Le sceau du Saint Esprit est un point trop important, pour que nous le laissions dans l’ambiguïté et le vague où il est tombé dans l’âme de plusieurs. L’Écriture est claire et positive sur ce sujet, qui constitue, non pas le fondement, mais le caractère spécifique de l’état chrétien. Les expériences particulières qui s’y rapportent peuvent demander une étude détaillée, ainsi qu’une expérience spirituelle saine et étendue ; mais la présence, et, quant à l’individu, l’habitation du Saint Esprit en lui, constituent le christianisme et l’état chrétien.
Quand Jean-Baptiste annonçait Christ à ses disciples, il Le présentait sous deux caractères, comme « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » , et comme « Celui qui baptise de l’Esprit Saint » , ce dernier caractère étant démontré par le Saint Esprit descendant et demeurant sur Christ Lui-même. Toute la plénitude de la déité habitait en Lui corporellement , mais comme homme, et jusqu’à ce que la rédemption ait été accomplie, Lui seul fut scellé et oint du Saint Esprit. Dans Son cas, c’était le témoignage rendu à Sa propre perfection : « Et moi, dit Jean, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu » (Jean 1, 29-34 ; 6, 27 ; Act. 10, 38 ).
Ainsi Jésus fut conduit par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable . Ainsi c’est par l’Esprit de Dieu qu’Il chassait les démons . Par l’Esprit éternel, Il s’est offert à Dieu sans tache . Il parlait les paroles de Dieu, parce que l’Esprit ne Lui était pas donné par mesure . Si, par la résurrection, Il était déclaré Fils de Dieu en puissance , c’était « selon l’Esprit de sainteté ». Je rappelle ces passages (et l’on pourrait en citer d’autres en rapport avec le même sujet), pour montrer l’immense importance du fait dont je parle.
Le sceau du Saint Esprit sur Christ était le témoignage rendu à Sa propre perfection ; en nous, le Saint Esprit est le fruit et le sceau de la rédemption. Mais si le Saint Esprit a scellé la personne et le caractère de Christ, si c’est par Sa puissance qu’Il agissait comme homme, et si nous en sommes faits participants en vertu de la rédemption, l’importance de ce fait, bien qu’il ne soit pas le fondement, ne saurait être estimée trop haut, et le rapport qui existe entre notre position et celle de Christ se trouve ainsi mis dans une merveilleuse lumière. Lui seul avait le Saint Esprit tandis qu’Il vivait ici-bas, mais Il a pu Le conférer à d’autres une fois qu’Il a été élevé en haut, et la rédemption nous a rendus propres à Le recevoir. La venue ou le baptême du Saint Esprit fut une conséquence de l’exaltation de Christ. Le christianisme, qui, ainsi que je l’ai dit, est caractérisé par la présence du Saint Esprit, ne pouvait pas exister avant que Christ fût glorifié (Jean 7, 39 ), et, quand Christ eut été exalté, Il reçut de nouveau le Saint Esprit comme homme glorifié, afin de Le répandre ici-bas (Act. 2, 33 ). C’est ce que confirment ces paroles du Seigneur : « Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai » (Jean 16, 7 ).
Nous savons où Christ est allé (Jean 14, 4 ). Le Consolateur est envoyé par le Père en Son nom (Jean 14, 26 ), et par Lui, Christ, d’auprès du Père (Jean 15, 26 ). Mais ce sont là des détails. Cette présence du Saint Esprit était une chose si réelle et si distinctive, caractérisant le christianisme d’une manière définie comme tel, qu’il est dit dans Jean 7 : « L’Esprit n’était pas encore , parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié ». Le mot « donné », introduit dans quelques versions, exprime bien l’idée générale, mais je cite le passage littéralement, afin que toute la force des paroles, des paroles de ce même Esprit, soit devant nous. Ce n’est pas que le Saint Esprit n’existât point : il n’y a pas un chrétien qui voulût penser ou dire une telle chose. L’Ancien Testament rend témoignage, depuis la création, de l’existence du Saint Esprit, et de Son opération dans tout ce que Dieu a fait sur la terre. Mais, de même que le Fils de Dieu créa toutes choses et cependant, jusqu’à Son incarnation, comme Il le dit Lui-même, ne vint pas personnellement ici-bas pour habiter avec nous, de même, bien que l’Esprit de Dieu ait opéré depuis qu’Il ornait les cieux et qu’Il planait [1] sur les eaux chaotiques, Il n’est pas venu demeurer personnellement ici-bas, jusqu’à ce qu’il y eût un homme glorifié assis à la droite de Dieu. Comme le Fils pouvait dire de Lui-même : « Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père » , ainsi Il pouvait dire de l’Esprit : « Si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand celui-là sera venu, etc. » . L’Esprit avait été promis dans l’Ancien Testament ; cette promesse fut accomplie le jour de la Pentecôte, et le christianisme existe[2] .
Les textes que nous avons brièvement rappelés placent devant nous quelques points importants. Le Seigneur Lui-même a été oint et scellé ; et ce fait est donné comme un signe qu’Il était « Celui qui baptise du Saint Esprit », et fournit occasion à Jean le baptiseur de rendre témoignage que Christ était le Fils de Dieu.
Nous avons vu ensuite que, jusqu’à ce que la rédemption fût accomplie et qu’il y eût un homme qui avait fait la volonté de Dieu, assis en vertu de Son obéissance à la droite de Dieu, le Saint Esprit, en tant que constituant et caractérisant le christianisme par Sa présence, n’était pas encore , comme (Act. 19 ) les disciples de Jean à Éphèse disaient à Paul : « Nous n’avons même pas ouï dire si l’Esprit Saint est ». Il fut envoyé sur la terre pour être le témoin que Christ, homme, est à la droite de Dieu.
C’est une chose de toute importance. Le point de départ du christianisme, c’est l’homme prenant en justice une place nouvelle dans le ciel, en conséquence de la rédemption accomplie là où se trouvaient le péché, la mort, la puissance de Satan et le jugement de Dieu, cet homme étant en même temps le Fils de Dieu. En vertu de cela, Christ comme homme reçut le Saint Esprit après avoir été exalté en haut, non pour Lui-même maintenant, comme lorsqu’Il était un homme parfait sur la terre, mais pour Le répandre sur les croyants, les mettant ainsi en relation avec Lui-même et avec ce qui est céleste.
L’Écriture établit clairement que le Saint Esprit n’est que pour les croyants. Nous le voyons dans le passage de Jean déjà cité, où le Seigneur parle de « l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui » (Jean 7, 39 ).
Mais cela est établi d’une manière plus formelle au chapitre 14, 16, 17 du même évangile : « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour être avec vous éternellement, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous ». Nous voyons là l’Esprit comme la portion constante des saints, envoyé en raison de ce que Christ comme homme a été élevé à la droite de Dieu, dont Il a reçu de nouveau, pour Le donner aux siens, le Saint Esprit qui ne pouvait être ainsi présent ici-bas avant que Christ fût glorifié. Le Fils avait été ici-bas et y était venu, pour être reçu par tous ceux qui entendraient parler de Lui : les hommes ne voulurent pas Le recevoir, mais c’est là une autre chose. L’Esprit, Lui, n’est pas pour le monde : Il peut annoncer l’évangile au monde par le moyen des instruments choisis de Dieu ; Il est connu de nous, parce qu’Il est avec nous éternellement et demeurant en nous ; les hommes ont été et sont nés de l’Esprit ; mais le Saint Esprit Lui-même venant ici-bas, c’est une chose toute différente et qui eut lieu le jour de la Pentecôte. Les apôtres durent ne pas partir de Jérusalem, mais y rester jusqu’à ce qu’ils eussent été revêtus de puissance d’en haut ; ils durent attendre la promesse du Père qu’ils avaient ouïe de Christ (Luc 24, 49 ; Act. 1, 4, 5 ). Rendus nets par la parole qu’Il leur avait annoncée, leur ayant aussi déjà ouvert l’intelligence pour comprendre les Écritures, Jésus avait ensuite soufflé en eux, de même que Dieu avait soufflé en Adam , afin qu’ils fussent faits participants de Sa nouvelle vie de résurrection ; maintenant ils devaient attendre que le Saint Esprit descendît sur eux.
Le monde ne connaissait rien de cela, mais il pouvait en voir les effets. Le Saint Esprit venait pour ceux-là seulement qui croyaient déjà en Christ, les plaçant d’une manière consciente dans la position où Il était Lui-même devant Dieu. Cet autre Consolateur, dans un certain sens, prenait la place de Christ, mais seulement pour Le révéler plus pleinement, comme un Christ céleste qui avait accompli leur rédemption et qui, par l’efficace de Son œuvre, était l’objet de leur espérance dans la gloire : en même temps, Il était aussi les arrhes et le révélateur de cette gloire. Mais tout cela appartenait seulement à ceux qui prenaient leur place avec un Sauveur rejeté, c’est-à-dire aux croyants. Il y avait ceux qui, en croyant, avaient reçu la vie par Son nom , qui vivaient, ayant entendu, par grâce, la voix du Fils de Dieu . Il avait fallu qu’ils fussent ainsi nés de nouveau, pour voir le royaume de Dieu et y entrer . Les Juifs, eux aussi, devront naître de nouveau pour jouir ci-après des promesses terrestres, comme le Seigneur le montra à Nicodème. Mais l’Esprit devait venir d’une autre manière, quand la rédemption aurait été accomplie et que Christ aurait été élevé comme homme à la droite de Dieu, pour prendre des choses de Christ et les annoncer aux disciples ; or tout ce qu’avait le Père était à Christ , et le Saint Esprit devait leur faire connaître que tout ce que Christ avait comme homme glorifié, était aussi à eux.
Tout cela est bien différent du fait d’être né de nouveau, ou même de cette vivification spéciale par la puissance de Christ ressuscité, lorsque déjà l’on est né de Dieu par Sa parole de vérité (Jean 20, 22 ), si ce n’est que ces choses étaient nécessaires pour qu’une personne pût recevoir le Saint Esprit, et que le même Esprit opère dans cette vie et par cette vie quand Il habite en nous. C’est de ce dernier point que je parlerai.
La relation du Saint Esprit donné avec la vie nouvelle, lorsqu’Il habite dans nos corps, ressort clairement dans Romains 8 . Cette vie n’est pas séparée de sa divine source, lorsque l’Esprit habite en nous, bien que l’habitation personnelle de l’Esprit en nous, comme personne divine, soit une autre chose, présentée dans ce même chapitre comme l’Esprit Lui-même. S’Il était notre vie en personne, ce serait une incarnation du Saint Esprit en nous, pensée qui ne supporte pas le moindre examen. Nous sommes nés de l’Esprit, mais ce qui est né de l’Esprit n’est pas l’Esprit, bien que ce soit esprit, et caractérisé moralement par la même nature (Jean 3, 6 ). Dans ce sens, nous sommes faits participants de la nature divine . L’épître aux Colossiens traite de la vie et ne parle pas du Saint Esprit. L’épître aux Éphésiens parle fréquemment de Lui, et ce qui la caractérise c’est le contraste avec la chair, et l’union avec Christ et la relation d’enfants s’y trouvent développées.
Nos corps sont les temples du Saint Esprit que nous avons de Dieu, et nous sommes achetés à prix ; nous avons ainsi à glorifier Dieu dans nos corps . Le Saint Esprit donné est donc placé devant nous comme caractérisant par Sa présence le christianisme et le chrétien. La difficulté qui s’élève sur ce point dans les esprits provient de ce que les effets de la présence de l’Esprit se lient nécessairement avec notre expérience. Il ne saurait en être autrement. Le Saint Esprit ne peut demeurer en nous, sans produire certains effets sur nos esprits. Quand un croyant est scellé, il y a une puissance présente qui agit en lui ; or nous sommes enclins à juger de cela en regardant en nous-mêmes, et la confusion arrive. Il est très bien de voir si notre marche s’accorde avec le privilège dont nous jouissons, mais c’est une tout autre chose que ce dont nous parlons ici, où il ne s’agit pas d’une œuvre achevée, comme celle de Christ en dehors de nous, et ayant une valeur divine absolue aux yeux de Dieu, mais d’une puissance divine qui opère en nous, et dont la présence est le sceau duquel nous sommes scellés.
Il est très important de distinguer entre le fait d’être scellé, et l’opération de Celui qui est le sceau quand Il habite en nous. Dieu met Son sceau sur ceux qui croient, sur le fondement de l’œuvre parfaite de Christ et de Sa glorification comme conséquence de cette œuvre : Jean 7 et la Pentecôte en rendent témoignage. Les disciples depuis longtemps étaient des croyants, cependant ils durent attendre à Jérusalem d’être revêtus de puissance d’en haut. Ils croyaient en Christ mort, ressuscité et glorifié, et cette foi fut scellée ; mais il fallait que l’œuvre fût pleinement accomplie et Christ pleinement glorifié, pour que le Saint Esprit pût descendre. L’effet devait suivre. Ils appartenaient à Dieu, en vertu de l’œuvre parfaite de Christ, et furent scellés comme tels. C’est ainsi que la rédemption d’Israël, afin qu’il appartînt à Dieu comme peuple, était absolue, indépendamment de leurs exercices dans le désert et en Canaan. La conséquence immédiate de la perfection de l’œuvre et de la gloire de Christ, fut la présence du Saint Esprit, là où était la foi, sans qu’il fût question d’expérience ou d’œuvre intérieure ; on croyait, c’était tout. Le Saint Esprit était le sceau de la foi. Comme sceau, le Saint Esprit n’a rien à faire avec l’expérience.
Il sera bon de dire ici quelques mots sur l’épître aux Romains, parce que, si elle n’est pas bien comprise, il en résultera de la confusion dans l’esprit des saints.
Comme on le sait, il y a deux sections distinctes dans la partie doctrinale de l’épître aux Romains. La première traite de la culpabilité, et de la grâce qui l’ôte par la mort et l’effusion du sang de Christ ; elle se termine avec le verset 11 du chapitre 5 . Dans cette section, nos péchés sont ce dont Dieu est occupé : « tous ont péché » . Dans la seconde section, qui s’étend du verset 12 du chapitre 5 à la fin du chapitre 8 , ce n’est pas la même chose : il y est question de notre état, comme étant dans la chair, et ensuite comme étant en Christ ou dans l’Esprit. « Par la désobéissance d’un seul homme », y est-il dit, « plusieurs ont été constitués pécheurs » . Il ne s’agit pas ici du pardon des péchés, mais de notre mort au péché, comme étant morts avec Christ. Tout ce qui est développé dans cette section est expérience en rapport avec le moi ; c’est quelque chose de pratique. Ce n’est pas le cas dans la première section ; nous y avons l’effet d’une œuvre faite pour nous et en dehors de nous, et l’amour de Dieu connu actuellement comme en étant la cause : Christ a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification ; c’est pourquoi, ayant été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu .
Le chapitre 5 nous montre le bonheur conscient du croyant, découlant de l’œuvre accomplie pour nous, et Dieu, en amour, connu par elle ; mais il n’y a rien qui se lie à notre expérience. Ici, pour la première fois, le Saint Esprit est mentionné ; c’est par Lui que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs . La présence du Saint Esprit dans le chrétien est supposée, mais c’est par elle que l’amour de Dieu est connu. Nous ne voyons pas dans cette section, comme dans la seconde, de quelle manière l’Esprit opère et ce qu’Il produit en nous, bien qu’assurément Il agisse en nous quand Il est donné. Mais c’est une erreur que de rattacher cette seconde partie de la portion doctrinale de l’épître aux Romains, à la première, comme en étant la continuation.
Être coupables à cause de nos actes, est une chose différente de notre état comme enfants d’Adam. Notre culpabilité, si nous ne sommes pas justifiés, nous amène en jugement ; comme enfants d’Adam, nous sommes perdus. L’effet de l’œuvre de Christ est d’ôter pour toujours tous nos péchés. Par une seule offrande, Il a rendus parfaits à perpétuité (εἰς τὸ διηνέϰες) ceux qui sont sanctifiés ; de sorte qu’une fois purifiés, nous n’avons plus « aucune conscience de péchés » . « Bienheureux l’homme à qui le Seigneur ne compte point le péché » . Dieu ne se souvient plus de nos péchés, et Christ en ayant fait par Lui-même la purification, et s’étant assis à la droite de la Majesté dans les cieux , nous, non seulement nous sommes purifiés, mais nous sommes élevés en Lui dans cette position nouvelle qui est, pour l’homme, l’effet de la rédemption.
Or le sceau du Saint Esprit, basé sur le pardon des péchés, donne l’intelligence et la conscience de cette nouvelle position. L’idée que Dieu nous impute ce dont nous sommes coupables est dès lors impossible[3] . Mais ce n’est pas tout. Par cet Esprit, par le don duquel nous sommes scellés, nous savons que nous sommes fils, et nous crions : « Abba, Père » (Gal. 4 ) ; nous savons que nous sommes en Christ et que Christ est en nous (Jean 14 ) ; l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs (Rom. 5 , comp. avec 1 Jean 4 ) ; et Il est les arrhes de notre transformation future à l’image de Christ (2 Cor. 5 ).
L’Esprit peut nous reprendre et nous humilier quant au degré de conformité de notre marche avec la position qui nous est donnée. Grâces à Dieu, Il le fait. Mais Il ne peut jamais rendre dans nos âmes un témoignage autre, que celui de la place où une rédemption parfaite nous a mis ou qui la contredirait, car c’est en vertu de cette rédemption qu’Il est venu habiter en nous. Avoir une telle pensée serait Lui faire rendre un faux témoignage ; or l’Esprit est la vérité .
« Vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu l’Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! » . Ce n’est pas là simplement le fait d’une nouvelle vie communiquée, mais la conscience de la position dans laquelle la rédemption a placé ceux qui ont cette vie. « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » . Cela ne dit pas seulement que le Fils nous a vivifiés, mais que Christ a achevé l’œuvre qui Lui avait été donnée à faire, qu’Il est entré comme homme dans une place entièrement nouvelle (où Adam innocent n’était pas), et que, ayant été glorifié, Il a envoyé l’Esprit qui nous donne la conscience de la relation dans laquelle Il nous a amenés.
Cette place est le fruit d’une œuvre accomplie en dehors de nous, bien que ceux qui y ont part doivent aussi être nés de nouveau, et elle est connue par le Saint Esprit donné comme sceau de notre foi en cette œuvre, mais de rien d’autre. Mais la question d’expérience est introduite dans la Parole, et elle se lie à la différence qu’il y a entre la chair et l’Esprit. Nous sommes ainsi amenés à considérer ce qu’est la chair. Il n’est pas nécessaire que je m’arrête ici sur ce qu’elle est dans sa mauvaise nature : c’est la mauvaise nature dans laquelle nous sommes en tant qu’issus d’Adam pécheur ; mais quant à la relation dans laquelle nous nous trouvons, il y a autre chose à considérer. Dans ce sens, qu’est-ce que c’est que d’être « dans la chair » ? C’est être en relation avec Dieu sur le pied de notre responsabilité naturelle comme hommes, comme enfants d’Adam déchu. C’est, quant à notre état moral, faire dépendre les dispositions de Dieu envers nous, de ce que nous sommes à Son égard, ce qui en soi est vrai. La loi est la règle parfaite pour l’homme dans cet état. On dit, si la conscience est éveillée : Je suis tel et tel ; Dieu sera envers moi ceci et cela. La grâce est sur un terrain tout opposé : Dieu, par Christ, a été et est tel et tel, et je serai ceci et cela comme fruit de cela. Tout change ainsi.
Voyez le fils prodigue de Luc 15 . Quand il rentre en lui-même, la Parole nous parle beaucoup de lui : il reconnaît son péché, il voit qu’il va périr, il se lève pour aller vers son père, car la confiance (non la paix) se trouve toujours dans une âme réveillée par une action divine ; mais la conséquence de tout, c’est qu’il dit : « Traite-moi comme l’un de tes mercenaires » . Arrivé près de son père, tout cela disparaît, et lui en même temps ; il n’est plus question que de ce que son père est et fait pour lui. Déjà converti et dans le bon chemin, il n’avait pas encore la plus belle robe, son père ne s’était pas encore jeté à son cou, pour lui donner la conscience de ses pensées envers lui et de la place qu’il avait dans son cœur. Mais maintenant sa condition est toute changée ; elle est ce que son père est, et a fait pour lui.
L’esprit peut être troublé par un faux enseignement, qui place sous la loi, quand on n’a pas encore découvert son véritable effet. C’était le cas des Galates ; mais par là ils étaient déchus de la grâce , Christ ne leur profitait plus de rien . Ce n’était pas un état d’âme. En ajoutant la circoncision, ils ne pensaient pas faire autre chose que d’ajouter ; mais l’apôtre voyait clairement ce qu’au fond ils faisaient. Ce n’était point là une expérience, un état d’âme ; c’était l’abandon complet du christianisme dans son principe même. Ils étaient, quant à leurs pensées, sinon quant à Dieu, déchus de la grâce.
Voilà pourquoi nous ne trouvons dans l’épître aux Galates, ni paroles d’affection au commencement, ni salutations à la fin. Pour l’apôtre, ce n’était pas un état d’âme où se trouvaient les Galates, qui le préoccupait, mais l’abandon du christianisme. Il désirait que ceux qui les bouleversaient fussent retranchés ; car si leur système était vrai, Christ était mort en vain , ceux qui l’enseignaient étaient maudits. Tout cela n’a rien à faire avec les expériences et l’état de l’âme. C’était faire Christ « ministre de péché » . Par la rédemption qui était en Christ, la bénédiction d’Abraham venait sur les Gentils, afin que ceux qui croyaient reçussent l’Esprit promis.
L’apôtre montre ensuite comment les croyants recevaient l’Esprit. Par la foi en Christ ils étaient fils, et, parce qu’ils étaient fils, Dieu leur donnait l’Esprit d’adoption. L’apôtre insiste particulièrement sur la présence de l’Esprit et le principe sur lequel ils Le recevaient. Il y avait là la liberté dans laquelle Christ nous place en nous affranchissant .
Mais maintenant, comme il l’exprime, l’apôtre travaillait de nouveau pour leur enfantement . Les Galates n’étaient pas tombés dans un fâcheux état spirituel comme chrétiens, mais, dans leurs pensées, ils avaient abandonné le christianisme. La question qui se posait pour eux était donc la chair et la loi, l’homme tel qu’il était et la règle de Dieu pour lui — ou bien Christ glorifié, et l’Esprit nous mettant d’une manière consciente dans la position et l’acceptation de Christ devant Dieu le Père, par la rédemption. Que l’on eût fait abandon de cette dernière n’était pas, je le répète, un mauvais état d’âme, c’était l’abandon du christianisme, non sans doute dans la volonté des Galates, mais en soi-même ; et c’est là le point important. Le Saint Esprit n’était pas donné, en rapport avec un état d’âme particulier, non pas même parce que l’on était né de nouveau, bien que cela fût vrai de ceux qui Le recevaient, mais simplement en vertu de la foi en un Sauveur, qui avait été mort, qui était ressuscité et glorifié. Il n’y en avait point d’autre ; et si Paul, par exemple, L’avait connu autrement (et comme Juif, cela avait été le cas pour lui), il ne Le connaissait plus ainsi .
La présence du Saint Esprit était d’une manière spéciale et distinctive la conséquence de la glorification de Jésus qui, en mourant, en versant Son sang pour nous, comme homme, et en ressuscitant, avait accompli l’œuvre qui nous sauve. Ainsi il y a évidemment deux choses quant à Christ Lui-même : Ses souffrances dans l’obéissance jusqu’à la mort, lorsqu’Il but pour nous cette coupe terrible dont la pensée fit découler Sa sueur comme des grumeaux de sang — puis, comme conséquence, Sa glorification.
La première chose était l’accomplissement de la rédemption démontré par la résurrection de Christ, sans laquelle notre foi serait vaine. S’Il n’était pas ressuscité, nous serions encore dans nos péchés. Christ serait couché dans la mort comme un autre. Subjectivement, l’homme était dans son nouvel état en Christ ressuscité. C’est pourquoi nous lisons : « Il a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification » . « Il nous aime et nous a lavé de nos péchés dans son sang » .
La seconde chose, Sa glorification, est la place qu’Il est allé occuper et qu’Il a obtenue pour nous, mais que nous ne posséderons que lorsqu’Il reviendra pour nous prendre à Lui, bien qu’en attendant nous soyons heureux si nous venons à déloger.
Il est évident, selon l’Écriture, que le Saint Esprit est descendu quand Jésus eut été glorifié, après avoir accompli Son œuvre. Mais lorsque, par la foi, nous avons part au salut accompli, sans être encore arrivés à la gloire, le Saint Esprit est le sceau du salut et les arrhes de la gloire. Car en Christ tout est accompli, et Il est entré au ciel comme notre précurseur ; et le Saint Esprit descendu, habitant et agissant en nous, nous donne pleinement conscience du fruit de la rédemption pour le pardon, et de notre position en Christ. Il nous fait connaître en même temps, d’une manière consciente pour nous, que nous sommes fils et par conséquent héritiers. Pour avoir la moindre part dans ces choses, il faut que nous soyons nés de nouveau, mais c’est la foi en l’œuvre de Christ qui est scellée par le don du Saint Esprit.
Nous avons la rédemption par le sang de Christ, la rémission des péchés ; le Saint Esprit est les arrhes de notre héritage, jusqu’à la rédemption de la possession acquise . La grande vérité générale est que les croyants, et eux seuls, reçoivent le Saint Esprit. Si nous regardons aux détails et aux déclarations de l’Écriture, nous verrons que, pour être scellé, il faut la foi en l’œuvre de Christ aussi bien qu’en Sa personne. Ainsi (Act. 2 ), quand les Juifs furent saisis par la terrible conviction que Jésus, qu’ils avaient rejeté, était le Christ, et que Dieu L’avait exalté dans la gloire, ils dirent : « Que ferons-nous, frères ? ». Pierre leur répondit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit ». Ils devaient croire à la glorification de Christ, dont les dons du Saint Esprit étaient la preuve présente, mais ils devaient aussi participer aux effets de l’œuvre de Christ et recevoir eux-mêmes le Saint Esprit. Ainsi, au chapitre 10 des Actes, c’est le témoignage à la rémission des péchés (v. 43 ), qui est scellé par le Saint Esprit tombant sur tous ceux qui entendaient la Parole. De même, en Éphésiens 1, 13 , c’était « l’évangile de leur salut » auquel ils avaient cru, de sorte que, croyant en Christ, ils avaient été scellés du Saint Esprit comme arrhes de leur héritage. Il est parfaitement certain, d’après l’Écriture, qu’une personne peut être née de nouveau et ne pas avoir reçu le Saint Esprit, car « quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu » , et c’était le cas des disciples tandis que Christ était sur la terre. Cependant ils ne pouvaient pas alors avoir reçu le Saint Esprit, qui ne vint que le jour de la Pentecôte, bien qu’ils eussent la vie et qu’ils fussent nets par la Parole.
On allègue que le cas était différent du nôtre ; on dit que le Saint Esprit n’était pas encore venu. C’est tout à fait vrai ; mais les disciples étaient nés de Dieu. Je signale le fait, que nous pouvons distinguer le don du Saint Esprit d’avec la nouvelle naissance. Les Samaritains aussi, après que le Saint Esprit fut venu, crurent et furent baptisés, mais le Saint Esprit n’était venu sur aucun d’eux ; cela n’arriva qu’après que les apôtres leur eurent imposé les mains. De la même manière Paul, alors appelé Saul, fut converti par la révélation de Christ, qui lui apparut sur le chemin de Damas ; mais trois jours après seulement, Ananias lui fut envoyé afin qu’il recouvrât la vue et fût rempli du Saint Esprit .
