« En quelque lieu que cet évangile soit prêché, dans le monde entier, ce que cette femme a fait sera aussi publié en mémoire d’elle »
Quelqu’un d’entre vous, bien-aimés, sera peut-être tenté de demander la raison de cette parole du Seigneur, et aura de la peine à saisir le rapport qu’il y a entre l’acte de cette femme et la prédication de l’évangile dans le monde. C’est ce que nous comprendrons, je le pense, si nous nous rappelons quel est le but final de Dieu, en faisant parvenir jusqu’à nous le témoignage de Sa grâce. Nous connaissons le résultat immédiat pour la conscience réveillée par le sentiment de ses besoins. La croix de Christ lui est présentée pour faire face au jugement de Dieu sur le péché, et nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ (Rom. 5, 1 ). Que de choses il y aurait à dire sur la manière dont on arrive à posséder comme une chose actuelle la faveur de Dieu et à y demeurer ; sur la joie de l’espérance qui, par anticipation, jouit de la gloire de Dieu, et se fortifie ainsi pour les épreuves du chemin ; et aussi, sur la joie que nous avons même dans les épreuves, parce que nous faisons la précieuse expérience que Dieu s’y trouve, Lui le couronnement de notre joie (Rom. 5, 1, 2, 11 ). Nous voyons dans l’évangile non seulement de quel état nous avons été tirés, mais aussi dans quelle position nous sommes introduits, nos cœurs trouvant leur repos dans la maison du Père, où nous sommes « rendus agréables dans le Bien-aimé » . C’est là que nous attendons encore la révélation d’un mystère d’amour divin. Il y a des conseils de Dieu relatifs à la gloire et à la joie de Christ, conseils cachés de toute éternité à d’autres générations mais qui nous ont été révélés maintenant, et qui nous concernent, nous qui avons été donnés à Christ pour être Son Église, Son corps, Son Épouse.
Quelles précieuses révélations de l’amour de Dieu, bien-aimés ! Et cependant, le but de Dieu en nous les communiquant, va bien au-delà. Il voulait nous faire connaître Christ, comme étant Celui en qui Il trouvait Son bon plaisir. Quelle grâce que celle qui, non seulement nous a sauvés de l’enfer, mais qui nous a rendus participants des joies mêmes de Dieu ! Car le Seigneur Jésus est l’objet éternel de Sa joie. Jamais, avant que le salut fût pleinement connu, nos cœurs n’auraient pu comprendre ces choses. Mais maintenant que ce salut nous appartient en Christ (et bien plus encore que nous ne pourrons jamais l’apprécier), Dieu veut que nous appréciions Christ comme Il le fait Lui-même ; Il veut nous amener à comprendre Sa valeur et Son excellence, afin que, en faisant complètement abstraction de nous-mêmes et de tout le reste, nous puissions adorer et servir Christ en Le contemplant. Alors, l’évangile aura accompli parfaitement le but pour lequel il a été donné.
C’est ce que nous trouvons dans l’Apocalypse. Quand nous voyons les rachetés de toute tribu, et langue, et peuple, et nation, autour du trône (Apoc. 5 ), quel est l’objet qui attire les regards de tous ? « C’est un agneau immolé ». Tous les cœurs sont occupés de Lui, les couronnes sont jetées à Ses pieds, et toutes les voix entonnent Ses louanges. Jésus seul absorbe leurs pensées pendant toute l’éternité.
Qu’étaient-ils autrefois ? Qu’étions-nous ? Morts dans nos fautes et dans nos péchés (Éph. 2, 1 ) ; étrangers à la vie de Dieu (Éph. 4, 18 ) ; sans Christ, sans espérance (Éph. 2, 12 ). Mais maintenant, « nous avons été approchés » par le sang de Celui qui a été immolé (Éph. 2, 13 ), initiés aux profondeurs des secrets de Dieu et à Ses pensées sur les perfections de Son Fils. Ainsi, le but de Dieu est atteint — d’autres que Lui ont connu, aimé et apprécié Son Bien-aimé, trouvant en Lui la joie par excellence, le ciel même. Des pécheurs ici-bas ont été amenés en communion de pensées avec Dieu dans le ciel. Qui, dans le ciel, pourrait entonner comme eux le : « Tu es digne », repris pour ainsi dire par les anges et par tout l’univers dans un cantique éternel ? Il y aura dans le ciel une riche, glorieuse monotonie, un nom répété à toujours : Jésus, Jésus, Jésus !
Voilà donc, bien-aimés, quel est le but et le désir de Dieu dans l’évangile. Sommes-nous en sympathie avec le Seigneur quand nous le prêchons ? Est-ce notre but de faire connaître le Seigneur Jésus avec tout ce qui charme et attire dans Sa personne adorable ? Est-ce notre but de Le présenter de telle sorte qu’Il puisse être reconnu comme « le porte-bannière entre dix mille » (Cant. 5, 10 ) ; comme Celui dont « toute la personne est désirable » (Cant. 5, 16 ) ? Est-ce là le but de notre service ? Sa gloire, Sa beauté, Sa grâce qui attire, tout cela est-il constamment devant nos yeux ?
Telle semble être la liaison des pensées dans l’esprit du Seigneur, au moment où a lieu ce souper. Jésus s’y trouve, Lui, le Fils que le Père aime de toute éternité. « Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3, 16 ). Nous Le voyons là, au milieu des hommes, assis à table dans la maison de Simon le lépreux, à Béthanie. Il est là méprisé et délaissé des hommes (És. 53, 3 ), qui ne voient point d’apparence en Lui pour Le faire désirer (És. 53, 2 ). Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient, en ce moment même, le moyen de se saisir de Lui par ruse, pour Le mettre à mort. Tel était le cas que l’homme faisait de Christ ! Quel coup pour le cœur de Dieu ! Dieu avait dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». Mais nous, oui nous avons tous été de ce nombre, nous avons caché nos faces de Lui ; Il était méprisé et nous n’avons eu pour Lui aucune estime (És. 53, 3 ). Le péché et l’incrédulité aveuglaient nos yeux et nous empêchaient de Le reconnaître.
Pendant que les hommes conspiraient ainsi contre Lui, il y avait quelqu’un du moins, dans cette maison, qui entrait en quelque mesure dans la pensée de Dieu au sujet de Christ. Tous se réjouissaient d’être assis à table avec Lui, heureux, avec raison, d’être près de Lui, mais une personne était au-dessus de toutes les autres par ses pensées. Marie — car c’était elle, comme nous le dit l’évangile de Jean — était occupée de Jésus, et, en faisant ainsi, n’avait d’autre but que Lui-même. L’enseignement qu’elle avait reçu auparavant l’avait conduite à cela. Marie, nous est-il dit, se tenait assise aux pieds de Jésus, écoutant Sa Parole, pendant que sa sœur était tout occupée de son service (Luc 10, 39 ). Elle avait choisi « la bonne part qui ne lui serait point ôtée » — elle était occupée de Lui . Déjà ici-bas elle avait bu à la source de la joie céleste. Jésus, déjà maintenant, était son tout. C’était aux pieds de Jésus que Marie avait été à l’école, car c’est là qu’elle avait appris à connaître plus intimement ce qu’Il était. La seule leçon qu’elle eût apprise, c’était Jésus, dans Sa valeur propre. Ses yeux s’étaient ouverts à Sa beauté incomparable ; tellement qu’elle était pour ainsi dire morte à tout le reste. Au milieu de la scène qui est devant elle, Jésus seul l’intéresse, Lui seul absorbe ses pensées. Elle oublie les hôtes, le souper, tout en un mot, et ne voit que Celui qu’elle adore. Elle semble dire en Le regardant : « Je n’aime que Lui ». Ses paroles ne sauraient exprimer le sentiment de la valeur du Seigneur ; aussi la voit-on, avec une intelligence donnée de Dieu, briser le précieux vase d’albâtre, plein de parfum, et le répandre sur la tête de Jésus. Et ainsi, dans le muet langage d’un cœur trop plein pour s’exprimer, elle donne à Celui qui seul en est digne, tout ce qu’elle a de plus précieux sur la terre. Elle entre dans les pensées de Dieu. — Quelle valeur cet acte avait pour le cœur de Christ, quoique les autres ne le comprissent pas !
