Un matin, il y a bien des années de cela, je lisais le neuvième chapitre du second livre de Samuel . Après une première lecture, je me dis : « Quel singulier chapitre qui ne parle que d’un jeune homme boiteux des deux pieds ! ». Je le lus de nouveau, sans pouvoir encore y trouver rien d’édifiant. L’ayant parcouru une troisième fois, mes yeux s’arrêtèrent sur ces paroles : « Certainement je te ferai du bien pour l’amour de Jonathan, ton père ». Soudain cette pensée se présenta à mon esprit : « Ah ! c’est là aussi un tableau de la bonté de Dieu par Jésus Christ ». Ce tableau s’offrit alors à mes regards comme un beau paysage au point du jour. Plusieurs années se sont écoulées dès lors, mais la beauté de ce tableau n’a fait que croître aux yeux de mon âme. Maintes fois j’ai été conduit à prendre ce chapitre pour texte en prêchant le salut par Christ, et je puis dire, à la gloire de mon Dieu, que beaucoup d’âmes ont été converties par le moyen de ces prédications. C’est ce qui m’encourage à publier quelques pensées sur cette intéressante portion de la Parole de Dieu, espérant que le Seigneur voudra bien s’en servir pour la bénédiction de quelques âmes.
Dans cette description typique de la bonté de Dieu , nous trouvons deux personnages de caractère différent : Mephibosheth, l’enfant de la grâce, et Tsiba, l’homme à propre justice . La condition de Mephibosheth représente frappamment l’état d’un pécheur quand il est amené à Dieu.
Si vous lisez le quatrième verset du quatrième chapitre de ce livre de Samuel , vous y verrez que Mephibosheth était fils de Jonathan, fils de Saül, qui étaient morts l’un et l’autre ; qu’il était tombé à l’âge de cinq ans, et qu’il en était resté boiteux. Depuis cet accident, il s’était tenu caché, boiteux des deux pieds, à Lodebar (mot hébreu qui peut signifier « un lieu où il n’y a point de pâturage »). Étant de la maison de Saül qui avait été l’ennemi de David, il en concluait, sans doute, que David devait être son ennemi ; c’est pourquoi il se dérobait aux yeux du roi.
Comme tout cela représente bien l’état de l’homme déchu. À peine le péché eut-il aveuglé l’entendement du premier homme que, comme il est écrit, « il se cacha de devant l’Éternel Dieu parmi les arbres du jardin » . Et n’est-ce pas encore de nos jours l’état réel de l’homme ? Pourquoi les uns vont-ils en foule chercher des distractions au théâtre et d’autres à la taverne ? Ah ! c’est qu’ils ne connaissent pas Dieu. Étant en inimitié contre Dieu, ils en concluent que Dieu est leur ennemi, et ils redoutent Sa présence. La pensée de comparaître aujourd’hui même en la présence de Dieu serait pour eux terrifiante. Si cette pensée vous alarme, mon cher lecteur, cela vient de ce que vous ne connaissez pas Dieu. Peut-être dites-vous : « J’ai péché, et c’est ce qui me fait avoir peur de Dieu ». Il est vrai, vous avez péché, moi aussi j’ai péché, tous ont péché. Mais si vous connaissiez le don de Dieu, si vous saviez qu’Il n’a point épargné Son bien-aimé Fils, alors vous comprendriez qu’il n’y a que Dieu auquel, en tant que pécheur, vous puissiez aller — alors vous croiriez que « le sang de Jésus Christ, son Fils, purifie de tout péché » .
Venons-en maintenant à quelques détails de notre chapitre. « David dit : N’y a-t-il plus personne de la maison de Saül, afin que j’exerce à son égard la bonté de Dieu ? » (traduction littérale). N’est-ce pas là, encore à présent, ce que fait l’Esprit du Seigneur ? N’agit-Il pas comme s’Il disait en quelque sorte : N’y a-t-il pas encore quelques enfants déchus d’Adam, auxquels je puisse faire connaître la bonté de Dieu ? Peu importe qu’ils soient tombés au plus bas degré, qu’ils soient complètement boiteux, boiteux des deux pieds, et demeurant en vérité dans un lieu sans pâturage ; car, pauvre pécheur, en quelque endroit que tu cherches à te cacher de Dieu, il n’y a rien, dans ce monde de péché et de misère, qui puisse te rendre heureux. Ne l’as-tu pas éprouvé ? As-tu poursuivi les fantômes dont Satan sait fasciner les regards ? As-tu mis ta confiance dans les séduisantes promesses du monde, jusqu’à ce que d’amers désappointements soient venus briser ton cœur, en n’y laissant qu’un vide affreux ? Alors, écoute, je veux te parler de Celui qui ne te traitera jamais ainsi.
Tsiba, l’homme à propre justice , apprend au roi que Jonathan avait encore un fils, blessé aux pieds, dans la maison de Makir, fils de Ammiel, à Lodebar. « Alors le roi David envoya, et le fit amener » . Eh bien ! cet acte de David nous offre une image frappante de la grâce de Dieu. L’homme témoigne de la bonté à ceux qui, à son jugement, la méritent ; ou bien, il le fait en espérant quelque chose en retour ; mais il n’en est pas ainsi de Dieu. Mephibosheth n’avait rien fait pour mériter la bonté du roi. Il n’avait pas fait les premiers pas, comme on dit. Non ! la grâce vint le chercher à Lodebar, au lieu même où il se trouvait . Et n’est-ce pas précisément là où étaient les pauvres pécheurs, que le Fils de Dieu est venu ? Il est venu les chercher, et Il les a trouvés morts dans leurs fautes et dans leurs péchés ; ne s’est-Il pas mis volontairement dans leur position ? N’est-Il pas mort, Lui juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu ? Honte et malheur à tout orgueilleux pharisien qui, après cela, pourrait dire encore : « C’est à l’homme de faire les premiers pas » !
Mephibosheth était trop boiteux pour faire les premiers pas. Il fallait bien qu’on vînt le chercher. Or celui qui connaît à la fois la totale infirmité de l’homme, et cette grâce prévenante, a dit : « Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé, ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour ». Et encore : « Tout ce que le Père me donne, viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi » (Jean 6, 37, 44 ). Ah ! n’eût été cette grâce qui nous a cherchés, nous aurions tous péri dans nos misérables efforts pour nous cacher loin de Dieu. « Et quand Mephibosheth… fut venu vers David, il tomba sur son visage et se prosterna » . Comme cela peint le respect et la terreur ! Qu’est-ce que le petit-fils de Saül, de cet homme qui avait poursuivi la vie de David, pouvait attendre de celui-ci ? Si la voix seule de la stricte justice se fait entendre, elle pourrait immédiatement demander sa vie. Nous avons là une image d’un pécheur tremblant, amené en la présence de Dieu, avec un terrible fardeau de transgressions et de péchés ; il ne connaît pas Dieu — il ne sait pas ce qu’il doit attendre de Lui.
Avant d’en venir aux paroles de David, retournons un peu en arrière à l’alliance d’amour, mentionnée dans 1 Samuel 20, 14 à 17 . Jonathan, le père de ce jeune homme prosterné aux pieds de David, parle ainsi dans ce passage : « N’est-il pas ainsi que, si je suis encore vivant, tu useras envers moi de la bonté de l’Éternel, en sorte que je ne meure point ; et que tu ne retireras point ta bonté de ma maison à jamais ?… Jonathan fit encore jurer David par l’amour qu’il lui portait ; car il l’aimait autant que son âme ».
Avez-vous jamais visité les lieux où s’est passée votre enfance, ou vu pour la première fois l’enfant d’un ami bien cher et décédé ? — Alors vous pouvez vous former une idée de ce que David éprouva quand il vit Mephibosheth, le fils de Jonathan, prosterné devant lui. Qui pourrait dire avec quelle tendresse et quelle douceur de ton, le roi fit sortir du fond de son cœur ce seul mot : « Mephibosheth ! » — « Voici ton serviteur », répond celui-ci en tremblant. Combien peu il prévoyait la faveur toute gratuite, qui allait lui être accordée. « Voici ton serviteur », c’est là le plus haut point auquel les pensées de l’homme tombé puissent s’élever. Il se hasarde à s’offrir lui-même à Dieu comme serviteur et il espère être à la fin, sauvé par son service. C’est là la religion du cœur humain.
Mais écoutons maintenant les paroles de David. Comme le père, dans la parabole du fils prodigue , il ne laisse pas Mephibosheth aller plus loin, il l’interrompt en disant : « Ne crains point, car certainement je te ferai du bien pour l’amour de Jonathan, ton père, et je te restituerai toutes les terres de Saül, ton père, et tu mangeras toujours du pain à ma table » . Ah ! voilà qui est selon Dieu, point de conditions, point de reproches, point de débats. Ce n’est pas : Si tu fais ceci, si tu ne fais pas cela. Oh ! non ; ici tout est pure grâce. C’est la bonté de Dieu ! « Certainement je te ferai du bien », et cela entièrement à cause ou pour l’amour d’un tiers. « Et tu mangeras toujours du pain à ma table ». Dans la parabole, à laquelle nous venons de faire allusion, qu’est-ce que Jésus veut montrer sinon la grâce inconnue ou méconnue, et pourtant illimitée, du cœur du Père ? Y a-t-il de la part de ce père un seul reproche adressé à son indigne enfant ? Y a-t-il une seule condition à la bonté qu’il va lui témoigner ? Non, il se jeta à son cou et le baisa (Luc 15 ). N’est-ce pas là la bonté de Dieu ? Est-ce que je m’abuserais en voyant là, avec Jésus, un développement du vrai caractère de Dieu ? N’est-ce pas ainsi que Dieu reçoit le pécheur perdu ? Ne sont-ce pas là, je le demande, les paroles qu’Il adresse au pécheur misérable, tremblant, méritant l’enfer ? N’est-ce pas Dieu qui, montrant la croix du Christ, peut dire : « Ne crains point, certainement j’userai de bonté envers toi », pour l’amour de Jésus ? Et tout cela, de même, sans une seule condition ; tout est pure grâce, découlant de Son cœur qui déborde d’amour.
Ô mon cher lecteur, connaissez-vous Dieu de cette manière ; ou tel que la Parole nous Le dépeint en disant : « Dieu qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés avec le Christ (vous êtes sauvés par grâce), et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus ; afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous dans le Christ Jésus » (Éph. 2, 4-7 ) ? Pouvez-vous dire que cette bonté est votre portion ? Les hommes auraient envoyé un volume de directions au jeune boiteux, pour lui apprendre comment il devait se repentir, comment il devait soigner et guérir ses pieds avant d’oser se présenter devant le roi ; comment il devait faire encore je ne sais quoi. Mais ici nous n’avons pas un mot sur toutes ces prétendues exigences préalables. Non, Mephibosheth vient tel qu’il est, il ne lui est rien demandé de plus ; et comment n’en serait-il pas ainsi, puisque le cœur de David était déjà rempli d’amour pour lui ? Par-dessus tout, Satan s’efforcera de cacher ou de voiler au pécheur cette bonté de Dieu. Si je connais vraiment Dieu, je n’ai pas besoin d’un prêtre sur la terre ou d’un saint dans le ciel, pour apaiser Son cœur envers moi. Ce cœur est déjà rempli d’un amour ineffable. Sentez-vous, mon cher lecteur, le fardeau du péché ? Avez-vous été jeté dans la perplexité ou l’angoisse par les livres d’hommes qui donnent de longues directions sur la manière dont vous devez vous repentir, sur ce que vous avez à faire pour plaire à Dieu et pour obtenir qu’Il vous sauve ? Peut-être l’un de vous recommande une voie aussi opposée que possible à Colossiens 2, 20 ; il vous dit que c’est en observant les ordonnances et les sacrements que vous pouvez espérer d’être sauvé. Un autre, dont les conseils n’auraient pas au fond un effet moins pernicieux, vous exhortera à être profondément affligé de vos péchés (ils ne disent jamais jusqu’à quel degré de profondeur), à les abandonner tous, et à aimer Dieu de tout votre cœur, etc. ; et qu’après avoir fait tout cela vous pourrez vous juger capable de venir à Christ. C’est-à-dire, au fond, qu’ils s’efforcent de vous persuader, que vous n’êtes pas si complètement tombé que la Bible le déclare ; que vous êtes seulement un peu boiteux et d’un seul pied, et que si vous avez besoin de Christ, ce n’est que pour vous en faire une sorte de béquille, et qu’ainsi avec Son aide vous irez très bien ; en réalité, cela revient à dire, que vous pouvez mériter le ciel à la fin.
Or, si vous avez été ainsi égaré et angoissé, permettez-moi de vous inviter à fermer tous vos livres d’hommes et à laisser de côté toutes leurs directions. Que votre esprit s’attache à Dieu seul, tel qu’Il s’est révélé en la croix de Christ. Peut-être, tout alarmé, allez-vous vous écrier : Mais est-ce que vous rejetez et reniez la repentance comme inutile ? Non, je suis loin, bien loin d’une telle pensée. Il n’est peut-être pas beaucoup de passages de la Parole de Dieu qui exposent plus clairement que notre chapitre, ce qu’est la repentance et quelle en est la vraie place, ou qui montrent, d’une manière plus frappante, ce qui produit la repentance.
Aussitôt que le courant de la grâce sans condition a été répandu dans le cœur tremblant de Mephibosheth, « il se prosterna, et dit : Qui suis-je, moi, ton serviteur, que tu aies regardé un chien mort, tel que je suis ? » . C’est ainsi que la bonté de Dieu conduit à la repentance . Le pécheur est amené en la présence de la grâce infinie et aussi de l’infinie sainteté. Le vrai caractère de Dieu lui est révélé en Christ Jésus. Il entend ces douces paroles de l’amour divin : « Ne crains point, car certainement j’userai de bonté envers toi ». Et l’effet en est qu’il s’humilie lui-même dans la poussière , tout pénétré de cette surabondante grâce. C’est ce changement de dispositions qui s’appelle la repentance. Mais ferais-je bien de vous dire, mon cher lecteur, que vous devez vous repentir de cette manière avant d’aller à Christ ? Non, pas plus que je n’aurais l’idée de vous demander de commencer à sentir la chaleur avant de vous approcher du feu, si je vous voyais mourant de froid au milieu d’une tourmente.
Mais, si je ne me trompe, ce que plusieurs entendent par la repentance, c’est un effort orgueilleux du moi, une réforme extérieure, par le moyen desquels les pécheurs s’imaginent de changer les dispositions de Dieu à leur égard, comme si Dieu était irrité et avait besoin de nos bonnes œuvres pour que Son cœur puisse se tourner vers nous. Est-ce qu’il était besoin d’un changement de dispositions en David ? Non, son cœur était plein d’amour. Comment donc pourrait-il être besoin d’un changement de dispositions en Dieu ? Qu’est-ce que la croix, sinon l’expression de l’amour de Dieu pour des pécheurs perdus ? Or, mon cher lecteur, si vous connaissiez la bonté de Dieu envers vous — si vous saviez que rien ne pourrait vous séparer de Sa bonté et de Son amour en Jésus Christ — est-ce que cela ne produirait pas à l’instant un total changement de pensées et de dispositions en vous ? Et plus vous connaîtriez la gratuité de ce précieux amour, plus aussi vous seriez humilié jusque dans la poussière devant Lui. Ce que vous tentez vainement d’opérer en vous-même comme un préliminaire ou comme un titre au salut, serait produit au moment même où vous croiriez au merveilleux amour de Dieu.