Un chrétien est donc un homme dans le corps duquel l’Esprit Saint habite comme en un temple, lui donnant, d’une manière consciente, la place où le met une rédemption accomplie. Dieu l’a préparé pour la gloire où il sera avec Christ et semblable à Christ ; mais tandis que la connaissance de sa position en Christ est claire à son âme, la gloire reste comme une espérance qui lui est réservée dans les cieux . Les Juifs devront être nés de nouveau pour entrer dans les bénédictions milléniales (Jean 3 ; Éz. 36 ) ; mais ceux qui croient en Christ sans L’avoir vu, associés avec Lui pendant qu’on ne Le voit pas, et scellés du Saint Esprit, ont leur part avec Lui là où le monde ne peut Le voir. « Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères » .
Il y a trois grands privilèges qui résultent de la présence du Saint Esprit, bien que tout en nous devrait découler de cette présence. En premier lieu nous crions : « Abba, Père » (Gal. 4 ) ; nous savons que nous sommes enfants (Rom. 8 ). Ensuite, nous savons que nous sommes en Christ et Christ en nous (Jean 14 ). Troisièmement, l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs (Rom. 5 ). La présence de l’Esprit est la puissance de bénédiction avec Dieu, avec Christ, avec le Père (comp. 1 Jean 4, 12, 13 ).
Ce ne sont pas là des promesses, ou la paix milléniale accomplie, quelque bénies que soient ces choses à leur place, mais c’est Dieu qui nous a préparés pour un poids éternel de gloire , ce que l’œil n’a point vu, ce que l’oreille n’a pas entendu et qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui L’aiment et qu’Il leur a révélé. Subjectivement, le nouvel homme est rendu propre à jouir de Dieu même ; mais la sphère dans laquelle ses affections se développent est celle qui est faite pour lui et qui lui est révélée, et c’est l’œuvre de Christ, Ses souffrances et Ses gloires, et pour nous les gloires célestes qui seront révélées. Entre l’accomplissement de l’œuvre de la rédemption et le moment où nous aurons part à la gloire, le Saint Esprit est descendu pour nous sceller comme rachetés et justifiés, et pour être les arrhes de ce que nous n’avons pas encore, si ce n’est que comme Christ est, « nous sommes, nous aussi, dans ce monde » , et nous en avons la conscience par une foi vivante.
Le pardon, l’amour du Père, notre portion et notre position en Christ, avec la joie dans l’espérance de la gloire de Dieu, voilà ce qui appartient à ceux dont Christ est la vie. C’est de cela que le Saint Esprit est la puissance actuelle et le révélateur à l’âme, quand la foi en Christ et en Son œuvre a été scellée pour le jour de la rédemption ; ou, plus exactement, quand ceux qui croient ont été scellés, sur le fondement de cette foi.
Le nouvel homme est capable de jouir des choses divines et célestes, mais il ne peut les révéler. Si l’on dit : elles sont dans la Parole, je l’accorde ; mais c’est spirituellement qu’on les y discerne. Le croyant est scellé du Saint Esprit, sur le fondement de sa foi en la personne et en l’œuvre de Christ, qui a accompli la rédemption et qui est assis à la droite de Dieu, de sorte qu’il connaît l’efficacité de cette œuvre et sa place devant Dieu comme fils et comme étant en Christ. C’est là une vérité établie dans l’Écriture aussi clairement que possible, et qui, comme état de choses présent, constitue le christianisme et le chrétien, savoir, certitude que Dieu a ôté nos péchés, adoption actuelle comme fils dans la faveur divine, et joie dans l’espérance de la gloire de Dieu. Mais cela aussi, dans ce chapitre 5 , est fondé sur l’œuvre de Christ livré pour nos péchés.
Un autre sujet prend place ici ; je veux dire, la relation de ce qui précède avec l’état ou l’expérience de l’âme. Je ne parle pas maintenant de culpabilité et d’imputation du péché, c’est ce que j’ai déjà fait — notre conscience est purifiée par le sang de Christ ; mais ce qui m’occupe, c’est ce qui se passe dans l’âme. Il y a là ce qui n’est jamais pardonné, le péché, son principe dans notre nature, ce que Dieu doit abhorrer et que déteste la nouvelle nature, et que nous trouvons en nous. J’ai déjà fait allusion à la division, bien connue maintenant, que nous trouvons en Romains 5, à la fin du verset 11 . Jusque-là, nous trouvons, pleinement exposés, notre état de culpabilité et la grâce qui y répond ; la propitiation, Christ livré pour nos offenses et ressuscité, la paix avec Dieu, Sa faveur actuelle sur nous, l’espérance de la gloire, Son amour versé dans nos cœurs, pour notre route, par le Saint Esprit qui nous est donné, en sorte que nous nous glorifions même en Dieu par Christ par lequel nous avons reçu la réconciliation : nous sommes réconciliés avec Dieu, et nous nous réjouissons en Lui. Après cela vient un autre sujet : un homme, chef de race quant au péché, et un homme, chef de race quant à l’obéissance : plusieurs, en relation avec le premier, constitués pécheurs par le péché d’un seul ; et plusieurs, en relation avec le second, constitués justes par l’obéissance d’un seul. C’est là évidemment un terrain nouveau et un sujet nouveau. La culpabilité personnelle et le jugement dépendent de ce que chaque pécheur a fait ; mais ici il s’agit d’une race plongée dans un état de ruine par la faute de son chef. La loi est intervenue, de manière à aggraver les péchés en les faisant devenir des transgressions, afin de mettre à nu par ses exigences, quand la conscience est éveillée, le péché, racine et principe du mal.
À partir du verset 12 de Romains 5 , il n’est donc plus question du pardon des péchés du vieil homme, et de la purification de ces péchés par grâce, pour être amenés ainsi dans la faveur présente de Dieu envers nous, mais d’être placés devant Dieu dans un nouvel état et une nouvelle position dans le second homme, le Christ Jésus. Au chapitre 6 , se trouve exposée la doctrine ; au chapitre 8 , nous avons notre état comme résultat, nous sommes en Christ et Christ est en nous ; nous sommes héritiers de la gloire, et, en l’attendant, nous souffrons avec Christ ici-bas. Le chapitre 7 nous présente l’action de la loi, par laquelle nous acquérons la connaissance de nous-mêmes, afin que moralement nous consentions à avoir Christ en place de nous-mêmes. Cette seconde partie de l’épître aux Romains traite, non pas de Christ mourant pour nos péchés, mais de notre mort avec Christ.
Remarquez ici la différence entre les chapitres 5 et 8 . Au chapitre 5 , où l’apôtre a montré la culpabilité comme étant universelle, et la grâce qui la rencontre dans la propitiation, et Christ, livré pour nos offenses et ressuscité pour notre justification , tout est faveur et bonté divines : nous avons la paix avec Dieu, tel qu’Il est, à l’égard de nos péchés ; nous jouissons actuellement de Sa faveur, nous avons l’espérance de la gloire ; Son amour est versé dans le cœur, et nous nous glorifions en Lui. Au chapitre 8 , c’est notre état qui est présenté : nous sommes morts avec Christ et vivants en Lui ; nous sommes en Lui devant Dieu, de telle sorte qu’il n’y a aucune condamnation ; la loi de l’Esprit de vie nous affranchit, la pensée de l’Esprit est vie et paix. Au chapitre 5 , l’amour de Dieu était répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit ; au chapitre 8 , l’Esprit rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu, et Il intercède en nous ; nous y avons notre état vis-à-vis de Dieu comme étant en Christ, et non pas ce que Dieu est envers nous.
J’ai dit que le chapitre 6 pose la base de la doctrine. Nous sommes baptisés pour la mort de Christ, notre profession de christianisme est la reconnaissance de cette mort : notre vieil homme est crucifié avec Lui, afin que le corps du péché, comme un tout dans sa forme concrète, soit annulé. La croix met fin à notre ancien état en Adam ; à ce point de vue, Christ est mort, non pas pour nos péchés, ici, mais au péché, et nous sommes baptisés pour Sa mort, nous avons à nous tenir pour morts au péché et pour vivants à Dieu, non pas en Adam, mais dans le Christ Jésus notre Seigneur. Tout ce qui constitue la gloire du Père, tout ce qui se déploie de Lui et L’environne selon Sa propre nature, était engagé dans la résurrection de Christ : sainteté, justice, majesté, amour pour le Fils, reconnaissance de ce qu’Il avait accompli, suprématie au-dessus de tout mal en lumière et en amour, et Christ, comme homme, ressuscité par cette gloire et y entrant, et cela comme ayant parfaitement glorifié Dieu, là où tout était entièrement contraire à la gloire de Dieu. Et nous sommes vivants en Lui, nous avons en Lui, ressuscité, la vie qui convient à notre nouvelle position : nous avons ce trésor dans un vase de terre , cela est vrai, mais c’est notre place devant Dieu. La chair ne peut avoir absolument aucune part en cela. Comme homme, Christ est entré par la mort dans cette nouvelle position, mettant fin (Lui-même toujours sans péché, et à part) à toute relation avec l’homme comme né d’Adam. Il était vraiment et réellement homme et Fils de l’homme, mais en tant que ressuscité, Il est chef d’une nouvelle race et d’une position nouvelle. Il est digne de remarque que jamais nous ne trouvons qu’Il se soit uni Lui-même aux hommes, comme l’enseigne une doctrine funeste et très répandue. « À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul » (Jean 12, 24 ). Lui seul, comme nous l’avons vu, fut oint du Saint Esprit et scellé de Dieu le Père ; toutefois Il était un vrai homme né de femme, né sous la loi et en ressemblance de chair de péché , et allant avec le résidu pieux comme s’associant à Lui. Il était là un homme parmi les hommes ; mais cette association prit fin à Sa mort, sauf en ce qu’Il reste Seigneur au-dessus d’eux. Nous sommes unis à Lui dans Son nouvel et glorieux état comme Chef ou Tête (Éph. 1, 21 ). Mais c’est une nouvelle création (ϰαινὴ ϰτίσις).
Revenons maintenant à notre sujet. « Nous sommes crucifiés avec lui ». Ici, c’est de « notre vieil homme » qu’il s’agit. Nous sommes encore dans le corps, mais nous ne sommes plus sur le terrain de notre ancienne position devant Dieu, nous en sommes sortis en Christ en mourant avec Lui, nous avons été crucifiés avec Lui, nous nous tenons pour morts au péché[4] et vivants à Dieu dans le Christ Jésus, pour nous livrer nous-mêmes à Dieu comme étant ceux qui, en Christ, d’entre les morts ont été faits vivants , et qui, dans cette nouvelle vie, sont libres de le faire. Dans l’épître aux Romains, nous ne sommes pas envisagés comme ressuscités avec Christ, mais comme justifiés, et ayant Christ pour notre vie, comme des hommes vivants ici-bas de la vie naturelle, seulement y ayant Christ pour notre vie, étant en Lui devant Dieu, non pas dans la chair.
Or la première partie de l’épître nous amène, depuis la connaissance consciente de notre culpabilité, jusqu’à la faveur divine et à la connaissance de l’amour divin, comme étant justifiés par l’œuvre de Christ ; la seconde partie, à la connaissance de nous-mêmes, comme étant morts avec Christ à notre ancien état, et étant en Lui devant Dieu. Notre profession n’est pas simplement que nous croyons en Christ, mais que nous avons été amenés dans Sa mort, baptisés pour elle comme notre part. Toutefois la première partie est complète et absolue. La doctrine du sceau du Saint Esprit ne s’y trouve pas ; mais la personne est scellée, un coupable se trouve rétabli dans la faveur de Dieu et jouissant de Son amour ; réconcilié avec Lui et prenant en Lui ses délices. Je le répète : cette première partie est complète en elle-même. L’homme est pardonné, justifié, jouissant de la faveur de Dieu, ayant l’amour de Dieu dans son cœur par le Saint Esprit qui lui est donné, et se réjouissant dans l’espérance de la gloire. Tout est judiciaire. La vie éternelle n’y est pas présentée comme une existence actuelle, mais elle est donnée à ceux qui persévèrent à bien faire[5] ; seulement Dieu constate Son amour à Lui envers nous. La question de notre état, notre position hors de Christ et en Christ, est un autre point différent et distinct, mais quand nous sommes envisagés comme étant en Christ, le sceau du Saint Esprit est, ici aussi (dans l’épître aux Romains), un fait admis et développé.
Cette vérité est enseignée d’une manière spéciale dans la seconde épître aux Corinthiens et dans celle aux Éphésiens, mais toujours comme une chose qui n’appartient qu’aux croyants, savoir, à ceux qui ont déjà la vie et qui sont lavés dans le sang de l’Agneau. Là où cette vérité ne se trouve point, le christianisme n’est pas connu dans son vrai caractère . Le point de départ de tout ceci, quant à notre position, est celui-ci : nous avons été baptisés pour la mort de Christ, notre vieil homme a été crucifié avec Christ, afin que nous ne servions plus le péché ; c’en est fait de lui pour la foi, nous sommes affranchis. Mais n’y a-t-il aucun remède, aucune amélioration possible pour le vieil homme, et aucune puissance dans le nouveau pour marcher en dehors du vieil homme et être indépendant de lui ? Non, il n’y a point d’amélioration du vieil homme, ni puissance dans le nouveau pour marcher bien par lui-même, alors même que la volonté y est. Si la justice devait être trouvée dans l’état où nous a placés la chute d’Adam (c’est-à-dire dans la chair), alors la loi en serait la mesure. Mais la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, et aussi elle ne le peut pas : la loi dans son caractère spirituel, bien entendu, car elle défend la convoitise, et la chair convoite. Subsister devant Dieu sur ce fondement est donc impossible, et de ce côté il n’y a point d’espérance ; mais cette seconde partie de l’épître aux Romains traite de notre position devant Dieu.
Nous avons ces deux points : nous sommes nés de nouveau, mais cela ne suffit pas, car la chair est là, et ce qui caractérise la loi, c’est que sous elle on obtient la justice par ce qu’on est. Mais le péché est là. Mais si ce n’est pas assez d’être nés de nouveau, il y a autre chose : notre vieil homme est crucifié avec Christ ; en Lui nous sommes morts au péché. Ainsi, pour la foi, c’en est fait de la chair dans la mort, et Christ est introduit en vie. Le péché dans la chair a été condamné à la croix, mais la mort est venue pour l’ancienne condition de l’homme, non point évidement que Christ ait eu aucun péché, mais Il a été fait péché pour nous . Il était sur la croix « pour le péché ». De sorte que la condamnation du péché dans la chair est passée, et la mort, la puissance de la mort de Christ, est venue. Je suis maintenant en relation avec Christ ressuscité d’entre les morts. Mon premier mari, la loi, avait pouvoir sur moi aussi longtemps que je vivais, mais je suis mort avec Christ, et par Sa mort Dieu a condamné le péché dans la chair. Christ a pris cette condamnation et y a mis fin en mourant ; ainsi, par ma mort, j’ai cessé d’être sous la loi, je suis mort et suis ainsi sorti hors de la condition à laquelle la loi s’appliquait, et je ne suis pas seulement vivant en Christ, mais en relation avec Christ ressuscité, dans cette nouvelle position où le péché et la condamnation ne sont absolument plus. Quoique je fusse vivifié, la chair était encore là en moi, bien que je haïsse ses fruits et ses œuvres ; et comme le principe de la loi et notre pensée, quand nous lui sommes assujettis, sont que le jugement de Dieu à notre égard est le résultat de ce que nous sommes, plus mes désirs sont saints, plus je suis misérable ; mais ayant une fois part à la mort de Christ, je me tiens moi-même pour mort. La délivrance est donc par la mort de Christ, c’est-à-dire par le fait que je suis crucifié avec Lui, et uni à Lui ressuscité.
Mais comment connaîtrai-je cela ? Par le Saint Esprit. Au chapitre 8 de l’épître aux Romains, il est dit que nous sommes en Christ, et Christ en nous (8, 1, 10 ). Or ce qui nous en donne la connaissance, c’est le Saint Esprit (Jean 14, 20 ). Nous ne sommes pas dans la chair, mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en nous . Il n’y a aucune condamnation, parce que nous sommes en Christ , et si Christ est en nous, le corps est bien mort à cause du péché, seule chose qu’il puisse produire s’il est vivant : mais nous vivons parce que l’Esprit est vie, à cause de la justice.
Et maintenant, remarquez que dans le chapitre 7 (qui n’est qu’une parenthèse), où l’apôtre traite de la portée de la loi dans la question, nous voyons deux états de l’âme, tous deux pouvant exister lorsque l’âme a été vivifiée, états, non de progrès ou de degré, mais absolument incompatibles l’un avec l’autre, si incompatibles que l’un ne peut exister tant que l’autre existe : dans l’une de ces positions relatives, l’âme est unie à la loi comme à un mari ; dans l’autre, c’est à Christ ressuscité d’entre les morts. L’âme est morte dans la première, de manière à en avoir fini avec elle, afin d’être placée hors de cette relation, mais seulement comme crucifiée avec Christ, autrement la loi aurait été, pour elle, condamnation aussi bien que mort (2 Cor. 3 ; Gal. 4 ). Nous sommes morts à la loi par le corps de Christ, afin que nous soyons à un autre ; nous ne pouvons avoir deux maris à la fois. Ensuite nous avons vu, dans ce chapitre 7 , l’effet expérimental de la loi, vue et estimée à la lumière du christianisme. La loi éveille, et, comme occasion, excite le péché. L’expérience du chapitre 7 n’est pas le cri d’un homme qui est dans le péché sans savoir ce qu’est le péché, mais c’est le péché estimé par quelqu’un qui peut en juger avec une connaissance spirituelle. Nous , chrétiens comme tels — c’est ainsi que ce mot « nous » est toujours employé — « nous savons que la loi est spirituelle ». Quant au fait, personne ne fut jamais dans un semblable état, c’est-à-dire avec la volonté toujours parfaitement bonne et le faire toujours mauvais. Il s’agit de l’action de la loi quand la volonté est renouvelée, mais que l’homme est sous la loi, et, dans ses pensées quant à sa relation avec Dieu, « dans la chair », aimant l’obéissance et la loi de Dieu, mais jugeant des pensées que Dieu a envers lui, d’après ce qu’il est lui-même. Or cela est l’opposé de la grâce.
Un homme qui est dans cet état voit que la loi est spirituelle dans ce qu’elle demande ; sa conscience la reconnaît bonne, son cœur y prend plaisir quant à l’homme intérieur, mais il ne réussit pas à l’observer. Il est captif de la loi du péché qui est dans ses membres. Le vouloir est bien avec lui, mais le moyen d’accomplir le bien, cela il ne le trouve pas. Or c’est là une expérience que considère une personne affranchie, mais c’est l’expérience d’une personne qui évidemment n’est pas délivrée, mais qui est sous la loi ; c’est l’expérience d’un homme quand il était dans la chair. Il apprend ainsi, non pas qu’il est coupable, mais qu’il n’y a point de bien en lui, c’est-à-dire dans sa chair ; en second lieu, que ce n’est pas lui qui pratique le mal, puisqu’il le hait, et enfin, que le péché est trop fort pour lui, car il ne peut réussir à faire le bien qu’il veut. Il y a là une double leçon ; premièrement, qu’il n’y a aucun bien dans la chair quand elle est jugée spirituellement, et, en second lieu, que nous n’avons point de puissance. Distinguer le péché de soi-même est souvent un soulagement, mais non la délivrance. Or il est de toute importance de savoir ce qu’est la chair et de le savoir par expérience, et ainsi d’avoir appris ce que c’est que d’être sous la loi ; mais Dieu ne prend point plaisir à garder dans cet état celui qui le connaît. Ce n’est point l’état chrétien. Il y a lutte jusqu’à la fin, lorsqu’on est affranchi, mais alors cette lutte a lieu dans le chrétien : la chair convoite contre l’Esprit . Ici il n’est pas question de l’Esprit, ni de Christ, si ce n’est comme contraste : Christ est présenté comme un autre mari, auquel on ne peut être en même temps qu’au premier. Sur ce point, le chapitre est positif : nous ne pouvons avoir deux maris à la fois. Si j’ai appris à connaître l’amour de Dieu dans le don de Son Fils, et si je sais que ma position est là, en Christ, mon acceptation devant Dieu ne repose pas sur ce que je suis pour Dieu, comme cela a lieu sous la loi.
Ce chapitre nous présente l’appréciation de l’action de la loi par quelqu’un qui a l’Esprit, et qui peut dire : « nous savons ». Il ne dit pas : nous sommes charnels ; les chrétiens ne peuvent pas dire cela. Si l’on me demande : Celui dont il est question dans ce chapitre a-t-il l’Esprit ? est-il scellé ? je réponds : Certainement non , il est captif de la loi du péché : or là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté , et au chapitre 8 , le captif est affranchi, et il n’est pas dans la chair. Si quelqu’un est conduit par l’Esprit, il n’est pas sous la loi . Or être sous la loi, est précisément ce que décrit Romains 7 , mais par la bouche de quelqu’un qui, n’y étant plus, peut le décrire par l’Esprit. Le péché n’aura pas domination sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce . Bien que j’aie parlé, et avec raison, du chapitre 7 comme étant une parenthèse, car il vient entre la doctrine du chapitre 6 et l’état pratique du chapitre 8 , cependant, en un certain sens, la doctrine de l’épître se termine avec le chapitre 6 . Le péché n’a pas domination sur ceux dont il y est parlé, car ils ne sont pas sous la loi, mais sous la grâce : ainsi, se livrant à Dieu pour l’obéissance, ils ont leur fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle . Les gages du péché, c’est la mort ; le don de Dieu, c’est la vie éternelle, par Jésus Christ notre Seigneur .
Ainsi les deux états nous ont été présentés, savoir l’état expérimental d’une âme sous la loi, et celui qui est dans la puissance de l’Esprit en Christ. Le contraste complet qui existe entre les deux est évident ; ce n’est pas une différence de degré, mais d’état. L’incompatibilité des deux se voit dans l’exemple des deux maris, le changement ne pouvant avoir lieu que par la mort, qui brise absolument le lien. Mais je parle maintenant du contraste dans l’état lui-même. Au chapitre 7 , l’homme est dans la chair ; au chapitre 8 , il n’est pas dans la chair, parce que l’Esprit de Dieu demeure en lui. L’expérience du chapitre 7 ne considère que la loi ; au chapitre 8 , l’homme est mort à la loi par le corps de Christ, et la question est entre la chair et l’Esprit. Christ est en nous, et le corps est mort, mais l’Esprit est vie dans l’âme délivrée. Nous avons donc, en premier lieu, au chapitre 7 , les deux maris mis en contraste : un homme renouvelé en relation avec la loi, et ensuite le même homme en relation avec Christ ressuscité d’entre les morts, le premier lien (celui qui liait à la loi) étant brisé d’une manière absolue par la mort de la personne qui y était retenue. Après, vient l’expérience du premier, de l’homme renouvelé sous la loi, expérience jugée par l’intelligence chrétienne de quelqu’un qui n’est plus sous la loi ; la chair est jugée, ainsi que l’impuissance de l’âme renouvelée pour vaincre la chair en étant sous la loi. Il faut un libérateur ; c’est Dieu par Christ. Nous sommes vivants en Lui, et Lui est en nous ; et nous sommes morts au péché, ayant été crucifiés avec Christ. Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ, car, bien que la chair soit en moi, je suis affranchi de sa loi, par la loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus, et moi, quant à ma position devant Dieu, je n’ai rien d’autre que Christ comme vie, dans la puissance de l’Esprit. Ce que la loi ne pouvait pas faire, ce que je ne pouvais pas réussir à faire quand j’étais sous la loi, parce que la chair ne se soumet pas à la loi, Dieu l’a fait, car la chair a judiciairement disparu de devant Dieu dans la mort de Christ comme sacrifice pour le péché, et là, la chair et moi, nous mourûmes au péché avec Lui. Le vieil homme a été crucifié ; c’en est fait de lui à la croix. Là Dieu a condamné le péché dans la chair.
C’est alors qu’est introduite la puissance du Saint Esprit qui habite en nous, un sommaire de notre état, déjà au verset 2 . Mais les choses de l’Esprit et la marche selon l’Esprit se rapportent directement à une personne divine et à une nouvelle nature, et c’est à elles qu’est rattaché le changement de notre ancienne position en Adam, en notre nouvelle position en Christ, bien que l’Esprit ne soit pas séparé de la vie dont Il est la puissance. Vous n’êtes pas dans la chair, mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous . Ce n’est point assujettir la chair, qui ne peut se soumettre à la loi ; mais si Christ est en vous, le corps est mort , d’après le chapitre 6 , car, vivant en lui-même, il ne produit que le péché ; cependant je suis vivant, l’Esprit est vie comme la puissance et Celui qui produit la justice. Et de plus, afin de compléter la délivrance : si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en nous, Celui qui a ressuscité Christ (le chef des siens) d’entre les morts, vivifiera aussi vos corps mortels, à cause de Son Esprit qui habite en vous. C’est l’Esprit de Dieu , en contraste avec la chair ; — c’est l’Esprit de Christ , quant à ce que nous sommes, comme formés maintenant d’une manière vivante selon Christ ; — c’est l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus (nom personnel de Christ) d’entre les morts , comme accomplissant notre délivrance finale. À partir de là, il est parlé du Saint Esprit, non seulement comme d’une personne divine habitant en nous, et agissant ainsi sur la vie, mais comme opérant d’une manière distincte de nous. Par l’Esprit, nous faisons mourir les actions du corps ; nous sommes conduits par l’Esprit ; Il est l’Esprit d’adoption, par lequel nous crions : « Abba, Père » ; « l’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu » , ayant l’héritage en espérance, et Il nous est en aide dans notre infirmité durant notre passage, pendant que nous attendons avec patience d’être mis en possession de l’héritage ; l’Esprit Lui-même, quand nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient, intercède pour nous, mais en nous, et cela selon Dieu. Telle est la réalité de Sa présence avec nous.
Il y a donc une délivrance[6] : ce n’est pas être né de nouveau, ce n’est pas le pardon (bien que ces deux choses soient réelles), mais c’est une délivrance, en ce que nous sommes morts avec Christ, notre vieil homme étant crucifié avec Lui, et Lui étant notre vie dans la puissance de l’Esprit de Dieu ; et, Son œuvre en étant la base, cette délivrance est possédée et connue, en même temps que notre place en Lui, par l’Esprit habitant en nous. Et nous recevons l’Esprit en croyant en l’efficace de l’œuvre de Christ pour le pardon de nos péchés. Nous ne sommes pas dans la chair, mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en nous . L’Écriture sur ce point est aussi claire que possible. Il est également clair que celui dont parle le chapitre 7 de l’épître aux Romains , ne possède pas cette délivrance ; la preuve en est très simple, il cherche à être délivré. Cette délivrance n’est pas une chose qui ait à se répéter ; c’est un état dans lequel nous entrons : le chapitre 8 tout entier le démontre. Nous sommes en Christ, nous avons l’Esprit d’adoption, le Consolateur qui ne nous est point ôté.
Être affranchi n’est pas être né de nouveau. Quand il s’agit « d’être né de nouveau », il y a un « il faut » (Jean 3, 7 ), ce qui n’est point la révélation de la grâce et du salut qui n’est que par la croix. La visitation, prophétisée par Zacharie (Luc 1, 77-79 ), avait pour but de donner la connaissance du salut par la rémission des péchés ; et ce fut après avoir entendu l’évangile de leur salut et y avoir cru, que les Gentils furent scellés (Act. 10, 43, 44 ; Éph. 1, 13, 14 ). Je ne doute pas que Celui qui a commencé la bonne œuvre ne l’achève aussi jusqu’au jour de Jésus Christ ; mais le témoignage de l’Écriture est constant. Le fils prodigue revint à lui-même, se repentit, confessa son péché, reconnut qu’il périssait, et entra dans le chemin qui, de fait, le conduisait chez son père ; mais il n’avait pas rencontré son père, il ne connaissait pas sa pensée, il ne pouvait pas crier : « Abba, Père », et n’avait point la plus belle robe, qui le rendait propre pour entrer dans la maison. C’est en vain qu’on dira qu’il n’en avait pas la conscience ; il ne possédait pas ces choses. Christ a été livré pour nos offenses ; mais bien qu’Il ait fait la paix par le sang de Sa croix , nous ne possédons pas cette paix jusqu’à ce que nous ayons été justifiés par la foi. Il est également important de voir que la paix a été faite parfaitement, et que nous ne la possédons pas avant que nous ayons cru. En fait, dire que nous avons la paix avec Dieu et que nous n’en avons pas la conscience, est un non-sens, et en même temps une chose qui détruit la relation qui existe entre la présence de l’Esprit et l’œuvre de Christ. Être affranchi et en liberté, avoir liberté avec Dieu, disant : « Abba, Père », et être délivrés de la loi du péché et de la mort — et n’en pas avoir la conscience, cela n’a pas de sens ; bien que nous ne soyons peut-être pas capables d’expliquer comment cela a lieu, cependant nous le savons et nous en jouissons.
Je n’attache aucune importance au mot « chrétien », nom donné probablement par le monde ; mais le corps de celui qui est tel, est le temple du Saint Esprit qu’il a de Dieu .
En comparant entre eux quelques passages des épîtres aux Romains et aux Galates, on voit clairement que l’affranchissement ou la délivrance est un état distinct et non un simple progrès dans la condition de l’âme ; c’est la liberté de fils, fruit de la rédemption, en contraste avec l’esclavage sous la loi, même si l’on est né de Dieu. Au chapitre 5 des Galates, verset 18 , nous lisons : « Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes pas sous la loi ». Avant que la foi vînt, nous étions gardés sous la loi, notre conducteur jusqu’à Christ, mais après que la foi fut venue, nous n’avons plus été sous le conducteur (Gal. 3, 23, 24 ) ; car nous sommes tous fils[7] de Dieu par la foi dans le Christ Jésus. Mais « aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout ;… mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption. Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père ».
Le chapitre 5 exhorte les Galates à demeurer fermes dans cette liberté ; la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair, mais si l’on est conduit par l’Esprit, on n’est pas sous la loi. La chair était là, mais leur état et leur position étaient entièrement changés : ils étaient fils, ils étaient libres, conduits par l’Esprit, pas sous la loi, parce que Christ les avait rachetés de cet état-là, et ainsi la foi étant venue, le Saint Esprit leur avait été donné. L’état dans lequel ils se trouvaient, était la conséquence de la venue du Fils de Dieu pour les racheter, et de leur foi en Lui et en Son œuvre.
Maintenant examinons ce qui est dit en Romains 8 , quant à l’état d’affranchissement ou de délivrance : « Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu ». « Vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte ». Et d’où vient cela ? « Vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce » ; « tenez-vous vous-mêmes pour morts » (comp. Gal. 2, 19, 20 ). Christ étant mort, nous sommes affranchis de la loi ; nous sommes morts avec Christ au péché, et à la loi aussi ; mariés à un autre, à Christ ressuscité. Nous sommes en Christ ; la loi de l’Esprit de vie en Lui nous a affranchis ; car ce que la loi ne pouvait pas faire, Dieu l’a fait, en envoyant Son propre Fils pour le péché. La conséquence est, non point une loi imposant une justice humaine, mais les choses de l’Esprit comme notre portion.
Quoique la chair soit en nous, nous ne sommes point dans la chair — dans cette position devant Dieu — si du moins l’Esprit de Dieu habite en nous ; il n’est pas dit : si nous sommes nés de nouveau, ce que l’on peut être sans connaître encore la délivrance. Et si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie ; et alors on entre, par l’Esprit, dans une relation consciente de fils, et ainsi, n’étant pas simplement nés de Dieu, mais ayant le témoignage par l’Esprit d’être nés de Dieu (« enfants », non pas « fils »), nous sommes héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ. Les principes de l’état décrit dans le chapitre 7 , sont la loi, la chair, le péché, la captivité sous la loi du péché ; on n’est pas délivré ; la volonté est bonne, mais il n’y a pas de puissance pour l’accomplir. Les six premiers versets présentent les deux relations : l’une avec la loi, l’autre avec Christ ressuscité, la mort mettant entièrement fin à l’une, et étant le seul moyen d’en être délivré. Les principes du chapitre 8 sont que l’on est en Christ (non seulement pardonné, mais dans un nouvel état), affranchi par la loi de l’Esprit de vie en Lui, le péché dans la chair étant condamné, en ce que Christ est mort comme sacrifice pour le péché ; on n’est pas dans la chair, mais dans l’Esprit ; l’Esprit de Dieu habite en nous, le corps est mort, l’Esprit est vie. Nous sommes fils, et nous savons que nous le sommes ; nous souffrons avec Christ, pour être glorifiés avec Lui. Christ et l’Esprit, qui ne sont pas mentionnés dans le premier état, se trouvent ici ; le sujet tout entier, c’est le second mari, dans la puissance de l’Esprit. Il est impossible de trouver deux positions et deux relations plus distinctes. Ayant cru au pardon des péchés par le sang de Christ, le croyant a reçu l’Esprit, et sait par Lui où il en est comme mort avec Christ, et maintenant en Christ .
Un mauvais enseignement, qui met la nouvelle naissance[8] à la place d’une rédemption connue et accomplie par l’œuvre de Christ, ayant détourné plusieurs cœurs sincères de la simple vérité scripturaire, j’ajouterai ici ce que l’Écriture révèle clairement. Si une âme peut en vérité dire devant Dieu : « Abba, Père », cette âme est scellée. Si quelqu’un sait réellement qu’il est en Christ, et Christ en lui, il est scellé. Si l’amour de Dieu est versé dans le cœur d’un homme, cet homme est scellé (Rom. 8 ; Gal. 4 ; Jean 14 ; Rom. 5 ). Il peut en exister d’autres preuves, car toute la vie d’un homme sera, sauf quelques manquements particuliers, la manifestation évidente de l’habitation de l’Esprit de Dieu en lui ; mais je prends à dessein la preuve la plus simple et la plus immédiate, dans les termes où nous la donne l’Écriture. Or ce qui empêche l’acceptation pure et simple de cette vérité, c’est que l’on ne croit pas pleinement la doctrine de la rédemption. On regarde le pardon comme se rapportant aux péchés passés[9] , à ceux commis avant la conversion, ce qui était réellement le pardon pour les Juifs, et que l’Écriture présente en contraste avec le pardon chrétien (voyez Héb. 9 et 10 ). On ne croit pas à ce que l’Écriture nomme « rédemption éternelle ». La plupart des chrétiens ne pourraient pas vous dire ce que c’est que de n’avoir plus « conscience de péchés » ; ils ne savent pas même ce qu’est le bonheur de l’homme à qui le Seigneur ne compte point le péché . Ils comprennent bien que tous leurs péchés passés ont été pardonnés quand ils ont cru, mais, quant aux péchés commis depuis, ils estiment qu’il faut une nouvelle aspersion du sang de Christ, ou bien que la sacrificature présente de Christ dans le ciel s’applique à ce point : deux choses qui ne se trouvent point dans l’Écriture. Demandez-leur ce que signifie cette parole : « Par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » , ils ne pourront vous le dire. Chaque péché, après avoir été commis, doit, selon eux, trouver son pardon quand et comme cela se pourra, et l’on enseigne que penser autrement est une chose très dangereuse.
Or le fait est que, dans chaque cas de péché, il y a interruption de la communion , et que la ressource se trouve dans ce que Jésus enseigne à Ses disciples lorsqu’Il leur lave les pieds (Jean 13 ) avec de l’eau . Mais quand une fois j’ai cru à l’œuvre de Christ, le péché ne m’est plus imputé, je suis rendu parfait quant à la conscience. Nous avons une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus ; Celui qui a porté nos péchés et les a ôtés depuis longtemps, est là. Il ne faut pas confondre l’œuvre de l’Esprit qui me fait reconnaître mes fautes, avec l’œuvre de Christ, accomplie et ayant son efficace une fois pour toutes et pour toujours. Il a porté mes péchés quand je n’en avais pas encore commis un seul ; et si le pardon, dans le sens de non-imputation, doit être obtenu maintenant, il serait impossible à trouver, car Christ devrait souffrir pour ces péchés-là, comme dit l’apôtre : « Puisque dans ce cas il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde » .
Il suit de là que, par l’enseignement courant, celui qui n’a pas dans son âme, par la foi, le sentiment de la rédemption, et celui qui l’a en réalité, sont mis sur le même niveau, quoique l’un ait l’Esprit d’adoption et que l’autre ne l’ait pas : celui-ci cherche à obtenir miséricorde, ne l’ayant pas encore saisie par la foi ; celui-là, avec Dieu, crie : « Abba, Père », mais on les enseigne tous deux à supposer que le péché est imputable de la même manière, et à rechercher s’ils sont enfants de Dieu ; et ainsi l’homme délivré, par un faux enseignement, est rejeté sous la loi dans Romains 7 . Si, vraiment, vous pouvez dire : « Abba, Père », assurément vous êtes scellé, mais alors aucun péché ne peut vous être compté, autrement Christ est mort en vain. Le judaïsme, sous ce rapport, valait mieux que ce demi-christianisme qui nous entoure. Pour un Juif qui avait péché, il y avait un sacrifice, et son péché était pardonné. Maintenant, avec la doctrine courante, quelqu’un sera peut-être pardonné pour ce qui a eu lieu dans le passé, mais pour tout ce qui suit, il n’aura rien qu’incertitude. Mais Christ a obtenu une rédemption éternelle , et bienheureux est l’homme à qui le Seigneur ne compte point le péché . L’œuvre étant achevée, et celui qui est sanctifié étant rendu parfait à perpétuité, l’adorateur purifié une fois pour toutes , n’a plus conscience de péchés, et Christ est assis sur le trône du Père, parce que tout est achevé. C’est de cela que le Saint Esprit est le témoin ; être né de Dieu ne l’est pas.
Il y a un passage sur lequel il sera bon d’ajouter un mot. « Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui » (Rom. 8, 9 ). Ces mots « n’est pas de lui », troublent quelques personnes. Cela veut dire simplement que celui dont il est question n’est pas de Christ, tout comme le prodigue n’était pas à sa place de fils jusqu’à ce qu’il eût rencontré son père.
Le verset 1 de ce chapitre 8 nous place en Christ, le verset 9 voit Christ en nous, ce qui est l’état chrétien, selon la promesse que nous lisons en Jean 14, 20 . Ce n’est pas l’état de l’âme qui est ici en question, mais le fait que Christ est en nous, comme le prouve le verset suivant en relation aussi avec le chapitre 6 . « Celui qui est uni au Seigneur est un seul Esprit avec lui » (1 Cor. 6, 17 ) ; cela ne peut pas avoir lieu avant que nous ayons cet Esprit. Nous ne sommes donc point, jusque-là, dans l’état chrétien, comme appartenant de fait à Christ, bien que, comme le fils prodigue, nous puissions être en chemin. L’habitation de l’Esprit en nous est une partie de l’état chrétien, ainsi que le montrent les épîtres aux Galates, aux Romains, 2 Corinthiens 5 et 1 , et quantité d’autres passages.
Je m’arrêterai aussi un instant sur le texte suivant qui est fréquemment cité : « Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu » (1 Jean 4, 15 ). D’abord, il n’est question ici ni du sceau de l’Esprit, ni de la nouvelle naissance : ces deux choses sont supposées, et il y est fait allusion dans le chapitre 3 verset 24 ; mais là, le témoignage de l’Esprit, démontrant que nous demeurons en Lui, et Lui en nous, n’est appliqué qu’à Sa demeure en nous, telle qu’elle pouvait même être manifestée par les dons de toutes sortes. Mais ce qui caractérise le chrétien, c’est l’obéissance : il garde les commandements de Dieu ; et cela implique qu’on demeure en Dieu et Dieu en nous, et l’Esprit nous en donne la conscience. Il en est ainsi aux versets 4 et 13 du chapitre 4 , mais les termes varient ; au verset 13 , il est dit : « Il nous a donné de son Esprit », termes qui, en fait, se rapportent à l’Esprit de prophétie, mais très importants ici, comme nous rattachant à Dieu dans Sa nature.
Jean ne s’occupe pas d’actes administratifs, tels que le fait d’être scellés, par lequel nos relations sont connues. Il demeure dans ce qui a rapport à la nature de Dieu et à la communion avec cette nature. Dieu est lumière, nous le sommes aussi ; Dieu est amour ; celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui . Notre communion (ϰοινωνία) est avec Dieu, et nous marchons dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière ; dans l’amour, comme Christ nous a aimés . Sans doute, c’est par l’Esprit, mais ce dont Jean est rempli, comme étant une chose actuelle, c’est que nous sommes en Dieu et Dieu en nous ; ce n’est pas le fait que nous sommes scellés pour le jour de la rédemption qui n’est pas encore arrivé ; Il nous donne de Son Esprit, de sorte que nous demeurons en Lui et que nous avons communion avec Lui. Ce n’est pas là le fait de recevoir le sceau de l’Esprit, quoique ce soit par son moyen, c’est-à-dire par le don du Saint Esprit. Le chapitre 5 des Romains se rapproche de ce point de vue de Jean : l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné. C’est bien le don, mais ce qui est envisagé ici, c’est l’effet du don, et non la chose elle-même. Quand un homme a été vivifié, qu’il se confie dans le sang de Christ, et qu’il est scellé du Saint Esprit, il entre dans la plénitude de Dieu, de tout ce qui est en Lui ; sa nouvelle nature en elle-même jouit, est capable en elle-même de jouir, de tout ce que Dieu est ; le Saint Esprit est le révélateur, en même temps que la puissance spirituelle, pour réaliser ce qui est révélé, et ainsi nous entrons dans cette plénitude, notre conscience étant rendue parfaite par le sang de Christ. Entrant ainsi dans tout ce en quoi le Saint Esprit nous introduit, nous demeurons en Dieu, et Dieu en nous. Et c’est là la position de tout chrétien, de quiconque croit que Jésus est le Fils de Dieu ; mais ceux qui ont part à ce privilège sont envisagés comme scellés, ainsi que ce passage lui-même le montre.
La description de l’état chrétien, dans cette première épître de Jean, commence au chapitre 3 verset 23 , qui le présente dans sa manifestation extérieure ; au verset 24 , puis au chapitre 4, depuis le verset 7 , on a le côté intérieur de cet état. Les six premiers versets du chapitre 4 sont une parenthèse, indiquant le moyen de discerner les mauvais esprits. Jean, dans ses écrits, ne s’occupe pas de la manière divine dont Dieu, dans Ses voies, administre les choses ; il traite de la nature de Dieu et de la plénitude qui est en Lui, ainsi que de notre relation avec cette plénitude dans son caractère et sa puissance. Le lecteur trouvera la même suite de pensées dans Éphésiens 3, 14 à 19 . C’est la pleine bénédiction dans laquelle nous amène le Saint Esprit, par lequel nous sommes scellés. L’épître aux Éphésiens nous en présente la réalisation.
Il y a un autre point important dans le passage de Jean qui nous occupe, c’est la force de ces mots : « Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu » (v. 15 ). Ici celui dont on parle occupe ouvertement la place de chrétien ; il ne s’agit nullement de la personne de Christ en contraste avec Son œuvre. Dans le passage lui-même, ce qui est mis en évidence, c’est l’ensemble de ce qu’Il était, de ce qu’Il a accompli, de ce qu’Il est maintenant dans la gloire ; de même dans ce qui suit (chap. 5 ), ce n’est pas simplement que nous sommes vivifiés, mais que « celui qui a le Fils a la vie ». Nous avons là tout le mystère de la piété quant à ce qui nous concerne : Christ, comme homme dans la gloire, venu une fois ici-bas et ayant accompli Son œuvre, puis remonté vers le Père. Les versets 9 et 10 du chapitre 4 nous montrent le Fils envoyé dans le monde, afin que nous vivions par Lui et pour être la propitiation pour nos péchés. Au verset 12 , l’amour de Dieu est consommé en nous maintenant ; le verset 17 présente Christ comme l’homme glorifié et, comme Il est, Lui, nous sommes, nous aussi, dans le monde. Il est donc évident que l’expression « Fils de Dieu » embrasse toute l’histoire de Christ. Mais la manière dont Jean parle de Lui va plus loin ; il est vraiment un homme, « venu en chair », mais Il est Dieu dans Sa personne : nous connaissons « le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, savoir dans son Fils Jésus Christ : lui (οὖτος) est le Dieu véritable et la vie éternelle » .
Lisez depuis le chapitre 2, 28, jusqu’au verset 3 du chapitre 3 . Est-il parlé de Lui comme Dieu ou comme homme ? Dans la moitié d’un verset, Il apparaît sous les deux aspects : nous sommes nés de Lui et par conséquent enfants de Dieu, mais le monde ne nous connaît pas, comme il ne L’a pas connu. C’est une même personne qui est Dieu et qui est homme, selon l’aspect sous lequel on la considère. Croire en Sa personne est le secret et le fondement de tout ; mais c’est une personne divine qui est descendue ici-bas, qui est Dieu, qui a accompli l’œuvre, et qui est remontée en haut ; en même temps, un vrai homme qui est mort, mais qui était le Fils de Dieu. Ainsi nous entrons dans toute la plénitude de Dieu, nous demeurons en Lui (étant en Christ), selon tout ce que, dans Ses voies envers nous en Christ, Il a manifesté de Lui-même, et cela est précieux. Mais l’administration de ces voies — le sceau du Saint Esprit qui nous rend capables de demeurer en Lui — est une chose différente.
Paul nous fait connaître les voies administratives et judiciaires de Dieu. « Il n’y a… aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » , par la foi en Christ, le Fils, qui a opéré la rédemption. Nous sommes fils (υἱοί) et non pas simplement enfants (τέϰνα), et ainsi Dieu a envoyé l’Esprit de Son Fils dans nos cœurs. Jean va droit à ce en quoi nous sommes ainsi introduits, dans sa plénitude en Dieu, comme révélé dans le Fils. Tout, dans la pensée de Dieu, le νοῦς de Christ, appartient à chacun qui croit, de même que la plus belle robe, les sandales et l’anneau appartenaient au prodigue, mais nous entrons dans la jouissance de ces choses en étant scellés du Saint Esprit, et nous sommes capables de le faire, en étant fortifiés en puissance par Son Esprit, quant à l’homme intérieur (Éph. 3 ).
Ainsi, quant à cette dispensation, c’est seulement après que le Fils de Dieu fut venu, eut été crucifié, eut accompli la rédemption, et fut monté au ciel, que le Saint Esprit descendit, sceau et témoignage publics que Jésus était le Fils de Dieu, l’homme glorifié en haut. Il en est de même individuellement : quand un homme croit que l’œuvre est accomplie, quand il croit à son efficace, alors il est scellé du Saint Esprit, qui donne l’assurance de la place dans laquelle nous nous trouvons devant Dieu, par ce que Christ a accompli, et qui est les arrhes de ce qu’Il a acquis pour nous, ayant ôté nos péchés, mis entièrement fin à notre ancienne position devant Dieu dans la chair et sous la loi, et étant entré comme notre précurseur dans la gloire, comme homme, en vertu de la rédemption.
Or quand Christ est fidèlement annoncé, même là où l’efficace de Son œuvre n’est pas clairement appliquée, cependant ce qui a cette efficace est placé devant l’âme comme une vérité. Communément, dans la prédication de l’évangile, on dit aux auditeurs qu’il leur faut être nés de nouveau — ce qui est tout à fait vrai ; — puis qu’ils doivent s’examiner eux-mêmes pour savoir s’ils le sont ; et si on leur parle de la valeur du sang de Christ, on les avertit soigneusement de prendre garde d’avoir une fausse confiance, de ne pas se séduire eux-mêmes, etc. L’effet de cet enseignement (quand la Parole a atteint l’âme) est que la plupart restent dans un esprit de servitude, et se sondent eux-mêmes pour voir si Dieu peut les accepter. Le fondement peut être posé chez eux, mais ils se demandent s’ils sont propres pour le ciel. L’efficace du sang de Christ est une ressource pour la fin de leur carrière : plusieurs vérités pour en vivre, comme on dit, une seule pour mourir. Un petit nombre de chrétiens, chez lesquels l’Esprit de Dieu en a fait naître le besoin, réalisent le pardon comme fait actuel et même une chose qu’ils possèdent ; en conséquence, étant scellés, ils crient à Dieu : « Abba, Père », mais, après tout, ils restent dans un esprit de servitude, rejetés qu’ils sont sur l’examen d’eux-mêmes, et le jugement qu’ils peuvent porter sur eux-mêmes, ne cherchant pas pleinement à croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ , en vraie sainteté et dans la vie divine. Et, même cela, ils le tournent en une question de propre capacité à paraître devant Dieu, c’est-à-dire en une question de justice, perdant ainsi la vraie sainteté aussi bien que la justice divine. L’acceptation devant Dieu n’est pas connue ; on en parle peut-être en passant, mais on n’en saisit pas la portée. Tel est l’état du monde chrétien.
Que l’on insiste auprès des âmes rachetées et sauvées sur la vigilance, la diligence de cœur, la crainte de Dieu, sur la nécessité de travailler à notre propre salut avec crainte et tremblement , à la bonne heure ; mais qu’on le fasse auprès de ceux qui sont sauvés comme tels, et quand effectivement ils le sont. Car bien que nous ayons l’assurance d’être gardés et affermis jusqu’à la fin par la puissance divine, cependant, si nous sommes rachetés, et précisément parce que nous le sommes, nous avons à traverser le désert où tout en nous est criblé et éprouvé (Jean 10 ; 1 Cor. 1 ), mais où le vrai croyant se repose sur la fidélité du Dieu vivant, qui ne retire pas Ses yeux de dessus les justes , et sur l’œuvre parfaite qui l’a racheté et sauvé, en sorte qu’il n’est plus dans la chair, et qui l’a amené dans cette position où il est éprouvé.
En résumé donc, la mesure et le modèle de la position chrétienne se voit dans Matthieu 3, 16 et 17 : les cieux sont ouverts à Christ, Il est scellé et oint du Saint Esprit, et le Père Le reconnaît comme Son Fils bien-aimé. Seulement Christ était là, comme homme, selon Son excellence propre. Pour nous, la rédemption était nécessaire ; car « à moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » . Il résulte de là que, pour que nous nous trouvions nous-mêmes dans cette position, notre foi doit reposer non seulement sur la personne de Christ, mais sur Son œuvre.
C’est quant à ce point qu’il peut y avoir retardement, non pas que Dieu tarde à sceller, quand la foi en l’œuvre de Christ est là (je ne vois pas pourquoi il y aurait du retardement), mais le cœur peut tarder à croire à l’efficace de l’œuvre de Christ — la foi à se l’approprier.
Job
36 ◊ 1 Et Élihu continua et dit :
◊ 2 Attends-moi un peu, et je te montrerai que j’ai encore des paroles pour +Dieu.
◊ 3 J’apporterai de loin ce que je sais, et je donnerai justice à mon créateur.
◊ 4 Car certainement mes discours ne sont pas des mensonges ; celui qui est parfait en connaissances est avec toi.
◊ 5 * Voici, *Dieu est puissant et ne méprise personne ; il est puissant en force d’intelligence.
◊ 6 Il ne fait pas vivre le méchant, mais il fait droit aux malheureux.
◊ 7 Il ne retire pas ses yeux de dessus le juste, et [celui-ci] est avec les rois sur le trône, et il les fait asseoir à toujours, et ils sont élevés.
◊ 8 Et si, liés dans les chaînes, ils sont pris dans les cordeaux du malheur,
◊ 9 Il leur montre ce qu’ils ont fait, et leurs transgressions, parce qu’elles sont devenues grandes ;
◊ 10 Et il ouvre leurs oreilles à la discipline, et leur dit de revenir de l’iniquité.
◊ 11 S’ils écoutent et le servent, ils accompliront leurs jours dans la prospérité et leurs années dans les choses agréables [de la vie] ;
◊ 12 Mais s’ils n’écoutent pas, ils s’en iront par l’épée, et expireront sans connaissance.
◊ 13 Les hypocrites de cœur amassent la colère ; ils ne crient pas quand [Dieu] les lie.
◊ 14 Ils mourront dans la jeunesse, et leur vie est parmi les hommes voués à l’infamie.
◊ 15 Il délivre le malheureux dans son malheur, et lui ouvre l’oreille dans l’oppression.
◊ 16 Il t’aurait aussi tiré de la gueule de la détresse [et mis] au large, là où il n’y a point de gêne, et la graisse abonderait dans les mets de ta table.
◊ 17 Mais tu es plein des jugements des méchants ; le jugement et la justice [te] saisiront.
◊ 18 Puisqu’il y a de la colère, prends garde qu’elle ne t’enlève par le châtiment ; et une grande rançon ne te le fera pas éviter.
◊ 19 Tiendra-t-il compte de tes richesses ? Non ; — ni de l’or, ni de toutes les ressources de la puissance.
◊ 20 Ne soupire pas après la nuit qui enlèvera les peuples de leur place.
◊ 21 Prends garde à toi ! Ne te tourne pas vers l’iniquité, car c’est ce que tu as choisi plutôt que l’affliction.
◊ 22 * Voici, *Dieu se montre élevé dans sa puissance : qui enseigne comme lui ?
◊ 23 Qui lui a prescrit son chemin, et qui a dit : Tu as mal agi ?
◊ 24 Souviens-toi de glorifier son œuvre, que les hommes célèbrent :
◊ 25 Tout homme la contemple, le mortel la regarde de loin.
◊ 26 Voici, *Dieu est grand, et nous ne le connaissons pas ; le nombre de ses années, nul ne le sonde.
◊ 27 Car il attire les gouttes d’eau : des vapeurs qu’il forme elles distillent la pluie,
◊ 28 Que les nuages font couler ; ils tombent en gouttes sur les hommes, abondamment.
◊ 29 Mais qui peut comprendre le déploiement de la nuée, le fracas de son tabernacle ?
◊ 30 Voici, il étend sa lumière autour de lui, et couvre le fond de la mer.
◊ 31 Car par ces choses il juge les peuples, il donne la nourriture en abondance.
◊ 32 Il couvre ses mains de l’éclair, et lui commande où il doit frapper ;
◊ 33 Son bruit l’annonce, le bétail même en présage la venue !
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Matthieu
12 ◊ 1 En ce temps-là, Jésus allait par les blés, un jour de sabbat ; et ses disciples avaient faim, et se mirent à arracher des épis et à manger. ◊ 2 Et les pharisiens voyant [cela], lui dirent : Voilà, tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire en un jour de sabbat. ◊ 3 Mais il leur dit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, et ceux qui étaient avec lui ; ◊ 4 comment il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger ni à ceux qui étaient avec lui, mais aux sacrificateurs seuls ? ◊ 5 Ou n’avez-vous pas lu dans la loi, que, le jour de sabbat, les sacrificateurs dans le temple profanent le sabbat et ne sont pas coupables ? ◊ 6 Mais je vous dis qu’il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. ◊ 7 Et si vous aviez connu ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice », vous n’auriez pas condamné ceux qui ne sont pas coupables. ◊ 8 Car le fils de l’homme est seigneur du sabbat.
◊ 9 Et étant parti de là, il vint dans leur synagogue. ◊ 10 Et voici, il y avait [là] un homme qui avait la main sèche. Et ils l’interrogèrent, disant : Est-il permis de guérir, le jour de sabbat ? — afin de l’accuser. ◊ 11 Mais il leur dit : Quel sera l’homme d’entre vous, qui aura une brebis, et qui, si elle vient à tomber dans une fosse un jour de sabbat, ne la prendra et ne la relèvera pas ? ◊ 12 Combien donc un homme vaut-il mieux qu’une brebis ! De sorte qu’il est permis de faire du bien le jour de sabbat. ◊ 13 Alors il dit à l’homme : Étends ta main. Et il l’étendit, et elle fut rendue saine comme l’autre.
◊ 14 Et les pharisiens, étant sortis, tinrent conseil contre lui pour le faire périr ; ◊ 15 mais Jésus, le sachant, se retira de là ; et de grandes foules le suivirent, et il les guérit tous. ◊ 16 Et il leur défendit expressément de rendre son nom public, ◊ 17 afin que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 18 « Voici mon serviteur que j’ai élu, mon bien-aimé, en qui mon âme a trouvé son plaisir ; je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera [le] jugement aux nations. ◊ 19 Il ne contestera pas, et ne criera pas, et personne n’entendra sa voix dans les rues ; ◊ 20 il ne brisera pas le roseau froissé, et il n’éteindra pas le lumignon qui fume, jusqu’à ce qu’il ait produit en victoire le jugement ; ◊ 21 et les nations espéreront en son nom ».
◊ 22 Alors il lui fut amené un démoniaque aveugle et muet, et il le guérit ; de sorte que l’homme aveugle et muet parlait et voyait. ◊ 23 Et toutes les foules étaient hors d’elles et disaient : Celui-ci serait-il le fils de David ? ◊ 24 Mais les pharisiens, ayant entendu cela, dirent : Celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, chef des démons. ◊ 25 Et Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert ; et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne subsistera pas. ◊ 26 Et si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même ; comment donc son royaume subsistera-t-il ? ◊ 27 Et si c’est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. ◊ 28 Mais si moi je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous. ◊ 29 Ou comment quelqu’un pourra-t-il entrer dans la maison de l’homme fort et piller ses biens, si premièrement il n’a lié l’homme fort ? et alors il pillera sa maison. ◊ 30 Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. ◊ 31 C’est pourquoi je vous dis : tout péché et [tout] blasphème sera pardonné aux hommes ; mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné aux hommes. ◊ 32 Et quiconque aura parlé contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans celui qui est à venir.
◊ 33 Ou faites l’arbre bon et son fruit bon, ou faites l’arbre mauvais et son fruit mauvais, car l’arbre est connu par son fruit. ◊ 34 Race de vipères, comment, étant méchants, pouvez-vous dire de bonnes choses ? car de l’abondance du cœur la bouche parle. ◊ 35 L’homme bon, du bon trésor, produit de bonnes choses, et l’homme mauvais, du mauvais trésor, produit de mauvaises choses. ◊ 36 Et je vous dis que, de toute parole oiseuse qu’ils auront dite, les hommes rendront compte au jour de jugement ; ◊ 37 car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné.
◊ 38 Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens lui répondirent, disant : Maître, nous désirons voir un signe de ta part. ◊ 39 Mais lui, répondant, leur dit : Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas le prophète. ◊ 40 Car, comme Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours et trois nuits, ainsi le fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. ◊ 41 Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront, car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas. ◊ 42 Une reine du midi se lèvera au jugement avec cette génération et la condamnera, car elle vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon.
◊ 43 Or quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos, et il n’en trouve point. ◊ 44 Alors il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. Et y étant venu, il la trouve vide, balayée et ornée. ◊ 45 Alors il va, et prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. Ainsi en sera-t-il aussi de cette génération méchante.
◊ 46 Et comme il parlait encore aux foules, voici, sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler. ◊ 47 Et quelqu’un lui dit : Voici, ta mère et tes frères se tiennent dehors, cherchant à te parler. ◊ 48 Mais lui, répondant, dit à celui qui lui parlait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? ◊ 49 Et étendant sa main vers ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères ; ◊ 50 car quiconque fera la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère.
1 Corinthiens
6 ◊ 1 Quelqu’un de vous, lorsqu’il a une affaire avec un autre, ose-t-il entrer en procès devant les injustes et non devant les saints ? ◊ 2 Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si le monde est jugé par vous, êtes-vous indignes des plus petits jugements ? ◊ 3 Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? et [nous ne jugerions] pas les affaires de cette vie ? ◊ 4 Si donc vous avez des procès pour les affaires de cette vie, établissez ceux-là [pour juges] qui sont peu estimés dans l’assemblée. ◊ 5 Je parle pour vous faire honte : ainsi il n’y a pas d’[homme] sage parmi vous, pas même un seul, qui soit capable de décider entre ses frères ? ◊ 6 Mais un frère entre en procès avec un frère, et cela devant les incrédules. ◊ 7 C’est donc de toute manière déjà une faute en vous, que vous ayez des procès entre vous. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt des injustices ? pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt faire tort ? ◊ 8 Mais vous, vous faites des injustices et vous faites tort, et cela à vos frères. ◊ 9 Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point du royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni efféminés, ni ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes, ◊ 10 ni voleurs, ni avares, ni ivrognes, ni outrageux, ni ravisseurs, n’hériteront du royaume de Dieu. ◊ 11 Et quelques-uns de vous, vous étiez tels ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du seigneur Jésus, et par l’Esprit de notre Dieu.
◊ 12 Toutes choses me sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses me sont permises, mais je ne me laisserai, moi, asservir par aucune. ◊ 13 Les viandes pour l’estomac, et l’estomac pour les viandes ; mais Dieu mettra à néant et celui-ci et celles-là.
Or le corps n’est pas pour la fornication, mais pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. ◊ 14 Mais Dieu a ressuscité le Seigneur, et il nous ressuscitera par sa puissance. ◊ 15 Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres du Christ pour en faire les membres d’une prostituée ? Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas que celui qui est uni à une prostituée est un seul corps [avec elle] ? « Car les deux, dit-il, seront une seule chair » ; ◊ 17 mais celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit [avec lui]. ◊ 18 Fuyez la fornication : quelque péché que l’homme commette, il est hors du corps, mais le fornicateur pèche contre son propre corps. ◊ 19 Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? Et vous n’êtes pas à vous-mêmes ; ◊ 20 car vous avez été achetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps.
Ézéchiel
36 ◊ 1 Et toi, fils d’homme, prophétise touchant les montagnes d’Israël et dis : Montagnes d’Israël, écoutez la parole de l’Éternel : ◊ 2 Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Parce que l’ennemi a dit contre vous : Ha ha ! les hauteurs éternelles sont devenues notre possession ;… ◊ 3 c’est pourquoi, prophétise et dis : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Parce que, oui, parce qu’on vous a désolées, et qu’on vous a englouties de toutes parts, afin que vous fussiez la possession du reste des nations, et que vous avez été en butte au bavardage de la langue et aux mauvais propos des hommes : ◊ 4 à cause de cela, montagnes d’Israël, écoutez la parole du Seigneur, l’Éternel : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel, aux montagnes et aux collines, aux ravins et aux vallées, et aux lieux déserts [et] désolés, et aux villes abandonnées, qui ont été la proie et la raillerie du reste des nations qui sont tout alentour ; ◊ 5 à cause de cela, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Si je ne parle dans le feu de ma jalousie contre le reste des nations, et contre Édom tout entier, qui se sont attribué mon pays comme une possession, dans toute la joie de leur cœur, dans le mépris de leurs âmes, afin de la dépouiller par le pillage !
◊ 6 C’est pourquoi, prophétise touchant la terre d’Israël, et dis aux montagnes et aux collines, aux ravins et aux vallées : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’ai parlé dans ma jalousie et dans ma fureur, parce que vous avez porté l’ignominie des nations ; ◊ 7 c’est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : J’ai levé ma main, si les nations qui sont autour de vous ne portent elles-mêmes leur ignominie ! ◊ 8 Mais vous, montagnes d’Israël, vous pousserez vos branches, et vous porterez votre fruit pour mon peuple Israël, car ils sont près de venir. ◊ 9 Car voici, [je pense] à vous, et je me tourne vers vous : vous serez labourées et vous serez semées. ◊ 10 Et je multiplierai sur vous les hommes, la maison d’Israël tout entière ; et les villes seront habitées, et les lieux désolés seront rebâtis ; ◊ 11 et je multiplierai sur vous les hommes et les bêtes, et ils multiplieront et fructifieront ; et je ferai que vous serez habitées comme en vos temps d’autrefois, et je [vous] ferai plus de bien que lors de votre commencement ; et vous saurez que je suis l’Éternel. ◊ 12 Et je ferai marcher sur vous des hommes, mon peuple Israël ; et ils te posséderont, et tu seras leur héritage, et tu ne les priveras plus d’enfants.
◊ 13 Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Parce qu’on dit de vous : Tu dévores les hommes, et tu prives d’enfants ta nation ;… ◊ 14 c’est pourquoi tu ne dévoreras plus les hommes, et tu ne priveras plus d’enfants ta nation, dit le Seigneur, l’Éternel. ◊ 15 Et je ne te ferai plus entendre les insultes des nations ; et tu ne porteras plus l’opprobre des peuples, et tu ne feras plus choir ta nation, dit le Seigneur, l’Éternel.
◊ 16 Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : ◊ 17 Fils d’homme, la maison d’Israël habitait sa terre, et ils l’ont rendue impure par leur voie et par leurs actions ; leur voie a été devant moi comme l’impureté d’une femme séparée à cause de ses mois ; ◊ 18 et je versai ma fureur sur eux, à cause du sang qu’ils avaient versé sur le pays, et parce qu’ils l’avaient rendu impur par leurs idoles ; ◊ 19 et je les dispersai parmi les nations, et ils furent disséminés dans les pays : je les jugeai selon leur voie et selon leurs actions. ◊ 20 Et ils vinrent chez les nations où ils sont venus, et ils profanèrent mon saint nom, en ce qu’on disait d’eux : C’est ici le peuple de l’Éternel, et ils sont sortis de son pays. ◊ 21 Mais j’ai épargné mon saint nom, que la maison d’Israël profana parmi les nations où ils sont venus. ◊ 22 C’est pourquoi, dis à la maison d’Israël : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Ce n’est point à cause de vous, maison d’Israël, que je le fais, mais c’est à cause de mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes venus. ◊ 23 Et je sanctifierai mon grand nom, qui a été profané parmi les nations, [et] que vous avez profané au milieu d’elles ; et les nations sauront que je suis l’Éternel, dit le Seigneur, l’Éternel, quand je serai sanctifié en vous, à leurs yeux.
◊ 24 Et je vous prendrai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai sur votre terre ; ◊ 25 et je répandrai sur vous des eaux pures, et vous serez purs : je vous purifierai de toutes vos impuretés et de toutes vos idoles. ◊ 26 Et je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai au-dedans de vous un esprit nouveau ; et j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair ; ◊ 27 et je mettrai mon Esprit au-dedans de vous, et je ferai que vous marchiez dans mes statuts, et que vous gardiez mes ordonnances et les pratiquiez. ◊ 28 Et vous habiterez dans le pays que j’ai donné à vos pères, et vous serez mon peuple, et moi je serai votre Dieu. ◊ 29 Et je vous délivrerai de toutes vos impuretés. Et j’appellerai le blé, et je le multiplierai, et je ne vous enverrai pas la famine ; ◊ 30 et je multiplierai le fruit des arbres et le produit des champs, afin que vous ne portiez plus l’opprobre de la famine parmi les nations. ◊ 31 Et vous vous souviendrez de vos mauvaises voies et de vos actions qui ne sont pas bonnes, et vous aurez horreur de vous-mêmes à cause de vos iniquités et à cause de vos abominations. ◊ 32 Ce n’est point à cause de vous que je le fais, dit le Seigneur, l’Éternel : sachez-le. Soyez honteux et soyez confus à cause de vos voies, maison d’Israël !
◊ 33 Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Au jour où je vous purifierai de toutes vos iniquités, je ferai que les villes seront habitées, et les lieux désolés seront rebâtis ; ◊ 34 et le pays désert sera labouré, au lieu d’être une désolation aux yeux de tous les passants. ◊ 35 Et ils diront : Ce pays qui était désolé, est devenu comme le jardin d’Éden ; et les villes ruinées et désertes et renversées sont fortifiées et habitées. ◊ 36 Et les nations qui demeureront de reste autour de vous, sauront que moi, l’Éternel, j’ai rebâti les [villes] renversées, j’ai planté ce qui était désolé. Moi, l’Éternel, j’ai parlé, et je le ferai. ◊ 37 Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Encore en ceci je serai recherché par la maison d’Israël, pour le leur faire : je les multiplierai comme un troupeau d’hommes. ◊ 38 Comme un troupeau saint, comme un troupeau de Jérusalem dans ses fêtes solennelles, ainsi les villes ruinées seront remplies de troupeaux d’hommes ; et ils sauront que je suis l’Éternel.
1 Corinthiens
2 ◊ 1 Et moi-même, quand je suis allé auprès de vous, frères, je ne suis pas allé avec excellence de parole ou de sagesse, en vous annonçant le témoignage de Dieu ; ◊ 2 car je n’ai pas jugé bon de savoir quoi que ce soit parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. ◊ 3 Et moi-même j’ai été parmi vous dans la faiblesse, et dans la crainte, et dans un grand tremblement ; ◊ 4 et ma parole et ma prédication n’ont pas été en paroles persuasives de sagesse, mais en démonstration de l’Esprit et de puissance, ◊ 5 afin que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
◊ 6 Or nous parlons sagesse parmi les parfaits, sagesse toutefois non pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle qui s’en vont ; ◊ 7 mais nous parlons la sagesse de Dieu en mystère, la [sagesse] cachée, laquelle Dieu avait préordonnée avant les siècles pour notre gloire ; ◊ 8 qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, (car s’ils l’eussent connue, ils n’eussent pas crucifié le Seigneur de gloire,) ◊ 9 — mais selon qu’il est écrit : « Ce que l’œil n’a pas vu, et que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment », ◊ 10 — mais Dieu nous l’a révélée par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu. ◊ 11 Car qui des hommes connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? Ainsi personne ne connaît les choses de Dieu non plus, si ce n’est l’Esprit de Dieu. ◊ 12 Mais nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été librement données par Dieu ; ◊ 13 desquelles aussi nous parlons, non point en paroles enseignées de sagesse humaine, mais en paroles enseignées de l’Esprit, communiquant des choses spirituelles par des moyens spirituels. ◊ 14 Or l’homme animal ne reçoit pas les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles lui sont folie ; et il ne peut les connaître, parce qu’elles se discernent spirituellement. ◊ 15 Mais celui qui est spirituel discerne toutes choses ; mais lui n’est discerné par personne ; ◊ 16 car « qui a connu la pensée du *Seigneur pour qu’il l’instruise » ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ.
1 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre appelé de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Sosthène, le frère, ◊ 2 à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés dans le christ Jésus, saints appelés, avec tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre seigneur Jésus Christ, et leur [seigneur] et le nôtre : ◊ 3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 4 Je rends toujours grâces à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce de Dieu qui vous a été donnée dans le christ Jésus, ◊ 5 de ce qu’en toutes choses vous avez été enrichis en lui en toute parole et toute connaissance, ◊ 6 selon que le témoignage du Christ a été confirmé au milieu de vous, ◊ 7 de sorte que vous ne manquez d’aucun don de grâce pendant que vous attendez la révélation de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 8 qui aussi vous affermira jusqu’à la fin [pour être] irréprochables dans la journée de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 9 Dieu, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur, est fidèle.
◊ 10 Or je vous exhorte, frères, par le nom de notre seigneur Jésus Christ, à parler tous un même langage, et à ce qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais que vous soyez parfaitement unis dans un même sentiment et dans un même avis. ◊ 11 Car, mes frères, il m’a été dit de vous, par ceux qui sont de chez Chloé, qu’il y a des dissensions parmi vous. ◊ 12 Or voici ce que je dis, c’est que chacun de vous dit : Moi, je suis de Paul ; et moi, d’Apollos ; et moi, de Céphas ; et moi, de Christ. ◊ 13 Le Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous ? ou avez-vous été baptisés pour le nom de Paul ? ◊ 14 Je rends grâces à Dieu de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, sinon Crispus et Gaïus, ◊ 15 afin que personne ne dise que j’ai baptisé pour mon nom. ◊ 16 J’ai bien aussi baptisé la maison de Stéphanas ; du reste je ne sais pas si j’ai baptisé quelqu’un d’autre. ◊ 17 Car Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais évangéliser, non point avec sagesse de parole, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine ; ◊ 18 car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent, mais à nous qui obtenons le salut elle est la puissance de Dieu. ◊ 19 Car il est écrit : « Je détruirai la sagesse des sages et j’annulerai l’intelligence des intelligents ». ◊ 20 Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas fait de la sagesse du monde une folie ? ◊ 21 Car, puisque, dans la sagesse de Dieu, le monde, par la sagesse, n’a pas connu Dieu, il a plu à Dieu, par la folie de la prédication, de sauver ceux qui croient ; ◊ 22 puisque les Juifs demandent des miracles et que les Grecs recherchent la sagesse ; ◊ 23 mais nous, nous prêchons Christ crucifié, aux Juifs occasion de chute, aux nations folie, ◊ 24 mais à ceux qui sont appelés, et Juifs et Grecs, Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu ; ◊ 25 parce que la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et que la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. ◊ 26 Car considérez votre appel, frères, — qu’il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles,… ◊ 27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les [hommes] sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; ◊ 28 et Dieu a choisi les choses viles du monde, et celles qui sont méprisées, et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont ; ◊ 29 en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. ◊ 30 Or vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, ◊ 31 afin que, comme il est écrit, « celui qui se glorifie, se glorifie dans le *Seigneur ».
Actes
9 ◊ 1 Or Saul, respirant encore menace et meurtre contre les disciples du Seigneur, alla au souverain sacrificateur ◊ 2 et lui demanda pour Damas des lettres [adressées] aux synagogues, en sorte que, s’il en trouvait quelques-uns qui fussent de la voie, il les amenât, hommes et femmes, liés à Jérusalem. ◊ 3 Et, comme il était en chemin, il arriva qu’il approcha de Damas ; et tout à coup une lumière brilla du ciel comme un éclair autour de lui. ◊ 4 Et étant tombé par terre, il entendit une voix qui lui disait : Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? ◊ 5 Et il dit : Qui es-tu, Seigneur ? Et il [dit] : Je suis Jésus que tu persécutes. ◊ 6 Mais lève-toi, et entre dans la ville ; et il te sera dit ce que tu dois faire. ◊ 7 Et les hommes qui faisaient route avec lui s’arrêtèrent tout interdits, entendant bien la voix, mais ne voyant personne. ◊ 8 Et Saul se leva de terre ; et ses yeux étant ouverts, il ne voyait personne ; et, le conduisant par la main, ils l’emmenèrent à Damas ; ◊ 9 et il fut trois jours sans voir, et il ne mangea ni ne but. ◊ 10 Or il y avait à Damas un disciple nommé Ananias ; et le Seigneur lui dit en vision : Ananias ! Et il dit : Me voici, Seigneur. ◊ 11 Et le Seigneur lui [dit] : Lève-toi, et va dans la rue appelée la Droite, et cherche dans la maison de Judas un nommé Saul, de Tarse ; car voici, il prie, ◊ 12 et il a vu [en vision] un homme nommé Ananias, entrant et lui imposant la main pour qu’il recouvrât la vue. ◊ 13 Et Ananias répondit : Seigneur, j’ai ouï parler à plusieurs de cet homme, combien de maux il a faits à tes saints dans Jérusalem ; ◊ 14 et ici il a pouvoir, de la part des principaux sacrificateurs, de lier tous ceux qui invoquent ton nom. ◊ 15 Mais le Seigneur lui dit : Va ; car cet homme m’est un vase d’élection pour porter mon nom devant les nations et les rois, et les fils d’Israël ; ◊ 16 car je lui montrerai combien il doit souffrir pour mon nom. ◊ 17 Et Ananias s’en alla, et entra dans la maison ; et, lui imposant les mains, il dit : Saul, frère, le Seigneur, Jésus qui t’est apparu dans le chemin par où tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli de [l’]Esprit Saint. ◊ 18 Et aussitôt il tomba de ses yeux comme des écailles ; et il recouvra la vue ; et se levant, il fut baptisé ; ◊ 19 et ayant mangé, il reprit des forces. Et il fut quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas ; ◊ 20 et aussitôt il prêcha Jésus dans les synagogues, [disant] que lui est le Fils de Dieu. ◊ 21 Et tous ceux qui l’entendaient étaient dans l’étonnement et disaient : N’est-ce pas celui-là qui a détruit à Jérusalem ceux qui invoquent ce nom, et qui est venu ici dans le but de les amener liés aux principaux sacrificateurs ? ◊ 22 Mais Saul se fortifiait de plus en plus, et confondait les Juifs qui demeuraient à Damas, démontrant que celui-ci était le Christ.
◊ 23 Et des jours en grand nombre s’étant écoulés, les Juifs tinrent conseil ensemble pour le tuer ; ◊ 24 mais leur complot fut connu de Saul. Et ils surveillaient aussi les portes, jour et nuit, pour le tuer. ◊ 25 Mais les disciples, le prenant de nuit, le descendirent par la muraille, en le dévalant dans une corbeille.
◊ 26 Et étant arrivé à Jérusalem, il cherchait à se joindre aux disciples ; et tous le craignaient, ne croyant pas qu’il fût disciple ; ◊ 27 mais Barnabas le prit et le mena aux apôtres, et leur raconta comment, sur le chemin, il avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment il avait parlé ouvertement, à Damas, au nom de Jésus. ◊ 28 Et il était avec eux à Jérusalem, allant et venant, et parlant ouvertement au nom du Seigneur. ◊ 29 Et il parlait et disputait avec les Hellénistes ; mais ceux-ci tâchaient de le faire mourir. ◊ 30 Et les frères, l’ayant su, le menèrent à Césarée, et l’envoyèrent à Tarse.
◊ 31 Les assemblées donc, par toute la Judée et la Galilée et la Samarie, étaient en paix, étant édifiées, et marchant dans la crainte du Seigneur ; et elles croissaient par la consolation du Saint Esprit.
◊ 32 Or il arriva que, comme Pierre parcourait toute la contrée, il descendit aussi vers les saints qui habitaient Lydde. ◊ 33 Et il trouva là un homme nommé Énée, qui depuis huit ans était couché sur un petit lit ; et il était paralytique. ◊ 34 Et Pierre lui dit : Énée ! Jésus, le Christ, te guérit ; lève-toi, et fais-toi toi-même ton lit. Et aussitôt il se leva. ◊ 35 Et tous ceux qui habitaient Lydde et le Saron le virent ; et ils se tournèrent vers le Seigneur.
◊ 36 Or il y avait à Joppé une femme disciple, nommée Tabitha, qui, interprété, signifie Dorcas ; elle était pleine de bonnes œuvres et d’aumônes qu’elle faisait. ◊ 37 Et il arriva en ces jours-là, qu’étant tombée malade elle mourut ; et quand ils l’eurent lavée, ils la mirent dans la chambre haute. ◊ 38 Et comme Lydde est près de Joppé, les disciples ayant appris que Pierre était dans cette [ville], envoyèrent vers lui deux hommes, le priant : Ne tarde pas de venir jusqu’à nous. ◊ 39 Et Pierre, se levant, s’en alla avec eux. Et quand il fut arrivé, ils le menèrent dans la chambre haute ; et toutes les veuves vinrent auprès de lui en pleurant, et en montrant les robes et les vêtements, toutes les choses que Dorcas avait faites pendant qu’elle était avec elles. ◊ 40 Mais Pierre, les ayant tous mis dehors et s’étant mis à genoux, pria ; et, se tournant vers le corps, il dit : Tabitha, lève-toi. Et elle ouvrit ses yeux, et voyant Pierre, elle se mit sur son séant ; ◊ 41 — et lui ayant donné la main, il la leva ; et ayant appelé les saints et les veuves, il la [leur] présenta vivante. ◊ 42 Et cela fut connu dans tout Joppé ; et plusieurs crurent au Seigneur. ◊ 43 Et il arriva qu’il demeura plusieurs jours à Joppé, chez un certain Simon, corroyeur.
Luc
15 ◊ 1 Et tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. ◊ 2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Celui-ci reçoit des pécheurs, et mange avec eux. ◊ 3 Et il leur dit cette parabole, disant : ◊ 4 Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? ◊ 5 et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux ; ◊ 6 et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. ◊ 7 Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.
◊ 8 Ou quelle est la femme, qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume la lampe et ne balaye la maison, et ne cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée ? ◊ 9 et l’ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. ◊ 10 Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
◊ 11 Et il dit : Un homme avait deux fils ; ◊ 12 et le plus jeune d’entre eux dit à son père : Père, donne-moi la part du bien qui me revient. Et il leur partagea son bien. ◊ 13 Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, s’en alla dehors en un pays éloigné ; et là il dissipa son bien en vivant dans la débauche. ◊ 14 Et après qu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; et il commença d’être dans le besoin. ◊ 15 Et il s’en alla et se joignit à l’un des citoyens de ce pays-là, et celui-ci l’envoya dans ses champs pour paître des pourceaux. ◊ 16 Et il désirait de remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait [rien]. ◊ 17 Et étant revenu à lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, et moi je péris ici de faim ! ◊ 18 Je me lèverai et je m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; ◊ 19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. ◊ 20 Et se levant, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant [à lui], se jeta à son cou et le couvrit de baisers. ◊ 21 Et le fils lui dit : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. ◊ 22 Mais le père dit à ses esclaves : Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds ; ◊ 23 et amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons et faisons bonne chère ; ◊ 24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère. ◊ 25 Or son fils aîné était aux champs ; et comme il revenait et qu’il approchait de la maison, il entendit la mélodie et les danses ; ◊ 26 et, ayant appelé l’un des serviteurs, il demanda ce que c’était. ◊ 27 Et il lui dit : Ton frère est venu, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré sain et sauf. ◊ 28 Et il se mit en colère et ne voulait pas entrer. Et son père étant sorti, le pria. ◊ 29 Mais lui, répondant, dit à son père : Voici tant d’années que je te sers, et jamais je n’ai transgressé ton commandement ; et tu ne m’as jamais donné un chevreau pour faire bonne chère avec mes amis ; ◊ 30 mais quand celui-ci, ton fils, qui a mangé ton bien avec des prostituées, est venu, tu as tué pour lui le veau gras. ◊ 31 Et il lui dit : [Mon] enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ; ◊ 32 mais il fallait faire bonne chère et se réjouir ; car celui-ci, ton frère, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.
Actes
2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
Genèse
1 ◊ 1 Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.
◊ 2 Et la terre était désolation et vide, et il y avait des ténèbres sur la face de l’abîme. Et l’Esprit de Dieu planait sur la face des eaux.
◊ 3 Et Dieu dit : Que la lumière soit. Et la lumière fut. ◊ 4 Et Dieu vit la lumière, qu’elle était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. ◊ 5 Et Dieu appela la lumière Jour ; et les ténèbres, il les appela Nuit. Et il y eut soir, et il y eut matin : — premier jour.
◊ 6 Et Dieu dit : Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux. ◊ 7 Et Dieu fit l’étendue, et sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et il fut ainsi. ◊ 8 Et Dieu appela l’étendue Cieux. Et il y eut soir, et il y eut matin : — second jour.
◊ 9 Et Dieu dit : Que les eaux [qui sont] au-dessous des cieux se rassemblent en un lieu, et que le sec paraisse. Et il fut ainsi. ◊ 10 Et Dieu appela le sec Terre, et le rassemblement des eaux, il l’appela Mers. Et Dieu vit que cela était bon. ◊ 11 Et Dieu dit : Que la terre produise l’herbe, la plante portant de la semence, l’arbre fruitier produisant du fruit selon son espèce, ayant sa semence en soi sur la terre. Et il fut ainsi. ◊ 12 Et la terre produisit l’herbe, la plante portant de la semence selon son espèce, et l’arbre produisant du fruit ayant sa semence en soi selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. ◊ 13 Et il y eut soir, et il y eut matin : — troisième jour.
◊ 14 Et Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue des cieux pour séparer le jour d’avec la nuit, et qu’ils soient pour signes et pour saisons [déterminées] et pour jours et pour années ; ◊ 15 et qu’ils soient pour luminaires dans l’étendue des cieux pour donner de la lumière sur la terre. Et il fut ainsi. ◊ 16 Et Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour dominer sur le jour, et le petit luminaire pour dominer sur la nuit ; et les étoiles. ◊ 17 Et Dieu les plaça dans l’étendue des cieux pour donner de la lumière sur la terre, ◊ 18 et pour dominer de jour et de nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. ◊ 19 Et il y eut soir, et il y eut matin : — quatrième jour.
◊ 20 Et Dieu dit : Que les eaux foisonnent d’un fourmillement d’êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre devant l’étendue des cieux. ◊ 21 Et Dieu créa les grands animaux des eaux, et tout être vivant qui se meut, dont les eaux fourmillent, selon leurs espèces, et tout oiseau ailé selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. ◊ 22 Et Dieu les bénit, disant : Fructifiez, et multipliez, et remplissez les eaux dans les mers, et que l’oiseau multiplie sur la terre. ◊ 23 Et il y eut soir, et il y eut matin : — cinquième jour.
◊ 24 Et Dieu dit : Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, le bétail, et [tout] ce qui rampe, et les bêtes de la terre selon leur espèce. Et il fut ainsi. ◊ 25 Et Dieu fit les bêtes de la terre selon leur espèce, et le bétail selon son espèce, et tout reptile du sol selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon.
◊ 26 Et Dieu dit : Faisons [l’]homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’ils dominent sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tout [animal] rampant qui rampe sur la terre. ◊ 27 Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle.
◊ 28 Et Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Fructifiez, et multipliez, et remplissez la terre et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur tout être vivant qui se meut sur la terre. ◊ 29 Et Dieu dit : Voici, je vous ai donné toute plante portant semence, qui est sur la face de toute la terre, et tout arbre dans lequel il y a un fruit d’arbre, portant semence ; [cela] vous sera pour nourriture ; ◊ 30 et à tout animal de la terre, et à tout oiseau des cieux, et à tout ce qui rampe sur la terre, qui a en soi une âme vivante, [j’ai donné] toute plante verte pour nourriture. Et il fut ainsi.
◊ 31 Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, cela était très bon. Et il y eut soir, et il y eut matin : — le sixième jour.
Romains
6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Romains
7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
Romains
4 ◊ 1 Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père a trouvé ? ◊ 2 Car si Abraham a été justifié sur le principe des œuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu ; ◊ 3 car que dit l’écriture ? « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice ». ◊ 4 Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; ◊ 5 mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi [lui] est comptée à justice ; ◊ 6 ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme à qui Dieu compte la justice sans œuvres : ◊ 7 « Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; ◊ 8 bienheureux l’homme à qui le *Seigneur ne compte point le péché ».
◊ 9 Cette béatitude donc [vient-elle] sur la circoncision ou aussi sur l’incirconcision ? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. ◊ 10 Comment donc lui fut-elle comptée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l’incirconcision ? — Non pas dans la circoncision, mais dans l’incirconcision. ◊ 11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’[il avait] dans l’incirconcision, pour qu’il fût le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fût aussi comptée, ◊ 12 et qu’il fût père de circoncision, non seulement pour ceux qui sont de la circoncision, mais aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre père Abraham, dans l’incirconcision.
◊ 13 Car ce n’est pas par [la] loi que la promesse d’être héritier du monde [a été faite] à Abraham ou à sa semence, mais par [la] justice de [la] foi. ◊ 14 Car si ceux qui sont du principe de [la] loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée ; ◊ 15 car [la] loi produit la colère, mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression. ◊ 16 Pour cette raison, [c’est] sur le principe de [la] foi, afin que [ce soit] selon [la] grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, lequel est père de nous tous ◊ 17 (selon qu’il est écrit : « Je t’ai établi père de plusieurs nations »), devant Dieu qu’il a cru, — qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, ◊ 18 — qui, contre espérance, crut avec espérance, pour devenir père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit : « Ainsi sera ta semence ». ◊ 19 Et n’étant pas faible dans la foi, il n’eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu’il était d’environ cent ans, ni à l’état de mort du sein de Sara ; ◊ 20 et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, ◊ 21 et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir. ◊ 22 C’est pourquoi aussi cela lui a été compté à justice. ◊ 23 Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, ◊ 24 mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, ◊ 25 lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.
Genèse
2 ◊ 1 Et les cieux et la terre furent achevés, et toute leur armée. ◊ 2 Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il fit ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il fit. ◊ 3 Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia ; car en ce jour il se reposa de toute son œuvre que Dieu créa en la faisant.
◊ 4 * Ce sont ici les générations des cieux et de la terre lorsqu’ils furent créés, au jour que l’Éternel Dieu fit la terre et les cieux, ◊ 5 et tout arbuste des champs avant qu’il fût sur la terre, et toute herbe des champs avant qu’elle crût ; car l’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour travailler le sol ; ◊ 6 mais une vapeur montait de la terre et arrosait toute la surface du sol. ◊ 7 Et l’Éternel Dieu forma l’homme, poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante.
◊ 8 Et l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et il y plaça l’homme qu’il avait formé. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu fit croître du sol tout arbre agréable à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
◊ 10 Et un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait et devenait quatre rivières. ◊ 11 Le nom de la première est Pishon : c’est elle qui entoure tout le pays de Havila, où il y a de l’or. ◊ 12 Et l’or de ce pays-là est bon ; là est le bdellium et la pierre d’onyx. ◊ 13 Et le nom de la seconde rivière est Guihon : c’est elle qui entoure tout le pays de Cush. ◊ 14 Et le nom de la troisième rivière est Hiddékel : c’est elle qui coule en avant vers Assur. Et la quatrième rivière, c’est l’Euphrate.
◊ 15 Et l’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. ◊ 16 Et l’Éternel Dieu commanda à l’homme, disant : Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; ◊ 17 mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement.
◊ 18 Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui lui corresponde. ◊ 19 Et l’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux des cieux, et les fit venir vers l’homme pour voir comment il les nommerait ; et tout nom que l’homme donnait à un être vivant fut son nom. ◊ 20 Et l’homme donna des noms à tout le bétail, et aux oiseaux des cieux, et à toutes les bêtes des champs. Mais pour Adam, il ne trouva pas d’aide qui lui correspondît.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, et il dormit ; et il prit une de ses côtes, et il en ferma la place avec de la chair. ◊ 22 Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et l’amena vers l’homme. ◊ 23 Et l’homme dit : Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair ; celle-ci sera appelée femme (Isha ), parce qu’elle a été prise de l’homme (Ish ). ◊ 24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair. ◊ 25 Et ils étaient tous deux nus, l’homme et sa femme, et ils n’en avaient pas honte.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Romains
3 ◊ 1 Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision ? ◊ 2 — Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. ◊ 3 Quoi donc ? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu ? ◊ 4 Qu’ainsi n’advienne ! mais que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit : « En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé ». ◊ 5 Mais si notre injustice constate la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère ? — Je parle selon l’homme. ◊ 6 — Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’[alors], comment Dieu jugera-t-il le monde ? ◊ 7 Car si la vérité de Dieu dans mon mensonge a abondé pour sa gloire, pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? ◊ 8 Et non, comme nous sommes calomnieusement accusés et que quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons du mal, afin qu’arrive le bien ? — desquels le jugement est juste.
◊ 9 Quoi donc ? Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons ci-devant accusé et Juifs et Grecs d’être tous sous [le] péché, ◊ 10 selon qu’il est écrit : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; ◊ 11 il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; ◊ 12 ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » ; ◊ 13 « c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues » ; « il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres » ; ◊ 14 « et leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume » ; ◊ 15 « leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; ◊ 16 la destruction et la misère sont dans leurs voies, ◊ 17 et ils n’ont point connu la voie de la paix » ; ◊ 18 « il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux ». ◊ 19 Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. ◊ 20 C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.
◊ 21 Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, ◊ 22 [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, ◊ 23 car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, ◊ 24 — étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, ◊ 25 lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, ◊ 26 afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.
◊ 27 Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; ◊ 28 car nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. ◊ 29 [Dieu] est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? — Certes, aussi des nations ; ◊ 30 puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. ◊ 31 Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.
Philippiens
1 ◊ 1 Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ, à tous les saints dans le christ Jésus qui sont à Philippes, avec les surveillants et les serviteurs : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Je rends grâces à mon Dieu pour tout le souvenir que j’ai de vous, ◊ 4 dans chacune de mes supplications, faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, ◊ 5 à cause de la part que vous prenez à l’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; ◊ 6 étant assuré de ceci même, que celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ : ◊ 7 comme il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que vous m’avez dans votre cœur, et que, dans mes liens et dans la défense et la confirmation de l’évangile, vous avez tous été participants de la grâce avec moi. ◊ 8 Car Dieu m’est témoin que je pense avec une vive affection à vous tous, dans les entrailles du christ Jésus. ◊ 9 Et je demande ceci dans mes prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, ◊ 10 pour que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que vous ne bronchiez pas jusqu’au jour de Christ, ◊ 11 étant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu.
◊ 12 Or, frères, je veux que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour l’avancement de l’évangile ; ◊ 13 en sorte que mes liens sont devenus manifestes comme étant en Christ, dans tout le prétoire et à tous les autres, ◊ 14 et que la plupart des frères, ayant, dans le Seigneur, pris confiance par mes liens, ont beaucoup plus de hardiesse pour annoncer la parole sans crainte. ◊ 15 Quelques-uns, il est vrai, prêchent le Christ aussi par envie et par un esprit de dispute, mais quelques-uns aussi de bonne volonté ; ◊ 16 ceux-ci par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’évangile ; ◊ 17 ceux-là annoncent le Christ par esprit de parti, non pas purement, croyant susciter de la tribulation pour mes liens. ◊ 18 Quoi donc ? — Toutefois, de toute manière, soit comme prétexte, soit en vérité, Christ est annoncé ; et en cela je me réjouis et aussi je me réjouirai. ◊ 19 Car je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ, ◊ 20 selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. ◊ 21 Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain ; ◊ 22 mais si [je dois] vivre dans la chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien ; ◊ 23 mais je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, [car] cela est de beaucoup meilleur ; ◊ 24 mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. ◊ 25 Et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi, ◊ 26 afin qu’en moi vous ayez plus abondamment sujet de vous glorifier dans le christ Jésus, par mon retour au milieu de vous. ◊ 27 Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je sois absent, j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile, ◊ 28 et n’étant en rien épouvantés par les adversaires : ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu : ◊ 29 parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ◊ 30 ayant [à soutenir] le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi.
Romains
1 ◊ 1 Paul, esclave de Jésus Christ, apôtre appelé, mis à part pour l’évangile de Dieu ◊ 2 (lequel il avait auparavant promis par ses prophètes dans de saintes écritures), ◊ 3 touchant son Fils (né de la semence de David, selon la chair, ◊ 4 déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon [l’]Esprit de sainteté, par [la] résurrection des morts), Jésus Christ, notre Seigneur, ◊ 5 par lequel nous avons reçu grâce et apostolat, pour [l’]obéissance de [la] foi parmi toutes les nations, pour son nom, ◊ 6 parmi lesquelles vous aussi, vous êtes des appelés de Jésus Christ, ◊ 7 — à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome, saints appelés : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 8 Premièrement, je rends grâces à mon Dieu, par Jésus Christ, pour vous tous, de ce que votre foi est publiée dans le monde entier. ◊ 9 Car Dieu, que je sers dans mon esprit dans l’évangile de son Fils, m’est témoin que sans cesse je fais mention de vous, ◊ 10 demandant toujours dans mes prières, si en quelque manière, maintenant une fois, il me sera accordé par la volonté de Dieu d’aller vers vous. ◊ 11 Car je désire ardemment de vous voir, afin de vous faire part de quelque don de grâce spirituel, pour que vous soyez affermis, ◊ 12 c’est-à-dire pour que nous soyons consolés ensemble au milieu de vous, vous et moi, chacun par la foi qui est dans l’autre. ◊ 13 Or je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que je me suis souvent proposé d’aller vers vous (et que j’en ai été empêché jusqu’à présent), afin de recueillir quelque fruit parmi vous aussi, comme parmi les autres nations. ◊ 14 Je suis débiteur et envers les Grecs et envers les barbares, et envers les sages et envers les inintelligents : ◊ 15 ainsi, pour autant qu’il dépend de moi, je suis tout prêt à vous annoncer l’évangile, à vous aussi qui êtes à Rome.
◊ 16 Car je n’ai pas honte de l’évangile, car il est [la] puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et au Juif premièrement, et au Grec. ◊ 17 Car [la] justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi pour la foi, selon qu’il est écrit : « Or le juste vivra de foi ».
◊ 18 Car [la] colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes qui possèdent la vérité [tout en vivant] dans l’iniquité : ◊ 19 parce que ce qui se peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux ; car Dieu le leur a manifesté ; ◊ 20 car, depuis la fondation du monde, ce qui ne se peut voir de lui, [savoir] et sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, de manière à les rendre inexcusables : ◊ 21 — parce que, ayant connu Dieu, ils ne le glorifièrent point comme Dieu, ni ne lui rendirent grâces ; mais ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres : ◊ 22 se disant sages, ils sont devenus fous, ◊ 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance de l’image d’un homme corruptible et d’oiseaux et de quadrupèdes et de reptiles. ◊ 24 C’est pourquoi Dieu les a aussi livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à l’impureté, en sorte que leurs corps soient déshonorés entre eux-mêmes : ◊ 25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont honoré et servi la créature plutôt que celui qui l’a créée, qui est béni éternellement. Amen ! ◊ 26 C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes, car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; ◊ 27 et les hommes aussi pareillement, laissant l’usage naturel de la femme, se sont embrasés dans leur convoitise l’un envers l’autre, commettant l’infamie, mâles avec mâles, et recevant en eux-mêmes la due récompense de leur égarement. ◊ 28 Et comme ils n’ont pas eu de sens moral pour garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un esprit réprouvé, pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas, ◊ 29 étant remplis de toute injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice, — pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de fraude, de mauvaises mœurs, ◊ 30 — délateurs, médisants, haïssables pour Dieu, outrageux, hautains, vantards, inventeurs de mauvaises choses, désobéissants à leurs parents, ◊ 31 sans intelligence, ne tenant pas ce qu’ils ont promis, sans affection naturelle, sans miséricorde, ◊ 32 [et] qui, ayant connu la juste sentence de Dieu, que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore trouvent leur plaisir en ceux qui les commettent.
Jean
1 ◊ 1 Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. ◊ 2 Elle était au commencement auprès de Dieu. ◊ 3 Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. ◊ 4 En elle était [la] vie, et la vie était la lumière des hommes. ◊ 5 Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise.
◊ 6 Il y eut un homme envoyé de Dieu ; son nom était Jean. ◊ 7 Celui-ci vint pour [rendre] témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui. ◊ 8 Lui n’était pas la lumière, mais pour rendre témoignage de la lumière : ◊ 9 la vraie lumière était celle, qui, venant dans le monde, éclaire tout homme. ◊ 10 Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. ◊ 11 Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu. ◊ 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom ; ◊ 13 lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
◊ 14 Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité ; ◊ 15 — Jean rend témoignage de lui, et a crié, disant : C’était celui-ci duquel je disais : Celui qui vient après moi prend place avant moi ; car il était avant moi ; ◊ 16 — car, de sa plénitude, nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce. ◊ 17 Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ. ◊ 18 Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître.
◊ 19 Et c’est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? ◊ 20 Et il confessa, et ne nia pas, et confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. ◊ 21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. ◊ 22 Ils lui dirent donc : Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? ◊ 23 Il dit : Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du *Seigneur, comme dit Ésaïe le prophète. ◊ 24 Et ils avaient été envoyés d’entre les pharisiens. ◊ 25 Et ils l’interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ? ◊ 26 Jean leur répondit, disant : Moi, je baptise d’eau ; [mais] au milieu de vous il y en a un que vous ne connaissez pas, ◊ 27 celui qui vient après moi, duquel moi je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale. ◊ 28 Ces choses arrivèrent à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.
◊ 29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ◊ 30 C’est de celui-ci que moi, je disais : Après moi vient un homme qui prend place avant moi, car il était avant moi. ◊ 31 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais afin qu’il fût manifesté à Israël, à cause de cela, je suis venu baptiser d’eau.
◊ 32 Et Jean rendit témoignage, disant : J’ai vu l’Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. ◊ 33 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui-là qui baptise de l’Esprit Saint. ◊ 34 Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu.
◊ 35 Le lendemain encore, Jean se tint là, et deux de ses disciples ; ◊ 36 et regardant Jésus qui marchait, il dit : Voilà l’agneau de Dieu ! ◊ 37 Et les deux disciples l’entendirent parler, et ils suivirent Jésus. ◊ 38 Et Jésus se retournant, et voyant qu’ils le suivaient, ◊ 39 leur dit : Que cherchez-vous ? Et ils lui dirent : Rabbi (ce qui, interprété, signifie maître), où demeures-tu ? ◊ 40 Il leur dit : Venez et voyez. Ils allèrent donc, et virent où il demeurait ; et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là : c’était environ la dixième heure. ◊ 41 André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient ouï parler [de lui] à Jean, et qui l’avaient suivi. ◊ 42 Celui-ci trouve d’abord son propre frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui, interprété, est Christ). ◊ 43 Et il le mena à Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (qui est interprété Pierre).
◊ 44 Le lendemain, il voulut s’en aller en Galilée. Et Jésus trouve Philippe, et lui dit : Suis-moi. ◊ 45 Or Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre. ◊ 46 Philippe trouve Nathanaël et lui dit : Nous avons trouvé celui duquel Moïse a écrit dans la loi et duquel les prophètes ont écrit, Jésus, le fils de Joseph, qui est de Nazareth. ◊ 47 Et Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens et vois. ◊ 48 Jésus vit Nathanaël venir vers lui, et il dit de lui : Voici un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude. ◊ 49 Nathanaël lui dit : D’où me connais-tu ? Jésus répondit et lui dit : Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais. ◊ 50 Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël. ◊ 51 Jésus répondit et lui dit : Parce que je t’ai dit que je te voyais sous le figuier, tu crois ? tu verras de plus grandes choses que celles-ci. ◊ 52 Et il lui dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l’homme.
Jean
5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Apocalypse
1 ◊ 1 Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt ; et il l’a signifiée, en l’envoyant par son ange, à son esclave Jean, ◊ 2 qui a rendu témoignage de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus Christ, [de] toutes [les] choses qu’il a vues.
◊ 3 Bienheureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche !
◊ 4 Jean, aux sept assemblées qui sont en Asie : Grâce et paix à vous, de la part de celui qui est, et qui était, et qui vient, et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône, ◊ 5 et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre ! À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ; ◊ 6 — et il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père ; — à lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 7 Voici, il vient avec les nuées, et tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, amen !
◊ 8 Moi, je suis l’alpha et l’oméga, dit le *Seigneur Dieu, celui qui est, et qui était, et qui vient, le Tout-puissant.
◊ 9 Moi, Jean, qui suis votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la patience en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, pour la parole de Dieu et pour le témoignage de Jésus Christ.
◊ 10 Je fus en Esprit, dans la journée dominicale, et j’ouïs derrière moi une grande voix, comme d’une trompette, ◊ 11 disant : Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept assemblées : à Éphèse, et à Smyrne, et à Pergame, et à Thyatire, et à Sardes, et à Philadelphie, et à Laodicée.
◊ 12 Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait ; et, m’étant retourné, je vis sept lampes d’or, ◊ 13 et au milieu des [sept] lampes [quelqu’un de] semblable au Fils de l’homme, vêtu d’une robe qui allait jusqu’aux pieds, et ceint, à la poitrine, d’une ceinture d’or. ◊ 14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; et ses yeux, comme une flamme de feu ; ◊ 15 et ses pieds, semblables à de l’airain brillant, comme embrasés dans une fournaise ; et sa voix, comme une voix de grandes eaux ; ◊ 16 — et il avait dans sa main droite sept étoiles ; et de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants ; — et son visage, comme le soleil [quand il] luit dans sa force.
◊ 17 Et, lorsque je le vis, je tombai à ses pieds comme mort ; et il mit sa droite sur moi, disant : Ne crains point ; moi, je suis le premier et le dernier, ◊ 18 et le vivant ; et j’ai été mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et du hadès. ◊ 19 Écris donc les choses que tu as vues, et les choses qui sont, et les choses qui doivent arriver après celles-ci. ◊ 20 Le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma droite, et les sept lampes d’or : les sept étoiles sont [les] anges des sept assemblées, et les sept lampes sont sept assemblées.
Jean
7 ◊ 1 Et après ces choses, Jésus se tenait en Galilée, car il ne voulait pas se tenir en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. ◊ 2 Or la fête des Juifs, celle des tabernacles, était proche. ◊ 3 Ses frères lui dirent donc : Pars d’ici et va en Judée, afin que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais ; ◊ 4 car nul ne fait quelque chose en secret et ne cherche à être lui-même publiquement connu ; si tu fais ces choses, montre-toi au monde toi-même. ◊ 5 Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus. ◊ 6 Jésus donc leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. ◊ 7 Le monde ne peut pas vous haïr ; mais il me hait, parce que moi je rends témoignage de lui, que ses œuvres sont mauvaises. ◊ 8 Vous, montez à cette fête ; moi, je ne monte pas à cette fête, car mon temps n’est pas encore accompli. ◊ 9 Leur ayant dit ces choses, il demeura en Galilée.
◊ 10 Mais lorsque ses frères furent montés, alors lui aussi monta à la fête, non pas publiquement, mais comme en secret. ◊ 11 Les Juifs donc le cherchaient à la fête et disaient : Où est cet [homme] ? ◊ 12 Et il y avait une grande rumeur à son sujet parmi les foules. Les uns disaient : Il est homme de bien. D’autres disaient : Non, mais il séduit la foule. ◊ 13 Toutefois personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.
◊ 14 Mais, comme on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait. ◊ 15 Les Juifs donc s’étonnaient, disant : Comment celui-ci connaît-il les lettres, vu qu’il ne [les] a point apprises ? ◊ 16 Jésus donc leur répondit et dit : Ma doctrine n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé. ◊ 17 Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu, ou si moi je parle de par moi-même. ◊ 18 Celui qui parle de par lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. ◊ 19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul d’entre vous n’observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? ◊ 20 La foule répondit et dit : Tu as un démon ; qui cherche à te faire mourir ? ◊ 21 Jésus répondit et leur dit : J’ai fait une œuvre, et vous vous étonnez tous. ◊ 22 C’est pourquoi Moïse vous a donné la circoncision (non qu’elle soit de Moïse, mais elle est des pères), et vous circoncisez un homme en un jour de sabbat. ◊ 23 Si un homme reçoit la circoncision en un jour de sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, êtes-vous irrités contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier en un jour de sabbat ? ◊ 24 Ne jugez pas sur l’apparence, mais portez un jugement juste. ◊ 25 Quelques-uns donc de ceux de Jérusalem disaient : N’est-ce pas celui qu’ils cherchent à faire mourir ? ◊ 26 Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien : les chefs auraient-ils vraiment reconnu que celui-ci est le Christ ? ◊ 27 Mais nous connaissons celui-ci, [et nous savons] d’où il est ; mais lorsque le Christ viendra, personne ne sait d’où il est. ◊ 28 Jésus donc criait dans le temple, enseignant et disant : Et vous me connaissez, et vous savez d’où je suis : et je ne suis pas venu de par moi-même, mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. ◊ 29 Moi, je le connais, car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 30 Ils cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue. ◊ 31 Et plusieurs d’entre la foule crurent en lui, et disaient : Le Christ, quand il sera venu, fera-t-il plus de miracles que celui-ci n’en a fait ? ◊ 32 Les pharisiens entendirent la foule murmurant ces choses de lui ; et les pharisiens et les principaux sacrificateurs envoyèrent des huissiers pour le prendre. ◊ 33 Jésus donc dit : Je suis encore pour un peu de temps avec vous, et je m’en vais à celui qui m’a envoyé. ◊ 34 Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 35 Les Juifs donc dirent entre eux : Où celui-ci va-t-il aller que nous ne le trouverons pas ? Va-t-il aller à la dispersion [au milieu] des Grecs, et enseigner les Grecs ? ◊ 36 Quelle est cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir ?
◊ 37 Et en la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là et cria, disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. ◊ 38 Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre. ◊ 39 (Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.) ◊ 40 Des gens de la foule donc, ayant entendu cette parole, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète. ◊ 41 D’autres disaient : Celui-ci est le Christ. D’autres disaient : Le Christ vient-il donc de Galilée ? ◊ 42 L’écriture n’a-t-elle pas dit que le Christ vient de la semence de David et de la bourgade de Bethléhem, où était David ? ◊ 43 Il y eut donc de la division dans la foule à cause de lui. ◊ 44 Et quelques-uns d’entre eux voulaient le prendre ; mais personne ne mit les mains sur lui. ◊ 45 Les huissiers donc s’en vinrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens ; et ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? ◊ 46 Les huissiers répondirent : Jamais homme ne parla comme cet homme. ◊ 47 Les pharisiens donc leur répondirent : Et vous aussi, êtes-vous séduits ? ◊ 48 Aucun d’entre les chefs ou d’entre les pharisiens, a-t-il cru en lui ? ◊ 49 Mais cette foule qui ne connaît pas la loi est maudite. ◊ 50 Nicodème, qui était l’un d’entre eux, leur dit : ◊ 51 Notre loi juge-t-elle l’homme avant de l’avoir entendu et d’avoir connu ce qu’il fait ? ◊ 52 Ils répondirent et lui dirent : Et toi, es-tu aussi de Galilée ? Enquiers-toi, et vois qu’un prophète n’est pas suscité de Galilée.
◊ 53 Et chacun s’en alla dans sa maison.
Jean
6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
Luc
1 ◊ 1 Puisque plusieurs ont entrepris de rédiger un récit des choses qui sont reçues parmi nous avec une pleine certitude, ◊ 2 comme nous les ont transmises ceux qui, dès le commencement, ont été les témoins oculaires et les ministres de la parole, ◊ 3 il m’a semblé bon à moi aussi, qui ai suivi exactement toutes choses depuis le commencement, très excellent Théophile, de te [les] écrire par ordre, ◊ 4 afin que tu connaisses la certitude des choses dont tu as été instruit.
◊ 5 Aux jours d’Hérode, roi de Judée, il y avait un certain sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d’Abia ; et sa femme était des filles d’Aaron, et son nom était Élisabeth. ◊ 6 Et ils étaient tous deux justes devant Dieu, marchant dans tous les commandements et dans toutes les ordonnances du *Seigneur, sans reproche. ◊ 7 Et ils n’avaient pas d’enfant, parce qu’Élisabeth était stérile ; et ils étaient tous deux fort avancés en âge. ◊ 8 Or il arriva, pendant qu’il exerçait la sacrificature devant Dieu dans l’ordre de sa classe, ◊ 9 que, selon la coutume de la sacrificature, le sort lui échut d’offrir le parfum en entrant dans le temple du *Seigneur. ◊ 10 Et toute la multitude du peuple priait dehors, à l’heure du parfum. ◊ 11 Et un ange du *Seigneur lui apparut, se tenant au côté droit de l’autel du parfum. ◊ 12 Et Zacharie, le voyant, fut troublé, et la crainte le saisit. ◊ 13 Et l’ange lui dit : Ne crains pas, Zacharie, parce que tes supplications ont été exaucées, et ta femme Élisabeth t’enfantera un fils, et tu appelleras son nom Jean. ◊ 14 Et il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance ; ◊ 15 car il sera grand devant le *Seigneur, et il ne boira ni vin ni cervoise ; et il sera rempli de l’Esprit Saint déjà dès le ventre de sa mère. ◊ 16 Et il fera retourner plusieurs des fils d’Israël au *Seigneur leur Dieu. ◊ 17 Et il ira devant lui dans l’esprit et la puissance d’Élie, pour faire retourner les cœurs des pères vers les enfants, et les désobéissants à la pensée des justes, pour préparer au *Seigneur un peuple bien disposé. ◊ 18 Et Zacharie dit à l’ange : Comment connaîtrai-je cela ? car moi, je suis un vieillard, et ma femme est fort avancée en âge. ◊ 19 Et l’ange, répondant, lui dit : Moi, je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu, et j’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer ces bonnes nouvelles. ◊ 20 Et voici, tu seras muet et tu ne pourras point parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru mes paroles qui s’accompliront en leur temps. ◊ 21 Et le peuple attendait Zacharie ; et ils s’étonnaient de ce qu’il tardait tant dans le temple. ◊ 22 Et quand il fut sorti, il ne pouvait pas leur parler : et ils reconnurent qu’il avait vu une vision dans le temple ; et lui-même leur faisait des signes, et il demeura muet. ◊ 23 Et il arriva que, quand les jours de son ministère furent accomplis, il s’en alla dans sa maison.
◊ 24 Or après ces jours, Élisabeth sa femme conçut, et elle se cacha cinq mois, disant : ◊ 25 Le *Seigneur m’a ainsi fait aux jours où il m’a regardée, pour ôter mon opprobre parmi les hommes.
◊ 26 Et au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, nommée Nazareth, ◊ 27 à une vierge, fiancée à un homme dont le nom était Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. ◊ 28 Et l’ange étant entré auprès d’elle, dit : Je te salue, toi que [Dieu] fait jouir de sa faveur ! Le *Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre les femmes. ◊ 29 Et elle, le voyant, fut troublée à sa parole ; et elle raisonnait en elle-même sur ce que pourrait être cette salutation. ◊ 30 Et l’ange lui dit : Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. ◊ 31 Et voici, tu concevras dans ton ventre, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom Jésus. ◊ 32 Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-haut ; et le *Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; ◊ 33 et il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n’y aura pas de fin à son royaume. ◊ 34 Et Marie dit à l’ange : Comment ceci arrivera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? ◊ 35 Et l’ange répondant, lui dit : L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi aussi la sainte chose qui naîtra sera appelée Fils de Dieu. ◊ 36 Et voici, Élisabeth ta parente, elle aussi a conçu un fils dans sa vieillesse, et c’est ici le sixième mois pour celle qui était appelée stérile ; ◊ 37 car rien ne sera impossible à Dieu. ◊ 38 Et Marie dit : Voici l’esclave du *Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. Et l’ange se retira d’auprès d’elle.
◊ 39 Et Marie, se levant en ces jours-là, s’en alla en hâte au pays des montagnes, dans une ville de Juda. ◊ 40 Et elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. ◊ 41 Et il arriva, comme Élisabeth entendait la salutation de Marie, que le petit enfant tressaillit dans son ventre ; et Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, ◊ 42 et elle s’écria à haute voix et dit : Tu es bénie entre les femmes, et béni est le fruit de ton ventre ! ◊ 43 Et d’où me vient ceci, que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ? ◊ 44 Car voici, dès que la voix de ta salutation est parvenue à mes oreilles, le petit enfant a tressailli de joie dans mon ventre. ◊ 45 Et bienheureuse est celle qui a cru ; car il y aura un accomplissement des choses qui lui ont été dites de la part du *Seigneur.
◊ 46 Et Marie dit : Mon âme magnifie le *Seigneur, ◊ 47 et mon esprit s’est réjoui en Dieu mon Sauveur, ◊ 48 car il a regardé l’humble état de son esclave ; car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse ; ◊ 49 car le Puissant m’a fait de grandes choses, et son nom est saint ; ◊ 50 et sa miséricorde est de générations en générations sur ceux qui le craignent. ◊ 51 Il a agi puissamment par son bras ; il a dispersé les orgueilleux dans la pensée de leur cœur ; ◊ 52 il a fait descendre les puissants de leurs trônes, et il a élevé les petits ; ◊ 53 il a rempli de biens ceux qui avaient faim, et il a renvoyé les riches à vide ; ◊ 54 il a pris la cause d’Israël, son serviteur, pour se souvenir de sa miséricorde ◊ 55 (selon qu’il avait parlé à nos pères) envers Abraham et envers sa semence, à jamais. ◊ 56 — Et Marie demeura avec elle environ trois mois ; et elle s’en retourna en sa maison.
◊ 57 Or le temps où elle devait accoucher fut accompli pour Élisabeth, et elle mit au monde un fils. ◊ 58 Et ses voisins et ses parents apprirent que le *Seigneur avait magnifié sa miséricorde envers elle, et ils se réjouirent avec elle. ◊ 59 Et il arriva qu’au huitième jour ils vinrent pour circoncire le petit enfant ; et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. ◊ 60 Et sa mère, répondant, dit : Non, mais il sera appelé Jean. ◊ 61 Et ils lui dirent : Il n’y a personne dans ta parenté qui soit appelé de ce nom. ◊ 62 Et ils firent signe à son père [qu’il déclarât] comment il voulait qu’il fût appelé. ◊ 63 Et ayant demandé des tablettes, il écrivit, disant : Jean est son nom. Et ils en furent tous étonnés. ◊ 64 Et à l’instant sa bouche fut ouverte et sa langue [déliée] ; et il parlait, louant Dieu. ◊ 65 Et tous leurs voisins furent saisis de crainte ; et on s’entretenait de toutes ces choses par tout le pays des montagnes de la Judée ; ◊ 66 et tous ceux qui les entendirent, les mirent dans leur cœur, disant : Que sera donc cet enfant ? Et la main du *Seigneur était avec lui.
◊ 67 Et Zacharie, son père, fut rempli de l’Esprit Saint, et prophétisa, disant : ◊ 68 Béni soit le *Seigneur, le Dieu d’Israël, car il a visité et sauvé son peuple, ◊ 69 et nous a suscité une corne de délivrance dans la maison de David son serviteur, ◊ 70 selon ce qu’il avait dit par la bouche de ses saints prophètes, qui ont été de tout temps, ◊ 71 une délivrance de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent ; ◊ 72 pour accomplir la miséricorde envers nos pères et pour se souvenir de sa sainte alliance, ◊ 73 du serment qu’il a juré à Abraham notre père, ◊ 74 de nous accorder, étant libérés de la main de nos ennemis, de le servir sans crainte, ◊ 75 en sainteté et en justice devant lui, tous nos jours. ◊ 76 Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-haut : car tu iras devant la face du *Seigneur pour préparer ses voies, ◊ 77 pour donner la connaissance du salut à son peuple, dans la rémission de leurs péchés, ◊ 78 par les entrailles de miséricorde de notre Dieu, selon lesquelles l’Orient d’en haut nous a visités, ◊ 79 afin de luire à ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix.
◊ 80 Et l’enfant croissait et se fortifiait en esprit ; et il fut dans les déserts jusqu’au jour de sa manifestation à Israël.
Jean
12 ◊ 1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. ◊ 3 Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. ◊ 4 L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : ◊ 5 Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? ◊ 6 Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. ◊ 7 Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. ◊ 8 Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
◊ 9 Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; ◊ 11 car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.
◊ 12 Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, ◊ 13 prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! ◊ 14 Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : ◊ 15 « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». ◊ 16 Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. ◊ 17 La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 18 C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. ◊ 19 Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.
◊ 20 Or il y avait quelques Grecs, d’entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. ◊ 21 Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. ◊ 22 Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. ◊ 23 Et Jésus leur répondit, disant : L’heure est venue pour que le fils de l’homme soit glorifié. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ◊ 25 Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. ◊ 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
◊ 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. ◊ 28 Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l’ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. ◊ 29 La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu’un coup de tonnerre avait eu lieu ; d’autres disaient : Un ange lui a parlé. ◊ 30 Jésus répondit et dit : Cette voix n’est pas venue pour moi, mais pour vous. ◊ 31 Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. ◊ 32 Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. ◊ 33 Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. ◊ 34 La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce fils de l’homme ? ◊ 35 Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s’emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. ◊ 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.
◊ 37 Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; ◊ 38 afin que la parole d’Ésaïe le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras du *Seigneur a-t-il été révélé ? ». ◊ 39 C’est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe dit encore : ◊ 40 « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse ». ◊ 41 Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ◊ 42 Toutefois plusieurs d’entre les chefs mêmes crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne le confessaient pas, de peur d’être exclus de la synagogue ; ◊ 43 car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu.
◊ 44 Et Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; ◊ 45 et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. ◊ 46 Moi, je suis venu dans le monde, [la] lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. ◊ 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. ◊ 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. ◊ 49 Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler ; ◊ 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que moi je dis, je les dis comme le Père m’a dit.
Jean
10 ◊ 1 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y monte par ailleurs, celui-là est un voleur et un larron. ◊ 2 Mais celui qui entre par la porte, est le berger des brebis. ◊ 3 À celui-ci le portier ouvre ; et les brebis écoutent sa voix ; et il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors. ◊ 4 Et quand il a mis dehors toutes ses propres [brebis], il va devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ; ◊ 5 mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. ◊ 6 Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent pas ce que c’était qu’il leur disait.
◊ 7 Jésus donc leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte des brebis. ◊ 8 Tous, autant qu’il en est venu avant moi, sont des voleurs et des larrons ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. ◊ 9 Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et il sortira, et il trouvera de la pâture. ◊ 10 Le voleur ne vient que pour voler, et tuer, et détruire : moi, je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. ◊ 11 Moi, je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis ; ◊ 12 mais l’homme qui reçoit des gages, et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis, et s’enfuit ; et le loup les ravit, et il disperse les brebis. ◊ 13 Or l’homme à gages s’enfuit, parce qu’il est un homme à gages et qu’il ne se met pas en souci des brebis. ◊ 14 Moi, je suis le bon berger, et je connais les miens et je suis connu des miens, ◊ 15 comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je mets ma vie pour les brebis. ◊ 16 Et j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène, elles aussi ; et elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ◊ 17 À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. ◊ 18 Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père. ◊ 19 Il y eut encore de la division parmi les Juifs à cause de ces paroles ; ◊ 20 et plusieurs d’entre eux disaient : Il a un démon, et il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? ◊ 21 D’autres disaient : Ces paroles ne sont pas d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?
◊ 22 Or la fête de la Dédicace se célébrait à Jérusalem, et c’était en hiver. ◊ 23 Et Jésus se promenait dans le temple, au portique de Salomon. ◊ 24 Les Juifs donc l’environnèrent et lui dirent : Jusques à quand tiens-tu notre âme en suspens ? Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous franchement. ◊ 25 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que moi je fais au nom de mon Père, celles-ci rendent témoignage de moi ; ◊ 26 mais vous, vous ne croyez pas, car vous n’êtes pas de mes brebis, comme je vous l’ai dit. ◊ 27 Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, ◊ 28 et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. ◊ 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. ◊ 30 Moi et le Père, nous sommes un.
◊ 31 Les Juifs donc levèrent encore des pierres pour le lapider. ◊ 32 Jésus leur répondit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres de la part de mon Père : pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? ◊ 33 Les Juifs lui répondirent : Nous ne te lapidons pas pour une bonne œuvre, mais pour blasphème ; et parce que toi, étant homme, tu te fais Dieu. ◊ 34 Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : « Moi j’ai dit : Vous êtes des dieux » ? ◊ 35 S’il appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu est venue (et l’écriture ne peut être anéantie), ◊ 36 dites-vous à celui que le Père a sanctifié, et qu’il a envoyé dans le monde : Tu blasphèmes, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? ◊ 37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas ; ◊ 38 mais si je les fais, alors même que vous ne me croiriez pas, croyez les œuvres, afin que vous connaissiez et que vous croyiez que le Père est en moi, et moi en lui.
◊ 39 Ils cherchaient donc encore à le prendre ; mais il échappa de leur main ◊ 40 et s’en alla encore au-delà du Jourdain, à l’endroit où Jean avait baptisé au commencement, et il demeura là. ◊ 41 Et plusieurs vinrent à lui, et ils disaient : Jean n’a fait aucun miracle ; mais toutes les choses que Jean a dites de celui-ci étaient vraies. ◊ 42 Et plusieurs crurent là en lui.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
Jean
16 ◊ 1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez pas scandalisés. ◊ 2 Ils vous excluront des synagogues ; même l’heure vient que quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu. ◊ 3 Et ils feront ces choses, parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. ◊ 4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l’heure sera venue, il vous souvienne que moi je vous les ai dites ; et je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ◊ 5 Mais maintenant je m’en vais à celui qui m’a envoyé, et aucun d’entre vous ne me demande : Où vas-tu ? ◊ 6 Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. ◊ 7 Toutefois, je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. ◊ 8 Et quand celui-là sera venu, il convaincra le monde de péché, et de justice, et de jugement : ◊ 9 de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; ◊ 10 de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus ; ◊ 11 de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé.
◊ 12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant. ◊ 13 Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. ◊ 14 Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. ◊ 15 Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend du mien, et qu’il vous l’annoncera. ◊ 16 Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, [parce que je m’en vais au Père]. ◊ 17 Quelques-uns donc d’entre ses disciples se dirent les uns aux autres : Qu’est-ce que ceci qu’il nous dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, et : Parce que je m’en vais au Père ? ◊ 18 Ils disaient donc : Qu’est-ce que ceci qu’il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons ce qu’il dit. ◊ 19 Jésus donc savait qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : Vous vous enquérez entre vous touchant ceci, que j’ai dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis, que vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; et vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. ◊ 21 La femme, quand elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu’elle a donné le jour à l’enfant, il ne lui souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. ◊ 22 Et vous donc, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira : et personne ne vous ôte votre joie. ◊ 23 Et en ce jour-là vous ne me ferez pas de demandes. En vérité, en vérité, je vous dis, que toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera. ◊ 24 Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses par des similitudes : l’heure vient que je ne vous parlerai plus par similitudes, mais je vous parlerai ouvertement du Père. ◊ 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au Père pour vous ; ◊ 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu. ◊ 28 Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père.
◊ 29 Ses disciples lui disent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis aucune similitude. ◊ 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne te fasse des demandes ; à cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. ◊ 31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? ◊ 32 Voici, l’heure vient, et elle est venue, que vous serez dispersés chacun chez soi, et que vous me laisserez seul ; — et je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. ◊ 33 Je vous ai dit ces choses, afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.
Jean
13 ◊ 1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ◊ 2 Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, [fils] de Simon, de le livrer, ◊ 3 — [Jésus], sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, ◊ 4 se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. ◊ 5 Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. ◊ 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? ◊ 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. ◊ 8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. ◊ 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. ◊ 10 Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. ◊ 11 Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.
◊ 12 Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? ◊ 13 Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; ◊ 14 si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. ◊ 15 Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. ◊ 16 En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. ◊ 17 Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. ◊ 18 Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». ◊ 19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
◊ 21 Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans [son] esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, [ne sachant] de qui il parlait. ◊ 23 Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. ◊ 24 Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. ◊ 25 Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? ◊ 26 Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, [fils] de Simon. ◊ 27 Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. ◊ 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; ◊ 29 car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. ◊ 30 Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.
◊ 31 Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. ◊ 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera. ◊ 33 Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. ◊ 34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. ◊ 35 À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ◊ 36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. ◊ 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. ◊ 38 Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
Hébreux
1 ◊ 1 Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, ◊ 2 à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans [le] Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes, ◊ 3 qui, étant le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance, ayant fait par lui-même la purification des péchés, s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts [lieux] ; ◊ 4 étant devenu d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent qu’eux. ◊ 5 Car auquel des anges a-t-il jamais dit : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré » ? Et encore : « Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils » ? ◊ 6 Et encore, quand il introduit le Premier-né dans le monde habité, il dit : « Et que tous les anges de Dieu lui rendent hommage ». ◊ 7 Et quant aux anges, il dit : « Qui fait ses anges des esprits, et ses ministres une flamme de feu ». ◊ 8 Mais quant au Fils : « Ton trône, ô Dieu, [est] aux siècles des siècles ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne ; ◊ 9 tu as aimé la justice et haï l’iniquité ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons ». ◊ 10 Et : « Toi, dans les commencements, *Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains : ◊ 11 eux, ils périront, mais toi, tu demeures ; et ils vieilliront tous comme un habit, ◊ 12 et tu les plieras comme un vêtement, et ils seront changés ; mais toi, tu es le même, et tes ans ne cesseront point ». ◊ 13 Et auquel des anges a-t-il jamais dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds » ? ◊ 14 Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ?
Hébreux
2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.
Matthieu
4 ◊ 1 Alors Jésus fut emmené dans le désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. ◊ 2 Et ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, après cela il eut faim. ◊ 3 Et le tentateur, s’approchant de lui, dit : Si tu es Fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains. ◊ 4 Mais lui, répondant, dit : Il est écrit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».
◊ 5 Alors le diable le transporte dans la ville sainte, et le place sur le faîte du temple, ◊ 6 et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, et ils te porteront sur [leurs] mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre ». ◊ 7 Jésus lui dit : Il est encore écrit : « Tu ne tenteras pas le *Seigneur ton Dieu ».
◊ 8 Le diable le transporte encore sur une fort haute montagne, et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire, ◊ 9 et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu me rends hommage. ◊ 10 Alors Jésus lui dit : Va-t’en, Satan, car il est écrit : « Tu rendras hommage au *Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul ».
◊ 11 Alors le diable le laisse : et voici, des anges s’approchèrent et le servirent.
◊ 12 Or, ayant ouï dire que Jean avait été livré, il se retira en Galilée ; ◊ 13 et ayant quitté Nazareth, il alla demeurer à Capernaüm, qui est au bord de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephthali, ◊ 14 afin que fût accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 15 « Terre de Zabulon, et terre de Nephthali, chemin de la mer au-delà du Jourdain, Galilée des nations : ◊ 16 le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l’ombre de la mort, la lumière s’est levée ». ◊ 17 Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.
◊ 18 Et comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs ; ◊ 19 et il leur dit : Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. ◊ 20 Et eux aussitôt, ayant laissé leurs filets, le suivirent. ◊ 21 Et, passant de là plus avant, il vit deux autres frères, Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère, dans la nacelle avec Zébédée leur père, raccommodant leurs filets, et il les appela ; ◊ 22 et eux aussitôt, ayant quitté la nacelle et leur père, le suivirent.
◊ 23 Et Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et toute sorte de langueurs parmi le peuple. ◊ 24 Et sa renommée se répandit dans toute la Syrie ; et on lui amena tous ceux qui se portaient mal, qui étaient affligés de diverses maladies et de divers tourments, et des démoniaques, et des lunatiques, et des paralytiques, et il les guérit. ◊ 25 Et de grandes foules le suivirent de la Galilée, et de Décapolis, et de Jérusalem, et de Judée, et de par-delà le Jourdain.
Actes
10 ◊ 1 Or, à Césarée, un homme nommé Corneille, centurion de la cohorte appelée Italique, ◊ 2 pieux et craignant Dieu avec toute sa maison, faisant beaucoup d’aumônes au peuple, et priant Dieu continuellement, ◊ 3 vit clairement en vision, environ vers la neuvième heure du jour, un ange de Dieu entrant auprès de lui et lui disant : Corneille ! ◊ 4 Et, fixant les yeux sur lui et étant tout effrayé, il dit : Qu’est-ce, Seigneur ? Et il lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées pour mémorial devant Dieu. ◊ 5 Et maintenant envoie des hommes à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; ◊ 6 il est logé chez un certain Simon, corroyeur, qui a sa maison au bord de la mer. ◊ 7 Et quand l’ange qui lui parlait s’en fut allé, Corneille, ayant appelé deux de ses domestiques et un soldat pieux d’entre ceux qui se tenaient toujours auprès de lui, ◊ 8 et leur ayant tout raconté, les envoya à Joppé.
◊ 9 Or le lendemain, comme ils marchaient et qu’ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit pour prier, vers la sixième heure. ◊ 10 Et il eut très faim, et voulut manger ; et comme on lui apprêtait [à manger], il lui survint une extase. ◊ 11 Et il voit le ciel ouvert, et un vase descendant comme une grande toile [liée] par les quatre coins et dévalée en terre, ◊ 12 dans laquelle il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel. ◊ 13 Et une voix lui [fut adressée, disant] : Lève-toi, Pierre, tue et mange. ◊ 14 Mais Pierre dit : Non point, Seigneur ; car jamais je n’ai rien mangé qui soit impur ou immonde. ◊ 15 Et une voix lui [fut adressée] encore, pour la seconde fois, [disant] : Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur. ◊ 16 Et cela eut lieu par trois fois, et le vase fut aussitôt élevé au ciel.
◊ 17 Et comme Pierre était en perplexité en lui-même à l’égard de ce qu’était cette vision qu’il avait vue, voici aussi, les hommes envoyés de la part de Corneille, s’étant enquis de la maison de Simon, se tenaient à la porte ; ◊ 18 et ayant appelé, ils demandèrent si Simon surnommé Pierre, logeait là. ◊ 19 Et comme Pierre méditait sur la vision, l’Esprit lui dit : Voilà, trois hommes te cherchent ; ◊ 20 mais lève-toi, et descends, et va avec eux sans hésiter, parce que c’est moi qui les ai envoyés. ◊ 21 Et Pierre étant descendu vers les hommes, dit : Voici, moi, je suis celui que vous cherchez ; quelle est la cause pour laquelle vous êtes venus ? ◊ 22 Et ils dirent : Corneille, centurion, homme juste et craignant Dieu, et qui a un [bon] témoignage de toute la nation des Juifs, a été averti divinement par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d’entendre des paroles de ta part. ◊ 23 Les ayant donc fait entrer, il les logea ; et le lendemain, se levant, il s’en alla avec eux ; et quelques-uns des frères de Joppé allèrent avec lui. ◊ 24 Et le lendemain ils entrèrent à Césarée. Et Corneille les attendait, ayant assemblé ses parents et ses intimes amis.
◊ 25 Et comme il arrivait que Pierre entrait, Corneille allant au-devant de lui se jeta à ses pieds et lui rendit hommage. ◊ 26 Mais Pierre le releva, disant : Lève-toi ; et moi aussi je suis un homme. ◊ 27 Et conversant avec lui, il entra et trouva plusieurs personnes assemblées. ◊ 28 Et il leur dit : Vous savez, vous, que c’est une chose illicite pour un Juif que de se lier avec un étranger, ou d’aller à lui ; et Dieu m’a montré, à moi, à n’appeler aucun homme impur ou immonde. ◊ 29 C’est pourquoi aussi, lorsque vous m’avez envoyé chercher, je suis venu sans faire de difficulté. Je vous demande donc pour quel sujet vous m’avez fait venir. ◊ 30 Et Corneille dit : Il y a quatre jours que j’étais en jeûne jusqu’à cette heure-ci, et à la neuvième heure, je priais dans ma maison ; et voici, un homme se tint devant moi dans un vêtement éclatant, ◊ 31 et dit : Corneille, ta prière est exaucée, et tes aumônes ont été rappelées en mémoire devant Dieu. ◊ 32 Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; il loge dans la maison de Simon, corroyeur, au bord de la mer ; et lorsqu’il sera venu, il te parlera. ◊ 33 J’ai donc aussitôt envoyé vers toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc, nous sommes tous présents devant Dieu, pour entendre tout ce qui t’a été ordonné de Dieu.
◊ 34 Et Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas acception de personnes, ◊ 35 mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice, lui est agréable. ◊ 36 Vous connaissez la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ (lui est Seigneur de tous), ◊ 37 ce qui a été annoncé par toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché, ◊ 38 — Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui ; ◊ 39 (et nous, nous sommes témoins de toutes les choses qu’il a faites, au pays des Juifs et à Jérusalem ;) lequel aussi ils ont fait mourir, le pendant au bois ; ◊ 40 — celui-ci, Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et l’a donné pour être manifesté, ◊ 41 non à tout le peuple, mais à des témoins qui avaient été auparavant choisis de Dieu, [savoir] à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts. ◊ 42 Et il nous a commandé de prêcher au peuple, et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts. ◊ 43 Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés.
◊ 44 Comme Pierre prononçait encore ces mots, l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole. ◊ 45 Et les fidèles de la circoncision, tous ceux qui étaient venus avec Pierre, s’étonnèrent de ce que le don du Saint Esprit était répandu aussi sur les nations, ◊ 46 car ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu. ◊ 47 Alors Pierre répondit : Quelqu’un pourrait-il refuser l’eau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu l’Esprit Saint comme nous-mêmes ? ◊ 48 Et il commanda qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer [là] quelques jours.
2 Pierre
1 ◊ 1 Siméon Pierre, esclave et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi de pareil prix avec nous, par [la] justice de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ : ◊ 2 Que la grâce et la paix vous soient multipliées dans la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par [la] gloire et par [la] vertu, ◊ 4 par lesquelles il nous a donné les très grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise… ; ◊ 5 pour cette même raison aussi, y apportant tout empressement, joignez à votre foi, la vertu ; et à la vertu, la connaissance ; ◊ 6 et à la connaissance, la tempérance ; et à la tempérance, la patience ; et à la patience, la piété ; ◊ 7 et à la piété, l’affection fraternelle ; et à l’affection fraternelle, l’amour ; ◊ 8 car, si ces choses sont en vous et y abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs ni stériles pour ce qui regarde la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ ; ◊ 9 car celui en qui ces choses ne se trouvent pas est aveugle, et ne voit pas loin, ayant oublié la purification de ses péchés d’autrefois. ◊ 10 C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en faisant ces choses vous ne faillirez jamais ; ◊ 11 car ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée.
◊ 12 C’est pourquoi je m’appliquerai à vous faire souvenir toujours de ces choses, quoique vous les connaissiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente. ◊ 13 Mais j’estime qu’il est juste, tant que je suis dans cette tente, de vous réveiller en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 14 sachant que le moment de déposer ma tente s’approche rapidement, comme aussi notre Seigneur Jésus Christ me l’a montré ; ◊ 15 mais je m’étudierai à ce qu’après mon départ vous puissiez aussi en tout temps vous rappeler ces choses. ◊ 16 Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. ◊ 17 Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». ◊ 18 Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne. ◊ 19 Et nous avons la parole prophétique [rendue] plus ferme, (à laquelle vous faites bien d’être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur), jusqu’à ce que [le] jour ait commencé à luire et que [l’]étoile du matin se soit levée dans vos cœurs, ◊ 20 sachant ceci premièrement, qu’aucune prophétie de l’écriture ne s’interprète elle-même. ◊ 21 Car [la] prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint.
Hébreux
9 ◊ 1 La première donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre. ◊ 2 Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; ◊ 3 et, après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, ◊ 4 ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; ◊ 5 et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.
◊ 6 Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; ◊ 7 mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, ◊ 8 l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, ◊ 9 lequel est une figure pour le temps présent, dans lequel sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte, ◊ 10 [culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. ◊ 11 Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, ◊ 12 et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. ◊ 13 Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, ◊ 14 combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! ◊ 15 Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis. ◊ 16 (Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; ◊ 17 car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) ◊ 18 De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. ◊ 19 Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, ◊ 20 en disant : « C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée ». ◊ 21 Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. ◊ 22 Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. ◊ 23 Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ◊ 24 Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu, ◊ 25 — ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien] ◊ 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. ◊ 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement, ◊ 28 ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent.
Hébreux
9 ◊ 1 La première donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre. ◊ 2 Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; ◊ 3 et, après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, ◊ 4 ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; ◊ 5 et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.
◊ 6 Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; ◊ 7 mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, ◊ 8 l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, ◊ 9 lequel est une figure pour le temps présent, dans lequel sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte, ◊ 10 [culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. ◊ 11 Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, ◊ 12 et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. ◊ 13 Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, ◊ 14 combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! ◊ 15 Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis. ◊ 16 (Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; ◊ 17 car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) ◊ 18 De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. ◊ 19 Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, ◊ 20 en disant : « C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée ». ◊ 21 Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. ◊ 22 Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. ◊ 23 Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ◊ 24 Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu, ◊ 25 — ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien] ◊ 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. ◊ 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement, ◊ 28 ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent.
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
2 Pierre
3 ◊ 1 Je vous écris déjà, bien-aimés, cette seconde lettre ; et, dans l’une et dans l’autre, je réveille votre pure intelligence en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 2 afin que vous vous souveniez des paroles qui ont été dites à l’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur par vos apôtres, ◊ 3 sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours des moqueurs viendront, marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises et disant : ◊ 4 Où est la promesse de sa venue ? car, depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création. ◊ 5 Car ils ignorent volontairement ceci, que, par la parole de Dieu, des cieux subsistaient jadis, et une terre [tirée] des eaux et subsistant au milieu des eaux, ◊ 6 par lesquelles le monde d’alors fut détruit, étant submergé par de l’eau. ◊ 7 Mais les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies. ◊ 8 Mais n’ignorez pas cette chose, bien-aimés, c’est qu’un jour est devant le *Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour. ◊ 9 Le *Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. ◊ 10 Or le jour du *Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement.
◊ 11 Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles [gens] devriez-vous être en sainte conduite et en piété, ◊ 12 attendant et hâtant la venue du jour de Dieu, à cause duquel les cieux en feu seront dissous et les éléments embrasés se fondront. ◊ 13 Mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite. ◊ 14 C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, étudiez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant lui, en paix ; ◊ 15 et estimez que la patience de notre Seigneur est salut, comme notre bien-aimé frère Paul aussi vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée, ◊ 16 ainsi qu’[il le fait] aussi dans toutes ses lettres, où il parle de ces choses, parmi lesquelles il y en a de difficiles à comprendre, que les ignorants et les mal affermis tordent, comme aussi les autres écritures, à leur propre destruction.
◊ 17 Vous donc, bien-aimés, sachant [ces choses] à l’avance, prenez garde, de peur qu’étant entraînés par l’erreur des pervers, vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté ; ◊ 18 mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. À lui la gloire, et maintenant et jusqu’au jour d’éternité ! Amen.
Matthieu
3 ◊ 1 Or, en ces jours-là vient Jean le baptiseur, prêchant dans le désert de la Judée, ◊ 2 et disant : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché. ◊ 3 Car c’est ici celui dont il a été parlé par Ésaïe le prophète, disant : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du *Seigneur, faites droits ses sentiers ». ◊ 4 Or Jean lui-même avait son vêtement de poil de chameau et une ceinture de cuir autour de ses reins ; et sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage.
◊ 5 Alors Jérusalem, et toute la Judée, et tout le pays des environs du Jourdain, sortaient vers lui ; ◊ 6 et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, confessant leurs péchés.
◊ 7 Et voyant plusieurs des pharisiens et des sadducéens venir à son baptême, il leur dit : Race de vipères, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? ◊ 8 Produisez donc du fruit qui convienne à la repentance ; ◊ 9 et ne pensez pas de dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que Dieu peut, de ces pierres, susciter des enfants à Abraham. ◊ 10 Et déjà la cognée est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu. ◊ 11 Moi, je vous baptise d’eau pour la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu. ◊ 12 Il a son van dans sa main, et il nettoiera entièrement son aire et assemblera son froment dans le grenier ; mais il brûlera la balle au feu inextinguible.
◊ 13 Alors Jésus vient de Galilée au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui ; ◊ 14 mais Jean l’en empêchait fort, disant : Moi, j’ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi ! ◊ 15 Et Jésus, répondant, lui dit : Laisse faire maintenant, car ainsi il nous est convenable d’accomplir toute justice. Alors il le laissa faire. ◊ 16 Et Jésus, ayant été baptisé, remonta aussitôt, de l’eau ; et voici, les cieux lui furent ouverts, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe, et venir sur lui. ◊ 17 Et voici une voix qui venait des cieux, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir.
Actes
19 ◊ 1 Or il arriva, comme Apollos était à Corinthe, que Paul, après avoir traversé les contrées supérieures, vint à Éphèse ; et ayant trouvé de certains disciples, ◊ 2 il leur dit : Avez-vous reçu l’Esprit Saint après avoir cru ? Et ils lui [dirent] : Mais nous n’avons même pas ouï dire si l’Esprit Saint est. ◊ 3 Et il dit : De quel [baptême] donc avez-vous été baptisés ? Et ils dirent : Du baptême de Jean. ◊ 4 Et Paul dit : Jean a baptisé du baptême de la repentance, disant au peuple qu’ils crussent en celui qui venait après lui, c’est-à-dire en Jésus. ◊ 5 Et ayant ouï [ces choses], ils furent baptisés pour le nom du Seigneur Jésus ; ◊ 6 et, Paul leur ayant imposé les mains, l’Esprit Saint vint sur eux, et ils parlèrent en langues et prophétisèrent. ◊ 7 Et ils étaient en tout environ douze hommes. ◊ 8 Et étant entré dans la synagogue, il parla avec hardiesse, discourant pendant trois mois et les persuadant des choses du royaume de Dieu. ◊ 9 Mais comme quelques-uns s’endurcissaient et étaient rebelles, disant du mal de la voie devant la multitude, lui, s’étant retiré d’avec eux, sépara les disciples, discourant tous les jours dans l’école de Tyrannus. ◊ 10 Et cela continua pendant deux ans, de sorte que tous ceux qui demeuraient en Asie ouïrent la parole du Seigneur, tant Juifs que Grecs. ◊ 11 Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, ◊ 12 de sorte que même on portait de dessus son corps des mouchoirs et des tabliers sur les infirmes ; et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient. ◊ 13 Mais quelques-uns aussi des Juifs exorcistes qui couraient çà et là, essayèrent d’invoquer le nom du seigneur Jésus sur ceux qui avaient des esprits malins, disant : Je vous adjure par Jésus que Paul prêche. ◊ 14 Et il y avait sept fils de Scéva, Juif, principal sacrificateur, qui faisaient cela. ◊ 15 Mais l’esprit malin, répondant, leur dit : Je connais Jésus et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes-vous ? ◊ 16 Et l’homme en qui était l’esprit malin, s’élança sur eux, et, s’étant rendu maître des deux, usa de violence contre eux, de sorte qu’ils s’enfuirent de cette maison, nus et blessés. ◊ 17 Et cela vint à la connaissance de tous ceux qui demeuraient à Éphèse, Juifs et Grecs ; et ils furent tous saisis de crainte, et le nom du seigneur Jésus était magnifié. ◊ 18 Et plusieurs de ceux qui avaient cru, venaient, confessant et déclarant ce qu’ils avaient fait. ◊ 19 Plusieurs aussi de ceux qui s’étaient adonnés à des pratiques curieuses, apportèrent leurs livres et les brûlèrent devant tous ; et ils en supputèrent le prix, et ils trouvèrent [qu’il se montait à] cinquante mille pièces d’argent. ◊ 20 C’est avec une telle puissance que la parole du Seigneur croissait et montrait sa force.
◊ 21 Or, après que ces choses se furent accomplies, Paul se proposa dans son esprit de passer par la Macédoine et par l’Achaïe, et d’aller à Jérusalem, disant : Après que j’aurai été là, il faut que je voie Rome aussi. ◊ 22 Et ayant envoyé en Macédoine deux de ceux qui le servaient, Timothée et Éraste, il demeura lui-même quelque temps en Asie.
◊ 23 Or il y eut en ce temps-là un grand trouble au sujet de la voie ; ◊ 24 car un certain homme nommé Démétrius, qui travaillait en argenterie et faisait des temples de Diane en argent, procurait un grand profit aux artisans ; ◊ 25 et il les assembla, ainsi que ceux qui travaillaient à de semblables ouvrages, et dit : Ô hommes, vous savez que notre bien-être vient de ce travail ; ◊ 26 et vous voyez et apprenez que non seulement à Éphèse, mais presque par toute l’Asie, ce Paul, usant de persuasion, a détourné une grande foule, disant que ceux-là ne sont pas des dieux, qui sont faits de main. ◊ 27 Et non seulement il y a du danger pour nous que cette partie ne tombe en discrédit, mais aussi que le temple de la grande déesse Diane ne soit plus rien estimé, et qu’il n’arrive que sa majesté, laquelle l’Asie entière et la terre habitée révère, soit anéantie. ◊ 28 Et quand ils eurent entendu [ces choses], ils furent remplis de colère, et s’écriaient, disant : Grande est la Diane des Éphésiens ! ◊ 29 Et [toute] la ville fut remplie de confusion ; et, d’un commun accord, ils se précipitèrent dans le théâtre, entraînant avec eux Gaïus et Aristarque, Macédoniens, compagnons de voyage de Paul. ◊ 30 Et comme Paul voulait entrer vers le peuple, les disciples ne le lui permirent pas ; ◊ 31 et quelques-uns aussi des Asiarques, qui étaient ses amis, envoyèrent vers lui pour le prier de ne pas s’aventurer dans le théâtre. ◊ 32 Les uns donc criaient une chose, les autres une autre ; car l’assemblée était en confusion, et la plupart ne savaient pas pourquoi ils étaient assemblés. ◊ 33 Et ils tirèrent Alexandre hors de la foule, les Juifs le poussant en avant ; et Alexandre, faisant signe de la main, voulait présenter une apologie au peuple. ◊ 34 Mais quand ils eurent connu qu’il était Juif, ils s’écrièrent tous d’une seule voix, durant près de deux heures : Grande est la Diane des Éphésiens ! ◊ 35 Mais le secrétaire [de la ville], ayant apaisé la multitude, dit : Hommes éphésiens, qui est donc l’homme qui ne sache pas que la ville des Éphésiens est consacrée à la garde du temple de la grande Diane, et à l’[image] tombée du ciel ? ◊ 36 Ces choses donc étant incontestables, il convient que vous vous teniez tranquilles et que vous ne fassiez rien précipitamment ; ◊ 37 car vous avez amené ces hommes qui ne sont ni des voleurs sacrilèges, ni des blasphémateurs de votre déesse. ◊ 38 Si donc Démétrius et les artisans qui sont avec lui ont quelque affaire contre quelqu’un, les tribunaux sont ouverts et il y a des proconsuls ; qu’ils s’accusent les uns les autres. ◊ 39 Et si vous avez une réclamation à faire sur d’autres sujets, on en décidera dans l’assemblée légale ; ◊ 40 car nous sommes en danger d’être accusés de sédition pour ce qui s’est passé aujourd’hui, puisqu’il n’y a pas de motif que nous puissions alléguer pour rendre raison de cet attroupement. ◊ 41 Et quand il eut dit ces choses, il congédia l’assemblée.
Actes
1 ◊ 1 J’ai composé le premier traité, ô Théophile, sur toutes les choses que Jésus commença de faire et d’enseigner, ◊ 2 jusqu’au jour où il fut élevé [au ciel], après avoir donné, par l’Esprit Saint, des ordres aux apôtres qu’il avait choisis ; ◊ 3 à qui aussi, après avoir souffert, il se présenta lui-même vivant, avec plusieurs preuves assurées, étant vu par eux durant quarante jours, et parlant des choses qui regardent le royaume de Dieu. ◊ 4 Et étant assemblé avec eux, il leur commanda de ne pas partir de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père, laquelle, [dit-il], vous avez ouïe de moi : ◊ 5 car Jean a baptisé avec de l’eau ; mais vous, vous serez baptisés de l’Esprit Saint, dans peu de jours.
◊ 6 Eux donc étant assemblés, l’interrogèrent, disant : Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu rétablis le royaume pour Israël ? ◊ 7 Mais il leur dit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les saisons que le Père a réservés à sa propre autorité ; ◊ 8 mais vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous ; et vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre. ◊ 9 Et ayant dit ces choses, il fut élevé [de la terre], comme ils regardaient, et une nuée le reçut [et l’emporta] de devant leurs yeux.
◊ 10 Et comme ils regardaient fixement vers le ciel, tandis qu’il s’en allait, voici, deux hommes en vêtements blancs, se tinrent là à côté d’eux, ◊ 11 qui aussi dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous ici, regardant vers le ciel ? Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en allant au ciel. ◊ 12 Alors ils s’en retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des Oliviers, qui est près de Jérusalem, le chemin d’un sabbat. ◊ 13 Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d’Alphée et Simon Zélote, et Jude [frère] de Jacques. ◊ 14 Tous ceux-ci persévéraient d’un commun accord dans la prière, avec les femmes, et avec Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères.
◊ 15 Et en ces jours-là, Pierre se levant au milieu des disciples (le nombre de ceux qui étaient réunis était d’environ cent vingt), dit : ◊ 16 Hommes frères, il fallait que fût accomplie cette écriture que l’Esprit Saint a dite d’avance par la bouche de David, touchant Judas, qui a été le guide de ceux qui ont pris Jésus ; ◊ 17 car il était compté parmi nous, et il avait reçu en partage ce service ; ◊ 18 (celui-ci donc s’était acquis un champ avec le salaire de l’iniquité, et, étant tombé la tête en avant, s’est crevé par le milieu, et toutes ses entrailles ont été répandues. ◊ 19 Et ceci a été connu de tous les habitants de Jérusalem, de sorte que ce champ-là est appelé dans leur propre dialecte Aceldama, c’est-à-dire champ de sang ;) ◊ 20 car il est écrit dans le livre des Psaumes : « Que sa demeure soit déserte, et qu’il n’y ait personne qui y habite », et : « Qu’un autre prenne sa charge de surveillant ». ◊ 21 Il faut donc que d’entre les hommes qui se sont rassemblés avec nous pendant tout le temps que le seigneur Jésus entrait et sortait au milieu de nous, ◊ 22 en commençant depuis le baptême de Jean, jusqu’au jour auquel il a été élevé [au ciel] d’avec nous, quelqu’un d’entre eux soit témoin avec nous de sa résurrection.
◊ 23 Et ils en mirent deux sur les rangs : Joseph, appelé Barsabbas, qui était surnommé Juste, et Matthias. ◊ 24 Et priant, ils dirent : Toi, Seigneur, qui connais les cœurs de tous, montre lequel de ces deux tu as choisi, ◊ 25 afin qu’il reçoive en partage ce service et cet apostolat, duquel Judas est déchu pour s’en aller en son propre lieu. ◊ 26 Et ils jetèrent le sort sur eux ; et le sort tomba sur Matthias, qui fut adjoint aux onze apôtres.
Galates
3 ◊ 1 Ô Galates insensés, qui vous a ensorcelés, vous devant les yeux de qui Jésus Christ a été dépeint, crucifié [au milieu de vous] ? ◊ 2 Je voudrais seulement apprendre ceci de vous : avez-vous reçu l’Esprit sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 3 Êtes-vous si insensés ? Ayant commencé par l’Esprit, achèveriez-vous maintenant par la chair ? ◊ 4 Avez-vous tant souffert en vain, si toutefois c’est en vain ? ◊ 5 Celui donc qui vous fournit l’Esprit et qui opère des miracles au milieu de vous, [le fait-il] sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 6 comme Abraham a cru Dieu, et cela lui fut compté à justice. ◊ 7 Sachez donc que ceux qui sont sur le principe de [la] foi, ceux-là sont fils d’Abraham. ◊ 8 Or l’écriture, prévoyant que Dieu justifierait les nations sur le principe de [la] foi, a d’avance annoncé la bonne nouvelle à Abraham : « En toi toutes les nations seront bénies ». ◊ 9 De sorte que ceux qui sont sur le principe de [la] foi sont bénis avec le croyant Abraham. ◊ 10 Car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi sont sous malédiction ; car il est écrit : « Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire ». ◊ 11 Or que par [la] loi personne ne soit justifié devant Dieu, cela est évident, parce que : « Le juste vivra de foi ». ◊ 12 Mais la loi n’est pas sur le principe de [la] foi, mais : « Celui qui aura fait ces choses vivra par elles ». ◊ 13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous (car il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois »), ◊ 14 afin que la bénédiction d’Abraham parvînt aux nations dans le christ Jésus, afin que nous reçussions par la foi l’Esprit promis.
◊ 15 Frères, je parle selon l’homme : personne n’annule une alliance qui est confirmée, même [celle] d’un homme, ni n’y ajoute. ◊ 16 Or c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas : « et aux semences », comme [parlant] de plusieurs ; mais comme [parlant] d’un seul : — « et à ta semence », qui est Christ. ◊ 17 Or je dis ceci : que la loi, qui est survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet.
◊ 18 Car si l’héritage est sur le principe de loi, il n’est plus sur le principe de promesse ; mais Dieu a fait le don à Abraham par promesse.
◊ 19 Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence à laquelle la promesse est faite, ayant été ordonnée par des anges, par la main d’un médiateur. ◊ 20 Or un médiateur n’est pas [médiateur] d’un seul, mais Dieu est un seul.
◊ 21 La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! Car s’il avait été donné une loi qui eût le pouvoir de faire vivre, la justice serait en réalité sur le principe de [la] loi. ◊ 22 Mais l’écriture a renfermé toutes choses sous le péché, afin que la promesse, sur le principe de [la] foi en Jésus Christ, fût donnée à ceux qui croient. ◊ 23 Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous [la] loi, renfermés pour la foi qui devait être révélée ; ◊ 24 de sorte que la loi a été notre conducteur jusqu’à Christ, afin que nous fussions justifiés sur le principe de [la] foi ; ◊ 25 mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur, ◊ 26 car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus. ◊ 27 Car vous tous qui avez été baptisés pour Christ, vous avez revêtu Christ : ◊ 28 il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni mâle, ni femelle ; car vous tous, vous êtes un dans le christ Jésus. ◊ 29 Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc [la] semence d’Abraham, héritiers selon [la] promesse.
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Galates
2 ◊ 1 Ensuite, au bout de quatorze ans, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, prenant aussi Tite avec moi. ◊ 2 Or j’y montai selon une révélation, et je leur exposai l’évangile que je prêche parmi les nations, mais, dans le particulier, à ceux qui étaient considérés, de peur qu’en quelque manière je ne courusse ou n’eusse couru en vain ◊ 3 (cependant, même Tite qui était avec moi, quoiqu’il fût Grec, ne fut pas contraint à être circoncis) : ◊ 4 et cela à cause des faux frères, furtivement introduits, qui s’étaient insinués pour épier la liberté que nous avons dans le christ Jésus, afin de nous réduire à la servitude ; ◊ 5 auxquels nous n’avons pas cédé par soumission, non pas même un moment, afin que la vérité de l’évangile demeurât avec vous. ◊ 6 Or, de ceux qui étaient considérés comme étant quelque chose…, quels qu’ils aient pu être, cela ne m’importe en rien : Dieu n’a point égard à l’apparence de l’homme…, à moi, certes, ceux qui étaient considérés n’ont rien communiqué de plus ; ◊ 7 mais au contraire, ayant vu que l’évangile de l’incirconcision m’a été confié, comme celui de la circoncision l’a été à Pierre, ◊ 8 (car celui qui a opéré en Pierre pour l’apostolat de la circoncision a opéré en moi aussi envers les nations), ◊ 9 et ayant reconnu la grâce qui m’a été donnée, Jacques, et Céphas, et Jean, qui étaient considérés comme étant des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association, afin que nous [allassions] vers les nations, et eux vers la circoncision, ◊ 10 [voulant] seulement que nous nous souvinssions des pauvres, ce qu’aussi je me suis appliqué à faire.
◊ 11 Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était condamné. ◊ 12 Car, avant que quelques-uns fussent venus d’auprès de Jacques, il mangeait avec ceux des nations ; mais quand ceux-là furent venus, il se retira et se sépara lui-même, craignant ceux de la circoncision ; ◊ 13 et les autres Juifs aussi usèrent de dissimulation avec lui, de sorte que Barnabas même fut entraîné avec eux par leur dissimulation. ◊ 14 Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit, selon la vérité de l’évangile, je dis à Céphas devant tous : Si toi qui es Juif, tu vis comme les nations et non pas comme les Juifs, comment contrains-tu les nations à judaïser ? ◊ 15 Nous qui, de nature, sommes Juifs et non point pécheurs d’entre les nations, ◊ 16 sachant néanmoins que l’homme n’est pas justifié sur le principe des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ, nous aussi, nous avons cru au christ Jésus, afin que nous fussions justifiés sur le principe de la foi en Christ et non pas sur le principe des œuvres de loi : parce que sur le principe des œuvres de loi nulle chair ne sera justifiée. ◊ 17 Or si, en cherchant à être justifiés en Christ, nous-mêmes aussi nous avons été trouvés pécheurs, Christ donc est ministre de péché ? Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 18 Car si ces mêmes choses que j’ai renversées, je les réédifie, je me constitue transgresseur moi-même. ◊ 19 Car moi, par [la] loi, je suis mort à [la] loi, afin que je vive à Dieu. ◊ 20 Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans [la] chair, je le vis dans [la] foi, la [foi] au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. ◊ 21 Je n’annule pas la grâce de Dieu ; car si [la] justice est par [la] loi, Christ est donc mort pour rien.
1 Jean
5 ◊ 1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui. ◊ 2 Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements ; ◊ 3 car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles, ◊ 4 parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, [savoir] notre foi. ◊ 5 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
◊ 6 C’est lui qui est venu par [l’]eau et par [le] sang, Jésus le Christ, non seulement dans [la puissance de] l’eau, mais dans [la puissance de] l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; ◊ 7 car il y en a trois qui rendent témoignage : ◊ 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont [d’accord] pour un même [témoignage]. ◊ 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. ◊ 10 Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. ◊ 11 Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : ◊ 12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
◊ 13 Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
◊ 14 Et c’est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; ◊ 15 et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées.
◊ 16 Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. ◊ 17 Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. ◊ 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. ◊ 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant. ◊ 20 Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle.
◊ 21 Enfants, gardez-vous des idoles.
Galates
5 ◊ 1 Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant ; tenez-vous donc fermes, et ne soyez pas de nouveau retenus sous un joug de servitude. ◊ 2 Voici, moi Paul, je vous dis que si vous êtes circoncis, Christ ne vous profitera de rien ; ◊ 3 et je proteste de nouveau à tout homme circoncis, qu’il est tenu d’accomplir toute la loi. ◊ 4 Vous vous êtes séparés de tout le bénéfice qu’il y a dans le Christ, vous tous qui vous justifiez par [la] loi ; vous êtes déchus de la grâce. ◊ 5 Car nous, par [l’]Esprit, sur le principe de [la] foi, nous attendons l’espérance de la justice. ◊ 6 Car, dans le christ Jésus, ni circoncision, ni incirconcision, n’ont de valeur, mais [la] foi opérante par [l’]amour. ◊ 7 Vous couriez bien, qui est-ce qui vous a arrêtés pour que vous n’obéissiez pas à la vérité ? ◊ 8 La persuasion ne vient pas de celui qui vous appelle. ◊ 9 Un peu de levain fait lever la pâte tout entière. ◊ 10 J’ai confiance à votre égard par le Seigneur, que vous n’aurez point d’autre sentiment ; mais celui qui vous trouble, quel qu’il soit, en portera le jugement.
◊ 11 Mais moi, frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté ? — alors le scandale de la croix est anéanti. ◊ 12 Je voudrais que ceux qui vous bouleversent se retranchassent même.
◊ 13 Car vous, frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement [n’usez] pas de la liberté comme d’une occasion pour la chair, mais, par amour, servez-vous l’un l’autre ; ◊ 14 car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». ◊ 15 Mais si vous vous mordez et vous dévorez l’un l’autre, prenez garde que vous ne soyez consumés l’un par l’autre.
◊ 16 Mais je dis : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair. ◊ 17 Car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez. ◊ 18 Mais si vous êtes conduits par [l’]Esprit, vous n’êtes pas sous [la] loi. ◊ 19 Or les œuvres de la chair sont manifestes, lesquelles sont la fornication, l’impureté, l’impudicité, ◊ 20 l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les divisions, les sectes, ◊ 21 les envies, les meurtres, les ivrogneries, les orgies, et les choses semblables à celles-là, au sujet desquelles je vous déclare d’avance, comme aussi je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu. ◊ 22 Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, ◊ 23 la douceur, la tempérance : contre de telles choses, il n’y a pas de loi. ◊ 24 Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises. ◊ 25 Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. ◊ 26 Ne soyons pas désireux de vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres [et] en nous portant envie les uns aux autres.
Galates
4 ◊ 1 Or je dis qu’aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout ; ◊ 2 mais il est sous des tuteurs et des curateurs jusqu’à l’époque fixée par le père. ◊ 3 Ainsi aussi nous, lorsque nous étions en bas âge, nous étions asservis sous les éléments du monde ; ◊ 4 mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous [la] loi, ◊ 5 afin qu’il rachetât ceux [qui étaient] sous [la] loi, afin que nous reçussions l’adoption. ◊ 6 Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père : ◊ 7 de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils ; et, si fils, héritier aussi par Dieu. ◊ 8 Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous étiez asservis à ceux qui, par [leur] nature, ne sont pas dieux : ◊ 9 mais maintenant, ayant connu Dieu, mais plutôt ayant été connus de Dieu, comment retournez-vous de nouveau aux faibles et misérables éléments auxquels vous voulez encore derechef être asservis ? ◊ 10 Vous observez des jours, et des mois, et des temps, et des années. ◊ 11 Je crains, quant à vous, que peut-être je n’aie travaillé en vain pour vous.
◊ 12 Soyez comme moi, car moi aussi [je suis] comme vous, frères ; je vous en prie. Vous ne m’avez fait aucun tort ; ◊ 13 — et vous savez que dans l’infirmité de la chair je vous ai évangélisé au commencement ; ◊ 14 et vous n’avez point méprisé, ni rejeté avec dégoût ma tentation qui était en ma chair ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le christ Jésus. ◊ 15 Quel était donc votre bonheur ? Car je vous rends témoignage que, si cela eût été possible, arrachant vos propres yeux, vous me les eussiez donnés. ◊ 16 Je suis donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? ◊ 17 Ils ne sont pas zélés à votre égard comme il faut, mais ils veulent vous exclure, afin que vous soyez zélés à leur égard. ◊ 18 Mais il est bon d’être toujours zélé pour le bien, et de ne pas l’être seulement quand je suis présent avec vous.
◊ 19 Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous, ◊ 20 oui, je voudrais être maintenant auprès de vous et changer de langage, car je suis en perplexité à votre sujet.
◊ 21 Dites-moi, vous qui voulez être sous [la] loi, n’écoutez-vous pas la loi ? ◊ 22 Car il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de la servante, et l’autre de la femme libre. ◊ 23 Mais celui qui [naquit] de la servante naquit selon la chair, et celui qui [naquit] de la femme libre [naquit] par la promesse. ◊ 24 Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique : car ce sont deux alliances, l’une du mont Sina, enfantant pour la servitude, et c’est Agar. ◊ 25 Car « Agar » est le mont Sina, en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants. ◊ 26 Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre qui est notre mère. ◊ 27 Car il est écrit : « Réjouis-toi, stérile qui n’enfantes point ; éclate [de joie] et pousse des cris, toi qui n’es point en travail d’enfant ; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que [les enfants] de celle qui a un mari ». ◊ 28 Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse. ◊ 29 Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui [était né] selon l’Esprit, [il en est] de même aussi maintenant. ◊ 30 Mais que dit l’écriture ? « Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre ». ◊ 31 Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de [la] servante, mais de la femme libre.
1 Jean
4 ◊ 1 Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits [pour voir] s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde. ◊ 2 Par ceci vous connaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu, ◊ 3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus Christ venu en chair n’est pas de Dieu ; et ceci est l’[esprit] de l’antichrist, duquel vous avez ouï dire qu’il vient, et déjà maintenant il est dans le monde. ◊ 4 Pour vous, enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. ◊ 5 Pour eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent selon les principes du monde, et le monde les écoute. ◊ 6 Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : à cela nous connaissons l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur.
◊ 7 Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. ◊ 8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. ◊ 9 En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ; ◊ 10 en ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils [pour être la] propitiation pour nos péchés.
◊ 11 Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre. ◊ 12 Personne ne vit jamais Dieu ; si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son amour est consommé en nous. ◊ 13 Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit ; ◊ 14 et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils [pour être le] Sauveur du monde.
◊ 15 Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. ◊ 16 Et nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui. ◊ 17 En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. ◊ 18 Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour. ◊ 19 Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier.
◊ 20 Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, il est menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? ◊ 21 Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère.
1 Jean
3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
Jean
20 ◊ 1 Et le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore nuit ; et elle voit la pierre ôtée du sépulcre. ◊ 2 Elle court donc, et vient vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où on l’a mis. ◊ 3 Pierre donc sortit, et l’autre disciple, et ils s’en allèrent au sépulcre. ◊ 4 Et ils couraient les deux ensemble ; et l’autre disciple courut en avant plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; ◊ 5 et s’étant baissé, il voit les linges à terre ; cependant il n’entra pas. ◊ 6 Simon Pierre donc, qui le suivait, arrive ; et il entra dans le sépulcre ; et il voit les linges à terre, ◊ 7 et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n’était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. ◊ 8 Alors donc l’autre disciple aussi, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra, et il vit, et crut ; ◊ 9 car ils ne connaissaient pas encore l’écriture, qu’il devait ressusciter d’entre les morts. ◊ 10 Les disciples s’en retournèrent donc chez eux.
◊ 11 Mais Marie se tenait près du sépulcre, dehors, et pleurait. Comme elle pleurait donc, elle se baissa dans le sépulcre ; ◊ 12 et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis, un à la tête et un aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché. ◊ 13 Et ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. ◊ 14 Ayant dit cela, elle se tourna en arrière, et elle voit Jésus qui était là ; et elle ne savait pas que ce fût Jésus. ◊ 15 Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si toi tu l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’ôterai. ◊ 16 Jésus lui dit : Marie ! Elle, s’étant retournée, lui dit en hébreu : Rabboni (ce qui veut dire, maître) ! ◊ 17 Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. ◊ 18 Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu’elle a vu le Seigneur, et qu’il lui a dit ces choses.
◊ 19 Le soir donc étant [venu], ce jour-là, le premier de la semaine, et les portes [du lieu] où les disciples étaient, par crainte des Juifs, étant fermées, Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et il leur dit : Paix vous soit ! ◊ 20 Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur. ◊ 21 Jésus donc leur dit encore : Paix vous soit ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. ◊ 22 Et ayant dit cela, il souffla en eux, et leur dit : Recevez [l’]Esprit Saint. ◊ 23 À quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ; [et] à quiconque vous les retiendrez, ils sont retenus.
◊ 24 Or Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux quand Jésus vint. ◊ 25 Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : À moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point. ◊ 26 Et huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant fermées ; et il se tint au milieu d’eux et dit : Paix vous soit ! ◊ 27 Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant. ◊ 28 Thomas répondit et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! ◊ 29 Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru.
◊ 30 Jésus donc fit aussi devant ses disciples beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. ◊ 31 Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom.
1 Jean
1 ◊ 1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie ◊ 2 (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ◊ 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. ◊ 4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie.
◊ 5 Et c’est ici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, [savoir] que Dieu est lumière et qu’il n’y a en lui aucunes ténèbres.
◊ 6 Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité ; ◊ 7 mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché.
◊ 8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
◊ 9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.
◊ 10 Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous.
Colossiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, ◊ 2 aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colasses : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père [et du seigneur !
◊ 3 Nous rendons grâces au Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, priant toujours pour vous, ◊ 4 ayant ouï parler de votre foi dans le christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, ◊ 5 à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile, ◊ 6 qui est parvenu jusqu’à vous, comme aussi [il l’est] dans tout le monde, et qui porte du fruit et croît, comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité, ◊ 7 comme vous l’avez entendue d’Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est un fidèle serviteur du Christ pour vous, ◊ 8 qui nous a aussi fait connaître votre amour dans l’Esprit.
◊ 9 C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, ◊ 10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : ◊ 11 étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, ◊ 12 rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; ◊ 13 qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ◊ 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ; ◊ 15 qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; ◊ 16 car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; ◊ 17 et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ; ◊ 18 et il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est [le] commencement, [le] premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; ◊ 19 car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ◊ 20 et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. ◊ 21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a toutefois maintenant réconciliés ◊ 22 dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant lui, ◊ 23 si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez ouï, lequel a été prêché dans toute la création qui est sous le ciel, [et] duquel moi, Paul, je suis devenu serviteur.
◊ 24 Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée, ◊ 25 de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l’administration de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, ◊ 26 [savoir] le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, ◊ 27 auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-[à-dire] Christ en vous l’espérance de la gloire, ◊ 28 lequel nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait en Christ : ◊ 29 à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance.
Colossiens
2 ◊ 1 Car je veux que vous sachiez quel combat j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, ◊ 2 afin que leurs cœurs soient consolés, étant unis ensemble dans l’amour et pour toutes les richesses de la pleine certitude d’intelligence, pour la connaissance du mystère de Dieu, ◊ 3 dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. ◊ 4 Or je dis ceci, afin que personne ne vous séduise par des discours spécieux ; ◊ 5 car lors même que je suis absent de corps, toutefois je suis avec vous en esprit, me réjouissant et voyant votre ordre, et la fermeté de votre foi en Christ.
◊ 6 Comme donc vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, ◊ 7 marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces.
◊ 8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ ; ◊ 9 car en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement ; ◊ 10 et vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité, ◊ 11 en qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, ◊ 12 étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 13 Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes, ◊ 14 ayant effacé l’obligation qui était contre nous, [laquelle consistait] en ordonnances [et] qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ◊ 15 ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la [croix].
◊ 16 Que personne donc ne vous juge en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d’un jour de fête ou de nouvelle lune, ou de sabbats, ◊ 17 qui sont une ombre des choses à venir ; mais le corps est du Christ. ◊ 18 Que personne ne vous frustre du prix [du combat], faisant sa volonté propre dans [l’]humilité et dans [le] culte des anges, s’ingérant dans les choses qu’il n’a pas vues, enflé d’un vain orgueil par les pensées de sa chair, ◊ 19 et ne tenant pas ferme le chef, duquel tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l’accroissement de Dieu.
◊ 20 Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances, ◊ 21 — ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ! ◊ 22 — (choses qui sont toutes destinées à périr par l’usage,) selon les commandements et les enseignements des hommes ◊ 23 (qui ont bien une apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité, et en ce qu’elles n’épargnent pas le corps, ne [lui] rendant pas un certain honneur), pour la satisfaction de la chair ?
Éphésiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
Éphésiens
3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
Luc
24 ◊ 1 Or le premier jour de la semaine, de très grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu’elles avaient préparés. ◊ 2 Et elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre. ◊ 3 Et étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du seigneur Jésus. ◊ 4 Et il arriva, comme elles étaient en grande perplexité à ce sujet, que voici, deux hommes se trouvèrent avec elles, en vêtements éclatants de lumière. ◊ 5 Et comme elles étaient épouvantées et baissaient le visage contre terre, ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? ◊ 6 Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous comment il vous parla quand il était encore en Galilée, disant : ◊ 7 Il faut que le fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, et qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. ◊ 8 Et elles se souvinrent de ses paroles. ◊ 9 Et, laissant le sépulcre, elles s’en retournèrent et rapportèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. ◊ 10 Or ce furent Marie de Magdala, et Jeanne, et Marie, la [mère] de Jacques, et les autres femmes avec elles, qui dirent ces choses aux apôtres. ◊ 11 Et leurs paroles semblèrent à leurs yeux comme des contes, et ils ne les crurent pas. ◊ 12 Mais Pierre, s’étant levé, courut au sépulcre ; et, se baissant, il voit les linges là tout seuls ; et il s’en alla chez lui, s’étonnant de ce qui était arrivé.
◊ 13 Et voici, deux d’entre eux étaient ce même jour en chemin, pour aller à un village dont le nom était Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. ◊ 14 Et ils s’entretenaient ensemble de toutes ces choses qui étaient arrivées. ◊ 15 Et il arriva, comme ils s’entretenaient et raisonnaient ensemble, que Jésus lui-même, s’étant approché, se mit à marcher avec eux. ◊ 16 Mais leurs yeux étaient retenus, de manière qu’ils ne le reconnurent pas. ◊ 17 Et il leur dit : Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes ? ◊ 18 Et l’un d’eux, dont le nom était Cléopas, répondant, lui dit : Est-ce que tu séjournes tout seul dans Jérusalem, que tu ne saches pas les choses qui y sont arrivées ces jours-ci ? ◊ 19 Et il leur dit : Lesquelles ? Et ils lui dirent : Celles touchant Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple ; ◊ 20 et comment les principaux sacrificateurs et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. ◊ 21 Or nous, nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël ; mais encore, avec tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées. ◊ 22 Mais aussi quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; ayant été de grand matin au sépulcre, ◊ 23 et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues, disant qu’elles avaient vu aussi une vision d’anges qui disent qu’il est vivant. ◊ 24 Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous, sont allés au sépulcre, et ont trouvé [les choses] ainsi que les femmes aussi avaient dit ; mais pour lui, ils ne l’ont point vu. ◊ 25 Et lui leur dit : Ô gens sans intelligence et lents de cœur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites ! ◊ 26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? ◊ 27 Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent. ◊ 28 Et ils approchèrent du village où ils allaient ; et lui, il fit comme s’il allait plus loin. ◊ 29 Et ils le forcèrent, disant : Demeure avec nous, car le soir approche et le jour a baissé. Et il entra pour rester avec eux. ◊ 30 Et il arriva que, comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit ; et l’ayant rompu, il le leur distribua. ◊ 31 Et leurs yeux furent ouverts, et ils le reconnurent ; mais lui devint invisible [et disparut] de devant eux. ◊ 32 Et ils dirent entre eux : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait par le chemin, et lorsqu’il nous ouvrait les écritures ? ◊ 33 Et se levant à l’heure même, ils s’en retournèrent à Jérusalem, et trouvèrent assemblés les onze et ceux qui étaient avec eux, ◊ 34 disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. ◊ 35 Et ils racontèrent les choses qui étaient arrivées en chemin, et comment il s’était fait connaître à eux dans la fraction du pain.
◊ 36 Et comme ils disaient ces choses, il se trouva lui-même là au milieu d’eux, et leur dit : Paix vous soit ! ◊ 37 Et eux, tout effrayés et remplis de crainte, croyaient voir un esprit. ◊ 38 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs ? ◊ 39 Voyez mes mains et mes pieds ; — que c’est moi-même : touchez-moi, et voyez ; car un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j’ai. ◊ 40 Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. ◊ 41 Et comme, de joie, ils ne croyaient pas encore et s’étonnaient, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? ◊ 42 Et ils lui donnèrent un morceau de poisson cuit et [quelque peu] d’un rayon de miel ; ◊ 43 et l’ayant pris, il en mangea devant eux. ◊ 44 Et il leur dit : Ce sont ici les paroles que je vous disais quand j’étais encore avec vous, qu’il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies. ◊ 45 Alors il leur ouvrit l’intelligence pour entendre les écritures. ◊ 46 Et il leur dit : Il est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, ◊ 47 et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. ◊ 48 Et vous, vous êtes témoins de ces choses ; ◊ 49 et voici, moi, j’envoie sur vous la promesse de mon Père. Mais vous, demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de puissance d’en haut.
◊ 50 Et il les mena dehors jusqu’à Béthanie, et, levant ses mains en haut, il les bénit. ◊ 51 Et il arriva qu’en les bénissant, il fut séparé d’eux, et fut élevé dans le ciel. ◊ 52 Et eux, lui ayant rendu hommage, s’en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. ◊ 53 Et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.
Éphésiens
5 ◊ 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, ◊ 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
◊ 3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ◊ 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. ◊ 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ◊ 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. ◊ 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; ◊ 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ◊ 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), ◊ 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. ◊ 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; ◊ 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. ◊ 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; ◊ 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ». ◊ 15 Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; ◊ 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais. ◊ 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. ◊ 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, ◊ 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; ◊ 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; ◊ 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
◊ 22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; ◊ 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. ◊ 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. ◊ 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, ◊ 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; ◊ 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ◊ 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. ◊ 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : ◊ 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. ◊ 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront une seule chair ». ◊ 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. ◊ 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui. 3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
2 Corinthiens
4 ◊ 1 C’est pourquoi, ayant ce ministère comme ayant obtenu miséricorde, nous ne nous lassons point, ◊ 2 mais nous avons entièrement renoncé aux choses honteuses qui se font en secret, ne marchant point avec ruse et ne falsifiant point la parole de Dieu, mais, par la manifestation de la vérité, nous recommandant nous-mêmes à toute conscience d’homme devant Dieu : ◊ 3 et si aussi notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, ◊ 4 en lesquels le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ qui est l’image de Dieu, ne resplendît pas [pour eux]. ◊ 5 Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais [nous prêchons] le christ Jésus comme Seigneur, et nous-mêmes comme vos esclaves pour l’amour de Jésus. ◊ 6 Car c’est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ.
◊ 7 Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous : ◊ 8 étant dans la tribulation de toute manière, mais non pas réduits à l’étroit ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; ◊ 9 persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais ne périssant pas ; ◊ 10 portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps. ◊ 11 Car nous qui vivons, nous sommes toujours livrés à la mort pour l’amour de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle. ◊ 12 Ainsi donc la mort opère en nous, mais la vie en vous. ◊ 13 Or, ayant le même esprit de foi, selon ce qui est écrit : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé », nous aussi nous croyons, c’est pourquoi aussi nous parlons : ◊ 14 sachant que celui qui a ressuscité le seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous présentera avec vous. ◊ 15 Car toutes choses sont pour vous, afin que la grâce, abondant par le moyen de plusieurs, multiplie les actions de grâces à la gloire de Dieu.
◊ 16 C’est pourquoi nous ne nous lassons point ; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour. ◊ 17 Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, ◊ 18 nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas : car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.
2 Corinthiens
3 ◊ 1 Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation pour vous ou de lettres de recommandation de votre part ? ◊ 2 Vous êtes, vous, notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes ; ◊ 3 car vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ, dressée par notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair du cœur. ◊ 4 Or nous avons une telle confiance par le Christ envers Dieu : ◊ 5 non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose comme de nous-mêmes, mais notre capacité vient de Dieu, ◊ 6 qui nous a rendus propres aussi pour être des ministres de la nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit, car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie.
◊ 7 (Or si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres, a été introduit avec gloire, de sorte que les fils d’Israël ne pouvaient arrêter leurs yeux sur la face de Moïse, à cause de la gloire de sa face, laquelle devait prendre fin, ◊ 8 combien plus le ministère de l’Esprit ne subsistera-t-il pas en gloire ! ◊ 9 Car si le ministère de la condamnation a été gloire, combien plus le ministère de la justice abonde-t-il en gloire ! ◊ 10 Car aussi ce qui a été glorifié n’a pas été glorifié sous ce rapport, à cause de la gloire qui l’emporte de beaucoup. ◊ 11 Car si ce qui devait prendre fin [a été introduit] avec gloire, bien plus ce qui demeure [subsistera-t-il] en gloire ! ◊ 12 Ayant donc une telle espérance, nous usons d’une grande liberté ; ◊ 13 et [nous ne faisons] pas comme Moïse qui mettait un voile sur sa face, pour que les fils d’Israël n’arrêtassent pas leurs yeux sur la consommation de ce qui devait prendre fin. ◊ 14 Mais leurs entendements ont été endurcis, car jusqu’à aujourd’hui, dans la lecture de l’ancienne alliance, ce même voile demeure sans être levé, lequel prend fin en Christ. ◊ 15 Mais jusqu’à aujourd’hui, lorsque Moïse est lu, le voile demeure sur leur cœur ; ◊ 16 mais quand il se tournera vers le Seigneur, le voile sera ôté.) ◊ 17 Or le Seigneur est l’esprit ; mais là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté. ◊ 18 Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit.
2 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, avec tous les saints qui sont dans l’Achaïe tout entière : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, ◊ 4 qui nous console à l’égard de toute notre affliction, afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu. ◊ 5 Car comme les souffrances du Christ abondent à notre égard, ainsi, par le Christ, notre consolation aussi abonde. ◊ 6 Et soit que nous soyons affligés, c’est pour votre consolation et votre salut, qui est opéré en ce que vous endurez les mêmes souffrances que nous aussi nous souffrons (et notre espérance à votre égard est ferme) ; soit que nous soyons consolés, c’est pour votre consolation et votre salut ; ◊ 7 sachant que, comme vous avez part aux souffrances, de même aussi vous avez part à la consolation.
◊ 8 Car nous ne voulons pas, frères, que vous ignoriez, quant à notre affliction qui [nous] est arrivée en Asie, que nous avons été excessivement chargés, au-delà de notre force, de sorte que nous avons désespéré même de vivre. ◊ 9 Mais nous-mêmes nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n’eussions pas confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts, ◊ 10 qui nous a délivrés d’une si grande mort, et qui nous délivre ; en qui nous espérons qu’il nous délivrera aussi encore, ◊ 11 vous aussi coopérant par vos supplications pour nous, afin que, pour le don de grâce qui nous est [accordé] par le moyen de plusieurs personnes, des actions de grâces soient rendues pour nous par plusieurs. ◊ 12 Car notre gloire est celle-ci, [savoir] le témoignage de notre conscience, qu’avec simplicité et sincérité de Dieu, non pas avec une sagesse charnelle, mais par la grâce de Dieu, nous nous sommes conduits dans le monde et plus encore envers vous. ◊ 13 Car nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous savez, et que vous reconnaissez, et que vous reconnaîtrez, je l’espère, jusqu’à la fin, ◊ 14 comme aussi vous nous avez reconnus en partie, que nous sommes votre sujet de gloire, comme vous êtes aussi le nôtre dans la journée du seigneur Jésus. ◊ 15 Et dans cette confiance j’avais voulu aller auprès de vous d’abord, afin que vous eussiez une seconde grâce, ◊ 16 et par chez vous passer en Macédoine, et de Macédoine de nouveau aller auprès de vous ; et puis que vous me fissiez la conduite vers la Judée. ◊ 17 En me proposant donc cela, est-ce que j’aurais usé de légèreté ? Ou les choses que je me propose, me les proposé-je selon la chair, en sorte qu’il y ait en moi le oui, oui, et le non, non ? ◊ 18 Mais Dieu est fidèle, que notre parole que nous vous avons adressée, n’est pas oui et non. ◊ 19 Car le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, [savoir] par moi et par Silvain et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais il y a oui en lui ; ◊ 20 car autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous. ◊ 21 Or celui qui nous lie fermement avec vous à Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, ◊ 22 qui aussi nous a scellés, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs.
◊ 23 Or, moi, j’appelle Dieu à témoin sur mon âme, que ç’a été pour vous épargner que je ne suis pas encore allé à Corinthe, ◊ 24 non que nous dominions sur votre foi, mais nous coopérons à votre joie : car c’est par la foi que vous êtes debout.
Luc
22 ◊ 1 Or la fête des pains sans levain, qui est appelée la Pâque, approchait. ◊ 2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple.
◊ 3 Et Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze ; ◊ 4 et il s’en alla et parla avec les principaux sacrificateurs et [les] capitaines sur la manière dont il le leur livrerait. ◊ 5 Et ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. ◊ 6 Et il s’engagea ; et il cherchait une bonne occasion pour le leur livrer sans que la foule y fût.
◊ 7 Et le jour des pains sans levain, dans lequel il fallait sacrifier la pâque, arriva. ◊ 8 Et il envoya Pierre et Jean, disant : Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions. ◊ 9 Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous l’apprêtions ? ◊ 10 Et il leur dit : Voici, quand vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il entrera. ◊ 11 Et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 12 Et lui vous montrera une grande chambre garnie ; apprêtez là [la pâque]. ◊ 13 Et s’en étant allés, ils trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 14 Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les [douze] apôtres avec lui. ◊ 15 Et il leur dit : J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre ; ◊ 16 car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. ◊ 17 Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez entre vous, ◊ 18 car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. ◊ 19 Et ayant pris un pain, [et] ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; ◊ 20 — de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous ; ◊ 21 mais voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table. ◊ 22 Et le fils de l’homme s’en va bien, selon ce qui est déterminé ; mais malheur à cet homme par qui il est livré ! ◊ 23 Et ils se mirent à s’entre-demander l’un à l’autre, qui donc serait celui d’entre eux qui allait faire cela.
◊ 24 Et il arriva aussi une contestation entre eux [pour savoir] lequel d’entre eux serait estimé le plus grand. ◊ 25 Et il leur dit : Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent l’autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs ; ◊ 26 mais il n’en sera pas ainsi de vous ; mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert. ◊ 27 Car lequel est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. ◊ 28 Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations. ◊ 29 Et moi, je vous confère un royaume comme mon Père m’en a conféré un, ◊ 30 afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume ; et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël.
◊ 31 Et le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; ◊ 32 mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères. ◊ 33 — Et il lui dit : Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort. ◊ 34 — Et il dit : Pierre, je te dis : le coq ne chantera point aujourd’hui, que premièrement tu n’aies nié trois fois de me connaître.
◊ 35 Et il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. ◊ 36 Il leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même [celui qui a] un sac, et que celui qui n’a pas [d’épée] vende son vêtement et achète une épée. ◊ 37 Car je vous dis, qu’il faut encore que ceci qui est écrit, soit accompli en moi : « Et il a été compté parmi les iniques ». Car aussi les choses qui me concernent vont avoir leur fin. ◊ 38 Et ils dirent : Seigneur, voici ici deux épées. Et il leur dit : C’est assez.
◊ 39 Et sortant, il s’en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. ◊ 40 Et quand il fut en ce lieu-là, il leur dit : Priez que vous n’entriez pas en tentation. ◊ 41 Et il s’éloigna d’eux lui-même environ d’un jet de pierre, et s’étant mis à genoux, il priait, ◊ 42 disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. ◊ 43 Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. ◊ 44 Et étant dans [l’angoisse du] combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre. ◊ 45 Et s’étant levé de sa prière, il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse ; ◊ 46 et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous, et priez afin que vous n’entriez pas en tentation.
◊ 47 Comme il parlait encore, voici une foule, et celui qui avait nom Judas, l’un des douze, les précédait ; et il s’approcha de Jésus, pour le baiser. ◊ 48 Et Jésus lui dit : Judas, tu livres le fils de l’homme par un baiser ? ◊ 49 Et ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? ◊ 50 Et l’un d’entre eux frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l’oreille droite. ◊ 51 Mais Jésus, répondant, dit : Laissez [faire] jusqu’ici ; et lui ayant touché l’oreille, il le guérit. ◊ 52 Et Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux capitaines du temple et aux anciens qui étaient venus contre lui : Êtes-vous sortis comme contre un brigand avec des épées et des bâtons ? ◊ 53 Lorsque j’étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n’avez pas étendu vos mains contre moi ; mais c’est ici votre heure, et le pouvoir des ténèbres.
◊ 54 Et se saisissant de lui, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Or Pierre suivait de loin. ◊ 55 Et lorsqu’ils eurent allumé un feu au milieu de la cour et qu’ils se furent assis ensemble, Pierre s’assit au milieu d’eux. ◊ 56 Et une servante, le voyant assis auprès de la lumière, et l’ayant regardé fixement, dit : Celui-ci aussi était avec lui. ◊ 57 Mais il le renia, disant : Femme, je ne le connais pas. ◊ 58 Et peu après, un autre le voyant, dit : Et toi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : Ô homme, je n’en suis point. ◊ 59 Et environ une heure après, un autre affirma, disant : En vérité, celui-ci aussi était avec lui ; car aussi il est Galiléen. ◊ 60 Et Pierre dit : Ô homme, je ne sais ce que tu dis. Et à l’instant, comme il parlait encore, le coq chanta. ◊ 61 Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. ◊ 62 Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement.
◊ 63 Et les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient ; ◊ 64 et lui couvrant [les yeux], ils l’interrogeaient, disant : Prophétise ; qui est celui qui t’a frappé ? ◊ 65 Et ils disaient plusieurs autres choses contre lui, en l’outrageant.
◊ 66 Et quand le jour fut venu, le corps des anciens du peuple, principaux sacrificateurs et scribes, s’assembla ; et ils l’amenèrent dans leur sanhédrin, disant : ◊ 67 Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur dit : Si je vous le disais, vous ne le croiriez point ; ◊ 68 et si je vous interroge, vous ne me répondrez point [ou ne me laisserez point aller]. ◊ 69 Mais désormais le fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. ◊ 70 Et ils dirent tous : Toi, tu es donc le Fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous dites vous-mêmes que je le suis. ◊ 71 Et ils dirent : Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? Car nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche.