Je voudrais examiner la question ci-dessus, selon la lumière que l’Écriture nous fournit. Et dans cet examen, je n’oublierai pas que le monde dans lequel nous vivons a pris une forme chrétienne.
Et d’abord, qu’est-ce que le monde ? Les hommes sont portés à croire qu’il est aujourd’hui tel que Dieu l’a fait, et que toutes choses continuent comme elles étaient au commencement, avec cette seule différence que l’homme a fait de grands progrès dans le bien-être et la civilisation. Qu’il y ait eu progrès dans le bien-être matériel, personne ne le nie, quoique les hommes des temps passés eussent peut-être fait peu de cas de nos jouissances raffinées ; mais aussi longtemps que les passions existent, la différence n’est pas aussi grande qu’on le suppose. On a des télégraphes, des chemins de fer, des automobiles, des téléphones et des vaisseaux blindés ; mais je ne crois pas que l’on soit plus heureux pour cela. C’est encore une question de savoir si ces choses n’ont pas plus excité les passions qu’elles ne les ont satisfaites. Les enfants ne sont pas plus obéissants, les familles ne sont pas plus unies, les domestiques ne sont pas plus fidèles, plus respectueux, les maîtres ne sont pas meilleurs, les femmes ne sont pas plus fidèles. Moralement parlant, je ne vois pas ce que le monde a gagné. Il a très bonne opinion de lui-même, cela est vrai, et il se glorifie de ses forces : je ne sache pas que ce soit là un grand progrès. Le christianisme, comme lumière introduite dans le monde, a fait une différence. Les hommes ne font pas dans la lumière ce qu’ils font dans les ténèbres. Mais si nous regardons au-dessous de la surface, cette différence même est peu de chose. Quoi qu’il en soit, le monde n’est en aucune manière tel que Dieu l’a fait. Dieu a la souveraineté sur tout, et Il a patience avec le monde, mais Il ne l’a pas fait tel qu’il est aujourd’hui. Dieu a fait le paradis, mais c’est par le péché de l’homme que le monde est devenu ce qu’il est. Depuis que le péché est entré, le monde a déjà été détruit une fois à cause de sa méchanceté. De nos jours, on a la conscience que les choses ne peuvent continuer longtemps comme elles sont, et que nous sommes dans une crise de l’histoire du monde, crise qui se terminera par une grande catastrophe. Les uns nous diront que le mal est dans la démocratie et qu’il faut la réprimer ; d’autres, qu’elle seule peut sauver le monde : tous sentent que les choses ne peuvent pas continuer comme elles sont.
Je ne partage pas les jugements des hommes à cet égard. Mais ces craintes, même si elles sont exagérées, soit d’un côté, soit de l’autre, sont le fruit du travail incessant de quelque principe qui échappe à l’autorité humaine, elles sont la confession de l’instabilité de l’ordre auquel l’homme se confie : elles présagent, et dans l’histoire du monde elles ont toujours présagé quelque grand bouleversement, parce qu’elles étaient l’expression de la conscience d’une force cachée qui ébranlait les fondements de la société — c’est-à-dire que les passions sont plus fortes que ce qui les retient. Les liens de la société sont trop tendus ou trop faibles. Il y a moins de puissance dans ces liens que dans la force qui agit sourdement dans la société et qui tend à les rompre ; les uns voudraient relâcher ces liens pour donner libre cours à la puissance qui est à l’œuvre ; d’autres voudraient les resserrer davantage, dans l’espoir de contenir ou de briser cette puissance. Quelques-uns espèrent, le plus grand nombre craint, personne ne sait ce qui va arriver. « Après nous le déluge », voilà l’expression devenue proverbiale d’un tel état — l’expression acceptée de craintes générales. Le chrétien sait que Dieu est au-dessus de toutes choses, et il ne craint pas comme le monde, et, par conséquent, il est plus calme, plus clairvoyant, moins intéressé dans le maintien de formes particulières, et plus intéressé à juger l’effet des principes sur ces formes. Et si, à cet égard, il est vraiment enseigné de Dieu et guidé par Sa Parole, il saura quel sera le résultat de la crise, bien qu’un grand nombre de chrétiens eux-mêmes ajoutent encore aux illusions du monde, parce que parmi eux on rend un culte idolâtre à la capacité qu’on suppose à l’homme de faire le bien. Cependant, ces mêmes chrétiens commencent eux-mêmes à être mal à l’aise en présence des progrès que la papauté a faits et fait encore.
Qu’est-ce donc que le monde ? C’est un vaste système qui s’est formé après que l’homme se fut éloigné de Dieu, système qui s’est développé sans interruption, et dont Satan est actuellement le dieu et le prince. L’homme fut chassé du paradis où Dieu l’avait placé dans l’innocence et la paix. Sous l’influence de Satan, il abandonna Dieu pour suivre ses propres convoitises ; et ainsi Satan établit son pouvoir sur l’homme. Le chemin de l’arbre de vie fut fermé à celui-ci par la puissance divine . Ensuite, là même où Dieu l’avait fait vagabond, l’homme bâtit une cité qu’il embellit par les mains des ouvriers en airain et en fer, et dont il rendit le séjour agréable par ceux qui « touchent le violon et les orgues » . Mais l’homme était sans Dieu dans cette ville-là. Laissé « sans loi », le monde devint si méchant que Dieu dut détruire par le déluge toute la race humaine, excepté huit personnes. « Sous la loi », l’homme s’est plongé dans l’idolâtrie dont aucun avertissement prophétique n’a pu finalement le détourner. Dieu a envoyé Son Fils ; « Dieu était en Christ réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant point leurs offenses » . Mais l’homme n’a pas voulu de Christ, qui fut jeté hors de la vigne et tué . Le monde est un système dont l’origine remonte à la chute de l’homme, et qui a rejeté Dieu, dans la personne de Son Fils quand Il est venu en grâce ici-bas. C’est pourquoi le Seigneur dit du monde comme système : « Maintenant est le jugement de ce monde » . C’est là son état de péché. Mais c’est aussi un système dans lequel l’homme a été mis à l’épreuve de toute manière pour voir s’il pourrait être délivré d’un tel état. Dieu lui a donné des promesses, la loi, les prophètes, et Son propre Fils. C’est spécialement parmi les Juifs que cette épreuve a eu lieu ; cette nation était représentée sous la figure d’une vigne, dans laquelle le propriétaire vint chercher du fruit, mais il n’en trouva point. Les serviteurs du maître de la vigne, et même son fils unique, furent mis à mort . Et si nous regardons maintenant aux principes et aux motifs du monde, sont-ils autre chose que la convoitise des yeux, la convoitise de la chair et l’orgueil de la vie ? Le plaisir, le gain, la vanité et l’ambition, ne gouvernent-ils pas les hommes ? Je ne parle pas des exceptions, mais de ce qui caractérise le monde. Quand nous parlons d’hommes qui prospèrent et qui s’élèvent dans le monde, n’est-ce pas l’ambition et le gain qui sont en question ? Est-ce qu’il y a beaucoup de différence entre ce que Caïn faisait dans sa ville, et ce que les hommes font maintenant dans les leurs ? Si un Chinois, qui a entendu parler de Christ et du christianisme, venait à Londres, ou à Paris, ou à Rome, pour voir ce qui en est, trouverait-il, dans ces villes, la masse des hommes gouvernée par d’autres motifs que ceux qui gouvernent le monde, les hommes, à Pékin, Nankin, ou Canton ? Dans les premières villes comme dans les dernières, ne poursuit-on pas le gain, le plaisir, la puissance et la gloire ? Qu’est-ce que le monde dans ses motifs ? Un système dans lequel les hommes recherchent l’honneur l’un de l’autre, et non la gloire qui vient de Dieu seul . En un mot, le monde ayant rejeté le Fils de Dieu quand Il vint sur la terre, le Père L’a élevé à Sa droite en réponse à cet appel solennel du Bien-aimé : « Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que c’est toi qui m’as envoyé » . Ensuite vient cette sentence : « Tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père , mais est du monde » .
On dira : Oui, mais le christianisme est maintenant dans le monde, et ce que vous dites ne s’adresse qu’au monde païen. Je réponds : « Le royaume de Dieu n’est pas en parole, mais en puissance » . Ce n’est pas seulement chez les païens qu’on trouve la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie ; ces choses se trouvent aussi, et dans une mesure plus grande encore, parmi les chrétiens eux-mêmes. Mais il est important de considérer le christianisme comme un système, non seulement parce que la foi le reconnaît comme la vérité et la vraie révélation de Dieu en Christ, mais aussi parce qu’il a formé le monde dans son état actuel. Si je veux rechercher ce qu’est le monde, il faut que je considère, non pas les païens ou les mahométans, mais la chrétienté ; car c’est la chrétienté qui caractérise l’état du monde. Or, j’ai déjà parlé des motifs qui gouvernent les hommes dans la chrétienté : le plaisir, le gain, l’ambition, la vanité. On peut poursuivre ces choses et garder une bonne réputation devant les hommes, c’est seulement un nouveau piège dans lequel on tombe, et qui fait de l’homme un pharisien, ou les poursuivre sans conscience. Mais on poursuit ces choses, et, moralement, l’homme est ce qu’il poursuit : il est cupide, si c’est le gain ; ambitieux, si c’est le pouvoir ; homme de plaisir, si c’est le plaisir, et ainsi de suite.
Mais considérons la chrétienté elle-même. Au commencement, la manifestation de la grâce et de la puissance de Christ par le Saint Esprit, en élevant des hommes au-dessus des motifs humains, en les unissant en un seul cœur dans la jouissance des choses célestes, en leur donnant de prendre les uns des autres un soin que le monde ne connaît pas, en réalisant ce que c’est que d’être mort au monde, chose qui est l’opposé même du principe de l’existence du monde — pure dans sa marche et sans égoïsme dans ses voies — l’Église attirait nécessairement sur elle-même l’attention d’un monde qui lui était hostile, et qui cependant l’admirait. Or, pendant des siècles, ce qui s’appelle par excellence l’église, a été le siège d’une ambition jalouse et tortueuse, de perfidie et de crimes de toute sorte, de puissance hautaine, de luxe mondain, de mal. Le nom des hommes qui ont été les plus fermes appuis de ce qui s’appelle l’église, est devenu, dans le langage ordinaire, la désignation des hommes faux, rusés et sans conscience. Le monde a été poussé dans l’incrédulité par ce qui s’appelle l’église.
Prenez l’église grecque. Où l’ignorance règne-t-elle souverainement ? Là où le clergé est influent. Dans l’église romaine où tout paraît beau quant à la profession, l’incrédulité domine dans toute la partie intelligente des populations qui la composent. Dans le protestantisme où tout est connu, chacun sait jusqu’à quel point il est tombé dans l’incrédulité. Le christianisme ajoute seulement ce nouveau trait à l’histoire du monde, savoir : que la pire corruption y a été introduite, la corruption de ce qu’il y a de plus excellent. La Réformation eut pour cause principale l’iniquité intolérable de l’église. Cette iniquité avait été prédite par les apôtres, de sorte que loin d’ébranler la foi de celui qui lit et croit la Parole de Dieu, elle la confirme ; mais cet état de choses enseigne que l’existence de la chrétienté n’est pas la preuve que Satan ne soit plus le prince et le dieu de ce monde ; au contraire, la chrétienté est, pour ainsi dire, la plus éclatante démonstration de cette vérité ; car ce qui était donné comme un témoignage de Dieu, le christianisme, Satan s’en est emparé et en a fait le siège de sa puissance et de sa corruption. Si nous prenons la chrétienté comme un tout, que voyons-nous ? Le mahométisme a dominé en Orient, la papauté en Occident. Le nord de l’Europe a été délivré de cette dernière, mais quel est son état ? Il est dominé par l’incrédulité ou par des tendances papistes. Au milieu de tout ce mal, je ne doute pas que l’Esprit de Dieu n’agisse et que le bien ne se fasse. Je le crois et j’en bénis Dieu. Mais cela n’est pas le monde ; c’est un pouvoir qui en est distinct et qui agit au milieu de lui. Par son influence sur le monde et sur les gouvernements, la papauté a fait plus de progrès pendant ces trente dernières années que la puissance de la vérité. On peut le déplorer, mais on ne peut le nier. La culpabilité du monde est beaucoup plus grande depuis que le christianisme y a été introduit. Mais il n’a pas cessé d’être le monde.
Souvenez-vous, cher lecteur, que c’est à la mort de Christ que Satan reçut le titre de prince de ce monde, et quant à son influence religieuse, il est appelé le dieu de ce monde qui aveugle les pensées des incrédules . Dieu n’a appelé Satan le prince de ce monde, qu’après qu’Il eut mis le monde à l’épreuve et qu’il fut démontré quel était son prince. Lorsque le monde suivit complètement Satan en rejetant le Fils de Dieu (les quelques-uns qui croyaient en Lui l’ont confirmé en se sauvant, poussés par la frayeur), alors ce titre lui fut donné. Il n’en pouvait être ainsi quand le trône de Dieu était à Jérusalem ; mais lorsque le vrai gouverneur du monde fut rejeté, alors il est clair que Satan était son prince. Les intrigues pour la puissance quand l’empire devint chrétien ont prouvé, non pas l’exclusion de Satan du trône du monde, mais que son autorité s’est établie sur ce qui s’appelle l’église. Sans doute, aux yeux de Dieu et de la foi, la croix donna le coup de mort à la puissance de Satan, mais elle ne lui donna pas le coup de mort dans le monde. Dans le monde, la croix était une victoire pour lui. Mais Christ fut élevé à la droite de Dieu, jusqu’à ce que Ses ennemis soient mis pour le marchepied de Ses pieds . Les hommes ont donc heurté contre la pierre , et quand elle tombera sur eux en jugement, elle les réduira en poudre.
