En contraste avec les paroles d’Agur, homme stupide, sans intelligence et sans sagesse, mais inspiré de Dieu qui lui communiquait sa sagesse (Prov. 30 ), nous trouvons, au chapitre 31 , les paroles d’un roi. Tout roi qu’il fût, Lemuel n’était pas inspiré, ce qui empêche de le confondre avec Salomon, comme le voudraient les rabbins juifs. Sa mère était inspirée ; elle avait reçu l’oracle de Dieu et l’avait enseigné à son fils, car Dieu ne lie l’inspiration ni au sexe, ni à l’instruction, ni aux dons naturels, ni à la position ou à l’autorité sociales.
Le fait que cette mère avait enseigné l’oracle à son fils est très caractéristique. La femme n’est pas appelée à enseigner l’homme, et la Parole le lui défend, mais elle peut, comme mère, enseigner ses enfants. Lemuel devait donc être un enfant quand sa mère l’enseigna.
Le nom de Lemuel, qui ne se rencontre nulle part dans la Parole, signifie : « Voué à Dieu ». Ce nom a beaucoup exercé la sagacité humaine. Outre les commentateurs rabbiniques, dont nous avons parlé, plusieurs pensent qu’il désigne Ézéchias. D’autres font de lui un frère d’Agur, d’autres encore considèrent ce nom comme une personnification poétique de la royauté, etc. Peut-être la Parole de Dieu nous fournira-t-elle quelque indication sur ce sujet.
Trois rois sont nommés dans les Proverbes. En tout premier lieu, Salomon, roi d’Israël (1, 1 ), l’auteur inspiré de la plus grande partie du livre, le roi par excellence. Il est toujours nommé le roi dans les Proverbes. Il y est, comme du reste dans toute son histoire, le type de Christ pendant son règne millénaire. En second lieu, Ézéchias, roi de Juda (25, 1 ), l’instrument du premier réveil, dont les gens transcrivirent un bon nombre de proverbes de Salomon. On voit par là le prix que ce roi pieux attachait aux paroles données de Dieu. Enfin le roi Lemuel, qui nous occupe. À son sujet, je ferai remarquer, sans y attacher une grande importance, que cinquante-sept ans après Ézéchias, son arrière-petit-fils Josias, instrument du second réveil de Juda, monta sur le trône. Il succédait aux mauvais règnes de Manassé et d’Amon. Josias était un enfant de huit ans quand il commença de régner. Dès son enfance, c’est-à-dire dès le début de son règne, il commença de rechercher le Dieu de David, son père . Il était donc réellement voué à Dieu. En outre, sa mère était une fille de Juda, où le culte de l’Éternel se maintenait encore. Elle se nommait Jedida, fille d’Adaïa, de Botskath. À elle était confié le soin d’enseigner son fils, jeune garçon. On pourrait donc supposer, sans l’affirmer, que Lemuel et Josias ne forment qu’un personnage.
Lemuel reçut dans son cœur l’enseignement inspiré de sa mère, accompagné selon l’esprit du livre des Proverbes (1, 8 , etc.), de l’autorité maternelle qui veillait sur lui, s’occupant à le redresser et à le conformer aux pensées de Dieu. Cet oracle, prononcé par la mère, reçu dans le cœur du fils, et transmis par lui, fait maintenant partie des Saintes Écritures.
C’était un ardent amour, l’amour d’une mère, qui parlait à Lemuel : « Quoi, mon fils ? Et quoi, fils de mon ventre ? Et quoi, fils de mes vœux ? ». Les entrailles de sa mère étaient émues à son égard, ses vœux à l’Éternel avaient été exaucés par le don d’un fils, et, pleine de reconnaissance, elle les avait rendus à Dieu en lui consacrant Lemuel. Ces exclamations, Lemuel les répète ; elles ont touché son cœur en le convainquant de l’amour de sa mère, et en lui faisant désirer de ne pas être infidèle à l’enseignement donné avec tant d’affection. Il en est de même pour nous. Notre service ne peut être efficace, notre marche agréable au Seigneur, si l’amour de Dieu, si l’amour de Christ, n’en sont pas le point de départ.
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La première recommandation de la mère de Lemuel à son fils est celle-ci : « Ne donne point ta force aux femmes, ni tes voies à celles qui perdent les rois ». Elle désire que la force de celui qui a été consacré à Dieu reste en son entier, afin que son service n’en soit aucunement affaibli. Les femmes jouent un grand rôle, dans les Proverbes. Comme images, elles sont d’un côté la sagesse , de l’autre la « femme étrangère », la corruption . Lemuel devait éviter cette dernière. Toute convoitise, par laquelle nous nous laissons séduire, tend à nous dérober l’énergie nécessaire pour le service de Dieu. Du moment que notre cœur est gagné par elle, notre caractère et notre autorité sont affaiblis. Il n’est pas besoin de beaucoup de convoitises pour produire ce résultat. Si notre cœur s’y attache, alors que nul que nous, peut-être, ne s’en est aperçu, nous perdons une bonne conscience devant Dieu et devant les hommes, et nous n’exerçons plus notre mission avec un cœur droit, car nous avons laissé la fraude s’y introduire. Nous devenons faibles ; les âmes que nous sommes appelés à gouverner, le sentent, sans peut-être s’en rendre compte, et nous perdons toute influence sur elles. Mais quand nous « donnons nos voies » aux convoitises corruptrices, quand notre conduite a pour but de les satisfaire, alors elles sont notre perte . La dignité que Dieu nous a confiée est jetée à terre et ne se retrouve pas. Ces voies aboutissent à la ruine morale.
N’en fut-il pas ainsi de Salomon ? Ce roi, auquel Dieu avait tout confié pour rendre son règne glorieux sur la terre, ce roi qui réunissait à l’inspiration (Prov. 16, 10 ) la sagesse, le juste jugement (20, 8 ), dont la présence apportait la lumière, la justice (16, 15 ) et la paix, ce roi qui était appelé à dispenser sa faveur aux purs et aux droits de cœur (22, 11 ), et qui se faisait craindre comme représentant de Dieu ici-bas, selon cette parole : « Mon fils, crains l’Éternel et le roi » (24, 21 ) — ce roi donna sa force aux femmes et ses voies à celles qui perdent les rois. Lui, le type du Seigneur dans Son règne millénaire, finit lamentablement sa carrière, entraîné par les femmes à l’idolâtrie, comme jadis Israël à Baal-Péor, et fut la cause de la ruine de son peuple. Et c’est par les paroles du roi Lemuel qui, lui, n’est nullement un type de Christ, mais simplement un roi voué à Dieu pour Le servir, que le grand roi Salomon est jugé ! Celui qui remplit les pages des Proverbes de ses sentences inspirées, reçoit, à la fin de son livre, pour les générations futures, sa condamnation par un enfant, simplement attentif à l’avertissement inspiré, dicté par l’amour de sa mère.
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Voici la seconde recommandation de la mère de Lemuel : « Ce n’est point aux rois, Lemuel, ce n’est point aux rois de boire du vin, ni aux grands de dire : Où sont les boissons fortes ? de peur qu’ils ne boivent, et n’oublient le statut, et ne fassent fléchir le jugement de tous les fils de l’affliction ».
La première parole était de garder sa force en son entier et de n’en rien livrer aux femmes, pour soutenir le caractère et la dignité que Dieu lui avait confiés. La seconde est de s’abstenir de ce qui enivre. Sans doute, l’ivresse n’est pas amenée uniquement par le vin. Au sens spirituel, il y a d’autres choses qui produisent moralement le même résultat. De là cette recommandation d’être sobres, souvent répétée dans le Nouveau Testament. Mais ici, la chose est plus simple et plus directe. Il s’agit de vin et de boissons fortes au sens littéral du mot, ce qui, naturellement, n’empêche pas une application plus étendue.
Je crois qu’il est de toute importance d’attirer l’attention des enfants de Dieu sur ce sens restreint. Les chrétiens sont rois, bien plus que Lemuel, car ils le sont par la dignité céleste qui leur a été confiée. N’ont-ils pas aussi besoin de ces exhortations ? N’est-il pas attristant de voir des enfants de Dieu, sous prétexte de liberté chrétienne, se laisser entraîner à l’abus du vin ou des boissons fortes ? Mieux vaut mille fois l’abstinence complète, dès qu’ils se rendent compte de l’esclavage auquel les livre leur secret penchant, que des demi-mesures qui les exposent toujours à de nouveaux périls. « Où sont les boissons fortes ? ». Voilà ce qui hante leur esprit, et plusieurs ne rougissent pas d’aller s’asseoir dans les débits de boissons ! Quelle honte pour la dignité de leur caractère et pour le nom qu’ils portent !
Mais ce n’est pas seulement ce nom qu’ils déshonorent. Il est dit : « Ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution » (Éph. 5, 18 ), parole qui correspond à ce qui est dit ici : « De peur qu’ils ne boivent et n’oublient le statut ». Il y a de l’oubli dans le vin. Nous verrons plus bas pour qui l’oubli est un gain, mais il est présenté ici comme une perte immense. La mémoire du statut, c’est-à-dire des choses que Dieu a établies, qui ont de l’autorité et lient le cœur de l’homme, cette mémoire est perdue. La dissolution est survenue. On ne se trouve plus lié par des principes divins. Le vin livre le chrétien, sans qu’il s’en doute, à des principes terrestres ou sataniques qui le conduisent, sans qu’il puisse leur résister. Le sens moral fait défaut, dès que les liens avec Dieu sont relâchés.
« Et ne fassent fléchir le jugement de tous les fils de l’affliction ». Cet oubli du statut rend l’âme indifférente à ce qui est juste et injuste. Quand il s’agit de faire droit aux affligés, pour lesquels le roi et les grands sont établis, on viole ce droit, parce qu’on n’a plus de règle morale basée sur la connaissance des pensées de Dieu. Ainsi la vie a perdu sa rectitude ; le monde qui surveille les chrétiens, peut se moquer de leur dignité, puisqu’elle ne les empêche pas de se conduire d’une manière que les incrédules même condamnent.
« Donnez de la boisson forte à celui qui va périr, et du vin à ceux qui ont l’amertume dans le cœur : qu’il boive et qu’il oublie sa pauvreté, et ne se souvienne plus de ses peines ».
Ce passage n’est en aucune manière une autorisation donnée à ceux qui ont des chagrins, de les noyer dans l’ivresse. Il nous est dit : « Donnez ». Le souci pour les mourants, les pauvres, ceux qui traversent l’amertume du deuil, m’engagera à leur donner ce qui peut leur faire oublier ces peines. C’est une allusion à la coutume juive dont parle Jérémie (16, 7 ). « On ne rompra pas pour eux le pain dans le deuil, en consolation au sujet d’un mort, et on ne leur donnera pas à boire la coupe des consolations pour leur père ou pour leur mère ». La pauvreté, la maladie, la perte de ceux qui nous sont chers, peuvent avoir pour effet d’abattre le courage et de détruire toute énergie en ramenant continuellement nos pensées sur notre épreuve. Tel n’est pas le but de Dieu en l’envoyant. Il est bon que l’âme compatissante du serviteur de Dieu vienne nous offrir le « vin d’oubli », en nous prouvant sa sympathie et en s’ingéniant à détourner notre cœur de ses peines et à lui apporter la joie qui les bannit. De même, en Néhémie 8, 9 et 10 , le peuple qui pleurait en entendant la loi, est engagé à ne pas pleurer ni mener deuil. Néhémie leur dit : « Allez, mangez de ce qui est gras et buvez de ce qui est doux… et ne vous affligez pas, car la joie de l’Éternel est votre force ».
Telle est l’occupation humble et modeste, non seulement du roi, mais aussi de tous, car « Donnez » s’adresse à tous. Mais pour cela, il faut avoir réalisé ce précepte : S’abstenir soi-même de ce qui affaiblit et de tout ce qui enivre.
Nous trouvons, dans la Parole, trois classes de personnes qui ont à s’abstenir de vin : les rois , afin que, se souvenant toujours des principes divins, ils embrassent la cause des affligés et bien plus, qu’ils sympathisent avec eux et les secourent en leur prodiguant les consolations que le vin représente. Les sacrificateurs (Lév. 10, 9 ), de peur qu’ils offrent un feu étranger dans le culte et ne soient consumés comme Nadab et Abihu. Aaron et ses fils durent, à la suite de cet événement (Lév. 10, 8 ), s’abstenir de vin et de boisson forte avant d’entrer dans la tente d’assignation. C’était le moyen pour eux de discerner entre ce qui était saint et ce qui était profane, entre ce qui était impur et ce qui était pur, car la boisson faisait perdre le discernement.
N’en est-il pas de même pour les chrétiens ? Comme ils sont rois, ils sont aussi sacrificateurs. Un chrétien qui s’abstient de vin et de boissons fortes est souvent péniblement impressionné par le sens spirituel émoussé d’enfants de Dieu qui ne sont plus capables de juger, dans les assemblées, que la sainteté convient à la maison de Dieu. Dans un bon nombre de cas, le vin, au sens littéral du mot, en est la cause. Ces chrétiens sauront très bien condamner l’ignorance d’une société d’abstinence, basée sur le faux principe de l’amélioration de l’homme pécheur, mais cette ignorance n’est-elle pas infiniment moins coupable que l’abus de la liberté chrétienne dont on se sert comme prétexte pour se livrer à ses propres convoitises ?
Les nazaréens composaient la troisième classe de personnes qui devaient s’abstenir du vin. Un nazaréen se vouait entièrement à Dieu et se séparait afin d’être à l’Éternel, séparation complète des joies du cœur naturel et des plaisirs de l’homme dans la société de ses semblables. Le nazaréen avait ses joies autre part, et elles ne pouvaient s’accorder avec celles que la terre pouvait lui fournir. Les Récabites étaient des nazaréens perpétuels . Ils avaient cette ordonnance de leur ancêtre Récab et la gardaient fidèlement. Il n’était pas commandé à tous les nazaréens de s’abstenir pour toujours de boissons capables d’enivrer à l’occasion, mais Dieu approuvait hautement les Récabites et avait des promesses spéciales et précieuses pour toute cette famille (Jér. 35 ).
* * *
« Ouvre ta bouche pour le muet et pour la cause de tous les délaissés. Ouvre ta bouche, juge avec justice, et fais droit à l’affligé et au pauvre » (v. 8-9 ).
Telles sont les fonctions du roi voué à Dieu. Combien elles paraissent modestes ! Ne se serait-on pas attendu pour Lemuel à un cercle d’action moins restreint ? Et cependant, pour les remplir, il fallait que le roi eût toute sa force et s’abstînt de tout ce qui pouvait lui faire oublier les pensées de Dieu !
« Ouvre ta bouche », lui est-il dit deux fois. D’abord, il est capable de devenir la bouche de celui qui ne peut parler et de plaider pour les délaissés, pour ceux qui n’ont aucun appui humain dans ce monde. Ils trouvent en haut lieu leur appui, auprès du roi lui-même, dont le cœur est rempli de compassion pour leur misère. Ensuite, il ouvre sa bouche pour juger justement, n’ayant d’autre considération que l’équité ; et pour faire droit à ceux qu’on opprime, et dont il est dit (v. 6-7 ) qu’ils ont besoin d’être encouragés et de retrouver l’espoir qui les a quittés en présence de leur malheur.
Ces paroles ne sont-elles pas comme une image de ce qui doit se passer au milieu du peuple de Dieu ? Le chrétien, placé dans une position privilégiée, comme Lemuel, a une immense responsabilité. Quand il se « voue à Dieu », au service du Seigneur, il faut qu’il sache éviter les deux dangers que le monde place devant lui, les deux pièges par lesquels l’ennemi cherchera à détruire l’œuvre que Dieu lui a confiée. Éviter la corruption, « haïr même le vêtement souillé par la chair » , se garder soigneusement de ce qui enivre. Alors il sera capable de parler, au milieu du peuple de Dieu, pour le muet qui ne peut exprimer ce qu’il porte dans son cœur, et il deviendra sa bouche. Son action produira de la joie chez le moindre des membres de l’Assemblée de Dieu. Il saura mettre en lumière la cause des délaissés qui, au lieu de se sentir abandonnés, éprouveront les chaudes sympathies du Seigneur par la bouche de celui qui est le canal de Son amour pour les siens. « Ouvre ta bouche », lui est-il dit une seconde fois. Personne n’a le droit de la fermer à celui qui n’est responsable de sa liberté qu’à Dieu. Il a à juger, comme le Dieu qu’il représente, sans faire acception de personnes, avec discernement, avec justice, car il est le porteur de la gloire de Christ. On trouve l’amour au verset 8 , la justice pratique au verset 9 , les deux grands traits auxquels on reconnaît celui qui est voué à Dieu. Et ce qui attire l’exercice de cette justice secourable, c’est l’affligé et le pauvre. Des trésors de consolation leur sont offerts par les vrais Lemuels. Le cœur de Dieu se porte vers les malheureux et les déshérités. Leur venir en aide, c’est être un vrai disciple de Christ, mas cela ne va pas sans la consécration à Dieu, sans une vraie séparation du monde et de ses joies. « Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, est celui-ci : de visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction et de se conserver pur du monde » (Jacq. 1, 27 ).
Proverbes
1 ◊ 1 Proverbes de Salomon, fils de David, roi d’Israël, ◊ 2 pour connaître la sagesse et l’instruction, pour discerner les paroles d’intelligence ; ◊ 3 pour recevoir instruction dans la sagesse, la justice, le juste jugement, et la droiture ; ◊ 4 pour donner aux simples de la prudence, au jeune homme de la connaissance et de la réflexion. ◊ 5 Le sage écoutera, et croîtra en science, et l’intelligent acquerra du sens ◊ 6 pour comprendre un proverbe et une allégorie, les paroles des sages et leurs énigmes.
◊ 7 La crainte de l’Éternel est le commencement de la connaissance ; les fous méprisent la sagesse et l’instruction.
◊ 8 Écoute, mon fils, l’instruction de ton père, et n’abandonne pas l’enseignement de ta mère ; ◊ 9 car ce sera une guirlande de grâce à ta tête, et des colliers à ton cou.
◊ 10 Mon fils, si les pécheurs cherchent à te séduire, n’y acquiesce pas. ◊ 11 S’ils disent : Viens avec nous, nous serons aux embûches pour le sang, nous nous cacherons pour [guetter] l’innocent, sans cause ; ◊ 12 nous les engloutirons vivants, comme le shéol, et tout entiers comme ceux qui descendent dans la fosse ; ◊ 13 nous trouverons toute sorte de biens précieux, nous remplirons nos maisons de butin ; ◊ 14 prends ton lot parmi nous, il n’y aura qu’une bourse pour nous tous : ◊ 15 mon fils, ne fais pas route avec eux, retiens ton pied de leur sentier ; ◊ 16 car leurs pieds courent au mal, et ils se hâtent pour verser le sang. ◊ 17 Car en vain le filet est étendu devant les yeux de tout ce qui a des ailes ; ◊ 18 et eux, ils sont aux embûches contre leur propre sang, ils se cachent pour [guetter] leurs propres âmes. ◊ 19 Telles sont les voies de tout homme qui cherche le gain déshonnête, lequel ôte la vie à ceux qui le possèdent.
◊ 20 La sagesse crie au-dehors, elle fait retentir sa voix sur les places ; ◊ 21 elle crie à l’entrée des lieux bruyants, aux ouvertures des portes ; elle prononce ses paroles dans la ville : ◊ 22 Simples, jusques à quand aimerez-vous la simplicité, et [jusques à quand] les moqueurs prendront-ils plaisir à la moquerie, et les sots haïront-ils la connaissance ? ◊ 23 Revenez à ma répréhension ; voici, je ferai couler pour vous mon esprit, je vous ferai savoir mes paroles.
◊ 24 Parce que j’ai crié et que vous avez refusé [d’écouter], parce que j’ai étendu ma main et que personne n’a pris garde, ◊ 25 et que vous avez rejeté tout mon conseil et que vous n’avez pas voulu de ma répréhension, ◊ 26 moi aussi je rirai lors de votre calamité, je me moquerai quand viendra votre frayeur, ◊ 27 quand votre frayeur viendra comme une subite destruction et que votre calamité arrivera comme un tourbillon, quand la détresse et l’angoisse viendront sur vous : ◊ 28 alors ils crieront vers moi, et je ne répondrai pas ; ils me chercheront de bonne heure, mais ils ne me trouveront point. ◊ 29 Parce qu’ils ont haï la connaissance et qu’ils n’ont pas choisi la crainte de l’Éternel, ◊ 30 qu’ils n’ont point voulu de mon conseil, qu’ils ont méprisé toute ma répréhension, ◊ 31 ils mangeront du fruit de leur voie et seront rassasiés de leurs propres conseils. ◊ 32 Car la révolte des simples les tue, et la prospérité des sots les fait périr. ◊ 33 Mais celui qui m’écoute habitera en sécurité et sera tranquille, sans crainte du mal.
Lévitique
10 ◊ 1 * Et les fils d’Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun leur encensoir, et y mirent du feu, et placèrent de l’encens dessus, et présentèrent devant l’Éternel un feu étranger, ce qu’il ne leur avait pas commandé. ◊ 2 Et le feu sortit de devant l’Éternel, et les dévora, et ils moururent devant l’Éternel. ◊ 3 Et Moïse dit à Aaron : C’est là ce que l’Éternel prononça, en disant : Je serai sanctifié en ceux qui s’approchent de moi, et devant tout le peuple je serai glorifié. Et Aaron se tut. ◊ 4 Et Moïse appela Mishaël et Eltsaphan, fils d’Uziel, oncle d’Aaron, et leur dit : Approchez-vous, emportez vos frères de devant le lieu saint, hors du camp. ◊ 5 Et ils s’approchèrent, et les emportèrent dans leurs tuniques hors du camp, comme Moïse avait dit. ◊ 6 Et Moïse dit à Aaron, et à Éléazar et à Ithamar, ses fils : Ne découvrez pas vos têtes et ne déchirez pas vos vêtements, afin que vous ne mouriez pas, et qu’il n’y ait pas de la colère contre toute l’assemblée ; mais vos frères, toute la maison d’Israël, pleureront l’embrasement que l’Éternel a allumé. ◊ 7 Et ne sortez pas de l’entrée de la tente d’assignation, de peur que vous ne mouriez, car l’huile de l’onction de l’Éternel est sur vous. Et ils firent selon la parole de Moïse.
◊ 8 Et l’Éternel parla à Aaron, disant : ◊ 9 Vous ne boirez point de vin ni de boisson forte, toi et tes fils avec toi, quand vous entrerez dans la tente d’assignation, afin que vous ne mouriez pas. [C’est] un statut perpétuel, en vos générations, ◊ 10 afin que vous discerniez entre ce qui est saint et ce qui est profane, et entre ce qui est impur et ce qui est pur, ◊ 11 et afin que vous enseigniez aux fils d’Israël tous les statuts que l’Éternel leur a dits par Moïse.
◊ 12 Et Moïse dit à Aaron, et à Éléazar et à Ithamar, ses fils qui restaient : Prenez l’offrande de gâteau, ce qui reste des sacrifices de l’Éternel faits par feu, et mangez-la en pains sans levain, à côté de l’autel ; car c’est une chose très sainte. ◊ 13 Et vous la mangerez dans un lieu saint, parce que c’est là ta part et la part de tes fils dans les sacrifices de l’Éternel faits par feu ; car il m’a été ainsi commandé. ◊ 14 Et vous mangerez la poitrine tournoyée et l’épaule élevée, dans un lieu pur, toi et tes fils et tes filles avec toi ; car elles vous sont données comme ta part et la part de tes fils dans les sacrifices de prospérités des fils d’Israël. ◊ 15 Ils apporteront l’épaule élevée et la poitrine tournoyée (avec les sacrifices par feu, qui sont les graisses), pour les tournoyer comme offrande tournoyée devant l’Éternel ; et cela t’appartiendra, et à tes fils avec toi, par statut perpétuel, comme l’Éternel l’a commandé. ◊ 16 Et Moïse chercha diligemment le bouc du sacrifice pour le péché ; mais voici, il avait été brûlé ; et [Moïse] se mit en colère contre Éléazar et Ithamar, les fils d’Aaron qui restaient, et il [leur] dit : ◊ 17 Pourquoi n’avez-vous pas mangé le sacrifice pour le péché dans un lieu saint ? car c’est une chose très sainte ; et Il vous l’a donné pour porter l’iniquité de l’assemblée, pour faire propitiation pour eux devant l’Éternel : ◊ 18 voici, son sang n’a pas été porté dans l’intérieur du lieu saint ; vous devez de toute manière le manger dans le lieu saint, comme je l’ai commandé. ◊ 19 Et Aaron dit à Moïse : Voici, ils ont présenté aujourd’hui leur sacrifice pour le péché et leur holocauste devant l’Éternel, et ces choses me sont arrivées ; et si j’eusse mangé aujourd’hui le sacrifice pour le péché, cela eût-il été bon aux yeux de l’Éternel ? ◊ 20 Et Moïse l’entendit, et cela fut bon à ses yeux.
Néhémie
8 ◊ 1 — Alors tout le peuple s’assembla comme un seul homme sur la place qui est devant la porte des eaux. Et ils dirent à Esdras, le scribe, d’apporter le livre de la loi de Moïse, que l’Éternel avait commandée à Israël. ◊ 2 Et le premier jour du septième mois, Esdras, le sacrificateur, apporta la loi devant la congrégation des hommes et des femmes, et devant tous ceux qui avaient de l’intelligence pour entendre. ◊ 3 Et il y lut devant la place qui est devant la porte des eaux, depuis l’aube jusqu’à midi, en présence des hommes et des femmes, et de ceux qui avaient de l’intelligence. Et tout le peuple prêtait l’oreille au livre de la loi. ◊ 4 Et Esdras, le scribe, se tenait sur une estrade de bois qu’on avait faite pour l’occasion ; et Matthithia, et Shéma, et Anaïa, et Urie, et Hilkija, et Maascéïa, se tenaient à côté de lui, à sa droite ; et à sa gauche, Pedaïa, et Mishaël, et Malkija, et Hashum, et Hashbaddana, Zacharie, [et] Meshullam. ◊ 5 Et Esdras ouvrit le livre aux yeux de tout le peuple, car il était [élevé] au-dessus de tout le peuple ; et quand il l’ouvrit, tout le peuple se tint debout. ◊ 6 Et Esdras bénit l’Éternel, le grand Dieu, et tout le peuple répondit : Amen, amen ! en élevant les mains, et ils s’inclinèrent et se prosternèrent devant l’Éternel, le visage contre terre. ◊ 7 Et Jéshua, et Bani, et Shérébia, Jamin, Akkub, Shabthaï, Hodija, Maascéïa, Kelita, Azaria, Jozabad, Hanan, Pelaïa, et les lévites, faisaient comprendre la loi au peuple ; et le peuple se tenait à sa place. ◊ 8 Et ils lisaient distinctement dans le livre de la loi de Dieu, et ils en donnaient le sens et le faisaient comprendre lorsqu’on lisait.
◊ 9 Et Néhémie, qui était le Thirshatha, et Esdras, le sacrificateur, le scribe, et les lévites qui faisaient comprendre au peuple [ce qu’on lisait], dirent à tout le peuple : Ce jour est saint à l’Éternel, votre Dieu ; ne menez pas deuil et ne pleurez pas ! Car tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la loi. ◊ 10 Et [Néhémie] leur dit : Allez, mangez de ce qui est gras et buvez de ce qui est doux, et envoyez des portions à ceux qui n’ont rien de préparé, car ce jour est saint, [consacré] à notre Seigneur. Et ne vous affligez pas, car la joie de l’Éternel est votre force. ◊ 11 Et les lévites tranquillisèrent tout le peuple, en disant : Taisez-vous, car ce jour est saint, et ne vous affligez pas. ◊ 12 Et tout le peuple s’en alla pour manger et pour boire, et pour envoyer des portions, et pour faire de grandes réjouissances ; car ils avaient compris les paroles qu’on leur avait fait connaître.
◊ 13 Et le second jour, les chefs des pères de tout le peuple, les sacrificateurs et les lévites, s’assemblèrent auprès d’Esdras, le scribe, et [cela] pour devenir intelligents dans les paroles de la loi. ◊ 14 Et ils trouvèrent écrit dans la loi que l’Éternel avait commandée par Moïse, que les fils d’Israël devaient habiter dans des tabernacles pendant la fête du septième mois, ◊ 15 et qu’ils devaient faire entendre et faire passer une proclamation dans toutes leurs villes et à Jérusalem, disant : Sortez dans la montagne, et apportez des branches d’olivier, et des branches d’olivier sauvage, et des branches de myrte, et des branches de palmier, et des branches d’arbres touffus, pour faire des tabernacles, comme il est écrit. ◊ 16 Et le peuple sortit et [en] apporta, et ils se firent des tabernacles, chacun sur son toit, et dans leurs cours, et dans les parvis de la maison de Dieu, et sur la place de la porte des eaux, et sur la place de la porte d’Éphraïm. ◊ 17 Et toute la congrégation de ceux qui étaient revenus de la captivité fit des tabernacles, et ils habitèrent dans les tabernacles ; car les fils d’Israël n’avaient pas fait cela depuis les jours de Josué, fils de Nun, jusqu’à ce jour-là. Et il y eut une très grande joie. ◊ 18 Et on lut dans le livre de la loi de Dieu chaque jour, depuis le premier jour jusqu’au dernier jour. Et ils célébrèrent la fête sept jours, et au huitième jour, il y eut une assemblée solennelle, selon l’ordonnance.
Jacques
1 ◊ 1 Jacques, esclave de Dieu et du seigneur Jésus Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut !
◊ 2 Estimez-le comme une parfaite joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses tentations, ◊ 3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. ◊ 4 Mais que la patience ait son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant de rien. ◊ 5 Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné ; ◊ 6 mais qu’il demande avec foi, ne doutant nullement ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté çà et là ; ◊ 7 or que cet homme-là ne pense pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur : ◊ 8 il est un homme incertain dans ses pensées, inconstant dans toutes ses voies.
◊ 9 Or que le frère de basse condition se glorifie dans son élévation, ◊ 10 et le riche dans son abaissement, car il passera comme la fleur de l’herbe. ◊ 11 Car le soleil s’est levé avec sa brûlante chaleur et a séché l’herbe, et sa fleur est tombée, et la grâce de sa forme a péri : ainsi aussi le riche se flétrira dans ses voies. ◊ 12 Bienheureux est l’homme qui endure la tentation ; car, quand il aura été manifesté fidèle par l’épreuve il recevra la couronne de vie, qu’Il a promise à ceux qui l’aiment.
◊ 13 Que nul, quand il est tenté, ne dise : Je suis tenté par Dieu ; — car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui ne tente personne. ◊ 14 Mais chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise ; ◊ 15 puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort.
◊ 16 Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : ◊ 17 tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement. ◊ 18 De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures.
◊ 19 Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère ; ◊ 20 car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. ◊ 21 C’est pourquoi, rejetant toute saleté et tout débordement de malice, recevez avec douceur la parole implantée, qui a la puissance de sauver vos âmes. ◊ 22 Mais mettez la parole en pratique, et ne l’écoutez pas seulement, vous séduisant vous-mêmes. ◊ 23 Car si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui considère sa face naturelle dans un miroir ; ◊ 24 car il s’est considéré lui-même et s’en est allé, et aussitôt il a oublié quel il était. ◊ 25 Mais celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais un faiseur d’œuvre, celui-là sera bienheureux dans son faire. ◊ 26 Si quelqu’un pense être religieux et qu’il ne tienne pas sa langue en bride, mais séduise son cœur, le service religieux de cet homme est vain. ◊ 27 Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, est celui-ci : de visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, de se conserver pur du monde.
Proverbes
25 ◊ 1 * Ce sont ici aussi des proverbes de Salomon, que les gens d’Ézéchias, roi de Juda, ont transcrits :
◊ 2 La gloire de Dieu est de cacher une chose, et la gloire des rois est de sonder une chose.
◊ 3 Les cieux en hauteur, et la terre en profondeur, et le cœur des rois, on ne peut les sonder.
◊ 4 Ôte de l’argent les scories, et il en sortira un vase pour l’orfèvre ; ◊ 5 ôte le méchant de devant le roi, et son trône sera affermi par la justice.
◊ 6 Ne fais pas le magnifique devant le roi, et ne te tiens pas à la place des grands ; ◊ 7 car il vaut mieux qu’on te dise : Monte ici, que si l’on t’abaissait devant le prince que tes yeux voient.
◊ 8 Ne sors pas à la hâte pour contester, de peur [que tu ne saches] que faire à la fin, lorsque ton prochain t’aura rendu confus.
◊ 9 Plaide ta cause avec ton prochain, et ne révèle pas le secret d’autrui, ◊ 10 de peur que celui qui l’écoute ne te fasse honte, et que ton opprobre ne se retire pas.
◊ 11 Des pommes d’or incrustées d’argent, c’est la parole dite à propos.
◊ 12 Un anneau d’or et un joyau d’or fin, tel est, pour l’oreille qui écoute, celui qui reprend sagement.
◊ 13 La fraîcheur de la neige au temps de la moisson, tel est le messager fidèle pour ceux qui l’envoient : il restaure l’âme de son maître.
◊ 14 Les nuages et le vent, et point de pluie, tel est celui qui se glorifie faussement d’un présent.
◊ 15 Par la lenteur à la colère un prince est gagné, et la langue douce brise les os.
◊ 16 As-tu trouvé du miel, manges-en ce qu’il t’en faut, de peur que tu n’en sois repu et que tu ne le vomisses.
◊ 17 Mets rarement ton pied dans la maison de ton prochain, de peur qu’il ne soit rassasié de toi et qu’il ne te haïsse.
◊ 18 L’homme qui rend un faux témoignage contre son prochain est un marteau, et une épée, et une flèche aiguë.
◊ 19 La confiance en un perfide, au jour de la détresse, est une dent cassée et un pied chancelant.
◊ 20 [Comme] celui qui ôte son vêtement en un jour de froid, [comme] du vinaigre sur le nitre, tel est celui qui chante des chansons à un cœur affligé.
◊ 21 Si celui qui te hait a faim, donne-lui du pain à manger, et, s’il a soif, donne-lui de l’eau à boire ; ◊ 22 car tu entasseras des charbons ardents sur sa tête, et l’Éternel te le rendra.
◊ 23 Le vent du nord enfante les averses ; et les visages indignés, une langue [qui médit] en secret.
◊ 24 Mieux vaut habiter sur le coin d’un toit, que [d’avoir] une femme querelleuse et une maison en commun.
◊ 25 Les bonnes nouvelles d’un pays éloigné sont de l’eau fraîche pour une âme altérée.
◊ 26 Le juste qui chancelle devant le méchant est une fontaine trouble et une source corrompue.
◊ 27 Manger beaucoup de miel n’est pas bon, et s’occuper de sa propre gloire n’est pas la gloire.
◊ 28 L’homme qui ne gouverne pas son esprit est une ville en ruine, sans murailles.
Proverbes
16 ◊ 1 La préparation du cœur est à l’homme, mais de l’Éternel est la réponse de la langue.
◊ 2 Toutes les voies d’un homme sont pures à ses propres yeux, mais l’Éternel pèse les esprits.
◊ 3 Remets tes affaires à l’Éternel, et tes pensées seront accomplies.
◊ 4 L’Éternel a tout fait pour lui-même, et même le méchant pour le jour du malheur.
◊ 5 Tout cœur orgueilleux est en abomination à l’Éternel ; certes, il ne sera pas tenu pour innocent.
◊ 6 Par la bonté et par la vérité, propitiation est faite pour l’iniquité, et par la crainte de l’Éternel on se détourne du mal.
◊ 7 Quand les voies d’un homme plaisent à l’Éternel, il met ses ennemis mêmes en paix avec lui.
◊ 8 Mieux vaut peu avec justice, que beaucoup de revenu sans ce qui est juste.
◊ 9 Le cœur de l’homme se propose sa voie, mais l’Éternel dispose ses pas.
◊ 10 Un oracle est sur les lèvres du roi, sa bouche n’erre pas dans le jugement.
◊ 11 La balance et les plateaux justes sont de l’Éternel ; tous les poids du sac sont son ouvrage.
◊ 12 C’est une abomination pour les rois de faire l’iniquité ; car, par la justice, le trône est rendu ferme.
◊ 13 Les lèvres justes sont le plaisir des rois, et le [roi] aime celui qui parle droitement.
◊ 14 La fureur du roi, ce sont des messagers de mort ; mais l’homme sage l’apaisera.
◊ 15 Dans la lumière de la face du roi est la vie, et sa faveur est comme un nuage de pluie dans la dernière saison.
◊ 16 Combien acquérir la sagesse est meilleur que l’or fin, et acquérir l’intelligence, préférable à l’argent !
◊ 17 Le chemin des hommes droits, c’est de se détourner du mal ; celui-là garde son âme qui veille sur sa voie.
◊ 18 L’orgueil va devant la ruine, et l’esprit hautain devant la chute.
◊ 19 Mieux vaut être humble d’esprit avec les débonnaires, que de partager le butin avec les orgueilleux.
◊ 20 Celui qui prend garde à la parole trouvera le bien, et qui se confie en l’Éternel est bienheureux.
◊ 21 L’homme sage de cœur sera appelé intelligent, et la douceur des lèvres accroît la science.
◊ 22 L’intelligence est une fontaine de vie pour ceux qui la possèdent, mais l’instruction des fous est folie.
◊ 23 Le cœur du sage rend sa bouche sensée, et, sur ses lèvres, accroît la science.
◊ 24 Les paroles agréables sont un rayon de miel, douceur pour l’âme et santé pour les os.
◊ 25 Il y a telle voie qui semble droite à un homme, mais des voies de mort en sont la fin.
◊ 26 L’âme de celui qui travaille, travaille pour lui, car sa bouche l’y contraint.
◊ 27 L’homme de Bélial creuse, [à la recherche] du mal, et sur ses lèvres il y a comme un feu brûlant.
◊ 28 L’homme pervers sème les querelles, et le rapporteur divise les intimes amis.
◊ 29 L’homme violent entraîne son compagnon et le fait marcher dans une voie qui n’est pas bonne.
◊ 30 Celui qui ferme ses yeux pour machiner la perversité, celui qui pince ses lèvres, accomplit le mal.
◊ 31 Les cheveux blancs sont une couronne de gloire s’ils se trouvent dans la voie de la justice.
◊ 32 Qui est lent à la colère vaut mieux que l’homme fort, et qui gouverne son esprit vaut mieux que celui qui prend une ville.
◊ 33 On jette le sort dans le giron, mais toute décision est de par l’Éternel.
Proverbes
22 ◊ 1 Une bonne renommée est préférable à de grandes richesses, et la bonne grâce à l’argent et à l’or.
◊ 2 Le riche et le pauvre se rencontrent : l’Éternel les a tous faits.
◊ 3 L’homme avisé voit le mal et se cache ; mais les simples passent outre et en portent la peine.
◊ 4 La fin de la débonnaireté, de la crainte de l’Éternel, c’est la richesse, et la gloire, et la vie.
◊ 5 Il y a des épines, des pièges, sur la voie du pervers ; celui qui garde son âme s’en éloigne.
◊ 6 Élève le jeune garçon selon la règle de sa voie ; même lorsqu’il vieillira, il ne s’en détournera point.
◊ 7 Le riche gouverne les pauvres, et celui qui emprunte est serviteur de l’homme qui prête.
◊ 8 Qui sème l’injustice moissonnera le malheur, et la verge de son courroux prendra fin.
◊ 9 [Celui qui a] l’œil bienveillant sera béni, car il donne de son pain au pauvre.
◊ 10 Chasse le moqueur, et la querelle s’en ira, et les disputes et la honte cesseront.
◊ 11 Celui qui aime la pureté de cœur a la grâce sur les lèvres, [et] le roi est son ami.
◊ 12 Les yeux de l’Éternel gardent la connaissance, mais il renverse les paroles du perfide.
◊ 13 Le paresseux dit : Il y a un lion là dehors, je serai tué au milieu des rues !
◊ 14 La bouche des étrangères est une fosse profonde ; celui contre qui l’Éternel est irrité y tombera.
◊ 15 La folie est liée au cœur du jeune enfant ; la verge de la correction l’éloignera de lui.
◊ 16 Celui qui opprime le pauvre, ce sera pour l’enrichir ; celui qui donne au riche, ce sera pour le faire tomber dans l’indigence.
◊ 17 Incline ton oreille et écoute les paroles des sages, et applique ton cœur à ma science ; ◊ 18 car c’est une chose agréable si tu les gardes au-dedans de toi : elles seront disposées ensemble sur tes lèvres. ◊ 19 Afin que ta confiance soit en l’Éternel, je te [les] ai fait connaître à toi, aujourd’hui. ◊ 20 Ne t’ai-je pas écrit des choses excellentes en conseils et en connaissance, ◊ 21 pour te faire connaître la sûre norme des paroles de vérité, afin que tu répondes des paroles de vérité à ceux qui t’envoient ?
◊ 22 Ne pille pas le pauvre, parce qu’il est pauvre, et ne foule pas l’affligé à la porte ; ◊ 23 car l’Éternel prendra en main leur cause, et dépouillera l’âme de ceux qui les dépouillent.
◊ 24 Ne sois pas l’ami de l’homme colère, et n’entre pas chez l’homme violent ; ◊ 25 de peur que tu n’apprennes ses sentiers, et que tu n’emportes un piège dans ton âme.
◊ 26 Ne sois point parmi ceux qui frappent dans la main, parmi ceux qui se rendent caution pour des dettes : ◊ 27 si tu n’avais pas de quoi payer, pourquoi voudrais-tu qu’on prît ton lit de dessous toi ?
◊ 28 Ne recule pas la borne ancienne que tes pères ont faite.
◊ 29 As-tu vu un homme diligent dans son travail ? il se tiendra devant les rois, il ne se tiendra pas devant des gens obscurs.
Proverbes
24 ◊ 1 N’envie pas les hommes qui font le mal, et ne désire pas d’être avec eux, ◊ 2 car leur cœur médite la destruction, et leurs lèvres parlent de tourment.
◊ 3 Par la sagesse la maison est bâtie, et elle est établie par l’intelligence ; ◊ 4 et par la connaissance les chambres sont remplies de tous les biens précieux et agréables.
◊ 5 L’homme sage a de la force, et l’homme de connaissance affermit sa puissance ; ◊ 6 car sous une [sage] direction tu feras ta guerre, et le salut est dans le grand nombre des conseillers.
◊ 7 La sagesse est trop haute pour le fou, il n’ouvrira pas la bouche dans la porte.
◊ 8 Celui qui pense à mal faire, on l’appellera intrigant.
◊ 9 Le plan de la folie est péché, et le moqueur est en abomination aux hommes.
◊ 10 Si tu perds courage au jour de la détresse, ta force est mince.
◊ 11 Délivre ceux qui sont menés à la mort, et ne te retire pas de ceux qui chancellent vers une mort violente. ◊ 12 Si tu dis : Voici, nous n’en savions rien ; celui qui pèse les cœurs, lui ne le considérera-t-il pas ? et celui qui garde ton âme, lui le sait ; et il rend à l’homme selon son œuvre.
◊ 13 Mon fils, mange du miel, car il est bon ; et un rayon de miel est doux à ton palais. ◊ 14 Ainsi connais pour ton âme la sagesse : si tu l’as trouvée, il y a un avenir, et ton attente ne sera point réduite à néant.
◊ 15 Méchant, ne mets pas des embûches contre l’habitation du juste, ne dévaste pas son gîte. ◊ 16 Car le juste tombe sept fois, et se relève ; mais les méchants trébuchent [pour tomber] dans le malheur.
◊ 17 Si ton ennemi tombe, ne te réjouis pas ; et s’il trébuche, que ton cœur ne s’égaye pas ; ◊ 18 de peur que l’Éternel ne le voie, et que cela ne soit mauvais à ses yeux, et qu’il ne détourne de dessus lui sa colère.
◊ 19 Ne t’irrite pas à cause de ceux qui font le mal, n’envie pas les méchants ; ◊ 20 car il n’y a pas d’avenir pour l’inique : la lampe des méchants s’éteindra.
◊ 21 Mon fils, crains l’Éternel et le roi ; ne te mêle pas avec les gens remuants, ◊ 22 car leur calamité surgira tout à coup ; et qui sait la ruine des uns et des autres ?
◊ 23 * Ces choses aussi viennent des sages :
Faire acception des personnes dans le jugement n’est pas bien. ◊ 24 Celui qui dit au méchant : Tu es juste, les peuples le maudiront, les peuplades seront indignées contre lui ; ◊ 25 mais ceux qui le reprennent seront agréables, et une bénédiction de bien viendra sur eux. ◊ 26 Celui qui répond des paroles justes baise les lèvres.
◊ 27 Prépare ton ouvrage au-dehors, et mets en état ton champ, et après, bâtis ta maison.
◊ 28 Ne sois pas témoin, sans motif, contre ton prochain ; voudrais-tu donc tromper de tes lèvres ?
◊ 29 Ne dis pas : Comme il m’a fait, je lui ferai ; je rendrai à l’homme selon son œuvre.
◊ 30 J’ai passé près du champ de l’homme paresseux et près de la vigne de l’homme dépourvu de sens, ◊ 31 et voici, tout y était monté en chardons ; les orties en avaient couvert la surface, et sa clôture de pierres était démolie. ◊ 32 Et je regardai, j’y appliquai mon cœur ; je vis, [et] je reçus instruction. ◊ 33 Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir…, ◊ 34 et ta pauvreté viendra [comme] un voyageur, et ton dénuement comme un homme armé.
2 Chroniques
34 ◊ 1 * Josias était âgé de huit ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna trente et un ans à Jérusalem. ◊ 2 Et il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, et marcha dans les voies de David, son père, et ne s’en écarta ni à droite ni à gauche.
◊ 3 Et la huitième année de son règne, lorsqu’il était encore un jeune garçon, il commença de rechercher le Dieu de David, son père ; et la douzième année, il commença de purifier Juda et Jérusalem des hauts lieux, et des ashères, et des images taillées, et des images de fonte. ◊ 4 Et on démolit devant lui les autels des Baals, et il abattit les colonnes consacrées au soleil, qui étaient en haut au-dessus d’eux ; et il brisa les ashères, et les images taillées et les images de fonte, et les broya, et en répandit la poussière sur les sépulcres de ceux qui leur avaient sacrifié ; ◊ 5 et il brûla les os des sacrificateurs sur leurs autels. Et il purifia Juda et Jérusalem. ◊ 6 Et dans les villes de Manassé, et d’Éphraïm, et de Siméon, et jusqu’à Nephthali, dans leurs ruines, tout à l’entour, ◊ 7 il démolit les autels, et mit en pièces, jusqu’à les réduire en poussière, les ashères et les images taillées, et abattit toutes les colonnes consacrées au soleil, dans tout le pays d’Israël ; et il s’en retourna à Jérusalem.
◊ 8 Et la dix-huitième année de son règne, lors de la purification du pays et de la maison, il envoya Shaphan, fils d’Atsalia, et Maascéïa, le chef de la ville, et Joakh, fils de Joakhaz, le rédacteur des chroniques, pour réparer la maison de l’Éternel, son Dieu. ◊ 9 Et ils vinrent chez Hilkija, le grand sacrificateur ; et on [leur] remit l’argent qui avait été apporté dans la maison de Dieu [et] que les lévites, gardiens du seuil, avaient recueilli de la main de Manassé et d’Éphraïm, et de tout le reste d’Israël, et de tout Juda et Benjamin, et des habitants de Jérusalem. ◊ 10 Et ils le remirent en la main de ceux qui faisaient l’ouvrage, qui étaient préposés [sur le travail] dans la maison de l’Éternel ; et ceux-ci le remirent aux ouvriers qui travaillaient dans la maison de l’Éternel pour refaire et réparer la maison : ◊ 11 ils le remirent aux charpentiers et aux constructeurs pour acheter des pierres de taille, et des bois pour les assemblages, et pour faire la charpenterie des maisons que les rois de Juda avaient détruites. ◊ 12 Et ces hommes faisaient le travail avec fidélité. Et sur eux étaient préposés Jakhath et Abdias, lévites d’entre les fils de Merari, et Zacharie et Meshullam d’entre les fils des Kehathites, pour la surveillance ; et tous ces lévites étaient habiles à [jouer] des instruments de musique. ◊ 13 Et [ils étaient préposés] sur les portefaix, et ils surveillaient tous ceux qui étaient occupés à toute sorte de service. Et les scribes, et les intendants, et les portiers étaient d’entre les lévites.
◊ 14 Et comme on sortait l’argent qui avait été apporté dans la maison de l’Éternel, Hilkija, le sacrificateur, trouva le livre de la loi de l’Éternel [donnée] par Moïse. ◊ 15 Et Hilkija prit la parole et dit à Shaphan, le scribe : J’ai trouvé le livre de la loi dans la maison de l’Éternel. Et Hilkija donna le livre à Shaphan. ◊ 16 Et Shaphan apporta le livre au roi ; et de plus il rendit compte au roi, disant : Tout ce qui a été remis en la main de tes serviteurs, ils l’exécutent ; ◊ 17 et ils ont versé l’argent qui s’est trouvé dans la maison de l’Éternel, et l’ont remis entre les mains des préposés et entre les mains de ceux qui font l’ouvrage. ◊ 18 Et Shaphan, le scribe, raconta au roi, disant : Hilkija, le sacrificateur, m’a donné un livre. Et Shaphan y lut devant le roi. ◊ 19 Et il arriva, quand le roi entendit les paroles de la loi, qu’il déchira ses vêtements. ◊ 20 Et le roi commanda à Hilkija, et à Akhikam, fils de Shaphan, et à Abdon, fils de Michée, et à Shaphan, le scribe, et à Asçaïa, serviteur du roi, disant : ◊ 21 Allez, consultez l’Éternel pour moi et pour ce qui est de reste en Israël et en Juda, touchant les paroles du livre qui a été trouvé ; car grande est la fureur de l’Éternel, qui s’est déversée sur nous, parce que nos pères n’ont pas gardé la parole de l’Éternel, pour faire selon tout ce qui est écrit dans ce livre. ◊ 22 Et Hilkija et les gens du roi allèrent vers Hulda, la prophétesse, femme de Shallum, fils de Thokehath, fils de Hasra, qui avait la garde des vêtements ; et elle habitait à Jérusalem dans le second quartier de la ville ; et ils lui parlèrent selon ces choses.
◊ 23 Et elle leur dit : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Dites à l’homme qui vous a envoyés vers moi : ◊ 24 Ainsi dit l’Éternel : Voici, je fais venir du mal sur ce lieu et sur ses habitants, toutes les malédictions qui sont écrites dans le livre qu’on a lu devant le roi de Juda. ◊ 25 Parce qu’ils m’ont abandonné et qu’ils ont brûlé de l’encens à d’autres dieux, pour me provoquer à colère par toutes les œuvres de leurs mains, ma fureur se déversera sur ce lieu, et elle ne s’éteindra point. ◊ 26 Et au roi de Juda qui vous a envoyés pour consulter l’Éternel, vous direz ainsi : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël, quant aux paroles que tu as entendues : ◊ 27 Parce que ton cœur a été sensible, et que tu t’es humilié devant Dieu quand tu as entendu ses paroles contre ce lieu et contre ses habitants, et parce que tu t’es humilié devant moi, et que tu as déchiré tes vêtements, et que tu as pleuré devant moi, moi aussi j’ai entendu, dit l’Éternel. ◊ 28 Voici, je vais te recueillir auprès de tes pères, et tu seras recueilli en paix dans tes sépulcres, et tes yeux ne verront pas tout le mal que je fais venir sur ce lieu, et sur ses habitants. Et ils rapportèrent au roi [cette] parole.
◊ 29 Et le roi envoya, et assembla tous les anciens de Juda et de Jérusalem. ◊ 30 Et le roi monta à la maison de l’Éternel, et tous les hommes de Juda, et les habitants de Jérusalem, et les sacrificateurs, et les lévites, et tout le peuple, depuis le grand jusqu’au petit ; et on lut, eux l’entendant, toutes les paroles du livre de l’alliance qui avait été trouvé dans la maison de l’Éternel. ◊ 31 Et le roi se tint debout à sa place, et fit cette alliance devant l’Éternel, de marcher après l’Éternel et de garder ses commandements et ses témoignages et ses statuts, de tout son cœur et de toute son âme, pour pratiquer les paroles de l’alliance, écrites dans ce livre. ◊ 32 Et il fit entrer [dans l’alliance] tous ceux qui se trouvaient à Jérusalem et en Benjamin ; et les habitants de Jérusalem firent selon l’alliance de Dieu, du Dieu de leurs pères. ◊ 33 Et Josias ôta toutes les abominations de tous les pays qui appartenaient aux fils d’Israël, et obligea tous ceux qui se trouvaient en Israël à servir l’Éternel, leur Dieu. Pendant tous ses jours, ils ne se détournèrent pas de l’Éternel, le Dieu de leurs pères.
Proverbes
30 ◊ 1 * Paroles d’Agur, fils de Jaké, l’oracle prononcé par cet homme à Ithiel, à Ithiel et à Ucal :
◊ 2 Certes, moi je suis plus stupide que personne, et je n’ai pas l’intelligence d’un homme ; ◊ 3 et je n’ai pas appris la sagesse, ni ne possède la connaissance du Saint.
◊ 4 Qui est monté dans les cieux, et qui en est descendu ? Qui a rassemblé le vent dans le creux de ses mains ? Qui a serré les eaux dans un manteau ? Qui a établi toutes les bornes de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils, si tu le sais ?
◊ 5 Toute parole de +Dieu est affinée ; il est un bouclier pour ceux qui s’attendent à lui.
◊ 6 N’ajoute pas à ses paroles, de peur qu’il ne te reprenne, et que tu ne sois trouvé menteur.
◊ 7 Je te demanderai deux choses ; ne me les refuse pas, avant que je meure : ◊ 8 Éloigne de moi la vanité et la parole de mensonge ; ne me donne ni pauvreté ni richesse ; nourris-moi du pain qui m’est nécessaire, ◊ 9 de peur que je ne sois rassasié, et que je ne te renie et ne dise : Qui est l’Éternel ? et de peur que je ne sois appauvri, et que je ne dérobe, et que je ne parjure le nom de mon Dieu.
◊ 10 N’accuse pas un serviteur auprès de son maître, de peur qu’il ne te maudisse, et que tu n’en portes la peine.
◊ 11 Il est une génération qui maudit son père et qui ne bénit pas sa mère, ◊ 12 une génération pure à ses propres yeux et qui n’est pas lavée de son ordure, ◊ 13 une génération,… que ses yeux sont hautains, et ses paupières élevées ! ◊ 14 — une génération dont les dents sont des épées et les molaires des couteaux, pour dévorer les affligés de dessus la terre, et les nécessiteux d’entre les hommes.
◊ 15 La sangsue a deux filles : Donne ! donne ! Il y a trois choses qui sont insatiables, quatre qui ne disent pas : C’est assez !… ◊ 16 le shéol, et la matrice stérile, la terre qui n’est pas rassasiée d’eau, et le feu, qui ne dit pas : C’est assez !
◊ 17 L’œil qui se moque d’un père et qui méprise l’obéissance envers la mère, les corbeaux du torrent le crèveront et les petits de l’aigle le dévoreront.
◊ 18 Trois choses sont trop merveilleuses pour moi, et il en est quatre que je ne puis connaître : ◊ 19 le chemin de l’aigle dans les cieux, le chemin du serpent sur le rocher, le chemin d’un navire au cœur de la mer, et le chemin de l’homme vers la jeune fille. ◊ 20 Tel est le chemin de la femme adultère : elle mange et s’essuie la bouche, et dit : Je n’ai point commis d’iniquité.
◊ 21 Sous trois choses la terre tremble, et sous quatre elle n’en peut plus : ◊ 22 sous le serviteur quand il règne, et l’homme vil quand il est rassasié de pain ; ◊ 23 sous la femme odieuse quand elle se marie, et la servante quand elle hérite de sa maîtresse.
◊ 24 Il y a quatre choses petites sur la terre, qui sont sages entre les sages : ◊ 25 les fourmis, peuple sans force, et qui préparent en été leurs vivres ; ◊ 26 les damans, peuple sans puissance, et qui ont placé leurs maisons dans le rocher ; ◊ 27 les sauterelles n’ont point de roi, mais elles sortent toutes par bandes ; ◊ 28 tu saisis le lézard avec les mains, et il est dans les palais des rois.
◊ 29 Il y a trois choses qui ont une belle allure, et quatre qui ont une belle démarche : ◊ 30 le lion, le fort parmi les bêtes, et qui ne se détourne devant qui que ce soit ; ◊ 31 le [coursier] qui a les reins ceints ; ou le bouc ; et le roi, contre qui personne ne peut se lever.
◊ 32 Si tu as agi follement en t’élevant et si tu as pensé à mal, [mets] la main sur ta bouche ;
◊ 33 Car la pression du lait produit le beurre, et la pression du nez fait sortir le sang, et la pression de la colère excite la querelle.
Proverbes
31 ◊ 1 * Paroles du roi Lemuel, l’oracle que sa mère lui enseigna :
◊ 2 Quoi, mon fils ? et quoi, fils de mon ventre ? et quoi, fils de mes vœux ? ◊ 3 Ne donne point ta force aux femmes, ni tes voies à celles qui perdent les rois.
◊ 4 Ce n’est point aux rois, Lemuel, ce n’est point aux rois de boire du vin, ni aux grands [de dire] : Où sont les boissons fortes ? ◊ 5 de peur qu’ils ne boivent, et n’oublient le statut, et ne fassent fléchir le jugement de tous les fils de l’affliction.
◊ 6 Donnez de la boisson forte à celui qui va périr, et du vin à ceux qui ont l’amertume dans le cœur : ◊ 7 qu’il boive et qu’il oublie sa pauvreté, et ne se souvienne plus de ses peines.
◊ 8 Ouvre ta bouche pour le muet, pour la cause de tous les délaissés.
◊ 9 Ouvre ta bouche, juge avec justice, et fais droit à l’affligé et au pauvre.
◊ 10 * Une femme vertueuse ! Qui la trouvera ? Car son prix est bien au-delà des rubis.
◊ 11 Le cœur de son mari se confie en elle, et il ne manquera point de butin.
◊ 12 Elle lui fait du bien et non du mal, tous les jours de sa vie.
◊ 13 Elle cherche de la laine et du lin, et travaille de ses mains avec joie.
◊ 14 Elle est comme les navires d’un marchand, elle amène son pain de loin.
◊ 15 Elle se lève quand il est encore nuit, et elle donne la nourriture à sa maison, et la tâche à ses servantes.
◊ 16 Elle pense à un champ, et elle l’acquiert ; du fruit de ses mains elle plante une vigne.
◊ 17 Elle ceint ses reins de force, et fortifie ses bras.
◊ 18 Elle éprouve que son trafic est bon ; de nuit sa lampe ne s’éteint pas.
◊ 19 Elle met la main à la quenouille, et ses doigts tiennent le fuseau.
◊ 20 Elle étend sa main vers l’affligé, et tend ses mains au nécessiteux.
◊ 21 Elle ne craint pas la neige pour sa maison, car toute sa maison est vêtue d’écarlate.
◊ 22 Elle se fait des tapis ; le fin coton et la pourpre sont ses vêtements.
◊ 23 Son mari est connu dans les portes quand il s’assied avec les anciens du pays.
◊ 24 Elle fait des chemises, et les vend ; et elle livre des ceintures au marchand.
◊ 25 Elle est vêtue de force et de dignité, et elle se rit du jour à venir.
◊ 26 Elle ouvre sa bouche avec sagesse, et la loi de la bonté est sur sa langue.
◊ 27 Elle surveille les voies de sa maison, et ne mange pas le pain de paresse.
◊ 28 Ses fils se lèvent et la disent bienheureuse, son mari [aussi], et il la loue :
◊ 29 Plusieurs filles ont agi vertueusement ; mais toi, tu les surpasses toutes !
◊ 30 La grâce est trompeuse, et la beauté est vanité ; la femme qui craint l’Éternel, c’est elle qui sera louée.
◊ 31 Donnez-lui du fruit de ses mains, et qu’aux portes ses œuvres la louent.
Proverbes
20 ◊ 1 Le vin est moqueur, la boisson forte est tumultueuse, et quiconque s’y égare n’est pas sage.
◊ 2 La terreur du roi est comme le rugissement d’un jeune lion : qui l’irrite, pèche contre sa propre âme.
◊ 3 C’est la gloire d’un homme que de s’abstenir des contestations, mais chaque fou s’y engage.
◊ 4 À cause de l’hiver, le paresseux ne laboure pas ; lors de la moisson, il mendiera et n’aura rien.
◊ 5 Le conseil dans le cœur d’un homme est une eau profonde, et l’homme intelligent y puise.
◊ 6 Nombre d’hommes proclament chacun sa bonté ; mais un homme fidèle, qui le trouvera ?
◊ 7 Le juste marche dans son intégrité ; heureux ses fils après lui !
◊ 8 Le roi siège sur le trône du jugement ; il dissipe tout mal par son regard.
◊ 9 Qui dira : J’ai purifié mon cœur, je suis net de mon péché ?
◊ 10 Poids et poids, épha et épha, sont tous deux en abomination à l’Éternel.
◊ 11 Même un jeune garçon se fait connaître par ses actions, si sa conduite est pure et si elle est droite.
◊ 12 Et l’oreille qui entend et l’œil qui voit, l’Éternel les a faits tous les deux.
◊ 13 N’aime pas le sommeil, de peur que tu ne deviennes pauvre ; ouvre tes yeux, [et] rassasie-toi de pain.
◊ 14 Mauvais, mauvais ! dit l’acheteur ; puis il s’en va et se vante.
◊ 15 Il y a de l’or et beaucoup de rubis ; mais les lèvres de la connaissance sont un vase précieux.
◊ 16 Prends son vêtement, car il a cautionné autrui ; et prends de lui un gage, à cause des étrangers.
◊ 17 Le pain du mensonge est agréable à l’homme ; mais ensuite, sa bouche est pleine de gravier.
◊ 18 Les plans s’affermissent par le conseil ; et fais la guerre avec prudence.
◊ 19 Qui va rapportant révèle le secret ; aussi ne te mêle pas avec le bavard.
◊ 20 Qui maudit son père et sa mère, — sa lampe s’éteindra au sein des ténèbres.
◊ 21 L’héritage acquis avec hâte au commencement, ne sera pas béni à la fin.
◊ 22 Ne dis point : Je rendrai le mal. Attends-toi à l’Éternel, et il te sauvera.
◊ 23 Poids et poids est en abomination à l’Éternel, et la fausse balance n’est pas une chose bonne.
◊ 24 Les pas de l’homme viennent de l’Éternel ; et comment un homme comprendrait-il sa propre voie ?
◊ 25 C’est un piège pour l’homme que de dire précipitamment : Chose sainte ! — et, après des vœux, d’examiner.
◊ 26 Un roi sage disperse les méchants, et ramène sur eux la roue.
◊ 27 L’esprit de l’homme est une lampe de l’Éternel ; il sonde toutes les profondeurs du cœur.
◊ 28 La bonté et la vérité préservent le roi, et il soutient son trône par la bonté.
◊ 29 L’ornement des jeunes gens, c’est leur force ; et la gloire des vieillards, ce sont les cheveux blancs.
◊ 30 Les meurtrissures [et] les plaies nettoient le mal, et les coups, les profondeurs de l’âme.
Éphésiens
5 ◊ 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, ◊ 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
◊ 3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ◊ 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. ◊ 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ◊ 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. ◊ 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; ◊ 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ◊ 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), ◊ 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. ◊ 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; ◊ 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. ◊ 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; ◊ 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ». ◊ 15 Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; ◊ 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais. ◊ 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. ◊ 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, ◊ 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; ◊ 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; ◊ 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
◊ 22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; ◊ 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. ◊ 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. ◊ 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, ◊ 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; ◊ 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ◊ 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. ◊ 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : ◊ 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. ◊ 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront une seule chair ». ◊ 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. ◊ 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
Jérémie
35 ◊ 1 * La parole qui vint à Jérémie, de par l’Éternel, aux jours de Jehoïakim, fils de Josias, roi de Juda, disant : ◊ 2 Va à la maison des Récabites, et parle-leur, et amène-les dans la maison de l’Éternel, dans une des chambres, et verse-leur du vin. ◊ 3 Et je pris Jaazania, fils de Jérémie, fils de Habatsinia, et ses frères, et tous ses fils, et toute la maison des Récabites ; ◊ 4 et je les amenai dans la maison de l’Éternel, dans la chambre des fils de Hanan, fils de Jigdalia, homme de Dieu, qui était à côté de la chambre des princes, laquelle était au-dessus de la chambre de Maascéïa, fils de Shallum, gardien du seuil ; ◊ 5 et je mis devant les fils de la maison des Récabites des gobelets pleins de vin, et des coupes, et je leur dis : Buvez du vin. ◊ 6 Et ils dirent : Nous ne boirons point de vin ; car Jonadab, fils de Récab, notre père, nous a commandé, disant : Vous ne boirez point de vin, ni vous, ni vos fils, à toujours ; ◊ 7 et vous ne bâtirez pas de maison, et vous ne sèmerez pas de semence, et vous ne planterez pas de vigne, et vous n’en aurez point ; mais vous habiterez dans des tentes tous vos jours, afin que vous viviez beaucoup de jours sur la face de la terre où vous séjournez. ◊ 8 Et nous avons écouté la voix de Jonadab, fils de Récab, notre père, dans tout ce qu’il nous a commandé, pour ne pas boire de vin tous nos jours, ni nous, ni nos femmes, ni nos fils, ni nos filles, ◊ 9 et pour ne pas bâtir des maisons pour notre demeure, et pour n’avoir ni vigne, ni champ, ni semaille ; ◊ 10 et nous avons habité dans des tentes, et nous avons écouté, et nous avons fait selon tout ce que nous a commandé Jonadab, notre père. ◊ 11 Et il est arrivé que, quand Nebucadretsar, roi de Babylone, est monté contre le pays, nous avons dit : Venez, et entrons dans Jérusalem devant l’armée des Chaldéens et devant l’armée de Syrie ; et nous habitons à Jérusalem.
◊ 12 Et la parole de l’Éternel vint à Jérémie, disant : ◊ 13 Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Va, et dis aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem : Ne recevrez-vous point instruction pour écouter mes paroles ? dit l’Éternel. ◊ 14 Les paroles de Jonadab, fils de Récab, qu’il a commandées à ses fils, de ne point boire de vin, ont été observées, et ils n’en ont pas bu jusqu’à ce jour ; car ils ont écouté le commandement de leur père. Mais moi, je vous ai parlé, me levant de bonne heure et parlant ; et vous ne m’avez point écouté. ◊ 15 Et je vous ai envoyé tous mes serviteurs les prophètes, me levant de bonne heure et [les] envoyant, disant : Revenez donc chacun de sa mauvaise voie, et amendez vos actions, et n’allez pas après d’autres dieux pour les servir, et vous habiterez sur la terre que j’ai donnée à vous et à vos pères. Mais vous n’avez pas incliné votre oreille, et vous ne m’avez pas écouté. ◊ 16 Oui, les fils de Jonadab, fils de Récab, ont observé le commandement de leur père qu’il leur avait commandé, et ce peuple ne m’a pas écouté ; ◊ 17 à cause de cela, ainsi dit l’Éternel, le Dieu des armées, le Dieu d’Israël : Voici, je fais venir sur Juda, et sur tous les habitants de Jérusalem, tout le mal que j’ai prononcé contre eux, parce que je leur ai parlé, et ils n’ont pas écouté, et que je les ai appelés, et ils n’ont pas répondu.
◊ 18 Et Jérémie dit à la maison des Récabites : Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Parce que vous avez écouté le commandement de Jonadab, votre père, et que vous avez observé tous ses commandements et avez fait selon tout ce qu’il vous a commandé ; ◊ 19 à cause de cela, ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Jonadab, fils de Récab, ne manquera jamais d’un homme qui se tienne devant moi.
Jude
1 ◊ 1 Jude, esclave de Jésus Christ et frère de Jacques, aux appelés, bien-aimés en Dieu le Père, et conservés en Jésus Christ : ◊ 2 Que la miséricorde, et la paix, et l’amour vous soient multipliés !
◊ 3 Bien-aimés, quand j’usais de toute diligence pour vous écrire de notre commun salut, je me suis trouvé dans la nécessité de vous écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints ; ◊ 4 car certains hommes se sont glissés [parmi les fidèles], inscrits jadis à l’avance pour ce jugement, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et seigneur, Jésus Christ.
◊ 5 Or je désire vous rappeler, à vous qui une fois saviez tout, que le Seigneur, ayant délivré le peuple du pays d’Égypte, a détruit ensuite ceux qui n’ont pas cru ; ◊ 6 — et qu’il a réservé dans des liens éternels, sous l’obscurité, pour le jugement du grand jour, les anges qui n’ont pas gardé leur origine, mais qui ont abandonné leur propre demeure ; ◊ 7 comme Sodome et Gomorrhe, et les villes d’alentour, s’étant abandonnées à la fornication de la même manière que ceux-là, et étant allées après une autre chair, sont là comme exemple, subissant la peine d’un feu éternel. ◊ 8 De la même manière cependant, ces rêveurs aussi souillent la chair, et méprisent la domination, et injurient les dignités. ◊ 9 Mais Michel l’archange, quand, discutant avec le diable, il contestait touchant le corps de Moïse, n’osa pas proférer de jugement injurieux contre [lui] ; mais il dit : Que le *Seigneur te censure ! ◊ 10 Mais ceux-ci, ils injurient tout ce qu’ils ne connaissent pas, et se corrompent dans tout ce qu’ils comprennent naturellement comme des bêtes sans raison. ◊ 11 Malheur à eux, car ils ont marché dans le chemin de Caïn, et se sont abandonnés à l’erreur de Balaam pour une récompense, et ont péri dans la contradiction de Coré. ◊ 12 Ceux-ci, ils sont des taches dans vos agapes, faisant des festins avec vous sans crainte, se repaissant eux-mêmes : nuées sans eau, emportées par les vents ; arbres d’automne, sans fruit, deux fois morts, déracinés ; ◊ 13 vagues impétueuses de la mer, jetant l’écume de leurs infamies ; étoiles errantes, à qui l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours. ◊ 14 Or Énoch aussi, le septième depuis Adam, a prophétisé de ceux-ci, en disant : Voici, le Seigneur est venu au milieu de ses saintes myriades, ◊ 15 pour exécuter le jugement contre tous, et pour convaincre tous les impies d’entre eux de toutes leurs œuvres d’impiété qu’ils ont impiement commises et de toutes les [paroles] dures que les pécheurs impies ont proférées contre lui. ◊ 16 Ceux-ci, ils sont des murmurateurs, se plaignant de leur sort, marchant selon leurs propres convoitises (tandis que leur bouche prononce d’orgueilleux discours), et admirant les hommes en vue de [leur propre] profit.
◊ 17 Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des paroles qui ont été dites auparavant par les apôtres de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 18 comment ils vous disaient que, à la fin du temps, il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs propres convoitises d’impiétés ; ◊ 19 ceux-ci sont ceux qui se séparent [eux-mêmes], des hommes naturels, n’ayant pas l’Esprit. ◊ 20 Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint Esprit, ◊ 21 conservez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle ; ◊ 22 et les uns qui contestent, reprenez-les ; ◊ 23 les autres sauvez-les avec crainte, les arrachant hors du feu, haïssant même le vêtement souillé par la chair.
◊ 24 Or, à celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie, ◊ 25 — au seul Dieu, notre Sauveur, par notre seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles ! Amen.
Jérémie
16 ◊ 1 * Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : ◊ 2 Tu ne te prendras point de femme et tu n’auras point de fils ni de filles en ce lieu-ci. ◊ 3 Car ainsi dit l’Éternel touchant les fils et les filles qui naissent en ce lieu, et touchant leurs mères qui les enfantent, et touchant les pères qui les engendrent dans ce pays : ◊ 4 Ils mourront de morts misérables ; ils ne seront pas pleurés, et ne seront pas enterrés ; ils seront du fumier sur la face du sol, et ils seront consumés par l’épée et par la famine, et leurs cadavres seront en pâture aux oiseaux des cieux et aux bêtes de la terre. ◊ 5 Car ainsi dit l’Éternel : N’entre pas dans la maison de lamentation, et ne va pas pour pleurer, et ne mène pas deuil sur eux ; car j’ai ôté à ce peuple, dit l’Éternel, ma paix, — la bonté, et les compassions. ◊ 6 Et grands et petits mourront dans ce pays ; ils ne seront pas enterrés, et on ne les pleurera point, et on ne se fera pas d’incision, ni ne se rendra chauve à cause d’eux. ◊ 7 Et on ne rompra pas pour eux le pain dans le deuil, en consolation au sujet d’un mort, et on ne leur donnera pas à boire la coupe des consolations pour leur père ou pour leur mère. ◊ 8 Et tu n’entreras pas dans une maison de festin afin de t’asseoir avec eux pour manger et pour boire. ◊ 9 Car ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici, je vais faire cesser dans ce lieu-ci, devant vos yeux et en vos jours, la voix de l’allégresse et la voix de la joie, la voix de l’époux et la voix de l’épouse.
◊ 10 Et il arrivera que, quand tu annonceras à ce peuple toutes ces paroles, et qu’ils te diront : Pourquoi l’Éternel dit-il contre nous tout ce grand mal, et quelle est notre iniquité, et quel est notre péché que nous avons commis contre l’Éternel, notre Dieu ? ◊ 11 alors tu leur diras : C’est parce que vos pères m’ont abandonné, dit l’Éternel, et sont allés après d’autres dieux, et les ont servis, et se sont prosternés devant eux, et m’ont abandonné, et n’ont point gardé ma loi ; ◊ 12 et vous, vous avez fait pis encore que vos pères, et vous voilà marchant chacun suivant le penchant obstiné de son mauvais cœur, pour ne pas m’écouter ; ◊ 13 et je vous jetterai de ce pays dans un pays que vous n’avez pas connu, ni vous, ni vos pères ; et vous servirez là d’autres dieux, jour et nuit, parce que je ne vous témoignerai aucune faveur.
◊ 14 C’est pourquoi, voici, des jours viennent, dit l’Éternel, où on ne dira plus : L’Éternel est vivant, qui a fait monter les fils d’Israël du pays d’Égypte ; ◊ 15 mais : L’Éternel est vivant, qui a fait monter les fils d’Israël du pays du nord, et de tous les pays où il les avait chassés. Et je les ramènerai dans leur terre, que j’ai donnée à leurs pères. ◊ 16 Voici, je mande beaucoup de pêcheurs, dit l’Éternel, et ils les pêcheront ; et après cela je manderai beaucoup de chasseurs, qui les prendront comme du gibier de dessus toutes les montagnes, et de dessus toutes les collines, et des trous des rochers. ◊ 17 Car mes yeux sont sur toutes leurs voies ; elles ne sont pas cachées de devant ma face, ni leur iniquité mise à couvert de devant mes yeux. ◊ 18 Et je rendrai premièrement le double de leur iniquité et de leur péché, parce qu’ils ont souillé mon pays par les cadavres de leurs choses exécrables ; et ils ont rempli mon héritage de leurs abominations. ◊ 19 Éternel, ma force, et ma forteresse, et mon refuge au jour de la détresse ! à toi les nations viendront des bouts de la terre, et elles diront : Certainement nos pères ont hérité le mensonge, la vanité ; et dans ces choses il n’y a point de profit. ◊ 20 L’homme se fera-t-il bien des dieux, qui ne sont pas des dieux ? ◊ 21 C’est pourquoi, voici, à cette fois je leur fais connaître, je leur ferai connaître ma main et ma puissance, et ils sauront que mon nom est l’Éternel.