Les voies de Dieu envers les siens[1]

L. Schlotthauer

[Consolation et encouragement n° 11]

Les voies de Dieu envers Ses bien-aimés enfants et serviteurs, qui Lui sont cependant si chers et qui sont si près de Son cœur, nous paraissent souvent énigmatiques. Plus d’une fois, nous sommes tentés de demander : « Pourquoi, ô Dieu ? » mais nous n’obtenons point de réponse. Car, ainsi qu’Élihu le disait à Job, « Dieu est plus grand que l’homme… d’aucune de ses actions il ne rend compte » (Job 33, 12, 13).

Dieu juge nécessaire de faire passer les siens par diverses épreuves et par des difficultés de différentes sortes ; oui, « il nous faut entrer dans le royaume de Dieu par beaucoup de tribulations ». Il nous aime d’un grand amour, et « le Seigneur discipline celui qu’il aime, et il fouette tout fils qu’il agrée » ; mais Il le fait « pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté » (Héb. 12, 6-10). « Ce n’est pas volontiers qu’il afflige et contriste les fils des hommes » (Lam. 3, 33) ; Il ne prend pas plaisir à nous faire du mal ; non, ce sont des intentions de fidélité et de bonté paternelles qui Le dirigent dans Ses voies envers nous. L’amour et la sagesse s’y trouvent toujours réunis. Dieu a fait ordinairement passer par une discipline particulière les serviteurs qu’Il voulait employer d’une manière spéciale dans Son œuvre. Il a Lui-même formé et préparé les vases dont il Lui plairait de se servir, et cela bien souvent par de pénibles épreuves ; mais c’était afin de les rendre propres pour le service qu’ils auraient à accomplir.

Les pieds de Joseph furent serrés « dans les ceps, son âme entra dans les fers, jusqu’au jour où arriva ce qu’il avait dit : la parole de l’Éternel l’éprouva » (Ps. 105, 18, 19). Moïse dut, pendant quarante ans, garder les troupeaux dans la solitude du désert de Madian, avant que Dieu l’employât comme Son instrument. Dieu le prépara ainsi pour l’important service qu’il devait remplir et pour les souffrances qui y étaient attachées. C’était une tâche difficile de porter et de conduire durant quarante années un peuple rebelle, toujours disposé à murmurer. Il fallait pour cela un homme qui fût « très doux, plus que tous les hommes sur la face de la terre ». Tel était Moïse. Mais où avait-il appris cette douceur ? À l’école de Dieu. Par cette même voie, il arriva à ces rapports intimes et à cette précieuse communion dont il est si souvent fait mention dans les livres qui portent son nom, et dont nul autre n’a joui, non pas même le souverain sacrificateur Aaron. Moïse était fidèle dans toute la maison de Dieu, et Dieu ne lui parlait pas en visions, ni en songes, mais bouche à bouche, comme un ami avec son ami (Nomb. 12 ; Ex. 33, 11). Vraiment cela seul pouvait le maintenir debout, au milieu d’un peuple de col roide, de sorte qu’il pouvait dire : « Seigneur, tu as été notre demeure de génération en génération » (Ps. 90), tout en faisant la découverte que l’orgueil ou le meilleur des jours de cette vie passagère sur la terre n’est que peine et vanité. Nous aussi, nous pouvons dire que le Seigneur est notre demeure ; la communion avec Lui est aussi notre meilleure part. « Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison ; ils te loueront incessamment » (Ps. 84, 4).

L’apôtre Paul était un instrument choisi. Mais « une écharde lui fut donnée pour la chair ; un ange de Satan pour le souffleter », afin de le maintenir dans l’humilité (2 Cor. 12, 7). Le Seigneur permit aussi que Son fidèle serviteur endurât beaucoup de souffrances et de tribulations pour l’amour de Son nom ; mais, en même temps, afin que Paul, par cela même, fût en état de consoler ceux qui étaient affligés. — Les Lévites avaient été choisis par l’Éternel pour être serviteurs, afin d’être près de Lui et de porter les ustensiles du tabernacle d’assignation. Il les aimait et prenait soin d’eux, mais nous lisons, en Malachie 3, 3, que le Seigneur « s’assiéra comme celui qui affine et purifie l’argent ; et il purifiera les fils de Lévi et les affinera comme l’or et comme l’argent, et ils apporteront à l’Éternel une offrande en justice »[2].

David était un homme selon le cœur de Dieu ; mais il dut passer par des années de souffrances et de tribulations, même après avoir été oint pour être roi. Il fut pourchassé comme une perdrix dans les montagnes. Mais n’oublions pas que, sans ces souffrances, la plupart de ses psaumes nous manqueraient. Toutes ses épreuves intérieures et extérieures, ses exercices d’âme et ses ennemis, devenaient des occasions pour la composition des psaumes. Et comme pour David, de même pour Paul. Sans ses captivités à Rome, nous serions privés de plusieurs de ses précieuses épîtres. Ainsi Dieu fait sortir de grandes bénédictions des grandes souffrances et des profondes afflictions des siens.

Jean était « le disciple que Jésus aimait » (Jean 13, 23), et ce disciple bien-aimé dut aller en exil à Patmos. Mais là le Seigneur, pour notre grand profit, lui dicta l’Apocalypse. La grande tribulation dont il est parlé au chapitre 7 de ce livre, tournera en une immense bénédiction pour une multitude que personne ne peut dénombrer, de toutes nations, tribus, peuples et langues. Elle produira une œuvre missionnaire meilleure et plus profonde que celle de tous les missionnaires de notre temps.

Le feu est nécessaire et utile. Sans lui, les métaux précieux ne pourraient être affinés. Il en est ainsi des diverses tribulations et épreuves par lesquelles Dieu permet que passent les siens. Elles servent à éprouver et épurer leur foi (1 Pier. 1, 6, 7). Quelle grâce pour nous de savoir que le fondeur est assis devant le creuset quand il affine les métaux précieux (Mal. 3) ! Il observe de près les degrés de chaleur, et ne laisse pas le feu devenir plus ardent qu’il n’est absolument nécessaire. « Il ne retire pas ses yeux de dessus le juste » ; « il délivre le malheureux dans son malheur, et lui ouvre l’oreille dans l’oppression » (Job 36).

Dieu, parlant de Job, disait à Satan : « As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu, et se retirant du mal ? » (Job 1, 8). Et cependant, Dieu laisse tomber sur lui un grand poids de souffrances et des tribulations extraordinaires. Mais tout cela arrive pour son bien (chap. 42) et pour notre consolation : « Vous avez ouï parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin du Seigneur, savoir que le Seigneur est plein de compassion et miséricordieux » (Jacq. 5, 11). Satan explique d’une autre manière les tribulations. Il dit que Dieu est impitoyable et injuste, qu’Il est insensible à nos souffrances et qu’Il n’écoute pas nos cris. Gardons-nous de lui prêter l’oreille et de le croire, car il est un menteur.

Les diamants sont des pierres précieuses, différentes entre elles de grandeur, de forme et de couleur. Ils sont rares et de grand prix. Mais tous ont besoin d’être travaillés par le lapidaire qui les taille et les polit. Ce travail exige le plus grand soin et demande beaucoup de temps et de peine. Un bon lapidaire est un véritable artiste. La valeur d’un diamant est grandement augmentée lorsqu’il est bien taillé et selon les règles de l’art. On lui donne le plus de facettes possible afin d’accroître son éclat, car chaque facette renvoie la lumière avec des reflets d’un brillant merveilleux. Dieu agit ainsi à l’égard des siens, à l’égard du peuple qu’Il s’est acquis. Il travaille les pierres d’une main sage et avec art, et Il nomme Ses serviteurs qui Lui sont si chers « des pierres de couronne étincelantes » (Zach. 9, 16). Ils seront « une couronne de beauté et une tiare royale dans la maison de leur Dieu » (És. 62, 3). Ils sont Son trésor, une perle très précieuse (Matt. 13).

Ce n’est que la vigne qui porte du fruit, qui a de la valeur pour le vigneron ; c’est pourquoi il s’en occupe avec tant de soin et la nettoie de tout ce qui pourrait être un obstacle à ce qu’elle produise du fruit (Jean 15). Un vigneron disait une fois que la vigne pleure lorsqu’on la taille, mais que, bien loin de lui faire du mal, cela lui est salutaire. Ainsi une affliction, une tristesse selon Dieu, est aussi bonne pour nous, parce qu’elle produit une repentance à salut que l’on ne regrette jamais (2 Cor. 7, 9, 10). Les larmes des croyants, versées dans une semblable disposition de cœur, sont agréables à Dieu. Il les compte, les inscrit dans Son livre et les met dans Ses vaisseaux (Ps. 56, 8). N’oublions pas non plus que « ceux qui sèment avec larmes, moissonneront avec chant de triomphe » (Ps. 126, 5). « Le soir, les pleurs viennent loger avec nous, et le matin il y a un chant de joie » (Ps. 30, 5). Bientôt, oui bientôt, Dieu essuiera toute larme de nos yeux.

Si l’on ne pressait pas l’olive, on n’aurait point d’huile ; les grappes doivent être foulées pour que l’on ait le vin qui réjouit Dieu et les hommes (Jug. 9). L’encens devait être pilé très fin et mis sur des charbons ardents, afin que son parfum pût monter en agréable odeur à l’Éternel (Ex. 30, 36 ; Lév. 2, 2). Ainsi les prières des croyants, produites par les épreuves et les tribulations diverses par lesquelles ils passent, sont une odeur agréable à Dieu. David disait : « Que ma prière vienne devant toi comme l’encens, et l’élévation de mes mains comme l’offrande du soir ! » (Ps. 141, 2 ; comp. Apoc. 5, 8). Nous aimons le bien-être et le repos extérieur, mais ils ne sont pas bons pour des étrangers et des pèlerins ; nous oublions alors trop facilement notre place et notre vocation. De là vient le sérieux avertissement : « Prends garde à toi ! » (Deut. 8, 11). Quand, par le repos et la jouissance des bénédictions, Israël « s’est engraissé et a regimbé, il est devenu gras, gros et replet, alors il a abandonné le Dieu qui l’a fait, et il a méprisé le rocher de son salut » (Deut. 32, 15).

Comme on peut le voir dans les pays chauds, le dattier croît, on peut le dire, par la charge et sous le poids qu’il porte. Ce poids, qui devient toujours plus lourd à mesure que les dattes mûrissent, rompt enfin l’aubier qui, comme un fort tissu de fibres entrelacées, retient ensemble les feuilles du cœur et les empêche de s’épanouir. Il en est ainsi de nous. Que de fois nous laissons envelopper nos cœurs comme par un tissu que rien ne peut rompre, et qui empêche notre croissance spirituelle ! Mais notre Dieu, le Dieu sage et fidèle qui désire que nous croissions quant à l’homme intérieur, se sert des difficultés et des tribulations, des peines et des souffrances, comme de moyens propres à délivrer nos cœurs des chaînes de ce monde et de la chair, et à favoriser ainsi le développement de la vie nouvelle. C’est ainsi que l’apôtre Paul écrivait aux Corinthiens relativement à son chemin de souffrance : « Si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour » (2 Cor. 4, 16). C’est pour cela qu’il ne se lassait point, mais qu’au milieu de la souffrance, il avait toujours bon courage.


Bien des gens mangent toute leur vie leur pain quotidien, sans penser par quel chemin merveilleux doit passer le grain de blé pour devenir un pain nourrissant. Le Seigneur Jésus prenait occasion de tout et se servait souvent des événements et des choses les plus simples de la vie pour en tirer des enseignements sérieux et encourageants. Ne pouvons-nous pas aussi, sur ce point, apprendre de Lui et suivre Son exemple ? On sème d’abord le blé, puis il meurt, ensuite il croît, mûrit, est recueilli, battu, criblé et moulu. Après cela, on en fait une pâte dont on forme les pains, et enfin ceux-ci sont mis dans un four bien chaud, avant qu’ils puissent devenir ce qui « soutient le cœur de l’homme » (Ps. 104, 15). Le Seigneur doit aussi faire tout cela à notre égard. Si les hommes veulent y mettre la main, ils commettent de grosses fautes. Sauver, purifier, cribler, préparer, former, rendre accompli, tout est l’œuvre de Dieu. Il est le potier et a puissance sur l’argile, et Son œuvre est toujours parfaite.

Le Seigneur sait aussi comment agir avec ceux qui, comme Moab, sont restés tranquilles sur leur lie, et qui, à cause de cela, n’ont perdu ni leur goût, ni leur parfum (Jér. 48, 11). Il sait transvaser le vin, le verser de vase en vase, tellement que le croyant devient comme du vin vieux, doux et généreux, propre à être employé pour fortifier les faibles. L’apôtre, exhortant son enfant Timothée, lui dit : « Fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus ». Par nature, c’est le contraire chez nous. Nous pensons être forts en nous-mêmes ; notre volonté n’est pas brisée, et nous nous confions en notre sagesse et notre pouvoir. Que c’est une bonne chose, lorsque ce vieux parfum ne nous reste pas ! Mais combien de fois n’avons-nous pas besoin d’être vidés de vase en vase, jusqu’à ce qu’il se perde, et que la grâce, qui est dans le Christ Jésus, soit notre seule force !

Jérémie, dans ses Lamentations, dit : « Il est bon à l’homme de porter le joug dans sa jeunesse ». Combien ces paroles sont sérieuses et vraies ! Le joug porté de bonne heure nous délivre de la confiance en nous-mêmes, nous garde de l’orgueil, nous apprend la patience et la persévérance, et est par conséquent de toute utilité pour les jours à venir. Celui qui aura porté ce joug avec profit, jouira du Seigneur comme de la part qui demeure, quoi qu’il puisse arriver. Il a appris à attendre en repos la délivrance de l’Éternel ; il a fait l’expérience que Ses compassions sont nouvelles chaque matin et que Sa fidélité est grande. Son âme dit : « L’Éternel est ma portion, c’est pourquoi j’espérerai en lui » (Lam. 3, 22-27). Un semblable état de cœur est précieux et béni, et il est à la gloire de Dieu.

Baruc, fils de Nérija, se trouva en son temps bien déçu, en voyant que son fidèle service pour la vérité lui attirait sans cesse des difficultés et des souffrances nouvelles, de sorte qu’il en vint à s’écrier : « Malheur à moi ! car l’Éternel a ajouté le chagrin à ma douleur ; je me suis fatigué dans mon gémissement, et je n’ai pas trouvé de repos » (Jér. 45, 3). Nous sommes parfois tentés d’acquiescer à ses paroles, surtout lorsque nous n’avons pas été préparés à rencontrer les tribulations. Au contraire, les apôtres se glorifiaient dans les tribulations ; ils y étaient préparés et savaient à quel but béni elles concourent : « Sachant que la tribulation produit la patience, et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance » (Rom. 5, 3-5). « Estimez-le comme une parfaite joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses tentations, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais que la patience ait son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant de rien » (Jacq. 1, 2-4).

Nous avons besoin d’être fortifiés en toute force, selon la puissance de Sa gloire — non pour faire quelque grande œuvre — mais « pour toute patience et constance avec joie » (Col. 1, 11). Dans un ancien cantique, il est dit : « Oh ! combien est heureux celui que Dieu place dans l’épreuve et l’affliction ! » et dans un des plus vieux livres de la Bible, nous lisons : « Voici, bienheureux l’homme que Dieu reprend ! Ne méprise donc pas le châtiment du Tout-puissant » (Job 5, 17). Ainsi, mes chers compagnons de pèlerinage, prenons courage à la haute école de notre Dieu, soumettons-nous de cœur à Ses voies envers nous. Quoi qu’il puisse arriver, Dieu est fidèle et ne permettra pas que nous soyons tentés au-delà de ce que nous pouvons supporter. Avec la tentation, Il fera aussi l’issue. Mais surtout, dans les tribulations, gardons-nous de prêter l’oreille à l’ennemi.

Une des épreuves les plus pénibles pour le serviteur du Seigneur est lorsque Dieu permet que le mal suive librement son cours. C’est ce qui avait lieu au temps d’Élie, de Jérémie, et de Jean le baptiseur. Dans des jours semblables, il est bon de faire attention aux paroles du Seigneur : « Bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi ». Hélas ! notre cœur naturel est si perverti et obstiné, que nous sommes bien facilement mécontents de la manière d’agir de Dieu à notre égard, soit parce qu’Il nous conduit par d’autres chemins que ceux que nous pensions, en nous faisant abandonner des choses que nous aurions aimé garder, soit parce qu’Il laisse aller le mal et nous fait faire d’amères expériences dans le sentier du témoignage et du service pour Lui. Jonas se réjouissait d’une grande joie à cause du kikajon ; mais le même Dieu qui le lui avait donné, le fit sécher et de plus envoya un vent d’orient chaud et qui fit tomber un soleil brûlant sur Son serviteur. Épreuve sur épreuve ! D’autres serviteurs de Dieu ont passé par des choses semblables. « Toutes ces choses sont contre moi », disait Jacob ; et Job se plaignait ainsi : « J’attendais le bien, et le mal est arrivé » (Job 30). « On attend la paix, et il n’y a rien de bon », disait Jérémie en ses jours ; « le temps de la guérison, et voici l’épouvante » (Jér. 8). Et même Jean le baptiseur envoya demander au Seigneur : « Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ». Ces épreuves mettent à nu les pensées de nos cœurs. Elles nous font voir combien nous sommes faibles et de petite foi, et combien peu nous avons appris à l’école de notre Dieu. Cela est très humiliant, surtout pour de vieux écoliers, qui, depuis si longtemps, ont eu le meilleur des maîtres, et ont entendu tant de fois de Sa bouche ces paroles : « Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi ».

« En ce temps-là », lisons-nous en Matthieu 11, 25, « Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre ». Quel temps était-ce ? Hélas ! Jean ne savait plus ce qu’il devait penser au sujet du Seigneur ; le peuple disait de Jésus qu’Il était un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs ; Christ avait dû prononcer Son terrible : « Malheur à toi ! » sur les villes où Il avait fait le plus grand nombre de Ses miracles. Tout était contre Lui ; tout Son travail, toutes Ses peines, semblaient avoir été en vain. « En ce temps-là, Jésus dit : Je te loue, ô Père ! ». « Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus ». Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, et le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur. C’est pourquoi « usez de patience, frères, jusqu’à la venue du Seigneur ;… affermissez vos cœurs, car la venue du Seigneur est proche… Prenez pour exemple de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voici, nous disons bienheureux ceux qui endurent l’épreuve avec patience » (Jacq. 5, 7-11). La « nuée de témoins » se repose maintenant de toutes leurs peines et leurs adversités. Plusieurs d’entre eux « furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités,… errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre ». Le monde n’était pas digne d’eux ; ils étaient plus propres pour le ciel. Dieu les aimait et les prit à Lui. Nous sommes en chemin vers ce même glorieux but. Encore un peu de patience et d’endurance, encore un peu de temps dans la lutte, le service et la souffrance, et le repos éternel sera là. Combien nous louerons Dieu là-haut dans la lumière pour toutes Ses voies envers nous ! Tout ce qui était obscur et énigmatique pour nous ici-bas, nous le verrons et le comprendrons clairement dans le ciel.