Or, quoique la domination de Satan dans son caractère religieux soit la pire des dominations, quoique sous ce caractère elle soit même plus horrible que lorsque la bête blasphématrice rugit (Apoc. 17 ), comme on peut voir en lisant le caractère de la seconde bête, cependant Satan règne partout seulement par les motifs corrompus du cœur de l’homme. À ces moyens, que Satan emploie pour exercer son pouvoir, on peut ajouter les craintes d’une mauvaise conscience. Il égare les hommes par leurs convoitises et leur donne ensuite sa religion pour tranquilliser leurs consciences qu’il ne peut pas purifier. Il fait de la religion (caractérisée par certaines formes qui frappent l’imagination et par une grande activité dans ce que la chair peut accomplir), il fait de la religion un instrument de pouvoir au profit de ceux qui gouvernent de sa part ; il excite les passions des hommes à combattre pour leur religion comme pour quelque chose en quoi leur honneur et leurs intérêts sont en jeu ; la religion devient ainsi l’activité de la chair pour soutenir superstitieusement, ou dans des vues d’intérêt, un système pour la conservation duquel on ne recule devant aucune méchanceté, de sorte que la méchanceté devient une méchanceté religieuse et que la conscience pense rendre service à Dieu , tandis que Satan, par ses ruses, dirige tout cela à ses propres fins. De plus, en dehors de ce système direct du pouvoir de Satan, c’est lui qui gouverne le monde chrétien — comme tout le reste et plus que le reste — par les convoitises ordinaires des hommes. La recherche du gain est plus ardente que jamais, et on a moins de scrupule pour l’acquérir ; en dépit de Christ, le plaisir gouverne les hommes, comme il les gouvernait quand il n’y avait pas un tel motif pour le modérer ; plus que jamais, la guerre exerce ses horreurs, l’oppression est plus étendue qu’autrefois : tandis que, malgré les vanteries des hommes, la puissance nominale du christianisme a des limites plus restreintes qu’au septième siècle, alors qu’il régnait sur l’Afrique connue, remplissait l’Asie, et était presque la religion dominante en Chine.
Tel est le monde qui est attaché aux choses du monde : la grandeur, la puissance, le plaisir et le gain — et non à Christ ; il est ainsi l’esclave de celui qui gouverne le monde par ces motifs. Au lieu de détacher les âmes de ces principes mondains, le système extérieur du christianisme en est le foyer et le siège principal, et là où n’existe pas l’influence concentrée de ces motifs, on trouve à la place la philosophie et l’incrédulité.
Quelle sera donc la fin d’un tel monde ? Le jugement ! un prompt jugement ! Quant au jour et à l’heure, personne ne les connaît . Ce jour viendra comme un larron dans la nuit. Le monde ne deviendra réellement pas meilleur. On le croit bien cependant ; et cette pensée manifeste qu’on a confiance en l’homme, dans le développement et les énergies de l’homme. Et non seulement on croit que l’homme deviendra meilleur, mais quelques-uns vont jusqu’à dire que le christianisme n’est qu’une phase de l’histoire de l’homme, et que nous allons entrer dans une phase plus excellente. Que sortira-t-il de tout cela ?
Le commerce, nous dit-on, civilise ; l’éducation agrandit et perfectionne l’intelligence. En effet, le commerce fait disparaître la grossièreté et la violence, mais le gain en est le motif. L’ardente recherche du gain tend à détruire des motifs plus élevés, et fait qu’on en vient à attacher une valeur morale à l’argent et à l’égoïsme. Le commerce n’a nulle part élevé le ton de la société, mais le contraire. Il n’a pas arrêté les guerres, il en a occasionné plusieurs. Les nations commerçantes sont en général les moins scrupuleuses et les plus ardentes au gain. On peut présenter des excuses, mais il n’y a qu’une nation commerçante qui voudrait faire une guerre pour vendre de l’opium.
Et l’éducation qu’a-t-elle fait ? Elle agrandit l’intelligence : soit ! elle le fait. Change-t-elle les motifs qui gouvernent le cœur ? En aucune manière. Les hommes ont plus d’éducation qu’autrefois, mais quel est le changement ? L’influence de la superstition est-elle réellement diminuée ? Nullement : au contraire, l’incrédulité produite par la confiance dans l’intelligence de l’homme, a forcé ceux qui ne sont pas personnellement affermis dans la vérité divine à se jeter dans la superstition pour trouver du repos. L’un des plus mauvais signes du temps présent — et qu’on peut observer partout — c’est que la délivrance de la superstition et de l’erreur n’a pas lieu maintenant par le moyen de la vérité positive, mais se caractérise comme le libre-penser, cette liberté qui ne tient à aucune vérité, qui n’en connaît point, mais qui doute de toute vérité, liberté qui ne fait que détruire. Allez où vous voudrez : dans l’Inde, en Angleterre, en Italie, en Russie, ou en Amérique, la délivrance de la superstition ne se fait pas par le moyen de la vérité, mais par l’incrédulité à l’égard de toute vérité connue. La vérité bénie de l’évangile est comme une goutte d’eau dans l’océan de la pensée et de l’erreur de l’homme. Pour dissiper les ténèbres, beaucoup de chrétiens, au lieu de compter sur l’Esprit et la Parole de Dieu, comptent sur ce qu’ils appellent le progrès. On sert ainsi les intérêts de la papauté et de l’autorité absolue de l’église ; l’âme ne connaissant pas la vérité pour elle-même, ceux qui craignent, avec raison, les impudentes prétentions de la pensée humaine, qui, satisfaite du droit de juger, n’a aucun goût, aucun intérêt quelconque pour la vérité elle-même ; ceux, dis-je, qui rejettent ces prétentions et qui ne sont pas personnellement affermis dans la vérité, se jettent dans le papisme. D’un autre côté, l’absence complète de la vérité dans ce qui s’appelle l’église, les prétentions qu’elle manifeste malgré l’absence de bons fruits, plongent même des esprits droits dans le gouffre de ces prétentions de l’intelligence humaine qui ne possède aucune vérité quelconque. Le combat du jour est évidemment entre la superstition et les prétentions de l’intelligence humaine (c’est-à-dire de l’incrédulité quant à toute vérité positive, toute base certaine de la vérité, ou toute vérité acquise et reconnue). La superstition ni l’incrédulité ne connaissent aucune vérité, et n’ont aucun égard pour elle. L’une reconnaît l’autorité, l’autre en est le rejet. L’une est appelée l’église, l’autre la libre pensée. Ni l’une ni l’autre ne connaissent la foi dans la vérité. J’en appelle à toute personne intelligente : Ne voyons-nous pas, d’un côté, la revendication de l’autorité ; et, de l’autre, la pensée de l’homme se manifestant en dehors de la vérité ? Personne ne sait où est la vérité ; l’occupation de l’homme est de combattre toute prétention à la posséder de fait. Et l’une n’est pas meilleure que l’autre : l’autorité ecclésiastique a toujours été très hostile au peuple de Dieu, comme le jugement de Babylone montre que tout le sang des saints a été trouvé en elle ; et l’autre, la libre pensée, n’est qu’une révolte de l’homme contre Dieu, qui finira par la destruction du rebelle.
Il est aussi nécessaire, si on veut connaître l’état du monde, de considérer son aspect religieux que les motifs plus vulgaires qui le gouvernent. Grâces à Dieu, au milieu de toute cette scène, l’Esprit de Dieu agit pour la bénédiction de quelques-uns ; mais cela n’affecte pas l’état du monde. C’est un phénomène frappant que là où le libéralisme, ou parti incrédule, est libre, là où il n’est pas opprimé par la papauté, il préfère la papauté à la vérité. La vérité est divine, et on ne peut pas la supporter ; la papauté est humaine, et pour elle le libéralisme sera libéral, mais non pas pour la vérité. Ainsi les gouvernements, à moins qu’ils ne soient trop rudement pressés par la papauté, sont ses ministres complaisants, parce que c’est un pouvoir politique puissant et sans scrupule. La vérité n’est pas l’affaire propre des gouvernements ; si elle se produit et se fait sentir, elle les incommode. Tout ceci a une tendance évidente qui est de donner force à la superstition aussi longtemps que les gouvernements la soutiennent ; mais, quand la volonté de l’homme se manifeste avec force, il y a des bouleversements et la destruction de tout le système. Un exemple bien connu de ceci s’est vu à la révolution française.
Si nous considérons les États-Unis qui, pour beaucoup, sont la partie la plus intéressante du nouveau monde, que voyons-nous ? Une grande profession et une grande activité religieuse, mais les églises ont été les principaux promoteurs de l’horrible guerre qui a désolé ce pays ; les chrétiens y sont plus mondains que le monde, l’argent est l’influence suprême ; l’ivrognerie, en partie réprimée par la loi, y exerce de grands ravages ; on y entend sans cesse des jurements profanes ; on y est démoralisé par la corruption qui est la conséquence de l’absence de la vie de famille. Et cependant, là règnent l’intelligence, l’activité, l’énergie, l’éducation. Aucune des entraves supposées de l’ancien monde n’y existe. Tous ceux qui ont été dans cet immense pays, ont pu voir l’étonnant développement de l’énergie de l’homme ; mais moralement, quel spectacle il présente !
Le monde a donc été malade dès son origine, car on ne peut pas nier les horreurs de l’idolâtrie. Ensuite, l’homme a corrompu le christianisme qui n’a pas réformé le monde, et la chrétienté est actuellement le siège de la plus grande corruption. Le commerce, l’une des choses qui contribuent à la civilisation, absorbe les hommes par le motif le plus vil — l’argent ; il est totalement indifférent pour la vérité et l’élévation morale : pour le commerce, un homme de bien est celui qui a des capitaux. L’éducation aussi qui délivre l’homme de ce qui est grossier, n’a pas, malgré ses prétentions, changé les motifs ni amélioré le moral des hommes ; elle ne les a pas même délivrés de la superstition, sauf en tant qu’elle a mis de côté toute vérité positive, toute base certaine de vérité ; de sorte qu’en nourrissant l’incrédulité d’un côté, on rive les fers de la superstition de l’autre. J’en appelle aux faits. Ce qui caractérise l’activité de l’Angleterre en ce moment, n’est-ce pas le papisme et le puséysme d’un côté, et l’incrédulité de l’autre ? Ailleurs, ce n’est pas autre chose. Quelle que soit la patience de Dieu envers les hommes, et quelque béni que soit le témoignage de Sa grâce, Dieu ne sera pas à tout jamais le spectateur indifférent de la puissance de la superstition, et de l’audacieux rejet de la vérité par ceux qui se disent les amis de la vérité, tandis qu’ils en renversent les fondements. Dieu peut rendre témoignage, et Il le fait aussi longtemps que les âmes peuvent être gagnées et délivrées ; mais supportera-t-Il à jamais la puissance du mal ? Certainement non ! Il permettra que la coupe de la fausseté et de la méchanceté se remplisse ; Il déclare que les méchants et les imposteurs iront en empirant , mais c’est pour eux-mêmes qu’ils remplissent la coupe de la colère. Dieu a patience jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de remède. L’iniquité des Amoréens, dit-Il, n’est pas encore venue à son comble ; mais ensuite Il ôtera le mal et bénira la terre.
Mon but n’est pas d’entrer ici dans aucun détail quant à la prophétie ; j’en ai parlé ailleurs. Mais ce qui est très clairement exposé dans l’Écriture, c’est que le monde s’en va au-devant du jugement, c’est que la puissance du mal sera renversée par la puissance divine. Je ne parle pas du jugement des morts et des secrets des cœurs devant le grand trône blanc, mais du jugement de ce monde visible. Dieu a arrêté un jour dans lequel Il jugera ce monde habitable (telle est la force du mot οἰϰουμένη ) en justice par l’homme qu’Il a destiné pour cela, de quoi Il a donné une preuve certaine à tous, L’ayant ressuscité d’entre les morts . L’homme a multiplié ses transgressions, et il continuera ainsi jusqu’à ce que le jugement arrive. Le péché capital du monde, celui par lequel son vrai caractère s’est montré, c’est le rejet et la mort de Christ. Mais Celui que le monde a rejeté, Dieu L’a ressuscité d’entre les morts et Lui a donné tout pouvoir de juger. Tout genou ploiera devant Lui , et plus on se sera opposé à Lui et plus on L’aura audacieusement rejeté, plus aussi le jugement sera terrible. Il faut que l’orgueil, la vanité et les prétentions de tout homme soient abaissés (És. 2, 10-22 ; 24, 19-23 ; 26, 21 ; Zach. 3, 8 ). Il en sera de même du système corrompu et idolâtre (Apoc. 16, 19 ; 17, 1-6 ; 18, 21-24 ). Et ainsi encore de la puissance hautaine et de la rébellion de l’homme (Apoc. 16, 13-14 ; 19, 11-21 ). Ce sont des figures, sans doute, mais des figures dont la signification est assez claire (voyez Dan. 2, 34-35 ; 7, 9-11 ).
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Telle est la fin du monde comme il est maintenant. Le christianisme professé par le monde augmentera la sévérité du jugement. Ceux qui auront connu la volonté de leur Maître, et qui ne l’auront pas faite, seront battus de plus de coups . Pouvons-nous dire que la chrétienté, telle qu’elle existe, ressemble le moins du monde à l’état céleste dans lequel se trouvent les disciples dans le Nouveau Testament ? Il est vrai qu’ils furent bientôt déchus de cet état, et que le mal entra parmi eux. Mais le même récit nous dit aussi que la chrétienté deviendra de plus en plus méchante, et qu’elle mûrira pour le jugement qui l’attend certainement. Fuyez la colère à venir.
Daniel
2 ◊ 1 Et en la seconde année du règne de Nebucadnetsar, Nebucadnetsar songea des songes, et son esprit fut agité, et son sommeil le quitta. ◊ 2 Et le roi commanda d’appeler les devins, et les enchanteurs, et les magiciens, et les Chaldéens, pour exposer au roi ses songes ; et ils vinrent et se tinrent devant le roi. ◊ 3 Et le roi leur dit : J’ai songé un songe, et mon esprit est agité pour connaître le songe. ◊ 4 Et les Chaldéens dirent au roi, en syriaque : Ô roi, vis à jamais ! Dis le songe à tes serviteurs, et nous en indiquerons l’interprétation. ◊ 5 Le roi répondit et dit aux Chaldéens : La chose est par moi prononcée : si vous ne me faites pas connaître le songe et son interprétation, vous serez mis en pièces, et vos maisons seront réduites en tas d’immondices ; ◊ 6 mais, si vous indiquez le songe et son interprétation, vous recevrez de ma part des dons, et des présents, et de grands honneurs. Indiquez-moi donc le songe et son interprétation. ◊ 7 Ils répondirent pour la seconde fois et dirent : Que le roi dise le songe à ses serviteurs, et nous en indiquerons l’interprétation. ◊ 8 Le roi répondit et dit : Je sais très certainement que vous voulez gagner du temps, parce que vous voyez que la chose est par moi prononcée ; ◊ 9 or, si vous ne me faites pas connaître le songe, il y a un seul et même décret pour vous ; car vous avez préparé une parole mensongère et perverse pour la dire devant moi, en attendant que le temps ait changé. C’est pourquoi, dites-moi le songe, et je saurai que vous pouvez m’en indiquer l’interprétation. ◊ 10 Les Chaldéens répondirent devant le roi et dirent : Il n’existe pas un homme sur la terre qui puisse indiquer la chose que le roi demande ; c’est pourquoi aucun roi, quelque grand et puissant qu’il fût, n’a demandé chose pareille d’aucun devin, ou enchanteur, ou Chaldéen ; ◊ 11 et la chose que le roi demande est difficile, et il n’existe personne qui puisse l’indiquer devant le roi, excepté les dieux, dont la demeure n’est pas avec la chair.