Il est dans la nature de l’homme d’aimer à être connu et compris. Ce désir se trouve aussi en Christ, selon la perfection de Son humanité. Pendant Son ministère sur la terre, comme les villes où Il avait accompli la plupart de Ses miracles ne voulaient pas se repentir, Il dit : « Personne ne connaît le Fils, sinon le Père » (Matt. 11, 27 ). Incompris, inconnu des hommes, Il se repose avec joie dans cette pensée : Mon Père me connaît.
Mais nous trouvons ici une femme qui, enseignée de Dieu, semble avoir saisi quelque chose de ces perfections dans lesquelles le Père trouve Ses délices. Marie commençait à entrer dans Ses pensées au sujet de Son Fils bien-aimé. C’est ce qu’elle avait appris dans le secret, en communion avec le Seigneur. Elle avait été par là rendue capable d’entrer dans ces pensées, et maintenant aucune parole humaine ne lui suffisait pour exprimer la valeur de cette personne bénie.
Pour donner essor aux sentiments qui remplissent son cœur, elle répand ce parfum sur Sa tête. C’est ainsi qu’elle L’adore et Le sert. Dieu ne jouissait-Il pas de voir le Seigneur Jésus apprécié ainsi par cette faible femme ? Sa volonté est que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père (Jean 5, 23 ). C’est là le résultat qu’Il attend de la prédication de l’évangile.
Hélas ! n’arrive-t-il pas souvent qu’un grand déploiement de zèle, d’ardeur et d’activité, découle d’une tout autre source que d’un cœur qui apprécie Christ ? C’était ce qui manquait à Marthe. Elle paraissait s’occuper de Jésus et s’employer à Le servir. Mais aux yeux du Seigneur, le service n’a de valeur que dans la mesure où le cœur L’a Lui-même comme son premier objet. Marthe était « distraite par beaucoup de service » (Luc 10, 40 ). Elle mettait ce dernier à la place de Jésus. Il l’aime trop pour consentir à ce que son cœur soit absorbé de cette manière ; Il veut qu’elle jouisse de Lui. Marie entrait dans Sa pensée ; elle sentait que ce que le Seigneur voulait avant tout, c’était son cœur, et elle le Lui donne. Marthe voulait distraire Marie, mais celle-ci veut rester aux pieds de Jésus, L’écouter, Lui qui trouve Son bonheur à se révéler à elle ; et Jésus met le sceau de Son approbation sur ce choix : « Marthe, Marthe, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, mais il n’est besoin que d’une seule ; et Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée » (Luc 10, 42 ).
Bien-aimés, dans ces jours d’activité générale, n’avons-nous pas à nous demander, en la présence de Dieu, jusqu’à quel point nos cœurs sont avec Lui dans cette activité ? Ne sommes-nous pas souvent (et par notre service même) entraînés loin de la position où nous devrions être — c’est-à-dire aux pieds de Jésus ? N’est-ce pas le secret de notre manque de force et de nos constantes défaillances ?
Le Seigneur Jésus n’a pas été le premier but de la chose que nous avons entreprise, ou de la parole que nous avons prononcée ; et ainsi, elle a perdu toute valeur à Ses yeux. Demandons-nous donc si c’est de Lui-même que nous sommes occupés. On peut se donner beaucoup de mouvement, s’agiter dans tous les sens pour le service, sans que le cœur se soit complètement donné à Lui. Ce qu’Il aime, c’est un cœur qui Lui soit entièrement dévoué. Il ne se contente pas d’en avoir une partie. Il veut le tout. S’Il a consenti à répandre Son sang pour nous racheter et nous acquérir pour Lui, tout indignes que nous soyons, refuserons-nous de Lui donner nos cœurs ? Marie voulait être à Lui seul. S’Il remplit le cœur de Dieu, n’est-Il pas digne de remplir le nôtre ? Christ est le centre des pensées de Dieu. Quand Il est notre centre à nous, tout va bien. Tel était le cas de Paul. Christ était l’objet de Son cœur : « Pour moi, vivre c’est Christ », dit-il, et il estime toute autre chose comme des ordures (Phil. 1, 21 et 3, 8 ).
En parlant ainsi, ai-je exprimé un blâme contre le service ? Non, mais je cherche seulement à lui donner sa place, de manière à ce qu’il soit agréable au Seigneur. Un cœur qui a, comme Dieu, Christ pour objet, possède la source et la puissance du service ; il est vraiment en communion avec les pensées de Dieu, quand les paroles du Maître résonnent à ses oreilles. « Allez par tout le monde, et prêchez l’évangile à toute la création » (Marc 16, 15 ). Est-il possible que quelqu’un de nous soit assez peu en communion avec Dieu pour ne pas chercher à gagner des âmes pour Christ ? Travaillons, bien-aimés, pendant qu’il est jour ; la nuit vient pendant laquelle personne ne peut travailler . Mais tout service a ses pièges. Prenons garde qu’en parlant de Lui aux autres, nos propres cœurs ne soient froids et insensibles à Son amour. Christ n’ayant pas la première place dans nos affections, au lieu de nous juger en le confessant, afin que la communion puisse être rétablie, notre cœur qui a la conscience de cet état, se jette avec une ardeur sans trêve, dans l’activité du service, et cela ne fait que maintenir la distance en voilant la condition réelle de notre âme. Le zèle même déployé par Marthe pour bien recevoir le Seigneur était un piège pour elle. Marie, occupée de Lui seul, à l’exclusion de tout autre intérêt, put, quand le temps fut venu, Lui rendre le service le plus exquis qui Lui ait jamais été rendu sur la terre.
Et qu’est-ce qui le rendait si agréable au Seigneur ? C’est qu’il Lui était offert par un cœur qui Lui était entièrement dévoué ; et la moindre chose que l’on fait en L’ayant Lui pour objet, est agréable à Ses yeux, ne fût-ce qu’un verre d’eau donné en Son nom à l’un de Ses disciples. Bien-aimés, il est proche, le jour solennel où sera éprouvé tout ce que nous avons paru faire pour Christ . Et alors tout service sera apprécié selon la place que le Seigneur aura occupée dans les affections et les pensées de Son serviteur.
C’est en quoi Marthe manquait, et c’est ce qui procura à Marie l’approbation du Seigneur. Son cœur était plein de Christ, son service en était l’expression, et prit ainsi le caractère du culte. Voilà ce qui caractérise toujours le vrai service. Marie savait faire la chose voulue en temps voulu, aussi le Seigneur prononça-t-Il sur elle ces paroles d’approbation : « Ce qui était en son pouvoir, elle l’a fait ; elle a anticipé le moment d’oindre mon corps pour ma sépulture » (Marc 14, 8 ).
Il ne veut pas qu’on inquiète cette femme : « Laissez-la, dit-Il ; pourquoi lui donnez-vous du déplaisir ? Elle a fait une bonne œuvre envers moi » (Marc 14, 6 ). En vérité, il n’y avait là personne qui pût apprécier ce service, sauf Celui auquel il s’adressait. Judas appelle cela une perte ; les autres disciples en font autant ; mais Marie était en communion avec la pensée du Seigneur. Ce qu’elle a fait Lui plaît et cela lui suffit ! Cette fausse appréciation des disciples est humiliante aussi pour nous. Ils n’auraient pas regardé ce sacrifice comme une perte, s’il avait été fait pour les pauvres ; mais ils appellent une perte ce qui avait sa source dans un entier dévouement à Christ. Telle est la nature de l’homme ! N’en est-il pas encore ainsi ? Le monde exalte ceux qui se consacrent à des œuvres de charité ou de philanthropie ; tandis qu’il taxe de folie celui qui renonce à quelque chose pour Christ. Ce qui aux yeux du monde est du gaspillage, est précieux aux yeux de Dieu, parce que cela a été fait pour Christ. L’acte de Marie est précisément ce qu’Il attend de tous ceux qui ont été amenés à Le connaître.
Mais pour que le cœur soit ainsi libre de s’occuper uniquement de Christ, il faut que toute question de péché ait été absolument et complètement résolue. La croix de Christ y pourvoit, car le croyant y voit non seulement ses péchés ôtés, mais lui-même jugé pour toujours. Là est la fin de tout : ce que je suis est jugé, condamné, crucifié avec Christ, et enseveli : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » (Rom. 8, 1 ). Aussi longtemps que l’œuvre de Christ n’est pas pleinement saisie, le moi occupe encore nos pensées. On veut le perfectionner, l’améliorer, ou s’en débarrasser. Dès lors, rien d’étonnant que le cœur soit impuissant à s’élever aux pensées de Dieu au sujet de Christ.
Ceux qui sont allés plus loin que le simple repos de la conscience au sujet du péché, ont vu la fin du moi à la croix ; ils se réjouissent à la pensée que la vie, la justice et la faveur de Dieu leur appartiennent dans le Christ ressuscité. Quelle précieuse découverte quand, pour la première fois, nous comprîmes qu’Il était tout cela pour nous ! Nous pûmes alors chanter :
Jésus est notre ami suprême, Ô quel amour !
Lazare devait éprouver quelque chose de ce bonheur, quand il était à table avec Jésus. Il en est ainsi de l’épouse, dans le Cantique des cantiques, quand elle dit : « Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui ». Elle se console ainsi en son absence, « jusqu’à ce que l’aube se lève et que les ombres fuient » (Cant. 2, 16, 17 ). Remarquez cette première pensée : « Il est à moi ». Ses plus précieux intérêts sont en Christ ; cependant, c’est elle qui vient en premier lieu. Arrive-t-il à beaucoup d’entre nous, bien-aimés, d’aller jusque-là et pas plus loin ? Nous sommes contents et heureux de ce que nous avons en Christ, et ainsi nous ne faisons pas de progrès, selon la pensée de Dieu, dans la connaissance de ce que Christ est en Lui-même .
Mais poursuivons, et nous verrons ce progrès se réaliser. Plus loin, en effet, celle qui parlait ainsi peut mettre en premier lieu les intérêts de son bien-aimé : « Je suis à mon bien-aimé, dit-elle maintenant, et mon bien-aimé est à moi » (Cant. 6, 3 ). Sa première pensée est le fait qu’il la possède, quoique dans son cœur elle pense encore à ce qu’elle possède. Plus loin encore, nous voyons qu’elle s’oublie en pensant à l’amour qu’il éprouve pour elle. Elle se plonge dans son amour ; et si elle ajoute quelque chose à la déclaration : « Je suis à mon bien-aimé », c’est seulement pour parler de nouveau de ce qu’elle connaît de ses pensées : « Son désir se porte vers moi » (chap. 7, 10 ). Qu’il nous est précieux de pouvoir nous perdre dans la découverte merveilleuse de ce que nous sommes pour Lui !
Mais Marie s’élève plus haut encore dans la connaissance du Seigneur Jésus. Et nous, serons-nous satisfaits d’un degré inférieur à celui qu’elle atteignit avant nous ? Il est précieux de savoir qu’Il est à nous ; plus précieux encore de connaître la place qu’Il nous a faite dans Son cœur, mais cela ne doit servir qu’à nous faire entrer plus profondément dans l’intelligence de Celui qui nous a tant aimés.
C’est ce que je trouve aussi dans l’expérience de l’épouse du Cantique de Salomon. Quand on lui demande (5, 9 ) : « Ton bien-aimé, qu’est-il de plus qu’un autre bien-aimé ? », elle répond : « Il est le porte-bannière entre dix mille », puis elle parle non pas des bénédictions qu’elle a reçues de lui, ni même de son intérêt pour elle, mais de tous ses attraits divers, et elle termine par ces paroles : « Toute sa personne est désirable ».
Ainsi donc, bien-aimés, avançons dans la connaissance du Seigneur et de Son incomparable perfection, jusqu’à ce que nous puissions dire, non pour l’avoir appris d’un autre, mais parce que nous le savons personnellement : « Il est le porte-bannière entre dix mille ». Nous avons été attirés à Lui, pour que, Le connaissant Lui et toute la perfection de Sa personne adorable, nous puissions avoir communion avec le Père qui trouve Son repos, Sa joie et Ses délices, dans le Fils de Son amour.
L’Écriture mentionne une autre circonstance remarquable, dans laquelle une âme entre dans la pensée de Dieu et reçoit du Seigneur le sceau de Son approbation. L’ancienne dispensation allait disparaître, mais avant que la nouvelle fût introduite, Jérusalem et le temple étaient encore le centre des pensées de Dieu. C’est ce que savait bien la pauvre veuve dont je parle ; aussi, pour subvenir aux besoins de la maison de Dieu, elle jeta de son indigence deux pites dans le trésor : et c’était « tout ce qu’elle avait, toute sa subsistance » (Marc 12, 44 ).
Comme on aime à la voir entrer ainsi dans les pensées de Dieu, pour lequel elle oublie ses propres intérêts ! Sans se soucier de sa pauvreté, elle donna tout ce qu’elle avait pour l’œuvre de Dieu.
Cet acte était agréable au Seigneur qui attira l’attention des disciples sur cette femme, car à Ses yeux elle avait jeté au trésor plus que tous ceux qui y avaient mis (Marc 12, 43 ). Demandons-nous, quel est maintenant l’objet des pensées de Dieu ? Nous le savons, car Il nous a fait connaître le mystère de Sa volonté. C’est la gloire de Christ dans Son corps qui est l’Église, pour devenir « la plénitude de Celui qui accomplit tout en tous » .
Si tel est donc le conseil actuel de Dieu pour la gloire et la joie du Seigneur Jésus, demandons-nous s’il occupe réellement sa place dans nos cœurs et dans notre service ? Sommes-nous prêts à entrer nous-mêmes et tout ce que nous avons, dans la voie de l’accomplissement de cette pensée de Dieu ? Pour celui qui l’a comprise, elle deviendra le but de son service. Le monde prend plaisir à ce qui concourt au bien-être de l’homme et estime tout le reste comme de nulle valeur. Mais ce qui réjouit le cœur de Dieu, c’est ce qui a pour objet la gloire de Christ. Cela seul a de la valeur à Ses yeux. Son approbation ne nous suffit-elle pas ? Celui qui s’en contente est en état de mépriser aussi bien la désapprobation que la louange du monde. Bien-aimés, soyons en garde contre la flatterie du monde. Elle est plus dangereuse que son mépris. Nous savons à qui nous avons à plaire. Que ces paroles de Christ : « Elle a fait ce qu’elle a pu », puissent nous être appliquées et qu’elles nous suffisent !
« Pour moi, vivre c’est Christ » . Que Christ soit l’objet qui règle notre vie dans la puissance de l’Esprit de Dieu ! Il n’y a pas de repos, tant que le cœur est partagé entre Christ et le moi, le monde, les amis ou nos frères. Celui qui fait de Christ et de Christ seul son objet, connaît les joies de Dieu.
Puissions-nous, bien-aimés, être trouvés, comme Marie, aux pieds du Maître ! Puissions-nous écouter la voix de Jésus telle qu’elle se fait encore entendre à nous dans Sa Parole ! Et si nous sommes occupés de Lui, l’Esprit de Dieu prendra plaisir à dérouler toujours plus, devant nous, toutes les richesses de Son amour. C’est Son office et Sa joie de prendre les choses de Christ et de nous les montrer, pour que nos cœurs soient complètement et uniquement à Lui. « Hélas ! dira quelqu’un, je n’ai pas encore compris combien Christ est précieux, mon cœur est froid en présence de Son amour et insensible à Sa grâce ». Ne vous arrêtez pas là-dessus ! Votre cœur ne pourra jamais être réchauffé par sa propre froideur. Ainsi vous ne ferez que vous refroidir encore plus. Vous ne serez réchauffé qu’en vous approchant de la source de la chaleur. Ô bien-aimés ! pour nous, la source de toute lumière et de toute chaleur n’est-elle pas l’amour de Christ ? Approchez-vous de Son cœur, c’est la place qu’Il vous donne, et celle que vous devez accepter avec joie. Reposez votre tête sur Son sein. Vous répondez peut-être bien faiblement à Son amour, mais le sien ne se mesure pas au nôtre. Il ne change pas ; la mesure de Son amour pour chacun de nous, c’est l’amour du Père pour Lui. Jean ne s’appelait-il pas le disciple que Jésus aimait ? Oui, mais cela veut dire que, par la foi, il prenait la place que Jésus avait donnée aux autres aussi bien qu’à lui — la place qu’Il veut que vous preniez, comme si Son amour n’appartenait à personne d’autre qu’à vous. Un tel amour doit nécessairement fondre le cœur le plus froid qui l’accepte par la foi. Alors Christ sera naturellement le premier dans nos pensées et l’objet qui les absorbera toutes. Il en était ainsi de Marie ; et c’est pourquoi son service était si agréable à Jésus. Il avait sa source dans un cœur qui était tout occupé de Lui, et qui connaissait l’excellence de Sa personne. Le genre de résultat que Dieu a en vue en faisant proclamer l’évangile, était produit en Marie. « En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle » (Marc 14, 9 ). Bientôt nous Le verrons face à face ; alors nous connaîtrons comme nous avons été connus. Il n’y aura plus rien qui puisse détourner nos affections de Lui. Nous ne rencontrerons plus d’entraves dans notre service, car alors ce qui est l’objet de Dieu sera le seul objet de tous les cœurs.
Veuille le Seigneur que, dès maintenant, il en soit ainsi de chacun de nous !
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Philippiens
1 ◊ 1 Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ, à tous les saints dans le christ Jésus qui sont à Philippes, avec les surveillants et les serviteurs : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Je rends grâces à mon Dieu pour tout le souvenir que j’ai de vous, ◊ 4 dans chacune de mes supplications, faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, ◊ 5 à cause de la part que vous prenez à l’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; ◊ 6 étant assuré de ceci même, que celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ : ◊ 7 comme il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que vous m’avez dans votre cœur, et que, dans mes liens et dans la défense et la confirmation de l’évangile, vous avez tous été participants de la grâce avec moi. ◊ 8 Car Dieu m’est témoin que je pense avec une vive affection à vous tous, dans les entrailles du christ Jésus. ◊ 9 Et je demande ceci dans mes prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, ◊ 10 pour que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que vous ne bronchiez pas jusqu’au jour de Christ, ◊ 11 étant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu.
◊ 12 Or, frères, je veux que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour l’avancement de l’évangile ; ◊ 13 en sorte que mes liens sont devenus manifestes comme étant en Christ, dans tout le prétoire et à tous les autres, ◊ 14 et que la plupart des frères, ayant, dans le Seigneur, pris confiance par mes liens, ont beaucoup plus de hardiesse pour annoncer la parole sans crainte. ◊ 15 Quelques-uns, il est vrai, prêchent le Christ aussi par envie et par un esprit de dispute, mais quelques-uns aussi de bonne volonté ; ◊ 16 ceux-ci par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’évangile ; ◊ 17 ceux-là annoncent le Christ par esprit de parti, non pas purement, croyant susciter de la tribulation pour mes liens. ◊ 18 Quoi donc ? — Toutefois, de toute manière, soit comme prétexte, soit en vérité, Christ est annoncé ; et en cela je me réjouis et aussi je me réjouirai. ◊ 19 Car je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ, ◊ 20 selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. ◊ 21 Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain ; ◊ 22 mais si [je dois] vivre dans la chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien ; ◊ 23 mais je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, [car] cela est de beaucoup meilleur ; ◊ 24 mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. ◊ 25 Et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi, ◊ 26 afin qu’en moi vous ayez plus abondamment sujet de vous glorifier dans le christ Jésus, par mon retour au milieu de vous. ◊ 27 Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je sois absent, j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile, ◊ 28 et n’étant en rien épouvantés par les adversaires : ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu : ◊ 29 parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ◊ 30 ayant [à soutenir] le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi.
Philippiens
3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Marc
16 ◊ 1 Et le sabbat étant passé, Marie de Magdala, et Marie, la [mère] de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates pour venir l’embaumer. ◊ 2 Et de fort grand matin, le premier jour de la semaine, elles viennent au sépulcre, comme le soleil se levait. ◊ 3 Et elles disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre de devant la porte du sépulcre ? ◊ 4 Et ayant regardé, elles voient que la pierre était roulée ; car elle était fort grande. ◊ 5 Et étant entrées dans le sépulcre, elles virent un jeune homme assis du côté droit, vêtu d’une robe blanche, et elles s’épouvantèrent. ◊ 6 Et lui leur dit : Ne vous épouvantez point ; vous cherchez Jésus le Nazarénien, le crucifié : il est ressuscité, il n’est pas ici ; voici le lieu où on l’avait mis. ◊ 7 Mais allez, dites à ses disciples et à Pierre : Il s’en va devant vous en Galilée ; là vous le verrez, comme il vous l’a dit. ◊ 8 Et sortant, elles s’enfuirent du sépulcre. Et le tremblement et le trouble les avaient saisies ; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.
◊ 9 Et étant ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, il apparut premièrement à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. ◊ 10 Elle, s’en allant, l’annonça à ceux qui avaient été avec lui, qui étaient dans le deuil et pleuraient. ◊ 11 Et ceux-ci, apprenant qu’il était vivant et qu’il avait été vu d’elle, ne le crurent point. ◊ 12 Et après ces choses, il apparut sous une autre forme à deux d’entre eux qui étaient en chemin, allant aux champs. ◊ 13 Et ceux-ci s’en allèrent et l’annoncèrent aux autres ; mais ils ne crurent pas ceux-là non plus. ◊ 14 Plus tard, il apparut aux onze, comme ils étaient à table, et leur reprocha leur incrédulité et leur dureté de cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité. ◊ 15 Et il leur dit : Allez dans tout le monde, et prêchez l’évangile à toute la création. ◊ 16 Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ; et celui qui n’aura pas cru sera condamné. ◊ 17 Et ce sont ici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ◊ 18 ils prendront des serpents ; et quand ils auront bu quelque chose de mortel, cela ne leur nuira point ; ils imposeront les mains aux infirmes, et ceux-ci se porteront bien.
◊ 19 Le Seigneur donc, après leur avoir parlé, fut élevé en haut dans le ciel, et s’assit à la droite de Dieu. ◊ 20 — Et eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux, et confirmant la parole par les signes qui l’accompagnaient.
Apocalypse
5 ◊ 1 Et je vis dans la droite de celui qui était assis sur le trône, un livre, écrit au-dedans et sur le revers, scellé de sept sceaux. ◊ 2 Et je vis un ange puissant, proclamant à haute voix : Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux ? ◊ 3 Et personne, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni au-dessous de la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder. ◊ 4 Et moi, je pleurais fort, parce que nul n’était trouvé digne d’ouvrir le livre ni de le regarder. ◊ 5 Et l’un des anciens me dit : Ne pleure pas ; voici, le lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.
◊ 6 Et je vis au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des anciens, un agneau qui se tenait là, comme immolé, ayant sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu, envoyés sur toute la terre. ◊ 7 Et il vint et prit [le livre] de la main droite de celui qui était assis sur le trône. ◊ 8 Et lorsqu’il eut pris le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre anciens tombèrent [sur leurs faces] devant l’Agneau, ayant chacun une harpe et des coupes d’or pleines de parfums, qui sont les prières des saints. ◊ 9 Et ils chantent un cantique nouveau, disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation ; ◊ 10 et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
◊ 11 Et je vis : et j’ouïs une voix de beaucoup d’anges à l’entour du trône et des animaux et des anciens ; et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers, ◊ 12 disant à haute voix : Digne est l’Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction. ◊ 13 Et j’entendis toutes les créatures qui sont dans le ciel, et sur la terre, et au-dessous de la terre, et sur la mer, et toutes les choses qui y sont, disant : À celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! ◊ 14 Et les quatre animaux disaient : Amen ! Et les anciens tombèrent [sur leurs faces] et rendirent hommage.
Matthieu
11 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
◊ 2 Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : ◊ 3 Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : ◊ 5 les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 6 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 7 Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 8 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. ◊ 9 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; ◊ 10 car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». ◊ 11 En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ◊ 12 Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. ◊ 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. ◊ 14 Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. ◊ 15 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, ◊ 17 et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ◊ 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. ◊ 19 Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.
◊ 20 Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ◊ 21 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. ◊ 22 Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. ◊ 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. ◊ 24 Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.
◊ 25 En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. ◊ 26 Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 28 Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. ◊ 29 Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. ◊ 30 Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.
Marc
14 ◊ 1 Or, deux jours après, c’était la Pâque et les Pains sans levain. Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient se saisir de lui par ruse, et le faire mourir ; ◊ 2 car ils disaient : Non pas pendant la fête, de peur qu’il n’y ait du tumulte parmi le peuple.
◊ 3 Et comme il était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, et qu’il était à table, une femme vint, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de nard pur et de grand prix ; et, ayant brisé le vase, elle le répandit sur sa tête. ◊ 4 Et quelques-uns étaient [là], qui s’indignaient en eux-mêmes et disaient : À quoi bon la perte de ce parfum ? ◊ 5 Car ce parfum aurait pu être vendu plus de trois cents deniers, et être donné aux pauvres ; et ils la reprenaient vivement. ◊ 6 Mais Jésus dit : Laissez-la ; pourquoi lui donnez-vous du déplaisir ? Elle a fait une bonne œuvre envers moi ; ◊ 7 car vous avez toujours les pauvres avec vous, et quand vous voudrez, vous pourrez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours. ◊ 8 Ce qui était en son pouvoir, elle l’a fait ; elle a anticipé [le moment] d’oindre mon corps pour ma sépulture. ◊ 9 Et en vérité, je vous dis : en quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
◊ 10 Et Judas Iscariote, l’un des douze, s’en alla vers les principaux sacrificateurs pour le leur livrer ; ◊ 11 et ceux-ci, l’ayant entendu, s’en réjouirent et promirent de lui donner de l’argent ; et il cherchait comment il le livrerait commodément.
◊ 12 Et le premier jour des pains sans levain, lorsqu’on sacrifiait la pâque, ses disciples lui disent : Où veux-tu que nous allions préparer [ce qu’il faut], afin que tu manges la pâque ? ◊ 13 Et il envoie deux de ses disciples et leur dit : Allez à la ville ; et un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le. ◊ 14 Et où qu’il entre, dites au maître de la maison : Le maître dit : Où est mon logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 15 Et lui vous montrera une grande chambre garnie, toute prête ; apprêtez-nous là [ce qu’il faut]. ◊ 16 Et ses disciples s’en allèrent et entrèrent dans la ville, et trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 17 Et le soir étant venu, il vient avec les douze. ◊ 18 Et comme ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit : En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous qui mange avec moi, me livrera. ◊ 19 Et ils commencèrent à s’attrister et à lui dire l’un après l’autre : Est-ce moi ? Et un autre : Est-ce moi ? ◊ 20 Mais répondant, il leur dit : C’est l’un d’entre les douze qui trempe avec moi au plat. ◊ 21 Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né.
◊ 22 Et comme ils mangeaient, Jésus, ayant pris un pain [et] ayant béni, le rompit et le leur donna, et dit : Prenez ; ceci est mon corps. ◊ 23 Et ayant pris la coupe [et] ayant rendu grâces, il la leur donna ; et ils en burent tous. ◊ 24 Et il leur dit : Ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs. ◊ 25 En vérité, je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
◊ 27 Et Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées » ; ◊ 28 mais après que je serai ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. ◊ 29 Et Pierre lui dit : Si même tous étaient scandalisés, je ne le serai pourtant pas, moi. ◊ 30 Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis qu’aujourd’hui, cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté deux fois, toi, tu me renieras trois fois. ◊ 31 Mais [Pierre disait encore plus fortement : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et ils dirent tous aussi la même chose.
◊ 32 Et ils viennent en un lieu dont le nom était Gethsémané. Et il dit à ses disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que j’aie prié. ◊ 33 Et il prend avec lui Pierre et Jacques et Jean ; et il commença à être saisi d’effroi et fort angoissé. ◊ 34 Et il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez. ◊ 35 Et s’en allant un peu plus avant, il se jeta contre terre, et il priait que, s’il était possible, l’heure passât loin de lui. ◊ 36 Et il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles ; fais passer cette coupe loin de moi ; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi ! ◊ 37 Et il vient, et les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Simon, tu dors ? Tu n’as pu veiller une heure ? ◊ 38 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. ◊ 39 Et il s’en alla de nouveau, et il pria, disant les mêmes paroles. ◊ 40 Et s’en étant retourné, il les trouva de nouveau dormant (car leurs yeux étaient appesantis) ; et ils ne savaient que lui répondre. ◊ 41 Et il vient pour la troisième fois et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; il suffit, l’heure est venue ; voici, le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. ◊ 42 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.
◊ 43 Et aussitôt, comme il parlait encore, Judas, l’un des douze, se trouve là, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des scribes et des anciens. ◊ 44 Et celui qui le livrait leur avait donné un signe, disant : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le, et emmenez-le sûrement. ◊ 45 Et quand il fut venu, aussitôt s’approchant de lui, il dit : Rabbi, Rabbi ! et il le baisa avec empressement. ◊ 46 Et ils mirent les mains sur lui et se saisirent de lui. ◊ 47 Et l’un de ceux qui étaient là présents, ayant tiré l’épée, frappa l’esclave du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille. ◊ 48 Et Jésus, répondant, leur dit : Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? ◊ 49 J’étais tous les jours avec vous, enseignant dans le temple, et vous ne vous êtes pas saisis de moi ; mais c’est afin que les écritures soient accomplies. ◊ 50 Et tous le laissèrent et s’enfuirent. ◊ 51 Et un certain jeune homme le suivit, enveloppé d’une toile de fin lin sur le corps nu ; et ils le saisissent ; ◊ 52 et, abandonnant la toile de fin lin, il leur échappa tout nu.
◊ 53 Et ils amenèrent Jésus au souverain sacrificateur ; et tous les principaux sacrificateurs et les anciens et les scribes s’assemblent auprès de lui. ◊ 54 Et Pierre le suivit de loin, jusque dans l’intérieur du palais du souverain sacrificateur, et il s’assit avec les huissiers, et se chauffait près du feu.
◊ 55 Or les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] témoignage contre Jésus, pour le faire mourir ; et ils n’en trouvaient point. ◊ 56 Car plusieurs portaient de faux témoignages contre lui ; et les témoignages ne s’accordaient pas. ◊ 57 Et quelques-uns s’élevèrent et portèrent un faux témoignage contre lui, disant : ◊ 58 Nous l’avons entendu disant : Moi, je détruirai ce temple qui est fait de main, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main. ◊ 59 Et ainsi non plus leur témoignage ne s’accordait pas. ◊ 60 Et le souverain sacrificateur, se levant devant tous, interrogea Jésus, disant : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? ◊ 61 Et il garda le silence, et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit : Toi, tu es le Christ, le Fils du Béni ? ◊ 62 Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant avec les nuées du ciel. ◊ 63 Et le souverain sacrificateur, ayant déchiré ses vêtements, dit : Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? ◊ 64 Vous avez ouï le blasphème : que vous en semble ? Et tous le condamnèrent comme méritant la mort. ◊ 65 Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, et à lui couvrir le visage, et à lui donner des soufflets, et à lui dire : Prophétise. Et les huissiers le frappaient de leurs mains.
◊ 66 Et comme Pierre était en bas, dans la cour, une des servantes du souverain sacrificateur vient, ◊ 67 et, apercevant Pierre qui se chauffait, elle le regarda et dit : Et toi, tu étais avec le Nazarénien Jésus. ◊ 68 Et il le nia, disant : Je ne sais ni n’entends ce que tu dis. Et il sortit dehors dans le vestibule ; et le coq chanta. ◊ 69 Et la servante, l’apercevant encore, se mit à dire à ceux qui étaient là : Celui-ci est de ces gens-là. ◊ 70 Et il le nia de nouveau. Et encore un peu après, ceux qui étaient là présents dirent à Pierre : Certainement tu es de ces gens-là ; car aussi tu es Galiléen. ◊ 71 Et il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. ◊ 72 Et le coq chanta pour la seconde fois. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y pensant, il pleura.
Jean
5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Jean
9 ◊ 1 Et comme il passait, il vit un homme aveugle dès sa naissance. ◊ 2 Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Rabbi, qui a péché : celui-ci, ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? ◊ 3 Jésus répondit : Ni celui-ci n’a péché, ni ses parents ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. ◊ 4 Il me faut faire les œuvres de celui qui m’a envoyé, tandis qu’il est jour ; la nuit vient, en laquelle personne ne peut travailler. ◊ 5 Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. ◊ 6 Ayant dit ces choses, il cracha en terre et fit de la boue de son crachat, et mit la boue comme un onguent sur ses yeux, ◊ 7 et lui dit : Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (ce qui est interprété Envoyé). Il s’en alla donc, et se lava, et revint voyant. ◊ 8 Les voisins donc, et ceux qui, l’ayant vu auparavant, [savaient] qu’il était mendiant, dirent : N’est-ce pas celui qui était assis et qui mendiait ? ◊ 9 Quelques-uns disaient : C’est lui. D’autres disaient : Non, mais il lui ressemble. ◊ 10 Lui dit : C’est moi-même. Ils lui dirent donc : Comment ont été ouverts tes yeux ? ◊ 11 Il répondit et dit : Un homme, appelé Jésus, fit de la boue et oignit mes yeux, et me dit : Va à Siloé et lave-toi. Et je m’en suis allé, et je me suis lavé, et j’ai vu. ◊ 12 Ils lui dirent donc : Où est cet [homme] ? Il dit : Je ne sais.
◊ 13 Ils amenèrent aux pharisiens celui qui auparavant avait été aveugle. ◊ 14 Or c’était un jour de sabbat que Jésus fit la boue, et qu’il ouvrit ses yeux. ◊ 15 Les pharisiens donc aussi lui demandèrent encore comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit : Il a mis de la boue sur mes yeux, et je me suis lavé, et je vois. ◊ 16 Quelques-uns donc d’entre les pharisiens dirent : Cet homme n’est pas de Dieu, car il ne garde pas le sabbat. D’autres disaient : Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles ? Et il y avait de la division entre eux. ◊ 17 Ils disent donc encore à l’aveugle : Toi, que dis-tu de lui, sur ce qu’il t’a ouvert les yeux ? Et il dit : C’est un prophète. ◊ 18 Les Juifs donc ne crurent pas qu’il avait été aveugle et qu’il avait recouvré la vue, jusqu’à ce qu’ils eussent appelé les parents de celui qui avait recouvré la vue. ◊ 19 Et ils les interrogèrent, disant : Celui-ci est-il votre fils, que vous dites être né aveugle ? Comment donc voit-il maintenant ? ◊ 20 Ses parents [leur] répondirent et dirent : Nous savons que celui-ci est notre fils, et qu’il est né aveugle ; ◊ 21 mais comment il voit maintenant, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas, nous ; il a de l’âge, interrogez-le, il parlera de ce qui le concerne. ◊ 22 Ses parents dirent ces choses, parce qu’ils craignaient les Juifs ; car les Juifs étaient déjà convenus que si quelqu’un le confessait comme le Christ, il serait exclu de la synagogue. ◊ 23 C’est pourquoi ses parents dirent : Il a de l’âge, interrogez-le.
◊ 24 Ils appelèrent donc, pour la seconde fois, l’homme qui avait été aveugle, et lui dirent : Donne gloire à Dieu ; nous savons que cet homme est un pécheur. ◊ 25 Il répondit donc : S’il est un pécheur, je ne sais ; je sais une chose, c’est que j’étais aveugle, et que maintenant je vois. ◊ 26 Et ils lui dirent encore : Que t’a-t-il fait ? Comment a-t-il ouvert tes yeux ? ◊ 27 Il leur répondit : Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous encore l’entendre ? Voulez-vous aussi, vous, devenir ses disciples ? ◊ 28 Ils l’injurièrent et dirent : Toi, tu es le disciple de celui-là ; mais nous, nous sommes disciples de Moïse. ◊ 29 Pour nous, nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais, pour celui-ci, nous ne savons d’où il est. ◊ 30 L’homme répondit et leur dit : En ceci pourtant il y a une chose étrange, que vous ne sachiez pas d’où il est, et il a ouvert mes yeux. ◊ 31 Or, nous savons que Dieu n’écoute pas les pécheurs ; mais si quelqu’un est pieux envers Dieu et fait sa volonté, celui-là il l’écoute. ◊ 32 Jamais on n’ouït dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né. ◊ 33 Si celui-ci n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. ◊ 34 Ils répondirent et lui dirent : Tu es entièrement né dans le péché, et tu nous enseignes ! Et ils le chassèrent dehors.
◊ 35 Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé dehors, et l’ayant trouvé, il lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ? ◊ 36 Il répondit et dit : Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? ◊ 37 Et Jésus lui dit : Et tu l’as vu, et celui qui te parle, c’est lui. ◊ 38 Et il dit : Je crois, Seigneur ! Et il lui rendit hommage.
◊ 39 Et Jésus dit : Moi, je suis venu dans ce monde pour [le] jugement, afin que ceux qui ne voient pas, voient ; et que ceux qui voient deviennent aveugles. ◊ 40 Et quelques-uns d’entre les pharisiens qui étaient avec lui entendirent ces choses, et lui dirent : Et nous, sommes-nous aussi aveugles ? ◊ 41 Jésus leur dit : Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais maintenant vous dites : Nous voyons ! — votre péché demeure.
Ésaïe
53 ◊ 1 Qui a cru à ce que nous avons fait entendre, et à qui le bras de l’Éternel a-t-il été révélé ? ◊ 2 Il montera devant lui comme un rejeton, et comme une racine [sortant] d’une terre aride. Il n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence [en lui] pour nous le faire désirer. ◊ 3 Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime.
◊ 4 Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; ◊ 5 mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. ◊ 6 Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous. ◊ 7 Il a été opprimé et affligé, et il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n’a pas ouvert sa bouche. ◊ 8 Il est ôté de l’angoisse et du jugement ; et sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé. ◊ 9 Et on lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche. ◊ 10 Mais il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance. S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l’Éternel prospérera en sa main. ◊ 11 Il verra [du fruit] du travail de son âme, [et] sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités. ◊ 12 C’est pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu’il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté le péché de plusieurs, et qu’il a intercédé pour les transgresseurs.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Éphésiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
Marc
12 ◊ 1 Et il se mit à leur dire en paraboles : Un homme planta une vigne, et l’environna d’une clôture, et y creusa une fosse pour un pressoir, et y bâtit une tour ; et il la loua à des cultivateurs et s’en alla hors du pays. ◊ 2 Et en la saison, il envoya un esclave aux cultivateurs pour recevoir des cultivateurs du fruit de la vigne ; ◊ 3 mais eux, le prenant, le battirent et le renvoyèrent à vide. ◊ 4 Et il leur envoya encore un autre esclave ; et à celui-là ils lui meurtrirent la tête, et le couvrirent d’outrages. ◊ 5 Et il en envoya un autre, et celui-là ils le tuèrent ; et plusieurs autres, battant les uns, et tuant les autres. ◊ 6 Ayant donc encore un unique fils bien-aimé, il le leur envoya, lui aussi, le dernier, disant : Ils auront du respect pour mon fils. ◊ 7 Mais ces cultivateurs-là dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et l’héritage sera à nous. ◊ 8 Et l’ayant pris, ils le tuèrent et le jetèrent hors de la vigne. ◊ 9 Que fera donc le maître de la vigne ? Il viendra et fera périr les cultivateurs et donnera la vigne à d’autres. ◊ 10 Et n’avez-vous pas même lu cette écriture : « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin ; ◊ 11 celle-ci est de par le *Seigneur, et est merveilleuse devant nos yeux » ? ◊ 12 Et ils cherchaient à se saisir de lui ; et ils craignirent la foule, car ils connurent qu’il avait dit cette parabole contre eux ; et le laissant, ils s’en allèrent.
◊ 13 Et ils lui envoient quelques-uns des pharisiens et des hérodiens pour le surprendre dans [ses] paroles. ◊ 14 Et étant venus, ils lui disent : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu ne t’embarrasses de personne ; car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes, mais tu enseignes la voie de Dieu avec vérité. Est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? Payerons-nous, ou ne payerons-nous pas ? ◊ 15 Et lui, connaissant leur hypocrisie, leur dit : Pourquoi me tentez-vous ? Apportez-moi un denier, que je le voie. ◊ 16 Et ils le lui apportèrent. Et il leur dit : De qui est cette image et cette inscription ? Et ils lui dirent : De César. ◊ 17 Et Jésus, répondant, leur dit : Rendez les choses de César à César, et les choses de Dieu à Dieu ! Et ils étaient dans l’étonnement à son sujet.
◊ 18 Et les sadducéens, qui disent qu’il n’y a pas de résurrection, viennent à lui ; et ils l’interrogèrent, disant : ◊ 19 Maître ! Moïse nous a écrit que si le frère de quelqu’un meurt et laisse une femme, et ne laisse pas d’enfants, son frère prenne sa femme et suscite de la postérité à son frère. ◊ 20 Il y avait sept frères ; et le premier prit une femme, et en mourant ne laissa pas de postérité ; ◊ 21 et le second la prit et mourut ; et lui non plus ne laissa pas de postérité ; et le troisième de même ; ◊ 22 et les sept la prirent et ne laissèrent pas de postérité. La dernière de tous, la femme aussi mourut. ◊ 23 Dans la résurrection, quand ils ressusciteront, duquel d’entre eux sera-t-elle la femme, car les sept l’ont eue pour femme ? ◊ 24 Et Jésus, répondant, leur dit : N’est-ce pas à cause de ceci que vous errez, c’est que vous ne connaissez pas les écritures, ni la puissance de Dieu ? ◊ 25 Car, quand on ressuscite d’entre les morts, on ne se marie, ni on n’est donné en mariage, mais on est comme des anges dans les cieux. ◊ 26 Et quant aux morts [et] à ce qu’ils ressuscitent, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au [titre] : « Du buisson », comment Dieu lui parla, disant : « Moi, je suis le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob » ? ◊ 27 Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes donc dans une grande erreur.
◊ 28 Et l’un des scribes, qui les avait ouïs disputer, voyant qu’il leur avait bien répondu, s’approcha et lui demanda : Quel est le premier de tous les commandements ? ◊ 29 Et Jésus lui répondit : Le premier de tous les commandements est : « Écoute, Israël, le *Seigneur notre Dieu est un seul *Seigneur ; ◊ 30 et tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force ». C’est là le premier commandement. ◊ 31 Et le second lui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Il n’y a point d’autre commandement plus grand que ceux-ci. ◊ 32 Et le scribe lui dit : Bien, maître, tu as dit selon la vérité, car il y en a un, et il n’y en a point d’autre que lui ; ◊ 33 et que de l’aimer de tout son cœur, et de toute son intelligence, et de toute son âme, et de toute sa force, et d’aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et les sacrifices. ◊ 34 Et Jésus, voyant qu’il avait répondu avec intelligence, lui dit : Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Et personne n’osait plus l’interroger.
◊ 35 Et comme il enseignait dans le temple, Jésus répondit et dit : Comment disent les scribes que le Christ est fils de David ? ◊ 36 Car David lui-même a dit par l’Esprit Saint : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 37 David lui-même donc l’appelle seigneur ; et comment est-il son fils ? Et la grande foule prenait plaisir à l’entendre.
◊ 38 Et il leur disait dans son enseignement : Gardez-vous des scribes, qui se plaisent à se promener en longues robes et [qui aiment] les salutations dans les places publiques, ◊ 39 et les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les repas ; ◊ 40 qui dévorent les maisons des veuves, et pour prétexte font de longues prières ; — ceux-ci recevront une sentence plus sévère.
◊ 41 Et Jésus, étant assis vis-à-vis du trésor [du temple], regardait comment la foule jetait de la monnaie au trésor ; et plusieurs riches y jetaient beaucoup. ◊ 42 Et une pauvre veuve vint, et y jeta deux pites, qui font un quadrant. ◊ 43 Et ayant appelé ses disciples, il leur dit : En vérité, je vous dis que cette pauvre veuve a plus jeté au trésor que tous ceux qui y ont mis ; ◊ 44 car tous y ont mis de leur superflu, mais celle-ci y a mis de son indigence, tout ce qu’elle avait, toute sa subsistance.
Éphésiens
4 ◊ 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, ◊ 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; ◊ 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. ◊ 4 [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. ◊ 5 [Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. ◊ 6 [Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous. ◊ 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. ◊ 8 C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». ◊ 9 Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ? ◊ 10 Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; ◊ 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs ; ◊ 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; ◊ 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : ◊ 14 afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; ◊ 15 mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ; ◊ 16 duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.
◊ 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, ◊ 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ◊ 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté.
◊ 20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, ◊ 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : ◊ 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, ◊ 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, ◊ 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
◊ 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ◊ 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ◊ 27 et ne donnez pas occasion au diable. ◊ 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ◊ 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. ◊ 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ◊ 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; ◊ 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.
Cantique des cantiques
7 ◊ 1 Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince ! Les contours de tes hanches sont comme des joyaux, ouvrage des mains d’un artiste. ◊ 2 Ton nombril est une coupe arrondie, où le vin aromatique ne manque pas ; ton ventre, un tas de froment, entouré de lis. ◊ 3 Tes deux seins sont comme deux faons jumeaux d’une gazelle. ◊ 4 Ton cou est comme une tour d’ivoire ; tes yeux sont comme les étangs [qui sont] à Hesbon, vers la porte de Bath-Rabbim ; ton nez est comme la tour du Liban, qui regarde vers Damas ; ◊ 5 ta tête, sur toi, comme le Carmel, et les cheveux de ta tête comme la pourpre. Un roi est enchaîné par [tes] boucles. ◊ 6 Que tu es belle, et que tu es agréable, mon amour, dans tes délices ! ◊ 7 Ta taille ressemble à un palmier, et tes seins à des grappes. ◊ 8 J’ai dit : Je monterai sur le palmier, je saisirai ses rameaux ; et que tes seins soient comme les grappes de la vigne, et le parfum de ton nez comme des pommes, ◊ 9 et ton palais comme le bon vin,…
Qui coule aisément pour mon bien-aimé, [et] qui glisse sur les lèvres de ceux qui s’endorment. ◊ 10 Je suis à mon bien-aimé, et son désir se porte vers moi. ◊ 11 — Viens, mon bien-aimé, sortons aux champs, passons la nuit dans les villages. ◊ 12 Nous nous lèverons dès le matin, [pour aller] aux vignes ; nous verrons si la vigne bourgeonne, si la fleur s’ouvre, si les grenadiers s’épanouissent : là je te donnerai mes amours. ◊ 13 Les mandragores donnent [leur] parfum ; et à nos portes il y a tous les fruits exquis, nouveaux et anciens : mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi !
Cantique des cantiques
6 ◊ 1 Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle parmi les femmes ? De quel côté ton bien-aimé s’est-il tourné ? et nous le chercherons avec toi.
◊ 2 Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, aux parterres des aromates, pour paître dans les jardins et pour cueillir des lis. ◊ 3 Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi ; il paît parmi les lis.
◊ 4 Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, agréable comme Jérusalem, redoutable comme des troupes sous leurs bannières. ◊ 5 Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de Galaad ; ◊ 6 tes dents, comme un troupeau de brebis qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, et pas une d’elles n’est stérile ; ◊ 7 ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile. ◊ 8 Il y a soixante reines, et quatre-vingts concubines, et des jeunes filles sans nombre : ◊ 9 ma colombe, ma parfaite, est unique ; elle est l’unique de sa mère, la choisie de celle qui l’a enfantée. Les filles l’ont vue, et l’ont dite bienheureuse ; les reines aussi et les concubines, et elles l’ont louée.
◊ 10 Qui est celle-ci qui apparaît comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, redoutable comme des troupes sous leurs bannières ?
◊ 11 Je suis descendu au jardin des noisettes, pour voir la verdure de la vallée, pour voir si la vigne bourgeonne, si les grenadiers s’épanouissent. ◊ 12 Sans que je m’en aperçusse, mon âme m’a transporté sur les chars de mon peuple de franche volonté.
◊ 13 * Reviens, reviens, Sulamithe ! reviens, reviens, et que nous te voyions. — Que verriez-vous dans la Sulamithe ? — Comme la danse de deux bandes.
Cantique des cantiques
5 ◊ 1 Je suis venu dans mon jardin, ma sœur, [ma] fiancée ! J’ai cueilli ma myrrhe avec mes aromates, j’ai mangé mon rayon de miel avec mon miel, j’ai bu mon vin avec mon lait. Mangez, amis ; buvez, buvez abondamment, bien-aimés !
◊ 2 * Je dormais, mais mon cœur était réveillé. C’est la voix de mon bien-aimé qui heurte : Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est pleine de rosée, mes boucles, des gouttes de la nuit. ◊ 3 — Je me suis dépouillée de ma tunique, comment la revêtirais-je ? J’ai lavé mes pieds, comment les salirais-je ? ◊ 4 — Mon bien-aimé a avancé sa main par le guichet, et mes entrailles se sont émues à cause de lui. ◊ 5 Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, et de mes mains a dégoutté la myrrhe, et de mes doigts, la myrrhe limpide, sur les poignées du verrou. ◊ 6 J’ai ouvert à mon bien-aimé, mais mon bien-aimé s’était retiré, il avait passé plus loin ; mon âme s’en était allée pendant qu’il parlait. Je le cherchai, mais je ne le trouvai pas ; je l’appelai, mais il ne me répondit pas. ◊ 7 Les gardes qui font la ronde par la ville me trouvèrent ; ils me frappèrent, ils m’ont blessée ; les gardes des murailles m’ont ôté mon voile de dessus moi. ◊ 8 Je vous adjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous ? Que je suis malade d’amour.
◊ 9 Ton bien-aimé qu’est-il de plus qu’un autre bien-aimé, ô la plus belle parmi les femmes ? Ton bien-aimé qu’est-il de plus qu’un autre bien-aimé, que tu nous adjures ainsi ?
◊ 10 Mon bien-aimé est blanc et vermeil, un porte-bannière entre dix mille. ◊ 11 Sa tête est un or très fin ; ses boucles sont flottantes, noires comme un corbeau ; ◊ 12 ses yeux, comme des colombes près des ruisseaux d’eau, baignés dans le lait, bien enchâssés ; ◊ 13 ses joues, comme des parterres d’aromates, des corbeilles de fleurs parfumées ; ses lèvres, des lis distillant une myrrhe limpide ; ◊ 14 ses mains, des rondelles d’or, où sont enchâssés des chrysolithes ; son ventre, un ivoire poli, couvert de saphirs ; ◊ 15 ses jambes, des colonnes de marbre blanc, reposant sur des socles d’or fin ; son port, comme le Liban, distingué comme les cèdres ; ◊ 16 son palais est plein de douceur, et toute sa personne est désirable. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem !
Luc
10 ◊ 1 Or après ces choses, le Seigneur en désigna aussi soixante-dix autres, et les envoya deux à deux devant sa face dans toutes les villes et dans tous les lieux où il devait lui-même aller. ◊ 2 Il leur disait donc : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson. ◊ 3 Allez ; voici, moi je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. ◊ 4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales ; et ne saluez personne en chemin. ◊ 5 Mais, dans quelque maison que vous entriez, dites premièrement : Paix sur cette maison ! ◊ 6 Et si un fils de paix est là, votre paix reposera sur elle, sinon elle retournera sur vous. ◊ 7 Et demeurez dans la même maison, mangeant et buvant de ce qui [vous sera offert] de leur part ; car l’ouvrier est digne de son salaire. Ne passez pas de maison en maison. ◊ 8 Et dans quelque ville que vous entriez et qu’on vous reçoive, mangez de ce qui sera mis devant vous, ◊ 9 et guérissez les infirmes qui y seront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous. ◊ 10 Mais dans quelque ville que vous soyez entrés et qu’on ne vous reçoive pas, sortez dans ses rues et dites : ◊ 11 La poussière même de votre ville, qui s’est attachée à nos pieds, nous la secouons contre vous ; mais sachez ceci, que le royaume de Dieu s’est approché. ◊ 12 Je vous dis que le sort de Sodome sera plus supportable en ce jour-là que celui de cette ville-là. ◊ 13 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, s’étant assises dans le sac et la cendre ; ◊ 14 mais le sort de Tyr et de Sidon, au jugement, sera plus supportable que le vôtre. ◊ 15 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès. ◊ 16 Celui qui vous écoute, m’écoute ; et celui qui vous rejette, me rejette ; et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé.
◊ 17 Et les soixante-dix s’en revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont assujettis en ton nom. ◊ 18 Et il leur dit : Je voyais Satan tombant du ciel comme un éclair. ◊ 19 Voici, je vous donne l’autorité de marcher sur les serpents et sur les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne vous nuira ; ◊ 20 toutefois ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont assujettis, mais réjouissez-vous parce que vos noms sont écrits dans les cieux. ◊ 21 — En cette même heure, Jésus se réjouit en esprit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 22 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père ; ni qui est le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 23 Et se tournant vers les disciples, il leur dit en particulier : Bienheureux sont les yeux qui voient ce que vous voyez ! ◊ 24 Car je vous dis que plusieurs prophètes et [plusieurs] rois ont désiré de voir les choses que vous voyez, et ils ne les ont pas vues, et d’entendre les choses que vous entendez, et ils ne les ont pas entendues.
◊ 25 Et voici, un docteur de la loi se leva pour l’éprouver, et dit : Maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? ◊ 26 Et il lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu ? ◊ 27 Et répondant, il dit : « Tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée » ; « et ton prochain comme toi-même ». ◊ 28 Et il lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. ◊ 29 Mais lui, voulant se justifier lui-même, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? ◊ 30 Et Jésus, répondant, dit : Un homme descendit de Jérusalem à Jéricho, et tomba entre [les mains des] voleurs, qui aussi, l’ayant dépouillé et l’ayant couvert de blessures, s’en allèrent, le laissant à demi mort. ◊ 31 Or, par aventure, un sacrificateur descendait par ce chemin-là, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 32 et pareillement aussi un lévite, étant arrivé en cet endroit-là, s’en vint, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 33 mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui, et, le voyant, fut ému de compassion, ◊ 34 et s’approcha et banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; et l’ayant mis sur sa propre bête, il le mena dans l’hôtellerie et eut soin de lui. ◊ 35 Et le lendemain, s’en allant, il tira deux deniers et les donna à l’hôtelier, et lui dit : Prends soin de lui ; et ce que tu dépenseras de plus, moi, à mon retour, je te le rendrai. ◊ 36 Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les [mains des] voleurs ? ◊ 37 Et il dit : C’est celui qui a usé de miséricorde envers lui. Et Jésus lui dit : Va, et toi fais de même.
◊ 38 Et il arriva, comme ils étaient en chemin, qu’il entra dans un village. Et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. ◊ 39 Et elle avait une sœur appelée Marie, qui aussi, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole ; ◊ 40 mais Marthe était distraite par beaucoup de service. Et étant venue à Jésus, elle dit : Seigneur, ne te soucies-tu pas de ce que ma sœur me laisse toute seule à servir ? Dis-lui donc qu’elle m’aide. ◊ 41 Et Jésus, lui répondant, dit : Marthe, Marthe, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, ◊ 42 mais il n’est besoin que d’une seule ; et Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée.
Cantique des cantiques
2 ◊ 1 Je suis le narcisse de Saron, le lis des vallées.
◊ 2 Comme le lis entre les épines, telle est mon amie entre les filles.
◊ 3 Comme le pommier entre les arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé entre les fils ; j’ai pris plaisir à son ombre, et je m’y suis assise ; et son fruit est doux à mon palais. ◊ 4 Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et sa bannière sur moi, c’est l’amour. ◊ 5 Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, ranimez-moi avec des pommes ; car je suis malade d’amour. ◊ 6 Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite m’embrasse.
◊ 7 Je vous adjure, filles de Jérusalem, par les gazelles ou par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas [mon] amour, jusqu’à ce qu’elle le veuille.
◊ 8 * La voix de mon bien-aimé ! le voici qui vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. ◊ 9 Mon bien-aimé est semblable à la gazelle, ou au faon des biches. Le voici, il se tient derrière notre mur, il regarde par les fenêtres, il regarde à travers les treillis. ◊ 10 Mon bien-aimé m’a parlé, et m’a dit : Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! ◊ 11 Car voici, l’hiver est passé, la pluie a cessé, elle s’en est allée ; ◊ 12 les fleurs paraissent sur la terre, la saison des chants est arrivée, et la voix de la tourterelle s’entend dans notre pays ; ◊ 13 le figuier embaume ses figues d’hiver, et les vignes en fleur exhalent leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! ◊ 14 Ma colombe, [qui te tiens] dans les fentes du rocher, dans les cachettes des lieux escarpés, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ton visage est agréable. ◊ 15 — Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleur. ◊ 16 — Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui, qui paît parmi les lis, ◊ 17 jusqu’à ce que l’aube se lève et que les ombres fuient. — Tourne-toi ; sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches sur les montagnes de Béther.