« Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie » (Rom. 5, 10 ).
S’il y eut jamais un moment où il était important de présenter les grandes vérités fondamentales du christianisme, c’est bien maintenant. L’ennemi cherche par tous les moyens en son pouvoir à saper les fondements de notre foi — à affaiblir l’autorité de l’Écriture sainte sur le cœur et la conscience — à introduire, sous les formes les plus spécieuses et les plus captivantes, des erreurs mortelles pour attirer l’âme loin de Christ et de Sa Parole.
On pourrait dire : « C’est une histoire ancienne ». Elle est aussi ancienne que 2 Timothée, 2 Pierre et Jude. Mais c’est aussi une histoire nouvelle ; et quoique nous ne sentions pas que ce soit notre travail de combattre contre les erreurs et les maux populaires d’une manière polémique, nous croyons que c’est notre devoir sacré de présenter et de maintenir constamment ces grandes et solides vérités fondamentales, qui sont notre seule sauvegarde contre toute forme d’erreur doctrinale et de dépravation morale.
De là vient que nous nous sentons appelés à attirer l’attention de nos lecteurs sur ce passage très important, qui se trouve en tête de cet article. C’est une des déclarations les plus complètes et les plus exhaustives de la doctrine fondamentale qui se trouve dans toute l’étendue du Livre de Dieu. Méditons un peu sur elle.
En examinant le contexte dans lequel se trouve ce passage, nous trouvons quatre termes distincts par lesquels l’écrivain inspiré présente la condition de l’homme dans son état inconverti. Il parle de lui comme étant « sans force ». C’est ce que nous pourrions appeler un terme négatif. L’homme est complètement impuissant, tout à fait incapable de faire quoi que ce soit pour sa propre délivrance. Il a été mis à l’épreuve de toutes les manières possibles. Dieu l’a testé et éprouvé, et l’a trouvé comme n’étant absolument bon à rien. Quand il a été placé en Éden au milieu des dix milles délices qu’un Créateur bienveillant avait déversés autour de lui, il crut le mensonge du diable plutôt que la vérité de Dieu (Gen. 3 ). Une fois chassé d’Éden, nous le voyons poursuivre une carrière de mal — « seulement de mal » — continuellement de mal — jusqu’à ce que le jugement de Dieu tombe sur toute la race, à une seule exception près — Noé et sa famille (Gen. 6 à 8 ). Plus tard, quand, une fois sur la terre restaurée, l’homme se vit confier l’épée du gouvernement, il s’enivre et s’expose lui-même à l’outrage, en présence de ses fils. Quand le saint service de la sacrificature lui fut confié, l’homme offrit un feu étranger (Lév. 10 ). Quand le service élevé de roi lui fut confié, accompagné d’une richesse incalculable, il épouse des femmes étrangères et adore les idoles des païens (2 Chron. 11 ).
Ainsi, partout où nous suivons la trace de l’homme — la race humaine — nous ne voyons rien d’autre que la plus humiliante faillite. L’homme est démontré n’être bon à rien, « sans force ».
Mais il y a plus que cela. L’homme est « impie ». Il est non seulement sans puissance quant à tout ce qui est saint et bon, mais il est aussi sans aucun lien moral ou spirituel avec le Dieu vivant et vrai. Examinez le cœur non renouvelé, de son centre à sa circonférence, et vous n’y trouverez pas une seule pensée vraie sur Dieu, ni une seule affection juste envers Dieu. Il peut y avoir beaucoup de ce qui est agréable et attirant pour la nature — beaucoup de ce qui est aimable aux yeux des hommes, comme bien des vertus sociales et des qualités excellentes. La nature humaine, même dans ses ruines, peut exhiber bien de ces choses, tout comme la création visible — cette terre sur laquelle nous vivons — montre, en dépit de sa condition ruinée et gémissante, bien des traces splendides de la main du Maître qui l’a formée.
Tout cela est parfaitement vrai et tout à fait évident. De plus, il faut toujours le prendre en compte en traitant de la grande question de la position et de la condition de l’homme. Il y a une manière extrême de parler de l’état d’un pécheur, qui est bien plus susceptible de faire broncher et de rendre perplexe l’esprit que de convaincre la conscience ou de briser le cœur. Il faut soigneusement l’éviter. Nous devons toujours tenir compte de tout ce qui est vraiment bon dans la nature humaine. Si nous considérons le cas du jeune chef riche en Marc 10 , nous voyons que le Seigneur reconnaît quelque chose d’aimable en lui, car nous lisons que « Jésus, l’ayant regardé, l’aima » , quoique nous n’ayons aucune assurance quelconque pour supposer qu’il y avait quelque œuvre divine en son âme, en voyant qu’il tourna le dos à Christ et Lui préféra le monde. Mais il y avait de toute évidence quelque chose de très attirant dans ce jeune homme, quelque chose de différent de ces formes grossières, vulgaires et dégradées dont la nature humaine se revêt souvent.
Nous ne pouvons que juger que l’homme qui, en écrivant ou en parlant de l’état moral et spirituel du pécheur, ignorerait ou perdrait de vue ces distinctions morales et sociales, fait un tort positif à la cause de la vérité et neutralise l’objet même qu’il a en vue. Si, par exemple, nous nous approchons d’une personne aimable, droite, franche et honorable, et la plaçons d’une manière radicale dans la même catégorie qu’un caractère corrompu, sournois, malhonnête et méprisable, nous ne faisons que la chasser dans l’irritation et le dégoût. Alors que, si nous reconnaissons ce qui est réellement bon ; si nous accordons, comme le fait assurément l’Écriture, une place suffisante dans laquelle mettre tout ce qui est moralement et socialement excellent même dans l’humanité déchue, nous atteindrons bien plus probablement notre but, qu’en ignorant peu judicieusement ces distinctions. Dans la mesure où elles existent clairement, c’est le comble de la folie de les nier. Toutefois, il demeure vrai — et que le lecteur considère solennellement ce fait important — que l’homme, le meilleur, le plus beau spécimen, est « sans force » et « impie ». Et ce n’est pas tout. L’apôtre n’en reste pas à de simples termes négatifs. Il nous dit non seulement ce que l’homme n’est pas, mais il poursuit en nous disant ce qu’il est. Il nous donne les deux côtés de cette grande question. Il déclare non seulement que : « alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, Christ est mort pour des impies », mais il ajoute que « Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous ».
Ici, nous avons l’activité positive du mal, l’énergie présente de la propre volonté. Car, souvenons-nous-en, le péché est de faire notre propre volonté dans quelque chemin que suive cette volonté, sous quelque forme qu’elle prenne. Elle peut se présenter sous la forme de la dépravation la plus grossière, ou elle peut se revêtir de l’apparence d’un goût cultivé et raffiné, mais c’est toujours la propre volonté, et la volonté propre est le péché. Elle peut n’être que comme un gland, la simple semence, mais le gland contient le chêne qui s’étend au loin. Ainsi, le cœur de l’enfant nouveau-né est une petite portion de semence dans lequel peut être trouvé le germe de tout péché qui ait jamais été commis dans le monde. Il est vrai que chaque semence peut ne pas germer ou porter du fruit, mais la semence est là, et n’a besoin que de circonstances ou d’influences pour se montrer.
Si quelqu’un est gardé des péchés extérieurs grossiers, ce n’est pas dû à une nature meilleure, mais simplement au fait de son environnement. Tous les hommes sont des pécheurs. Tous, par nature, font leur propre volonté. Cela marque leur caractère. « Tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu » . Depuis les jours d’Adam tombé jusqu’à maintenant — presque six mille ans — il n’y a eu qu’une seule exception à cette règle solennelle et terrible. Il n’y en a eu qu’un qui n’a jamais péché, qui n’a jamais fait Sa propre volonté, et c’est le bien-aimé Seigneur Jésus Christ. Quoique Dieu béni sur toutes choses éternellement, et pourtant étant devenu un homme, Il abandonna complètement Sa propre volonté et fit toujours et uniquement les choses qui plaisaient à Son Père. De la crèche à la croix, Il fut dirigé en toutes choses par la volonté et la gloire de Dieu. Il fut le seul homme parfait et sans tache qui ait jamais foulé cette terre souillée par le péché. Il était la seule gerbe belle et intacte qui soit jamais apparue dans le champ de ce monde — « l’homme Christ Jésus » qui mourut pour nous « pécheurs » et « souffrit pour les péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu » .
Quelle merveilleuse grâce ! Quel amour qui subjugue l’âme ! Quelle miséricorde étonnante ! Oh ! combien il devrait faire fondre nos cœurs ! Pensez, cher lecteur, pensez profondément à cet amour, à cette grâce, à cette miséricorde. Attardez-vous dessus jusqu’à ce que votre âme soit absorbée dans sa contemplation. Nous sommes tristement insensibles et indifférents. En effet, il n’y a rien de plus humiliant que notre indifférence coupable et honteuse envers l’amour d’un Sauveur. Nous semblons nous contenter de prendre le salut comme le résultat de Sa croix et de Sa passion, de Son agonie et de Sa douleur, de Sa peine inexprimable, tandis qu’en même temps, nos cœurs sont froids et indifférents envers Lui. Il a quitté les cieux brillants et est descendu dans ce sombre monde pécheur pour nous. Il est descendu dans les profondeurs sinistres de la mort et du tombeau. Il a enduré le fait que Dieu a caché de Lui Sa face, ce qui impliquait une angoisse plus intense pour Sa précieuse âme que tout ce que les hommes et les démons, la terre et l’enfer, pouvaient faire. Il s’est enfoncé dans les eaux profondes, et est descendu dans le puits de la destruction et dans le bourbier fangeux . Il a fait tout cela pour nous « pécheurs », quand nous étions « impies » et « sans force ». Cependant, combien peu nous y pensons ! Combien peu nous nous y attardons ! Combien peu nous sommes émus par le récit de ces choses !
Le souvenir de cela devrait nous humilier dans la poussière devant notre précieux Dieu Sauveur. La dureté de nos cœurs en présence du profond mystère de la croix et de la passion de notre Seigneur Christ est, si possible, une preuve encore plus remarquable et plus frappante de notre dépravation, que les péchés pour lesquels Il mourut. Mais nous avons plutôt anticipé sur ce qui doit encore être placé devant nous dans le développement ultérieur de notre sujet. Et maintenant, une brève référence au quatrième terme par lequel l’apôtre présente notre condition selon la nature. Il est contenu dans le verset qui forme notre sujet actuel. « Nous étions ennemis ». Quelle pensée ! Nous étions non seulement sans force, impies, pécheurs, mais véritablement hostiles — dans un état d’inimitié positive contre Dieu.
Rien ne peut dépasser cela. Être ennemi de Dieu donne l’idée la plus épouvantable que nous puissions avoir de l’état d’un pécheur. Pourtant, telle est la condition réelle du lecteur inconverti de ces lignes. Il est un ennemi de Dieu. Il peut être aimable, poli, beau, raffiné, cultivé, éduqué, moral, et même extérieurement religieux. Il peut occuper la position la plus élevée de la profession religieuse. Il peut être membre d’une église, communier régulièrement, travailler dans la vigne, être un moniteur d’école du dimanche, un prédicateur, un ministre, et avec tout cela, être un ennemi de Dieu.
Quelle pensée affreuse ! Oh, bien-aimé lecteur, arrêtez-vous et considérez cela, nous vous en supplions. Donnez à cette solennelle question toute votre attention. Ne la mettez pas de côté. Nous vous le demandons avec la plus grande instance, comme dans la présence du Dieu Tout-puissant, de Son Fils Jésus Christ et de l’Esprit éternel. Nous vous adjurons par la valeur de votre âme immortelle, par la réalité effrayante du trône de jugement de Christ, par toutes les horreurs de cet étang de feu et de soufre, par le ver qui ne meurt pas, par le fait affreux de l’éternité — une éternité dans les lugubres ombres de l’enfer — par l’agonie indescriptible d’être séparé à tout jamais de Dieu, de Christ et de tout ce qui est pur et aimable. Par la force combinée de tous ces arguments, nous vous supplions instamment et affectueusement de vous enfuir, dès maintenant, au Sauveur qui se tient avec les bras ouverts et un cœur plein d’amour pour vous recevoir. Venez à Jésus ! Venez maintenant, tel que vous êtes ! Confiez-vous simplement en Lui, et vous serez en sûreté — en sûreté pour toujours — en sûreté comme Lui.
Nous voudrions aussi attirer l’attention de nos lecteurs sur la distinction importante entre propitiation et réconciliation . Elles sont souvent confondues par manque d’attention aux termes précis de l’Écriture sainte. Le fait est qu’elles sont distinctes, quoiqu’intimement liées — distinctes comme la fondation l’est du bâtiment — liées comme le bâtiment l’est avec sa fondation. La propitiation est le fondement sur lequel repose la réconciliation. Sans propitiation, il ne pouvait y avoir de réconciliation, mais la réconciliation n’est pas la propitiation. Le lecteur fera bien de peser ces choses complètement, à la lumière de l’inspiration. Il est très nécessaire pour tous les chrétiens d’être au clair et sains dans leurs pensées sur les sujets divins, et précis dans leur manière de les énoncer. On trouvera invariablement que plus quelqu’un est spirituel, plus il gardera son langage proche de l’Écriture, en mettant en avant la vérité fondamentale. Malheureusement, notre excellente version autorisée (KJV, version anglaise) n’est pas exacte en la matière, dans la mesure où nous trouvons en Romains 5, 11 le mot « propitiation » là où il devrait y avoir « réconciliation ». D’un autre côté, nous avons en Hébreux 2, 17 le mot « réconciliation » quand ce devrait être « expiation » ou « propitiation ». Cependant, les deux choses sont distinctes, et il est important que la distinction soit comprise et maintenue.
De plus, nous voudrions rappeler au lecteur que il n’y a pas le moindre fondement dans la Parole de Dieu pour l’idée que Dieu a besoin d’être réconcilié avec nous . Il ne se trouve nulle part une telle pensée dans toute la Bible. C’était l’homme qui avait besoin d’être réconcilié avec Dieu, et non pas Dieu avec l’homme. L’homme était l’ennemi de Dieu. Il était non seulement « sans force », « impie » et « un pécheur », mais véritablement « un ennemi ».
Or c’est l’ennemi — celui qui est aliéné, celui qui est étranger — qui a besoin d’être ramené, d’être réconcilié. C’est clair. Mais Dieu, béni soit Son nom, n’était pas l’ennemi de l’homme. Il était l’ami de l’homme, l’ami des pécheurs . Tel était le Seigneur Jésus Christ quand Il était sur la terre. « Il vint faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui » (Act. 10 ). C’étaient Ses délices de faire du bien à tous. Il passa Sa vie à faire du bien à ceux qui Lui ont préféré un brigand et un meurtrier, et L’ont cloué à une croix entre deux malfaiteurs. Ainsi, que nous considérions la vie ou la mort de Christ, nous voyons de la manière la plus claire et la plus énergique l’inimitié de l’homme, mais l’amitié, la bonté, l’amour de Dieu.
Comment l’homme doit-il être réconcilié avec Dieu ? Question cruciale ! Considérons bien la réponse. Le passage de l’Écriture qui forme le thème de cet article déclare, de la manière la plus claire, que « nous sommes réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils » (Rom. 5, 10 ). Rien d’autre ne pouvait le faire. La mort de la croix — la mort expiatoire — le sacrifice pour autrui — le précieux sang inestimable de Jésus — est la base absolument essentielle de notre réconciliation avec un Dieu qui hait le péché. Nous devons déclarer cette grande vérité d’une manière très emphatique et non équivoque. L’Écriture est aussi claire et précise que possible. Pour que nous soyons réconciliés avec Dieu, le péché doit être ôté, et « sans effusion de sang, il n’y a pas de rémission » (Héb. 9, 22 ).
Ainsi se pose la question, si nous devons être enseignés seulement par l’Écriture. Pas d’effusion de sang, pas de rémission ; pas de rémission, pas de réconciliation. Tel est l’ordre divin. Que les hommes prennent garde à la manière dont ils touchent à cela. C’est une chose très sérieuse que de toucher à la vérité de Dieu. Nous pouvons être assurés que tous ceux qui le font s’en mêlent à leur propre détriment.
Nous sommes réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils. Ce n’est pas par Son incarnation, c’est-à-dire, le fait qu’Il ait revêtu notre nature humaine. L’incarnation ne pouvait nous réconcilier avec Dieu, dans la mesure où elle ne pouvait effacer nos péchés. L’incarnation n’est pas l’expiation. Il est bon de le noter. Il y a une façon subtile de jouer avec le mot expiation , qui consiste en une mauvaise division des syllabes — comme si le mot était « at-one-ment » (« atonement », en anglais). Cette « expiation » se réfère à l’incarnation, comme si, dans cet acte mystérieux, notre Seigneur avait pris notre nature humaine déchue en union avec Lui. Nous mettons solennellement en garde le lecteur contre cela. C’est une fausse doctrine fatale . C’est un effort de l’ennemi pour remplacer ou mettre de côté complètement la mort expiatoire de Christ, avec toutes ces grandes vérités fondamentales qui se groupent autour de ce précieux mystère.
Nous tenons comme une vérité cardinale l’incarnation du Fils éternel ! Elle forme le fondement de ce grand mystère de la piété, dont la pierre de faîte est un homme glorifié sur le trône de Dieu. « Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand : — Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché parmi les nations, a été cru au monde, a été élevé dans la gloire » (1 Tim. 3, 16 ).
Nous tenons l’incarnation comme une partie intégrante de la foi d’un vrai chrétien, et nous ne pouvons pas reconnaître comme chrétien quelqu’un qui la nierait. Mais c’est une chose de tenir une vérité, et une tout autre chose de la sortir de sa place. C’est un effort constant de Satan, s’il ne peut pas faire rejeter aux hommes une vérité, de la sortir de sa place. De cette manière, il obtient certains de ses plus grands triomphes apparents. Ainsi en est-il avec la doctrine essentielle de l’incarnation. Assurément, le Fils de Dieu est devenu un homme pour mourir, mais devenir un homme est une chose, et mourir sur la croix en est une autre. Il aurait bien pu devenir un homme ; Il aurait pu vivre et travailler pendant trente-trois ans sur cette terre ; Il aurait pu être baptisé dans le Jourdain et être tenté au désert ; Il aurait pu monter de la montagne de la transfiguration à cette gloire d’où Il était venu et qu’Il avait avec le Père avant la fondation du monde. À tout moment durant Sa vie bénie, Il aurait pu, en tant que cela le concernait personnellement, retourner au ciel d’où Il était descendu. Qui pouvait L’en empêcher ? Il n’y avait aucune nécessité pesant sur Lui de mourir, sauf la nécessité de l’amour infini et éternel. La mort n’avait aucun droit sur Lui, dans la mesure où Il était le Saint de Dieu, sans péché et sans tache. Il n’était pas venu sous la domination fédératrice du premier homme. S’Il l’avait fait, Il aurait été sous la malédiction et la colère de Dieu tous Ses jours, et cela non pas pour d’autres, mais en vertu de Son lien avec le premier Adam. Cela aurait été un blasphème ouvert et positif contre Sa personne. Il était le second homme, le Seigneur du ciel, le seul grain non souillé du blé humain sur lequel pouvait se reposer l’œil de Dieu. Comme tel, nous le répétons, Il aurait pu à tout instant entre la crèche et la croix, retourner dans le sein du Père — cette demeure de l’amour inexprimable.
Que le lecteur saisisse avec clarté et puissance cette grande vérité. Qu’il s’y attarde. C’est une vérité d’une très grande importance. Jésus se tint seul dans ce monde. Il était seul dans la crèche, seul au Jourdain, seul dans le désert, seul sur la montagne, seul dans le jardin. Tout cela est en parfaite harmonie avec Ses propres paroles en Jean 12 : « À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ». Voilà le grand point : « à moins qu’il ne meure ». À moins de retourner seul dans la gloire, Il devait mourir. S’Il voulait nous avoir avec Lui, Il devait mourir. Si les péchés devaient être pardonnés, Il devait mourir. Si les pécheurs devaient être sauvés, Il devait mourir. Si un chemin nouveau et vivant devait être ouvert pour nous dans la présence de Dieu, Il devait mourir. Si le voile devait être déchiré, Il devait mourir. Ce rideau mystérieux est demeuré intact quand le Bien-aimé était dans la crèche à Bethléhem — et quand Il fut baptisé, et quand Il fut oint, et quand Il fut tenté, et quand Il fut transfiguré, et quand Il s’inclina à Gethsémané, suant de grosses gouttes de sang, et quand Il fut fouetté devant Ponce Pilate. À travers toutes ces étapes de Sa merveilleuse vie, le voile demeura non déchiré. Il était ainsi là pour barrer au pécheur l’approche de Dieu. L’homme était chassé loin de Dieu, et Dieu isolé de l’homme. Toutes les œuvres vivantes du Fils éternel — Ses miracles, Son précieux ministère, Ses larmes, Ses soupirs, Ses gémissements, Ses prières, ses épreuves douloureuses et ses afflictions indicibles pendant Sa vie — ne pouvaient pas déchirer le voile. Mais du moment où la mort fut accomplie, « le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas » .
Tel est l’enseignement clair de l’Écriture sur cette question vitale. La mort de Christ est le fondement de tout. S’agit-il de vie ? Il a donné Sa chair pour la vie du monde. S’agit-il de pardon ? « Sans effusion de sang il n’y a pas de rémission » . S’agit-il de paix ? « Il a fait la paix par le sang de sa croix » . S’agit-il de réconciliation ? « Nous sommes réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils ». En résumé, c’est par la mort que nous obtenons toutes choses ; sans la mort, nous n’avons rien. C’est sur la base de la mort, la mort expiatoire de Christ, que nous sommes réconciliés avec Dieu et unis par le Saint Esprit à une Tête ressuscitée et glorifiée dans le ciel. Tout repose sur la base solide d’une rédemption accomplie. Le péché est ôté, l’inimitié est mise à mort, toutes les barrières sont supprimées, Dieu est glorifié, la loi est magnifiée, et tout cela, par la mort de Christ. « Il a traversé les eaux sombres et en furie de la mort » pour établir toutes choses pour nous, et pour poser le fondement impérissable de tous les conseils et propos de la sainte Trinité.
Quelques mots encore sur la vie de Christ dans le ciel pour nous. « Si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie ». Remarquez avec soin que cela se rapporte à Sa vie après la mort — Sa vie en résurrection, Sa vie dans le ciel. Certains voudraient nous enseigner qu’il s’agit de Sa vie sur la terre — Son accomplissement de la loi à notre place. C’est catégoriquement contredit par la structure même du passage et par tout l’enseignement du Nouveau Testament. Ce n’est pas de la vie avant la mort, mais de la vie après la mort, que parle l’apôtre. C’est la vie de sacrificature de notre bien-aimé et adorable Seigneur, qui vit à toujours pour intercéder pour nous. C’est par ce moyen que nous sommes délivrés de toutes les difficultés et de tous les dangers, des pièges et des tentations du désert de ce monde.
Étant réconciliés avec Dieu par la mort de Christ, nous sommes toutefois en nous-mêmes des créatures pauvres, faibles, incapables et errantes. Nous sommes disposés à errer, toujours enclins à manquer et à pécher, totalement incapables d’avancer un seul instant, si nous ne sommes pas gardés par notre grand souverain Sacrificateur, notre Avocat béni, notre Consolateur. Il nous garde jour et nuit. Il ne bronche jamais, ni ne dort. Il nous maintient continuellement devant Dieu dans toute l’intégrité de la position dans laquelle Sa mort nous a placés. Il est impossible que notre cause puisse jamais manquer, entre de telles mains. Son intercession prévaut sur tout. « Nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste » . Celui qui a porté nos péchés en Son corps sur le bois, porte maintenant nos peines sur Son cœur jusqu’au trône. Et Il reviendra pour porter le gouvernement sur Son épaule .
Quel Sauveur ! Quelle victime ! Quel sacrificateur ! Quelle chose bénie d’avoir toutes nos affaires entre Ses mains, et d’être soutenus par un tel ministère ! Combien il est précieux de savoir que Celui qui nous a réconciliés avec Dieu par Sa mort, est maintenant vivant pour nous sur le trône. Parce qu’Il vit, nous vivons aussi ! Que toute louange soit rendue à Son nom incomparable !
Genèse
3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
Lévitique
10 ◊ 1 * Et les fils d’Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun leur encensoir, et y mirent du feu, et placèrent de l’encens dessus, et présentèrent devant l’Éternel un feu étranger, ce qu’il ne leur avait pas commandé. ◊ 2 Et le feu sortit de devant l’Éternel, et les dévora, et ils moururent devant l’Éternel. ◊ 3 Et Moïse dit à Aaron : C’est là ce que l’Éternel prononça, en disant : Je serai sanctifié en ceux qui s’approchent de moi, et devant tout le peuple je serai glorifié. Et Aaron se tut. ◊ 4 Et Moïse appela Mishaël et Eltsaphan, fils d’Uziel, oncle d’Aaron, et leur dit : Approchez-vous, emportez vos frères de devant le lieu saint, hors du camp. ◊ 5 Et ils s’approchèrent, et les emportèrent dans leurs tuniques hors du camp, comme Moïse avait dit. ◊ 6 Et Moïse dit à Aaron, et à Éléazar et à Ithamar, ses fils : Ne découvrez pas vos têtes et ne déchirez pas vos vêtements, afin que vous ne mouriez pas, et qu’il n’y ait pas de la colère contre toute l’assemblée ; mais vos frères, toute la maison d’Israël, pleureront l’embrasement que l’Éternel a allumé. ◊ 7 Et ne sortez pas de l’entrée de la tente d’assignation, de peur que vous ne mouriez, car l’huile de l’onction de l’Éternel est sur vous. Et ils firent selon la parole de Moïse.
◊ 8 Et l’Éternel parla à Aaron, disant : ◊ 9 Vous ne boirez point de vin ni de boisson forte, toi et tes fils avec toi, quand vous entrerez dans la tente d’assignation, afin que vous ne mouriez pas. [C’est] un statut perpétuel, en vos générations, ◊ 10 afin que vous discerniez entre ce qui est saint et ce qui est profane, et entre ce qui est impur et ce qui est pur, ◊ 11 et afin que vous enseigniez aux fils d’Israël tous les statuts que l’Éternel leur a dits par Moïse.
◊ 12 Et Moïse dit à Aaron, et à Éléazar et à Ithamar, ses fils qui restaient : Prenez l’offrande de gâteau, ce qui reste des sacrifices de l’Éternel faits par feu, et mangez-la en pains sans levain, à côté de l’autel ; car c’est une chose très sainte. ◊ 13 Et vous la mangerez dans un lieu saint, parce que c’est là ta part et la part de tes fils dans les sacrifices de l’Éternel faits par feu ; car il m’a été ainsi commandé. ◊ 14 Et vous mangerez la poitrine tournoyée et l’épaule élevée, dans un lieu pur, toi et tes fils et tes filles avec toi ; car elles vous sont données comme ta part et la part de tes fils dans les sacrifices de prospérités des fils d’Israël. ◊ 15 Ils apporteront l’épaule élevée et la poitrine tournoyée (avec les sacrifices par feu, qui sont les graisses), pour les tournoyer comme offrande tournoyée devant l’Éternel ; et cela t’appartiendra, et à tes fils avec toi, par statut perpétuel, comme l’Éternel l’a commandé. ◊ 16 Et Moïse chercha diligemment le bouc du sacrifice pour le péché ; mais voici, il avait été brûlé ; et [Moïse] se mit en colère contre Éléazar et Ithamar, les fils d’Aaron qui restaient, et il [leur] dit : ◊ 17 Pourquoi n’avez-vous pas mangé le sacrifice pour le péché dans un lieu saint ? car c’est une chose très sainte ; et Il vous l’a donné pour porter l’iniquité de l’assemblée, pour faire propitiation pour eux devant l’Éternel : ◊ 18 voici, son sang n’a pas été porté dans l’intérieur du lieu saint ; vous devez de toute manière le manger dans le lieu saint, comme je l’ai commandé. ◊ 19 Et Aaron dit à Moïse : Voici, ils ont présenté aujourd’hui leur sacrifice pour le péché et leur holocauste devant l’Éternel, et ces choses me sont arrivées ; et si j’eusse mangé aujourd’hui le sacrifice pour le péché, cela eût-il été bon aux yeux de l’Éternel ? ◊ 20 Et Moïse l’entendit, et cela fut bon à ses yeux.
1 Pierre
3 ◊ 1 Pareillement, vous, femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, si même il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans [la] parole, par la conduite de leurs femmes, ◊ 2 ayant observé la pureté de votre conduite dans la crainte, ◊ 3 — vous, dont la parure ne doit pas être [une parure] extérieure qui consiste à avoir les cheveux tressés et à être paré d’or et habillé de [beaux] vêtements, ◊ 4 mais l’homme caché du cœur, dans l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu ; ◊ 5 car c’est ainsi que jadis se paraient aussi les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs propres maris, ◊ 6 comme Sara obéissait à Abraham, l’appelant seigneur, de laquelle vous êtes devenues les enfants, en faisant le bien et en ne craignant aucune frayeur.
◊ 7 Pareillement, vous, maris, demeurez avec elles selon la connaissance, comme avec un vase plus faible, [c’est-à-dire] féminin, leur portant honneur comme étant aussi ensemble héritiers de la grâce de la vie, pour que vos prières ne soient pas interrompues.
◊ 8 Enfin, soyez tous d’un même sentiment, sympathisants, fraternels, compatissants, humbles, ◊ 9 ne rendant pas mal pour mal, ou outrage pour outrage, mais au contraire bénissant, parce que vous avez été appelés à ceci, c’est que vous héritiez de la bénédiction ; ◊ 10 « car celui qui veut aimer la vie et voir d’heureux jours, qu’il garde sa langue de mal, et ses lèvres de proférer la fraude ; ◊ 11 qu’il se détourne du mal et qu’il fasse le bien ; qu’il recherche la paix et qu’il la poursuive ; ◊ 12 car les yeux du *Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont [tournées] vers leurs supplications ; mais la face du *Seigneur est contre ceux qui font le mal ». ◊ 13 Et qui est-ce qui vous fera du mal, si vous êtes devenus les imitateurs de celui qui est bon ? ◊ 14 Mais, si même vous souffrez pour la justice, vous êtes bienheureux ; « et ne craignez pas leurs craintes, et ne soyez pas troublés, ◊ 15 mais sanctifiez le *Seigneur le Christ dans vos cœurs » ; et soyez toujours prêts à répondre, mais avec douceur et crainte, à quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, ◊ 16 ayant une bonne conscience, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ceux qui calomnient votre bonne conduite en Christ, soient confus. ◊ 17 Car il vaut mieux, si la volonté de Dieu le voulait, souffrir en faisant le bien, qu’en faisant le mal ; ◊ 18 car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, [le] juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu, ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l’Esprit, ◊ 19 par lequel aussi étant allé, il a prêché aux esprits [qui sont] en prison, ◊ 20 qui ont été autrefois désobéissants, quand la patience de Dieu attendait dans les jours de Noé, tandis que l’arche se construisait, dans laquelle un petit nombre, savoir huit personnes, furent sauvées à travers l’eau ; ◊ 21 or cet antitype vous sauve aussi maintenant, [c’est-à-dire] le baptême, non le dépouillement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d’une bonne conscience, par la résurrection de Jésus Christ, ◊ 22 qui est à la droite de Dieu (étant allé au ciel), anges, et autorités, et puissances lui étant soumis.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Romains
3 ◊ 1 Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision ? ◊ 2 — Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. ◊ 3 Quoi donc ? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu ? ◊ 4 Qu’ainsi n’advienne ! mais que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit : « En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé ». ◊ 5 Mais si notre injustice constate la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère ? — Je parle selon l’homme. ◊ 6 — Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’[alors], comment Dieu jugera-t-il le monde ? ◊ 7 Car si la vérité de Dieu dans mon mensonge a abondé pour sa gloire, pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? ◊ 8 Et non, comme nous sommes calomnieusement accusés et que quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons du mal, afin qu’arrive le bien ? — desquels le jugement est juste.
◊ 9 Quoi donc ? Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons ci-devant accusé et Juifs et Grecs d’être tous sous [le] péché, ◊ 10 selon qu’il est écrit : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; ◊ 11 il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; ◊ 12 ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » ; ◊ 13 « c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues » ; « il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres » ; ◊ 14 « et leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume » ; ◊ 15 « leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; ◊ 16 la destruction et la misère sont dans leurs voies, ◊ 17 et ils n’ont point connu la voie de la paix » ; ◊ 18 « il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux ». ◊ 19 Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. ◊ 20 C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.
◊ 21 Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, ◊ 22 [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, ◊ 23 car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, ◊ 24 — étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, ◊ 25 lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, ◊ 26 afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.
◊ 27 Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; ◊ 28 car nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. ◊ 29 [Dieu] est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? — Certes, aussi des nations ; ◊ 30 puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. ◊ 31 Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.
Jean
12 ◊ 1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. ◊ 3 Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. ◊ 4 L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : ◊ 5 Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? ◊ 6 Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. ◊ 7 Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. ◊ 8 Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
◊ 9 Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; ◊ 11 car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.
◊ 12 Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, ◊ 13 prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! ◊ 14 Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : ◊ 15 « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». ◊ 16 Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. ◊ 17 La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 18 C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. ◊ 19 Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.
◊ 20 Or il y avait quelques Grecs, d’entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. ◊ 21 Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. ◊ 22 Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. ◊ 23 Et Jésus leur répondit, disant : L’heure est venue pour que le fils de l’homme soit glorifié. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ◊ 25 Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. ◊ 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
◊ 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. ◊ 28 Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l’ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. ◊ 29 La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu’un coup de tonnerre avait eu lieu ; d’autres disaient : Un ange lui a parlé. ◊ 30 Jésus répondit et dit : Cette voix n’est pas venue pour moi, mais pour vous. ◊ 31 Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. ◊ 32 Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. ◊ 33 Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. ◊ 34 La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce fils de l’homme ? ◊ 35 Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s’emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. ◊ 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.
◊ 37 Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; ◊ 38 afin que la parole d’Ésaïe le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras du *Seigneur a-t-il été révélé ? ». ◊ 39 C’est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe dit encore : ◊ 40 « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse ». ◊ 41 Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ◊ 42 Toutefois plusieurs d’entre les chefs mêmes crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne le confessaient pas, de peur d’être exclus de la synagogue ; ◊ 43 car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu.
◊ 44 Et Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; ◊ 45 et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. ◊ 46 Moi, je suis venu dans le monde, [la] lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. ◊ 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. ◊ 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. ◊ 49 Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler ; ◊ 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que moi je dis, je les dis comme le Père m’a dit.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Psaumes
Au chef de musique. De David. Psaume.
40 ◊ 1 J’ai attendu patiemment l’Éternel ; et il s’est penché vers moi, et a entendu mon cri.
◊ 2 Il m’a fait monter hors du puits de la destruction, hors d’un bourbier fangeux ; et il a mis mes pieds sur un roc, il a établi mes pas.
◊ 3 Et il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu. Plusieurs le verront et craindront, et se confieront en l’Éternel.
◊ 4 * Bienheureux l’homme qui a mis en l’Éternel sa confiance, et ne s’est pas tourné vers les orgueilleux et ceux qui se détournent vers le mensonge !
◊ 5 Tu as multiplié, toi, Éternel mon Dieu, tes œuvres merveilleuses et tes pensées envers nous ; on ne peut les arranger devant toi. Si je veux les déclarer et les dire, — elles sont trop nombreuses pour les raconter.
◊ 6 Au sacrifice et à l’offrande de gâteau tu n’as pas pris plaisir : tu m’as creusé des oreilles ; tu n’as pas demandé d’holocauste ni de sacrifice pour le péché.
◊ 7 Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre.
◊ 8 C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles.
◊ 9 J’ai annoncé la justice dans la grande congrégation ; voici, je n’ai point retenu mes lèvres, Éternel ! tu le sais.
◊ 10 Je n’ai point caché ta justice au-dedans de mon cœur ; j’ai parlé de ta fidélité et de ton salut ; je n’ai point célé ta bonté et ta vérité dans la grande congrégation.
◊ 11 Toi, Éternel ! ne retiens pas loin de moi tes compassions ; que ta bonté et ta vérité me gardent continuellement.
◊ 12 Car des maux sans nombre m’ont entouré ; mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon cœur m’a abandonné.
◊ 13 Qu’il te plaise, ô Éternel ! de me délivrer. Éternel ! hâte-toi de me secourir.
◊ 14 Que ceux qui cherchent mon âme pour la détruire soient tous ensemble honteux et confondus ; qu’ils se retirent en arrière et soient confus, ceux qui prennent plaisir à mon malheur.
◊ 15 Que ceux qui disent de moi : Ha ha ! ha ha ! soient désolés, en récompense de leur honte.
◊ 16 Que tous ceux qui te cherchent s’égayent et se réjouissent en toi ; que ceux qui aiment ton salut disent continuellement : Magnifié soit l’Éternel !
◊ 17 Et moi, je suis affligé et pauvre : le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours et celui qui me délivre. Mon Dieu ! ne tarde pas.
Ésaïe
9 ◊ 1 Toutefois l’obscurité ne sera pas selon que la détresse fut sur la terre, quand au commencement il pesa légèrement sur le pays de Zabulon et le pays de Nephthali, et plus tard s’appesantit [sur elle],… chemin de la mer, au-delà du Jourdain, Galilée des nations : ◊ 2 le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre de la mort,… la lumière a resplendi sur eux ! ◊ 3 Tu as multiplié la nation, tu lui as accru la joie ; ils se réjouissent devant toi, comme la joie à la moisson, comme on est transporté de joie quand on partage le butin. ◊ 4 Car tu as cassé le joug qui pesait sur elle, et la verge de son épaule, le bâton de son oppresseur, comme au jour de Madian. ◊ 5 Car toute chaussure de guerre qu’on chausse pour le tumulte, et le manteau roulé dans le sang, seront un embrasement, la pâture du feu. ◊ 6 Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule ; et on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, *Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix. ◊ 7 À l’accroissement de [son] empire, et à la paix, il n’y aura pas de fin, sur le trône de David et dans son royaume, pour l’établir et le soutenir en jugement et en justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de l’Éternel des armées fera cela.
◊ 8 * Le Seigneur a envoyé une parole à Jacob, et elle tombe sur Israël ; ◊ 9 et le peuple tout entier le saura, Éphraïm et celui qui habite la Samarie, qui disent avec orgueil et avec hauteur de cœur : ◊ 10 Les briques sont tombées, nous bâtirons en pierres de taille ; les sycomores ont été coupés, nous les remplacerons par des cèdres. ◊ 11 Mais l’Éternel suscitera les adversaires de Retsin contre lui, ◊ 12 et armera ses ennemis, les Syriens, à l’est, et les Philistins, à l’ouest ; et ils dévoreront Israël à gueule ouverte. Pour tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, et sa main est encore étendue.
◊ 13 Mais le peuple ne retourne pas à celui qui le frappe, et ne recherche pas l’Éternel des armées. ◊ 14 Et l’Éternel retranchera d’Israël la tête et la queue, la branche de palmier et le jonc, en un seul jour : ◊ 15 l’ancien et l’homme considéré, lui, est la tête ; et le prophète qui enseigne le mensonge, lui, est la queue. ◊ 16 Car les conducteurs de ce peuple le fourvoient, et ceux qui sont conduits par eux périssent. ◊ 17 C’est pourquoi le Seigneur ne se réjouira pas en leurs jeunes gens, et n’aura pas compassion de leurs orphelins et de leurs veuves ; car tous ensemble, ce sont des profanes et des gens qui font le mal, et toute bouche profère l’impiété. Pour tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, et sa main est encore étendue.
◊ 18 Car la méchanceté brûle comme un feu, elle dévore les ronces et les épines, et embrase les épaisseurs de la forêt, et roule et s’élève en colonne de fumée. ◊ 19 Par la fureur de l’Éternel des armées le pays est consumé, et le peuple est comme ce qui alimente le feu : l’un n’épargne pas l’autre. ◊ 20 Et on arrache à droite, et on a faim ; et on dévore à gauche, et on n’est pas rassasié. Ils mangent chacun la chair de son bras : ◊ 21 Manassé, Éphraïm, et Éphraïm, Manassé ; [et] ceux-ci ensemble sont contre Juda. Pour tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, et sa main est encore étendue.
Marc
15 ◊ 1 Et aussitôt, au matin, les principaux sacrificateurs avec les anciens et les scribes et tout le sanhédrin, ayant tenu conseil, lièrent Jésus et l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate. ◊ 2 Et Pilate l’interrogea : Toi, tu es le roi des Juifs ? Et répondant, il lui dit : Tu le dis. ◊ 3 Et les principaux sacrificateurs l’accusaient de beaucoup de choses. ◊ 4 Et Pilate l’interrogea encore, disant : Ne réponds-tu rien ? Vois de combien de choses ils portent témoignage contre toi. ◊ 5 Mais encore Jésus ne répondit rien, de sorte que Pilate s’en étonnait. ◊ 6 Or il leur relâchait à la fête un prisonnier, lequel que ce fût qu’ils demandassent. ◊ 7 Et il y avait le nommé Barabbas qui était détenu avec ses compagnons de sédition, lesquels, dans la sédition, avaient commis un meurtre. ◊ 8 Et la foule, poussant des cris, se mit à lui demander [de faire] comme il leur avait toujours fait. ◊ 9 Et Pilate leur répondit, disant : Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? ◊ 10 Car il savait que les principaux sacrificateurs l’avaient livré par envie. ◊ 11 Mais les principaux sacrificateurs excitèrent le peuple [à demander] que plutôt il leur relâchât Barabbas. ◊ 12 Et Pilate, répondant, leur dit encore : Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez roi des Juifs ? ◊ 13 Et ils s’écrièrent encore : Crucifie-le ! ◊ 14 Et Pilate leur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils s’écrièrent encore plus fort : Crucifie-le ! ◊ 15 Et Pilate, voulant contenter la foule, leur relâcha Barabbas ; et, ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.
◊ 16 Et les soldats l’emmenèrent dans la cour, qui est le prétoire. Et ils assemblent toute la cohorte ; ◊ 17 et ils le revêtent de pourpre, et ayant tressé une couronne d’épines, ils la lui mettent autour [de la tête]. ◊ 18 Et ils se mirent à le saluer, [disant] : Salut, roi des Juifs ! ◊ 19 Et ils lui frappaient la tête avec un roseau et crachaient contre lui, et, se mettant à genoux, ils lui rendaient hommage. ◊ 20 Et après qu’ils se furent moqués de lui, ils le dépouillèrent de la pourpre et le revêtirent de ses propres vêtements ; et ils l’emmènent dehors pour le crucifier. ◊ 21 Et ils contraignent un certain homme, Simon, Cyrénéen, père d’Alexandre et de Rufus, qui passait par là, venant des champs, de porter sa croix.
◊ 22 Et ils le mènent au lieu [appelé] Golgotha, ce qui, interprété, est : lieu du crâne. ◊ 23 Et ils lui donnèrent à boire du vin mixtionné de myrrhe ; mais il ne le prit pas. ◊ 24 Et l’ayant crucifié, ils partagent ses vêtements, en tirant au sort [pour savoir] ce que chacun en prendrait. ◊ 25 Et c’était la troisième heure, et ils le crucifièrent. ◊ 26 Et l’écriteau concernant le sujet de son accusation portait écrit : Le roi des Juifs. ◊ 27 Et, avec lui, ils crucifient deux brigands, un à sa droite, et un à sa gauche. ◊ 28 [Et l’écriture fut accomplie, qui dit : « Et il a été compté parmi les iniques ».
◊ 29 Et ceux qui passaient par là, l’injuriaient, hochant la tête et disant : Hé ! toi qui détruis le temple et qui le bâtis en trois jours, ◊ 30 sauve-toi toi-même, et descends de la croix ! ◊ 31 Pareillement aussi les principaux sacrificateurs, se moquant entre eux avec les scribes, disaient : Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même. ◊ 32 Que le Christ, le roi d’Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions ! Ceux aussi qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient.
◊ 33 Et quand la sixième heure fut venue, il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu’à la neuvième heure. ◊ 34 Et à la neuvième heure, Jésus s’écria d’une forte voix, disant : Éloï, Éloï, lama sabachthani ? ce qui, interprété, est : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ◊ 35 Et quelques-uns de ceux qui étaient là présents, ayant entendu cela, disaient : Voici, il appelle Élie. ◊ 36 Et l’un d’eux courut, et ayant rempli une éponge de vinaigre et l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui donna à boire, disant : Laissez, voyons si Élie vient pour le faire descendre.
◊ 37 Et Jésus, ayant jeté un grand cri, expira. ◊ 38 Et le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. ◊ 39 Et le centurion qui était là vis-à-vis de lui, voyant qu’il avait expiré en criant ainsi, dit : Certainement, cet homme était Fils de Dieu. ◊ 40 Et il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin, entre lesquelles étaient aussi Marie de Magdala, et Marie, la mère de Jacques le mineur et de Joses, et Salomé, ◊ 41 qui, lorsqu’il était en Galilée, l’avaient suivi et l’avaient servi, et plusieurs autres qui étaient montées avec lui à Jérusalem.
◊ 42 Et le soir étant déjà venu, puisque c’était la Préparation, ce qui est le jour qui précède un sabbat, ◊ 43 Joseph qui était d’Arimathée, conseiller honorable, qui aussi lui-même attendait le royaume de Dieu, vint et prit sur lui d’entrer auprès de Pilate, et lui demanda le corps de Jésus. ◊ 44 Et Pilate s’étonna, [ayant peine à croire] qu’il fût déjà mort ; et ayant appelé le centurion, il lui demanda s’il y avait longtemps qu’il était mort. ◊ 45 Et l’ayant appris du centurion, il donna le corps à Joseph. ◊ 46 Et Joseph, ayant acheté un linceul, le descendit, et l’enveloppa du linceul, et le mit dans un sépulcre qui était taillé dans le roc, et roula une pierre contre la porte du sépulcre. ◊ 47 Et Marie de Magdala, et Marie, la [mère] de Joses, regardaient où on le mettait.
Matthieu
11 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
◊ 2 Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : ◊ 3 Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : ◊ 5 les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 6 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 7 Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 8 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. ◊ 9 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; ◊ 10 car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». ◊ 11 En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ◊ 12 Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. ◊ 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. ◊ 14 Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. ◊ 15 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, ◊ 17 et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ◊ 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. ◊ 19 Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.
◊ 20 Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ◊ 21 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. ◊ 22 Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. ◊ 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. ◊ 24 Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.
◊ 25 En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. ◊ 26 Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 28 Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. ◊ 29 Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. ◊ 30 Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
1 Timothée
3 ◊ 1 Cette parole est certaine, que si quelqu’un aspire à la surveillance, il désire une œuvre bonne : ◊ 2 il faut donc que le surveillant soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, sage, honorable, hospitalier, propre à enseigner, ◊ 3 non adonné au vin, non batteur, mais doux, non querelleur, n’aimant pas l’argent, ◊ 4 conduisant bien sa propre maison, tenant ses enfants soumis en toute gravité. ◊ 5 (Mais si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ?) ◊ 6 Qu’il ne soit pas nouvellement converti, de peur qu’étant enflé d’orgueil, il ne tombe dans la faute du diable. ◊ 7 Or il faut aussi qu’il ait un bon témoignage de ceux de dehors, afin qu’il ne tombe pas dans l’opprobre et dans le piège du diable.
◊ 8 De même, [il faut] que les serviteurs soient graves, non doubles en paroles, non adonnés à beaucoup de vin, non avides d’un gain honteux, ◊ 9 gardant le mystère de la foi dans une conscience pure ; ◊ 10 et que ceux-ci aussi soient premièrement mis à l’épreuve ; ensuite, qu’ils servent, étant trouvés irréprochables. ◊ 11 De même, que les femmes soient graves, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. ◊ 12 Que les serviteurs soient maris d’une seule femme, conduisant bien leurs enfants et leurs propres maisons ; ◊ 13 car ceux qui ont bien servi acquièrent un bon degré pour eux et une grande hardiesse dans la foi qui est dans le christ Jésus.
◊ 14 Je t’écris ces choses, espérant me rendre bientôt auprès de toi ; ◊ 15 mais, si je tarde, — afin que tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité. ◊ 16 Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand : — Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché parmi les nations, a été cru au monde, a été élevé dans la gloire.
Hébreux
2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.
Colossiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, ◊ 2 aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colasses : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père [et du seigneur !
◊ 3 Nous rendons grâces au Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, priant toujours pour vous, ◊ 4 ayant ouï parler de votre foi dans le christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, ◊ 5 à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile, ◊ 6 qui est parvenu jusqu’à vous, comme aussi [il l’est] dans tout le monde, et qui porte du fruit et croît, comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité, ◊ 7 comme vous l’avez entendue d’Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est un fidèle serviteur du Christ pour vous, ◊ 8 qui nous a aussi fait connaître votre amour dans l’Esprit.
◊ 9 C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, ◊ 10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : ◊ 11 étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, ◊ 12 rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; ◊ 13 qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ◊ 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ; ◊ 15 qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; ◊ 16 car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; ◊ 17 et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ; ◊ 18 et il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est [le] commencement, [le] premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; ◊ 19 car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ◊ 20 et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. ◊ 21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a toutefois maintenant réconciliés ◊ 22 dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant lui, ◊ 23 si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez ouï, lequel a été prêché dans toute la création qui est sous le ciel, [et] duquel moi, Paul, je suis devenu serviteur.
◊ 24 Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée, ◊ 25 de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l’administration de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, ◊ 26 [savoir] le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, ◊ 27 auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-[à-dire] Christ en vous l’espérance de la gloire, ◊ 28 lequel nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait en Christ : ◊ 29 à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance.
Actes
10 ◊ 1 Or, à Césarée, un homme nommé Corneille, centurion de la cohorte appelée Italique, ◊ 2 pieux et craignant Dieu avec toute sa maison, faisant beaucoup d’aumônes au peuple, et priant Dieu continuellement, ◊ 3 vit clairement en vision, environ vers la neuvième heure du jour, un ange de Dieu entrant auprès de lui et lui disant : Corneille ! ◊ 4 Et, fixant les yeux sur lui et étant tout effrayé, il dit : Qu’est-ce, Seigneur ? Et il lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées pour mémorial devant Dieu. ◊ 5 Et maintenant envoie des hommes à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; ◊ 6 il est logé chez un certain Simon, corroyeur, qui a sa maison au bord de la mer. ◊ 7 Et quand l’ange qui lui parlait s’en fut allé, Corneille, ayant appelé deux de ses domestiques et un soldat pieux d’entre ceux qui se tenaient toujours auprès de lui, ◊ 8 et leur ayant tout raconté, les envoya à Joppé.
◊ 9 Or le lendemain, comme ils marchaient et qu’ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit pour prier, vers la sixième heure. ◊ 10 Et il eut très faim, et voulut manger ; et comme on lui apprêtait [à manger], il lui survint une extase. ◊ 11 Et il voit le ciel ouvert, et un vase descendant comme une grande toile [liée] par les quatre coins et dévalée en terre, ◊ 12 dans laquelle il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel. ◊ 13 Et une voix lui [fut adressée, disant] : Lève-toi, Pierre, tue et mange. ◊ 14 Mais Pierre dit : Non point, Seigneur ; car jamais je n’ai rien mangé qui soit impur ou immonde. ◊ 15 Et une voix lui [fut adressée] encore, pour la seconde fois, [disant] : Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur. ◊ 16 Et cela eut lieu par trois fois, et le vase fut aussitôt élevé au ciel.
◊ 17 Et comme Pierre était en perplexité en lui-même à l’égard de ce qu’était cette vision qu’il avait vue, voici aussi, les hommes envoyés de la part de Corneille, s’étant enquis de la maison de Simon, se tenaient à la porte ; ◊ 18 et ayant appelé, ils demandèrent si Simon surnommé Pierre, logeait là. ◊ 19 Et comme Pierre méditait sur la vision, l’Esprit lui dit : Voilà, trois hommes te cherchent ; ◊ 20 mais lève-toi, et descends, et va avec eux sans hésiter, parce que c’est moi qui les ai envoyés. ◊ 21 Et Pierre étant descendu vers les hommes, dit : Voici, moi, je suis celui que vous cherchez ; quelle est la cause pour laquelle vous êtes venus ? ◊ 22 Et ils dirent : Corneille, centurion, homme juste et craignant Dieu, et qui a un [bon] témoignage de toute la nation des Juifs, a été averti divinement par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d’entendre des paroles de ta part. ◊ 23 Les ayant donc fait entrer, il les logea ; et le lendemain, se levant, il s’en alla avec eux ; et quelques-uns des frères de Joppé allèrent avec lui. ◊ 24 Et le lendemain ils entrèrent à Césarée. Et Corneille les attendait, ayant assemblé ses parents et ses intimes amis.
◊ 25 Et comme il arrivait que Pierre entrait, Corneille allant au-devant de lui se jeta à ses pieds et lui rendit hommage. ◊ 26 Mais Pierre le releva, disant : Lève-toi ; et moi aussi je suis un homme. ◊ 27 Et conversant avec lui, il entra et trouva plusieurs personnes assemblées. ◊ 28 Et il leur dit : Vous savez, vous, que c’est une chose illicite pour un Juif que de se lier avec un étranger, ou d’aller à lui ; et Dieu m’a montré, à moi, à n’appeler aucun homme impur ou immonde. ◊ 29 C’est pourquoi aussi, lorsque vous m’avez envoyé chercher, je suis venu sans faire de difficulté. Je vous demande donc pour quel sujet vous m’avez fait venir. ◊ 30 Et Corneille dit : Il y a quatre jours que j’étais en jeûne jusqu’à cette heure-ci, et à la neuvième heure, je priais dans ma maison ; et voici, un homme se tint devant moi dans un vêtement éclatant, ◊ 31 et dit : Corneille, ta prière est exaucée, et tes aumônes ont été rappelées en mémoire devant Dieu. ◊ 32 Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; il loge dans la maison de Simon, corroyeur, au bord de la mer ; et lorsqu’il sera venu, il te parlera. ◊ 33 J’ai donc aussitôt envoyé vers toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc, nous sommes tous présents devant Dieu, pour entendre tout ce qui t’a été ordonné de Dieu.
◊ 34 Et Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas acception de personnes, ◊ 35 mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice, lui est agréable. ◊ 36 Vous connaissez la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ (lui est Seigneur de tous), ◊ 37 ce qui a été annoncé par toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché, ◊ 38 — Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui ; ◊ 39 (et nous, nous sommes témoins de toutes les choses qu’il a faites, au pays des Juifs et à Jérusalem ;) lequel aussi ils ont fait mourir, le pendant au bois ; ◊ 40 — celui-ci, Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et l’a donné pour être manifesté, ◊ 41 non à tout le peuple, mais à des témoins qui avaient été auparavant choisis de Dieu, [savoir] à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts. ◊ 42 Et il nous a commandé de prêcher au peuple, et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts. ◊ 43 Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés.
◊ 44 Comme Pierre prononçait encore ces mots, l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole. ◊ 45 Et les fidèles de la circoncision, tous ceux qui étaient venus avec Pierre, s’étonnèrent de ce que le don du Saint Esprit était répandu aussi sur les nations, ◊ 46 car ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu. ◊ 47 Alors Pierre répondit : Quelqu’un pourrait-il refuser l’eau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu l’Esprit Saint comme nous-mêmes ? ◊ 48 Et il commanda qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer [là] quelques jours.
Hébreux
9 ◊ 1 La première donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre. ◊ 2 Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; ◊ 3 et, après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, ◊ 4 ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; ◊ 5 et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.
◊ 6 Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; ◊ 7 mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, ◊ 8 l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, ◊ 9 lequel est une figure pour le temps présent, dans lequel sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte, ◊ 10 [culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. ◊ 11 Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, ◊ 12 et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. ◊ 13 Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, ◊ 14 combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! ◊ 15 Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis. ◊ 16 (Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; ◊ 17 car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) ◊ 18 De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. ◊ 19 Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, ◊ 20 en disant : « C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée ». ◊ 21 Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. ◊ 22 Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. ◊ 23 Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ◊ 24 Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu, ◊ 25 — ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien] ◊ 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. ◊ 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement, ◊ 28 ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent.
Genèse
6 ◊ 1 Et il arriva, quand les hommes commencèrent à se multiplier sur la face de la terre et que des filles leur furent nées, ◊ 2 que les fils de Dieu virent les filles des hommes, qu’elles étaient belles, et ils se prirent des femmes d’entre toutes celles qu’ils choisirent. ◊ 3 Et l’Éternel dit : Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l’homme, puisque lui n’est que chair ; mais ses jours seront cent vingt ans. ◊ 4 Les géants étaient sur la terre en ces jours-là, et aussi après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes et qu’elles leur eurent donné des enfants : ceux-ci furent les vaillants hommes de jadis, des hommes de renom. ◊ 5 Et l’Éternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps. ◊ 6 Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il s’en affligea dans son cœur. ◊ 7 Et l’Éternel dit : J’exterminerai de dessus la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’aux reptiles, et jusqu’aux oiseaux des cieux, car je me repens de les avoir faits. ◊ 8 Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel.
◊ 9 * Ce sont ici les générations de Noé : Noé était un homme juste ; il était parfait parmi ceux de son temps ; Noé marchait avec Dieu. ◊ 10 Et Noé engendra trois fils : Sem, Cham, et Japheth. ◊ 11 Et la terre était corrompue devant Dieu, et la terre était pleine de violence. ◊ 12 Et Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue, car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.
◊ 13 Et Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est venue devant moi, car la terre est pleine de violence à cause d’eux ; et voici, je vais les détruire avec la terre. ◊ 14 Fais-toi une arche de bois de gopher. Tu feras l’arche avec des loges, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. ◊ 15 Et c’est ainsi que tu la feras : la longueur de l’arche sera de trois cents coudées, sa largeur de cinquante coudées, et sa hauteur de trente coudées. ◊ 16 Tu feras un jour à l’arche, et tu l’achèveras en [lui donnant] une coudée d’en haut ; et tu placeras la porte de l’arche sur son côté ; tu y feras un étage inférieur, un second, et un troisième. ◊ 17 Et moi, voici, je fais venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire de dessous les cieux toute chair en laquelle il y a esprit de vie ; tout ce qui est sur la terre expirera. ◊ 18 Et j’établis mon alliance avec toi, et tu entreras dans l’arche, toi, et tes fils et ta femme et les femmes de tes fils avec toi. ◊ 19 Et de tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque [espèce], pour les conserver en vie avec toi ; ce seront le mâle et la femelle. ◊ 20 Des oiseaux selon leur espèce, et du bétail selon son espèce, de tout reptile du sol selon son espèce, deux de chaque [espèce] entreront vers toi, pour [les] conserver en vie. ◊ 21 Et toi, prends de tout aliment qui se mange, et tu en feras provision près de toi ; et cela vous sera pour nourriture, à toi et à eux. ◊ 22 — Et Noé le fit ; selon tout ce que Dieu lui avait commandé, ainsi il fit.
7 ◊ 1 Et l’Éternel dit à Noé : Entre dans l’arche, toi et toute ta maison, car je t’ai vu juste devant moi en cette génération. ◊ 2 De toutes les bêtes pures tu prendras sept par sept, le mâle et sa femelle, et des bêtes qui ne sont pas pures, deux, le mâle et sa femelle ; ◊ 3 de même des oiseaux des cieux, sept par sept, mâle et femelle, pour conserver en vie une semence sur la face de toute la terre. ◊ 4 Car encore sept jours, et je fais pleuvoir sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits, et j’exterminerai de dessus la face de la terre tout ce qui existe [et] que j’ai fait. ◊ 5 Et Noé fit selon tout ce que l’Éternel lui avait commandé.
◊ 6 Et Noé était âgé de six cents ans quand le déluge eut lieu [et qu’il vint] des eaux sur la terre. ◊ 7 Et Noé entra dans l’arche, et ses fils et sa femme et les femmes de ses fils avec lui, à cause des eaux du déluge. ◊ 8 Des bêtes pures, et des bêtes qui ne sont pas pures, et des oiseaux, et de tout ce qui rampe sur le sol, ◊ 9 il en entra deux par deux vers Noé dans l’arche, mâle et femelle, comme Dieu l’avait commandé à Noé. ◊ 10 Et il arriva, au bout de sept jours, que les eaux du déluge furent sur la terre.
◊ 11 L’an six cent de la vie de Noé, au second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là, toutes les fontaines du grand abîme se rompirent et les écluses des cieux s’ouvrirent ; ◊ 12 et la pluie fut sur la terre quarante jours et quarante nuits. ◊ 13 En ce même jour-là, Noé, et Sem et Cham et Japheth, fils de Noé, et la femme de Noé, et les trois femmes de ses fils avec eux, entrèrent dans l’arche, ◊ 14 eux, et tous les animaux selon leur espèce, et tout le bétail selon son espèce, et tous les reptiles qui rampent sur la terre selon leur espèce, et tous les oiseaux selon leur espèce, tout oiseau de toute aile ; ◊ 15 et ils entrèrent vers Noé dans l’arche, deux par deux, de toute chair ayant en elle esprit de vie. ◊ 16 Et ce qui entra, entra mâle et femelle, de toute chair, comme Dieu le lui avait commandé. Et l’Éternel ferma [l’arche] sur lui.
◊ 17 Et le déluge fut sur la terre quarante jours ; et les eaux crûrent et soulevèrent l’arche, et elle fut élevée au-dessus de la terre. ◊ 18 Et les eaux se renforcèrent et crûrent beaucoup sur la terre ; et l’arche flottait sur la face des eaux. ◊ 19 Et les eaux se renforcèrent extraordinairement sur la terre ; et toutes les hautes montagnes qui étaient sous tous les cieux furent couvertes. ◊ 20 Les eaux se renforcèrent de quinze coudées par-dessus, et les montagnes furent couvertes. ◊ 21 Et toute chair qui se mouvait sur la terre expira, tant les oiseaux que le bétail et les bêtes [des champs] et tout ce qui fourmille sur la terre, et tout homme. ◊ 22 Tout ce qui avait le souffle de vie dans ses narines, de tout ce qui était sur la terre sèche, mourut. ◊ 23 Et tout ce qui existait sur la face de la terre fut détruit, depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’aux reptiles et jusqu’aux oiseaux des cieux : ils furent détruits de dessus la terre ; et il ne resta que Noé et ce qui était avec lui dans l’arche. ◊ 24 Et les eaux se renforcèrent sur la terre, cent cinquante jours.
8 ◊ 1 Et Dieu se souvint de Noé, et de tous les animaux et de tout le bétail, qui étaient avec lui dans l’arche ; et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux baissèrent ; ◊ 2 et les fontaines de l’abîme et les écluses des cieux furent fermées, et la pluie qui tombait du ciel fut retenue. ◊ 3 Et les eaux se retirèrent de dessus la terre, allant et se retirant ; et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours. ◊ 4 Et l’arche reposa sur les montagnes d’Ararat, au septième mois, au dix-septième jour du mois. ◊ 5 Et les eaux allèrent diminuant jusqu’au dixième mois ; au dixième [mois], le premier [jour] du mois, les sommets des montagnes apparurent.
◊ 6 Et il arriva, au bout de quarante jours, que Noé ouvrit la fenêtre de l’arche qu’il avait faite ; ◊ 7 et il lâcha le corbeau, qui sortit, allant et revenant jusqu’à ce que les eaux eussent séché de dessus la terre. ◊ 8 Et il lâcha d’avec lui la colombe, pour voir si les eaux avaient baissé sur la face du sol ; ◊ 9 mais la colombe ne trouva pas où poser la plante de son pied, et revint à lui dans l’arche, car les eaux étaient sur la face de toute la terre ; et il étendit sa main, et la prit, et la fit entrer auprès de lui dans l’arche. ◊ 10 Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. ◊ 11 Et la colombe vint à lui au temps du soir, et voici, dans son bec, une feuille d’olivier arrachée. Et Noé sut que les eaux avaient baissé sur la terre. ◊ 12 Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha la colombe, et elle ne revint plus de nouveau vers lui.
◊ 13 Et il arriva, l’an six cent un, au premier [mois], le premier [jour] du mois, que les eaux furent séchées de dessus la terre ; et Noé ôta la couverture de l’arche et regarda, et voici, la face du sol avait séché. ◊ 14 Et au second mois, le vingt-septième jour du mois, la terre fut sèche.
◊ 15 Et Dieu parla à Noé, disant : ◊ 16 Sors de l’arche, toi, et ta femme et tes fils et les femmes de tes fils avec toi. ◊ 17 Fais sortir avec toi tout animal qui est avec toi, de toute chair, tant oiseaux que bétail, et tout reptile qui rampe sur la terre, et qu’ils foisonnent en la terre, et fructifient et multiplient sur la terre. ◊ 18 Et Noé sortit, et ses fils, et sa femme et les femmes de ses fils avec lui. ◊ 19 Tout animal, tout reptile et tout oiseau, tout ce qui se meut sur la terre, selon leurs espèces, sortirent de l’arche. ◊ 20 Et Noé bâtit un autel à l’Éternel, et prit de toute bête pure et de tout oiseau pur, et offrit des holocaustes sur l’autel. ◊ 21 Et l’Éternel flaira une odeur agréable ; et l’Éternel dit en son cœur : Je ne maudirai plus de nouveau le sol à cause de l’homme, car l’imagination du cœur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus de nouveau tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. ◊ 22 Désormais, tant que seront les jours de la terre, les semailles et la moisson, et le froid et le chaud, et l’été et l’hiver, et le jour et la nuit, ne cesseront pas.
2 Chroniques
11 ◊ 1 Et Roboam s’en alla à Jérusalem. Et il assembla la maison de Juda, et Benjamin, cent quatre-vingt mille hommes d’élite propres à la guerre, pour faire la guerre à Israël, afin de ramener le royaume à Roboam. ◊ 2 Et la parole de l’Éternel vint à Shemahia, homme de Dieu, disant : ◊ 3 Parle à Roboam, fils de Salomon, roi de Juda, et à tout Israël en Juda et en Benjamin, disant : ◊ 4 Ainsi dit l’Éternel : Ne montez pas, et ne faites pas la guerre à vos frères ; retournez chacun à sa maison, car c’est de par moi que cette chose a eu lieu. Et ils écoutèrent les paroles de l’Éternel, et s’en retournèrent et n’allèrent pas contre Jéroboam.
◊ 5 Et Roboam demeura à Jérusalem. Et il bâtit des villes en Juda, et en [fit] des forteresses. ◊ 6 Et il bâtit Bethléhem, et Étam, et Thekoa, ◊ 7 et Beth-Tsur, et Soco, et Adullam, ◊ 8 et Gath, et Marésha, et Ziph, ◊ 9 et Adoraïm, et Lakis, et Azéka, ◊ 10 et Tsorha, et Ajalon, et Hébron, qui étaient en Juda et en Benjamin, des villes fortes. ◊ 11 Et il fortifia les places fortes, et y mit des chefs, et des approvisionnements de vivres, et d’huile, et de vin ; ◊ 12 et, dans chaque ville, des boucliers et des piques ; et il les fortifia beaucoup. Et Juda et Benjamin étaient à lui.
◊ 13 Et les sacrificateurs et les Lévites qui étaient dans tout Israël, se joignirent à lui de toutes leurs contrées ; ◊ 14 car les Lévites abandonnèrent leurs banlieues et leurs possessions, et vinrent en Juda et à Jérusalem, parce que Jéroboam et ses fils les avaient repoussés de la sacrificature de l’Éternel ; ◊ 15 et [Jéroboam] s’était établi des sacrificateurs pour les hauts lieux, et pour les boucs et pour les veaux qu’il avait faits. ◊ 16 Et à leur suite, ceux de toutes les tribus d’Israël qui avaient mis leur cœur à chercher l’Éternel, le Dieu d’Israël, vinrent à Jérusalem pour sacrifier à l’Éternel, le Dieu de leurs pères. ◊ 17 Et ils fortifièrent le royaume de Juda, et affermirent Roboam, fils de Salomon, pendant trois ans ; car ils marchèrent dans le chemin de David et de Salomon pendant trois ans.
◊ 18 Et Roboam prit pour femme Mahalath, fille de Jerimoth, fils de David, [et] d’Abikhaïl, fille d’Éliab, fils d’Isaï ; ◊ 19 et elle lui enfanta des fils : Jehush, et Shemaria, et Zaham. ◊ 20 Et après elle, il prit Maaca, fille d’Absalom ; et elle lui enfanta Abija, et Atthaï, et Ziza, et Shelomith. ◊ 21 Et Roboam aima Maaca, fille d’Absalom, plus que toutes ses femmes et ses concubines ; car il avait pris dix-huit femmes et soixante concubines, et il engendra vingt-huit fils et soixante filles. ◊ 22 Et Roboam établit chef Abija, fils de Maaca, pour être prince parmi ses frères ; car [il voulait] le faire roi. ◊ 23 Et il agit avec intelligence, et dispersa tous ses fils par toutes les contrées de Juda et de Benjamin, dans toutes les villes fortes, et leur donna des vivres en abondance, et demanda [pour eux] beaucoup de femmes.
Marc
10 ◊ 1 Et de là, se levant, il vient vers les confins de la Judée, et au-delà du Jourdain ; et des foules se rassemblent encore auprès de lui ; et il les enseignait encore, comme il avait accoutumé.
◊ 2 Et des pharisiens vinrent à lui, et, pour l’éprouver, lui demandèrent : Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? ◊ 3 Et lui, répondant, leur dit : Qu’est-ce que Moïse vous a commandé ? ◊ 4 Et ils dirent : Moïse a permis d’écrire une lettre de divorce, et de répudier [sa femme]. ◊ 5 Et Jésus, répondant, leur dit : Il vous a écrit ce commandement à cause de votre dureté de cœur ; ◊ 6 mais au commencement de la création, Dieu les fit mâle et femelle : ◊ 7 c’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme, ◊ 8 et les deux seront une seule chair ; ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. ◊ 9 Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. ◊ 10 Et dans la maison encore, ses disciples l’interrogèrent sur ce sujet ; ◊ 11 et il leur dit : Quiconque répudiera sa femme et en épousera une autre, commet adultère envers la première ; ◊ 12 et si une femme répudie son mari, et en épouse un autre, elle commet adultère.
◊ 13 Et on lui apporta de petits enfants, afin qu’il les touchât ; et les disciples reprenaient ceux qui les apportaient ; ◊ 14 et Jésus, voyant [cela], en fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants ; ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume de Dieu. ◊ 15 En vérité, je vous dis : quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point. ◊ 16 Et les ayant pris entre ses bras, il posa les mains sur eux et les bénit.
◊ 17 Et comme il sortait sur la route, un homme accourut, et, se jetant à genoux devant lui, il lui demanda : Bon maître, que ferai-je afin que j’hérite de la vie éternelle ? ◊ 18 Et Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. ◊ 19 Tu sais les commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne fais tort à personne ; honore ton père et ta mère. ◊ 20 Et répondant, il lui dit : Maître, j’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. ◊ 21 Et Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Une chose te manque : va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. ◊ 22 Et lui, affligé de cette parole, s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. ◊ 23 Et Jésus, ayant regardé tout à l’entour, dit à ses disciples : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! ◊ 24 Et les disciples s’étonnèrent de ses paroles ; et Jésus, répondant encore, leur dit : Enfants, combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! ◊ 25 Il est plus facile qu’un chameau passe par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ils s’en étonnèrent excessivement, disant entre eux : Et qui peut être sauvé ? ◊ 27 Et Jésus, les ayant regardés, dit : Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes choses sont possibles pour Dieu.
◊ 28 Pierre se mit à lui dire : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. ◊ 29 Jésus, répondant, dit : En vérité, je vous dis : il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, [ou femme, ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour l’amour de l’évangile, ◊ 30 qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle qui vient, la vie éternelle. ◊ 31 Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers ; et les derniers seront les premiers.
◊ 32 Et ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus allait devant eux ; et ils étaient stupéfiés et craignaient en le suivant. Et prenant encore une fois les douze avec lui, il se mit à leur dire les choses qui devaient lui arriver : ◊ 33 Voici, nous montons à Jérusalem ; et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes ; et ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations ; ◊ 34 et ils se moqueront de lui, et le fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront mourir ; et il ressuscitera le troisième jour.
◊ 35 Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, viennent à lui, disant : Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous tout ce que nous te demanderons. ◊ 36 Et il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? ◊ 37 Et ils lui dirent : Accorde-nous que nous soyons assis, l’un à ta droite et l’un à ta gauche, dans ta gloire. ◊ 38 Et Jésus leur dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi je bois, ou être baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ? ◊ 39 Et ils lui dirent : Nous le pouvons. Et Jésus leur dit : Vous boirez bien la coupe que moi je bois, et vous serez baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ; ◊ 40 mais de s’asseoir à ma droite ou à ma gauche, n’est pas à moi pour le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé. ◊ 41 Et les dix, l’ayant entendu, en conçurent de l’indignation à l’égard de Jacques et de Jean. ◊ 42 Et Jésus, les ayant appelés auprès de lui, leur dit : Vous savez que ceux qui sont réputés gouverner les nations dominent sur elles, et que les grands d’entre eux usent d’autorité sur elles ; ◊ 43 mais il n’en est pas ainsi parmi vous, mais quiconque voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, ◊ 44 et quiconque d’entre vous voudra devenir le premier, sera l’esclave de tous. ◊ 45 Car aussi le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.
◊ 46 Et ils arrivent à Jéricho ; et comme il sortait de Jéricho avec ses disciples et une grande foule, Bartimée l’aveugle, le fils de Timée, était assis sur le bord du chemin et mendiait. ◊ 47 Et ayant entendu dire que c’était Jésus le Nazarénien, il se mit à crier et à dire : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! ◊ 48 Et plusieurs le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi ! ◊ 49 Et Jésus, s’arrêtant, dit qu’on l’appelât ; et ils appellent l’aveugle, lui disant : Aie bon courage, lève-toi, il t’appelle. ◊ 50 Et jetant loin son vêtement, il se leva en hâte et s’en vint à Jésus. ◊ 51 Et Jésus, répondant, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? Et l’aveugle lui dit : Rabboni, que je recouvre la vue. ◊ 52 Et Jésus lui dit : Va, ta foi t’a guéri ; et aussitôt il recouvra la vue, et il le suivit dans le chemin.