Il y a deux maisons qui occupent une place très éminente dans les pages inspirées : ce sont la maison de Dieu et la maison du serviteur de Dieu. Dieu attache une immense importance à Sa maison ; et cela, à juste titre, parce qu’elle est sienne . Sa vérité, Son honneur, Son caractère, Sa gloire sont inclus dans le caractère de Sa maison ; aussi est-ce Son désir que l’expression de ce qu’Il est fasse partie d’une manière évidente de ce qui Lui appartient.
Si Dieu a une maison, elle doit assurément être une maison où règne la piété ; elle doit être une sainte maison, une maison spirituelle, pure et céleste. Elle doit avoir tous ces caractères, non seulement d’une manière abstraite et en principe, mais aussi en pratique. Sa position est telle que Dieu l’a faite ; mais son caractère pratique est le résultat de la marche pratique de ceux qui en font partie ici-bas.
Beaucoup d’âmes peuvent être disposées à comprendre la vérité et l’importance des principes relatifs à la maison de Dieu, mais il y en a peu, comparativement, qui donnent une attention suffisante aux principes qui doivent gouverner la maison du serviteur de Dieu. Cependant, si quelqu’un posait cette question : « Quelle est la maison qui, après celle de Dieu, a le plus d’importance ? » on lui répondrait indubitablement : « C’est la maison du serviteur de Dieu ».
Rien n’étant plus puissant sur la conscience que la sainte autorité de la Parole de Dieu, je désire citer quelques passages de l’Écriture qui tendent à montrer, avec force et clarté, quelles sont les pensées de Dieu à l’égard de ce que doit être la maison d’un de Ses enfants.
Quand l’iniquité du monde antédiluvien eut atteint son plus haut degré, et que la fin de toute chair fut venue devant le Dieu juste , qui allait faire monter les flots de Son jugement sur toute cette scène de corruption, ces douces paroles se firent entendre à l’oreille de Noé : « Entre dans l’arche, toi et toute ta maison , car je t’ai vu juste devant moi en cette génération » (Gen. 7, 1 ).
On dira sans doute, et avec raison, que Noé était, en cela, un type de Christ — tête juste de toute la famille des sauvés — sauvés en vertu de leur union avec Lui. Mais je vois, dans l’histoire de Noé, autre chose encore qu’un caractère typique ; je vois, ici et dans d’autres passages analogues, un principe que, dès le début de cet écrit j’exprimerai explicitement ; ce principe est celui-ci, que la maison de chaque serviteur de Dieu est, en vertu de sa relation avec lui, placée dans une position de privilège et par conséquent de responsabilité [2] .
Ce principe a d’infinies conséquences pratiques : c’est ce que nous nous proposons de constater par la Parole de Dieu. Si nous étions réduits à raisonner par analogie, le principe en question serait aisément établi ; car quelle est la personne, qui, connaissant le caractère et les voies de Dieu, pourrait croire que Dieu attache une immense importance à ce qui concerne Sa propre maison et qu’Il n’en attache aucune ou presque point, à celle de Son serviteur ? Cela ne ressemblerait pas à Dieu, qui est toujours semblable à Lui-même, d’être indifférent à ce qui concerne un de Ses enfants.
Mais nous ne sommes pas réduits à des déductions pour traiter cette question si sérieuse et si profondément pratique ; le passage que nous avons cité n’est que le premier d’une série d’autres qui sont des preuves positives de ce que je désire faire comprendre. Dans Genèse 7, 1 , nous trouvons les mots significatifs : « Toi et ta maison » inséparablement unis. Dieu n’y révèle pas à Noé un salut sans profit pour sa maison. Jamais Il n’a pensé à une telle chose. La même arche, qui est ouverte pour lui, est aussi ouverte pour les siens. Pourquoi ? Est-ce parce qu’ils étaient fidèles ? — Non, mais parce que Noé l’était et qu’ils étaient unis à lui. Dieu lui donne, pour ainsi dire, un sauf-conduit qui doit servir pour lui et pour sa famille. Je le répète, ceci n’affaiblit en rien le caractère typique de Noé. Je vois en lui ce caractère ; mais j’y vois aussi ce principe, que, quelles que soient les circonstances, on ne doit pas séparer un homme de sa maison. Le faire impliquerait tout d’un coup la plus violente confusion et la plus basse démoralisation. La maison de Dieu est placée dans une position de bénédiction et de responsabilité, parce qu’elle est unie à Lui ; et la maison du serviteur de Dieu est, par la même raison, dans une position de bénédiction et de responsabilité. Telle est notre thèse.
Le second passage que je citerai est relatif à la vie d’Abraham. « Et l’Éternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire… ? Car je le connais, et je sais qu’il commandera à ses enfants et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel, pour pratiquer ce qui est juste et droit, afin que l’Éternel fasse venir sur Abraham ce qu’il a dit à son égard » (Gen. 18, 17-19 ).
Ce n’est pas ici une question de salut, mais c’en est une de communion avec la pensée et les conseils de Dieu. Que le père chrétien remarque et pèse solennellement le fait que, lorsque Dieu cherchait un homme à qui Il pût dévoiler Ses conseils secrets, Il choisit celui qui commandait « à ses fils et à sa maison » de garder les voies du Seigneur.
Ceci ne peut manquer de faire une vive impression sur une conscience délicate ; car s’il est une chose à l’égard de laquelle les chrétiens aient manqué plus qu’à d’autres, c’est bien le devoir de commander à leurs enfants et à leur maison de servir le Seigneur. Ils n’ont certainement pas eu Dieu devant les yeux à ce sujet ; car, en regardant aux voies de Dieu relativement à Sa maison, ils les auraient vues constamment signalées par la puissance sur le principe de la justice. Il a fermement établi et invariablement maintenu Sa sainte autorité. N’importe l’aspect ou le caractère extérieur de la maison de Dieu, le principe essentiel de Ses dispensations envers elle est immuable : « Tes témoignages sont très sûrs. La sainteté sied à ta maison, ô Éternel ! pour de longs jours » (Ps. 93, 5 ). Le serviteur doit toujours prendre son maître comme modèle, et si Dieu gouverne Sa maison avec une puissance exercée en justice, ainsi dois-je gouverner la mienne ; car si, en quelque détail, je diffère de Dieu dans ma conduite, j’ai évidemment tort en ce détail : c’est clair. Or, non seulement Dieu gouverne Sa maison comme nous l’avons dit, mais encore Il aime, Il approuve et honore de Sa confiance ceux qui L’imitent. Dans le passage cité, nous L’entendons dire : « Je ne puis cacher mes desseins à Abraham ». Pourquoi cela ? Simplement parce « qu’il commandera à ses fils et à sa maison de servir le Seigneur ». Un homme qui sait commander cela à sa maison est digne de la confiance de Dieu. C’est là une étonnante vérité, dont le tranchant atteindra, j’espère, la conscience des parents chrétiens. Plusieurs d’entre nous, hélas ! en méditant Genèse 18, 19 , feront bien de se prosterner devant Celui qui a prononcé et fait écrire cette parole, et de s’écrier : « De ma part, quelle chute honteuse et humiliante ! ».
Pourquoi sommes-nous dans ce cas ? Pourquoi avons-nous manqué à la solennelle responsabilité qui nous est échue relativement au gouvernement de notre maison ? La seule réponse, à mon avis, que l’on puisse faire à cette question, c’est que nous n’avons pas su réaliser par la foi le privilège conféré à cette maison, en vertu de son association avec nous. Il est remarquable que nos deux premiers passages nous présentent, d’une manière fort exacte, les deux grandes divisions de notre sujet, savoir, le privilège et la responsabilité. Dans le cas de Noé, la parole était : « Toi et ta maison », et cela relativement au salut. Dans le cas d’Abraham, c’était : « Toi et ta maison », relativement au gouvernement moral. La rapport est, tout à la fois, remarquable et beau, et l’homme qui manque de foi pour s’approprier le privilège, manquera de puissance morale pour réaliser la responsabilité.
Dieu considère la maison d’un homme comme une partie de cet homme, et celui-ci ne peut, à aucun degré, soit en principe, soit en pratique, négliger cette relation, sans souffrir un sérieux dommage et sans nuire au témoignage.
Maintenant, la question, pour la conscience d’un parent chrétien, est celle-ci : « Est-ce que je compte sur Dieu pour ma maison, et est-ce que je gouverne ma maison pour Dieu ? ». C’est là une question solennelle, en vérité ; cependant, il est à craindre que très peu de chrétiens en sentent l’importance et la gravité.
Peut-être mon lecteur se sent-il disposé à demander d’autres preuves scripturaires quant à notre droit de compter sur Dieu pour nos maisons. Je continuerai donc à citer l’Écriture.
Voici une citation tirée de l’histoire de Jacob : « Et Dieu dit à Jacob : Lève-toi, monte à Béthel » . Cette parole semble n’avoir été adressée qu’à Jacob personnellement ; mais il n’en pensa pas ainsi, car jamais, même pour un moment, il n’eut l’idée de s’isoler lui-même de sa famille, ni quant au privilège, ni quant à la responsabilité ; aussi est-il immédiatement ajouté : « Et Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui : Ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et purifiez-vous, et changez vos vêtements ; et nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel » (Gen. 35, 1-3 ). Nous voyons, par là, qu’un appel fait à Jacob met toute la maison de celui-ci sous une responsabilité. Jacob était appelé à monter à la maison de Dieu, et la question qui se présente immédiatement à sa conscience, est : « Ma maison est-elle dans un état convenable, pour répondre à un tel appel ? ».
Nous arrivons maintenant aux premiers chapitres du livre de l’Exode, où nous trouvons qu’une des quatre objections du Pharaon à refuser de laisser sortir Israël, était spécialement relative aux petits enfants (Ex. 10, 8, 9 ) : « Et on fit revenir Moïse et Aaron vers le Pharaon ; et il leur dit : Allez, servez l’Éternel, votre Dieu. Qui sont ceux qui iront ? Et Moïse dit : Nous irons avec nos jeunes gens et avec nos vieillards, nous irons avec nos fils et avec nos filles, avec notre menu bétail et avec notre gros bétail ; car nous avons à célébrer une fête à l’Éternel ». La raison pour laquelle ils devaient prendre jeunes et vieux avec eux était qu’ils avaient une fête solennelle à célébrer à l’Éternel. La nature pourrait dire : « Oh ! qu’est-ce que ces petites créatures peuvent comprendre à une telle fête ? Ne craignez-vous pas d’en faire des formalistes ? ». La réponse de Moïse est simple et décisive : Nous irons avec nos petits enfants, etc. (v. 9 ) car nous avons à célébrer une fête à l’Éternel.
Les parents israélites n’avaient pas l’idée qu’ils doivent chercher une chose pour eux-mêmes et une autre pour leurs enfants. Ils ne soupiraient pas après Canaan pour eux-mêmes et après l’Égypte pour leurs enfants. Comment auraient-ils pu se nourrir de la manne du désert ou du froment du pays de la promesse, tandis que leurs enfants se seraient nourris des poireaux, des oignons et des aulx de l’Égypte ? Impossible. Ni Moïse ni Aaron n’auraient compris une telle manière d’agir. Ils sentaient qu’un appel de Dieu adressé à eux, était un appel adressé à leurs enfants, et, de plus, s’ils n’en avaient pas été pleinement convaincus, ils ne seraient pas plus tôt sortis d’Égypte par une route, que les enfants les y auraient attirés de nouveau par une autre. Que tel ait été le cas, Satan le savait bien, aussi mettait-il dans la bouche du Pharaon cette objection : « Il n’en sera pas ainsi ; allez donc, vous les hommes faits , et servez l’Éternel » . C’est là ce que plusieurs chrétiens professants font, ou plutôt essaient de faire de nos jours. Ils professent de sortir de l’Égypte pour servir le Seigneur, et ils y laissent leurs petits enfants. Ils professent avoir fait « le chemin de trois jours » au désert ; en d’autres mots, ils professent avoir laissé le monde, être morts au monde, et ressuscités avec le Christ, comme possédant une vie céleste, et héritiers d’une gloire céleste ; mais ils laissent leurs enfants en arrière, entre les mains du Pharaon, ou plutôt de Satan. Ils ont renoncé au monde pour eux-mêmes, mais ils ne peuvent y renoncer pour leurs enfants. Le jour du Seigneur, ils revêtent la profession d’étrangers et voyageurs ; ils chantent des hymnes, ils prononcent des prières, édifient, enseignent, paraissent être des personnes bien avancées dans la vie céleste et qui, par leur expérience réelle, touchent aux frontières de Canaan (en esprit, ils y sont déjà) ; mais, hélas ! dès le lundi matin, chacun de leurs actes, chacune de leurs habitudes reprises, contredit leur profession de la veille. Leurs enfants sont élevés pour le monde. Le but, la direction et le genre d’éducation qu’on leur donne, le choix de leur carrière, tout cela est mondain, dans le sens le plus vrai et le plus strict de ce mot. Moïse et Aaron n’auraient pu admettre une telle manière de faire, pas plus qu’un cœur moralement droit et sincèrement intègre ne peut le comprendre.
Je ne dois avoir, pour mes enfants, nul autre principe, nul autre objet à poursuivre, nulle autre perspective, que ceux que j’ai pour moi-même ; et je ne dois pas non plus leur permettre d’entretenir même l’idée d’en avoir d’autres. Si Christ et la gloire céleste sont suffisants pour moi, ils sont suffisants pour eux aussi ; mais il faudrait que la preuve qu’ils sont réellement suffisants pour moi ne fût pas équivoque. Le caractère d’un père ou d’une mère chrétiens devrait être tel qu’il ne donnât pas lieu à l’ombre d’un doute, relativement à ce qui est l’objet réel ou le but positif de son âme. Que pensera mon enfant, si je lui dis que je désire ardemment qu’il soit rendu participant de Christ et du ciel, et qu’en même temps je l’élève pour le monde ? Que croira-t-il ? Qu’est-ce qui exercera la plus puissante influence sur son cœur et sur sa vie ? Mes paroles, ou mes actes ? Que la conscience réponde et que sa réponse soit droite et franche : qu’elle procède des plus intimes profondeurs de l’âme, qu’elle montre sans réplique que la question a été comprise dans ce qu’elle a de grave et de poignant. Je crois que le temps est venu, pour les chrétiens, de chercher à agir sur la conscience les uns des autres.
Il doit être évident, pour tout homme de prière qui observe avec soin l’état actuel du monde christianisé, que celui-ci est bien malade, que le ton en est misérablement bas, en un mot, qu’il doit y avoir en lui quelque chose de radicalement mauvais. Quant au témoignage relatif au Fils de Dieu, hélas ! qu’on y pense peu ! Le salut personnel semble former, pour quatre-vingt-dix-neuf chrétiens professants sur cent, le tout de ce qui les intéresse, comme si nous étions laissés ici-bas pour être sauvés, et non comme des sauvés pour glorifier Christ. Or je voudrais, avec affection et pourtant avec fidélité, demander à mes lecteurs si, en grande partie du moins, on ne pourrait pas attribuer la chute, quant au témoignage pratique pour Christ, à la négligence du principe que nous trouvons impliqué dans ces mots : « Toi et ta maison » ? Je suis convaincu que cette négligence y a une grande part.
Une chose est certaine, c’est que beaucoup de mondanité, de confusion et de mal moral se sont glissés au milieu de nous, parce que nos enfants ont été laissés en Égypte. Plusieurs qui, il y a dix, quinze ou vingt ans, prirent dans l’Église une position éminente de témoignage et de service, et semblaient être de tout cœur à l’œuvre du Seigneur, sont maintenant retournés en arrière d’une manière si lamentable, qu’ils n’ont pas la force de tenir leurs têtes au-dessus de l’eau, et encore bien moins celle d’aider les autres à se tenir debout. Tout ceci ne crie-t-il pas bien haut aux parents chrétiens : Gardez-vous de laisser vos enfants en Égypte ? Plus d’un cœur de père est brisé pour avoir manqué de fidélité dans le gouvernement de sa maison. Il a laissé ses enfants en Égypte, dans un temps funeste de grossières illusions ; et maintenant qu’avec une réelle fidélité, peut-être, et une sérieuse affection, il essaie de les avertir du danger, il ne rencontre que des cœurs séduits et sourds à ses avertissements, des cœurs attachés, avec décision et avec vigueur, à cette Égypte dans laquelle son inconséquence et sa faiblesse les ont laissés. C’est là un fait sérieux, dont la seule mention pourra tourmenter plus d’un cœur ; mais la vérité doit être dite ; si elle paraît blessante à quelques-uns, elle peut être, pour d’autres, un avertissement salutaire[3] .
J’en reviens aux preuves scripturaires que j’ai à fournir. Dans le livre des Nombres, les « petits enfants » nous sont encore présentés. Nous avons déjà vu qu’un fidèle en communion avec Dieu ne peut jamais, de propos délibéré, avoir l’intention de laisser ses enfants en Égypte. Il faut qu’ils en sortent, coûte que coûte ; mais ni la foi ni la fidélité de parents chrétiens ne se borneront à cela. Nous devons compter sur Dieu non seulement pour les sortir d’Égypte, mais aussi pour les amener en Canaan. À cet égard, Israël manqua d’une manière évidente, car, lorsque les espions revinrent de Canaan, le peuple, en entendant leur décourageant rapport, laissa échapper ces tristes paroles : « Pourquoi l’Éternel nous fait-il venir dans ce pays, pour y tomber par l’épée, pour que nos femmes et nos petits enfants deviennent une proie ? Ne serait-il pas bon pour nous de retourner en Égypte ? » (Nomb. 14, 3 ). Effrayant état d’âme, qui, autant qu’il était en eux, réalisait cette menace rusée et méchante du Pharaon : « Comme je vous laisserai aller avec vos petits enfants ! Regardez, car le mal est devant vous » (Ex. 10, 10 ).
L’incrédulité justifie toujours Satan et fait Dieu menteur, tandis que la foi, au contraire, justifie toujours Dieu et fait Satan menteur ; et comme il est invariablement vrai qu’il nous est fait selon notre foi, il est aussi toujours vrai que l’incrédulité moissonne ce qu’elle sème. Ainsi en fut-il d’Israël, malheureux, parce qu’il était incrédule. « Je suis vivant, dit l’Éternel, si je ne vous fais comme vous avez parlé à mes oreilles … ! Vos cadavres tomberont dans ce désert. Et tous ceux d’entre vous qui ont été dénombrés… Mais vos petits enfants , dont vous avez dit qu’ils seraient une proie, je les ferai entrer, et ils connaîtront le pays que vous avez méprisé. Et quant à vous, vos cadavres tomberont dans ce désert » (v. 28-32 ). « Ils limitaient le Saint d’Israël » quant à leurs petits enfants (voir Ps. 78, 41 note). C’était un grave péché, et il nous a été mentionné pour notre instruction.
N’arrive-t-il pas aussi constamment que le cœur de parents chrétiens raisonne sur la manière d’agir avec leurs enfants, au lieu de les mettre simplement sur le terrain de Dieu ? On dira peut-être : Nous ne pouvons faire des chrétiens de nos enfants ; mais ce n’est pas là la question. Nous ne sommes pas appelés à faire d’eux quelque chose ; c’est l’œuvre de Dieu et de Dieu seul ; mais s’Il nous dit : « Amenez vos petits enfants avec vous », refuserons-nous d’obéir ? Ou encore : « Je ne voudrais pas faire de mon enfant un formaliste, et je ne pourrais pas en faire un vrai chrétien » ; mais si, dans Son infinie grâce, Dieu me dit : « Je considère ta maison comme une partie de toi-même et en te bénissant je la bénis », dois-je, par incrédulité de cœur, repousser cette bénédiction, sous prétexte de la crainte du formalisme ou de mon impuissance à communiquer la vérité ? Dieu nous garde d’un tel égarement !
Réjouissons-nous plutôt, avec de vives actions de grâces, de ce que Dieu nous a bénis d’une bénédiction si riche, si abondante, qu’elle s’étend non seulement à nous, mais encore à tous ceux qui nous appartiennent ; et puisque la grâce nous a accordé cette bénédiction, il faut que la foi la saisisse et l’approprie à notre famille.
Plusieurs se consolent de ce que sont leurs enfants par l’assurance que, une fois ou une autre, ils seront convertis. Mais ce n’est pas les mettre tout de suite sur le terrain de Dieu. Si nous avons l’assurance qu’ils sont des enfants de Dieu, pourquoi ne pas agir en conséquence ? Si nous attendons de voir certaines preuves de conversion en eux, il est clair alors que nous regardons à autre chose qu’à la promesse de Dieu. Le chrétien doit, dès maintenant , considérer son enfant comme appartenant à Christ, et il est tenu de l’élever en conséquence, en s’attendant à Dieu, avec une pleine assurance, pour le résultat. Si avant d’agir ainsi, j’attends de voir des fruits, ce n’est pas de la foi ; et pendant ce temps mes enfants pourront vagabonder, pour ainsi dire, loin des sentiers du Seigneur, n’apportant qu’opprobre sur Son nom et sur Son évangile. Me suffira-t-il de me dire : « Ils seront convertis plus tard » ? Non ; mes enfants devraient être, dès maintenant , un témoignage pour Dieu, et ils ne peuvent l’être qu’autant que je choisis pour eux, dès maintenant, le terrain de Dieu et que je marche avec Lui dans ce qui les concerne.
Rappelons-nous que le moyen de prouver que nous savons jouir d’une bénédiction, c’est d’être fidèles à la responsabilité qu’elle impose. Dire que je compte sur Dieu pour amener mes enfants en Canaan et, en même temps, les élever pour l’Égypte, est une pernicieuse illusion. Ma conduite crie que ma profession est un mensonge, et je ne dois pas m’étonner si, dans Ses justes dispensations, Dieu permet que je recueille les fruits amers de mes voies.
C’est la conduite qui est la meilleure preuve de la réalité de nos convictions, et, en ceci comme en toute chose, cette parole du Seigneur est solennellement vraie : Si quelqu’un veut faire la volonté de Celui qui m’a envoyé, « il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu » . Mais souvent nous voulons connaître la doctrine avant de faire Sa volonté, et il en résulte que nous sommes laissés dans la plus profonde ignorance. Faire la volonté de Dieu à l’égard de nos enfants, c’est les considérer, ainsi qu’Il le fait, comme une partie de nous-mêmes, et les élever en conséquence. Ce n’est pas seulement espérer que plus tard ils seront manifestés comme des enfants de Dieu, mais c’est les considérer comme étant déjà sous la bénédiction, et agir avec eux d’après ce principe, à tous égards.
On pourrait conclure des pensées et des actes de plusieurs chrétiens qu’à leurs yeux leurs enfants ne sont que des Gentils qui n’ont, pour le présent, aucun intérêt en Christ, aucune relation avec Dieu du tout. C’est là assurément faire bien peu de cas du sceau divin. Il ne s’agit nullement ici de la question trop souvent débattue du baptême des enfants ou des adultes. Non, c’est simplement et uniquement une question de foi en la puissance et en l’étendue de cette parole toute miséricordieuse : « Toi et ta maison » — parole dont la force et la beauté nous apparaîtront toujours mieux, à mesure que nous avancerons dans ce petit écrit.
Dans le chapitre 16 des Nombres, versets 26, 27 , nous trouvons encore les enfants considérés comme inséparablement unis à leurs parents, et cela dans une circonstance des plus tragiquement solennelles. Et Moïse « parla à l’assemblée, disant : Éloignez-vous, je vous prie, d’auprès des tentes de ces méchants hommes, et ne touchez à rien qui leur appartienne, de peur que vous ne périssiez dans tous leurs péchés. Et ils se retirèrent d’auprès de la demeure de Coré, de Dathan et d’Abiram, tout à l’entour. Et Dathan et Abiram sortirent, et se tinrent à l’entrée de leurs tentes avec leurs femmes, et leurs fils, et leurs petits enfants ». Tous ces enfants descendirent vivants dans le gouffre et y furent engloutis, non pour s’être personnellement associés à la rébellion, mais à cause de leur identité avec leurs parents rebelles. Soit en bénédiction, soit en jugement, Dieu traite les enfants comme n’étant qu’un avec leurs parents. On peut demander : Pourquoi cela ? Et Dieu répond dans Exode 34, 6 et 7 : « L’Éternel passa devant lui, et cria : L’Éternel, l’Éternel ! Dieu, miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère, et grand en bonté et en vérité, gardant la bonté envers des milliers de générations, pardonnant l’iniquité, la transgression et le péché, qui ne tient nullement celui qui en est coupable pour innocent, qui visite l’iniquité des pères sur les fils, et sur les fils des fils, sur la troisième et sur la quatrième génération ! ».
Quelques personnes peuvent trouver difficile de concilier ce passage avec celui d’Ézéchiel 18, 20 , où il est dit : « L’âme qui a péché, celle-là mourra. Le fils ne portera pas l’iniquité du père, et le père ne portera pas l’iniquité du fils ; la justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui ». Dans ce dernier verset, le père et le fils sont considérés dans leur propre capacité individuelle et, en conséquence, ils sont jugés selon l’état moral de chacun d’eux individuellement. C’est ici une question absolument personnelle.
D’un bout à l’autre du Deutéronome, les Israélites sont enseignés de Dieu à mettre les commandements, les statuts, les jugements et les préceptes de la loi devant leurs enfants ; et ceux-ci sont représentés comme s’enquérant, dans plusieurs circonstances, de la nature et du but de diverses ordonnances et institutions.
J’en viens maintenant à cette belle déclaration de Josué : « Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir… Mais moi et ma maison, nous servirons l’Éternel » (Jos. 24, 15 ). Remarquez qu’il ne dit pas seulement moi, mais « moi et ma maison ». Il comprenait qu’il n’était pas suffisant que lui, Josué, soit parfaitement pur de tout contact avec les souillures et les abominations de l’idolâtrie ; il sentait, de plus, qu’il avait à veiller sur le caractère moral et sur les actes de sa maison. Quoique Josué n’ait pas adoré lui-même les idoles, n’aurait-il pas été coupable si ses enfants les avaient servies ? De plus, le témoignage pour la vérité eût été aussi réellement gâté par l’idolâtrie de la maison de Josué que par l’idolâtrie de Josué lui-même ; et le jugement n’aurait pas manqué de suivre.
Il est très important de bien comprendre cela : la vérité nous en est solennellement démontrée au commencement du premier livre de Samuel, par ces paroles : « Et l’Éternel dit à Samuel : Voici, je vais faire en Israël une chose telle, que quiconque l’entendra, les deux oreilles lui tinteront. En ce jour-là j’accomplirai sur Éli tout ce que j’ai dit touchant sa maison : je commencerai et j’achèverai ; car je lui ai déclaré que je vais juger sa maison pour toujours, à cause de l’iniquité qu’il connaît, parce que ses fils se sont avilis et qu’il ne les a pas retenus » (1 Sam. 3, 11-13 ).