Remarquez maintenant le contraste que présentent ces deux hommes : Tsiba le serviteur ou l’esclave , et Mephibosheth le fils . David appelle Tsiba, et lui donne des ordres, auxquels il promet de se conformer : « Ton serviteur fera tout ce que le roi, mon seigneur, a commandé à son serviteur » . C’est précisément là ce qu’Israël s’engagea présomptueusement de faire à Sinaï — c’est précisément là encore ce que s’engagent de faire de nos jours des milliers de personnes qui ainsi tournent le dos au christianisme et retournent au judaïsme. Hélas ! oui, et il serait bien possible que, sur dix lecteurs de ces lignes, il y en a neuf qui sont de la religion du serviteur et non de celle du fils .
Quel contraste on découvre dans ces paroles de David au fils, si pleines de pure grâce : « J’ai donné… ; Mephibosheth mangera toujours du pain à ma table. Quant à Mephibosheth, il mangera à ma table, comme un des fils du roi ».
« Et Mephibosheth demeurait à Jérusalem, parce qu’il mangeait toujours à la table du roi ; et il était boiteux des deux pieds » . Pas un mot de grâce à l’esclave, et pas un commandement au fils. Pour l’un c’est le service de la servitude légale, pour l’autre c’est le service de l’affection la plus profonde du cœur.
Qu’elle est heureuse ta position, enfant de la grâce ! Dieu t’a donné la vie éternelle. Tu n’es plus un serviteur, mais un fils royal, à la table de ton Seigneur. Ce n’est pas là un sacrement qui t’aide à te sauver, mais tu es toujours assis à la table du Seigneur, rompant et mangeant ce pain, et buvant de cette coupe, qui te rappellent le corps rompu et le sang répandu du Christ, par lequel tu es sauvé. Oui, Dieu t’a donné le pain de vie, dont tu seras toujours nourri. Comment se fait-il donc que tu puisses te nourrir continuellement de Jésus ? C’est Dieu qui l’a voulu. C’est Dieu qui l’a dit, et il en sera ainsi. Si tu es un croyant, ta condition et ta position ne peuvent absolument pas être celles d’un esclave ; car « à tous ceux qui l’ont reçu [Jésus], il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu ; savoir à ceux qui croient en son nom ». « Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ » (Jean 1, 12 ; Rom. 8, 17 ).
De quelle immense importance n’est-il pas de comprendre cette miséricordieuse et merveilleuse relation. Vous devez bien voir qu’il y a une grande différence entre la relation d’esclave et celle de fils. Un esclave ne demeure pas dans la maison pour toujours, le fils y demeure pour toujours . Ainsi la grâce tire Mephibosheth de sa retraite de peur et d’inimitié, et lui donne soudain tous les privilèges de l’adoption, et cela sans une seule condition. Nous avons vu l’effet que cette grâce produisit sur lui : une humiliation profonde, un changement total de dispositions ; nous verrons bientôt que dès lors son cœur fut donné à David pour toujours.
La froide incrédulité pourrait dire : « C’était, il est vrai, un pauvre être boiteux, avant qu’il fût amené à David et traité comme un fils du roi. Mais sûrement il ne put jamais jouir du privilège de s’asseoir à la table royale, s’il continua d’être un pauvre boiteux ». Car il y a bien des gens qui peuvent admettre que c’est la seule grâce qui amène à Christ un pauvre pécheur, boiteux et perdu, et qui néanmoins s’imaginent qu’une fois amené à Christ, sa persévérance et son salut final dépendent, de quelque manière, de sa propre marche et de son obéissance. C’est là une erreur des plus propres à troubler et à angoisser les âmes. S’il en était ainsi, hélas ! qui pourrait être sauvé ? Tout croyant qui connaît son propre cœur dira : Pas moi. Si, ne fût-ce que pour une heure, mon salut final dépendait de moi, je n’oserais pas même espérer d’être sauvé. L’osez-vous ? Mais que voyons-nous dans ce tableau divinement inspiré de l’amour de Dieu ? « Mephibosheth mangeait toujours à la table du roi ; et il était boiteux des deux pieds ». Précieuse grâce qui nous a cherchés, qui nous a trouvés, et qui seule peut nous garder dans la position de faveur où elle nous a placés.
Le croyant est souvent et cruellement angoissé, quand il s’aperçoit que, s’il s’agit de force en lui-même pour demeurer debout à l’heure de la tentation, il est aussi faible maintenant qu’il l’était autrefois. Et si, un seul instant, il perdait de vue sa position dans la grâce comme un fils, et se mît à essayer de marcher comme un esclave, il serait aussitôt tout préoccupé de ses misérables pieds boiteux. Trouvant ainsi que, comme un esclave sous la loi, il ne peut plaire à Dieu, il serait tout prêt à s’abandonner au désespoir et à renoncer à la foi. Plus d’un de mes lecteurs peuvent avoir été rudement souffletés par l’ennemi, de cette manière. Vous pouvez avoir regardé à votre pauvre marche boiteuse jusqu’à en venir à dire dans votre cœur : Je ne suis certainement pas un enfant de Dieu ! Ah ! vous ne trouverez jamais la paix en regardant à vos pieds boiteux. Mettez-les sous la table, et regardez à ce dont Dieu, dans Sa grâce infinie, a couvert cette table. Il place devant nous le mémorial de Christ. Tout ce que nous sommes en nous-mêmes, pauvres, misérables, boiteux, morts, a été jugé et mis à mort sur la croix. Et Dieu tient notre vieil homme comme mort et enseveli loin de Ses yeux. Il nous voit maintenant ressuscités avec Christ ; oui, et même assis en Lui dans les lieux célestes .
Oh ! oui, il est parfaitement vrai qu’en lui-même, le croyant est aussi boiteux après sa conversion qu’avant. Il a, sans doute, une nouvelle vie, une nouvelle nature, qu’il n’avait pas auparavant ; il a le Saint Esprit habitant en lui. Mais quant à sa vieille nature, appelée la chair, elle est encore ce qu’elle a toujours été. Que doit-il donc faire ? N’avoir aucune confiance quelconque en la chair, mais reconnaître la grâce par laquelle il est devenu enfant de Dieu et qui le garde pour toujours dans cette relation. Tenons donc nos pieds sous la table, et rassasions-nous des richesses de la grâce divine, placées devant nous. Quand nous en avons fini avec toute confiance en nous-mêmes, avec tous les vœux, avec toutes nos résolutions — quand nous reconnaissons réellement que le vieil homme est totalement perdu — alors il s’ensuit une calme confiance en Christ, en qui nous commençons à réaliser la puissance de la résurrection dans une sainte vie. Mais la chair, remplie de propre justice, aura une rude lutte à soutenir avant qu’elle cède et se reconnaisse comme morte (voir Rom. 7 ).
Le sujet du chapitre suivant (2 Sam. 10 ) est : la bonté manifestée et rejetée, avec le jugement qui en est la conséquence. C’est le péché amenant la condamnation . La bonté de Dieu envers un monde coupable a été manifestée. « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » . Quelle bonté ! Mais écoutez ces sérieuses paroles : « Celui qui ne croit pas, est déjà jugé » . Si vous, lecteur, étiez du nombre de ceux qui rejettent la bonté de Dieu signalée par le don de Son Fils, pensez, oh ! pensez à la condamnation éternelle qui doit être la conséquence de ce rejet.
Je voudrais maintenant poursuivre, en peu de mots, l’histoire de ces deux hommes — considérés comme des types de tous ceux qui, de nos jours, ou bien, ont trouvé grâce et salut en Dieu, ou bien s’efforcent de se sauver en gardant les commandements du Seigneur.
Dans le chapitre 15 , nous avons le récit de la révolte d’Absalom. David, le vrai roi, est rejeté ; il sort de Jérusalem et, détail à remarquer, il traverse le même torrent que Jésus rejeté aussi traversera plus tard. « Et tout le pays pleurait à grands cris, et tout le peuple passait plus avant ; puis le roi passa le torrent de Cédron » (comp. Jean 18, 1 ). Quand Jésus le traversa, la nuit de Sa réjection, les deux ou trois qui L’accompagnaient, ne purent pas même veiller une heure avec Lui . Et dans le verset 30 , il est dit : « Et David montait par la montée des Oliviers et, en montant, il pleurait ». C’est aussi sur cette montagne que Jésus conduisit Ses disciples quand, après avoir été mis à mort par ce monde et ressuscité d’entre les morts par la puissance de Dieu, Il monta au ciel — rejeté par le monde, mais reçu dans la gloire.
Or, c’est quand David, ainsi rejeté, a passé ce mont des Oliviers, que le caractère de Tsiba, l’esclave, se dévoile (lisez chap. 16, 1-4 ). La première chose que nous voyons dans ce passage, c’est un grand étalage de dévouement au roi : des ânes chargés de pain, de fruits et de vin. « Que veux-tu faire de cela ? » demande le roi. Où est Mephibosheth ? Tsiba répond qu’il est demeuré à Jérusalem, en insinuant qu’il cherche à monter sur le trône. Vraiment il semble, d’après tout cela, que la meilleure religion est bien celle de Tsiba, le propre juste. En effet, quant à l’extérieur seulement, il a toujours semblé en être ainsi. Mais Dieu connaît les secrets de tous les cœurs . Selon toutes les apparences extérieures, Tsiba paraissait avoir un grand zèle et beaucoup de dévouement ; puis il avait un si beau formulaire de prières. Mais, au fond, tout cela n’était qu’hypocrisie. Le jour du retour de David rejeté vint à la fin (chap. 19, 24-30 ), et Mephibosheth sort pour aller au-devant de lui. Oui, et le jour du retour de Jésus rejeté viendra promptement ; et tout enfant de la grâce, qu’il soit endormi dans la poussière, ou vivant quand le Seigneur arrivera, sortira pour être ravi à Sa rencontre en l’air (1 Thess. 4, 15-18 ).
Maintenant se manifeste le vrai caractère des deux hommes. Mephibosheth « n’a point lavé ses pieds, ni fait sa barbe, ni lavé ses habits, depuis que le roi s’en était allé, jusqu’au jour qu’il revint en paix ». La bonté de David avait gagné son cœur. Ce cœur était rempli d’affection pour le roi rejeté ; et cette affection était trop profonde pour qu’il pût, sur la terre, prendre une autre attitude quelconque que celle d’un homme menant deuil et attendant, dans la tristesse, le retour de celui qu’il aimait.
Et le Seigneur Jésus ne comptait-Il pas sur une semblable affection, lorsqu’Il disait dans la nuit de Sa réjection : « Dans peu de temps vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez… En vérité, en vérité, je vous dis que vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; et vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie » . Hélas ! combien peu nous avons répondu au cœur de notre Seigneur rejeté ! Si notre attitude morale n’est pas la même que celle de Mephibosheth, celle d’hommes affligés et dans le deuil, en attendant le retour de Celui qu’ils aiment, cela ne peut venir que de l’oubli de Jésus.
Mais qu’en était-il des fruits, du pain et du vin ? « Pourquoi n’es-tu pas venu avec moi, Mephibosheth ? ». Maintenant la vérité vient au jour ; c’était de lui que venaient les provisions dont les ânes étaient chargés. Mais il était boiteux, ce qui avait permis à Tsiba de le supplanter ; et maintenant il calomniait Mephibosheth et prenait un masque hypocrite. Or remarquez ce que peut produire la grâce. Mephibosheth dit : « Fais donc ce qu’il te semblera bon ; car quoique tous ceux de la maison de mon père ne soient que des gens dignes de mort envers le roi, mon seigneur, cependant tu as mis ton serviteur entre ceux qui mangeaient à ta table ». Qu’elle est douce la confiance que donne la grâce ! Avez-vous, mon lecteur, l’assurance fondée que Dieu vous a donné, par pure grâce, une place à Sa table ? Si vous l’avez, vous pouvez, avec une parfaite joie, regarder en avant à l’arrivée de Jésus.
« Et le roi lui dit : Pourquoi me parlerais-tu encore de tes affaires ? Je l’ai dit : Toi et Tsiba, partagez les terres ». Qu’elle est belle la réponse du fils de Jonathan : « Qu’il prenne même le tout, puisque le roi, mon seigneur, est revenu en paix dans sa maison ». Ce n’étaient pas les terres qu’il lui fallait ; non, son plus ardent désir était maintenant réalisé, puisqu’il revoyait celui qui lui avait témoigné tant de bonté.
Et n’en est-il pas de même chez ceux dont la grâce a réellement gagné le cœur à Christ ? Ce ne sont plus les choses de la terre qu’ils désirent. « Certes, dit l’apôtre, je regarde toutes choses comme étant une perte à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur » . Oh ! plût à Dieu que nous ressemblassions davantage à Mephibosheth, davantage aux saints de Thessalonique qui attendaient « des cieux le Fils de Dieu » . Mephibosheth avait reçu le témoignage de la bonté de David avec une entière confiance ; malgré ses pieds boiteux, il n’avait jamais douté de la réalité de l’amour de David, et il avait patiemment attendu le retour de David ; supportant toute espèce d’opprobre, jusqu’à ce que le temps fût venu. Les Thessaloniciens avaient aussi reçu la bonne nouvelle de la grâce de Dieu en puissance et dans la vertu de l’Esprit Saint, et en pleine certitude — aussi enduraient-ils avec patience, et même avec joie, les injures et les tribulations de la part de leurs adversaires. Et quelle était la puissance secrète qui les mettait en état de le faire ? Ils attendaient Jésus des cieux. Les vrais enfants de Dieu ont toujours été haïs et calomniés — et même souvent mis à mort sur les échafauds et sur les bûchers — par les orgueilleux, cherchant le salut dans l’observation de la loi.
Mais quel est le jour qui s’approche ? Qui peut dire avec quelle rapidité peut arriver le Seigneur que nous attendons ? Les tout derniers mots qu’Il nous a adressés, sont ceux-ci : « Oui, je viens bientôt » ; à quoi, par l’Esprit, l’Église répond : « Amen ! viens, Seigneur Jésus ! » . David a-t-il pu revenir, et le Seigneur de David ne reviendra-t-Il pas ? Oui, nos yeux Le contempleront bientôt. Oh ! glorieuse et bienheureuse espérance ! Ce n’est pas le millénium, ce n’est pas l’accomplissement des prophéties, que nous attendons proprement, quelque bénis que soient ces événements ; mais c’est Jésus Lui-même , que le croyant qui a été lavé dans Son sang, désire de voir.
Ce magnifique type va plus loin encore ; dans le chapitre 21 , il nous montre le jour du jugement sur la maison de Saül. « Or le roi épargna Mephibosheth, fils de Jonathan, fils de Saül, à cause du serment que David et Jonathan, fils de Saül, avaient fait entre eux au nom de l’Éternel ». Cela termine l’histoire de cet enfant de la grâce. Et longtemps après que Jésus sera revenu, et que Son royaume aura été établi ; quand l’Église de Dieu jouira, depuis longtemps déjà, de la gloire céleste de Christ, et Israël, de la gloire du royaume sur la terre ; oui, même lorsque le grand trône blanc sera dressé et que les enfants déchus d’Adam se tiendront devant ce trône ; alors même, pas un de ceux qui, selon les conseils d’éternité, aurait pu faire partie de la famille de la grâce, non, pas même un seul ne sera perdu. Mais où paraîtront en ce jour-là les pécheurs insouciants ou même les faiseurs d’œuvres pour le salut ? Trouvez-moi un homme faisant profession d’être un observateur de la loi, qui ne soit pas un transgresseur de la loi. Pouvez-vous, mon cher lecteur, ou puis-je moi-même subsister devant ce trône sur le fondement de ce que nous avons fait ? Impossible. Assurément, l’homme qui prétend être meilleur que son prochain, doit être un hypocrite ; car Dieu déclare qu’il n’y a point de différence — que tous ont péché . Non, non, ce n’est pas par des œuvres qu’un pécheur quelconque peut être sauvé. Si vous pouvez trouver un homme qui ne soit pas un pécheur, à la bonne heure, qu’il essaye de ce moyen. Mais un pécheur a besoin de pardon. « Et sans effusion de sang il n’y a point de rémission » . Adorable Jésus, tu as porté le poids de la colère, de la malédiction, du jugement qui étaient dus aux péchés de ton peuple, et maintenant une bonté sans entrave et une éternelle paix sont l’heureux partage de toute âme qui se confie en toi. Regarde à la croix, ô mon lecteur, et prête l’oreille. Du haut de cette croix, Dieu ne te dit-Il pas : « Certainement j’userai de bonté envers toi » ?
Mais ne doit-il point y avoir d’œuvres en retour de cette bonté ? Oh ! oui, un service sincère, réel, cordial, dévoué — fruit de la foi qui sauve. Combien d’œuvres qui apparaissent comme de bonnes œuvres aux yeux des hommes, ne sont que néant devant Dieu ! Les hommes s’imposent de pesants fardeaux d’actes de propre justice ; et pourtant, que sont-ils tous, au fond, sinon le rejet de la bonté toute gratuite de Dieu ?
Plus sera profondément enracinée ton assurance de l’immuable bonté de Dieu envers toi, indigne pécheur, plus profonde aussi sera ta haine du péché ; plus entière, la joie que tu éprouveras à servir Christ d’un cœur vraiment tout dévoué ; et plus ardente, quoique patiente, ton attente de Son retour des cieux.
Psaumes
Au chef de musique. Des fils de Coré. Instruction.
◊ 1 Ô Dieu ! nous avons entendu de nos oreilles, nos pères nous ont raconté l’œuvre que tu as opérée dans leurs jours, aux jours d’autrefois.
◊ 2 Tu as, par ta main, dépossédé les nations, et tu as planté nos pères ; tu as affligé les peuples et tu les as chassés.
◊ 3 Car ce n’est point par leur épée qu’ils ont possédé le pays, et ce n’est pas leur bras qui les a sauvés ; car c’est ta droite et ton bras et la lumière de ta face, parce que tu avais pris ton plaisir en eux.
◊ 4 * C’est toi qui es mon roi, ô Dieu ! Commande le salut pour Jacob.
◊ 5 Avec toi, nous frapperons nos adversaires ; par ton nom, nous foulerons ceux qui s’élèvent contre nous.
◊ 6 Car ce n’est pas en mon arc que je me confie, et mon épée ne me sauvera point ;
◊ 7 Car tu nous as sauvés de nos adversaires, et tu rends confus ceux qui nous haïssent.
◊ 8 En Dieu nous nous glorifierons tout le jour, et nous célébrerons ton nom à toujours. Sélah.
◊ 9 * Mais tu nous as rejetés et rendus confus, et tu ne sors plus avec nos armées ;
◊ 10 Tu nous as fait retourner en arrière devant l’adversaire, et ceux qui nous haïssent ont pillé pour eux-mêmes ;
◊ 11 Tu nous as livrés comme des brebis [destinées] à être mangées, et tu nous as dispersés parmi les nations ;
◊ 12 Tu as vendu ton peuple pour rien, et tu ne t’es pas agrandi par leur prix ;
◊ 13 Tu nous as mis en opprobre chez nos voisins, en risée et en raillerie auprès de nos alentours ;
◊ 14 Tu nous as mis comme proverbe parmi les nations, comme hochement de tête parmi les peuples.
◊ 15 Tout le jour ma confusion est devant moi, et la honte de ma face m’a couvert,
◊ 16 À cause de la voix de celui qui outrage et qui injurie, à cause de l’ennemi et du vengeur.
◊ 17 * Tout cela nous est arrivé, et nous ne t’avons pas oublié, et nous n’avons pas été infidèles à ton alliance.
◊ 18 Notre cœur ne s’est pas retiré en arrière, et nos pas n’ont point dévié de ton sentier ;
◊ 19 Quoique tu nous aies écrasés dans le lieu des chacals, et que tu nous aies couverts de l’ombre de la mort.
◊ 20 Si nous avions oublié le nom de notre Dieu, et étendu nos mains vers un *dieu étranger,
◊ 21 Dieu ne s’en enquerrait-il pas ? car lui connaît les secrets du cœur.
◊ 22 Mais, à cause de toi, nous sommes mis à mort tous les jours, nous sommes estimés comme des brebis de tuerie.
◊ 23 * Éveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ? Réveille-toi ; ne nous rejette pas pour toujours.
◊ 24 Pourquoi caches-tu ta face, [et] oublies-tu notre affliction et notre oppression ?
◊ 25 Car notre âme est courbée jusque dans la poussière, notre ventre est attaché à la terre.
◊ 26 Lève-toi, aide-nous, et rachète-nous à cause de ta bonté.
Apocalypse
22 ◊ 1 Et il me montra un fleuve d’eau vive, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l’Agneau. ◊ 2 Au milieu de sa rue, et du fleuve, de çà et de là, était l’arbre de vie, portant douze fruits, rendant son fruit chaque mois ; et les feuilles de l’arbre sont pour la guérison des nations. ◊ 3 Et il n’y aura plus de malédiction ; et le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle ; et ses esclaves le serviront, ◊ 4 et ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. ◊ 5 Et il n’y aura plus de nuit, ni besoin d’une lampe et de la lumière du soleil ; car le *Seigneur Dieu fera briller [sa] lumière sur eux ; et ils régneront aux siècles des siècles.
◊ 6 Et il me dit : Ces paroles sont certaines et véritables ; et le *Seigneur Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange, pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt. ◊ 7 Et voici, je viens bientôt. Bienheureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre.
◊ 8 Et c’est moi, Jean, qui ai entendu et vu ces choses ; et quand j’eus entendu et que j’eus vu, je tombai à terre pour rendre hommage devant les pieds de l’ange qui me montrait ces choses. ◊ 9 Et il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon d’esclavage et [celui] de tes frères les prophètes et de ceux qui gardent les paroles de ce livre : rends hommage à Dieu.
◊ 10 Et il me dit : Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre ; le temps est proche. ◊ 11 Que celui qui est injuste commette encore l’injustice ; et que celui qui est souillé se souille encore ; et que celui qui est juste pratique encore la justice ; et que celui qui est saint soit sanctifié encore. ◊ 12 Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre. ◊ 13 Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.
◊ 14 Bienheureux ceux qui lavent leurs robes, afin qu’ils aient droit à l’arbre de vie et qu’ils entrent par les portes dans la cité. ◊ 15 Dehors sont les chiens, et les magiciens, et les fornicateurs, et les meurtriers, et les idolâtres, et quiconque aime et fait le mensonge.
◊ 16 Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les assemblées. Moi, je suis la racine et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. ◊ 17 Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie.
◊ 18 Moi, je rends témoignage à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre, que si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies écrites dans ce livre ; ◊ 19 et que si quelqu’un ôte quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu ôtera sa part de l’arbre de vie et de la sainte cité, qui sont écrits dans ce livre.
◊ 20 Celui qui rend témoignage de ces choses dit : Oui, je viens bientôt. — Amen ; viens, seigneur Jésus !
◊ 21 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec tous les saints.
Jean
16 ◊ 1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez pas scandalisés. ◊ 2 Ils vous excluront des synagogues ; même l’heure vient que quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu. ◊ 3 Et ils feront ces choses, parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. ◊ 4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l’heure sera venue, il vous souvienne que moi je vous les ai dites ; et je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ◊ 5 Mais maintenant je m’en vais à celui qui m’a envoyé, et aucun d’entre vous ne me demande : Où vas-tu ? ◊ 6 Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. ◊ 7 Toutefois, je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. ◊ 8 Et quand celui-là sera venu, il convaincra le monde de péché, et de justice, et de jugement : ◊ 9 de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; ◊ 10 de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus ; ◊ 11 de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé.
◊ 12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant. ◊ 13 Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. ◊ 14 Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. ◊ 15 Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend du mien, et qu’il vous l’annoncera. ◊ 16 Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, [parce que je m’en vais au Père]. ◊ 17 Quelques-uns donc d’entre ses disciples se dirent les uns aux autres : Qu’est-ce que ceci qu’il nous dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, et : Parce que je m’en vais au Père ? ◊ 18 Ils disaient donc : Qu’est-ce que ceci qu’il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons ce qu’il dit. ◊ 19 Jésus donc savait qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : Vous vous enquérez entre vous touchant ceci, que j’ai dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis, que vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; et vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. ◊ 21 La femme, quand elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu’elle a donné le jour à l’enfant, il ne lui souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. ◊ 22 Et vous donc, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira : et personne ne vous ôte votre joie. ◊ 23 Et en ce jour-là vous ne me ferez pas de demandes. En vérité, en vérité, je vous dis, que toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera. ◊ 24 Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses par des similitudes : l’heure vient que je ne vous parlerai plus par similitudes, mais je vous parlerai ouvertement du Père. ◊ 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au Père pour vous ; ◊ 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu. ◊ 28 Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père.
◊ 29 Ses disciples lui disent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis aucune similitude. ◊ 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne te fasse des demandes ; à cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. ◊ 31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? ◊ 32 Voici, l’heure vient, et elle est venue, que vous serez dispersés chacun chez soi, et que vous me laisserez seul ; — et je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. ◊ 33 Je vous ai dit ces choses, afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.
1 Thessaloniciens
4 ◊ 1 Au reste donc, frères, nous vous prions et nous vous exhortons par le seigneur Jésus, pour que, comme vous avez reçu de nous de quelle manière il faut que vous marchiez et plaisiez à Dieu, comme aussi vous marchez, vous y abondiez de plus en plus. ◊ 2 Car vous savez quels commandements nous vous avons donnés par le seigneur Jésus. ◊ 3 Car c’est ici la volonté de Dieu, votre sainteté, que vous vous absteniez de la fornication, ◊ 4 que chacun de vous sache posséder son propre vase en sainteté et en honneur, ◊ 5 non dans la passion de la convoitise comme font les nations aussi qui ne connaissent pas Dieu ; ◊ 6 que personne ne circonvienne son frère ni ne lui fasse tort dans l’affaire, parce que le Seigneur est le vengeur de toutes ces choses, comme aussi nous vous l’avons dit précédemment et affirmé. ◊ 7 Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais dans la sainteté. ◊ 8 C’est pourquoi celui qui méprise, ne méprise pas l’homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Esprit Saint.
◊ 9 Or, quant à l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin que je vous en écrive ; car vous-mêmes, vous êtes enseignés de Dieu à vous aimer l’un l’autre ; ◊ 10 car aussi c’est ce que vous faites à l’égard de tous les frères qui sont dans toute la Macédoine ; mais nous vous exhortons, frères, à y abonder de plus en plus, ◊ 11 et à vous appliquer à vivre paisiblement, à faire vos propres affaires et à travailler de vos propres mains, ainsi que nous vous l’avons ordonné, ◊ 12 afin que vous marchiez honorablement envers ceux de dehors et que vous n’ayez besoin de personne.
◊ 13 Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. ◊ 14 Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. ◊ 15 (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. ◊ 16 Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec [la] trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; ◊ 17 puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. ◊ 18 Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles.)
Jean
18 ◊ 1 Ayant dit ces choses, Jésus s’en alla avec ses disciples au-delà du torrent du Cédron, où était un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples. ◊ 2 Et Judas aussi, qui le livrait, connaissait le lieu ; car Jésus s’y était souvent assemblé avec ses disciples. ◊ 3 Judas donc, ayant pris la compagnie [de soldats], et des huissiers, de la part des principaux sacrificateurs et des pharisiens, vient là, avec des lanternes et des flambeaux et des armes. ◊ 4 Jésus donc, sachant toutes les choses qui devaient lui arriver, s’avança et leur dit : Qui cherchez-vous ? ◊ 5 Ils lui répondirent : Jésus le Nazaréen. Jésus leur dit : C’est moi. Et Judas aussi qui le livrait était là avec eux. ◊ 6 Quand donc il leur dit : C’est moi, ils reculèrent, et tombèrent par terre. ◊ 7 Il leur demanda donc de nouveau : Qui cherchez-vous ? Et ils dirent : Jésus le Nazaréen. ◊ 8 Jésus répondit : Je vous ai dit que c’est moi ; si donc vous me cherchez, laissez aller ceux-ci, ◊ 9 — afin que fût accomplie la parole qu’il avait dite : De ceux que tu m’as donnés, je n’en ai perdu aucun. ◊ 10 Simon Pierre donc, ayant une épée, la tira et frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui coupa l’oreille droite ; et le nom de l’esclave était Malchus. ◊ 11 Jésus donc dit à Pierre : Remets l’épée dans le fourreau : la coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ?
◊ 12 La compagnie [de soldats] donc, et le chiliarque, et les huissiers des Juifs, se saisirent de Jésus et le lièrent, ◊ 13 et l’amenèrent premièrement à Anne ; car il était beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là. ◊ 14 Or Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs le conseil, qu’il était avantageux qu’un seul homme pérît pour le peuple. ◊ 15 Or Simon Pierre suivait Jésus, et l’autre disciple [aussi] ; et ce disciple-là était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans le palais du souverain sacrificateur ; ◊ 16 mais Pierre se tenait dehors à la porte. L’autre disciple donc, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, et parla à la portière, et fit entrer Pierre. ◊ 17 La servante qui était portière dit donc à Pierre : Et toi, n’es-tu pas des disciples de cet homme ? Lui dit : Je n’en suis point. ◊ 18 Or les esclaves et les huissiers, ayant allumé un feu de charbon, se tenaient là, car il faisait froid, et ils se chauffaient ; et Pierre était avec eux, se tenant là et se chauffant. ◊ 19 Le souverain sacrificateur donc interrogea Jésus touchant ses disciples et touchant sa doctrine. ◊ 20 Jésus lui répondit : Moi, j’ai ouvertement parlé au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue, et dans le temple où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret. ◊ 21 Pourquoi m’interroges-tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m’ont entendu ; voilà, ils savent, eux, ce que moi j’ai dit. ◊ 22 Or comme il disait ces choses, un des huissiers qui se tenait là donna un soufflet à Jésus, disant : Réponds-tu ainsi au souverain sacrificateur ? ◊ 23 Jésus lui répondit : Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? ◊ 24 Anne donc l’avait envoyé lié à Caïphe, le souverain sacrificateur.
◊ 25 Et Simon Pierre se tenait là, et se chauffait ; ils lui dirent donc : Et toi, n’es-tu pas de ses disciples ? Il le nia, et dit : Je n’en suis point. ◊ 26 L’un d’entre les esclaves du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, dit : Ne t’ai-je pas vu, moi, dans le jardin avec lui ? ◊ 27 Pierre donc nia encore ; et aussitôt le coq chanta.
◊ 28 Ils mènent donc Jésus de chez Caïphe au prétoire (or c’était le matin) ; et eux-mêmes, ils n’entrèrent pas au prétoire, afin qu’ils ne fussent pas souillés ; mais qu’ils pussent manger la pâque. ◊ 29 Pilate donc sortit vers eux, et dit : Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? ◊ 30 Ils répondirent et lui dirent : Si cet homme n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’eussions pas livré. ◊ 31 Pilate donc leur dit : Prenez-le, vous, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs donc lui dirent : Il ne nous est pas permis de faire mourir personne ; ◊ 32 afin que fût accomplie la parole que Jésus avait dite, indiquant de quelle mort il devait mourir. ◊ 33 Pilate donc entra encore dans le prétoire, et appela Jésus, et lui dit : Toi, tu es le roi des Juifs ? ◊ 34 Jésus lui répondit : Dis-tu ceci de toi-même, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ? ◊ 35 Pilate répondit : Suis-je Juif, moi ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi ; qu’as-tu fait ? ◊ 36 Jésus répondit : Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est pas d’ici. ◊ 37 Pilate donc lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis que moi je suis roi. Moi, je suis né pour ceci, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix. ◊ 38 Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? Et ayant dit cela, il sortit encore vers les Juifs ; et il leur dit : Moi, je ne trouve aucun crime en lui ; ◊ 39 mais vous avez une coutume, que je vous relâche quelqu’un à la Pâque ; voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? ◊ 40 Ils s’écrièrent donc tous encore, disant : Non pas celui-ci, mais Barabbas. Or Barabbas était un brigand.
1 Thessaloniciens
1 ◊ 1 Paul, et Silvain, et Timothée, à l’assemblée des Thessaloniciens, en Dieu le Père et dans le seigneur Jésus Christ : Grâce et paix à vous !
◊ 2 Nous rendons toujours grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières, ◊ 3 nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre travail d’amour, et de votre patience d’espérance de notre seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père, ◊ 4 sachant, frères aimés de Dieu, votre élection. ◊ 5 Car notre évangile n’est pas venu à vous en parole seulement, mais aussi en puissance, et dans l’Esprit Saint, et dans une grande plénitude d’assurance, ainsi que vous savez quels nous avons été parmi vous pour l’amour de vous. ◊ 6 Et vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur, ayant reçu la parole, [accompagnée] de grandes tribulations, avec la joie de l’Esprit Saint ; ◊ 7 de sorte que vous êtes devenus des modèles pour tous ceux qui croient dans la Macédoine et dans l’Achaïe. ◊ 8 Car la parole du Seigneur a retenti de chez vous, non seulement dans la Macédoine et dans l’Achaïe, mais, en tous lieux, votre foi envers Dieu s’est répandue, de sorte que nous n’avons pas besoin d’en rien dire. ◊ 9 Car eux-mêmes racontent de nous quelle entrée nous avons eue auprès de vous, et comment vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai, ◊ 10 et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient.
2 Samuel
21 ◊ 1 * Et il y eut, du temps de David, une famine de trois ans, année après année. Et David rechercha la face de l’Éternel, et l’Éternel dit : C’est à cause de Saül et de sa maison de sang, parce qu’il a fait mourir les Gabaonites. ◊ 2 Et le roi appela les Gabaonites et leur parla. (Or les Gabaonites n’étaient pas des fils d’Israël, mais du reste des Amoréens, et les fils d’Israël s’étaient obligés envers eux par serment ; et Saül, dans son zèle pour les fils d’Israël et de Juda, avait cherché à les frapper.) ◊ 3 Et David dit aux Gabaonites : Que ferai-je pour vous, et avec quoi ferai-je expiation, de sorte que vous bénissiez l’héritage de l’Éternel ? ◊ 4 Et les Gabaonites lui dirent : Il ne s’agit pas pour nous d’argent ou d’or à l’égard de Saül et de sa maison, ni qu’on fasse mourir personne en Israël. Et il dit : Ce que vous direz, je le ferai pour vous. ◊ 5 Et ils dirent au roi : L’homme qui nous a consumés et qui a formé un plan contre nous afin de nous détruire, pour que nous ne puissions subsister dans tous les confins d’Israël… : ◊ 6 qu’on nous livre sept hommes de ses fils, et nous les pendrons devant l’Éternel à Guibha de Saül, l’élu de l’Éternel. Et le roi dit : Je les livrerai. ◊ 7 Et le roi épargna Mephibosheth, fils de Jonathan, fils de Saül, à cause du serment de l’Éternel, qui était entre eux, entre David et Jonathan, fils de Saül.
◊ 8 Et le roi prit les deux fils de Ritspa, fille d’Aïa, qu’elle avait enfantés à Saül, Armoni et Mephibosheth, et les cinq fils de Mical, fille de Saül, qu’elle avait enfantés à Adriel, fils de Barzillaï, le Meholathite, ◊ 9 et il les livra aux mains des Gabaonites, qui les pendirent sur la montagne, devant l’Éternel ; et les sept tombèrent ensemble, et on les fit mourir aux premiers jours de la moisson, au commencement de la moisson des orges. ◊ 10 Et Ritspa, fille d’Aïa, prit un sac et l’étendit sur le rocher, depuis le commencement de la moisson jusqu’à ce qu’il tombât de l’eau des cieux sur eux ; et elle ne permit pas aux oiseaux des cieux de se poser sur eux le jour, ni aux bêtes des champs la nuit. ◊ 11 Et ce que Ritspa, fille d’Aïa, concubine de Saül, avait fait fut rapporté à David.
◊ 12 Et David alla et prit les os de Saül et les os de Jonathan, son fils, de chez les habitants de Jabès de Galaad, qui les avaient dérobés de la place de Beth-Shan, où les Philistins les avaient suspendus le jour où les Philistins avaient frappé Saül à Guilboa. ◊ 13 Et il emporta de là les os de Saül et les os de Jonathan, son fils ; et on recueillit les os de ceux qui avaient été pendus, ◊ 14 et on les enterra avec les os de Saül et de Jonathan, son fils, dans le pays de Benjamin, à Tséla, dans le sépulcre de Kis, son père. Et on fit tout ce que le roi avait commandé : et après cela, Dieu fut propice au pays.
◊ 15 Et il y eut encore une guerre des Philistins contre Israël ; et David descendit, et ses serviteurs avec lui, et ils se battirent avec les Philistins ; et David était fatigué. ◊ 16 Et Jishbi-Benob, qui était des enfants du géant (le poids de sa lance était de trois cents sicles d’airain, et il était ceint d’une [armure] neuve), pensa frapper David. ◊ 17 Et Abishaï, fils de Tseruïa, le secourut, et frappa le Philistin et le tua. Alors les hommes de David lui jurèrent, disant : Tu ne sortiras plus avec nous pour la guerre, et tu n’éteindras pas la lampe d’Israël. ◊ 18 Et il arriva, après cela, qu’il y eut encore un combat, à Gob, avec les Philistins. Alors Sibbecaï, le Hushathite, frappa Saph, qui était un des enfants du géant. ◊ 19 Et il y eut encore un combat, à Gob, avec les Philistins : et Elkhanan, fils de Jaaré-Oreguim, le Bethléhémite, frappa Goliath, le Guitthien ; et le bois de sa lance était comme l’ensouple des tisserands. ◊ 20 Et il y eut encore un combat, à Gath : et il y avait [là] un homme de haute stature qui avait six doigts aux mains et six orteils aux pieds, en tout vingt-quatre ; et lui aussi était né au géant. ◊ 21 Et il outragea Israël ; mais Jonathan, fils de Shimha, frère de David, le frappa. ◊ 22 Ces quatre étaient nés au géant, à Gath, et tombèrent par la main de David et par la main de ses serviteurs.
1 Samuel
20 ◊ 1 Et David s’enfuit de Naïoth, en Rama, et vint, et dit devant Jonathan : Qu’ai-je fait ? Quelle est mon iniquité, et quel est mon péché devant ton père, qu’il cherche ma vie ? ◊ 2 Et [Jonathan] lui dit : Qu’ainsi n’advienne ! tu ne mourras point. Voici, mon père ne fait aucune chose, ni grande, ni petite, qu’il ne me la découvre ; et pourquoi mon père me cacherait-il cette chose-là ? Il n’en est rien. ◊ 3 Et David jura encore et dit : Ton père sait très bien que j’ai trouvé grâce à tes yeux, et il aura dit : Que Jonathan ne sache point cela, de peur qu’il n’en soit attristé. Mais l’Éternel est vivant, et ton âme est vivante, qu’il n’y a qu’un pas entre moi et la mort ! ◊ 4 Et Jonathan dit à David : Ce que ton âme dit, je le ferai pour toi. ◊ 5 Et David dit à Jonathan : Voici, c’est demain la nouvelle lune, et je devrai m’asseoir auprès du roi pour manger ; laisse-moi donc aller, et je me cacherai dans les champs jusqu’au troisième soir. ◊ 6 Si ton père s’aperçoit de mon absence, tu diras : David m’a demandé instamment de courir à Bethléhem, sa ville, car il y a là un sacrifice annuel pour toute la famille. ◊ 7 S’il dit ainsi : C’est bon ! il y a paix pour ton serviteur. Mais s’il se met dans une grande colère, sache que le mal est décidé de sa part. ◊ 8 Use donc de bonté envers ton serviteur, car tu as fait entrer ton serviteur dans une alliance de l’Éternel avec toi ; et s’il y a de l’iniquité en moi, fais-moi mourir toi-même ; et pourquoi me mènerais-tu vers ton père ? ◊ 9 Et Jonathan dit : Loin de toi [une telle pensée] ; car si je savais certainement que mon père fût décidé à faire venir le mal sur toi, ne t’en informerais-je pas ? ◊ 10 Et David dit à Jonathan : Qui m’en informera ? Et si ton père te fait une réponse dure… ? ◊ 11 Et Jonathan dit à David : Viens, et sortons aux champs. Et ils sortirent les deux aux champs.
◊ 12 Et Jonathan dit à David : Éternel, Dieu d’Israël ! quand j’aurai sondé mon père demain à cette heure, ou après-demain, s’il y a quelque chose de bon pour David, et qu’alors je n’envoie pas vers toi et ne te le découvre pas, ◊ 13 que l’Éternel fasse ainsi à Jonathan, et ainsi y ajoute ! S’il semble bon à mon père de te faire du mal, je te le ferai savoir, et je te laisserai aller, et tu t’en iras en paix. Et que l’Éternel soit avec toi, comme il a été avec mon père. ◊ 14 Et n’est-ce pas ? si je suis encore vivant, — n’est-ce pas, tu useras envers moi de la bonté de l’Éternel, et je ne mourrai point ; ◊ 15 et tu ne retireras point ta bonté de ma maison, à jamais, non pas même lorsque l’Éternel retranchera chacun des ennemis de David de dessus la face de la terre ? ◊ 16 Et Jonathan fit alliance avec la maison de David : Que l’Éternel le redemande de la main des ennemis de David ! ◊ 17 Et Jonathan fit encore jurer David par l’amour qu’il lui portait ; car il l’aimait comme il aimait son âme.
◊ 18 Et Jonathan lui dit : C’est demain la nouvelle lune, et on s’apercevra que tu manques, car ton siège sera vide. ◊ 19 Et le troisième jour, tu descendras en hâte, et tu viendras au lieu où tu t’étais caché le jour de l’affaire, et tu demeureras près de la pierre d’Ézel. ◊ 20 Et moi, je tirerai trois flèches du côté de cette pierre, comme si je tirais vers un but ; ◊ 21 et voici, j’enverrai le jeune garçon [en disant] : Va, trouve les flèches. Si je dis expressément au jeune garçon : Voici, les flèches sont en deçà de toi, prends-les ; alors viens, car il y a paix pour toi, et il n’y a rien, l’Éternel est vivant ! ◊ 22 Et si je dis ainsi au jeune homme : Voici, les flèches sont au-delà de toi ; va, car l’Éternel te renvoie. ◊ 23 Et quant à la parole que nous avons dite, moi et toi, voici, l’Éternel est entre moi et toi, à toujours.
◊ 24 Et David se cacha dans les champs ; et c’était la nouvelle lune, et le roi s’assit au repas pour manger. ◊ 25 Et le roi s’assit sur son siège comme les autres fois, sur le siège contre la paroi ; et Jonathan se leva, et Abner s’assit à côté de Saül, et la place de David était vide. ◊ 26 Et Saül ne dit rien ce jour-là, car il disait : Il lui est arrivé quelque chose ; il n’est pas pur, certainement il n’est pas pur. ◊ 27 Et le lendemain de la nouvelle lune, le second jour, comme la place de David était vide, Saül dit à Jonathan, son fils : Pourquoi le fils d’Isaï n’est-il venu au repas ni hier ni aujourd’hui ? ◊ 28 Et Jonathan répondit à Saül : David m’a instamment demandé [d’aller] jusqu’à Bethléhem ; ◊ 29 et il m’a dit : Laisse-moi aller, je te prie, car nous avons un sacrifice de famille dans la ville, et mon frère même m’a commandé [de m’y trouver] ; et maintenant, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, je me sauverai, et je verrai mes frères. C’est pourquoi il n’est pas venu à la table du roi. ◊ 30 Et la colère de Saül s’embrasa contre Jonathan, et il lui dit : Fils de la [femme] perverse et rebelle, ne sais-je pas que tu as choisi le fils d’Isaï à ta honte et à la honte de la nudité de ta mère ? ◊ 31 Car tous les jours que le fils d’Isaï sera vivant sur la terre, tu ne seras pas établi, ni toi ni ton règne ; et maintenant, envoie, et amène-le-moi ; car il mourra certainement. ◊ 32 Et Jonathan répondit à Saül, son père, et lui dit : Pourquoi serait-il mis à mort ? Qu’a-t-il fait ? ◊ 33 Et Saül jeta sa lance contre lui pour le frapper. Et Jonathan connut que c’était chose décidée de la part de son père, de faire mourir David. ◊ 34 Et Jonathan se leva de table dans une ardente colère, et ne mangea pas le pain le second jour de la nouvelle lune ; car il était affligé à cause de David, parce que son père l’avait outragé.
◊ 35 Et il arriva, le matin, que Jonathan sortit aux champs, au lieu convenu avec David, et un petit garçon avec lui. ◊ 36 Et il dit à son garçon : Cours, trouve, je te prie, les flèches que je tire. Le garçon courut, et [Jonathan] tira la flèche au-delà de lui. ◊ 37 Et le garçon vint au lieu où était la flèche que Jonathan avait tirée, et Jonathan cria après le garçon, et dit : La flèche n’est-elle pas au-delà de toi ? ◊ 38 Et Jonathan criait après le garçon : Vite ! hâte-toi, ne t’arrête pas ! Et le garçon de Jonathan ramassa les flèches et revint auprès de son maître. ◊ 39 Or le garçon ne savait rien, Jonathan et David seuls savaient l’affaire. ◊ 40 Et Jonathan donna ses armes au garçon qu’il avait, et lui dit : Va, porte-les à la ville. ◊ 41 [Et] le garçon s’en alla ; et David se leva du côté du midi, et tomba, sa face contre terre, et se prosterna par trois fois ; et ils se baisèrent l’un l’autre et pleurèrent l’un avec l’autre, jusqu’à ce que les pleurs de David devinrent excessifs. ◊ 42 Et Jonathan dit à David : Va en paix, selon que nous avons juré, nous deux, au nom de l’Éternel, disant : L’Éternel sera entre moi et toi, et entre ma semence et ta semence, à toujours ! ◊ 43 Et [David] se leva et s’en alla ; et Jonathan entra dans la ville.
Hébreux
9 ◊ 1 La première donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre. ◊ 2 Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; ◊ 3 et, après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, ◊ 4 ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; ◊ 5 et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.
◊ 6 Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; ◊ 7 mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, ◊ 8 l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, ◊ 9 lequel est une figure pour le temps présent, dans lequel sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte, ◊ 10 [culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. ◊ 11 Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, ◊ 12 et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. ◊ 13 Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, ◊ 14 combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! ◊ 15 Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis. ◊ 16 (Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; ◊ 17 car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) ◊ 18 De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. ◊ 19 Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, ◊ 20 en disant : « C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée ». ◊ 21 Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. ◊ 22 Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. ◊ 23 Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ◊ 24 Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu, ◊ 25 — ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien] ◊ 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. ◊ 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement, ◊ 28 ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent.
Luc
15 ◊ 1 Et tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. ◊ 2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Celui-ci reçoit des pécheurs, et mange avec eux. ◊ 3 Et il leur dit cette parabole, disant : ◊ 4 Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? ◊ 5 et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux ; ◊ 6 et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. ◊ 7 Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.
◊ 8 Ou quelle est la femme, qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume la lampe et ne balaye la maison, et ne cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée ? ◊ 9 et l’ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. ◊ 10 Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
◊ 11 Et il dit : Un homme avait deux fils ; ◊ 12 et le plus jeune d’entre eux dit à son père : Père, donne-moi la part du bien qui me revient. Et il leur partagea son bien. ◊ 13 Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, s’en alla dehors en un pays éloigné ; et là il dissipa son bien en vivant dans la débauche. ◊ 14 Et après qu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; et il commença d’être dans le besoin. ◊ 15 Et il s’en alla et se joignit à l’un des citoyens de ce pays-là, et celui-ci l’envoya dans ses champs pour paître des pourceaux. ◊ 16 Et il désirait de remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait [rien]. ◊ 17 Et étant revenu à lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, et moi je péris ici de faim ! ◊ 18 Je me lèverai et je m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; ◊ 19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. ◊ 20 Et se levant, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant [à lui], se jeta à son cou et le couvrit de baisers. ◊ 21 Et le fils lui dit : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. ◊ 22 Mais le père dit à ses esclaves : Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds ; ◊ 23 et amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons et faisons bonne chère ; ◊ 24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère. ◊ 25 Or son fils aîné était aux champs ; et comme il revenait et qu’il approchait de la maison, il entendit la mélodie et les danses ; ◊ 26 et, ayant appelé l’un des serviteurs, il demanda ce que c’était. ◊ 27 Et il lui dit : Ton frère est venu, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré sain et sauf. ◊ 28 Et il se mit en colère et ne voulait pas entrer. Et son père étant sorti, le pria. ◊ 29 Mais lui, répondant, dit à son père : Voici tant d’années que je te sers, et jamais je n’ai transgressé ton commandement ; et tu ne m’as jamais donné un chevreau pour faire bonne chère avec mes amis ; ◊ 30 mais quand celui-ci, ton fils, qui a mangé ton bien avec des prostituées, est venu, tu as tué pour lui le veau gras. ◊ 31 Et il lui dit : [Mon] enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ; ◊ 32 mais il fallait faire bonne chère et se réjouir ; car celui-ci, ton frère, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.
Romains
7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
2 Samuel
4 ◊ 1 Et quand le fils de Saül apprit qu’Abner était mort à Hébron, ses mains furent affaiblies, et tout Israël fut troublé. ◊ 2 Et il y avait deux hommes, chefs de bandes du fils de Saül ; le nom de l’un était Baana, et le nom du second, Récab : [ils étaient] fils de Rimmon, le Beérothien, d’entre les fils de Benjamin ; car aussi Beéroth est comptée comme étant de Benjamin. ◊ 3 Et les Beérothiens s’enfuirent à Guitthaïm, et ils y ont séjourné jusqu’à aujourd’hui.
◊ 4 Et Jonathan, fils de Saül, avait un fils perclus des pieds ; il était âgé de cinq ans lorsque le bruit touchant Saül et Jonathan vint de Jizreël ; et sa nourrice l’emporta et s’enfuit ; et il arriva que, comme elle se hâtait de fuir, il tomba et devint boiteux ; et son nom était Mephibosheth.
◊ 5 Et les fils de Rimmon, le Beérothien, Récab et Baana, s’en allèrent et vinrent, pendant la chaleur du jour, dans la maison d’Ish-Bosheth ; et il était couché pour son repos de midi. ◊ 6 Et ils entrèrent jusque dans l’intérieur de la maison, comme pour prendre du froment, et ils le frappèrent au ventre ; et Récab et Baana, son frère, s’échappèrent. ◊ 7 Ils entrèrent dans la maison pendant qu’il était couché sur son lit dans sa chambre à coucher, et ils le frappèrent et le tuèrent ; et ils lui ôtèrent la tête, et ils prirent sa tête, et s’en allèrent toute la nuit par le chemin de la plaine. ◊ 8 Et ils apportèrent la tête d’Ish-Bosheth à David, à Hébron, et ils dirent au roi : Voici la tête d’Ish-Bosheth, fils de Saül, ton ennemi qui cherchait ta vie ; et l’Éternel a donné en ce jour au roi, mon seigneur, d’être vengé de Saül et de sa race. ◊ 9 Et David répondit à Récab et à Baana, son frère, fils de Rimmon, le Beérothien, et leur dit : L’Éternel est vivant, qui a racheté mon âme de toute détresse, ◊ 10 que celui qui me rapporta, disant : Voici, Saül est mort ! et qui était à ses propres yeux comme un messager de bonnes nouvelles, je le saisis et le tuai à Tsiklag, lui donnant [ainsi] le salaire de sa bonne nouvelle : ◊ 11 combien plus, quand de méchants hommes ont tué un homme juste dans sa maison, sur son lit ! Et maintenant, ne redemanderai-je pas son sang de votre main ; et ne vous exterminerai-je pas de la terre ? ◊ 12 Et David commanda à ses jeunes hommes, et ils les tuèrent et leur coupèrent les mains et les pieds, et les pendirent au réservoir de Hébron. Et on prit la tête d’Ish-Bosheth, et on l’enterra dans le sépulcre d’Abner, à Hébron.
Genèse
3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
1 Pierre
3 ◊ 1 Pareillement, vous, femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, si même il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans [la] parole, par la conduite de leurs femmes, ◊ 2 ayant observé la pureté de votre conduite dans la crainte, ◊ 3 — vous, dont la parure ne doit pas être [une parure] extérieure qui consiste à avoir les cheveux tressés et à être paré d’or et habillé de [beaux] vêtements, ◊ 4 mais l’homme caché du cœur, dans l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu ; ◊ 5 car c’est ainsi que jadis se paraient aussi les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs propres maris, ◊ 6 comme Sara obéissait à Abraham, l’appelant seigneur, de laquelle vous êtes devenues les enfants, en faisant le bien et en ne craignant aucune frayeur.
◊ 7 Pareillement, vous, maris, demeurez avec elles selon la connaissance, comme avec un vase plus faible, [c’est-à-dire] féminin, leur portant honneur comme étant aussi ensemble héritiers de la grâce de la vie, pour que vos prières ne soient pas interrompues.
◊ 8 Enfin, soyez tous d’un même sentiment, sympathisants, fraternels, compatissants, humbles, ◊ 9 ne rendant pas mal pour mal, ou outrage pour outrage, mais au contraire bénissant, parce que vous avez été appelés à ceci, c’est que vous héritiez de la bénédiction ; ◊ 10 « car celui qui veut aimer la vie et voir d’heureux jours, qu’il garde sa langue de mal, et ses lèvres de proférer la fraude ; ◊ 11 qu’il se détourne du mal et qu’il fasse le bien ; qu’il recherche la paix et qu’il la poursuive ; ◊ 12 car les yeux du *Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont [tournées] vers leurs supplications ; mais la face du *Seigneur est contre ceux qui font le mal ». ◊ 13 Et qui est-ce qui vous fera du mal, si vous êtes devenus les imitateurs de celui qui est bon ? ◊ 14 Mais, si même vous souffrez pour la justice, vous êtes bienheureux ; « et ne craignez pas leurs craintes, et ne soyez pas troublés, ◊ 15 mais sanctifiez le *Seigneur le Christ dans vos cœurs » ; et soyez toujours prêts à répondre, mais avec douceur et crainte, à quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, ◊ 16 ayant une bonne conscience, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ceux qui calomnient votre bonne conduite en Christ, soient confus. ◊ 17 Car il vaut mieux, si la volonté de Dieu le voulait, souffrir en faisant le bien, qu’en faisant le mal ; ◊ 18 car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, [le] juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu, ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l’Esprit, ◊ 19 par lequel aussi étant allé, il a prêché aux esprits [qui sont] en prison, ◊ 20 qui ont été autrefois désobéissants, quand la patience de Dieu attendait dans les jours de Noé, tandis que l’arche se construisait, dans laquelle un petit nombre, savoir huit personnes, furent sauvées à travers l’eau ; ◊ 21 or cet antitype vous sauve aussi maintenant, [c’est-à-dire] le baptême, non le dépouillement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d’une bonne conscience, par la résurrection de Jésus Christ, ◊ 22 qui est à la droite de Dieu (étant allé au ciel), anges, et autorités, et puissances lui étant soumis.
Romains
2 ◊ 1 C’est pourquoi tu es inexcusable, ô homme, qui que tu sois qui juges ; car en ce que tu juges autrui, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu commets les mêmes choses. ◊ 2 Or nous savons que le jugement de Dieu est selon la vérité contre ceux qui commettent de telles choses. ◊ 3 Et penses-tu, ô homme qui juges ceux qui commettent de telles choses et qui les pratiques, que tu échapperas au jugement de Dieu ? ◊ 4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, et de sa patience, et de sa longue attente, ne connaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? ◊ 5 Mais, selon ta dureté et selon ton cœur sans repentance, tu amasses pour toi-même la colère dans le jour de la colère et de la révélation du juste jugement de Dieu, ◊ 6 qui rendra à chacun selon ses œuvres : ◊ 7 à ceux qui, en persévérant dans les bonnes œuvres, cherchent la gloire et l’honneur et l’incorruptibilité, — la vie éternelle ; ◊ 8 mais à ceux qui sont disputeurs et qui désobéissent à la vérité, et obéissent à l’iniquité, — la colère et l’indignation ; ◊ 9 tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, et du Juif premièrement, et du Grec ; ◊ 10 mais gloire et honneur et paix à tout [homme] qui fait le bien, et au Juif premièrement, et au Grec ; ◊ 11 car il n’y a pas d’acception de personnes auprès de Dieu. ◊ 12 Car tous ceux qui ont péché sans loi, périront aussi sans loi ; et tous ceux qui ont péché sous [la] loi, seront jugés par [la] loi ◊ 13 (car ce ne sont pas les auditeurs de la loi qui sont justes devant Dieu ; mais ce sont ceux qui accomplissent la loi qui seront justifiés ; ◊ 14 car quand les nations qui n’ont point de loi, font naturellement les choses de la loi, n’ayant pas de loi, elles sont loi à elles-mêmes, ◊ 15 et elles montrent l’œuvre de la loi, écrite dans leurs cœurs, leur conscience rendant en même temps témoignage, et leurs pensées s’accusant entre elles, ou aussi s’excusant), ◊ 16 [seront jugés, dis-je,] au jour où Dieu jugera par Jésus Christ les secrets des hommes, selon mon évangile.
◊ 17 Or si toi, tu portes le nom de Juif, et que tu te reposes entièrement sur la loi, et que tu te glorifies en Dieu, ◊ 18 et que tu connaisses la volonté, et que tu saches discerner les choses excellentes, étant instruit par la loi, ◊ 19 et que tu croies que tu es conducteur d’aveugles, lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, ◊ 20 instructeur des hommes dépourvus d’intelligence, maître de petits enfants, ayant la formule de la connaissance et de la vérité dans la loi ; ◊ 21 toi donc qui enseignes les autres, ne t’enseignes-tu pas toi-même ? Toi qui prêches qu’on ne doit pas dérober, dérobes-tu ? ◊ 22 Toi qui dis qu’on ne doit pas commettre adultère, commets-tu adultère ? Toi qui as en abomination les idoles, commets-tu des sacrilèges ? ◊ 23 Toi qui te glorifies en [la] loi, déshonores-tu Dieu par la transgression de la loi ? ◊ 24 Car le nom de Dieu est blasphémé à cause de vous parmi les nations, comme il est écrit. ◊ 25 Car en effet [la] circoncision est profitable si tu accomplis [la] loi ; mais si tu es transgresseur de [la] loi, ta circoncision est devenue incirconcision. ◊ 26 Si donc l’incirconcision garde les exigences de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas comptée pour circoncision ; ◊ 27 et l’incirconcision qui l’est par nature, en accomplissant la loi, ne te jugera-t-elle pas, toi qui, dans la lettre et la circoncision, es transgresseur de [la] loi ? ◊ 28 Car celui-là n’est pas Juif qui l’est au-dehors, et celle-là n’est pas la circoncision qui l’est au-dehors dans la chair ; ◊ 29 mais celui-là est Juif qui l’est au-dedans, et la circoncision est du cœur, en esprit, non pas dans la lettre ; et la louange de ce [Juif] ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
Romains
3 ◊ 1 Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision ? ◊ 2 — Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. ◊ 3 Quoi donc ? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu ? ◊ 4 Qu’ainsi n’advienne ! mais que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit : « En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé ». ◊ 5 Mais si notre injustice constate la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère ? — Je parle selon l’homme. ◊ 6 — Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’[alors], comment Dieu jugera-t-il le monde ? ◊ 7 Car si la vérité de Dieu dans mon mensonge a abondé pour sa gloire, pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? ◊ 8 Et non, comme nous sommes calomnieusement accusés et que quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons du mal, afin qu’arrive le bien ? — desquels le jugement est juste.
◊ 9 Quoi donc ? Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons ci-devant accusé et Juifs et Grecs d’être tous sous [le] péché, ◊ 10 selon qu’il est écrit : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; ◊ 11 il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; ◊ 12 ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » ; ◊ 13 « c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues » ; « il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres » ; ◊ 14 « et leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume » ; ◊ 15 « leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; ◊ 16 la destruction et la misère sont dans leurs voies, ◊ 17 et ils n’ont point connu la voie de la paix » ; ◊ 18 « il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux ». ◊ 19 Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. ◊ 20 C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.
◊ 21 Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, ◊ 22 [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, ◊ 23 car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, ◊ 24 — étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, ◊ 25 lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, ◊ 26 afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.
◊ 27 Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; ◊ 28 car nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. ◊ 29 [Dieu] est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? — Certes, aussi des nations ; ◊ 30 puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. ◊ 31 Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.
1 Jean
1 ◊ 1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie ◊ 2 (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ◊ 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. ◊ 4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie.
◊ 5 Et c’est ici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, [savoir] que Dieu est lumière et qu’il n’y a en lui aucunes ténèbres.
◊ 6 Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité ; ◊ 7 mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché.
◊ 8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
◊ 9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.
◊ 10 Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous.
2 Samuel
9 ◊ 1 * Et David dit : Y a-t-il encore quelqu’un qui soit demeuré de reste de la maison de Saül ? et j’userai de bonté envers lui à cause de Jonathan. ◊ 2 Et il y avait un serviteur de la maison de Saül, dont le nom était Tsiba ; et on l’appela auprès de David. Et le roi lui dit : Es-tu Tsiba ? Et il dit : Ton serviteur ! ◊ 3 Et le roi dit : N’y a-t-il plus personne de la maison de Saül ? et j’userai envers lui d’une bonté de Dieu. Et Tsiba dit au roi : Il y a encore un fils de Jonathan, perclus des pieds. ◊ 4 Et le roi lui dit : Où est-il ? Et Tsiba dit au roi : Voici, il est dans la maison de Makir, fils d’Ammiel, à Lodebar. ◊ 5 Et le roi David envoya, et le prit de la maison de Makir, fils d’Ammiel, à Lodebar. ◊ 6 Et Mephibosheth, fils de Jonathan, fils de Saül, vint vers David, et il tomba sur sa face et se prosterna. Et David dit : Mephibosheth ! Et il dit : Voici ton serviteur. ◊ 7 Et David lui dit : Ne crains point, car certainement j’userai de bonté envers toi à cause de Jonathan, ton père, et je te rendrai tous les champs de Saül, ton père, et tu mangeras continuellement le pain à ma table. ◊ 8 Et il se prosterna, et dit : Qu’est ton serviteur, que tu aies regardé un chien mort tel que moi ?
◊ 9 Et le roi appela Tsiba, le serviteur de Saül, et lui dit : Tout ce qui appartenait à Saül et à toute sa maison, je le donne au fils de ton seigneur ; ◊ 10 et tu cultiveras pour lui la terre, toi et tes fils et tes serviteurs, et tu en apporteras [les fruits], et le fils de ton seigneur aura du pain à manger ; et Mephibosheth, fils de ton seigneur, mangera continuellement le pain à ma table. Or Tsiba avait quinze fils et vingt serviteurs. ◊ 11 Et Tsiba dit au roi : Ton serviteur fera selon tout ce que le roi, mon seigneur, a commandé à son serviteur. Et Mephibosheth, [dit le roi,] mangera à ma table comme un des fils du roi. ◊ 12 Et Mephibosheth avait un jeune fils, et son nom était Mica ; et tous ceux qui habitaient dans la maison de Tsiba étaient serviteurs de Mephibosheth. ◊ 13 Et Mephibosheth habitait à Jérusalem, car il mangeait toujours à la table du roi ; et il était boiteux des deux pieds.
Philippiens
3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Jean
1 ◊ 1 Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. ◊ 2 Elle était au commencement auprès de Dieu. ◊ 3 Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. ◊ 4 En elle était [la] vie, et la vie était la lumière des hommes. ◊ 5 Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise.
◊ 6 Il y eut un homme envoyé de Dieu ; son nom était Jean. ◊ 7 Celui-ci vint pour [rendre] témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui. ◊ 8 Lui n’était pas la lumière, mais pour rendre témoignage de la lumière : ◊ 9 la vraie lumière était celle, qui, venant dans le monde, éclaire tout homme. ◊ 10 Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. ◊ 11 Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu. ◊ 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom ; ◊ 13 lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
◊ 14 Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité ; ◊ 15 — Jean rend témoignage de lui, et a crié, disant : C’était celui-ci duquel je disais : Celui qui vient après moi prend place avant moi ; car il était avant moi ; ◊ 16 — car, de sa plénitude, nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce. ◊ 17 Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ. ◊ 18 Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître.
◊ 19 Et c’est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? ◊ 20 Et il confessa, et ne nia pas, et confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. ◊ 21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. ◊ 22 Ils lui dirent donc : Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? ◊ 23 Il dit : Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du *Seigneur, comme dit Ésaïe le prophète. ◊ 24 Et ils avaient été envoyés d’entre les pharisiens. ◊ 25 Et ils l’interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ? ◊ 26 Jean leur répondit, disant : Moi, je baptise d’eau ; [mais] au milieu de vous il y en a un que vous ne connaissez pas, ◊ 27 celui qui vient après moi, duquel moi je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale. ◊ 28 Ces choses arrivèrent à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.
◊ 29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ◊ 30 C’est de celui-ci que moi, je disais : Après moi vient un homme qui prend place avant moi, car il était avant moi. ◊ 31 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais afin qu’il fût manifesté à Israël, à cause de cela, je suis venu baptiser d’eau.
◊ 32 Et Jean rendit témoignage, disant : J’ai vu l’Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. ◊ 33 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui-là qui baptise de l’Esprit Saint. ◊ 34 Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu.
◊ 35 Le lendemain encore, Jean se tint là, et deux de ses disciples ; ◊ 36 et regardant Jésus qui marchait, il dit : Voilà l’agneau de Dieu ! ◊ 37 Et les deux disciples l’entendirent parler, et ils suivirent Jésus. ◊ 38 Et Jésus se retournant, et voyant qu’ils le suivaient, ◊ 39 leur dit : Que cherchez-vous ? Et ils lui dirent : Rabbi (ce qui, interprété, signifie maître), où demeures-tu ? ◊ 40 Il leur dit : Venez et voyez. Ils allèrent donc, et virent où il demeurait ; et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là : c’était environ la dixième heure. ◊ 41 André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient ouï parler [de lui] à Jean, et qui l’avaient suivi. ◊ 42 Celui-ci trouve d’abord son propre frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui, interprété, est Christ). ◊ 43 Et il le mena à Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (qui est interprété Pierre).
◊ 44 Le lendemain, il voulut s’en aller en Galilée. Et Jésus trouve Philippe, et lui dit : Suis-moi. ◊ 45 Or Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre. ◊ 46 Philippe trouve Nathanaël et lui dit : Nous avons trouvé celui duquel Moïse a écrit dans la loi et duquel les prophètes ont écrit, Jésus, le fils de Joseph, qui est de Nazareth. ◊ 47 Et Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens et vois. ◊ 48 Jésus vit Nathanaël venir vers lui, et il dit de lui : Voici un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude. ◊ 49 Nathanaël lui dit : D’où me connais-tu ? Jésus répondit et lui dit : Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais. ◊ 50 Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël. ◊ 51 Jésus répondit et lui dit : Parce que je t’ai dit que je te voyais sous le figuier, tu crois ? tu verras de plus grandes choses que celles-ci. ◊ 52 Et il lui dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l’homme.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Matthieu
26 ◊ 1 Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu’il dit à ses disciples : ◊ 2 Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le fils de l’homme est livré pour être crucifié.
◊ 3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s’assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, appelé Caïphe, ◊ 4 et tinrent conseil ensemble pour se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir ; ◊ 5 mais ils disaient : Non pas pendant la fête, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple.
◊ 6 Et comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, ◊ 7 une femme, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de grand prix, vint à lui et le répandit sur sa tête comme il était à table. ◊ 8 Et les disciples, le voyant, en furent indignés, disant : À quoi bon cette perte ? ◊ 9 Car ce [parfum] aurait pu être vendu pour une forte somme, et être donné aux pauvres. ◊ 10 Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi donnez-vous du déplaisir à cette femme ? car elle a fait une bonne œuvre envers moi ; ◊ 11 car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’avez pas toujours ; ◊ 12 car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l’a fait pour ma sépulture. ◊ 13 En vérité, je vous dis : En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
◊ 14 Alors l’un des douze, appelé Judas Iscariote, s’en alla vers les principaux sacrificateurs, ◊ 15 et dit : Que voulez-vous me donner, et moi, je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d’argent. ◊ 16 Et dès lors, il cherchait une bonne occasion pour le livrer.
◊ 17 Et, le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus, disant : Où veux-tu que nous te préparions [ce qu’il faut] pour manger la pâque ? ◊ 18 Et il dit : Allez à la ville auprès d’un tel, et dites-lui : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples. ◊ 19 Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 20 Et le soir étant venu, il se mit à table avec les douze. ◊ 21 Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Et, en étant fort attristés, ils commencèrent, chacun d’eux, à lui dire : Seigneur, est-ce moi ? ◊ 23 Et lui, répondant, dit : Celui qui aura trempé la main avec moi dans le plat, celui-là me livrera. ◊ 24 Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né. ◊ 25 Et Judas qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? Il lui dit : Tu l’as dit.
◊ 26 Et comme ils mangeaient, Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps. ◊ 27 Et, ayant pris la coupe et ayant rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous. ◊ 28 Car ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés. ◊ 29 Mais je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. ◊ 30 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
◊ 31 Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées » ; ◊ 32 mais, après que j’aurai été ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. ◊ 33 Et Pierre, répondant, lui dit : Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé [en toi]. ◊ 34 Jésus lui dit : En vérité, je te dis, que cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. ◊ 35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
◊ 36 Alors Jésus s’en vient avec eux en un lieu appelé Gethsémané, et dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que, m’en étant allé, j’aie prié là. ◊ 37 Et ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé. ◊ 38 Alors il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi. ◊ 39 Et s’en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux]. ◊ 40 Et il vient vers les disciples, et il les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? ◊ 41 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. ◊ 42 Il s’en alla de nouveau, une seconde fois, et il pria, disant : Mon Père, s’il n’est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite. ◊ 43 Et étant venu, il les trouva de nouveau dormant ; car leurs yeux étaient appesantis. ◊ 44 Et les laissant, il s’en alla de nouveau, et pria une troisième fois, disant les mêmes paroles. ◊ 45 Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; voici, l’heure s’est approchée, et le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. ◊ 46 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.
◊ 47 Et comme il parlait encore, voici Judas, l’un des douze, vint, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple. ◊ 48 Et celui qui le livrait leur donna un signe, disant : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le. ◊ 49 Et aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit : Je te salue, Rabbi ; et il le baisa avec empressement. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ami, pourquoi es-tu venu ? Alors, s’étant approchés, ils mirent les mains sur Jésus et se saisirent de lui. ◊ 51 Et voici, l’un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main tira son épée, et frappant l’esclave du souverain sacrificateur, lui emporta l’oreille. ◊ 52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée en son lieu ; car tous ceux qui auront pris l’épée périront par l’épée. ◊ 53 Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d’anges ? ◊ 54 Comment donc seraient accomplies les écritures, [qui disent] qu’il faut qu’il en arrive ainsi ?
◊ 55 En cette heure-là Jésus dit aux foules : Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? J’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple ; et vous ne vous êtes pas saisis de moi. ◊ 56 Mais tout ceci est arrivé, afin que les écritures des prophètes soient accomplies. Alors tous les disciples le laissèrent et s’enfuirent.
◊ 57 Et ceux qui s’étaient saisis de Jésus l’amenèrent à Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens étaient assemblés. ◊ 58 Et Pierre le suivait de loin, jusqu’au palais du souverain sacrificateur ; et étant entré, il s’assit avec les huissiers pour voir la fin.
◊ 59 Or les principaux sacrificateurs et les anciens et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] faux témoignage contre Jésus, de manière à le faire mourir ; ◊ 60 et ils n’en trouvèrent point, — bien que plusieurs faux témoins fussent venus. Mais, à la fin, deux faux témoins vinrent, ◊ 61 et dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir. ◊ 62 Et le souverain sacrificateur, se levant, lui dit : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? ◊ 63 Mais Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu. ◊ 64 Jésus lui dit : Tu l’as dit. De plus, je vous dis : dorénavant vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel. ◊ 65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ; qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez ouï maintenant [son] blasphème : ◊ 66 que vous en semble ? Et répondant, ils dirent : Il mérite la mort. ◊ 67 Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent, ◊ 68 disant : Prophétise-nous, Christ ; qui est celui qui t’a frappé ?
◊ 69 Or Pierre était assis dehors, dans la cour ; et une servante vint à lui, disant : Et toi, tu étais avec Jésus le Galiléen. ◊ 70 Et il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis. ◊ 71 Et une autre [servante] le vit, comme il était sorti dans le vestibule ; et elle dit à ceux qui étaient là : Celui-ci aussi était avec Jésus le Nazaréen. ◊ 72 Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais pas cet homme ! ◊ 73 Et un peu après, ceux qui se trouvaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là ; car aussi ton langage te fait reconnaître. ◊ 74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme ! Et aussitôt le coq chanta. ◊ 75 Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti dehors, il pleura amèrement.
Jean
8 ◊ 1 Et Jésus s’en alla à la montagne des Oliviers.
◊ 2 Et au point du jour il vint encore au temple, et tout le peuple vint à lui ; et s’étant assis, il les enseignait. ◊ 3 Et les scribes et les pharisiens lui amènent une femme surprise en adultère ; et l’ayant placée devant lui, ◊ 4 ils lui disent : Maître, cette femme a été surprise sur le fait même, commettant adultère. ◊ 5 Or, dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? ◊ 6 Or ils disaient cela pour l’éprouver, afin qu’ils eussent de quoi l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. ◊ 7 Et comme ils continuaient à l’interroger, s’étant relevé, il leur dit : Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle. ◊ 8 Et s’étant encore baissé, il écrivait sur la terre. ◊ 9 Et eux, l’ayant entendu, sortirent un à un, en commençant depuis les plus anciens jusqu’aux derniers ; et Jésus fut laissé seul avec la femme devant lui. ◊ 10 Et Jésus, s’étant relevé et ne voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont-ils, ceux-là, tes accusateurs ? Nul ne t’a-t-il condamnée ? ◊ 11 Et elle dit : Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, — dorénavant ne pèche plus.
◊ 12 Jésus donc leur parla encore, disant : Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. ◊ 13 Les pharisiens donc lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai. ◊ 14 Jésus répondit et leur dit : Quoique moi je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez pas d’où je viens et où je vais. ◊ 15 Vous, vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. ◊ 16 Et si aussi moi, je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais moi et le Père qui m’a envoyé. ◊ 17 Et il est écrit aussi dans votre loi, que le témoignage de deux hommes est vrai. ◊ 18 Moi, je rends témoignage de moi-même ; et le Père qui m’a envoyé rend aussi témoignage de moi. ◊ 19 Ils lui dirent donc : Où est ton père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père ; si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père. ◊ 20 Il dit ces paroles dans le trésor, enseignant dans le temple ; et personne ne le prit, parce que son heure n’était pas encore venue.
◊ 21 [Jésus leur dit donc encore : Moi, je m’en vais, et vous me chercherez ; et vous mourrez dans votre péché : là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 22 Les Juifs donc disaient : Se tuera-t-il, qu’il dise : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir ? ◊ 23 Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. ◊ 24 Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés. ◊ 25 Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Absolument ce qu’aussi je vous dis. ◊ 26 J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et les choses que j’ai ouïes de lui, moi, je les dis au monde. ◊ 27 Ils ne connurent pas qu’il leur parlait du Père. ◊ 28 Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que, selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses. ◊ 29 Et celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent. ◊ 30 Comme il disait ces choses, plusieurs crurent en lui.
◊ 31 Jésus donc dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; ◊ 32 et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. ◊ 33 Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et jamais nous ne fûmes dans la servitude de personne ; comment dis-tu, toi : Vous serez rendus libres ? ◊ 34 Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis : Quiconque pratique le péché est esclave du péché. ◊ 35 Or l’esclave ne demeure pas dans la maison pour toujours ; le fils y demeure pour toujours. ◊ 36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. ◊ 37 Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n’a pas d’entrée auprès de vous. ◊ 38 Moi, je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; vous aussi donc, vous faites les choses que vous avez entendues de la part de votre père. ◊ 39 Ils répondirent et lui dirent : Abraham est notre père. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham ; ◊ 40 mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai ouïe de Dieu : Abraham n’a pas fait cela. ◊ 41 Vous, vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent donc : Nous ne sommes pas nés de la fornication ; nous avons un père, Dieu. ◊ 42 Jésus leur dit : Si Dieu était votre père, vous m’aimeriez, car moi je procède de Dieu et je viens de lui ; car je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 43 Pourquoi n’entendez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez pas ouïr ma parole. ◊ 44 Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge. ◊ 45 Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. ◊ 46 Qui d’entre vous me convainc de péché ? Si je dis la vérité, vous, pourquoi ne me croyez-vous pas ? ◊ 47 Celui qui est de Dieu entend les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous, vous n’entendez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. ◊ 48 Les Juifs répondirent et lui dirent : Ne disons-nous pas bien que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ? ◊ 49 Jésus répondit : Moi, je n’ai point un démon, mais j’honore mon Père, et vous, vous jetez du déshonneur sur moi. ◊ 50 Mais pour moi, je ne cherche pas ma gloire ; il y en a un qui cherche, et qui juge. ◊ 51 En vérité, en vérité, je vous dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra point la mort, à jamais. ◊ 52 Les Juifs donc lui dirent : Maintenant nous connaissons que tu as un démon : Abraham est mort, et les prophètes, et toi, tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera point la mort, à jamais. ◊ 53 Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? et les prophètes sont morts. Qui te fais-tu toi-même ? ◊ 54 Jésus répondit : Si moi je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui de qui vous dites : Il est notre Dieu. ◊ 55 Et vous ne le connaissez pas ; mais moi, je le connais : et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur, semblable à vous ; mais je le connais, et je garde sa parole. ◊ 56 Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et s’est réjoui. ◊ 57 Les Juifs donc lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! ◊ 58 Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Avant qu’Abraham fût, je suis. ◊ 59 Ils prirent donc des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple.
Colossiens
2 ◊ 1 Car je veux que vous sachiez quel combat j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, ◊ 2 afin que leurs cœurs soient consolés, étant unis ensemble dans l’amour et pour toutes les richesses de la pleine certitude d’intelligence, pour la connaissance du mystère de Dieu, ◊ 3 dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. ◊ 4 Or je dis ceci, afin que personne ne vous séduise par des discours spécieux ; ◊ 5 car lors même que je suis absent de corps, toutefois je suis avec vous en esprit, me réjouissant et voyant votre ordre, et la fermeté de votre foi en Christ.
◊ 6 Comme donc vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, ◊ 7 marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces.
◊ 8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ ; ◊ 9 car en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement ; ◊ 10 et vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité, ◊ 11 en qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, ◊ 12 étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 13 Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes, ◊ 14 ayant effacé l’obligation qui était contre nous, [laquelle consistait] en ordonnances [et] qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ◊ 15 ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la [croix].
◊ 16 Que personne donc ne vous juge en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d’un jour de fête ou de nouvelle lune, ou de sabbats, ◊ 17 qui sont une ombre des choses à venir ; mais le corps est du Christ. ◊ 18 Que personne ne vous frustre du prix [du combat], faisant sa volonté propre dans [l’]humilité et dans [le] culte des anges, s’ingérant dans les choses qu’il n’a pas vues, enflé d’un vain orgueil par les pensées de sa chair, ◊ 19 et ne tenant pas ferme le chef, duquel tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l’accroissement de Dieu.
◊ 20 Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances, ◊ 21 — ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ! ◊ 22 — (choses qui sont toutes destinées à périr par l’usage,) selon les commandements et les enseignements des hommes ◊ 23 (qui ont bien une apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité, et en ce qu’elles n’épargnent pas le corps, ne [lui] rendant pas un certain honneur), pour la satisfaction de la chair ?
2 Samuel
16 ◊ 1 Et David avait passé un peu au-delà du sommet, lorsque voici, Tsiba, serviteur de Mephibosheth, vint à sa rencontre avec deux ânes bâtés, sur lesquels il y avait deux cents pains, et cent gâteaux de raisins secs, et cent de fruits d’été, et une outre de vin. ◊ 2 Et le roi dit à Tsiba : Que veux-tu faire de cela ? Et Tsiba dit : Les ânes sont pour la maison du roi, pour les monter ; et le pain et les fruits d’été, pour que les jeunes hommes les mangent ; et le vin, pour que celui qui est fatigué dans le désert en boive. ◊ 3 Et le roi dit : Et où est le fils de ton seigneur ? Et Tsiba dit au roi : Voici, il est demeuré à Jérusalem ; car il a dit : Aujourd’hui la maison d’Israël me rendra le royaume de mon père. ◊ 4 Et le roi dit à Tsiba : Voici, tout ce qui est à Mephibosheth est à toi. Et Tsiba dit : Je me prosterne ; que je trouve faveur à tes yeux, ô roi, mon seigneur !
◊ 5 Et le roi David vint jusqu’à Bakhurim ; et voici, il en sortit un homme de la famille de la maison de Saül, et son nom était Shimhi, fils de Guéra : il sortit en maudissant, ◊ 6 et lança des pierres contre David et contre tous les serviteurs du roi David ; et tout le peuple et tous les hommes forts étaient à sa droite et à sa gauche. ◊ 7 Et Shimhi disait ainsi en maudissant : Sors, sors, homme de sang, et homme de Bélial ! ◊ 8 L’Éternel a fait retomber sur toi tout le sang de la maison de Saül, à la place duquel tu as régné, et l’Éternel a mis le royaume dans la main d’Absalom, ton fils ; et te voilà [pris] dans ton propre mal, car tu es un homme de sang. ◊ 9 Et Abishaï, fils de Tseruïa, dit au roi : Pourquoi ce chien mort maudit-il le roi, mon seigneur ? Laisse-moi passer et lui ôter la tête. ◊ 10 Et le roi dit : Qu’y a-t-il entre moi et vous, fils de Tseruïa ? Oui, qu’il maudisse ; car l’Éternel lui a dit : Maudis David ! Et qui dira : Pourquoi fais-tu ainsi ? ◊ 11 Et David dit à Abishaï et à tous ses serviteurs : Voici, mon fils qui est sorti de mes entrailles, cherche ma vie ; combien plus maintenant ce Benjaminite ! Laissez-le, et qu’il maudisse ! car l’Éternel le lui a dit. ◊ 12 Peut-être l’Éternel regardera mon affliction, et l’Éternel me rendra le bien pour la malédiction qui tombe aujourd’hui sur moi. ◊ 13 Et David et ses hommes allèrent leur chemin ; et Shimhi marchait sur le flanc de la montagne, vis-à-vis de lui, et en marchant il maudissait et lançait des pierres contre lui, et jetait de la poussière. ◊ 14 Et le roi, et tout le peuple qui était avec lui, arrivèrent fatigués, et là ils se refirent.
◊ 15 Et Absalom, et tout le peuple, les hommes d’Israël, vinrent à Jérusalem, et Akhitophel avec lui. ◊ 16 Et il arriva que, lorsque Hushaï, l’Arkite, l’ami de David, vint vers Absalom, Hushaï dit à Absalom : Vive le roi ! vive le roi ! ◊ 17 Et Absalom dit à Hushaï : Est-ce là ta bonté pour ton ami ? Pourquoi n’es-tu pas allé avec ton ami ? ◊ 18 Et Hushaï dit à Absalom : Non, car je serai à celui qu’ont choisi l’Éternel et ce peuple, et tous les hommes d’Israël, et c’est avec lui que je demeurerai ; ◊ 19 et de plus, qui servirai-je ? Ne sera-ce pas devant son fils ? Comme j’ai servi devant ton père, ainsi je serai devant toi.
◊ 20 Et Absalom dit à Akhitophel : Donnez un conseil sur ce que nous ferons. ◊ 21 Et Akhitophel dit à Absalom : Va vers les concubines de ton père, qu’il a laissées pour garder la maison ; et tout Israël entendra dire que tu es en mauvaise odeur auprès de ton père, et les mains de tous ceux qui sont avec toi seront fortifiées. ◊ 22 Et on tendit une tente pour Absalom sur le toit ; et Absalom entra vers les concubines de son père, aux yeux de tout Israël. ◊ 23 Et le conseil que donnait Akhitophel, en ces jours-là, était comme si on se fût enquis de la parole de Dieu. Ainsi était tout le conseil d’Akhitophel, tant auprès de David qu’auprès d’Absalom.
Jean
6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
2 Samuel
15 ◊ 1 * Et il arriva, après cela, qu’Absalom se procura des chars et des chevaux, et cinquante hommes qui couraient devant lui. ◊ 2 Et Absalom se levait de bonne heure, et se tenait à côté du chemin de la porte ; et tout homme qui avait une cause qui l’obligeât d’aller vers le roi pour un jugement, Absalom l’appelait, et disait : De quelle ville es-tu ? Et il disait : Ton serviteur est de l’une des tribus d’Israël. ◊ 3 Et Absalom lui disait : Vois, tes affaires sont bonnes et justes, mais tu n’as personne pour les entendre de la part du roi. ◊ 4 Et Absalom disait : Que ne m’établit-on juge dans le pays ! alors tout homme qui aurait une cause ou un procès viendrait vers moi, et je lui ferais justice. ◊ 5 Et s’il arrivait qu’un homme s’approchât pour se prosterner devant lui, il lui tendait la main, et le prenait, et le baisait. ◊ 6 Et Absalom agissait de cette manière envers tous ceux d’Israël qui venaient vers le roi pour un jugement ; et Absalom dérobait les cœurs des hommes d’Israël.
◊ 7 Et il arriva au bout de quarante ans, qu’Absalom dit au roi : Je te prie, que je m’en aille et que j’acquitte à Hébron mon vœu que j’ai voué à l’Éternel. ◊ 8 Car ton serviteur voua un vœu, quand je demeurais à Gueshur, en Syrie, disant : Si l’Éternel me fait retourner à Jérusalem, je servirai l’Éternel. ◊ 9 Et le roi lui dit : Va en paix. Et il se leva, et s’en alla à Hébron. ◊ 10 Et Absalom envoya des émissaires dans toutes les tribus d’Israël, disant : Quand vous entendrez le son de la trompette, dites : Absalom règne à Hébron. ◊ 11 Et deux cents hommes qui avaient été invités, s’en allèrent de Jérusalem avec Absalom, et ils allaient dans leur simplicité, et ne savaient rien de l’affaire. ◊ 12 Et Absalom envoya [appeler] Akhitophel, le Guilonite, le conseiller de David, de sa ville de Guilo, pendant qu’il offrait les sacrifices ; et la conjuration devint puissante, et le peuple allait croissant auprès d’Absalom.
◊ 13 Et il vint à David quelqu’un qui lui rapporta, disant : Les cœurs des hommes d’Israël suivent Absalom. ◊ 14 Et David dit à tous ses serviteurs qui étaient avec lui à Jérusalem : Levez-vous, et fuyons, car nous ne saurions échapper devant Absalom. Hâtez-vous de vous en aller, de peur qu’il ne se hâte, et ne nous atteigne, et ne fasse tomber le malheur sur nous, et ne frappe la ville par le tranchant de l’épée. ◊ 15 Et les serviteurs du roi dirent au roi : Selon tout ce que choisira le roi, notre seigneur, voici tes serviteurs. ◊ 16 Et le roi sortit, et toute sa maison à sa suite ; et le roi laissa dix femmes concubines pour garder la maison. ◊ 17 Et le roi sortit, et tout le peuple à sa suite ; et ils s’arrêtèrent à Beth-Merkhak. ◊ 18 Et tous ses serviteurs marchaient à ses côtés ; et tous les Keréthiens, et tous les Peléthiens, et tous les Guitthiens, six cents hommes qui étaient venus de Gath à sa suite, marchaient devant le roi.
◊ 19 Et le roi dit à Itthaï, le Guitthien : Pourquoi viendrais-tu, toi aussi, avec nous ? Retourne-t’en, et demeure avec le roi ; car tu es étranger, et de plus tu as émigré dans le lieu que tu habites. ◊ 20 Tu es venu hier, et aujourd’hui je te ferais errer avec nous çà et là ? Et quant à moi, je vais où je puis aller. Retourne-t’en, et emmène tes frères. Que la bonté et la vérité soient avec toi ! ◊ 21 Mais Itthaï répondit au roi, et dit : L’Éternel est vivant, et le roi, mon seigneur, est vivant, que dans le lieu où sera le roi, mon seigneur, soit pour la mort, soit pour la vie, là aussi sera ton serviteur ! ◊ 22 Et David dit à Itthaï : Va, et passe ! Alors Itthaï, le Guitthien, passa avec tous ses hommes et tous les enfants qui étaient avec lui. ◊ 23 Et tout le pays pleurait à haute voix, et tout le peuple passait ; et le roi passa le torrent du Cédron, et tout le peuple passa en face du chemin du désert.
◊ 24 Et voici Tsadok aussi, et tous les Lévites avec lui, portant l’arche de l’alliance de Dieu, et ils posèrent l’arche de Dieu, et Abiathar monta, jusqu’à ce que tout le peuple eût achevé de passer hors de la ville. ◊ 25 Et le roi dit à Tsadok : Reporte l’arche de Dieu dans la ville ; si je trouve grâce aux yeux de l’Éternel, alors il me ramènera, et me la fera voir, elle et sa demeure. ◊ 26 Et s’il dit ainsi : Je ne prends point de plaisir en toi ; — me voici, qu’il fasse de moi ce qui sera bon à ses yeux. ◊ 27 Et le roi dit à Tsadok, le sacrificateur : N’es-tu pas le voyant ? Retourne-t’en en paix à la ville, et Akhimaats, ton fils, et Jonathan, fils d’Abiathar, vos deux fils, avec vous. ◊ 28 Voyez, j’attendrai dans les plaines du désert, jusqu’à ce que vienne de votre part une parole pour m’apporter des nouvelles. ◊ 29 Et Tsadok et Abiathar reportèrent l’arche de Dieu à Jérusalem, et y demeurèrent.
◊ 30 Et David monta par la montée des Oliviers, montant et pleurant ; et il avait la tête couverte et marchait nu-pieds, et tout le peuple qui était avec lui montait, chacun ayant sa tête couverte, et en montant ils pleuraient. ◊ 31 Et on rapporta à David, en disant : Akhitophel est parmi les conjurés avec Absalom. Et David dit : Éternel ! je te prie, rends vain le conseil d’Akhitophel. ◊ 32 Et David, étant parvenu au sommet où il se prosterna devant Dieu, il arriva que voici, Hushaï, l’Arkite, vint au-devant de lui, sa tunique déchirée et de la terre sur sa tête. ◊ 33 Et David lui dit : Si tu passes avec moi, tu me seras à charge. ◊ 34 Mais si tu retournes à la ville, et que tu dises à Absalom : Ô roi ! je serai ton serviteur ; comme j’ai été autrefois serviteur de ton père, maintenant aussi je serai ton serviteur, — alors tu annuleras pour moi le conseil d’Akhitophel. ◊ 35 Et les sacrificateurs Tsadok et Abiathar ne sont-ils pas là avec toi ? Et il arrivera que tout ce que tu entendras de la maison du roi, tu le rapporteras à Tsadok et à Abiathar, les sacrificateurs. ◊ 36 Voici, leurs deux fils, Akhimaats, [fils] de Tsadok, et Jonathan, [fils] d’Abiathar, sont là avec eux ; et vous me ferez savoir par eux tout ce que vous aurez entendu. ◊ 37 Et Hushaï, l’ami de David, vint dans la ville ; et Absalom entra à Jérusalem.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
2 Samuel
10 ◊ 1 * Et il arriva, après cela, que le roi des fils d’Ammon mourut ; et Hanun, son fils, régna à sa place. ◊ 2 Et David dit : J’userai de bonté envers Hanun, fils de Nakhash, comme son père a usé de bonté envers moi. Et David l’envoya consoler par ses serviteurs au sujet de son père. Et les serviteurs de David arrivèrent dans le pays des fils d’Ammon. ◊ 3 Et les chefs des fils d’Ammon dirent à Hanun, leur seigneur : Est-ce, à tes yeux, pour honorer ton père que David t’a envoyé des consolateurs ? N’est-ce pas pour reconnaître la ville, et pour l’explorer, et pour la détruire, que David t’a envoyé ses serviteurs ? ◊ 4 Et Hanun prit les serviteurs de David, et fit raser la moitié de leur barbe, et fit couper leurs vêtements par le milieu jusqu’au bas des reins, et les renvoya. ◊ 5 Et on le rapporta à David ; et il envoya à leur rencontre, car les hommes étaient très confus. Et le roi dit : Habitez à Jéricho jusqu’à ce que votre barbe ait poussé, alors vous reviendrez.
◊ 6 Et les fils d’Ammon virent qu’ils s’étaient mis en mauvaise odeur auprès de David ; et les fils d’Ammon envoyèrent, et prirent à leur solde des Syriens de Beth-Rehob et des Syriens de Tsoba, vingt mille hommes de pied, et le roi de Maaca [avec] mille hommes, et ceux de Tob, douze mille hommes. ◊ 7 Et David l’apprit, et il envoya Joab et toute l’armée, les hommes forts. ◊ 8 Et les fils d’Ammon sortirent et se rangèrent en bataille à l’entrée de la porte ; et les Syriens de Tsoba et de Rehob, et ceux de Tob et de Maaca, étaient à part dans la campagne. ◊ 9 Et Joab vit que le front de la bataille était contre lui, devant et derrière ; et il choisit des hommes de toute l’élite d’Israël, et les rangea contre les Syriens ; ◊ 10 et il plaça le reste du peuple sous la main d’Abishaï, son frère, et le rangea contre les fils d’Ammon. ◊ 11 Et il dit : Si les Syriens sont plus forts que moi, tu me seras en aide ; et si les fils d’Ammon sont plus forts que toi, j’irai pour t’aider. ◊ 12 Sois fort, et fortifions-nous à cause de notre peuple et à cause des villes de notre Dieu ; et que l’Éternel fasse ce qui est bon à ses yeux. ◊ 13 Et Joab s’approcha, et le peuple qui était avec lui, pour livrer bataille aux Syriens ; et ils s’enfuirent devant lui. ◊ 14 Et quand les fils d’Ammon virent que les Syriens s’étaient enfuis, ils s’enfuirent devant Abishaï, et rentrèrent dans la ville. Et Joab s’en retourna d’auprès des fils d’Ammon, et vint à Jérusalem.
◊ 15 Et quand les Syriens virent qu’ils étaient battus devant Israël, ils se rassemblèrent ; ◊ 16 et Hadarézer envoya, et fit sortir les Syriens qui étaient au-delà du fleuve, et ils vinrent à Hélam ; et Shobac, chef de l’armée d’Hadarézer, était à leur tête. ◊ 17 Et cela fut rapporté à David, et il assembla tout Israël, et passa le Jourdain, et vint à Hélam ; et les Syriens se rangèrent [en bataille] contre David, et se battirent avec lui. ◊ 18 Et les Syriens s’enfuirent devant Israël ; et David tua aux Syriens sept cents chars et quarante mille cavaliers, et il frappa Shobac, chef de leur armée, et il mourut là. ◊ 19 Et tous les rois qui étaient serviteurs d’Hadarézer virent qu’ils étaient battus devant Israël, et ils firent la paix avec Israël, et le servirent. Et les Syriens craignirent d’aider encore aux fils d’Ammon.
2 Samuel
19 ◊ 1 Et on rapporta à Joab : Voici, le roi pleure et mène deuil sur Absalom. ◊ 2 Et la victoire fut changée en deuil pour tout le peuple, ce jour-là, car le peuple entendit ce jour-là qu’on disait : Le roi est affligé à cause de son fils. ◊ 3 Et le peuple entra, ce jour-là, dans la ville à la dérobée, comme s’en irait à la dérobée un peuple honteux d’avoir pris la fuite dans la bataille. ◊ 4 Et le roi avait couvert son visage, et le roi criait à haute voix : Mon fils Absalom ! Absalom, mon fils, mon fils ! ◊ 5 Et Joab vint vers le roi dans la maison, et dit : Tu as aujourd’hui rendu honteuse la face de tous tes serviteurs, qui ont aujourd’hui sauvé ta vie, et la vie de tes fils et de tes filles, et la vie de tes femmes, et la vie de tes concubines, ◊ 6 en ce que tu aimes ceux qui te haïssent, et que tu hais ceux qui t’aiment ; car tu as montré aujourd’hui que tes chefs et tes serviteurs ne te sont rien ; et je sais aujourd’hui que, si Absalom vivait et que, nous tous, nous fussions morts aujourd’hui, alors cela serait bon à tes yeux. ◊ 7 Et maintenant, lève-toi, sors, et parle au cœur de tes serviteurs ; car je jure par l’Éternel que si tu ne sors, pas un homme ne demeurera cette nuit avec toi ; et ceci sera pire pour toi que tout le mal qui t’est arrivé depuis ta jeunesse jusqu’à maintenant. ◊ 8 Et le roi se leva, et s’assit dans la porte ; et on rapporta à tout le peuple, en disant : Voici, le roi est assis dans la porte. Et tout le peuple vint devant le roi.
Et Israël s’était enfui, chacun à sa tente. ◊ 9 Et tout le peuple était à se disputer dans toutes les tribus d’Israël, disant : Le roi nous a délivrés de la main de nos ennemis, et c’est lui qui nous a sauvés de la main des Philistins, et maintenant il s’est enfui du pays à cause d’Absalom ; ◊ 10 et Absalom, que nous avions oint sur nous, est mort dans la bataille ; et maintenant, pourquoi gardez-vous le silence pour ce qui est de ramener le roi ?
◊ 11 Et le roi David envoya à Tsadok et à Abiathar, les sacrificateurs, disant : Parlez aux anciens de Juda, en disant : Pourquoi êtes-vous les derniers pour ramener le roi dans sa maison, alors que la parole de tout Israël est venue au roi dans sa maison ? ◊ 12 Vous êtes mes frères, vous êtes mon os et ma chair ; et pourquoi êtes-vous les derniers pour ramener le roi ? ◊ 13 Et dites à Amasa : N’es-tu pas mon os et ma chair ? Que Dieu me fasse ainsi, et ainsi y ajoute, si tu n’es chef de l’armée devant moi, pour toujours, à la place de Joab ! ◊ 14 Et il inclina le cœur de tous les hommes de Juda comme un seul homme, et ils envoyèrent dire au roi : Reviens, toi et tous tes serviteurs. ◊ 15 Et le roi s’en retourna, et vint jusqu’au Jourdain ; et Juda vint à Guilgal pour aller à la rencontre du roi, pour faire passer au roi le Jourdain.
◊ 16 Et Shimhi, fils de Guéra, le Benjaminite, qui était de Bakhurim, se hâta et descendit avec les hommes de Juda à la rencontre du roi David, ◊ 17 et, avec lui, mille hommes de Benjamin, et Tsiba, serviteur de la maison de Saül, et ses quinze fils et ses vingt serviteurs avec lui ; et ils traversèrent le Jourdain devant le roi. ◊ 18 Et un bac passa pour faire passer la maison du roi, et faire ce qui était bon à ses yeux. Et Shimhi, fils de Guéra, tomba devant le roi comme il allait passer le Jourdain, ◊ 19 et il dit au roi : Ne m’impute pas d’iniquité, mon seigneur, et ne te souviens pas de l’iniquité commise par ton serviteur au jour que le roi, mon seigneur, sortit de Jérusalem, en sorte que le roi le prenne à cœur. ◊ 20 Car moi, ton serviteur, je sais que j’ai péché ; et voici, je suis venu aujourd’hui le premier de toute la maison de Joseph, pour descendre à la rencontre du roi, mon seigneur. ◊ 21 Et Abishaï, fils de Tseruïa, répondit et dit : Ne fera-t-on pas mourir Shimhi pour cela, car il a maudit l’oint de l’Éternel ? ◊ 22 Et David dit : Qu’ai-je à faire avec vous, fils de Tseruïa ? car vous êtes aujourd’hui des adversaires pour moi. Ferait-on mourir aujourd’hui un homme en Israël ? car ne sais-je pas que je suis aujourd’hui roi sur Israël ? ◊ 23 Et le roi dit à Shimhi : Tu ne mourras point. Et le roi le lui jura.
◊ 24 Et Mephibosheth, fils de Saül, descendit à la rencontre du roi ; et il n’avait pas soigné ses pieds, et n’avait pas fait sa barbe, et n’avait pas lavé ses vêtements, depuis le jour que le roi s’en était allé, jusqu’au jour où il revint en paix. ◊ 25 Et lorsque Jérusalem vint à la rencontre du roi, le roi lui dit : Pourquoi n’es-tu pas allé avec moi, Mephibosheth ? ◊ 26 Et il dit : Ô roi, mon seigneur ! mon serviteur m’a trompé ; car ton serviteur disait : Je sellerai mon âne, et je monterai dessus, et j’irai avec le roi, car ton serviteur est boiteux ; ◊ 27 et il a calomnié ton serviteur auprès du roi, mon seigneur ; mais le roi, mon seigneur, est comme un ange de Dieu : fais donc ce qui est bon à tes yeux. ◊ 28 Car toute la maison de mon père n’était que des hommes morts devant le roi, mon seigneur ; et tu as mis ton serviteur parmi ceux qui mangent à ta table ; et quel droit ai-je encore ? et pour quel sujet crierai-je encore au roi ? ◊ 29 Et le roi lui dit : Pourquoi me parles-tu encore de tes affaires ? Je l’ai dit : Toi et Tsiba, partagez les champs. ◊ 30 Et Mephibosheth dit au roi : Qu’il prenne même le tout, puisque le roi, mon seigneur, est revenu en paix dans sa maison.
◊ 31 Et Barzillaï, le Galaadite, descendit de Roguelim, et passa le Jourdain avec le roi, pour l’accompagner au-delà du Jourdain. ◊ 32 Et Barzillaï était très vieux, âgé de quatre-vingts ans, et il avait entretenu le roi pendant qu’il habitait à Mahanaïm, car il était un homme très riche. ◊ 33 Et le roi dit à Barzillaï : Passe avec moi, et je t’entretiendrai auprès de moi à Jérusalem. ◊ 34 Et Barzillaï dit au roi : Combien seront les jours des années de ma vie, pour que je monte avec le roi à Jérusalem ? ◊ 35 Je suis aujourd’hui âgé de quatre-vingts ans ; puis-je distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais ? Ton serviteur peut-il savourer ce que je mange et ce que je bois ? Puis-je encore entendre la voix des chanteurs et des chanteuses ? Et pourquoi ton serviteur serait-il encore à charge au roi, mon seigneur ? ◊ 36 Ton serviteur passera pour peu [de temps le Jourdain avec le roi ; et pourquoi le roi me donnerait-il cette récompense ? ◊ 37 Que ton serviteur, je te prie, s’en retourne, afin que je meure dans ma ville, auprès du sépulcre de mon père et de ma mère ; et voici ton serviteur Kimham, il passera avec le roi, mon seigneur : fais-lui ce qui sera bon à tes yeux. ◊ 38 Et le roi dit : Kimham passera avec moi, et je lui ferai ce qui sera bon à tes yeux ; et tout ce que tu voudras de moi, je te le ferai. ◊ 39 Et tout le peuple passa le Jourdain, et le roi passa. Et le roi baisa Barzillaï, et le bénit ; et [Barzillaï] s’en retourna en son lieu. ◊ 40 Et le roi passa à Guilgal, et Kimham passa avec lui ; et tout le peuple de Juda, et aussi la moitié du peuple d’Israël, firent passer le roi.
◊ 41 Et voici, tous les hommes d’Israël vinrent vers le roi, et dirent au roi : Pourquoi nos frères, les hommes de Juda, t’ont-ils enlevé et ont-ils fait passer le Jourdain au roi, et à sa maison, et à tous les hommes de David avec lui ? ◊ 42 Et tous les hommes de Juda répondirent aux hommes d’Israël : Parce que le roi m’est proche ; et pourquoi y a-t-il chez toi cette colère à cause de cela ? Avons-nous mangé quelque chose qui vînt du roi, ou nous a-t-il fait des présents ? ◊ 43 Et les hommes d’Israël répondirent aux hommes de Juda, et dirent : J’ai dix parts au roi, et aussi en David j’ai plus que toi ; et pourquoi m’as-tu méprisé ? Et ma parole n’a-t-elle pas été la première pour ramener mon roi ? Et la parole des hommes de Juda fut plus dure que la parole des hommes d’Israël.