Afin de pouvoir répondre à cette question, nous examinerons successivement la portée des trois expressions scripturaires suivantes : « L’Assemblée de Dieu », « les assemblées de Dieu », « la table du Seigneur ».
L’Assemblée de Dieu
L’Écriture désigne, par ce nom, tantôt l’Assemblée universelle, tantôt une assemblée locale. Appliqué à l’Assemblée universelle, nous le trouvons employé, pour la première fois, dans l’exhortation que Paul adresse aux anciens de l’assemblée d’Éphèse (Act. 20, 28 ). Il est évident qu’à la fin du passage l’apôtre embrasse dans sa pensée l’Église entière et non pas seulement l’assemblée locale d’Éphèse : « Pour paître », dit-il, « l’Assemblée de Dieu , laquelle il a acquise par le sang de son propre Fils ».
Le même apôtre, écrivant à Timothée, lui dit : « Afin que tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Assemblée du Dieu vivant , la colonne et le soutien de la vérité » (1 Tim. 3, 15 ). S’adressant aux Corinthiens, il exhorte les saints à se conduire de manière à ne devenir « une cause d’achoppement ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’Assemblée » (1 Cor. 10, 32 ). Ailleurs, Paul exprime le sentiment d’humiliation qu’il éprouve à la pensée d’avoir persécuté et dévasté l’Assemblée de Dieu (1 Cor. 15, 9 ; Gal. 1, 13 ). Dans tous ces passages, il s’agit de l’Assemblée universelle.
À côté du paganisme et du judaïsme déchu, il existait donc sur la terre une Assemblée que Dieu s’était acquise et qui Lui appartenait en propre. Il se l’était acquise par le sang de Son propre Fils. Au milieu d’un monde partagé entre les Juifs rejetés de Dieu et les adorateurs des démons, elle était la maison de Dieu, l’Assemblée du Dieu vivant , la colonne et le soutien de la vérité. Quelle dignité et quelle position !
Lorsque, sortant du judaïsme ou du paganisme, une âme était amenée à Christ, non seulement elle entrait en possession du salut, mais elle devenait une partie intégrante de cet ensemble qui était de Dieu et qui appartenait à Dieu.
Les assemblées de Dieu
C’est ainsi que sont désignées, dans les épîtres de Paul, les assemblées locales, c’est-à-dire la réunion ou l’ensemble, dans diverses localités, des personnes qui appartenaient à l’Assemblée de Dieu universelle. L’apôtre Paul, parlant d’une seule de ces assemblées locales, lui donne le même titre qu’à l’Assemblée universelle. Ainsi ses deux épîtres aux Corinthiens sont adressées « à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe » . La même expression avec le même sens se trouve en 1 Corinthiens 11, 22 et 1 Timothée 3, 5 .
Dans d’autres passages, l’apôtre parle de l’ensemble des assemblées locales en divers lieux et les désigne par l’expression : « les assemblées de Dieu » (1 Cor. 11, 16 ; 1 Thess. 2, 14 ; 2 Thess. 1, 4 ). Dans chacune des localités diverses où se trouvaient des âmes sauvées, l’ensemble de ces personnes qui appartenaient à Dieu, constituait une « assemblée de Dieu », expression dans ce lieu de l’Assemblée de Dieu universelle. Toutes ensemble ces assemblées étaient « les assemblées de Dieu ».
Telle était l’assemblée de Corinthe. Dieu avait une assemblée dans cette ville. Paul avait apporté l’évangile dans cette cité païenne, renommée par sa richesse, son luxe, sa science, et surtout par son effrayante corruption. C’est là qu’il avait travaillé, étant dirigé et encouragé par le Seigneur qui lui avait dit : « Ne crains point, mais parle et ne te tais point, parce que je suis avec toi ; et personne ne mettra les mains sur toi pour te faire du mal, parce que j’ai un grand peuple dans cette ville ». Et l’apôtre « demeura là un an et six mois, enseignant parmi eux la parole de Dieu » (Act. 18, 1-18 ). Au milieu du paganisme et des vices horribles qui en résultaient, à côté de la synagogue juive en ruine, Dieu avait à Corinthe Son assemblée, composée de tous ceux qui avaient reçu le Seigneur Jésus pour leur Sauveur. Du moment qu’une personne était sauvée, elle entrait dans l’Assemblée de Dieu. Il aurait été impossible de trouver à Corinthe une âme, ayant reçu Christ, qui fût en dehors de l’Assemblée de Dieu (nous ne parlons pas ici des cas de discipline). Là et ailleurs, le Seigneur, de même qu’à Jérusalem, ajoutait à l’Assemblée ceux qui étaient sauvés . L’idée ne serait venue à personne qu’une âme sauvée pût rester en dehors de l’unique assemblée que Dieu avait dans un endroit. L’assemblée était unique , que l’on se réunît en un ou en plusieurs locaux.
L’Assemblée, avons-nous dit, est de Dieu. Son caractère subsiste indépendamment de ce que sont pratiquement les personnes qui la composent[1] . Si l’on n’a pas saisi cette vérité, on ne saurait comprendre ce que l’Assemblée est en elle-même. Dans la première épître aux Corinthiens, nous lisons : « Méprisez-vous l’Assemblée de Dieu ? » (1 Cor. 11, 22 ). C’était aux individus composant l’Assemblée que s’adressaient ces paroles. L’apôtre distingue donc entre eux et l’Assemblée.
Un des caractères de l’Assemblée est de subsister d’une manière permanente. Elle n’existe pas seulement quand ceux qui la composent sont réunis. À Corinthe, comme ailleurs, elle demeurait l’Assemblée, alors même que l’on n’était pas réuni, bien que le fait fût affirmé d’une manière positive et visible quand on se trouvait ensemble, réunis « en assemblée » (1 Cor. 11, 18 ).
C’est en considérant ce que l’assemblée de Corinthe est en Christ, que Paul la reconnaît comme l’Assemblée de Dieu. S’il n’avait regardé qu’aux individus, le triste état pratique de la plupart d’entre eux l’aurait empêché de reconnaître l’Assemblée, et il n’aurait pu s’en occuper. Mais même, lorsqu’il considère les individus en Christ, ils sont pour lui « les sanctifiés dans le Christ Jésus, saints par appel [de Dieu] » (1 Cor. 1, 2 ). Plus loin (v. 4-9 ), l’apôtre énumère tout ce que le Seigneur leur a donné : le témoignage du Seigneur était confirmé au milieu d’eux par tous les dons de grâce que Christ leur avait communiqués ; ils ne manquaient d’aucun de ces dons pendant qu’ils attendaient la révélation du Seigneur Jésus ; et malgré la connaissance qu’avait Paul de leur fâcheux état moral, s’appuyant sur la fidélité de Dieu, il peut dire : « Notre Seigneur Jésus Christ vous affermira jusqu’à la fin, pour que vous soyez irréprochables dans la journée de notre Seigneur Jésus Christ ».
Prenant pour point de départ ce que l’Assemblée est en elle-même — « l’Assemblée de Dieu » — l’apôtre signale et réprime tout le mal qui est au milieu des Corinthiens et qui est en désaccord avec le caractère saint et divin de l’Assemblée. Il agit sur leurs consciences et leur montre leur responsabilité comme Assemblée de Dieu. Par la bonté du Seigneur, les circonstances dans lesquelles se trouvait l’assemblée de Corinthe ont donné lieu à des directions positives pour tous les temps et tous les lieux, durant la période de l’existence de l’Église sur la terre. Car, avec les Corinthiens, l’apôtre embrasse « tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, et leur Seigneur, et le nôtre » . Ainsi un chrétien, où qu’il se trouve, n’a aucune autorité à faire valoir pour se dispenser d’obéir aux enseignements de cette épître, relativement à la position et à la marche de l’Assemblée de Dieu.
Au chapitre 18 de l’évangile de Matthieu , le Seigneur nous apprend que l’Assemblée a l’administration de Son autorité, de sorte que, dans l’Église sur la terre, nul ne peut prétendre à une autorité supérieure. Ce qu’elle lie ou délie, comme Assemblée au nom de Jésus, avec la présence personnelle du Seigneur et l’action du Saint Esprit, est lié et délié dans le ciel.
Lorsqu’après deux tentatives restées infructueuses, le frère, qui reprenait pour le gagner un autre frère coupable d’offense envers lui, avait dû en appeler à l’Assemblée , toutes les ressources étaient épuisées. Il n’y avait pas un quatrième moyen d’action, parce qu’il n’existait sur la terre aucune autorité supérieure à celle du Seigneur, conférée aux deux ou trois réunis au nom de Jésus.
Il est important de remarquer que la même autorité pour lier et délier, donnée par le Seigneur à Pierre, comme apôtre (chap. 16, 19 du même évangile ), est confiée aux deux ou trois assemblés au nom de Jésus.
En poursuivant l’examen des enseignements de la première épître aux Corinthiens au sujet de la marche de l’Assemblée de Dieu, nous voyons que les deux autorités mentionnées ci-dessus, celle des apôtres et celle de l’Assemblée, ne se remplaçaient pas l’une l’autre, mais agissaient chacune à sa place respective. L’apôtre dirigeait et stimulait l’Assemblée comme telle, mais pour l’engager à faire son devoir.
Paul, dans l’exercice de son autorité apostolique, n’agit pas en lieu et place de l’Assemblée, à l’occasion de l’incestueux (chap. 5 ). Il montre bien que, comme apôtre, il avait l’autorité pour livrer quelqu’un à Satan (v. 3-5 ). Il l’a fait en d’autres occasions (1 Tim. 1, 20 ). Ici, il déclare que, comme apôtre, il a jugé qu’un tel homme devait être livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit fût sauvé dans la journée du Seigneur Jésus. Mais ce jugement de l’apôtre ne dispensait pas l’Assemblée d’agir comme telle. Au lieu d’agir pour elle, Paul stimule la conscience des Corinthiens, afin de leur faire sentir leur responsabilité comme Assemblée. Il leur reproche (v. 2 ) de ne pas avoir mené deuil. L’Assemblée ne s’était pas humiliée, et ainsi ne pouvait voir clair pour agir à l’égard du mal et du coupable. Si l’apôtre jugeait pour lui-même de livrer un tel homme à Satan, l’Assemblée avait tout autre chose à faire : c’était d’ôter du milieu d’elle le méchant.
Ce mal, au milieu des Corinthiens, était du levain qui faisait lever toute la pâte. L’Assemblée en était souillée, à cause de la solidarité existant entre ceux qui la composaient. Il fallait qu’elle se purifiât de ce vieux levain pour être une nouvelle pâte. Ce qui oblige une assemblée à se purifier du mal, c’est qu’en sa qualité d’Assemblée de Dieu, elle est sans levain (v. 7 ). Étant telle, l’Assemblée est sous la responsabilité de se maintenir pure dans sa marche pratique. Si quelque mal s’introduit dans son sein, l’Assemblée entière est souillée, et non pas la personne coupable seulement : « un peu de levain fait lever toute la pâte » . Une assemblée qui tolérerait l’adultère dans son sein, serait, pour ainsi dire, une assemblée adultère. Il en serait de même de l’ivrognerie, des blasphèmes, ou de tel autre péché. Mais si l’assemblée se purifie en ôtant le mal, elle se retrouve pratiquement être une nouvelle pâte, de laquelle le levain a été ôté. Elle doit l’ôter, puisqu’en soi-même son caractère comme Assemblée de Dieu est d’être sans levain.
Remarquons les trois prescriptions que donne l’apôtre, dans ce chapitre 5 . En premier lieu, il faut s’humilier, mener deuil. Jamais une assemblée n’aura le discernement nécessaire pour agir à l’égard du mal et du coupable, si préalablement elle ne s’est pas humiliée en acceptant, comme étant sien, le mal commis dans son sein. Ensuite, l’assemblée ôtera le méchant du milieu d’elle ; c’est son acte ; il résulte de son humiliation. Le vieux levain étant ôté, la pâte se trouve purifiée. La troisième prescription se rapporte à la conduite que l’on doit tenir à l’égard du méchant après son exclusion. Non seulement il est exclu de la table du Seigneur, mais l’apôtre dit : « Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes ». Il ne fallait pas avoir de commerce avec lui ; on ne devait pas même manger avec un tel homme ; on ne pouvait conserver avec lui les relations extérieures qu’on est obligé d’avoir avec les mondains (v. 10, 11 ).
Voici donc comment un apôtre agit envers une assemblée : il l’exhorte, il cherche à réveiller sa conscience et lui montre sa responsabilité. Il reconnaît la compétence qu’elle a de la part du Seigneur pour ôter le méchant, tellement que, plus tard, lorsqu’il engage les Corinthiens à ratifier leur amour à l’égard de ce même homme (2 Cor. 2, 5-11 ), il ne lui donne pas le nom de frère , tant que l’Assemblée, comme telle, ne l’a pas réintégré. Pour Paul, il est encore « un tel homme ».
Ainsi nous voyons qu’aux temps apostoliques, il existait deux autorités, l’autorité individuelle conférée aux apôtres et celle conférée aux assemblées, par la présence du Seigneur au milieu d’elles . Depuis le départ des apôtres, toute autorité individuelle a cessé dans l’Église. Mais l’autorité que le Seigneur communique à l’assemblée — ne fût-elle composée que de deux ou trois personnes — cette autorité[2] subsiste et subsistera, aussi longtemps que ceux qui sont rassemblés avec le Seigneur au milieu d’eux, seront sur la terre.
La table du Seigneur
C’est dans les assemblées de Dieu qu’est dressée la table du Seigneur pour la fraction du pain. Nous voyons cela dès le commencement (Act. 2 ; Act. 20 ). C’est à la table du Seigneur que la communion des saints entre eux a son expression, car c’est là que tous ont communion avec Christ, comme dit l’apôtre : « La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ ? Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain » (1 Cor. 10, 16, 17 ). Se réunir régulièrement pour lire la Parole de Dieu et s’édifier ensemble, sans la table du Seigneur et la fraction du pain, n’aurait pas exprimé le fait de la communion collective ; des rassemblements de chrétiens n’ayant pas d’autre but que lire et s’édifier, n’auraient pas été des assemblées constituées comme telles. La table du Seigneur dressée au milieu de ceux qui sont assemblés au nom de Christ, démontre qu’ils forment une assemblée de Dieu, et que cette assemblée a son existence propre. La table du Seigneur dressée dans les diverses assemblées de Dieu, est aussi ce qui établit et démontre leur solidarité, car elles professent par là avoir le même Seigneur, et sont participantes de la même coupe et du même pain. Enfin, sans la table du Seigneur, il n’y aurait point eu de discipline.
Le chapitre 10 de la première épître aux Corinthiens nous parle de la table du Seigneur, tandis que le chapitre 11 s’occupe de la cène du Seigneur. La table du Seigneur (v. 21 ) est mise en contraste avec la table des démons, dressée dans les temples des idoles, pour manger des sacrifices qui, bien qu’offerts aux idoles, l’étaient en réalité aux démons.
Le verset 17 de ce chapitre nous fait connaître qu’à la table du Seigneur, se trouve exprimée l’unité du corps de Christ sur la terre : « Car nous qui sommes plusieurs , sommes un seul pain, un seul corps , car nous participons tous à un seul et même pain ». Nous , les membres du corps de Christ qui sommes plusieurs , c’est-à-dire tous les membres du corps, nous sommes un seul pain, un seul corps. Voilà le grand principe proclamé à la table du Seigneur, et le terrain sur lequel elle est dressée. Il n’y a qu’un pain de la cène et il n’y a qu’un corps de Christ sur la terre. Les saints réunis autour de la table du Seigneur à Corinthe, exprimaient bien leur communion et leur solidarité locale, mais ils n’étaient pas rassemblés autour de la table en qualité de membres de l’assemblée de Corinthe [3] , mais en qualité de membres du corps de Christ. Ainsi, par la fraction du pain, ils exprimaient à la fois leur communion entre eux à Corinthe, et l’unité du corps de Christ. Il en était de même dans toutes les assemblées de Dieu sur la terre.
La table était « la table du Seigneur » et non celle des saints. Le Seigneur seul avait l’autorité sur Sa propre table. Les saints s’y trouvaient réunis en leur qualité de membres du corps, afin qu’en annonçant Sa mort, en se souvenant de Lui, ils exprimassent en même temps, par cette fraction du pain entre eux, l’unité de Son corps sur la terre. Mais chacune des assemblées était responsable de veiller à ce que les droits du Seigneur sur Sa propre table fussent maintenus.
Voilà comment étaient constituées les assemblées au temps apostolique, et quelle était la pensée du Seigneur relativement à Sa table.
Venons-en maintenant à notre question :
Qu’est-ce, aujourd’hui, qu’une assemblée de Dieu ?
Peut-on, aujourd’hui, au milieu de la ruine de l’Église, comme témoignage sur la terre, se rassembler sur le même terrain et d’après les mêmes principes qu’au temps apostolique ? Un chrétien soumis à la Parole répondra humblement : « Oui », car la Parole de Dieu est pour tous les temps et pour tous les lieux. L’abandon, par l’Église, des principes divins, ne les a pas abrogés. Tandis que tout ce qui est de l’homme passe et se flétrit, la Parole de Dieu est « vivante et permanente » (1 Pier. 1, 23-25 ). Nous avons déjà fait remarquer que la première épître aux Corinthiens, qui renferme les directions du Saint Esprit relatives à l’ordre intérieur d’une assemblée, ne s’adressait pas seulement à l’assemblée des Corinthiens, mais à toute l’Église professante, « à tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, et leur Seigneur et le nôtre » . Pourrions-nous douter que ces directions ne s’appliquent à toute la durée de la période de l’Église sur la terre, à tout le temps durant lequel on peut y trouver de ceux qui invoquent le nom du Seigneur ? D’autres considérations établissent qu’il en est ainsi.
Le Seigneur a-t-Il érigé Sa table seulement pour le temps apostolique ? Non ; la cène du Seigneur se célèbre jusqu’à ce qu’Il vienne (1 Cor. 11, 26 ), et la table du Seigneur, exprimant l’unité du corps, est un fait inhérent à toute la durée de l’existence du corps de Christ sur la terre. Il ne peut exister une époque, durant la période de l’Église, où les circonstances rendraient impossible la réalisation du verset 17 du chapitre 10 de la première épître aux Corinthiens . De même, tant qu’il se trouvera deux ou trois chrétiens obéissant à la Parole et rassemblés au nom de Jésus, selon le chapitre 18 de Matthieu , ils auront l’autorité et la présence de Jésus au milieu d’eux, et cela est bien encourageant dans un temps de ruine.
Ce n’est pas que nous n’ayons pas à compter avec la ruine et à en mener deuil : au contraire. Les chrétiens qui, par grâce, ont compris que, malgré tout, les membres du corps de Christ peuvent aujourd’hui se rassembler selon les principes scripturaires, ceux-là ne se considèrent pas comme le rétablissement de la primitive église, mais, au milieu de la ruine, comme des débris debout sur le terrain immuable de la Parole de Dieu.
Bien qu’il soit possible de se rassembler aujourd’hui sur les mêmes principes que les assemblées de Dieu au temps des apôtres, un tel rassemblement de chrétiens dans une localité quelconque, ne pourra nullement s’intituler « l’assemblée de Dieu de cette localité », parce que cette expression comprend, dans la pensée de Dieu, tous les enfants de Dieu qui l’habitent, comme c’était le cas à Corinthe. Aujourd’hui, hélas ! ils se trouvent généralement, dans la même localité, dispersés au sein des diverses organisations ecclésiastiques établies par l’homme. Mais si « deux ou trois » sont rassemblés selon les principes scripturaires, ils représentent l’Assemblée de Dieu dans le lieu où ils se trouvent, et y ont, comme tels, les privilèges et la responsabilité de l’Assemblée de Dieu. Or, si ceux-là ne peuvent se dire « l’Assemblée de Dieu », comme la composant eux seuls, ils sont cependant « une assemblée de Dieu », et tous ceux qui sont nés de Dieu dans cet endroit, devraient se trouver avec eux, sur ce terrain ; — c’est la pensée de Dieu à leur égard. Mais il serait difficile, sinon impossible aujourd’hui, de découvrir tous les enfants de Dieu habitant une même localité. On ne serait jamais certain de les avoir tous trouvés. Ainsi, on n’aurait probablement pas la pensée d’en chercher dans l’église romaine, qui, cependant, en renferme. Il faut donc s’en remettre à la toute-science du Seigneur ; Lui les connaît, selon cette parole : « Toutefois, le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont siens » (2 Tim. 2, 19 ). Quel contraste entre cette parole et celle du commencement des Actes : « Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’Assemblée ceux qui devaient être sauvés » (Act. 2, 47 ). Alors, comme nous l’avons déjà vu, il n’y avait pas de méprise possible. À Jérusalem, à Corinthe et ailleurs, tous les rachetés étaient ajoutés à l’Assemblée de Dieu.
C’est pourquoi, il est bon que ceux qui, de nos jours, sont, par grâce, rassemblés scripturairement, sachent qu’ils ne peuvent aucunement prétendre composer à eux seuls l’Assemblée de Dieu de leur localité. Il faut qu’ils embrassent dans leur pensée tous les autres enfants de Dieu, connus et inconnus, en regrettant pour eux qu’ils ne soient pas à leur place dans l’Assemblée. Mais, de leur côté, ces enfants de Dieu, dispersés ou inconnus, sont censés avoir dans leurs mains la Bible, la Parole de Dieu, et se trouvent, par conséquent, sous la responsabilité d’obéir aux directions qu’elle leur donne, quant au rassemblement des saints comme membres du corps de Christ. Ils sont responsables de suivre les prescriptions contenues dans la première épître aux Corinthiens, et, par conséquent, pour être fidèles, ils ont à se séparer de ce qui ne répond pas à ces directions.
C’est Dieu qui, par Son Esprit, rassemble au nom de Jésus, autour de ce centre divin. La volonté de l’homme n’a rien à introduire, rien à organiser, rien à prétendre dans ce rassemblement. Une dénomination quelconque, par le fait même qu’elle est une dénomination, ne se trouvant pas rassemblée au nom de Jésus, sur le pied de l’unité du corps de Christ, ne peut prétendre ni à être l’Assemblée de Dieu de l’endroit où elle se trouve, ni même à y être une assemblée de Dieu . Elle est nécessairement une assemblée de l’homme , une organisation humaine établie sur un principe d’indépendance à l’égard de la vérité de Dieu.
Ce n’était pas seulement un privilège pour toute âme née de Dieu à Corinthe ou ailleurs, de se joindre à l’Assemblée de Dieu ; ce n’était pas non plus une affaire de goût ou de choix, mais un acte d’obéissance au Seigneur. Chacun de ceux qui croyaient au Sauveur prenait sa place avec ceux qui se réunissaient en Son nom et au milieu desquels Il avait garanti Sa présence. Il en est de même aujourd’hui. Si deux ou trois, dans une localité, sont rassemblés au nom de Jésus, ils réalisent, non quant à la totalité des enfants de Dieu, mais moralement , le rassemblement de nous-mêmes (Héb. 10, 25 ), le vrai rassemblement des saints comme membres du corps de Christ.
Ce rassemblement n’est pas du tout, au milieu de toutes les sectes, la meilleure secte qui existe et que l’on puisse considérer comme se rapprochant le plus de la pensée de Dieu ; ce n’est pas non plus la meilleure manière de se réunir, en contraste avec d’autres ; mais c’est le seul mode de rassemblement ; la Parole n’en connaît pas d’autre ; en faire partie est un acte d’obéissance au Seigneur et à Sa Parole.
La question pour un chrétien aujourd’hui n’est donc pas de chercher un rassemblement à sa convenance, car ce serait un choix selon sa propre volonté ; ni non plus le lieu où il lui semblerait que son âme est le mieux nourrie, bien que cela ait son importance à sa place ; mais, pour toute personne appartenant au Seigneur, la question devrait être : « Où est le rassemblement des saints comme membres du corps de Christ, en dehors de toute secte quelconque ? Où est la table du Seigneur ? ». « Oui », devrait dire chaque enfant de Dieu, « c’est dans ce rassemblement-là que le Seigneur m’assigne ma place ; rien n’est remis à mon choix, ni à mon goût, mais j’ai à obéir au Seigneur ! ».
Il ne peut donc exister plusieurs catégories d’assemblées de Dieu, pas plus que deux Églises ou deux corps de Christ sur la terre. Pour la même raison, il ne saurait y avoir plusieurs tables du Seigneur. Comme nous l’avons vu, il n’y a que « la table du Seigneur » (1 Cor. 10, 21 ) exprimant l’unité du corps (v. 17 ). Nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps . De même qu’il n’y a qu’un pain de la cène, et non point deux, il n’y a aussi qu’un seul corps de Christ sur la terre (Éph. 4, 4 ). En rompant ce seul pain ensemble, les membres du corps expriment l’unité de ce corps. Il n’y a pas d’autre manière scripturaire de rompre le pain. Toute table dressée pour la cène en dehors de ce principe, n’est pas la table du Seigneur , c’est une table de l’homme, exprimant (sciemment ou non) l’indépendance à l’égard de ce principe scripturaire. C’est une chose digne de l’attention de tout membre du corps de Christ. On ne se rend pas assez compte de la gravité de ce fait, qu’une table indépendante est une négation des droits du Seigneur sur Sa propre table et sur Sa propre cène.
Toutefois, nous ne voudrions pas dire que, pour les âmes pieuses et sincères devant Dieu, il n’y ait, là où les éléments de la cène sont conservés comme le Seigneur les a institués, un vrai mémorial de Sa mort dont ces âmes jouissent individuellement, bien qu’elles se trouvent à une table indépendante ; mais on ne peut dire que ce soit réellement la cène du Seigneur [4] , non plus que cette table n’est celle du Seigneur, et ces âmes ne sont pas à leur vraie place pour jouir de tous leurs privilèges comme membres du corps de Christ.
Il ne suffit donc pas d’être au clair sur la grande vérité que la cène n’appartient qu’aux vrais enfants de Dieu, que les personnes inconverties n’y ont aucune part, et que l’on ne peut faire corps avec des inconvertis pour célébrer la mort du Seigneur. Non, ce n’est pas tout que de ne célébrer la mort du Seigneur qu’avec des enfants de Dieu réunis en dehors du monde. Les enfants de Dieu sont membres du corps de Christ ; ils ne peuvent disposer à leur gré de la cène du Seigneur . Il faut qu’en prenant entre eux la cène, cet acte collectif soit aussi l’expression de l’unité du corps, sans cela on ne peut pas prétendre se trouver à la table du Seigneur .
Quel moment, pour tant de chers membres du corps de Christ, si tout à coup ils découvraient, à la lumière de la Parole, que la table où ils prennent place pour rappeler la mort du Seigneur, n’est réellement pas la table du Seigneur ! « Est-il possible », s’écrieraient-ils, « que nous nous soyons arrogé le droit de dresser notre table … la table de notre système, de notre organisation ? ». D’autres auraient à confesser : « C’est la table de notre schisme !… ». Quel pressant besoin n’éprouveraient-ils pas tous de ne s’asseoir désormais qu’à la table du Seigneur, et d’être réunis à leur vraie place comme Assemblée de Dieu ! De quelle importance il est de comprendre ce que c’est que l’Assemblée de Dieu et la table du Seigneur !
Que le Seigneur Lui-même nous donne d’être simples devant Sa Parole, et que l’obéissance soit ce qui nous caractérise jusqu’à Son retour !
1 Timothée
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ, selon le commandement de Dieu notre Sauveur et du christ Jésus notre espérance, ◊ 2 à Timothée, [mon] véritable enfant dans la foi : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Comme je t’ai prié de rester à Éphèse lorsque j’allais en Macédoine, afin que tu ordonnasses à certaines personnes de ne pas enseigner des doctrines étrangères, ◊ 4 et de ne pas s’attacher aux fables et aux généalogies interminables, qui produisent des disputes plutôt que l’administration de Dieu, qui est par la foi… ◊ 5 Or la fin de l’ordonnance, c’est l’amour qui procède d’un cœur pur et d’une bonne conscience et d’une foi sincère, ◊ 6 desquels quelques-uns s’étant écartés, se sont détournés à un vain babil, ◊ 7 voulant être docteurs de la loi, n’entendant ni ce qu’ils disent, ni ce sur quoi ils insistent. ◊ 8 Mais nous savons que la loi est bonne, si quelqu’un en use légitimement, ◊ 9 sachant ceci, que [la] loi n’est pas pour le juste, mais pour les iniques et les insubordonnés, pour les impies et les pécheurs, pour les gens sans piété et les profanes, pour les batteurs de père et les batteurs de mère, pour les homicides, ◊ 10 pour les fornicateurs, pour ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes, pour les voleurs d’hommes, les menteurs, les parjures, et s’il y a quelque autre chose qui soit opposée à la saine doctrine, ◊ 11 suivant l’évangile de la gloire du Dieu bienheureux, qui m’a été confié. ◊ 12 Et je rends grâces au christ Jésus, notre Seigneur, qui m’a fortifié, de ce qu’il m’a estimé fidèle, m’ayant établi dans le service, ◊ 13 moi qui auparavant étais un blasphémateur, et un persécuteur, et un outrageux ; mais miséricorde m’a été faite, parce que j’ai agi dans l’ignorance, dans l’incrédulité ; ◊ 14 et la grâce de notre Seigneur a surabondé avec la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. ◊ 15 Cette parole est certaine et digne de toute acceptation, que le christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le premier. ◊ 16 Mais miséricorde m’a été faite, à cause de ceci, [savoir] afin qu’en moi, le premier, Jésus Christ montrât toute sa patience, afin que je fusse un exemple de ceux qui viendront à croire en lui pour la vie éternelle. ◊ 17 Or, qu’au roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soit honneur et gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 18 Je te confie cette ordonnance, [mon] enfant Timothée, selon les prophéties qui ont été précédemment faites à ton sujet, afin que par elles tu combattes le bon combat, ◊ 19 gardant la foi et une bonne conscience, que quelques-uns ayant rejetée, ils ont fait naufrage quant à la foi ; ◊ 20 du nombre desquels sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer.
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Galates
5 ◊ 1 Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant ; tenez-vous donc fermes, et ne soyez pas de nouveau retenus sous un joug de servitude. ◊ 2 Voici, moi Paul, je vous dis que si vous êtes circoncis, Christ ne vous profitera de rien ; ◊ 3 et je proteste de nouveau à tout homme circoncis, qu’il est tenu d’accomplir toute la loi. ◊ 4 Vous vous êtes séparés de tout le bénéfice qu’il y a dans le Christ, vous tous qui vous justifiez par [la] loi ; vous êtes déchus de la grâce. ◊ 5 Car nous, par [l’]Esprit, sur le principe de [la] foi, nous attendons l’espérance de la justice. ◊ 6 Car, dans le christ Jésus, ni circoncision, ni incirconcision, n’ont de valeur, mais [la] foi opérante par [l’]amour. ◊ 7 Vous couriez bien, qui est-ce qui vous a arrêtés pour que vous n’obéissiez pas à la vérité ? ◊ 8 La persuasion ne vient pas de celui qui vous appelle. ◊ 9 Un peu de levain fait lever la pâte tout entière. ◊ 10 J’ai confiance à votre égard par le Seigneur, que vous n’aurez point d’autre sentiment ; mais celui qui vous trouble, quel qu’il soit, en portera le jugement.
◊ 11 Mais moi, frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté ? — alors le scandale de la croix est anéanti. ◊ 12 Je voudrais que ceux qui vous bouleversent se retranchassent même.
◊ 13 Car vous, frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement [n’usez] pas de la liberté comme d’une occasion pour la chair, mais, par amour, servez-vous l’un l’autre ; ◊ 14 car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». ◊ 15 Mais si vous vous mordez et vous dévorez l’un l’autre, prenez garde que vous ne soyez consumés l’un par l’autre.
◊ 16 Mais je dis : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair. ◊ 17 Car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez. ◊ 18 Mais si vous êtes conduits par [l’]Esprit, vous n’êtes pas sous [la] loi. ◊ 19 Or les œuvres de la chair sont manifestes, lesquelles sont la fornication, l’impureté, l’impudicité, ◊ 20 l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les divisions, les sectes, ◊ 21 les envies, les meurtres, les ivrogneries, les orgies, et les choses semblables à celles-là, au sujet desquelles je vous déclare d’avance, comme aussi je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu. ◊ 22 Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, ◊ 23 la douceur, la tempérance : contre de telles choses, il n’y a pas de loi. ◊ 24 Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises. ◊ 25 Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. ◊ 26 Ne soyons pas désireux de vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres [et] en nous portant envie les uns aux autres.
1 Pierre
1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
1 Corinthiens
15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
1 Corinthiens
11 ◊ 1 Soyez mes imitateurs, comme moi aussi je le suis de Christ.
◊ 2 Or je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi en toutes choses, et de ce que vous gardez les enseignements, comme je vous les ai donnés. ◊ 3 Mais je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c’est le Christ, et que le chef de la femme, c’est l’homme, et que le chef du Christ, c’est Dieu. ◊ 4 Tout homme qui prie ou qui prophétise en ayant [quelque chose] sur la tête, déshonore sa tête ; ◊ 5 et toute femme qui prie ou qui prophétise, la tête découverte, déshonore sa tête, car c’est la même chose qu’une femme qui serait rasée. ◊ 6 Car si la femme n’est pas couverte, qu’on lui coupe aussi les cheveux. Mais s’il est déshonnête pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle soit couverte. ◊ 7 Car l’homme, étant l’image et la gloire de Dieu, ne doit pas se couvrir la tête ; mais la femme est la gloire de l’homme. ◊ 8 Car l’homme ne procède pas de la femme, mais la femme de l’homme ; ◊ 9 car aussi l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l’homme. ◊ 10 C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête [une marque de l’]autorité [à laquelle elle est soumise]. ◊ 11 Toutefois, ni la femme n’est sans l’homme, ni l’homme sans la femme, dans le Seigneur ; ◊ 12 car comme la femme procède de l’homme, ainsi aussi l’homme est par la femme ; mais toutes choses procèdent de Dieu. ◊ 13 Jugez-en en vous-mêmes : est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être couverte ? ◊ 14 La nature même ne vous enseigne-t-elle pas que, si un homme a une longue chevelure, c’est un déshonneur pour lui ? ◊ 15 Mais si une femme a une longue chevelure, c’est une gloire pour elle, parce que la chevelure lui est donnée en guise de voile. ◊ 16 Mais si quelqu’un paraît vouloir contester, nous, nous n’avons pas une telle coutume, ni les assemblées de Dieu.
◊ 17 Or, en prescrivant ceci, je ne [vous] loue pas, — c’est que vous vous réunissez, non pas pour votre profit, mais à votre détriment. ◊ 18 Car d’abord, quand vous vous réunissez en assemblée, j’entends dire qu’il y a des divisions parmi vous, et je le crois en partie ; ◊ 19 car il faut aussi qu’il y ait des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient manifestes parmi vous.
◊ 20 Quand donc vous vous réunissez ensemble, ce n’est pas manger la cène dominicale : ◊ 21 car lorsqu’on mange, chacun prend par avance son propre souper, et l’un a faim, et l’autre s’enivre. ◊ 22 N’avez-vous donc pas des maisons pour manger et pour boire ? Ou méprisez-vous l’assemblée de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela, je ne vous loue pas. ◊ 23 Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai enseigné : c’est que le seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain, ◊ 24 et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » ◊ 25 De même [il prit] la coupe aussi, après le souper, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang : faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi. » ◊ 26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. ◊ 27 Ainsi quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. ◊ 28 Mais que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; ◊ 29 car celui qui mange et qui boit, mange et boit un jugement contre lui-même, ne distinguant pas le corps. ◊ 30 C’est pour cela que plusieurs sont faibles et malades parmi vous, et qu’un assez grand nombre dorment. ◊ 31 Mais si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. ◊ 32 Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. ◊ 33 Ainsi, mes frères, quand vous vous réunissez pour manger, attendez-vous l’un l’autre ; ◊ 34 si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour être jugés. Or, quant aux autres points, je les réglerai quand j’irai [vers vous].
1 Corinthiens
10 ◊ 1 Car je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, et que tous ils ont passé à travers la mer, ◊ 2 et que tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer, ◊ 3 et que tous ils ont mangé la même viande spirituelle, ◊ 4 et que tous ils ont bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait : et le rocher était le Christ. ◊ 5 Mais Dieu n’a point pris plaisir en la plupart d’entre eux, car ils tombèrent dans le désert. ◊ 6 Or ces choses arrivèrent comme types de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas des choses mauvaises, comme ceux-là aussi ont convoité. ◊ 7 Ne soyez pas non plus idolâtres, comme quelques-uns d’eux, ainsi qu’il est écrit : « Le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour jouer ». ◊ 8 Ne commettons pas non plus la fornication, comme quelques-uns d’eux ont commis la fornication, et il en est tombé en un seul jour vingt-trois mille. ◊ 9 Ne tentons pas non plus le Christ, comme quelques-uns d’eux l’ont tenté et ont péri par les serpents. ◊ 10 Ne murmurez pas non plus, comme quelques-uns d’eux ont murmuré et ont péri par le destructeur. ◊ 11 Or toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints. ◊ 12 Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe. ◊ 13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été une tentation humaine ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez [supporter], mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter.
◊ 14 C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. ◊ 15 Je parle comme à des personnes intelligentes : jugez vous-mêmes de ce que je dis. ◊ 16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ ? ◊ 17 Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain. ◊ 18 Considérez l’Israël selon la chair : ceux qui mangent les sacrifices n’ont-ils pas communion avec l’autel ? ◊ 19 Que dis-je donc ? que ce qui est sacrifié à une idole soit quelque chose ? ou qu’une idole soit quelque chose ? ◊ 20 [Non], mais que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non pas à Dieu : or je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. ◊ 21 Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. ◊ 22 Provoquons-nous le Seigneur à la jalousie ? Sommes-nous plus forts que lui ?
◊ 23 Toutes choses sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses sont permises, mais toutes choses n’édifient pas. ◊ 24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui. ◊ 25 Mangez de tout ce qui se vend à la boucherie, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience : ◊ 26 « car la terre est au *Seigneur, et tout ce qu’elle contient ». ◊ 27 Or si quelqu’un des incrédules vous convie, et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qui est mis devant vous, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience. ◊ 28 Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice, — n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a avertis, et à cause de la conscience. ◊ 29 Or je dis : la conscience, non la tienne, mais celle de l’autre ; car pourquoi ma liberté est-elle jugée par la conscience d’autrui ? ◊ 30 Si moi, je participe avec action de grâces, pourquoi suis-je blâmé pour une chose dont moi je rends grâces ? ◊ 31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. ◊ 32 Ne devenez une cause d’achoppement ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’assemblée de Dieu ; ◊ 33 comme moi aussi je complais à tous en toutes choses, ne cherchant pas mon avantage propre, mais celui du grand nombre, afin qu’ils soient sauvés.
Matthieu
18 ◊ 1 En cette heure-là les disciples vinrent à Jésus, disant : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? ◊ 2 Et Jésus, ayant appelé auprès de lui un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, ◊ 3 et dit : En vérité, je vous dis : si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. ◊ 4 Quiconque donc s’abaissera comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux ; ◊ 5 et quiconque reçoit un seul petit enfant tel que celui-ci en mon nom, me reçoit. ◊ 6 Et quiconque est une occasion de chute pour un de ces petits qui croient en moi, il serait avantageux pour lui qu’on lui eût pendu au cou une meule d’âne et qu’il eût été noyé dans les profondeurs de la mer. ◊ 7 Malheur au monde à cause des occasions de chute ! car il est nécessaire qu’il arrive des occasions de chute ; mais malheur à cet homme par qui l’occasion de chute arrive. ◊ 8 Et si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi : il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie boiteux ou estropié, que d’avoir deux mains ou deux pieds, et d’être jeté dans le feu éternel. ◊ 9 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux, et d’être jeté dans la géhenne du feu. ◊ 10 Prenez garde de ne pas mépriser un de ces petits ; car je vous dis que, dans les cieux, leurs anges voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. ◊ 11 Car le fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu. ◊ 12 Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles se soit égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes, pour s’en aller chercher celle qui s’est égarée ? ◊ 13 Et s’il arrive qu’il la trouve, — en vérité, je vous dis qu’il a plus de joie de celle-là que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. ◊ 14 Ainsi, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux, qu’un seul de ces petits périsse.
◊ 15 Et si ton frère pèche contre toi, va, reprends-le, entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère ; ◊ 16 mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que par la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit établie. ◊ 17 Et s’il ne veut pas les écouter, dis-le à l’assemblée ; et s’il ne veut pas écouter l’assemblée non plus, qu’il te soit comme un homme des nations et comme un publicain. ◊ 18 En vérité, je vous dis : Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. ◊ 19 Je vous dis encore que si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux ; ◊ 20 car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux.
◊ 21 Alors Pierre, s’approchant de lui, dit : Seigneur, combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et lui pardonnerai-je ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? ◊ 22 Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. ◊ 23 C’est pourquoi le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui voulut compter avec ses esclaves. ◊ 24 Et quand il eut commencé à compter, on lui en amena un qui lui devait dix mille talents. ◊ 25 Et comme il n’avait pas de quoi payer, son seigneur ordonna qu’il fût vendu, [lui], et sa femme, et ses enfants, et tout ce qu’il avait ; et que le payement fût fait. ◊ 26 L’esclave donc, se jetant à ses pieds, lui rendit hommage, disant : Seigneur, use de patience envers moi, et je te payerai tout. ◊ 27 Et le seigneur de cet esclave-là, touché de compassion, le relâcha et lui remit la dette. ◊ 28 Mais cet esclave, étant sorti, trouva un de ceux qui étaient esclaves avec lui, qui lui devait cent deniers ; et l’ayant saisi, il l’étranglait, disant : Paye, si tu dois quelque chose. ◊ 29 Celui donc qui était esclave avec lui, se jetant à ses pieds, le supplia, disant : Use de patience envers moi, et je te payerai. ◊ 30 Et il ne voulut pas ; mais il s’en alla et le jeta en prison jusqu’à ce qu’il eût payé la dette. ◊ 31 Or ceux qui étaient esclaves avec lui, voyant ce qui était arrivé, furent extrêmement affligés, et s’en vinrent et déclarèrent à leur seigneur tout ce qui s’était passé. ◊ 32 Alors son seigneur, l’ayant appelé auprès de lui, lui dit : Méchant esclave, je t’ai remis toute cette dette, parce que tu m’en as supplié ; ◊ 33 n’aurais-tu pas dû aussi avoir pitié de celui qui est esclave avec toi, comme moi aussi j’ai eu pitié de toi ? ◊ 34 Et son seigneur, étant en colère, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qui lui était dû. ◊ 35 Ainsi aussi mon Père céleste vous fera, si vous ne pardonnez pas de tout votre cœur, chacun à son frère.
1 Timothée
3 ◊ 1 Cette parole est certaine, que si quelqu’un aspire à la surveillance, il désire une œuvre bonne : ◊ 2 il faut donc que le surveillant soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, sage, honorable, hospitalier, propre à enseigner, ◊ 3 non adonné au vin, non batteur, mais doux, non querelleur, n’aimant pas l’argent, ◊ 4 conduisant bien sa propre maison, tenant ses enfants soumis en toute gravité. ◊ 5 (Mais si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ?) ◊ 6 Qu’il ne soit pas nouvellement converti, de peur qu’étant enflé d’orgueil, il ne tombe dans la faute du diable. ◊ 7 Or il faut aussi qu’il ait un bon témoignage de ceux de dehors, afin qu’il ne tombe pas dans l’opprobre et dans le piège du diable.
◊ 8 De même, [il faut] que les serviteurs soient graves, non doubles en paroles, non adonnés à beaucoup de vin, non avides d’un gain honteux, ◊ 9 gardant le mystère de la foi dans une conscience pure ; ◊ 10 et que ceux-ci aussi soient premièrement mis à l’épreuve ; ensuite, qu’ils servent, étant trouvés irréprochables. ◊ 11 De même, que les femmes soient graves, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. ◊ 12 Que les serviteurs soient maris d’une seule femme, conduisant bien leurs enfants et leurs propres maisons ; ◊ 13 car ceux qui ont bien servi acquièrent un bon degré pour eux et une grande hardiesse dans la foi qui est dans le christ Jésus.
◊ 14 Je t’écris ces choses, espérant me rendre bientôt auprès de toi ; ◊ 15 mais, si je tarde, — afin que tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité. ◊ 16 Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand : — Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché parmi les nations, a été cru au monde, a été élevé dans la gloire.
1 Thessaloniciens
2 ◊ 1 Car vous-mêmes vous savez, frères, que notre entrée au milieu de vous n’a pas été vaine ; ◊ 2 mais, après avoir auparavant souffert et avoir été outragés à Philippes, comme vous le savez, nous avons eu toute hardiesse en notre Dieu pour vous annoncer l’évangile de Dieu avec beaucoup de combats. ◊ 3 Car notre exhortation n’a eu pour principe ni séduction, ni impureté, et [nous n’y avons] pas [usé] de ruse ; ◊ 4 mais comme nous avons été approuvés de Dieu pour que l’évangile nous fût confié, nous parlons ainsi, non comme plaisant aux hommes, mais à Dieu qui éprouve nos cœurs. ◊ 5 Car aussi nous n’avons jamais usé de parole de flatterie, comme vous le savez, ni de prétexte de cupidité, Dieu en est témoin ; ◊ 6 et nous n’avons pas cherché la gloire qui vient des hommes, ni de votre part, ni de la part des autres, quand nous aurions pu [vous] être à charge comme apôtres de Christ ; ◊ 7 mais nous avons été doux au milieu de vous. Comme une nourrice chérit ses propres enfants, ◊ 8 ainsi, vous étant tendrement affectionnés, nous aurions été tout disposés à vous communiquer non seulement l’évangile de Dieu, mais aussi nos propres vies, parce que vous nous étiez devenus fort chers. ◊ 9 Car vous vous souvenez, frères, de notre peine et de notre labeur ; c’est en travaillant nuit et jour pour n’être à charge à aucun de vous, que nous vous avons prêché l’évangile de Dieu. ◊ 10 Vous-mêmes, vous êtes témoins, et Dieu aussi, combien nous nous sommes conduits saintement, et justement, et irréprochablement envers vous qui croyez, ◊ 11 ainsi que vous savez comment [nous avons exhorté] chacun de vous, comme un père ses propres enfants, vous exhortant, et vous consolant, et rendant témoignage, ◊ 12 pour que vous marchiez d’une manière digne de Dieu qui vous appelle à son propre royaume et à sa propre gloire. ◊ 13 Et c’est pourquoi aussi nous, nous rendons sans cesse grâces à Dieu de ce que, ayant reçu de nous la parole de la prédication [qui est] de Dieu, vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la parole de Dieu, laquelle aussi opère en vous qui croyez. ◊ 14 Car vous, frères, vous êtes devenus les imitateurs des assemblées de Dieu qui sont dans la Judée dans le christ Jésus ; car vous aussi, vous avez souffert de la part de vos propres compatriotes les mêmes choses qu’elles aussi [ont souffertes] de la part des Juifs, ◊ 15 qui ont mis à mort et le seigneur Jésus et les prophètes, et qui nous ont chassés par la persécution, et qui ne plaisent pas à Dieu, et qui sont opposés à tous les hommes, ◊ 16 — nous empêchant de parler aux nations afin qu’elles soient sauvées, pour combler toujours la mesure de leurs péchés ; mais la colère est venue sur eux au dernier terme.
◊ 17 Or pour nous, frères, ayant été séparés de vous pour un temps, de visage et non de cœur, nous avons d’autant plus, avec un fort grand désir, cherché à voir votre visage ; ◊ 18 c’est pourquoi nous avons voulu aller vers vous, moi Paul, et une fois et deux fois, et Satan nous en a empêchés. ◊ 19 Car quelle est notre espérance, ou notre joie, ou la couronne dont nous nous glorifions ? N’est-ce pas bien vous devant notre seigneur Jésus, à sa venue ? ◊ 20 Car vous, vous êtes notre gloire et notre joie.
Matthieu
16 ◊ 1 Et les pharisiens et les sadducéens, s’approchant, lui demandèrent, pour l’éprouver, de leur montrer un signe du ciel. ◊ 2 Mais lui, répondant, leur dit : Quand le soir est venu, vous dites : Il fera beau temps, car le ciel est rouge ; ◊ 3 et le matin : Il y aura aujourd’hui de l’orage, car le ciel est rouge et sombre. Vous savez discerner l’apparence du ciel ; et ne pouvez-vous pas [discerner] les signes des temps ? ◊ 4 Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. Et les laissant, il s’en alla.
◊ 5 Et quand les disciples furent venus à l’autre rive, ils avaient oublié de prendre du pain. ◊ 6 Et Jésus leur dit : Voyez, et soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens. ◊ 7 Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : C’est parce que nous n’avons pas pris du pain. ◊ 8 Mais Jésus, le sachant, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de petite foi, sur ce que vous n’avez pas pris du pain ? ◊ 9 N’entendez-vous pas encore, et ne vous souvient-il pas des cinq pains des cinq mille hommes, et combien de paniers vous en recueillîtes ? ◊ 10 ni des sept pains des quatre mille hommes, et combien de corbeilles vous en recueillîtes ? ◊ 11 Comment n’entendez-vous pas que ce n’était pas touchant du pain que je vous disais : Soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens ? ◊ 12 Alors ils comprirent que ce n’était pas contre le levain du pain qu’il leur avait dit d’être en garde, mais contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens.
◊ 13 Or, lorsque Jésus fut venu aux quartiers de Césarée de Philippe, il interrogea ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le fils de l’homme ? ◊ 14 Et ils dirent : Les uns [disent] : Jean le baptiseur ; les autres : Élie ; et d’autres : Jérémie ou l’un des prophètes. ◊ 15 Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? ◊ 16 Et Simon Pierre, répondant, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. ◊ 17 Et Jésus, répondant, lui dit : Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé [cela], mais mon Père qui est dans les cieux. ◊ 18 Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre ; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et [les] portes du hadès ne prévaudront pas contre elle. ◊ 19 Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. ◊ 20 Alors il enjoignit aux disciples de ne dire à personne qu’il fût le Christ.
◊ 21 Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il fût mis à mort, et qu’il fût ressuscité le troisième jour. ◊ 22 Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre, disant : Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera point ! ◊ 23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. ◊ 24 Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : ◊ 25 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. ◊ 26 Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ; ou que donnera un homme en échange de son âme ? ◊ 27 Car le fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite. ◊ 28 En vérité, je vous dis : Il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le fils de l’homme venant dans son royaume.
Actes
20 ◊ 1 Or, après que le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples, et les ayant embrassés, il partit pour aller en Macédoine. ◊ 2 Et ayant traversé ces quartiers-là, et ayant beaucoup exhorté les [disciples], il vint en Grèce. ◊ 3 Et après qu’il y eut séjourné trois mois, les Juifs lui ayant dressé des embûches comme il allait s’embarquer pour la Syrie, on fut d’avis de s’en retourner par la Macédoine. ◊ 4 Et Sopater de Bérée, [fils] de Pyrrhus, l’accompagna jusqu’en Asie, et les Thessaloniciens Aristarque et Second, et Gaïus, et Timothée de Derbe, et Tychique et Trophime d’Asie. ◊ 5 Ceux-ci ayant pris les devants, nous attendirent en Troade. ◊ 6 Et pour nous, nous partîmes à force de voiles, de Philippes, après les jours des pains sans levain, et nous arrivâmes au bout de cinq jours auprès d’eux dans la Troade, et nous y séjournâmes sept jours.
◊ 7 Et le premier jour de la semaine, lorsque nous étions assemblés pour rompre le pain, Paul qui devait partir le lendemain, leur fit un discours, et il prolongea le discours jusqu’à minuit. ◊ 8 Or il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où nous étions assemblés. ◊ 9 Et un jeune homme nommé Eutyche, qui était assis sur la fenêtre, accablé d’un profond sommeil, comme Paul prêchait très longuement, tomba, accablé par le sommeil, du troisième étage en bas, et fut relevé mort. ◊ 10 Mais Paul étant descendu, se pencha sur lui, et l’ayant embrassé, il dit : Ne soyez pas troublés, car son âme est en lui. ◊ 11 Et après qu’il fut remonté, et qu’il eut rompu le pain et mangé, et qu’il eut conversé longtemps jusqu’à l’aube, il partit. ◊ 12 Et ils amenèrent le jeune garçon vivant, et furent extrêmement consolés.
◊ 13 Or pour nous, ayant pris les devants sur un navire, nous fîmes voile vers Assos où nous devions prendre Paul à bord ; car il l’avait ainsi ordonné, étant dans l’intention d’aller lui-même à pied. ◊ 14 Et lorsqu’il nous eut rejoints à Assos, nous le prîmes à bord, et nous allâmes à Mitylène. ◊ 15 Et ayant fait voile de là, nous arrivâmes le lendemain à la hauteur de Chios ; et le jour suivant nous touchâmes à Samos ; et, nous étant arrêtés à Trogylle, nous vînmes le jour d’après à Milet ; ◊ 16 car Paul avait résolu de passer devant Éphèse, de manière à ne pas dépenser son temps en Asie ; car il se hâtait pour être, s’il lui était possible, le jour de la Pentecôte, à Jérusalem.
◊ 17 Or il envoya de Milet à Éphèse, et appela auprès de lui les anciens de l’assemblée ; ◊ 18 et quand ils furent venus vers lui, il leur dit : Vous savez de quelle manière je me suis conduit envers vous tout le temps, depuis le premier jour que je suis entré en Asie, ◊ 19 servant le Seigneur en toute humilité, et avec des larmes, et des épreuves qui me sont arrivées par les embûches des Juifs ; ◊ 20 comment je n’ai rien caché des choses qui étaient profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement et dans les maisons, ◊ 21 insistant et auprès des Juifs et auprès des Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre seigneur Jésus Christ. ◊ 22 Et maintenant, voici, étant lié dans mon esprit, je m’en vais à Jérusalem, ignorant les choses qui m’y doivent arriver, ◊ 23 sauf que l’Esprit Saint rend témoignage de ville en ville, me disant que des liens et de la tribulation m’attendent. ◊ 24 Mais je ne fais aucun cas de ma vie, [ni ne la tiens] pour précieuse à moi-même, pourvu que j’achève ma course, et le service que j’ai reçu du seigneur Jésus pour rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu. ◊ 25 Et maintenant, voici, moi je sais que vous tous, parmi lesquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu, vous ne verrez plus mon visage. ◊ 26 C’est pourquoi je vous prends aujourd’hui à témoin, que je suis net du sang de tous ; ◊ 27 car je n’ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu. ◊ 28 Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre [fils]. ◊ 29 Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ; ◊ 30 et il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des [doctrines] perverses pour attirer les disciples après eux. ◊ 31 C’est pourquoi veillez, vous souvenant que, durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun [de vous] avec larmes. ◊ 32 Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de [vous] donner un héritage avec tous les sanctifiés. ◊ 33 Je n’ai convoité ni l’argent, ni l’or, ni la robe de personne. ◊ 34 Vous savez vous-mêmes que ces mains ont été employées pour mes besoins et pour les personnes qui étaient avec moi. ◊ 35 Je vous ai montré en toutes choses, qu’en travaillant ainsi il nous faut secourir les faibles, et nous souvenir des paroles du seigneur Jésus, qui lui-même a dit : Il est plus heureux de donner que de recevoir. ◊ 36 Et ayant dit ces choses, il se mit à genoux et pria avec eux tous. ◊ 37 Et ils versaient tous beaucoup de larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le couvraient de baisers, ◊ 38 étant surtout peinés de la parole qu’il avait dite, qu’ils ne verraient plus son visage. Et ils l’accompagnèrent au navire.
1 Corinthiens
5 ◊ 1 On entend dire partout qu’il y a de la fornication parmi vous, et une fornication telle qu’elle [n’existe] pas même parmi les nations, de sorte que quelqu’un aurait la femme de son père. ◊ 2 Et vous êtes enflés d’orgueil, et vous n’avez pas plutôt mené deuil, afin que celui qui a commis cette action fût ôté du milieu de vous. ◊ 3 Car pour moi, étant absent de corps, mais présent en esprit, j’ai déjà, comme présent, jugé ◊ 4 (vous et mon esprit étant assemblés, avec la puissance de notre seigneur Jésus Christ), [de livrer], au nom de notre seigneur Jésus Christ, celui qui a ainsi commis cette action, ◊ 5 [j’ai jugé, dis-je,] de livrer un tel homme à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé dans la journée du Seigneur Jésus. ◊ 6 Votre vanterie n’est pas bonne ; ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever la pâte tout entière ? ◊ 7 Ôtez le vieux levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée : ◊ 8 c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité.
◊ 9 Je vous ai écrit dans la lettre, de ne pas avoir de commerce avec des fornicateurs, ◊ 10 non pas absolument avec les fornicateurs de ce monde, ou les avares et les ravisseurs, ou les idolâtres, puisqu’ainsi il faudrait que vous sortissiez du monde ; ◊ 11 mais, maintenant, je vous ai écrit que, si quelqu’un appelé frère est fornicateur, ou avare, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, vous n’ayez pas de commerce avec lui, que vous ne mangiez pas même avec un tel homme. ◊ 12 Car qu’ai-je affaire de juger ceux de dehors aussi ? Vous, ne jugez-vous pas ceux qui sont de dedans ? ◊ 13 Mais ceux de dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes.
Éphésiens
4 ◊ 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, ◊ 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; ◊ 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. ◊ 4 [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. ◊ 5 [Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. ◊ 6 [Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous. ◊ 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. ◊ 8 C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». ◊ 9 Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ? ◊ 10 Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; ◊ 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs ; ◊ 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; ◊ 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : ◊ 14 afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; ◊ 15 mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ; ◊ 16 duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.
◊ 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, ◊ 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ◊ 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté.
◊ 20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, ◊ 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : ◊ 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, ◊ 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, ◊ 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
◊ 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ◊ 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ◊ 27 et ne donnez pas occasion au diable. ◊ 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ◊ 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. ◊ 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ◊ 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; ◊ 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.
1 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre appelé de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Sosthène, le frère, ◊ 2 à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés dans le christ Jésus, saints appelés, avec tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre seigneur Jésus Christ, et leur [seigneur] et le nôtre : ◊ 3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 4 Je rends toujours grâces à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce de Dieu qui vous a été donnée dans le christ Jésus, ◊ 5 de ce qu’en toutes choses vous avez été enrichis en lui en toute parole et toute connaissance, ◊ 6 selon que le témoignage du Christ a été confirmé au milieu de vous, ◊ 7 de sorte que vous ne manquez d’aucun don de grâce pendant que vous attendez la révélation de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 8 qui aussi vous affermira jusqu’à la fin [pour être] irréprochables dans la journée de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 9 Dieu, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur, est fidèle.
◊ 10 Or je vous exhorte, frères, par le nom de notre seigneur Jésus Christ, à parler tous un même langage, et à ce qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais que vous soyez parfaitement unis dans un même sentiment et dans un même avis. ◊ 11 Car, mes frères, il m’a été dit de vous, par ceux qui sont de chez Chloé, qu’il y a des dissensions parmi vous. ◊ 12 Or voici ce que je dis, c’est que chacun de vous dit : Moi, je suis de Paul ; et moi, d’Apollos ; et moi, de Céphas ; et moi, de Christ. ◊ 13 Le Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous ? ou avez-vous été baptisés pour le nom de Paul ? ◊ 14 Je rends grâces à Dieu de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, sinon Crispus et Gaïus, ◊ 15 afin que personne ne dise que j’ai baptisé pour mon nom. ◊ 16 J’ai bien aussi baptisé la maison de Stéphanas ; du reste je ne sais pas si j’ai baptisé quelqu’un d’autre. ◊ 17 Car Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais évangéliser, non point avec sagesse de parole, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine ; ◊ 18 car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent, mais à nous qui obtenons le salut elle est la puissance de Dieu. ◊ 19 Car il est écrit : « Je détruirai la sagesse des sages et j’annulerai l’intelligence des intelligents ». ◊ 20 Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas fait de la sagesse du monde une folie ? ◊ 21 Car, puisque, dans la sagesse de Dieu, le monde, par la sagesse, n’a pas connu Dieu, il a plu à Dieu, par la folie de la prédication, de sauver ceux qui croient ; ◊ 22 puisque les Juifs demandent des miracles et que les Grecs recherchent la sagesse ; ◊ 23 mais nous, nous prêchons Christ crucifié, aux Juifs occasion de chute, aux nations folie, ◊ 24 mais à ceux qui sont appelés, et Juifs et Grecs, Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu ; ◊ 25 parce que la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et que la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. ◊ 26 Car considérez votre appel, frères, — qu’il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles,… ◊ 27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les [hommes] sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; ◊ 28 et Dieu a choisi les choses viles du monde, et celles qui sont méprisées, et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont ; ◊ 29 en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. ◊ 30 Or vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, ◊ 31 afin que, comme il est écrit, « celui qui se glorifie, se glorifie dans le *Seigneur ».
2 Thessaloniciens
1 ◊ 1 Paul, et Silvain, et Timothée, à l’assemblée des Thessaloniciens, en Dieu notre Père et dans le seigneur Jésus Christ : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères, comme il est juste, parce que votre foi augmente beaucoup et que l’amour de chacun de vous tous, l’un pour l’autre, abonde, ◊ 4 en sorte que nous-mêmes nous nous glorifions de vous dans les assemblées de Dieu au sujet de votre patience et de votre foi dans toutes vos persécutions et dans les tribulations que vous supportez, ◊ 5 [lesquelles sont] une démonstration du juste jugement de Dieu, pour que vous soyez estimés dignes du royaume de Dieu pour lequel aussi vous souffrez ; ◊ 6 si du moins c’est une chose juste devant Dieu que de rendre la tribulation à ceux qui vous font subir la tribulation, ◊ 7 et [que de vous donner], à vous qui subissez la tribulation, du repos avec nous dans la révélation du seigneur Jésus du ciel avec les anges de sa puissance, ◊ 8 en flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent pas Dieu, et contre ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre seigneur Jésus Christ ; ◊ 9 lesquels subiront le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force, ◊ 10 quand il viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru, car notre témoignage envers vous a été cru. ◊ 11 C’est pour cela que nous prions aussi toujours pour vous, que notre Dieu vous juge dignes de l’appel, et qu’il accomplisse tout le bon plaisir de sa bonté et l’œuvre de la foi en puissance, ◊ 12 en sorte que le nom de notre seigneur Jésus [Christ] soit glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu et du seigneur Jésus Christ.
2 Timothée
2 ◊ 1 Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le christ Jésus ; ◊ 2 et les choses que tu as entendues de moi devant plusieurs témoins, commets-les à des hommes fidèles qui soient capables d’instruire aussi les autres. ◊ 3 Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ. ◊ 4 Nul homme qui va à la guerre ne s’embarrasse dans les affaires de la vie, afin qu’il plaise à celui qui l’a enrôlé pour la guerre ; ◊ 5 de même si quelqu’un combat dans la lice, il n’est pas couronné s’il n’a pas combattu selon les lois ; ◊ 6 il faut que le laboureur travaille premièrement, pour qu’il jouisse des fruits.
◊ 7 Considère ce que je dis ; car le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses.
◊ 8 Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, de la semence de David, selon mon évangile, ◊ 9 dans lequel j’endure des souffrances jusqu’à être lié de chaînes comme un malfaiteur ; toutefois la parole de Dieu n’est pas liée. ◊ 10 C’est pourquoi j’endure tout pour l’amour des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est dans le christ Jésus, avec la gloire éternelle. ◊ 11 Cette parole est certaine ; car si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ; ◊ 12 si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera ; ◊ 13 si nous sommes incrédules, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même.
◊ 14 Remets ces choses en mémoire, protestant devant le Seigneur qu’on n’ait pas de disputes de mots, [ce qui est] sans aucun profit, [et] pour la subversion des auditeurs. ◊ 15 Étudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant justement la parole de la vérité ; ◊ 16 mais évite les discours vains et profanes, car [ceux qui s’y livrent] iront plus avant dans l’impiété, ◊ 17 et leur parole rongera comme une gangrène, desquels sont Hyménée et Philète ◊ 18 qui se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu, et qui renversent la foi de quelques-uns. ◊ 19 Toutefois le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont siens, et : Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur. ◊ 20 Or, dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais aussi de bois et de terre ; et les uns à honneur, les autres à déshonneur. ◊ 21 Si donc quelqu’un se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre. ◊ 22 Mais fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur ; ◊ 23 mais évite les questions folles et insensées, sachant qu’elles engendrent des contestations. ◊ 24 Et il ne faut pas que l’esclave du Seigneur conteste, mais qu’il soit doux envers tous, propre à enseigner, ayant du support ; ◊ 25 enseignant avec douceur les opposants, [attendant] si Dieu, peut-être, ne leur donnera pas la repentance pour reconnaître la vérité, ◊ 26 et s’ils ne se réveilleront pas du piège du diable, par qui ils ont été pris, pour faire sa volonté.
Actes
18 ◊ 1 Après cela, étant parti d’Athènes, il vint à Corinthe ; ◊ 2 et ayant trouvé un Juif, nommé Aquilas, originaire du Pont, tout récemment venu d’Italie, ainsi que Priscilla sa femme (parce que Claude avait commandé que tous les Juifs sortissent de Rome), il alla à eux ; ◊ 3 et parce qu’il était du même métier, il demeura avec eux et travaillait, car leur métier était de faire des tentes. ◊ 4 Et chaque sabbat, il discourait dans la synagogue et persuadait Juifs et Grecs.
◊ 5 Et quand et Silas et Timothée furent descendus de Macédoine, Paul était étreint par la parole, rendant témoignage aux Juifs que Jésus était le Christ. ◊ 6 Et comme ils s’opposaient et blasphémaient, il secoua ses vêtements et leur dit : Que votre sang soit sur votre tête ! Moi, je suis net : désormais je m’en irai vers les nations. ◊ 7 Et étant parti de là, il entra dans la maison d’un nommé Juste qui servait Dieu, et dont la maison tenait à la synagogue. ◊ 8 Mais Crispus, le chef de synagogue, crut au Seigneur avec toute sa maison ; et plusieurs des Corinthiens l’ayant ouï, crurent et furent baptisés. ◊ 9 Or le Seigneur dit de nuit, dans une vision, à Paul : Ne crains point, mais parle et ne te tais point, ◊ 10 parce que je suis avec toi ; et personne ne mettra les mains sur toi pour te faire du mal, parce que j’ai un grand peuple dans cette ville. ◊ 11 Et il demeura là un an et six mois, enseignant parmi eux la parole de Dieu.
◊ 12 Mais pendant que Gallion était proconsul d’Achaïe, les Juifs, d’un commun accord, s’élevèrent contre Paul et l’amenèrent devant le tribunal, ◊ 13 disant : Cet homme persuade aux hommes de servir Dieu contrairement à la loi. ◊ 14 Et comme Paul allait ouvrir la bouche, Gallion dit aux Juifs : S’il s’agissait de quelque injustice ou de quelque méchante fourberie, ô Juifs, je vous supporterais à bon droit ; ◊ 15 mais si ce sont des questions de paroles, et de noms, et de votre loi, vous y mettrez ordre vous-mêmes, [car] moi, je ne veux pas être juge de ces choses. ◊ 16 Et il les chassa de devant le tribunal. ◊ 17 Et ayant tous saisi Sosthène, le chef de synagogue, ils le battaient devant le tribunal ; et Gallion ne se mettait pas en peine de tout cela.
◊ 18 Et Paul, ayant demeuré là encore assez longtemps, prit congé des frères et mit à la voile pour la Syrie, et avec lui Priscilla et Aquilas, après qu’il se fut fait raser la tête à Cenchrée, car il avait fait un vœu. ◊ 19 Et il arriva à Éphèse et les y laissa ; mais étant entré lui-même dans la synagogue, il discourut avec les Juifs.
◊ 20 Mais lorsqu’ils le prièrent de demeurer plus longtemps avec eux, il n’y consentit pas, ◊ 21 mais il prit congé d’eux, disant : [Il faut absolument que je célèbre la fête prochaine à Jérusalem] ; je reviendrai vers vous, si Dieu le veut. Et il partit d’Éphèse par mer. ◊ 22 Et ayant abordé à Césarée, il monta et salua l’assemblée, et descendit à Antioche. ◊ 23 Et ayant séjourné là quelque temps, il s’en alla, et traversa successivement le pays de Galatie et la Phrygie, fortifiant tous les disciples.
◊ 24 Et il vint à Éphèse un Juif, nommé Apollos, Alexandrin d’origine, homme éloquent et puissant dans les écritures. ◊ 25 Il était instruit dans la voie du Seigneur ; et, étant fervent d’esprit, il parlait et enseignait diligemment les choses qui concernaient Jésus, ne connaissant que le baptême de Jean. ◊ 26 Et il se mit à parler avec hardiesse dans la synagogue. Et Aquilas et Priscilla, l’ayant entendu, le prirent et lui expliquèrent plus exactement la voie de Dieu. ◊ 27 Et comme il se proposait de passer en Achaïe, les frères écrivirent aux disciples et les exhortèrent à le recevoir ; et quand il y fut arrivé, il contribua beaucoup par la grâce à [l’avancement de] ceux qui avaient cru ; ◊ 28 car il réfutait publiquement les Juifs avec une grande force, démontrant par les écritures que Jésus était le Christ.
2 Corinthiens
2 ◊ 1 Mais j’ai jugé ceci en moi-même, de ne pas retourner auprès de vous avec de la tristesse. ◊ 2 Car si moi je vous attriste, qui est-ce donc qui me réjouit, sinon celui qui est attristé par moi ? ◊ 3 Et j’ai écrit ceci même, afin que, quand j’arriverai, je n’aie pas de tristesse de la part de ceux de qui je devais me réjouir, ayant cette confiance à l’égard de vous tous, que ma joie est celle de vous tous ; ◊ 4 car je vous ai écrit dans une grande affliction et avec serrement de cœur, avec beaucoup de larmes, non afin que vous fussiez attristés, mais afin que vous connussiez l’amour que j’ai si abondamment pour vous.
◊ 5 Mais si quelqu’un a causé de la tristesse, ce n’est pas moi qu’il a attristé, mais, en quelque sorte (afin que je ne vous surcharge pas), c’est vous tous. ◊ 6 Il suffit, pour un tel homme, de cette punition [qui lui a été infligée] par le grand nombre, ◊ 7 de sorte qu’au contraire vous devriez plutôt pardonner et consoler, de peur qu’un tel homme ne soit accablé par une tristesse excessive. ◊ 8 C’est pourquoi je vous exhorte à ratifier envers lui votre amour. ◊ 9 Car c’est aussi pour cela que je vous ai écrit, afin que je connaisse, à l’épreuve, si vous êtes obéissants en toutes choses. ◊ 10 Or à celui à qui vous pardonnez quelque chose, moi aussi [je pardonne] ; car moi aussi, ce que j’ai pardonné, si j’ai pardonné quelque chose, [je l’ai fait] à cause de vous dans la personne de Christ ; ◊ 11 afin que nous ne soyons pas circonvenus par Satan, car nous n’ignorons pas ses desseins.
◊ 12 Or, étant arrivé dans la Troade pour l’évangile du Christ, et une porte m’y étant ouverte dans le Seigneur, ◊ 13 je n’ai point eu de repos dans mon esprit, parce que je n’ai pas trouvé Tite, mon frère ; mais, ayant pris congé d’eux, je suis parti pour la Macédoine. ◊ 14 Or grâces à Dieu qui nous mène toujours en triomphe dans le Christ et manifeste par nous l’odeur de sa connaissance en tout lieu. ◊ 15 Car nous sommes la bonne odeur de Christ pour Dieu, à l’égard de ceux qui sont sauvés et à l’égard de ceux qui périssent : ◊ 16 aux uns une odeur de mort pour la mort, et aux autres une odeur de vie pour la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? ◊ 17 Car nous ne sommes pas comme plusieurs, qui frelatent la parole de Dieu ; mais comme avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, nous parlons en Christ.
Galates
1 ◊ 1 Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par l’homme, mais par Jésus Christ, et Dieu le Père qui l’a ressuscité d’entre les morts, ◊ 2 et tous les frères qui sont avec moi, aux assemblées de la Galatie : ◊ 3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu le Père et de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 4 qui s’est donné lui-même pour nos péchés, en sorte qu’il nous retirât du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père, ◊ 5 auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 6 Je m’étonne de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, à un évangile différent, ◊ 7 qui n’en est pas un autre ; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l’évangile du Christ. ◊ 8 Mais quand nous-mêmes, ou quand un ange venu du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu’il soit anathème. ◊ 9 Comme nous l’avons déjà dit, maintenant aussi je le dis encore : si quelqu’un vous évangélise outre ce que vous avez reçu, qu’il soit anathème. ◊ 10 Car maintenant, est-ce que je m’applique à satisfaire des hommes, ou Dieu ? Ou est-ce que je cherche à complaire à des hommes ? Si je complaisais encore à des hommes, je ne serais pas esclave de Christ.
◊ 11 Or je vous fais savoir, frères, que l’évangile qui a été annoncé par moi n’est pas selon l’homme. ◊ 12 Car moi, je ne l’ai pas reçu de l’homme non plus, ni appris, mais par la révélation de Jésus Christ. ◊ 13 Car vous avez ouï dire [quelle a été] autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais outre mesure l’assemblée de Dieu et la dévastais, ◊ 14 et comment j’avançais dans le judaïsme plus que plusieurs de ceux de mon âge dans ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères. ◊ 15 Mais quand il plut à Dieu, qui m’a mis à part dès le ventre de ma mère et qui m’a appelé par sa grâce, ◊ 16 de révéler son Fils en moi, afin que je l’annonçasse parmi les nations, aussitôt, je ne pris pas conseil de la chair ni du sang, ◊ 17 ni ne montai à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi, mais je m’en allai en Arabie, et je retournai de nouveau à Damas. ◊ 18 Puis, trois ans après, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai chez lui quinze jours ; ◊ 19 et je ne vis aucun autre des apôtres, sinon Jacques le frère du Seigneur. ◊ 20 Or dans les choses que je vous écris, voici, devant Dieu, je ne mens point. ◊ 21 Ensuite j’allai dans les pays de Syrie et de Cilicie. ◊ 22 Or j’étais inconnu de visage aux assemblées de la Judée qui sont en Christ, ◊ 23 mais seulement elles entendaient dire : Celui qui nous persécutait autrefois, annonce maintenant la foi qu’il détruisait jadis ; ◊ 24 et elles glorifiaient Dieu à cause de moi.
Actes
2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.