Dans cet exemple, nous voyons que quel que soit le caractère personnel du serviteur de Dieu, le Seigneur ne le tiendra point pour innocent, s’il ne discipline pas convenablement sa maison. Éli aurait dû réprimer ses fils. C’était son privilège, comme c’est le nôtre, de pouvoir compter que la puissance de Dieu agirait avec lui pour soumettre tout élément qui, dans sa maison, était de nature à compromettre le témoignage qu’il devait à Dieu. Mais il n’agit pas dans ce sens et ne sut pas se prévaloir de cette puissance pour surmonter le mal dans les siens ; aussi la fin d’Éli fut-elle un terrible jugement : parce que son cœur n’avait pas été brisé au sujet de sa maison, sa nuque fut brisée au sujet de la maison de Dieu. S’il avait compté sur Dieu et agi fidèlement avec Lui pour réprimer ses fils coupables, selon la sainte responsabilité qu’il avait de le faire, la maison de Dieu n’aurait pas été souillée, et l’arche de Dieu n’aurait pas été prise. En résumé, si Éli avait considéré sa famille comme une partie de lui-même et avait fait tout ce qui dépendait de lui pour la rendre telle qu’elle devait être, certainement, alors, il n’aurait pas attiré sur lui-même le terrible jugement de Celui qui a pour principe de ne jamais séparer ces mots : « Toi et ta maison ».
Hélas ! depuis cet événement, combien de parents n’ont-ils pas marché sur les traces d’Éli ! Combien n’y en a-t-il pas qui, se faisant une idée totalement fausse de la base et du caractère de leurs relations avec leurs enfants, agissent envers eux d’après le principe d’une indulgence illimitée et leur laissent faire leur propre volonté dès l’enfance ? Ne les plaçant pas par la foi sur le terrain divin, ces parents n’ont pas même la force morale de se placer sur le terrain humain pour rendre leurs enfants respectueux et obéissants ; et le résultat de tout cela est le plus triste spectacle d’insubordination et de confusion.
Le premier but que doit se proposer le serviteur de Dieu dans le gouvernement de sa maison, c’est qu’il y ait là un témoignage rendu à la gloire de Celui à la maison duquel il appartient lui-même. C’est là le vrai principe qui doit surtout agir dans le cœur et dans la conduite d’un père chrétien. Ainsi ce n’est pas pour que ses enfants lui donnent moins de peine et plus de repos qu’il doit les tenir dans l’ordre, mais c’est parce que la gloire de Dieu est intéressée au bon ordre des maisons de tous ceux qui font partie de la maison de Dieu.
Mais, peut-être, objectera-t-on que tout ce que nous avons dit jusqu’ici, sur ce point, ne respire que l’atmosphère de l’Ancien Testament d’où nous l’avons tiré. Maintenant, au contraire, dira-t-on, Dieu agit envers nous selon le principe de l’élection et de la grâce, qui conduit à l’appel individuel, sans égard à aucun lien ou à aucune relation domestique, en sorte qu’il se peut qu’un saint très pieux, très dévoué et affectionné aux choses d’en haut, se trouve pourtant à la tête d’une famille impie, déréglée et mondaine.
Je maintiens cependant que les principes du gouvernement moral de Dieu sont éternels et doivent, par conséquent, être les mêmes et avoir leur application dans tous les âges. Dieu ne peut pas enseigner, dans un temps, qu’un homme et sa maison sont un et que le chef doit la gouverner convenablement, puis enseigner, dans un autre temps, que le père et sa famille ne sont pas un et que le père est libre de la diriger comme bon lui semble. Cela est impossible.
L’approbation ou la désapprobation de Dieu à l’égard de telle ou telle chose dérive de ce qu’Il est en Lui-même ; et comme Dieu gouverne Sa maison d’après ce qu’Il est Lui-même, Il commande à Ses serviteurs de diriger leurs maisons d’après le même principe. La dispensation de la grâce ou du christianisme a-t-elle annulé ce bel ordre moral ? — Oh ! non, bien au contraire ; elle y a ajouté, s’il est possible, de nouveaux traits de beauté.
Si la maison d’un Juif était considérée comme une partie de lui-même, celle d’un chrétien le sera-t-elle moins ? Non, en vérité. Ce serait faire un triste abus et une bien fausse application du céleste mot, grâce , que de s’en autoriser pour justifier le désordre et la démoralisation qui règnent, de nos jours, dans les maisons d’un grand nombre de chrétiens. Est-ce vraiment la grâce qui fait qu’un père lâche la bride à la volonté de ses enfants ? Est-ce la grâce, de les laisser se livrer aux caprices, aux convoitises, aux passions d’une nature corrompue ? Ah ! gardez-vous d’appeler cela du nom de grâce , de peur que vous ne finissiez par perdre l’intelligence du vrai sens de ce mot, et que vous n’arriviez à imaginer que la grâce est le principe de tout ce mal ! Appelez plutôt ces vues de leur propre nom — un monstrueux abus de la grâce — une négation de Dieu, non seulement comme gouverneur de Sa propre maison, mais aussi comme administrateur moral de l’univers — une contradiction flagrante de tout précepte inspiré.
* * *
Mais, laissant l’Ancien Testament, voyons si nous ne trouvons pas, dans les pages sacrées du Nouveau, de nombreuses preuves à l’appui de notre thèse. Dans cette grande division du livre, le Saint Esprit sépare-t-Il la famille d’un homme des privilèges et de la responsabilité que l’Ancien Testament y attache ? Nous nous convaincrons facilement qu’Il ne fait rien de pareil.
Ainsi, quand le Seigneur Jésus envoie Ses apôtres en mission, Il leur dit : « Dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous qui y est digne ; et demeurez là jusqu’à ce que vous partiez. Et quand vous entrerez dans une maison, saluez-la. Et si la maison [non pas seulement le chef] en est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne à vous » (Matt. 10, 11-13 ). Ailleurs, Jésus dit à Zachée : « Aujourd’hui le salut est venu à cette maison , vu que lui aussi est fils d’Abraham ; car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui est perdu » (Luc 19, 9, 10 ).
De même dans le cas de Corneille : « Envoie à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre, qui te dira des choses par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison » (Act. 11, 13, 14 ). Il fut dit aussi au geôlier de Philippes : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison » (Act. 16, 31 ). Puis nous en trouvons le résultat pratique : « Et il les fit monter dans sa maison, fit dresser une table ; et croyant Dieu, il se réjouit avec toute sa maison » (v. 34 ). Dans le même chapitre, Lydie, après avoir été baptisée, ainsi que sa maison , dit : « Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison et demeurez-y » (v. 15 ).
« Le Seigneur fasse miséricorde à la maison d’Onésiphore » ; et pourquoi ? Était-ce à cause des bons offices de cette maison envers l’apôtre ? Non, dit Paul, mais parce que lui , Onésiphore, « m’a souvent consolé et n’a point eu honte de ma chaîne » (2 Tim. 1, 16 ). « Il faut donc que le surveillant soit irrépréhensible… conduisant bien sa propre maison , tenant ses enfants soumis en toute gravité. Mais si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison , comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ? » (1 Tim. 3, 2, 4, 5 ).
Dans toutes ces citations, nous trouvons la même grande vérité, savoir que, lorsque Dieu visite un homme en lui accordant des bénédictions et des responsabilités, Il visite de la même manière la maison de cet homme. Parcourez toute l’Écriture inspirée, partout vous y verrez ce principe pratique soigneusement établi et posé. Il est digne de Dieu de nous le faire connaître ; mais, hélas ! frères bien-aimés du Seigneur, combien nous y avons été infidèles, et quel préjudice le témoignage au Fils de Dieu n’a-t-il pas reçu, en ces derniers temps, par nos manquements à cet égard et à tant d’autres !
Le mal s’est manifesté, il est vrai, sous diverses formes : orgueil, vanité, mondanité, esprit charnel, motifs tristement mélangés, impie déploiement d’une énergie purement charnelle ou intellectuelle, emploi de la précieuse Parole de Dieu comme d’un piédestal pour nous élever nous-mêmes, misérables prétentions à une position dans l’Église ou dans le monde, affectation de dons, exposition déloyale de principes dont nos consciences n’ont jamais réellement éprouvé l’ascendant, présentation aux autres d’une balance dans laquelle nous ne nous sommes jamais pesés nous-mêmes en présence de Dieu, lamentable état d’une conscience qui, si elle avait été bien réglée, nous aurait conduits à voir l’inconséquence manifeste qui existe entre les principes que nous professons et notre manière d’agir.
En toutes ces choses, comme aussi en beaucoup d’autres, il y a eu une chute des plus profondes et des plus évidentes, chute qui a contristé le Saint Esprit de Dieu par lequel nous professons d’être scellés, et qui a déshonoré le saint nom qui est invoqué sur nous. La pensée de cette chute devrait nous faire prendre le sac et la cendre, nous couvrir de honte et de confusion de face, nous amener à l’humiliation et à la confession — non pas un moment, ou un jour, ou une semaine, mais jusqu’à ce que Dieu Lui-même nous relève. Nous avons quelquefois des assemblées de prières et d’humiliation, mais, hélas ! frères, à peine en sommes-nous dehors que nous prouvons, par la détestable légèreté de notre esprit et de notre manière d’être, combien peu nous avons réellement jugé notre état devant Dieu. De cette manière, comment pourrait être atteinte la racine si profonde et si étendue de la maladie de nos cœurs ? Notre conscience a besoin d’être bien profondément labourée, afin que la semence de la vérité divine n’y soit pas semée en vain. L’instrument dont Dieu se sert pour labourer et semer, tout à la fois, est la vérité . Donc, il faut nous mettre sous l’action de cette vérité ; il faut apporter sous son influence « un cœur honnête et bon » , une conscience délicate et un esprit droit. Or, si la vérité agit sur nous de cette manière, que nous révélera-t-elle ? Quel est notre état ? Qu’est-ce que nous sommes au milieu de cette sphère, dans laquelle le Maître nous a commandé « de trafiquer jusqu’à ce qu’il vienne » ?
D’où vient que nos réunions de culte, nos réunions d’édification et nos réunions de prières sont si souvent sans puissance et sans efficace ? La promesse de Christ est pourtant toujours vraie : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » . Or là où Sa présence est réalisée, il doit y avoir puissance et bénédiction ; mais Il ne nous fait sentir Sa présence qu’autant que nos cœurs, vrais et droits devant Lui, Le cherchent comme l’objet spécial de notre réunion. Si nous avons en vue quelque autre objet que Lui-même, nous ne pouvons plus dire que nous sommes assemblés en Son nom, et, en conséquence, Sa présence ne sera pas réalisée.
Combien n’y a-t-il pas de chrétiens qui assistent aux réunions sans avoir Christ comme leur premier et direct objet ! Quelques-uns y vont pour entendre des discours, afin d’être édifiés. C’est l’édification et non pas Christ qui les réunit. Il peut y avoir de pieuses émotions, de saintes aspirations, beaucoup de sentiment religieux, un vif intérêt intellectuel en s’occupant de la lettre des Écritures ou de certains points de la vérité ; mais tout cela peut exister sans la moindre réalisation de la sainte et sanctifiante présence de Christ, selon la promesse faite en Matthieu 18, 20 .
D’autres viennent à l’assemblée avec le cœur préoccupé de ce qu’ils vont dire ou faire. Ils ont un chapitre à lire, une hymne à indiquer, quelques remarques à faire, ou ils ont l’intention de prier et ils épient le moment favorable pour se mettre en avant. Il est, hélas ! bien évident que ce n’est pas Christ qui est le principal objet de ces chrétiens, mais uniquement le moi , ses pauvres actes et ses misérables paroles. Ces personnes contribuent à dépouiller l’assemblée de son caractère de sainteté, de puissance et de vraie élévation ; car, à cause d’elles, ce n’est pas Christ qui préside, c’est la chair qui figure, et cela dans les plus sérieuses circonstances. La chair peut jouer son rôle sur un théâtre ou dans une tribune politique, mais, dans une assemblée de saints, elle devrait être comme n’existant pas.
Je ne suis pas du tout autorisé à me présenter devant le Seigneur, dans une réunion d’enfants de Dieu, avec la préméditation de lire tel ou tel chapitre, d’indiquer telle ou telle hymne, ou avec un discours préparé. Je dois venir au milieu de mes frères pour m’y asseoir en la présence de Dieu et me soumettre à Sa souveraine direction. En un mot, si j’y vais au nom de Jésus, Lui seul sera mon objet et j’oublierai toute autre chose. Cela ne veut pas dire que, ayant Jésus pour objet, je ne puisse ni communiquer ni recevoir de l’édification. Oh ! bien au contraire ; car ce n’est qu’autant que le Seigneur est comme placé devant moi, que je serai vraiment capable d’édifier ou d’être édifié. Le moindre est toujours renfermé dans le plus grand. Si j’ai Christ, je ne puis manquer d’avoir de l’édification ; mais si je cherche celle-ci au lieu de Christ, si j’en fais mon but, je les perds tous deux.
En outre, combien n’y a-t-il pas de chrétiens qui viennent pour rendre culte et qui n’ont ni la conscience purifiée, ni le cœur jugé, ni la chair mortifiée. Ils prennent leurs places sur des bancs, mais ils sont froids et stériles, sans prières et sans foi, sans but réel. Ils viennent machinalement, parce que c’est leur habitude de venir, mais ils ne sont pas dominés par un sincère désir de rencontrer le Seigneur. Pour eux, se rassembler n’est qu’une pure formalité religieuse, et ils ne sont pour les autres qu’un obstacle à la bénédiction.
Plusieurs causes variées concourent ainsi à corrompre les sources de la vie et de la vigueur dans les assemblées, et voilà pourquoi le témoignage est, en général, si pauvre et si faible au milieu de nous. Ce n’est qu’un travail profond de la conscience qui pourrait sonder jusqu’au fond ces causes funestes. Ah ! que du moins surgisse, de beaucoup de cœurs, cette question : « Seigneur, est-ce moi ? » . Il est parfaitement inutile d’attendre une bénédiction durable ou une vraie restauration, tant que nous ne serons pas sérieusement amenés à une humiliation véritable, à un sincère jugement de nous-mêmes. Si nous sommes appelés à rendre témoignage à Christ, il faut que cet appel nous trouve aux pieds de Jésus, ayant appris, là, ce que nous sommes, et combien nous avons manqué.
Nul n’a le droit de jeter la pierre à l’autre. Tous nous avons péché ; tous nous avons été infidèles au témoignage du Fils de Dieu ; tous nous avons contribué, en quelque mesure, à l’humiliant état de choses qui nous entoure. Il ne s’agit pas ici d’une simple question d’église, d’une simple différence de jugement quant à des points de la vérité, quelque importants qu’ils soient en eux-mêmes. Non, frères, le monde, la chair et le diable sont au fond de notre triste état actuel, et tous les arguments que l’amour de Christ peut nous suggérer se réunissent pour nous inviter à nous juger nous-mêmes foncièrement, en la présence de Dieu. Or je suis convaincu que si ce jugement a lieu et met tout en lumière, il se trouvera qu’une des plus grandes causes de tant de mal, de tant de faiblesse et d’une si grande chute, consiste dans la négligence de ce que comporte cette expression : « Toi et ta maison ». Pour des observateurs, les enfants sont la pierre de touche de ce que sont les parents ; et la maison révèle l’état moral de son chef.
Je ne puis jamais me former une idée exacte de ce qu’est un homme, d’après ce que je vois ou entends de lui dans une assemblée. Là, il peut paraître très spirituel et enseigner des choses très belles et très vraies, mais, pour juger sainement de sa personne, laissez-moi entrer dans sa maison, et là je pourrai connaître ce qu’il en est de lui. Il peut parler comme un ange du ciel, mais si sa maison n’est pas gouvernée selon Dieu, il n’est pas un fidèle témoin de Christ.
Sous l’expression « maison », deux choses, éventuellement trois, sont comprises : la maison elle-même, les enfants et, s’il y a lieu, les serviteurs, ou domestiques. Ces trois choses, prises collectivement ou une à une, doivent porter le cachet de ce qui appartient à Dieu. La maison d’un homme de Dieu doit être gouvernée pour Dieu, pour Sa gloire et en Son nom. Le chef d’une maison chrétienne doit y être le représentant de Dieu. Que ce soit comme père ou comme maître de maison, il est, pour tous ceux qui sont sous son toit, le dépositaire de l’autorité de Dieu, et il est tenu d’agir selon l’intelligence et le développement pratique de ce fait. C’est sur ce principe qu’il doit diriger sa maison et en prendre soin. Aussi est-il écrit : « Si quelqu’un n’a pas soin des siens et spécialement de ceux de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu’un incrédule » .
En négligeant la sphère dans laquelle Dieu l’a établi, il prouve qu’il connaît peu Celui qu’il est appelé à représenter, et par conséquent, il Lui ressemble peu. Cela est très simple. Si je désire savoir quel soin je dois avoir de ceux qui sont sous ma responsabilité et comment je dois gouverner ma maison, je n’ai qu’à étudier soigneusement la manière dont Dieu prend soin des siens et dont Il gouverne Sa maison. C’est la bonne manière d’apprendre. Il ne s’agit pas maintenant de savoir si les personnes qui composent la maison sont ou ne sont pas converties.
Ce que je voudrais mettre avec force sur la conscience de tous les chrétiens chefs de famille, c’est que tout ce qu’ils font, d’un bout à l’autre de leur marche, devrait porter bien visiblement l’empreinte de la présence de Dieu et de l’autorité de Dieu. L’influence du père de famille devrait être telle, que, lorsqu’il est là, chacun pût dire ou penser : Dieu est là ; et cela devrait avoir lieu, non pour que le chef de la maison fût loué à cause de son influence morale et de sa judicieuse administration, mais simplement pour que Dieu fût glorifié. Rien d’autre que ce qui tend à ce but ne devrait nous satisfaire.
La maison de tout chrétien devrait être une représentation en miniature de la maison de Dieu, quant à l’ordre moral et à la pieuse disposition de tout l’ensemble. Quelques-uns pourront secouer la tête et dire : « Tout cela est bien beau, mais où le trouverez-vous ? ». Je me borne à demander : Est-ce que la Parole de Dieu enseigne et prescrit au chrétien de gouverner sa maison de cette manière ? S’il en est ainsi, malheur à moi si je refuse d’obéir ou si je manque de fidélité dans l’obéissance. Toute personne dont la conscience est droite reconnaîtra qu’il y a eu une chute des plus graves, quant à la direction de nos maisons ; mais rien n’est plus honteux que de voir un homme prendre calmement son parti du désordre, de l’indiscipline qui règne dans sa maison, et se rassurer par la pensée qu’il lui est impossible d’atteindre la règle parfaite que Dieu lui propose.
Tout ce que j’ai à faire, c’est de suivre les directions de l’Écriture, et la bénédiction suivra nécessairement tôt ou tard, car Dieu ne peut se renier Lui-même . Mais si, par incrédulité de cœur, je me persuade qu’il m’est impossible d’atteindre la bénédiction, il est sûr que je la manquerai. Tout privilège ou toute bénédiction que Dieu met devant nous exige une énergie de foi pour être saisi. Il en est comme de Canaan pour les enfants d’Israël ; le pays était devant eux, mais ils devaient y entrer, car Dieu avait dit : « Je vous ai donné tout lieu où vous aurez mis la plante de votre pied » . Il en est toujours de même : c’est la foi qui prend possession de ce que Dieu donne.
Notre unique but, en toute chose, devrait être de glorifier Celui qui a tout fait pour nous ; et qu’est-ce qui est plus contraire à ce but, sinon de voir la maison d’un des serviteurs de Dieu être justement le contraire de ce qu’Il désire qu’elle soit ? Comment l’œil de Dieu doit-il considérer telle ou telle chose, si notre œil humain en est scandalisé ? On pourrait penser, d’après ce qu’on voit dans telle ou telle maison, que les chrétiens n’ont pas l’idée qu’il y ait la moindre relation entre la tenue de leur maison et leur témoignage. Plusieurs parlent de la séparation d’avec le monde, mais leurs maisons ne présentent que la plus désolante mondanité. Ils disent que le monde est crucifié pour eux et qu’ils sont crucifiés à l’égard du monde , et cependant l’empreinte du monde se retrouve partout chez eux. Chaque objet y semble destiné à servir à la convoitise des yeux, à la convoitise de la chair et à l’orgueil de la vie . On nous accusera de détails puérils, mais les filles de Sion auraient pu en dire autant de ces paroles que leur adresse l’Éternel dans Ésaïe 3, 18 à 23 : « En ce jour-là, le Seigneur ôtera l’ornement des anneaux de pied, et les petits soleils, et les petites lunes ; les pendeloques de perles, et les bracelets, et les voiles ; les diadèmes, et les chaînettes des pieds, et les ceintures, et les boîtes de senteur, et les amulettes ; les bagues, et les anneaux de nez ; les vêtements de fête, et les tuniques, et les manteaux, et les bourses ; et les miroirs, et les chemises, et les turbans, et les voiles de gaze ». N’était-ce pas là descendre à des détails bien minutieux ? N’en est-il pas de même de ce passage d’Amos 6, 1 à 6 : « Malheur à ceux qui sont à l’aise en Sion… qui vous couchez sur des lits d’ivoire et qui vous étendez mollement sur vos divans, et qui mangez les agneaux du troupeau et les veaux gras de l’étable ; qui chantez au son du luth, et qui inventez, comme David, à votre usage, des instruments pour le chant » ? L’Esprit de Dieu peut descendre aux détails, quand cela est nécessaire.
« Mais, diront quelques-uns, nos maisons doivent être en harmonie avec le rang que nous occupons dans la société, et meublées en conséquence ». Une telle objection ne fait que révéler bien ouvertement la mondanité qui règle le cœur de ceux qui oseraient la faire. « Votre rang dans la société » ! Ce terrain est, sans contredit, le monde. Qu’ont à faire avec lui des hommes qui font profession d’être morts au monde ? Parler de notre rang dans la société, c’est renier les éléments mêmes du christianisme. Si nous avons un rang selon le monde, il en résulte que nous devons vivre comme des hommes en la chair, ou comme des hommes naturels, et alors la loi a tout son empire contre nous, « car la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit » . Ce rang dans la vie devient donc une affaire bien sérieuse. Comment pouvons-nous l’obtenir ? Ou dans quelle vie se trouve-t-il ? Si c’est dans cette vie-ci, nous sommes donc des menteurs quand nous disons que nous sommes « crucifiés avec Christ » — « morts avec Christ » — « ensevelis avec Christ » — « ressuscités avec Christ » — « sortis hors du camp vers Christ » — que nous ne sommes « pas du monde qui passe » . Toutes ces paroles sont autant de brillants mensonges dans la bouche de ceux qui prétendent avoir ici-bas un rang à conserver.
Voilà la vérité sur ce sujet. Ah ! laissons la vérité atteindre nos consciences, afin qu’elle ait aussi son influence sur notre vie pratique ! Quelle est la seule vie dans laquelle nous ayons un rang à conserver ? C’est la vie de résurrection de Christ. C’est là la vie dans laquelle l’amour rédempteur nous a donné un rang. Et certes, nous savons bien que des ameublements mondains, des vêtements somptueux, l’ostentation et le luxe n’ont rien à faire avec le rang dans cette vie-là. Ah ! non, ce qui est en harmonie avec la vie céleste que Jésus nous a acquise et communiquée, c’est la sainteté du caractère, la pureté de la vie, la puissance spirituelle, une profonde humilité, la charité, la séparation de tout ce qui tient directement au monde et à la chair : voilà quels sont les vrais ornements qui peuvent s’harmoniser avec notre rang céleste. Ceux qui parlent de leur rang dans cette vie sont déjà, « dans leurs cœurs, retournés en Égypte » . Ah ! il est bien à craindre que la grande meule, d’Apocalypse 18 , ne nous présente un tableau trop fidèle de la fin de bien des éléments du christianisme creux et bâtard de nos jours.
Et si l’on allègue que le christianisme n’approuve pourtant pas le désordre et la saleté des maisons, je dirai que cela est parfaitement vrai. Je connais même peu de choses qui soient plus désolantes et déshonorantes que la saleté et le désordre dans la maison d’un chrétien. De telles choses ne doivent jamais se rencontrer avec un esprit vraiment spirituel, ou même bien réglé. Où de telles choses existent, vous pouvez être sûr qu’elles sont les conséquences de quelque mal moral. Ici encore la maison de Dieu nous est spécialement présentée comme modèle. Sur la porte de cette maison ne pouvons-nous pas voir inscrite cette précieuse devise : « Que toutes choses se fassent avec bienséance et avec ordre » (1 Cor. 14, 40 ) ? En conséquence, tous ceux qui aiment Dieu et Sa maison désireront voir ce principe appliqué à leur propre demeure.
* * *
Après la maison proprement dite, ce que je vois inclus dans l’expression « Toi et ta maison », c’est le gouvernement de nos enfants. Ah ! là est une plaie des plus grandes et des plus profondément humiliantes pour plusieurs, parce qu’elle révèle une bien triste chute. L’état des enfants tend, plus que toute autre chose, à manifester l’état moral des parents. La mesure réelle de mon renoncement à moi-même et au monde se montrera constamment dans la manière dont j’agis envers mes enfants et dont je les dirige. Je fais profession d’avoir renoncé au monde quant à moi personnellement, mais y ai-je renoncé aussi pour mes enfants ? Quelques-uns s’écrient : « Mais comment le pourrais-je ? Mes enfants ne sont pas convertis, et par conséquent, ils sont du monde ». Ici encore, le véritable état moral du cœur de celui qui parle ainsi se révèle. Il n’a pas lui-même réellement renoncé au monde, et ses enfants lui servent de prétexte pour en ressaisir quelque chose. Si ses enfants sont une partie de lui-même (comme ils le sont assurément), et s’il fait profession d’avoir laissé le monde pour lui-même, tout en le cherchant pour eux, qu’est-ce que cela sinon l’étrange anomalie d’un homme qui serait à moitié en Égypte et à moitié en Canaan ? Le désir seul qu’il puisse en être ainsi, démontrerait que cet homme est, de fait et de cœur, entièrement en Égypte.
Maintenant, frères, jugeons-nous nous-mêmes. La direction de nos enfants témoigne contre nous. Supposons que nous leur donnions des maîtres de danse : ce ne sont assurément pas là les agents que le Saint Esprit choisirait pour les amener à Christ, et ils ne se concilieraient nullement avec le saint nazaréat auquel nous sommes appelés. Si je les élève pour le monde plutôt que pour le témoignage de Christ, cela prouve que celui-ci n’est pas la part que mon âme a choisie comme pleinement suffisante pour moi, et qu’elle apprécie plus que toute autre. Car enfin, ce que j’estimerais suffisant pour moi, je l’estimerais suffisant pour mes enfants qui sont un avec moi ; et pourrais-je être assez insensé que de les élever pour ce monde et pour Satan qui en est le prince ? Servirais-je et développerais-je en eux les affections de la chair que je professe mortifier en moi ? Ah ! ce serait là une erreur de jugement bien dangereuse. Non, si je laisse mes enfants en Égypte, c’est que j’y suis encore moi-même. Si je les laisse jouir de Babylone, c’est que j’en aime encore moi-même les fausses douceurs. Si mes enfants appartiennent de fait à un système religieux corrompu, mondanisé, c’est qu’en principe j’y appartiens moi-même. « Toi et ta maison » êtes un ; Dieu en a fait un tout qu’on ne peut diviser, et ce qu’Il a uni, que l’homme ne le sépare point .
C’est là une vérité solennelle et pénétrante, à la lumière de laquelle nous pouvons clairement voir le mal qu’il y a à faire ou à laisser suivre à nos enfants une voie à laquelle nous disons avoir pour toujours tourné le dos, comme croyant fermement qu’elle aboutit à l’enfer. Nous faisons profession d’estimer comme du fumier et comme étant nuisibles, les honneurs, les richesses, les distinctions, les plaisirs du monde ; eh bien, ces choses mêmes que nous avons déclarées n’être que des obstacles à notre course chrétienne et que nous avons soi-disant rejetées pour nous-mêmes, les recommanderions-nous à nos enfants comme essentielles à leurs progrès ? Agir ainsi serait oublier entièrement que ce qui est obstacle pour nous ne peut absolument pas être aide pour nos enfants, si nous voulons qu’ils atteignent le même but que nous. Il serait plus sincère de lever le masque de notre propre mondanité et d’avouer franchement que nous n’avons nullement abandonné le monde, quand rien ne le prouve mieux que nos enfants.
Par l’état de nos familles, le juste jugement du Seigneur montre, je crois, quel est le réel état du témoignage parmi nous. Dans un trop grand nombre de cas, les enfants de chrétiens sont connus comme les plus indisciplinés des alentours. Devrait-il en être ainsi ? Dieu pourrait-Il avoir pour agréable le témoignage des parents de tels enfants ? Ces enfants seraient-ils tels, si les parents avaient marché fidèlement devant Dieu quant à leurs maisons ? À toutes ces questions, on devra nécessairement répondre : non. Ah ! si seulement les pères chrétiens avaient fermement retenu dans leur conscience ce principe : « Toi et ta maison », ils auraient compris qu’ils pouvaient compter sur Dieu et crier à Lui, autant pour le témoignage de leur maison que pour le leur propre, qui, en réalité, ne peuvent être séparés, quoi qu’on fasse et qu’on dise.
Cela ne fait-il pas mal d’entendre dire : « Un tel est un bon frère, très pieux, très dévoué ; c’est dommage que ses enfants soient si effrontés et si indisciplinés, et que sa maison présente un si triste mélange de désordre et de confusion » ! Je demande de quelle valeur est le témoignage d’un tel homme devant Dieu. Hélas ! il n’en a guère en vérité. Il peut être sauvé, mais le salut est-il tout ce que nous avons à désirer ? N’y a-t-il point de témoignage à rendre ? Et s’il y en a un, quel est-il ? Et où doit-il être rendu ? Doit-il être confiné aux bancs d’une salle de réunion, ou doit-il être vu aussi dans notre maison ? Que le cœur réponde.
On dira peut-être : « Nos enfants ont besoin de quelques jouissances du monde et nous ne pouvons les leur refuser : on ne peut mettre de vieilles têtes sur de jeunes épaules ». À cela je répondrai que nos cœurs aussi demandent souvent des choses mondaines ; les leur accorderons-nous ? Non, je l’espère ; eh bien ! refusons-les aussi à nos enfants. Si je vois mes enfants soupirer après le monde, je dois immédiatement me juger et m’humilier devant Dieu, et crier à Lui de leur ôter ces pensées mondaines, en sorte que le témoignage n’ait pas à en souffrir. Il m’est impossible de ne pas croire que, si le cœur des parents est, du centre à la circonférence, purifié du monde, de ses principes et de ses convoitises, cela exercera sur toute leur maison une puissante influence.
C’est ce qui rend toute cette question si importante et si pratique. Ma maison est-elle un critère exact de ce qu’est mon état moral réel ? Je crois que l’enseignement des Écritures est en faveur de l’affirmative, ce qui rend notre sujet particulièrement solennel. Comment est-ce que je marche comme chef de famille ? Est-il évident à tous, par ma conduite, que mon suprême et unique objet est Christ, et que je ne suis pas plus disposé à élever mes enfants pour le monde ou à désirer le monde pour eux, qu’à ouvrir devant eux les portes de l’enfer ? Je parais peut-être pousser trop loin la recherche des causes d’un mal si fréquent de nos jours ; mais, quant à moi, je pense que c’est notre devoir de poursuivre cette enquête jusqu’à ses dernières limites.
D’où viennent, dans beaucoup de cas, cette terrible profanation, ce dégoût pour les Écritures et pour les assemblées chrétiennes, cette disposition à ridiculiser les choses saintes, et cet esprit sceptique et incrédule, si déplorablement manifeste chez les enfants de chrétiens de profession ? Quelqu’un osera-t-il dire que ce n’est pas la faute des parents ? Ne peut-on pas, au contraire, les attribuer, en grande partie, au triste contraste qui existe entre les principes professés et la conduite suivie par les parents ? Oui, je le crois.
Les enfants sont de perspicaces observateurs, et ils découvrent bientôt ce que sont réellement leurs parents. Ils tirent leurs conclusions, non pas tant des prières et des paroles de leurs parents, mais, d’une manière beaucoup plus expéditive et plus exacte, des actes de ceux-ci, dont ils discernent bien vite les principes et les motifs.
C’est pourquoi, lors même que les parents leur enseignent que le monde et les voies du monde sont mauvais, et qu’ils prient pour que tous les membres de leur famille connaissent et servent le Seigneur, cependant, si on les élève pour le monde, en n’ayant d’autre souci que de les y bien établir et en se félicitant lorsqu’on réussit à le faire, les autres enseignements et toutes les prières sont inefficaces. « Ah ! penseront-ils, le monde est une bonne place après tout, car nos parents rendent grâces à Dieu de nos succès dans ce monde, qu’ils regardent comme une faveur signalée de la providence. Tout ce qu’ils disent, donc, quand ils prétendent être morts et ressuscités avec Christ, quand ils déclarent que le monde est jugé et qu’ils y sont étrangers et voyageurs, tout cela doit être regardé comme un non-sens, ou bien les soi-disant chrétiens doivent être regardés comme des trompeurs ». Qui peut douter que de telles pensées n’aient souvent eu l’occasion de monter dans le cœur d’enfants de bien des parents professants ! La grâce de Dieu, sans doute, est souveraine et peut triompher de toutes nos inconséquences et de toutes nos infidélités. Mais pensons au témoignage, et veillons à ce que nos maisons soient réellement administrées pour Dieu et non pour Satan.
Peut-être demandera-t-on : « Que feront donc nos enfants ? Comment s’en tireront-ils ? Ne faut-il pas les mettre en état de gagner leur pain ? ». Sans doute. Dieu veut que nous travaillions. Le fait même qu’Il nous a donné deux mains prouve que nous ne devons pas être des paresseux. Mais je ne vois pas la nécessité, dans le but de donner à mon fils un moyen de travailler, de le pousser dans un monde dont je me suis séparé. Le Dieu Très-haut, le possesseur des cieux et de la terre, avait un Fils, Son Fils unique, l’héritier de toutes choses, par lequel aussi Il a fait les mondes , et quand Il envoya ce Fils dans le monde, Il ne Lui donna pas une profession savante, mais Il était connu comme « le charpentier » . Cela ne nous dit-il rien, ne nous enseigne-t-il rien ?
Maintenant, Christ est monté en haut et a pris Sa place à la droite de Dieu. Ainsi ressuscité, Il est notre Chef, notre représentant et notre modèle ; mais Il nous a laissé un exemple, afin que nous suivions Ses traces . Les suivons-nous, en cherchant à faire briller nos enfants dans un monde qui a crucifié Jésus ? Ah ! certainement non, nous faisons plutôt le contraire, et le résultat ne tardera pas à se montrer, car il est écrit : « Ne soyez pas séduits ; on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal. 6, 7 ). Si relativement à nos enfants nous semons pour la chair et pour le monde, nous pouvons savoir ce que nous moissonnerons.
Ce n’est pas seulement à l’égard de l’objet de l’éducation de nos enfants que nous avons manqué et gâté le témoignage, mais nous avons péché aussi en ne les tenant pas, en général, dans la soumission à l’autorité paternelle. À cet endroit, il y a eu de grands manquements chez les parents chrétiens. L’esprit du siècle présent est un esprit d’indépendance et d’insubordination. « Désobéissants à leurs parents », c’est là un des traits de l’apostasie des derniers jours (2 Tim. 3, 2 ), et nous avons personnellement aidé à son développement par une application complètement fausse du principe de la grâce, comme aussi en ne voyant pas que la relation de père et de mère comprend un principe d’autorité exercé en justice, sans lequel nos maisons présenteront le triste aspect de la confusion, du désordre, de l’indiscipline. Ce n’est pas de la grâce que de choyer une volonté non sanctifiée. Nous nous affligeons de n’avoir pas une volonté brisée et soumise, et en même temps nous travaillons à fortifier la volonté propre de nos enfants !
C’est toujours, à mes yeux, une preuve de faiblesse dans l’exercice de l’autorité paternelle, ainsi que l’ignorance de la manière dont le serviteur de Dieu doit gouverner sa maison, que d’entendre un père ou une mère dire à son enfant : « Veux-tu ceci ou cela ? Veux-tu faire telle chose ou telle autre ? ». Cette question, toute simple qu’elle paraisse, tend directement à créer ou à servir la chose même qu’il vous faut travailler à soumettre par tous les moyens en votre pouvoir, c’est-à-dire l’exercice de la volonté propre dans l’enfant. Ainsi, au lieu de dire à votre enfant : Veux-tu faire ceci ? dites-lui d’abord ce qu’il doit faire, et ne lui permettez jamais de mettre en question votre autorité. La volonté d’un père doit être considérée comme suprême par son enfant, car le père tient pour lui la place de Dieu. Toute pouvoir est à Dieu, et Il en a donné à Son serviteur soit comme père, soit comme maître. Si donc l’enfant ou le serviteur résiste à ce pouvoir, il résiste à Dieu.
L’exhortation adressée aux pères subsiste néanmoins : « Et vous pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur » (Éph. 6, 4 ). Il y a un grand danger à irriter nos enfants ou à provoquer leur colère par une excessive rigueur et des traitements arbitraires. Nous sommes constamment portés à former et à modeler nos enfants selon nos propres goûts et nos vues particulières, plutôt qu’à les élever « dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur », c’est-à-dire selon la manière dont le Seigneur corrige et enseigne Ses enfants. C’est là une grave erreur qui ne peut produire que confusion et mécomptes. Nous n’avons rien à gagner, relativement au témoignage pour Christ, en moulant et façonnant la nature sous les formes les plus recherchées. En outre, la culture et l’instruction de la nature n’exigent point de foi ; mais il faut de la foi pour élever des enfants dans la discipline et dans l’enseignement du Seigneur.
On dira peut-être que, dans ce passage, l’apôtre parle d’enfants convertis. À cela je réponds qu’il n’y est rien dit de la conversion. Il n’est pas écrit : « Élevez vos enfants convertis », etc., sinon la question serait résolue. Mais il est simplement dit « vos enfants », ce qui, à coup sûr, veut dire tous vos enfants. Or, si je dois élever tous mes enfants dans la discipline et l’enseignement du Seigneur, quand dois-je commencer à le faire ? Faut-il que j’attende qu’ils soient presque devenus des hommes ou des femmes, ou faut-il que je commence, comme tous les gens raisonnables commencent leur ouvrage, c’est-à-dire au commencement ? Leur permettrai-je de se livrer à leur folie naturelle pendant la période la plus importante de leur carrière, sans jamais essayer de placer leur conscience en présence de Dieu, quant à leur solennelle responsabilité ? Les laisserai-je gaspiller, dans une totale insouciance, ce temps de leur vie, pendant lequel se produisent les éléments de leur futur caractère ? Ce serait là le comble de la cruauté. Que diriez-vous d’un jardinier qui laisserait les branches de ses arbres fruitiers prendre toute sorte de formes tordues et bizarres, avant d’avoir l’idée de commencer à user de moyens propres à les redresser ? Vous diriez qu’il est insensé. Eh bien ! il serait sage en comparaison de parents qui ajournent la correction et l’enseignement du Seigneur au temps où leurs enfants auront fait des progrès manifestes dans la discipline et l’enseignement de l’ennemi.
Mais, dira-t-on encore, nous devons attendre des preuves de conversion. Je réponds que la foi n’attend jamais des preuves mais qu’elle agit d’après la Parole de Dieu, et que les preuves suivent infailliblement. C’est toujours une incrédulité manifeste que d’attendre des signes quand Dieu a donné un commandement. Si les enfants d’Israël eussent attendu un signe quand Dieu disait : « Qu’ils marchent » , cela aurait été une évidente désobéissance. Si l’homme à la main sèche avait attendu que quelque force se manifeste en lui quand Jésus lui commanda d’étendre le bras , il aurait porté sa main sèche au tombeau. Il en est de même des parents. S’ils attendent des signes et des preuves avant d’obéir à la Parole de Dieu en Éphésiens 6, 4 , il est certain qu’ils ne marchent pas par la foi, mais par la vue. De plus, si nous devons commencer dès le commencement à élever nos enfants, il en résulte que nous devons commencer avant qu’ils soient capables d’offrir aucune preuve de conversion.
En ceci, comme en tout, notre affaire est d’obéir, et de laisser à Dieu les résultats. L’état moral de l’âme peut être mis à l’épreuve par le commandement ; mais quand il y a la disposition d’obéir, la puissance pour le faire accompagnera, sans aucun doute, le commandement, et les fruits de l’obéissance s’ensuivront, « au temps propre… si nous ne défaillons pas » .
Quant aux serviteurs, il est ajouté : « Que tous les esclaves qui sont sous le joug estiment leurs propres maîtres dignes de tout honneur, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés ». Notez qu’il est dit : « Dieu et la doctrine ». Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une question de puissance. Le nom de Christ et la doctrine mettent le maître et le serviteur sur un même niveau, comme membres du même corps (en Christ Jésus, il n’y a point de différence) ; mais quand je sors de là dans les relations d’ici-bas, je rencontre le gouvernement de Dieu qui fait l’un maître, et l’autre serviteur ; et toute infraction à l’ordre établi par ce gouvernement attire un jugement infaillible.
Il est d’une immense importance d’avoir une intelligence nette de la doctrine du gouvernement moral de Dieu ; c’est le moyen de lever bien des difficultés et de résoudre bien des questions. Ce gouvernement s’exerce avec une décision et une justice particulièrement solennelles. En cherchant dans l’Écriture ce qui est relatif à ce sujet, nous trouverons que, dans chaque cas où il y a eu erreur ou péché, ce mal a produit inévitablement ses fruits. Adam désobéit et fut, à l’instant, rejeté du jardin dans un monde gémissant sous le poids de la malédiction causée par son péché. Il ne fut plus jamais replacé dans le paradis. La grâce intervint, il est vrai, et lui fit la promesse d’un libérateur ; elle couvrit encore sa nudité ; néanmoins son péché produisit son résultat, et Adam ne recouvra jamais ce qu’il avait perdu par sa faute.
Moïse, aux eaux de Meriba, parla légèrement de ses lèvres, et la conséquence en fut que Dieu, qui est juste, lui défendit l’entrée de Canaan. Dans ce cas encore, la grâce vint apporter quelque chose de meilleur que ce qui avait été perdu ; car il était beaucoup meilleur de contempler, du sommet du Pisga, les plaines de la Palestine dans la compagnie de l’Éternel, que de les habiter avec Israël (Deut. 34, 1-5 ).
Dans le cas de David, nous trouvons aussi le mal suivi de sa conséquence. David commet un adultère, et cette sentence solennelle fut aussitôt prononcée : « L’épée ne s’éloignera pas de ta maison, à jamais » . Ici encore la grâce abonda, et David en jouit, avec un sentiment plus profond, lorsqu’il s’avançait par la montée des Oliviers avec les pieds nus et la tête couverte, qu’il n’en avait joui au milieu des splendeurs du trône. Néanmoins son péché produit ses résultats.
Ce n’est pas seulement dans l’Ancien Testament que nous voyons le péché porter son fruit. Dans le Nouveau, nous voyons Barnabas (Act. 15, 37-41 ) exprimer le désir, bien convenable en apparence, de conserver la société de son cousin Marc. Dès ce moment, Barnabas perd la place honorable qu’il avait dans les récits du Saint Esprit, qui ne fait plus aucune mention de lui. Sa place fut dès lors occupée par un cœur plus entièrement dévoué, plus libre d’affections purement naturelles, que celui de Barnabas. C’était la nature, en Barnabas, qui le portait à désirer la compagnie de celui qui s’était séparé de Paul et de lui dès la Pamphylie, et n’était point allé avec eux pour cette œuvre. C’était une nature aimable, mais c’était la nature, et elle triompha en Barnabas, puisqu’il prit Marc avec lui et qu’ils firent voile ensemble pour l’île de Chypre, terre natale de Barnabas, où, dans le temps du premier amour, il avait vendu sa propriété, afin de pouvoir suivre plus librement Celui qui n’avait pas eu un lieu où reposer Sa tête (Act. 4, 36, 37 ).
Hélas ! il n’est pas rare que le cœur naturel retourne à ce qu’il a laissé. Les fleurs de l’arbre de la profession chrétienne sont, au printemps, belles et abondantes et répandent un doux parfum ; mais combien peu, souvent, on trouve de fruits savoureux en automne ! Les influences de la nature et du monde soufflent pour dépouiller l’âme qui promet des fruits, et, au lieu de ceux-ci, il n’y a souvent que stérilité et mécomptes. C’est là quelque chose de très triste et du plus fâcheux effet moral sur le témoignage. Le salut de la personne qui a donné ainsi des espérances déçues plus tard n’est pas du tout en question. Barnabas était sauvé, sans doute. L’influence qu’eurent sur lui Marc et l’amour de sa patrie ne put effacer son nom du livre de vie de l’Agneau, mais elle effaça son nom du registre du témoignage et du service ici-bas. Et n’était-ce pas là quelque chose de lamentable ? N’avons-nous rien à craindre ou à déplorer, si ce n’est la perte du salut personnel ? Ah ! ce serait nous montrer bien égoïstes et bien indifférents à la gloire de Dieu !
Dans quel but, ce Dieu béni prend-Il tant de peine à conserver Son Église ici-bas ? Est-ce pour que les croyants soient sauvés et préparés pour la gloire ? Nullement ; ils sont déjà sauvés par la parfaite rédemption du Christ et, par conséquent, préparés pour la gloire. Il y a une inséparable connexion entre la justification et la gloire : « Ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » . Pourquoi donc Dieu nous laisse-t-Il ici-bas ? C’est pour que nous soyons un témoignage pour Christ. Sans cela nous pourrions tout aussi bien être enlevés au ciel aussitôt après notre conversion. Qu’il nous soit donné de comprendre cette vérité dans toute sa plénitude et sa force pratique !
Le gouvernement moral de Dieu est une vérité de toute importance : il est tel, que celui qui fait mal en moissonnera infailliblement le fruit, qu’il soit croyant ou incrédule, saint ou pécheur, n’importe. La grâce de Dieu peut pardonner au pécheur, et elle pardonne toutes les fois que le péché est jugé et confessé ; mais comme le péché est une atteinte portée aux principes du gouvernement moral de Dieu, il faut que celui qui l’a commis soit amené à sentir sa faute. Il a manqué, et il doit nécessairement en éprouver les conséquences. C’est là une vérité bien solennelle, mais tout particulièrement salutaire, dont l’action a été misérablement entravée par de fausses notions sur la grâce. Jamais Dieu ne permet à Sa grâce d’affaiblir Son gouvernement moral ; ce serait une confusion, et Dieu n’est pas un Dieu de confusion. Nous avons oublié que Dieu nous a donné un exemple en exerçant un juste gouvernement.
Les épîtres de Pierre développent la doctrine du gouvernement moral de Dieu. C’est là que nous trouvons cette question : « Qui est-ce qui vous fera du mal, si vous êtes devenus les imitateurs de celui (ou de ce) qui est bon ? » . Quelques personnes trouvent difficile de concilier cette question avec la déclaration de Paul : « Tous ceux aussi qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus, seront persécutés » . Il semble superflu de dire que les deux idées sont en parfaite harmonie.
Le Seigneur Jésus Lui-même, qui fut le seul imitateur parfait et constant de ce qui était bon, Lui qui, d’un bout à l’autre de Sa carrière ici-bas, alla « de lieu en lieu, faisant du bien » , trouva à la fin la croix, la lance et le sépulcre. L’apôtre Paul qui, plus que tout autre homme, marcha sur les traces du grand modèle qui était constamment devant lui, fut appelé à boire une coupe extraordinaire de privations et de persécutions. Et de nos jours, plus un saint sera semblable et dévoué à Christ, plus il aura à endurer de persécutions et de privations. Si, poussé par un pur dévouement à Christ et par amour pour les âmes, il allait s’établir ouvertement dans certaines contrées pour y prêcher Christ, sa vie pourrait y être en danger. Tous ces faits sont-ils en opposition avec la question de Pierre ? Nullement.
La tendance directe du gouvernement moral de Dieu est de garantir du mal tous ceux qui sont « imitateurs de ce qui est bon », et d’infliger des châtiments à tous ceux qui font le contraire ; mais elle n’a rien à faire avec la voie plus élevée de la position de disciple ; elle ne prive qui que ce soit du privilège et de l’honneur d’être aussi semblable à Christ qu’il le désire, « parce qu’à vous, il a été gratuitement donné , par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ayant à soutenir le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi » (Phil. 1, 29, 30 ). Ici, nous apprenons que c’est une grâce qui nous est conférée d’être appelés à souffrir pour Christ, et cela au milieu d’une scène dans laquelle, sur le terrain du gouvernement moral de Dieu, il peut être dit : « Qui est-ce qui vous fera du mal, si vous êtes devenus les imitateurs de ce qui est bon ? ».
Reconnaître le gouvernement de Dieu et s’y soumettre, est une chose ; être imitateur d’un Christ rejeté et crucifié, est une tout autre chose. Même dans cette épître de Pierre qui, comme nous l’avons fait remarquer, a pour sujet spécial la doctrine du gouvernement de Dieu, nous lisons : « Mais si, en faisant le bien, vous souffrez, et que vous l’enduriez, cela est digne de louange devant Dieu, car c’est à cela que vous avez été appelés ; car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces » . Et encore : « Si quelqu’un souffre comme chrétien (ou parce qu’il est moralement semblable à Christ), qu’il n’en ait pas honte, mais qu’il glorifie Dieu en ce nom » .
Il ne faut pas cependant confondre le principe du gouvernement de Dieu avec Son caractère. Le premier est justice , le second est grâce ; ce que je cherche à faire ressortir maintenant, c’est le fait que la relation de père et de maître implique un principe de justice, et que si ce principe n’a pas une application convenable dans le gouvernement de la famille, il doit y avoir confusion. Si je vois un enfant, qui m’est étranger , agir mal, je ne suis revêtu d’aucune autorité divine pour exercer une juste discipline à son égard ; mais dès que je vois mon propre enfant qui fait mal, je dois le discipliner, parce que je suis son père.
Mais, dira-t-on peut-être, la relation de père à fils est une relation d’amour. C’est vrai, car il est écrit : « Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu » (1 Jean 3, 1 ). Mais quoique cette relation soit fondée sur l’amour, elle est exercée en justice, car il est aussi écrit : « Car le temps est venu de commencer le jugement par la maison de Dieu » (1 Pier. 4, 17 ). De même Hébreux 12 nous enseigne que notre qualité de fils légitimes nous place sous la juste discipline du Père des esprits. Et dans Jean 17 , l’Église est remise aux soins du Père saint pour qu’Il la garde en Son nom.
Or, toutes les fois que les parents chrétiens perdent de vue cette grande vérité, leurs maisons sont livrées au désordre. Ils ne gouvernent pas leurs enfants ; il en résulte que, avec le temps, ce sont leurs enfants qui les gouvernent : car enfin, il faut que le gouvernement soit quelque part ; et si ceux à qui Dieu a confié les rênes ne les tiennent pas comme ils le doivent, elles tomberont bientôt en de mauvaises mains.
Quelle chose triste et honteuse que de voir des parents gouvernés par leurs enfants ! Je ne doute pas qu’aux yeux de Dieu ce ne soit une tache, un désordre qui attire tôt ou tard Son jugement. Un père qui laisse tomber de ses mains les rênes du gouvernement, ou qui ne les tient pas fermement, manque gravement à sa sainte responsabilité d’être, pour sa famille, le représentant de Dieu et le dépositaire de Sa puissance. Je ne pense pas qu’un tel homme puisse jamais reprendre complètement sa position ni être, dans sa génération, un fidèle témoin de Dieu. Il peut être l’objet de la grâce, ce qui est tout autre chose qu’un témoin pour Dieu. Voilà ce qui peut expliquer le lamentable état de beaucoup de frères. Ils ont totalement manqué à leur devoir de gouverner leurs maisons selon le Seigneur, ce qui leur a fait perdre leur vraie position et leur influence morale ; de là vient que leur énergie est paralysée, que leurs bouches sont fermées, leur témoignage annulé ; et si quelqu’un d’eux vient à faire entendre une faible voix, le doigt du mépris, désignant aussitôt l’état de sa famille, amène la rougeur à ses joues et le remords à sa conscience.
Tous ne se font pas des idées justes de ce sujet, et ne savent pas toujours remonter à cette source d’un grave état de déchéance morale. Beaucoup de chrétiens prennent facilement leur parti de voir leurs enfants croître dans la désobéissance et la mondanité. Il leur semble que c’est là une chose naturelle et inévitable, et on les entend dire à d’autres : « Pendant que vos enfants sont jeunes, vous en faites ce que vous voulez ; mais attendez qu’ils soient plus âgés, et vous verrez bien que vous serez obligés de les laisser aller dans le monde ! ». Jamais je ne pourrai croire que ce soit selon la pensée de Dieu, que les enfants de Ses serviteurs grandissent nécessairement dans la mondanité et l’insubordination. Eh bien ! si ce n’est pas Sa pensée qu’il en soit ainsi ; si, dans Sa miséricorde, Il a ouvert aux enfants de Ses saints les mêmes sentiers qu’à ces derniers ; s’Il autorise les parents chrétiens à choisir pour leur famille la même part que, par Sa grâce, ils ont choisie pour eux-mêmes ; si, après tout cela, leurs enfants sont volontaires et mondains, que faut-il souvent en conclure, sinon que les parents ont péché dans l’exercice de leur relation et de leur responsabilité ? Mais doivent-ils faire un principe général de ce qui est souvent le résultat de leur infidélité, et prononcer que tous les enfants des chrétiens doivent ressembler aux leurs en grandissant ? Font-ils bien de détourner de jeunes parents de choisir le terrain de Dieu relativement à leurs enfants en leur proposant leurs errements, au lieu de les encourager en plaçant devant eux l’infaillible fidélité de Dieu envers tous ceux qui Le cherchent dans la voie de Ses commandements ? Agir ainsi serait imiter le vieux prophète de Béthel qui, parce qu’il était lui-même dans le mal, cherchait à y entraîner son frère, et contribua à le faire tuer par un lion pour sa désobéissance à la parole de l’Éternel .
En résumé, la propre volonté de mes enfants manifeste souvent la propre volonté de mon propre cœur, et un Dieu juste se sert d’eux pour me châtier parce que je ne me suis pas jugé moi-même. Pour m’épargner de la peine, j’ai laissé le mal avoir son cours dans ma famille, et maintenant mes enfants ont grandi autour de moi et sont comme des épines à mes côtés, parce que je ne les ai pas élevés pour Dieu. Telle est l’histoire de milliers de familles. Nous ne devrions jamais perdre de vue que nos enfants doivent, aussi bien que nous-mêmes, servir à la « défense et à la confirmation de l’évangile » .
Je suis convaincu que, si nous pouvions être amenés à considérer nos maisons comme devant être un témoignage pour Dieu, cela produirait une immense réforme dans notre manière de les gouverner. Nous chercherions alors à y établir un ordre moral plus élevé, non pas afin de nous épargner de la peine ou du chagrin, mais plutôt afin que le témoignage n’ait pas à souffrir du désordre de nos maisons.
Mais n’oublions pas que, pour pouvoir dompter la nature en nos enfants, il faut premièrement la dompter en nous-mêmes. Nous ne pouvons jamais vaincre la chair par la chair, et ce n’est qu’autant que nous l’avons surmontée en nous, que nous sommes en état de la surmonter en nos enfants.
De plus, il faut, pour cela, une parfaite intelligence et une complète harmonie entre le père et la mère. Leur voix, leur volonté, leur autorité, leur influence doivent être une dans le sens le plus strict de ce mot. Étant eux-mêmes « une seule chair », ils devraient toujours présenter à leurs enfants la beauté et la puissance de cette unité.
Dans ce but, ils doivent servir Dieu ensemble, s’attendre à Lui, se tenir beaucoup en Sa présence, Lui ouvrir tout leur cœur, Lui exposer tous leurs besoins. Les maris et les femmes manquent fréquemment à ce qu’ils se doivent à cet égard. Il arrive parfois que l’un des deux désire réellement renoncer au monde et dompter la chair à un degré auquel l’autre n’est pas arrivé, et cela produit de tristes résultats. Cela conduit souvent à de la réserve, à des détours, à un antagonisme positif dans les vues et les principes du mari et de la femme, en sorte qu’on ne peut dire d’eux qu’ils sont unis dans le Seigneur. L’effet de tout cela, sur les enfants qui grandissent, est pernicieux, et son influence funeste sur toute la maison est incalculable. Ce que le père commande, la mère le conteste ; ce que l’un défend, l’autre le permet ; ce que le père édifie, la mère le détruit. Le père est représenté comme rigide, sévère, exigeant. L’influence maternelle agit en dehors et indépendamment de celle du père ; parfois même elle met complètement de côté celle-ci, en sorte que la position du père devient des plus pénibles, et que toute la famille présente un aspect de trouble et d’indiscipline[4] . C’est une chose affreuse. Des enfants ne peuvent jamais être bien élevés dans de telles circonstances, et la seule pensée en fait frémir, relativement au témoignage pour Christ. Là où domine un tel état de choses, il devrait y avoir la contrition de cœur devant le Seigneur à ce sujet. Sa miséricorde est inépuisable et Ses tendres compassions ne font jamais défaut ; et nous pouvons certainement espérer que, s’il y a une vraie douleur et une sincère confession, Dieu interviendra en grâce pour guérir et pour relever.
Nous ne devrions pas prendre notre parti de choses pareilles ; c’est pourquoi, que tous ceux qui en sont affligés dans leur cœur crient au Seigneur jour et nuit, crient à Lui, en se fondant sur Sa vérité et sur Son nom, qui sont blasphémés par de tels péchés ; et certainement Dieu entendra et exaucera. Mais que cette question dans son entier soit envisagée à la lumière du témoignage pour le Fils de Dieu . C’est pour ce témoignage que nous sommes laissés ici-bas. En effet, nous n’y sommes assurément pas laissés seulement pour élever nos familles n’importe comment, mais bien afin de les élever pour Dieu, avec Dieu et devant Lui.
Pour atteindre ce but élevé, il nous faut être beaucoup en la présence du Seigneur. Un père chrétien ne peut pas frapper, souffleter, réprimander ses enfants comme le font les hommes du monde, selon leurs caprices et leur humeur du moment. Le chrétien doit représenter Dieu au milieu de sa famille : cela bien compris réglera tout dans la maison. Il est l’intendant de Dieu ; il devra donc, pour bien comprendre cette charge et pour s’en acquitter fidèlement, avoir de fréquentes relations, ou plutôt des relations non interrompues, avec son Maître. Il faut qu’il se tienne habituellement aux pieds de ce Maître, afin de savoir ce qu’il doit faire et comment il doit le faire. Par ce moyen tout, dans son administration, deviendra simple et facile.
Souvent le cœur voudrait avoir une règle générale pour chacun des divers détails de l’administration domestique. On demande, par exemple, quelle sorte de punitions, quelle sorte de récompenses, et quelle sorte d’amusements les parents chrétiens doivent adopter. Quant aux punitions, je pense qu’elles seront rarement nécessaires, si les divins principes d’éducation de l’enfant sont mis en pratique dès la plus tendre enfance. Quant aux récompenses, il me semble qu’elles devraient essentiellement consister en expressions d’amour et d’approbation. Un enfant doit être obéissant — obéissant à tous égards et immédiatement — non pour obtenir une récompense, propre à nourrir et à développer l’émulation qui est un fruit de la chair, mais parce que Dieu le veut ainsi. Cependant il me semble assez convenable que les parents manifestent leur approbation par quelque présent.
Quant aux amusements que vous désirez procurer à vos enfants, qu’ils aient toujours, si possible, le caractère de quelque occupation utile. Cela est salutaire à l’esprit. J’ai souvent vu de très jeunes enfants trouver un plaisir beaucoup plus réel, et certainement beaucoup plus simple, avec du papier, un crayon ou telle autre chose qu’ils se procuraient eux-mêmes, qu’avec les jouets les plus chers. Enfin, pour toutes choses, punitions, récompenses ou jeux, ayons l’œil sur Jésus et cherchons sérieusement à soumettre la chair sous quelque apparence ou forme qu’elle se présente. Alors nos maisons seront un témoignage pour Dieu, et tous ceux qui y entreront seront contraints de dire : Dieu est ici .
* * *
Il faut que je termine. Je n’ai pas pris la plume, Dieu le sait, pour blesser qui que ce soit. Je sens avec force l’importance du sujet que j’ai traité, et en même temps mon incapacité à le présenter avec la clarté nécessaire. Cependant je m’attends à Dieu pour qu’Il donne efficace à ces lignes, et quand Il agit, le plus faible instrument peut répondre à Son but. C’est à Lui que je recommande maintenant ces pages qui, j’en ai la confiance, ont été commencées, poursuivies et terminées en Sa sainte présence. Une pensée m’a extrêmement soutenu : c’est qu’au moment même où je sentais sur ma conscience la nécessité d’écrire cette brochure, un certain nombre de bien-aimés frères étaient réunis en assemblée d’humiliation, de confession et de prières, au sujet du témoignage rendu au Fils de Dieu dans ces derniers jours. Je ne doute pas qu’un point fort important de la confession n’ait été relatif au gouvernement de la famille ; et si ces pages étaient utilisées par l’Esprit de Dieu pour produire, ne fût-ce que dans une seule conscience, un sentiment plus profond de cette chute, et dans un seul cœur, un plus sincère désir de réparer cette brèche selon les pensées de Dieu, je m’en réjouirais en éprouvant que je n’ai pas écrit en vain.
Puisse le Dieu tout-puissant, selon les richesses de Sa grâce, produire, par Son Saint Esprit, dans les cœurs de tous Ses bien-aimés, un plus ardent désir de rendre, dans cette dernière heure, un témoignage pour Christ plus complet et plus décidé, afin que, quand la voix de l’archange et la trompette de Dieu retentiront, il se trouve ici-bas un peuple préparé à aller avec joie à la rencontre de l’Époux !
Matthieu
19 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé ces discours, qu’il partit de la Galilée et vint vers les confins de la Judée, au-delà du Jourdain ; ◊ 2 et de grandes foules le suivirent, et il les guérit là.
◊ 3 Et les pharisiens vinrent à lui, l’éprouvant et [lui disant : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour quelque cause que ce soit ? ◊ 4 Et lui, répondant, leur dit : N’avez-vous pas lu que celui qui les a faits, dès le commencement les a faits mâle et femelle, ◊ 5 et qu’il dit : « C’est pourquoi, l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme ; et les deux seront une seule chair » ? ◊ 6 Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. ◊ 7 Ils lui disent : Pourquoi donc Moïse a-t-il commandé de donner une lettre de divorce, et de la répudier ? ◊ 8 Il leur dit : Moïse, à cause de votre dureté de cœur, vous a permis de répudier vos femmes ; mais au commencement il n’en était pas ainsi. ◊ 9 Et je vous dis que quiconque répudiera sa femme, non pour cause de fornication, et en épousera une autre, commet adultère ; et celui qui épouse une femme répudiée, commet adultère. ◊ 10 Ses disciples lui disent : Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il ne convient pas de se marier. ◊ 11 Mais il leur dit : Tous ne reçoivent pas cette parole, mais ceux à qui il est donné ; ◊ 12 car il y a des eunuques qui sont nés tels dès le ventre de leur mère ; et il y a des eunuques qui ont été faits eunuques par les hommes ; et il y a des eunuques qui se sont faits eux-mêmes eunuques pour le royaume des cieux. Que celui qui peut le recevoir, le reçoive.
◊ 13 Alors on lui apporta de petits enfants, afin qu’il leur imposât les mains et qu’il priât ; mais les disciples reprenaient ceux [qui les apportaient]. ◊ 14 Et Jésus dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume des cieux. ◊ 15 Et leur ayant imposé les mains, il partit de là.
◊ 16 Et voici, quelqu’un s’approchant, lui dit : Maître, quel bien ferai-je pour avoir la vie éternelle ? ◊ 17 Et il lui dit : Pourquoi m’interroges-tu touchant ce qui est bon ? Un seul est bon. Mais si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements. ◊ 18 Il lui dit : Lesquels ? Et Jésus dit : Tu ne tueras point ; tu ne commettras point adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; ◊ 19 honore ton père et ta mère ; et, tu aimeras ton prochain comme toi-même. ◊ 20 Le jeune homme lui dit : J’ai gardé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ? ◊ 21 Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as, et donne aux pauvres ; et tu auras un trésor dans le ciel ; et viens, suis-moi. ◊ 22 Et le jeune homme, ayant entendu cette parole, s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. ◊ 23 Et Jésus dit à ses disciples : En vérité, je vous dis qu’un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux ; ◊ 24 et je vous le dis encore : Il est plus facile qu’un chameau entre par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 25 Et les disciples, l’ayant entendu, s’étonnèrent fort, disant : Qui donc peut être sauvé ? ◊ 26 Et Jésus, [les] regardant, leur dit : Pour les hommes, cela est impossible ; mais pour Dieu, toutes choses sont possibles.
◊ 27 Alors Pierre, répondant, lui dit : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi ; que nous adviendra-t-il donc ? ◊ 28 Et Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que vous qui m’avez suivi, — dans la régénération, quand le fils de l’homme se sera assis sur le trône de sa gloire, vous aussi, vous serez assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’Israël ; ◊ 29 et quiconque aura quitté maisons, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou femme, ou enfants, ou champs, pour l’amour de mon nom, en recevra cent fois autant, et héritera de la vie éternelle. ◊ 30 Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers, et des derniers seront les premiers.
Genèse
35 ◊ 1 * Et Dieu dit à Jacob : Lève-toi, monte à Béthel, et habite là, et fais-y un autel au *Dieu qui t’apparut comme tu t’enfuyais de devant la face d’Ésaü, ton frère. ◊ 2 Et Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui : Ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et purifiez-vous, et changez vos vêtements ; ◊ 3 et nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel, et je ferai là un autel à *Dieu, qui m’a répondu au jour de ma détresse, et qui a été avec moi dans le chemin où j’ai marché. ◊ 4 Et ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient en leurs mains, et les anneaux qui étaient à leurs oreilles, et Jacob les cacha sous le térébinthe qui était près de Sichem. ◊ 5 Et ils partirent ; et la frayeur de Dieu fut sur les villes qui les entouraient, et on ne poursuivit pas les fils de Jacob.
◊ 6 Et Jacob vint à Luz (c’est Béthel), qui est dans le pays de Canaan, lui et tout le peuple qui était avec lui ; ◊ 7 et il bâtit là un autel, et il appela le lieu El-Béthel ; car c’est là que Dieu s’était révélé à lui comme il s’enfuyait de devant la face de son frère. ◊ 8 Et Debora, la nourrice de Rebecca, mourut ; et elle fut enterrée au-dessous de Béthel, sous un chêne dont le nom fut appelé Allon-Bacuth.
◊ 9 Et Dieu apparut encore à Jacob, à son retour de Paddan-Aram, et le bénit ; ◊ 10 et Dieu lui dit : Ton nom est Jacob ; ton nom ne sera plus appelé Jacob, mais Israël sera ton nom. Et il appela son nom Israël. ◊ 11 Et Dieu lui dit : Je suis le *Dieu Tout-puissant ; fructifie et multiplie ; une nation, et une multitude de nations, proviendra de toi ; et des rois sortiront de tes reins. ◊ 12 Et le pays que j’ai donné à Abraham et à Isaac, je te le donnerai, et je donnerai le pays à ta semence après toi. ◊ 13 Et Dieu monta d’auprès de lui, dans le lieu où il avait parlé avec lui. ◊ 14 Et Jacob érigea une stèle au lieu où il avait parlé avec lui, une stèle de pierre, et il répandit dessus une libation, et y versa de l’huile. ◊ 15 Et Jacob appela le nom du lieu où Dieu avait parlé avec lui Béthel.
◊ 16 Et ils partirent de Béthel ; et il y avait encore quelque espace de pays pour arriver à Éphrath, et Rachel enfanta, et elle eut un enfantement pénible. ◊ 17 Et comme elle était en grand travail pour enfanter, la sage-femme lui dit : Ne crains point, car tu as ici encore un fils. ◊ 18 Et il arriva, comme son âme s’en allait (car elle mourut), qu’elle appela le nom du fils Ben-oni ; et son père l’appela Benjamin. ◊ 19 Et Rachel mourut ; et elle fut enterrée au chemin d’Éphrath, qui est Bethléhem. ◊ 20 Et Jacob érigea une stèle sur son sépulcre : c’est la stèle du sépulcre de Rachel, jusqu’à aujourd’hui.
◊ 21 Et Israël partit, et dressa sa tente au-delà de Migdal-Éder. ◊ 22 Et il arriva, pendant qu’Israël demeurait dans ce pays-là, que Ruben alla et coucha avec Bilha, concubine de son père ; et Israël l’apprit.
◊ 23 Et les fils de Jacob étaient douze. Les fils de Léa : Ruben, premier-né de Jacob, et Siméon, et Lévi, et Juda, et Issacar, et Zabulon ; ◊ 24 les fils de Rachel : Joseph et Benjamin ; ◊ 25 et les fils de Bilha, la servante de Rachel : Dan et Nephthali ; ◊ 26 et les fils de Zilpa, la servante de Léa : Gad et Aser. Ce sont là les fils de Jacob, qui lui naquirent à Paddan-Aram.
◊ 27 Et Jacob vint vers Isaac, son père, à Mamré, à Kiriath-Arba, qui est Hébron, où Abraham et Isaac avaient séjourné. ◊ 28 Et les jours d’Isaac furent cent quatre-vingts ans. ◊ 29 Et Isaac expira et mourut, et fut recueilli vers ses peuples, âgé et rassasié de jours ; et Ésaü et Jacob, ses fils, l’enterrèrent.
Matthieu
18 ◊ 1 En cette heure-là les disciples vinrent à Jésus, disant : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? ◊ 2 Et Jésus, ayant appelé auprès de lui un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, ◊ 3 et dit : En vérité, je vous dis : si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. ◊ 4 Quiconque donc s’abaissera comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux ; ◊ 5 et quiconque reçoit un seul petit enfant tel que celui-ci en mon nom, me reçoit. ◊ 6 Et quiconque est une occasion de chute pour un de ces petits qui croient en moi, il serait avantageux pour lui qu’on lui eût pendu au cou une meule d’âne et qu’il eût été noyé dans les profondeurs de la mer. ◊ 7 Malheur au monde à cause des occasions de chute ! car il est nécessaire qu’il arrive des occasions de chute ; mais malheur à cet homme par qui l’occasion de chute arrive. ◊ 8 Et si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi : il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie boiteux ou estropié, que d’avoir deux mains ou deux pieds, et d’être jeté dans le feu éternel. ◊ 9 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux, et d’être jeté dans la géhenne du feu. ◊ 10 Prenez garde de ne pas mépriser un de ces petits ; car je vous dis que, dans les cieux, leurs anges voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. ◊ 11 Car le fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu. ◊ 12 Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles se soit égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes, pour s’en aller chercher celle qui s’est égarée ? ◊ 13 Et s’il arrive qu’il la trouve, — en vérité, je vous dis qu’il a plus de joie de celle-là que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. ◊ 14 Ainsi, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux, qu’un seul de ces petits périsse.
◊ 15 Et si ton frère pèche contre toi, va, reprends-le, entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère ; ◊ 16 mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que par la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit établie. ◊ 17 Et s’il ne veut pas les écouter, dis-le à l’assemblée ; et s’il ne veut pas écouter l’assemblée non plus, qu’il te soit comme un homme des nations et comme un publicain. ◊ 18 En vérité, je vous dis : Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. ◊ 19 Je vous dis encore que si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux ; ◊ 20 car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux.
◊ 21 Alors Pierre, s’approchant de lui, dit : Seigneur, combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et lui pardonnerai-je ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? ◊ 22 Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. ◊ 23 C’est pourquoi le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui voulut compter avec ses esclaves. ◊ 24 Et quand il eut commencé à compter, on lui en amena un qui lui devait dix mille talents. ◊ 25 Et comme il n’avait pas de quoi payer, son seigneur ordonna qu’il fût vendu, [lui], et sa femme, et ses enfants, et tout ce qu’il avait ; et que le payement fût fait. ◊ 26 L’esclave donc, se jetant à ses pieds, lui rendit hommage, disant : Seigneur, use de patience envers moi, et je te payerai tout. ◊ 27 Et le seigneur de cet esclave-là, touché de compassion, le relâcha et lui remit la dette. ◊ 28 Mais cet esclave, étant sorti, trouva un de ceux qui étaient esclaves avec lui, qui lui devait cent deniers ; et l’ayant saisi, il l’étranglait, disant : Paye, si tu dois quelque chose. ◊ 29 Celui donc qui était esclave avec lui, se jetant à ses pieds, le supplia, disant : Use de patience envers moi, et je te payerai. ◊ 30 Et il ne voulut pas ; mais il s’en alla et le jeta en prison jusqu’à ce qu’il eût payé la dette. ◊ 31 Or ceux qui étaient esclaves avec lui, voyant ce qui était arrivé, furent extrêmement affligés, et s’en vinrent et déclarèrent à leur seigneur tout ce qui s’était passé. ◊ 32 Alors son seigneur, l’ayant appelé auprès de lui, lui dit : Méchant esclave, je t’ai remis toute cette dette, parce que tu m’en as supplié ; ◊ 33 n’aurais-tu pas dû aussi avoir pitié de celui qui est esclave avec toi, comme moi aussi j’ai eu pitié de toi ? ◊ 34 Et son seigneur, étant en colère, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qui lui était dû. ◊ 35 Ainsi aussi mon Père céleste vous fera, si vous ne pardonnez pas de tout votre cœur, chacun à son frère.
1 Corinthiens
7 ◊ 1 Or, pour ce qui est des choses au sujet desquelles vous m’avez écrit, il est bon à l’homme de ne pas toucher de femme ; ◊ 2 mais, à cause de la fornication, que chacun ait sa propre femme, et que chaque femme ait son mari à elle. ◊ 3 Que le mari rende à la femme ce qui lui est dû, et pareillement aussi la femme au mari. ◊ 4 La femme ne dispose pas de son propre corps, mais le mari ; et pareillement aussi le mari ne dispose pas de son propre corps, mais la femme. ◊ 5 Ne vous privez pas l’un l’autre, à moins que ce ne soit d’un consentement mutuel, pour un temps, afin que vous vaquiez à la prière, et que vous vous trouviez de nouveau ensemble, afin que Satan ne vous tente pas à cause de votre incontinence. ◊ 6 Or je dis ceci par indulgence, non comme commandement ; ◊ 7 mais je voudrais que tous les hommes fussent comme moi ; toutefois chacun a son propre don de grâce de la part de Dieu, l’un d’une manière, et l’autre d’une autre. ◊ 8 Or je dis à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, qu’il leur est bon de demeurer comme moi. ◊ 9 Mais s’ils ne savent pas garder la continence, qu’ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler. ◊ 10 Mais quant à ceux qui sont mariés, je leur enjoins, non pas moi, mais le Seigneur : que la femme ne soit pas séparée du mari ; ◊ 11 (et si elle est séparée, qu’elle demeure sans être mariée, ou qu’elle se réconcilie avec son mari ;) et que le mari n’abandonne pas sa femme. ◊ 12 Mais quant aux autres, je dis, moi, non pas le Seigneur : Si quelque frère a une femme incrédule, et qu’elle veuille habiter avec lui, qu’il ne l’abandonne pas ; ◊ 13 et si une femme a un mari incrédule, et qu’il veuille habiter avec elle, qu’elle n’abandonne pas [son] mari. ◊ 14 Car le mari incrédule est sanctifié par la femme, et la femme incrédule est sanctifiée par le frère, [son mari] ; puisque autrement vos enfants seraient impurs ; mais maintenant ils sont saints. ◊ 15 Mais si l’incrédule s’en va, qu’il s’en aille ; le frère ou la sœur ne sont pas asservis en pareil cas ; mais Dieu nous a appelés [à marcher] dans la paix. ◊ 16 Car que sais-tu, femme, si tu ne sauveras pas ton mari ? ou que sais-tu, mari, si tu ne sauveras pas ta femme ? ◊ 17 Toutefois, que chacun marche comme le Seigneur le lui a départi, chacun comme Dieu l’a appelé ; et c’est ainsi que j’en ordonne dans toutes les assemblées.
◊ 18 Quelqu’un a-t-il été appelé étant circoncis, qu’il ne redevienne pas incirconcis. Quelqu’un a-t-il été appelé étant dans l’incirconcision, qu’il ne soit pas circoncis. ◊ 19 La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu. ◊ 20 Que chacun demeure dans la vocation dans laquelle [il était quand] il a été appelé. ◊ 21 As-tu été appelé étant esclave, ne t’en mets pas en peine ; toutefois, si tu peux devenir libre, uses-en plutôt : ◊ 22 car l’esclave qui est appelé dans le Seigneur est l’affranchi du Seigneur ; de même aussi l’homme libre qui a été appelé est l’esclave de Christ. ◊ 23 Vous avez été achetés à prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. ◊ 24 Frères, que chacun demeure auprès de Dieu dans l’état dans lequel il a été appelé.
◊ 25 Or, pour ce qui est de ceux qui sont vierges, je n’ai pas d’ordre du Seigneur ; mais je donne mon opinion comme ayant reçu miséricorde du Seigneur pour être fidèle. ◊ 26 J’estime donc que ceci est bon, à cause de la nécessité présente, qu’il est bon, [dis-je], à l’homme d’être tel qu’il est. ◊ 27 Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à en être séparé. N’es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas de femme. ◊ 28 Toutefois, si même tu te maries, tu n’as pas péché ; et si la vierge se marie, elle n’a pas péché. Mais ceux qui font ainsi auront de l’affliction pour ce qui regarde la chair ; mais moi, je vous épargne. ◊ 29 Or je dis ceci, frères : le temps est difficile : au reste, c’est pour que ceux mêmes qui ont une femme soient comme n’en ayant pas ; ◊ 30 et ceux qui pleurent, comme ne pleurant pas ; et ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant pas ; et ceux qui achètent, comme ne possédant pas ; ◊ 31 et ceux qui usent du monde, comme n’en usant pas à leur gré ; car la figure de ce monde passe. ◊ 32 Mais je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié a le cœur occupé des choses du Seigneur, comment il plaira au Seigneur ; ◊ 33 mais celui qui s’est marié a le cœur occupé des choses du monde, comment il plaira à sa femme. ◊ 34 Il y a une différence entre la femme et la vierge : celle qui n’est pas mariée a le cœur occupé des choses du Seigneur, pour être sainte, et de corps et d’esprit ; mais celle qui s’est mariée a le cœur occupé des choses du monde, comment elle plaira à son mari. ◊ 35 Mais je dis ceci pour votre propre avantage, non pour vous enlacer dans des liens, mais en vue de ce qui est bienséant, et pour que vous vaquiez au service du Seigneur sans distraction. ◊ 36 Mais si quelqu’un estime qu’il agit d’une manière inconvenante à l’égard de sa virginité, et qu’elle ait passé la fleur de son âge, et qu’il faut que cela soit ainsi, qu’il fasse ce qu’il veut : il ne pèche pas ; — qu’ils se marient. ◊ 37 Mais celui qui tient ferme dans son cœur, et qui n’est pas sous l’empire de la nécessité, mais qui est maître de sa propre volonté et a décidé dans son cœur de garder sa propre virginité, fait bien. ◊ 38 Ainsi, et celui qui se marie fait bien ; et celui qui ne se marie pas fait mieux. ◊ 39 La femme est liée pendant tout le temps que son mari est en vie ; mais si le mari s’est endormi, elle est libre de se marier à qui elle veut, seulement dans le Seigneur ; ◊ 40 mais elle est, à mon avis, plus heureuse si elle demeure ainsi : or j’estime que moi aussi j’ai l’Esprit de Dieu.
Actes
7 ◊ 1 Et le souverain sacrificateur dit : Ces choses donc sont-elles ainsi ? ◊ 2 Et il dit : Hommes frères et pères, écoutez : Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il était en Mésopotamie, avant qu’il habitât en Charran, ◊ 3 et il lui dit : Sors de ton pays et de ta parenté, et viens au pays que je te montrerai. ◊ 4 Alors, sortant du pays des Chaldéens, il habita en Charran ; et de là, après que son père fut mort, Dieu le fit passer dans ce pays où vous habitez maintenant. ◊ 5 Et il ne lui donna pas d’héritage dans ce pays, pas même où poser son pied, et il lui promit de le lui donner en possession, et à sa postérité après lui, alors qu’il n’avait point d’enfant. ◊ 6 Et Dieu parla ainsi : « Sa postérité séjournera dans une terre étrangère, et on l’asservira et on la maltraitera pendant quatre cents ans ; ◊ 7 et je jugerai, moi, la nation à laquelle ils auront été asservis, dit Dieu ; et après cela ils sortiront et me serviront en ce lieu-ci ». ◊ 8 Et il lui donna l’alliance de la circoncision ; et ainsi Abraham engendra Isaac et le circoncit le huitième jour ; et Isaac, Jacob ; et Jacob, les douze patriarches. ◊ 9 Et les patriarches, étant pleins d’envie contre Joseph, le vendirent [pour être mené] en Égypte ; et Dieu était avec lui ; ◊ 10 et il le délivra de toutes ses afflictions, et lui fit trouver grâce et sagesse auprès du Pharaon, roi d’Égypte ; et il l’établit gouverneur sur l’Égypte et sur toute sa maison. ◊ 11 Or il survint une famine dans tout le pays d’Égypte et en Canaan, et une grande détresse, et nos pères ne trouvèrent pas de nourriture. ◊ 12 Et Jacob, ayant ouï dire qu’il y avait du blé en Égypte, y envoya une première fois nos pères ; ◊ 13 et, la seconde fois, Joseph fut reconnu de ses frères, et la famille de Joseph fut connue du Pharaon. ◊ 14 Et Joseph envoya chercher son père Jacob et toute sa parenté, en [tout] soixante-quinze âmes. ◊ 15 Et Jacob descendit en Égypte ; et il mourut, lui et nos pères, ◊ 16 et ils furent transportés à Sichem, et mis dans le sépulcre qu’Abraham avait acheté à prix d’argent des fils d’Emmor, le [père] de Sichem.
◊ 17 Mais comme le temps de la promesse que Dieu avait promise à Abraham, approchait, le peuple s’accrut et se multiplia en Égypte, ◊ 18 jusqu’à ce qu’il se leva un autre roi sur l’Égypte, qui ne connaissait pas Joseph. ◊ 19 Celui-ci, usant de ruse contre notre race, maltraita les pères jusqu’à leur faire exposer leurs enfants pour qu’ils ne demeurassent pas en vie.
◊ 20 En ce temps-là naquit Moïse, et il était divinement beau ; et il fut nourri trois mois dans la maison du père. ◊ 21 Mais, ayant été exposé, la fille du Pharaon l’emporta, et l’éleva pour elle, afin qu’il fût son fils. ◊ 22 Et Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens ; et il était puissant dans ses paroles et dans ses actions. ◊ 23 Mais quand il fut parvenu à l’âge de quarante ans, il lui vint au cœur de visiter ses frères, les fils d’Israël ; ◊ 24 et voyant l’un d’eux à qui l’on faisait tort, il le défendit, et vengea l’opprimé, en frappant l’Égyptien. ◊ 25 Or il croyait que ses frères comprendraient que Dieu leur donnerait la délivrance par sa main, mais ils ne le comprirent point. ◊ 26 Et le jour suivant, il se montra à eux comme ils se battaient ; et il les engagea à la paix, disant : Vous êtes frères ; pourquoi vous faites-vous tort l’un à l’autre ? ◊ 27 Mais celui qui faisait tort à son prochain, le repoussa, disant : Qui t’a établi chef et juge sur nous ? ◊ 28 Veux-tu me tuer, toi, comme tu tuas hier l’Égyptien ? ◊ 29 Et Moïse s’enfuit à cette parole, et fut étranger dans le pays de Madian, où il engendra deux fils. ◊ 30 Et, quarante ans s’étant écoulés, un ange lui apparut au désert de la montagne de Sinaï, dans la flamme de feu d’un buisson. ◊ 31 Et Moïse, voyant cela, fut étonné de la vision ; et comme il approchait pour regarder, une voix du *Seigneur se fit [entendre] : ◊ 32 Moi, je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, et d’Isaac, et de Jacob. Et Moïse, devenu tout tremblant, n’osait regarder. ◊ 33 Et le *Seigneur lui dit : Délie les sandales de tes pieds ; car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. ◊ 34 J’ai vu, j’ai vu l’oppression de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu leur gémissement, et je suis descendu pour les délivrer ; et maintenant viens, je t’enverrai en Égypte. ◊ 35 Ce Moïse qu’ils avaient rejeté, disant : Qui t’a établi chef et juge ? celui-là, Dieu l’a envoyé pour chef et pour libérateur, par la main de l’ange qui lui était apparu au buisson. ◊ 36 C’est lui qui les conduisit dehors, en faisant des prodiges et des miracles dans le pays d’Égypte, et dans la mer Rouge, et au désert pendant quarante ans. ◊ 37 C’est ce Moïse qui a dit aux fils d’Israël : Dieu vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi ; [écoutez-le]. ◊ 38 C’est lui qui fut dans l’assemblée au désert, avec l’ange qui lui parlait sur la montagne de Sinaï, et avec nos pères ; qui reçut des oracles vivants pour nous les donner ; ◊ 39 auquel nos pères ne voulurent pas être soumis ; mais ils le repoussèrent et retournèrent de leur cœur en Égypte, ◊ 40 disant à Aaron : Fais-nous des dieux qui aillent devant nous, car, quant à ce Moïse qui nous a conduits hors du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. ◊ 41 Et ils firent en ces jours-là un veau, et offrirent un sacrifice à l’idole, et se réjouirent dans les œuvres de leurs mains. ◊ 42 Et Dieu se retourna, et les livra au service de l’armée du ciel, ainsi qu’il est écrit au livre des prophètes : « M’avez-vous offert des bêtes égorgées et des sacrifices pendant quarante ans dans le désert, maison d’Israël ? ◊ 43 Et vous avez porté le tabernacle de Moloch et l’étoile de votre dieu Remphan, les figures que vous avez faites pour leur rendre hommage ; et je vous transporterai au-delà de Babylone ».
◊ 44 Nos pères avaient le tabernacle du témoignage dans le désert, comme avait ordonné celui qui avait dit à Moïse de le faire selon le modèle qu’il avait vu. ◊ 45 Et nos pères, l’ayant reçu, l’introduisirent avec Josué, en prenant possession des nations que Dieu chassa de devant la face de nos pères, jusqu’aux jours de David, ◊ 46 qui trouva grâce devant Dieu, et qui demanda de trouver un tabernacle pour le Dieu de Jacob. ◊ 47 Mais Salomon lui bâtit une maison. ◊ 48 Mais le Très-haut n’habite point dans des [demeures] faites de main ; selon que dit le prophète : ◊ 49 « Le ciel est mon trône, et la terre est le marchepied de mes pieds. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le *Seigneur, et quel sera le lieu de mon repos ? ◊ 50 Ma main n’a-t-elle pas fait toutes ces choses ? ».
◊ 51 Gens de col roide et incirconcis de cœur et d’oreilles, vous résistez toujours à l’Esprit Saint ; comme vos pères, vous aussi. ◊ 52 Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Et ils ont tué ceux qui ont prédit la venue du Juste, lequel maintenant vous, vous avez livré et mis à mort, ◊ 53 vous qui avez reçu la loi par la disposition des anges, et qui ne l’avez point gardée…
◊ 54 En entendant ces choses, ils frémissaient de rage dans leurs cœurs, et ils grinçaient les dents contre lui. ◊ 55 Mais lui, étant plein de l’Esprit Saint, et ayant les yeux attachés sur le ciel, vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu ; ◊ 56 et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu.
◊ 57 Et criant à haute voix, ils bouchèrent leurs oreilles, et d’un commun accord se précipitèrent sur lui ; ◊ 58 et l’ayant poussé hors de la ville, ils le lapidaient ; et les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul. ◊ 59 Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus, reçois mon esprit. ◊ 60 Et s’étant mis à genoux, il cria à haute voix : Seigneur, ne leur impute point ce péché. Et quand il eut dit cela, il s’endormit ;
Exode
14 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Dis aux fils d’Israël qu’ils se détournent, et qu’ils campent devant Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer ; devant Baal-Tsephon, vis-à-vis, vous camperez près de la mer. ◊ 3 Et le Pharaon dira des fils d’Israël : Ils sont embarrassés dans le pays, le désert les a enfermés. ◊ 4 Et j’endurcirai le cœur du Pharaon, et il les poursuivra : et je serai glorifié dans le Pharaon et en toute son armée ; et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel. Et ils firent ainsi.
◊ 5 Et il fut rapporté au roi d’Égypte que le peuple s’était enfui ; et le cœur du Pharaon et de ses serviteurs fut changé à l’égard du peuple, et ils dirent : Qu’avons-nous fait de laisser aller Israël, pour qu’il ne nous servît plus ? ◊ 6 Et il attela son char, et prit son peuple avec lui. ◊ 7 Et il prit six cents chars d’élite, et tous les chars de l’Égypte, et des capitaines sur tous. ◊ 8 Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, roi d’Égypte, et il poursuivit les fils d’Israël. Et les fils d’Israël sortaient à main levée. ◊ 9 Et les Égyptiens les poursuivirent ; et tous les chevaux, les chars du Pharaon, et ses cavaliers et son armée, les atteignirent campés près de la mer, près de Pi-Hahiroth, devant Baal-Tsephon.
◊ 10 Et le Pharaon s’approcha, et les fils d’Israël levèrent leurs yeux, et voici, les Égyptiens marchaient après eux : et les fils d’Israël eurent une grande peur, et crièrent à l’Éternel ; ◊ 11 et ils dirent à Moïse : Est-ce parce qu’il n’y avait pas de sépulcres en Égypte, que tu nous as emmenés pour mourir dans le désert ? Que nous as-tu fait, de nous avoir fait sortir d’Égypte ? ◊ 12 N’est-ce pas ici la parole que nous te disions en Égypte, disant : Laisse-nous, et nous servirons les Égyptiens ? Car il nous vaut mieux servir les Égyptiens que de mourir dans le désert. ◊ 13 Et Moïse dit au peuple : Ne craignez point ; tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Éternel, qu’il opérera pour vous aujourd’hui ; car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus, à jamais. ◊ 14 L’Éternel combattra pour vous, et vous, vous demeurerez tranquilles.
◊ 15 Et l’Éternel dit à Moïse : Que cries-tu à moi ? Parle aux fils d’Israël, et qu’ils marchent. ◊ 16 Et toi, lève ta verge, et étends ta main sur la mer, et fends-la ; et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à sec. ◊ 17 Et moi, voici, j’endurcirai le cœur des Égyptiens, et ils entreront après eux ; et je me glorifierai dans le Pharaon et en toute son armée, en ses chars et en ses cavaliers ; ◊ 18 et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel, quand je serai glorifié dans le Pharaon, en ses chars et en ses cavaliers. ◊ 19 Et l’Ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël, partit, et s’en alla derrière eux ; et la colonne de nuée partit de devant eux et se tint derrière eux ; ◊ 20 et elle vint entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël ; et elle fut [pour les uns] une nuée et des ténèbres, et [pour les autres] elle éclairait la nuit ; et l’un n’approcha pas de l’autre de toute la nuit. ◊ 21 Et Moïse étendit sa main sur la mer : et l’Éternel fit aller la mer toute la nuit par un fort vent d’orient, et mit la mer à sec, et les eaux se fendirent ; ◊ 22 et les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec ; et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. ◊ 23 Et les Égyptiens les poursuivirent, et entrèrent après eux, tous les chevaux du Pharaon, ses chars et ses cavaliers, au milieu de la mer. ◊ 24 Et il arriva, sur la veille du matin, que l’Éternel, dans la colonne de feu et de nuée, regarda l’armée des Égyptiens, et mit en désordre l’armée des Égyptiens. ◊ 25 Et il ôta les roues de leurs chars, et fit qu’on les menait difficilement. Et les Égyptiens dirent : Fuyons devant Israël, car l’Éternel combat pour eux contre les Égyptiens.
◊ 26 Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur la mer, et les eaux retourneront sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. ◊ 27 Et Moïse étendit sa main sur la mer : et, vers le matin, la mer reprit sa force ; et les Égyptiens s’enfuirent à sa rencontre ; et l’Éternel précipita les Égyptiens au milieu de la mer. ◊ 28 Et les eaux retournèrent et couvrirent les chars et les cavaliers de toute l’armée du Pharaon qui était entrée après eux dans la mer ; il n’en resta pas même un seul. ◊ 29 Et les fils d’Israël marchèrent à sec au milieu de la mer, et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. ◊ 30 Et l’Éternel délivra en ce jour-là Israël de la main des Égyptiens, et Israël vit les Égyptiens morts sur le rivage de la mer. ◊ 31 Et Israël vit la grande puissance que l’Éternel avait déployée contre les Égyptiens ; et le peuple craignit l’Éternel, et ils crurent à l’Éternel, et à Moïse son serviteur.
Marc
6 ◊ 1 Et il sortit de là, et vint dans son pays ; et ses disciples le suivent. ◊ 2 Et le sabbat étant venu, il se mit à enseigner dans la synagogue ; et plusieurs, l’ayant entendu, étaient dans l’étonnement, disant : D’où [viennent] ces choses à celui-ci ? Et quelle est cette sagesse qui lui est donnée, et [d’où vient] que de tels miracles s’opèrent par ses mains ? ◊ 3 Celui-ci n’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques et de Joses et de Jude et de Simon ; et ses sœurs ne sont-elles pas ici auprès de nous ? Et ils étaient scandalisés en lui. ◊ 4 Et Jésus leur dit : Un prophète n’est pas sans honneur, si ce n’est dans son pays et parmi ses parents et dans sa maison. ◊ 5 Et il ne put faire là aucun miracle, sinon qu’il imposa les mains à un petit nombre d’infirmes, et les guérit. ◊ 6 Et il s’étonnait de leur incrédulité ; et il visitait l’un après l’autre les villages à la ronde, en enseignant.
◊ 7 Et il appelle les douze ; et il se mit à les envoyer deux à deux, et leur donna autorité sur les esprits immondes. ◊ 8 Et il leur commanda de ne rien prendre pour le chemin, si ce n’est un bâton seulement, ni sac, ni pain, ni monnaie dans leur ceinture, ◊ 9 mais d’être chaussés de sandales ; et ne portez pas deux tuniques. ◊ 10 Et il leur dit : Partout où vous entrerez dans une maison, demeurez-y jusqu’à ce que vous partiez de là ; ◊ 11 et tous ceux qui ne vous recevront pas et ne vous écouteront pas, quand vous partirez de là, secouez la poussière de dessous vos pieds, pour leur servir de témoignage. ◊ 12 Et étant partis, ils prêchèrent qu’on se repentît, ◊ 13 et chassèrent beaucoup de démons, et oignirent d’huile beaucoup d’infirmes et les guérirent.
◊ 14 Et le roi Hérode ouït parler [de lui], car son nom était devenu public ; et il dit : Jean le baptiseur est ressuscité d’entre les morts ; et c’est pourquoi les miracles s’opèrent par lui. ◊ 15 Et d’autres disaient : C’est Élie ; et d’autres disaient : C’est un prophète, comme un des prophètes. ◊ 16 Mais Hérode, ayant appris [ce qu’il faisait], dit : C’est Jean que j’ai fait décapiter ; il est ressuscité d’entre les morts. ◊ 17 Car Hérode lui-même avait envoyé prendre Jean, et l’avait fait lier dans une prison, à cause d’Hérodias, la femme de Philippe son frère ; car il l’avait épousée. ◊ 18 Car Jean disait à Hérode : Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère. ◊ 19 Et Hérodias lui en voulait, et aurait désiré le faire mourir ; ◊ 20 et elle ne pouvait pas, car Hérode craignait Jean, le sachant homme juste et saint, et il le gardait soigneusement ; et lorsqu’il l’avait entendu, il faisait beaucoup de choses, et il l’écoutait volontiers. ◊ 21 Et un jour favorable étant venu, lorsque Hérode, le jour anniversaire de sa naissance, donnait un repas à ses grands seigneurs, et aux chiliarques, et aux principaux de la Galilée ; ◊ 22 et la fille de cette même Hérodias, étant entrée et ayant dansé, plut à Hérode et à ceux qui étaient à table avec lui. Et le roi dit à la jeune fille : Demande-moi tout ce que tu voudras, et je te le donnerai. ◊ 23 Et il lui jura : Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, jusqu’à la moitié de mon royaume. ◊ 24 Et elle sortit et dit à sa mère : Que dois-je demander ? Et celle-ci dit : La tête de Jean le baptiseur. ◊ 25 Et aussitôt elle entra avec empressement vers le roi, et fit sa demande, disant : Je veux que sur-le-champ tu me donnes dans un plat la tête de Jean le baptiseur. ◊ 26 Et le roi en fut très attristé, mais, à cause des serments et de ceux qui étaient à table avec lui, il ne voulut pas lui manquer de parole. ◊ 27 Et le roi aussitôt envoya un de ses satellites, et lui commanda d’apporter la tête de Jean. Et celui-ci, s’en étant allé, le décapita dans la prison, ◊ 28 et apporta sa tête dans un plat, et la donna à la jeune fille ; et la jeune fille la donna à sa mère. ◊ 29 Et ses disciples, l’ayant appris, vinrent et enlevèrent son corps et le mirent dans un sépulcre.
◊ 30 Et les apôtres se rassemblent auprès de Jésus ; et ils lui racontèrent tout : et tout ce qu’ils avaient fait, et tout ce qu’ils avaient enseigné. ◊ 31 Et il leur dit : Venez à l’écart vous-mêmes dans un lieu désert, et reposez-vous un peu ; car il y avait beaucoup de gens qui allaient et qui venaient, et ils n’avaient pas même le loisir de manger. ◊ 32 Et ils s’en allèrent dans une nacelle en un lieu désert, à l’écart. ◊ 33 Et plusieurs les virent qui s’en allaient, et les reconnurent, et accoururent là, à pied, de toutes les villes, et arrivèrent avant eux, [et se rassemblèrent auprès de lui].
◊ 34 Et Jésus, étant sorti, vit une grande foule ; et il fut ému de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger ; et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses. ◊ 35 Et comme l’heure était déjà fort avancée, ses disciples venant à lui, disent : Le lieu est désert et l’heure est déjà fort avancée, ◊ 36 renvoie-les, afin qu’ils s’en aillent dans les campagnes et les villages d’alentour, et qu’ils s’achètent du pain ; car ils n’ont rien à manger. ◊ 37 Et lui, répondant, leur dit : Vous, donnez-leur à manger. Et ils lui disent : Irons-nous acheter pour deux cents deniers de pain, et leur donnerons-nous à manger ? ◊ 38 Mais il leur dit : Combien de pains avez-vous ? Allez et regardez. Et quand ils le surent, ils disent : Cinq, et deux poissons. ◊ 39 Et il leur commanda de les faire tous asseoir par troupes sur l’herbe verte. ◊ 40 Et ils s’assirent en rangs, les uns de cent, et les autres de cinquante. ◊ 41 Et ayant pris les cinq pains et les deux poissons, et regardant vers le ciel, il bénit, et rompit les pains et les donna à ses disciples, afin qu’ils les missent devant eux ; et il partagea les deux poissons entre tous. ◊ 42 Et ils mangèrent tous, et furent rassasiés. ◊ 43 Et ils ramassèrent des morceaux douze paniers pleins, et des restes des poissons. ◊ 44 Et ceux qui avaient mangé les pains étaient cinq mille hommes.
◊ 45 Et aussitôt il contraignit ses disciples de monter dans la nacelle, et d’aller devant [lui] à l’autre rive, vers Bethsaïda, tandis qu’il renvoyait la foule. ◊ 46 Et leur ayant donné congé, il s’en alla sur une montagne pour prier.
◊ 47 Et le soir étant venu, la nacelle était au milieu de la mer, et lui, seul à terre. ◊ 48 Et les voyant se tourmenter à ramer, car le vent leur était contraire, vers la quatrième veille de la nuit, il vient vers eux, marchant sur la mer ; et il voulait passer à côté d’eux. ◊ 49 Mais eux, le voyant marcher sur la mer, crurent que c’était un fantôme, et ils poussèrent des cris ; ◊ 50 car ils le virent tous, et ils furent troublés. Et aussitôt il parla avec eux, et leur dit : Ayez bon courage ; c’est moi ; n’ayez point de peur. ◊ 51 Et il monta vers eux dans la nacelle, et le vent tomba. Et ils furent excessivement frappés et étonnés en eux-mêmes ; ◊ 52 car ils n’avaient pas été rendus intelligents par les pains, car leur cœur était endurci.
◊ 53 Et ayant passé à l’autre rive, ils vinrent dans la contrée de Génésareth, et ils abordèrent. ◊ 54 Et comme ils sortaient de la nacelle, ils le reconnurent aussitôt ; ◊ 55 et ils coururent par tout le pays d’alentour, et se mirent à apporter de tous côtés dans de petits lits ceux qui se portaient mal, là où ils entendaient dire qu’il était. ◊ 56 Et où que ce fût qu’il entrât, dans les villages, ou dans les villes, ou dans les campagnes, ils plaçaient les infirmes dans les marchés et le priaient de les laisser toucher ne fût-ce que le bord de son vêtement ; et tous ceux qui le touchaient étaient guéris.
Actes
4 ◊ 1 Mais comme ils parlaient au peuple, les sacrificateurs et le commandant du temple et les sadducéens survinrent, ◊ 2 étant en peine de ce qu’ils enseignaient le peuple et annonçaient par Jésus la résurrection d’entre les morts. ◊ 3 Et ils mirent les mains sur eux, et les firent garder jusqu’au lendemain, car c’était déjà le soir. ◊ 4 Mais plusieurs de ceux qui avaient ouï la parole crurent ; et le nombre des hommes se monta à environ cinq mille.
◊ 5 Or il arriva que, le lendemain, leurs chefs et leurs anciens et leurs scribes, s’assemblèrent à Jérusalem, ◊ 6 et Anne, le souverain sacrificateur, et Caïphe, et Jean, et Alexandre, et tous ceux qui étaient de la race souveraine sacerdotale. ◊ 7 Et les ayant fait comparaître, ils [leur] demandaient : Par quelle puissance ou par quel nom avez-vous fait ceci ? ◊ 8 Alors Pierre, étant rempli de l’Esprit Saint, leur dit : Chefs du peuple et anciens d’Israël, ◊ 9 si aujourd’hui nous sommes interrogés au sujet de la bonne œuvre qui a été faite à un homme impotent, [et qu’on veuille apprendre] comment il a été guéri, ◊ 10 sachez, vous tous, et tout le peuple d’Israël, que ç’a été par le nom de Jésus Christ le Nazaréen, que vous, vous avez crucifié, [et] que Dieu a ressuscité d’entre les morts ; c’est, [dis-je], par ce [nom] que cet homme est ici devant vous plein de santé. ◊ 11 Celui-ci est la pierre méprisée par vous qui bâtissez, qui est devenue la pierre angulaire ; ◊ 12 et il n’y a de salut en aucun autre ; car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés. ◊ 13 — Et, voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et s’étant aperçus qu’ils étaient des hommes illettrés et du commun, ils s’en étonnaient, et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus. ◊ 14 Et, voyant là présent avec eux l’homme qui avait été guéri, ils n’avaient rien à opposer. ◊ 15 Et leur ayant ordonné de sortir du sanhédrin, ils conférèrent entre eux, ◊ 16 disant : Que ferons-nous à ces hommes ? car il est apparent pour tous les habitants de Jérusalem, qu’un miracle notoire a été fait par eux, et nous ne pouvons le nier ; ◊ 17 mais afin que cela ne soit pas répandu davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces, de parler davantage en ce nom à qui que ce soit. ◊ 18 Et les ayant appelés, ils [leur] enjoignirent de ne plus parler ni enseigner, en aucune manière, au nom de Jésus. ◊ 19 Mais Pierre et Jean, répondant, leur dirent : Jugez s’il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu. ◊ 20 Car, pour nous, nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues. ◊ 21 Et après les avoir menacés, ils les relâchèrent, ne trouvant pas comment ils pourraient les punir, à cause du peuple ; parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui avait été fait. ◊ 22 Car l’homme en qui avait été faite cette miraculeuse guérison, avait plus de quarante ans.
◊ 23 Et ayant été relâchés, ils vinrent vers les leurs et leur rapportèrent tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit. ◊ 24 Et l’ayant entendu, ils élevèrent d’un commun accord leur voix à Dieu, et dirent : Ô Souverain ! toi, tu es le Dieu qui as fait le ciel et la terre, et la mer, et toutes les choses qui y sont : ◊ 25 qui as dit, par la bouche de David ton serviteur : « Pourquoi se sont déchaînées les nations, et les peuples ont-ils projeté des choses vaines ? ◊ 26 Les rois de la terre se sont trouvés là, et les chefs se sont réunis ensemble, contre le *Seigneur et contre son Christ ». ◊ 27 Car en effet, dans cette ville, contre ton saint serviteur Jésus que tu as oint, se sont assemblés et Hérode et Ponce Pilate, avec les nations et les peuples d’Israël, ◊ 28 pour faire toutes les choses que ta main et ton conseil avaient à l’avance déterminé devoir être faites. ◊ 29 Et maintenant, Seigneur, regarde à leurs menaces, et donne à tes esclaves d’annoncer ta parole avec toute hardiesse, ◊ 30 en étendant ta main pour guérir, et pour qu’il se fasse des miracles et des prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus. ◊ 31 Et comme ils faisaient leur supplication, le lieu où ils étaient assemblés fut ébranlé, et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et annonçaient la parole de Dieu avec hardiesse.
