serviteur Jacob, ne crains point, et ne t’effraye pas, Israël ! car voici, je te sauve d’un [pays] lointain, et ta semence, du pays de leur captivité, et Jacob reviendra et sera tranquille et en repos, et il n’y aura personne qui l’effraye. ◊ 28 Toi, mon serviteur Jacob, ne crains point, dit l’Éternel, car je suis avec toi ; car je détruirai entièrement toutes les nations où je t’ai chassé, mais je ne te détruirai pas entièrement, et je te corrigerai avec mesure, et je ne te tiendrai point pour innocent.
Jérémie
18 ◊ 1 * La parole qui vint à Jérémie de par l’Éternel, disant : ◊ 2 Lève-toi, et descends dans la maison du potier, et là je te ferai entendre mes paroles. ◊ 3 Et je descendis dans la maison du potier ; et voici, il faisait son ouvrage sur son tour. ◊ 4 Et le vase qu’il faisait fut gâté comme de l’argile dans la main du potier ; et il en fit un autre vase, comme il plut aux yeux du potier de le faire. ◊ 5 Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : ◊ 6 Ne puis-je pas faire de vous comme [fait] ce potier, ô maison d’Israël ? dit l’Éternel. Voici, comme est l’argile dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main, ô maison d’Israël ! ◊ 7 Au moment où je parle au sujet d’une nation et au sujet d’un royaume, pour arracher, pour démolir, et pour détruire, ◊ 8 si cette nation au sujet de laquelle j’ai parlé se détourne du mal qu’elle a fait, je me repentirai du mal que je pensais lui faire. ◊ 9 Et au moment où je parle d’une nation et d’un royaume, pour bâtir et pour planter, ◊ 10 si elle fait ce qui est mauvais à mes yeux, pour ne pas écouter ma voix, je me repentirai du bien que j’avais dit vouloir lui faire. ◊ 11 Et maintenant, parle aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem, disant : Ainsi dit l’Éternel : Voici, moi je prépare contre vous du mal, et je forme un dessein contre vous ; revenez donc chacun de sa mauvaise voie, et amendez vos voies et vos actions. ◊ 12 Mais ils disent : C’est en vain ; car nous marcherons suivant nos pensées, et nous ferons chacun [selon] l’obstination de son mauvais cœur.
◊ 13 C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Demandez aux nations : Qui a entendu de telles choses ? La vierge d’Israël a fait une chose très horrible. ◊ 14 La neige du Liban abandonnerait-elle le rocher du champ ? Ou les eaux fraîches [et] ruisselantes qui viennent de loin tariraient-elles ? ◊ 15 Car mon peuple m’a oublié ; ils brûlent de l’encens à la vanité ; et on les a fait broncher dans leurs voies, les sentiers anciens, pour marcher dans les sentiers d’un chemin non frayé, ◊ 16 pour faire de leur pays un sujet d’étonnement, de raillerie perpétuelle ; quiconque passera à côté sera étonné et secouera sa tête. ◊ 17 Comme par le vent d’orient, je les disperserai devant l’ennemi ; je leur tournerai le dos et non la face, au jour de leur calamité.
◊ 18 Et ils ont dit : Venez, et faisons des complots contre Jérémie, car la loi ne périra pas de chez le sacrificateur, ni le conseil de chez le sage, ni la parole de chez le prophète. Venez, et frappons-le de la langue, et ne soyons attentifs à aucune de ses paroles. ◊ 19 Éternel, fais attention à moi, et écoute la voix de ceux qui contestent avec moi ! ◊ 20 Le mal sera-t-il rendu pour le bien ? car ils ont creusé une fosse pour mon âme. Souviens-toi que je me suis tenu devant ta face afin de parler pour eux en bien, afin de détourner d’eux ton courroux. ◊ 21 C’est pourquoi abandonne leurs fils à la famine, et livre-les à la puissance de l’épée, et que leurs femmes soient privées d’enfants et veuves, et que leurs hommes soient enlevés par la mort, [et] leurs jeunes gens frappés par l’épée dans la bataille. ◊ 22 Qu’on entende un cri de leurs maisons, quand tu auras fait venir subitement une troupe sur eux ; car ils ont creusé une fosse pour me prendre, et ils ont caché des pièges pour mes pieds. ◊ 23 Et toi, Éternel, tu connais tout leur conseil contre moi, pour me mettre à mort : ne pardonne pas leur iniquité, et n’efface pas leur péché de devant ta face ; mais qu’ils tombent devant toi. Agis contre eux au temps de ta colère.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Shoshannim. De David.
◊ 1 Sauve-moi, ô Dieu ! car les eaux [me] sont entrées jusque dans l’âme.
◊ 2 Je suis enfoncé dans une boue profonde, et il n’y a pas où prendre pied ; je suis entré dans la profondeur des eaux, et le courant me submerge.
◊ 3 Je suis las de crier ; mon gosier est desséché ; mes yeux se consument, pendant que j’attends mon Dieu.
◊ 4 Ceux qui me haïssent sans cause sont plus nombreux que les cheveux de ma tête ; ceux qui voudraient me perdre, qui sont à tort mes ennemis, sont puissants ; ce que je n’avais pas ravi, je l’ai alors rendu.
◊ 5 * Ô Dieu ! tu connais ma folie, et mes fautes ne te sont pas cachées.
◊ 6 Que ceux qui s’attendent à toi ne soient pas rendus honteux à cause de moi, Seigneur, Éternel des armées ! Que ceux qui te cherchent ne soient pas rendus confus à cause de moi, ô Dieu d’Israël !
◊ 7 Car à cause de toi j’ai porté l’opprobre, la confusion a couvert mon visage.
◊ 8 Je suis devenu un étranger à mes frères, et un inconnu aux fils de ma mère ;
◊ 9 Car le zèle de ta maison m’a dévoré, et les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi.
◊ 10 Et j’ai pleuré, mon âme était dans le jeûne ; et cela m’a été en opprobre.
◊ 11 J’ai pris aussi un sac pour mon vêtement, et je leur suis devenu un proverbe.
◊ 12 Ceux qui sont assis dans la porte parlent contre moi, et je sers de chanson aux buveurs.
◊ 13 Mais, pour moi, ma prière s’adresse à toi, Éternel, en un temps agréé. — Ô Dieu ! selon la grandeur de ta bonté, réponds-moi selon la vérité de ton salut.
◊ 14 Délivre-moi du bourbier, et que je n’y enfonce point ; que je sois délivré de ceux qui me haïssent et des profondeurs des eaux.
◊ 15 Que le courant des eaux ne me submerge pas, et que la profondeur ne m’engloutisse pas, et que le puits ne ferme pas sa gueule sur moi.
◊ 16 Réponds-moi, ô Éternel ! car ta gratuité est bonne ; selon la grandeur de tes compassions, tourne-toi vers moi ;
◊ 17 Et ne cache pas ta face de ton serviteur, car je suis en détresse. Hâte-toi, réponds-moi.
◊ 18 Approche-toi de mon âme, sois son rédempteur ; rachète-moi à cause de mes ennemis.
◊ 19 Toi, tu connais mon opprobre, et ma honte, et ma confusion : tous mes adversaires sont devant toi.
◊ 20 * L’opprobre m’a brisé le cœur, et je suis accablé ; et j’ai attendu que [quelqu’un] eût compassion [de moi], mais il n’y a eu personne,… et des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé.
◊ 21 Ils ont mis du fiel dans ma nourriture, et, dans ma soif, ils m’ont abreuvé de vinaigre.
◊ 22 Que leur table soit un piège devant eux, et que ce qui tend à la prospérité leur soit un filet ;
◊ 23 Que leurs yeux soient obscurcis de sorte qu’ils ne voient pas, et fais continuellement chanceler leurs reins.
◊ 24 Répands sur eux ton indignation, et que l’ardeur de ta colère les atteigne.
◊ 25 Que leur demeure soit désolée, qu’il n’y ait personne qui habite dans leurs tentes.
◊ 26 Car ils persécutent celui que toi tu as frappé, et parlent pour la douleur de ceux que tu as blessés.
◊ 27 Mets iniquité sur leur iniquité, et qu’ils n’entrent pas en ta justice ;
◊ 28 Qu’ils soient effacés du livre de vie, et qu’ils ne soient pas inscrits avec les justes.
◊ 29 Mais pour moi, je suis affligé et dans la douleur : que ton salut, ô Dieu, m’élève en un lieu de sûreté !
◊ 30 Je louerai le nom de Dieu dans un cantique, et je le magnifierai par ma louange ;
◊ 31 Et cela plaira plus à l’Éternel qu’un taureau, un bœuf qui a des cornes et l’ongle divisé.
