En considérant le sujet si important de la prière, deux choses réclament notre attention : premièrement, la base morale de la prière ; secondement, ses conditions morales.
I. — L’Écriture nous présente la base morale de la prière dans des paroles comme celles-ci : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait » (Jean 15, 7 ). Et encore : « Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui » (1 Jean 3, 21, 22 ). De même lorsque Paul réclame les prières des saints, il expose la base morale de sa demande, en disant : « Priez pour nous, car nous croyons que nous avons une bonne conscience, désirant de nous bien conduire en toutes choses » (Héb. 13, 18 ).
De ces passages et de plusieurs autres de même importance, nous apprenons que, pour que la prière soit efficace, il faut que le cœur soit obéissant, l’esprit droit, la conscience bonne. Si l’âme n’est pas en communion avec Dieu, si elle ne demeure pas en Christ, si elle n’est pas gouvernée par Ses saints commandements — si l’œil n’est pas simple, comment attendrions-nous des réponses à nos prières ? Nous serions de ces gens dont parle l’apôtre Jacques, qui demandent, et ne reçoivent pas, parce qu’ils demandent mal, afin de le dépenser pour leurs voluptés (Jacq. 4, 2, 3 ). Comment Dieu pourrait-Il, comme un Père saint, exaucer de telles requêtes ?
Combien il est donc nécessaire de prendre sérieusement garde sur quelle base nous présentons nos prières. Comment l’apôtre aurait-il pu demander aux frères de prier pour lui, s’il n’avait pas eu une bonne conscience, un œil simple, un cœur droit, la persuasion intérieure qu’en toutes choses il désirait réellement vivre honnêtement ? Cela eût été impossible. On dit volontiers : « Souvenez-vous de moi dans vos prières », et assurément, rien ne peut être plus précieux que d’être porté sur le cœur des chers enfants de Dieu, quand ils s’approchent du trône des miséricordes ; mais faisons-nous assez attention à la base morale de nos requêtes ? Quand nous disons : « Frères, priez pour nous », pouvons-nous ajouter, comme en la présence de Celui qui sonde les cœurs : « Car nous croyons que nous avons une bonne conscience, désirant de nous bien conduire en toutes choses » ? Et quand nous-mêmes nous nous prosternons devant le trône de la grâce, est-ce avec un cœur qui ne nous condamne pas, un cœur droit et un œil simple ; une âme qui demeure réellement en Christ et qui garde Ses commandements ?
Ce sont là, cher lecteur, des questions sérieuses et qui sondent le cœur ; elles descendent jusqu’aux racines et aux sources morales de notre être. Mais il est bon que nos cœurs soient sondés profondément à l’égard de toutes choses, et particulièrement pour ce qui a rapport à la prière. Il y a beaucoup de manque de réalité dans nos prières, une triste absence de la base morale, beaucoup de : « Vous demandez mal ». De là, le manque de puissance et d’efficacité dans nos prières ; — de là, le formalisme, la routine, et même l’hypocrisie positive. Le psalmiste dit : « Si j’avais regardé l’iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’aurait pas écouté » (Ps. 66, 18 ). Que cela est solennel ! Notre Dieu veut de la réalité. Lui-même, béni soit Son saint nom, est vrai avec nous ; et Il veut que nous soyons vrais avec Lui. Il veut que nous venions devant Lui, tels que nous sommes réellement, et avec nos besoins réels.
Hélas, combien souvent il en est autrement ! Combien souvent nos prières sont plus semblables à des discours qu’à des requêtes ; plus semblables à des expositions de doctrines qu’à des expressions de besoin ! Il semble quelquefois que nous nous proposons d’exposer des principes à Dieu, et de Lui apprendre beaucoup de choses. Voilà ce qui exerce trop souvent sur nos réunions de prières une influence si desséchante, et qui leur ôte leur fraîcheur et leur intérêt. Ceux qui savent réellement ce qu’est la prière, qui sentent de quel prix elle est, et quel besoin ils en ont, viennent à la réunion de prières afin de prier, non pour entendre des discours, des leçons ou des explications d’hommes à genoux. S’ils ont le besoin d’apprendre, ils peuvent assister aux réunions où l’on étudie la Parole de Dieu, aux instructions ou aux prédications ; mais quand ils vont à la réunion de prières, c’est pour prier. Pour eux, la réunion de prières est le lieu où s’expriment les besoins et où l’on attend la bénédiction, le lieu où l’on confesse sa faiblesse et où l’on attend la force. Telle est leur idée, du lieu « où l’on avait coutume de faire la prière » (comp. Act. 16, 13 ) ; et c’est pourquoi, quand ils s’assemblent là, ils ne sont ni disposés, ni préparés à entendre de longues prédications sous forme de prière, à peine supportables si elles étaient de vraies prédications, mais ainsi, intolérables.
Nous parlons ouvertement parce que nous sentons quel besoin nous avons de réalité, de sincérité et de vérité, dans nos réunions de prières. Il arrive souvent que ce que nous appelons une prière, n’est pas une prière du tout, mais la profuse exposition de certaines vérités connues et reçues, dont la constante répétition devient très pénible et fatigante. Que peut-il y avoir de plus affligeant que d’entendre un homme à genoux exposant des principes ou développant des doctrines ? Il est impossible de ne pas se demander : Cet homme parle-t-il à Dieu ou à nous ? Si c’est à Dieu, assurément rien ne peut être plus irrespectueux que d’essayer de Lui expliquer les choses ; si c’est à nous, alors ce n’est pas prier du tout, et plus tôt nous quitterons l’attitude de la prière, le mieux ce sera ; celui qui parle serait plus à sa place debout, et nous assis, pour écouter.
En parlant de l’attitude, nous voudrions avec tout amour attirer l’attention des saints sur une chose qui, à notre jugement, demande une sérieuse considération ; nous voulons parler de l’habitude qu’ont plusieurs de rester assis pendant le saint et solennel exercice de la prière. Nous sommes bien persuadés, nous n’avons pas besoin de le dire, que l’important, dans la prière, est d’avoir le cœur dans une disposition convenable. En outre, nous savons et nous ne voulons pas oublier, que plusieurs de ceux qui assistent à nos réunions de prières sont des personnes âgées, infirmes, ou délicates, à qui il serait impossible de s’agenouiller pendant un certain temps, peut-être même un moment. En outre, il arrive souvent que, là même où il n’y a pas de faiblesse physique et où il y aurait un réel et sincère désir de s’agenouiller dans le sentiment que c’est l’attitude qui nous convient devant Dieu, il est impossible, à cause du manque d’espace, de changer de position.
Toutes ces choses doivent être prises en considération. Mais, en accordant une aussi grande marge que possible à ces cas particuliers, nous sommes forcés néanmoins de reconnaître qu’il y a souvent un manque déplorable de révérence dans nos réunions publiques de prières. Nous voyons souvent des jeunes gens et des jeunes filles qui ne peuvent invoquer ni la faiblesse physique, ni le manque d’espace, rester assis pendant toute la durée d’une réunion de prières. Ceci, nous devons le dire, est choquant et irrévérencieux, et ne peut, nous le croyons, que contrister l’Esprit du Seigneur. Nous devons nous mettre à genoux quand nous le pouvons. Cette attitude exprime le respect et la révérence. Le divin Maître se mit à genoux et pria (Luc 22, 41 ). Son apôtre fit la même chose, comme nous lisons au chapitre 20 du livre des Actes, verset 36 : « Et ayant dit ces choses, il se mit à genoux et pria avec eux tous »[1] .
Et n’est-il pas séant et convenable de faire ainsi ? Peut-il y avoir quelque chose de plus inconvenant que de voir dans une assemblée des personnes demeurer assises, se mettant à leur aise, distraites, pendant que la prière est offerte ? Nous considérons cela comme tout à fait irrévérencieux, et nous supplions instamment tous les enfants de Dieu de prêter à ce sujet leur très sérieuse attention et de s’efforcer de toute manière, soit par leur conseil, soit par leur exemple, à encourager la pieuse et scripturaire coutume de s’agenouiller pour la prière dans nos assemblées. Ceux qui prennent part à la réunion rendraient tout cela bien plus facile à tous égards par des prières courtes et ferventes. Mais nous parlerons plus loin de ce sujet.
II. — Nous allons considérer maintenant, à la lumière des saintes Écritures, les conditions morales ou les attributs de la prière. Rien n’est plus précieux que d’avoir l’autorité de la Parole de Dieu pour tout acte de notre vie chrétienne pratique. L’Écriture doit être notre seul, grand et suprême arbitre dans toutes nos difficultés ; ne l’oublions jamais.
Que dit donc l’Écriture quant aux conditions morales nécessaires de la prière en commun, car c’est le sujet qui nous occupe spécialement ici ? Lisez Matthieu 18, 19 : « Je vous dis encore que si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux ».
Nous apprenons ici qu’une des conditions nécessaires de la prière est l’accord unanime, l’accord du cœur, la parfaite unité de sentiment ; toute note discordante apporte du trouble. Si, par exemple, nous nous réunissons afin de prier pour les progrès de l’évangile, la conversion des âmes, il faut que nous soyons d’un même sentiment sur ce sujet, que nous soyons d’accord devant Dieu. Il ne faut pas que chacun apporte quelque pensée particulière et à lui personnelle, autrement nous ne pouvons pas nous attendre à un exaucement sur le fondement de la parole du Seigneur citée plus haut. Ceci est un point d’une immense portée morale, et qui influe beaucoup sur le ton et le caractère de nos prières en commun et de nos réunions de prières. Nous ne donnons pas sans doute à ce sujet une attention assez sérieuse. N’avons-nous pas en effet souvent à déplorer le caractère sans objet de nos réunions de prières, alors que nous devrions être occupés ensemble de quelque objet commun pour lequel nous implorons ensemble le Seigneur ? Nous lisons, dans le chapitre 1 des Actes , relativement aux premiers disciples : « Tous ceux-ci persévéraient d’un commun accord dans la prière, avec les femmes, et avec Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères »[2] . Et dans le second chapitre : « Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu ». Ils attendaient, selon le commandement du Seigneur, la promesse du Père, le don du Saint Esprit. Ils avaient la parole assurée de la promesse. Le Consolateur devait venir infailliblement ; mais ceci, bien loin de les dispenser de la prière, était la base même de cet exercice béni. Ils étaient dans un même lieu, ils priaient d’un commun accord : ils attendaient l’Esprit promis. Hommes et femmes absorbés par un seul objet, attendaient dans un saint accord, jour après jour, ardemment, avec ferveur, qu’ils fussent revêtus de la puissance d’en haut. Ne devrions-nous pas nous rassembler comme eux, dans une même pensée ?
Sans doute, Dieu en soit béni, nous n’avons pas à demander la venue du Saint Esprit, car Il a été répandu ; mais nous avons à rechercher le déploiement de Sa puissance bénie au milieu de nous. Supposons que nous nous trouvions placés dans un lieu où la mort et les ténèbres spirituelles règnent, où il n’y a pas un souffle de vie, pas une feuille qui remue : le ciel semble d’airain, la terre de fer, un formalisme desséchant domine partout ; la routine, une profession sans puissance, la superstition sont à l’ordre du jour ; jamais on n’entend parler d’une chose telle qu’une conversion. Que faire ? Nous laisser paralyser ou gagner par cette atmosphère malsaine et mortelle ? Assurément non ! Que faut-il donc faire ? Réunissons-nous, même si nous n’étions que deux à sentir ce triste état de choses, et d’un commun accord répandons nos cœurs devant Dieu, et attendons-nous à Lui, jusqu’à ce qu’Il envoie une abondante pluie de bénédictions sur le lieu aride.
Ne nous croisons pas les bras, en disant : « Le temps n’est pas encore venu » ; ne nous laissons pas aller à ce funeste raisonnement d’une certaine théologie justement appelée fataliste, qui dit : « Dieu est souverain ; Il agit selon Sa volonté ; nous devons attendre le moment choisi par Lui ; les efforts humains sont inutiles ; nous ne pouvons pas opérer un réveil ; il faut prendre garde de ne pas causer ce qui ne serait que de l’excitation ». Ces raisonnements sont d’autant plus dangereux qu’ils ont quelque chose de plausible. En effet, tout cela est très vrai, en tous points ; mais c’est seulement un côté de la vérité. C’est la vérité, et rien que la vérité ; mais ce n’est pas toute la vérité . Là est le mal. Rien n’est plus à craindre que de ne considérer qu’un côté de la vérité ; on se garde plus facilement d’une erreur positive et palpable. Que d’âmes ferventes ont bronché et ont été complètement détournées du droit chemin, pour n’avoir vu qu’un côté d’une vérité ou avoir mal appliqué une vérité. Plus d’un serviteur utile et dévoué a été froissé et poussé hors du champ de travail, par l’insistance peu judicieuse qu’on a mise dans la présentation de certaines doctrines qui étaient vraies en partie, mais qui n’étaient pas la pleine vérité de Dieu.
Rien cependant ne peut atteindre ou affaiblir la force de la déclaration du Seigneur en Matthieu 18, 19 . Elle subsiste dans toute sa divine plénitude, sa gratuité et sa valeur, devant l’œil de la foi ; ses termes sont clairs et non sujets à méprise : « Si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux ». Voilà notre principe et notre autorisation pour nous réunir afin de prier pour une chose quelconque qui serait placée devant nos cœurs. Si nous déplorons la froideur, la stérilité et la mort qui nous entourent, si nous sommes abattus par le peu de fruits apparents de la prédication de l’évangile, par le manque même de puissance dans la prédication et l’absence de résultats pratiques ; si nous sommes humiliés par la stérilité, la pesanteur et le ton peu élevé de nos réunions autour de la table du Seigneur, ou devant le trône de la grâce, ou autour de la source rafraîchissante des saintes Écritures, que devons-nous faire ? Nous croiserons-nous les bras dans une froide et incrédule indifférence ? Nous découragerons-nous et donnerons-nous cours aux plaintes, aux murmures, à l’irritation peut-être ? Non, à Dieu ne plaise ! Mais réunissons-nous « d’un commun accord — dans un même lieu », tombant sur nos faces devant notre Dieu, et répandant nos cœurs comme le cœur d’un seul homme, devant Lui, en nous appuyant sur la fidèle parole du Seigneur en Matthieu 18, 19 .
Là est le grand remède, la source infaillible. Oui, « Dieu est souverain » ; mais c’est la raison même pour qu’on s’attende à Lui. Sans doute, les efforts humains sont vains, et nous ne pouvons opérer un réveil ; mais c’est pour cela même que nous devons chercher la puissance divine, et demander à Dieu qu’Il sauve les âmes. Sans doute encore, nous devons craindre ce qui ne serait que de l’excitation ; mais la froideur, la mort, l’indifférence de l’égoïsme, ne devons-nous pas les craindre tout autant ? Aussi longtemps que Christ est à la droite de Dieu, aussi longtemps que Dieu, le Saint Esprit, est au milieu de nous, et dans nos cœurs, aussi longtemps que nous avons la Parole de Dieu et la déclaration de Matthieu 18, 19 , il n’y a aucune excuse quelconque pour la stérilité, la froideur et l’indifférence, aucune excuse pour des réunions pesantes et sans profit, aucune excuse pour le manque de fraîcheur dans nos assemblées ou de bénédiction dans notre service. Attendons-nous à Dieu dans un saint accord, et Il bénira sûrement.
III. — Si nous lisons Matthieu 21, 22 , nous trouvons une autre condition essentielle de l’efficacité de la prière : « Et quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez ». C’est une parole vraiment merveilleuse que celle-ci. Elle ouvre à la foi les trésors mêmes des cieux. Elle ne pose aucune limite. Notre divin Seigneur nous assure que nous recevrons quoi que ce soit que nous demandions avec une foi simple. L’apôtre Jacques, sous l’inspiration du Saint Esprit, nous donne une assurance semblable en ce qui concerne la requête de celui qui demande la sagesse : « Si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné ; mais » — et c’est ici la condition morale — « qu’il demande avec foi, ne doutant nullement , car celui qui doute est semblable au flot de la mer agité par le vent et jeté çà et là : or que cet homme-là ne pense pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur » .
Par ces deux passages, nous apprenons que, si nos prières doivent être exaucées, il faut qu’elles soient des prières de foi . C’est une chose que de prononcer des prières, et une chose tout à fait différente que de prier avec une foi simple, dans la pleine, pure et ferme assurance que nous aurons les choses que nous demandons. Il est bien à craindre que plusieurs de nos prétendues prières n’aillent jamais au-delà du plafond de la salle où nous nous trouvons. Pour atteindre le trône de Dieu, nos prières doivent être portées sur les ailes de la foi ; et quand nous prions ensemble, il faut qu’elles proviennent de cœurs ayant une même pensée, qu’elles sortent d’une seule âme, dans une sainte attente de foi quant aux choses que nous demandons.
Nos prières et nos réunions de prières ne sont-elles pas sous ce rapport tristement défectueuses ? Et ce défaut, Dieu le rend manifeste par le fait que nous voyons souvent si peu de résultats de nos prières. Examinons sérieusement jusqu’à quel point nous comprenons réellement ces deux conditions de la prière, savoir, l’accord et la confiance de la foi. S’il est vrai — et nous le savons, puisque Christ l’a dit — que deux personnes, s’accordant pour demander avec foi, peuvent recevoir quoi que ce soit qu’elles demandent, pourquoi donc ne voyons-nous pas plus de réponses à nos prières ? La faute n’en est-elle pas à nous ? Ne manquons-nous pas et d’accord et de confiance ?
Le Seigneur, dans les précieuses paroles que nous lisons en Matthieu 18, 19 , descend au plus petit nombre, à la plus petite réunion — même jusqu’à « deux », quoique évidemment la promesse s’applique à quelque nombre de personnes que ce soit. Le point important, c’est que ceux qui sont assemblés, quel qu’en soit le nombre, soient tout à fait d’accord, et pleinement persuadés qu’ils recevront ce qu’ils demandent. Cela donnerait un ton différent et un tout autre caractère à nos prières en commun et à nos réunions de prières, hélas ! si souvent pauvres, froides, mortes, sans objet ni liaison, et montrant tout autre chose que le sincère accord et la foi sans incertitude !
Quelle différence, si nos réunions de prières étaient davantage le résultat d’un vrai accord de cœur et de pensée de la part de deux, ou d’un plus grand nombre d’âmes croyantes, s’attendant à Dieu pour une certaine chose, et se réunissant pour la demander à Dieu et persévérer dans la prière jusqu’à ce qu’elles reçoivent une réponse. Combien peu nous voyons cela ! Nous assistons à la réunion de prières, de semaine en semaine, et c’est une très bonne chose que nous le fassions ; mais ne devons-nous pas être exercés devant Dieu, afin de nous rendre compte jusqu’à quel point nos âmes sont près de Lui, pour être d’accord entre nous quant à l’objet ou aux objets qui doivent être placés devant Son trône ? La réponse à cette question se lie à une autre des conditions morales de la prière.
Lisons dans Luc 11 : « Et il leur dit : Qui sera celui d’entre vous qui, ayant un ami, aille à lui sur le minuit, et lui dise : Ami, prête-moi trois pains, car mon ami est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui présenter ? Et celui qui est dedans, répondant, dira : Ne m’importune pas ; la porte est déjà fermée, et mes enfants sont au lit avec moi ; je ne puis me lever et t’en donner. — Je vous dis que, bien qu’il ne se lève pas et ne lui en donne pas parce qu’il est son ami, pourtant, à cause de son importunité , il se lèvera et lui en donnera autant qu’il en a besoin. Et moi, je vous dis : Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et il vous sera ouvert ; car quiconque demande, reçoit ; et celui qui cherche, trouve ; et à celui qui heurte, il sera ouvert » (v. 5-10 ).
Ces paroles sont de la plus haute importance, attendu qu’elles contiennent une partie de la réponse du Seigneur à la demande de Ses disciples : « Seigneur, enseigne-nous à prier ». Que nul ne s’imagine même un instant que nous oserions prendre sur nous d’enseigner aux autres à prier. Dieu nous en préserve ! Rien n’est plus éloigné de nos pensées. Nous cherchons simplement à mettre les âmes de nos lecteurs en contact direct avec la Parole de Dieu — les véritables paroles de notre divin Seigneur et Maître — afin que, à la lumière de ces paroles, ils puissent juger par eux-mêmes si nos prières et nos réunions de prières sont ce qu’elles doivent être.
Que nous enseigne donc Luc 11 ? Quelles sont les conditions morales que ce passage nous révèle ? En premier lieu, il nous enseigne à être précis dans nos prières : « Ami, prête-moi trois pains ». Il y a un besoin positif, senti, et exprimé ; une chose dans la pensée et sur le cœur ; et l’homme se borne à cette seule chose. Il ne fait pas un long exposé de toutes sortes de choses avec des paroles décousues et sans suite ; sa demande est nette, directe et positive. J’ai besoin de trois pains ; je ne puis m’en passer ; il faut que je les aie ; le cas est urgent ; l’heure est avancée ; toutes les circonstances rendent l’appel plus pressant. L’homme ne peut renoncer à la chose qu’il vient chercher : « Ami, prête-moi trois pains ».
Sans doute, il semble que c’est un moment bien malencontreux pour venir, « minuit » ! Tout est fait pour décourager : l’ami est couché, la porte est fermée, ses enfants sont avec lui au lit, il ne peut se lever ; mais n’importe, le besoin est là. Il faut à l’autre trois pains.
Il y a là une grande leçon pratique. Trop souvent, nos réunions de prières souffrent beaucoup de prières longues, décousues et sans objet précis ! Nous employons beaucoup de paroles pour des choses dont nous ne sentons pas réellement le besoin et que nous ne nous attendons pas du tout à recevoir. Ne serions-nous pas quelquefois bien pris au dépourvu si le Seigneur nous apparaissait, à la fin de la réunion de prières, et nous demandait : « Qu’avez-vous réellement voulu que je fasse pour vous ? ».
Tout ceci réclame de notre part une sérieuse considération. Nos prières et nos réunions de prières gagneraient certainement beaucoup en fraîcheur, en profondeur, en réalité et en puissance, si nous y apportions des besoins précis pour lesquels nous pourrions demander la communion de nos frères. Il n’est pas nécessaire de faire de longues prières touchant toutes sortes de choses, quelque sincère et bien intentionné qu’on soit : l’esprit se perd dans la multiplicité des sujets. Combien il vaut mieux n’apporter devant le trône de la grâce, que ce qui pèse réellement sur le cœur — le demander ardemment, puis s’arrêter, en sorte que le Saint Esprit puisse en amener d’autres de la même manière, à prier pour la même chose, ou pour une autre chose également positive.
Les longues prières dans nos réunions sont extrêmement fatigantes, et vraiment, dans bien des cas, elles sont une calamité positive. On nous dira, peut-être, qu’on ne peut pas fixer un temps au Saint Esprit : loin de nous une si affreuse pensée ! Mais comment se fait-il que nous ne trouvons jamais de longues prières dans l’Écriture ? La plus merveilleuse prière qui fut jamais prononcée dans le monde peut être lue lentement, avec calme et puissance, en moins de cinq minutes (voyez Jean 17 ). Et quant à la prière que le Seigneur enseigne à Ses disciples, elle est bien plus courte encore. Voyez aussi l’énergique prière que nous trouvons au chapitre 4 des Actes, versets 24-30 , et ces deux merveilleuses prières de l’apôtre que nous lisons dans l’épître aux Éphésiens, chapitres 1 et 3 .
Quelqu’un s’imaginerait-il que nous voulions diriger le Saint Esprit ? Nous nous écrions encore : « Loin de nous une pareille pensée ! ». Nous comparons simplement ce que nous trouvons dans les Écritures, avec ce que trop souvent — pas toujours, grâce à Dieu — nous trouvons dans nos réunions, relativement à la prière.
N’oublions donc pas ceci ; que le Seigneur ne veut pas que nous usions de vaines redites, nous imaginant d’être exaucés en parlant beaucoup . Il parle des prières de ce genre en termes de haute désapprobation. Nous pouvons ajouter aussi que, pendant de longues années, nous avons toujours remarqué que les prières des frères les plus pieux, les plus spirituels et les plus expérimentés, étaient caractérisées par la brièveté, la simplicité et la précision. Cela est bon et profitable, et selon l’Écriture ; cela contribue à l’édification, à la consolation et à la bénédiction. Les prières courtes, ferventes, précises, apportent la fraîcheur et l’intérêt aux réunions de prières ; d’autre part, comme principe général, les prières longues et décousues exercent sur tous la plus accablante influence.
Mais l’enseignement du Seigneur en Luc 11 renferme un autre trait moral important de la vraie prière : c’est l’importunité . Jésus nous dit que l’homme qui est allé trouver son ami, réussit à obtenir ce qu’il désire, simplement par son zèle importun. Il ne veut pas entendre parler d’être remis à un autre moment : il lui faut les trois pains. L’importunité réussit là où les droits de l’amitié restaient sans effet. Un besoin s’est présenté, l’homme n’avait rien pour y répondre : « Je n’ai rien à présenter à mon ami » ; et il ne veut pas encourir un refus.
Jusqu’à quel point comprenons-nous cette grande leçon ? Ce n’est pas, Dieu soit béni, qu’Il veuille jamais nous répondre « de dedans ». Jamais Il ne nous dira : « Ne m’importune pas » ; — « je ne puis me lever et t’en donner ». Il est toujours notre « ami » fidèle et toujours prêt ; — un donateur qui donne joyeusement, libéralement, et sans faire de reproches. Toutefois Il encourage l’importunité, et nous avons besoin de nous en souvenir pour nos prières. Là où les besoins sont sentis — « les trois pains » — là il y aura aussi généralement l’importunité et la ferme intention d’obtenir ce qu’on demande. Mais trop souvent, dans nos prières et nos réunions de prières, nous ne ressemblons pas à des gens qui demandent ce dont ils ont besoin, et attendent ce qu’ils ont demandé : nous sommes sans énergie, sans but, sans puissance, et au lieu de présenter à Dieu nos ferventes requêtes, nous retombons dans l’enseignement ou dans des entretiens fraternels. Nous sommes convaincus que l’Église de Dieu a besoin d’être réveillée à cet égard, et c’est cette conviction qui nous a amenés à présenter ces idées et ces réflexions.
IV. — Plus nous méditons le sujet qui vient d’attirer notre attention, et considérons l’état de toute l’Église de Dieu, plus nous sommes convaincus du besoin urgent d’un vrai réveil, en tous lieux, quant à la prière. Nous avons essayé de présenter à nos lecteurs quelques réflexions et quelques conseils sur ce point si important. Nous nous sommes exprimés en termes clairs ; — nous avons signalé notre manque d’accord, de confiance, de persévérance dans nos prières et dans nos réunions de prières ; nous avons parlé de plusieurs choses qui sont senties par tous ceux qui sont vraiment spirituels parmi nous. Nous avons parlé des prières longues, fatigantes et sans suite, destructives de la vraie puissance et de la bénédiction. Dans quelques cas, de chers enfants de Dieu ont été éloignés ainsi des réunions de prières ; au lieu d’être rafraîchis, encouragés et fortifiés, ils étaient seulement fatigués, affligés et accablés, et ont cru meilleur pour eux de s’éloigner, se disant qu’une heure de tranquillité leur était plus profitable dans le secret de leur cabinet, où ils pouvaient répandre leurs cœurs devant Dieu en ardentes prières et supplications.
Nous sommes tout à fait persuadés que ceux qui font ainsi se trompent, et que ce n’est pas du tout le moyen de remédier au mal duquel nous nous plaignons. S’il est bon de se réunir pour la prière et la supplication — et qui peut en douter ? — alors ce n’est certainement pas une bonne chose, pour personne, de s’éloigner de ces réunions simplement à cause de la faiblesse et des fautes de quelques-uns de ceux qui peuvent y agir. Si tous les membres vraiment spirituels s’éloignaient par de telles raisons, que deviendraient nos prières et nos réunions de prières ? Nous nous rendons trop peu compte de quelle importance sont les éléments qui composent une réunion. Ceux-là dont on n’entend peut-être jamais la voix, s’ils y prennent part dans un bon esprit, s’attendant réellement à Dieu, en soutiendront merveilleusement le ton et y maintiendront la bénédiction.
Souvenons-nous d’ailleurs qu’en assistant à une réunion, nous n’avons pas à penser seulement à notre profit et à notre propre encouragement, mais à la gloire du Seigneur ; nous devons chercher à être conduits par Sa pensée et Sa sainte volonté, nous efforçant de ne pas être occupés seulement de nous-mêmes, mais aussi du bien des autres ; et, nous en sommes convaincus, notre éloignement volontaire du lieu « où on a coutume de faire la prière » , n’amènera pas ce résultat et ne sera profitable à personne. Nous parlons — nous le répétons avec intention — de notre éloignement volontaire et de propos délibéré , sous le prétexte que nous ne trouvons aucun profit à ce qui se passe dans cette réunion. Plusieurs choses peuvent nous empêcher d’y assister : une mauvaise santé, des devoirs de famille, d’autres devoirs, si nous sommes au service d’autrui. Il faut tenir compte de tout cela ; mais, comme règle générale, celui qui peut s’absenter volontairement des réunions des saints, est dans un mauvais état d’âme . L’âme qui est dans un bon état, une âme pieuse, fervente, heureuse, ne fera pas ainsi.
Tout ce qui précède nous conduit naturellement à une autre de ces conditions morales de la prière, qui nous occupent ici. Lisons Luc 18, 1 à 8 : « Et il leur dit aussi une parabole pour leur montrer qu’ils devaient toujours prier et ne pas se lasser , disant : Il y avait dans une ville un certain juge qui ne craignait pas Dieu, et qui ne respectait pas les hommes ; et dans cette ville-là, il y avait une veuve, et elle alla vers lui, disant : Venge-moi de mon adversaire. Et il ne le voulut pas pour un temps. Mais après cela, il dit en lui-même : Quoique je ne craigne pas Dieu et que je ne respecte pas les hommes, néanmoins, parce que cette veuve m’ennuie, je lui ferai justice, de peur que, revenant sans cesse, elle ne me rompe la tête. Et le Seigneur dit : Écoutez ce que dit le juge inique. Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus qui crient à lui jour et nuit, et il use de patience avant d’intervenir pour eux ? Je vous dis que bientôt il leur fera justice ».
Ici, notre attention est attirée sur l’importante condition de la persévérance dans la prière. Ils devaient « toujours prier et ne pas se lasser ». Nous avons vu que nos demandes devaient être l’expression d’un besoin senti, précis, présenté à Dieu d’un commun accord, avec importunité, avec foi et persistance, jusqu’à ce que, dans Sa grâce, Dieu nous envoie une réponse, comme Il le fera assurément si la base et les conditions morales sont convenablement maintenues. Mais il faut persévérer . Il ne faut pas nous lasser, ni cesser de demander, quoique la réponse ne nous vienne pas aussi promptement que nous pourrions l’attendre. Il peut plaire à Dieu d’exercer nos âmes en nous gardant dans l’attente pendant des jours, des mois, peut-être des années. Cet exercice est bon. Il est selon les voies de Dieu ; il est moralement salutaire. Il contribue à rendre les choses plus réelles, il nous fait descendre jusqu’à leur racine. Voyez, par exemple, Daniel ; il demeura « trois semaines entières », en deuil, ne mangeant pas, s’attendant à Dieu dans un profond exercice d’âme : « En ces jours-là, moi, Daniel, je menai deuil trois semaines entières ; je ne mangeai pas de pain agréable, et la chair et le vin n’entrèrent pas dans ma bouche ; et je ne m’oignis point jusqu’à ce que trois semaines entières fussent accomplies » .
Ce temps de séparation et d’attente fut bon pour Daniel ; il recueillit une profonde bénédiction des exercices à travers lesquels il fut appelé à passer pendant ces trois semaines. Et, ce qui est particulièrement digne de remarque, c’est que la réponse à son cri avait été envoyée du trône de Dieu dès le commencement de son exercice, comme nous lisons au verset 12 : « Et il me dit : Ne crains pas, Daniel ; car dès le premier jour où tu as appliqué ton cœur à comprendre, et à t’humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues, et moi, je suis venu à cause de tes paroles . Mais (combien ceci est merveilleux et mystérieux !) le chef du royaume de Perse m’a résisté vingt et un jours ; et voici, Micaël, un des premiers chefs, vint à mon secours, et je restai là auprès des rois de Perse. Et je suis venu pour te faire comprendre ce qui arrivera à ton peuple à la fin des jours ». Ici-bas, le bien-aimé serviteur de Dieu menait deuil et s’affligeait, s’attendant à Dieu. Le messager angélique venait avec la réponse ; il fut permis à l’ennemi de l’arrêter ; mais Daniel continua à attendre ; il pria et ne se lassa point ; et au moment convenable, la réponse vint. N’y a-t-il là aucune leçon pour nous ? Nous aussi, nous pouvons avoir longtemps à attendre, dans la patience et la sainte confiance de la foi ; mais nous trouverons que ce temps d’attente est extrêmement profitable pour nos âmes. Très souvent, notre Dieu, dans Sa sagesse et Sa fidélité, en agit ainsi avec nous ; Il juge convenable de retarder la réponse, simplement pour nous éprouver quant à la réalité de nos prières. Le grand point pour nous, c’est que nous ayons un sujet placé sur nos cœurs par le Saint Esprit et que nous le présentions à Dieu, nous attendant à Lui et à Sa fidèle Parole, persévérant en prières jusqu’à ce que nous ayons obtenu ce que nous demandons. « Priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps , par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints » (Éph. 6, 18 ).
Tout ceci demande de notre part la plus sérieuse attention. Nous manquons de persévérance aussi tristement que de précision et d’importunité dans nos prières. De là cette faiblesse et cette froideur fréquente de nos réunions de prières, qui ne sont quelquefois qu’une routine fatigante, une succession d’hymnes et de prières sans onction ni puissance. Il doit nous être permis de parler sans réserve. Nous supplions toute l’Église de Dieu, en tous lieux, de considérer cette question en face, de regarder à Dieu et de se juger à son sujet. Ne sentons-nous pas le manque de puissance dans nos réunions publiques ? Pourquoi ces saisons de stérilité autour de la table du Seigneur ? Pourquoi cette pesanteur, cette faiblesse dans la célébration de cette précieuse fête, qui devrait remuer jusqu’au fond notre homme intérieur ? Pourquoi le manque d’onction, de puissance, d’édification dans nos prédications ? Pourquoi les folles spéculations et les questions vaines, soulevées et répandues tant de fois pendant tant d’années ? Pourquoi toutes ces misères dont nous avons parlé, et sur lesquelles ont mené deuil en tous lieux tous ceux qui sont vraiment spirituels ? Pourquoi la stérilité de notre service dans l’évangélisation ? Pourquoi le peu d’action de la Parole sur nos âmes ? Pourquoi le peu de puissance de rassemblement ?