◊ 32 Et la multitude de ceux qui avaient cru était un cœur et une âme ; et nul ne disait d’aucune des choses qu’il possédait, qu’elle fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. ◊ 33 Et les apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. ◊ 34 Car il n’y avait parmi eux aucune personne nécessiteuse ; car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, et apportaient le prix des choses vendues, ◊ 35 et le mettaient aux pieds des apôtres ; et il était distribué à chacun, selon que l’un ou l’autre pouvait en avoir besoin. ◊ 36 Et Joseph qui, par les apôtres, fut surnommé Barnabas (ce qui, étant interprété, est fils de consolation), lévite, et Cypriote de naissance, ◊ 37 ayant une terre, la vendit, et en apporta la valeur, et la mit aux pieds des apôtres.
Exode
10 ◊ 1 Et l’Éternel dit à Moïse : Va vers le Pharaon ; car j’ai endurci son cœur et le cœur de ses serviteurs, afin que je mette ces miens signes au milieu d’eux ; ◊ 2 et afin que tu racontes aux oreilles de ton fils et du fils de ton fils, ce que j’ai accompli en Égypte, et mes signes que j’ai opérés au milieu d’eux ; et vous saurez que moi je suis l’Éternel. ◊ 3 Et Moïse et Aaron vinrent vers le Pharaon, et lui dirent : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu des Hébreux : Jusques à quand refuseras-tu de t’humilier devant moi ? Laisse aller mon peuple, pour qu’ils me servent. ◊ 4 Car si tu refuses de laisser aller mon peuple, voici, je vais faire venir demain des sauterelles dans tes confins, ◊ 5 et elles couvriront la face de la terre, de sorte qu’on ne pourra pas voir la terre ; et elles mangeront le reste qui est échappé, que la grêle vous a laissé, et elles mangeront tout arbre qui croît dans vos champs ; ◊ 6 et elles rempliront tes maisons, et les maisons de tous tes serviteurs, et les maisons de tous les Égyptiens : ce que tes pères n’ont point vu, ni les pères de tes pères, depuis le jour qu’ils ont été sur la terre, jusqu’à ce jour. Et il se tourna, et sortit d’auprès du Pharaon. ◊ 7 Et les serviteurs du Pharaon lui dirent : Jusques à quand celui-ci sera-t-il pour nous un piège ? Laisse aller ces hommes, et qu’ils servent l’Éternel, leur Dieu. Ne sais-tu pas encore que l’Égypte est ruinée ? ◊ 8 Et on fit revenir Moïse et Aaron vers le Pharaon ; et il leur dit : Allez, servez l’Éternel, votre Dieu. Qui sont ceux qui iront ? ◊ 9 Et Moïse dit : Nous irons avec nos jeunes gens et avec nos vieillards, nous irons avec nos fils et avec nos filles, avec notre menu bétail et avec notre gros bétail ; car nous avons [à célébrer] une fête à l’Éternel. ◊ 10 Et il leur dit : Que l’Éternel soit ainsi avec vous, comme je vous laisserai aller avec vos petits enfants ! Regardez, car le mal est devant vous. ◊ 11 Il n’en sera pas ainsi ; allez donc, [vous] les hommes faits, et servez l’Éternel : car c’est là ce que vous avez désiré. Et on les chassa de devant la face du Pharaon. ◊ 12 Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur le pays d’Égypte, pour les sauterelles, et qu’elles montent sur le pays d’Égypte, et qu’elles mangent toute l’herbe du pays, tout ce que la grêle a laissé. ◊ 13 Et Moïse étendit sa verge sur le pays d’Égypte ; et l’Éternel amena sur le pays un vent d’orient, tout ce jour-là et toute la nuit : le matin arriva, et le vent d’orient apporta les sauterelles. ◊ 14 Et les sauterelles montèrent sur tout le pays d’Égypte, et se posèrent dans tous les confins de l’Égypte, un fléau terrible ; avant elles il n’y avait point eu de sauterelles semblables, et après elles il n’y en aura point de pareilles. ◊ 15 Et elles couvrirent la face de tout le pays, et le pays fut obscurci ; et elles mangèrent toute l’herbe de la terre, et tout le fruit des arbres que la grêle avait laissé ; et il ne demeura de reste aucune verdure aux arbres, ni à l’herbe des champs, dans tout le pays d’Égypte. ◊ 16 Et le Pharaon se hâta d’appeler Moïse et Aaron, et dit : J’ai péché contre l’Éternel, votre Dieu, et contre vous ; ◊ 17 et maintenant, pardonne, je te prie, mon péché seulement pour cette fois ; et suppliez l’Éternel, votre Dieu, afin seulement qu’il retire de dessus moi cette mort-ci. ◊ 18 Et il sortit d’auprès du Pharaon, et il supplia l’Éternel. ◊ 19 Et l’Éternel tourna [le vent en] un vent d’occident très fort, qui enleva les sauterelles, et les enfonça dans la mer Rouge. Il ne resta pas une sauterelle dans tous les confins de l’Égypte. ◊ 20 Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, et il ne laissa point aller les fils d’Israël.
◊ 21 Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main vers les cieux, et il y aura sur le pays d’Égypte des ténèbres, et on touchera de la main les ténèbres. ◊ 22 Et Moïse étendit sa main vers les cieux : et il y eut d’épaisses ténèbres dans tout le pays d’Égypte, trois jours. ◊ 23 On ne se voyait pas l’un l’autre, et nul ne se leva du lieu où il était pendant trois jours ; mais pour tous les fils d’Israël il y eut de la lumière dans leurs habitations.
◊ 24 Et le Pharaon appela Moïse, et dit : Allez, servez l’Éternel ; seulement que votre menu et votre gros bétail restent ; vos petits enfants aussi iront avec vous. ◊ 25 Et Moïse dit : Tu nous donneras aussi dans nos mains des sacrifices et des holocaustes, et nous [les] offrirons à l’Éternel, notre Dieu ; ◊ 26 nos troupeaux aussi iront avec nous ; il n’en restera pas un ongle, car nous en prendrons pour servir l’Éternel, notre Dieu ; et nous ne savons pas comment nous servirons l’Éternel, jusqu’à ce que nous soyons parvenus là. ◊ 27 Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, et il ne voulut pas les laisser aller. ◊ 28 Et le Pharaon lui dit : Va-t’en d’auprès de moi ; garde-toi de revoir ma face ! car, au jour où tu verras ma face, tu mourras. ◊ 29 Et Moïse dit : Comme tu l’as dit, je ne reverrai plus ta face !
Romains
6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Romains
7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
Psaumes
93 ◊ 1 L’Éternel règne, il s’est revêtu de majesté ; l’Éternel s’est revêtu, il s’est ceint de force : aussi le monde est affermi, il ne sera pas ébranlé.
◊ 2 Ton trône est établi dès longtemps ; tu es dès l’éternité.
◊ 3 Les fleuves ont élevé, ô Éternel ! les fleuves ont élevé leur voix, les fleuves ont élevé leurs flots mugissants.
◊ 4 L’Éternel, dans les lieux hauts, est plus puissant que la voix des grosses eaux, que les puissantes vagues de la mer.
◊ 5 Tes témoignages sont très sûrs. La sainteté sied à ta maison, ô Éternel ! pour de longs jours.
Philippiens
1 ◊ 1 Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ, à tous les saints dans le christ Jésus qui sont à Philippes, avec les surveillants et les serviteurs : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Je rends grâces à mon Dieu pour tout le souvenir que j’ai de vous, ◊ 4 dans chacune de mes supplications, faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, ◊ 5 à cause de la part que vous prenez à l’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; ◊ 6 étant assuré de ceci même, que celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ : ◊ 7 comme il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que vous m’avez dans votre cœur, et que, dans mes liens et dans la défense et la confirmation de l’évangile, vous avez tous été participants de la grâce avec moi. ◊ 8 Car Dieu m’est témoin que je pense avec une vive affection à vous tous, dans les entrailles du christ Jésus. ◊ 9 Et je demande ceci dans mes prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, ◊ 10 pour que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que vous ne bronchiez pas jusqu’au jour de Christ, ◊ 11 étant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu.
◊ 12 Or, frères, je veux que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour l’avancement de l’évangile ; ◊ 13 en sorte que mes liens sont devenus manifestes comme étant en Christ, dans tout le prétoire et à tous les autres, ◊ 14 et que la plupart des frères, ayant, dans le Seigneur, pris confiance par mes liens, ont beaucoup plus de hardiesse pour annoncer la parole sans crainte. ◊ 15 Quelques-uns, il est vrai, prêchent le Christ aussi par envie et par un esprit de dispute, mais quelques-uns aussi de bonne volonté ; ◊ 16 ceux-ci par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’évangile ; ◊ 17 ceux-là annoncent le Christ par esprit de parti, non pas purement, croyant susciter de la tribulation pour mes liens. ◊ 18 Quoi donc ? — Toutefois, de toute manière, soit comme prétexte, soit en vérité, Christ est annoncé ; et en cela je me réjouis et aussi je me réjouirai. ◊ 19 Car je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ, ◊ 20 selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. ◊ 21 Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain ; ◊ 22 mais si [je dois] vivre dans la chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien ; ◊ 23 mais je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, [car] cela est de beaucoup meilleur ; ◊ 24 mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. ◊ 25 Et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi, ◊ 26 afin qu’en moi vous ayez plus abondamment sujet de vous glorifier dans le christ Jésus, par mon retour au milieu de vous. ◊ 27 Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je sois absent, j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile, ◊ 28 et n’étant en rien épouvantés par les adversaires : ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu : ◊ 29 parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ◊ 30 ayant [à soutenir] le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi.
Genèse
7 ◊ 1 Et l’Éternel dit à Noé : Entre dans l’arche, toi et toute ta maison, car je t’ai vu juste devant moi en cette génération. ◊ 2 De toutes les bêtes pures tu prendras sept par sept, le mâle et sa femelle, et des bêtes qui ne sont pas pures, deux, le mâle et sa femelle ; ◊ 3 de même des oiseaux des cieux, sept par sept, mâle et femelle, pour conserver en vie une semence sur la face de toute la terre. ◊ 4 Car encore sept jours, et je fais pleuvoir sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits, et j’exterminerai de dessus la face de la terre tout ce qui existe [et] que j’ai fait. ◊ 5 Et Noé fit selon tout ce que l’Éternel lui avait commandé.
◊ 6 Et Noé était âgé de six cents ans quand le déluge eut lieu [et qu’il vint] des eaux sur la terre. ◊ 7 Et Noé entra dans l’arche, et ses fils et sa femme et les femmes de ses fils avec lui, à cause des eaux du déluge. ◊ 8 Des bêtes pures, et des bêtes qui ne sont pas pures, et des oiseaux, et de tout ce qui rampe sur le sol, ◊ 9 il en entra deux par deux vers Noé dans l’arche, mâle et femelle, comme Dieu l’avait commandé à Noé. ◊ 10 Et il arriva, au bout de sept jours, que les eaux du déluge furent sur la terre.
◊ 11 L’an six cent de la vie de Noé, au second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là, toutes les fontaines du grand abîme se rompirent et les écluses des cieux s’ouvrirent ; ◊ 12 et la pluie fut sur la terre quarante jours et quarante nuits. ◊ 13 En ce même jour-là, Noé, et Sem et Cham et Japheth, fils de Noé, et la femme de Noé, et les trois femmes de ses fils avec eux, entrèrent dans l’arche, ◊ 14 eux, et tous les animaux selon leur espèce, et tout le bétail selon son espèce, et tous les reptiles qui rampent sur la terre selon leur espèce, et tous les oiseaux selon leur espèce, tout oiseau de toute aile ; ◊ 15 et ils entrèrent vers Noé dans l’arche, deux par deux, de toute chair ayant en elle esprit de vie. ◊ 16 Et ce qui entra, entra mâle et femelle, de toute chair, comme Dieu le lui avait commandé. Et l’Éternel ferma [l’arche] sur lui.
◊ 17 Et le déluge fut sur la terre quarante jours ; et les eaux crûrent et soulevèrent l’arche, et elle fut élevée au-dessus de la terre. ◊ 18 Et les eaux se renforcèrent et crûrent beaucoup sur la terre ; et l’arche flottait sur la face des eaux. ◊ 19 Et les eaux se renforcèrent extraordinairement sur la terre ; et toutes les hautes montagnes qui étaient sous tous les cieux furent couvertes. ◊ 20 Les eaux se renforcèrent de quinze coudées par-dessus, et les montagnes furent couvertes. ◊ 21 Et toute chair qui se mouvait sur la terre expira, tant les oiseaux que le bétail et les bêtes [des champs] et tout ce qui fourmille sur la terre, et tout homme. ◊ 22 Tout ce qui avait le souffle de vie dans ses narines, de tout ce qui était sur la terre sèche, mourut. ◊ 23 Et tout ce qui existait sur la face de la terre fut détruit, depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’aux reptiles et jusqu’aux oiseaux des cieux : ils furent détruits de dessus la terre ; et il ne resta que Noé et ce qui était avec lui dans l’arche. ◊ 24 Et les eaux se renforcèrent sur la terre, cent cinquante jours.
Genèse
6 ◊ 1 Et il arriva, quand les hommes commencèrent à se multiplier sur la face de la terre et que des filles leur furent nées, ◊ 2 que les fils de Dieu virent les filles des hommes, qu’elles étaient belles, et ils se prirent des femmes d’entre toutes celles qu’ils choisirent. ◊ 3 Et l’Éternel dit : Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l’homme, puisque lui n’est que chair ; mais ses jours seront cent vingt ans. ◊ 4 Les géants étaient sur la terre en ces jours-là, et aussi après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes et qu’elles leur eurent donné des enfants : ceux-ci furent les vaillants hommes de jadis, des hommes de renom. ◊ 5 Et l’Éternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps. ◊ 6 Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il s’en affligea dans son cœur. ◊ 7 Et l’Éternel dit : J’exterminerai de dessus la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’aux reptiles, et jusqu’aux oiseaux des cieux, car je me repens de les avoir faits. ◊ 8 Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel.
◊ 9 * Ce sont ici les générations de Noé : Noé était un homme juste ; il était parfait parmi ceux de son temps ; Noé marchait avec Dieu. ◊ 10 Et Noé engendra trois fils : Sem, Cham, et Japheth. ◊ 11 Et la terre était corrompue devant Dieu, et la terre était pleine de violence. ◊ 12 Et Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue, car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.
◊ 13 Et Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est venue devant moi, car la terre est pleine de violence à cause d’eux ; et voici, je vais les détruire avec la terre. ◊ 14 Fais-toi une arche de bois de gopher. Tu feras l’arche avec des loges, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. ◊ 15 Et c’est ainsi que tu la feras : la longueur de l’arche sera de trois cents coudées, sa largeur de cinquante coudées, et sa hauteur de trente coudées. ◊ 16 Tu feras un jour à l’arche, et tu l’achèveras en [lui donnant] une coudée d’en haut ; et tu placeras la porte de l’arche sur son côté ; tu y feras un étage inférieur, un second, et un troisième. ◊ 17 Et moi, voici, je fais venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire de dessous les cieux toute chair en laquelle il y a esprit de vie ; tout ce qui est sur la terre expirera. ◊ 18 Et j’établis mon alliance avec toi, et tu entreras dans l’arche, toi, et tes fils et ta femme et les femmes de tes fils avec toi. ◊ 19 Et de tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque [espèce], pour les conserver en vie avec toi ; ce seront le mâle et la femelle. ◊ 20 Des oiseaux selon leur espèce, et du bétail selon son espèce, de tout reptile du sol selon son espèce, deux de chaque [espèce] entreront vers toi, pour [les] conserver en vie. ◊ 21 Et toi, prends de tout aliment qui se mange, et tu en feras provision près de toi ; et cela vous sera pour nourriture, à toi et à eux. ◊ 22 — Et Noé le fit ; selon tout ce que Dieu lui avait commandé, ainsi il fit.
Nombres
16 ◊ 1 * Et Coré, fils de Jitsehar, fils de Kehath, fils de Lévi, s’éleva dans son esprit, et Dathan et Abiram, fils d’Éliab, et On, fils de Péleth, [qui étaient] fils de Ruben ; ◊ 2 et ils se levèrent devant Moïse, avec deux cent cinquante hommes des fils d’Israël, princes de l’assemblée, [hommes] appelés au conseil, des hommes de renom. ◊ 3 Et ils s’attroupèrent contre Moïse et contre Aaron, et leur dirent : C’en est assez ! car toute l’assemblée, eux tous sont saints, et l’Éternel est au milieu d’eux ; et pourquoi vous élevez-vous au-dessus de la congrégation de l’Éternel ? ◊ 4 Et Moïse l’entendit, et tomba sur sa face ; ◊ 5 et il parla à Coré et à toute son assemblée, disant : Demain, l’Éternel fera connaître qui est à lui, et qui est saint, et il le fera approcher de lui ; et celui qu’il a choisi, il le fera approcher de lui. ◊ 6 Faites ceci : Prenez des encensoirs, Coré et toute son assemblée ; ◊ 7 et demain, mettez-y du feu et placez de l’encens dessus, devant l’Éternel ; et il arrivera que l’homme que l’Éternel aura choisi, celui-là sera saint. C’en est assez, fils de Lévi ! ◊ 8 Et Moïse dit à Coré : Écoutez, fils de Lévi : ◊ 9 Est-ce peu de chose pour vous que le Dieu d’Israël vous ait séparés de l’assemblée d’Israël, en vous faisant approcher de lui pour faire le service du tabernacle de l’Éternel, et pour vous tenir devant l’assemblée afin de la servir, ◊ 10 — qu’il t’ait fait approcher, toi et tous tes frères, les fils de Lévi, avec toi,… que vous recherchiez aussi la sacrificature ? ◊ 11 C’est pourquoi, toi et toute ton assemblée, vous vous êtes rassemblés contre l’Éternel ; et Aaron, qui est-il, que vous murmuriez contre lui ?
◊ 12 Et Moïse envoya appeler Dathan et Abiram, fils d’Éliab ; mais ils dirent : Nous ne monterons pas. ◊ 13 Est-ce peu de chose que tu nous aies fait monter hors d’un pays ruisselant de lait et de miel, pour nous faire mourir dans le désert, que tu te fasses absolument dominateur sur nous ? ◊ 14 Certes tu ne nous as pas introduits dans un pays ruisselant de lait et de miel, et tu ne nous as pas donné un héritage de champs et de vignes ! Veux-tu crever les yeux de ces gens ? Nous ne monterons pas. ◊ 15 Et Moïse entra dans une ardente colère, et il dit à l’Éternel : N’aie pas égard à leur offrande ; je n’ai pas pris d’eux même un âne, et je n’ai pas fait tort à un seul d’entre eux.
◊ 16 Et Moïse dit à Coré : Toi, et toute ton assemblée, soyez demain devant l’Éternel, toi et eux, et Aaron. ◊ 17 Et prenez chacun votre encensoir, et mettez de l’encens dessus ; et présentez devant l’Éternel chacun votre encensoir, deux cent cinquante encensoirs ; et toi, et Aaron, chacun son encensoir. ◊ 18 Et ils prirent chacun son encensoir, et y mirent du feu, et placèrent de l’encens dessus, et se tinrent à l’entrée de la tente d’assignation, avec Moïse et Aaron. ◊ 19 Et Coré réunit contre eux toute l’assemblée à l’entrée de la tente d’assignation ; et la gloire de l’Éternel apparut à toute l’assemblée.
◊ 20 Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron, disant : ◊ 21 Séparez-vous du milieu de cette assemblée, et je les consumerai en un moment. ◊ 22 Et ils tombèrent sur leurs faces, et dirent : Ô *Dieu ! Dieu des esprits de toute chair ! un seul homme péchera, et tu seras courroucé contre toute l’assemblée ? ◊ 23 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 24 Parle à l’assemblée, en disant : Retirez-vous d’autour de la demeure de Coré, de Dathan et d’Abiram. ◊ 25 Et Moïse se leva et alla vers Dathan et Abiram ; et les anciens d’Israël allèrent après lui. ◊ 26 Et il parla à l’assemblée, disant : Éloignez-vous, je vous prie, d’auprès des tentes de ces méchants hommes, et ne touchez à rien qui leur appartienne, de peur que vous ne périssiez dans tous leurs péchés. ◊ 27 Et ils se retirèrent d’auprès de la demeure de Coré, de Dathan et d’Abiram, tout à l’entour. Et Dathan et Abiram sortirent, et se tinrent à l’entrée de leurs tentes avec leurs femmes, et leurs fils, et leurs petits enfants. ◊ 28 Et Moïse dit : À ceci vous connaîtrez que l’Éternel m’a envoyé pour faire toutes ces œuvres, car elles ne sont pas sorties de mon cœur : ◊ 29 si ceux-là meurent selon la mort de tout homme, et s’ils sont visités de la visitation de tout homme, l’Éternel ne m’a pas envoyé ; ◊ 30 mais si l’Éternel crée une chose nouvelle, et que le sol ouvre sa bouche et les engloutisse avec tout ce qui est à eux, et qu’ils descendent vivants dans le shéol, alors vous saurez que ces hommes ont méprisé l’Éternel. ◊ 31 Et il arriva, comme il achevait de prononcer toutes ces paroles, que le sol qui était sous eux se fendit ; ◊ 32 et la terre ouvrit sa bouche, et les engloutit, [eux] et leurs maisons, et tous les hommes qui étaient à Coré, et tout leur avoir. ◊ 33 Et ils descendirent vivants dans le shéol, eux et tout ce qui était à eux ; et la terre les couvrit, et ils périrent du milieu de la congrégation. ◊ 34 Et tout Israël qui était autour d’eux s’enfuit à leur cri ; car ils disaient :… De peur que la terre ne nous engloutisse ! ◊ 35 Et il sortit du feu de la part de l’Éternel, et il consuma les deux cent cinquante hommes qui présentaient l’encens.
◊ 36 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 37 Dis à Éléazar, fils d’Aaron, le sacrificateur, qu’il relève les encensoirs du milieu de l’incendie, et répands-en le feu au loin, car ils sont sanctifiés, ◊ 38 — les encensoirs de ceux-là qui ont péché contre leurs propres âmes ; et on en fera des lames aplaties pour en plaquer l’autel ; car ils les ont présentés devant l’Éternel, et ils sont sanctifiés ; et ils seront un signe aux fils d’Israël. ◊ 39 Et Éléazar, le sacrificateur, prit les encensoirs d’airain qu’avaient présentés les [hommes] qui furent brûlés, et on les aplatit pour plaquer l’autel, ◊ 40 en mémorial pour les fils d’Israël, afin qu’aucun étranger qui n’est pas de la semence d’Aaron ne s’approche pour brûler l’encens devant l’Éternel, et ne soit comme Coré et son assemblée, — selon que l’Éternel lui avait parlé par Moïse.
◊ 41 Et le lendemain, toute l’assemblée des fils d’Israël murmura contre Moïse et contre Aaron, disant : Vous avez mis à mort le peuple de l’Éternel. ◊ 42 Et il arriva, comme l’assemblée se réunissait contre Moïse et contre Aaron, qu’ils regardèrent vers la tente d’assignation, et voici, la nuée la couvrit, et la gloire de l’Éternel apparut. ◊ 43 Et Moïse et Aaron vinrent devant la tente d’assignation. ◊ 44 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 45 Retirez-vous du milieu de cette assemblée, et je les consumerai en un moment. Et ils tombèrent sur leurs faces. ◊ 46 Et Moïse dit à Aaron : Prends l’encensoir, et mets-y du feu de dessus l’autel, et mets-y de l’encens, et porte-le promptement vers l’assemblée, et fais propitiation pour eux ; car la colère est sortie de devant l’Éternel, la plaie a commencé. ◊ 47 Et Aaron le prit, comme Moïse lui avait dit, et il courut au milieu de la congrégation ; et voici, la plaie avait commencé au milieu du peuple. Et il mit l’encens, et fit propitiation pour le peuple. ◊ 48 Et il se tint entre les morts et les vivants, et la plaie s’arrêta. ◊ 49 Et il y en eut quatorze mille sept cents qui moururent de la plaie, outre ceux qui étaient morts dans l’affaire de Coré. ◊ 50 Et Aaron retourna vers Moïse, à l’entrée de la tente d’assignation ; et la plaie s’arrêta.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Nombres
14 ◊ 1 * Et toute l’assemblée éleva sa voix, et jeta des cris, et le peuple pleura cette nuit-là. ◊ 2 Et tous les fils d’Israël murmurèrent contre Moïse et contre Aaron ; et toute l’assemblée leur dit : Oh ! si nous étions morts dans le pays d’Égypte ! Ou si nous étions morts dans ce désert ! ◊ 3 Et pourquoi l’Éternel nous fait-il venir dans ce pays, pour y tomber par l’épée, pour que nos femmes et nos petits enfants deviennent une proie ? Ne serait-il pas bon pour nous de retourner en Égypte ? ◊ 4 Et ils se dirent l’un à l’autre : Établissons un chef, et retournons en Égypte. ◊ 5 Et Moïse et Aaron tombèrent sur leurs faces devant toute la congrégation de l’assemblée des fils d’Israël.
◊ 6 Et Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, qui étaient d’entre ceux qui avaient reconnu le pays, déchirèrent leurs vêtements, ◊ 7 et parlèrent à toute l’assemblée des fils d’Israël, disant : Le pays par lequel nous avons passé pour le reconnaître est un très bon pays. ◊ 8 Si l’Éternel prend plaisir en nous, il nous fera entrer dans ce pays-là et nous le donnera, un pays qui ruisselle de lait et de miel. ◊ 9 Seulement, ne vous rebellez pas contre l’Éternel ; et ne craignez pas le peuple du pays, car ils seront notre pain : leur protection s’est retirée de dessus eux, et l’Éternel est avec nous ; ne les craignez pas. ◊ 10 Et toute l’assemblée parla de les lapider avec des pierres. Et la gloire de l’Éternel apparut à tous les fils d’Israël à la tente d’assignation.