◊ 12 À cause de cela, le roi s’irrita et se mit dans une très grande colère, et commanda de détruire tous les sages de Babylone. ◊ 13 Et un décret fut promulgué [portant] que les sages fussent tués ; et on chercha Daniel et ses compagnons, pour les tuer. ◊ 14 Alors Daniel répondit avec prudence et avec sens à Arioc, chef des gardes du roi, qui était sorti pour tuer les sages de Babylone ; ◊ 15 il répondit et dit à Arioc, le grand officier du roi : Pourquoi ce décret est-il si rigoureux de par le roi ? Alors Arioc fit connaître la chose à Daniel. ◊ 16 Et Daniel entra et demanda au roi de lui accorder du temps pour indiquer au roi l’interprétation.
◊ 17 Alors Daniel s’en alla à sa maison et fit connaître la chose à Hanania, Mishaël et Azaria, ses compagnons, ◊ 18 pour implorer, de la part du Dieu des cieux, [ses] compassions au sujet de ce secret, afin que Daniel et ses compagnons ne fussent pas détruits avec le reste des sages de Babylone. ◊ 19 Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision de la nuit. Alors Daniel bénit le Dieu des cieux. ◊ 20 Daniel répondit et dit : Béni soit le nom de Dieu, d’éternité en éternité ! car la sagesse et la puissance sont à lui, ◊ 21 et c’est lui qui change les temps et les saisons, qui dépose les rois et établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la connaissance à ceux qui connaissent l’intelligence : ◊ 22 c’est lui qui révèle les choses profondes et secrètes ; il sait ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure auprès de lui. ◊ 23 Toi, Dieu de mes pères, je te célèbre et je te loue, parce que tu m’as donné sagesse et puissance, et que maintenant tu m’as fait connaître ce que nous t’avons demandé, nous ayant fait connaître la chose que réclame le roi.
◊ 24 C’est pourquoi Daniel entra auprès d’Arioc, que le roi avait établi pour détruire les sages de Babylone ; il alla, et lui parla ainsi : Ne détruis pas les sages de Babylone ; conduis-moi devant le roi, et j’indiquerai au roi l’interprétation. ◊ 25 Alors Arioc fit entrer Daniel en hâte devant le roi, et lui parla ainsi : J’ai trouvé un homme, des fils de la captivité de Juda, qui fera connaître au roi l’interprétation. ◊ 26 Le roi répondit et dit à Daniel, dont le nom était Belteshatsar : Peux-tu me faire connaître le songe que j’ai vu et son interprétation ? ◊ 27 Daniel répondit devant le roi, et dit : Le secret que le roi demande, les sages, les enchanteurs, les devins, les augures, n’ont pu l’indiquer au roi ; ◊ 28 mais il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets et fait savoir au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera à la fin des jours. Ton songe et les visions de ta tête, sur ton lit, les voici :
◊ 29 Toi, ô roi,… tes pensées, sur ton lit, sont montées [dans ton esprit], ce qui doit arriver ci-après ; et celui qui révèle les secrets te fait savoir ce qui va arriver. ◊ 30 Et quant à moi, ce n’est pas par quelque sagesse qui soit en moi plus qu’en tous les vivants, que ce secret m’a été révélé : c’est afin que l’interprétation soit connue du roi, et que tu connaisses les pensées de ton cœur.
◊ 31 Toi, ô roi, tu voyais, et voici une grande statue : cette statue était grande, et sa splendeur, extraordinaire ; elle se tint devant toi, et son aspect était terrible. ◊ 32 La tête de cette statue était d’or pur ; sa poitrine et ses bras, d’argent ; son ventre et ses cuisses, d’airain ; ses jambes, de fer ; ◊ 33 ses pieds, en partie de fer et en partie d’argile. ◊ 34 Tu vis, jusqu’à ce qu’une pierre se détacha sans mains ; et elle frappa la statue dans ses pieds de fer et d’argile, et les broya ; ◊ 35 alors furent broyés ensemble le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, et ils devinrent comme la balle de l’aire d’été ; et le vent les emporta, et il ne se trouva aucun lieu pour eux ; et la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne qui remplit toute la terre. ◊ 36 C’est là le songe, et nous en dirons l’interprétation devant le roi.
◊ 37 Toi, ô roi, tu es le roi des rois, auquel le Dieu des cieux a donné le royaume, la puissance, et la force, et la gloire ; ◊ 38 et partout où habitent les fils des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux des cieux, il les a mis entre tes mains et t’a fait dominer sur eux tous. Toi, tu es cette tête d’or. ◊ 39 Et après toi s’élèvera un autre royaume, inférieur à toi ; puis un troisième [et] autre royaume, d’airain, qui dominera sur toute la terre. ◊ 40 Et le quatrième royaume sera fort comme le fer. De même que le fer broie et écrase tout, et que le fer brise toutes ces choses, il broiera et brisera. ◊ 41 Et selon que tu as vu les pieds et les orteils en partie d’argile de potier et en partie de fer, le royaume sera divisé ; et il y aura en lui de la dureté du fer, selon que tu as vu le fer mêlé avec de l’argile grasse ; ◊ 42 et quant à ce que les orteils des pieds étaient en partie de fer et en partie d’argile, le royaume sera en partie fort et sera en partie fragile. ◊ 43 Et selon que tu as vu le fer mêlé avec de l’argile grasse, ils se mêleront à la semence des hommes, mais ils n’adhéreront pas l’un à l’autre, de même que le fer ne se mêle pas avec l’argile. ◊ 44 Et dans les jours de ces rois, le Dieu des cieux établira un royaume qui ne sera jamais détruit ; et ce royaume ne passera point à un autre peuple ; il broiera et détruira tous ces royaumes, mais lui, il subsistera à toujours. ◊ 45 Selon que tu as vu que, de la montagne, la pierre s’est détachée sans mains, et qu’elle a broyé le fer, l’airain, l’argile, l’argent et l’or, le grand Dieu fait connaître au roi ce qui arrivera ci-après. Et le songe est certain, et son interprétation est sûre.
◊ 46 Alors le roi Nebucadnetsar tomba sur sa face et se prosterna devant Daniel, et commanda de lui présenter une offrande et des parfums. ◊ 47 Le roi répondit et dit à Daniel : En vérité, votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des rois, et le révélateur des secrets, puisque tu as pu révéler ce secret. ◊ 48 Alors le roi éleva Daniel en dignité, et lui fit beaucoup de grands dons, et l’établit gouverneur sur toute la province de Babylone, et grand intendant de tous les sages de Babylone. ◊ 49 Et Daniel fit une demande au roi, qui établit Shadrac, Méshac et Abed-Nego sur les services de la province de Babylone. Et Daniel [se tenait] à la porte du roi.
Jean
12 ◊ 1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. ◊ 3 Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. ◊ 4 L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : ◊ 5 Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? ◊ 6 Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. ◊ 7 Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. ◊ 8 Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
◊ 9 Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; ◊ 11 car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.
◊ 12 Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, ◊ 13 prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! ◊ 14 Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : ◊ 15 « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». ◊ 16 Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. ◊ 17 La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 18 C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. ◊ 19 Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.
◊ 20 Or il y avait quelques Grecs, d’entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. ◊ 21 Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. ◊ 22 Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. ◊ 23 Et Jésus leur répondit, disant : L’heure est venue pour que le fils de l’homme soit glorifié. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ◊ 25 Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. ◊ 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
◊ 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. ◊ 28 Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l’ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. ◊ 29 La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu’un coup de tonnerre avait eu lieu ; d’autres disaient : Un ange lui a parlé. ◊ 30 Jésus répondit et dit : Cette voix n’est pas venue pour moi, mais pour vous. ◊ 31 Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. ◊ 32 Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. ◊ 33 Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. ◊ 34 La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce fils de l’homme ? ◊ 35 Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s’emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. ◊ 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.
◊ 37 Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; ◊ 38 afin que la parole d’Ésaïe le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras du *Seigneur a-t-il été révélé ? ». ◊ 39 C’est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe dit encore : ◊ 40 « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse ». ◊ 41 Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ◊ 42 Toutefois plusieurs d’entre les chefs mêmes crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne le confessaient pas, de peur d’être exclus de la synagogue ; ◊ 43 car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu.
◊ 44 Et Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; ◊ 45 et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. ◊ 46 Moi, je suis venu dans le monde, [la] lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. ◊ 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. ◊ 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. ◊ 49 Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler ; ◊ 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que moi je dis, je les dis comme le Père m’a dit.
Daniel
7 ◊ 1 * * La première année de Belshatsar, roi de Babylone, Daniel vit un songe, et des visions de sa tête, sur son lit. Alors il écrivit le songe, [et] raconta la somme des choses.
◊ 2 Daniel prit la parole et dit : Je voyais dans ma vision de nuit, et voici, les quatre vents des cieux se déchaînèrent sur la grande mer. ◊ 3 Et quatre grandes bêtes montèrent de la mer, différentes l’une de l’autre. ◊ 4 La première était comme un lion, et elle avait des ailes d’aigle. Je vis jusqu’à ce que ses ailes furent arrachées, et qu’elle fut soulevée de terre, et mise debout sur ses pieds, comme un homme ; et un cœur d’homme lui fut donné. ◊ 5 Et voici une autre, une seconde bête, semblable à un ours, et elle se dressait sur un côté. Et [elle avait] trois côtes dans sa gueule, entre ses dents ; et on lui dit ainsi : Lève-toi, mange beaucoup de chair. ◊ 6 Après cela, je vis, et en voici une autre, — comme un léopard ; et elle avait quatre ailes d’oiseau sur son dos ; et la bête avait quatre têtes ; et la domination lui fut donnée.
◊ 7 Après cela je vis dans les visions de la nuit, et voici une quatrième bête, effrayante et terrible et extraordinairement puissante, et elle avait de grandes dents de fer : elle dévorait et écrasait ; et ce qui restait, elle le foulait avec ses pieds. Et elle était différente de toutes les bêtes qui étaient avant elle ; et elle avait dix cornes. ◊ 8 Je considérais les cornes, et voici une autre corne, petite, monta au milieu d’elles, et trois des premières cornes furent arrachées devant elle. Et voici, [il y avait] à cette corne des yeux comme des yeux d’homme, et une bouche proférant de grandes choses. ◊ 9 Je vis jusqu’à ce que les trônes furent placés, et que l’Ancien des jours s’assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête, comme de la laine pure ; son trône était des flammes de feu ; les roues du trône, un feu brûlant. ◊ 10 Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Mille milliers le servaient, et des myriades de myriades se tenaient devant lui. Le jugement s’assit, et les livres furent ouverts. ◊ 11 Je vis alors, à cause de la voix des grandes paroles que la corne proférait, — je vis jusqu’à ce que la bête fut tuée ; et son corps fut détruit et elle fut livrée pour être brûlée au feu. ◊ 12 Quant aux autres bêtes, la domination leur fut ôtée ; mais une prolongation de vie leur fut donnée, jusqu’à une saison et un temps.
◊ 13 Je voyais dans les visions de la nuit, et voici, [quelqu’un] comme un fils d’homme vint avec les nuées des cieux, et il avança jusqu’à l’Ancien des jours, et on le fit approcher de lui. ◊ 14 Et on lui donna la domination, et l’honneur, et la royauté, pour que tous les peuples, les peuplades et les langues, le servissent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et son royaume, [un royaume] qui ne sera pas détruit.
◊ 15 Moi, Daniel, je fus troublé dans mon esprit au-dedans de mon corps, et les visions de ma tête m’effrayèrent. ◊ 16 Je m’approchai de l’un de ceux qui se tenaient là, et je lui demandai la vérité touchant tout cela. Et il me [la] dit, et me fit savoir l’interprétation des choses : ◊ 17 Ces grandes bêtes, qui sont quatre, sont quatre rois qui surgiront de la terre ; ◊ 18 et les saints des [lieux] très hauts recevront le royaume, et posséderont le royaume à jamais, et aux siècles des siècles.
◊ 19 Alors je désirai de savoir la vérité touchant la quatrième bête, qui était différente d’elles toutes, extraordinairement terrible : ses dents étaient de fer, et ses ongles, d’airain ; elle dévorait, écrasait, et foulait avec ses pieds ce qui restait ;… ◊ 20 et touchant les dix cornes qui étaient sur sa tête, et touchant l’autre qui montait, et devant laquelle trois étaient tombées, cette corne qui avait des yeux, et une bouche proférant de grandes choses, et dont l’aspect était plus grand que celui des autres. ◊ 21 Je regardais ; et cette corne fit la guerre contre les saints, et prévalut contre eux, ◊ 22 jusqu’à ce que l’Ancien des jours vint, et que le jugement fut donné aux saints des [lieux] très hauts, et que le temps arriva où les saints possédèrent le royaume.
◊ 23 Il dit ainsi : La quatrième bête sera un quatrième royaume sur la terre, qui sera différent de tous les royaumes, et dévorera toute la terre, et la foulera aux pieds et l’écrasera. ◊ 24 Et les dix cornes,… ce sont dix rois qui surgiront du royaume. Et un autre surgira après eux ; et il sera différent des premiers ; et il abattra trois rois. ◊ 25 Et il proférera des paroles contre le Très-haut, et il consumera les saints des [lieux] très hauts, et il pensera changer [les] saisons et [la] loi, et elles seront livrées en sa main jusqu’à un temps et [des] temps et une moitié de temps. ◊ 26 Et le jugement s’assiéra ; et on lui ôtera la domination, pour la détruire et la faire périr jusqu’à la fin. ◊ 27 Et le royaume, et la domination, et la grandeur des royaumes sous tous les cieux, seront donnés au peuple des saints des [lieux] très hauts. Son royaume est un royaume éternel, et toutes les dominations le serviront et lui obéiront.
◊ 28 Jusqu’ici, la fin de la chose. Quant à moi, Daniel, mes pensées me troublèrent beaucoup, et ma couleur fut changée en moi. Mais je gardai la chose dans mon cœur.
Jean
16 ◊ 1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez pas scandalisés. ◊ 2 Ils vous excluront des synagogues ; même l’heure vient que quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu. ◊ 3 Et ils feront ces choses, parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. ◊ 4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l’heure sera venue, il vous souvienne que moi je vous les ai dites ; et je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ◊ 5 Mais maintenant je m’en vais à celui qui m’a envoyé, et aucun d’entre vous ne me demande : Où vas-tu ? ◊ 6 Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. ◊ 7 Toutefois, je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. ◊ 8 Et quand celui-là sera venu, il convaincra le monde de péché, et de justice, et de jugement : ◊ 9 de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; ◊ 10 de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus ; ◊ 11 de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé.
◊ 12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant. ◊ 13 Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. ◊ 14 Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. ◊ 15 Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend du mien, et qu’il vous l’annoncera. ◊ 16 Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, [parce que je m’en vais au Père]. ◊ 17 Quelques-uns donc d’entre ses disciples se dirent les uns aux autres : Qu’est-ce que ceci qu’il nous dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, et : Parce que je m’en vais au Père ? ◊ 18 Ils disaient donc : Qu’est-ce que ceci qu’il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons ce qu’il dit. ◊ 19 Jésus donc savait qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : Vous vous enquérez entre vous touchant ceci, que j’ai dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis, que vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; et vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. ◊ 21 La femme, quand elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu’elle a donné le jour à l’enfant, il ne lui souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. ◊ 22 Et vous donc, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira : et personne ne vous ôte votre joie. ◊ 23 Et en ce jour-là vous ne me ferez pas de demandes. En vérité, en vérité, je vous dis, que toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera. ◊ 24 Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses par des similitudes : l’heure vient que je ne vous parlerai plus par similitudes, mais je vous parlerai ouvertement du Père. ◊ 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au Père pour vous ; ◊ 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu. ◊ 28 Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père.
◊ 29 Ses disciples lui disent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis aucune similitude. ◊ 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne te fasse des demandes ; à cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. ◊ 31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? ◊ 32 Voici, l’heure vient, et elle est venue, que vous serez dispersés chacun chez soi, et que vous me laisserez seul ; — et je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. ◊ 33 Je vous ai dit ces choses, afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.
Genèse
15 ◊ 1 * Après ces choses, la parole de l’Éternel fut [adressée] à Abram dans une vision, disant : Abram, ne crains point ; moi, je suis ton bouclier [et] ta très grande récompense. ◊ 2 Et Abram dit : Seigneur Éternel, que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfants, et l’héritier de ma maison, c’est Éliézer de Damas. ◊ 3 Et Abram dit : Voici, tu ne m’as pas donné de postérité ; et voici, celui qui est né dans ma maison est mon héritier. ◊ 4 Et voici, la parole de l’Éternel [vint] à lui, disant : Celui-ci ne sera pas ton héritier ; mais celui qui sortira de tes entrailles, lui, sera ton héritier. ◊ 5 Et il le fit sortir dehors, et dit : Regarde vers les cieux, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta semence. ◊ 6 Et il crut l’Éternel ; et il lui compta cela à justice. ◊ 7 Et il lui dit : Moi, je suis l’Éternel, qui t’ai fait sortir d’Ur des Chaldéens, afin de te donner ce pays-ci pour le posséder. ◊ 8 Et il dit : Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai ? ◊ 9 Et il lui dit : Prends une génisse de trois ans, et une chèvre de trois ans, et un bélier de trois ans, et une tourterelle, et un jeune pigeon. ◊ 10 Et il prit toutes ces choses, et les partagea par le milieu, et en mit les moitiés l’une vis-à-vis de l’autre ; mais il ne partagea pas les oiseaux. ◊ 11 Et les oiseaux de proie descendirent sur ces bêtes mortes ; et Abram les écarta. ◊ 12 Et comme le soleil se couchait, un profond sommeil tomba sur Abram ; et voici, une frayeur, une grande obscurité, tomba sur lui. ◊ 13 Et [l’Éternel] dit à Abram : Sache certainement que ta semence séjournera dans un pays qui n’est pas le sien, et ils l’asserviront, et l’opprimeront pendant quatre cents ans. ◊ 14 Mais aussi je jugerai, moi, la nation qui les aura asservis ; et après cela ils sortiront avec de grands biens. ◊ 15 Et toi, tu t’en iras vers tes pères en paix ; tu seras enterré en bonne vieillesse. ◊ 16 Et en la quatrième génération ils reviendront ici, car l’iniquité des Amoréens n’est pas encore venue à son comble. ◊ 17 Et il arriva que le soleil s’étant couché, il y eut une obscurité épaisse ; et voici une fournaise fumante, et un brandon de feu qui passa entre les pièces des animaux. ◊ 18 En ce jour-là, l’Éternel fit une alliance avec Abram, disant : Je donne ce pays à ta semence, depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate : ◊ 19 le Kénien, et le Kenizien, et le Kadmonien, ◊ 20 et le Héthien, et le Phérézien, et les Rephaïm, ◊ 21 et l’Amoréen, et le Cananéen, et le Guirgasien, et le Jébusien.
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
1 Corinthiens
4 ◊ 1 Que [tout] homme pense ainsi à notre égard, — [qu’il nous tienne] pour des serviteurs de Christ et pour des administrateurs des mystères de Dieu. ◊ 2 Ici, au reste, ce qui est requis dans des administrateurs, c’est qu’un homme soit trouvé fidèle. ◊ 3 Mais il m’importe fort peu, à moi, que je sois jugé par vous, ou de jugement d’homme ; et même je ne me juge pas moi-même. ◊ 4 Car je n’ai rien sur ma conscience ; mais par là je ne suis pas justifié ; mais celui qui me juge, c’est le Seigneur. ◊ 5 Ainsi ne jugez rien avant le temps, jusqu’à ce que le Seigneur vienne, qui aussi mettra en lumière les choses cachées des ténèbres, et qui manifestera les conseils des cœurs ; et alors chacun recevra sa louange de la part de Dieu.
◊ 6 Or, frères, j’ai tourné ceci sur moi et sur Apollos, à cause de vous, afin qu’en nous, vous appreniez à ne pas élever vos pensées au-dessus de ce qui est écrit, afin que vous ne vous enfliez pas pour l’un contre un autre. ◊ 7 Car qui est-ce qui met de la différence entre toi [et un autre] ? Et qu’as-tu, que tu n’aies reçu ? Et si aussi tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ? ◊ 8 Déjà vous êtes rassasiés ; déjà vous êtes riches ; vous avez régné sans nous ; et je voudrais bien que vous régnassiez, afin que nous aussi nous régnassions avec vous ! ◊ 9 Car je pense que Dieu nous a produits les derniers sur la scène, nous les apôtres, comme des gens voués à la mort ; car nous avons été faits un spectacle pour le monde, et pour les anges et pour les hommes. ◊ 10 Nous, nous sommes fous pour l’amour de Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles, mais vous forts ; vous en honneur, mais nous dans le mépris. ◊ 11 Jusqu’à cette heure nous souffrons et la faim et la soif, et nous sommes nus, et nous sommes souffletés, et nous sommes sans demeure fixe, ◊ 12 et nous prenons de la peine, travaillant de nos propres mains ; injuriés, nous bénissons ; persécutés, nous [le] supportons ; ◊ 13 calomniés, nous supplions ; nous sommes devenus comme les balayures du monde [et] le rebut de tous jusqu’à maintenant. ◊ 14 Ce n’est pas pour vous faire honte que j’écris ces choses, mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés. ◊ 15 Car quand vous auriez dix mille maîtres dans le Christ, vous n’avez cependant pas beaucoup de pères, car moi je vous ai engendrés dans le christ Jésus par l’évangile. ◊ 16 Je vous supplie donc d’être mes imitateurs.
◊ 17 C’est pourquoi je vous ai envoyé Timothée, qui est mon enfant bien-aimé et qui est fidèle dans le Seigneur ; il vous fera souvenir de mes voies en Christ, selon que j’enseigne partout dans chaque assemblée. ◊ 18 Or quelques-uns se sont enflés d’orgueil, comme si je ne devais pas aller vers vous ; ◊ 19 mais j’irai bientôt vers vous, si le Seigneur le veut, et je connaîtrai, non la parole de ceux qui se sont enflés, mais la puissance. ◊ 20 Car le royaume de Dieu n’est pas en parole, mais en puissance. ◊ 21 Que voulez-vous ? Que j’aille vers vous avec la verge, ou avec amour et un esprit de douceur ?
Matthieu
21 ◊ 1 Et quand ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent arrivés à Bethphagé, vers la montagne des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples, ◊ 2 leur disant : Allez au village qui est vis-à-vis de vous, et aussitôt vous trouverez une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les-moi. ◊ 3 Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin ; et aussitôt il les enverra. ◊ 4 Et tout cela arriva, afin que fût accompli ce qui avait été dit par le prophète, disant : ◊ 5 « Dites à la fille de Sion : Voici, ton roi vient à toi, débonnaire et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une ânesse ». ◊ 6 Et les disciples, s’en étant allés et ayant fait comme Jésus leur avait ordonné, ◊ 7 amenèrent l’ânesse et l’ânon, et mirent leurs vêtements dessus ; et il s’y assit. ◊ 8 Et une immense foule étendit ses vêtements sur le chemin, et d’autres coupaient des rameaux des arbres et les répandaient sur le chemin. ◊ 9 Et les foules qui allaient devant lui, et celles qui suivaient, criaient, disant : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! ◊ 10 Et comme il entrait dans Jérusalem, toute la ville fut émue, disant : Qui est celui-ci ? ◊ 11 Et les foules disaient : Celui-ci est Jésus, le prophète, qui est de Nazareth de Galilée.
◊ 12 Et Jésus entra dans le temple de Dieu, et chassa dehors tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes ; ◊ 13 et il leur dit : Il est écrit : « Ma maison sera appelée une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 14 Et des aveugles et des boiteux vinrent à lui dans le temple, et il les guérit. ◊ 15 Et les principaux sacrificateurs et les scribes, voyant les merveilles qu’il faisait, et les enfants criant dans le temple et disant : Hosanna au fils de David ! en furent indignés, ◊ 16 et lui dirent : Entends-tu ce que ceux-ci disent ? Mais Jésus leur dit : Sans doute ; n’avez-vous jamais lu : « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent, tu as établi ta louange » ? ◊ 17 Et les ayant laissés, il sortit de la ville [et s’en alla] à Béthanie ; et il y passa la nuit.
◊ 18 Et le matin, comme il retournait à la ville, il eut faim. ◊ 19 Et voyant un figuier sur le chemin, il s’en approcha ; et il n’y trouva rien que des feuilles ; et il lui dit : Que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi ! Et à l’instant le figuier sécha. ◊ 20 Et les disciples, le voyant, en furent étonnés, disant : Comment en un instant le figuier est-il devenu sec ! ◊ 21 Et Jésus, répondant, leur dit : En vérité, je vous dis : Si vous avez de la foi et que vous ne doutiez pas, non seulement vous ferez ce qui [a été fait] au figuier, mais si même vous disiez à cette montagne : Ôte-toi et jette-toi dans la mer, cela se ferait. ◊ 22 Et quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez.
◊ 23 Et quand il fut entré dans le temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, disant : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ? ◊ 24 Et Jésus, répondant, leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose ; et si vous me la dites, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 25 Le baptême de Jean, d’où était-il ? du ciel, ou des hommes ? Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : Si nous disons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru ? ◊ 26 Et si nous disons : Des hommes, nous craignons la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. ◊ 27 Et, répondant, ils dirent à Jésus : Nous ne savons. Lui aussi leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 28 Mais que vous en semble ? Un homme avait deux enfants ; et venant au premier, il dit : [Mon] enfant, va aujourd’hui travailler dans ma vigne. ◊ 29 Et lui, répondant, dit : Je ne veux pas ; mais après, ayant du remords, il y alla. ◊ 30 Et venant au second, il dit la même chose ; et lui, répondant, dit : Moi [j’y vais], seigneur ; et il n’y alla pas. ◊ 31 Lequel des deux fit la volonté du père ? Ils lui disent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. ◊ 32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru ; et vous, l’ayant vu, vous n’en avez pas eu de remords ensuite pour le croire.
◊ 33 Écoutez une autre parabole : Il y avait un maître de maison, qui planta une vigne, et l’environna d’une clôture, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; et il la loua à des cultivateurs et s’en alla hors du pays. ◊ 34 Et lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits. ◊ 35 Et les cultivateurs, ayant pris ses esclaves, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. ◊ 36 Il envoya encore d’autres esclaves en plus grand nombre que les premiers, et ils leur firent de même. ◊ 37 Et enfin, il envoya auprès d’eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils. ◊ 38 Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et possédons son héritage. ◊ 39 Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. ◊ 40 Quand donc le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces cultivateurs-là ? ◊ 41 Ils lui disent : Il fera périr misérablement ces méchants, et louera sa vigne à d’autres cultivateurs qui lui remettront les fruits en leur saison. ◊ 42 Jésus leur dit : N’avez-vous jamais lu dans les écritures : « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin ; celle-ci est de par le *Seigneur, et est merveilleuse devant nos yeux » ? ◊ 43 C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et sera donné à une nation qui en rapportera les fruits. ◊ 44 Et celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera. ◊ 45 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens, ayant entendu ses paraboles, connurent qu’il parlait d’eux. ◊ 46 Et, cherchant à se saisir de lui, ils craignaient les foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
Ésaïe
26 ◊ 1 En ce jour-là sera chanté ce cantique dans le pays de Juda :
Nous avons une ville forte : il a mis le salut pour murailles et pour remparts. ◊ 2 Ouvrez les portes, et qu’elle entre, la nation juste qui garde la fidélité ! ◊ 3 Tu garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie [sur toi], car il se confie en toi. ◊ 4 Confiez-vous en l’Éternel, à tout jamais ; car en Jah, Jéhovah, est le rocher des siècles. ◊ 5 Car il abat ceux qui habitent en haut ; il abaisse la ville haut élevée, il l’abaisse jusqu’en terre, il la fait descendre jusque dans la poussière : ◊ 6 le pied la foulera, les pieds des affligés, les pas des misérables.
◊ 7 Le chemin du juste est la droiture. Toi qui es droit, tu aplanis le sentier du juste. ◊ 8 Oui, dans le chemin de tes jugements, ô Éternel, nous t’avons attendu ; le désir de notre âme est après ton nom et après ton souvenir. ◊ 9 Mon âme te désire de nuit ; oui, mon esprit, au-dedans de moi, te cherche diligemment ; car, lorsque tes jugements sont sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice. ◊ 10 Si l’on use de grâce envers le méchant, il n’apprend pas la justice ; dans le pays de la droiture il fait le mal, et il ne voit pas la majesté de l’Éternel. ◊ 11 Ô Éternel, ta main est élevée, mais ils ne voient point ; [mais] ils verront [ta] jalousie pour le peuple et seront honteux. Oui, le feu [qui attend] tes adversaires les dévorera.
◊ 12 Éternel, tu établiras la paix pour nous ; car aussi toutes nos œuvres, tu les as opérées pour nous. ◊ 13 Éternel, notre Dieu, d’autres seigneurs que toi ont dominé sur nous : par toi seul nous ferons mention de ton nom. ◊ 14 Les morts ne vivront pas, les trépassés ne se relèveront pas ; car tu les as visités, et tu les as exterminés, et tu as détruit toute mémoire d’eux. ◊ 15 Tu as augmenté la nation, ô Éternel ; tu as augmenté la nation ; tu as été glorifié : tu l’avais éloignée jusqu’à tous les bouts de la terre. ◊ 16 Éternel, dans la détresse ils t’ont cherché ; ils ont épanché [leur] prière à voix basse, lorsque tu les as châtiés. ◊ 17 Comme une femme enceinte, près d’enfanter, est dans les douleurs [et] crie dans ses peines, ainsi nous avons été devant toi, ô Éternel : ◊ 18 nous avons conçu, nous avons été dans les douleurs, nous avons comme enfanté du vent ; nous n’avons pas opéré le salut du pays, et les habitants du monde ne sont pas tombés…
◊ 19 Tes morts vivront, mes corps morts se relèveront. Réveillez-vous et exultez avec chant de triomphe, vous qui habitez dans la poussière ; car ta rosée est la rosée de l’aurore, et la terre jettera dehors les trépassés. ◊ 20 Viens, mon peuple, entre dans tes chambres et ferme tes portes sur toi ; cache-toi pour un petit moment, jusqu’à ce que l’indignation soit passée. ◊ 21 Car voici, l’Éternel sort de son lieu pour visiter l’iniquité des habitants de la terre sur eux, et la terre révélera son sang, et ne cachera plus ses tués.
Ésaïe
24 ◊ 1 * Voici, l’Éternel rend le pays vide et le dévaste ; et il bouleverse sa face, et il disperse ses habitants. ◊ 2 Et il en sera, comme du peuple, ainsi du sacrificateur ; comme du serviteur, ainsi de son maître ; comme de la servante, ainsi de sa maîtresse ; comme de l’acheteur, ainsi du vendeur ; comme du prêteur, ainsi de l’emprunteur ; de celui qui prête à usure, comme de celui à qui est fait un prêt à usure. ◊ 3 Le pays sera entièrement vidé et entièrement pillé ; car l’Éternel a dit cette parole. ◊ 4 Le pays mène deuil et se fane, le monde languit et se fane ; ils languissent, — le peuple haut élevé du pays. ◊ 5 Et le pays est souillé sous ceux qui l’habitent ; car ils ont transgressé les lois, changé le statut, violé l’alliance éternelle. ◊ 6 C’est pourquoi la malédiction a dévoré le pays, et ceux qui l’habitent subissent la peine de leur culpabilité ; c’est pourquoi les habitants du pays sont consumés et il ne reste que peu d’hommes. ◊ 7 Le moût mène deuil, la vigne languit ; tous ceux qui étaient joyeux de cœur soupirent ; ◊ 8 la joie des tambourins a cessé, le bruit tumultueux de ceux qui se réjouissent a pris fin, la joie de la harpe a cessé ; ◊ 9 ils ne boivent pas le vin en chantant, les boissons fortes sont amères pour ceux qui les boivent. ◊ 10 La cité de désolation est ruinée ; toute maison est fermée, de sorte que personne n’y entre. ◊ 11 Il y a un cri dans les rues au sujet du vin. Toute joie est assombrie, l’allégresse est bannie du pays ; ◊ 12 la désolation reste dans la ville, et la porte est brisée, — une ruine.
◊ 13 Car il en sera ainsi au milieu du pays, parmi les peuples, — comme quand on secoue l’olivier, comme le grappillage quand la vendange est achevée. ◊ 14 Ceux-ci élèveront leur voix, ils exulteront, ils pousseront des cris de joie depuis la mer, à cause de la majesté de l’Éternel. ◊ 15 C’est pourquoi glorifiez l’Éternel dans les pays de l’aurore, — le nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël, dans les îles de l’occident. ◊ 16 Du bout du pays nous avons entendu des chants : Gloire au juste !
Et j’ai dit : Ma maigreur, ma maigreur, malheur à moi ! Les perfides ont agi perfidement, les perfides ont agi avec une insigne perfidie. ◊ 17 La frayeur, et la fosse, et le piège, sont sur toi, habitant du pays. ◊ 18 Et il arrivera que celui qui s’enfuit de devant le cri de la frayeur tombera dans la fosse, et celui qui monte du milieu de la fosse sera pris dans le piège ; car les fenêtres d’en haut sont ouvertes, et les fondements de la terre sont ébranlés. ◊ 19 La terre est entièrement brisée, la terre se dissout, la terre est violemment remuée ; ◊ 20 la terre chancelle, elle chancelle comme un homme ivre ; elle est ébranlée deçà et delà comme une cabane pour la nuit ; sa transgression pèse sur elle : elle tombera et ne se relèvera pas.
◊ 21 Et il arrivera, en ce jour-là, que l’Éternel visitera l’armée d’en haut, en haut, et les rois de la terre, sur la terre. ◊ 22 Et ils seront assemblés dans la fosse, comme on assemble des prisonniers, et ils seront renfermés dans la prison ; et après beaucoup de jours ils seront visités. ◊ 23 Et la lune rougira, et le soleil aura honte ; car l’Éternel des armées régnera en la montagne de Sion et à Jérusalem, et devant ses anciens, en gloire.
2 Timothée
3 ◊ 1 Or sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux ; ◊ 2 car les hommes seront égoïstes, avares, vantards, hautains, outrageux, désobéissants à leurs parents, ingrats, sans piété, ◊ 3 sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, incontinents, cruels, n’aimant pas le bien, ◊ 4 traîtres, téméraires, enflés d’orgueil, amis des voluptés plutôt qu’amis de Dieu, ◊ 5 ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance. Or détourne-toi de telles gens. ◊ 6 Car d’entre eux sont ceux qui s’introduisent dans les maisons et qui mènent captives des femmelettes chargées de péchés, entraînées par des convoitises diverses, ◊ 7 qui apprennent toujours et qui ne peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité. ◊ 8 Or de la même manière dont Jannès et Jambrès résistèrent à Moïse, ainsi aussi ceux-ci résistent à la vérité, hommes corrompus dans leur entendement, réprouvés quant à la foi : ◊ 9 mais ils n’iront pas plus avant, car leur folie sera manifeste pour tous, comme a été celle de ceux-là aussi. ◊ 10 Mais toi, tu as pleinement compris ma doctrine, ma conduite, mon but constant, ma foi, mon support, mon amour, ma patience, ◊ 11 mes persécutions, mes souffrances, telles qu’elles me sont arrivées à Antioche, à Iconium et à Lystre, quelles persécutions j’ai endurées ; — et le Seigneur m’a délivré de toutes. ◊ 12 Et tous ceux aussi qui veulent vivre pieusement dans le christ Jésus, seront persécutés ; ◊ 13 mais les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis, séduisant et étant séduits. ◊ 14 Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises, ◊ 15 et que, dès l’enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le christ Jésus. ◊ 16 Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, ◊ 17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre.
Actes
17 ◊ 1 Et ayant traversé Amphipolis et Apollonie, ils vinrent à Thessalonique, où était la synagogue des Juifs. ◊ 2 Et selon sa coutume, Paul entra vers eux, et, pendant trois sabbats, il discourut avec eux d’après les écritures, ◊ 3 expliquant et exposant qu’il fallait que le Christ souffrît et qu’il ressuscitât d’entre les morts ; — et [disant], que celui-ci, Jésus, que moi je vous annonce, est le Christ. ◊ 4 Et quelques-uns d’entre eux furent persuadés et se joignirent à Paul et à Silas, et une grande multitude de Grecs qui servaient [Dieu], et des femmes de premier rang en assez grand nombre.
◊ 5 Mais les Juifs, pleins de jalousie, ayant pris quelques méchants hommes de la populace, et ayant fait un amas de peuple, troublèrent la ville, et ayant assailli la maison de Jason, ils cherchèrent Paul et Silas pour les amener au peuple. ◊ 6 Mais ne les ayant pas trouvés, ils traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville, en criant : Ces gens qui ont bouleversé la terre habitée, sont aussi venus ici ; ◊ 7 et Jason les a reçus chez lui, et ils contreviennent tous aux ordonnances de César, disant qu’il y a un autre roi, Jésus. ◊ 8 Et la foule et les magistrats de la ville, qui entendaient ces choses, furent troublés. ◊ 9 Et après avoir reçu caution de Jason et des autres, ils les relâchèrent.
◊ 10 Et aussitôt les frères envoyèrent Paul et Silas, de nuit, à Bérée, lesquels étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs. ◊ 11 Or ceux-ci étaient plus nobles que ceux de Thessalonique ; et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les écritures [pour voir] si les choses étaient ainsi. ◊ 12 Plusieurs donc d’entre eux crurent, et des femmes grecques de qualité et des hommes aussi, en assez grand nombre. ◊ 13 Mais quand les Juifs de Thessalonique surent que la parole de Dieu était aussi annoncée par Paul à Bérée, ils y vinrent aussi, agitant les foules. ◊ 14 Mais alors les frères renvoyèrent aussitôt Paul, comme pour aller à la mer ; mais Silas et Timothée demeurèrent encore là. ◊ 15 Et ceux qui conduisaient Paul le menèrent jusqu’à Athènes ; et après avoir reçu pour Silas et pour Timothée l’ordre de le rejoindre au plus tôt, ils partirent.
◊ 16 Et comme Paul les attendait à Athènes, son esprit était excité au-dedans de lui, en voyant la ville remplie d’idoles. ◊ 17 Il discourait donc dans la synagogue avec les Juifs et avec ceux qui servaient [Dieu], et tous les jours sur la place publique avec ceux qui s’y rencontraient. ◊ 18 Et quelques-uns aussi des philosophes épicuriens et des philosophes stoïciens s’en prirent à lui ; et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? et d’autres : Il semble annoncer des divinités étrangères ; parce qu’il leur annonçait Jésus et la résurrection.
◊ 19 Et l’ayant pris, ils le menèrent à l’Aréopage, disant : Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine dont tu parles ? ◊ 20 car tu nous fais entendre certaines choses étranges ; nous voudrions donc savoir ce que veulent dire ces choses. ◊ 21 Or tous les Athéniens et les étrangers séjournant [à Athènes], ne passaient leur temps à autre chose qu’à dire ou à ouïr quelque nouvelle.
◊ 22 Mais Paul, se tenant au milieu de l’Aréopage, dit : Hommes athéniens, je vois qu’en toutes choses vous êtes voués au culte des démons ; ◊ 23 car, en passant et en contemplant les objets de votre culte, j’ai trouvé aussi un autel sur lequel était inscrit : Au dieu inconnu ! Celui donc que vous honorez sans le connaître, c’est celui que moi je vous annonce. ◊ 24 Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, lui qui est le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans des temples faits de main ; ◊ 25 et il n’est pas servi par des mains d’hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie et la respiration et toutes choses ; ◊ 26 et il a fait d’un seul sang toutes les races des hommes pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé les temps ordonnés et les bornes de leur habitation, ◊ 27 pour qu’ils cherchent Dieu, s’ils pourraient en quelque sorte le toucher en tâtonnant et le trouver, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous ; ◊ 28 car en lui nous vivons et nous nous mouvons et nous sommes, comme aussi quelques-uns de vos poètes ont dit : « Car aussi nous sommes sa race ». ◊ 29 Étant donc la race de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre, à une œuvre sculptée de l’art et de l’imagination de l’homme. ◊ 30 Dieu donc, ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; ◊ 31 parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné [à cela], de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre les morts.
◊ 32 Mais quand ils ouïrent parler de la résurrection des morts, les uns s’en moquaient, et les autres disaient : Nous t’entendrons encore sur ce sujet. ◊ 33 Ainsi Paul sortit du milieu d’eux. ◊ 34 Mais quelques hommes se joignirent à lui et crurent, entre lesquels aussi était Denys, l’Aréopagite, et une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux.
Zacharie
3 ◊ 1 * Et il me fit voir Joshua, le grand sacrificateur, debout devant l’Ange de l’Éternel, et Satan se tenant à sa droite pour s’opposer à lui.
◊ 2 Et l’Éternel dit à Satan : Que l’Éternel te tance, Satan ; que l’Éternel, qui a choisi Jérusalem, te tance ! Celui-ci n’est-il pas un tison sauvé du feu ? ◊ 3 Et Joshua était vêtu de vêtements sales, et se tenait devant l’Ange. ◊ 4 Et [l’Ange] prit la parole et parla à ceux qui se tenaient devant lui, disant : Ôtez de dessus lui les vêtements sales. Et il lui dit : Regarde, j’ai fait passer de dessus toi ton iniquité, et je te revêts d’habits de fête. ◊ 5 Et je dis : Qu’ils mettent une tiare pure sur sa tête ; et ils mirent la tiare pure sur sa tête, et le revêtirent de vêtements ; et l’Ange de l’Éternel se tenait là.
◊ 6 Et l’Ange de l’Éternel protesta à Joshua, disant : ◊ 7 Ainsi dit l’Éternel des armées : Si tu marches dans mes voies, et si tu fais l’acquit de la charge que je te confie, alors tu jugeras aussi ma maison, et tu auras aussi la garde de mes parvis, et je te donnerai de marcher au milieu de ceux-ci qui se tiennent [devant moi].
◊ 8 Écoute, Joshua, grand sacrificateur, toi et tes compagnons qui sont assis devant toi, car ce sont des hommes [qui servent] de signes ; car voici, je ferai venir mon serviteur, le Germe. ◊ 9 Car voici, la pierre que j’ai placée devant Joshua ; sur cette seule pierre, [il y aura] sept yeux ; voici, j’en graverai la gravure, dit l’Éternel des armées ; et j’ôterai l’iniquité de ce pays en un seul jour. ◊ 10 En ce jour-là, dit l’Éternel des armées, vous convierez chacun son prochain sous la vigne et sous le figuier.
Ésaïe
2 ◊ 1 * La parole qu’Ésaïe, fils d’Amots, vit, touchant Juda et Jérusalem.
◊ 2 Et il arrivera, à la fin des jours, que la montagne de la maison de l’Éternel sera établie sur le sommet des montagnes, et sera élevée au-dessus des collines ; et toutes les nations y afflueront ; ◊ 3 et beaucoup de peuples iront, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem, la parole de l’Éternel. ◊ 4 Et il jugera au milieu des nations, et prononcera le droit à beaucoup de peuples ; et de leurs épées ils forgeront des socs, et de leurs lances, des serpes : une nation ne lèvera pas l’épée contre une [autre] nation, et on n’apprendra plus la guerre. ◊ 5 Venez, maison de Jacob, et marchons dans la lumière de l’Éternel !
◊ 6 Car tu as abandonné ton peuple, la maison de Jacob, parce qu’ils sont remplis de ce qui vient de l’orient, et sont des pronostiqueurs, comme les Philistins, et s’allient avec les enfants des étrangers. ◊ 7 Et leur pays est rempli d’argent et d’or, et il n’y a pas de fin à leurs trésors ; et leur pays est rempli de chevaux, et il n’y a pas de fin à leurs chars ; ◊ 8 et leur pays est rempli d’idoles : ils se prosternent devant l’ouvrage de leurs mains, devant ce que leurs doigts ont fait. ◊ 9 Et l’homme du peuple se courbera, et le grand sera abaissé : et ne leur pardonne pas ! ◊ 10 Entre dans le rocher, et cache-toi dans la poussière, de devant la terreur de l’Éternel et de devant la magnificence de sa majesté. ◊ 11 Les yeux hautains de l’homme seront abaissés, et la hauteur des hommes sera humiliée, et l’Éternel seul sera haut élevé en ce jour-là.
◊ 12 Car il y a un jour de l’Éternel des armées contre tout ce qui s’exalte et s’élève, et contre tout ce qui est haut, et ils seront abaissés ; ◊ 13 et contre tous les cèdres du Liban, hauts et élevés, et contre tous les chênes de Basan ; ◊ 14 et contre toutes les hautes montagnes, et contre toutes les collines élevées ; ◊ 15 et contre toute haute tour, et contre toute muraille forte ; ◊ 16 et contre tous les navires de Tarsis, et contre tous les objets d’art agréables : ◊ 17 et la hauteur de l’homme sera humiliée, et l’élévation des hommes sera abaissée, et l’Éternel seul sera haut élevé en ce jour-là ; ◊ 18 et les idoles disparaîtront entièrement. ◊ 19 Et on entrera dans les cavernes des rochers, et dans les trous de la terre, de devant la terreur de l’Éternel, et de devant la magnificence de sa majesté, quand il se lèvera pour frapper d’épouvante la terre. ◊ 20 En ce jour-là, l’homme jettera ses idoles d’argent et ses idoles d’or, qu’il s’était faites pour se prosterner [devant elles], aux rats et aux chauves-souris, ◊ 21 pour entrer dans les fentes des rochers et dans les creux des escarpements, de devant la terreur de l’Éternel et de devant la magnificence de sa majesté, quand il se lèvera pour frapper d’épouvante la terre.
◊ 22 Finissez-en avec l’homme, dont le souffle est dans ses narines, car quel cas doit-on faire de lui ?
Luc
12 ◊ 1 Cependant les foules s’étant rassemblées par milliers, de sorte qu’ils se foulaient les uns les autres, il se mit, avant tout, à dire à ses disciples : Tenez-vous en garde contre le levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. ◊ 2 Mais il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 3 C’est pourquoi toutes les choses que vous avez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à l’oreille dans les chambres sera publié sur les toits. ◊ 4 Mais je vous dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus ; ◊ 5 mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne : oui, vous dis-je, craignez celui-là. ◊ 6 Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. ◊ 7 Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 8 Et je vous dis : Quiconque m’aura confessé devant les hommes, le fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ; ◊ 9 mais celui qui m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. ◊ 10 Et quiconque parlera contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura proféré des paroles injurieuses contre le Saint Esprit, il ne sera pas pardonné. ◊ 11 Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; ◊ 12 car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire.
◊ 13 Et quelqu’un lui dit du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi l’héritage. ◊ 14 Mais il lui dit : Homme, qui est-ce qui m’a établi sur vous [pour être votre] juge et pour faire vos partages ? ◊ 15 Et il leur dit : Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car encore que quelqu’un soit riche, sa vie n’est pas dans ses biens. ◊ 16 Et il leur dit une parabole, disant : Les champs d’un homme riche avaient beaucoup rapporté ; ◊ 17 et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je, car je n’ai pas où je puisse assembler mes fruits ? ◊ 18 Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes produits et mes biens ; ◊ 19 et je dirai à mon âme : [Mon] âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. ◊ 20 Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? ◊ 21 Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu.
◊ 22 Et il dit à ses disciples : À cause de cela, je vous dis : Ne soyez pas en souci pour la vie, de ce que vous mangerez ; ni pour le corps, de quoi vous serez vêtus : ◊ 23 la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. ◊ 24 Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! ◊ 25 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 26 Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste ? ◊ 27 Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 28 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui au champ et qui demain est jetée dans le four, combien plus vous [vêtira-t-il], gens de petite foi ! ◊ 29 Et vous, ne recherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et n’en soyez pas en peine ; ◊ 30 car les nations du monde recherchent toutes ces choses, et votre Père sait que vous avez besoin de ces choses ; ◊ 31 mais recherchez son royaume, et ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 32 — Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. ◊ 33 Vendez ce que vous avez, et donnez l’aumône ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor qui ne défaille pas, dans les cieux, d’où le voleur n’approche pas, et où la teigne ne détruit pas ; ◊ 34 car là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. ◊ 35 Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées ; ◊ 36 et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, à quelque moment qu’il revienne des noces, afin que, quand il viendra et qu’il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt. ◊ 37 Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira. ◊ 38 Et s’il vient à la seconde veille, et s’il vient à la troisième, et qu’il les trouve ainsi, bienheureux sont ces [esclaves]-là. ◊ 39 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle heure le voleur devait venir, il eût veillé et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 40 Vous donc aussi soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 41 Et Pierre lui dit : Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous, ou aussi pour tous ? ◊ 42 Et le Seigneur dit : Qui donc est l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur les domestiques de sa maison, pour leur donner au temps convenable leur ration de blé ? ◊ 43 Bienheureux est cet esclave-là, que son maître lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 44 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 45 Mais si cet esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et qu’il se mette à battre les serviteurs et les servantes, et à manger et à boire et à s’enivrer, ◊ 46 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, et il le coupera en deux, et lui donnera sa part avec les infidèles. ◊ 47 Or cet esclave qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas préparé et n’a point fait selon sa volonté, sera battu de plusieurs coups ; ◊ 48 et celui qui ne l’a point connue, et qui a fait des choses qui méritent des coups, sera battu de peu de coups : car à quiconque il aura été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé ; et à celui à qui il aura été beaucoup confié, il sera plus redemandé. ◊ 49 Je suis venu jeter le feu sur la terre ; et que veux-je, si déjà il est allumé ? ◊ 50 Mais j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli ! ◊ 51 Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je ; mais plutôt la division. ◊ 52 Car désormais ils seront cinq dans une maison, divisés : trois seront divisés contre deux, et deux contre trois ; ◊ 53 le père contre le fils, et le fils contre le père ; la mère contre la fille, et la fille contre la mère ; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère.
◊ 54 Et il dit aussi aux foules : Quand vous voyez une nuée se lever de l’occident, aussitôt vous dites : Une ondée vient ; et cela arrive ainsi. ◊ 55 Et quand [vous voyez] souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. ◊ 56 Hypocrites ! vous savez discerner les apparences de la terre et du ciel, et comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? ◊ 57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? ◊ 58 Car quand tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré, de peur qu’elle ne te tire devant le juge ; et le juge te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. ◊ 59 Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite.
Actes
2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
Apocalypse
19 ◊ 1 Après ces choses, j’ouïs comme une grande voix d’une foule nombreuse dans le ciel, disant : Alléluia ! Le salut et la gloire et la puissance de notre Dieu ! ◊ 2 car ses jugements sont véritables et justes ; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par sa fornication, et il a vengé le sang de ses esclaves, [le réclamant] de sa main. ◊ 3 Et ils dirent une seconde fois : Alléluia ! Et sa fumée monte aux siècles des siècles. ◊ 4 Et les vingt-quatre anciens et les quatre animaux tombèrent [sur leurs faces] et rendirent hommage à Dieu qui était assis sur le trône, disant : Amen ! Alléluia ! ◊ 5 Et une voix sortit du trône, disant : Louez notre Dieu, vous tous ses esclaves et vous qui le craignez, petits et grands.
◊ 6 Et j’ouïs comme une voix d’une foule nombreuse, et comme une voix de grandes eaux, et comme une voix de forts tonnerres, disant : Alléluia ! car le *Seigneur, notre Dieu, le Tout-puissant, est entré dans son règne. ◊ 7 Réjouissons-nous et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues ; et sa femme s’est préparée ; ◊ 8 et il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, éclatant [et] pur, car le fin lin, ce sont les justices des saints. ◊ 9 Et il me dit : Écris : Bienheureux ceux qui sont conviés au banquet des noces de l’Agneau. Et il me dit : Ce sont ici les véritables paroles de Dieu. ◊ 10 — Et je tombai devant ses pieds pour lui rendre hommage. Et il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon d’esclavage et [celui] de tes frères qui ont le témoignage de Jésus : rends hommage à Dieu, car l’esprit de prophétie est le témoignage de Jésus.
◊ 11 Et je vis le ciel ouvert : et voici un cheval blanc, et celui qui est assis dessus [appelé] fidèle et véritable ; et il juge et combat en justice. ◊ 12 Et ses yeux sont une flamme de feu ; et sur sa tête il y a plusieurs diadèmes ; et il porte un nom écrit que nul ne connaît que lui seul ; ◊ 13 et il est vêtu d’un vêtement teint dans le sang ; et son nom s’appelle : « La Parole de Dieu » ; ◊ 14 et les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues de fin lin, blanc et pur ; ◊ 15 et une épée aiguë à deux tranchants sort de sa bouche, afin qu’il en frappe les nations ; et lui les paîtra avec une verge de fer, et lui foule la cuve du vin de la fureur de la colère de Dieu le Tout-puissant ; ◊ 16 et il a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : « Roi des rois, et Seigneur des seigneurs ».
◊ 17 Et je vis un ange se tenant dans le soleil ; et il cria à haute voix, disant à tous les oiseaux qui volent par le milieu du ciel : Venez, assemblez-vous au grand souper de Dieu ; ◊ 18 afin que vous mangiez la chair des rois, et la chair des chiliarques, et la chair des puissants, et la chair des chevaux et de ceux qui sont assis dessus, et la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands.
◊ 19 Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées assemblées pour livrer combat à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. ◊ 20 Et la bête fut prise, et le faux prophète qui était avec elle, qui avait fait devant elle les miracles par lesquels il avait séduit ceux qui recevaient la marque de la bête, et ceux qui rendaient hommage à son image. Ils furent tous deux jetés vifs dans l’étang de feu embrasé par le soufre ; ◊ 21 et le reste fut tué par l’épée de celui qui était assis sur le cheval, laquelle sortait de sa bouche, et tous les oiseaux furent rassasiés de leur chair.
Genèse
3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Genèse
4 ◊ 1 * Et l’homme connut Ève sa femme ; et elle conçut, et enfanta Caïn ; et elle dit : J’ai acquis un homme avec l’Éternel. ◊ 2 Et elle enfanta encore son frère, Abel. Et Abel paissait le menu bétail, et Caïn labourait la terre.
◊ 3 Et il arriva, au bout de quelque temps, que Caïn apporta, du fruit du sol, une offrande à l’Éternel. ◊ 4 Et Abel apporta, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse. Et l’Éternel eut égard à Abel et à son offrande ; ◊ 5 mais à Caïn et à son offrande, il n’eut pas égard. Et Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. ◊ 6 Et l’Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? ◊ 7 Si tu fais bien, ne seras-tu pas agréé ? Et si tu ne fais pas bien, le péché est couché à la porte. Et son désir sera [tourné] vers toi, et toi tu domineras sur lui.
◊ 8 Et Caïn parla à Abel son frère ; et il arriva, comme ils étaient aux champs, que Caïn se leva contre Abel, son frère, et le tua. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Caïn : Où est Abel, ton frère ? Et il dit : Je ne sais. Suis-je, moi, le gardien de mon frère ? ◊ 10 Et il dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre à moi. ◊ 11 Et maintenant, tu es maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. ◊ 12 Quand tu laboureras le sol, il ne te donnera plus sa force ; tu seras errant et vagabond sur la terre. ◊ 13 Et Caïn dit à l’Éternel : Mon châtiment est trop grand pour que j’en porte le poids. ◊ 14 Voici, tu m’as chassé aujourd’hui de dessus la face de la terre, et je serai caché de devant ta face, et je serai errant et vagabond sur la terre ; et il arrivera que quiconque me trouvera me tuera. ◊ 15 Et l’Éternel lui dit : C’est pourquoi quiconque tuera Caïn sera puni sept fois. Et l’Éternel mit un signe sur Caïn, afin que quiconque le trouverait ne le tuât point. ◊ 16 Et Caïn sortit de devant l’Éternel ; et il habita dans le pays de Nod, à l’orient d’Éden.
◊ 17 Et Caïn connut sa femme, et elle conçut, et enfanta Hénoc ; et il bâtit une ville, et appela le nom de la ville d’après le nom de son fils Hénoc. ◊ 18 Et à Hénoc naquit Irad ; et Irad engendra Mehujaël ; et Mehujaël engendra Methushaël ; et Methushaël engendra Lémec. ◊ 19 Et Lémec prit deux femmes : le nom de l’une était Ada, et le nom de la seconde, Tsilla. ◊ 20 Et Ada enfanta Jabal : lui, fut père de ceux qui habitent sous des tentes et ont du bétail. ◊ 21 Et le nom de son frère fut Jubal : lui, fut père de tous ceux qui manient la harpe et la flûte. ◊ 22 Et Tsilla, elle aussi, enfanta Tubal-Caïn, qui fut forgeur de tous les outils d’airain et de fer. Et la sœur de Tubal-Caïn fut Naama. ◊ 23 Et Lémec dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez ma voix ; femmes de Lémec, prêtez l’oreille à ma parole : Je tuerai un homme pour ma blessure, et un jeune homme pour ma meurtrissure ; ◊ 24 si Caïn est vengé sept fois, Lémec le sera soixante-dix-sept fois.
◊ 25 Et Adam connut encore sa femme ; et elle enfanta un fils, et appela son nom Seth ; car, [dit-elle], Dieu m’a assigné une autre semence au lieu d’Abel ; car Caïn l’a tué. ◊ 26 Et à Seth, à lui aussi, naquit un fils ; et il appela son nom Énosh. Alors on commença à invoquer le nom de l’Éternel.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Matthieu
24 ◊ 1 Et Jésus sortit et s’en alla du temple ; et ses disciples s’approchèrent pour lui montrer les bâtiments du temple. ◊ 2 Et lui, répondant, leur dit : Ne voyez-vous pas toutes ces choses ? En vérité, je vous dis : Il ne sera point laissé ici pierre sur pierre qui ne soit jetée à bas. ◊ 3 Et comme il était assis sur la montagne des Oliviers, les disciples vinrent à lui en particulier, disant : Dis-nous quand ces choses auront lieu, et quel sera le signe de ta venue et de la consommation du siècle. ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Prenez garde que personne ne vous séduise ; ◊ 5 car plusieurs viendront en mon nom, disant : Moi, je suis le Christ ; et ils en séduiront plusieurs. ◊ 6 Et vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres ; prenez garde que vous ne soyez troublés, car il faut que tout arrive ; mais la fin n’est pas encore. ◊ 7 Car nation s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume ; et il y aura des famines, et des pestes, et des tremblements de terre en divers lieux. ◊ 8 Mais toutes ces choses sont un commencement de douleurs. ◊ 9 Alors ils vous livreront pour être affligés, et ils vous feront mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. ◊ 10 Et alors plusieurs seront scandalisés, et se livreront l’un l’autre, et se haïront l’un l’autre ; ◊ 11 et plusieurs faux prophètes s’élèveront et en séduiront plusieurs : ◊ 12 et parce que l’iniquité prévaudra, l’amour de plusieurs sera refroidi ; ◊ 13 mais celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. ◊ 14 Et cet évangile du royaume sera prêché dans la terre habitée tout entière, en témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin.
◊ 15 Quand donc vous verrez l’abomination de la désolation, dont il a été parlé par Daniel le prophète, établie dans [le] lieu saint (que celui qui lit comprenne), ◊ 16 alors que ceux qui sont en Judée s’enfuient dans les montagnes ; ◊ 17 que celui qui est sur le toit ne descende pas pour emporter ses effets hors de sa maison ; ◊ 18 et que celui qui est aux champs ne retourne pas en arrière pour emporter son vêtement. ◊ 19 Mais malheur à celles qui sont enceintes et à celles qui allaitent en ces jours-là ! ◊ 20 Et priez que votre fuite n’ait pas lieu en hiver, ni un jour de sabbat ; ◊ 21 car alors il y aura une grande tribulation, telle qu’il n’y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, et qu’il n’y en aura jamais. ◊ 22 Et si ces jours-là n’eussent été abrégés, nulle chair n’eût été sauvée ; mais, à cause des élus, ces jours-là seront abrégés. ◊ 23 Alors, si quelqu’un vous dit : Voici, le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas. ◊ 24 Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; et ils montreront de grands signes et des prodiges, de manière à séduire, si possible, même les élus. ◊ 25 Voici, je vous l’ai dit à l’avance. ◊ 26 Si donc on vous dit : Voici, il est au désert, ne sortez pas ; voici, il est dans les chambres intérieures, ne le croyez pas. ◊ 27 Car comme l’éclair sort de l’orient et apparaît jusqu’à l’occident, ainsi sera la venue du fils de l’homme. ◊ 28 Car, où que soit le corps mort, là s’assembleront les aigles.
◊ 29 Et aussitôt après la tribulation de ces jours-là, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. ◊ 30 Et alors paraîtra le signe du fils de l’homme dans le ciel : et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront et verront le fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire. ◊ 31 Et il enverra ses anges avec un grand son de trompette ; et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis l’un des bouts du ciel jusqu’à l’autre bout.
◊ 32 Mais apprenez du figuier la parabole [qu’il vous offre] : Quand déjà son rameau est tendre et qu’il pousse des feuilles, vous connaissez que l’été est proche. ◊ 33 De même aussi vous, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que cela est proche, à la porte. ◊ 34 En vérité, je vous dis : Cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées. ◊ 35 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. ◊ 36 Mais, quant à ce jour-là et à l’heure, personne n’en a connaissance, pas même les anges des cieux, si ce n’est mon Père seul. ◊ 37 Mais comme ont été les jours de Noé, ainsi sera aussi la venue du fils de l’homme. ◊ 38 Car, comme dans les jours avant le déluge on mangeait et on buvait, on se mariait et on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, ◊ 39 et ils ne connurent rien, jusqu’à ce que le déluge vint et les emporta tous, ainsi sera aussi la venue du fils de l’homme. ◊ 40 Alors deux hommes seront au champ, l’un sera pris et l’autre laissé ; ◊ 41 deux femmes moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. ◊ 42 Veillez donc ; car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur vient. ◊ 43 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle veille le voleur devait venir, il eût veillé, et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 44 C’est pourquoi, vous aussi, soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 45 Qui donc est l’esclave fidèle et prudent, que son maître a établi sur les domestiques de sa maison pour leur donner leur nourriture au temps convenable ? ◊ 46 Bienheureux est cet esclave-là que son maître, lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 47 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 48 Mais si ce méchant esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, ◊ 49 et qu’il se mette à battre ceux qui sont esclaves avec lui, et qu’il mange et boive avec les ivrognes, ◊ 50 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, ◊ 51 et il le coupera en deux et lui donnera sa part avec les hypocrites : là seront les pleurs et les grincements de dents.
Jean
5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
Apocalypse
16 ◊ 1 Et j’ouïs une grande voix venant du temple, disant aux sept anges : Allez, et versez sur la terre les sept coupes du courroux de Dieu.
◊ 2 Et le premier s’en alla et versa sa coupe sur la terre ; et un ulcère mauvais et malin vint sur les hommes qui avaient la marque de la bête et sur ceux qui rendaient hommage à son image.
◊ 3 Et le second versa sa coupe sur la mer ; et elle devint du sang, comme d’un corps mort ; et tout ce qui avait vie dans la mer mourut.
◊ 4 Et le troisième versa sa coupe sur les fleuves, et sur les fontaines des eaux ; et ils devinrent du sang. ◊ 5 Et j’entendis l’ange des eaux, disant : Tu es juste, toi qui es et qui étais, le Saint, parce que tu as ainsi jugé ; ◊ 6 car ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire ; ils en sont dignes. ◊ 7 Et j’entendis l’autel, disant : Oui, *Seigneur, Dieu, Tout-puissant, véritables et justes sont tes jugements !
◊ 8 Et le quatrième versa sa coupe sur le soleil ; et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu : ◊ 9 et les hommes furent brûlés par une grande chaleur ; et ils blasphémèrent le nom de Dieu qui a pouvoir sur ces plaies, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire.
◊ 10 Et le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête ; et son royaume devint ténébreux ; et de douleur, ils se mordaient la langue : ◊ 11 et ils blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, et ne se repentirent pas de leurs œuvres.
◊ 12 Et le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve Euphrate ; et son eau tarit, afin que la voie des rois qui viennent de l’orient fût préparée.
◊ 13 Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits immondes, comme des grenouilles ; ◊ 14 car ce sont des esprits de démons faisant des miracles, qui s’en vont vers les rois de la terre habitée tout entière, pour les assembler pour le combat de ce grand jour de Dieu le Tout-puissant. ◊ 15 (Voici, je viens comme un voleur. Bienheureux celui qui veille et qui garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu et qu’on ne voie pas sa honte.) ◊ 16 Et ils les assemblèrent au lieu appelé en hébreu : Armagédon.
◊ 17 Et le septième versa sa coupe dans l’air ; et il sortit du temple du ciel une grande voix procédant du trône, disant : C’est fait ! ◊ 18 Et il y eut des éclairs, et des voix, et des tonnerres ; et il y eut un grand tremblement de terre, un tremblement de terre tel, si grand, qu’il n’y en a jamais eu de semblable depuis que les hommes sont sur la terre. ◊ 19 Et la grande ville fut divisée en trois parties ; et les villes des nations tombèrent ; et la grande Babylone vint en mémoire devant Dieu, pour lui donner la coupe du vin de la fureur de sa colère. ◊ 20 Et toute île s’enfuit, et les montagnes ne furent pas trouvées ; ◊ 21 et une grande grêle, du poids d’un talent, descend du ciel sur les hommes ; et les hommes blasphémèrent Dieu à cause de la plaie de la grêle ; car la plaie en est fort grande.
Apocalypse
17 ◊ 1 Et l’un des sept anges qui avaient les sept coupes, vint et me parla, disant : Viens ici ; je te montrerai la sentence de la grande prostituée qui est assise sur plusieurs eaux, ◊ 2 avec laquelle les rois de la terre ont commis fornication ; et ceux qui habitent sur la terre ont été enivrés du vin de sa fornication. ◊ 3 Et il m’emporta en esprit dans un désert : et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. ◊ 4 Et la femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de perles, ayant dans sa main une coupe d’or pleine d’abominations, et les impuretés de sa fornication ; ◊ 5 et [il y avait] sur son front un nom écrit : Mystère, Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre. ◊ 6 Et je vis la femme enivrée du sang des saints, et du sang des témoins de Jésus ; et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement. ◊ 7 Et l’ange me dit : Pourquoi es-tu étonné ? Je te dirai, moi, le mystère de la femme et de la bête qui la porte, qui a les sept têtes et les dix cornes.
◊ 8 La bête que tu as vue était, et n’est pas, et va monter de l’abîme et aller à la perdition ; et ceux qui habitent sur la terre, dont les noms ne sont pas écrits dès la fondation du monde au livre de vie, s’étonneront, en voyant la bête, — qu’elle était, et qu’elle n’est pas, et qu’elle sera présente.
◊ 9 Ici est l’entendement, qui a de la sagesse : Les sept têtes sont sept montagnes où la femme est assise ; ◊ 10 ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés ; l’un est ; l’autre n’est pas encore venu, et, quand il sera venu, il faut qu’il demeure un peu de temps. ◊ 11 Et la bête qui était et qui n’est pas, est, elle aussi, un huitième, et elle est d’entre les sept, et elle s’en va à la perdition.
◊ 12 Et les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais reçoivent pouvoir comme rois, une heure, avec la bête. ◊ 13 Ceux-ci ont une seule et même pensée, et ils donnent leur puissance et leur pouvoir à la bête. ◊ 14 Ceux-ci combattront contre l’Agneau ; et l’Agneau les vaincra, car il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, et ceux qui sont avec lui, appelés, et élus, et fidèles.
◊ 15 Et il me dit : Les eaux que tu as vues, où la prostituée est assise, sont des peuples et des foules et des nations et des langues. ◊ 16 Et les dix cornes que tu as vues et la bête, — celles-ci haïront la prostituée et la rendront déserte et nue, et mangeront sa chair et la brûleront au feu ; ◊ 17 car Dieu a mis dans leurs cœurs d’exécuter sa pensée, et d’exécuter une seule et même pensée, et de donner leur royaume à la bête, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies.
◊ 18 Et la femme que tu as vue est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre.
Romains
9 ◊ 1 Je dis la vérité en Christ ; je ne mens point, ma conscience me rendant témoignage par l’Esprit Saint, ◊ 2 que j’ai une grande tristesse et une douleur continuelle dans mon cœur ; ◊ 3 car moi-même j’ai souhaité d’être [par] anathème [séparé] du Christ, pour mes frères, mes parents selon la chair, ◊ 4 qui sont Israélites, auxquels sont l’adoption, et la gloire, et les alliances, et le don de la loi, et le service [divin], et les promesses ; ◊ 5 auxquels sont les pères, et desquels, selon la chair, est [issu] le Christ, qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement. Amen ! ◊ 6 — Ce n’est pas cependant comme si la parole de Dieu avait été sans effet, car tous ceux qui sont [issus] d’Israël ne sont pas Israël ; ◊ 7 aussi, pour être [la] semence d’Abraham, ils ne sont pas tous enfants ; mais « en Isaac te sera appelée [une] semence » ; ◊ 8 c’est-à-dire, ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais les enfants de la promesse sont comptés pour semence. ◊ 9 Car cette parole est [une parole] de promesse : « En cette saison-ci, je viendrai, et Sara aura un fils ». ◊ 10 Et non seulement [cela], mais aussi quant à Rebecca, lorsqu’elle conçut d’un, d’Isaac, notre père, ◊ 11 (car avant que les enfants fussent nés et qu’ils eussent rien fait de bon ou de mauvais, afin que le propos de Dieu selon l’élection demeurât, non point sur le principe des œuvres, mais de celui qui appelle,) ◊ 12 il lui fut dit : « Le plus grand sera asservi au plus petit » ; ◊ 13 ainsi qu’il est écrit : « J’ai aimé Jacob, et j’ai haï Ésaü ».
◊ 14 Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l’injustice en Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 15 Car il dit à Moïse : « Je ferai miséricorde à celui à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion ». ◊ 16 Ainsi donc ce n’est pas de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. ◊ 17 Car l’écriture dit au Pharaon : « C’est pour cela même que je t’ai suscité, pour montrer en toi ma puissance, et pour que mon nom soit publié dans toute la terre ». ◊ 18 Ainsi donc il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.
◊ 19 Tu me diras donc : Pourquoi se plaint-il encore ? car qui est-ce qui a résisté à sa volonté ? ◊ 20 Mais plutôt, toi, ô homme, qui es-tu, qui contestes contre Dieu ? La chose formée dira-t-elle à celui qui l’a formée : Pourquoi m’as-tu ainsi faite ? ◊ 21 Le potier n’a-t-il pas pouvoir sur l’argile pour faire de la même masse un vase à honneur et un autre à déshonneur ? ◊ 22 Et si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère tout préparés pour la destruction ; ◊ 23 — et afin de faire connaître les richesses de sa gloire dans des vases de miséricorde qu’il a préparés d’avance pour la gloire… ? ◊ 24 lesquels aussi il a appelés, [savoir] nous, non seulement d’entre les Juifs, mais aussi d’entre les nations : ◊ 25 comme aussi il dit en Osée : « J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n’était pas bien-aimée » ; ◊ 26 « et il arrivera que dans le lieu où il leur a été dit : Vous n’êtes pas mon peuple, là ils seront appelés fils du Dieu vivant ». ◊ 27 Mais Ésaïe s’écrie au sujet d’Israël : « Quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer, le résidu [seul] sera sauvé. ◊ 28 Car il consomme et abrège l’affaire en justice, parce que le *Seigneur fera une affaire abrégée sur la terre ». ◊ 29 Et comme Ésaïe a dit auparavant : « Si le *Seigneur Sabaoth ne nous avait laissé [quelque] semence, nous serions devenus comme Sodome et nous aurions été semblables à Gomorrhe ».
◊ 30 Que dirons-nous donc ? Que les nations qui ne poursuivaient pas [la] justice, ont trouvé [la] justice, [la] justice qui est sur le principe de [la] foi. ◊ 31 Mais Israël, poursuivant une loi de justice, n’est point parvenu à [cette] loi. ◊ 32 Pourquoi ? — Parce que ce n’a point été sur le principe de la foi, mais comme sur le principe des œuvres : car ils ont heurté contre la pierre d’achoppement, ◊ 33 selon qu’il est écrit : « Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement, et un rocher de chute », et « celui qui croit en lui ne sera pas confus ».
Apocalypse
18 ◊ 1 Après ces choses, je vis un autre ange descendant du ciel, ayant un grand pouvoir ; et la terre fut illuminée de sa gloire. ◊ 2 Et il cria avec une forte voix, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ! et elle est devenue la demeure de démons, et le repaire de tout esprit immonde, et le repaire de tout oiseau immonde et exécrable ; ◊ 3 car toutes les nations ont bu du vin de la fureur de sa fornication, et les rois de la terre ont commis fornication avec elle, et les marchands de la terre sont devenus riches par la puissance de son luxe.
◊ 4 Et j’ouïs une autre voix venant du ciel, disant : Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés et que vous ne receviez pas de ses plaies : ◊ 5 car ses péchés se sont amoncelés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. ◊ 6 Donnez-lui comme elle [vous] a donné, et doublez-lui le double, selon ses œuvres ; dans la coupe qu’elle a mixtionnée, versez-lui le double. ◊ 7 Autant elle s’est glorifiée et a été dans les délices, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu’elle dit dans son cœur : Je suis assise en reine, et je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil ; ◊ 8 — c’est pourquoi en un seul jour viendront ses plaies, mort, et deuil, et famine, et elle sera brûlée au feu ; car le *Seigneur Dieu qui l’a jugée est puissant ! ◊ 9 Et les rois de la terre qui ont commis fornication et qui ont vécu dans les délices avec elle, pleureront et se lamenteront sur elle, quand ils verront la fumée de son embrasement, ◊ 10 — se tenant loin par crainte de son tourment, et disant : Hélas ! hélas ! la grande ville, Babylone, la ville forte ! car en une seule heure son jugement est venu. ◊ 11 Et les marchands de la terre pleurent et mènent deuil sur elle, parce que personne n’achète plus leur marchandise, ◊ 12 marchandise d’or, et d’argent, et de pierres précieuses, et de perles, et de fin lin, et de pourpre, et de soie, et d’écarlate, et tout bois de thuya, et tout article d’ivoire, et tout article en bois très précieux, et en airain, et en fer, et en marbre ; ◊ 13 et de la cannelle, et de l’amome, et des parfums, et de l’huile aromatique, et de l’encens, et du vin, et de l’huile, et de la fine farine, et du froment, et du bétail, et des brebis, et des chevaux, et des chariots, et des esclaves, et des âmes d’hommes. ◊ 14 Et les fruits du désir de ton âme se sont éloignés de toi ; et toutes les choses délicates et éclatantes ont péri pour toi ; et on ne les trouvera plus jamais. ◊ 15 Les marchands de ces choses, qui se sont enrichis par elle, se tiendront loin à cause de la crainte de son tourment, pleurant et menant deuil, ◊ 16 [et] disant : Hélas ! hélas ! la grande ville qui était vêtue de fin lin et de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de perles ! car, en une seule heure, tant de richesses ont été changées en désolation ! ◊ 17 Et tout pilote, et quiconque navigue vers [quelque] lieu, et les matelots, et ceux qui sont occupés sur mer, se tenaient loin ; ◊ 18 et voyant la fumée de son embrasement, ils s’écrièrent, disant : Quelle [ville] est semblable à la grande ville ! ◊ 19 Et ils jetèrent de la poussière sur leurs têtes, et, pleurant et menant deuil, ils s’écriaient, disant : Hélas ! hélas ! la grande ville, dans laquelle, par son opulence, tous ceux qui avaient des navires sur la mer étaient devenus riches ! car, en une seule heure, elle a été désolée !
◊ 20 Ô ciel, réjouis-toi sur elle, et [vous] les saints et les apôtres et les prophètes ! car Dieu a jugé votre cause [en tirant vengeance] d’elle.
◊ 21 Et un ange puissant leva une pierre, comme une grande meule, et la jeta dans la mer, disant : Ainsi sera jetée avec violence Babylone la grande ville, et elle ne sera plus trouvée. ◊ 22 Et la voix des joueurs de harpe, et des musiciens, et des joueurs de hautbois, et de ceux qui sonnent de la trompette, ne sera plus ouïe en toi ; et aucun ouvrier, d’aucun métier, ne sera plus trouvé en toi ; et le bruit de la meule ne sera plus ouï en toi. ◊ 23 Et la lumière de la lampe ne luira plus en toi ; et la voix de l’époux et de l’épouse ne sera plus ouïe en toi ; car tes marchands étaient les grands de la terre ; car, par ta magie, toutes les nations ont été égarées. ◊ 24 Et en elle a été trouvé le sang des prophètes, et des saints, et de tous ceux qui ont été immolés sur la terre.
Marc
12 ◊ 1 Et il se mit à leur dire en paraboles : Un homme planta une vigne, et l’environna d’une clôture, et y creusa une fosse pour un pressoir, et y bâtit une tour ; et il la loua à des cultivateurs et s’en alla hors du pays. ◊ 2 Et en la saison, il envoya un esclave aux cultivateurs pour recevoir des cultivateurs du fruit de la vigne ; ◊ 3 mais eux, le prenant, le battirent et le renvoyèrent à vide. ◊ 4 Et il leur envoya encore un autre esclave ; et à celui-là ils lui meurtrirent la tête, et le couvrirent d’outrages. ◊ 5 Et il en envoya un autre, et celui-là ils le tuèrent ; et plusieurs autres, battant les uns, et tuant les autres. ◊ 6 Ayant donc encore un unique fils bien-aimé, il le leur envoya, lui aussi, le dernier, disant : Ils auront du respect pour mon fils. ◊ 7 Mais ces cultivateurs-là dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et l’héritage sera à nous. ◊ 8 Et l’ayant pris, ils le tuèrent et le jetèrent hors de la vigne. ◊ 9 Que fera donc le maître de la vigne ? Il viendra et fera périr les cultivateurs et donnera la vigne à d’autres. ◊ 10 Et n’avez-vous pas même lu cette écriture : « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin ; ◊ 11 celle-ci est de par le *Seigneur, et est merveilleuse devant nos yeux » ? ◊ 12 Et ils cherchaient à se saisir de lui ; et ils craignirent la foule, car ils connurent qu’il avait dit cette parabole contre eux ; et le laissant, ils s’en allèrent.
◊ 13 Et ils lui envoient quelques-uns des pharisiens et des hérodiens pour le surprendre dans [ses] paroles. ◊ 14 Et étant venus, ils lui disent : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu ne t’embarrasses de personne ; car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes, mais tu enseignes la voie de Dieu avec vérité. Est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? Payerons-nous, ou ne payerons-nous pas ? ◊ 15 Et lui, connaissant leur hypocrisie, leur dit : Pourquoi me tentez-vous ? Apportez-moi un denier, que je le voie. ◊ 16 Et ils le lui apportèrent. Et il leur dit : De qui est cette image et cette inscription ? Et ils lui dirent : De César. ◊ 17 Et Jésus, répondant, leur dit : Rendez les choses de César à César, et les choses de Dieu à Dieu ! Et ils étaient dans l’étonnement à son sujet.
◊ 18 Et les sadducéens, qui disent qu’il n’y a pas de résurrection, viennent à lui ; et ils l’interrogèrent, disant : ◊ 19 Maître ! Moïse nous a écrit que si le frère de quelqu’un meurt et laisse une femme, et ne laisse pas d’enfants, son frère prenne sa femme et suscite de la postérité à son frère. ◊ 20 Il y avait sept frères ; et le premier prit une femme, et en mourant ne laissa pas de postérité ; ◊ 21 et le second la prit et mourut ; et lui non plus ne laissa pas de postérité ; et le troisième de même ; ◊ 22 et les sept la prirent et ne laissèrent pas de postérité. La dernière de tous, la femme aussi mourut. ◊ 23 Dans la résurrection, quand ils ressusciteront, duquel d’entre eux sera-t-elle la femme, car les sept l’ont eue pour femme ? ◊ 24 Et Jésus, répondant, leur dit : N’est-ce pas à cause de ceci que vous errez, c’est que vous ne connaissez pas les écritures, ni la puissance de Dieu ? ◊ 25 Car, quand on ressuscite d’entre les morts, on ne se marie, ni on n’est donné en mariage, mais on est comme des anges dans les cieux. ◊ 26 Et quant aux morts [et] à ce qu’ils ressuscitent, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au [titre] : « Du buisson », comment Dieu lui parla, disant : « Moi, je suis le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob » ? ◊ 27 Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes donc dans une grande erreur.
◊ 28 Et l’un des scribes, qui les avait ouïs disputer, voyant qu’il leur avait bien répondu, s’approcha et lui demanda : Quel est le premier de tous les commandements ? ◊ 29 Et Jésus lui répondit : Le premier de tous les commandements est : « Écoute, Israël, le *Seigneur notre Dieu est un seul *Seigneur ; ◊ 30 et tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force ». C’est là le premier commandement. ◊ 31 Et le second lui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Il n’y a point d’autre commandement plus grand que ceux-ci. ◊ 32 Et le scribe lui dit : Bien, maître, tu as dit selon la vérité, car il y en a un, et il n’y en a point d’autre que lui ; ◊ 33 et que de l’aimer de tout son cœur, et de toute son intelligence, et de toute son âme, et de toute sa force, et d’aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et les sacrifices. ◊ 34 Et Jésus, voyant qu’il avait répondu avec intelligence, lui dit : Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Et personne n’osait plus l’interroger.
◊ 35 Et comme il enseignait dans le temple, Jésus répondit et dit : Comment disent les scribes que le Christ est fils de David ? ◊ 36 Car David lui-même a dit par l’Esprit Saint : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 37 David lui-même donc l’appelle seigneur ; et comment est-il son fils ? Et la grande foule prenait plaisir à l’entendre.
◊ 38 Et il leur disait dans son enseignement : Gardez-vous des scribes, qui se plaisent à se promener en longues robes et [qui aiment] les salutations dans les places publiques, ◊ 39 et les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les repas ; ◊ 40 qui dévorent les maisons des veuves, et pour prétexte font de longues prières ; — ceux-ci recevront une sentence plus sévère.
◊ 41 Et Jésus, étant assis vis-à-vis du trésor [du temple], regardait comment la foule jetait de la monnaie au trésor ; et plusieurs riches y jetaient beaucoup. ◊ 42 Et une pauvre veuve vint, et y jeta deux pites, qui font un quadrant. ◊ 43 Et ayant appelé ses disciples, il leur dit : En vérité, je vous dis que cette pauvre veuve a plus jeté au trésor que tous ceux qui y ont mis ; ◊ 44 car tous y ont mis de leur superflu, mais celle-ci y a mis de son indigence, tout ce qu’elle avait, toute sa subsistance.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
2 Corinthiens
4 ◊ 1 C’est pourquoi, ayant ce ministère comme ayant obtenu miséricorde, nous ne nous lassons point, ◊ 2 mais nous avons entièrement renoncé aux choses honteuses qui se font en secret, ne marchant point avec ruse et ne falsifiant point la parole de Dieu, mais, par la manifestation de la vérité, nous recommandant nous-mêmes à toute conscience d’homme devant Dieu : ◊ 3 et si aussi notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, ◊ 4 en lesquels le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ qui est l’image de Dieu, ne resplendît pas [pour eux]. ◊ 5 Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais [nous prêchons] le christ Jésus comme Seigneur, et nous-mêmes comme vos esclaves pour l’amour de Jésus. ◊ 6 Car c’est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ.
◊ 7 Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous : ◊ 8 étant dans la tribulation de toute manière, mais non pas réduits à l’étroit ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; ◊ 9 persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais ne périssant pas ; ◊ 10 portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps. ◊ 11 Car nous qui vivons, nous sommes toujours livrés à la mort pour l’amour de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle. ◊ 12 Ainsi donc la mort opère en nous, mais la vie en vous. ◊ 13 Or, ayant le même esprit de foi, selon ce qui est écrit : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé », nous aussi nous croyons, c’est pourquoi aussi nous parlons : ◊ 14 sachant que celui qui a ressuscité le seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous présentera avec vous. ◊ 15 Car toutes choses sont pour vous, afin que la grâce, abondant par le moyen de plusieurs, multiplie les actions de grâces à la gloire de Dieu.
◊ 16 C’est pourquoi nous ne nous lassons point ; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour. ◊ 17 Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, ◊ 18 nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas : car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.