Frères bien-aimés dans le Seigneur, réveillons-nous pour considérer sérieusement cet important sujet. Ne nous contentons pas de l’état présent des choses. Nous implorons tous ceux qui reconnaissent la vérité de ce que nous avons exposé dans ces pages sur la prière et les réunions de prières, de s’unir de cœur en ardentes prières et en supplications. Cherchons à nous réunir selon Dieu, à nous approcher de Lui comme un seul homme, nous prosternant devant le trône des miséricordes et nous attendant à Dieu avec persévérance pour un réveil de Son œuvre, pour les progrès de Son évangile, pour le rassemblement et l’édification de Ses saints. Que nos réunions soient réellement des réunions de prières, et non pas l’occasion de vaines redites et un prétexte pour indiquer nos cantiques favoris et entonner les airs qui nous plaisent. La réunion de prières doit être le lieu où s’expriment les besoins et où l’on attend la bénédiction ; le lieu où l’on expose sa faiblesse et où l’on attend la force ; le lieu où les enfants de Dieu s’assemblent d’un commun accord pour s’approcher du trône même de Dieu, pour pénétrer dans le trésor même des cieux et en retirer tout ce dont nous avons besoin pour nous, pour nos maisons, pour toute l’Église de Christ, et pour la moisson du Seigneur.
Telle devrait être une réunion de prières, si nous sommes enseignés par l’Écriture. Puissions-nous la réaliser davantage en tous lieux. Puisse le Saint Esprit nous exciter tous et nous faire sentir la valeur, l’importance et la nécessité urgente de l’unanimité, de la confiance, de la réalité, de l’importunité et de la persévérance, dans toutes nos prières et toutes nos réunions de prières !
Esdras
9 ◊ 1 * Et quand ces choses furent terminées, les chefs s’approchèrent de moi, en disant : Le peuple d’Israël, et les sacrificateurs et les lévites, ne se sont pas séparés des peuples des pays, quant à leurs abominations, [savoir] celles des Cananéens, des Héthiens, des Phéréziens, des Jébusiens, des Ammonites, des Moabites, des Égyptiens, et des Amoréens, ◊ 2 car ils ont pris de leurs filles pour eux et pour leurs fils, et ont mêlé la semence sainte avec les peuples des pays ; et la main des chefs et des gouverneurs a été la première dans ce péché. ◊ 3 Et quand j’entendis cela, je déchirai mon manteau et ma robe, et j’arrachai les cheveux de ma tête et ma barbe, et je m’assis désolé ; ◊ 4 et vers moi s’assemblèrent tous ceux qui tremblaient aux paroles du Dieu d’Israël, à cause du péché de ceux qui avaient été transportés ; et je restai assis, désolé, jusqu’à l’offrande du soir.
◊ 5 Et lors de l’offrande du soir, je me levai de mon humiliation, et, mon manteau et ma robe déchirés, je m’agenouillai, et j’étendis mes mains vers l’Éternel, mon Dieu, ◊ 6 et je dis : Mon Dieu, je suis confus, et j’ai honte de lever ma face vers toi, ô mon Dieu ; car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et notre coulpe a grandi jusqu’aux cieux. ◊ 7 Dès les jours de nos pères jusqu’à ce jour, nous avons été grandement coupables ; et à cause de nos iniquités, nous, nos rois, nos sacrificateurs, nous avons été livrés en la main des rois des pays, à l’épée, à la captivité, et au pillage, et à la confusion de face, comme [il paraît] aujourd’hui ; ◊ 8 et maintenant, pour un moment, nous est arrivée une faveur de la part de l’Éternel, notre Dieu, pour nous laisser des réchappés et pour nous donner un clou dans son saint lieu, afin que notre Dieu éclaire nos yeux et nous redonne un peu de vie dans notre servitude, car nous sommes serviteurs ; ◊ 9 mais, dans notre servitude, notre Dieu ne nous a pas abandonnés, et il a étendu sa bonté sur nous devant les rois de Perse, afin de nous redonner de la vie pour élever la maison de notre Dieu et pour restaurer ses ruines, et pour nous donner des murs en Juda et à Jérusalem. ◊ 10 Et maintenant, ô notre Dieu, que dirons-nous après cela ? Car nous avons abandonné tes commandements, ◊ 11 que tu as commandés par tes serviteurs les prophètes, en disant : Le pays dans lequel vous entrez pour le posséder, est un pays rendu impur par l’impureté des peuples des pays, par les abominations dont ils l’ont rempli d’un bout à l’autre par leurs souillures. ◊ 12 Et maintenant, ne donnez pas vos filles à leurs fils, et ne prenez pas leurs filles pour vos fils, et ne cherchez pas leur paix ou leur bien, à jamais, afin que vous soyez forts, et que vous mangiez les biens du pays, et que vous les laissiez en possession à vos fils à toujours. ◊ 13 Et après tout ce qui nous est arrivé à cause de nos mauvaises œuvres et à cause de notre grand péché… ; mais toi, notre Dieu, tu nous as moins punis que ne méritaient nos iniquités, et tu nous as donné une délivrance comme celle-ci ; ◊ 14 — est-ce que nous retournerions à enfreindre tes commandements et à nous allier par mariage avec les peuples qui font ces abominations ? Ne serais-tu pas courroucé contre nous jusqu’à nous consumer, en sorte qu’il n’y aurait ni reste ni réchappés ? ◊ 15 Éternel, Dieu d’Israël, tu es juste, car nous sommes un reste de réchappés, comme [il paraît] aujourd’hui. Nous voici devant toi dans notre culpabilité, car, à cause de cela, on ne peut se tenir devant toi.
Psaumes
Au chef de musique. Cantique. Psaume.
◊ 1 Poussez des cris de joie vers Dieu, toute la terre !
◊ 2 Chantez la gloire de son nom, rendez glorieuse sa louange.
◊ 3 Dites à Dieu : Que tes œuvres sont terribles ! Tes ennemis se soumettent à toi, à cause de la grandeur de ta force.
◊ 4 Toute la terre se prosternera devant toi, et chantera tes louanges ; elle chantera ton nom. Sélah.
◊ 5 Venez, et voyez les œuvres de Dieu : il est terrible dans ses actes envers les fils des hommes.
◊ 6 Il changea la mer en terre sèche ; ils passèrent le fleuve à pied : là nous nous réjouîmes en lui.
◊ 7 Il domine par sa puissance pour toujours ; ses yeux observent les nations. Que les rebelles ne s’élèvent pas ! Sélah.
◊ 8 * Peuples, bénissez notre Dieu, et faites entendre la voix de sa louange.
◊ 9 C’est lui qui a conservé notre âme en vie, et il n’a pas permis que nos pieds fussent ébranlés.
◊ 10 Car, ô Dieu ! tu nous as éprouvés, tu nous as affinés comme on affine l’argent ;
◊ 11 Tu nous as fait entrer dans le filet, tu as mis un fardeau accablant sur nos reins ;
◊ 12 Tu as fait passer les hommes sur notre tête ; nous sommes entrés dans le feu et dans l’eau, et tu nous as fait sortir dans un lieu spacieux.
◊ 13 * J’entrerai dans ta maison avec des holocaustes ; j’acquitterai envers toi mes vœux,
◊ 14 Ce que mes lèvres ont proféré, et que ma bouche a dit dans ma détresse.
◊ 15 Je t’offrirai des holocaustes de bêtes grasses, avec l’encens des béliers ; je sacrifierai du gros bétail avec des boucs. Sélah.
◊ 16 * Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu, et je raconterai ce qu’il a fait pour mon âme.
◊ 17 J’ai crié à lui de ma bouche, et il a été exalté par ma langue.
◊ 18 Si j’avais regardé l’iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’aurait pas écouté.
◊ 19 Cependant Dieu m’a écouté ; il a fait attention à la voix de ma prière.
◊ 20 Béni soit Dieu, qui n’a point rejeté ma prière, ni retiré d’avec moi sa bonté.
Daniel
6 ◊ 1 * Il plut à Darius d’établir sur le royaume cent vingt satrapes, pour qu’ils fussent dans tout le royaume ; ◊ 2 et au-dessus d’eux, trois présidents, dont Daniel était l’un, pour que ces satrapes leur rendissent compte, et que le roi ne souffrît aucun dommage. ◊ 3 Et ce Daniel surpassa les présidents et les satrapes, parce qu’il y avait en lui un esprit extraordinaire ; et le roi pensa à l’établir sur tout le royaume.
◊ 4 Alors les présidents et les satrapes cherchèrent à trouver dans [l’administration du] royaume quelque sujet d’accusation contre Daniel ; et ils ne pouvaient trouver aucun sujet d’accusation ni aucune faute, parce qu’il était fidèle ; et aucun manquement ni aucune faute ne se trouva en lui. ◊ 5 Et ces hommes dirent : Nous ne trouverons dans ce Daniel aucun sujet d’accusation, à moins que nous n’en trouvions contre lui à cause de la loi de son Dieu. ◊ 6 Alors ces présidents et ces satrapes s’assemblèrent en foule auprès du roi, et lui parlèrent ainsi : Roi Darius, vis à jamais ! ◊ 7 Tous les présidents du royaume, les préfets et les satrapes, les conseillers et les gouverneurs, ont tenu conseil ensemble pour établir un statut royal et mettre en vigueur une défense, [portant] que quiconque fera une demande à quelque dieu ou à quelque homme que ce soit, durant trente jours, excepté à toi, ô roi, sera jeté dans la fosse aux lions. ◊ 8 Maintenant, ô roi, établis la défense, et signe l’écrit afin qu’il ne soit pas changé, selon la loi des Mèdes et des Perses, qui ne peut être abrogée. ◊ 9 À cause de cela, le roi Darius signa l’écrit et la défense.
◊ 10 Or Daniel, quand il sut que l’écrit était signé, entra dans sa maison ; et, ses fenêtres étant ouvertes dans sa chambre haute, du côté de Jérusalem, il s’agenouillait sur ses genoux trois fois le jour, et priait, et rendait grâce devant son Dieu, comme il avait fait auparavant. ◊ 11 Mais ces hommes s’assemblèrent en foule et trouvèrent Daniel qui priait et présentait sa supplication devant son Dieu. ◊ 12 Alors ils s’approchèrent et dirent devant le roi, touchant la défense du roi : N’as-tu pas signé une défense, [portant] que tout homme qui, durant trente jours, ferait une demande à quelque dieu ou à quelque homme que ce fût, excepté à toi, ô roi, serait jeté dans la fosse aux lions ? Le roi répondit et dit : La chose est certaine, selon la loi des Mèdes et des Perses, qui ne peut être abrogée. ◊ 13 Alors ils répondirent et dirent devant le roi : Daniel, qui est d’entre les fils de la captivité de Juda, ne tient pas compte de toi, ô roi, ni de la défense que tu as signée, mais il fait sa requête trois fois par jour. ◊ 14 Alors le roi, quand il entendit ces paroles, en fut fort affligé, et il pensa avec sollicitude à Daniel afin de le sauver, et jusqu’au coucher du soleil il s’efforça de le délivrer. ◊ 15 Alors ces hommes s’assemblèrent en foule auprès du roi, et dirent au roi : Sache, ô roi, que c’est la loi des Mèdes et des Perses, qu’aucune défense ou statut que le roi a établi, ne peut être changé. ◊ 16 Alors le roi donna des ordres, et on amena Daniel, et on le jeta dans la fosse aux lions.
Le roi prit la parole et dit à Daniel : Ton Dieu que tu sers continuellement, lui, te sauvera. ◊ 17 Et une pierre fut apportée et mise sur l’ouverture de la fosse, et le roi la scella de son cachet et du cachet de ses grands, afin que l’intention à l’égard de Daniel ne fût pas changée. ◊ 18 Alors le roi s’en alla dans son palais, et il passa la nuit en jeûnant, et ne voulut pas qu’on lui amenât des concubines ; et son sommeil s’enfuit loin de lui.
◊ 19 Ensuite le roi se leva avec l’aurore, au point du jour, et s’en alla en hâte à la fosse aux lions. ◊ 20 Et comme il approchait de la fosse, il cria à Daniel d’une voix triste. Le roi prit la parole et dit à Daniel : Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers continuellement, a-t-il pu te délivrer des lions ? ◊ 21 Alors Daniel parla au roi : Ô roi, vis à jamais ! ◊ 22 Mon Dieu a envoyé son ange et a fermé la gueule des lions, et ils ne m’ont fait aucun mal, parce que devant lui l’innocence s’est trouvée en moi, et devant toi non plus, ô roi, je n’ai rien fait de mal. ◊ 23 Alors le roi fut très joyeux et dit qu’on tirât Daniel de la fosse. Et Daniel fut tiré de la fosse, et aucun mal ne fut trouvé sur lui, parce qu’il s’était confié en son Dieu. ◊ 24 Et le roi donna des ordres, et on amena ces hommes qui avaient accusé Daniel, et on les jeta dans la fosse aux lions, eux, leurs enfants et leurs femmes ; et ils n’étaient pas parvenus au fond de la fosse, que déjà les lions se rendirent maîtres d’eux et leur brisèrent tous les os.
◊ 25 Alors le roi Darius écrivit : À tous les peuples, peuplades et langues, qui habitent sur toute la terre ! Que votre paix soit multipliée ! ◊ 26 De par moi l’ordre est donné que, dans tous les gouvernements de mon royaume, on tremble devant le Dieu de Daniel et on le craigne ; car il est le Dieu vivant, et il subsiste à jamais, et son royaume est [un royaume] qui ne sera pas détruit, et sa domination [durera] jusqu’à la fin. ◊ 27 Il sauve et il délivre, et il opère des signes et des prodiges dans les cieux et sur la terre : c’est lui qui a sauvé Daniel de la puissance des lions.
◊ 28 Et ce Daniel prospéra pendant le règne de Darius et pendant le règne de Cyrus, le Perse.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
Matthieu
18 ◊ 1 En cette heure-là les disciples vinrent à Jésus, disant : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? ◊ 2 Et Jésus, ayant appelé auprès de lui un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, ◊ 3 et dit : En vérité, je vous dis : si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. ◊ 4 Quiconque donc s’abaissera comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux ; ◊ 5 et quiconque reçoit un seul petit enfant tel que celui-ci en mon nom, me reçoit. ◊ 6 Et quiconque est une occasion de chute pour un de ces petits qui croient en moi, il serait avantageux pour lui qu’on lui eût pendu au cou une meule d’âne et qu’il eût été noyé dans les profondeurs de la mer. ◊ 7 Malheur au monde à cause des occasions de chute ! car il est nécessaire qu’il arrive des occasions de chute ; mais malheur à cet homme par qui l’occasion de chute arrive. ◊ 8 Et si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi : il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie boiteux ou estropié, que d’avoir deux mains ou deux pieds, et d’être jeté dans le feu éternel. ◊ 9 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux, et d’être jeté dans la géhenne du feu. ◊ 10 Prenez garde de ne pas mépriser un de ces petits ; car je vous dis que, dans les cieux, leurs anges voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. ◊ 11 Car le fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu. ◊ 12 Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles se soit égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes, pour s’en aller chercher celle qui s’est égarée ? ◊ 13 Et s’il arrive qu’il la trouve, — en vérité, je vous dis qu’il a plus de joie de celle-là que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. ◊ 14 Ainsi, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux, qu’un seul de ces petits périsse.
◊ 15 Et si ton frère pèche contre toi, va, reprends-le, entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère ; ◊ 16 mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que par la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit établie. ◊ 17 Et s’il ne veut pas les écouter, dis-le à l’assemblée ; et s’il ne veut pas écouter l’assemblée non plus, qu’il te soit comme un homme des nations et comme un publicain. ◊ 18 En vérité, je vous dis : Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. ◊ 19 Je vous dis encore que si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux ; ◊ 20 car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux.
◊ 21 Alors Pierre, s’approchant de lui, dit : Seigneur, combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et lui pardonnerai-je ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? ◊ 22 Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. ◊ 23 C’est pourquoi le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui voulut compter avec ses esclaves. ◊ 24 Et quand il eut commencé à compter, on lui en amena un qui lui devait dix mille talents. ◊ 25 Et comme il n’avait pas de quoi payer, son seigneur ordonna qu’il fût vendu, [lui], et sa femme, et ses enfants, et tout ce qu’il avait ; et que le payement fût fait. ◊ 26 L’esclave donc, se jetant à ses pieds, lui rendit hommage, disant : Seigneur, use de patience envers moi, et je te payerai tout. ◊ 27 Et le seigneur de cet esclave-là, touché de compassion, le relâcha et lui remit la dette. ◊ 28 Mais cet esclave, étant sorti, trouva un de ceux qui étaient esclaves avec lui, qui lui devait cent deniers ; et l’ayant saisi, il l’étranglait, disant : Paye, si tu dois quelque chose. ◊ 29 Celui donc qui était esclave avec lui, se jetant à ses pieds, le supplia, disant : Use de patience envers moi, et je te payerai. ◊ 30 Et il ne voulut pas ; mais il s’en alla et le jeta en prison jusqu’à ce qu’il eût payé la dette. ◊ 31 Or ceux qui étaient esclaves avec lui, voyant ce qui était arrivé, furent extrêmement affligés, et s’en vinrent et déclarèrent à leur seigneur tout ce qui s’était passé. ◊ 32 Alors son seigneur, l’ayant appelé auprès de lui, lui dit : Méchant esclave, je t’ai remis toute cette dette, parce que tu m’en as supplié ; ◊ 33 n’aurais-tu pas dû aussi avoir pitié de celui qui est esclave avec toi, comme moi aussi j’ai eu pitié de toi ? ◊ 34 Et son seigneur, étant en colère, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qui lui était dû. ◊ 35 Ainsi aussi mon Père céleste vous fera, si vous ne pardonnez pas de tout votre cœur, chacun à son frère.
