Le temps actuel est un temps d’épreuve pour les bien-aimés frères qui se sont rassemblés au nom et pour le nom du Seigneur Jésus, parce que les prétentions et l’énergie de l’homme se manifestent dans toute leur ampleur. Ce n’est pas facile de se contenter d’être simplement ce que nous sommes en réalité devant Dieu. Les temps des « réveils » découvrent les pensées de beaucoup de cœurs ; mais apprendre à se tenir tranquille , et reconnaître que Dieu est Dieu, est complètement au-dessus de l’éducation de la chair, dans un jour de grâce.
L’esprit du siècle affecte beaucoup de chrétiens , lesquels travaillent à restaurer les vieilles choses pour le service de Dieu, au lieu d’être brisés devant Lui par le sentiment de leur propre chute. Je ne doute nullement de leur sincérité ; mais je doute qu’ils se soient jugés, et qu’ils reconnaissent l’état actuel de la ruine qui les environne ; il en résulte qu’ils ne peuvent avoir, au milieu de cette scène où l’homme a manqué à tout ce qui lui a été confié, une confiance adéquate, reposant seulement sur le Dieu vivant qui est le Dieu de toutes les ressources.
Nous ne devons jamais nous effrayer de toute la vérité. Confesser ouvertement ce que nous sommes en présence de ce que Dieu est, c’est toujours là le chemin de la paix et de la bénédiction. S’il en est ainsi, quand même deux ou trois seulement se trouvent devant Dieu, il n’y a pas de désappointements ni d’espérances déçues. Si les puits creusés aux jours d’Abraham sont bouchés et remplis de terre (Gen. 26, 15 ), nous avons néanmoins affaire à un Dieu qui peut faire sortir l’eau du rocher, même frappé, et la faire couler dans le désert aride pour rafraîchir Son peuple altéré et fatigué.
Je n’envie pas le travail de ceux qui creusent des canaux dans le sable pour établir des ruisseaux qui, après tout, peuvent prendre un autre cours.
Les voies actives de Dieu, dans tous les temps de bénédiction, consistent à mettre en évidence les gloires et l’œuvre du Seigneur Jésus . Plus la longue nuit de l’apostasie devient obscure, plus la lumière de la vie se fait voir distinctement. La parole pour le résidu est toujours : « l’Éternel des armées, lui, sanctifiez-le » (És. 8, 13 ). Le Seigneur est le seul centre de rassemblement. Les hommes peuvent faire entre eux des confédérations ayant bien des choses pour but ; mais la communion des saints ne peut être connue, à moins que chaque pensée ne converge vers ce centre vivant.
Le Saint Esprit ne rassemble pas les saints autour de simples opinions (aussi justes qu’elles puissent être) sur ce qu’est l’Assemblée, ce qu’elle a été et ce qu’elle peut être sur la terre ; mais Il les rassemble toujours autour de cette personne bénie, qui est la même hier, aujourd’hui et éternellement . « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Matt. 18, 20 ). Il est certain que Satan et la chair chercheront à résister à cette œuvre et à cette voie du Seigneur, ou à les renverser.
Nous avons besoin d’être gardés de nous vanter, comme on le fait de nos jours, et de nous tenir tranquilles dans la présence de Dieu . Il y a tant d’indépendance et de volonté propre presque partout ! « Nous ferons de grandes choses », est le cri le plus inconvenant qu’on puisse entendre dans ce temps où la lumière a manifesté combien peu on l’a fait.
Dieu nous a fait connaître Sa vérité, comme celle qui nous délivre. « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » . Cette liberté n’est pas celle de la chair , parce qu’elle pénètre nos cœurs de toute la réalité d’une séparation conforme au caractère de Dieu, lequel est saint. On ne peut se trouver dans cette position qu’avec des cœurs brisés et humiliés . Si quelqu’un parle de séparation du mal sans en être humilié, qu’il prenne garde que sa position ne soit seulement ce qui, dans toutes les époques, a constitué les sectes, et aussi produit l’hérésie en fait de doctrine.
Quant à notre service, nous avons vu notre précieux Maître et Seigneur, dans un profond abaissement, laver les pieds de Ses disciples et se présentant à nous comme un exemple . Or je ne connais aucun service dans le temps présent, qui soit digne de Lui et qui Lui soit agréable, s’il n’est pas fait dans l’humiliation. Ce n’est pas le temps de parler d’une place pour nous-mêmes . Si l’Église de Dieu, si chère à Christ, est déshonorée dans ce monde, dispersée, ignorée, affligée, celui qui a la pensée de Christ prendra toujours la place la plus basse. Le vrai service d’amour cherchera à donner selon les besoins, et ne pensera jamais à faire honte aux objets de l’amour du Maître à cause de ce qui leur manque.
Les hommes enseignés de Dieu pour Son service ne peuvent être utiles que s’ils ont appris leur propre faiblesse et leur propre néant . Ils trouvent que Jésus est tout dans la présence de Dieu ; et Jésus est tout pour eux, en tout et partout. De telles personnes, dans les mains du Saint Esprit, sont des aides réelles pour les enfants de Dieu, elles ne rechercheront pas une place, une distinction, ou de l’autorité parmi le troupeau dispersé.
La communion de l’homme avec Dieu, au sujet de l’Assemblée, se montre par une franche disposition à n’être rien en elle , et on sera heureux dans son cœur de se dépenser néanmoins pour elle.
Dans nos souvenirs personnels, nous avons des leçons à apprendre, avec crainte et tremblement. Que la pensée de la puissance n’occupe jamais trop nos cœurs. « La puissance appartient à Dieu ». C’est ainsi qu’à l’époque des réveils, il y eut un temps d’excitation ; on cherchait la puissance partout, et on aurait traversé les mers pour la trouver. Beaucoup pensaient à l’Église, mais plutôt à l’Église en puissance. On sentait que la puissance était perdue, mais comment la regagner ? On s’occupa alors des choses terrestres, comme si l’on pouvait opérer la délivrance sur la terre.
Beaucoup se rappellent comment, dans ces temps-là, Satan avait réussi à mettre l’homme en relief, et le résultat fut le même partout . Quelle que fût la forme des efforts réalisés dans ces jours de confusion et d’excitation, ces efforts ne conduisirent qu’à des déceptions, car tous manquèrent leur but, et leurs résultats ne furent que des sectes. Il y eut des marques d’hostilité mortelle contre le Seigneur Jésus, et si même Son nom était laissé sans tache, on n’en préparait pas moins la voie pour le terrible résultat qui était d’annuler la présence du Saint Esprit qui seul peut glorifier Jésus.
Le souverain Pasteur n’oubliera pas le travail fait en Son nom, avec un cœur heureux, pour Ses chères brebis, pauvres et nécessiteuses : une couronne inflétrissable de gloire et une louange abondante seront, au jour de Son apparition, la portion de ceux qui auront agi ainsi. Dieu reconnaîtra tout ce qu’Il peut reconnaître, et aucun ne perdra sa récompense. Je ne suis pas surpris des désappointements qui ont suivi tous les efforts qu’on a faits dans l’Église, pour introduire quelque système formel de ministère, d’autorité ou de gouvernement ; Dieu ne peut pas permettre que des hommes viennent raccommoder le terrain sur lequel, dans ces derniers jours, Il s’est plu à grouper et à bénir Ses saints. Nous savons fort bien quel est le chemin de la chair qui, en méconnaissant la chute de l’Église, cherche à occuper une place parmi les hommes, là où Dieu ne l’a pas accordée.
Il y a une grande instruction dans la conduite de Zorobabel, rapportée dans le livre d’Esdras. Fils et héritier de David, il prend sa place avec le résidu de retour de la captivité, et il est content de travailler à Jérusalem, sans trône et sans couronne, en bâtissant l’autel de l’Éternel et la maison de Dieu ; il servait simplement Dieu et sa génération. Héritier de la place que Salomon avait occupée autrefois dans les jours de prospérité et de gloire, il ne parle pas de sa naissance ni de ses propres droits. Cependant il est fidèle dans tout le chemin de séparation, de douleur et de luttes qu’il est obligé de parcourir.
Que le Seigneur nous rende de plus en plus tranquilles et confiants en Lui-même, dans ces jours d’épreuve ! « Quand je suis faible, alors je suis fort » , c’est une leçon que Paul a dû apprendre par un procédé bien humiliant. Si nous parlons de notre témoignage sur la terre, il sera bientôt évident que tout n’est que faiblesse , et comme la semence qui se perd le long du chemin, le témoignage finira de même à notre honte. Mais si le Dieu vivant a pour nous sur la terre un témoignage à Sa propre gloire, alors le sentiment de la faiblesse ne fera que nous amener plus directement là où est la puissance. Un apôtre avec une écharde dans la chair, apprend la suffisance de la grâce de Christ. Un petit résidu est réuni et assemblé, n’ayant rien en quoi il puisse se glorifier dans la chair, mais c’est ainsi qu’il est rendu capable de demeurer fidèle au nom de Jésus, quand ce qui semblait être quelque chose devant les hommes a manqué.
Ni la colère, ni la prudence, ni les prétentions de l’homme ne peuvent rien dans l’état de confusion où l’Église est maintenant. Je déclare hautement que je n’ai aucun espoir dans les efforts que beaucoup font pour s’assurer une position ecclésiastique . Lorsque, dans un tremblement de terre, la maison est minée dans ses fondements, il importe peu à un homme de voir comment il pourra rendra agréable sa demeure. Nous nous trouverons mieux de rester là où nous a placés la première découverte de la ruine des choses qui ont été confiées à l’homme, avec nos fronts dans la poussière. Voilà la place qui nous appartient de droit, et après tout, c’est la place de la bénédiction.
Dans l’Apocalypse , Jean apprend l’état actuel des églises en tombant aux pieds de Christ. Il a été ensuite amené au ciel, afin que, de là, il vît les jugements qui devaient atteindre la terre ; mais le mal dans l’Église ne peut jamais être bien connu, que lorsqu’on est humilié aux pieds de Jésus.
J’ai lu jadis, que plusieurs se réunirent dans une telle affliction que de longtemps ils ne purent prononcer un seul mot ; mais le sol de la chambre de réunion était mouillé de leurs larmes .
Si le Seigneur nous accordait encore de telles réunions , il serait sage de fréquenter ces maisons de larmes. « Ceux qui sèment avec larmes, moissonneront avec chant de joie » (Ps. 126, 5 ). Ce n’est pas seulement pour le résidu terrestre que cela est vrai, mais c’est aussi écrit pour nous. Je ferais volontiers un long voyage pour rejoindre ces personnes affligées, mais je ne ferais pas un seul pas dans le but de recevoir des mains des hommes les plus excellents, de la puissance pour tout renverser aujourd’hui et réédifier demain.
Tout ce que nous pouvons faire, c’est de marcher avec vigilance , mais tranquillement, pensant aux choses du Seigneur Jésus, n’ayant quant à nous-mêmes rien à gagner et rien à perdre ; le sentier de la paix, la place du témoignage, est de chercher à plaire à Dieu . Nous avons besoin d’être bien vigilants sur nous-mêmes, de peur que, après avoir été préservés de la corruption du siècle, par de bien précieuses vérités qui nous ont été révélées dans notre faiblesse, nous ne soyons pris dans le filet de la présomption, ou lancés dans l’insubordination ; chose que Dieu ne pourra jamais reconnaître ni tolérer, « nous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix » . La Parole de Dieu est la même aujourd’hui comme toujours.
Tout ce qui est arrivé n’a pas changé le dessein de Dieu, qui est de glorifier le Seigneur Jésus. Si nous sommes humbles devant Lui, tout ce qui est de la gloire de Christ nous sera d’une grande importance, et que voulons-nous de plus ?
Jean
8 ◊ 1 Et Jésus s’en alla à la montagne des Oliviers.
◊ 2 Et au point du jour il vint encore au temple, et tout le peuple vint à lui ; et s’étant assis, il les enseignait. ◊ 3 Et les scribes et les pharisiens lui amènent une femme surprise en adultère ; et l’ayant placée devant lui, ◊ 4 ils lui disent : Maître, cette femme a été surprise sur le fait même, commettant adultère. ◊ 5 Or, dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? ◊ 6 Or ils disaient cela pour l’éprouver, afin qu’ils eussent de quoi l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. ◊ 7 Et comme ils continuaient à l’interroger, s’étant relevé, il leur dit : Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle. ◊ 8 Et s’étant encore baissé, il écrivait sur la terre. ◊ 9 Et eux, l’ayant entendu, sortirent un à un, en commençant depuis les plus anciens jusqu’aux derniers ; et Jésus fut laissé seul avec la femme devant lui. ◊ 10 Et Jésus, s’étant relevé et ne voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont-ils, ceux-là, tes accusateurs ? Nul ne t’a-t-il condamnée ? ◊ 11 Et elle dit : Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, — dorénavant ne pèche plus.
◊ 12 Jésus donc leur parla encore, disant : Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. ◊ 13 Les pharisiens donc lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai. ◊ 14 Jésus répondit et leur dit : Quoique moi je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez pas d’où je viens et où je vais. ◊ 15 Vous, vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. ◊ 16 Et si aussi moi, je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais moi et le Père qui m’a envoyé. ◊ 17 Et il est écrit aussi dans votre loi, que le témoignage de deux hommes est vrai. ◊ 18 Moi, je rends témoignage de moi-même ; et le Père qui m’a envoyé rend aussi témoignage de moi. ◊ 19 Ils lui dirent donc : Où est ton père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père ; si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père. ◊ 20 Il dit ces paroles dans le trésor, enseignant dans le temple ; et personne ne le prit, parce que son heure n’était pas encore venue.
◊ 21 [Jésus leur dit donc encore : Moi, je m’en vais, et vous me chercherez ; et vous mourrez dans votre péché : là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 22 Les Juifs donc disaient : Se tuera-t-il, qu’il dise : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir ? ◊ 23 Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. ◊ 24 Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés. ◊ 25 Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Absolument ce qu’aussi je vous dis. ◊ 26 J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et les choses que j’ai ouïes de lui, moi, je les dis au monde. ◊ 27 Ils ne connurent pas qu’il leur parlait du Père. ◊ 28 Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que, selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses. ◊ 29 Et celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent. ◊ 30 Comme il disait ces choses, plusieurs crurent en lui.
◊ 31 Jésus donc dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; ◊ 32 et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. ◊ 33 Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et jamais nous ne fûmes dans la servitude de personne ; comment dis-tu, toi : Vous serez rendus libres ? ◊ 34 Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis : Quiconque pratique le péché est esclave du péché. ◊ 35 Or l’esclave ne demeure pas dans la maison pour toujours ; le fils y demeure pour toujours. ◊ 36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. ◊ 37 Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n’a pas d’entrée auprès de vous. ◊ 38 Moi, je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; vous aussi donc, vous faites les choses que vous avez entendues de la part de votre père. ◊ 39 Ils répondirent et lui dirent : Abraham est notre père. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham ; ◊ 40 mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai ouïe de Dieu : Abraham n’a pas fait cela. ◊ 41 Vous, vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent donc : Nous ne sommes pas nés de la fornication ; nous avons un père, Dieu. ◊ 42 Jésus leur dit : Si Dieu était votre père, vous m’aimeriez, car moi je procède de Dieu et je viens de lui ; car je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 43 Pourquoi n’entendez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez pas ouïr ma parole. ◊ 44 Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge. ◊ 45 Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. ◊ 46 Qui d’entre vous me convainc de péché ? Si je dis la vérité, vous, pourquoi ne me croyez-vous pas ? ◊ 47 Celui qui est de Dieu entend les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous, vous n’entendez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. ◊ 48 Les Juifs répondirent et lui dirent : Ne disons-nous pas bien que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ? ◊ 49 Jésus répondit : Moi, je n’ai point un démon, mais j’honore mon Père, et vous, vous jetez du déshonneur sur moi. ◊ 50 Mais pour moi, je ne cherche pas ma gloire ; il y en a un qui cherche, et qui juge. ◊ 51 En vérité, en vérité, je vous dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra point la mort, à jamais. ◊ 52 Les Juifs donc lui dirent : Maintenant nous connaissons que tu as un démon : Abraham est mort, et les prophètes, et toi, tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera point la mort, à jamais. ◊ 53 Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? et les prophètes sont morts. Qui te fais-tu toi-même ? ◊ 54 Jésus répondit : Si moi je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui de qui vous dites : Il est notre Dieu. ◊ 55 Et vous ne le connaissez pas ; mais moi, je le connais : et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur, semblable à vous ; mais je le connais, et je garde sa parole. ◊ 56 Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et s’est réjoui. ◊ 57 Les Juifs donc lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! ◊ 58 Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Avant qu’Abraham fût, je suis. ◊ 59 Ils prirent donc des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple.
Hébreux
13 ◊ 1 Que l’amour fraternel demeure. ◊ 2 N’oubliez pas l’hospitalité ; car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges. ◊ 3 Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez liés avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans le corps. ◊ 4 Que le mariage soit [tenu] en honneur à tous égards, et le lit sans souillure ; mais Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. ◊ 5 Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement ; car lui-même a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point » ; ◊ 6 en sorte que, pleins de confiance, nous disions : « Le *Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? ».
◊ 7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi.
◊ 8 Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement. ◊ 9 Ne soyez pas séduits par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles n’ont pas profité à ceux qui y ont marché. ◊ 10 Nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger ; ◊ 11 car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. ◊ 12 C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. ◊ 13 Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre ; ◊ 14 car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. ◊ 15 Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. ◊ 16 Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.
◊ 17 Obéissez à vos conducteurs et soyez soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme ayant à rendre compte ; afin qu’ils fassent cela avec joie, et non en gémissant, car cela ne vous serait pas profitable.
◊ 18 Priez pour nous, car nous croyons que nous avons une bonne conscience, désirant de nous bien conduire en toutes choses. ◊ 19 Mais je vous prie d’autant plus instamment de faire cela, afin que je vous sois rendu plus tôt.
◊ 20 Or le Dieu de paix qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans [la puissance du] sang de l’alliance éternelle, notre seigneur Jésus, ◊ 21 vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 22 Or je vous exhorte, frères, à supporter la parole d’exhortation, car ce n’est qu’en peu de mots que je vous ai écrit.
◊ 23 Sachez que notre frère Timothée a été mis en liberté : s’il vient bientôt, je vous verrai avec lui. ◊ 24 Saluez tous vos conducteurs et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent. ◊ 25 Que la grâce soit avec vous tous ! Amen.
Psaumes
Cantique des degrés.
126 ◊ 1 Quand l’Éternel rétablit les captifs de Sion, nous étions comme ceux qui songent.
◊ 2 Alors notre bouche fut remplie de rire, et notre langue de chants de joie ; alors on dit parmi les nations : L’Éternel a fait de grandes choses pour ceux-ci !
◊ 3 L’Éternel a fait de grandes choses pour nous ; nous en avons été réjouis.
◊ 4 * Ô Éternel ! rétablis nos captifs, comme les ruisseaux dans le midi !
◊ 5 Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chant de joie.
◊ 6 Il va en pleurant, portant la semence qu’il répand ; il revient avec chant de joie, portant ses gerbes.
Ésaïe
8 ◊ 1 Et l’Éternel me dit : Prends-toi une grande plaque, et écris dessus avec un style d’homme : Maher-Shalal-Hash-Baz. ◊ 2 Et je me pris de fidèles témoins pour témoigner, Urie, le sacrificateur, et Zacharie, fils de Jebérékia. ◊ 3 Et je m’approchai de la prophétesse, et elle conçut, et enfanta un fils ; et l’Éternel me dit : Appelle son nom : Maher-Shalal-Hash-Baz ; ◊ 4 car avant que l’enfant sache crier : Mon père, et, Ma mère, on emportera la puissance de Damas et le butin de Samarie devant le roi d’Assyrie.
◊ 5 Et l’Éternel me parla encore, disant : ◊ 6 Parce que ce peuple rejette les eaux de Siloé qui vont doucement, et qu’il trouve son plaisir en Retsin et dans le fils de Remalia ; ◊ 7 à cause de cela, voici, le Seigneur fait monter sur eux les eaux du fleuve, fortes et grosses, le roi d’Assyrie et toute sa gloire ; et il montera sur tout son lit, et s’en ira par-dessus tous ses bords ; ◊ 8 et il traversera Juda, il débordera et passera outre, il atteindra jusqu’au cou ; et le déploiement de ses ailes remplira la largeur de ton pays, ô Emmanuel.
◊ 9 Associez-vous, peuples, et vous serez brisés ; et prêtez l’oreille, vous tous qui habitez au loin sur la terre ! Ceignez-vous, et vous serez brisés ! Ceignez-vous, et vous serez brisés ! ◊ 10 Prenez un conseil, et il n’aboutira à rien ; dites la parole, et elle n’aura pas d’effet : car *Dieu est avec nous. ◊ 11 Car ainsi m’a dit l’Éternel avec main forte, et il m’a averti de ne pas marcher dans le chemin de ce peuple, disant : ◊ 12 Ne dites pas conjuration, de tout ce dont ce peuple dira conjuration, et ne craignez pas leur crainte, et ne soyez pas effrayés ; ◊ 13 l’Éternel des armées, lui, sanctifiez-le, et que lui soit votre crainte, et lui, votre frayeur ; ◊ 14 et il sera pour sanctuaire, et pour pierre d’achoppement et rocher de trébuchement aux deux maisons d’Israël, pour piège et pour lacet aux habitants de Jérusalem. ◊ 15 Et beaucoup d’entre eux trébucheront, et tomberont, et seront brisés, et enlacés, et pris. ◊ 16 Lie le témoignage, scelle la loi parmi mes disciples. ◊ 17 Et je m’attendrai à l’Éternel qui cache sa face de la maison de Jacob, et je l’attendrai.
◊ 18 Voici, moi et les enfants que l’Éternel m’a donnés, nous sommes pour signes et pour prodiges en Israël de la part de l’Éternel des armées qui demeure en la montagne de Sion. ◊ 19 Et s’ils vous disent : Enquérez-vous des évocateurs d’esprits et des diseurs de bonne aventure, qui murmurent et qui chuchotent,… un peuple ne s’enquiert-il pas de son Dieu ? [ira-t-il] aux morts pour les vivants ? ◊ 20 À la loi et au témoignage ! S’ils ne parlent pas selon cette parole, il n’y a pas d’aurore pour lui.
◊ 21 Et il passera là, affligé et ayant faim ; et il arrivera que, lorsqu’il aura faim, il se dépitera, et maudira son roi et son Dieu ; ◊ 22 et il regardera en haut, et il fixera son regard sur la terre, et voici la détresse et les ténèbres, l’obscurité de l’angoisse ! et il est repoussé dans d’épaisses ténèbres.
Éphésiens
4 ◊ 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, ◊ 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; ◊ 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. ◊ 4 [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. ◊ 5 [Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. ◊ 6 [Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous. ◊ 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. ◊ 8 C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». ◊ 9 Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ? ◊ 10 Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; ◊ 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs ; ◊ 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; ◊ 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : ◊ 14 afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; ◊ 15 mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ; ◊ 16 duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.
◊ 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, ◊ 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ◊ 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté.
◊ 20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, ◊ 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : ◊ 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, ◊ 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, ◊ 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
◊ 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ◊ 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ◊ 27 et ne donnez pas occasion au diable. ◊ 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ◊ 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. ◊ 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ◊ 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; ◊ 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.
Jean
13 ◊ 1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ◊ 2 Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, [fils] de Simon, de le livrer, ◊ 3 — [Jésus], sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, ◊ 4 se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. ◊ 5 Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. ◊ 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? ◊ 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. ◊ 8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. ◊ 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. ◊ 10 Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. ◊ 11 Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.
◊ 12 Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? ◊ 13 Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; ◊ 14 si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. ◊ 15 Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. ◊ 16 En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. ◊ 17 Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. ◊ 18 Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». ◊ 19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
◊ 21 Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans [son] esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, [ne sachant] de qui il parlait. ◊ 23 Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. ◊ 24 Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. ◊ 25 Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? ◊ 26 Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, [fils] de Simon. ◊ 27 Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. ◊ 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; ◊ 29 car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. ◊ 30 Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.
◊ 31 Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. ◊ 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera. ◊ 33 Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. ◊ 34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. ◊ 35 À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ◊ 36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. ◊ 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. ◊ 38 Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.
Genèse
26 ◊ 1 * Et il y eut une famine dans le pays, outre la première famine qui avait eu lieu aux jours d’Abraham ; et Isaac s’en alla vers Abimélec, roi des Philistins, à Guérar. ◊ 2 Et l’Éternel lui apparut, et dit : Ne descends pas en Égypte ; demeure dans le pays que je t’ai dit ; ◊ 3 séjourne dans ce pays-ci, et je serai avec toi, et je te bénirai ; car à toi et à ta semence je donnerai tous ces pays, et j’accomplirai le serment que j’ai juré à Abraham, ton père, ◊ 4 et je multiplierai ta semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai tous ces pays à ta semence, et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence, ◊ 5 — parce qu’Abraham a écouté ma voix, et a gardé mon ordonnance, mes commandements, mes statuts et mes lois. ◊ 6 Et Isaac habita à Guérar. ◊ 7 Et les hommes du lieu s’enquirent au sujet de sa femme, et il dit : C’est ma sœur, car il craignait de dire : ma femme ; de peur, [pensait-il], que les hommes du lieu ne me tuent à cause de Rebecca, car elle est belle de visage.
◊ 8 Et il arriva, comme son séjour dans ce [lieu] se prolongeait, qu’Abimélec, roi des Philistins, regarda par la fenêtre ; et il vit, et voici, Isaac se jouait avec Rebecca sa femme. ◊ 9 Et Abimélec appela Isaac, et dit : Voici, assurément c’est ta femme ; et comment as-tu dit : C’est ma sœur ? Et Isaac lui dit : Parce que je disais : De peur que je ne meure à cause d’elle. ◊ 10 Et Abimélec dit : Qu’est-ce que tu nous as fait ? Car peu s’en est fallu que quelqu’un du peuple n’ait couché avec ta femme, et tu aurais fait venir la culpabilité sur nous. ◊ 11 Et Abimélec commanda à tout le peuple, disant : Celui qui touchera cet homme ou sa femme sera certainement mis à mort. ◊ 12 Et Isaac sema dans cette terre ; et il recueillit cette année-là le centuple ; et l’Éternel le bénit. ◊ 13 Et l’homme grandissait, et il allait grandissant de plus en plus, jusqu’à ce qu’il devint fort grand ; ◊ 14 et il eut des troupeaux de menu bétail, et des troupeaux de gros bétail, et beaucoup de serviteurs ; et les Philistins lui portèrent envie ; ◊ 15 et tous les puits que les serviteurs de son père avaient creusés aux jours d’Abraham, son père, les Philistins les bouchèrent et les remplirent de terre. ◊ 16 Et Abimélec dit à Isaac : Va-t’en d’avec nous ; car tu es beaucoup plus puissant que nous.
◊ 17 Et Isaac partit de là, et campa dans la vallée de Guérar, et y habita. ◊ 18 Et Isaac recreusa les puits d’eau qu’on avait creusés aux jours d’Abraham, son père, et que les Philistins avaient bouchés après la mort d’Abraham ; et il leur donna des noms selon les noms que son père leur avait donnés. ◊ 19 Et les serviteurs d’Isaac creusèrent dans la vallée, et ils y trouvèrent un puits d’eau vive. ◊ 20 Et les bergers de Guérar contestèrent avec les bergers d’Isaac, disant : L’eau est à nous. Et il appela le nom du puits Ések, parce qu’ils s’étaient disputés avec lui. ◊ 21 Et ils creusèrent un autre puits, et ils contestèrent aussi pour celui-là ; et il appela son nom Sitna. ◊ 22 Et il se transporta de là, et creusa un autre puits, et ils ne contestèrent pas pour celui-là ; et il appela son nom Rehoboth, parce que, dit-il, l’Éternel nous a maintenant donné de l’espace, et nous fructifierons dans le pays.
◊ 23 Et de là il monta à Beër-Shéba. ◊ 24 Et l’Éternel lui apparut cette nuit-là, et dit : Je suis le Dieu d’Abraham ton père ; ne crains pas, car je suis avec toi ; et je te bénirai, et je multiplierai ta semence, à cause d’Abraham, mon serviteur. ◊ 25 Et il bâtit là un autel, et invoqua le nom de l’Éternel ; et il y dressa sa tente ; et les serviteurs d’Isaac y creusèrent un puits. ◊ 26 Et Abimélec alla de Guérar vers lui, avec Akhuzzath, son ami, et Picol, chef de son armée. ◊ 27 Et Isaac leur dit : Pourquoi venez-vous vers moi, puisque vous me haïssez et que vous m’avez renvoyé d’auprès de vous ? ◊ 28 Et ils dirent : Nous avons vu clairement que l’Éternel est avec toi, et nous avons dit : Qu’il y ait donc un serment entre nous, entre nous et toi ; et nous ferons une alliance avec toi : ◊ 29 que tu ne nous feras pas de mal, comme nous ne t’avons pas touché, et comme nous ne t’avons fait que du bien, et t’avons renvoyé en paix. Tu es maintenant le béni de l’Éternel. ◊ 30 Et il leur fit un festin, et ils mangèrent et burent. ◊ 31 Et ils se levèrent de bon matin, et se jurèrent l’un à l’autre ; et Isaac les renvoya, et ils s’en allèrent d’avec lui en paix. ◊ 32 Et il arriva, en ce jour-là, que les serviteurs d’Isaac vinrent, et l’avertirent au sujet du puits qu’ils avaient creusé, et lui dirent : Nous avons trouvé de l’eau. ◊ 33 Et il l’appela Shéba ; c’est pourquoi le nom de la ville a été Beër-Shéba, jusqu’à aujourd’hui.
◊ 34 Et Ésaü était âgé de quarante ans, et il prit pour femmes Judith, fille de Beéri, le Héthien, et Basmath, fille d’Élon, le Héthien ; ◊ 35 et elles furent une amertume d’esprit pour Isaac et pour Rebecca.
Matthieu
18 ◊ 1 En cette heure-là les disciples vinrent à Jésus, disant : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? ◊ 2 Et Jésus, ayant appelé auprès de lui un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, ◊ 3 et dit : En vérité, je vous dis : si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. ◊ 4 Quiconque donc s’abaissera comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux ; ◊ 5 et quiconque reçoit un seul petit enfant tel que celui-ci en mon nom, me reçoit. ◊ 6 Et quiconque est une occasion de chute pour un de ces petits qui croient en moi, il serait avantageux pour lui qu’on lui eût pendu au cou une meule d’âne et qu’il eût été noyé dans les profondeurs de la mer. ◊ 7 Malheur au monde à cause des occasions de chute ! car il est nécessaire qu’il arrive des occasions de chute ; mais malheur à cet homme par qui l’occasion de chute arrive. ◊ 8 Et si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi : il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie boiteux ou estropié, que d’avoir deux mains ou deux pieds, et d’être jeté dans le feu éternel. ◊ 9 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux, et d’être jeté dans la géhenne du feu. ◊ 10 Prenez garde de ne pas mépriser un de ces petits ; car je vous dis que, dans les cieux, leurs anges voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. ◊ 11 Car le fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu. ◊ 12 Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles se soit égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes, pour s’en aller chercher celle qui s’est égarée ? ◊ 13 Et s’il arrive qu’il la trouve, — en vérité, je vous dis qu’il a plus de joie de celle-là que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. ◊ 14 Ainsi, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux, qu’un seul de ces petits périsse.
◊ 15 Et si ton frère pèche contre toi, va, reprends-le, entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère ; ◊ 16 mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que par la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit établie. ◊ 17 Et s’il ne veut pas les écouter, dis-le à l’assemblée ; et s’il ne veut pas écouter l’assemblée non plus, qu’il te soit comme un homme des nations et comme un publicain. ◊ 18 En vérité, je vous dis : Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. ◊ 19 Je vous dis encore que si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux ; ◊ 20 car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux.
◊ 21 Alors Pierre, s’approchant de lui, dit : Seigneur, combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et lui pardonnerai-je ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? ◊ 22 Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. ◊ 23 C’est pourquoi le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui voulut compter avec ses esclaves. ◊ 24 Et quand il eut commencé à compter, on lui en amena un qui lui devait dix mille talents. ◊ 25 Et comme il n’avait pas de quoi payer, son seigneur ordonna qu’il fût vendu, [lui], et sa femme, et ses enfants, et tout ce qu’il avait ; et que le payement fût fait. ◊ 26 L’esclave donc, se jetant à ses pieds, lui rendit hommage, disant : Seigneur, use de patience envers moi, et je te payerai tout. ◊ 27 Et le seigneur de cet esclave-là, touché de compassion, le relâcha et lui remit la dette. ◊ 28 Mais cet esclave, étant sorti, trouva un de ceux qui étaient esclaves avec lui, qui lui devait cent deniers ; et l’ayant saisi, il l’étranglait, disant : Paye, si tu dois quelque chose. ◊ 29 Celui donc qui était esclave avec lui, se jetant à ses pieds, le supplia, disant : Use de patience envers moi, et je te payerai. ◊ 30 Et il ne voulut pas ; mais il s’en alla et le jeta en prison jusqu’à ce qu’il eût payé la dette. ◊ 31 Or ceux qui étaient esclaves avec lui, voyant ce qui était arrivé, furent extrêmement affligés, et s’en vinrent et déclarèrent à leur seigneur tout ce qui s’était passé. ◊ 32 Alors son seigneur, l’ayant appelé auprès de lui, lui dit : Méchant esclave, je t’ai remis toute cette dette, parce que tu m’en as supplié ; ◊ 33 n’aurais-tu pas dû aussi avoir pitié de celui qui est esclave avec toi, comme moi aussi j’ai eu pitié de toi ? ◊ 34 Et son seigneur, étant en colère, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qui lui était dû. ◊ 35 Ainsi aussi mon Père céleste vous fera, si vous ne pardonnez pas de tout votre cœur, chacun à son frère.
2 Corinthiens
12 ◊ 1 Il est vrai qu’il est sans profit pour moi de me glorifier, car j’en viendrai à des visions et à des révélations du Seigneur. ◊ 2 Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait), [je connais] un tel homme qui a été ravi jusqu’au troisième ciel. ◊ 3 Et je connais un tel homme, (si ce fut dans le corps, si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait,) ◊ 4 — qu’il a été ravi dans le paradis, et a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer. ◊ 5 Je me glorifierai d’un tel homme, mais je ne me glorifierai pas de moi-même, si ce n’est dans mes infirmités. ◊ 6 Car quand je voudrais me glorifier, je ne serais pas insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il me voit être ou de ce qu’il a pu entendre dire de moi. ◊ 7 Et afin que je ne m’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m’enorgueillisse pas. ◊ 8 À ce sujet j’ai supplié trois fois le Seigneur, afin qu’elle se retirât de moi ; ◊ 9 et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi. ◊ 10 C’est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ : car quand je suis faible, alors je suis fort.
◊ 11 Je suis devenu insensé : vous m’y avez contraint ; car moi, j’aurais dû être recommandé par vous ; car je n’ai été en rien moindre que les plus excellents apôtres, quoique je ne sois rien. ◊ 12 Certainement les signes d’un apôtre ont été opérés au milieu de vous avec toute patience, [par] des signes, et des prodiges, et des miracles. ◊ 13 Car en quoi avez-vous été inférieurs aux autres assemblées, sinon en ce que moi-même je ne vous ai pas été à charge ? Pardonnez-moi ce tort. ◊ 14 Voici, cette troisième fois, je suis prêt à aller auprès de vous ; et je ne vous serai pas à charge, car je ne cherche pas vos biens, mais vous-mêmes ; car ce ne sont pas les enfants qui doivent amasser pour leurs parents, mais les parents pour leurs enfants. ◊ 15 Or moi, très volontiers je dépenserai et je serai entièrement dépensé pour vos âmes, si même, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé.
◊ 16 Mais soit ! moi, je ne vous ai pas été à charge, mais, étant rusé, je vous ai pris par finesse. ◊ 17 Me suis-je enrichi à vos dépens par aucun de ceux que je vous ai envoyés ? ◊ 18 J’ai prié Tite et j’ai envoyé le frère avec lui. Tite s’est-il enrichi à vos dépens ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit ? N’avons-nous pas marché sur les mêmes traces ?
◊ 19 Vous avez longtemps pensé que nous nous justifions auprès de vous. Nous parlons devant Dieu en Christ, et toutes choses, bien-aimés, pour votre édification. ◊ 20 Car je crains que, quand j’arriverai, je ne vous trouve pas tels que je voudrais, et que moi je ne sois trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas, [et] qu’il n’y ait des querelles, des jalousies, des colères, des intrigues, des médisances, des insinuations, des enflures d’orgueil, des désordres, ◊ 21 et qu’étant de nouveau revenu [au milieu de vous], mon Dieu ne m’humilie quant à vous, et que je ne sois affligé à l’occasion de plusieurs de ceux qui ont péché auparavant et qui ne se sont pas repentis de l’impureté et de la fornication et de l’impudicité qu’ils ont commises.