Réveillez-vous ! Réveillez-vous !

« Voici, l’Époux vient ! »
(Traduit de l’anglais)
C. Stanley

Lisez Matt. 25, 1-13

Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent au-devant de l’Époux, etc.

Oh ! que l’église professante serait différente de ce qu’elle est, si cette portion de la Parole et plusieurs autres semblables étaient réellement crues. L’invasion subite du pays que nous habitons, ne saurait causer plus de surprise ni plus d’alarme que n’en produirait la venue du Seigneur au sein de l’Église assoupie. Cependant, c’est un fait réel que cette venue est proche, et l’ignorance et la négligence de la grande masse des professants à ce sujet sont une preuve évidente de la divine inspiration de cette parabole. C’était longtemps avant que le présent état de choses existât quelle fut prononcée, et cependant qui pourrait faire une description plus frappante de l’état actuel de ce qui porte le nom de Dieu sur la terre ? Il est vrai, c’est à des Juifs que le Seigneur Jésus s’adressait dans cette parabole, mais les leçons qu’elle renferme n’en sont pas moins solennelles pour nous.

Mais venons-en à la question qui nous occupe : Que deviendraient les multitudes qui portent le nom de Christ s’Il venait en ce moment ? De quelle valeur serait leur profession, lampe sans huile ? Les vierges folles, nous est-il dit, ne prirent point d’huile avec elles ; cependant, elles prirent leurs lampes et s’en allèrent comme les autres au-devant de l’Époux. Hélas ! que c’est une chose commune de nos jours ! On croit généralement qu’il suffit d’appartenir à quelque société religieuse, d’avoir une apparence de vie tout en étant mort, de posséder une magnifique lampe peut-être, mais sans huile et sans lumière.

Est-ce là ton cas, mon cher lecteur ? Alors tu n’as plus un instant à perdre, car c’est Jésus Lui-même qui dit : « Sûrement, je viens bientôt ». Ne te donne plus de repos, ni jour ni nuit, jusqu’à ce que tu saches avec certitude que tu as de l’huile dans ta lampe. Bien d’autres portions de la Parole de vérité nous exhortent, de même que cette parabole, à nous tenir prêts (voyez entre autres : 1 Thess. 5, 2, 3). C’est le Seigneur Lui-même qui nous assure que l’événement terrible de Sa venue prendra le monde par surprise, comme le firent le déluge aux jours de Noé et la destruction de Sodome aux jours de Lot. Et je vous le demande, cher lecteur, ce sujet n’exige-t-il pas la plus sérieuse considération ? De quelque manière que les hommes puissent expliquer les Écritures, ce fait demeure toujours le même. Nous nous approchons évidemment de ce grand événement : — la venue du Seigneur.

Le monde même semble pressentir que quelque grande catastrophe est sur le point d’arriver. Quel terrible jour pour vous que celui qui va vous surprendre, si vous n’avez pas d’huile dans votre lampe ! Pensez-y sérieusement ! Supposez qu’une heure après que vous aurez lu ces lignes (et qui peut dire qu’il n’en sera pas ainsi ?), la trompette sonne pour appeler les saints, morts et vivants, au-devant du Seigneur, en l’air.

Êtes-vous prêts à aller à la rencontre de Christ ? Êtes-vous sûrs que vous êtes siens, que vos péchés vous sont pardonnés, qu’Il est votre Sauveur, votre justice, votre sanctification, votre tout ? Votre cœur languit-il de voir Celui qui nous a aimés et s’est donné Lui-même pour nous ? Si vous pouvez répondre affirmativement à toutes ces questions, quelle joie pour vous de penser que dans une heure, il se pourrait que vous Le vissiez et que vous Lui fussiez faits semblables. Est-ce là votre espérance bénie ou bien avez-vous peur à la pensée que dans une heure, le Seigneur pourrait réellement être là ?

D’après une stricte observation de cette parabole, et une comparaison soignée du tableau qu’elle présente avec l’état actuel des choses, il est évident que nous sommes arrivés au temps où le cri d’alarme doit se faire entendre. Puisse le Seigneur accorder à plusieurs de profiter de cet avertissement pressant ! Il est vraiment effrayant de penser combien peu savent, ou même désirent savoir avec certitude, qu’ils ont de l’huile dans leurs lampes. Il semble que c’est tout à fait assez d’être un des membres de l’église professante, et sur cela, l’on s’endort profondément. Oh ! permettez-moi donc de m’efforcer à démontrer tout le danger qu’il y a de laisser une telle question dans le doute. Il approche rapidement, le moment où, la porte étant fermée, il sera complètement inutile de crier : « Seigneur, ouvre-nous ! ». La seule réponse à ce cri d’angoisse, sera ces mots terribles : « Je ne vous connais point ! ». Qui peut concevoir le désespoir d’un cœur réfléchissant sur une vie passée tout entière dans l’illusion ! Avec quelle amertume une âme, perdue pour jamais, se dira : J’ai professé, enseigné ou prêché ces choses ; j’ai souvent lu la parabole des dix vierges. Oh ! fou que j’étais ! Combien j’étais loin de penser que c’était mon propre état qui y était décrit.

Mes chers lecteurs, laissez-moi vous le demander sans détour : Êtes-vous sauvés ? Avez-vous l’assurance bénie que Dieu a, pour l’amour de Christ, pardonné tous vos péchés ? Avez-vous reçu Jésus ? Permettez-moi de vous rappeler encore que, n’importe quelle que soit votre profession religieuse, elle ne vous servira de rien. Si vous n’avez pas Christ, elle ne fera qu’aggraver votre misère. Celui dont vous portez le nom a Lui-même prononcé ces paroles : « Voici, l’Époux vient ; sortez au-devant de lui ! ».

Ô chrétien de nom, endormi, mort, l’entends-tu ? « Voici, Il vient ! Tout œil le verra ». Le moment est fixé, et quel moment pour ce monde ! Quel moment pour les cinq vierges sages, et quel moment pour les cinq folles ! Quel moment pour vous et pour moi ! Être glorifiés en la présence de Christ ou jetés dans les ténèbres du dehors, telle en est la perspective. Importante question ! Ô monde endormi, réveille-toi, réveille-toi !

Un mot maintenant touchant la lampe. Un homme doit avoir de l’huile dans sa lampe, ou il ne peut produire une lumière durable. « L’huile premièrement, ensuite la lumière ». S’il allume la mèche sans huile, il pourra produire pour un moment une grande flamme, mais cela ne saurait durer. De la même manière, un homme doit avoir Christ premièrement, et alors il sera lumière ; il faut qu’il possède le Saint Esprit d’abord, autrement il ne pourrait tenir une marche sainte. Un pauvre pécheur, qui essaie d’obtenir le salut par une conduite irréprochable, est exactement semblable à un homme qui essaierait d’obtenir de l’huile en brûlant du coton. Si tel est votre cas, mon lecteur, si vous avez cherché le salut par les œuvres, si vous avez parfois fait des efforts pour devenir meilleur, si même, pour un temps, vous avez fait une profession brillante du changement opéré en vous, permettez-moi de vous prier de prendre une lampe vide ; polissez-en bien l’extérieur, mettez-y une mèche, mais point d’huile ; placez-la sur votre table le soir ; allumez la mèche, et asseyez-vous pour la regarder. Quelle flamme pour un moment ; mais quand vous la verrez s’éteindre, ne vous écrierez-vous point avec votre conscience : Cette lampe, c’est moi ! J’ai fait de mon mieux pour briller, mais ma lumière s’est éteinte.


Les plus grands efforts de l’homme n’aboutissent qu’aux ténèbres. Que de personnes qui, dans un temps, semblaient être des lumières brillantes, sont maintenant plongées dans les ténèbres du désespoir ! C’est qu’elles n’avaient jamais eu Christ, et par conséquent leur lumière ne pouvait que s’éteindre. Nous ne pouvons changer l’ordre de Dieu. Il faut une cause pour produire un effet, et la flamme produirait plutôt de l’huile que les bonnes œuvres le salut. Les cinq vierges folles firent à leurs dépens, la triste expérience que l’huile était la seule chose qui leur manquait. « Donnez-nous de votre huile », dirent-elles, mais quand il fut trop tard.

Quels cris de désespoir s’élèveront, au jour de la venue du Seigneur, des multitudes d’âmes qui ont eu la lampe formelle de la profession, mais qui n’ont jamais possédé Christ dans leurs cœurs !

Il y a, de nos jours, un danger bien solennel pour les enfants des croyants. Ils grandissent attachés avec zèle à la secte de leurs parents, et, avec une lampe vide, ils s’assoupissent dans une sécurité fatale. Peut-être essaieront-ils, pour un temps (sincèrement, mais sans huile), d’imiter la lumière de leurs parents ; mais bientôt, découragés par des désappointements sans cesse renouvelés, l’huile manquant, ils finissent par écouter la voix de Satan, et retombent dans les ténèbres de l’infidélité.

Mais il se trouve peut-être parmi mes lecteurs quelque âme réveillée et troublée qui demande : Où puis-je trouver de l’huile pour ma lampe vide ? — le salut pour mon âme qui périt ? — Que dois-je faire pour être prêt à entrer avec Christ, avant que la porte soit fermée ?… Ah ! chère âme ! est-ce là le cri de ton cœur angoissé ? Alors j’ai de bonnes nouvelles pour toi. « Tout est accompli ». Dieu a rempli Sa promesse en ressuscitant Jésus d’entre les morts, après que ce précieux Sauveur eut achevé l’ouvrage que Son Père Lui avait donné à faire. Agneau une fois mis à mort, Il est vivant maintenant, et, quelque sombre que puisse être la teinte de tes péchés, par Lui, le pardon de toutes tes offenses t’est annoncé. Dieu ne pouvait pas t’envoyer de meilleures nouvelles ; Il ne pourrait non plus t’en donner de plus sûres. S’Il t’apparaissait en ce moment pour te parler face à face, Il ne pourrait te dire plus que ce qu’Il te dit dans Sa Parole, et cette Parole déclare que ceux qui croient en Jésus sont justifiés par Lui. N’est-ce pas là ce dont ton pauvre cœur a besoin ? Peut-être as-tu de la peine à croire avec assurance que tu es justifié ? Mais pourquoi douterais-tu, chère âme ? Tu crois que Christ est mort et ressuscité, et pourquoi le crois-tu ? C’est parce que la Parole d’un Dieu qui ne peut mentir te le dit. Eh bien ! c’est cette même Parole qui te dit qu’en Jésus tes péchés te sont pardonnés, qu’en Lui tu es justifié. Oh ! quelle joie profonde et ineffable ces mots de pardon et de justification produisent dans toute âme qui croit simplement ce que Dieu dit ! Si tu crois que Christ est mort, parce que Dieu l’a dit, tu ne peux douter de la justification, puisque c’est le même Dieu qui te l’annonce. Tes sentiments et tes œuvres n’ont pas plus à faire avec l’un qu’avec l’autre. Christ a été fait sacrifice pour le péché, et Dieu a clairement manifesté qu’Il acceptait ce sacrifice, en Le ressuscitant des morts ; et quiconque croit cela dans son cœur, Dieu déclare qu’il est justifié. Vérité bénie et immuable ! Chers lecteurs, avez-vous ainsi entendu la voix de Jésus, l’appel de Dieu ? « En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et croit en Celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et il ne sera point condamné, car il est passé de la mort à la vie » (Jean 5, 24). Tout ici est positif, clair, réel pour l’âme qui entend les paroles de Jésus. Fuyez donc doutes et craintes. Fuis aussi sombre, incertain, faux christianisme ! — Oh ! cher lecteur, entends-tu les paroles de Jésus ? Crois-tu en ce Dieu qui L’a envoyé ? Alors, Il te dit que tu as la vie éternelle. Que d’âmes ont déjà été réjouies par ces paroles ! Pourquoi ton cœur ne s’en réjouirait-il pas aussi ? Pourquoi resterais-tu plus longtemps dans le doute, puisque Jésus parle si clairement à ton âme angoissée ? « La foi est un don de Dieu » ; si tu crois Dieu, tu as sûrement entendu Sa Parole, car « la foi vient de l’ouïe, et l’ouïe de la Parole de Dieu ». Considère encore ce passage de la vérité divine où tu peux voir que l’œuvre du salut, du commencement à la fin, vient de Dieu seul, et par conséquent ne peut qu’être solide : « Car ceux qu’Il a prédestinés, Il les a aussi appelés ; et ceux qu’Il a appelés, Il les a aussi justifiés ; et ceux qu’Il a justifiés, Il les a aussi glorifiés » (Rom. 8, 29). C’est un rocher solide que celui-là. Tout vient de Dieu. Repose-toi donc en Lui, chère âme. As-tu été appelée de Dieu, as-tu cru Dieu ? Alors ta justification est aussi sûre que ton appel, et ta gloire éternelle aussi certaine que l’un et l’autre. Réveille-toi donc, pauvre dormeur languissant, et lève-toi à la certitude de ce que Dieu dit. Être prédestiné, appelé, justifié, glorifié, c’en est assez, ô mon Dieu ! Gloire à toi pour jamais ; tu es Celui qui me justifie par le sang de l’Agneau !

Encore une fois, mon lecteur, as-tu reçu le témoignage de Dieu ? « Et c’est ici son témoignage, savoir que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est en son Fils. Celui qui a le Fils a la vie » (1 Jean 5, 11, 12). Oui, si tu as reçu le témoignage de Dieu, tu as la vie éternelle ; tu es sauvé, tu as de l’huile dans ta lampe, et c’est maintenant que tu dois être lumière, que ta vie doit être sainte. Mais arrête ! Ne t’y trompe point, je te prie ; il est complètement inutile de penser à ces choses-là, si tu n’es pas bien sûr, premièrement, que tu as de l’huile dans ta lampe. — Oh ! dira peut-être quelque incrédule, cet homme veut dire que, si l’on croit, l’on peut continuer à vivre dans le péché ; que les bonnes œuvres ne sont d’aucune valeur. — Je désire être bien compris et répète hautement que les bonnes œuvres et une vie sainte, comme moyen d’obtenir le salut, ne sont pas de plus de valeur que du coton en flammes pour produire de l’huile. Mais il y aurait vraiment de la folie à dire que l’huile n’est d’aucune utilité pour soutenir la lumière. Non, non ; sans huile, la mèche ne donnera pas de lumière, et sans Christ premièrement, sans le salut d’abord, il ne peut y avoir ni bonnes œuvres, ni sainte conduite. L’apôtre Paul et tout vrai serviteur de Christ depuis lui, ont constamment eu à lutter contre l’absurde et fausse doctrine du salut par les œuvres. Lisez entre autres passages, à l’appui de ce que j’avance, Romains 3, 8 et Tite 3, 4 à 8.

Il y a une immense différence entre la vérité de l’Écriture et le mensonge des ténèbres. Celle-là montre premièrement Christ salut de tout croyant, seule puissance et source de toute sainteté, et donne à l’âme la paix, la joie, l’assurance du salut et le pouvoir d’accomplir de bonnes œuvres ; celui-ci, au contraire, présente d’abord les œuvres avec la vaine espérance que, si elles sont parfaitement accomplies, l’âme pourra être sauvée. Qu’il est triste, hélas ! de penser qu’une telle doctrine est appelée l’évangile de Christ ! Qu’elles sont à plaindre, les pauvres âmes ainsi enseignées ! Dieu t’a-t-Il délivré, cher lecteur, de ces épouvantables ténèbres ? Es-tu maintenant assuré que tu as de l’huile dans ta lampe, Christ dans ton cœur ? Crois-tu que Ses paroles sont certaines, que tu as la vie éternelle ? Oh ! si Dieu s’est ainsi révélé à toi en miséricorde, écoute maintenant ce qu’Il a à te dire : « Je vous exhorte donc, par les compassions de Dieu, que vous offriez vos corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu ; ce qui est votre service raisonnable » (lisez Rom. 12). C’est seulement aux enfants de Dieu, à ceux qui sont sauvés, que les précieux préceptes que ce chapitre renferme sont adressés. Levons-nous donc, nous qui avons cru, qui sommes sauvés d’un salut éternel, qui avons été rachetés à grand prix, levons-nous et ravivons nos lumières. N’avons-nous pas brillé trop obscurément ? Nous sommes appelés à annoncer les louanges de Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. Combien nous avons manqué en cela. Que de conformité à ce monde ! Que de sensualité ! Que de volonté propre ! Que peu de soumission à Dieu ! Quel honteux esprit de secte ! Que peu d’amour réel pour les rachetés du Seigneur ! Que peu d’efforts pour gagner des âmes à Christ, et combien peu de cette secrète et intime communion avec Dieu, sans laquelle l’extérieur n’est qu’une imposture ! Oh ! secouons le sommeil. Le Seigneur est près. « Voici, l’Époux vient ». La lampe doit être allumée en l’attendant. Oh ! puisse notre Dieu nous remplir tellement de Son Saint Esprit que nous puissions toujours être en la pleine lumière de Sa présence.

L’Agneau est digne de toute notre affection ; consacrons-nous donc entièrement à Lui, corps, âme et esprit. Que notre temps, nos propriétés, nos pensées, tout soit pour Christ. Nous ne devons rien mettre à part pour nous, car Lui n’a rien gardé. Il nous a tout donné, jusqu’à Sa vie ; y eût-il jamais d’amour pareil au sien ? Oh ! heureux enfant de Dieu, entends-tu le cri de minuit ? Réveille-toi, réveille-toi, et que ta lumière brille. Christ est ta lumière, ta vie, ton tout. Oh ! par Sa mort, par Son agonie, par Ses larmes, par Ses gémissements, par le sang et par l’eau qui sortirent de Son côté percé, par Sa résurrection, par Son entrée dans la gloire, par Son apparition dans les airs pour te prendre auprès de Lui, par Son doux sourire qui t’y proclamera le bienvenu, je t’en supplie, réveille-toi, réveille-toi ; secoue ton assoupissement mondain ; prépare-toi à rencontrer ton Seigneur. « Voici, il vient ; sortez au-devant de Lui ». Oh ! puissent donc, non seulement nos paroles et nos actions, mais aussi tous les sentiments de nos cœurs, refléter la lumière de Sa face.

Et vous qui rejetez Christ, chrétiens professants, froids et vides, encore quelques mots et quelques larmes pour vous. Pensez à ces paroles : « Et la porte fut fermée. — Je ne vous connais point ».

De quelle utilité vous sera le monde en cette heure qui vient ? Que deviendront alors les biens et les plaisirs que le péché procure ? De quelle utilité vous seront les applaudissements des hommes et du diable ? Non, non, il n’y a pas de milieu ; il vous faut être ou de Christ ou de Satan ; et (pensée épouvantable), si vous choisissez le monde de Satan pour votre portion ici-bas, l’enfer de Satan sera votre partage pendant l’éternité ! Le temps est court. Puisse Dieu vous réveiller de votre fatal sommeil. Nous ne savons pas le moment auquel l’Église rachetée sera enlevée au-devant du Seigneur en l’air. Bien des choses doivent s’accomplir encore avant que le Prince de gloire vienne sur la terre pour juger les nations ; mais je ne connais pas une seule prophétie qui doive s’accomplir avant la venue de Christ pour prendre Ses saints auprès de Lui. Veillons donc, frères, et puissions-nous toujours être trouvés attendant notre Seigneur. Oh ! que sera-ce de voir enfin la face et le sourire de Celui dont l’amour ne saurait s’exprimer. Puises-y et sois consolé, pauvre enfant de Dieu dans la souffrance. Encore un peu de temps, et tu entreras dans la joie de ton Seigneur. Là plus de tentations, plus de péché ; là tu retrouveras ceux qui t’ont précédé dans la gloire. Il te fut dur de t’en séparer, que sera-ce de les retrouver pour jamais ! Oh ! que nous est ce monde, à nous qui avons en perspective des joies si durables, si divines ? « Je contemplerai ta face en justice. Je me rassasierai de ta face, quand je serai réveillé ». Courage donc, pauvres enfants de Dieu, méprisés du monde ; la gloire vous attend, et bientôt vous serez pour toujours avec et comme le Seigneur.