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
Matthieu
6 ◊ 1 Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, pour être vus par eux ; autrement vous n’avez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. ◊ 2 Quand donc tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être glorifiés par les hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 3 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, ◊ 4 en sorte que ton aumône soit [faite] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 5 Et quand tu pries, ne sois pas comme les hypocrites, car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, en sorte qu’ils soient vus des hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera. ◊ 7 Et quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme ceux des nations, car ils s’imaginent qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. ◊ 8 Ne leur ressemblez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. ◊ 9 Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ; ◊ 10 que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre. ◊ 11 Donne-nous aujourd’hui le pain qu’il nous faut ; ◊ 12 et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs ; ◊ 13 et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal. ◊ 14 Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous ; ◊ 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes.
◊ 16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas, comme les hypocrites, un air morne, car ils donnent à leur visage un air défait, en sorte qu’il paraisse aux hommes qu’ils jeûnent. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 17 Mais toi, quand tu jeûnes, oins ta tête et lave ton visage, ◊ 18 en sorte qu’il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille gâtent, et où les voleurs percent et dérobent ; ◊ 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne gâtent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent ; ◊ 21 car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.
◊ 22 La lampe du corps, c’est l’œil ; si donc ton œil est simple, ton corps tout entier sera [plein de] lumière ; ◊ 23 mais si ton œil est méchant, ton corps tout entier sera ténébreux ; si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres !
◊ 24 Nul ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. ◊ 25 C’est pourquoi je vous dis : Ne soyez pas en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus : la vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? ◊ 26 Regardez aux oiseaux du ciel : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n’assemblent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup mieux qu’eux ? ◊ 27 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 28 Et pourquoi êtes-vous en souci du vêtement ? Étudiez les lis des champs, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; ◊ 29 cependant je vous dis que, même Salomon dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 30 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui est aujourd’hui, et qui demain est jetée dans le four, ne vous [vêtira-t-il] pas beaucoup plutôt, gens de petite foi ? ◊ 31 Ne soyez donc pas en souci, disant : Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ? ◊ 32 car les nations recherchent toutes ces choses ; car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ; ◊ 33 mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 34 Ne soyez donc pas en souci pour le lendemain, car le lendemain sera en souci de lui-même : à chaque jour suffit sa peine.
2 Chroniques
6 ◊ 1 Alors Salomon dit : L’Éternel a dit qu’il habiterait dans l’obscurité profonde. ◊ 2 Mais moi j’ai bâti une maison d’habitation pour toi, un lieu fixe pour que tu y demeures à toujours. ◊ 3 Et le roi tourna sa face, et bénit toute la congrégation d’Israël ; et toute la congrégation d’Israël était debout. ◊ 4 Et il dit : Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui parla de sa bouche à David, mon père, et de sa main a accompli [sa parole], disant : ◊ 5 Depuis le jour que j’ai fait sortir mon peuple du pays d’Égypte, je n’ai choisi aucune ville d’entre toutes les tribus d’Israël pour [y] bâtir une maison afin que mon nom y fût, et je n’ai pas choisi d’homme pour être prince sur mon peuple Israël ; ◊ 6 mais j’ai choisi Jérusalem, afin que mon nom y soit ; et j’ai choisi David pour être [roi] sur mon peuple Israël. ◊ 7 Et David, mon père, avait à cœur de bâtir une maison pour le nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël. ◊ 8 Et l’Éternel dit à David, mon père : Puisque tu as eu à cœur de bâtir une maison pour mon nom, tu as bien fait de l’avoir eu à cœur ; ◊ 9 toutefois, tu ne bâtiras pas la maison ; mais ton fils qui sortira de tes reins, lui, bâtira une maison pour mon nom. ◊ 10 Et l’Éternel a accompli sa parole, qu’il a prononcée ; et je me suis levé à la place de David, mon père, et je suis assis sur le trône d’Israël, comme l’Éternel l’a dit ; et j’ai bâti la maison pour le nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël, ◊ 11 et j’y ai mis l’arche, où est l’alliance de l’Éternel, qu’il a faite avec les fils d’Israël.
◊ 12 Et il se tint devant l’autel de l’Éternel, en face de toute la congrégation d’Israël, et étendit ses mains ; ◊ 13 car Salomon avait fait une estrade d’airain, longue de cinq coudées, large de cinq coudées, et haute de trois coudées, et l’avait mise au milieu de la cour ; et il s’y tint, et fléchit les genoux en face de toute la congrégation d’Israël, et étendit ses mains vers les cieux, ◊ 14 et dit : Éternel, Dieu d’Israël ! il n’y a point de Dieu comme toi, dans les cieux et sur la terre, qui gardes l’alliance et la bonté envers tes serviteurs qui marchent devant toi de tout leur cœur, ◊ 15 toi qui as gardé envers ton serviteur David, mon père, ce que tu lui as dit : tu as parlé de ta bouche, et de ta main tu as accompli [ta parole], comme [il paraît] aujourd’hui. ◊ 16 Et maintenant, Éternel, Dieu d’Israël, garde envers ton serviteur David, mon père, ce que tu lui as dit, disant : Tu ne manqueras pas, devant ma face, d’un homme assis sur le trône d’Israël ; si seulement tes fils prennent garde à leur voie, pour marcher dans ma loi, comme tu as marché devant moi. ◊ 17 Et maintenant, Éternel, Dieu d’Israël, que ta parole, que tu as dite à ton serviteur David, soit ferme. ◊ 18 Mais Dieu habitera-t-il vraiment avec l’homme sur la terre ? Voici, les cieux, et les cieux des cieux, ne peuvent te contenir ; combien moins cette maison que j’ai bâtie ! ◊ 19 Cependant, Éternel, mon Dieu, aie égard à la prière de ton serviteur et à sa supplication, pour écouter le cri et la prière que ton serviteur t’adresse, ◊ 20 pour que tes yeux soient ouverts jour et nuit sur cette maison, sur le lieu où tu as dit que tu mettrais ton nom, pour écouter la prière que ton serviteur t’adressera [en se tournant] vers ce lieu-ci. ◊ 21 Et écoute les supplications de ton serviteur et de ton peuple Israël, qu’ils t’adresseront [en se tournant] vers ce lieu-ci : toi, écoute des cieux, du lieu de ton habitation ; écoute et pardonne !
◊ 22 Si un homme pèche contre son prochain, et qu’on lui impose le serment, pour le faire jurer, et que le serment vienne devant ton autel dans cette maison : ◊ 23 alors, toi, écoute des cieux, et agis, et juge tes serviteurs, en rendant au méchant [selon ce qu’il a fait], en faisant retomber sa voie sur sa tête, et en justifiant le juste, en lui donnant selon sa justice.
◊ 24 Et si ton peuple Israël est battu devant l’ennemi, parce qu’ils ont péché contre toi, et qu’ils retournent [vers toi], et confessent ton nom, et te prient, et présentent leur supplication devant toi dans cette maison : ◊ 25 alors, toi, écoute des cieux, et pardonne le péché de ton peuple Israël ; et fais-les retourner dans la terre que tu leur as donnée, à eux et à leurs pères.
◊ 26 Quand les cieux seront fermés et qu’il n’y aura pas de pluie, parce qu’ils auront péché contre toi, s’ils prient [en se tournant] vers ce lieu-ci, et qu’ils confessent ton nom et reviennent de leur péché, parce que tu les auras affligés : ◊ 27 alors, toi, écoute dans les cieux, et pardonne le péché de tes serviteurs et de ton peuple Israël, quand tu leur auras enseigné le bon chemin dans lequel ils doivent marcher ; et donne la pluie sur ton pays que tu as donné en héritage à ton peuple. ◊ 28 S’il y a famine dans le pays, s’il y a peste, s’il y a brûlure, ou rouille, sauterelles ou locustes, si ses ennemis l’assiègent dans le pays de ses portes, quelque plaie ou quelque maladie qu’il y ait, ◊ 29 quelle que soit la prière, quelle que soit la supplication que fera un homme quelconque, ou tout ton peuple Israël, quand ils reconnaîtront chacun sa plaie et sa souffrance et qu’ils étendront leurs mains vers cette maison : ◊ 30 alors, toi, écoute des cieux, du lieu de ton habitation, et pardonne, et donne à chacun selon toutes ses voies, suivant que tu connais son cœur (car tu connais, toi seul, le cœur des fils des hommes), ◊ 31 afin qu’ils te craignent pour marcher dans tes voies, tous les jours qu’ils vivront sur la face de la terre que tu as donnée à nos pères.
◊ 32 Et quant à l’étranger aussi, qui ne sera pas de ton peuple Israël, mais qui viendra d’un pays lointain à cause de ton grand nom, et de ta main forte, et de ton bras étendu, s’il vient et présente sa prière [en se tournant] vers cette maison : ◊ 33 alors, toi, écoute des cieux, du lieu de ton habitation, et agis selon tout ce que l’étranger réclamera de toi ; afin que tous les peuples de la terre connaissent ton nom, et te craignent, comme ton peuple Israël, et qu’ils sachent que cette maison que j’ai bâtie est appelée de ton nom.
◊ 34 Lorsque ton peuple sortira pour la guerre contre ses ennemis, par le chemin par lequel tu l’auras envoyé, et qu’ils te prieront en se tournant vers cette ville que tu as choisie et vers la maison que j’ai bâtie pour ton nom : ◊ 35 alors, écoute des cieux leur prière et leur supplication, et fais-leur droit.
◊ 36 S’ils ont péché contre toi (car il n’y a point d’homme qui ne pèche), et que tu te sois irrité contre eux, et que tu les aies livrés à l’ennemi, et qu’ils les aient emmenés captifs en un pays éloigné ou rapproché, ◊ 37 et que, dans le pays où ils auront été emmenés captifs, ils rentrent en eux-mêmes, et reviennent [à toi] et te supplient, dans le pays de leur captivité, disant : Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, et nous avons agi méchamment, ◊ 38 — et s’ils reviennent à toi de tout leur cœur et de toute leur âme, dans le pays de leur captivité, où on les aura emmenés captifs, et [te] prient en se tournant vers leur pays que tu as donné à leurs pères, et vers la ville que tu as choisie, et vers la maison que j’ai bâtie pour ton nom : ◊ 39 alors, écoute des cieux, du lieu de ton habitation, leur prière et leurs supplications, et fais-leur droit, et pardonne à ton peuple ce en quoi ils ont péché contre toi.
◊ 40 Maintenant, mon Dieu, que tes yeux, je te prie, soient ouverts, et que tes oreilles soient attentives à la prière [qu’on te fera] de ce lieu-ci. ◊ 41 Et maintenant, Éternel Dieu ! lève-toi pour [entrer dans] ton repos, toi et l’arche de ta force ! Que tes sacrificateurs, Éternel Dieu, soient revêtus de salut, et que tes saints se réjouissent en [ta] bonté ! ◊ 42 Éternel Dieu, ne repousse pas la face de ton oint ; souviens-toi de [tes] grâces, envers David, ton serviteur.
Actes
16 ◊ 1 Et il arriva à Derbe et à Lystre. Et voici, il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d’une femme juive croyante, mais d’un père grec, ◊ 2 lequel avait un [bon] témoignage des frères qui étaient à Lystre et à Iconium. ◊ 3 Paul voulut que celui-ci allât avec lui, et l’ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là ; car tous, ils savaient que son père était Grec. ◊ 4 Et comme ils passaient par les villes, ils leur remirent pour les garder, les ordonnances établies par les apôtres et les anciens qui étaient à Jérusalem. ◊ 5 Les assemblées donc étaient affermies dans la foi et croissaient en nombre chaque jour.
◊ 6 Et ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie, ayant été empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la parole en Asie ; ◊ 7 et étant venus jusqu’en Mysie, ils essayèrent de se rendre en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. ◊ 8 Mais ayant passé par la Mysie, ils descendirent dans la Troade. ◊ 9 Et Paul vit de nuit une vision : un homme macédonien se tenait là, le priant et disant : Passe en Macédoine et aide-nous. ◊ 10 Et quand il eut vu la vision, aussitôt nous cherchâmes à partir pour la Macédoine, concluant que le Seigneur nous avait appelés à les évangéliser. ◊ 11 Quittant donc la Troade, nous fîmes voile, tirant droit sur Samothrace, et le lendemain à Néapolis, ◊ 12 et de là à Philippes, qui est la première ville du quartier de la Macédoine, [et] une colonie ; et nous séjournâmes quelques jours dans cette ville.
◊ 13 Et le jour du sabbat, nous sortîmes hors de la porte [et nous nous rendîmes] au bord du fleuve, où l’on avait coutume de faire la prière ; et, nous étant assis, nous parlions aux femmes qui étaient assemblées. ◊ 14 Et une femme nommée Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui servait Dieu, écoutait ; et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu’elle fût attentive aux choses que Paul disait. ◊ 15 Et après qu’elle eut été baptisée ainsi que sa maison, elle [nous] pria, disant : Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous y contraignit.
◊ 16 Or il arriva que, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de python et qui, en prophétisant, procurait à ses maîtres un grand gain, vint au-devant de nous. ◊ 17 Et marchant après Paul et nous, elle criait, disant : Ces hommes sont les esclaves du Dieu Très-haut, qui vous annoncent la voie du salut. ◊ 18 Et elle fit cela pendant plusieurs jours. Mais Paul, affligé, se retourna et dit à l’esprit : Je te commande au nom de Jésus Christ de sortir d’elle. Et à l’heure même il sortit. ◊ 19 Mais ses maîtres, voyant que l’espérance de leur gain s’en était allée, ayant saisi Paul et Silas les traînèrent dans la place publique devant les magistrats. ◊ 20 Et les ayant présentés aux préteurs, ils dirent : Ces hommes-ci, qui sont Juifs, mettent tout en trouble dans notre ville ◊ 21 et annoncent des coutumes qu’il ne nous est pas permis de recevoir ni de pratiquer, à nous qui sommes Romains. ◊ 22 Et la foule se souleva ensemble contre eux ; et les préteurs, leur ayant fait arracher leurs vêtements, donnèrent l’ordre de les fouetter. ◊ 23 Et leur ayant fait donner un grand nombre de coups, ils les jetèrent en prison, en commandant au geôlier de les garder sûrement. ◊ 24 Celui-ci, ayant reçu un tel ordre, les jeta dans la prison intérieure et fixa sûrement leurs pieds dans le bois. ◊ 25 Or sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient. ◊ 26 Et tout d’un coup il se fit un grand tremblement de terre, de sorte que les fondements de la prison furent ébranlés ; et au même instant toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous furent détachés. ◊ 27 Et le geôlier, s’étant éveillé et voyant les portes de la prison ouvertes, tira son épée et allait se tuer, croyant que les prisonniers s’étaient enfuis. ◊ 28 Mais Paul cria à haute voix, disant : Ne te fais point de mal, car nous sommes tous ici. ◊ 29 Et ayant demandé de la lumière, le geôlier s’élança dans [la prison], et tout tremblant il se jeta aux pieds de Paul et de Silas. ◊ 30 Et les ayant menés dehors, il dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ◊ 31 Et ils dirent : Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison. ◊ 32 Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. ◊ 33 Et il les prit en cette même heure de la nuit, et lava leurs plaies ; et sur-le-champ il fut baptisé, lui et tous les siens. ◊ 34 Et il les fit monter dans sa maison, et fit dresser une table ; et croyant Dieu, il se réjouit avec toute sa maison.
◊ 35 Et le jour étant venu, les préteurs envoyèrent les licteurs, disant : Relâche ces hommes. ◊ 36 Et le geôlier rapporta ces paroles à Paul, [disant] : Les préteurs ont envoyé afin que vous soyez relâchés ; sortez donc maintenant, et allez-vous-en en paix. ◊ 37 Mais Paul leur dit : Après nous avoir fait battre publiquement, sans que nous fussions condamnés, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison ; et maintenant ils nous mettent dehors en secret ! Non certes, mais qu’ils viennent eux-mêmes et qu’ils nous mènent dehors ! ◊ 38 Les licteurs rapportèrent ces paroles aux préteurs ; et ils eurent peur, ayant appris qu’ils étaient Romains. ◊ 39 Et ils vinrent et les prièrent [de se rendre à leur vœu], et les ayant menés dehors, leur demandèrent de sortir de la ville. ◊ 40 Et étant sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie ; et ayant vu les frères, ils les exhortèrent et partirent.
Matthieu
21 ◊ 1 Et quand ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent arrivés à Bethphagé, vers la montagne des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples, ◊ 2 leur disant : Allez au village qui est vis-à-vis de vous, et aussitôt vous trouverez une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les-moi. ◊ 3 Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin ; et aussitôt il les enverra. ◊ 4 Et tout cela arriva, afin que fût accompli ce qui avait été dit par le prophète, disant : ◊ 5 « Dites à la fille de Sion : Voici, ton roi vient à toi, débonnaire et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une ânesse ». ◊ 6 Et les disciples, s’en étant allés et ayant fait comme Jésus leur avait ordonné, ◊ 7 amenèrent l’ânesse et l’ânon, et mirent leurs vêtements dessus ; et il s’y assit. ◊ 8 Et une immense foule étendit ses vêtements sur le chemin, et d’autres coupaient des rameaux des arbres et les répandaient sur le chemin. ◊ 9 Et les foules qui allaient devant lui, et celles qui suivaient, criaient, disant : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! ◊ 10 Et comme il entrait dans Jérusalem, toute la ville fut émue, disant : Qui est celui-ci ? ◊ 11 Et les foules disaient : Celui-ci est Jésus, le prophète, qui est de Nazareth de Galilée.
◊ 12 Et Jésus entra dans le temple de Dieu, et chassa dehors tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes ; ◊ 13 et il leur dit : Il est écrit : « Ma maison sera appelée une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 14 Et des aveugles et des boiteux vinrent à lui dans le temple, et il les guérit. ◊ 15 Et les principaux sacrificateurs et les scribes, voyant les merveilles qu’il faisait, et les enfants criant dans le temple et disant : Hosanna au fils de David ! en furent indignés, ◊ 16 et lui dirent : Entends-tu ce que ceux-ci disent ? Mais Jésus leur dit : Sans doute ; n’avez-vous jamais lu : « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent, tu as établi ta louange » ? ◊ 17 Et les ayant laissés, il sortit de la ville [et s’en alla] à Béthanie ; et il y passa la nuit.
◊ 18 Et le matin, comme il retournait à la ville, il eut faim. ◊ 19 Et voyant un figuier sur le chemin, il s’en approcha ; et il n’y trouva rien que des feuilles ; et il lui dit : Que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi ! Et à l’instant le figuier sécha. ◊ 20 Et les disciples, le voyant, en furent étonnés, disant : Comment en un instant le figuier est-il devenu sec ! ◊ 21 Et Jésus, répondant, leur dit : En vérité, je vous dis : Si vous avez de la foi et que vous ne doutiez pas, non seulement vous ferez ce qui [a été fait] au figuier, mais si même vous disiez à cette montagne : Ôte-toi et jette-toi dans la mer, cela se ferait. ◊ 22 Et quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez.
◊ 23 Et quand il fut entré dans le temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, disant : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ? ◊ 24 Et Jésus, répondant, leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose ; et si vous me la dites, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 25 Le baptême de Jean, d’où était-il ? du ciel, ou des hommes ? Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : Si nous disons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru ? ◊ 26 Et si nous disons : Des hommes, nous craignons la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. ◊ 27 Et, répondant, ils dirent à Jésus : Nous ne savons. Lui aussi leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 28 Mais que vous en semble ? Un homme avait deux enfants ; et venant au premier, il dit : [Mon] enfant, va aujourd’hui travailler dans ma vigne. ◊ 29 Et lui, répondant, dit : Je ne veux pas ; mais après, ayant du remords, il y alla. ◊ 30 Et venant au second, il dit la même chose ; et lui, répondant, dit : Moi [j’y vais], seigneur ; et il n’y alla pas. ◊ 31 Lequel des deux fit la volonté du père ? Ils lui disent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. ◊ 32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru ; et vous, l’ayant vu, vous n’en avez pas eu de remords ensuite pour le croire.
◊ 33 Écoutez une autre parabole : Il y avait un maître de maison, qui planta une vigne, et l’environna d’une clôture, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; et il la loua à des cultivateurs et s’en alla hors du pays. ◊ 34 Et lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits. ◊ 35 Et les cultivateurs, ayant pris ses esclaves, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. ◊ 36 Il envoya encore d’autres esclaves en plus grand nombre que les premiers, et ils leur firent de même. ◊ 37 Et enfin, il envoya auprès d’eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils. ◊ 38 Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et possédons son héritage. ◊ 39 Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. ◊ 40 Quand donc le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces cultivateurs-là ? ◊ 41 Ils lui disent : Il fera périr misérablement ces méchants, et louera sa vigne à d’autres cultivateurs qui lui remettront les fruits en leur saison. ◊ 42 Jésus leur dit : N’avez-vous jamais lu dans les écritures : « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin ; celle-ci est de par le *Seigneur, et est merveilleuse devant nos yeux » ? ◊ 43 C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et sera donné à une nation qui en rapportera les fruits. ◊ 44 Et celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera. ◊ 45 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens, ayant entendu ses paraboles, connurent qu’il parlait d’eux. ◊ 46 Et, cherchant à se saisir de lui, ils craignaient les foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
Ésaïe
45 ◊ 1 Ainsi dit l’Éternel à son oint, à Cyrus, dont j’ai tenu la droite pour soumettre devant lui des nations ;… et je délierai les reins des rois, pour ouvrir les deux battants devant lui afin que les portes ne soient pas fermées : ◊ 2 Moi, j’irai devant toi, et j’aplanirai les choses élevées ; je briserai les portes d’airain, et je casserai les barres de fer ; ◊ 3 et je te donnerai les trésors des ténèbres et les richesses des lieux cachés ; afin que tu saches que moi, l’Éternel, qui t’ai appelé par ton nom, je suis le Dieu d’Israël. ◊ 4 À cause de mon serviteur Jacob, et d’Israël, mon élu, je t’ai appelé par ton nom, je t’ai donné un nom, et tu ne me connaissais pas. ◊ 5 Moi, je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre ; il n’y a point de Dieu si ce n’est moi. Je t’ai ceint, et tu ne me connaissais pas ;… ◊ 6 afin qu’ils sachent, depuis le lever du soleil et depuis le couchant, qu’il n’y en a point hors moi. Moi, je suis l’Éternel, et il n’y en a pas d’autre, ◊ 7 — [moi] qui ai formé la lumière et qui ai créé les ténèbres ; qui fais la prospérité, et qui crée le malheur : moi, l’Éternel, je fais toutes ces choses.
◊ 8 Cieux, distillez d’en haut, et que les nuages fassent ruisseler la justice ; que la terre s’ouvre, et que, à la fois, le salut se produise et la justice germe ! Moi, l’Éternel, je l’ai créé. ◊ 9 Malheur à celui qui conteste avec celui qui l’a formé ! Qu’un tesson [conteste] avec des tessons de la terre… ! L’argile dira-t-elle à celui qui la forme : Que fais-tu ? — et ton œuvre : Il n’a pas de mains ? ◊ 10 Malheur à celui qui dit à son père : Qu’as-tu engendré ? et à sa mère : Qu’as-tu enfanté ? ◊ 11 Ainsi dit l’Éternel, le Saint d’Israël, et celui qui l’a formé : Enquérez-vous de moi touchant les choses à venir ; commandez-moi à l’égard de mes fils et à l’égard de l’œuvre de mes mains. ◊ 12 Moi, j’ai fait la terre, et j’ai créé l’homme sur elle ; c’est moi, ce sont mes mains qui ont étendu les cieux, et j’ai ordonné toute leur armée. ◊ 13 Moi, je l’ai suscité en justice, et je rendrai droites toutes ses voies : lui, bâtira ma ville, et renverra libres mes captifs, sans prix et sans présent, dit l’Éternel des armées.
◊ 14 Ainsi dit l’Éternel : Le travail de l’Égypte et le gain de l’Éthiopie et des Sabéens, hommes de haute taille, passeront vers toi et seront à toi. Ils marcheront après toi ; ils passeront enchaînés, et se prosterneront devant toi ; ils te supplieront, [disant] : Certainement *Dieu est au milieu de toi ; il n’y en a pas d’autre, point d’autre Dieu… ◊ 15 Certes, tu es un *Dieu qui te caches, le Dieu d’Israël, le sauveur… ◊ 16 Ils auront honte, et seront aussi tous confus ; ils s’en iront ensemble avec confusion, les fabricateurs d’idoles. ◊ 17 Israël sera sauvé par l’Éternel d’un salut éternel ; vous n’aurez pas honte et vous ne serez pas confus, aux siècles des siècles.
◊ 18 Car ainsi dit l’Éternel qui a créé les cieux, le Dieu qui a formé la terre et qui l’a faite, celui qui l’a établie, qui ne l’a pas créée [pour être] vide, qui l’a formée pour être habitée : Moi, je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre. ◊ 19 Je n’ai pas parlé en secret, dans un lieu ténébreux de la terre ; je n’ai pas dit à la semence de Jacob : Cherchez-moi en vain. Je suis l’Éternel parlant justice, déclarant ce qui est droit.
◊ 20 Rassemblez-vous et venez, approchez-vous ensemble, réchappés des nations ! — Ils n’ont point de connaissance, ceux qui portent le bois de leur image taillée et présentent leur supplication à un *dieu qui ne sauve pas. ◊ 21 — Déclarez, et faites-[les] approcher ! Oui, qu’ensemble ils consultent ! Qui a fait entendre cela d’ancienneté ? Qui l’a déclaré dès longtemps ? N’est-ce pas moi, l’Éternel ? Et hors moi il n’y a pas de Dieu ; — de *Dieu juste et sauveur, il n’y en a point si ce n’est moi. ◊ 22 Tournez-vous vers moi, et soyez sauvés, vous, tous les bouts de la terre ; car moi, je suis *Dieu, et il n’y en a pas d’autre. ◊ 23 J’ai juré par moi-même, la parole est sortie de ma bouche [en] justice, et ne reviendra pas, que devant moi tout genou se ploiera, [par moi] toute langue jurera. ◊ 24 En l’Éternel seul, dira-t-on, j’ai justice et force. C’est à lui qu’on viendra, et tous ceux qui s’irritent contre lui auront honte. ◊ 25 En l’Éternel sera justifiée et se glorifiera toute la semence d’Israël.
Actes
9 ◊ 1 Or Saul, respirant encore menace et meurtre contre les disciples du Seigneur, alla au souverain sacrificateur ◊ 2 et lui demanda pour Damas des lettres [adressées] aux synagogues, en sorte que, s’il en trouvait quelques-uns qui fussent de la voie, il les amenât, hommes et femmes, liés à Jérusalem. ◊ 3 Et, comme il était en chemin, il arriva qu’il approcha de Damas ; et tout à coup une lumière brilla du ciel comme un éclair autour de lui. ◊ 4 Et étant tombé par terre, il entendit une voix qui lui disait : Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? ◊ 5 Et il dit : Qui es-tu, Seigneur ? Et il [dit] : Je suis Jésus que tu persécutes. ◊ 6 Mais lève-toi, et entre dans la ville ; et il te sera dit ce que tu dois faire. ◊ 7 Et les hommes qui faisaient route avec lui s’arrêtèrent tout interdits, entendant bien la voix, mais ne voyant personne. ◊ 8 Et Saul se leva de terre ; et ses yeux étant ouverts, il ne voyait personne ; et, le conduisant par la main, ils l’emmenèrent à Damas ; ◊ 9 et il fut trois jours sans voir, et il ne mangea ni ne but. ◊ 10 Or il y avait à Damas un disciple nommé Ananias ; et le Seigneur lui dit en vision : Ananias ! Et il dit : Me voici, Seigneur. ◊ 11 Et le Seigneur lui [dit] : Lève-toi, et va dans la rue appelée la Droite, et cherche dans la maison de Judas un nommé Saul, de Tarse ; car voici, il prie, ◊ 12 et il a vu [en vision] un homme nommé Ananias, entrant et lui imposant la main pour qu’il recouvrât la vue. ◊ 13 Et Ananias répondit : Seigneur, j’ai ouï parler à plusieurs de cet homme, combien de maux il a faits à tes saints dans Jérusalem ; ◊ 14 et ici il a pouvoir, de la part des principaux sacrificateurs, de lier tous ceux qui invoquent ton nom. ◊ 15 Mais le Seigneur lui dit : Va ; car cet homme m’est un vase d’élection pour porter mon nom devant les nations et les rois, et les fils d’Israël ; ◊ 16 car je lui montrerai combien il doit souffrir pour mon nom. ◊ 17 Et Ananias s’en alla, et entra dans la maison ; et, lui imposant les mains, il dit : Saul, frère, le Seigneur, Jésus qui t’est apparu dans le chemin par où tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli de [l’]Esprit Saint. ◊ 18 Et aussitôt il tomba de ses yeux comme des écailles ; et il recouvra la vue ; et se levant, il fut baptisé ; ◊ 19 et ayant mangé, il reprit des forces. Et il fut quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas ; ◊ 20 et aussitôt il prêcha Jésus dans les synagogues, [disant] que lui est le Fils de Dieu. ◊ 21 Et tous ceux qui l’entendaient étaient dans l’étonnement et disaient : N’est-ce pas celui-là qui a détruit à Jérusalem ceux qui invoquent ce nom, et qui est venu ici dans le but de les amener liés aux principaux sacrificateurs ? ◊ 22 Mais Saul se fortifiait de plus en plus, et confondait les Juifs qui demeuraient à Damas, démontrant que celui-ci était le Christ.
◊ 23 Et des jours en grand nombre s’étant écoulés, les Juifs tinrent conseil ensemble pour le tuer ; ◊ 24 mais leur complot fut connu de Saul. Et ils surveillaient aussi les portes, jour et nuit, pour le tuer. ◊ 25 Mais les disciples, le prenant de nuit, le descendirent par la muraille, en le dévalant dans une corbeille.
◊ 26 Et étant arrivé à Jérusalem, il cherchait à se joindre aux disciples ; et tous le craignaient, ne croyant pas qu’il fût disciple ; ◊ 27 mais Barnabas le prit et le mena aux apôtres, et leur raconta comment, sur le chemin, il avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment il avait parlé ouvertement, à Damas, au nom de Jésus. ◊ 28 Et il était avec eux à Jérusalem, allant et venant, et parlant ouvertement au nom du Seigneur. ◊ 29 Et il parlait et disputait avec les Hellénistes ; mais ceux-ci tâchaient de le faire mourir. ◊ 30 Et les frères, l’ayant su, le menèrent à Césarée, et l’envoyèrent à Tarse.
◊ 31 Les assemblées donc, par toute la Judée et la Galilée et la Samarie, étaient en paix, étant édifiées, et marchant dans la crainte du Seigneur ; et elles croissaient par la consolation du Saint Esprit.
◊ 32 Or il arriva que, comme Pierre parcourait toute la contrée, il descendit aussi vers les saints qui habitaient Lydde. ◊ 33 Et il trouva là un homme nommé Énée, qui depuis huit ans était couché sur un petit lit ; et il était paralytique. ◊ 34 Et Pierre lui dit : Énée ! Jésus, le Christ, te guérit ; lève-toi, et fais-toi toi-même ton lit. Et aussitôt il se leva. ◊ 35 Et tous ceux qui habitaient Lydde et le Saron le virent ; et ils se tournèrent vers le Seigneur.
◊ 36 Or il y avait à Joppé une femme disciple, nommée Tabitha, qui, interprété, signifie Dorcas ; elle était pleine de bonnes œuvres et d’aumônes qu’elle faisait. ◊ 37 Et il arriva en ces jours-là, qu’étant tombée malade elle mourut ; et quand ils l’eurent lavée, ils la mirent dans la chambre haute. ◊ 38 Et comme Lydde est près de Joppé, les disciples ayant appris que Pierre était dans cette [ville], envoyèrent vers lui deux hommes, le priant : Ne tarde pas de venir jusqu’à nous. ◊ 39 Et Pierre, se levant, s’en alla avec eux. Et quand il fut arrivé, ils le menèrent dans la chambre haute ; et toutes les veuves vinrent auprès de lui en pleurant, et en montrant les robes et les vêtements, toutes les choses que Dorcas avait faites pendant qu’elle était avec elles. ◊ 40 Mais Pierre, les ayant tous mis dehors et s’étant mis à genoux, pria ; et, se tournant vers le corps, il dit : Tabitha, lève-toi. Et elle ouvrit ses yeux, et voyant Pierre, elle se mit sur son séant ; ◊ 41 — et lui ayant donné la main, il la leva ; et ayant appelé les saints et les veuves, il la [leur] présenta vivante. ◊ 42 Et cela fut connu dans tout Joppé ; et plusieurs crurent au Seigneur. ◊ 43 Et il arriva qu’il demeura plusieurs jours à Joppé, chez un certain Simon, corroyeur.
Actes
4 ◊ 1 Mais comme ils parlaient au peuple, les sacrificateurs et le commandant du temple et les sadducéens survinrent, ◊ 2 étant en peine de ce qu’ils enseignaient le peuple et annonçaient par Jésus la résurrection d’entre les morts. ◊ 3 Et ils mirent les mains sur eux, et les firent garder jusqu’au lendemain, car c’était déjà le soir. ◊ 4 Mais plusieurs de ceux qui avaient ouï la parole crurent ; et le nombre des hommes se monta à environ cinq mille.
◊ 5 Or il arriva que, le lendemain, leurs chefs et leurs anciens et leurs scribes, s’assemblèrent à Jérusalem, ◊ 6 et Anne, le souverain sacrificateur, et Caïphe, et Jean, et Alexandre, et tous ceux qui étaient de la race souveraine sacerdotale. ◊ 7 Et les ayant fait comparaître, ils [leur] demandaient : Par quelle puissance ou par quel nom avez-vous fait ceci ? ◊ 8 Alors Pierre, étant rempli de l’Esprit Saint, leur dit : Chefs du peuple et anciens d’Israël, ◊ 9 si aujourd’hui nous sommes interrogés au sujet de la bonne œuvre qui a été faite à un homme impotent, [et qu’on veuille apprendre] comment il a été guéri, ◊ 10 sachez, vous tous, et tout le peuple d’Israël, que ç’a été par le nom de Jésus Christ le Nazaréen, que vous, vous avez crucifié, [et] que Dieu a ressuscité d’entre les morts ; c’est, [dis-je], par ce [nom] que cet homme est ici devant vous plein de santé. ◊ 11 Celui-ci est la pierre méprisée par vous qui bâtissez, qui est devenue la pierre angulaire ; ◊ 12 et il n’y a de salut en aucun autre ; car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés. ◊ 13 — Et, voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et s’étant aperçus qu’ils étaient des hommes illettrés et du commun, ils s’en étonnaient, et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus. ◊ 14 Et, voyant là présent avec eux l’homme qui avait été guéri, ils n’avaient rien à opposer. ◊ 15 Et leur ayant ordonné de sortir du sanhédrin, ils conférèrent entre eux, ◊ 16 disant : Que ferons-nous à ces hommes ? car il est apparent pour tous les habitants de Jérusalem, qu’un miracle notoire a été fait par eux, et nous ne pouvons le nier ; ◊ 17 mais afin que cela ne soit pas répandu davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces, de parler davantage en ce nom à qui que ce soit. ◊ 18 Et les ayant appelés, ils [leur] enjoignirent de ne plus parler ni enseigner, en aucune manière, au nom de Jésus. ◊ 19 Mais Pierre et Jean, répondant, leur dirent : Jugez s’il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu. ◊ 20 Car, pour nous, nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues. ◊ 21 Et après les avoir menacés, ils les relâchèrent, ne trouvant pas comment ils pourraient les punir, à cause du peuple ; parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui avait été fait. ◊ 22 Car l’homme en qui avait été faite cette miraculeuse guérison, avait plus de quarante ans.
◊ 23 Et ayant été relâchés, ils vinrent vers les leurs et leur rapportèrent tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit. ◊ 24 Et l’ayant entendu, ils élevèrent d’un commun accord leur voix à Dieu, et dirent : Ô Souverain ! toi, tu es le Dieu qui as fait le ciel et la terre, et la mer, et toutes les choses qui y sont : ◊ 25 qui as dit, par la bouche de David ton serviteur : « Pourquoi se sont déchaînées les nations, et les peuples ont-ils projeté des choses vaines ? ◊ 26 Les rois de la terre se sont trouvés là, et les chefs se sont réunis ensemble, contre le *Seigneur et contre son Christ ». ◊ 27 Car en effet, dans cette ville, contre ton saint serviteur Jésus que tu as oint, se sont assemblés et Hérode et Ponce Pilate, avec les nations et les peuples d’Israël, ◊ 28 pour faire toutes les choses que ta main et ton conseil avaient à l’avance déterminé devoir être faites. ◊ 29 Et maintenant, Seigneur, regarde à leurs menaces, et donne à tes esclaves d’annoncer ta parole avec toute hardiesse, ◊ 30 en étendant ta main pour guérir, et pour qu’il se fasse des miracles et des prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus. ◊ 31 Et comme ils faisaient leur supplication, le lieu où ils étaient assemblés fut ébranlé, et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et annonçaient la parole de Dieu avec hardiesse.
◊ 32 Et la multitude de ceux qui avaient cru était un cœur et une âme ; et nul ne disait d’aucune des choses qu’il possédait, qu’elle fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. ◊ 33 Et les apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. ◊ 34 Car il n’y avait parmi eux aucune personne nécessiteuse ; car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, et apportaient le prix des choses vendues, ◊ 35 et le mettaient aux pieds des apôtres ; et il était distribué à chacun, selon que l’un ou l’autre pouvait en avoir besoin. ◊ 36 Et Joseph qui, par les apôtres, fut surnommé Barnabas (ce qui, étant interprété, est fils de consolation), lévite, et Cypriote de naissance, ◊ 37 ayant une terre, la vendit, et en apporta la valeur, et la mit aux pieds des apôtres.
Actes
2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
Luc
11 ◊ 1 Et comme il était en prière dans un certain lieu, il arriva, après qu’il eut cessé, que quelqu’un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme aussi Jean l’a enseigné à ses disciples. ◊ 2 Et il leur dit : Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; ◊ 3 donne-nous chaque jour le pain qu’il nous faut ; ◊ 4 et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à tous ceux qui nous doivent ; et ne nous induis pas en tentation. ◊ 5 Et il leur dit : Qui sera celui d’entre vous qui, ayant un ami, aille à lui sur le minuit, et lui dise : Ami, prête-moi trois pains, ◊ 6 car mon ami est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui présenter ?… ◊ 7 et celui qui est dedans, répondant, dira : Ne m’importune pas ; la porte est déjà fermée, et mes enfants sont au lit avec moi ; je ne puis me lever et t’en donner. ◊ 8 — Je vous dis que, bien qu’il ne se lève pas et ne lui en donne pas parce qu’il est son ami, pourtant, à cause de son importunité, il se lèvera et lui en donnera autant qu’il en a besoin. ◊ 9 Et moi, je vous dis : Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et il vous sera ouvert ; ◊ 10 car quiconque demande, reçoit ; et celui qui cherche, trouve ; et à celui qui heurte, il sera ouvert. ◊ 11 Or quel est le père d’entre vous à qui son fils demandera un pain et qui lui donnera une pierre ? ou aussi, [s’il demande] un poisson, lui donnera, au lieu d’un poisson, un serpent ? ◊ 12 ou aussi, s’il demande un œuf, lui donnera un scorpion ? ◊ 13 Si donc vous qui êtes méchants, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus le Père qui est du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent.
◊ 14 Et il chassa un démon qui était muet. Et il arriva que, quand le démon fut sorti, le muet parla ; et les foules s’en étonnèrent. ◊ 15 Mais quelques-uns d’entre eux disaient : Il chasse les démons par Béelzébul, le chef des démons. ◊ 16 Et d’autres, pour l’éprouver, lui demandaient un signe du ciel. ◊ 17 Mais lui, connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert ; et une maison [divisée] contre elle-même tombe ; ◊ 18 et si Satan aussi est divisé contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il ? parce que vous dites que je chasse les démons par Béelzébul. ◊ 19 Or si c’est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils, par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. ◊ 20 Mais si je chasse les démons par le doigt de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous. ◊ 21 Quand l’homme fort, revêtu de ses armes, garde son palais, ses biens sont en paix ; ◊ 22 mais s’il en survient un plus fort que lui qui le vainque, il lui ôte son armure à laquelle il se confiait, et fait le partage de ses dépouilles. ◊ 23 Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. ◊ 24 Quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos ; et n’en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. ◊ 25 Et y étant venu, il la trouve balayée et ornée. ◊ 26 Alors il va, et prend sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. ◊ 27 Et il arriva, comme il disait ces choses, qu’une femme éleva sa voix du milieu de la foule et lui dit : Bienheureux est le ventre qui t’a porté, et les mamelles que tu as tétées. ◊ 28 Et il dit : Mais plutôt, bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent.
◊ 29 Et comme les foules s’amassaient, il se mit à dire : Cette génération est une méchante génération ; elle demande un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. ◊ 30 Car comme Jonas fut un signe aux Ninivites, ainsi aussi sera le fils de l’homme à cette génération. ◊ 31 Une reine du midi se lèvera au jugement avec les hommes de cette génération et les condamnera ; car elle vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon. ◊ 32 Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront ; car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas. ◊ 33 Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la met dans un lieu caché, ni sous le boisseau, mais sur le pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. ◊ 34 La lampe du corps, c’est ton œil ; lorsque ton œil est simple, ton corps tout entier aussi est plein de lumière ; mais lorsqu’il est méchant, ton corps aussi est ténébreux. ◊ 35 Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. ◊ 36 Si donc ton corps tout entier est plein de lumière, n’ayant aucune partie ténébreuse, il sera tout plein de lumière, comme quand la lampe t’éclaire de son éclat.
◊ 37 Et comme il parlait, un pharisien le pria de dîner chez lui ; et entrant, il se mit à table. ◊ 38 Mais le pharisien, voyant [cela], s’étonna parce qu’il ne s’était pas premièrement lavé avant le dîner. ◊ 39 Et le Seigneur lui dit : Pour vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, mais au-dedans vous êtes pleins de rapine et de méchanceté. ◊ 40 Insensés ! celui qui a fait le dehors, n’a-t-il pas fait le dedans aussi ? ◊ 41 Mais donnez l’aumône de ce que vous avez ; et voici, toutes choses vous seront nettes. ◊ 42 Mais malheur à vous, pharisiens ! car vous payez la dîme de la menthe et de la rue et de toute sorte d’herbe, et vous négligez le jugement et l’amour de Dieu : il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là. ◊ 43 Malheur à vous, pharisiens ! car vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques. ◊ 44 Malheur à vous ! car vous êtes comme les sépulcres qui ne paraissent pas ; et les hommes, marchant dessus, n’en savent rien. ◊ 45 Et l’un des docteurs de la loi, répondant, lui dit : Maître, en disant ces choses tu nous dis aussi des injures. ◊ 46 Et il dit : À vous aussi, malheur, docteurs de la loi ! car vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et vous-mêmes vous ne touchez pas ces fardeaux d’un seul de vos doigts. ◊ 47 Malheur à vous ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vos pères les ont tués. ◊ 48 Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères et vous y prenez plaisir ; car eux, ils les ont tués, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. ◊ 49 C’est pourquoi aussi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, et ils en tueront et en chasseront par des persécutions : ◊ 50 afin que le sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde soit redemandé à cette génération, ◊ 51 depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui périt entre l’autel et la maison : oui, vous dis-je, il sera redemandé à cette génération. ◊ 52 Malheur à vous, les docteurs de la loi ! car vous avez enlevé la clef de la connaissance : vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché ceux qui entraient. ◊ 53 Et comme il leur disait ces choses, les scribes et les pharisiens se mirent à le presser fortement ; et ils le provoquaient à parler de plusieurs choses, ◊ 54 lui dressant des pièges, et cherchant à surprendre quelque chose de sa bouche, afin de l’accuser.
Actes
1 ◊ 1 J’ai composé le premier traité, ô Théophile, sur toutes les choses que Jésus commença de faire et d’enseigner, ◊ 2 jusqu’au jour où il fut élevé [au ciel], après avoir donné, par l’Esprit Saint, des ordres aux apôtres qu’il avait choisis ; ◊ 3 à qui aussi, après avoir souffert, il se présenta lui-même vivant, avec plusieurs preuves assurées, étant vu par eux durant quarante jours, et parlant des choses qui regardent le royaume de Dieu. ◊ 4 Et étant assemblé avec eux, il leur commanda de ne pas partir de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père, laquelle, [dit-il], vous avez ouïe de moi : ◊ 5 car Jean a baptisé avec de l’eau ; mais vous, vous serez baptisés de l’Esprit Saint, dans peu de jours.
◊ 6 Eux donc étant assemblés, l’interrogèrent, disant : Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu rétablis le royaume pour Israël ? ◊ 7 Mais il leur dit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les saisons que le Père a réservés à sa propre autorité ; ◊ 8 mais vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous ; et vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre. ◊ 9 Et ayant dit ces choses, il fut élevé [de la terre], comme ils regardaient, et une nuée le reçut [et l’emporta] de devant leurs yeux.
◊ 10 Et comme ils regardaient fixement vers le ciel, tandis qu’il s’en allait, voici, deux hommes en vêtements blancs, se tinrent là à côté d’eux, ◊ 11 qui aussi dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous ici, regardant vers le ciel ? Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en allant au ciel. ◊ 12 Alors ils s’en retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des Oliviers, qui est près de Jérusalem, le chemin d’un sabbat. ◊ 13 Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d’Alphée et Simon Zélote, et Jude [frère] de Jacques. ◊ 14 Tous ceux-ci persévéraient d’un commun accord dans la prière, avec les femmes, et avec Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères.
◊ 15 Et en ces jours-là, Pierre se levant au milieu des disciples (le nombre de ceux qui étaient réunis était d’environ cent vingt), dit : ◊ 16 Hommes frères, il fallait que fût accomplie cette écriture que l’Esprit Saint a dite d’avance par la bouche de David, touchant Judas, qui a été le guide de ceux qui ont pris Jésus ; ◊ 17 car il était compté parmi nous, et il avait reçu en partage ce service ; ◊ 18 (celui-ci donc s’était acquis un champ avec le salaire de l’iniquité, et, étant tombé la tête en avant, s’est crevé par le milieu, et toutes ses entrailles ont été répandues. ◊ 19 Et ceci a été connu de tous les habitants de Jérusalem, de sorte que ce champ-là est appelé dans leur propre dialecte Aceldama, c’est-à-dire champ de sang ;) ◊ 20 car il est écrit dans le livre des Psaumes : « Que sa demeure soit déserte, et qu’il n’y ait personne qui y habite », et : « Qu’un autre prenne sa charge de surveillant ». ◊ 21 Il faut donc que d’entre les hommes qui se sont rassemblés avec nous pendant tout le temps que le seigneur Jésus entrait et sortait au milieu de nous, ◊ 22 en commençant depuis le baptême de Jean, jusqu’au jour auquel il a été élevé [au ciel] d’avec nous, quelqu’un d’entre eux soit témoin avec nous de sa résurrection.
◊ 23 Et ils en mirent deux sur les rangs : Joseph, appelé Barsabbas, qui était surnommé Juste, et Matthias. ◊ 24 Et priant, ils dirent : Toi, Seigneur, qui connais les cœurs de tous, montre lequel de ces deux tu as choisi, ◊ 25 afin qu’il reçoive en partage ce service et cet apostolat, duquel Judas est déchu pour s’en aller en son propre lieu. ◊ 26 Et ils jetèrent le sort sur eux ; et le sort tomba sur Matthias, qui fut adjoint aux onze apôtres.
Hébreux
13 ◊ 1 Que l’amour fraternel demeure. ◊ 2 N’oubliez pas l’hospitalité ; car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges. ◊ 3 Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez liés avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans le corps. ◊ 4 Que le mariage soit [tenu] en honneur à tous égards, et le lit sans souillure ; mais Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. ◊ 5 Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement ; car lui-même a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point » ; ◊ 6 en sorte que, pleins de confiance, nous disions : « Le *Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? ».
◊ 7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi.
◊ 8 Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement. ◊ 9 Ne soyez pas séduits par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles n’ont pas profité à ceux qui y ont marché. ◊ 10 Nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger ; ◊ 11 car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. ◊ 12 C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. ◊ 13 Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre ; ◊ 14 car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. ◊ 15 Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. ◊ 16 Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.
◊ 17 Obéissez à vos conducteurs et soyez soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme ayant à rendre compte ; afin qu’ils fassent cela avec joie, et non en gémissant, car cela ne vous serait pas profitable.
◊ 18 Priez pour nous, car nous croyons que nous avons une bonne conscience, désirant de nous bien conduire en toutes choses. ◊ 19 Mais je vous prie d’autant plus instamment de faire cela, afin que je vous sois rendu plus tôt.
◊ 20 Or le Dieu de paix qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans [la puissance du] sang de l’alliance éternelle, notre seigneur Jésus, ◊ 21 vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 22 Or je vous exhorte, frères, à supporter la parole d’exhortation, car ce n’est qu’en peu de mots que je vous ai écrit.
◊ 23 Sachez que notre frère Timothée a été mis en liberté : s’il vient bientôt, je vous verrai avec lui. ◊ 24 Saluez tous vos conducteurs et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent. ◊ 25 Que la grâce soit avec vous tous ! Amen.
1 Jean
3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
Luc
18 ◊ 1 Et il leur dit aussi une parabole, pour [montrer] qu’ils devaient toujours prier et ne pas se lasser, ◊ 2 disant : Il y avait dans une ville un certain juge qui ne craignait pas Dieu et qui ne respectait pas les hommes ; ◊ 3 et dans cette ville-là il y avait une veuve, et elle alla vers lui, disant : Venge-moi de mon adversaire. ◊ 4 Et il ne le voulut pas pour un temps. Mais après cela, il dit en lui-même : Quoique je ne craigne pas Dieu et que je ne respecte pas les hommes, ◊ 5 néanmoins, parce que cette veuve m’ennuie, je lui ferai justice, de peur que, revenant sans cesse, elle ne me rompe la tête. ◊ 6 Et le Seigneur dit : Écoutez ce que dit le juge inique. ◊ 7 Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et il use de patience [avant d’intervenir] pour eux ? ◊ 8 Je vous dis que bientôt il leur fera justice. Mais le fils de l’homme quand il viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre ?
◊ 9 Et il dit aussi cette parabole à quelques-uns qui se confiaient en eux-mêmes comme s’ils étaient justes, et qui tenaient le reste des hommes pour rien : ◊ 10 Deux hommes montèrent au temple pour prier, l’un pharisien, et l’autre publicain. ◊ 11 Le pharisien, se tenant à l’écart, priait en lui-même en ces termes : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont ravisseurs, injustes, adultères ; ou même comme ce publicain. ◊ 12 Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède. ◊ 13 Et le publicain, se tenant loin, ne voulait même pas lever les yeux vers le ciel, mais se frappait la poitrine, disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ! ◊ 14 Je vous dis que celui-ci descendit en sa maison justifié plutôt que l’autre ; car quiconque s’élève, sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé.
◊ 15 Et on lui apporta aussi les petits enfants, afin qu’il les touchât ; et les disciples, le voyant, reprirent ceux [qui les apportaient]. ◊ 16 Mais Jésus, les ayant appelés, dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume de Dieu. ◊ 17 En vérité, je vous dis : Quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point.
◊ 18 Et un des chefs [du peuple] l’interrogea, disant : Bon maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? ◊ 19 Et Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. ◊ 20 Tu sais les commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère. ◊ 21 Et il dit : J’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. ◊ 22 Et quand Jésus eut entendu cela, il lui dit : Une chose te manque encore : vends tout ce que tu as, et distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ; et viens, suis-moi. ◊ 23 Et lui, ayant entendu ces choses, devint fort triste ; car il était extrêmement riche. ◊ 24 Et Jésus, voyant qu’il était devenu fort triste, dit : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! ◊ 25 Car il est plus facile qu’un chameau entre par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ceux qui entendirent cela, dirent : Et qui peut être sauvé ? ◊ 27 Et il dit : Les choses qui sont impossibles aux hommes, sont possibles à Dieu. ◊ 28 Et Pierre dit : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. ◊ 29 Et il leur dit : En vérité, je vous dis, qu’il n’y a personne qui ait quitté maison, ou parents, ou frères, ou femme, ou enfants, pour l’amour du royaume de Dieu, ◊ 30 qui ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci, et, dans le siècle qui vient, la vie éternelle.
◊ 31 Et prenant à lui les douze, il leur dit : Voici, nous montons à Jérusalem, et toutes les choses qui sont écrites par les prophètes touchant le fils de l’homme seront accomplies : ◊ 32 car il sera livré aux nations ; on se moquera de lui, et on l’injuriera, et on crachera contre lui ; ◊ 33 et après qu’ils l’auront fouetté, ils le mettront à mort ; et le troisième jour il ressuscitera. ◊ 34 Et ils ne comprirent rien de ces choses ; et cette parole leur était cachée, et ils ne comprirent pas les choses qui étaient dites.
◊ 35 Et il arriva, lorsqu’il fut venu dans le voisinage de Jéricho, qu’un aveugle était assis sur le bord du chemin et mendiait. ◊ 36 Et entendant la foule qui passait, il demanda ce que c’était. ◊ 37 Et on lui rapporta que Jésus le Nazaréen passait. ◊ 38 Et il cria, disant : Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! ◊ 39 Et ceux qui allaient devant le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi. ◊ 40 Et Jésus, s’étant arrêté, ordonna qu’on le lui amenât ; et comme il s’approchait, il l’interrogea, [disant] : ◊ 41 Que veux-tu que je te fasse ? Et il dit : Seigneur, que je recouvre la vue. ◊ 42 Et Jésus lui dit : Recouvre la vue, ta foi t’a guéri. ◊ 43 Et à l’instant il recouvra la vue et le suivit, glorifiant Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, donna louange à Dieu.
Romains
14 ◊ 1 Or quant à celui qui est faible en foi, recevez-le ; non pas pour la décision de questions [douteuses]. ◊ 2 L’un croit pouvoir manger de toutes choses ; l’autre qui est faible, mange des herbes : ◊ 3 que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas ; et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange, car Dieu l’a reçu. ◊ 4 Qui es-tu, toi qui juges le domestique d’autrui ? Il se tient debout ou il tombe pour son propre maître ; et il sera tenu debout, car le Seigneur est puissant pour le tenir debout. ◊ 5 L’un estime un jour plus qu’un autre jour, et l’autre estime tous les jours [égaux] : que chacun soit pleinement persuadé dans son propre esprit. ◊ 6 Celui qui a égard au jour, y a égard à cause du Seigneur ; et celui qui mange, mange à cause du Seigneur, car il rend grâces à Dieu ; et celui qui ne mange pas, ne mange pas à cause du Seigneur, et il rend grâces à Dieu. ◊ 7 Car nul de nous ne vit ayant égard à lui-même, et nul ne meurt ayant égard à lui-même : ◊ 8 mais soit que nous vivions, nous vivons ayant égard au Seigneur, soit que nous mourions, nous mourons ayant égard au Seigneur ; soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes du Seigneur. ◊ 9 Car c’est pour cela que Christ est mort et qu’il a revécu, afin qu’il dominât et sur les morts et sur les vivants. ◊ 10 Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? Ou aussi toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu ; ◊ 11 car il est écrit : « Je suis vivant, dit le *Seigneur, que tout genou se ploiera devant moi, et que toute langue confessera hautement Dieu ». ◊ 12 Ainsi donc, chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu. ◊ 13 Ne nous jugeons donc plus l’un l’autre ; mais jugez plutôt ceci, de ne pas mettre une pierre d’achoppement ou une occasion de chute devant votre frère. ◊ 14 Je sais, et je suis persuadé dans le seigneur Jésus, que rien n’est souillé par soi-même, sauf qu’à celui qui croit qu’une chose est souillée, elle lui est souillée. ◊ 15 Car si, à cause d’une viande, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l’amour. Ne détruis pas par ta viande celui pour lequel Christ est mort. ◊ 16 Que ce qui est bien en vous ne soit donc pas blâmé. ◊ 17 Car le royaume de Dieu n’est pas manger et boire, mais justice, et paix, et joie dans l’Esprit Saint. ◊ 18 Car celui qui en cela sert le Christ est agréable à Dieu et approuvé des hommes.
◊ 19 Ainsi donc poursuivons les choses qui tendent à la paix et celles qui tendent à l’édification mutuelle. ◊ 20 À cause d’une viande, ne détruis pas l’œuvre de Dieu. Toutes choses, il est vrai, sont pures ; mais il y a du mal pour l’homme qui mange en bronchant. ◊ 21 Il est bon de ne pas manger de chair, de ne pas boire de vin, et de ne [faire aucune chose] en laquelle ton frère bronche, ou est scandalisé, ou est faible. ◊ 22 Toi, tu as de la foi ; aie-la par-devers toi-même devant Dieu ; bienheureux est celui qui ne se juge pas lui-même en ce qu’il approuve ; ◊ 23 mais celui qui hésite, s’il mange, est condamné, parce qu’[il n’agit] pas sur un principe de foi. Or tout ce qui n’est pas sur le principe de la foi est péché.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Jacques
1 ◊ 1 Jacques, esclave de Dieu et du seigneur Jésus Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut !
◊ 2 Estimez-le comme une parfaite joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses tentations, ◊ 3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. ◊ 4 Mais que la patience ait son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant de rien. ◊ 5 Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné ; ◊ 6 mais qu’il demande avec foi, ne doutant nullement ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté çà et là ; ◊ 7 or que cet homme-là ne pense pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur : ◊ 8 il est un homme incertain dans ses pensées, inconstant dans toutes ses voies.
◊ 9 Or que le frère de basse condition se glorifie dans son élévation, ◊ 10 et le riche dans son abaissement, car il passera comme la fleur de l’herbe. ◊ 11 Car le soleil s’est levé avec sa brûlante chaleur et a séché l’herbe, et sa fleur est tombée, et la grâce de sa forme a péri : ainsi aussi le riche se flétrira dans ses voies. ◊ 12 Bienheureux est l’homme qui endure la tentation ; car, quand il aura été manifesté fidèle par l’épreuve il recevra la couronne de vie, qu’Il a promise à ceux qui l’aiment.
◊ 13 Que nul, quand il est tenté, ne dise : Je suis tenté par Dieu ; — car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui ne tente personne. ◊ 14 Mais chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise ; ◊ 15 puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort.
◊ 16 Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : ◊ 17 tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement. ◊ 18 De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures.
◊ 19 Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère ; ◊ 20 car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. ◊ 21 C’est pourquoi, rejetant toute saleté et tout débordement de malice, recevez avec douceur la parole implantée, qui a la puissance de sauver vos âmes. ◊ 22 Mais mettez la parole en pratique, et ne l’écoutez pas seulement, vous séduisant vous-mêmes. ◊ 23 Car si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui considère sa face naturelle dans un miroir ; ◊ 24 car il s’est considéré lui-même et s’en est allé, et aussitôt il a oublié quel il était. ◊ 25 Mais celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais un faiseur d’œuvre, celui-là sera bienheureux dans son faire. ◊ 26 Si quelqu’un pense être religieux et qu’il ne tienne pas sa langue en bride, mais séduise son cœur, le service religieux de cet homme est vain. ◊ 27 Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, est celui-ci : de visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, de se conserver pur du monde.
Apocalypse
5 ◊ 1 Et je vis dans la droite de celui qui était assis sur le trône, un livre, écrit au-dedans et sur le revers, scellé de sept sceaux. ◊ 2 Et je vis un ange puissant, proclamant à haute voix : Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux ? ◊ 3 Et personne, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni au-dessous de la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder. ◊ 4 Et moi, je pleurais fort, parce que nul n’était trouvé digne d’ouvrir le livre ni de le regarder. ◊ 5 Et l’un des anciens me dit : Ne pleure pas ; voici, le lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.
◊ 6 Et je vis au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des anciens, un agneau qui se tenait là, comme immolé, ayant sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu, envoyés sur toute la terre. ◊ 7 Et il vint et prit [le livre] de la main droite de celui qui était assis sur le trône. ◊ 8 Et lorsqu’il eut pris le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre anciens tombèrent [sur leurs faces] devant l’Agneau, ayant chacun une harpe et des coupes d’or pleines de parfums, qui sont les prières des saints. ◊ 9 Et ils chantent un cantique nouveau, disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation ; ◊ 10 et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
◊ 11 Et je vis : et j’ouïs une voix de beaucoup d’anges à l’entour du trône et des animaux et des anciens ; et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers, ◊ 12 disant à haute voix : Digne est l’Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction. ◊ 13 Et j’entendis toutes les créatures qui sont dans le ciel, et sur la terre, et au-dessous de la terre, et sur la mer, et toutes les choses qui y sont, disant : À celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! ◊ 14 Et les quatre animaux disaient : Amen ! Et les anciens tombèrent [sur leurs faces] et rendirent hommage.
Jacques
4 ◊ 1 D’où viennent les guerres, et d’où les batailles parmi vous ? N’est-ce pas de cela, de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? ◊ 2 Vous convoitez, et vous n’avez pas ; vous tuez et vous avez d’ardents désirs, et vous ne pouvez obtenir ; vous contestez et vous faites la guerre ; vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas ; ◊ 3 vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés. ◊ 4 Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu. ◊ 5 Ou pensez-vous que l’écriture parle en vain ? L’Esprit qui demeure en nous, désire-t-il avec envie ? ◊ 6 Mais il donne une plus grande grâce. C’est pourquoi il dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles ». ◊ 7 Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable, et il s’enfuira de vous. ◊ 8 Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos cœurs, vous qui êtes doubles de cœur. ◊ 9 Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. ◊ 10 Humiliez-vous devant le *Seigneur, et il vous élèvera.
◊ 11 Ne parlez pas l’un contre l’autre, frères. Celui qui parle contre son frère ou qui juge son frère, parle contre la loi et juge la loi. Or si tu juges la loi, tu n’es pas un observateur de la loi, mais un juge. ◊ 12 Un seul est législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire ; mais toi, qui es-tu qui juges ton prochain ?
◊ 13 À vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, et nous y passerons une année, et nous trafiquerons et nous gagnerons, ◊ 14 vous qui ne savez pas ce [qui arrivera] le jour de demain ; (car qu’est-ce que votre vie ? car elle n’est qu’une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant ;) ◊ 15 au lieu de dire : Si le Seigneur le veut et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela. ◊ 16 Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos vanteries. Toute jactance pareille est mauvaise. ◊ 17 Pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c’est pécher.
Apocalypse
4 ◊ 1 Après ces choses, je vis : et voici, une porte ouverte dans le ciel, et la première voix que j’avais ouïe, comme d’une trompette parlant avec moi, disant : Monte ici, et je te montrerai les choses qui doivent arriver après celles-ci.
◊ 2 Sur-le-champ je fus en Esprit : et voici, un trône était placé dans le ciel, et sur le trône, [quelqu’un était] assis ; ◊ 3 et celui qui était assis était, à le voir, semblable à une pierre de jaspe et de sardius ; et autour du trône, un arc-en-ciel, à le voir, semblable à une émeraude ; ◊ 4 et autour du trône, vingt-quatre trônes, et sur les trônes, vingt-quatre anciens assis, vêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d’or. ◊ 5 Et du trône sortent des éclairs et des voix et des tonnerres ; et [il y a] sept lampes de feu, brûlant devant le trône, qui sont les sept Esprits de Dieu ; ◊ 6 et devant le trône, comme une mer de verre, semblable à du cristal ; et au milieu du trône et à l’entour du trône, quatre animaux pleins d’yeux devant et derrière. ◊ 7 Et le premier animal est semblable à un lion ; et le second animal, semblable à un veau ; et le troisième animal a la face comme d’un homme ; et le quatrième animal est semblable à un aigle volant. ◊ 8 Et les quatre animaux, chacun d’eux ayant six ailes, sont, tout autour et au-dedans, pleins d’yeux ; et ils ne cessent de dire, jour et nuit : Saint, saint, saint, *Seigneur, Dieu, Tout-puissant, celui qui était, et qui est, et qui vient. ◊ 9 Et quand les animaux rendront gloire et honneur et action de grâces à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, ◊ 10 les vingt-quatre anciens tomberont [sur leurs faces] devant celui qui est assis sur le trône, et se prosterneront devant celui qui vit aux siècles des siècles ; et ils jetteront leurs couronnes devant le trône, disant : ◊ 11 Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, et l’honneur, et la puissance ; car c’est toi qui as créé toutes choses, et c’est à cause de ta volonté qu’elles étaient, et qu’elles furent créées.
Actes
20 ◊ 1 Or, après que le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples, et les ayant embrassés, il partit pour aller en Macédoine. ◊ 2 Et ayant traversé ces quartiers-là, et ayant beaucoup exhorté les [disciples], il vint en Grèce. ◊ 3 Et après qu’il y eut séjourné trois mois, les Juifs lui ayant dressé des embûches comme il allait s’embarquer pour la Syrie, on fut d’avis de s’en retourner par la Macédoine. ◊ 4 Et Sopater de Bérée, [fils] de Pyrrhus, l’accompagna jusqu’en Asie, et les Thessaloniciens Aristarque et Second, et Gaïus, et Timothée de Derbe, et Tychique et Trophime d’Asie. ◊ 5 Ceux-ci ayant pris les devants, nous attendirent en Troade. ◊ 6 Et pour nous, nous partîmes à force de voiles, de Philippes, après les jours des pains sans levain, et nous arrivâmes au bout de cinq jours auprès d’eux dans la Troade, et nous y séjournâmes sept jours.
◊ 7 Et le premier jour de la semaine, lorsque nous étions assemblés pour rompre le pain, Paul qui devait partir le lendemain, leur fit un discours, et il prolongea le discours jusqu’à minuit. ◊ 8 Or il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où nous étions assemblés. ◊ 9 Et un jeune homme nommé Eutyche, qui était assis sur la fenêtre, accablé d’un profond sommeil, comme Paul prêchait très longuement, tomba, accablé par le sommeil, du troisième étage en bas, et fut relevé mort. ◊ 10 Mais Paul étant descendu, se pencha sur lui, et l’ayant embrassé, il dit : Ne soyez pas troublés, car son âme est en lui. ◊ 11 Et après qu’il fut remonté, et qu’il eut rompu le pain et mangé, et qu’il eut conversé longtemps jusqu’à l’aube, il partit. ◊ 12 Et ils amenèrent le jeune garçon vivant, et furent extrêmement consolés.
◊ 13 Or pour nous, ayant pris les devants sur un navire, nous fîmes voile vers Assos où nous devions prendre Paul à bord ; car il l’avait ainsi ordonné, étant dans l’intention d’aller lui-même à pied. ◊ 14 Et lorsqu’il nous eut rejoints à Assos, nous le prîmes à bord, et nous allâmes à Mitylène. ◊ 15 Et ayant fait voile de là, nous arrivâmes le lendemain à la hauteur de Chios ; et le jour suivant nous touchâmes à Samos ; et, nous étant arrêtés à Trogylle, nous vînmes le jour d’après à Milet ; ◊ 16 car Paul avait résolu de passer devant Éphèse, de manière à ne pas dépenser son temps en Asie ; car il se hâtait pour être, s’il lui était possible, le jour de la Pentecôte, à Jérusalem.
◊ 17 Or il envoya de Milet à Éphèse, et appela auprès de lui les anciens de l’assemblée ; ◊ 18 et quand ils furent venus vers lui, il leur dit : Vous savez de quelle manière je me suis conduit envers vous tout le temps, depuis le premier jour que je suis entré en Asie, ◊ 19 servant le Seigneur en toute humilité, et avec des larmes, et des épreuves qui me sont arrivées par les embûches des Juifs ; ◊ 20 comment je n’ai rien caché des choses qui étaient profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement et dans les maisons, ◊ 21 insistant et auprès des Juifs et auprès des Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre seigneur Jésus Christ. ◊ 22 Et maintenant, voici, étant lié dans mon esprit, je m’en vais à Jérusalem, ignorant les choses qui m’y doivent arriver, ◊ 23 sauf que l’Esprit Saint rend témoignage de ville en ville, me disant que des liens et de la tribulation m’attendent. ◊ 24 Mais je ne fais aucun cas de ma vie, [ni ne la tiens] pour précieuse à moi-même, pourvu que j’achève ma course, et le service que j’ai reçu du seigneur Jésus pour rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu. ◊ 25 Et maintenant, voici, moi je sais que vous tous, parmi lesquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu, vous ne verrez plus mon visage. ◊ 26 C’est pourquoi je vous prends aujourd’hui à témoin, que je suis net du sang de tous ; ◊ 27 car je n’ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu. ◊ 28 Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre [fils]. ◊ 29 Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ; ◊ 30 et il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des [doctrines] perverses pour attirer les disciples après eux. ◊ 31 C’est pourquoi veillez, vous souvenant que, durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun [de vous] avec larmes. ◊ 32 Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de [vous] donner un héritage avec tous les sanctifiés. ◊ 33 Je n’ai convoité ni l’argent, ni l’or, ni la robe de personne. ◊ 34 Vous savez vous-mêmes que ces mains ont été employées pour mes besoins et pour les personnes qui étaient avec moi. ◊ 35 Je vous ai montré en toutes choses, qu’en travaillant ainsi il nous faut secourir les faibles, et nous souvenir des paroles du seigneur Jésus, qui lui-même a dit : Il est plus heureux de donner que de recevoir. ◊ 36 Et ayant dit ces choses, il se mit à genoux et pria avec eux tous. ◊ 37 Et ils versaient tous beaucoup de larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le couvraient de baisers, ◊ 38 étant surtout peinés de la parole qu’il avait dite, qu’ils ne verraient plus son visage. Et ils l’accompagnèrent au navire.
Actes
21 ◊ 1 Et quand, nous étant arrachés d’auprès d’eux, nous eûmes mis à la voile, voguant en droite ligne, nous arrivâmes à Cos, et le jour suivant à Rhodes, et de là à Patara. ◊ 2 Et ayant trouvé un navire qui passait en Phénicie, nous y montâmes et mîmes à la voile. ◊ 3 Et ayant découvert Chypre, et l’ayant laissée à gauche, nous voguâmes vers la Syrie et nous abordâmes à Tyr ; car c’était là que le navire devait décharger sa cargaison. ◊ 4 Et ayant trouvé les disciples, nous y demeurâmes sept jours. Et ils dirent à Paul, par l’Esprit, de ne pas monter à Jérusalem. ◊ 5 Mais ayant accompli ces jours, nous partîmes et nous nous mîmes en chemin ; et tous nous accompagnèrent avec femmes et enfants jusque hors de la ville ; et nous étant mis à genoux sur le rivage, nous priâmes. ◊ 6 Et après nous être embrassés les uns les autres, nous montâmes sur le navire ; et ils s’en retournèrent chez eux. ◊ 7 Et quant à nous, achevant notre navigation, nous arrivâmes de Tyr à Ptolémaïs ; et ayant salué les frères, nous demeurâmes un jour auprès d’eux. ◊ 8 Et le lendemain, étant partis, nous vînmes à Césarée ; et étant entrés dans la maison de Philippe l’évangéliste qui était [l’un] des sept, nous demeurâmes chez lui. ◊ 9 Or il avait quatre filles vierges qui prophétisaient. ◊ 10 Et comme nous nous arrêtâmes là plusieurs jours, un prophète nommé Agabus descendit de la Judée ; ◊ 11 et étant venu auprès de nous et ayant pris la ceinture de Paul, et s’étant lié les pieds et les mains, il dit : L’Esprit Saint dit ces choses : L’homme à qui est cette ceinture, les Juifs à Jérusalem le lieront ainsi et le livreront entre les mains des nations. ◊ 12 Et quand nous eûmes entendu ces choses, nous et ceux qui étaient du lieu, nous le suppliâmes de ne pas monter à Jérusalem. ◊ 13 Mais Paul répondit : Que faites-vous en pleurant et en brisant mon cœur ? Car pour moi, je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du seigneur Jésus. ◊ 14 Et comme il ne se laissait pas persuader, nous nous tûmes, disant : La volonté du Seigneur soit faite !
◊ 15 Et après ces jours, ayant rassemblé nos effets, nous montâmes à Jérusalem. ◊ 16 Et quelques-uns aussi des disciples de Césarée vinrent avec nous, amenant un certain Mnason, Cypriote, un ancien disciple, chez qui nous devions loger. ◊ 17 Et quand nous fûmes arrivés à Jérusalem, les frères nous reçurent avec joie. ◊ 18 Et, le jour suivant, Paul entra avec nous chez Jacques, et tous les anciens y vinrent. ◊ 19 Et après qu’il les eut embrassés, il raconta une à une les choses que Dieu avait faites parmi les nations par son service. ◊ 20 Et eux, l’ayant ouï, glorifièrent Dieu et dirent à Paul : Tu vois, frère, combien il y a de milliers de Juifs qui ont cru ; et ils sont tous zélés pour la loi. ◊ 21 Or ils ont ouï dire de toi, que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les nations de renoncer à Moïse, disant qu’ils ne doivent pas circoncire leurs enfants, ni vivre selon les coutumes. ◊ 22 Qu’est-ce donc ? Il faut absolument que la multitude s’assemble, car ils entendront dire que tu es arrivé. ◊ 23 Fais donc ce que nous te disons : Nous avons quatre hommes qui ont fait un vœu ; ◊ 24 prends-les et purifie-toi avec eux, et paye leur dépense, afin qu’ils se rasent la tête, et tous sauront que rien n’est [vrai] des choses qu’ils ont ouï dire de toi, mais que toi aussi, tu marches gardant la loi. ◊ 25 Mais à l’égard de ceux des nations qui ont cru, nous [en] avons écrit, ayant décidé qu’ils n’ont rien de semblable à observer, si ce n’est qu’ils se gardent et de ce qui est sacrifié aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé, et de la fornication. ◊ 26 Alors Paul, ayant pris les hommes avec lui, et, le jour suivant, s’étant purifié, entra avec eux au temple, annonçant quand seraient accomplis les jours de leur purification, l’époque à laquelle l’offrande aurait été présentée pour chacun d’eux.
◊ 27 Et comme les sept jours allaient s’accomplir, les Juifs d’Asie l’ayant vu dans le temple, soulevèrent toute la foule et mirent les mains sur lui, ◊ 28 s’écriant : Hommes israélites, aidez-nous ! C’est ici l’homme qui partout enseigne tout le monde contre le peuple, et la loi, et ce lieu ; et qui de plus a aussi amené des Grecs dans le temple et a profané ce saint lieu. ◊ 29 Car ils avaient vu auparavant dans la ville Trophime l’Éphésien avec lui, et ils croyaient que Paul l’avait amené dans le temple. ◊ 30 Et toute la ville fut en émoi, et il se fit un rassemblement du peuple ; et ayant saisi Paul, ils le traînèrent hors du temple ; et aussitôt les portes furent fermées. ◊ 31 Et comme ils cherchaient à le tuer, le bruit vint au chiliarque de la cohorte, que tout Jérusalem était en confusion ; ◊ 32 et aussitôt il prit des soldats et des centurions, et courut à eux ; mais eux, voyant le chiliarque et les soldats, cessèrent de battre Paul. ◊ 33 Alors le chiliarque s’étant approché, se saisit de lui et donna l’ordre de le lier de deux chaînes, et demanda qui il était et ce qu’il avait fait. ◊ 34 Mais les uns criaient une chose, les autres une autre, dans la foule ; et n’en pouvant apprendre quelque chose de certain, à cause du tumulte, il donna ordre que Paul fût mené dans la forteresse. ◊ 35 Et quand il fut sur les degrés, il arriva qu’il fut porté par les soldats à cause de la violence de la foule ; ◊ 36 car la multitude du peuple suivait, en criant : Ôte-le ! ◊ 37 Et comme on allait faire entrer Paul dans la forteresse, il dit au chiliarque : M’est-il permis de te dire quelque chose ? Et il dit : Tu sais le grec ? ◊ 38 N’es-tu donc pas l’Égyptien qui, ces jours passés, a excité une sédition et emmené au désert les quatre mille hommes des assassins ? ◊ 39 Et Paul dit : Je suis Juif, de Tarse, citoyen d’une ville de la Cilicie qui n’est pas sans renom ; je te prie, permets-moi de parler au peuple. ◊ 40 Et quand il le lui eut permis, Paul, se tenant sur les degrés, fit signe de la main au peuple, et un grand silence s’étant fait, il leur parla en langue hébraïque, disant :
Éphésiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
Éphésiens
3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
Éphésiens
6 ◊ 1 Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste. ◊ 2 « Honore ton père et ta mère », (c’est le premier commandement avec promesse,) ◊ 3 « afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre ». ◊ 4 Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur.
◊ 5 Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur, comme à Christ, ◊ 6 ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais comme esclaves de Christ, faisant de cœur la volonté de Dieu, ◊ 7 servant joyeusement, comme asservis au Seigneur et non pas aux hommes, ◊ 8 sachant que chacun, soit esclave, soit homme libre, quelque bien qu’il fasse, le recevra du Seigneur. ◊ 9 Et vous, maîtres, faites-en de même envers eux, renonçant aux menaces, sachant que et leur maître et le vôtre est dans les cieux, et qu’il n’y a pas d’acception de personnes auprès de lui.
◊ 10 Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; ◊ 11 revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : ◊ 12 car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la [puissance] spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. ◊ 13 C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. ◊ 14 Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, ◊ 15 et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; ◊ 16 par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant. ◊ 17 Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; ◊ 18 priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints, ◊ 19 et pour moi, afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de l’évangile, ◊ 20 pour lequel je suis un ambassadeur lié de chaînes, afin que j’use de hardiesse en lui, comme je dois parler.
◊ 21 Mais afin que vous aussi vous sachiez ce qui me concerne, comment je me trouve, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur dans le Seigneur, vous fera tout savoir : ◊ 22 je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin que vous connaissiez l’état de nos affaires, et qu’il console vos cœurs.
◊ 23 Paix aux frères, et amour, avec la foi, de la part de Dieu le Père et du seigneur Jésus Christ ! ◊ 24 Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre seigneur Jésus Christ en pureté !
Daniel
10 ◊ 1 * La troisième année de Cyrus, roi de Perse, une chose fut révélée à Daniel qui est appelé du nom de Belteshatsar ; et la chose est vraie, mais le temps d’épreuve déterminé est long. Et il comprit la chose et eut l’intelligence de la vision.
◊ 2 En ces jours-là, moi, Daniel, je menai deuil trois semaines entières ; ◊ 3 je ne mangeai pas de pain agréable, et la chair et le vin n’entrèrent pas dans ma bouche ; et je ne m’oignis point, jusqu’à ce que trois semaines entières fussent accomplies.
◊ 4 Et le vingt-quatrième jour du premier mois, j’étais au bord du grand fleuve qui est le Hiddékel ; ◊ 5 et je levai les yeux, et je vis ; et voici un homme vêtu de lin, et ses reins étaient ceints d’or d’Uphaz ; ◊ 6 et son corps était comme un chrysolithe, et son visage comme l’aspect de l’éclair, et ses yeux comme des flammes de feu, et ses bras et ses pieds comme l’apparence de l’airain poli, et la voix de ses paroles comme la voix d’une multitude. ◊ 7 Et moi, Daniel, je vis seul la vision, et les hommes qui étaient avec moi ne virent pas la vision, mais un grand tremblement tomba sur eux, et ils coururent pour se cacher. ◊ 8 Et moi je fus laissé seul, et je vis cette grande vision ; et il ne resta aucune force en moi, et mon teint frais fut changé en corruption, et je ne conservai aucune force. ◊ 9 Et j’entendis la voix de ses paroles ; et, comme j’entendais la voix de ses paroles, je tombai dans une profonde stupeur sur ma face, et ma face contre terre. ◊ 10 Et voici, une main me toucha et me secoua, [et me mit sur mes genoux et sur les paumes de mes mains. ◊ 11 Et il me dit : Daniel, homme bien-aimé, comprends les paroles que je te dis, et tiens-toi debout à la place où tu es ; car je suis maintenant envoyé vers toi. Et comme il parlait avec moi, [disant] cette parole, je me tins debout, tremblant. ◊ 12 Et il me dit : Ne crains pas, Daniel, car dès le premier jour où tu as appliqué ton cœur à comprendre et à t’humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues, et moi, je suis venu à cause de tes paroles ; ◊ 13 mais le chef du royaume de Perse m’a résisté vingt et un jours, et voici, Micaël, un des premiers chefs, vint à mon secours : et je restai là, auprès des rois de Perse. ◊ 14 Et je suis venu pour te faire comprendre ce qui arrivera à ton peuple à la fin des jours ; car la vision est encore pour [beaucoup de] jours. ◊ 15 Et comme il parlait avec moi selon ces paroles, je tournai ma face vers la terre, et je devins muet. ◊ 16 Et voici, comme la ressemblance des fils des hommes toucha mes lèvres. Et j’ouvris ma bouche et je parlai, et je dis à celui qui se tenait devant moi : Mon seigneur, par la vision les douleurs m’ont saisi, et je n’ai conservé aucune force. ◊ 17 Et comment le serviteur de mon seigneur, que voici, parlerait-il avec mon seigneur, que voici ? Car pour moi, dès maintenant, aucune force ne subsiste en moi, et il ne reste plus en moi de souffle. ◊ 18 Et comme l’aspect d’un homme me toucha de nouveau, et me fortifia, ◊ 19 et il dit : Ne crains pas, homme bien-aimé ; paix te soit ! sois fort, oui, sois fort ! Et comme il parlait avec moi, je pris des forces, et je dis : Que mon seigneur parle, car tu m’as fortifié.
◊ 20 Et il dit : Sais-tu pourquoi je suis venu vers toi ? Et maintenant, je m’en retournerai pour combattre contre le chef de la Perse ; et quand je sortirai, voici, le chef de Javan viendra. ◊ 21 Cependant je te déclarerai ce qui est consigné dans l’écrit de vérité ; et pas un seul ne tient ferme avec moi contre ceux-là, sinon Micaël, votre chef.
Luc
22 ◊ 1 Or la fête des pains sans levain, qui est appelée la Pâque, approchait. ◊ 2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple.
◊ 3 Et Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze ; ◊ 4 et il s’en alla et parla avec les principaux sacrificateurs et [les] capitaines sur la manière dont il le leur livrerait. ◊ 5 Et ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. ◊ 6 Et il s’engagea ; et il cherchait une bonne occasion pour le leur livrer sans que la foule y fût.
◊ 7 Et le jour des pains sans levain, dans lequel il fallait sacrifier la pâque, arriva. ◊ 8 Et il envoya Pierre et Jean, disant : Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions. ◊ 9 Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous l’apprêtions ? ◊ 10 Et il leur dit : Voici, quand vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il entrera. ◊ 11 Et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 12 Et lui vous montrera une grande chambre garnie ; apprêtez là [la pâque]. ◊ 13 Et s’en étant allés, ils trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 14 Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les [douze] apôtres avec lui. ◊ 15 Et il leur dit : J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre ; ◊ 16 car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. ◊ 17 Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez entre vous, ◊ 18 car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. ◊ 19 Et ayant pris un pain, [et] ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; ◊ 20 — de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous ; ◊ 21 mais voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table. ◊ 22 Et le fils de l’homme s’en va bien, selon ce qui est déterminé ; mais malheur à cet homme par qui il est livré ! ◊ 23 Et ils se mirent à s’entre-demander l’un à l’autre, qui donc serait celui d’entre eux qui allait faire cela.
◊ 24 Et il arriva aussi une contestation entre eux [pour savoir] lequel d’entre eux serait estimé le plus grand. ◊ 25 Et il leur dit : Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent l’autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs ; ◊ 26 mais il n’en sera pas ainsi de vous ; mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert. ◊ 27 Car lequel est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. ◊ 28 Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations. ◊ 29 Et moi, je vous confère un royaume comme mon Père m’en a conféré un, ◊ 30 afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume ; et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël.
◊ 31 Et le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; ◊ 32 mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères. ◊ 33 — Et il lui dit : Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort. ◊ 34 — Et il dit : Pierre, je te dis : le coq ne chantera point aujourd’hui, que premièrement tu n’aies nié trois fois de me connaître.
◊ 35 Et il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. ◊ 36 Il leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même [celui qui a] un sac, et que celui qui n’a pas [d’épée] vende son vêtement et achète une épée. ◊ 37 Car je vous dis, qu’il faut encore que ceci qui est écrit, soit accompli en moi : « Et il a été compté parmi les iniques ». Car aussi les choses qui me concernent vont avoir leur fin. ◊ 38 Et ils dirent : Seigneur, voici ici deux épées. Et il leur dit : C’est assez.
◊ 39 Et sortant, il s’en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. ◊ 40 Et quand il fut en ce lieu-là, il leur dit : Priez que vous n’entriez pas en tentation. ◊ 41 Et il s’éloigna d’eux lui-même environ d’un jet de pierre, et s’étant mis à genoux, il priait, ◊ 42 disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. ◊ 43 Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. ◊ 44 Et étant dans [l’angoisse du] combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre. ◊ 45 Et s’étant levé de sa prière, il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse ; ◊ 46 et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous, et priez afin que vous n’entriez pas en tentation.
◊ 47 Comme il parlait encore, voici une foule, et celui qui avait nom Judas, l’un des douze, les précédait ; et il s’approcha de Jésus, pour le baiser. ◊ 48 Et Jésus lui dit : Judas, tu livres le fils de l’homme par un baiser ? ◊ 49 Et ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? ◊ 50 Et l’un d’entre eux frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l’oreille droite. ◊ 51 Mais Jésus, répondant, dit : Laissez [faire] jusqu’ici ; et lui ayant touché l’oreille, il le guérit. ◊ 52 Et Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux capitaines du temple et aux anciens qui étaient venus contre lui : Êtes-vous sortis comme contre un brigand avec des épées et des bâtons ? ◊ 53 Lorsque j’étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n’avez pas étendu vos mains contre moi ; mais c’est ici votre heure, et le pouvoir des ténèbres.
◊ 54 Et se saisissant de lui, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Or Pierre suivait de loin. ◊ 55 Et lorsqu’ils eurent allumé un feu au milieu de la cour et qu’ils se furent assis ensemble, Pierre s’assit au milieu d’eux. ◊ 56 Et une servante, le voyant assis auprès de la lumière, et l’ayant regardé fixement, dit : Celui-ci aussi était avec lui. ◊ 57 Mais il le renia, disant : Femme, je ne le connais pas. ◊ 58 Et peu après, un autre le voyant, dit : Et toi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : Ô homme, je n’en suis point. ◊ 59 Et environ une heure après, un autre affirma, disant : En vérité, celui-ci aussi était avec lui ; car aussi il est Galiléen. ◊ 60 Et Pierre dit : Ô homme, je ne sais ce que tu dis. Et à l’instant, comme il parlait encore, le coq chanta. ◊ 61 Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. ◊ 62 Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement.
◊ 63 Et les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient ; ◊ 64 et lui couvrant [les yeux], ils l’interrogeaient, disant : Prophétise ; qui est celui qui t’a frappé ? ◊ 65 Et ils disaient plusieurs autres choses contre lui, en l’outrageant.
◊ 66 Et quand le jour fut venu, le corps des anciens du peuple, principaux sacrificateurs et scribes, s’assembla ; et ils l’amenèrent dans leur sanhédrin, disant : ◊ 67 Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur dit : Si je vous le disais, vous ne le croiriez point ; ◊ 68 et si je vous interroge, vous ne me répondrez point [ou ne me laisserez point aller]. ◊ 69 Mais désormais le fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. ◊ 70 Et ils dirent tous : Toi, tu es donc le Fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous dites vous-mêmes que je le suis. ◊ 71 Et ils dirent : Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? Car nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche.