La volonté de Dieu à notre égard étant bien connue dans certaines circonstances dans lesquelles nous pouvons nous trouver, obéir à cette volonté implicitement et sans aucun calcul des conséquences, est-ce un devoir pour nous ? En d’autres termes : l’obéissance, dans l’ordre moral, doit-elle précéder la manifestation de la bénédiction divine, ou bien faut-il attendre, avant d’obéir, la manifestation de cette bénédiction ? C’est là une question de conscience, dont la solution est singulièrement liée avec les intérêts et la condition de l’Église de Dieu dans le moment actuel. Plusieurs ont remarqué, sans doute, au moins en partie, à quel point s’est répandu, au milieu des chrétiens, le principe que la bénédiction doit précéder l’obéissance, et que, faute de cela, on est dispensé d’obéir. Cette fâcheuse tendance se présente ordinairement sous la forme suivante.
Dans l’endroit où l’on a ses habitudes, on a reçu quelque bien par la prédication plus ou moins fidèle de la Parole de Dieu ; mais en même temps, la conscience, éclairée par cette Parole, est contrainte de condamner, à plusieurs égards peut-être, comme fausse et antiscripturaire, la position dans laquelle on se trouve. Mal à l’aise, on se demande : Que faire ? Quitter cette position pour en prendre une autre qui mette la conscience au large avec Dieu ? — Cela serait très désirable, sans doute ; mais hasarder ce pas-là, sans assurance préalable d’en retirer un profit évident et permanent, ce serait peut-être marcher à l’aventure, et s’exposer à mille difficultés ou conséquences fâcheuses. De là résulte pour ceux qui cèdent à ces craintes et demeurent ainsi dans un ordre de choses qu’ils voient clairement être mauvais, un triste état d’incertitude et de perplexité, et cette position a pour effet inévitable d’endurcir la conscience en contristant l’Esprit de Dieu, et d’affaiblir l’énergie morale du chrétien qui persiste à y rester et qui se prive ainsi de la bénédiction promise dans cette parole : « Celui qui a, aura encore davantage » . Le cœur est loin de se douter de quelle triste source découle cette manière d’agir, à laquelle fournissent d’ailleurs d’abondants aliments tous ces sentiments de timidité et d’incrédulité si naturels à l’homme, et qui sont décorés des noms de prudence et de réflexion : il ne nous vient pas à l’esprit que tout ceci n’est qu’un résultat de cette disposition naturelle que nous avons d’acquiescer au mal, plutôt que d’agir à tout prix contre le mal.
Chez les personnes attachées à des systèmes reçus par tradition ou basés sur une autorité traditionnelle, le travers que nous venons de signaler revêt des apparences diverses : tantôt ce sera celle de l’humilité ou d’autres saintes affections ; tantôt celle de la fermeté de caractère, et d’une disposition à ne pas se laisser séduire par toutes les nouveautés que met en avant l’esprit remuant de l’époque actuelle, sans qu’elles reposent sur aucun principe fixe, propre à diriger ceux qui s’y laissent prendre. — C’est ainsi que, quoique de côtés bien opposés l’un à l’autre (sauf lorsqu’il s’agit de combattre la vérité), on fait un mauvais usage de principes, beaux en eux-mêmes, en les tournant contre ceux qui, par conscience, refusent de donner les mains à ce qu’ils trouvent mauvais autour d’eux, et s’en retirent (Prov. 14, 16 ). Et l’on voit ici comment, en partant de principes de conduite qui ne sauraient s’accorder entre eux, on se rencontre dans le résultat, qui est de condamner l’obéissance d’autrui et de rester soi-même là où les circonstances nous ont placés ; c’est ce qu’en pareil cas l’on peut toujours attendre de l’incrédulité et de l’égoïsme.
Le principe de l’obéissance sans réserve[1] est le seul qui puisse résister à l’influence de vues, en apparence si sages et si opposées à ce qui est mal : rien de si humble ni de si ferme que cette espèce d’obéissance, rien qui indique mieux la présence du Saint Esprit dans le cœur, rien qui soit si contraire à l’insubordination et qui impose plus fortement silence aux impies raisonnements de la chair. À la vue des principes si contradictoires, si diamétralement opposés l’un à l’autre, qui ont cours pourtant et qui amènent à une même conclusion, l’on ne peut s’empêcher de croire que cette conclusion ne découle réellement ni des uns ni des autres, mais de quelque mobile entièrement différent ; et que tout le rôle que jouent dans cette affaire les principes qu’on invoque, est de neutraliser l’action d’un autre principe qui, étant reçu, persuaderait l’âme d’embrasser une voie différente, au lieu qu’étant neutralisé, il la laisse dans la voie à laquelle elle est habituée, sans aucun égard pour la légitimité ou l’illégitimité de sa position. Le vrai secret de l’énigme c’est qu’il y a quelque chose de caché dans le cœur, un principe secrètement adopté, dont on ne se rend même pas compte (peut-être quelque plan arrêté d’avance, quelque vieille tradition, ou telle autre chose qui agit du plus au moins sur l’intelligence) ; et qui quelque différent qu’il puisse être amène toutefois à un même résultat, celui dont nous avons parlé plus haut. — Mais quoiqu’il en soit, dans tous les cas , quand Dieu a révélé Sa volonté , quand Il nous a montré un mal dans certaines institutions sanctionnées par un long usage, ou plutôt un long abus, et auxquelles nous avons participé jusqu’ici, on ne peut que qualifier de désobéissance , de chose mauvaise et qui contriste l’Esprit du Seigneur, tout parti pris de demeurer où l’on est, le couvrît-on des raisonnements les plus plausibles. Et, en opposition à cela, je pose en principe que l’obéissance est la seule voie que, dans tous les cas, un chrétien ait à embrasser : je parle de l’obéissance à une vérité connue et non pas à des plans que nous nous sommes proposés, quelque excellents qu’ils nous paraissent. Oui, j’affirme que l’âme humble et simple dont l’œil est net regardera comme sa plus sûre et sa meilleure portion, d’imiter l’exemple d’Abraham qui partit, à la voix de Dieu, « ne sachant où il allait » (Héb. 11, 8 ) ; et que toujours obéir , obéir au Seigneur , sans en calculer les conséquences possibles ou probables, est le seul vrai sentier du chrétien et le plus sûr moyen de voir s’ajouter de nouvelles bénédictions à celles dont nous jouissons déjà.
Le but des pages suivantes est donc de prouver que l’obéissance au Seigneur est un principe essentiel, même profondément essentiel, qu’il est aussi le préliminaire des bénédictions, et qu’enfin il est l’expression de l’ordre établi de Dieu pour la dispensation de Ses grâces[2] , ou du moyen par lequel nous venons à jouir de ces dernières. Ce plan aura l’avantage de nous faire envisager le principe en question sous toutes ses faces, savoir dans sa nature, ses preuves, et son application.
Or, ce qui démontre toute l’importance de l’obéissance, c’est que Dieu cesserait d’être suprême , d’être Dieu, si l’obéissance n’était pas la position normale de la créature. Sans doute Dieu peut démontrer l’impuissance de la créature, en faisant découler le bien du mal que la créature avait pensé très volontairement contre Lui (Gen. 50, 19, 20 ), tout comme Il a souvent démontré l’excellence de Son pouvoir, en contraignant Ses adversaires à devenir, à leur insu, des instruments de bénédiction. Mais, quoi qu’il en soit, obéir est une obligation naturelle, la seule naturelle, la seule juste, pour la créature : hors de là, l’ordre de la création est renversé ou troublé, comme aussi le fondement de la distinction qui existe entre le péché et la justice. La définition que le Saint Esprit donne du péché est l’acte d’un homme sans loi , d’un homme qui n’obéit qu’à lui-même[3] ; et il est écrit, d’un autre côté, que « celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 3, 4 ; 2, 17 ). Ces deux définitions nous sont présentées en action dans les deux Adam, qui sont à la fois types et exemples de la ruine et de la bénédiction : « Par la désobéissance d’un seul homme, plusieurs ont été constitués pécheurs ; par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes » (Rom. 5, 19 ).
Le premier Adam fit sa propre volonté, et tomba sous la condamnation. Il fut placé sous une épreuve d’obéissance ; c’était de son obéissance à cet ordre : « Tu n’en mangeras point ! » que dépendait la position future et la bénédiction de l’Adam qui était de la terre. Mais il mangea , et ce fut là sa perte ; la mort, « les gages du péché » , entra dans le monde par l’acte de l’homme, cet acte étant contraire à la volonté de Dieu. Dieu Lui-même, ici, détermine et trace les caractères et les résultats de l’insubordination envers Lui, et découvre le secret des destinées de l’homme et de la libre entrée du péché dans le monde. Ajoutez néanmoins, pour la consolation de nos âmes, en présence de faits si affligeants, qu’avant l’exécution de la sentence, la bonté de Dieu introduisit aussi la miséricorde, afin que l’homme pût vivre d’elle dans le désert où il fut chassé par la justice du Seigneur.
Notre bienheureux et parfait Sauveur nous offre, dans Sa conduite, un contraste frappant avec la conduite du premier Adam. Sous quel caractère et avec quel langage s’annonce-t-Il en entrant au monde ? C’est sous celui de la plus profonde, mais de la plus sainte et parfaite humilité : « Voici, je viens, il est écrit de moi dans le rouleau du livre » (c’est-à-dire dans le caractère que j’ai revêtu selon les conseils éternels de Dieu), « pour faire, ô Dieu, ta volonté. J’y ai pris plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles » (Ps. 40, 7, 8 ). Tel était Son caractère constant et uniforme, et Sa perfection comme homme. Aussi, pendant Sa carrière terrestre, L’entendons-nous dire : « Ma viande est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre » (Jean 4, 34 ). Tous les actes de Sa vie, sans exception, sont empreints du caractère d’obéissance : « Il a pris la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes » (Phil. 2, 7, 8 ) ; Il faisait toujours les choses qui plaisaient au Père, ne cherchant point Sa propre volonté, mais la volonté du Père qui L’avait envoyé (Jean 6, 38 ; 8, 29 ) ; et Il n’a mis d’autre limite à Son obéissance que la perfection même : car, ayant aimé les siens jusqu’à la fin , Il a poussé cette obéissance « jusqu’à la mort, à la mort même de la croix », parce que, bien qu’Il agît volontairement, « il en avait reçu le commandement de son Père » (Jean 10, 18 ). « Le Seigneur l’Éternel lui avait ouvert l’oreille », et Il « ne fut point rebelle, ni ne se détourna en arrière » du chemin étroit ; mais « il tendit son dos à ceux qui le frappaient, et ses joues à ceux qui lui tiraient le poil » (És. 50, 5, 6 ). Qu’Il eût le sentiment de Sa force, ou qu’Il ne sentît que Sa faiblesse (car quoique « vivant par la puissance de Dieu, il a été crucifié en infirmité » — 2 Cor. 13, 4 ), jamais on ne Le vit reculer dans l’obéissance qui Lui était enjointe et qu’Il avait acceptée avec joie. Dans la force Il servait le Père en accomplissant des œuvres de puissance et d’amour ; et Sa faiblesse était une soumission passive à la volonté de Celui qui L’avait envoyé. Même obéissance encore dans la tentation : « Il est écrit », est Sa réponse à chaque suggestion du tentateur, duquel le but était précisément de Lui faire faire Sa volonté. « Si tu es Fils de Dieu, dis à ces pierres… » . Mais le Seigneur ne voulait pas manger sans la volonté de Dieu ; il est écrit : « L’homme vivra de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » ; et lorsque le diable cite frauduleusement une promesse écrite : « Il donnera charge de toi à ses anges, etc. » , Jésus lui oppose encore un « Il est écrit », réponse qui déclarait le principe de l’obéissance implicite, en opposition à ce caractère prompt à saisir intempestivement un privilège même légitime : vérité singulièrement importante ! Mais nous y reviendrons bientôt.
En voilà plus qu’il n’en faut sur le sujet, car cette seule sentence : « Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté ! » suffit au croyant pour fixer le caractère et démontrer le principe actif de la vie de Jésus, du saint Fils de Dieu, type parfait de la soumission à la volonté divine : « Quoiqu’il fût Fils, il a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes » (Héb. 5, 8 ). Comme parfait contraste de Jésus, la Parole nous montre l’Antichrist, ce roi qui « agira selon sa propre volonté » (Dan. 11, 36 ). Le trait caractéristique de cet inique (2 Thess. 2, 8 ), de cet homme de la terre (Ps. 10, 18 ), est de ne se soucier de personne, pas même de Dieu, et d’agir au gré de ses désirs.
Mais examinons encore d’autres passages relatifs à l’obéissance (Ex. 19, 4, 5 ). Le Seigneur s’adresse ainsi par Moïse aux Israélites : « Vous avez vu ce que j’ai fait aux Égyptiens, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle, et vous ai amenés à moi. Maintenant donc, si vous écoutez attentivement ma voix, etc. Et tout le peuple répondit d’un commun accord : Nous ferons toutes les choses que l’Éternel a dites ». Je ne cite pas ce passage dans le but de montrer l’empressement ou la compétence du peuple à remplir les ordres du Seigneur, mais afin de faire voir que l’obéissance devait être le principe de l’association ou des relations de Dieu avec Israël, seul principe en effet en vertu duquel Dieu puisse avoir raisonnablement des rapports avec l’homme, et l’homme marcher avec Dieu.
De même, dans Genèse 22 , le Seigneur termine la bénédiction prononcée sur Abraham, par ces paroles : « Parce que tu as obéi à ma voix ». Et Jérémie, le prophète, faisant allusion au discours de Dieu à Israël (Ex. 19 ), parle ainsi au peuple de la part du Seigneur : « Car je n’ai point parlé à vos pères et ne leur ai point donné de commandement touchant les holocaustes et les sacrifices, au jour que je les tirai d’Égypte ; mais je leur ai commandé, disant : Écoutez ma voix, et je serai votre Dieu et vous serez mon peuple ; et marchez dans toutes mes voies que je vous ai commandées, afin que vous prospériez » (Jér. 7, 22, 23 ).
Telle était aussi la teneur de cette alliance à l’observation de laquelle était liée la conservation des bénédictions terrestres (détaillées en Deutéronome 28 ), et traitée avec le peuple après la violation de celle qui avait été enfreinte au pied du Sinaï. Nous retrouverons encore le même principe dans l’alliance selon laquelle Dieu ramènera et restaurera Israël : « Tu te retourneras », dit Moïse à ce peuple (30, 8 ), « tu écouteras la voix de l’Éternel, et tu feras tous ses commandements que je te prescris aujourd’hui ».
Dans l’apostasie de Saül (rapportée en 1 Samuel 15 ), la cause du jugement prononcé contre ce prince est ainsi exprimée : « Pourquoi n’as-tu point écouté la voix de l’Éternel ? Écouter vaut mieux que sacrifice ! ».
Si nous pouvons suivre le principe de l’obéissance et sa parfaite réalisation, dans la conduite du Seigneur Jésus, nous trouvons dans l’obéissance encore le caractère de la sanctification des croyants, qui sont en effet « sanctifiés pour l’obéissance et pour l’aspersion du sang de Jésus Christ » (1 Pier. 1, 2 ). Oui, c’est pour cela que le croyant est sanctifié, ou séparé par le Seigneur ; c’est là le dessein, l’objet de la sanctification ; et ce qui caractérise un état de non sanctification est suffisamment retracé dans ces paroles d’Éphésiens 2, 2 : « Vous avez marché autrefois… selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ».
Rien ne peut détruire le caractère de ce principe fondamental que nous soutenons : le péché seul pourrait essayer de le contester ou de le pervertir. Faire notre volonté propre est toujours désobéissance, c’est l’activité du vieil homme qui ne se soumet point à Dieu (dont, s’il en était autrement, il ferait la volonté au lieu de faire la sienne propre), un fruit, en un mot, de cette nature corrompue, qui n’accepte pas Dieu, mais qui agit toujours par elle-même et pour elle-même. On peut quelquefois mettre en question les droits de certains hommes à revendiquer l’autorité, et quelquefois même résister à ceux qui se l’attribuent ; mais, dans tous les cas, il y a du péché à vouloir faire sa volonté à soi. Ainsi Pierre, devant le conseil des Juifs (Act. 5, 29 ), quand on l’accuse de s’être révolté contre les défenses des gouverneurs, ne répond point qu’il a le droit d’agir comme bon lui semble ; c’eût été usurper un droit qu’il n’avait pas. Envers Dieu, ce langage n’aurait exprimé non plus, dans la bouche de l’apôtre, que l’amour de sa propre volonté, au grand déshonneur du Souverain des cieux et de la terre. Mais quelle est la réponse de Pierre ? « Il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes ». Obéir au conseil eût été désobéissance envers le Seigneur : autant qu’il était en lui, l’apôtre aurait acquiescé et hautement contribué à l’opposition des Juifs contre l’évangile.
L’exemple de l’apôtre nous montre comment, dans ces circonstances difficiles où l’on est obligé de résister aux puissances de la terre, on doit toujours maintenir le principe de l’obéissance à Dieu. On ne peut s’en écarter dans aucun cas, sans se mettre en quelque sorte en dehors de ce qui entretient ou indique une relation entre Dieu et l’homme : l’obéissance et la louange sont les deux grands exercices de la vie divine en nous.
Mais on a singulièrement perdu de vue ce principe sacré, ou l’on en a étrangement abusé au milieu des partis qui divisent la chrétienté. Les uns parlent d’obéissance, mais à l’autorité de la multitude ou des docteurs ; les autres réclament la liberté : la réponse de Pierre fait, ce me semble, la leçon aux uns et aux autres. Les dissidents insistent sur la liberté, les droits, les titres qu’ils ont, quant aux hommes, d’agir en matière de culte comme ils l’entendent ; les partisans du clergé et du culte national parlent d’obéissance, et même en parlent souvent ; mais c’est une obéissance aux hommes et non pas à Dieu qu’ils réclament. « Il faut obéir à Dieu », est la réponse chrétienne à faire aux deux partis. « Il nous faut obéir », dirai-je à celui qui fait valoir si hautement ses droits en matière de conscience. Il nous faut « obéir à Dieu », dirai-je aussi aux amis du clergé ; ou plutôt : Ne couvrez pas des principes dont vous vous réclamez, votre indifférence pour les désordres qui n’existent qu’en vertu des œuvres et de l’autorité de l’homme : car il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes . Avec quelle admirable sagacité le Saint Esprit a révélé et jugé d’avance les voies tortueuses de l’homme et fixé les traces de ce chemin étroit qu’une sagesse divine pouvait seule découvrir !
En résumé, faire notre volonté n’est jamais bien ; obéir à l’homme est souvent un péché, une désobéissance à Dieu ; obéir à Dieu est notre plus sacré devoir.
Je vais plus loin encore, et je dis que, dans tous les cas, l’obéissance doit précéder la bénédiction, tellement que, sans avoir préalablement obéi, l’on ne peut point s’assurer qu’on sera béni : c’est le second principe à établir. Or la preuve en repose sur cette grande vérité morale, que les commandements de Dieu ne perdent jamais leur force obligatoire, malgré la cessation de certaines circonstances extraordinaires dans les bénédictions promises à leur observation : car, sauf certains cas de détail, ces commandements sont toujours moraux dans leur caractère, c’est-à-dire qu’étant observés, ils tendent, par la nature des choses qu’ils prescrivent, à manifester en nous et à exprimer le caractère moral de ce Dieu avec lequel ils sont un moyen de relation, de sorte que nous en avons notre fruit en sanctification (Rom. 6 ). Or c’est là ce qui rend les commandements de Dieu constamment et invariablement obligatoires, et ce qui les distingue en même temps des ordonnances proprement dites, ou de ces choses qui peuvent être réformées, sans que Dieu se déclare par là moins parfait qu’Il ne l’est. Moïse, en Deutéronome 30, 11 à 14 , cité par l’apôtre Paul (Rom. 10, 6-8 ), présente le commandement de Dieu sous le même aspect : « Il n’est pas », dit-il, « au-delà des cieux, pour que tu dises : Qui montera aux cieux ?… Mais la parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu l’accomplisses ». Un peu d’attention à la place qu’occupe ce passage dans le Deutéronome, nous montrera que c’est avec une intention et un à-propos très précis que le Saint Esprit, dans l’épître aux Romains, se cite ainsi Lui-même, et que cette citation n’est pas une accommodation (expression inventée par ceux qui n’ont pu pénétrer dans la pensée de Dieu), mais la pensée même de Dieu dans cet endroit-là. Ce que Moïse dit ici à Israël n’est point la teneur de cette alliance par laquelle, en vertu d’une obéissance littérale, le peuple devait posséder le pays, car Paul aurait eu bien tort de l’appeler la justice de la foi qui parle ainsi ; mais ce dont il est ici question, c’est de cette alliance que Dieu traita avec le peuple, outre l’alliance qui avait été traitée en Horeb (voyez Deut. 28, 69 ) ; et Moïse parle dans la prévision de la perte entière que le peuple ferait des bénédictions temporelles , promises à une obéissance rendue à la loi, selon la lettre , dans la terre de Canaan. Ayant donc annoncé cette perte, et la désobéissance du peuple, au chapitre 29 , Moïse continue en disant : « Et il arrivera que quand ces choses seront venues sur toi, soit la bénédiction ou la malédiction, et que tu te les seras rappelées dans ton cœur, au milieu des nations parmi lesquelles l’Éternel ton Dieu t’aura chassé ; et que tu te seras retourné vers l’Éternel, ton Dieu, et que tu auras écouté sa voix, etc. » . Cette prophétie du retour d’Israël à Dieu, au milieu des nations , c’est-à-dire dans une position qui était une preuve de leur infraction à la loi, et qui les mettait dans l’impossibilité d’observer littéralement cette dernière (car, encore une fois, Canaan était le lieu de l’obéissance d’Israël, et Jérusalem le centre de leur culte ; et ils en étaient chassés dans ce moment-là) ; cette prophétie, dis-je, a quelque chose de bien remarquable. Le peuple pouvait revenir à son Dieu, même au milieu des nations, et cela par une obéissance indépendante de celle qui était selon la lettre, par une obéissance dont la règle était près de lui, une obéissance pour l’accomplissement de laquelle il n’avait pas besoin de passer la mer ou de monter aux cieux, et dont la substance était renfermée dans la loi, mais la loi comprise par la foi. Or c’est précisément là ce que, dans le chapitre 10 de l’épître aux Romains , Paul prêche aux Juifs, qui, depuis la captivité, étaient toujours Lo-Ammi (Os. 1, 9 ) : « Christ était la fin de la loi en justice à tout croyant » ; et pour croire ou obéir à la foi, il n’y avait pas besoin de passer la mer ou de monter aux cieux, puisque le but de la loi se trouvait dans le Christ. Paul appelle donc les Juifs incrédules à se soumettre à la justice de la foi, ou à confesser le nom du Messie promis, dont le nom avait toujours été l’objet chéri de ceux qui comprenaient la loi, et leur seule espérance, leur seule consolation, spécialement dans leur état de dégradation et de souffrance présent. Rien que cette obéissance à la vérité ne pouvait leur profiter dans leur position actuelle ; comme, au reste, rien d’autre ne peut profiter à des pécheurs ou à des transgresseurs de la loi de Dieu.
L’obéissance à la vérité était la seule ressource des Juifs, qui étaient mis par là sur le même pied que les Gentils, auxquels l’obéissance de la foi était aussi prêchée. Et cette obéissance de la foi est le principe qui doit diriger la conduite de tout fidèle, dans quelque position de chute que l’Église puisse se trouver. Retourner à la lettre des ordonnances apostoliques, peut être chose parfaitement impossible ; et il en était, et en est encore ainsi pour les Juifs, quant aux ordonnances mosaïques. Toutefois les temps de chute nous offrent quelquefois les exemples les plus frappants d’une fidèle obéissance, comme on le voit dans l’exemple de Daniel et d’autres Juifs à Babylone. Obéir selon la lettre qui a vieilli , n’est pas, au reste, un des caractères de cette dispensation chrétienne qui demande l’obéissance de la foi : le chemin de celle-ci est toujours ouvert ; et elle s’accomplit chez les enfants de Dieu selon la mesure de spiritualité, et par conséquent de discernement spirituel, de ceux qui s’y attachent ; et c’est à cela que Dieu a égard. Nul doute qu’une conformité exacte à la pensée de Dieu n’ait été accompagnée, dans les premiers temps du christianisme, de témoignages directs et immédiats de bénédiction tels que nous n’en pouvons recevoir aujourd’hui, quels que soient d’ailleurs les droits de la miséricorde divine à l’égard de tout homme individuellement, parce que ce serait sanctionner le mal ou en accepter l’existence. Quand le témoin moral de Dieu, dans le monde (Jean 15, 27 ), conservait son caractère — en d’autres termes, quand l’Église marchait selon l’Esprit, il était bien naturel que Dieu avouât publiquement pour sien ce qui rendait Son nom glorieux ; aujourd’hui, il en est tout autrement. Mais c’est précisément ici le cas, pour les chrétiens, d’agir dans l’obéissance de la foi, ou selon le principe de cette foi suivie de sa récompense, proposée au peuple d’Israël, dans le Deutéronome ; non pas, remarquons-le bien, le cas de faire des efforts pour copier servilement ou à la lettre les ordonnances du temps passé, mais celui d’agir fidèlement par la foi en la puissance de Dieu, dans ce que le Saint Esprit nous a fait connaître de Sa volonté.
Rien n’est donc plus important que le principe posé et la conduite tracée dans les enseignements prophétiques de Deutéronome 30 . Privé des privilèges attachés à la dispensation légale, Israël ne peut plus servir Dieu selon les préceptes de Moïse : l’arche, les urim et les thummim sont perdus ; le temple, seul lieu où les ordonnances lévitiques pouvaient s’accomplir, est une maison désolée et brûlée par le feu ; le peuple est dispersé çà et là parmi les nations. Quel remède à tant de maux ? Comment Israël sera-t-il relevé ? Moïse répond : « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu l’accomplisses » ; et Paul explique la pensée de Moïse en disant : « C’est-à-dire la parole de la foi laquelle nous prêchons ; savoir que si tu confesses, etc. ». Voilà donc le principe qui replace dans la faveur de Dieu (nous parlons du peuple de Dieu déchu, et non pas du monde ; du gouvernement de Dieu, et non du salut de l’âme) ; voilà le seul principe qui, au milieu des ténèbres, peut nous faire marcher d’une manière agréable au Seigneur.
En revenir, comme on dit, aux traditions apostoliques, ou à une imitation minutieuse des formes de l’Église primitive, n’est ni reconnaître, ni corriger le mal qui existe dans l’Église d’aujourd’hui. Ceux qui donnent dans ce faux système ne reconnaissent pas ce fâcheux état des choses ; ils supposent l’état littéral des choses, mais ne l’accomplissent pas. Ils ne veulent ou ne savent point comprendre que l’Église est tombée dans un état de ruine et de dégradation, et que l’ennemi a fait son œuvre dans le royaume des cieux, comme le Seigneur le dit (Matt. 13, 28 ). Ils ne voient de sauvegarde pour l’Église que dans une scrupuleuse exactitude à accomplir littéralement les ordonnances du Seigneur et de Ses apôtres, ne prenant point garde que « la gloire s’en est allée » (1 Sam. 4, 21, 22 ), depuis que celle qui devait être comme une étrangère dans le monde, a voulu régner, et s’est confondue avec le monde. « Imitons les apôtres, et tout ira bien ! » disent-ils et répètent-ils sans cesse, comme si les formes primitives n’avaient pas, hélas ! perdu leur puissance, parce que l’Église a souillé son nazaréat, et s’est éloignée de ses rapports avec Dieu. Nous ne disons pas ceci pour affaiblir les motifs à l’obéissance ; car si les choses ont dû marcher ainsi, pour que finalement Dieu en tire de la gloire, cela ne saurait diminuer notre responsabilité ou notre obligation d’obéir au Seigneur. En revenir à la lettre des ordonnances apostoliques et à la tradition, ne remédiera pas non plus au mal existant ; bien plus, c’est placer l’Église sur un mauvais terrain : car si elle est dans un état de chute, c’est la foi pour obéir, l’esprit de soumission à la volonté de Dieu, qu’il lui faut. Fussions-nous parfaitement instruits des formes primitives du culte, de la discipline, de l’organisation, etc. des églises, et parvinssions-nous à persuader tous les chrétiens de s’y soumettre, nous ne reconstruirions pas l’Église du Dieu vivant. Au reste on n’imite pas la puissance ; et le royaume de Dieu est en puissance. Ce n’est pas là ce qui caractérise la vraie Église, ou ce qui convient à son humiliation dans l’état de renversement, de dispersion et de déchéance où elle se trouve. Captive en Babylone, ce ne sont pas des choses que sa position lui rend impraticables qu’il faut lui apporter pour qu’elle relève le nom de ce Dieu qu’elle a déshonoré, mais l’esprit d’humble obéissance — la parole est près de toi ! Que les chrétiens obéissent humblement par l’Esprit à la Parole qui est près d’eux, dans leur bouche et dans leur cœur, voilà ce qui caractérise l’esprit de foi et la confession du nom de Dieu, non pas d’agir avec précipitation. « Souviens-toi d’où tu es déchu, et te repens » (Apoc. 2, 5 ), est une parole qui renferme en soi notre unique ressource pour recevoir davantage. Charger l’Église d’ordonnances dans l’état de chute où elle se trouve, même d’ordonnances conformes aux traditions bibliques, n’est, en vérité, qu’une dérision : c’est substituer un joug pesant et mortel, à la puissance vivante de la présence divine ou à l’obéissance de la foi, seule base sur laquelle on puisse s’appuyer, lorsque, comme Israël, on a perdu la gloire manifestée de cette présence.
Mais, abordant les autres parties du sujet, je vais maintenant prouver que l’obéissance doit précéder toute espérance de bénédiction. Multiplier les preuves, après ce qui a été dit, serait chose superflue ; en voici cependant quelques-unes :
Jésus dit : « Si quelqu’un veut faire la volonté de Dieu, il connaîtra de la doctrine, si elle est de Dieu, ou si moi je parle de par moi-même » (Jean 7, 17 ). Le principe est assez clair : il faut que, pour connaître une vérité, l’homme soit moralement préparé ; et cette préparation c’est l’esprit d’obéissance : « Si quelqu’un veut ». Il n’est pas question ici d’un acte extérieur, mais de l’intention préalablement produite dans l’âme, intention qui se manifestera nécessairement dans des actes extérieurs, quand l’âme se trouvera placée devant la volonté de Dieu. Jésus dit : Si quelqu’un « veut faire Sa volonté », alors il connaîtra ; la promesse de connaître étant fondée sur l’esprit d’obéissance : car à quoi bon conférer un don de connaissance sans avoir préalablement amené l’âme à vouloir obéir, ne serait-ce pas en Dieu une contradiction réelle avec Lui-même ? Ne travaillerait-Il pas à ternir Sa propre gloire ?
Me bornant à indiquer, sans m’y arrêter, Luc 4, 4 à 9 ; Matthieu 3, 15 ; Jean 13, 16 et 17 ; 12, 26 ; je m’arrêterais sur Jean 14, 21 à 23 , où l’amour pour Jésus est clairement ainsi caractérisé, et en même temps présenté comme le préliminaire nécessaire de la bénédiction : « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui ». Rien de plus positivement et de plus explicitement enseigné dans la Parole de Dieu, que la souveraineté de la grâce envers le pécheur par l’obéissance de Christ ; et la sûreté pour le fidèle d’être béni de Dieu dans le sentier de l’obéissance à la Parole de Dieu. Je ne parle pas ici des châtiments de l’amour immuable du Père, pour amener cette bénédiction. Mais la parole du Seigneur est expresse sur ce point, que l’attachement à l’obéissance de Christ, est le canal de tout don spécial, comme ce qui tient le don en exercice. Sans aucun doute, la souveraineté de Dieu agira extraordinairement, comme dans le cas d’un Balaam, d’un Caïphe, d’un Judas, ou de tel autre, qui prophétisent sans que leur cœur obéisse à Dieu ; mais ce n’est pas là le terrain sur lequel l’Église est appelée à marcher. Ce ne sont pas des exemples à suivre qui nous sont présentés là, mais des cas affreux dont il faut se donner garde, à moins qu’on ne veuille s’associer à la plus odieuse révolte. Placés comme des fanaux sur les écueils dangereux des rives de destruction, ces hommes, qui jettent une lumière sans amour, peuvent être utiles à l’Église en éclairant autour d’eux ; mais ce ne sont pas des feux destinés à attirer le navigateur et à le diriger vers le lieu où ils sont placés, bien que nous puissions bénir la main qui les a donnés pour être des signaux de terreur pour les disciples qui voguent durant la nuit, et des avertissements à se tenir bien loin. Malheureux personnages ! ils ne vivent que pour être témoins de la ruine qui les entoure.
On devrait penser que les chrétiens discerneraient intuitivement que l’obéissance est le sentier préparé pour eux ; mais l’Ennemi n’est pas surmonté par la simplicité de la vérité, parce que nos âmes ne sont pas simples, et qu’en une manière ou une autre ils sont attachés à des choses qui ne sont pas de l’Esprit et sous l’influence desquelles la simplicité de la vérité a perdu sa puissance en eux devant la subtilité de l’Ennemi. On repousserait de rejeter ouvertement la Parole, c’est pourquoi Satan ne se présente pas en proposant la désobéissance, mais il modifie l’obéissance par des préliminaires et en introduisant quelque chose à la place de la Parole de Dieu. Aussi n’est-ce point avec de simples et grossiers mensonges que le tentateur séduit les chrétiens ; il manquerait son but, et procède par conséquent en général différemment. Quand il dit à Ève : « Vous serez comme des dieux », il y avait du vrai dans cette parole, car un plus grand que Satan dit plus tard : « Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, connaissant le bien et le mal » (Gen. 3, 5, 22 ). Mais quel déluge de maux, quelle ruine effrayante n’a pas attirés sur le monde la désobéissance qui fut le résultat de cette vérité présentée par le tentateur, présentée intempestivement et à part des conséquences funestes qu’elle devait avoir, l’acte qu’elle était destinée à produire étant une fois consommé ! Le meilleur moyen de repousser Satan est donc la simple vérité, les paroles qui sont sorties de la bouche de Dieu, cette vérité dans laquelle notre bonheur est renfermé. Et si notre faiblesse, le peu d’accord qui se trouve entre chrétiens, donnent accès à l’adversaire, prenons pour nous défendre l’épée de l’Esprit, la sagesse de la Parole dans ce qu’elle nous présente d’analogue avec nos circonstances ; et usons de cette vérité écrite, dont une bonté illimitée, instruite d’avance de la faiblesse de ses enfants et de la subtilité de leur puissant adversaire, les a dotés dans la prévision des avantages que l’Ennemi chercherait à tirer de leur position. Satan a cherché à persuader le Sauveur de suivre Sa volonté en des choses qui n’étaient pas mauvaises en elles-mêmes, Lui suggérant d’user de Ses privilèges de Fils. — Quelle subtilité chez le prince de ce monde ! Il cite à Jésus une promesse inconditionnelle, renfermant un privilège qui appartenait légitimement au Fils de Dieu, au Messie d’Israël : « Si tu es Fils de Dieu », Lui dit-il, « jette-toi en bas, car il est écrit : Il donnera, etc. » . Car il est écrit ! Ô raffinement de ruse et de malice ! Satan dirait-il la vérité, lui qui est menteur ? Non, mais Satan lui-même alléguât-il une promesse du Dieu de vérité, ce Dieu de vérité se doit de faire honneur à Sa promesse ! Que Jésus y croie donc, s’Il est le Fils de Dieu ; qu’Il en réclame l’accomplissement, afin de manifester la puissance et la gloire de la nouvelle économie ! Rien de plus plausible au premier abord. Se précipiter de si haut impunément en se reposant sur une simple parole de Dieu, quelle gloire pour Jésus ! Quel sceau cela imprimerait à Sa mission ! Quel témoignage à la fois éclatant et digne rendu à Sa personne ! Quelle énergie ajoutée à Son ministère ! Pourquoi donc hésiter ? Y aurait-il autre chose que les subterfuges de l’incrédulité dans les raisons alléguées pour s’abstenir ? Dieu fausserait-Il des promesses, et des promesses faites à Son Fils ? Dieu se montrerait-Il menteur ? Ne s’agissait-il pas de ce qui était l’honneur et la place du Messie, de ce à quoi les esprits administrateurs de l’économie qui allait s’ouvrir s’empresseraient de prêter leur ministère, le servant Lui, leur chef : n’était-ce pas là chose urgente et tout à fait de saison ? Mais c’était une proposition de Satan ; aussi n’obtint-elle qu’un refus absolu du Seigneur : car, quoique Fils , Il s’était constitué serviteur. Il n’avait pas d’ordre pour agir, autrement dix mille temples entassés ne L’auraient pas empêché de se jeter en bas, eussent-ils été aussi grands et aussi élevés que celui de Jérusalem. Un autre principe se découvre ici : au fond, ce que Satan suggérait, aurait été de la méfiance de la part de Jésus, un essai pour voir si Dieu accomplirait Ses promesses. C’est le sens des mots tenter Dieu . Israël tentait Dieu en disant : « L’Éternel est-il vraiment au milieu de nous ? » . Il faut de la confiance en Dieu pour obéir, et c’est dans l’obéissance seule que cette confiance se trouve.
Il est à remarquer que, dans cette lutte avec Satan, c’est à ce même livre du Deutéronome, qui nous a déjà fourni matière à quelques observations, que Jésus emprunte toutes Ses réponses. Comme le nom de Lo-Ammi (Os. 1, 9 ) n’avait point été, depuis la captivité, effacé de dessus le front du peuple juif, qui le portait encore, Jésus répond au tentateur par des textes applicables précisément à leur état actuel. Il les met « comme un signe sur ses mains, comme des fronteaux entre ses yeux » (Deut. 11, 18 ) ; aussi Satan ne peut-il pas L’atteindre dans cette occasion.
Un autre principe important, lié au précédent, se trouve aussi établi par là même. À l’égard d’Israël, les promesses de Dieu étaient sûres, Ses dons et Sa vocation irrévocables (et c’est le sens direct du passage cité par Satan, psaume 91, 11 et 12 ) ; mais rien de tout cela n’était pour Israël en désobéissance. Satan eût bien voulu qu’on usât des promesses de Dieu sans avoir égard à l’état de choses présent ; mais l’obéissance consistait à saisir la pensée de Dieu dans ce cas. Aussi le Seigneur (qui, comme Messie, était le représentant d’Israël) n’applique-t-Il pas à un peuple en état de chute ce qui est destiné à ce peuple hors de cet état. C’est précisément l’esprit contraire que l’on trouvait chez les Juifs. Ils se prévalaient des promesses, sans reconnaître leur déchéance complète, montrant par là qu’ils n’avaient pas l’Esprit de Dieu ; et c’est ainsi qu’ils sont tombés sous la puissance et la conduite de Satan. Le Seigneur refuse de les imiter, et ainsi Il trompa les efforts du tentateur. Choisissant et tenant le sentier de l’obéissance en simplicité, Il rejeta la tradition ; même Il repoussa des promesses, oui, de vraies promesses, mais saisies ou présentées mal à propos en faisant abstraction de l’obéissance et de l’intention de la Parole divine ; aussi, força-t-Il Satan de se retirer d’avec Lui.
La première chose qui se voie, le premier point que l’Esprit Saint enseigne, c’est l’état de ruine lui-même dans lequel l’Église est tombée : là est, pour ceux qui agissent dans l’Église et que l’Esprit a enseignés, la clef de la conduite qu’ils ont à tenir, le principe dont il faut partir, et ne jamais dévier. C’est, comme nous l’avons vu en méditant Deutéronome 30 , l’obéissance de la foi , et non celle qui est selon la lettre , que Dieu a établie en principe pour les cas où cette dernière devient impossible. Il ne rejettera ni n’abandonnera jamais Son peuple, quel que soit d’ailleurs le malheur des temps. Immuable et fidèle, Il nous fera trouver, même dans les positions les plus fâcheuses, ce qui nous est nécessaire ; dans les temps fâcheux, Lui et les Écritures peuvent « nous rendre sages à salut, par la foi qui est dans le Christ Jésus », et « sont utiles pour enseigner… afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 3, 15-17 ; comp. Act. 20, 32 ). Quelle précieuse parole ! Quel coup porté à ces prêcheurs de la tradition, et à tous ceux qui prétendent à une plus excellente lumière que celle qui peut rendre l’homme de Dieu accompli , que celle de la Parole de sagesse, de force et de consolation, donnée par le Seigneur Lui-même ! Qu’il plaise à Dieu que nous nous réjouissions, comme David, dans le chemin de Ses témoignages !
Abordons maintenant la dernière partie de notre sujet, qui était de prouver directement que l’obéissance précède la jouissance d’une grâce ou d’un don particulier. Le chapitre 15 de l’évangile de Jean nous fournira des instructions claires et précises sur ce point. Déjà le nazaréen Samson nous offre un exemple frappant, qui appuie le principe en sens direct et inverse. Séparé pour le service de Dieu, sanctifié à l’Éternel, et placé en conséquence dans une position spéciale d’obéissance, le nazaréen ne devait point passer de rasoir sur sa tête ; et de l’observation de ce précepte péremptoire dépendait la durée de sa force. Il eût été difficile de découvrir quelque rapport entre les deux choses ; mais Dieu l’avait ainsi ordonné, et celui qui obéit et honore Dieu a pour lui la force de Dieu. Le privilège, cette force extraordinaire, était attaché, quant à sa conservation, à l’obéissance, c’est-à-dire à une manière d’agir en accord avec le vœu de nazaréat. Ce secret, livré au monde, trahissait à celui-ci l’influence corruptrice qui avait enlacé le cœur de l’abusé Samson : les boucles de ses cheveux tombèrent sous les ciseaux d’une misérable, en apparence amie et associée du nazaréen de Dieu, mais en réalité l’alliée des Philistins et l’instrument choisi du pouvoir de Satan. Une fois privé de sa force, et dans les mains des Philistins, on crève les yeux à Samson ; et ce qu’il peut regagner ensuite de sa vigueur passée, il l’emploie, comme un aveugle qu’il est, à se détruire avec ses ennemis ! Je rappelle ce trait dans le but spécial de montrer que ce qui est la marque de la séparation d’avec le monde pour obéir, est le vrai moyen et le secret de la possession de la force pour obéir, la présence ou l’absence de cette force dépendant absolument de la présence ou de l’absence de l’obéissance. Samson n’avait pas conscience de la puissance qu’il donnait à ses ennemis, par la perte du signe de ce nazaréat qui le consacrait spécialement au service du Seigneur ; il apprit à ses dépens et pour son malheur, que l’on ne s’écarte pas de la ligne prescrite par le Seigneur, sans se mettre en dehors de la force du Seigneur. Triste, mais instructive histoire, pour des volontés à la fois faibles et opiniâtres comme les nôtres !
Mais j’ai parlé du chapitre 15 de Jean comme d’une source d’instruction positive et explicite sur notre sujet, et j’y arrive. Dans le chapitre 14 , le Seigneur avait, ainsi qu’il a été remarqué plus haut, posé ce principe général, que la manifestation de Sa présence spirituelle serait accordée aux disciples ou à ceux qui obéissent, et non pas au monde : « Celui qui a mes commandements[4] et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai et je me manifesterai à lui ». Dans ce principe général, nous relèverons ce point important : « Celui qui a mes commandements ». — Au chapitre 15 , le Seigneur nous dit : « Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus vous ne le pouvez pas, à moins que vous ne demeuriez en moi ». Il s’agit ici de l’acte pratique de demeurer, sans quoi ce ne serait pas un commandement que celui de demeurer en Christ comme dans le vrai cep, et non en quelque autre chose : car, quant à la vigne de la terre (Apoc. 14 ), ses raisins doivent être foulés au pressoir de la colère de Dieu. Plus loin, verset 7 , le Sauveur ajoute : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait » ; et encore au verset 10 : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour » (dans cet amour d’où découlent toute grâce excellente et tout don parfait), « comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour ». L’Église oserait-elle bien s’arroger une plus haute prérogative de sûreté de l’amour du Père, que le Sauveur Lui-même, qui, pour ce qui concerne sa continuité, a dit : « Comme j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour » ? N’est-ce pas là dire assez clairement que le fondement de la jouissance actuelle de l’amour de Dieu, que ce qui assure la durée de cette jouissance et de la bénédiction, est la persévérance dans les paroles de Christ, celles qu’Il a laissées à Son Église ? La déclaration n’est pas moins claire que le fondement qui est posé pour la jouissance de la bénédiction et qui est le saint commandement du Seigneur, sans l’observation duquel, en effet, la puissance de Dieu et Sa gloire ne serviraient qu’à sanctionner la désobéissance. Le même principe se retrouve encore au verset 14 : « Vous êtes mes amis » (et pourquoi ? nous le voyons au verset 13 ), « si vous faites tout ce que je vous commande ». Obéissance de notre part, et communication de la part de Jésus des choses qu’Il a ouïes du Père, voilà la grande règle ; et c’est la troisième preuve que ce chapitre nous fournit en faveur de notre thèse.
Ainsi l’ordre établi de Dieu pour Ses enfants n’est pas d’attendre une bénédiction quelconque avant que d’obéir, mais d’obéir sur-le-champ à Son commandement, afin que la bénédiction s’ensuive. Et c’est là marcher par la foi . Il n’y aurait pas la foi si la bénédiction venait la première et si on avait d’autres motifs pour agir que celui-ci : Dieu le veut ; ou bien si on attendait que les difficultés se fussent aplanies. Christ est « la porte des brebis » ; il ne s’agit pas de savoir où la porte nous mène : ce qui nous importe, c’est que Christ soit cette porte, et d’entrer ou de sortir par elle ; le reste est l’affaire de Christ, et non pas la nôtre. À cet égard, et en tant qu’homme, Christ nous est un admirable exemple, car Il a, Lui aussi, obéi avant d’avoir la récompense. Nous-mêmes nous sommes justifiés par l’obéissance à la Parole de Dieu, et à notre obéissance sont liées les grâces qui suivent, selon qu’il est dit : « À celui qui a , il sera donné davantage » . Chercher quelle est la volonté du Seigneur, en posséder une intelligence instinctive par la crainte du Seigneur, telle est l’occupation et le privilège de la spiritualité. « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? » répondait l’enfant Jésus à Joseph et à Marie. « Si quelqu’un est spirituel », dit Paul, « qu’il reconnaisse que les choses que je vous écris sont le commandement du Seigneur » . Et si nous le reconnaissons, que faire ? Y obéir , autant que nous avons de force et de lumière. C’est cette obéissance qui est l’âme de la vie chrétienne, et le seul moyen de prospérer, spirituellement. Comment les différents dons de Dieu nous sont-ils communiqués ou augmentés ? Quand, dans l’esprit d’obéissance, on use de ce qu’on a déjà reçu. L’Église a été sanctifiée pour l’obéissance. Élue pour cela dans l’éternité, Dieu la sanctifie encore pour cela dans le temps. Le Seigneur, par Sa puissante et secrète énergie, l’amène à l’obéissance de la foi, Il la convertit et lui fait faire abnégation de sa volonté propre. Tombé en terre, l’homme s’écrie : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » . Et il reçoit grâce et il marche dans l’obéissance de l’amour ; et tant qu’il y marche, il continue à être béni et heureux. Mais vient-il à s’en écarter, il est châtié et jugé, quoique la patience du Seigneur puisse user de patience envers lui avant que de réprimer sa rébellion.
Serviteur obéissant, le Seigneur, à cause de cela, a été élevé au lieu du pouvoir, au rang de donateur des dons de Dieu (Phil. 2, 9 ; Éph. 4, 8, 9 ) ; Il prit la forme d’esclave et devint obéissant jusqu’à la mort, à la mort de la croix ; c’est pourquoi Dieu L’a haut élevé. Ainsi, tandis que la rédemption de l’Église est par là un fait accompli : car « par l’obéissance d’un seul plusieurs seront constitués justes » , le principe demeure que, dans l’œuvre qui se fait dans l’Église, l’obéissance vient avant la manifestation de quelque bénédiction que ce soit. Ainsi, lorsque Saul est renversé sur le chemin de Damas, le Seigneur lui dit : « Lève-toi, et entre dans la ville ; et il te sera dit ce que tu dois faire » ; et Saul obéissant reçoit à Damas consolation, force et bénédiction, par le moyen d’Ananias qui lui est envoyé ; mais la première chose, c’est que Saul obéit. Ainsi encore ce pauvre aveugle (Jean 9, 1 , etc.), qui, aux jours de Jésus, fut, dans la chair, un beau type de ce qui arrive au spirituel, reçut l’ordre : « Va et te lave au réservoir de de Siloé (qui veut dire, Envoyé) : et y étant allé, et s’étant lavé, il revint voyant ». Ayant été fidèle à obéir, il est à même d’enseigner ses maîtres ; et, chassé de la synagogue à cause de cela, il reçoit une nouvelle grâce, le Fils de Dieu, qui avait appris le traitement qu’on lui avait fait souffrir, le trouvant et se manifestant à lui. — « Va, et te lave sept fois au Jourdain », dit encore Élisée à Naaman (2 Rois 5 ). Cet ordre était humiliant. « Voici », s’écrie Naaman dans sa colère, « je pensais en moi-même (expression naïve de l’opposition qui existe entre les pensées de l’homme et l’esprit d’obéissance) : il sortira…, il avancera sa main sur l’endroit de la plaie, etc. ». Mais plus tard, ayant obéi, il montra qu’il avait cru le témoignage de Dieu, qui parlait par la bouche du prophète : il reconnut le Saint Esprit, qui parlait par le prophète, dans l’obéissance de la foi, et la guérison se fit incontinent. Ce fait est instructif ; il nous montre qu’une soumission implicite et sans réserve à la parole qui est la voix de l’Esprit, est la reconnaissance de l’autorité de l’Esprit et la reconnaissance que Dieu, quand nous donnons ainsi gloire à Sa vérité, glorifie Sa vérité en nous bénissant. — Une bénédiction, quelle qu’elle soit, qui n’est pas le fruit de l’obéissance, n’est pas telle dans ses effets subséquents ; témoin les cailles du désert . Toute notre affaire est donc de nous enquérir de ce que Dieu veut , et puis de marcher selon cette lumière. Dès les premiers pas, nous pourrons nous assurer que la bénédiction nous accompagne, car c’est le témoignage de l’Esprit que nous suivons, et c’est honorer l’Esprit que de ne chercher la bénédiction que dans cette voie. C’est pour cela que même recevoir le Seigneur Jésus est une affaire d’obéissance, aussi bien que le don de Dieu : Car « c’est ici son commandement : que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ » ; et : « C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en Celui qu’il a envoyé » (1 Jean 3, 23 ; Jean 6, 29 ). C’est pour cela encore que le Seigneur Jésus, qui demeurait dans l’amour du Père, dit néanmoins en donnant Sa vie : « J’ai reçu ce commandement de mon Père » (Jean 10, 18 ). C’est pour cela enfin que l’évangile, comme aussi le mystère de Dieu, « a été donné à connaître à toutes les nations pour l’obéissance de la foi » (Rom. 1, 1-5 ; 16, 26 ).
L’opération du Saint Esprit est de nous rendre obéissants ; et, si nous ne le sommes pas, nous désavouons Son autorité, tandis que notre obéissance est la preuve réelle que nous croyons au Saint Esprit et que nous sommes conduits par Lui, seule chose que Dieu approuve, que le monde en juge ou non comme Lui. Aussi estimé-je que les personnes les plus avancées dans la vie spirituelle ne sont pas celles qui montrent extérieurement le plus d’activité et d’énergie, mais celles qui sont toujours plus convaincues que tout est renfermé dans la sphère de l’obéissance, et que hors de cette sphère notre travail est sans fruit et sans succès, parce que c’est là l’ordre établi de Dieu, et que tout ce qui vient de nous est nécessairement mauvais. Quoi ! l’esprit du mal et notre volonté nous pousseraient-ils donc à obéir ? Certainement non ! « À la loi et au témoignage » , est notre seule ressource ; et, en y revenant, nous reconnaissons la Parole, et l’opération de l’Esprit, la puissance et la lumière de cet Esprit, qui a pour charge de soumettre nos cœurs et celui des autres.
Avoir les commandements de Dieu , est déjà le signe d’une âme obéissante et enseignée de Dieu, d’une âme qui, en communion spirituelle avec Lui, a acquis le discernement par lequel la pensée de Dieu, dans la Parole, est saisie et comprise. Garder les commandements de Dieu est alors la preuve d’une volonté, patiente et soumise, de persévérer à marcher sous la conduite et dans la force du Seigneur, malgré l’Ennemi et ses assauts, Dieu « opérant en nous et le vouloir et le faire selon son bon plaisir » (Phil. 2, 13 ).
Au contraire, s’attacher à des traditions, à des choses établies par l’homme, prouve manifestement que l’on n’a pas les commandements du Seigneur ; et quand la route de l’obéissance est bien frayée devant nous, refuser, pour une raison ou pour une autre, d’y marcher fidèlement, est une marque que nous ne voulons pas les garder : double témoignage rendu contre nous-mêmes, que nous n’aimons pas Celui qui a donné ces commandements. La dernière disposition en particulier, celle qui nous laisse à l’entrée du chemin tracé sans que nous y avancions, bien qu’elle puisse se parer du titre d’humilité, n’est au fond, et quelles que soient les raisons mises en avant pour la justifier, qu’une accusation de dureté ou de sévérité lancée contre Dieu. Quoi ! vous avez reçu de Dieu une lumière, une lumière qu’Il nous donne comme gage de Sa protection future, et vous ne sauriez vous fier assez à Sa bonté pour obéir simplement, et sans calcul, et recevoir plus de cette lumière ? Dieu vous témoigne de la confiance en mettant à votre disposition un commandement à observer, un talent pour en trafiquer, et vous ne voulez Lui en témoigner aucune en agissant d’après Ses intentions connues ? Oh ! n’est-ce pas imiter ce méchant et paresseux serviteur de la parabole qui, après avoir caché son talent, se présente en disant : « Seigneur, je t’ai craint, parce que tu étais un homme sévère » ?
En disant aux chrétiens de faire valoir leur talent par le moyen de l’obéissance, je suis bien loin de leur prêcher l’imitation de ce qui constituait la justice de la loi, ou l’obéissance des temps passés : c’est à la seule obéissance de la foi que je les supplie de se soumettre. Notre seule confiance doit être en l’Esprit de Dieu, parce que nous n’avons en nous-mêmes ni force, ni lumière. De Sa présence au milieu de nous (présence qui doit être le grand et continuel objet de nos prières), dépendent tout ordre, toute bénédiction, toute vraie obéissance ; par Lui seul nous reconnaissons ce que le Père et le Fils sont pour nous dans les conseils divins, nous le reconnaissons comme chose présente et actuelle. Le Saint Esprit est le grand agent immédiat de toutes les opérations de Dieu, soit en créant, soit dans la créature, comme Il l’est de tous les actes selon Dieu accomplis par l’homme. Mais on ne peut connaître, dans ce dernier, la mesure de l’Esprit que par l’obéissance de la foi, d’une foi éclairée, à ce que ce même Esprit nous enseigne par la Parole. Quel que soit son pouvoir, nous chercherons toujours l’accroissement de celui-ci quant à son exercice dans l’obéissance à Dieu. Nous avancerons ainsi toujours plus dans le sentier de l’obéissance, en même temps que Dieu sanctionnera les pas que nous aurons faits précédemment dans ce chemin : car, quoique nous sachions peu ce que c’est que cette puissance de l’Esprit, c’est bien elle qui nous a conduits jusque là où nous sommes.
Que le Seigneur nous accorde la grâce, que nous nous confiions assez en Sa fidèle bonté, pour avoir le courage de faire Sa volonté partout où nous la verrons, sachant que nous serons aidés, soutenus et bénis dans cette voie.
Jérémie
7 ◊ 1 * La parole qui vint à Jérémie de par l’Éternel, disant : ◊ 2 Tiens-toi dans la porte de la maison de l’Éternel, et là, crie cette parole et dis : Écoutez la parole de l’Éternel, vous, tout Juda, qui entrez par ces portes pour vous prosterner devant l’Éternel. ◊ 3 Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Amendez vos voies et vos actions, et je vous ferai demeurer dans ce lieu. ◊ 4 Ne mettez pas votre confiance en des paroles de mensonge, disant : C’est ici le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel ! ◊ 5 Mais si vous amendez réellement vos voies et vos actions, si vous faites réellement la justice entre un homme et son prochain, ◊ 6 si vous n’opprimez pas l’étranger, l’orphelin et la veuve, et que vous ne versiez pas le sang innocent dans ce lieu, et que vous ne marchiez pas après d’autres dieux pour votre dommage, ◊ 7 je vous ferai demeurer dans ce lieu, dans le pays que j’ai donné à vos pères, de siècle en siècle. ◊ 8 Voici, vous vous confiez en des paroles de mensonge, qui ne profitent pas. ◊ 9 Quoi ? voler, tuer, commettre adultère, jurer faussement, brûler de l’encens à Baal, marcher après d’autres dieux que vous ne connaissez pas !… ◊ 10 et vous venez, et vous vous tenez devant moi dans cette maison qui est appelée de mon nom, et vous dites : Nous sommes délivrés pour faire toutes ces abominations. ◊ 11 Cette maison qui est appelée de mon nom, est-elle une caverne de voleurs à vos yeux ? Moi aussi, voici, je l’ai vu, dit l’Éternel. ◊ 12 Car allez à mon lieu qui était à Silo, où j’ai fait demeurer mon nom au commencement, et regardez ce que je lui ai fait, à cause de l’iniquité de mon peuple Israël. ◊ 13 Et maintenant, parce que vous avez fait toutes ces actions, dit l’Éternel, et que je vous ai parlé, me levant de bonne heure et parlant, et que vous n’avez pas écouté, et que je vous ai appelés et que vous n’avez pas répondu, ◊ 14 je ferai à cette maison qui est appelée de mon nom, en laquelle vous avez mis votre confiance, et au lieu que je vous ai donné, à vous et à vos pères, comme j’ai fait à Silo ; ◊ 15 et je vous chasserai de devant ma face, comme j’ai chassé tous vos frères, toute la semence d’Éphraïm. ◊ 16 Et toi, ne prie pas pour ce peuple, et ne fais monter pour eux ni cri ni prière ; et n’insiste pas auprès de moi, car je ne t’écouterai pas.
◊ 17 Ne vois-tu pas ce qu’ils font dans les villes de Juda, et dans les rues de Jérusalem ? ◊ 18 Les fils ramassent le bois, et les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte pour faire des gâteaux à la reine des cieux, et pour répandre des libations à d’autres dieux, afin de me provoquer à colère. ◊ 19 Est-ce moi qu’ils provoquent à colère ? dit l’Éternel. N’est-ce pas eux-mêmes, à la honte de leur visage ? ◊ 20 C’est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, ma colère et ma fureur vont être versées sur ce lieu-ci, sur l’homme et sur la bête, sur l’arbre des champs et sur le fruit de la terre ; et elles s’embraseront et ne s’éteindront pas.
◊ 21 Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Ajoutez vos holocaustes à vos sacrifices, et mangez de la chair. ◊ 22 Car je n’ai point parlé avec vos pères, et je ne leur ai point commandé touchant des holocaustes et des sacrifices, au jour que je les fis sortir du pays d’Égypte. ◊ 23 Mais je leur ai commandé ceci, disant : Écoutez ma voix, et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple ; et marchez dans toute la voie que je vous commande, afin que vous vous trouviez bien. ◊ 24 Et ils n’écoutèrent pas et n’inclinèrent pas leur oreille ; mais ils marchèrent dans les conseils, dans l’obstination de leur mauvais cœur, et ils sont allés en arrière et non en avant. ◊ 25 Depuis le jour que vos pères sortirent du pays d’Égypte, jusqu’à ce jour, je vous ai envoyé tous mes serviteurs les prophètes, chaque jour me levant de bonne heure, et les envoyant. ◊ 26 Mais ils ne m’ont point écouté, et ils n’ont point incliné leur oreille ; et ils ont roidi leur cou, ils ont fait pis que leurs pères. ◊ 27 Et tu leur diras toutes ces paroles, mais ils ne t’écouteront pas ; et tu crieras après eux, mais ils ne te répondront pas. ◊ 28 Et tu leur diras : C’est ici la nation qui n’a point écouté la voix de l’Éternel, son Dieu, et qui n’a point accepté la correction ; la fidélité a péri, et est retranchée de leur bouche.
◊ 29 Coupe ta chevelure, et jette-la loin, et, sur les hauteurs, élève une complainte ; car l’Éternel a rejeté et abandonné la génération de sa colère. ◊ 30 Car les fils de Juda ont fait ce qui est mauvais à mes yeux, dit l’Éternel ; ils ont mis leurs abominations dans la maison qui est appelée de mon nom, pour la rendre impure. ◊ 31 Et ils ont bâti les hauts lieux de Topheth, qui est dans la vallée du fils de Hinnom, pour brûler au feu leurs fils et leurs filles, ce que je n’ai point commandé et qui ne m’est point monté au cœur. ◊ 32 C’est pourquoi, voici, des jours viennent, dit l’Éternel, où l’on ne dira plus Topheth et la vallée du fils de Hinnom, mais la vallée de la tuerie ; et on enterrera à Topheth, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place. ◊ 33 Et les cadavres de ce peuple seront en pâture aux oiseaux des cieux et aux bêtes de la terre, et il n’y aura personne qui les effraye. ◊ 34 Et je ferai cesser dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem la voix de l’allégresse et la voix de la joie, la voix de l’époux et la voix de l’épouse ; car le pays deviendra un désert.
Psaumes
Au chef de musique. De David. Psaume.
◊ 1 J’ai attendu patiemment l’Éternel ; et il s’est penché vers moi, et a entendu mon cri.
◊ 2 Il m’a fait monter hors du puits de la destruction, hors d’un bourbier fangeux ; et il a mis mes pieds sur un roc, il a établi mes pas.
◊ 3 Et il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu. Plusieurs le verront et craindront, et se confieront en l’Éternel.
◊ 4 * Bienheureux l’homme qui a mis en l’Éternel sa confiance, et ne s’est pas tourné vers les orgueilleux et ceux qui se détournent vers le mensonge !
◊ 5 Tu as multiplié, toi, Éternel mon Dieu, tes œuvres merveilleuses et tes pensées envers nous ; on ne peut les arranger devant toi. Si je veux les déclarer et les dire, — elles sont trop nombreuses pour les raconter.
◊ 6 Au sacrifice et à l’offrande de gâteau tu n’as pas pris plaisir : tu m’as creusé des oreilles ; tu n’as pas demandé d’holocauste ni de sacrifice pour le péché.
◊ 7 Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre.
◊ 8 C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles.
◊ 9 J’ai annoncé la justice dans la grande congrégation ; voici, je n’ai point retenu mes lèvres, Éternel ! tu le sais.
◊ 10 Je n’ai point caché ta justice au-dedans de mon cœur ; j’ai parlé de ta fidélité et de ton salut ; je n’ai point célé ta bonté et ta vérité dans la grande congrégation.
◊ 11 Toi, Éternel ! ne retiens pas loin de moi tes compassions ; que ta bonté et ta vérité me gardent continuellement.
◊ 12 Car des maux sans nombre m’ont entouré ; mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon cœur m’a abandonné.
◊ 13 Qu’il te plaise, ô Éternel ! de me délivrer. Éternel ! hâte-toi de me secourir.
◊ 14 Que ceux qui cherchent mon âme pour la détruire soient tous ensemble honteux et confondus ; qu’ils se retirent en arrière et soient confus, ceux qui prennent plaisir à mon malheur.
◊ 15 Que ceux qui disent de moi : Ha ha ! ha ha ! soient désolés, en récompense de leur honte.
◊ 16 Que tous ceux qui te cherchent s’égayent et se réjouissent en toi ; que ceux qui aiment ton salut disent continuellement : Magnifié soit l’Éternel !
◊ 17 Et moi, je suis affligé et pauvre : le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours et celui qui me délivre. Mon Dieu ! ne tarde pas.
Matthieu
13 ◊ 1 Et en ce jour-là, Jésus, étant sorti de la maison, s’assit près de la mer. ◊ 2 Et de grandes foules étaient rassemblées auprès de lui, de sorte que, montant dans une nacelle, il s’assit ; et toute la foule se tenait sur le rivage. ◊ 3 Et il leur dit beaucoup de choses par des paraboles, disant : Voici, un semeur sortit pour semer. ◊ 4 Et comme il semait, quelques [grains] tombèrent le long du chemin, et les oiseaux vinrent et les dévorèrent. ◊ 5 Et d’autres tombèrent sur les endroits rocailleux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; et aussitôt ils levèrent, parce qu’ils n’avaient pas une terre profonde ; ◊ 6 et, le soleil s’étant levé, ils furent brûlés, et parce qu’ils n’avaient pas de racine, ils séchèrent. ◊ 7 Et d’autres tombèrent entre les épines, et les épines montèrent et les étouffèrent. ◊ 8 Et d’autres tombèrent sur une bonne terre et produisirent du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. ◊ 9 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
◊ 10 Et les disciples, s’approchant, lui dirent : Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? ◊ 11 Et lui, répondant, leur dit : C’est parce qu’à vous il est donné de connaître les mystères du royaume des cieux ; mais à eux, il n’est pas donné. ◊ 12 Car à quiconque a, il sera donné, et il sera dans l’abondance ; mais à quiconque n’a pas, cela même qu’il a sera ôté. ◊ 13 C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce que voyant ils ne voient pas, et qu’entendant ils n’entendent ni ne comprennent. ◊ 14 Et par eux s’accomplit la prophétie d’Ésaïe qui dit : « En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez point, et en voyant vous verrez et vous n’apercevrez point ; ◊ 15 car le cœur de ce peuple s’est épaissi, et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient des yeux, et qu’ils n’entendent des oreilles, et qu’ils ne comprennent du cœur, et qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse ». ◊ 16 Mais bienheureux sont vos yeux, car ils voient, et vos oreilles, car elles entendent ; ◊ 17 car en vérité, je vous dis, que plusieurs prophètes et [plusieurs] justes ont désiré de voir les choses que vous voyez, et ils ne les ont pas vues, et d’entendre les choses que vous entendez, et ils ne les ont pas entendues.
◊ 18 Vous donc, écoutez la parabole du semeur. ◊ 19 Toutes les fois que quelqu’un entend la parole du royaume, et ne [la] comprend pas, le méchant vient et ravit ce qui est semé dans son cœur ; c’est là celui qui a été semé le long du chemin. ◊ 20 Et celui qui a été semé sur les endroits rocailleux, c’est celui qui entend la parole, et qui la reçoit aussitôt avec joie ; ◊ 21 mais il n’a pas de racine en lui-même, mais n’est que pour un temps : et quand la tribulation ou la persécution survient à cause de la parole, il est aussitôt scandalisé. ◊ 22 Et celui qui a été semé dans les épines, c’est celui qui entend la parole ; et les soucis de ce siècle et la tromperie des richesses étouffent la parole, et il est sans fruit. ◊ 23 Et celui qui a été semé sur la bonne terre, c’est celui qui entend et comprend la parole, qui aussi porte du fruit, et produit l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente.
◊ 24 Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume des cieux a été fait semblable à un homme qui semait de bonne semence dans son champ. ◊ 25 Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint et sema de l’ivraie parmi le froment, et s’en alla. ◊ 26 Et lorsque la tige monta et produisit du fruit, alors l’ivraie aussi parut. ◊ 27 Et les esclaves du maître de la maison, s’approchant, lui dirent : Seigneur, n’as-tu pas semé de bonne semence dans ton champ ? D’où vient donc qu’il a l’ivraie ? ◊ 28 Et il leur dit : Un ennemi a fait cela. Et les esclaves lui dirent : Veux-tu donc que nous allions et que nous la cueillions ? ◊ 29 Et il dit : Non, de peur qu’en cueillant l’ivraie, vous ne déraciniez le froment avec elle. ◊ 30 Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu’à la moisson ; et au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Cueillez premièrement l’ivraie, et liez-la en bottes pour la brûler, mais assemblez le froment dans mon grenier.
◊ 31 Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume des cieux est semblable à un grain de moutarde qu’un homme prit et sema dans son champ : ◊ 32 lequel est, il est vrai, plus petit que toutes les semences ; mais quand il a pris sa croissance, il est plus grand que les herbes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent et demeurent dans ses branches.
◊ 33 Il leur dit une autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme prit et qu’elle cacha parmi trois mesures de farine, jusqu’à ce que tout fût levé.
◊ 34 Jésus dit toutes ces choses aux foules en paraboles, et sans parabole il ne leur disait rien ; ◊ 35 en sorte que fût accompli ce qui a été dit par le prophète, disant : « J’ouvrirai ma bouche en paraboles, je proférerai des choses qui ont été cachées dès la fondation du monde ».
◊ 36 Alors, ayant congédié les foules, il entra dans la maison ; et ses disciples vinrent à lui, disant : Expose-nous la parabole de l’ivraie du champ. ◊ 37 Et lui, répondant, leur dit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le fils de l’homme ; ◊ 38 et le champ, c’est le monde ; et la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; et l’ivraie, ce sont les fils du méchant ; ◊ 39 et l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; et la moisson, c’est la consommation du siècle ; et les moissonneurs sont des anges. ◊ 40 Comme donc l’ivraie est cueillie et brûlée au feu, il en sera de même à la consommation du siècle. ◊ 41 Le fils de l’homme enverra ses anges, et ils cueilleront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité, ◊ 42 et ils les jetteront dans la fournaise de feu : là seront les pleurs et les grincements de dents. ◊ 43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
◊ 44 Encore, le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, qu’un homme, après l’avoir trouvé, a caché ; et de la joie qu’il en a, il s’en va, et vend tout ce qu’il a, et achète ce champ-là.
◊ 45 Encore, le royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherche de belles perles ; ◊ 46 et ayant trouvé une perle de très grand prix, il s’en alla, et vendit tout ce qu’il avait, et l’acheta.
◊ 47 Encore, le royaume des cieux est semblable à une seine jetée dans la mer et rassemblant [des poissons] de toute sorte ; ◊ 48 et quand elle fut pleine, ils la tirèrent sur le rivage, et s’asseyant, ils mirent ensemble les bons dans des vaisseaux, et jetèrent dehors les mauvais. ◊ 49 Il en sera de même à la consommation du siècle : les anges sortiront, et sépareront les méchants du milieu des justes, ◊ 50 et les jetteront dans la fournaise de feu : là seront les pleurs et les grincements de dents.
◊ 51 Jésus leur dit : Avez-vous compris toutes ces choses ? Ils lui disent : Oui, [Seigneur. ◊ 52 Et il leur dit : C’est pour cela que tout scribe qui a été fait disciple du royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui produit de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles.
◊ 53 Et il arriva que, quand Jésus eut achevé ces paraboles, il se retira de là. ◊ 54 Et étant venu dans son pays, il les enseignait dans leur synagogue, en sorte qu’ils étaient étonnés et disaient : D’où viennent à celui-ci cette sagesse et ces miracles ? ◊ 55 Celui-ci n’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ? et ses frères, Jacques, et Joses, et Simon, et Jude ? ◊ 56 Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes auprès de nous ? D’où donc viennent à celui-ci toutes ces choses ? ◊ 57 Et ils étaient scandalisés en lui. Et Jésus leur dit : Un prophète n’est pas sans honneur, si ce n’est dans son pays et dans sa maison. ◊ 58 Et il ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité.
1 Corinthiens
7 ◊ 1 Or, pour ce qui est des choses au sujet desquelles vous m’avez écrit, il est bon à l’homme de ne pas toucher de femme ; ◊ 2 mais, à cause de la fornication, que chacun ait sa propre femme, et que chaque femme ait son mari à elle. ◊ 3 Que le mari rende à la femme ce qui lui est dû, et pareillement aussi la femme au mari. ◊ 4 La femme ne dispose pas de son propre corps, mais le mari ; et pareillement aussi le mari ne dispose pas de son propre corps, mais la femme. ◊ 5 Ne vous privez pas l’un l’autre, à moins que ce ne soit d’un consentement mutuel, pour un temps, afin que vous vaquiez à la prière, et que vous vous trouviez de nouveau ensemble, afin que Satan ne vous tente pas à cause de votre incontinence. ◊ 6 Or je dis ceci par indulgence, non comme commandement ; ◊ 7 mais je voudrais que tous les hommes fussent comme moi ; toutefois chacun a son propre don de grâce de la part de Dieu, l’un d’une manière, et l’autre d’une autre. ◊ 8 Or je dis à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, qu’il leur est bon de demeurer comme moi. ◊ 9 Mais s’ils ne savent pas garder la continence, qu’ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler. ◊ 10 Mais quant à ceux qui sont mariés, je leur enjoins, non pas moi, mais le Seigneur : que la femme ne soit pas séparée du mari ; ◊ 11 (et si elle est séparée, qu’elle demeure sans être mariée, ou qu’elle se réconcilie avec son mari ;) et que le mari n’abandonne pas sa femme. ◊ 12 Mais quant aux autres, je dis, moi, non pas le Seigneur : Si quelque frère a une femme incrédule, et qu’elle veuille habiter avec lui, qu’il ne l’abandonne pas ; ◊ 13 et si une femme a un mari incrédule, et qu’il veuille habiter avec elle, qu’elle n’abandonne pas [son] mari. ◊ 14 Car le mari incrédule est sanctifié par la femme, et la femme incrédule est sanctifiée par le frère, [son mari] ; puisque autrement vos enfants seraient impurs ; mais maintenant ils sont saints. ◊ 15 Mais si l’incrédule s’en va, qu’il s’en aille ; le frère ou la sœur ne sont pas asservis en pareil cas ; mais Dieu nous a appelés [à marcher] dans la paix. ◊ 16 Car que sais-tu, femme, si tu ne sauveras pas ton mari ? ou que sais-tu, mari, si tu ne sauveras pas ta femme ? ◊ 17 Toutefois, que chacun marche comme le Seigneur le lui a départi, chacun comme Dieu l’a appelé ; et c’est ainsi que j’en ordonne dans toutes les assemblées.
◊ 18 Quelqu’un a-t-il été appelé étant circoncis, qu’il ne redevienne pas incirconcis. Quelqu’un a-t-il été appelé étant dans l’incirconcision, qu’il ne soit pas circoncis. ◊ 19 La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu. ◊ 20 Que chacun demeure dans la vocation dans laquelle [il était quand] il a été appelé. ◊ 21 As-tu été appelé étant esclave, ne t’en mets pas en peine ; toutefois, si tu peux devenir libre, uses-en plutôt : ◊ 22 car l’esclave qui est appelé dans le Seigneur est l’affranchi du Seigneur ; de même aussi l’homme libre qui a été appelé est l’esclave de Christ. ◊ 23 Vous avez été achetés à prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. ◊ 24 Frères, que chacun demeure auprès de Dieu dans l’état dans lequel il a été appelé.
◊ 25 Or, pour ce qui est de ceux qui sont vierges, je n’ai pas d’ordre du Seigneur ; mais je donne mon opinion comme ayant reçu miséricorde du Seigneur pour être fidèle. ◊ 26 J’estime donc que ceci est bon, à cause de la nécessité présente, qu’il est bon, [dis-je], à l’homme d’être tel qu’il est. ◊ 27 Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à en être séparé. N’es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas de femme. ◊ 28 Toutefois, si même tu te maries, tu n’as pas péché ; et si la vierge se marie, elle n’a pas péché. Mais ceux qui font ainsi auront de l’affliction pour ce qui regarde la chair ; mais moi, je vous épargne. ◊ 29 Or je dis ceci, frères : le temps est difficile : au reste, c’est pour que ceux mêmes qui ont une femme soient comme n’en ayant pas ; ◊ 30 et ceux qui pleurent, comme ne pleurant pas ; et ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant pas ; et ceux qui achètent, comme ne possédant pas ; ◊ 31 et ceux qui usent du monde, comme n’en usant pas à leur gré ; car la figure de ce monde passe. ◊ 32 Mais je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié a le cœur occupé des choses du Seigneur, comment il plaira au Seigneur ; ◊ 33 mais celui qui s’est marié a le cœur occupé des choses du monde, comment il plaira à sa femme. ◊ 34 Il y a une différence entre la femme et la vierge : celle qui n’est pas mariée a le cœur occupé des choses du Seigneur, pour être sainte, et de corps et d’esprit ; mais celle qui s’est mariée a le cœur occupé des choses du monde, comment elle plaira à son mari. ◊ 35 Mais je dis ceci pour votre propre avantage, non pour vous enlacer dans des liens, mais en vue de ce qui est bienséant, et pour que vous vaquiez au service du Seigneur sans distraction. ◊ 36 Mais si quelqu’un estime qu’il agit d’une manière inconvenante à l’égard de sa virginité, et qu’elle ait passé la fleur de son âge, et qu’il faut que cela soit ainsi, qu’il fasse ce qu’il veut : il ne pèche pas ; — qu’ils se marient. ◊ 37 Mais celui qui tient ferme dans son cœur, et qui n’est pas sous l’empire de la nécessité, mais qui est maître de sa propre volonté et a décidé dans son cœur de garder sa propre virginité, fait bien. ◊ 38 Ainsi, et celui qui se marie fait bien ; et celui qui ne se marie pas fait mieux. ◊ 39 La femme est liée pendant tout le temps que son mari est en vie ; mais si le mari s’est endormi, elle est libre de se marier à qui elle veut, seulement dans le Seigneur ; ◊ 40 mais elle est, à mon avis, plus heureuse si elle demeure ainsi : or j’estime que moi aussi j’ai l’Esprit de Dieu.
2 Rois
5 ◊ 1 Or Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie, était un grand homme devant son seigneur, et considéré, car par lui l’Éternel avait délivré les Syriens ; et cet homme était fort et vaillant, [mais] lépreux. ◊ 2 Et les Syriens étaient sortis par bandes, et avaient amené captive du pays d’Israël une petite fille, et elle servait la femme de Naaman. ◊ 3 Et elle dit à sa maîtresse : Oh, si mon seigneur était devant le prophète qui est à Samarie ! alors il le délivrerait de sa lèpre. ◊ 4 Et [Naaman] vint et [le] rapporta à son seigneur, disant : La jeune fille qui est du pays d’Israël a dit ainsi et ainsi. ◊ 5 Et le roi de Syrie dit : Soit ! va, et j’enverrai une lettre au roi d’Israël. Et il alla, et prit en sa main dix talents d’argent, et six mille [pièces] d’or, et dix vêtements de rechange. ◊ 6 Et il apporta au roi d’Israël la lettre, qui disait : Maintenant, quand cette lettre te parviendra, voici, je t’ai envoyé Naaman, mon serviteur, afin que tu le délivres de sa lèpre. ◊ 7 Et il arriva que, lorsque le roi d’Israël eut lu la lettre, il déchira ses vêtements, et dit : Suis-je Dieu, pour faire mourir et pour faire vivre, que celui-ci envoie vers moi pour délivrer un homme de sa lèpre ? Sachez donc, et voyez qu’il cherche une occasion contre moi.
◊ 8 Et il arriva que, lorsque Élisée, homme de Dieu, eut entendu que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il envoya dire au roi : Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Qu’il vienne, je te prie, vers moi, et il saura qu’il y a un prophète en Israël. ◊ 9 Et Naaman vint avec ses chevaux et avec son char, et se tint à l’entrée de la maison d’Élisée. ◊ 10 Et Élisée envoya vers lui un messager, disant : Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain, et ta chair redeviendra [saine], et tu seras pur.
◊ 11 Et Naaman se mit en colère, et s’en alla, et dit : Voici, je me disais : Il sortira sans doute, et se tiendra là, et invoquera le nom de l’Éternel, son Dieu, et il promènera sa main sur la place [malade] et délivrera le lépreux. ◊ 12 L’Abana et le Parpar, rivières de Damas, ne sont-elles pas meilleures que toutes les eaux d’Israël ? Ne puis-je pas m’y laver et être pur ? Et il se tourna, et s’en alla en colère. ◊ 13 Et ses serviteurs s’approchèrent de lui, et lui parlèrent, et dirent : Mon père, si le prophète t’eût dit quelque grande chose, ne l’eusses-tu pas faite ? Combien plus, quand il t’a dit : Lave-toi, et tu seras pur. ◊ 14 Et il descendit, et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme de Dieu ; et sa chair redevint comme la chair d’un jeune garçon, et il fut pur.
◊ 15 Et il retourna vers l’homme de Dieu, lui et tout son camp, et il vint et se tint devant lui, et dit : Voici, je sais qu’il n’y a point de Dieu en toute la terre, sinon en Israël. Et maintenant, je te prie, prends un présent de ton serviteur. ◊ 16 Mais [Élisée] dit : L’Éternel, devant qui je me tiens, est vivant, que je ne le prendrai pas. Et [Naaman] le pressa de le prendre, mais il refusa. ◊ 17 Et Naaman dit : Si cela ne se peut, qu’on donne, je te prie, de [cette] terre à ton serviteur la charge de deux mulets. Car ton serviteur n’offrira plus d’holocauste ni de sacrifice à d’autres dieux, mais seulement à l’Éternel. ◊ 18 Qu’en ceci l’Éternel pardonne à ton serviteur : quand mon seigneur entrera dans la maison de Rimmon pour s’y prosterner, et qu’il s’appuiera sur ma main, et que je me prosternerai dans la maison de Rimmon, que l’Éternel, je te prie, pardonne à ton serviteur en ceci, quand je me prosternerai dans la maison de Rimmon ! ◊ 19 Et il lui dit : Va en paix. Et il s’en alla d’avec lui un bout de chemin.
◊ 20 Et Guéhazi, le jeune homme d’Élisée, homme de Dieu, dit : Voici, mon maître a épargné Naaman, ce Syrien, en ne prenant pas de sa main ce qu’il avait apporté ; l’Éternel est vivant, si je ne cours après lui, et si je ne prends de lui quelque chose ! ◊ 21 Et Guéhazi poursuivit Naaman : et Naaman vit qu’il courait après lui ; et il descendit de son char à sa rencontre, et [lui] dit : Tout va-t-il bien ? ◊ 22 Et il dit : Bien. Mon maître m’a envoyé, disant : Voici, dans ce moment, deux jeunes hommes d’entre les fils des prophètes sont venus vers moi, de la montagne d’Éphraïm ; donne-leur, je te prie, un talent d’argent et deux vêtements de rechange. ◊ 23 Et Naaman dit : Consens à prendre deux talents. Et il le pressa avec insistance ; et il lia deux talents d’argent dans deux sacs, et deux vêtements de rechange, et il les donna à deux de ses jeunes hommes ; et ils les portèrent devant Guéhazi. ◊ 24 Et quand il fut arrivé à la colline, il les prit de leurs mains, et les serra dans la maison ; et il renvoya les hommes et ils s’en allèrent. ◊ 25 Et lui, il entra et se tint devant son maître. Et Élisée lui dit : D’où [viens-tu], Guéhazi ? Et il dit : Ton serviteur n’est allé nulle part. ◊ 26 Et [Élisée] lui dit : Mon cœur n’est-il pas allé, quand l’homme s’est retourné de dessus son char à ta rencontre ? Est-ce le temps de prendre de l’argent, et de prendre des vêtements, et des oliviers, et des vignes, et du menu et du gros bétail, et des serviteurs et des servantes ?… ◊ 27 La lèpre de Naaman s’attachera à toi et à ta semence pour toujours. Et [Guéhazi] sortit de devant lui, lépreux, [blanc] comme la neige.
Actes
9 ◊ 1 Or Saul, respirant encore menace et meurtre contre les disciples du Seigneur, alla au souverain sacrificateur ◊ 2 et lui demanda pour Damas des lettres [adressées] aux synagogues, en sorte que, s’il en trouvait quelques-uns qui fussent de la voie, il les amenât, hommes et femmes, liés à Jérusalem. ◊ 3 Et, comme il était en chemin, il arriva qu’il approcha de Damas ; et tout à coup une lumière brilla du ciel comme un éclair autour de lui. ◊ 4 Et étant tombé par terre, il entendit une voix qui lui disait : Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? ◊ 5 Et il dit : Qui es-tu, Seigneur ? Et il [dit] : Je suis Jésus que tu persécutes. ◊ 6 Mais lève-toi, et entre dans la ville ; et il te sera dit ce que tu dois faire. ◊ 7 Et les hommes qui faisaient route avec lui s’arrêtèrent tout interdits, entendant bien la voix, mais ne voyant personne. ◊ 8 Et Saul se leva de terre ; et ses yeux étant ouverts, il ne voyait personne ; et, le conduisant par la main, ils l’emmenèrent à Damas ; ◊ 9 et il fut trois jours sans voir, et il ne mangea ni ne but. ◊ 10 Or il y avait à Damas un disciple nommé Ananias ; et le Seigneur lui dit en vision : Ananias ! Et il dit : Me voici, Seigneur. ◊ 11 Et le Seigneur lui [dit] : Lève-toi, et va dans la rue appelée la Droite, et cherche dans la maison de Judas un nommé Saul, de Tarse ; car voici, il prie, ◊ 12 et il a vu [en vision] un homme nommé Ananias, entrant et lui imposant la main pour qu’il recouvrât la vue. ◊ 13 Et Ananias répondit : Seigneur, j’ai ouï parler à plusieurs de cet homme, combien de maux il a faits à tes saints dans Jérusalem ; ◊ 14 et ici il a pouvoir, de la part des principaux sacrificateurs, de lier tous ceux qui invoquent ton nom. ◊ 15 Mais le Seigneur lui dit : Va ; car cet homme m’est un vase d’élection pour porter mon nom devant les nations et les rois, et les fils d’Israël ; ◊ 16 car je lui montrerai combien il doit souffrir pour mon nom. ◊ 17 Et Ananias s’en alla, et entra dans la maison ; et, lui imposant les mains, il dit : Saul, frère, le Seigneur, Jésus qui t’est apparu dans le chemin par où tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli de [l’]Esprit Saint. ◊ 18 Et aussitôt il tomba de ses yeux comme des écailles ; et il recouvra la vue ; et se levant, il fut baptisé ; ◊ 19 et ayant mangé, il reprit des forces. Et il fut quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas ; ◊ 20 et aussitôt il prêcha Jésus dans les synagogues, [disant] que lui est le Fils de Dieu. ◊ 21 Et tous ceux qui l’entendaient étaient dans l’étonnement et disaient : N’est-ce pas celui-là qui a détruit à Jérusalem ceux qui invoquent ce nom, et qui est venu ici dans le but de les amener liés aux principaux sacrificateurs ? ◊ 22 Mais Saul se fortifiait de plus en plus, et confondait les Juifs qui demeuraient à Damas, démontrant que celui-ci était le Christ.
◊ 23 Et des jours en grand nombre s’étant écoulés, les Juifs tinrent conseil ensemble pour le tuer ; ◊ 24 mais leur complot fut connu de Saul. Et ils surveillaient aussi les portes, jour et nuit, pour le tuer. ◊ 25 Mais les disciples, le prenant de nuit, le descendirent par la muraille, en le dévalant dans une corbeille.
◊ 26 Et étant arrivé à Jérusalem, il cherchait à se joindre aux disciples ; et tous le craignaient, ne croyant pas qu’il fût disciple ; ◊ 27 mais Barnabas le prit et le mena aux apôtres, et leur raconta comment, sur le chemin, il avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment il avait parlé ouvertement, à Damas, au nom de Jésus. ◊ 28 Et il était avec eux à Jérusalem, allant et venant, et parlant ouvertement au nom du Seigneur. ◊ 29 Et il parlait et disputait avec les Hellénistes ; mais ceux-ci tâchaient de le faire mourir. ◊ 30 Et les frères, l’ayant su, le menèrent à Césarée, et l’envoyèrent à Tarse.
◊ 31 Les assemblées donc, par toute la Judée et la Galilée et la Samarie, étaient en paix, étant édifiées, et marchant dans la crainte du Seigneur ; et elles croissaient par la consolation du Saint Esprit.
◊ 32 Or il arriva que, comme Pierre parcourait toute la contrée, il descendit aussi vers les saints qui habitaient Lydde. ◊ 33 Et il trouva là un homme nommé Énée, qui depuis huit ans était couché sur un petit lit ; et il était paralytique. ◊ 34 Et Pierre lui dit : Énée ! Jésus, le Christ, te guérit ; lève-toi, et fais-toi toi-même ton lit. Et aussitôt il se leva. ◊ 35 Et tous ceux qui habitaient Lydde et le Saron le virent ; et ils se tournèrent vers le Seigneur.
◊ 36 Or il y avait à Joppé une femme disciple, nommée Tabitha, qui, interprété, signifie Dorcas ; elle était pleine de bonnes œuvres et d’aumônes qu’elle faisait. ◊ 37 Et il arriva en ces jours-là, qu’étant tombée malade elle mourut ; et quand ils l’eurent lavée, ils la mirent dans la chambre haute. ◊ 38 Et comme Lydde est près de Joppé, les disciples ayant appris que Pierre était dans cette [ville], envoyèrent vers lui deux hommes, le priant : Ne tarde pas de venir jusqu’à nous. ◊ 39 Et Pierre, se levant, s’en alla avec eux. Et quand il fut arrivé, ils le menèrent dans la chambre haute ; et toutes les veuves vinrent auprès de lui en pleurant, et en montrant les robes et les vêtements, toutes les choses que Dorcas avait faites pendant qu’elle était avec elles. ◊ 40 Mais Pierre, les ayant tous mis dehors et s’étant mis à genoux, pria ; et, se tournant vers le corps, il dit : Tabitha, lève-toi. Et elle ouvrit ses yeux, et voyant Pierre, elle se mit sur son séant ; ◊ 41 — et lui ayant donné la main, il la leva ; et ayant appelé les saints et les veuves, il la [leur] présenta vivante. ◊ 42 Et cela fut connu dans tout Joppé ; et plusieurs crurent au Seigneur. ◊ 43 Et il arriva qu’il demeura plusieurs jours à Joppé, chez un certain Simon, corroyeur.
Actes
8 ◊ 1 et Saul consentait à sa mort.
Or en ce temps-là, il y eut une grande persécution contre l’assemblée qui était à Jérusalem ; et tous furent dispersés dans les contrées de la Judée et de la Samarie, excepté les apôtres. ◊ 2 Et des hommes pieux emportèrent Étienne pour l’ensevelir, et menèrent un grand deuil sur lui.
◊ 3 Or Saul ravageait l’assemblée, entrant dans les maisons ; et traînant hommes et femmes, il les livrait [pour être jetés] en prison.
◊ 4 Ceux donc qui avaient été dispersés allaient çà et là, annonçant la parole. ◊ 5 Et Philippe, étant descendu dans une ville de la Samarie, leur prêcha le Christ. ◊ 6 Et les foules, d’un commun accord, étaient attentives aux choses que Philippe disait, l’entendant, et voyant les miracles qu’il faisait ; ◊ 7 car les esprits immondes, criant à haute voix, sortaient de plusieurs qui en étaient possédés ; et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris ; ◊ 8 et il y eut une grande joie dans cette ville-là.
◊ 9 Or, avant cela, il y avait dans la ville un homme nommé Simon, qui exerçait la magie et étonnait le peuple de la Samarie, se disant être quelque grand personnage ; ◊ 10 auquel tous s’attachaient, depuis le petit jusqu’au grand, disant : Celui-ci est la puissance de Dieu appelée la grande. ◊ 11 Et ils s’attachaient à lui, parce que depuis longtemps il les étonnait par sa magie. ◊ 12 Mais quand ils eurent cru Philippe qui leur annonçait les bonnes nouvelles touchant le royaume de Dieu et le nom de Jésus Christ, tant les hommes que les femmes furent baptisés. ◊ 13 Et Simon crut aussi lui-même ; et après avoir été baptisé, il se tenait toujours auprès de Philippe ; et voyant les prodiges et les grands miracles qui se faisaient, il était dans l’étonnement.
◊ 14 Or les apôtres qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, leur envoyèrent Pierre et Jean, ◊ 15 qui, étant descendus, prièrent pour eux, pour qu’ils reçussent l’Esprit Saint : ◊ 16 car il n’était encore tombé sur aucun d’eux, mais seulement ils avaient été baptisés pour le nom du seigneur Jésus. ◊ 17 Puis ils leur imposèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit Saint. ◊ 18 Or Simon, voyant que l’Esprit Saint était donné par l’imposition des mains des apôtres, leur offrit de l’argent, ◊ 19 disant : Donnez-moi aussi ce pouvoir, afin que tous ceux à qui j’imposerai les mains reçoivent l’Esprit Saint. ◊ 20 Mais Pierre lui dit : Que ton argent périsse avec toi, parce que tu as pensé acquérir avec de l’argent le don de Dieu. ◊ 21 Tu n’as ni part ni portion dans cette affaire ; car ton cœur n’est pas droit devant Dieu. ◊ 22 Repens-toi donc de cette méchanceté, et supplie le Seigneur, afin que, si faire se peut, la pensée de ton cœur te soit pardonnée ; ◊ 23 car je vois que tu es dans un fiel d’amertume et dans un lien d’iniquité. ◊ 24 Et Simon, répondant, dit : Vous, suppliez le Seigneur pour moi, en sorte que rien ne vienne sur moi de ce dont vous avez parlé. ◊ 25 Eux donc, après avoir rendu témoignage et avoir annoncé la parole du Seigneur, s’en retournaient à Jérusalem ; et ils évangélisaient plusieurs villages des Samaritains.
◊ 26 Et un ange du *Seigneur parla à Philippe, disant : Lève-toi, et va vers le midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, lequel est désert. ◊ 27 Et lui, se levant, s’en alla. Et voici, un Éthiopien, eunuque, homme puissant à la cour de Candace, reine des Éthiopiens, intendant de tous ses trésors, et qui était venu pour adorer à Jérusalem, s’en retournait ; ◊ 28 et il était assis dans son char et lisait le prophète Ésaïe. ◊ 29 Et l’Esprit dit à Philippe : Approche-toi et joins-toi à ce char. ◊ 30 Et Philippe étant accouru, l’entendit qui lisait le prophète Ésaïe ; et il dit : Mais comprends-tu ce que tu lis ? ◊ 31 Et il dit : Comment donc le pourrais-je, si quelqu’un ne me conduit ? Et il pria Philippe de monter et de s’asseoir avec lui. ◊ 32 Or le passage de l’écriture qu’il lisait était celui-ci : « Il a été mené comme une brebis à la boucherie ; et comme un agneau, muet devant celui qui le tond, ainsi il n’ouvre point sa bouche ; ◊ 33 dans son humiliation, son jugement a été ôté ; et qui racontera sa génération ? car sa vie est ôtée de la terre ». ◊ 34 Et l’eunuque, répondant, dit à Philippe : Je te prie, de qui le prophète dit-il cela ? De lui-même, ou de quelque autre ? ◊ 35 Et Philippe, ouvrant sa bouche et commençant par cette écriture, lui annonça Jésus. ◊ 36 Et comme ils continuaient leur chemin, ils arrivèrent à une eau, et l’eunuque dit : Voici de l’eau, qu’est-ce qui m’empêche d’être baptisé ? ◊ 38 Et il donna l’ordre qu’on arrêtât le char, et ils descendirent tous deux à l’eau, et Philippe et l’eunuque ; et [Philippe] le baptisa. ◊ 39 Et, quand ils furent remontés hors de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’eunuque ne le vit plus, car il continua son chemin tout joyeux ; ◊ 40 mais Philippe fut trouvé à Azot ; et en passant au travers [du pays], il évangélisa toutes les villes, jusqu’à ce qu’il fut arrivé à Césarée.
Actes
5 ◊ 1 Mais un homme nommé Ananias, avec Sapphira sa femme, vendit une possession, ◊ 2 et, de connivence avec sa femme, mit de côté une partie du prix, et, en apportant une partie, la mit aux pieds des apôtres. ◊ 3 Mais Pierre dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, que tu aies menti à l’Esprit Saint et que tu aies mis de côté une partie du prix de la terre ? ◊ 4 Si elle fût restée [non vendue], ne te demeurait-elle pas ? Et vendue, n’était-elle pas en ton pouvoir ? Comment t’es-tu proposé cette action dans ton cœur ? Tu n’as pas menti aux hommes, mais à Dieu. ◊ 5 Et Ananias, entendant ces paroles, tomba et expira. Et une grande crainte s’empara de tous ceux qui entendirent [ces choses]. ◊ 6 Et les jeunes hommes, se levant, le couvrirent, et l’ayant emporté dehors, l’ensevelirent. ◊ 7 Et il arriva, environ trois heures après, que sa femme, ne sachant pas ce qui était arrivé, entra ; ◊ 8 et Pierre lui répondit : Dis-moi, avez-vous donné le champ pour tant ? Et elle dit : Oui, pour tant. ◊ 9 Et Pierre lui [dit] : Comment êtes-vous convenus entre vous de tenter l’Esprit du *Seigneur ? Voici, les pieds de ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t’emporteront aussi. ◊ 10 Et à l’instant elle tomba à ses pieds et expira. Et les jeunes hommes, entrant, la trouvèrent morte ; et ils l’emportèrent dehors et l’ensevelirent auprès de son mari. ◊ 11 Et une grande crainte s’empara de toute l’assemblée et de tous ceux qui entendaient parler de ces choses.
◊ 12 Et beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient parmi le peuple, par les mains des apôtres ; (et ils étaient tous d’un commun accord au portique de Salomon ; ◊ 13 mais, d’entre les autres, nul n’osait se joindre à eux, mais le peuple les louait hautement ; ◊ 14 et des croyants d’autant plus nombreux se joignaient au Seigneur, une multitude tant d’hommes que de femmes ;) ◊ 15 de sorte qu’on apportait les infirmes dehors dans les rues, et qu’on les mettait sur de petits lits et sur des couchettes, afin que, quand Pierre viendrait, au moins son ombre passât sur quelqu’un d’eux. ◊ 16 Et la multitude aussi des villes d’alentour s’assemblait à Jérusalem, apportant les infirmes et ceux qui étaient tourmentés par des esprits immondes ; et ils étaient tous guéris.
◊ 17 Et le souverain sacrificateur se leva, lui et tous ceux qui étaient avec lui, savoir la secte des sadducéens ; et ils furent remplis de jalousie, ◊ 18 et mirent les mains sur les apôtres et les jetèrent dans la prison publique. ◊ 19 Mais un ange du *Seigneur ouvrit de nuit les portes de la prison, et les conduisit dehors, et dit : ◊ 20 Allez, et, vous tenant dans le temple, annoncez au peuple toutes les paroles de cette vie. ◊ 21 Ce qu’ayant entendu, ils entrèrent, vers le point du jour, dans le temple, et ils enseignaient. Mais le souverain sacrificateur étant venu, et ceux qui étaient avec lui, ils assemblèrent le sanhédrin et tous les anciens des fils d’Israël, et ils envoyèrent à la prison pour les faire amener. ◊ 22 Mais les huissiers, y étant arrivés, ne les trouvèrent pas dans la prison ; et s’en retournant, ils le rapportèrent, ◊ 23 disant : Nous avons trouvé la prison fermée avec toute sûreté, et les gardes se tenant aux portes ; mais, ayant ouvert, nous n’avons trouvé personne dedans. ◊ 24 Et quand le sacrificateur et le commandant du temple et les principaux sacrificateurs eurent entendu ces paroles, ils furent en perplexité à leur sujet, [ne sachant] ce que cela deviendrait. ◊ 25 Or quelqu’un arriva et leur rapporta : Voilà, les hommes que vous avez mis en prison sont au temple et enseignent le peuple. ◊ 26 Alors le commandant, avec les huissiers, s’en alla et les amena sans violence ; car ils craignaient d’être lapidés par le peuple. ◊ 27 Et les ayant amenés, ils les présentèrent devant le sanhédrin. Et le souverain sacrificateur les interrogea, disant : ◊ 28 Nous vous avons expressément enjoint de ne pas enseigner en ce nom-là, et voici, vous avez rempli Jérusalem de votre doctrine, et vous voulez faire venir sur nous le sang de cet homme. ◊ 29 Et Pierre et les apôtres, répondant, dirent : Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. ◊ 30 Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus que vous avez fait mourir, le pendant au bois. ◊ 31 C’est lui que Dieu a exalté par sa droite prince et sauveur, afin de donner la repentance à Israël et la rémission des péchés : ◊ 32 et nous, nous lui sommes témoins de ces choses, ainsi que l’Esprit Saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.
◊ 33 Mais eux, ayant entendu [ces choses], frémissaient de rage, et tenaient conseil pour les faire mourir. ◊ 34 Mais un pharisien, nommé Gamaliel, docteur de la loi, honoré de tout le peuple, se leva dans le sanhédrin et donna l’ordre de faire sortir les apôtres pour un peu de temps. ◊ 35 Et il leur dit : Hommes israélites, prenez garde à vous-mêmes par rapport à ces hommes, [et voyez] ce que vous allez faire. ◊ 36 Car, avant ces jours-ci, Theudas se leva, se disant être quelque chose, auquel se joignit un nombre d’environ quatre cents hommes ; et il fut tué, et tous ceux qui lui obéissaient furent dissipés et réduits à rien. ◊ 37 Après lui s’éleva Judas le Galiléen, aux jours du recensement, et il entraîna à la révolte un [grand] peuple après lui ; lui aussi a péri, et tous ceux qui lui obéissaient furent dispersés. ◊ 38 Et maintenant je vous dis : Ne vous mêlez plus de ces hommes, et laissez-les ; car si ce dessein ou cette œuvre est des hommes, elle sera détruite ; ◊ 39 mais si elle est de Dieu, vous ne pourrez les détruire ; — de peur que vous ne soyez même trouvés faire la guerre à Dieu. ◊ 40 Et ils furent de son avis. Et ayant appelé les apôtres, ils leur enjoignirent, après les avoir battus, de ne pas parler au nom de Jésus, et les relâchèrent. ◊ 41 Eux donc se retiraient de devant le sanhédrin en se réjouissant d’avoir été estimés dignes de souffrir des opprobres pour le nom ; ◊ 42 et ils ne cessaient tous les jours d’enseigner et d’annoncer Jésus [comme] le Christ, dans le temple et de maison en maison.
1 Corinthiens
9 ◊ 1 Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N’êtes-vous pas, vous, mon ouvrage dans le Seigneur ? ◊ 2 Si je ne suis pas apôtre pour d’autres, je le suis pour vous du moins ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. ◊ 3 C’est ici ma défense auprès de ceux qui m’interrogent. ◊ 4 N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ? ◊ 5 N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur comme femme, comme [font] aussi les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? ◊ 6 N’y a-t-il que moi et Barnabas qui n’ayons pas le droit de ne pas travailler ? ◊ 7 Qui jamais va à la guerre à ses propres dépens ? Qui plante une vigne et n’en mange pas le fruit ? Ou qui paît un troupeau et ne mange pas du lait du troupeau ? ◊ 8 Est-ce que je dis ces choses selon l’homme ? Ou la loi aussi ne dit-elle pas ces choses ? ◊ 9 Car dans la loi de Moïse il est écrit : « Tu n’emmuselleras pas le bœuf qui foule le grain ». Dieu s’occupe-t-il des bœufs ? ◊ 10 ou parle-t-il entièrement pour nous ? Car c’est pour nous que cela est écrit, que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et que celui qui foule le grain [doit le fouler] dans l’espérance d’y avoir part. ◊ 11 Si nous avons semé pour vous des [biens] spirituels, est-ce beaucoup que nous moissonnions de vos [biens] charnels ? ◊ 12 Si d’autres ont part à ce droit sur vous, ne l’avons-nous pas bien plus ? Mais nous n’avons pas usé de ce droit, mais nous supportons tout, afin de ne mettre aucun obstacle à l’évangile du Christ. ◊ 13 Ne savez-vous pas que ceux qui s’emploient aux choses sacrées mangent [de ce qui vient] du temple ; que ceux qui servent à l’autel ont leur part de l’autel ? ◊ 14 De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’évangile, de vivre de l’évangile. ◊ 15 Mais moi je n’ai usé d’aucune de ces choses, et je n’ai pas écrit ceci, afin qu’il en soit fait ainsi à mon égard ; car il serait bon pour moi de mourir, plutôt que [de voir] quelqu’un anéantir ma gloire. ◊ 16 Car, si j’évangélise, je n’ai pas de quoi me glorifier, car c’est une nécessité qui m’est imposée, car malheur à moi si je n’évangélise pas. ◊ 17 Car, si je fais cela volontairement, j’en ai un salaire ; mais si c’est malgré moi, une administration m’est confiée. ◊ 18 Quel est donc mon salaire ? C’est que, en évangélisant, je rends l’évangile exempt de frais, pour ne pas user comme d’une chose à moi de mon droit dans l’évangile. ◊ 19 Car, étant libre à l’égard de tous, je me suis asservi à tous, afin de gagner le plus de gens ; ◊ 20 et pour les Juifs, je suis devenu comme Juif, afin de gagner les Juifs ; pour ceux qui étaient sous la loi, comme si j’étais sous la loi, n’étant pas moi-même sous la loi, afin de gagner ceux qui étaient sous la loi ; ◊ 21 pour ceux qui étaient sans loi, comme si j’étais sans loi (non que je sois sans loi quant à Dieu, mais je suis justement soumis à Christ), afin de gagner ceux qui étaient sans loi. ◊ 22 Je suis devenu pour les faibles [comme] faible, afin de gagner les faibles ; je suis devenu toutes choses pour tous, afin que de toute manière j’en sauve quelques-uns. ◊ 23 Et je fais toutes choses à cause de l’évangile, afin que je sois coparticipant avec lui.
◊ 24 Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice courent tous, mais un seul reçoit le prix ? Courez de telle manière que vous le remportiez. ◊ 25 Or quiconque combat dans l’arène vit de régime en toutes choses ; eux donc, afin de recevoir une couronne corruptible ; mais nous, [afin d’en recevoir] une incorruptible. ◊ 26 Moi donc je cours ainsi, non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats ainsi, non comme battant l’air ; ◊ 27 mais je mortifie mon corps et je l’asservis, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même réprouvé.
Romains
6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Psaumes
10 ◊ 1 Pourquoi, ô Éternel ! te tiens-tu loin, te caches-tu aux temps de la détresse ?
◊ 2 * Le méchant, dans son orgueil, poursuit ardemment l’affligé ; ils seront pris dans les trames qu’ils ont ourdies.
◊ 3 Car le méchant se glorifie du désir de son âme ; et il bénit l’avare, il méprise l’Éternel.
◊ 4 Le méchant, dans la fierté de sa face, [dit] : Il ne s’enquerra [de rien]. — Il n’y a point de Dieu : [voilà] toutes ses pensées.
◊ 5 Ses voies réussissent en tout temps ; tes jugements sont trop hauts pour être devant lui ; il souffle contre tous ses adversaires.
◊ 6 Il dit en son cœur : Je ne serai pas ébranlé ; de génération en génération [je ne tomberai] pas dans le malheur.
◊ 7 Sa bouche est pleine de malédiction, et de tromperies, et d’oppressions ; il n’y a sous sa langue que trouble et que vanité.
◊ 8 Il se tient aux embuscades des villages ; dans des lieux cachés, il tue l’innocent ; ses yeux épient le malheureux.
◊ 9 Il se tient aux embûches dans un lieu caché, comme un lion dans son fourré ; il se tient aux embûches pour enlever l’affligé ; il enlève l’affligé, quand il l’a attiré dans son filet.
◊ 10 Il se tapit, il se baisse, afin que les malheureux tombent par sa force.
◊ 11 Il dit en son cœur : *Dieu a oublié, il cache sa face, il ne verra pas, à jamais.
◊ 12 * Lève-toi, Éternel ! Ô *Dieu, élève ta main ! n’oublie pas les affligés.
◊ 13 Pourquoi le méchant méprise-t-il Dieu ? Il dit en son cœur : Tu ne t’enquerras pas.
◊ 14 Tu l’as vu, car toi tu regardes la peine et le chagrin pour [les] rendre par ta main ; le malheureux s’abandonne à toi, tu es le secours de l’orphelin.
◊ 15 Casse le bras du méchant, et recherche l’iniquité du méchant jusqu’à ce que tu n’en trouves plus.
◊ 16 * L’Éternel est roi à toujours et à perpétuité ; les nations ont péri de dessus sa terre.
◊ 17 Éternel ! tu as exaucé le désir des débonnaires, tu as établi leur cœur ; tu as prêté l’oreille,
◊ 18 Pour faire droit à l’orphelin et à l’opprimé, afin que l’homme qui est de la terre n’effraye plus.
Exode
19 ◊ 1 * Au troisième mois après que les fils d’Israël furent sortis du pays d’Égypte, en ce même jour, ils vinrent au désert de Sinaï : ◊ 2 ils partirent de Rephidim, et vinrent au désert de Sinaï, et campèrent dans le désert ; et Israël campa là devant la montagne. ◊ 3 Et Moïse monta vers Dieu ; et l’Éternel l’appela de la montagne, disant : Tu diras ainsi à la maison de Jacob, et tu l’annonceras aux fils d’Israël : ◊ 4 Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle, et vous ai amenés à moi. ◊ 5 Et maintenant, si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples ; car toute la terre est à moi ; ◊ 6 et vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte. Ce sont là les paroles que tu diras aux fils d’Israël.
◊ 7 Et Moïse vint, et appela les anciens du peuple, et mit devant eux toutes ces paroles que l’Éternel lui avait commandées. ◊ 8 Et tout le peuple ensemble répondit et dit : Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Moïse : Voici, je viendrai à toi dans l’obscurité d’une nuée, afin que le peuple entende quand je parlerai avec toi, et qu’aussi ils te croient à toujours. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple. ◊ 10 Et l’Éternel dit à Moïse : Va vers le peuple, et sanctifie-les, aujourd’hui et demain, et qu’ils lavent leurs vêtements ; ◊ 11 et qu’ils soient prêts pour le troisième jour ; car le troisième jour l’Éternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï. ◊ 12 Et tu mettras des bornes pour le peuple, à l’entour, disant : Donnez-vous garde de monter sur la montagne et d’en toucher l’extrémité. Quiconque touchera la montagne sera certainement mis à mort : ◊ 13 la main ne la touchera pas sans qu’elle soit lapidée ou transpercée ; bête, ou homme, ils ne vivront point. Quand le cor sonnera longuement, ils monteront vers la montagne. ◊ 14 Et Moïse descendit de la montagne vers le peuple, et sanctifia le peuple, et ils lavèrent leurs vêtements. ◊ 15 Et il dit au peuple : Soyez prêts pour le troisième jour ; ne vous approchez pas de [vos] femmes.
◊ 16 Et il arriva, le troisième jour, quand le matin fut venu, qu’il y eut des tonnerres et des éclairs, et une épaisse nuée sur la montagne, et un son de trompette très fort ; et tout le peuple qui était dans le camp trembla. ◊ 17 Et Moïse fit sortir le peuple hors du camp à la rencontre de Dieu, et ils se tinrent au pied de la montagne. ◊ 18 Et toute la montagne de Sinaï fumait, parce que l’Éternel descendit en feu sur elle ; et sa fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait fort. ◊ 19 Et comme le son de la trompette se renforçait de plus en plus, Moïse parla, et Dieu lui répondit par une voix.
◊ 20 Et l’Éternel descendit sur la montagne de Sinaï, sur le sommet de la montagne, et l’Éternel appela Moïse au sommet de la montagne ; et Moïse monta. ◊ 21 Et l’Éternel dit à Moïse : Descends, avertis solennellement le peuple, de peur qu’ils ne rompent les barrières pour monter vers l’Éternel pour voir, et qu’un grand nombre d’entre eux ne tombe. ◊ 22 Et aussi, que les sacrificateurs qui s’approchent de l’Éternel se sanctifient, de peur que l’Éternel ne se jette sur eux. ◊ 23 Et Moïse dit à l’Éternel : Le peuple ne pourra pas monter sur la montagne de Sinaï, car tu nous as solennellement avertis, en disant : Mets des bornes autour de la montagne, et sanctifie-la. ◊ 24 Et l’Éternel lui dit : Va, descends ; puis tu monteras, toi, et Aaron avec toi ; mais que les sacrificateurs et le peuple ne rompent point les barrières pour monter vers l’Éternel, de peur qu’il ne se jette sur eux. ◊ 25 Et Moïse descendit vers le peuple et lui dit [ces choses].
Genèse
3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Genèse
2 ◊ 1 Et les cieux et la terre furent achevés, et toute leur armée. ◊ 2 Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il fit ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il fit. ◊ 3 Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia ; car en ce jour il se reposa de toute son œuvre que Dieu créa en la faisant.
◊ 4 * Ce sont ici les générations des cieux et de la terre lorsqu’ils furent créés, au jour que l’Éternel Dieu fit la terre et les cieux, ◊ 5 et tout arbuste des champs avant qu’il fût sur la terre, et toute herbe des champs avant qu’elle crût ; car l’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour travailler le sol ; ◊ 6 mais une vapeur montait de la terre et arrosait toute la surface du sol. ◊ 7 Et l’Éternel Dieu forma l’homme, poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante.
◊ 8 Et l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et il y plaça l’homme qu’il avait formé. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu fit croître du sol tout arbre agréable à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
◊ 10 Et un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait et devenait quatre rivières. ◊ 11 Le nom de la première est Pishon : c’est elle qui entoure tout le pays de Havila, où il y a de l’or. ◊ 12 Et l’or de ce pays-là est bon ; là est le bdellium et la pierre d’onyx. ◊ 13 Et le nom de la seconde rivière est Guihon : c’est elle qui entoure tout le pays de Cush. ◊ 14 Et le nom de la troisième rivière est Hiddékel : c’est elle qui coule en avant vers Assur. Et la quatrième rivière, c’est l’Euphrate.
◊ 15 Et l’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. ◊ 16 Et l’Éternel Dieu commanda à l’homme, disant : Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; ◊ 17 mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement.
◊ 18 Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui lui corresponde. ◊ 19 Et l’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux des cieux, et les fit venir vers l’homme pour voir comment il les nommerait ; et tout nom que l’homme donnait à un être vivant fut son nom. ◊ 20 Et l’homme donna des noms à tout le bétail, et aux oiseaux des cieux, et à toutes les bêtes des champs. Mais pour Adam, il ne trouva pas d’aide qui lui correspondît.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, et il dormit ; et il prit une de ses côtes, et il en ferma la place avec de la chair. ◊ 22 Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et l’amena vers l’homme. ◊ 23 Et l’homme dit : Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair ; celle-ci sera appelée femme (Isha ), parce qu’elle a été prise de l’homme (Ish ). ◊ 24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair. ◊ 25 Et ils étaient tous deux nus, l’homme et sa femme, et ils n’en avaient pas honte.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Exode
17 ◊ 1 * Et toute l’assemblée des fils d’Israël partit du désert de Sin, selon leurs traites, d’après le commandement de l’Éternel, et ils campèrent à Rephidim ; et il n’y avait point d’eau à boire pour le peuple. ◊ 2 Et le peuple contesta avec Moïse, et ils dirent : Donnez-nous de l’eau pour que nous buvions. Et Moïse leur dit : Pourquoi contestez-vous avec moi ? Pourquoi tentez-vous l’Éternel ? ◊ 3 Et là, le peuple eut soif d’eau ; et le peuple murmura contre Moïse, et dit : Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte, pour nous faire mourir de soif, moi, et mes enfants, et mon bétail ? ◊ 4 Et Moïse cria à l’Éternel, disant : Que ferai-je à ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront. ◊ 5 Et l’Éternel dit à Moïse : Passe devant le peuple, et prends avec toi des anciens d’Israël ; et prends dans ta main ta verge avec laquelle tu as frappé le fleuve, et va. ◊ 6 Voici, je me tiens là devant toi, sur le rocher, en Horeb ; et tu frapperas le rocher, et il en sortira des eaux, et le peuple boira. Et Moïse fit ainsi devant les yeux des anciens d’Israël. ◊ 7 Et il appela le nom du lieu Massa et Meriba, à cause de la contestation des fils d’Israël, et parce qu’ils avaient tenté l’Éternel, en disant : L’Éternel est-il au milieu de nous, ou n’y est-il pas ?
◊ 8 Et Amalek vint, et combattit contre Israël, à Rephidim. ◊ 9 Et Moïse dit à Josué : Choisis-nous des hommes, et sors, combats contre Amalek ; demain je me tiendrai sur le sommet de la colline, la verge de Dieu dans ma main. ◊ 10 Et Josué fit comme Moïse lui avait dit, pour combattre contre Amalek ; et Moïse, Aaron, et Hur montèrent au sommet de la colline. ◊ 11 Et il arrivait, lorsque Moïse élevait sa main, qu’Israël avait le dessus ; et quand il reposait sa main, Amalek avait le dessus. ◊ 12 Mais les mains de Moïse étaient pesantes ; et ils prirent une pierre, et la mirent sous lui, et il s’assit dessus ; et Aaron et Hur soutenaient ses mains, l’un deçà, et l’autre delà ; et ses mains furent fermes jusqu’au coucher du soleil. ◊ 13 Et Josué abattit Amalek et son peuple au tranchant de l’épée. ◊ 14 Et l’Éternel dit à Moïse : Écris ceci pour mémorial dans le livre, et fais-le entendre à Josué, que j’effacerai entièrement la mémoire d’Amalek de dessous les cieux. ◊ 15 Et Moïse bâtit un autel, et appela son nom : Jéhovah-Nissi ; ◊ 16 et il dit : Parce que Jah a juré, l’Éternel aura la guerre contre Amalek de génération en génération.
Romains
1 ◊ 1 Paul, esclave de Jésus Christ, apôtre appelé, mis à part pour l’évangile de Dieu ◊ 2 (lequel il avait auparavant promis par ses prophètes dans de saintes écritures), ◊ 3 touchant son Fils (né de la semence de David, selon la chair, ◊ 4 déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon [l’]Esprit de sainteté, par [la] résurrection des morts), Jésus Christ, notre Seigneur, ◊ 5 par lequel nous avons reçu grâce et apostolat, pour [l’]obéissance de [la] foi parmi toutes les nations, pour son nom, ◊ 6 parmi lesquelles vous aussi, vous êtes des appelés de Jésus Christ, ◊ 7 — à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome, saints appelés : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 8 Premièrement, je rends grâces à mon Dieu, par Jésus Christ, pour vous tous, de ce que votre foi est publiée dans le monde entier. ◊ 9 Car Dieu, que je sers dans mon esprit dans l’évangile de son Fils, m’est témoin que sans cesse je fais mention de vous, ◊ 10 demandant toujours dans mes prières, si en quelque manière, maintenant une fois, il me sera accordé par la volonté de Dieu d’aller vers vous. ◊ 11 Car je désire ardemment de vous voir, afin de vous faire part de quelque don de grâce spirituel, pour que vous soyez affermis, ◊ 12 c’est-à-dire pour que nous soyons consolés ensemble au milieu de vous, vous et moi, chacun par la foi qui est dans l’autre. ◊ 13 Or je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que je me suis souvent proposé d’aller vers vous (et que j’en ai été empêché jusqu’à présent), afin de recueillir quelque fruit parmi vous aussi, comme parmi les autres nations. ◊ 14 Je suis débiteur et envers les Grecs et envers les barbares, et envers les sages et envers les inintelligents : ◊ 15 ainsi, pour autant qu’il dépend de moi, je suis tout prêt à vous annoncer l’évangile, à vous aussi qui êtes à Rome.
◊ 16 Car je n’ai pas honte de l’évangile, car il est [la] puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et au Juif premièrement, et au Grec. ◊ 17 Car [la] justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi pour la foi, selon qu’il est écrit : « Or le juste vivra de foi ».
◊ 18 Car [la] colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes qui possèdent la vérité [tout en vivant] dans l’iniquité : ◊ 19 parce que ce qui se peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux ; car Dieu le leur a manifesté ; ◊ 20 car, depuis la fondation du monde, ce qui ne se peut voir de lui, [savoir] et sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, de manière à les rendre inexcusables : ◊ 21 — parce que, ayant connu Dieu, ils ne le glorifièrent point comme Dieu, ni ne lui rendirent grâces ; mais ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres : ◊ 22 se disant sages, ils sont devenus fous, ◊ 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance de l’image d’un homme corruptible et d’oiseaux et de quadrupèdes et de reptiles. ◊ 24 C’est pourquoi Dieu les a aussi livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à l’impureté, en sorte que leurs corps soient déshonorés entre eux-mêmes : ◊ 25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont honoré et servi la créature plutôt que celui qui l’a créée, qui est béni éternellement. Amen ! ◊ 26 C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes, car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; ◊ 27 et les hommes aussi pareillement, laissant l’usage naturel de la femme, se sont embrasés dans leur convoitise l’un envers l’autre, commettant l’infamie, mâles avec mâles, et recevant en eux-mêmes la due récompense de leur égarement. ◊ 28 Et comme ils n’ont pas eu de sens moral pour garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un esprit réprouvé, pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas, ◊ 29 étant remplis de toute injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice, — pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de fraude, de mauvaises mœurs, ◊ 30 — délateurs, médisants, haïssables pour Dieu, outrageux, hautains, vantards, inventeurs de mauvaises choses, désobéissants à leurs parents, ◊ 31 sans intelligence, ne tenant pas ce qu’ils ont promis, sans affection naturelle, sans miséricorde, ◊ 32 [et] qui, ayant connu la juste sentence de Dieu, que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore trouvent leur plaisir en ceux qui les commettent.
Psaumes
91 ◊ 1 Celui qui habite dans la [demeure] secrète du Très-haut logera à l’ombre du Tout-puissant.
◊ 2 * J’ai dit de l’Éternel : Il est ma confiance et mon lieu fort ; il est mon Dieu, je me confierai en lui.
◊ 3 * Car il te délivrera du piège de l’oiseleur, de la peste calamiteuse.
◊ 4 Il te couvrira de ses plumes, et sous ses ailes tu auras un refuge ; sa vérité sera ton bouclier et ta rondache.
◊ 5 Tu n’auras pas peur des frayeurs de la nuit, ni de la flèche qui vole de jour,
◊ 6 Ni de la peste qui marche dans les ténèbres, ni de la destruction qui dévaste en plein midi.
◊ 7 Il en tombera mille à ton côté, et dix mille à ta droite ; — toi, tu ne seras pas atteint.
◊ 8 Seulement tu contempleras de tes yeux, et tu verras la récompense des méchants.
◊ 9 * Parce que toi tu as mis l’Éternel, mon refuge, le Très-haut, pour ta demeure,
◊ 10 Aucun mal ne t’arrivera, et aucune plaie n’approchera de ta tente ;
◊ 11 Car il commandera à ses anges à ton sujet, de te garder en toutes tes voies :
◊ 12 Ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre.
◊ 13 Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon.
◊ 14 * Parce qu’il a mis son affection sur moi, je le délivrerai ; je le mettrai en une haute retraite, parce qu’il a connu mon nom.
◊ 15 Il m’invoquera, et je lui répondrai ; dans la détresse je serai avec lui ; je le délivrerai et le glorifierai.
◊ 16 Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir mon salut.
Ésaïe
50 ◊ 1 Ainsi dit l’Éternel : Où est la lettre de divorce de votre mère que j’ai renvoyée ? Ou, qui est celui de mes créanciers auquel je vous ai vendus ? Voici, vous vous êtes vendus par vos iniquités, et à cause de vos transgressions votre mère a été renvoyée.
◊ 2 Pourquoi suis-je venu, et il n’y a eu personne ? [Pourquoi] ai-je appelé, et il n’y a eu personne qui répondît ? Ma main est-elle devenue trop courte pour que je puisse racheter, et n’y a-t-il pas de force en moi pour délivrer ? Voici, par ma réprimande je dessèche la mer, je fais des rivières un désert ; leurs poissons deviennent puants, faute d’eau, et meurent de soif. ◊ 3 Je revêts les cieux de noirceur, et je leur donne un sac pour couverture. ◊ 4 Le Seigneur l’Éternel m’a donné la langue des savants, pour que je sache soutenir par une parole celui qui est las. Il [me] réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne. ◊ 5 Le Seigneur l’Éternel m’a ouvert l’oreille, et moi je n’ai pas été rebelle, je ne me suis pas retiré en arrière. ◊ 6 J’ai donné mon dos à ceux qui frappaient, et mes joues à ceux qui arrachaient le poil ; je n’ai pas caché ma face à l’opprobre et aux crachats. ◊ 7 Mais le Seigneur l’Éternel m’aidera : c’est pourquoi je ne serai pas confondu ; c’est pourquoi j’ai dressé ma face comme un caillou, et je sais que je ne serai pas confus. ◊ 8 Celui qui me justifie est proche : qui contestera avec moi ? — tenons-nous là ensemble. Qui plaidera contre moi en jugement ? — qu’il s’approche de moi ! ◊ 9 Voici, le Seigneur l’Éternel m’aidera : qui me condamnera ? Voici, ils vieilliront tous comme un vêtement, la teigne les dévorera.
◊ 10 Qui d’entre vous craint l’Éternel, qui entend la voix de son serviteur, quiconque marche dans les ténèbres et n’a pas de lumière, qu’il se confie dans le nom de l’Éternel et s’appuie sur son Dieu. ◊ 11 Voici, vous tous qui allumez un feu, qui vous entourez d’étincelles, marchez à la lumière de votre feu et des étincelles que vous avez allumées ; c’est ici ce que vous aurez de ma main : vous coucherez dans la douleur.
2 Corinthiens
13 ◊ 1 C’est ici la troisième fois que je viens à vous : par la bouche de deux ou de trois témoins toute affaire sera établie. ◊ 2 J’ai déjà dit, et je dis à l’avance, comme si j’étais présent pour la seconde fois, et maintenant étant absent, à ceux qui ont péché auparavant et à tous les autres, que si je viens encore une fois, je n’épargnerai pas. ◊ 3 Puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi (lequel n’est pas faible envers vous, mais puissant au milieu de vous ; ◊ 4 car même s’il a été crucifié en infirmité, néanmoins il vit par la puissance de Dieu ; car aussi nous, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui, par la puissance de Dieu envers vous), ◊ 5 examinez-vous vous-mêmes, [et voyez] si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas à l’égard de vous-mêmes que Jésus Christ est en vous ? à moins que vous ne soyez des réprouvés ; ◊ 6 mais j’espère que vous connaîtrez que nous, nous ne sommes pas des réprouvés. ◊ 7 Mais nous prions Dieu que vous ne fassiez aucun mal, non afin que nous, nous paraissions approuvés, mais afin que vous, vous fassiez ce qui est bon, et que nous, nous soyons comme des réprouvés ; ◊ 8 car nous ne pouvons rien contre la vérité, mais pour la vérité. ◊ 9 Car nous nous réjouissons lorsque nous, nous sommes faibles, et que vous, vous êtes puissants : et nous demandons ceci aussi, votre perfectionnement. ◊ 10 C’est pourquoi j’écris ces choses étant absent, afin que, quand je serai présent, je n’use pas de sévérité, selon l’autorité que le Seigneur m’a donnée pour l’édification et non pas pour la destruction.
◊ 11 Au reste, frères, réjouissez-vous ; perfectionnez-vous ; soyez consolés ; ayez un même sentiment ; vivez en paix : et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. ◊ 12 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. ◊ 13 Tous les saints vous saluent. Que la grâce du seigneur Jésus Christ, et l’amour de Dieu, et la communion du Saint Esprit, soient avec vous tous !
Jean
4 ◊ 1 Quand donc le Seigneur connut que les pharisiens avaient entendu dire : Jésus fait et baptise plus de disciples que Jean ◊ 2 (toutefois Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples), ◊ 3 il quitta la Judée, et s’en alla encore en Galilée. ◊ 4 Et il fallait qu’il traversât la Samarie. ◊ 5 Il vient donc à une ville de la Samarie, nommée Sichar, près de la terre que Jacob donna à Joseph son fils. ◊ 6 Et il y avait là une fontaine de Jacob. Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ; c’était environ la sixième heure. ◊ 7 Une femme de la Samarie vient pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire ◊ 8 (car ses disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres). ◊ 9 La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire à moi qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n’ont point de relations avec les Samaritains.) ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive. ◊ 11 La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où as-tu donc cette eau vive ? ◊ 12 Es-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné le puits ; et lui-même en a bu, et ses fils, et son bétail ? ◊ 13 Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; ◊ 14 mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle. ◊ 15 La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser. ◊ 16 Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. ◊ 17 La femme répondit et dit : Je n’ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : Je n’ai pas de mari ; ◊ 18 car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai. ◊ 19 La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète. ◊ 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci, et vous, vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. ◊ 21 Jésus lui dit : Femme, crois-moi : l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. ◊ 22 Vous, vous adorez, vous ne savez quoi ; nous, nous savons ce que nous adorons ; car le salut vient des Juifs. ◊ 23 Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent. ◊ 24 Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. ◊ 25 La femme lui dit : Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient ; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses. ◊ 26 Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. ◊ 27 Et là-dessus ses disciples vinrent ; et ils s’étonnaient de ce qu’il parlait avec une femme ; toutefois nul ne dit : Que lui demandes-tu ? ou, de quoi parles-tu avec elle ?
◊ 28 La femme donc laissa sa cruche et s’en alla à la ville, et dit aux hommes : ◊ 29 Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? ◊ 30 Ils sortirent de la ville, et ils venaient vers lui.
◊ 31 Mais pendant ce temps, les disciples le priaient, disant : Rabbi, mange. ◊ 32 Mais il leur dit : Moi, j’ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas. ◊ 33 Les disciples donc dirent entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? ◊ 34 Jésus leur dit : Ma viande est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ◊ 35 Ne dites-vous pas, vous : Il y a encore quatre mois, et la moisson vient ? Voici, je vous dis : Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson. ◊ 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire et assemble du fruit en vie éternelle ; afin que, et celui qui sème et celui qui moissonne, se réjouissent ensemble. ◊ 37 Car en ceci est [vérifiée] la vraie parole : L’un sème, et un autre moissonne. ◊ 38 Moi, je vous ai envoyés moissonner ce à quoi vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans leur travail.
◊ 39 Or plusieurs des Samaritains de cette ville-là crurent en lui, à cause de la parole de la femme qui avait rendu témoignage : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. ◊ 40 Quand donc les Samaritains furent venus vers lui, ils le priaient de demeurer avec eux ; et il demeura là deux jours. ◊ 41 Et beaucoup plus de gens crurent à cause de sa parole ; ◊ 42 et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ton dire que nous croyons ; car nous-mêmes nous [l’]avons entendu, et nous connaissons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde.
◊ 43 Or, après les deux jours, il partit de là, et s’en alla en Galilée ; ◊ 44 car Jésus lui-même rendait témoignage qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays. ◊ 45 Quand donc il fut venu en Galilée, les Galiléens le reçurent, ayant vu toutes les choses qu’il avait faites à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi allaient à la fête.
◊ 46 Il vint donc encore à Cana de Galilée, où il avait, de l’eau, fait du vin. Et il y avait à Capernaüm un seigneur de la cour, duquel le fils était malade ; ◊ 47 celui-ci, ayant ouï dire que Jésus était venu de la Judée en Galilée, s’en alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il allait mourir. ◊ 48 Jésus donc lui dit : Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point. ◊ 49 Le seigneur de la cour lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. ◊ 50 Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Et l’homme crut la parole que Jésus lui avait dite, et s’en alla. ◊ 51 Et, déjà comme il descendait, ses esclaves vinrent au-devant de lui, et lui rapportèrent que son fils vivait. ◊ 52 Alors il s’enquit d’eux à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. ◊ 53 Le père donc connut que c’était à cette heure-là à laquelle Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. ◊ 54 Jésus fit encore ce second miracle, quand il fut venu de Judée en Galilée.
Apocalypse
2 ◊ 1 À l’ange de l’assemblée qui est à Éphèse, écris : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept lampes d’or :
◊ 2 Je connais tes œuvres, et ton travail, et ta patience, et que tu ne peux supporter les méchants ; et tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et ne le sont pas, et tu les as trouvés menteurs ; ◊ 3 et tu as patience, et tu as supporté [des afflictions] pour mon nom, et tu ne t’es pas lassé ; ◊ 4 mais j’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour. ◊ 5 Souviens-toi donc d’où tu es déchu, et repens-toi, et fais les premières œuvres ; autrement, je viens à toi et j’ôterai ta lampe de son lieu, à moins que tu ne te repentes. ◊ 6 Mais tu as ceci, que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, lesquelles moi aussi je hais.
◊ 7 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. À celui qui vaincra, je lui donnerai de manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu.
◊ 8 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Smyrne, écris : Voici ce que dit le premier et le dernier, qui a été mort et qui a repris vie :
◊ 9 Je connais ta tribulation, et ta pauvreté (mais tu es riche), et l’outrage de ceux qui se disent être Juifs ; et ils ne le sont pas, mais ils sont la synagogue de Satan. ◊ 10 Ne crains en aucune manière les choses que tu vas souffrir. Voici, le diable va jeter [quelques-uns] d’entre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés : et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie.
◊ 11 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. Celui qui vaincra n’aura point à souffrir de la seconde mort.
◊ 12 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Pergame, écris : Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë à deux tranchants :
◊ 13 Je sais où tu habites, là où est le trône de Satan ; et tu tiens ferme mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même dans les jours dans lesquels Antipas était mon fidèle témoin, qui a été mis à mort parmi vous, là où Satan habite. ◊ 14 Mais j’ai quelques choses contre toi : c’est que tu as là des gens qui tiennent la doctrine de Balaam, lequel enseignait à Balac à jeter une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des choses sacrifiées aux idoles et qu’ils commissent la fornication. ◊ 15 Ainsi tu en as, toi aussi, qui tiennent la doctrine des Nicolaïtes pareillement. ◊ 16 Repens-toi donc ; autrement je viens à toi promptement, et je combattrai contre eux par l’épée de ma bouche.
◊ 17 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. À celui qui vaincra, je lui donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc, et, sur le caillou, un nouveau nom écrit, que nul ne connaît, sinon celui qui le reçoit.
◊ 18 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Thyatire, écris : Voici ce que dit le Fils de Dieu, qui a ses yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à de l’airain brillant :
◊ 19 Je connais tes œuvres, et ton amour, et ta foi, et ton service, et ta patience, et tes dernières œuvres qui dépassent les premières. ◊ 20 Mais j’ai contre toi, que tu laisses faire la femme Jésabel qui se dit prophétesse ; et elle enseigne et égare mes esclaves [en les entraînant] à commettre la fornication et à manger des choses sacrifiées aux idoles. ◊ 21 Et je lui ai donné du temps afin qu’elle se repentît ; et elle ne veut pas se repentir de sa fornication. ◊ 22 Voici, je la jette sur un lit, et ceux qui commettent adultère avec elle, dans une grande tribulation, à moins qu’ils ne se repentent de ses œuvres ; ◊ 23 et je ferai mourir de mort ses enfants ; et toutes les assemblées connaîtront que c’est moi qui sonde les reins et les cœurs ; et je vous donnerai à chacun selon vos œuvres. ◊ 24 Mais à vous je dis, aux autres qui sont à Thyatire, autant qu’il y en a qui n’ont pas cette doctrine, qui n’ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils disent : je ne vous impose pas d’autre charge ; ◊ 25 mais seulement, ce que vous avez, tenez-le ferme jusqu’à ce que je vienne. ◊ 26 Et celui qui vaincra, et celui qui gardera mes œuvres jusqu’à la fin, — je lui donnerai autorité sur les nations ; ◊ 27 et il les paîtra avec une verge de fer, comme sont brisés les vases de poterie, selon que moi aussi j’ai reçu de mon Père ; ◊ 28 et je lui donnerai l’étoile du matin.
◊ 29 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
Jean
9 ◊ 1 Et comme il passait, il vit un homme aveugle dès sa naissance. ◊ 2 Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Rabbi, qui a péché : celui-ci, ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? ◊ 3 Jésus répondit : Ni celui-ci n’a péché, ni ses parents ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. ◊ 4 Il me faut faire les œuvres de celui qui m’a envoyé, tandis qu’il est jour ; la nuit vient, en laquelle personne ne peut travailler. ◊ 5 Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. ◊ 6 Ayant dit ces choses, il cracha en terre et fit de la boue de son crachat, et mit la boue comme un onguent sur ses yeux, ◊ 7 et lui dit : Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (ce qui est interprété Envoyé). Il s’en alla donc, et se lava, et revint voyant. ◊ 8 Les voisins donc, et ceux qui, l’ayant vu auparavant, [savaient] qu’il était mendiant, dirent : N’est-ce pas celui qui était assis et qui mendiait ? ◊ 9 Quelques-uns disaient : C’est lui. D’autres disaient : Non, mais il lui ressemble. ◊ 10 Lui dit : C’est moi-même. Ils lui dirent donc : Comment ont été ouverts tes yeux ? ◊ 11 Il répondit et dit : Un homme, appelé Jésus, fit de la boue et oignit mes yeux, et me dit : Va à Siloé et lave-toi. Et je m’en suis allé, et je me suis lavé, et j’ai vu. ◊ 12 Ils lui dirent donc : Où est cet [homme] ? Il dit : Je ne sais.
◊ 13 Ils amenèrent aux pharisiens celui qui auparavant avait été aveugle. ◊ 14 Or c’était un jour de sabbat que Jésus fit la boue, et qu’il ouvrit ses yeux. ◊ 15 Les pharisiens donc aussi lui demandèrent encore comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit : Il a mis de la boue sur mes yeux, et je me suis lavé, et je vois. ◊ 16 Quelques-uns donc d’entre les pharisiens dirent : Cet homme n’est pas de Dieu, car il ne garde pas le sabbat. D’autres disaient : Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles ? Et il y avait de la division entre eux. ◊ 17 Ils disent donc encore à l’aveugle : Toi, que dis-tu de lui, sur ce qu’il t’a ouvert les yeux ? Et il dit : C’est un prophète. ◊ 18 Les Juifs donc ne crurent pas qu’il avait été aveugle et qu’il avait recouvré la vue, jusqu’à ce qu’ils eussent appelé les parents de celui qui avait recouvré la vue. ◊ 19 Et ils les interrogèrent, disant : Celui-ci est-il votre fils, que vous dites être né aveugle ? Comment donc voit-il maintenant ? ◊ 20 Ses parents [leur] répondirent et dirent : Nous savons que celui-ci est notre fils, et qu’il est né aveugle ; ◊ 21 mais comment il voit maintenant, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas, nous ; il a de l’âge, interrogez-le, il parlera de ce qui le concerne. ◊ 22 Ses parents dirent ces choses, parce qu’ils craignaient les Juifs ; car les Juifs étaient déjà convenus que si quelqu’un le confessait comme le Christ, il serait exclu de la synagogue. ◊ 23 C’est pourquoi ses parents dirent : Il a de l’âge, interrogez-le.
◊ 24 Ils appelèrent donc, pour la seconde fois, l’homme qui avait été aveugle, et lui dirent : Donne gloire à Dieu ; nous savons que cet homme est un pécheur. ◊ 25 Il répondit donc : S’il est un pécheur, je ne sais ; je sais une chose, c’est que j’étais aveugle, et que maintenant je vois. ◊ 26 Et ils lui dirent encore : Que t’a-t-il fait ? Comment a-t-il ouvert tes yeux ? ◊ 27 Il leur répondit : Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous encore l’entendre ? Voulez-vous aussi, vous, devenir ses disciples ? ◊ 28 Ils l’injurièrent et dirent : Toi, tu es le disciple de celui-là ; mais nous, nous sommes disciples de Moïse. ◊ 29 Pour nous, nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais, pour celui-ci, nous ne savons d’où il est. ◊ 30 L’homme répondit et leur dit : En ceci pourtant il y a une chose étrange, que vous ne sachiez pas d’où il est, et il a ouvert mes yeux. ◊ 31 Or, nous savons que Dieu n’écoute pas les pécheurs ; mais si quelqu’un est pieux envers Dieu et fait sa volonté, celui-là il l’écoute. ◊ 32 Jamais on n’ouït dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né. ◊ 33 Si celui-ci n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. ◊ 34 Ils répondirent et lui dirent : Tu es entièrement né dans le péché, et tu nous enseignes ! Et ils le chassèrent dehors.
◊ 35 Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé dehors, et l’ayant trouvé, il lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ? ◊ 36 Il répondit et dit : Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? ◊ 37 Et Jésus lui dit : Et tu l’as vu, et celui qui te parle, c’est lui. ◊ 38 Et il dit : Je crois, Seigneur ! Et il lui rendit hommage.
◊ 39 Et Jésus dit : Moi, je suis venu dans ce monde pour [le] jugement, afin que ceux qui ne voient pas, voient ; et que ceux qui voient deviennent aveugles. ◊ 40 Et quelques-uns d’entre les pharisiens qui étaient avec lui entendirent ces choses, et lui dirent : Et nous, sommes-nous aussi aveugles ? ◊ 41 Jésus leur dit : Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais maintenant vous dites : Nous voyons ! — votre péché demeure.
Jean
8 ◊ 1 Et Jésus s’en alla à la montagne des Oliviers.
◊ 2 Et au point du jour il vint encore au temple, et tout le peuple vint à lui ; et s’étant assis, il les enseignait. ◊ 3 Et les scribes et les pharisiens lui amènent une femme surprise en adultère ; et l’ayant placée devant lui, ◊ 4 ils lui disent : Maître, cette femme a été surprise sur le fait même, commettant adultère. ◊ 5 Or, dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? ◊ 6 Or ils disaient cela pour l’éprouver, afin qu’ils eussent de quoi l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. ◊ 7 Et comme ils continuaient à l’interroger, s’étant relevé, il leur dit : Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle. ◊ 8 Et s’étant encore baissé, il écrivait sur la terre. ◊ 9 Et eux, l’ayant entendu, sortirent un à un, en commençant depuis les plus anciens jusqu’aux derniers ; et Jésus fut laissé seul avec la femme devant lui. ◊ 10 Et Jésus, s’étant relevé et ne voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont-ils, ceux-là, tes accusateurs ? Nul ne t’a-t-il condamnée ? ◊ 11 Et elle dit : Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, — dorénavant ne pèche plus.
◊ 12 Jésus donc leur parla encore, disant : Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. ◊ 13 Les pharisiens donc lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai. ◊ 14 Jésus répondit et leur dit : Quoique moi je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez pas d’où je viens et où je vais. ◊ 15 Vous, vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. ◊ 16 Et si aussi moi, je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais moi et le Père qui m’a envoyé. ◊ 17 Et il est écrit aussi dans votre loi, que le témoignage de deux hommes est vrai. ◊ 18 Moi, je rends témoignage de moi-même ; et le Père qui m’a envoyé rend aussi témoignage de moi. ◊ 19 Ils lui dirent donc : Où est ton père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père ; si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père. ◊ 20 Il dit ces paroles dans le trésor, enseignant dans le temple ; et personne ne le prit, parce que son heure n’était pas encore venue.
◊ 21 [Jésus leur dit donc encore : Moi, je m’en vais, et vous me chercherez ; et vous mourrez dans votre péché : là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 22 Les Juifs donc disaient : Se tuera-t-il, qu’il dise : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir ? ◊ 23 Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. ◊ 24 Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés. ◊ 25 Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Absolument ce qu’aussi je vous dis. ◊ 26 J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et les choses que j’ai ouïes de lui, moi, je les dis au monde. ◊ 27 Ils ne connurent pas qu’il leur parlait du Père. ◊ 28 Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que, selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses. ◊ 29 Et celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent. ◊ 30 Comme il disait ces choses, plusieurs crurent en lui.
◊ 31 Jésus donc dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; ◊ 32 et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. ◊ 33 Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et jamais nous ne fûmes dans la servitude de personne ; comment dis-tu, toi : Vous serez rendus libres ? ◊ 34 Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis : Quiconque pratique le péché est esclave du péché. ◊ 35 Or l’esclave ne demeure pas dans la maison pour toujours ; le fils y demeure pour toujours. ◊ 36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. ◊ 37 Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n’a pas d’entrée auprès de vous. ◊ 38 Moi, je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; vous aussi donc, vous faites les choses que vous avez entendues de la part de votre père. ◊ 39 Ils répondirent et lui dirent : Abraham est notre père. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham ; ◊ 40 mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai ouïe de Dieu : Abraham n’a pas fait cela. ◊ 41 Vous, vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent donc : Nous ne sommes pas nés de la fornication ; nous avons un père, Dieu. ◊ 42 Jésus leur dit : Si Dieu était votre père, vous m’aimeriez, car moi je procède de Dieu et je viens de lui ; car je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 43 Pourquoi n’entendez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez pas ouïr ma parole. ◊ 44 Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge. ◊ 45 Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. ◊ 46 Qui d’entre vous me convainc de péché ? Si je dis la vérité, vous, pourquoi ne me croyez-vous pas ? ◊ 47 Celui qui est de Dieu entend les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous, vous n’entendez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. ◊ 48 Les Juifs répondirent et lui dirent : Ne disons-nous pas bien que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ? ◊ 49 Jésus répondit : Moi, je n’ai point un démon, mais j’honore mon Père, et vous, vous jetez du déshonneur sur moi. ◊ 50 Mais pour moi, je ne cherche pas ma gloire ; il y en a un qui cherche, et qui juge. ◊ 51 En vérité, en vérité, je vous dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra point la mort, à jamais. ◊ 52 Les Juifs donc lui dirent : Maintenant nous connaissons que tu as un démon : Abraham est mort, et les prophètes, et toi, tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera point la mort, à jamais. ◊ 53 Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? et les prophètes sont morts. Qui te fais-tu toi-même ? ◊ 54 Jésus répondit : Si moi je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui de qui vous dites : Il est notre Dieu. ◊ 55 Et vous ne le connaissez pas ; mais moi, je le connais : et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur, semblable à vous ; mais je le connais, et je garde sa parole. ◊ 56 Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et s’est réjoui. ◊ 57 Les Juifs donc lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! ◊ 58 Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Avant qu’Abraham fût, je suis. ◊ 59 Ils prirent donc des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple.
Jean
7 ◊ 1 Et après ces choses, Jésus se tenait en Galilée, car il ne voulait pas se tenir en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. ◊ 2 Or la fête des Juifs, celle des tabernacles, était proche. ◊ 3 Ses frères lui dirent donc : Pars d’ici et va en Judée, afin que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais ; ◊ 4 car nul ne fait quelque chose en secret et ne cherche à être lui-même publiquement connu ; si tu fais ces choses, montre-toi au monde toi-même. ◊ 5 Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus. ◊ 6 Jésus donc leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. ◊ 7 Le monde ne peut pas vous haïr ; mais il me hait, parce que moi je rends témoignage de lui, que ses œuvres sont mauvaises. ◊ 8 Vous, montez à cette fête ; moi, je ne monte pas à cette fête, car mon temps n’est pas encore accompli. ◊ 9 Leur ayant dit ces choses, il demeura en Galilée.
◊ 10 Mais lorsque ses frères furent montés, alors lui aussi monta à la fête, non pas publiquement, mais comme en secret. ◊ 11 Les Juifs donc le cherchaient à la fête et disaient : Où est cet [homme] ? ◊ 12 Et il y avait une grande rumeur à son sujet parmi les foules. Les uns disaient : Il est homme de bien. D’autres disaient : Non, mais il séduit la foule. ◊ 13 Toutefois personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.
◊ 14 Mais, comme on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait. ◊ 15 Les Juifs donc s’étonnaient, disant : Comment celui-ci connaît-il les lettres, vu qu’il ne [les] a point apprises ? ◊ 16 Jésus donc leur répondit et dit : Ma doctrine n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé. ◊ 17 Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu, ou si moi je parle de par moi-même. ◊ 18 Celui qui parle de par lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. ◊ 19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul d’entre vous n’observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? ◊ 20 La foule répondit et dit : Tu as un démon ; qui cherche à te faire mourir ? ◊ 21 Jésus répondit et leur dit : J’ai fait une œuvre, et vous vous étonnez tous. ◊ 22 C’est pourquoi Moïse vous a donné la circoncision (non qu’elle soit de Moïse, mais elle est des pères), et vous circoncisez un homme en un jour de sabbat. ◊ 23 Si un homme reçoit la circoncision en un jour de sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, êtes-vous irrités contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier en un jour de sabbat ? ◊ 24 Ne jugez pas sur l’apparence, mais portez un jugement juste. ◊ 25 Quelques-uns donc de ceux de Jérusalem disaient : N’est-ce pas celui qu’ils cherchent à faire mourir ? ◊ 26 Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien : les chefs auraient-ils vraiment reconnu que celui-ci est le Christ ? ◊ 27 Mais nous connaissons celui-ci, [et nous savons] d’où il est ; mais lorsque le Christ viendra, personne ne sait d’où il est. ◊ 28 Jésus donc criait dans le temple, enseignant et disant : Et vous me connaissez, et vous savez d’où je suis : et je ne suis pas venu de par moi-même, mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. ◊ 29 Moi, je le connais, car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 30 Ils cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue. ◊ 31 Et plusieurs d’entre la foule crurent en lui, et disaient : Le Christ, quand il sera venu, fera-t-il plus de miracles que celui-ci n’en a fait ? ◊ 32 Les pharisiens entendirent la foule murmurant ces choses de lui ; et les pharisiens et les principaux sacrificateurs envoyèrent des huissiers pour le prendre. ◊ 33 Jésus donc dit : Je suis encore pour un peu de temps avec vous, et je m’en vais à celui qui m’a envoyé. ◊ 34 Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 35 Les Juifs donc dirent entre eux : Où celui-ci va-t-il aller que nous ne le trouverons pas ? Va-t-il aller à la dispersion [au milieu] des Grecs, et enseigner les Grecs ? ◊ 36 Quelle est cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir ?
◊ 37 Et en la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là et cria, disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. ◊ 38 Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre. ◊ 39 (Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.) ◊ 40 Des gens de la foule donc, ayant entendu cette parole, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète. ◊ 41 D’autres disaient : Celui-ci est le Christ. D’autres disaient : Le Christ vient-il donc de Galilée ? ◊ 42 L’écriture n’a-t-elle pas dit que le Christ vient de la semence de David et de la bourgade de Bethléhem, où était David ? ◊ 43 Il y eut donc de la division dans la foule à cause de lui. ◊ 44 Et quelques-uns d’entre eux voulaient le prendre ; mais personne ne mit les mains sur lui. ◊ 45 Les huissiers donc s’en vinrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens ; et ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? ◊ 46 Les huissiers répondirent : Jamais homme ne parla comme cet homme. ◊ 47 Les pharisiens donc leur répondirent : Et vous aussi, êtes-vous séduits ? ◊ 48 Aucun d’entre les chefs ou d’entre les pharisiens, a-t-il cru en lui ? ◊ 49 Mais cette foule qui ne connaît pas la loi est maudite. ◊ 50 Nicodème, qui était l’un d’entre eux, leur dit : ◊ 51 Notre loi juge-t-elle l’homme avant de l’avoir entendu et d’avoir connu ce qu’il fait ? ◊ 52 Ils répondirent et lui dirent : Et toi, es-tu aussi de Galilée ? Enquiers-toi, et vois qu’un prophète n’est pas suscité de Galilée.
◊ 53 Et chacun s’en alla dans sa maison.
Jean
6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
1 Samuel
15 ◊ 1 * Et Samuel dit à Saül : L’Éternel m’a envoyé pour t’oindre comme roi sur son peuple, sur Israël ; et maintenant, écoute la voix des paroles de l’Éternel. ◊ 2 Ainsi dit l’Éternel des armées : J’ai considéré ce qu’Amalek a fait à Israël, comment il se plaça contre lui sur le chemin quand il montait d’Égypte. ◊ 3 Va maintenant, et frappe Amalek, et vous détruirez entièrement tout ce qui est à lui, et tu ne l’épargneras pas, mais tu feras mourir les hommes et les femmes, les enfants et ceux qui tètent, les bœufs et les moutons, les chameaux et les ânes. ◊ 4 Et Saül convoqua le peuple et le dénombra à Telaïm, deux cent mille hommes de pied, et dix mille hommes de Juda. ◊ 5 Et Saül vint jusqu’à la ville d’Amalek, et il plaça une embuscade dans la vallée. ◊ 6 Et Saül dit aux Kéniens : Allez, retirez-vous, descendez du milieu des Amalékites, de peur que je ne te détruise avec eux ; car toi, tu usas de bonté envers tous les fils d’Israël lorsqu’ils montèrent d’Égypte. Et le Kénien se retira du milieu d’Amalek. ◊ 7 Et Saül frappa Amalek depuis Havila en allant vers Shur, qui est en face de l’Égypte. ◊ 8 Et il prit vivant Agag, roi d’Amalek, et détruisit entièrement tout le peuple par le tranchant de l’épée. ◊ 9 Et Saül et le peuple épargnèrent Agag, et le meilleur du menu et du gros bétail, et les bêtes de la seconde portée, et les agneaux, et tout ce qui était bon, et ils ne voulurent pas les détruire entièrement ; mais tout ce qui était misérable et chétif, cela ils le détruisirent entièrement.
◊ 10 Et la parole de l’Éternel vint à Samuel, disant : ◊ 11 Je me repens d’avoir établi Saül pour roi ; car il s’est détourné de moi et n’a point exécuté mes paroles. Et Samuel fut fort attristé, et il cria à l’Éternel toute la nuit. ◊ 12 Et Samuel se leva de bonne heure pour aller le matin à la rencontre de Saül. Et on rapporta à Samuel, disant : Saül est allé à Carmel ; et voici, il s’est érigé un trophée, et il s’est tourné ailleurs, et a passé plus loin, et est descendu à Guilgal. ◊ 13 Et Samuel vint vers Saül, et Saül lui dit : Béni sois-tu de l’Éternel ! j’ai exécuté la parole de l’Éternel. ◊ 14 Et Samuel dit : Quel est donc ce bêlement de brebis à mes oreilles, et ce beuglement de bœufs que j’entends ? ◊ 15 Et Saül dit : Ils les ont amenés des Amalékites, car le peuple a épargné le meilleur du menu et du gros bétail, pour sacrifier à l’Éternel, ton Dieu ; et le reste, nous l’avons détruit entièrement. ◊ 16 Et Samuel dit à Saül : Arrête, et je te déclarerai ce que l’Éternel m’a dit cette nuit. Et il lui dit : Parle.
◊ 17 Et Samuel dit : N’est-ce pas, quand tu étais petit à tes propres yeux, tu es devenu chef des tribus d’Israël, et l’Éternel t’a oint pour roi sur Israël ? ◊ 18 Et l’Éternel t’avait envoyé par un chemin, et t’avait dit : Va et détruis entièrement ces pécheurs, les Amalékites, et fais-leur la guerre jusqu’à ce qu’ils soient consumés. ◊ 19 Et pourquoi n’as-tu pas écouté la voix de l’Éternel, et t’es-tu jeté sur le butin, et as-tu fait ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ? ◊ 20 Et Saül dit à Samuel : J’ai écouté la voix de l’Éternel, et je suis allé par le chemin par lequel l’Éternel m’a envoyé ; et j’ai amené Agag, roi d’Amalek, et j’ai entièrement détruit Amalek. ◊ 21 Et le peuple a pris, dans le butin, du menu et du gros bétail, comme prémices de ce qui était voué à l’exécration, pour sacrifier à l’Éternel, ton Dieu, à Guilgal. ◊ 22 Et Samuel dit : L’Éternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à ce qu’on écoute la voix de l’Éternel ? Voici, écouter est meilleur que sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers ; ◊ 23 car la rébellion est comme le péché de divination, et l’obstination comme une idolâtrie et des théraphim. Parce que tu as rejeté la parole de l’Éternel, il t’a aussi rejeté comme roi.
◊ 24 Et Saül dit à Samuel : J’ai péché, car j’ai transgressé le commandement de l’Éternel et tes paroles, car j’ai craint le peuple et j’ai écouté leur voix. ◊ 25 Et maintenant, pardonne, je te prie, mon péché, et retourne-t’en avec moi, et je me prosternerai devant l’Éternel. ◊ 26 Et Samuel dit à Saül : Je ne retournerai point avec toi ; car tu as rejeté la parole de l’Éternel, et l’Éternel t’a rejeté pour que tu ne sois plus roi sur Israël. ◊ 27 Et Samuel se tourna pour s’en aller, et [Saül] saisit le pan de sa robe, qui se déchira. ◊ 28 Et Samuel lui dit : L’Éternel a déchiré aujourd’hui la royauté d’Israël de dessus toi, et l’a donnée à ton prochain, qui est meilleur que toi. ◊ 29 Et aussi, la sûre Confiance d’Israël ne ment point et ne se repent point ; car il n’est pas un homme pour se repentir. ◊ 30 Et [Saül] dit : J’ai péché ; honore-moi maintenant, je te prie, en la présence des anciens de mon peuple et en la présence d’Israël, et retourne-t’en avec moi, et je me prosternerai devant l’Éternel, ton Dieu. ◊ 31 Et Samuel retourna après Saül, et Saül se prosterna devant l’Éternel.
◊ 32 Et Samuel dit : Amenez-moi Agag, roi d’Amalek. Et Agag vint à lui gaiement ; et Agag disait : Certainement l’amertume de la mort est passée. ◊ 33 Et Samuel dit : Comme ton épée a privé d’enfants les femmes, de même, entre les femmes, ta mère sera privée d’enfants. Et Samuel mit Agag en pièces devant l’Éternel, à Guilgal. ◊ 34 Et Samuel s’en alla à Rama ; et Saül monta à sa maison, à Guibha de Saül. ◊ 35 Et Samuel ne vit plus Saül jusqu’au jour de sa mort, car Samuel menait deuil sur Saül, parce que l’Éternel s’était repenti d’avoir établi Saül roi sur Israël.
Nombres
11 ◊ 1 * Et il arriva que comme le peuple se plaignait, cela fut mauvais aux oreilles de l’Éternel ; et l’Éternel l’entendit, et sa colère s’embrasa, et le feu de l’Éternel brûla parmi eux, et dévora au bout du camp. ◊ 2 Et le peuple cria à Moïse, et Moïse pria l’Éternel, et le feu s’éteignit. ◊ 3 Et on appela le nom de ce lieu Tabhéra, parce que le feu de l’Éternel avait brûlé parmi eux.
◊ 4 * Et le ramassis [de peuple] qui était au milieu d’eux s’éprit de convoitise, et les fils d’Israël aussi se mirent encore à pleurer, et dirent : Qui nous fera manger de la chair ? ◊ 5 Il nous souvient du poisson que nous mangions en Égypte pour rien, des concombres, et des melons, et des poireaux, et des oignons, et de l’ail ; ◊ 6 et maintenant notre âme est asséchée ; il n’y a rien, si ce n’est cette manne devant nos yeux. ◊ 7 — Et la manne était comme la graine de coriandre, et son apparence comme l’apparence du bdellium. ◊ 8 Le peuple se dispersait et la ramassait ; et ils la broyaient sous la meule ou la pilaient dans le mortier ; et ils la cuisaient dans des pots, et en faisaient des gâteaux ; et son goût était comme le goût d’un gâteau à l’huile. ◊ 9 Et quand la rosée descendait la nuit sur le camp la manne descendait dessus.
◊ 10 Et Moïse entendit le peuple pleurant, selon ses familles, chacun à l’entrée de sa tente ; et la colère de l’Éternel s’embrasa extrêmement, et cela fut mauvais aux yeux de Moïse. ◊ 11 Et Moïse dit à l’Éternel : Pourquoi as-tu fait ce mal à ton serviteur ? et pourquoi n’ai-je pas trouvé grâce à tes yeux, que tu aies mis sur moi le fardeau de tout ce peuple ? ◊ 12 Est-ce moi qui ai conçu tout ce peuple ? Est-ce moi qui l’ai enfanté, pour que tu me dises : Porte-le dans ton sein, comme le nourricier porte l’enfant qui tète, jusqu’au pays que tu as promis par serment à ses pères ? ◊ 13 D’où aurais-je de la chair pour en donner à tout ce peuple ? car ils pleurent après moi, disant : Donne-nous de la chair, afin que nous en mangions. ◊ 14 Je ne puis, moi seul, porter tout ce peuple, car il est trop pesant pour moi. ◊ 15 Et si tu agis ainsi avec moi, tue-moi donc, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, et que je ne voie pas mon malheur. ◊ 16 Et l’Éternel dit à Moïse : Assemble-moi soixante-dix hommes des anciens d’Israël, que tu sais être les anciens du peuple et ses magistrats, et amène-les à la tente d’assignation, et ils se tiendront là avec toi. ◊ 17 Et je descendrai, et je parlerai là avec toi, et j’ôterai de l’Esprit qui est sur toi, et je le mettrai sur eux, afin qu’ils portent avec toi le fardeau du peuple, et que tu ne le portes pas toi seul. ◊ 18 Et tu diras au peuple : Sanctifiez-vous pour demain, et vous mangerez de la chair ; car vous avez pleuré aux oreilles de l’Éternel, disant : Qui nous fera manger de la chair ? car nous étions bien en Égypte ! Et l’Éternel vous donnera de la chair, et vous en mangerez. ◊ 19 Vous n’en mangerez pas un jour, ni deux jours, ni cinq jours, ni dix jours, ni vingt jours, ◊ 20 [mais] jusqu’à un mois entier, jusqu’à ce qu’elle vous sorte par les narines et que vous l’ayez en dégoût ; parce que vous avez méprisé l’Éternel qui est au milieu de vous, et que vous avez pleuré devant lui, disant : Pourquoi sommes-nous donc sortis d’Égypte ? ◊ 21 Et Moïse dit : Il y a six cent mille hommes de pied dans ce peuple au milieu duquel je suis, et tu as dit : Je leur donnerai de la chair, et ils en mangeront un mois entier. ◊ 22 Leur égorgera-t-on du menu et du gros bétail, afin qu’il y en ait assez pour eux ? ou assemblera-t-on tous les poissons de la mer pour eux, afin qu’il y en ait assez pour eux ? ◊ 23 Et l’Éternel dit à Moïse : La main de l’Éternel est-elle devenue courte ? Tu verras maintenant si ce que j’ai dit t’arrivera ou non.
◊ 24 Et Moïse sortit, et dit au peuple les paroles de l’Éternel ; et il assembla soixante-dix hommes des anciens du peuple, et les fit se tenir tout autour de la tente. ◊ 25 Et l’Éternel descendit dans la nuée, et lui parla ; et il ôta de l’Esprit qui était sur lui, et le mit sur les soixante-dix anciens. Et il arriva qu’aussitôt que l’Esprit reposa sur eux, ils prophétisèrent, mais ils ne continuèrent pas. ◊ 26 Et il était demeuré deux hommes dans le camp ; le nom de l’un était Eldad, et le nom du second, Médad ; et l’Esprit reposa sur eux ; et ils étaient de ceux qui avaient été inscrits, mais ils n’étaient pas sortis vers la tente, et ils prophétisèrent dans le camp. ◊ 27 Et un jeune homme courut et rapporta cela à Moïse, disant : Eldad et Médad prophétisent dans le camp. ◊ 28 Et Josué, fils de Nun, qui servait Moïse, l’un de ses jeunes gens, répondit et dit : Mon seigneur Moïse, empêche-les. ◊ 29 Et Moïse lui dit : Es-tu jaloux pour moi ? Ah ! que plutôt tout le peuple de l’Éternel fût prophète ; que l’Éternel mît son Esprit sur eux !
◊ 30 Et Moïse revint dans le camp, lui et les anciens d’Israël. ◊ 31 Et il se leva, de par l’Éternel, un vent qui fit venir de la mer des cailles, et les jeta sur le camp, environ une journée de chemin en deçà, et environ une journée de chemin en delà, tout autour du camp, et environ deux coudées sur la surface de la terre. ◊ 32 Et le peuple se leva tout ce jour-là, et toute la nuit, et tout le jour du lendemain, et amassa des cailles : celui qui en avait amassé le moins, en avait amassé dix khomers ; et ils les étendirent pour eux tout autour du camp. ◊ 33 — La chair était encore entre leurs dents, avant qu’elle fût mâchée, que la colère de l’Éternel s’embrasa contre le peuple, et que l’Éternel frappa le peuple d’un fort grand coup. ◊ 34 Et on appela le nom de ce lieu-là Kibroth-Hattaava, parce qu’on y enterra le peuple qui avait convoité. ◊ 35 De Kibroth-Hattaava le peuple partit pour Hatséroth, et ils furent à Hatséroth.
1 Samuel
4 ◊ 1 * Et ce que Samuel avait dit arriva à tout Israël.
Et Israël sortit en bataille à la rencontre des Philistins, et ils campèrent près d’Ében-Ézer ; et les Philistins campèrent à Aphek. ◊ 2 Et les Philistins se rangèrent en bataille contre Israël ; et la bataille devint générale, et Israël fut battu devant les Philistins ; et ils frappèrent environ quatre mille hommes en bataille rangée, dans la campagne. ◊ 3 Et le peuple rentra dans le camp, et les anciens d’Israël dirent : Pourquoi l’Éternel nous a-t-il battus aujourd’hui devant les Philistins ? Prenons à nous, de Silo, l’arche de l’alliance de l’Éternel, et qu’elle vienne au milieu de nous et nous sauve de la main de nos ennemis. ◊ 4 Et le peuple envoya à Silo, et on apporta de là l’arche de l’alliance de l’Éternel des armées, qui siège entre les chérubins ; et les deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, étaient là avec l’arche de l’alliance de Dieu. ◊ 5 Et aussitôt que l’arche de l’alliance de l’Éternel entra dans le camp, tout Israël se mit à pousser de grands cris, de sorte que la terre en frémit. ◊ 6 Et les Philistins entendirent le bruit des cris, et dirent : Quel est ce bruit de grands cris dans le camp des Hébreux ? Et ils surent que l’arche de l’Éternel était venue dans le camp. ◊ 7 Et les Philistins craignirent, car ils dirent : Dieu est venu dans le camp. Et ils dirent : Malheur à nous ! car il n’en a jamais été ainsi auparavant. ◊ 8 Malheur à nous ! Qui nous délivrera de la main de ces dieux puissants ? Ce sont là les dieux qui ont frappé les Égyptiens de toutes sortes de plaies dans le désert. ◊ 9 Philistins, fortifiez-vous et soyez hommes, de peur que vous ne soyez asservis aux Hébreux, comme ils vous ont été asservis ! Soyez hommes, et combattez ! ◊ 10 Et les Philistins combattirent, et Israël fut battu ; et ils s’enfuirent chacun à sa tente ; et la défaite fut très grande, et il tomba d’Israël trente mille hommes de pied. ◊ 11 Et l’arche de Dieu fut prise, et les deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, moururent.
◊ 12 Et un homme de Benjamin courut de la bataille, et vint à Silo ce même jour, ayant ses vêtements déchirés, et de la terre sur sa tête. ◊ 13 Et il entra, et voici, Éli était assis sur un siège, aux aguets, à côté du chemin ; car son cœur tremblait pour l’arche de Dieu. Et l’homme entra pour annoncer dans la ville [ce qui était arrivé] ; et toute la ville jeta des cris. ◊ 14 Et Éli entendit le bruit des cris, et dit : Qu’est-ce que ce bruit de tumulte ? Et l’homme vint en hâte et informa Éli. ◊ 15 Or Éli était âgé de quatre-vingt-dix-huit ans, et il avait les yeux fixes et il ne pouvait voir. ◊ 16 Et l’homme dit à Éli : Je viens de la bataille, et je me suis enfui de la bataille aujourd’hui. Et [Éli] dit : Qu’est-il arrivé, mon fils ? ◊ 17 Et celui qui portait le message répondit et dit : Israël a fui devant les Philistins, et même il y a eu une grande défaite du peuple, et aussi tes deux fils, Hophni et Phinées, sont morts, et l’arche de Dieu est prise. ◊ 18 Et il arriva que, lorsqu’il mentionna l’arche de Dieu, [Éli] tomba à la renverse de dessus son siège, à côté de la porte, et se brisa la nuque et mourut ; car c’était un homme âgé et pesant. Et il avait jugé Israël quarante ans.
◊ 19 Et sa belle-fille, femme de Phinées, était enceinte, près d’accoucher ; et elle entendit la nouvelle que l’arche de Dieu était prise, et que son beau-père et son mari étaient morts, et elle se courba et enfanta, car les douleurs la surprirent. ◊ 20 Et comme elle se mourait, celles qui se tenaient auprès d’elle [lui] dirent : Ne crains point, car tu as enfanté un fils. Et elle ne répondit pas et n’y fit pas attention ; ◊ 21 et elle appela l’enfant I-Cabod, disant : La gloire s’en est allée d’Israël ; — parce que l’arche de Dieu était prise, et à cause de son beau-père et de son mari. ◊ 22 Et elle dit : La gloire s’en est allée d’Israël, car l’arche de Dieu est prise.
Daniel
11 ◊ 1 Et moi, dans la première année de Darius, le Mède, je me tins là pour l’aider et le fortifier. ◊ 2 Et maintenant, je te déclarerai la vérité : Voici, il s’élèvera encore trois rois en Perse ; et le quatrième deviendra riche de grandes richesses plus que tous, et quand il sera devenu fort par ses richesses, il excitera tout contre le royaume de Javan.
◊ 3 Et un roi vaillant se lèvera et exercera une grande domination, et il agira selon son bon plaisir. ◊ 4 Et quand il se sera levé, son royaume sera brisé et sera divisé vers les quatre vents des cieux, et [ne passera] pas à sa postérité, et ne sera pas selon la domination qu’il exerçait ; car son royaume sera arraché, et sera à d’autres, outre ceux-là.
◊ 5 Et le roi du midi sera fort, et un de ses chefs ; mais [un autre] sera plus fort que lui, et dominera ; sa domination sera une grande domination. ◊ 6 Et au bout de [plusieurs] années, ils s’uniront ensemble ; et la fille du roi du midi viendra vers le roi du nord pour faire un arrangement droit ; mais elle ne conservera pas la force de son bras ; et il ne subsistera pas, ni son bras ; et elle sera livrée, elle, et ceux qui l’ont amenée, et celui qui l’a engendrée, et celui qui lui aidait dans ces temps-là.
◊ 7 Mais d’un rejeton de ses racines se lèvera à sa place [un homme], et il viendra à l’armée, et il entrera dans la forteresse du roi du nord ; et il agira contre eux et se montrera puissant ; ◊ 8 et même il emmènera captifs, en Égypte, leurs dieux et leurs princes, avec leurs objets précieux, l’argent et l’or ; et il subsistera plus d’années que le roi du nord. ◊ 9 Et celui-ci viendra dans le royaume du roi du midi et il retournera dans son pays.
◊ 10 Mais ses fils s’irriteront et rassembleront une multitude de forces nombreuses ; et [l’un d’eux] viendra et inondera et passera outre ; et il reviendra et poussera le combat jusqu’à sa forteresse. ◊ 11 Et le roi du midi s’exaspérera, et sortira, et fera la guerre contre lui, contre le roi du nord ; et celui-ci mettra sur pied une grande multitude, mais la multitude sera livrée en sa main. ◊ 12 Et quand la multitude sera ôtée, son cœur s’exaltera, et il fera tomber des myriades ; mais il ne prévaudra pas. ◊ 13 Et le roi du nord reviendra et mettra sur pied une multitude plus grande que la première ; et au bout d’une période d’années, il s’avancera avec une armée nombreuse et de grandes richesses. ◊ 14 Et, dans ces temps-là, plusieurs se lèveront contre le roi du midi, et les violents de ton peuple s’élèveront pour accomplir la vision ; mais ils tomberont. ◊ 15 Et le roi du nord viendra, et il élèvera une terrasse, et s’emparera de la ville forte ; et les forces du midi ne tiendront pas, ni l’élite de son peuple ; et il n’y aura pas de force [en lui] pour se maintenir. ◊ 16 Mais celui qui vient contre lui agira selon son gré, et il n’y aura personne qui lui résiste ; et il se tiendra dans le pays de beauté, ayant la destruction dans sa main ; ◊ 17 et il dirigera sa face pour venir avec les forces de tout son royaume, et des hommes droits avec lui, et il agira ; et il lui donnera la fille des femmes pour la pervertir ; mais elle ne tiendra pas, et elle ne sera pas pour lui. ◊ 18 Et il tournera sa face vers les îles, et il en prendra beaucoup. Mais un chef mettra fin, pour lui, à son opprobre, [et] le fera retomber sur lui-même, sans opprobre pour lui ; ◊ 19 et il tournera sa face vers les forteresses de son propre pays ; et il bronchera et tombera, et ne sera pas trouvé.
◊ 20 Puis il s’en élèvera un à sa place qui fera passer l’exacteur par la gloire du royaume ; mais en quelques jours il sera brisé, non par colère, ni par guerre.
◊ 21 Et un [homme] méprisé s’élèvera à sa place, auquel on ne donnera pas l’honneur du royaume ; mais il entrera paisiblement, et prendra possession du royaume par des flatteries ; ◊ 22 et les forces qui débordent seront débordées devant lui et seront brisées, et même le prince de l’alliance. ◊ 23 Et dès qu’il se sera associé à lui, il agira avec fraude, et il montera, et sera fort avec peu de gens. ◊ 24 En pleine paix il entrera dans les lieux les plus riches de la province, et il fera ce que ses pères et les pères de ses pères n’ont pas fait ; il leur distribuera du butin, et des dépouilles, et des richesses, et il tramera ses desseins contre les places fortes, et [cela] pour un temps.
◊ 25 Et il réveillera sa puissance et son cœur contre le roi du midi, avec une grande armée. Et le roi du midi s’engagera dans la guerre avec une grande et très puissante armée. Mais il ne tiendra pas, car ils trameront leurs desseins contre lui ; ◊ 26 et ceux qui mangeaient ses mets délicats le briseront ; et son armée se dissoudra, et beaucoup de gens tomberont tués. ◊ 27 Et ces deux rois auront à cœur de faire du mal, et diront des mensonges à une même table ; mais cela ne réussira pas, car la fin sera encore pour le temps déterminé. ◊ 28 Et il retournera dans son pays avec de grandes richesses, et son cœur sera contre la sainte alliance, et il agira, et retournera dans son pays.
◊ 29 Au temps déterminé il retournera et viendra dans le midi ; mais il n’en sera pas la dernière fois comme la première ; ◊ 30 car les navires de Kittim viendront contre lui ; et il sera découragé, et retournera et sera courroucé contre la sainte alliance, et il agira ; et il retournera et portera son attention sur ceux qui abandonnent la sainte alliance. ◊ 31 Et des forces se tiendront là de sa part, et elles profaneront le sanctuaire de la forteresse, et ôteront le [sacrifice] continuel, et elles placeront l’abomination qui cause la désolation. ◊ 32 Et, par de douces paroles, il entraînera à l’impiété ceux qui agissent méchamment à l’égard de l’alliance ; mais le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira. ◊ 33 Et les sages du peuple enseigneront la multitude ; et ils tomberont par l’épée et par la flamme, par la captivité et par le pillage, plusieurs jours. ◊ 34 Et quand ils tomberont, ils seront secourus avec un peu de secours, et plusieurs se joindront à eux par des flatteries. ◊ 35 Et d’entre les sages il en tombera pour les éprouver ainsi, et pour les purifier, et pour les blanchir, jusqu’au temps de la fin ; car ce sera encore pour le temps déterminé.
◊ 36 Et le roi agira selon son bon plaisir, et s’exaltera, et s’élèvera contre tout *dieu, et proférera des choses impies contre le *Dieu des *dieux ; et il prospérera jusqu’à ce que l’indignation soit accomplie ; car ce qui est déterminé sera fait. ◊ 37 Et il n’aura point égard au Dieu de ses pères, et il n’aura point égard à l’objet du désir des femmes, ni à aucun +dieu ; car il s’agrandira au-dessus de tout ; ◊ 38 et, à sa place, il honorera le +dieu des forteresses : avec de l’or, et avec de l’argent, et avec des pierres précieuses, et avec des choses désirables, il honorera un +dieu que n’ont pas connu ses pères ; ◊ 39 et il agira dans les lieux forts des forteresses, avec un +dieu étranger : à qui le reconnaîtra il multipliera la gloire ; et il les fera dominer sur la multitude et [leur] partagera le pays en récompense.
◊ 40 Et, au temps de la fin, le roi du midi heurtera contre lui, et le roi du nord fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec beaucoup de navires, et entrera dans les pays et inondera et passera outre ; ◊ 41 et il viendra dans le pays de beauté, et plusieurs [pays] tomberont ; mais ceux-ci échapperont de sa main : Édom, et Moab, et les principaux des fils d’Ammon. ◊ 42 Et il étendra sa main sur les pays, et le pays d’Égypte n’échappera pas. ◊ 43 Et il aura sous sa puissance les trésors d’or et d’argent, et toutes les choses désirables de l’Égypte ; et les Libyens et les Éthiopiens suivront ses pas. ◊ 44 Mais des nouvelles de l’orient et du nord l’effrayeront, et il sortira en grande fureur pour exterminer et détruire entièrement beaucoup de gens. ◊ 45 Et il plantera les tentes de son palais entre la mer et la montagne de sainte beauté ; et il viendra à sa fin, et il n’y aura personne pour le secourir.
Deutéronome
30 ◊ 1 Et lorsque toutes ces choses que j’ai mises devant toi seront venues sur toi, la bénédiction et la malédiction, et lorsque tu les auras rappelées dans ton cœur, parmi toutes les nations où l’Éternel, ton Dieu, t’aura chassé, ◊ 2 et que tu seras retourné à l’Éternel, ton Dieu, et que tu auras écouté sa voix, selon tout ce que je te commande aujourd’hui, toi et tes fils, de tout ton cœur et de toute ton âme, ◊ 3 il arrivera que l’Éternel, ton Dieu, rétablira tes captifs, et aura pitié de toi ; et il te rassemblera de nouveau d’entre tous les peuples, où l’Éternel, ton Dieu, t’avait dispersé. ◊ 4 Quand tes dispersés seraient au bout des cieux, l’Éternel, ton Dieu, te rassemblera de là, et te prendra de là ; ◊ 5 et l’Éternel, ton Dieu, te ramènera dans le pays que tes pères ont possédé, et tu le posséderas ; et il te fera du bien, et il te rendra plus nombreux que tes pères ; ◊ 6 et l’Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta semence, pour que tu aimes l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives ; ◊ 7 et l’Éternel, ton Dieu, mettra toutes ces malédictions sur tes ennemis et sur ceux qui te haïssent, qui t’ont persécuté. ◊ 8 Et toi, tu reviendras, et tu écouteras la voix de l’Éternel, et tu pratiqueras tous ses commandements que je te commande aujourd’hui. ◊ 9 Et l’Éternel, ton Dieu, te fera surabonder en prospérité dans toute l’œuvre de ta main, dans le fruit de ton ventre, et dans le fruit de tes bêtes, et dans le fruit de ta terre ; car l’Éternel prendra de nouveau plaisir en toi, pour [ton] bien, comme il a pris plaisir en tes pères ; ◊ 10 car tu écouteras la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour garder ses commandements et ses statuts, ce qui est écrit dans ce livre de la loi, quand tu retourneras à l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme. ◊ 11 Car ce commandement que je te commande aujourd’hui, n’est pas trop merveilleux pour toi, et il n’est pas éloigné. ◊ 12 Il n’est pas dans les cieux, pour que tu dises : Qui montera pour nous dans les cieux, et le prendra pour nous, et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions ? ◊ 13 Et il n’est pas au-delà de la mer, pour que tu dises : Qui passera pour nous au-delà de la mer, et le prendra pour nous, et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions ? ◊ 14 Car la parole est très près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, pour la pratiquer. ◊ 15 Regarde, j’ai mis aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, et la mort et le malheur, ◊ 16 en ce que je te commande aujourd’hui d’aimer l’Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, de garder ses commandements et ses statuts et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays où tu entres pour le posséder. ◊ 17 Mais si ton cœur se détourne, et que tu n’écoutes pas, et que tu te laisses séduire, et que tu te prosternes devant d’autres dieux et que tu les serves : ◊ 18 je vous déclare aujourd’hui que vous périrez certainement, et que vous ne prolongerez pas vos jours sur la terre où, en passant le Jourdain, vous entrez afin de la posséder. ◊ 19 J’appelle aujourd’hui à témoin contre vous les cieux et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta semence, ◊ 20 en aimant l’Éternel, ton Dieu, en écoutant sa voix, et en t’attachant à lui ; car c’est là ta vie et la longueur de tes jours, afin que tu habites sur la terre que l’Éternel a juré à tes pères, à Abraham, à Isaac, et à Jacob, de leur donner.
Luc
2 ◊ 1 Or il arriva, en ces jours-là, qu’un décret fut rendu de la part de César Auguste, [portant] qu’il fût fait un recensement de toute la terre habitée. ◊ 2 (Le recensement lui-même se fit seulement lorsque Cyrénius eut le gouvernement de la Syrie.) ◊ 3 Et tous allaient pour être enregistrés, chacun en sa propre ville. ◊ 4 Et Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, dans la ville de David qui est appelée Bethléhem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David, ◊ 5 pour être enregistré avec Marie, la femme qui lui était fiancée, laquelle était enceinte. ◊ 6 Et il arriva, pendant qu’ils étaient là, que les jours où elle devait accoucher s’accomplirent ; ◊ 7 et elle mit au monde son fils premier-né, et l’emmaillota, et le coucha dans la crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.
◊ 8 Et il y avait dans la même contrée des bergers demeurant aux champs, et gardant leur troupeau durant les veilles de la nuit. ◊ 9 Et voici, un ange du *Seigneur se trouva avec eux, et la gloire du *Seigneur resplendit autour d’eux ; et ils furent saisis d’une fort grande peur. ◊ 10 Et l’ange leur dit : N’ayez point de peur, car voici, je vous annonce un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; ◊ 11 car aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. ◊ 12 Et ceci en est le signe pour vous, c’est que vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. ◊ 13 Et soudain il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu, et disant : ◊ 14 Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! ◊ 15 Et il arriva, lorsque les anges s’en furent allés d’avec eux au ciel, que les bergers dirent entre eux : Allons donc jusqu’à Bethléhem, et voyons cette chose qui est arrivée que le *Seigneur nous a fait connaître. ◊ 16 Et ils allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. ◊ 17 Et l’ayant vu, ils divulguèrent la parole qui leur avait été dite touchant ce petit enfant. ◊ 18 Et tous ceux qui l’ouïrent s’étonnèrent des choses qui leur étaient dites par les bergers. ◊ 19 Et Marie gardait toutes ces choses par-devers elle, les repassant dans son cœur. ◊ 20 Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de toutes les choses qu’ils avaient entendues et vues, selon qu’il leur en avait été parlé.
◊ 21 Et quand huit jours furent accomplis pour le circoncire, son nom fut appelé Jésus, nom duquel il avait été appelé par l’ange avant qu’il fût conçu dans le ventre.
◊ 22 Et quand les jours de leur purification, selon la loi de Moïse, furent accomplis, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au *Seigneur ◊ 23 (selon qu’il est écrit dans la loi du *Seigneur, que tout mâle qui ouvre la matrice sera appelé saint au *Seigneur), ◊ 24 et pour offrir un sacrifice, selon ce qui est prescrit dans la loi du *Seigneur, une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes.
◊ 25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme dont le nom était Siméon ; et cet homme était juste et pieux, et il attendait la consolation d’Israël ; et l’Esprit Saint était sur lui. ◊ 26 Et il avait été averti divinement par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort, que premièrement il n’eût vu le Christ du *Seigneur. ◊ 27 Et il vint par l’Esprit dans le temple ; et comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour faire à son égard selon l’usage de la loi, ◊ 28 il le prit entre ses bras et bénit Dieu et dit : ◊ 29 Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix selon ta parole ; ◊ 30 car mes yeux ont vu ton salut, ◊ 31 lequel tu as préparé devant la face de tous les peuples : ◊ 32 une lumière pour la révélation des nations, et la gloire de ton peuple Israël. ◊ 33 Et son père et sa mère s’étonnaient des choses qui étaient dites de lui. ◊ 34 Et Siméon les bénit et dit à Marie sa mère : Voici, celui-ci est mis pour la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et pour un signe que l’on contredira ◊ 35 (et même une épée transpercera ta propre âme), en sorte que les pensées de plusieurs cœurs soient révélées.
◊ 36 Et il y avait Anne, une prophétesse, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser (elle était fort avancée en âge, ayant vécu avec un mari sept ans depuis sa virginité, ◊ 37 et veuve d’environ quatre-vingt-quatre ans), qui ne quittait pas le temple, servant [Dieu] en jeûnes et en prières, nuit et jour ; ◊ 38 celle-ci, survenant en ce même moment, louait le *Seigneur, et parlait de lui à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance.
◊ 39 Et quand ils eurent tout accompli selon la loi du *Seigneur, ils s’en retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. ◊ 40 Et l’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse ; et la faveur de Dieu était sur lui.
◊ 41 Et ses parents allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. ◊ 42 Et quand il eut douze ans, comme ils étaient montés à Jérusalem, selon la coutume de la fête, ◊ 43 et qu’ils avaient accompli les jours [de la fête], comme ils s’en retournaient, l’enfant Jésus demeura dans Jérusalem ; et ses parents ne le savaient pas. ◊ 44 Mais croyant qu’il était dans la troupe des voyageurs, ils marchèrent le chemin d’un jour et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances ; ◊ 45 et ne le trouvant pas, ils s’en retournèrent à Jérusalem à sa recherche. ◊ 46 Et il arriva qu’après trois jours ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. ◊ 47 Et tous ceux qui l’entendaient s’étonnaient de son intelligence et de ses réponses. ◊ 48 Et quand ils le virent, ils furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait ainsi ? Voici, ton père et moi nous te cherchions, étant en grande peine. ◊ 49 Et il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? ◊ 50 Et ils ne comprirent pas la parole qu’il leur disait. ◊ 51 Et il descendit avec eux, et vint à Nazareth, et leur était soumis. Et sa mère conservait toutes ces paroles dans son cœur. ◊ 52 Et Jésus avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes.
Luc
4 ◊ 1 Or Jésus, plein de l’Esprit Saint, s’en retourna du Jourdain et fut mené par l’Esprit dans le désert, ◊ 2 étant tenté par le diable quarante jours. Et il ne mangea rien pendant ces jours-là ; et lorsqu’ils furent accomplis, il eut faim. ◊ 3 Et le diable lui dit : Si tu es Fils de Dieu, dis à cette pierre qu’elle devienne du pain. ◊ 4 Et Jésus lui répondit, disant : Il est écrit que « l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole de Dieu ».
◊ 5 Et le diable, le menant sur une haute montagne, lui montra, en un instant, tous les royaumes de la terre habitée. ◊ 6 Et le diable lui dit : Je te donnerai toute cette autorité et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. ◊ 7 Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. ◊ 8 Et Jésus, lui répondant, dit : Il est écrit : « Tu rendras hommage au *Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul ».
◊ 9 Et il l’amena à Jérusalem, et le plaça sur le faîte du temple et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas ; ◊ 10 car il est écrit : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, pour te garder ; ◊ 11 et ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre ». ◊ 12 Et Jésus, répondant, lui dit : Il est dit : « Tu ne tenteras pas le *Seigneur ton Dieu ».
◊ 13 Et ayant accompli toute tentation, le diable se retira d’avec lui pour un temps.
◊ 14 Et Jésus s’en retourna en Galilée, dans la puissance de l’Esprit ; et sa renommée se répandit par tout le pays d’alentour. ◊ 15 Et lui-même enseignait dans leurs synagogues, étant glorifié par tous.
◊ 16 Et il vint à Nazareth où il avait été élevé ; et il entra dans la synagogue au jour du sabbat, selon sa coutume, et se leva pour lire. ◊ 17 Et on lui donna le livre du prophète Ésaïe ; et ayant déployé le livre, il trouva le passage où il était écrit : ◊ 18 « L’Esprit du *Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres ; ◊ 19 il m’a envoyé pour publier aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue ; pour renvoyer libres ceux qui sont foulés, et pour publier l’an agréable du *Seigneur ». ◊ 20 Et ayant ployé le livre, et l’ayant rendu à celui qui était de service, il s’assit ; et les yeux de tous ceux qui étaient dans la synagogue étaient arrêtés sur lui. ◊ 21 Et il se mit à leur dire : Aujourd’hui cette écriture est accomplie, vous l’entendant. ◊ 22 Et tous lui rendaient témoignage, et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : Celui-ci n’est-il pas le fils de Joseph ? ◊ 23 Et il leur dit : Assurément vous me direz cette parabole : Médecin, guéris-toi toi-même ; fais ici aussi dans ton pays toutes les choses que nous avons ouï dire qui ont été faites à Capernaüm. ◊ 24 Et il dit : En vérité, je vous dis qu’aucun prophète n’est reçu dans son pays. ◊ 25 Et, en vérité, je vous dis qu’il y avait plusieurs veuves en Israël, aux jours d’Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois, de sorte qu’il y eut une grande famine par tout le pays ; ◊ 26 et Élie ne fut envoyé vers aucune d’elles, sinon à Sarepta de la Sidonie vers une femme veuve. ◊ 27 Et il y avait plusieurs lépreux en Israël au temps d’Élisée le prophète ; et aucun d’eux ne fut rendu net, sinon Naaman, le Syrien. ◊ 28 Et ils furent tous remplis de colère dans la synagogue en entendant ces choses ; ◊ 29 et s’étant levés, ils le chassèrent hors de la ville, et le menèrent jusqu’au bord escarpé de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, de manière à l’en précipiter. ◊ 30 Mais lui, passant au milieu d’eux, s’en alla.
◊ 31 Et il descendit à Capernaüm, ville de Galilée, et il les enseignait au jour de sabbat. ◊ 32 Et ils s’étonnaient de sa doctrine, parce que sa parole était avec autorité. ◊ 33 Et il y avait dans la synagogue un homme qui avait un esprit de démon immonde ; et il s’écria à haute voix, disant : ◊ 34 Ha ! qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus Nazarénien ? Es-tu venu pour nous détruire ? Je te connais, qui tu es : le Saint de Dieu. ◊ 35 Et Jésus le tança, disant : Tais-toi, et sors de lui. Et le démon, l’ayant jeté au milieu [de tous], sortit de lui sans lui avoir fait aucun mal. ◊ 36 Et ils furent tous saisis d’étonnement, et ils parlaient entre eux, disant : Quelle parole est celle-ci ? car il commande avec autorité et puissance aux esprits immondes, et ils sortent. ◊ 37 Et sa renommée se répandait dans tous les lieux d’alentour.
◊ 38 Et s’étant levé, [il sortit] de la synagogue et entra dans la maison de Simon. Et la belle-mère de Simon était prise d’une grosse fièvre, et on le pria pour elle. ◊ 39 Et s’étant penché sur elle, il tança la fièvre, et [la fièvre] la quitta ; et à l’instant s’étant levée, elle les servit.
◊ 40 Et comme le soleil se couchait, tous ceux qui avaient des infirmes atteints de diverses maladies, les lui amenèrent ; et ayant imposé les mains à chacun d’eux, il les guérit. ◊ 41 Et les démons aussi sortaient de plusieurs, criant et disant : Tu es le Fils de Dieu. Et, les tançant, il ne leur permettait pas de parler, parce qu’ils savaient qu’il était le Christ.
◊ 42 Et quand il fut jour, il sortit et s’en alla en un lieu désert ; et les foules le recherchaient et vinrent jusqu’à lui ; et elles le retenaient, afin qu’il ne s’en allât point d’auprès d’elles. ◊ 43 Mais il leur dit : Il faut que j’annonce le royaume de Dieu aux autres villes aussi ; car j’ai été envoyé pour cela. ◊ 44 Et il prêchait dans les synagogues de la Galilée.
Jean
12 ◊ 1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. ◊ 3 Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. ◊ 4 L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : ◊ 5 Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? ◊ 6 Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. ◊ 7 Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. ◊ 8 Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
◊ 9 Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; ◊ 11 car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.
◊ 12 Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, ◊ 13 prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! ◊ 14 Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : ◊ 15 « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». ◊ 16 Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. ◊ 17 La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 18 C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. ◊ 19 Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.
◊ 20 Or il y avait quelques Grecs, d’entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. ◊ 21 Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. ◊ 22 Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. ◊ 23 Et Jésus leur répondit, disant : L’heure est venue pour que le fils de l’homme soit glorifié. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ◊ 25 Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. ◊ 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
◊ 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. ◊ 28 Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l’ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. ◊ 29 La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu’un coup de tonnerre avait eu lieu ; d’autres disaient : Un ange lui a parlé. ◊ 30 Jésus répondit et dit : Cette voix n’est pas venue pour moi, mais pour vous. ◊ 31 Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. ◊ 32 Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. ◊ 33 Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. ◊ 34 La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce fils de l’homme ? ◊ 35 Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s’emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. ◊ 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.
◊ 37 Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; ◊ 38 afin que la parole d’Ésaïe le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras du *Seigneur a-t-il été révélé ? ». ◊ 39 C’est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe dit encore : ◊ 40 « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse ». ◊ 41 Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ◊ 42 Toutefois plusieurs d’entre les chefs mêmes crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne le confessaient pas, de peur d’être exclus de la synagogue ; ◊ 43 car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu.
◊ 44 Et Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; ◊ 45 et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. ◊ 46 Moi, je suis venu dans le monde, [la] lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. ◊ 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. ◊ 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. ◊ 49 Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler ; ◊ 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que moi je dis, je les dis comme le Père m’a dit.
Jean
10 ◊ 1 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y monte par ailleurs, celui-là est un voleur et un larron. ◊ 2 Mais celui qui entre par la porte, est le berger des brebis. ◊ 3 À celui-ci le portier ouvre ; et les brebis écoutent sa voix ; et il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors. ◊ 4 Et quand il a mis dehors toutes ses propres [brebis], il va devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ; ◊ 5 mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. ◊ 6 Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent pas ce que c’était qu’il leur disait.
◊ 7 Jésus donc leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte des brebis. ◊ 8 Tous, autant qu’il en est venu avant moi, sont des voleurs et des larrons ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. ◊ 9 Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et il sortira, et il trouvera de la pâture. ◊ 10 Le voleur ne vient que pour voler, et tuer, et détruire : moi, je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. ◊ 11 Moi, je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis ; ◊ 12 mais l’homme qui reçoit des gages, et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis, et s’enfuit ; et le loup les ravit, et il disperse les brebis. ◊ 13 Or l’homme à gages s’enfuit, parce qu’il est un homme à gages et qu’il ne se met pas en souci des brebis. ◊ 14 Moi, je suis le bon berger, et je connais les miens et je suis connu des miens, ◊ 15 comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je mets ma vie pour les brebis. ◊ 16 Et j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène, elles aussi ; et elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ◊ 17 À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. ◊ 18 Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père. ◊ 19 Il y eut encore de la division parmi les Juifs à cause de ces paroles ; ◊ 20 et plusieurs d’entre eux disaient : Il a un démon, et il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? ◊ 21 D’autres disaient : Ces paroles ne sont pas d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?
◊ 22 Or la fête de la Dédicace se célébrait à Jérusalem, et c’était en hiver. ◊ 23 Et Jésus se promenait dans le temple, au portique de Salomon. ◊ 24 Les Juifs donc l’environnèrent et lui dirent : Jusques à quand tiens-tu notre âme en suspens ? Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous franchement. ◊ 25 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que moi je fais au nom de mon Père, celles-ci rendent témoignage de moi ; ◊ 26 mais vous, vous ne croyez pas, car vous n’êtes pas de mes brebis, comme je vous l’ai dit. ◊ 27 Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, ◊ 28 et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. ◊ 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. ◊ 30 Moi et le Père, nous sommes un.
◊ 31 Les Juifs donc levèrent encore des pierres pour le lapider. ◊ 32 Jésus leur répondit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres de la part de mon Père : pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? ◊ 33 Les Juifs lui répondirent : Nous ne te lapidons pas pour une bonne œuvre, mais pour blasphème ; et parce que toi, étant homme, tu te fais Dieu. ◊ 34 Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : « Moi j’ai dit : Vous êtes des dieux » ? ◊ 35 S’il appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu est venue (et l’écriture ne peut être anéantie), ◊ 36 dites-vous à celui que le Père a sanctifié, et qu’il a envoyé dans le monde : Tu blasphèmes, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? ◊ 37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas ; ◊ 38 mais si je les fais, alors même que vous ne me croiriez pas, croyez les œuvres, afin que vous connaissiez et que vous croyiez que le Père est en moi, et moi en lui.
◊ 39 Ils cherchaient donc encore à le prendre ; mais il échappa de leur main ◊ 40 et s’en alla encore au-delà du Jourdain, à l’endroit où Jean avait baptisé au commencement, et il demeura là. ◊ 41 Et plusieurs vinrent à lui, et ils disaient : Jean n’a fait aucun miracle ; mais toutes les choses que Jean a dites de celui-ci étaient vraies. ◊ 42 Et plusieurs crurent là en lui.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
1 Corinthiens
14 ◊ 1 Poursuivez l’amour, et désirez avec ardeur les [dons] spirituels, mais surtout de prophétiser. ◊ 2 Parce que celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne l’entend ; mais en esprit il prononce des mystères. ◊ 3 Mais celui qui prophétise parle aux hommes pour l’édification, et l’exhortation, et la consolation. ◊ 4 Celui qui parle en langue s’édifie lui-même ; mais celui qui prophétise édifie l’assemblée. ◊ 5 Or je désire que tous vous parliez en langues, mais surtout que vous prophétisiez ; mais celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins qu’il n’interprète, afin que l’assemblée reçoive de l’édification. ◊ 6 Et maintenant, frères, si je viens à vous et que je parle en langues, en quoi vous profiterai-je, à moins que je ne vous parle par révélation, ou par connaissance, ou par prophétie, ou par doctrine ? ◊ 7 De même les choses inanimées qui rendent un son, soit une flûte, soit une harpe, si elles ne rendent pas des sons distincts, comment connaîtra-t-on ce qui est joué sur la flûte ou sur la harpe ? ◊ 8 Car aussi, si la trompette rend un son confus, qui se préparera pour le combat ? ◊ 9 De même aussi vous, avec une langue, si vous ne prononcez pas un discours intelligible, comment saura-t-on ce qui est dit, car vous parlerez en l’air ? ◊ 10 Il y a je ne sais combien de genres de voix dans le monde, et aucune d’elles n’est sans son distinct. ◊ 11 Si donc je ne connais pas le sens de la voix, je serai barbare pour celui qui parle, et celui qui parle sera barbare pour moi. ◊ 12 Ainsi vous aussi, puisque vous désirez avec ardeur des dons de l’Esprit, cherchez à en être abondamment doués pour l’édification de l’assemblée. ◊ 13 C’est pourquoi, que celui qui parle en langue prie pour qu’il interprète. ◊ 14 Car si je prie en langue, mon esprit prie, mais mon intelligence est sans fruit. ◊ 15 Qu’est-ce donc ? Je prierai avec l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence ; je chanterai avec l’esprit, mais je chanterai aussi avec l’intelligence. ◊ 16 Autrement, si tu as béni avec l’esprit, comment celui qui occupe la place d’un homme simple dira-t-il l’amen à ton action de grâces, puisqu’il ne sait ce que tu dis ? ◊ 17 Car toi, il est vrai, tu rends bien grâces ; mais l’autre n’est pas édifié. ◊ 18 Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous ; ◊ 19 mais, dans l’assemblée, j’aime mieux prononcer cinq paroles avec mon intelligence, afin que j’instruise aussi les autres, que dix mille paroles en langue.
◊ 20 Frères, ne soyez pas des enfants dans vos entendements, mais, pour la malice, soyez de petits enfants ; mais, dans vos entendements, soyez des hommes faits. ◊ 21 Il est écrit dans la loi : « C’est en d’autres langues et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple ; et même ainsi, ils ne m’écouteront pas, dit le *Seigneur ». ◊ 22 De sorte que les langues sont pour signe, non à ceux qui croient, mais aux incrédules ; mais la prophétie [est un signe], non aux incrédules, mais à ceux qui croient. ◊ 23 Si donc l’assemblée tout entière se réunit ensemble, et que tous parlent en langues, et qu’il entre des hommes simples ou des incrédules, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? ◊ 24 Mais si tous prophétisent, et qu’il entre quelque incrédule ou quelque homme simple, il est convaincu par tous, [et] il est jugé par tous : ◊ 25 les secrets de son cœur sont rendus manifestes ; et ainsi, tombant sur sa face, il rendra hommage à Dieu, publiant que Dieu est véritablement parmi vous.
◊ 26 Qu’est-ce donc, frères ? Quand vous vous réunissez, chacun de vous a un psaume, a un enseignement, a une langue, a une révélation, a une interprétation : que tout se fasse pour l’édification. ◊ 27 Et si quelqu’un parle en langue, que ce soient deux, ou tout au plus trois, [qui parlent], et chacun à son tour, et que [quelqu’]un interprète ; ◊ 28 mais s’il n’y a pas d’interprète, qu’il se taise dans l’assemblée, et qu’il parle à soi-même et à Dieu ; ◊ 29 et que les prophètes parlent, deux ou trois, et que les autres jugent ; ◊ 30 et s’il y a eu une révélation faite à un autre qui est assis, que le premier se taise. ◊ 31 Car vous pouvez tous prophétiser un à un, afin que tous apprennent et que tous soient exhortés. ◊ 32 Et les esprits des prophètes sont assujettis aux prophètes. ◊ 33 Car Dieu n’est pas [un Dieu] de désordre, mais de paix, comme dans toutes les assemblées des saints.
◊ 34 Que vos femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis de parler ; mais qu’elles soient soumises, comme le dit aussi la loi. ◊ 35 Et si elles veulent apprendre quelque chose, qu’elles interrogent leurs propres maris chez elles, car il est honteux pour une femme de parler dans l’assemblée.
◊ 36 La parole de Dieu est-elle procédée de vous, ou est-elle parvenue à vous seuls ? ◊ 37 Si quelqu’un pense être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que les choses que je vous écris sont le commandement du Seigneur. ◊ 38 Et si quelqu’un est ignorant, qu’il soit ignorant. ◊ 39 Ainsi, frères, désirez avec ardeur de prophétiser, et n’empêchez pas de parler en langues. ◊ 40 Mais que toutes choses se fassent avec bienséance et avec ordre.
Jean
13 ◊ 1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ◊ 2 Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, [fils] de Simon, de le livrer, ◊ 3 — [Jésus], sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, ◊ 4 se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. ◊ 5 Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. ◊ 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? ◊ 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. ◊ 8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. ◊ 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. ◊ 10 Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. ◊ 11 Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.
◊ 12 Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? ◊ 13 Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; ◊ 14 si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. ◊ 15 Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. ◊ 16 En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. ◊ 17 Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. ◊ 18 Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». ◊ 19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
◊ 21 Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans [son] esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, [ne sachant] de qui il parlait. ◊ 23 Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. ◊ 24 Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. ◊ 25 Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? ◊ 26 Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, [fils] de Simon. ◊ 27 Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. ◊ 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; ◊ 29 car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. ◊ 30 Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.
◊ 31 Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. ◊ 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera. ◊ 33 Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. ◊ 34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. ◊ 35 À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ◊ 36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. ◊ 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. ◊ 38 Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
1 Corinthiens
11 ◊ 1 Soyez mes imitateurs, comme moi aussi je le suis de Christ.
◊ 2 Or je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi en toutes choses, et de ce que vous gardez les enseignements, comme je vous les ai donnés. ◊ 3 Mais je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c’est le Christ, et que le chef de la femme, c’est l’homme, et que le chef du Christ, c’est Dieu. ◊ 4 Tout homme qui prie ou qui prophétise en ayant [quelque chose] sur la tête, déshonore sa tête ; ◊ 5 et toute femme qui prie ou qui prophétise, la tête découverte, déshonore sa tête, car c’est la même chose qu’une femme qui serait rasée. ◊ 6 Car si la femme n’est pas couverte, qu’on lui coupe aussi les cheveux. Mais s’il est déshonnête pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle soit couverte. ◊ 7 Car l’homme, étant l’image et la gloire de Dieu, ne doit pas se couvrir la tête ; mais la femme est la gloire de l’homme. ◊ 8 Car l’homme ne procède pas de la femme, mais la femme de l’homme ; ◊ 9 car aussi l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l’homme. ◊ 10 C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête [une marque de l’]autorité [à laquelle elle est soumise]. ◊ 11 Toutefois, ni la femme n’est sans l’homme, ni l’homme sans la femme, dans le Seigneur ; ◊ 12 car comme la femme procède de l’homme, ainsi aussi l’homme est par la femme ; mais toutes choses procèdent de Dieu. ◊ 13 Jugez-en en vous-mêmes : est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être couverte ? ◊ 14 La nature même ne vous enseigne-t-elle pas que, si un homme a une longue chevelure, c’est un déshonneur pour lui ? ◊ 15 Mais si une femme a une longue chevelure, c’est une gloire pour elle, parce que la chevelure lui est donnée en guise de voile. ◊ 16 Mais si quelqu’un paraît vouloir contester, nous, nous n’avons pas une telle coutume, ni les assemblées de Dieu.
◊ 17 Or, en prescrivant ceci, je ne [vous] loue pas, — c’est que vous vous réunissez, non pas pour votre profit, mais à votre détriment. ◊ 18 Car d’abord, quand vous vous réunissez en assemblée, j’entends dire qu’il y a des divisions parmi vous, et je le crois en partie ; ◊ 19 car il faut aussi qu’il y ait des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient manifestes parmi vous.
◊ 20 Quand donc vous vous réunissez ensemble, ce n’est pas manger la cène dominicale : ◊ 21 car lorsqu’on mange, chacun prend par avance son propre souper, et l’un a faim, et l’autre s’enivre. ◊ 22 N’avez-vous donc pas des maisons pour manger et pour boire ? Ou méprisez-vous l’assemblée de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela, je ne vous loue pas. ◊ 23 Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai enseigné : c’est que le seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain, ◊ 24 et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » ◊ 25 De même [il prit] la coupe aussi, après le souper, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang : faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi. » ◊ 26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. ◊ 27 Ainsi quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. ◊ 28 Mais que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; ◊ 29 car celui qui mange et qui boit, mange et boit un jugement contre lui-même, ne distinguant pas le corps. ◊ 30 C’est pour cela que plusieurs sont faibles et malades parmi vous, et qu’un assez grand nombre dorment. ◊ 31 Mais si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. ◊ 32 Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. ◊ 33 Ainsi, mes frères, quand vous vous réunissez pour manger, attendez-vous l’un l’autre ; ◊ 34 si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour être jugés. Or, quant aux autres points, je les réglerai quand j’irai [vers vous].
Matthieu
4 ◊ 1 Alors Jésus fut emmené dans le désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. ◊ 2 Et ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, après cela il eut faim. ◊ 3 Et le tentateur, s’approchant de lui, dit : Si tu es Fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains. ◊ 4 Mais lui, répondant, dit : Il est écrit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».
◊ 5 Alors le diable le transporte dans la ville sainte, et le place sur le faîte du temple, ◊ 6 et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, et ils te porteront sur [leurs] mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre ». ◊ 7 Jésus lui dit : Il est encore écrit : « Tu ne tenteras pas le *Seigneur ton Dieu ».
◊ 8 Le diable le transporte encore sur une fort haute montagne, et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire, ◊ 9 et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu me rends hommage. ◊ 10 Alors Jésus lui dit : Va-t’en, Satan, car il est écrit : « Tu rendras hommage au *Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul ».
◊ 11 Alors le diable le laisse : et voici, des anges s’approchèrent et le servirent.
◊ 12 Or, ayant ouï dire que Jean avait été livré, il se retira en Galilée ; ◊ 13 et ayant quitté Nazareth, il alla demeurer à Capernaüm, qui est au bord de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephthali, ◊ 14 afin que fût accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 15 « Terre de Zabulon, et terre de Nephthali, chemin de la mer au-delà du Jourdain, Galilée des nations : ◊ 16 le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l’ombre de la mort, la lumière s’est levée ». ◊ 17 Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.
◊ 18 Et comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs ; ◊ 19 et il leur dit : Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. ◊ 20 Et eux aussitôt, ayant laissé leurs filets, le suivirent. ◊ 21 Et, passant de là plus avant, il vit deux autres frères, Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère, dans la nacelle avec Zébédée leur père, raccommodant leurs filets, et il les appela ; ◊ 22 et eux aussitôt, ayant quitté la nacelle et leur père, le suivirent.
◊ 23 Et Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et toute sorte de langueurs parmi le peuple. ◊ 24 Et sa renommée se répandit dans toute la Syrie ; et on lui amena tous ceux qui se portaient mal, qui étaient affligés de diverses maladies et de divers tourments, et des démoniaques, et des lunatiques, et des paralytiques, et il les guérit. ◊ 25 Et de grandes foules le suivirent de la Galilée, et de Décapolis, et de Jérusalem, et de Judée, et de par-delà le Jourdain.
Hébreux
5 ◊ 1 Car tout souverain sacrificateur pris d’entre les hommes est établi pour les hommes dans les choses qui concernent Dieu, afin qu’il offre et des dons et des sacrifices pour les péchés, ◊ 2 étant capable d’avoir de l’indulgence pour les ignorants et les errants, puisqu’il est aussi lui-même enveloppé d’infirmité ; ◊ 3 et, à cause de cette infirmité, il doit offrir pour les péchés, comme pour le peuple, ainsi aussi pour lui-même. ◊ 4 Or nul ne s’arroge cet honneur ; mais [seulement] s’il est appelé de Dieu, ainsi que le fut aussi Aaron. ◊ 5 De même le Christ aussi ne s’est pas glorifié lui-même pour être fait souverain sacrificateur, mais celui-là [l’a glorifié] qui lui a dit : « Tu es mon Fils ; moi je t’ai aujourd’hui engendré » ; ◊ 6 comme il dit aussi dans un autre passage : « Tu es sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec » ; ◊ 7 — qui, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, ◊ 8 quoiqu’il fût Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; ◊ 9 et ayant été consommé, il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur du salut éternel, ◊ 10 étant salué par Dieu souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, ◊ 11 au sujet duquel nous avons beaucoup de choses à dire et qui sont difficiles à expliquer, puisque vous êtes devenus paresseux à écouter. ◊ 12 Car lorsque vous devriez être des docteurs, vu le temps, vous avez de nouveau besoin qu’on vous enseigne quels sont les premiers rudiments des oracles de Dieu, et vous êtes devenus tels, que vous avez besoin de lait et non de nourriture solide ; ◊ 13 car quiconque use de lait est inexpérimenté dans la parole de la justice, car il est un petit enfant ; ◊ 14 mais la nourriture solide est pour les hommes faits, qui, par le fait de l’habitude, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal.
Genèse
50 ◊ 1 * Et Joseph se jeta sur le visage de son père, et pleura sur lui, et le baisa. ◊ 2 Et Joseph commanda à ses serviteurs, les médecins, d’embaumer son père ; et les médecins embaumèrent Israël. ◊ 3 Et quarante jours s’accomplirent pour lui ; car ainsi s’accomplissaient les jours de l’embaumement. Et les Égyptiens le pleurèrent soixante-dix jours. ◊ 4 Et les jours où on le pleura étant passés, Joseph parla à la maison du Pharaon, disant : Si j’ai trouvé grâce à vos yeux, parlez, je vous prie, aux oreilles du Pharaon, disant : ◊ 5 Mon père m’a fait jurer, disant : Voici, je meurs ; dans le sépulcre que je me suis taillé dans le pays de Canaan, là tu m’enterreras. Et maintenant, permets que je monte, et que j’enterre mon père ; et je reviendrai. ◊ 6 Et le Pharaon dit : Monte, et enterre ton père, comme il t’a fait jurer. ◊ 7 Et Joseph monta pour enterrer son père ; et tous les serviteurs du Pharaon, les anciens de sa maison, et tous les anciens du pays d’Égypte, montèrent avec lui, ◊ 8 et toute la maison de Joseph, et ses frères, et la maison de son père ; seulement ils laissèrent leurs petits enfants, et leur menu et leur gros bétail dans le pays de Goshen. ◊ 9 Et avec lui montèrent aussi des chariots et des cavaliers ; et il y eut un très gros camp. ◊ 10 Et ils vinrent à l’aire d’Atad, qui est au-delà du Jourdain, et ils s’y lamentèrent de grandes et profondes lamentations ; et [Joseph] fit à son père un deuil de sept jours. ◊ 11 Et les habitants du pays, les Cananéens, virent le deuil dans l’aire d’Atad, et ils dirent : C’est ici un grand deuil pour les Égyptiens. C’est pourquoi on appela son nom Abel-Mitsraïm, — qui est au-delà du Jourdain. ◊ 12 Et les fils de Jacob firent pour lui comme il leur avait commandé ; ◊ 13 et ses fils le transportèrent dans le pays de Canaan, et l’enterrèrent dans la caverne du champ de Macpéla, qu’Abraham avait achetée d’Éphron, le Héthien, avec le champ, en face de Mamré, pour la posséder comme sépulcre.
◊ 14 Et Joseph, après qu’il eut enterré son père, retourna en Égypte, lui et ses frères, et tous ceux qui étaient montés avec lui pour enterrer son père.
◊ 15 Et les frères de Joseph virent que leur père était mort, et ils dirent : Peut-être Joseph nous haïra-t-il, et ne manquera-t-il pas de nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. ◊ 16 Et ils mandèrent à Joseph, disant : Ton père a commandé avant sa mort, disant : ◊ 17 Vous direz ainsi à Joseph : Pardonne, je te prie, la transgression de tes frères, et leur péché ; car ils t’ont fait du mal. Et maintenant, pardonne, nous te prions, la transgression des serviteurs du Dieu de ton père. Et Joseph pleura quand ils lui parlèrent. ◊ 18 Et ses frères aussi allèrent, et tombèrent [sur leurs faces] devant lui, et dirent : Nous voici, nous sommes tes serviteurs. ◊ 19 Et Joseph leur dit : Ne craignez point ; car suis-je à la place de Dieu ? ◊ 20 Vous, vous aviez pensé du mal contre moi : Dieu l’a pensé en bien, pour faire comme il en est aujourd’hui, afin de conserver la vie à un grand peuple. ◊ 21 Et maintenant, ne craignez point ; moi je vous entretiendrai, vous et vos petits enfants. Et il les consola, et parla à leur cœur.
◊ 22 Et Joseph habita en Égypte, lui et la maison de son père ; et Joseph vécut cent dix ans. ◊ 23 Et Joseph vit les fils d’Éphraïm de la troisième [génération] ; les fils aussi de Makir, fils de Manassé, naquirent sur les genoux de Joseph. ◊ 24 Et Joseph dit à ses frères : Je meurs, et Dieu vous visitera certainement, et vous fera monter de ce pays-ci dans le pays qu’il a promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob. ◊ 25 Et Joseph fit jurer les fils d’Israël, disant : Certainement Dieu vous visitera, et vous ferez monter d’ici mes os. ◊ 26 Et Joseph mourut, âgé de cent dix ans ; et on l’embauma, et on le mit dans un cercueil en Égypte.
Actes
10 ◊ 1 Or, à Césarée, un homme nommé Corneille, centurion de la cohorte appelée Italique, ◊ 2 pieux et craignant Dieu avec toute sa maison, faisant beaucoup d’aumônes au peuple, et priant Dieu continuellement, ◊ 3 vit clairement en vision, environ vers la neuvième heure du jour, un ange de Dieu entrant auprès de lui et lui disant : Corneille ! ◊ 4 Et, fixant les yeux sur lui et étant tout effrayé, il dit : Qu’est-ce, Seigneur ? Et il lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées pour mémorial devant Dieu. ◊ 5 Et maintenant envoie des hommes à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; ◊ 6 il est logé chez un certain Simon, corroyeur, qui a sa maison au bord de la mer. ◊ 7 Et quand l’ange qui lui parlait s’en fut allé, Corneille, ayant appelé deux de ses domestiques et un soldat pieux d’entre ceux qui se tenaient toujours auprès de lui, ◊ 8 et leur ayant tout raconté, les envoya à Joppé.
◊ 9 Or le lendemain, comme ils marchaient et qu’ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit pour prier, vers la sixième heure. ◊ 10 Et il eut très faim, et voulut manger ; et comme on lui apprêtait [à manger], il lui survint une extase. ◊ 11 Et il voit le ciel ouvert, et un vase descendant comme une grande toile [liée] par les quatre coins et dévalée en terre, ◊ 12 dans laquelle il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel. ◊ 13 Et une voix lui [fut adressée, disant] : Lève-toi, Pierre, tue et mange. ◊ 14 Mais Pierre dit : Non point, Seigneur ; car jamais je n’ai rien mangé qui soit impur ou immonde. ◊ 15 Et une voix lui [fut adressée] encore, pour la seconde fois, [disant] : Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur. ◊ 16 Et cela eut lieu par trois fois, et le vase fut aussitôt élevé au ciel.
◊ 17 Et comme Pierre était en perplexité en lui-même à l’égard de ce qu’était cette vision qu’il avait vue, voici aussi, les hommes envoyés de la part de Corneille, s’étant enquis de la maison de Simon, se tenaient à la porte ; ◊ 18 et ayant appelé, ils demandèrent si Simon surnommé Pierre, logeait là. ◊ 19 Et comme Pierre méditait sur la vision, l’Esprit lui dit : Voilà, trois hommes te cherchent ; ◊ 20 mais lève-toi, et descends, et va avec eux sans hésiter, parce que c’est moi qui les ai envoyés. ◊ 21 Et Pierre étant descendu vers les hommes, dit : Voici, moi, je suis celui que vous cherchez ; quelle est la cause pour laquelle vous êtes venus ? ◊ 22 Et ils dirent : Corneille, centurion, homme juste et craignant Dieu, et qui a un [bon] témoignage de toute la nation des Juifs, a été averti divinement par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d’entendre des paroles de ta part. ◊ 23 Les ayant donc fait entrer, il les logea ; et le lendemain, se levant, il s’en alla avec eux ; et quelques-uns des frères de Joppé allèrent avec lui. ◊ 24 Et le lendemain ils entrèrent à Césarée. Et Corneille les attendait, ayant assemblé ses parents et ses intimes amis.
◊ 25 Et comme il arrivait que Pierre entrait, Corneille allant au-devant de lui se jeta à ses pieds et lui rendit hommage. ◊ 26 Mais Pierre le releva, disant : Lève-toi ; et moi aussi je suis un homme. ◊ 27 Et conversant avec lui, il entra et trouva plusieurs personnes assemblées. ◊ 28 Et il leur dit : Vous savez, vous, que c’est une chose illicite pour un Juif que de se lier avec un étranger, ou d’aller à lui ; et Dieu m’a montré, à moi, à n’appeler aucun homme impur ou immonde. ◊ 29 C’est pourquoi aussi, lorsque vous m’avez envoyé chercher, je suis venu sans faire de difficulté. Je vous demande donc pour quel sujet vous m’avez fait venir. ◊ 30 Et Corneille dit : Il y a quatre jours que j’étais en jeûne jusqu’à cette heure-ci, et à la neuvième heure, je priais dans ma maison ; et voici, un homme se tint devant moi dans un vêtement éclatant, ◊ 31 et dit : Corneille, ta prière est exaucée, et tes aumônes ont été rappelées en mémoire devant Dieu. ◊ 32 Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; il loge dans la maison de Simon, corroyeur, au bord de la mer ; et lorsqu’il sera venu, il te parlera. ◊ 33 J’ai donc aussitôt envoyé vers toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc, nous sommes tous présents devant Dieu, pour entendre tout ce qui t’a été ordonné de Dieu.
◊ 34 Et Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas acception de personnes, ◊ 35 mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice, lui est agréable. ◊ 36 Vous connaissez la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ (lui est Seigneur de tous), ◊ 37 ce qui a été annoncé par toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché, ◊ 38 — Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui ; ◊ 39 (et nous, nous sommes témoins de toutes les choses qu’il a faites, au pays des Juifs et à Jérusalem ;) lequel aussi ils ont fait mourir, le pendant au bois ; ◊ 40 — celui-ci, Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et l’a donné pour être manifesté, ◊ 41 non à tout le peuple, mais à des témoins qui avaient été auparavant choisis de Dieu, [savoir] à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts. ◊ 42 Et il nous a commandé de prêcher au peuple, et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts. ◊ 43 Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés.
◊ 44 Comme Pierre prononçait encore ces mots, l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole. ◊ 45 Et les fidèles de la circoncision, tous ceux qui étaient venus avec Pierre, s’étonnèrent de ce que le don du Saint Esprit était répandu aussi sur les nations, ◊ 46 car ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu. ◊ 47 Alors Pierre répondit : Quelqu’un pourrait-il refuser l’eau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu l’Esprit Saint comme nous-mêmes ? ◊ 48 Et il commanda qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer [là] quelques jours.
Osée
1 ◊ 1 La parole de l’Éternel qui vint à Osée, fils de Beéri, aux jours d’Ozias, de Jotham, d’Achaz, et d’Ézéchias, rois de Juda, et aux jours de Jéroboam, fils de Joas, roi d’Israël.
◊ 2 Commencement de la parole de l’Éternel par Osée. Et l’Éternel dit à Osée : Va, prends-toi une femme prostituée et des enfants de prostitution ; car le pays s’est entièrement prostitué en abandonnant l’Éternel. ◊ 3 Et il s’en alla et prit Gomer, fille de Diblaïm ; et elle conçut, et lui enfanta un fils. ◊ 4 Et l’Éternel lui dit : Appelle son nom Jizreël, car encore un peu de temps, et je visiterai le sang de Jizreël sur la maison de Jéhu, et je ferai cesser le royaume de la maison d’Israël ; ◊ 5 et il arrivera, en ce jour-là, que je briserai l’arc d’Israël dans la vallée de Jizreël.
◊ 6 Et elle conçut encore, et enfanta une fille ; et il lui dit : Appelle son nom Lo-Rukhama, car je ne ferai plus miséricorde à la maison d’Israël, pour leur pardonner encore ; ◊ 7 mais je ferai miséricorde à la maison de Juda, et je les sauverai par l’Éternel leur Dieu ; et je ne les sauverai pas par l’arc, ni par l’épée, ni par la guerre, [ni] par des chevaux, ni par des cavaliers.
◊ 8 Et elle sevra Lo-Rukhama. Et elle conçut, et enfanta un fils. ◊ 9 Et il dit : Appelle son nom Lo-Ammi, car vous n’êtes pas mon peuple, et je ne serai pas à vous.
◊ 10 Cependant le nombre des fils d’Israël sera comme le sable de la mer, qui ne se peut mesurer ni nombrer ; et il arrivera que, dans le lieu où il leur a été dit : Vous n’êtes pas mon peuple, il leur sera dit : Fils du *Dieu vivant. ◊ 11 Et les fils de Juda et les fils d’Israël se rassembleront, et s’établiront un chef, et monteront du pays ; car la journée de Jizreël est grande.
Deutéronome
29 ◊ 1 * Et Moïse appela tout Israël, et leur dit : ◊ 2 Vous avez vu tout ce que l’Éternel a fait devant vos yeux dans le pays d’Égypte, au Pharaon, et à tous ses serviteurs, et à tout son pays : ◊ 3 les grandes épreuves que tes yeux ont vues, ces signes et ces grands prodiges. ◊ 4 Mais l’Éternel ne vous a pas donné un cœur pour connaître, ni des yeux pour voir, ni des oreilles pour entendre, jusqu’à ce jour. ◊ 5 Et je vous ai conduits quarante ans par le désert : vos vêtements ne se sont pas usés sur vous, et ta sandale ne s’est pas usée à ton pied. ◊ 6 Vous n’avez pas mangé de pain, et vous n’avez bu ni vin ni boisson forte, afin que vous connussiez que moi, l’Éternel, je suis votre Dieu. ◊ 7 Et vous parvîntes en ce lieu-ci ; et Sihon, roi de Hesbon, et Og, le roi de Basan, sortirent à notre rencontre pour nous livrer bataille, et nous les battîmes ; ◊ 8 et nous prîmes leur pays, et nous le donnâmes en héritage aux Rubénites, et aux Gadites, et à la demi-tribu des Manassites. ◊ 9 Vous garderez donc les paroles de cette alliance et vous les pratiquerez, afin que vous prospériez dans tout ce que vous ferez. ◊ 10 Vous vous tenez tous aujourd’hui devant l’Éternel, votre Dieu, vos chefs, vos tribus, vos anciens, et vos magistrats, ◊ 11 tout homme d’Israël, vos enfants, vos femmes, et ton étranger qui est au milieu de ton camp, ton coupeur de bois aussi bien que ton puiseur d’eau ; ◊ 12 afin que tu entres dans l’alliance de l’Éternel, ton Dieu, et dans son serment, que l’Éternel, ton Dieu, fait aujourd’hui avec toi ; ◊ 13 afin qu’il t’établisse aujourd’hui pour être son peuple, et pour qu’il soit ton Dieu, ainsi qu’il te l’a dit, et ainsi qu’il a juré à tes pères, à Abraham, à Isaac, et à Jacob. ◊ 14 Et ce n’est pas avec vous seulement que je fais cette alliance et ce serment ; ◊ 15 mais c’est avec celui qui est ici, qui se tient avec nous aujourd’hui devant l’Éternel, notre Dieu, et avec celui qui n’est pas ici aujourd’hui avec nous ; ◊ 16 (car vous savez comment nous avons habité dans le pays d’Égypte, et comment nous avons passé à travers les nations que vous avez traversées ; ◊ 17 et vous avez vu leurs abominations, et leurs idoles, du bois et de la pierre, de l’argent et de l’or, qui sont parmi eux) ; ◊ 18 de peur qu’il n’y ait parmi vous homme, ou femme, ou famille, ou tribu, dont le cœur se détourne aujourd’hui d’avec l’Éternel, notre Dieu, pour aller servir les dieux de ces nations ; de peur qu’il n’y ait parmi vous une racine qui produise du poison et de l’absinthe, ◊ 19 et qu’il n’arrive que quelqu’un, en entendant les paroles de ce serment, ne se bénisse dans son cœur, disant : J’aurai la paix, lors même que je marcherai dans l’obstination de mon cœur, afin de détruire ce qui est arrosé, et ce qui est altéré. ◊ 20 L’Éternel ne voudra pas lui pardonner, mais la colère de l’Éternel et sa jalousie fumeront alors contre cet homme ; et toute la malédiction qui est écrite dans ce livre reposera sur lui ; et l’Éternel effacera son nom de dessous les cieux ; ◊ 21 et l’Éternel le séparera de toutes les tribus d’Israël pour le malheur, selon toutes les malédictions de l’alliance qui est écrite dans ce livre de la loi. ◊ 22 Et la génération à venir, vos fils qui se lèveront après vous, et l’étranger qui viendra d’un pays éloigné, diront, lorsqu’ils verront les plaies de ce pays, et ses maladies, dont l’Éternel l’aura affligé ; ◊ 23 [et] que tout son sol n’est que soufre et sel, — un embrasement (qu’il n’est pas semé, et qu’il ne fait rien germer, et qu’aucune herbe n’y pousse), comme la subversion de Sodome et de Gomorrhe, d’Adma et de Tseboïm, que l’Éternel détruisit dans sa colère et dans sa fureur, ◊ 24 — toutes les nations diront : Pourquoi l’Éternel a-t-il fait ainsi à ce pays ? d’où vient l’ardeur de cette grande colère ? ◊ 25 Et on dira : C’est parce qu’ils ont abandonné l’alliance de l’Éternel, le Dieu de leurs pères, qu’il avait faite avec eux quand il les fit sortir du pays d’Égypte ; ◊ 26 et ils sont allés, et ont servi d’autres dieux, et se sont prosternés devant eux, des dieux qu’ils n’avaient pas connus et qu’il ne leur avait pas donnés en partage. ◊ 27 Et la colère de l’Éternel s’est embrasée contre ce pays, pour faire venir sur lui toute la malédiction écrite dans ce livre. ◊ 28 Et l’Éternel les a arrachés de dessus leur terre dans [sa] colère, et dans [sa] fureur, et dans [sa] grande indignation, et les a chassés dans un autre pays, comme [il paraît] aujourd’hui. ◊ 29 Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu ; et les choses révélées sont à nous et à nos fils, à toujours, afin que nous pratiquions toutes les paroles de cette loi.
Deutéronome
28 ◊ 1 * Et il arrivera que si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements que je te commande aujourd’hui, l’Éternel, ton Dieu, te mettra très haut au-dessus de toutes les nations de la terre ; ◊ 2 et toutes ces bénédictions viendront sur toi et t’atteindront, si tu écoutes la voix de l’Éternel, ton Dieu. ◊ 3 Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs. ◊ 4 Le fruit de ton ventre sera béni, et le fruit de ta terre, et le fruit de tes bêtes, les portées de ton gros bétail, et l’accroissement de ton menu bétail ; ◊ 5 ta corbeille sera bénie, et ta huche. ◊ 6 Tu seras béni en entrant, et tu seras béni en sortant. ◊ 7 L’Éternel fera que tes ennemis qui s’élèveront contre toi, seront battus devant toi ; ils sortiront contre toi par un chemin, et par sept chemins ils fuiront devant toi. ◊ 8 L’Éternel commandera à la bénédiction d’être avec toi, dans tes greniers et dans tout ce à quoi tu mettras ta main ; et il te bénira dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. ◊ 9 L’Éternel t’établira pour lui être un peuple saint, selon qu’il te l’a juré, si tu gardes les commandements de l’Éternel, ton Dieu, et que tu marches dans ses voies. ◊ 10 Et tous les peuples de la terre verront que tu es appelé du nom de l’Éternel ; et ils auront peur de toi. ◊ 11 Et l’Éternel te fera surabonder en prospérité dans le fruit de ton ventre, et dans le fruit de ton bétail, et dans le fruit de ta terre, sur la terre que l’Éternel a juré à tes pères de te donner. ◊ 12 L’Éternel t’ouvrira son bon trésor, les cieux, pour donner à ton pays la pluie en sa saison et pour bénir tout l’ouvrage de ta main ; et tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras pas. ◊ 13 Et l’Éternel te mettra à la tête, et non à la queue ; et tu ne seras qu’en haut, et tu ne seras pas en bas, si tu écoutes les commandements de l’Éternel, ton Dieu, que je te commande aujourd’hui, pour les garder et les pratiquer, ◊ 14 et si tu ne t’écartes, ni à droite ni à gauche, d’aucune des paroles que je vous commande aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux, pour les servir.
◊ 15 Et si tu n’écoutes pas la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements et ses statuts que je te commande aujourd’hui, il arrivera que toutes ces malédictions viendront sur toi et t’atteindront : ◊ 16 tu seras maudit dans la ville, et tu seras maudit dans les champs ; ◊ 17 ta corbeille sera maudite, et ta huche. ◊ 18 Le fruit de ton ventre sera maudit, et le fruit de ta terre, les portées de ton gros bétail, et l’accroissement de ton menu bétail. ◊ 19 Tu seras maudit en entrant, et tu seras maudit en sortant. ◊ 20 L’Éternel enverra sur toi la malédiction, le trouble, et la réprobation, dans tout ce à quoi tu mettras ta main [et] que tu feras, jusqu’à ce que tu sois détruit, et jusqu’à ce que tu périsses rapidement, à cause de la méchanceté de tes actions, en ce que tu m’as abandonné. ◊ 21 L’Éternel fera que la peste s’attache à toi, jusqu’à ce qu’il t’ait consumé de dessus la terre où tu entres pour la posséder. ◊ 22 L’Éternel te frappera de consomption, et de fièvre, et d’inflammation, et de chaleur brûlante, et de sécheresse, et par la brûlure, et par la rouille, et elles te poursuivront jusqu’à ce que tu périsses. ◊ 23 Et tes cieux qui sont sur ta tête seront d’airain, et la terre qui est sous toi sera de fer. ◊ 24 L’Éternel donnera pour pluie de ton pays une fine poudre et de la poussière ; elles descendront des cieux sur toi jusqu’à ce que tu sois détruit. ◊ 25 L’Éternel fera que tu seras battu devant tes ennemis ; tu sortiras contre eux par un chemin, et par sept chemins tu fuiras devant eux ; et tu seras chassé çà et là dans tous les royaumes de la terre ; ◊ 26 et tes cadavres seront en pâture à tous les oiseaux des cieux et aux bêtes de la terre, et il n’y aura personne qui les effraye. ◊ 27 L’Éternel te frappera de l’ulcère d’Égypte, et d’hémorroïdes, et de gale, et de teigne, dont tu ne pourras guérir. ◊ 28 L’Éternel te frappera de délire, et d’aveuglement, et d’étourdissement de cœur. ◊ 29 Et tu iras tâtonnant en plein midi, comme l’aveugle tâtonne dans les ténèbres ; et tu ne feras pas réussir tes voies ; et tu ne seras qu’opprimé et pillé tous les jours, et il n’y aura personne qui sauve. ◊ 30 Tu te fianceras une femme, et un autre homme couchera avec elle ; tu bâtiras une maison, et tu ne l’habiteras pas ; tu planteras une vigne, et tu n’en jouiras pas. ◊ 31 Ton bœuf sera tué devant tes yeux, et tu n’en mangeras pas ; ton âne sera enlevé devant toi, et ne reviendra pas à toi ; ton menu bétail sera livré à tes ennemis, et tu n’auras personne qui sauve. ◊ 32 Tes fils et tes filles seront livrés à un autre peuple, et tes yeux le verront, et se consumeront tout le jour après eux, et tu n’auras aucune force en ta main. ◊ 33 Un peuple que tu ne connaissais pas, mangera le fruit de ta terre et tout ton labeur ; et tu ne seras qu’opprimé et écrasé tous les jours ; ◊ 34 et tu seras dans le délire à cause des choses que tu verras de tes yeux. ◊ 35 L’Éternel te frappera sur les genoux et sur les cuisses d’un ulcère malin dont tu ne pourras guérir, depuis la plante de ton pied jusqu’au sommet de ta tête. ◊ 36 L’Éternel te fera marcher, toi et ton roi que tu auras établi sur toi, vers une nation que tu n’as pas connue, ni toi ni tes pères, et là, tu serviras d’autres dieux, le bois et la pierre ; ◊ 37 et tu seras un sujet d’étonnement, et de proverbe, et de raillerie, parmi tous les peuples où l’Éternel t’emmènera. ◊ 38 Tu porteras dehors beaucoup de semence au champ, et tu recueilleras peu ; car la sauterelle la dévorera. ◊ 39 Tu planteras des vignes et tu les cultiveras, mais tu n’en boiras pas de vin et tu n’en recueilleras rien ; car le ver les mangera. ◊ 40 Tu auras des oliviers dans tous tes confins, mais tu ne t’oindras pas d’huile ; car ton olivier perdra son fruit. ◊ 41 Tu engendreras des fils et des filles, mais ils ne seront pas à toi ; car ils iront en captivité. ◊ 42 Le hanneton possédera tous tes arbres et le fruit de ta terre. ◊ 43 L’étranger qui est au milieu de toi montera toujours plus haut au-dessus de toi, et toi, tu descendras toujours plus bas : ◊ 44 il te prêtera, et toi, tu ne lui prêteras pas ; il sera à la tête, et toi, tu seras à la queue.
◊ 45 Et toutes ces malédictions viendront sur toi, et te poursuivront et t’atteindront, jusqu’à ce que tu sois détruit ; parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour garder ses commandements et ses statuts qu’il t’a commandés ; ◊ 46 et elles seront sur toi et sur ta semence à toujours comme un signe et comme un prodige. ◊ 47 Parce que tu n’as pas servi l’Éternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, à cause de l’abondance de toutes choses, ◊ 48 tu serviras, dans la faim et dans la soif et dans la nudité et dans la disette de toutes choses, tes ennemis que l’Éternel enverra contre toi ; et il mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu’à ce qu’il t’ait détruit. ◊ 49 L’Éternel amènera contre toi, de loin, du bout de la terre, une nation semblable à l’aigle qui vole, une nation dont tu n’entends pas la langue, ◊ 50 une nation au visage dur, qui n’a pas égard au vieillard et n’a pas pitié de l’enfant ; ◊ 51 et elle mangera le fruit de tes bêtes et le fruit de ta terre, jusqu’à ce que tu sois détruit ; car elle ne te laissera de reste ni froment, ni moût, ni huile, ni portée de ton gros bétail, ni accroissement de ton menu bétail, jusqu’à ce qu’elle t’ait fait périr. ◊ 52 Et elle t’assiégera dans toutes tes portes, jusqu’à ce que s’écroulent, dans tout ton pays, tes hautes et fortes murailles en lesquelles tu te confiais ; et elle t’assiégera dans toutes tes portes, dans tout ton pays que l’Éternel, ton Dieu, t’a donné. ◊ 53 Et, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera, tu mangeras le fruit de ton ventre, la chair de tes fils et de tes filles que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donnés. ◊ 54 L’homme tendre et très délicat au milieu de toi regardera d’un œil méchant son frère et la femme de son cœur, et le reste de ses fils qu’il a conservés, ◊ 55 pour ne donner à aucun d’eux de la chair de ses fils qu’il mangera ; parce que, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera dans toutes tes portes, il ne lui restera rien. ◊ 56 La femme tendre et délicate au milieu de toi, qui, par délicatesse et par mollesse, n’aurait pas tenté de poser la plante de son pied sur la terre, regardera d’un œil méchant l’homme de son cœur, et son fils, et sa fille, ◊ 57 à cause de son arrière-faix qui sera sorti d’entre ses pieds, et de ses fils qu’elle enfantera ; car elle les mangera en secret, dans la disette de toutes choses, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera dans tes portes. ◊ 58 Si tu ne prends pas garde à faire toutes les paroles de cette loi, qui sont écrites dans ce livre, pour craindre ce nom glorieux et terrible de l’Éternel, ton Dieu : ◊ 59 alors l’Éternel rendra extraordinaires tes plaies et les plaies de ta semence, [te frappant] de plaies grandes et opiniâtres, de maladies mauvaises et opiniâtres ; ◊ 60 et il fera retourner sur toi tous les maux de l’Égypte, dont tu as peur, et ils s’attacheront à toi. ◊ 61 L’Éternel fera venir aussi sur toi toutes les maladies et toutes les plaies qui ne sont pas écrites dans le livre de cette loi, jusqu’à ce que tu sois détruit. ◊ 62 Et vous resterez un petit nombre d’hommes, au lieu que vous étiez comme les étoiles des cieux en multitude ; parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel, ton Dieu. ◊ 63 Et il arrivera que, comme l’Éternel se réjouissait à votre égard, pour vous faire du bien et pour vous multiplier, ainsi l’Éternel se réjouira à votre égard, pour vous faire périr et pour vous détruire ; et vous serez arrachés de dessus la terre où tu vas entrer pour la posséder. ◊ 64 Et l’Éternel te dispersera parmi tous les peuples, d’un bout de la terre jusqu’à l’autre bout de la terre ; et là tu serviras d’autres dieux, que ni toi ni tes pères vous n’avez connus, le bois et la pierre. ◊ 65 Et parmi ces nations tu n’auras pas de tranquillité, et il n’y aura pas de repos pour la plante de ton pied ; et l’Éternel te donnera là un cœur tremblant, et des yeux languissants, et une âme défaillante. ◊ 66 Et ta vie sera en suspens devant toi ; et tu seras dans l’effroi, nuit et jour, et tu ne seras pas sûr de ta vie. ◊ 67 Le matin tu diras : Qui donnera le soir ? et le soir tu diras : Qui donnera le matin ? à cause de l’effroi de ton cœur dont tu seras effrayé, et à cause des choses que tu verras de tes yeux. ◊ 68 Et l’Éternel te fera retourner en Égypte sur des navires, par le chemin dont je t’ai dit : Tu ne le reverras plus. Et là vous vous vendrez à vos ennemis pour être serviteurs et servantes, et il n’y aura pas d’acheteur.
◊ 69 Ce sont là les paroles de l’alliance que l’Éternel commanda à Moïse de faire avec les fils d’Israël dans le pays de Moab, outre l’alliance qu’il avait faite avec eux à Horeb.
Matthieu
3 ◊ 1 Or, en ces jours-là vient Jean le baptiseur, prêchant dans le désert de la Judée, ◊ 2 et disant : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché. ◊ 3 Car c’est ici celui dont il a été parlé par Ésaïe le prophète, disant : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du *Seigneur, faites droits ses sentiers ». ◊ 4 Or Jean lui-même avait son vêtement de poil de chameau et une ceinture de cuir autour de ses reins ; et sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage.
◊ 5 Alors Jérusalem, et toute la Judée, et tout le pays des environs du Jourdain, sortaient vers lui ; ◊ 6 et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, confessant leurs péchés.
◊ 7 Et voyant plusieurs des pharisiens et des sadducéens venir à son baptême, il leur dit : Race de vipères, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? ◊ 8 Produisez donc du fruit qui convienne à la repentance ; ◊ 9 et ne pensez pas de dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que Dieu peut, de ces pierres, susciter des enfants à Abraham. ◊ 10 Et déjà la cognée est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu. ◊ 11 Moi, je vous baptise d’eau pour la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu. ◊ 12 Il a son van dans sa main, et il nettoiera entièrement son aire et assemblera son froment dans le grenier ; mais il brûlera la balle au feu inextinguible.
◊ 13 Alors Jésus vient de Galilée au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui ; ◊ 14 mais Jean l’en empêchait fort, disant : Moi, j’ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi ! ◊ 15 Et Jésus, répondant, lui dit : Laisse faire maintenant, car ainsi il nous est convenable d’accomplir toute justice. Alors il le laissa faire. ◊ 16 Et Jésus, ayant été baptisé, remonta aussitôt, de l’eau ; et voici, les cieux lui furent ouverts, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe, et venir sur lui. ◊ 17 Et voici une voix qui venait des cieux, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir.
2 Timothée
3 ◊ 1 Or sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux ; ◊ 2 car les hommes seront égoïstes, avares, vantards, hautains, outrageux, désobéissants à leurs parents, ingrats, sans piété, ◊ 3 sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, incontinents, cruels, n’aimant pas le bien, ◊ 4 traîtres, téméraires, enflés d’orgueil, amis des voluptés plutôt qu’amis de Dieu, ◊ 5 ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance. Or détourne-toi de telles gens. ◊ 6 Car d’entre eux sont ceux qui s’introduisent dans les maisons et qui mènent captives des femmelettes chargées de péchés, entraînées par des convoitises diverses, ◊ 7 qui apprennent toujours et qui ne peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité. ◊ 8 Or de la même manière dont Jannès et Jambrès résistèrent à Moïse, ainsi aussi ceux-ci résistent à la vérité, hommes corrompus dans leur entendement, réprouvés quant à la foi : ◊ 9 mais ils n’iront pas plus avant, car leur folie sera manifeste pour tous, comme a été celle de ceux-là aussi. ◊ 10 Mais toi, tu as pleinement compris ma doctrine, ma conduite, mon but constant, ma foi, mon support, mon amour, ma patience, ◊ 11 mes persécutions, mes souffrances, telles qu’elles me sont arrivées à Antioche, à Iconium et à Lystre, quelles persécutions j’ai endurées ; — et le Seigneur m’a délivré de toutes. ◊ 12 Et tous ceux aussi qui veulent vivre pieusement dans le christ Jésus, seront persécutés ; ◊ 13 mais les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis, séduisant et étant séduits. ◊ 14 Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises, ◊ 15 et que, dès l’enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le christ Jésus. ◊ 16 Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, ◊ 17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre.
Hébreux
11 ◊ 1 Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. ◊ 2 Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ◊ 3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. ◊ 4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore. ◊ 5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. ◊ 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. ◊ 7 Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
◊ 8 Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. ◊ 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; ◊ 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur. ◊ 11 Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et [cela], étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; ◊ 12 c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.
◊ 13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. ◊ 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; ◊ 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; ◊ 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
◊ 17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, ◊ 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence », ◊ 19 — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. ◊ 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. ◊ 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton. ◊ 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.
◊ 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. ◊ 24 Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, ◊ 25 choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, ◊ 26 estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération. ◊ 27 Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. ◊ 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. ◊ 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. ◊ 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. ◊ 31 Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix.
◊ 32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, ◊ 33 qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, ◊ 34 éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. ◊ 35 Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; ◊ 36 et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ◊ 37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, ◊ 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
◊ 39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, ◊ 40 Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.
Romains
16 ◊ 1 Or je vous recommande Phœbé, notre sœur, qui est servante de l’assemblée qui est à Cenchrée, ◊ 2 afin que vous la receviez dans le Seigneur, comme il convient à des saints, et que vous l’assistiez dans toute affaire pour laquelle elle aurait besoin de vous ; car elle-même aussi a été en aide à plusieurs, et à moi-même. ◊ 3 Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d’œuvre dans le christ Jésus ◊ 4 (qui, pour ma vie, ont exposé leur propre cou ; auxquels je ne rends pas grâces moi seul, mais aussi toutes les assemblées des nations), ◊ 5 et l’assemblée qui [se réunit] dans leur maison. Saluez Épaïnète, mon bien-aimé, qui est les prémices de l’Asie pour Christ. ◊ 6 Saluez Marie, qui a beaucoup travaillé pour vous. ◊ 7 Saluez Andronique et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui sont distingués parmi les apôtres, qui même ont été avant moi en Christ. ◊ 8 Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur. ◊ 9 Saluez Urbain, notre compagnon d’œuvre en Christ, et Stachys, mon bien-aimé. ◊ 10 Saluez Appellès, approuvé en Christ. Saluez ceux de chez Aristobule. ◊ 11 Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux de chez Narcisse qui sont dans le Seigneur. ◊ 12 Saluez Tryphène et Tryphose, lesquelles travaillent dans le Seigneur. Saluez Persis, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé dans le Seigneur. ◊ 13 Saluez Rufus, l’élu dans le Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. ◊ 14 Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermas, Patrobas, Hermès, et les frères qui sont avec eux. ◊ 15 Saluez Philologue, et Julie, Nérée et sa sœur, et Olympas, et tous les saints qui sont avec eux. ◊ 16 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les assemblées du Christ vous saluent.
◊ 17 Or je vous exhorte, frères, à avoir l’œil sur ceux qui causent les divisions et les occasions de chute par [des choses qui ne sont] pas selon la doctrine que vous avez apprise ; et éloignez-vous d’eux. ◊ 18 Car ces sortes de gens ne servent pas notre seigneur Christ, mais leur propre ventre ; et par de douces paroles et un beau langage, ils séduisent les cœurs des simples. ◊ 19 Car votre obéissance est venue à [la connaissance de] tous. Je me réjouis donc à votre sujet ; mais je désire que vous soyez sages quant au bien, et simples quant au mal. ◊ 20 Or le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous !
◊ 21 Timothée, mon compagnon d’œuvre, et Lucius, et Jason, et Sosipater, mes parents, vous saluent.
◊ 22 Moi, Tertius, qui ai écrit la lettre, je vous salue dans le Seigneur. ◊ 23 Gaïus, mon hôte et celui de toute l’assemblée, vous salue. Éraste, l’administrateur de la ville, et le frère Quartus vous saluent. ◊ 24 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous tous ! Amen.
◊ 25 Or, à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon évangile et la prédication de Jésus Christ, selon la révélation du mystère à l’égard duquel le silence a été gardé dès les temps éternels, ◊ 26 mais qui a été manifesté maintenant, et qui, par des écrits prophétiques, a été donné à connaître à toutes les nations, selon le commandement du Dieu éternel, pour [l’]obéissance de [la] foi,… ◊ 27 au Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ, — auquel soit la gloire éternellement ! Amen.
1 Jean
3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
1 Pierre
1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
Ésaïe
8 ◊ 1 Et l’Éternel me dit : Prends-toi une grande plaque, et écris dessus avec un style d’homme : Maher-Shalal-Hash-Baz. ◊ 2 Et je me pris de fidèles témoins pour témoigner, Urie, le sacrificateur, et Zacharie, fils de Jebérékia. ◊ 3 Et je m’approchai de la prophétesse, et elle conçut, et enfanta un fils ; et l’Éternel me dit : Appelle son nom : Maher-Shalal-Hash-Baz ; ◊ 4 car avant que l’enfant sache crier : Mon père, et, Ma mère, on emportera la puissance de Damas et le butin de Samarie devant le roi d’Assyrie.
◊ 5 Et l’Éternel me parla encore, disant : ◊ 6 Parce que ce peuple rejette les eaux de Siloé qui vont doucement, et qu’il trouve son plaisir en Retsin et dans le fils de Remalia ; ◊ 7 à cause de cela, voici, le Seigneur fait monter sur eux les eaux du fleuve, fortes et grosses, le roi d’Assyrie et toute sa gloire ; et il montera sur tout son lit, et s’en ira par-dessus tous ses bords ; ◊ 8 et il traversera Juda, il débordera et passera outre, il atteindra jusqu’au cou ; et le déploiement de ses ailes remplira la largeur de ton pays, ô Emmanuel.
◊ 9 Associez-vous, peuples, et vous serez brisés ; et prêtez l’oreille, vous tous qui habitez au loin sur la terre ! Ceignez-vous, et vous serez brisés ! Ceignez-vous, et vous serez brisés ! ◊ 10 Prenez un conseil, et il n’aboutira à rien ; dites la parole, et elle n’aura pas d’effet : car *Dieu est avec nous. ◊ 11 Car ainsi m’a dit l’Éternel avec main forte, et il m’a averti de ne pas marcher dans le chemin de ce peuple, disant : ◊ 12 Ne dites pas conjuration, de tout ce dont ce peuple dira conjuration, et ne craignez pas leur crainte, et ne soyez pas effrayés ; ◊ 13 l’Éternel des armées, lui, sanctifiez-le, et que lui soit votre crainte, et lui, votre frayeur ; ◊ 14 et il sera pour sanctuaire, et pour pierre d’achoppement et rocher de trébuchement aux deux maisons d’Israël, pour piège et pour lacet aux habitants de Jérusalem. ◊ 15 Et beaucoup d’entre eux trébucheront, et tomberont, et seront brisés, et enlacés, et pris. ◊ 16 Lie le témoignage, scelle la loi parmi mes disciples. ◊ 17 Et je m’attendrai à l’Éternel qui cache sa face de la maison de Jacob, et je l’attendrai.
◊ 18 Voici, moi et les enfants que l’Éternel m’a donnés, nous sommes pour signes et pour prodiges en Israël de la part de l’Éternel des armées qui demeure en la montagne de Sion. ◊ 19 Et s’ils vous disent : Enquérez-vous des évocateurs d’esprits et des diseurs de bonne aventure, qui murmurent et qui chuchotent,… un peuple ne s’enquiert-il pas de son Dieu ? [ira-t-il] aux morts pour les vivants ? ◊ 20 À la loi et au témoignage ! S’ils ne parlent pas selon cette parole, il n’y a pas d’aurore pour lui.
◊ 21 Et il passera là, affligé et ayant faim ; et il arrivera que, lorsqu’il aura faim, il se dépitera, et maudira son roi et son Dieu ; ◊ 22 et il regardera en haut, et il fixera son regard sur la terre, et voici la détresse et les ténèbres, l’obscurité de l’angoisse ! et il est repoussé dans d’épaisses ténèbres.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Luc
19 ◊ 1 Et il entra dans Jéricho, et traversa [la ville]. ◊ 2 Et voici, un homme, appelé du nom de Zachée : et il était chef de publicains, et il était riche ; ◊ 3 et il cherchait à voir Jésus, quel il était ; et il ne pouvait, à cause de la foule, car il était petit de taille. ◊ 4 Et, courant en avant, il monta sur un sycomore pour le voir ; car il allait passer là. ◊ 5 Et quand il fut venu à cet endroit, Jésus, regardant, le vit, et lui dit : Zachée, descends vite ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison. ◊ 6 Et il descendit à la hâte, et le reçut avec joie. ◊ 7 Et voyant cela, tous murmuraient, disant qu’il était entré chez un pécheur pour y loger. ◊ 8 Et Zachée, se tenant là, dit au Seigneur : Voici, Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j’ai fait tort à quelqu’un par une fausse accusation, je lui rends le quadruple. ◊ 9 Et Jésus lui dit : Aujourd’hui [le] salut est venu à cette maison, vu que lui aussi est fils d’Abraham ; ◊ 10 car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
◊ 11 Et comme ils entendaient ces choses, il ajouta et [leur] dit une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient que le royaume de Dieu allait immédiatement paraître. ◊ 12 Il dit donc : Un homme noble s’en alla dans un pays éloigné, pour recevoir un royaume et revenir. ◊ 13 Et ayant appelé dix de ses propres esclaves, il leur donna dix mines, et leur dit : Trafiquez jusqu’à ce que je vienne. ◊ 14 Or ses concitoyens le haïssaient ; et ils envoyèrent après lui une ambassade, disant : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. ◊ 15 Et il arriva, à son retour, après qu’il eut reçu le royaume, qu’il commanda d’appeler auprès de lui ces esclaves auxquels il avait donné l’argent, afin qu’il sût combien chacun aurait gagné par son trafic. ◊ 16 Et le premier se présenta, disant : Maître, ta mine a produit dix mines. ◊ 17 Et il lui dit : Bien, bon esclave, parce que tu as été fidèle en ce qui est très peu de chose, aie autorité sur dix villes. ◊ 18 Et le second vint, disant : Maître, ta mine a produit cinq mines. ◊ 19 Et il dit aussi à celui-ci : Et toi, sois [établi] sur cinq villes. ◊ 20 Et un autre vint, disant : Maître, voici ta mine, que j’ai gardée déposée dans un linge ; ◊ 21 car je t’ai craint, parce que tu es un homme sévère : tu prends ce que tu n’as pas mis, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé. ◊ 22 Il lui dit : Je te jugerai par ta propre parole, méchant esclave : tu savais que moi je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai pas mis et moissonnant ce que je n’ai pas semé ; ◊ 23 et pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque, et quand je serais venu je l’eusse retiré avec l’intérêt ? ◊ 24 Et il dit à ceux qui étaient présents : Ôtez-lui la mine et donnez-la à celui qui a les dix mines. ◊ 25 — Et ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines. ◊ 26 — Car je vous dis qu’à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 27 Mais ceux-là, mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi.
◊ 28 Et ayant dit ces choses, il allait devant eux, montant à Jérusalem.
◊ 29 Et il arriva, comme il approchait de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée des Oliviers, qu’il envoya deux de ses disciples, disant : ◊ 30 Allez au village qui est vis-à-vis ; et y étant entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais aucun homme ne s’assit ; détachez-le, et amenez-le. ◊ 31 Et si quelqu’un vous demande pourquoi vous le détachez, vous lui direz ainsi : Le Seigneur en a besoin. ◊ 32 Et ceux qui étaient envoyés, s’en allant, trouvèrent [tout] comme il le leur avait dit. ◊ 33 Et comme ils détachaient l’ânon, les maîtres de celui-ci leur dirent : Pourquoi détachez-vous l’ânon ? ◊ 34 Et ils dirent : Parce que le Seigneur en a besoin. ◊ 35 Et ils l’amenèrent à Jésus ; et ayant jeté leurs vêtements sur l’ânon, ils mirent Jésus dessus. ◊ 36 Et comme il allait son chemin, ils étendaient leurs vêtements sur le chemin. ◊ 37 Et comme il approchait déjà, à la descente de la montagne des Oliviers, toute la multitude des disciples, se réjouissant, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, ◊ 38 disant : Béni soit le roi qui vient au nom du *Seigneur ! Paix au ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! ◊ 39 Et quelques-uns des pharisiens lui dirent du milieu de la foule : Maître, reprends tes disciples. ◊ 40 Et répondant, il leur dit : Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. ◊ 41 Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle, disant : ◊ 42 Si tu eusses connu, toi aussi, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix ! mais maintenant elles sont cachées devant tes yeux. ◊ 43 Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées, et t’environneront, et te serreront de tous côtés, ◊ 44 et te renverseront par terre, toi et tes enfants au-dedans de toi ; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as point connu le temps de ta visitation.
◊ 45 Et il entra au temple, et se mit à chasser dehors ceux qui y vendaient et qui y achetaient, ◊ 46 leur disant : Il est écrit : « Ma maison est une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 47 Et il enseignait tous les jours dans le temple ; et les principaux sacrificateurs et les scribes, et les principaux du peuple, tâchaient de le faire mourir. ◊ 48 Et ils ne trouvaient rien qu’ils pussent faire ; car tout le peuple se tenait suspendu à ses lèvres pour l’entendre.
Genèse
22 ◊ 1 * Et il arriva, après ces choses, que Dieu éprouva Abraham, et lui dit : Abraham ! Et il dit : Me voici. ◊ 2 Et [Dieu] dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai. ◊ 3 Et Abraham se leva de bon matin et bâta son âne et prit avec lui deux de ses jeunes hommes, et Isaac, son fils ; et il fendit le bois pour l’holocauste, et se leva, et s’en alla vers le lieu que Dieu lui avait dit.
◊ 4 Le troisième jour, Abraham leva ses yeux, et vit le lieu de loin. ◊ 5 Et Abraham dit à ses jeunes hommes : Restez ici, vous, avec l’âne ; et moi et l’enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; et nous reviendrons vers vous. ◊ 6 Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac, son fils ; et il prit dans sa main le feu et le couteau ; et ils allaient les deux ensemble. ◊ 7 Et Isaac parla à Abraham, son père, et dit : Mon père ! Et il dit : Me voici, mon fils. Et il dit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? ◊ 8 Et Abraham dit : Mon fils, Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste. Et ils allaient les deux ensemble. ◊ 9 Et ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait dit. Et Abraham bâtit là l’autel, et arrangea le bois, et lia Isaac, son fils, et le mit sur l’autel, sur le bois. ◊ 10 Et Abraham étendit sa main et prit le couteau pour égorger son fils. ◊ 11 Mais l’Ange de l’Éternel lui cria des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il dit : Me voici. ◊ 12 Et il dit : N’étends pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car maintenant je sais que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. ◊ 13 Et Abraham leva ses yeux, et vit, et voici, il y avait derrière [lui] un bélier retenu à un buisson par les cornes ; et Abraham alla et prit le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. ◊ 14 Et Abraham appela le nom de ce lieu-là : Jéhovah-Jiré, comme on dit aujourd’hui : En la montagne de l’Éternel il y sera pourvu.
◊ 15 Et l’Ange de l’Éternel cria des cieux à Abraham, une seconde fois, ◊ 16 et dit : J’ai juré par moi-même, dit l’Éternel : Parce que tu as fait cette chose-là, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, ◊ 17 certainement je te bénirai, et je multiplierai abondamment ta semence comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta semence possédera la porte de ses ennemis. ◊ 18 Et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence, parce que tu as écouté ma voix.
◊ 19 Et Abraham retourna vers ses jeunes hommes ; et ils se levèrent, et s’en allèrent ensemble à Beër-Shéba ; et Abraham habita à Beër-Shéba.
◊ 20 * Et il arriva, après ces choses, qu’on rapporta à Abraham en disant : Voici, Milca, elle aussi, a enfanté des enfants à Nakhor, ton frère : ◊ 21 Uts, son premier-né ; et Buz, son frère ; et Kemuel, père d’Aram ; ◊ 22 et Késed, et Hazo, et Pildash, et Jidlaph, et Bethuel. ◊ 23 Or Bethuel engendra Rebecca. Milca enfanta ces huit à Nakhor, frère d’Abraham. ◊ 24 Et sa concubine, nommée Reüma, elle aussi enfanta Tébakh, et Gakham, et Thakhash, et Maaca.
Matthieu
25 ◊ 1 Alors le royaume des cieux sera fait semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, sortirent à la rencontre de l’époux. ◊ 2 Et cinq d’entre elles étaient prudentes, et cinq folles. ◊ 3 Celles qui étaient folles, en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ; ◊ 4 mais les prudentes prirent de l’huile dans leurs vaisseaux avec leurs lampes. ◊ 5 Or, comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. ◊ 6 Mais au milieu de la nuit il se fit un cri : Voici l’époux ; sortez à sa rencontre. ◊ 7 Alors toutes ces vierges se levèrent et apprêtèrent leurs lampes. ◊ 8 Et les folles dirent aux prudentes : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. ◊ 9 Mais les prudentes répondirent, disant : [Non], de peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt vers ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous-mêmes. ◊ 10 Or, comme elles s’en allaient pour en acheter, l’époux vint ; et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces ; et la porte fut fermée. ◊ 11 Ensuite viennent aussi les autres vierges, disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! ◊ 12 Mais lui, répondant, dit : En vérité, je vous dis : je ne vous connais pas. ◊ 13 Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l’heure.
◊ 14 Car c’est comme un homme qui, s’en allant hors du pays, appela ses propres esclaves et leur remit ses biens. ◊ 15 Et à l’un, il donna cinq talents ; à un autre, deux ; à un autre, un ; à chacun selon sa propre capacité ; et aussitôt il s’en alla hors du pays. ◊ 16 Or celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla et les fit valoir, et acquit cinq autres talents. ◊ 17 De même aussi, celui qui avait reçu les deux, en gagna, lui aussi, deux autres. ◊ 18 Mais celui qui en avait reçu un, s’en alla et creusa dans la terre, et cacha l’argent de son maître. ◊ 19 Et longtemps après, le maître de ces esclaves vient et règle compte avec eux. ◊ 20 Et celui qui avait reçu les cinq talents vint et apporta cinq autres talents, disant : Maître, tu m’as remis cinq talents ; voici, j’ai gagné cinq autres talents par-dessus. ◊ 21 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 22 Et celui qui avait reçu les deux talents vint aussi et dit : Maître, tu m’as remis deux talents ; voici, j’ai gagné deux autres talents par-dessus. ◊ 23 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 24 Et celui qui avait reçu un talent vint aussi et dit : Maître, je te connaissais, que tu es un homme dur, moissonnant où tu n’as pas semé et recueillant où tu n’as pas répandu ; ◊ 25 et, craignant, je m’en suis allé et j’ai caché ton talent dans la terre ; voici, tu as ce qui est à toi. ◊ 26 Et son maître, répondant, lui dit : Méchant et paresseux esclave, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que je recueille où je n’ai pas répandu, ◊ 27 — tu aurais donc dû placer mon argent chez les banquiers, et, quand je serais venu, j’aurais reçu ce qui est à moi avec l’intérêt. ◊ 28 Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents ; ◊ 29 car à chacun qui a il sera donné, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 30 Et jetez l’esclave inutile dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents.
◊ 31 Or, quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire, ◊ 32 et toutes les nations seront assemblées devant lui ; et il séparera les uns d’avec les autres, comme un berger sépare les brebis d’avec les chèvres ; ◊ 33 et il mettra les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche. ◊ 34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous est préparé dès la fondation du monde ; ◊ 35 car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; ◊ 36 j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais infirme, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus auprès de moi. ◊ 37 Alors les justes lui répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, et que nous t’avons nourri ; ou avoir soif, et que nous t’avons donné à boire ? ◊ 38 Et quand est-ce que nous t’avons vu étranger, et que nous t’avons recueilli ; ou nu, et que nous t’avons vêtu ? ◊ 39 Et quand est-ce que nous t’avons vu infirme, ou en prison, et que nous sommes venus auprès de toi ? ◊ 40 Et le roi, répondant, leur dira : En vérité, je vous dis : En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci [qui sont] mes frères, vous me l’avez fait à moi. ◊ 41 Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa gauche : Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges ; ◊ 42 car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; ◊ 43 j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; infirme et en prison, et vous ne m’avez pas visité. ◊ 44 Alors eux aussi répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, ou avoir soif, ou être étranger, ou nu, ou infirme, ou en prison, et que nous ne t’avons pas servi ? ◊ 45 Alors il leur répondra, disant : En vérité, je vous dis : En tant que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, vous ne me l’avez pas fait non plus à moi. ◊ 46 Et ceux-ci s’en iront dans les tourments éternels, et les justes, dans la vie éternelle.
Apocalypse
14 ◊ 1 Et je vis : et voici l’Agneau se tenant sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre milliers, ayant son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. ◊ 2 Et j’ouïs une voix venant du ciel, comme une voix de grandes eaux et comme une voix d’un grand tonnerre ; et la voix que j’entendis était comme de joueurs de harpe, jouant de leurs harpes ; ◊ 3 et ils chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre animaux et les anciens. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, sinon les cent quarante-quatre milliers qui ont été achetés de la terre. ◊ 4 Ce sont ceux qui ne se sont point souillés avec les femmes, car ils sont vierges ; ce sont ceux qui suivent l’Agneau où qu’il aille ; ceux-ci ont été achetés d’entre les hommes, des prémices à Dieu et à l’Agneau ; ◊ 5 et il n’a pas été trouvé de mensonge dans leur bouche ; ils sont irréprochables.
◊ 6 Et je vis un [autre] ange volant par le milieu du ciel, ayant l’évangile éternel pour l’annoncer à ceux qui sont établis sur la terre, et à toute nation et tribu et langue et peuple, ◊ 7 disant à haute voix : Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et rendez hommage à celui qui a fait le ciel et la terre et la mer et les fontaines d’eaux.
◊ 8 Et un autre, un second ange, suivit, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui, du vin de la fureur de sa fornication, a fait boire à toutes les nations.
◊ 9 Et un autre, un troisième ange, suivit ceux-là, disant à haute voix : Si quelqu’un rend hommage à la bête et à son image, et qu’il reçoive une marque sur son front ou sur sa main, ◊ 10 lui aussi boira du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère ; et il sera tourmenté dans le feu et le soufre devant les saints anges et devant l’Agneau. ◊ 11 Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont aucun repos, ni jour, ni nuit, ceux qui rendent hommage à la bête et à son image, et si quelqu’un prend la marque de son nom. ◊ 12 Ici est la patience des saints ; [ici], ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.
◊ 13 Et j’ouïs une voix venant du ciel, disant : Écris : Bienheureux les morts qui meurent dans le Seigneur, dorénavant. Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent.
◊ 14 Et je vis : et voici une nuée blanche, et sur la nuée [quelqu’un] assis, semblable au Fils de l’homme, ayant sur sa tête une couronne d’or et dans sa main une faucille tranchante. ◊ 15 Et un autre ange sortit du temple, criant à haute voix à celui qui était assis sur la nuée : Lance ta faucille et moissonne ; car l’heure de moissonner est venue, parce que la moisson de la terre est desséchée. ◊ 16 Et celui qui était assis sur la nuée mit sa faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée.
◊ 17 Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant lui aussi une faucille tranchante. ◊ 18 Et un autre ange, ayant pouvoir sur le feu, sortit de l’autel et, en jetant un grand cri, il cria à celui qui avait la faucille tranchante, disant : Lance ta faucille tranchante et vendange les grappes de la vigne de la terre, car ses raisins ont mûri. ◊ 19 Et l’ange mit sa faucille sur la terre, et vendangea la vigne de la terre, et jeta [les grappes] dans la grande cuve du courroux de Dieu. ◊ 20 Et la cuve fut foulée hors de la ville ; et de la cuve il sortit du sang jusqu’aux mors des chevaux, sur un espace de mille six cents stades.
Proverbes
14 ◊ 1 La sagesse des femmes bâtit leur maison, mais la folie la détruit de ses propres mains.
◊ 2 Celui qui marche dans sa droiture craint l’Éternel, mais celui qui est pervers dans ses voies le méprise.
◊ 3 Dans la bouche du fou est la verge d’orgueil, mais les lèvres des sages les gardent.
◊ 4 Où il n’y a point de bœufs, la crèche est vide ; et l’abondance du revenu est dans la force du bœuf.
◊ 5 Le témoin fidèle ne ment pas, mais le faux témoin profère des mensonges.
◊ 6 Le moqueur cherche la sagesse, et il n’y en a pas [pour lui] ; mais la connaissance est aisée pour l’homme intelligent.
◊ 7 Éloigne-toi de la présence de l’homme insensé, chez qui tu n’as pas aperçu des lèvres de connaissance.
◊ 8 La sagesse de l’homme avisé est de discerner sa voie, mais la folie des sots est tromperie.
◊ 9 Les fous se moquent du péché, mais pour les hommes droits il y a faveur.
◊ 10 Le cœur connaît sa propre amertume, et un étranger ne se mêle pas à sa joie.
◊ 11 La maison des méchants sera détruite, mais la tente des hommes droits fleurira.
◊ 12 Il y a telle voie qui semble droite à un homme, mais des voies de mort en sont la fin.
◊ 13 Même dans le rire le cœur est triste ; et la fin de la joie, c’est le chagrin.
◊ 14 Le cœur qui s’éloigne [de Dieu] sera rassasié de ses propres voies, mais l’homme de bien [le sera] de ce qui est en lui.
◊ 15 Le simple croit toute parole, mais l’homme avisé discerne ses pas.
◊ 16 Le sage craint, et se retire du mal ; mais le sot est arrogant et a de l’assurance.
◊ 17 L’homme prompt à la colère agit follement, et l’homme qui fait des machinations est haï.
◊ 18 Les simples héritent la folie, mais les avisés sont couronnés de connaissance.
◊ 19 Les iniques se courbent devant les bons, et les méchants, aux portes du juste.
◊ 20 Le pauvre est haï, même de son compagnon, mais les amis du riche sont en grand nombre.
◊ 21 Qui méprise son prochain pèche, mais bienheureux celui qui use de grâce envers les malheureux !
◊ 22 Ceux qui machinent du mal ne s’égarent-ils pas ? Mais la bonté et la vérité sont pour ceux qui méditent le bien.
◊ 23 En tout travail il y a profit, mais la parole des lèvres ne mène qu’à la disette.
◊ 24 Les richesses des sages sont leur couronne ; la folie des sots est folie.
◊ 25 Un témoin fidèle délivre les âmes, mais la tromperie profère des mensonges.
◊ 26 Dans la crainte de l’Éternel il y a la sécurité de la force, et il y a un refuge pour ses fils.
◊ 27 La crainte de l’Éternel est une fontaine de vie, pour faire éviter les pièges de la mort.
◊ 28 La gloire d’un roi, c’est la multitude du peuple, mais dans le manque de peuple est la ruine d’un prince.
◊ 29 La lenteur à la colère est grande intelligence, mais celui qui est d’un esprit impatient exalte la folie.
◊ 30 Un cœur sain est la vie de la chair, mais l’envie est la pourriture des os.
◊ 31 Qui opprime le pauvre outrage Celui qui l’a fait, mais celui qui l’honore use de grâce envers l’indigent.
◊ 32 Le méchant est chassé par son iniquité, mais le juste est plein de confiance, dans sa mort [même].
◊ 33 La sagesse demeure dans le cœur de celui qui a du discernement, mais ce qui est au-dedans des sots est connu.
◊ 34 La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples.
◊ 35 La faveur du roi est pour le serviteur intelligent, mais sa colère est sur celui qui fait honte.
Actes
22 ◊ 1 Hommes frères et pères, écoutez maintenant mon apologie auprès de vous. ◊ 2 Et quand ils entendirent qu’il leur parlait en langue hébraïque, ils firent silence encore plus ; et il dit : ◊ 3 Je suis Juif, né à Tarse de Cilicie, mais élevé dans cette ville-ci, [et] instruit aux pieds de Gamaliel selon l’exactitude de la loi de nos pères, étant zélé pour Dieu, comme vous l’êtes tous aujourd’hui ; ◊ 4 et j’ai persécuté cette voie jusqu’à la mort, liant les hommes et les femmes, et les livrant [pour être mis] en prison, ◊ 5 comme le souverain sacrificateur même m’en est témoin, et tout le corps des anciens, desquels aussi ayant reçu des lettres pour les frères, j’allais à Damas, afin d’amener liés à Jérusalem ceux aussi qui se trouvaient là, pour qu’ils fussent punis. ◊ 6 Et il m’arriva, comme j’étais en chemin et que j’approchais de Damas, que vers midi, tout à coup, une grande lumière, venant du ciel, brilla comme un éclair autour de moi. ◊ 7 Et je tombai sur le sol, et j’entendis une voix qui me disait : Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? ◊ 8 Et moi je répondis : Qui es-tu, Seigneur ? Et il me dit : Je suis Jésus le Nazaréen que tu persécutes. ◊ 9 Et ceux qui étaient avec moi virent la lumière, et ils furent saisis de crainte, mais ils n’entendirent pas la voix de celui qui me parlait. ◊ 10 Et je dis : Que dois-je faire, Seigneur ? Et le Seigneur me dit : Lève-toi et va à Damas, et là on te parlera de toutes les choses qu’il t’est ordonné de faire. ◊ 11 Et comme je n’y voyais pas, à cause de la gloire de cette lumière, j’arrivai à Damas, ceux qui étaient avec moi me conduisant par la main. ◊ 12 Et un certain Ananias, homme pieux selon la loi, et qui avait un [bon] témoignage de tous les Juifs qui demeuraient [là], ◊ 13 venant vers moi et se tenant là, me dit : Saul, frère, recouvre la vue. Et sur l’heure, levant les yeux, moi je le vis. ◊ 14 Et il dit : Le Dieu de nos pères t’a choisi d’avance pour connaître sa volonté, et pour voir le Juste, et entendre une voix de sa bouche ; ◊ 15 car tu lui seras témoin, auprès de tous les hommes, des choses que tu as vues et entendues. ◊ 16 Et maintenant que tardes-tu ? Lève-toi et sois baptisé, et te lave de tes péchés, invoquant son nom. ◊ 17 Or, quand je fus de retour à Jérusalem, comme je priais dans le temple, il m’arriva d’être en extase, ◊ 18 et de le voir me disant : Hâte-toi et sors au plus tôt de Jérusalem ; parce qu’ils ne recevront pas ton témoignage à mon égard. ◊ 19 Et moi je dis : Seigneur, ils savent que je mettais en prison et que je battais dans les synagogues ceux qui croient en toi ; ◊ 20 et lorsque le sang d’Étienne, ton témoin, fut répandu, moi-même aussi j’étais présent et consentant, et je gardais les vêtements de ceux qui le tuaient. ◊ 21 Et il me dit : Va, car je t’enverrai au loin vers les nations.
◊ 22 Et ils l’écoutèrent jusqu’à ce mot, et ils élevèrent leur voix, disant : Ôte de la terre un pareil homme, car il n’aurait pas dû vivre. ◊ 23 Et comme ils poussaient des cris et jetaient leurs vêtements et lançaient de la poussière en l’air, ◊ 24 le chiliarque donna l’ordre de le conduire à la forteresse, disant qu’on le mît à la question par le fouet, afin d’apprendre pour quel sujet ils criaient ainsi contre lui. ◊ 25 Mais quand ils l’eurent fait étendre avec les courroies, Paul dit au centurion qui était près [de lui] : Vous est-il permis de fouetter un homme qui est Romain et qui n’est pas condamné ? ◊ 26 Et quand le centurion entendit cela, il s’en alla faire son rapport au chiliarque, disant : Que vas-tu faire ? car cet homme est Romain. ◊ 27 Et le chiliarque s’approchant dit à Paul : Dis-moi, es-tu Romain ? Et il dit : Oui. ◊ 28 Et le chiliarque reprit : Moi, j’ai acquis cette bourgeoisie pour une grande somme. Et Paul dit : Mais moi, je l’ai par naissance. ◊ 29 Aussitôt donc, ceux qui allaient le mettre à la question se retirèrent de lui ; et le chiliarque aussi eut peur, sachant qu’il était Romain, et parce qu’il l’avait fait lier. ◊ 30 Mais le lendemain, voulant savoir exactement ce pour quoi il était accusé par les Juifs, il le fit délier et ordonna que les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin s’assemblassent ; et ayant fait descendre Paul, il le présenta devant eux.
Actes
20 ◊ 1 Or, après que le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples, et les ayant embrassés, il partit pour aller en Macédoine. ◊ 2 Et ayant traversé ces quartiers-là, et ayant beaucoup exhorté les [disciples], il vint en Grèce. ◊ 3 Et après qu’il y eut séjourné trois mois, les Juifs lui ayant dressé des embûches comme il allait s’embarquer pour la Syrie, on fut d’avis de s’en retourner par la Macédoine. ◊ 4 Et Sopater de Bérée, [fils] de Pyrrhus, l’accompagna jusqu’en Asie, et les Thessaloniciens Aristarque et Second, et Gaïus, et Timothée de Derbe, et Tychique et Trophime d’Asie. ◊ 5 Ceux-ci ayant pris les devants, nous attendirent en Troade. ◊ 6 Et pour nous, nous partîmes à force de voiles, de Philippes, après les jours des pains sans levain, et nous arrivâmes au bout de cinq jours auprès d’eux dans la Troade, et nous y séjournâmes sept jours.
◊ 7 Et le premier jour de la semaine, lorsque nous étions assemblés pour rompre le pain, Paul qui devait partir le lendemain, leur fit un discours, et il prolongea le discours jusqu’à minuit. ◊ 8 Or il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où nous étions assemblés. ◊ 9 Et un jeune homme nommé Eutyche, qui était assis sur la fenêtre, accablé d’un profond sommeil, comme Paul prêchait très longuement, tomba, accablé par le sommeil, du troisième étage en bas, et fut relevé mort. ◊ 10 Mais Paul étant descendu, se pencha sur lui, et l’ayant embrassé, il dit : Ne soyez pas troublés, car son âme est en lui. ◊ 11 Et après qu’il fut remonté, et qu’il eut rompu le pain et mangé, et qu’il eut conversé longtemps jusqu’à l’aube, il partit. ◊ 12 Et ils amenèrent le jeune garçon vivant, et furent extrêmement consolés.
◊ 13 Or pour nous, ayant pris les devants sur un navire, nous fîmes voile vers Assos où nous devions prendre Paul à bord ; car il l’avait ainsi ordonné, étant dans l’intention d’aller lui-même à pied. ◊ 14 Et lorsqu’il nous eut rejoints à Assos, nous le prîmes à bord, et nous allâmes à Mitylène. ◊ 15 Et ayant fait voile de là, nous arrivâmes le lendemain à la hauteur de Chios ; et le jour suivant nous touchâmes à Samos ; et, nous étant arrêtés à Trogylle, nous vînmes le jour d’après à Milet ; ◊ 16 car Paul avait résolu de passer devant Éphèse, de manière à ne pas dépenser son temps en Asie ; car il se hâtait pour être, s’il lui était possible, le jour de la Pentecôte, à Jérusalem.
◊ 17 Or il envoya de Milet à Éphèse, et appela auprès de lui les anciens de l’assemblée ; ◊ 18 et quand ils furent venus vers lui, il leur dit : Vous savez de quelle manière je me suis conduit envers vous tout le temps, depuis le premier jour que je suis entré en Asie, ◊ 19 servant le Seigneur en toute humilité, et avec des larmes, et des épreuves qui me sont arrivées par les embûches des Juifs ; ◊ 20 comment je n’ai rien caché des choses qui étaient profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement et dans les maisons, ◊ 21 insistant et auprès des Juifs et auprès des Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre seigneur Jésus Christ. ◊ 22 Et maintenant, voici, étant lié dans mon esprit, je m’en vais à Jérusalem, ignorant les choses qui m’y doivent arriver, ◊ 23 sauf que l’Esprit Saint rend témoignage de ville en ville, me disant que des liens et de la tribulation m’attendent. ◊ 24 Mais je ne fais aucun cas de ma vie, [ni ne la tiens] pour précieuse à moi-même, pourvu que j’achève ma course, et le service que j’ai reçu du seigneur Jésus pour rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu. ◊ 25 Et maintenant, voici, moi je sais que vous tous, parmi lesquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu, vous ne verrez plus mon visage. ◊ 26 C’est pourquoi je vous prends aujourd’hui à témoin, que je suis net du sang de tous ; ◊ 27 car je n’ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu. ◊ 28 Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre [fils]. ◊ 29 Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ; ◊ 30 et il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des [doctrines] perverses pour attirer les disciples après eux. ◊ 31 C’est pourquoi veillez, vous souvenant que, durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun [de vous] avec larmes. ◊ 32 Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de [vous] donner un héritage avec tous les sanctifiés. ◊ 33 Je n’ai convoité ni l’argent, ni l’or, ni la robe de personne. ◊ 34 Vous savez vous-mêmes que ces mains ont été employées pour mes besoins et pour les personnes qui étaient avec moi. ◊ 35 Je vous ai montré en toutes choses, qu’en travaillant ainsi il nous faut secourir les faibles, et nous souvenir des paroles du seigneur Jésus, qui lui-même a dit : Il est plus heureux de donner que de recevoir. ◊ 36 Et ayant dit ces choses, il se mit à genoux et pria avec eux tous. ◊ 37 Et ils versaient tous beaucoup de larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le couvraient de baisers, ◊ 38 étant surtout peinés de la parole qu’il avait dite, qu’ils ne verraient plus son visage. Et ils l’accompagnèrent au navire.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Éphésiens
4 ◊ 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, ◊ 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; ◊ 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. ◊ 4 [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. ◊ 5 [Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. ◊ 6 [Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous. ◊ 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. ◊ 8 C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». ◊ 9 Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ? ◊ 10 Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; ◊ 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs ; ◊ 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; ◊ 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : ◊ 14 afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; ◊ 15 mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ; ◊ 16 duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.
◊ 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, ◊ 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ◊ 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté.
◊ 20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, ◊ 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : ◊ 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, ◊ 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, ◊ 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
◊ 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ◊ 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ◊ 27 et ne donnez pas occasion au diable. ◊ 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ◊ 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. ◊ 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ◊ 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; ◊ 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.
Romains
10 ◊ 1 Frères, le souhait de mon cœur, et la supplication [que j’adresse] à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés. ◊ 2 Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance. ◊ 3 Car, ignorant la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. ◊ 4 Car Christ est [la] fin de [la] loi pour justice à tout croyant.
◊ 5 Car Moïse décrit la justice qui vient de la loi : « L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles ». ◊ 6 Mais la justice qui est sur le principe de la foi parle ainsi : Ne dis pas en ton cœur : « Qui montera au ciel ? » — c’est à savoir pour en faire descendre Christ ; ◊ 7 ou : « Qui descendra dans l’abîme ? » — c’est à savoir pour faire monter Christ d’entre les morts. ◊ 8 Mais que dit-elle ? « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur », c’est-à-dire la parole de la foi, laquelle nous prêchons, ◊ 9 [savoir] que, si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. ◊ 10 Car du cœur on croit à justice, et de la bouche on fait confession à salut. ◊ 11 Car l’écriture dit : « Quiconque croit en lui ne sera pas confus ». ◊ 12 Car il n’y a pas de différence de Juif et de Grec, car le même Seigneur de tous est riche envers tous ceux qui l’invoquent ; ◊ 13 « car quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ».
◊ 14 Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont point cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? Et comment entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ? ◊ 15 Et comment prêcheront-ils, à moins qu’ils ne soient envoyés ? selon qu’il est écrit : « Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses ». ◊ 16 Mais tous n’ont pas obéi à l’évangile ; car Ésaïe dit : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous ? ». ◊ 17 Ainsi la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu. ◊ 18 Mais je dis : N’ont-ils pas entendu ? Oui, certes, « leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités de la terre habitée ». ◊ 19 Mais je dis : Israël n’a-t-il pas connu ? Moïse, le premier, dit : « Je vous exciterai à la jalousie par ce qui n’est pas une nation ; je vous provoquerai à la colère par une nation sans intelligence ». ◊ 20 Mais Ésaïe s’enhardit tout à fait, et dit : « J’ai été trouvé de ceux qui ne me cherchaient point, et j’ai été manifesté à ceux qui ne s’enquéraient point de moi ». ◊ 21 Mais quant à Israël, il dit : « Tout le long du jour j’ai étendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant ».
Deutéronome
11 ◊ 1 Tu aimeras donc l’Éternel, ton Dieu, et tu garderas ce qu’il te donne à garder, et ses statuts, et ses ordonnances, et ses commandements, toujours. ◊ 2 Et vous savez aujourd’hui,… car [je ne parle] pas à vos fils, qui n’ont pas connu et n’ont pas vu le châtiment de l’Éternel, votre Dieu, sa grandeur, sa main forte, et son bras étendu, ◊ 3 et ses signes et ses œuvres, qu’il a faits au milieu de l’Égypte, au Pharaon, roi d’Égypte, et à tout son pays ; ◊ 4 et ce qu’il a fait à l’armée de l’Égypte, à ses chevaux et à ses chars, sur lesquels il a fait déborder les eaux de la mer Rouge, lorsqu’ils vous poursuivaient, et l’Éternel les a fait périr, jusqu’à aujourd’hui ; ◊ 5 — et ce qu’il vous a fait dans le désert, jusqu’à ce que vous soyez arrivés en ce lieu-ci ; ◊ 6 et ce qu’il a fait à Dathan et à Abiram, les fils d’Éliab, fils de Ruben, quand la terre ouvrit sa bouche, et les engloutit, avec leurs maisons et leurs tentes et tout ce qui était à leur suite, au milieu de tout Israël ; ◊ 7 car ce sont vos yeux qui ont vu toute la grande œuvre de l’Éternel, qu’il a faite. ◊ 8 Vous garderez donc tout le commandement que je vous commande aujourd’hui, afin que vous soyez forts, et que vous entriez, et que vous possédiez le pays dans lequel vous passez pour le posséder, ◊ 9 et afin que vous prolongiez vos jours sur la terre que l’Éternel a juré à vos pères de leur donner, à eux et à leur semence, un pays ruisselant de lait et de miel.
◊ 10 Car le pays où tu entres pour le posséder n’est pas comme le pays d’Égypte d’où vous êtes sortis, où tu semais ta semence et où tu l’arrosais avec ton pied comme un jardin à légumes. ◊ 11 Mais le pays dans lequel vous allez passer pour le posséder est un pays de montagnes et de vallées ; il boit l’eau de la pluie des cieux, ◊ 12 — un pays dont l’Éternel, ton Dieu, a soin, sur lequel l’Éternel, ton Dieu, a continuellement les yeux, depuis le commencement de l’année jusqu’à la fin de l’année. ◊ 13 — Et il arrivera que, si vous écoutez attentivement mes commandements que je vous commande aujourd’hui, pour aimer l’Éternel, votre Dieu, et pour le servir de tout votre cœur et de toute votre âme, ◊ 14 alors je donnerai la pluie de votre pays en son temps, la pluie de la première saison et la pluie de la dernière saison ; et tu recueilleras ton froment, et ton moût, et ton huile ; ◊ 15 et je donnerai l’herbe dans tes champs, pour ton bétail ; et tu mangeras, et tu seras rassasié.
◊ 16 Prenez garde à vous, de peur que votre cœur ne soit séduit, et que vous ne vous détourniez, et ne serviez d’autres dieux et ne vous prosterniez devant eux, ◊ 17 et que la colère de l’Éternel ne s’embrase contre vous, et qu’il ne ferme les cieux, en sorte qu’il n’y ait pas de pluie, et que la terre ne donne pas son rapport, et que vous périssiez rapidement de dessus ce bon pays que l’Éternel vous donne. ◊ 18 Et mettez ces miennes paroles dans votre cœur et dans votre âme, et liez-les pour signes sur vos mains, et qu’elles soient comme des fronteaux entre vos yeux ; ◊ 19 et vous les enseignerez à vos fils, en leur en parlant, quand tu seras assis dans ta maison, et quand tu marcheras par le chemin, et quand tu te coucheras, et quand tu te lèveras ; ◊ 20 et tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes, ◊ 21 afin que vos jours et les jours de vos fils, sur la terre que l’Éternel a juré à vos pères de leur donner, soient multipliés comme les jours des cieux [qui sont] au-dessus de la terre.
◊ 22 Car si vous gardez soigneusement tout ce commandement que je vous commande, pour le pratiquer, en aimant l’Éternel, votre Dieu, en marchant dans toutes ses voies et en vous attachant à lui, ◊ 23 l’Éternel dépossédera toutes ces nations devant vous ; et vous prendrez possession de nations plus grandes et plus fortes que vous. ◊ 24 Tout lieu que foulera la plante de votre pied sera à vous : votre limite sera depuis le désert et le Liban, depuis le fleuve, le fleuve Euphrate, jusqu’à la mer d’occident. ◊ 25 Personne ne pourra tenir devant vous ; l’Éternel, votre Dieu, mettra la frayeur et la crainte de vous sur la face de tout le pays que vous foulerez, comme il vous l’a dit. ◊ 26 Regarde, je mets aujourd’hui devant vous la bénédiction et la malédiction : ◊ 27 la bénédiction, si vous écoutez les commandements de l’Éternel, votre Dieu, que je vous commande aujourd’hui ; ◊ 28 la malédiction, si vous n’écoutez pas les commandements de l’Éternel, votre Dieu, et si vous vous détournez du chemin que je vous commande aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux, que vous n’avez pas connus.
◊ 29 Et il arrivera que, quand l’Éternel, ton Dieu, t’aura fait entrer dans le pays où tu vas pour le posséder, tu mettras la bénédiction sur la montagne de Garizim, et la malédiction sur la montagne d’Ébal. ◊ 30 Ces [montagnes] ne sont-elles pas de l’autre côté du Jourdain, par-delà le chemin du soleil couchant, qui traverse le pays des Cananéens qui habitent dans la plaine, vis-à-vis de Guilgal, à côté des chênes de Moré ? ◊ 31 Car vous allez passer le Jourdain pour entrer, pour posséder le pays que l’Éternel, votre Dieu, vous donne ; et vous le posséderez, et vous y habiterez. ◊ 32 Et vous prendrez garde à pratiquer tous les statuts et les ordonnances que je mets aujourd’hui devant vous.
2 Thessaloniciens
2 ◊ 1 Or nous vous prions, frères, par la venue de notre seigneur Jésus Christ et par notre rassemblement auprès de lui, ◊ 2 de ne pas vous laisser promptement bouleverser dans vos pensées, ni troubler, ni par esprit, ni par parole, ni par lettre, comme [si c’était] par nous, comme si le jour du Seigneur était là. ◊ 3 Que personne ne vous séduise en aucune manière, car [ce jour-là ne viendra pas] que l’apostasie ne soit arrivée auparavant et que l’homme de péché n’ait été révélé, le fils de perdition, ◊ 4 qui s’oppose et s’élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénération, en sorte que lui-même s’assiéra au temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu. ◊ 5 Ne vous souvenez-vous pas que, quand j’étais encore auprès de vous, je vous disais ces choses ? ◊ 6 Et maintenant vous savez ce qui retient pour qu’il soit révélé en son propre temps. ◊ 7 Car le mystère d’iniquité opère déjà ; seulement celui qui retient maintenant, [le fera] jusqu’à ce qu’il soit loin. ◊ 8 Et alors sera révélé l’inique, que le seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’apparition de sa venue ; ◊ 9 duquel la venue est selon l’opération de Satan, en toute sorte de miracles et signes et prodiges de mensonge, ◊ 10 et en toute séduction d’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. ◊ 11 Et à cause de cela, Dieu leur envoie une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge, ◊ 12 afin que tous ceux-là soient jugés qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice.
◊ 13 Mais nous, nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur, de ce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de l’Esprit et la foi de la vérité, ◊ 14 à quoi il vous a appelés par notre évangile, pour que vous obteniez la gloire de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 15 Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les enseignements que vous avez appris soit par parole, soit par notre lettre. ◊ 16 Or notre seigneur Jésus Christ lui-même, et notre Dieu et Père, qui nous a aimés et [nous] a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce, ◊ 17 veuille consoler vos cœurs et [vous] affermir en toute bonne œuvre et en toute bonne parole.