◊ 32 * Les débonnaires le verront, ils se réjouiront ; vous qui cherchez Dieu, votre cœur vivra.
◊ 33 Car l’Éternel écoute les pauvres, et ne méprise pas ses prisonniers.
◊ 34 Les cieux et la terre le loueront, les mers et tout ce qui se meut en elles.
◊ 35 Car Dieu sauvera Sion, et bâtira les villes de Juda ; et on y habitera, et on la possédera ;
◊ 36 Et la semence de ses serviteurs l’héritera, et ceux qui aiment son nom y demeureront.
Psaumes
Au chef de musique. De David. Psaume.
◊ 1 Éternel ! tu m’as sondé, et tu m’as connu.
◊ 2 Tu connais quand je m’assieds et quand je me lève, tu discernes de loin ma pensée ;
◊ 3 Tu connais mon sentier et mon coucher, et tu es au fait de toutes mes voies.
◊ 4 Car la parole n’est pas encore sur ma langue, que voilà, ô Éternel ! tu la connais tout entière.
◊ 5 Tu me tiens serré par-derrière et par-devant, et tu as mis ta main sur moi,…
◊ 6 Connaissance trop merveilleuse pour moi, si élevée que je n’y puis [atteindre] !
◊ 7 * Où irai-je loin de ton Esprit ? et où fuirai-je loin de ta face ?
◊ 8 Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche au shéol, t’y voilà.
◊ 9 Si je prends les ailes de l’aube du jour, si je fais ma demeure au bout de la mer,
◊ 10 Là aussi ta main me conduira et ta droite me saisira.
◊ 11 Et si je dis : Au moins les ténèbres m’envelopperont, — alors la nuit est lumière autour de moi.
◊ 12 Les ténèbres même ne sont pas obscures pour [me] cacher à toi, et la nuit resplendit comme le jour, l’obscurité est comme la lumière.
◊ 13 Car tu as possédé mes reins, tu m’as tissé dans le ventre de ma mère.
◊ 14 * Je te célébrerai de ce que j’ai été fait d’une étrange et admirable manière. Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien.
◊ 15 Mes os ne t’ont point été cachés lorsque j’ai été fait dans le secret, façonné comme une broderie dans les lieux bas de la terre.
◊ 16 Tes yeux ont vu ma substance informe, et dans ton livre [mes membres] étaient tous écrits ; de jour en jour ils se formaient, lorsqu’il n’y en avait [encore] aucun.
◊ 17 Combien me sont précieuses tes pensées, ô *Dieu ! combien en est grande la somme !
◊ 18 Si je veux les compter, elles sont plus nombreuses que le sable. Si je me réveille, je suis encore avec toi.
◊ 19 * Ô +Dieu ! si tu voulais tuer le méchant ! Et vous, hommes de sang, retirez-vous de moi ;…
◊ 20 Eux qui parlent contre toi astucieusement, qui prennent [ton nom] en vain, tes ennemis !
◊ 21 N’ai-je pas en haine, ô Éternel, ceux qui te haïssent ? et n’ai-je pas en horreur ceux qui s’élèvent contre toi ?
◊ 22 Je les hais d’une parfaite haine ; ils sont pour moi des ennemis.
◊ 23 Sonde-moi, ô *Dieu ! et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées. ◊ 24 Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle.
2 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, avec tous les saints qui sont dans l’Achaïe tout entière : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, ◊ 4 qui nous console à l’égard de toute notre affliction, afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu. ◊ 5 Car comme les souffrances du Christ abondent à notre égard, ainsi, par le Christ, notre consolation aussi abonde. ◊ 6 Et soit que nous soyons affligés, c’est pour votre consolation et votre salut, qui est opéré en ce que vous endurez les mêmes souffrances que nous aussi nous souffrons (et notre espérance à votre égard est ferme) ; soit que nous soyons consolés, c’est pour votre consolation et votre salut ; ◊ 7 sachant que, comme vous avez part aux souffrances, de même aussi vous avez part à la consolation.
◊ 8 Car nous ne voulons pas, frères, que vous ignoriez, quant à notre affliction qui [nous] est arrivée en Asie, que nous avons été excessivement chargés, au-delà de notre force, de sorte que nous avons désespéré même de vivre. ◊ 9 Mais nous-mêmes nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n’eussions pas confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts, ◊ 10 qui nous a délivrés d’une si grande mort, et qui nous délivre ; en qui nous espérons qu’il nous délivrera aussi encore, ◊ 11 vous aussi coopérant par vos supplications pour nous, afin que, pour le don de grâce qui nous est [accordé] par le moyen de plusieurs personnes, des actions de grâces soient rendues pour nous par plusieurs. ◊ 12 Car notre gloire est celle-ci, [savoir] le témoignage de notre conscience, qu’avec simplicité et sincérité de Dieu, non pas avec une sagesse charnelle, mais par la grâce de Dieu, nous nous sommes conduits dans le monde et plus encore envers vous. ◊ 13 Car nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous savez, et que vous reconnaissez, et que vous reconnaîtrez, je l’espère, jusqu’à la fin, ◊ 14 comme aussi vous nous avez reconnus en partie, que nous sommes votre sujet de gloire, comme vous êtes aussi le nôtre dans la journée du seigneur Jésus. ◊ 15 Et dans cette confiance j’avais voulu aller auprès de vous d’abord, afin que vous eussiez une seconde grâce, ◊ 16 et par chez vous passer en Macédoine, et de Macédoine de nouveau aller auprès de vous ; et puis que vous me fissiez la conduite vers la Judée. ◊ 17 En me proposant donc cela, est-ce que j’aurais usé de légèreté ? Ou les choses que je me propose, me les proposé-je selon la chair, en sorte qu’il y ait en moi le oui, oui, et le non, non ? ◊ 18 Mais Dieu est fidèle, que notre parole que nous vous avons adressée, n’est pas oui et non. ◊ 19 Car le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, [savoir] par moi et par Silvain et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais il y a oui en lui ; ◊ 20 car autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous. ◊ 21 Or celui qui nous lie fermement avec vous à Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, ◊ 22 qui aussi nous a scellés, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs.
◊ 23 Or, moi, j’appelle Dieu à témoin sur mon âme, que ç’a été pour vous épargner que je ne suis pas encore allé à Corinthe, ◊ 24 non que nous dominions sur votre foi, mais nous coopérons à votre joie : car c’est par la foi que vous êtes debout.
Juges
8 ◊ 1 Et les hommes d’Éphraïm lui dirent : Que nous as-tu fait, de ne pas nous avoir appelés lorsque tu es allé faire la guerre contre Madian ? Et ils contestèrent fortement avec lui. ◊ 2 Et il leur dit : Qu’ai-je fait maintenant en comparaison de vous ? Les grappillages d’Éphraïm ne sont-ils pas meilleurs que la vendange d’Abiézer ? ◊ 3 Dieu a livré en votre main les princes de Madian, Oreb et Zeëb ; et qu’ai-je pu faire en comparaison de vous ? Alors leur esprit s’apaisa envers lui, quand il [leur] eut dit cette parole.
◊ 4 Et Gédéon vint au Jourdain, [et] le passa, lui et les trois cents hommes qui étaient avec lui, fatigués, mais poursuivant toujours. ◊ 5 Et il dit aux hommes de Succoth : Donnez, je vous prie, des pains au peuple qui me suit, car ils sont fatigués ; et je poursuis Zébakh et Tsalmunna, rois de Madian. ◊ 6 Et les principaux de Succoth dirent : La paume de Zébakh et celle de Tsalmunna sont-elles déjà en ta main, que nous donnions du pain à ton armée ? ◊ 7 Et Gédéon dit : À cause de cela, dès que l’Éternel aura livré Zébakh et Tsalmunna en ma main, je broierai votre chair avec des épines du désert et avec des chardons. ◊ 8 Et de là il monta à Penuel, et leur parla de la même manière. Et les hommes de Penuel lui répondirent comme les hommes de Succoth avaient répondu. ◊ 9 Et il parla de même aux hommes de Penuel, en disant : Quand je reviendrai en paix, je démolirai cette tour.
◊ 10 Et Zébakh et Tsalmunna étaient à Karkor, et leurs camps avec eux, environ quinze mille [hommes], tous ceux qui restaient de tout le camp des fils de l’orient ; car il en était tombé cent vingt mille hommes tirant l’épée. ◊ 11 Et Gédéon monta par le chemin de ceux qui habitent dans les tentes, à l’orient de Nobakh et de Jogbeha, et il frappa le camp ; et le camp était en sécurité. ◊ 12 Et Zébakh et Tsalmunna s’enfuirent, et il les poursuivit, et prit les deux rois de Madian, Zébakh et Tsalmunna, et mit tout leur camp en déroute.
◊ 13 Et Gédéon, fils de Joas, revint de la bataille, de la montée de Hérès. ◊ 14 Et il saisit un jeune garçon d’entre les hommes de Succoth, et l’interrogea ; et le [garçon] lui mit par écrit les principaux de Succoth et ses anciens, soixante-dix-sept hommes. ◊ 15 Et il vint vers les hommes de Succoth, et dit : Voici Zébakh et Tsalmunna, au sujet desquels vous m’avez insulté, disant : La paume de Zébakh et celle de Tsalmunna sont-elles déjà en ta main, que nous donnions du pain à tes hommes fatigués ? ◊ 16 Et il prit les anciens de la ville, et des épines du désert et des chardons, et enseigna par eux les hommes de Succoth. ◊ 17 Et il démolit la tour de Penuel, et tua les hommes de la ville.
◊ 18 Et il dit à Zébakh et à Tsalmunna : Comment étaient les hommes que vous avez tués à Thabor ? Et ils dirent : Comme toi, tels ils étaient ; chacun d’eux comme la figure d’un fils de roi. ◊ 19 Et il dit : C’étaient mes frères, fils de ma mère. L’Éternel est vivant, si vous les eussiez laissés vivre, je ne vous tuerais pas ! ◊ 20 Et il dit à Jéther, son premier-né : Lève-toi, tue-les. Mais le jeune garçon ne tirait pas son épée, parce qu’il avait peur, car il était encore un jeune garçon. ◊ 21 Et Zébakh et Tsalmunna dirent : Lève-toi, toi-même, et jette-toi sur nous ; car tel qu’est l’homme, telle est sa force. Et Gédéon se leva et tua Zébakh et Tsalmunna, et prit les petites lunes qui étaient aux cous de leurs chameaux.
◊ 22 Et les hommes d’Israël dirent à Gédéon : Domine sur nous, et toi et ton fils, et le fils de ton fils ; car tu nous as sauvés de la main de Madian. ◊ 23 Et Gédéon leur dit : Je ne dominerai point sur vous, et mon fils ne dominera point sur vous ; l’Éternel dominera sur vous. ◊ 24 Et Gédéon leur dit : Je vous ferai une demande : Donnez-moi chacun de vous les anneaux de son butin. Car [les Madianites] avaient des anneaux d’or, parce qu’ils étaient Ismaélites. ◊ 25 Et ils dirent : Nous les donnerons volontiers. Et ils étendirent un manteau, et y jetèrent chacun les anneaux de son butin. ◊ 26 Et le poids des anneaux d’or qu’il avait demandés fut de mille sept cents [sicles] d’or, sans les petites lunes, et les pendants d’oreille, et les vêtements de pourpre dont étaient couverts les rois de Madian, et sans les colliers qui étaient aux cous de leurs chameaux. ◊ 27 Et Gédéon en fit un éphod, et le mit dans sa ville, dans Ophra ; et tout Israël se prostitua là après celui-ci ; et cela devint un piège pour Gédéon et pour sa maison.
◊ 28 Et Madian fut humilié devant les fils d’Israël ; et il ne leva plus sa tête. Et le pays fut en repos quarante ans, aux jours de Gédéon.
◊ 29 Et Jerubbaal, fils de Joas, s’en alla, et habita dans sa maison. ◊ 30 Et Gédéon eut soixante-dix fils, issus de ses reins, car il eut beaucoup de femmes. ◊ 31 Et sa concubine qui était à Sichem, elle aussi, lui enfanta un fils ; et il lui donna le nom d’Abimélec. ◊ 32 Et Gédéon, fils de Joas, mourut dans une bonne vieillesse, et fut enterré dans le sépulcre de Joas, son père, à Ophra des Abiézerites.
◊ 33 Et quand Gédéon fut mort, il arriva que les fils d’Israël retournèrent et se prostituèrent après les Baals, et ils s’établirent Baal-Berith pour dieu. ◊ 34 Et les fils d’Israël ne se souvinrent pas de l’Éternel, leur Dieu, qui les avait délivrés de la main de tous leurs ennemis tout à l’entour ; ◊ 35 et ils n’usèrent pas de bonté envers la maison de Jerubbaal, [qui est] Gédéon, selon tout le bien qu’il avait fait à Israël.