◊ 11 Et l’Éternel dit à Moïse : Jusques à quand ce peuple-ci me méprisera-t-il, et jusques à quand ne me croira-t-il pas, après tous les signes que j’ai faits au milieu de lui ? ◊ 12 Je le frapperai de peste, et je le détruirai ; et je ferai de toi une nation plus grande et plus forte que lui. ◊ 13 Et Moïse dit à l’Éternel : Mais les Égyptiens en entendront parler (car par ta force tu as fait monter ce peuple du milieu d’eux), ◊ 14 et ils [le] diront aux habitants de ce pays, qui ont entendu que toi, Éternel, tu étais au milieu de ce peuple, que toi, Éternel, tu te faisais voir face à face, et que ta nuée se tenait sur eux, et que tu marchais devant eux dans une colonne de nuée, le jour, et dans une colonne de feu, la nuit. ◊ 15 Si tu fais périr ce peuple comme un seul homme, les nations qui ont entendu parler de toi, parleront, disant : ◊ 16 Parce que l’Éternel ne pouvait pas faire entrer ce peuple dans le pays qu’il leur avait promis par serment, il les a tués dans le désert. ◊ 17 Et maintenant, je te prie, que la puissance du Seigneur soit magnifiée, comme tu as parlé, disant : ◊ 18 L’Éternel est lent à la colère, et grand en bonté, pardonnant l’iniquité et la transgression, et qui ne tient nullement [celui qui en est coupable] pour innocent, qui visite l’iniquité des pères sur les fils, sur la troisième et sur la quatrième [génération]. ◊ 19 Pardonne, je te prie, l’iniquité de ce peuple, selon la grandeur de ta bonté, et comme tu as pardonné à ce peuple depuis l’Égypte jusqu’ici. ◊ 20 Et l’Éternel dit : J’ai pardonné selon ta parole. ◊ 21 Mais, aussi vrai que je suis vivant, toute la terre sera remplie de la gloire de l’Éternel ! ◊ 22 Car tous ces hommes qui ont vu ma gloire, et mes signes, que j’ai faits en Égypte et dans le désert, et qui m’ont tenté ces dix fois, et qui n’ont pas écouté ma voix ;… ◊ 23 s’ils voient le pays que j’avais promis par serment à leurs pères ! Aucun de ceux qui m’ont méprisé ne le verra. ◊ 24 Mais mon serviteur Caleb, parce qu’il a été animé d’un autre esprit et qu’il m’a pleinement suivi, je l’introduirai dans le pays où il est entré, et sa semence le possédera. ◊ 25 Or l’Amalékite et le Cananéen habitent dans la vallée : demain tournez-vous, et partez pour le désert, vous dirigeant vers la mer Rouge.
◊ 26 Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron, disant : ◊ 27 Jusques à quand [supporterai-je] cette méchante assemblée qui murmure contre moi ? J’ai entendu les murmures des fils d’Israël, qu’ils murmurent contre moi. ◊ 28 Dis-leur : Je suis vivant, dit l’Éternel, si je ne vous fais comme vous avez parlé à mes oreilles… ! ◊ 29 Vos cadavres tomberont dans ce désert. Et tous ceux d’entre vous qui ont été dénombrés, selon tout le compte qui a été fait de vous, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, vous qui avez murmuré contre moi,… ◊ 30 si vous entrez dans le pays touchant lequel j’ai levé ma main pour vous y faire habiter, excepté Caleb, fils de Jephunné, et Josué, fils de Nun ! ◊ 31 Mais vos petits enfants, dont vous avez dit qu’ils seraient une proie, je les ferai entrer, et ils connaîtront le pays que vous avez méprisé. ◊ 32 Et quant à vous, vos cadavres tomberont dans ce désert. ◊ 33 Et vos fils seront paissant dans le désert quarante ans, et ils porteront [la peine de] vos prostitutions, jusqu’à ce que vos cadavres soient consumés dans le désert. ◊ 34 Selon le nombre des jours que vous avez mis à reconnaître le pays, quarante jours, un jour pour une année, vous porterez vos iniquités quarante ans, et vous connaîtrez ce que c’est que je me sois détourné de vous. ◊ 35 Moi, l’Éternel, j’ai parlé ; si je ne fais ceci à toute cette méchante assemblée qui s’est assemblée contre moi ! Ils seront consumés dans ce désert, et ils y mourront.
◊ 36 Et les hommes que Moïse avait envoyés pour reconnaître le pays, et qui revinrent et firent murmurer contre lui toute l’assemblée en décriant le pays, ◊ 37 ces hommes qui avaient décrié le pays, moururent de plaie devant l’Éternel. ◊ 38 Mais d’entre les hommes qui étaient allés pour reconnaître le pays, Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, [seuls] vécurent.
◊ 39 Et Moïse dit ces choses à tous les fils d’Israël, et le peuple mena très grand deuil. ◊ 40 Et ils se levèrent de bon matin et montèrent sur le sommet de la montagne, disant : Nous voici ; nous monterons au lieu dont l’Éternel a parlé ; car nous avons péché. ◊ 41 Et Moïse dit : Pourquoi transgressez-vous ainsi le commandement de l’Éternel ? Cela ne réussira point. ◊ 42 Ne montez pas, car l’Éternel n’est pas au milieu de vous, afin que vous ne soyez pas battus devant vos ennemis ; ◊ 43 car l’Amalékite et le Cananéen sont là devant vous, et vous tomberez par l’épée ; car, parce que vous vous êtes détournés de l’Éternel, l’Éternel ne sera pas avec vous. ◊ 44 Toutefois ils s’obstinèrent à monter sur le sommet de la montagne ; mais l’arche de l’alliance de l’Éternel et Moïse ne bougèrent pas du milieu du camp. ◊ 45 Et les Amalékites et les Cananéens qui habitaient cette montagne-là, descendirent, et les battirent, et les taillèrent en pièces jusqu’à Horma.
Jean
7 ◊ 1 Et après ces choses, Jésus se tenait en Galilée, car il ne voulait pas se tenir en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. ◊ 2 Or la fête des Juifs, celle des tabernacles, était proche. ◊ 3 Ses frères lui dirent donc : Pars d’ici et va en Judée, afin que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais ; ◊ 4 car nul ne fait quelque chose en secret et ne cherche à être lui-même publiquement connu ; si tu fais ces choses, montre-toi au monde toi-même. ◊ 5 Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus. ◊ 6 Jésus donc leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. ◊ 7 Le monde ne peut pas vous haïr ; mais il me hait, parce que moi je rends témoignage de lui, que ses œuvres sont mauvaises. ◊ 8 Vous, montez à cette fête ; moi, je ne monte pas à cette fête, car mon temps n’est pas encore accompli. ◊ 9 Leur ayant dit ces choses, il demeura en Galilée.
◊ 10 Mais lorsque ses frères furent montés, alors lui aussi monta à la fête, non pas publiquement, mais comme en secret. ◊ 11 Les Juifs donc le cherchaient à la fête et disaient : Où est cet [homme] ? ◊ 12 Et il y avait une grande rumeur à son sujet parmi les foules. Les uns disaient : Il est homme de bien. D’autres disaient : Non, mais il séduit la foule. ◊ 13 Toutefois personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.
◊ 14 Mais, comme on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait. ◊ 15 Les Juifs donc s’étonnaient, disant : Comment celui-ci connaît-il les lettres, vu qu’il ne [les] a point apprises ? ◊ 16 Jésus donc leur répondit et dit : Ma doctrine n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé. ◊ 17 Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu, ou si moi je parle de par moi-même. ◊ 18 Celui qui parle de par lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. ◊ 19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul d’entre vous n’observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? ◊ 20 La foule répondit et dit : Tu as un démon ; qui cherche à te faire mourir ? ◊ 21 Jésus répondit et leur dit : J’ai fait une œuvre, et vous vous étonnez tous. ◊ 22 C’est pourquoi Moïse vous a donné la circoncision (non qu’elle soit de Moïse, mais elle est des pères), et vous circoncisez un homme en un jour de sabbat. ◊ 23 Si un homme reçoit la circoncision en un jour de sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, êtes-vous irrités contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier en un jour de sabbat ? ◊ 24 Ne jugez pas sur l’apparence, mais portez un jugement juste. ◊ 25 Quelques-uns donc de ceux de Jérusalem disaient : N’est-ce pas celui qu’ils cherchent à faire mourir ? ◊ 26 Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien : les chefs auraient-ils vraiment reconnu que celui-ci est le Christ ? ◊ 27 Mais nous connaissons celui-ci, [et nous savons] d’où il est ; mais lorsque le Christ viendra, personne ne sait d’où il est. ◊ 28 Jésus donc criait dans le temple, enseignant et disant : Et vous me connaissez, et vous savez d’où je suis : et je ne suis pas venu de par moi-même, mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. ◊ 29 Moi, je le connais, car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 30 Ils cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue. ◊ 31 Et plusieurs d’entre la foule crurent en lui, et disaient : Le Christ, quand il sera venu, fera-t-il plus de miracles que celui-ci n’en a fait ? ◊ 32 Les pharisiens entendirent la foule murmurant ces choses de lui ; et les pharisiens et les principaux sacrificateurs envoyèrent des huissiers pour le prendre. ◊ 33 Jésus donc dit : Je suis encore pour un peu de temps avec vous, et je m’en vais à celui qui m’a envoyé. ◊ 34 Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 35 Les Juifs donc dirent entre eux : Où celui-ci va-t-il aller que nous ne le trouverons pas ? Va-t-il aller à la dispersion [au milieu] des Grecs, et enseigner les Grecs ? ◊ 36 Quelle est cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir ?
◊ 37 Et en la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là et cria, disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. ◊ 38 Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre. ◊ 39 (Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.) ◊ 40 Des gens de la foule donc, ayant entendu cette parole, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète. ◊ 41 D’autres disaient : Celui-ci est le Christ. D’autres disaient : Le Christ vient-il donc de Galilée ? ◊ 42 L’écriture n’a-t-elle pas dit que le Christ vient de la semence de David et de la bourgade de Bethléhem, où était David ? ◊ 43 Il y eut donc de la division dans la foule à cause de lui. ◊ 44 Et quelques-uns d’entre eux voulaient le prendre ; mais personne ne mit les mains sur lui. ◊ 45 Les huissiers donc s’en vinrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens ; et ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? ◊ 46 Les huissiers répondirent : Jamais homme ne parla comme cet homme. ◊ 47 Les pharisiens donc leur répondirent : Et vous aussi, êtes-vous séduits ? ◊ 48 Aucun d’entre les chefs ou d’entre les pharisiens, a-t-il cru en lui ? ◊ 49 Mais cette foule qui ne connaît pas la loi est maudite. ◊ 50 Nicodème, qui était l’un d’entre eux, leur dit : ◊ 51 Notre loi juge-t-elle l’homme avant de l’avoir entendu et d’avoir connu ce qu’il fait ? ◊ 52 Ils répondirent et lui dirent : Et toi, es-tu aussi de Galilée ? Enquiers-toi, et vois qu’un prophète n’est pas suscité de Galilée.
◊ 53 Et chacun s’en alla dans sa maison.
Matthieu
10 ◊ 1 Et ayant appelé ses douze disciples, il leur donna autorité sur les esprits immondes pour les chasser, et pour guérir toute maladie et toute langueur. ◊ 2 Or ce sont ici les noms des douze apôtres : le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère ; Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère ; ◊ 3 Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée ; ◊ 4 Simon le Cananéen, et Judas l’Iscariote, qui aussi le livra.
◊ 5 Jésus envoya ces douze et leur donna des ordres, disant : Ne vous en allez pas sur le chemin des nations, et n’entrez dans aucune ville de Samaritains ; ◊ 6 mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. ◊ 7 Et quand vous irez, prêchez, disant : Le royaume des cieux s’est approché. ◊ 8 Guérissez les infirmes ; [ressuscitez les morts] ; rendez nets les lépreux ; chassez les démons : vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. ◊ 9 Ne faites provision ni d’or, ni d’argent, ni de cuivre dans vos ceintures, ◊ 10 ni d’un sac pour le chemin, ni de deux tuniques, ni de sandales, ni d’un bâton, car l’ouvrier est digne de sa nourriture. ◊ 11 Et dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous qui y est digne ; et demeurez là jusqu’à ce que vous partiez. ◊ 12 Et quand vous entrerez dans une maison, saluez-la. ◊ 13 Et si la maison [en] est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n’[en] est pas digne, que votre paix retourne à vous. ◊ 14 Et si quelqu’un ne vous reçoit pas et n’écoute pas vos paroles, — quand vous partirez de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds. ◊ 15 En vérité, je vous dis : le sort du pays de Sodome et de Gomorrhe sera plus supportable au jour de jugement que celui de cette ville-là. ◊ 16 Voici, moi je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes ; ◊ 17 et soyez en garde contre les hommes, car ils vous livreront aux sanhédrins et vous fouetteront dans leurs synagogues ; ◊ 18 et vous serez menés même devant les gouverneurs et les rois, à cause de moi, en témoignage à eux et aux nations. ◊ 19 Et quand ils vous livreront, ne soyez pas en souci comment vous parlerez, ni de ce que vous direz ; car il vous sera donné dans cette heure-là ce que vous direz ; ◊ 20 car ce n’est pas vous qui parlez, mais c’est l’Esprit de votre Père qui parle en vous. ◊ 21 Et le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; et les enfants s’élèveront contre leurs parents et les feront mourir ; ◊ 22 et vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; et celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. ◊ 23 Mais quand on vous persécutera dans cette ville, fuyez dans l’autre ; car, en vérité, je vous dis : Vous n’aurez point achevé [de parcourir] les villes d’Israël, que le fils de l’homme ne soit venu. ◊ 24 Le disciple n’est pas au-dessus du maître, ni l’esclave au-dessus de son seigneur. ◊ 25 Il suffit au disciple qu’il soit comme son maître, et à l’esclave qu’il soit comme son seigneur : s’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, combien plus les gens de sa maison ? ◊ 26 Ne les craignez donc pas ; car il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière ; et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits. ◊ 28 Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent pas tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps, dans la géhenne. ◊ 29 Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Et pas un seul d’entre eux ne tombe en terre, sans votre Père. ◊ 30 Et pour vous, les cheveux même de votre tête sont tous comptés. ◊ 31 Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 32 Quiconque donc me confessera devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux ; ◊ 33 mais quiconque me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux. ◊ 34 Ne pensez pas que je sois venu mettre la paix sur la terre ; je ne suis pas venu mettre la paix, mais l’épée : ◊ 35 car je suis venu jeter la division entre un homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ; ◊ 36 et les ennemis d’un homme seront les gens de sa maison. ◊ 37 Celui qui aime père ou mère plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime fils ou fille plus que moi, n’est pas digne de moi ; ◊ 38 et celui qui ne prend pas sa croix et ne vient pas après moi, n’est pas digne de moi. ◊ 39 Celui qui aura trouvé sa vie, la perdra ; et celui qui aura perdu sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. ◊ 40 Celui qui vous reçoit, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. ◊ 41 Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète, recevra la récompense d’un prophète ; et celui qui reçoit un juste en qualité de juste, recevra la récompense d’un juste. ◊ 42 Et quiconque aura donné à boire seulement une coupe d’eau froide à l’un de ces petits, en qualité de disciple, en vérité, je vous dis, il ne perdra point sa récompense.
Josué
24 ◊ 1 * Et Josué assembla toutes les tribus d’Israël à Sichem, et il appela les anciens d’Israël, et ses chefs, et ses juges, et ses magistrats ; et ils se tinrent devant Dieu. ◊ 2 Et Josué dit à tout le peuple : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Vos pères, Térakh, père d’Abraham et père de Nakhor, ont habité anciennement au-delà du fleuve, et ils ont servi d’autres dieux ; ◊ 3 et je pris votre père Abraham d’au-delà du fleuve, et je le fis aller par tout le pays de Canaan, et je multipliai sa semence : ◊ 4 je lui donnai Isaac, et je donnai à Isaac Jacob et Ésaü ; et je donnai à Ésaü la montagne de Séhir pour la posséder ; et Jacob et ses fils descendirent en Égypte ; ◊ 5 et j’envoyai Moïse et Aaron, et je frappai l’Égypte de plaies, selon ce que j’ai fait au milieu d’elle ; et ensuite je vous en fis sortir. ◊ 6 Je fis sortir vos pères de l’Égypte, et vous vîntes à la mer ; et les Égyptiens poursuivirent vos pères avec des chars et des cavaliers jusqu’à la mer Rouge ; ◊ 7 et ils crièrent à l’Éternel, et il mit une obscurité entre vous et les Égyptiens, et fit venir la mer sur eux, et les couvrit ; et vos yeux virent ce que je fis aux Égyptiens ; et vous habitâtes longtemps dans le désert. ◊ 8 Et je vous amenai au pays des Amoréens qui habitaient au-delà du Jourdain ; et ils vous firent la guerre ; et je les livrai en votre main, et vous prîtes possession de leur pays, et je les détruisis devant vous. ◊ 9 Et Balak, fils de Tsippor, roi de Moab, se leva et fit la guerre contre Israël ; et il envoya et appela Balaam, fils de Béor, pour vous maudire ; ◊ 10 mais je ne voulus pas écouter Balaam, et il vous bénit expressément ; et je vous délivrai de sa main. ◊ 11 Et vous passâtes le Jourdain, et vous vîntes à Jéricho ; et les hommes de Jéricho, [et] l’Amoréen, et le Phérézien, et le Cananéen, et le Héthien, et le Guirgasien, le Hévien, et le Jébusien, vous firent la guerre, et je les livrai en votre main ; ◊ 12 et j’envoyai devant vous les frelons qui les chassèrent devant vous, [comme] les deux rois des Amoréens : ce ne fut point par ton épée ni par ton arc. ◊ 13 Et je vous donnai un pays où tu n’avais pas travaillé et des villes que vous n’aviez point bâties, et vous y habitez ; vous mangez [le fruit] des vignes et des oliviers que vous n’avez pas plantés. ◊ 14 Et maintenant, craignez l’Éternel, et servez-le en intégrité et en vérité ; et ôtez les dieux que vos pères ont servis de l’autre côté du fleuve et en Égypte, et servez l’Éternel. ◊ 15 Et s’il est mauvais à vos yeux de servir l’Éternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, soit les dieux que vos pères qui étaient de l’autre côté du fleuve ont servis, soit les dieux de l’Amoréen, dans le pays duquel vous habitez. Mais moi et ma maison, nous servirons l’Éternel.
◊ 16 Et le peuple répondit et dit : Loin de nous que nous abandonnions l’Éternel pour servir d’autres dieux ! ◊ 17 Car l’Éternel, notre Dieu, c’est lui qui nous a fait monter, nous et nos pères, du pays d’Égypte, de la maison de servitude, et qui a fait devant nos yeux ces grands signes, et qui nous a gardés dans tout le chemin par lequel nous avons marché, et parmi tous les peuples au milieu desquels nous avons passé. ◊ 18 Et l’Éternel a chassé de devant nous tous les peuples, et l’Amoréen qui habitait dans le pays. Aussi nous, nous servirons l’Éternel, car c’est lui qui est notre Dieu.
◊ 19 Et Josué dit au peuple : Vous ne pourrez pas servir l’Éternel ; car il est un Dieu saint, il est un *Dieu jaloux : il ne pardonnera pas votre transgression et vos péchés. ◊ 20 Si vous abandonnez l’Éternel, et si vous servez des dieux étrangers, alors il se retournera et vous fera du mal et vous consumera après vous avoir fait du bien. ◊ 21 Et le peuple dit à Josué : Non, car nous servirons l’Éternel. ◊ 22 Et Josué dit au peuple : Vous êtes témoins contre vous-mêmes que c’est vous qui vous êtes choisi l’Éternel pour le servir. Et ils dirent : [Nous en sommes] témoins. ◊ 23 Et maintenant, ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et inclinez votre cœur vers l’Éternel, le Dieu d’Israël. ◊ 24 Et le peuple dit à Josué : Nous servirons l’Éternel, notre Dieu, et nous écouterons sa voix.
◊ 25 Et Josué fit une alliance avec le peuple en ce jour-là, et lui établit un statut et une ordonnance, à Sichem. ◊ 26 Et Josué écrivit ces paroles dans le livre de la loi de Dieu. Et il prit une grande pierre, et la dressa là sous le chêne qui était auprès du sanctuaire de l’Éternel ; ◊ 27 et Josué dit à tout le peuple : Voici, cette pierre sera témoin contre nous, car elle a entendu toutes les paroles de l’Éternel, qu’il nous a dites ; et elle sera témoin contre vous, de peur que vous ne reniiez votre Dieu. ◊ 28 Et Josué renvoya le peuple, chacun à son héritage.
◊ 29 Et il arriva, après ces choses, que Josué, fils de Nun, serviteur de l’Éternel, mourut, âgé de cent dix ans. ◊ 30 Et on l’enterra dans les limites de son héritage, à Thimnath-Sérakh, qui est dans la montagne d’Éphraïm, au nord de la montagne de Gaash.
◊ 31 Et Israël servit l’Éternel tous les jours de Josué, et tous les jours des anciens dont les jours se prolongèrent après Josué et qui avaient connu toute l’œuvre de l’Éternel, qu’il avait faite pour Israël.
◊ 32 Et on enterra à Sichem les os de Joseph, que les fils d’Israël avaient transportés d’Égypte, dans la portion de champ que Jacob avait achetée des fils de Hamor, père de Sichem, pour cent kesitas, et qui devint l’héritage des fils de Joseph.
◊ 33 Et Éléazar, fils d’Aaron, mourut ; et on l’enterra dans le coteau de Phinées, son fils, qui lui avait été donné dans la montagne d’Éphraïm.
2 Samuel
12 ◊ 1 Et l’Éternel envoya Nathan à David ; et il vint vers lui, et lui dit : Il y avait deux hommes dans une ville, l’un riche, et l’autre pauvre. ◊ 2 Le riche avait du menu et du gros bétail en grande quantité ; ◊ 3 mais le pauvre n’avait rien du tout qu’une seule petite brebis, qu’il avait achetée, et qu’il nourrissait, et qui grandissait auprès de lui et ensemble avec ses fils : elle mangeait de ses morceaux et buvait de sa coupe, et elle couchait dans son sein, et était pour lui comme une fille. ◊ 4 Et un voyageur vint chez l’homme riche ; et il évita de prendre de son menu ou de son gros bétail pour en apprêter au voyageur qui était venu chez lui, et il a pris la brebis de l’homme pauvre, et l’a apprêtée pour l’homme qui était venu vers lui. ◊ 5 Et la colère de David s’embrasa fort contre l’homme ; et il dit à Nathan : L’Éternel est vivant que l’homme qui a fait cela est digne de mort ! ◊ 6 et il rendra la brebis au quadruple, parce qu’il a fait cette chose-là et qu’il n’a pas eu de pitié.
◊ 7 Et Nathan dit à David : Tu es cet homme ! Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Je t’ai oint pour roi sur Israël, et je t’ai délivré de la main de Saül, ◊ 8 et je t’ai donné la maison de ton seigneur, et les femmes de ton seigneur dans ton sein, et je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda ; et si c’était peu, je t’eusse ajouté telle et telle chose. ◊ 9 Pourquoi as-tu méprisé la parole de l’Éternel, en faisant ce qui est mauvais à ses yeux ? Tu as frappé avec l’épée Urie, le Héthien ; et sa femme, tu l’as prise pour en faire ta femme, et lui, tu l’as tué par l’épée des fils d’Ammon. ◊ 10 Et maintenant, l’épée ne s’éloignera pas de ta maison, à jamais, parce que tu m’as méprisé, et que tu as pris la femme d’Urie, le Héthien, pour qu’elle fût ta femme. ◊ 11 Ainsi dit l’Éternel : Voici, je susciterai de ta propre maison un mal contre toi : je prendrai tes femmes devant tes yeux, et je les donnerai à ton compagnon, et il couchera avec tes femmes à la vue de ce soleil ; ◊ 12 car tu l’as fait en secret, et moi, je ferai cette chose-là devant tout Israël et devant le soleil.
◊ 13 Et David dit à Nathan : J’ai péché contre l’Éternel. Et Nathan dit à David : Aussi l’Éternel a fait passer ton péché : tu ne mourras pas ; ◊ 14 toutefois, comme par cette chose tu as donné occasion aux ennemis de l’Éternel de blasphémer, le fils qui t’est né mourra certainement. ◊ 15 Et Nathan s’en alla dans sa maison.
Et l’Éternel frappa l’enfant que la femme d’Urie avait enfanté à David ; et il fut très malade. ◊ 16 Et David supplia Dieu pour l’enfant, et David jeûna ; et il alla et passa la nuit couché sur la terre. ◊ 17 Et les anciens de sa maison se levèrent [et vinrent] vers lui pour le faire lever de terre ; mais il ne voulut pas, et ne mangea pas le pain avec eux. ◊ 18 Et il arriva, le septième jour, que l’enfant mourut ; et les serviteurs de David craignirent de lui apprendre que l’enfant était mort, car ils disaient : Voici, lorsque l’enfant était en vie, nous lui avons parlé, et il n’a pas écouté notre voix ; et comment lui dirions-nous : L’enfant est mort ? Il fera quelque mal. ◊ 19 Et David vit que ses serviteurs parlaient bas, et David comprit que l’enfant était mort ; et David dit à ses serviteurs : L’enfant est-il mort ? Et ils dirent : Il est mort. ◊ 20 Et David se leva de terre, et se lava et s’oignit, et changea de vêtements ; et il entra dans la maison de l’Éternel et se prosterna ; et il rentra dans sa maison, et demanda qu’on mît du pain devant lui, et il mangea. ◊ 21 Et ses serviteurs lui dirent : Qu’est-ce que tu fais ? Tu as jeûné et tu as pleuré à cause de l’enfant, pendant qu’il était en vie ; et quand l’enfant est mort, tu te lèves et tu manges. ◊ 22 Et il dit : Tant que l’enfant vivait encore, j’ai jeûné et j’ai pleuré, car je disais : Qui sait : l’Éternel me fera grâce, et l’enfant vivra ? ◊ 23 Mais maintenant qu’il est mort, pourquoi jeûnerais-je ? Pourrais-je le faire revenir encore ? Moi, je vais vers lui, mais lui ne reviendra pas vers moi.
◊ 24 Et David consola Bath-Shéba, sa femme, et vint vers elle et coucha avec elle ; et elle enfanta un fils, et il appela son nom Salomon ; et l’Éternel l’aima ; ◊ 25 et il envoya par Nathan le prophète, et l’appela du nom de Jedidia, à cause de l’Éternel.
◊ 26 Et Joab fit la guerre contre Rabba des fils d’Ammon, et il prit la ville royale. ◊ 27 Et Joab envoya des messagers à David, et dit : J’ai fait la guerre contre Rabba, et j’ai aussi pris la ville des eaux. ◊ 28 Et maintenant, assemble le reste du peuple, et campe contre la ville et prends-la, de peur que moi je ne prenne la ville, et qu’elle ne soit appelée de mon nom. ◊ 29 Et David assembla tout le peuple, et marcha sur Rabba ; et il combattit contre elle, et la prit. ◊ 30 Et il prit la couronne de leur roi de dessus sa tête (et son poids était d’un talent d’or, et elle [avait] des pierres précieuses) ; et elle fut [mise] sur la tête de David ; et il emmena de la ville une grande quantité de butin. ◊ 31 Et il fit sortir le peuple qui s’y trouvait, et les mit sous la scie, et sous des herses de fer, et sous des haches de fer, et les fit passer par un four à briques : il fit ainsi à toutes les villes des fils d’Ammon. Et David et tout le peuple s’en retournèrent à Jérusalem.
1 Samuel
3 ◊ 1 Et le jeune garçon Samuel servait l’Éternel devant Éli ; et la parole de l’Éternel était rare en ces jours-là : la vision n’était pas répandue.
◊ 2 Et il arriva en ce temps-là, qu’Éli était couché en son lieu (or ses yeux commençaient à être troubles, il ne pouvait voir) ; ◊ 3 et la lampe de Dieu n’était pas encore éteinte, et Samuel était couché dans le temple de l’Éternel, où était l’arche de Dieu, ◊ 4 et l’Éternel appela Samuel. Et il dit : Me voici. ◊ 5 Et il courut vers Éli et [lui] dit : Me voici, car tu m’as appelé. Mais il dit : Je n’ai pas appelé ; retourne, couche-toi. Et il s’en alla et se coucha. ◊ 6 Et l’Éternel appela de nouveau : Samuel ! Et Samuel se leva et alla vers Éli, et [lui] dit : Me voici, car tu m’as appelé. Et il dit : Je n’ai pas appelé, mon fils ; retourne, couche-toi. ◊ 7 Et Samuel ne connaissait pas encore l’Éternel, et la parole de l’Éternel ne lui avait pas encore été révélée.
◊ 8 Et l’Éternel appela de nouveau : Samuel ! pour la troisième fois ; et [Samuel] se leva et alla vers Éli, et [lui] dit : Me voici, car tu m’as appelé. Et Éli s’aperçut que l’Éternel avait appelé le jeune garçon. ◊ 9 Et Éli dit à Samuel : Va, couche-toi ; et s’il t’appelle, alors tu diras : Parle, Éternel, car ton serviteur écoute. Et Samuel s’en alla et se coucha en son lieu. ◊ 10 Et l’Éternel vint et se tint là, et appela comme les autres fois : Samuel ! Samuel ! Et Samuel dit : Parle, car ton serviteur écoute. ◊ 11 Et l’Éternel dit à Samuel : Voici, je vais faire en Israël une chose telle, que quiconque l’entendra, les deux oreilles lui tinteront. ◊ 12 En ce jour-là j’accomplirai sur Éli tout ce que j’ai dit touchant sa maison : je commencerai et j’achèverai ; ◊ 13 car je lui ai déclaré que je vais juger sa maison pour toujours, à cause de l’iniquité qu’il connaît, parce que ses fils se sont avilis et qu’il ne les a pas retenus. ◊ 14 C’est pourquoi j’ai juré à la maison d’Éli : Si jamais propitiation est faite pour l’iniquité de la maison d’Éli, par sacrifice ou par offrande !
◊ 15 Et Samuel resta couché jusqu’au matin ; et il ouvrit les portes de la maison de l’Éternel. Et Samuel craignait de rapporter sa vision à Éli. ◊ 16 Et Éli appela Samuel, et [lui] dit : Samuel, mon fils ! Et il dit : Me voici. ◊ 17 Et [Éli] dit : Quelle est la parole qu’il t’a dite ? Je te prie, ne me le cache pas. Ainsi Dieu te fasse, et ainsi il y ajoute, si tu me caches quoi que ce soit de toute la parole qu’il t’a dite. ◊ 18 Et Samuel lui rapporta toutes les paroles, et ne les lui cacha pas. Et [Éli] dit : C’est l’Éternel, qu’il fasse ce qui est bon à ses yeux.
◊ 19 Et Samuel grandissait ; et l’Éternel était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles. ◊ 20 Et tout Israël, depuis Dan jusqu’à Beër-Shéba, sut que Samuel était établi prophète de l’Éternel. ◊ 21 Et l’Éternel continua d’apparaître à Silo ; car l’Éternel se révélait à Samuel, à Silo, par la parole de l’Éternel.
Luc
6 ◊ 1 Or il arriva, au sabbat second-premier, qu’il passait par des blés ; et ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, les froissant entre leurs mains. ◊ 2 Et quelques-uns des pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire au jour de sabbat ? ◊ 3 Et Jésus, répondant, leur dit : N’avez-vous pas même lu ce que fit David quand il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; ◊ 4 comment il entra dans la maison de Dieu, et prit les pains de proposition, et en mangea, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui, quoiqu’il ne soit pas permis d’en manger, sinon aux sacrificateurs seuls ? ◊ 5 Et il leur dit : Le fils de l’homme est seigneur aussi du sabbat.
◊ 6 Et il arriva aussi, un autre sabbat, qu’il entra dans la synagogue et qu’il enseignait. Et il y avait là un homme, et sa main droite était sèche. ◊ 7 Et les scribes et les pharisiens observaient s’il guérirait en un jour de sabbat, afin qu’ils trouvassent de quoi l’accuser. ◊ 8 Et lui connut leurs pensées et dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là devant tous. Et s’étant levé, il se tint là. ◊ 9 Jésus donc leur dit : Je vous demanderai s’il est permis, le jour de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver la vie ou de la perdre ? ◊ 10 Et les ayant tous regardés à l’entour, il lui dit : Étends ta main. Et il fit ainsi ; et sa main fut rendue [saine] comme l’autre. ◊ 11 Et ils en furent hors d’eux-mêmes, et s’entretenaient ensemble de ce qu’ils pourraient faire à Jésus.
◊ 12 Or il arriva, en ces jours-là, qu’il s’en alla sur une montagne pour prier. Et il passa toute la nuit à prier Dieu. ◊ 13 Et quand le jour fut venu, il appela ses disciples. Et en ayant choisi douze d’entre eux, lesquels il nomma aussi apôtres : ◊ 14 Simon, qu’il nomma aussi Pierre, et André son frère ; Jacques et Jean ; Philippe et Barthélemy ; ◊ 15 Matthieu et Thomas ; Jacques le [fils] d’Alphée, et Simon qui était appelé Zélote ; ◊ 16 Jude [frère] de Jacques, et Judas Iscariote, qui aussi devint traître ; ◊ 17 — et étant descendu avec eux, il s’arrêta dans un lieu uni, ainsi que la foule de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée et de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon, qui étaient venus pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies ; ◊ 18 ceux aussi qui étaient tourmentés par des esprits immondes furent guéris ; ◊ 19 et toute la foule cherchait à le toucher, car il sortait de lui de la puissance, et elle les guérissait tous.
◊ 20 Et lui, élevant les yeux vers ses disciples, dit : Bienheureux, vous pauvres, car à vous est le royaume de Dieu ; ◊ 21 bienheureux, vous qui maintenant avez faim, car vous serez rassasiés ; bienheureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. ◊ 22 Vous êtes bienheureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous retrancheront [de leur société], et qu’ils vous insulteront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l’homme. ◊ 23 Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez de joie, car voici, votre récompense est grande dans le ciel, car leurs pères en ont fait de même aux prophètes. ◊ 24 Mais malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation ; ◊ 25 malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ; malheur à vous qui riez maintenant, car vous mènerez deuil et vous pleurerez. ◊ 26 Malheur [à vous] quand tous les hommes diront du bien de vous, car leurs pères en ont fait de même aux faux prophètes. ◊ 27 Mais à vous qui écoutez, je vous dis : Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent ; ◊ 28 bénissez ceux qui vous maudissent ; priez pour ceux qui vous font du tort. ◊ 29 À celui qui te frappe sur une joue, présente aussi l’autre ; et si quelqu’un t’ôte ton manteau, ne l’empêche pas [de prendre] aussi ta tunique. ◊ 30 Donne à tout homme qui te demande, et à celui qui t’ôte ce qui t’appartient, ne le redemande pas. ◊ 31 Et comme vous voulez que les hommes vous fassent, vous aussi faites-leur de même. ◊ 32 Et si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. ◊ 33 Et si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi en font autant. ◊ 34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin qu’ils reçoivent la pareille. ◊ 35 Mais aimez vos ennemis, et faites du bien, et prêtez sans en rien espérer ; et votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-haut ; car il est bon envers les ingrats et les méchants. ◊ 36 Soyez donc miséricordieux, comme aussi votre Père est miséricordieux ; ◊ 37 et ne jugez pas, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez point condamnés ; acquittez, et vous serez acquittés ; ◊ 38 donnez, et il vous sera donné : on vous donnera dans le sein bonne mesure, pressée et secouée, et qui débordera ; car de la même mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré en retour.
◊ 39 Et il leur disait aussi une parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? ne tomberont-ils pas tous deux dans la fosse ? ◊ 40 Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, mais tout homme accompli sera comme son maître. ◊ 41 Et pourquoi regardes-tu le fétu qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne t’aperçois pas de la poutre qui est dans ton propre œil ? ◊ 42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets, j’ôterai le fétu qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton œil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter le fétu qui est dans l’œil de ton frère. ◊ 43 Car il n’y a pas de bon arbre qui produise de mauvais fruit, ni d’arbre mauvais qui produise de bon fruit ; ◊ 44 car chaque arbre se connaît à son propre fruit, car on ne récolte pas des figues sur des épines, ni ne cueille du raisin sur un buisson. ◊ 45 L’homme bon, du bon trésor de son cœur produit ce qui est bon, et l’homme mauvais, du mauvais produit ce qui est mauvais : car de l’abondance du cœur sa bouche parle. ◊ 46 Et pourquoi m’appelez-vous : Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? ◊ 47 Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, et qui entend mes paroles et les met en pratique : ◊ 48 il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a foui et creusé profondément, et a mis un fondement sur le roc : mais une inondation étant survenue, le fleuve s’est jeté avec violence contre cette maison, et il n’a pu l’ébranler, car elle avait été fondée sur le roc. ◊ 49 Mais celui qui a entendu et n’a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; et le fleuve s’est jeté avec violence contre elle, et aussitôt elle est tombée ; et la ruine de cette maison a été grande.
Deutéronome
34 ◊ 1 * Et Moïse monta des plaines de Moab sur le mont Nebo, le sommet du Pisga, qui est vis-à-vis de Jéricho ; et l’Éternel lui fit voir tout le pays : ◊ 2 Galaad, jusqu’à Dan, et tout Nephthali, et le pays d’Éphraïm et de Manassé, et tout le pays de Juda jusqu’à la mer d’occident, ◊ 3 et le midi, et la plaine [du Jourdain], la vallée de Jéricho, la ville des palmiers, jusqu’à Tsoar. ◊ 4 — Et l’Éternel lui dit : C’est ici le pays au sujet duquel j’ai juré à Abraham, à Isaac, et à Jacob, disant : Je le donnerai à ta semence. Je te l’ai fait voir de tes yeux, mais tu n’y passeras pas. ◊ 5 Et Moïse, serviteur de l’Éternel, mourut là dans le pays de Moab, selon la parole de l’Éternel. ◊ 6 Et il l’enterra dans la vallée, dans le pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Péor ; et personne ne connaît son sépulcre, jusqu’à aujourd’hui.
◊ 7 Et Moïse était âgé de cent vingt ans quand il mourut ; son œil n’était pas affaibli, et sa vigueur ne s’en était pas allée. ◊ 8 — Et les fils d’Israël pleurèrent Moïse dans les plaines de Moab, trente jours ; et les jours des pleurs du deuil de Moïse furent terminés.
◊ 9 Et Josué, fils de Nun, était rempli de l’esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui ; et les fils d’Israël l’écoutèrent, et firent comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse. ◊ 10 Et il ne s’est plus levé en Israël de prophète tel que Moïse, que l’Éternel ait connu face à face, ◊ 11 selon tous les signes et les merveilles que l’Éternel l’envoya faire dans le pays d’Égypte contre le Pharaon et tous ses serviteurs et tout son pays, ◊ 12 et selon toute cette main forte, et selon tous les terribles prodiges que fit Moïse aux yeux de tout Israël.
Luc
8 ◊ 1 Et il arriva après cela, qu’il passait par les villes et par les villages, prêchant et annonçant le royaume de Dieu ; et les douze [étaient] avec lui, ◊ 2 et des femmes aussi qui avaient été guéries d’esprits malins et d’infirmités, Marie, qu’on appelait Magdeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, ◊ 3 et Jeanne, femme de Chuzas intendant d’Hérode, et Susanne, et plusieurs autres, qui l’assistaient de leurs biens.
◊ 4 Et comme une grande foule s’assemblait, et qu’on venait à lui de toutes les villes, il dit en parabole : ◊ 5 Le semeur sortit pour semer sa semence. Et comme il semait, quelques [grains] tombèrent le long du chemin, et furent foulés aux pieds, et les oiseaux du ciel les dévorèrent. ◊ 6 Et d’autres tombèrent sur le roc ; et ayant levé, ils séchèrent, parce qu’ils n’avaient pas d’humidité. ◊ 7 Et d’autres tombèrent au milieu des épines ; et les épines levèrent avec eux et les étouffèrent. ◊ 8 Et d’autres tombèrent dans la bonne terre, et ils levèrent, et produisirent du fruit au centuple. En disant ces choses, il criait : Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 9 Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Qu’est-ce que cette parabole ? ◊ 10 Et il dit : À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais [il en est parlé] aux autres en paraboles, afin que voyant, ils ne voient pas, et qu’entendant, ils ne comprennent pas. ◊ 11 Or voici ce qu’est la parabole : La semence est la parole de Dieu ; ◊ 12 et ceux qui sont le long du chemin, sont ceux qui entendent [la parole] ; ensuite vient le diable, et il ôte de leur cœur la parole, de peur qu’en croyant, ils ne soient sauvés. ◊ 13 Et ceux qui sont sur le roc, sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; et ceux-ci n’ont pas de racine : ils ne croient que pour un temps, et au temps de la tentation ils se retirent. ◊ 14 Et ce qui est tombé dans les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu [la parole] et s’en étant allés, sont étouffés par les soucis et par les richesses et par les voluptés de la vie, et ils ne portent pas de fruit à maturité. ◊ 15 Mais ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec patience. ◊ 16 Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase, ni ne la met sous un lit ; mais il la place sur un pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. ◊ 17 Car il n’y a rien de secret qui ne deviendra manifeste, ni rien de caché qui ne se connaîtra et ne vienne en évidence. ◊ 18 Prenez donc garde comment vous entendez ; car à quiconque a, il sera donné, et à quiconque n’a pas, cela même qu’il paraît avoir sera ôté.
◊ 19 Or sa mère et ses frères vinrent auprès de lui ; et ils ne pouvaient l’aborder, à cause de la foule. ◊ 20 Et cela lui fut rapporté par [quelques-uns] qui disaient : Ta mère et tes frères se tiennent dehors, désirant te voir. ◊ 21 Mais lui, répondant, leur dit : Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique.
◊ 22 Et il arriva, l’un de ces jours, qu’il monta dans une nacelle, et ses disciples [avec lui]. Et il leur dit : Passons à l’autre rive du lac. Et ils prirent le large. ◊ 23 Et comme ils voguaient, il s’endormit ; et un vent impétueux fondit sur le lac, et [la nacelle] s’emplissait, et ils étaient en péril. ◊ 24 Et ils vinrent et le réveillèrent, disant : Maître, maître, nous périssons ! Et lui, s’étant levé, reprit le vent et les flots ; et ils s’apaisèrent, et il se fit un calme. ◊ 25 Et il leur dit : Où est votre foi ? Mais eux, saisis de crainte, étaient dans l’étonnement, disant entre eux : Qui donc est celui-ci, qui commande même aux vents et à l’eau, et ils lui obéissent ?
◊ 26 Et ils abordèrent dans le pays des Gadaréniens, qui est vis-à-vis de la Galilée. ◊ 27 Et quand il fut descendu à terre, un homme de la ville vint à sa rencontre, qui depuis longtemps avait des démons, et ne portait pas de vêtements, et ne demeurait pas dans une maison, mais dans les sépulcres. ◊ 28 Et ayant aperçu Jésus, et s’étant écrié, il se jeta devant lui, et dit à haute voix : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-haut ? Je te supplie, ne me tourmente pas. ◊ 29 Car [Jésus] avait commandé à l’esprit immonde de sortir de l’homme ; car depuis longtemps il s’était saisi de lui, et [l’homme] avait été lié et gardé dans les chaînes et avec les fers aux pieds ; et brisant ses liens, il était emporté par le démon dans les déserts. ◊ 30 Et Jésus lui demanda, disant : Quel est ton nom ? Et il dit : Légion ; car beaucoup de démons étaient entrés en lui. ◊ 31 Et ils le priaient pour qu’il ne leur commandât pas de s’en aller dans l’abîme. ◊ 32 Et il y avait là un grand troupeau de pourceaux paissant sur la montagne, et ils le priaient de leur permettre d’entrer en eux ; et il le leur permit. ◊ 33 Et les démons, sortant de l’homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se rua du haut de la côte dans le lac, et fut étouffé. ◊ 34 Et ceux qui le paissaient, voyant ce qui était arrivé, s’enfuirent, et le racontèrent dans la ville et dans les campagnes. ◊ 35 Et ils sortirent pour voir ce qui était arrivé, et vinrent vers Jésus, et trouvèrent assis, vêtu et dans son bon sens, aux pieds de Jésus, l’homme duquel les démons étaient sortis ; et ils eurent peur. ◊ 36 Et ceux qui avaient vu [ce qui s’était passé], leur racontèrent aussi comment le démoniaque avait été délivré. ◊ 37 Et toute la multitude du pays environnant des Gadaréniens, pria Jésus de s’en aller de chez eux, car ils étaient saisis d’une grande frayeur : et lui, étant monté dans la nacelle, s’en retourna. ◊ 38 Et l’homme duquel les démons étaient sortis, le supplia [de lui permettre] d’être avec lui ; mais il le renvoya, disant : ◊ 39 Retourne dans ta maison et raconte tout ce que Dieu t’a fait. Et il s’en alla, publiant par toute la ville tout ce que Jésus lui avait fait.
◊ 40 Et quand Jésus fut de retour, il arriva que la foule l’accueillit, car tous l’attendaient. ◊ 41 Et voici, un homme dont le nom était Jaïrus, — et il était chef de la synagogue, — vint, et se jetant aux pieds de Jésus, le supplia de venir dans sa maison, ◊ 42 car il avait une fille unique, d’environ douze ans, et elle se mourait. Et comme il s’en allait, les foules le serraient. ◊ 43 — Et une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui, ayant dépensé tout son bien en médecins, n’avait pu être guérie par aucun, ◊ 44 s’approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement ; et à l’instant sa perte de sang s’arrêta. ◊ 45 Et Jésus dit : Qui est-ce qui m’a touché ? Et comme tous niaient, Pierre dit, et ceux qui étaient avec lui : Maître, les foules te serrent et te pressent, et tu dis : Qui est-ce qui m’a touché ? ◊ 46 Et Jésus dit : Quelqu’un m’a touché, car je sais qu’il est sorti de moi de la puissance. ◊ 47 Et la femme, voyant qu’elle n’était pas cachée, vint en tremblant, et, se jetant devant lui, déclara devant tout le peuple pour quelle raison elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie instantanément. ◊ 48 Et il lui dit : Aie bon courage, [ma] fille ; ta foi t’a guérie ; va-t’en en paix. ◊ 49 — Comme il parlait encore, il vient quelqu’un de chez le chef de synagogue, lui disant : Ta fille est morte, ne tourmente pas le maître. ◊ 50 Et Jésus, l’ayant entendu, lui répondit, disant : Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. ◊ 51 Et quand il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d’entrer, sinon à Pierre et à Jean et à Jacques, et au père de la jeune fille et à la mère. ◊ 52 Et tous pleuraient et se lamentaient sur elle ; et il leur dit : Ne pleurez pas, car elle n’est pas morte, mais elle dort. ◊ 53 Et ils se riaient de lui, sachant qu’elle était morte. ◊ 54 Mais lui, les ayant tous mis dehors, et l’ayant prise par la main, cria, disant : Jeune fille, lève-toi. ◊ 55 Et son esprit retourna [en elle], et elle se leva immédiatement ; et il commanda qu’on lui donnât à manger. ◊ 56 Et ses parents étaient hors d’eux ; et il leur enjoignit de ne dire à personne ce qui était arrivé.
1 Rois
13 ◊ 1 Et voici, un homme de Dieu vint de Juda, par la parole de l’Éternel, à Béthel, et Jéroboam se tenait près de l’autel pour faire fumer l’encens. ◊ 2 Et il cria contre l’autel, par la parole de l’Éternel, et dit : Autel, autel ! ainsi dit l’Éternel : Voici, un fils naîtra à la maison de David ; son nom sera Josias, et il offrira sur toi les sacrificateurs des hauts lieux qui font fumer de l’encens sur toi, et on brûlera sur toi des ossements d’hommes. ◊ 3 Et il donna en ce même jour un signe, disant : C’est ici le signe que l’Éternel a parlé : Voici, l’autel se fendra, et la cendre qui est dessus sera répandue. ◊ 4 Et il arriva, comme le roi entendait la parole de l’homme de Dieu qu’il cria contre l’autel de Béthel, que Jéroboam étendit sa main de dessus l’autel, disant : Saisissez-le ! Et sa main, qu’il avait étendue contre lui, sécha, et il ne put la ramener à lui. ◊ 5 Et l’autel se fendit et la cendre fut répandue de dessus l’autel, selon le signe que l’homme de Dieu avait donné par la parole de l’Éternel. ◊ 6 Et le roi répondit et dit à l’homme de Dieu : Implore, je te prie, l’Éternel, ton Dieu, et prie pour moi, afin que ma main me soit rendue. Et l’homme de Dieu implora l’Éternel, et la main du roi lui fut rendue et fut comme auparavant. ◊ 7 Et le roi dit à l’homme de Dieu : Viens avec moi à la maison, et rafraîchis-toi, et je te donnerai un présent. ◊ 8 Et l’homme de Dieu dit au roi : Quand tu me donnerais la moitié de ta maison, je n’irais pas avec toi ; et je ne mangerai pas de pain et je ne boirai pas d’eau dans ce lieu. ◊ 9 Car il m’est ainsi commandé par la parole de l’Éternel, disant : Tu ne mangeras pas de pain, et tu ne boiras pas d’eau, et tu ne t’en retourneras point par le chemin par lequel tu es allé. ◊ 10 Et il s’en alla par un autre chemin ; il ne s’en retourna point par le chemin par lequel il était venu à Béthel.
◊ 11 Et un certain vieux prophète habitait Béthel ; et ses fils vinrent et lui racontèrent toute l’œuvre que l’homme de Dieu avait faite ce jour-là à Béthel ; les paroles qu’il avait dites au roi, ils les rapportèrent aussi à leur père. ◊ 12 Et leur père leur dit : Par quel chemin s’en est-il allé ? Et ses fils avaient vu le chemin par lequel s’en était allé l’homme de Dieu qui venait de Juda. ◊ 13 Et il dit à ses fils : Sellez-moi l’âne ; et ils lui sellèrent l’âne, et il monta dessus. ◊ 14 Et il s’en alla après l’homme de Dieu, et le trouva assis sous un térébinthe ; et il lui dit : Es-tu l’homme de Dieu qui est venu de Juda ? Et il dit : C’est moi. ◊ 15 Et il lui dit : Viens avec moi à la maison, et mange du pain. ◊ 16 Et il dit : Je ne puis retourner avec toi ni entrer avec toi, et je ne mangerai pas de pain et je ne boirai pas d’eau avec toi dans ce lieu. ◊ 17 Car il m’a été dit par la parole de l’Éternel : Tu n’y mangeras pas de pain, et tu n’y boiras pas d’eau ; tu ne retourneras pas, en t’en allant, par le chemin par lequel tu es venu. ◊ 18 Et il lui dit : Moi aussi je suis prophète comme toi, et un ange m’a parlé par la parole de l’Éternel, disant : Fais-le revenir avec toi à ta maison, et qu’il mange du pain et boive de l’eau. Il lui mentait. ◊ 19 Et il retourna avec lui, et mangea du pain dans sa maison, et but de l’eau.
◊ 20 Et il arriva, comme ils étaient assis à table, que la parole de l’Éternel vint au prophète qui l’avait ramené ; ◊ 21 et il cria à l’homme de Dieu qui était venu de Juda, disant : Ainsi dit l’Éternel : Parce que tu as été rebelle à la parole de l’Éternel, et que tu n’as pas gardé le commandement que l’Éternel, ton Dieu, t’avait commandé, ◊ 22 et que tu es retourné, et que tu as mangé du pain et que tu as bu de l’eau dans le lieu dont il t’avait dit : Tu n’y mangeras pas de pain et tu n’y boiras pas d’eau, ton cadavre n’entrera pas dans le sépulcre de tes pères.
◊ 23 Et après qu’il eut mangé du pain et après qu’il eut bu, il arriva qu’il sella l’âne pour lui, pour le prophète qu’il avait ramené. ◊ 24 Et il s’en alla ; et un lion le trouva sur le chemin, et le tua. Et son cadavre était jeté sur le chemin, et l’âne se tenait à côté de lui, le lion aussi se tenait à côté du cadavre. ◊ 25 Et voici, des hommes passaient, et ils virent le cadavre jeté sur le chemin, et le lion se tenant à côté du cadavre ; et ils vinrent et le dirent dans la ville dans laquelle habitait le vieux prophète. ◊ 26 Et le prophète qui l’avait ramené du chemin l’apprit, et il dit : C’est l’homme de Dieu qui a été rebelle à la parole de l’Éternel, et l’Éternel l’a livré au lion qui l’a déchiré et l’a tué, selon la parole de l’Éternel qu’il lui avait dite.
◊ 27 Et il parla à ses fils, disant : Sellez-moi l’âne ; et ils le sellèrent. ◊ 28 Et il s’en alla, et trouva le cadavre jeté sur le chemin, et l’âne et le lion se tenant à côté du cadavre ; le lion n’avait pas mangé le cadavre ni déchiré l’âne. ◊ 29 Et le prophète releva le cadavre de l’homme de Dieu, et le mit sur l’âne, et le ramena ; et le vieux prophète entra dans la ville pour mener deuil, et pour l’enterrer. ◊ 30 Et il déposa son cadavre dans son propre sépulcre — et on mena deuil sur lui, — [disant] : Hélas, mon frère ! ◊ 31 Et, après l’avoir enterré, il parla à ses fils, disant : Quand je mourrai, vous m’enterrerez dans le sépulcre où l’homme de Dieu est enterré ; placez mes os à côté de ses os. ◊ 32 Car la parole qu’il a criée, par la parole de l’Éternel, contre l’autel qui est à Béthel et contre toutes les maisons des hauts lieux qui sont dans les villes de Samarie, arrivera certainement.
◊ 33 Après cela, Jéroboam ne revint pas de sa mauvaise voie ; et il établit encore, d’entre toutes les classes du peuple, des sacrificateurs des hauts lieux. Quiconque le désirait, il le consacrait, et il devenait sacrificateur des hauts lieux. ◊ 34 Et par cela il y eut du péché sur la maison de Jéroboam, pour l’exterminer et pour la détruire de dessus la face de la terre.
1 Corinthiens
14 ◊ 1 Poursuivez l’amour, et désirez avec ardeur les [dons] spirituels, mais surtout de prophétiser. ◊ 2 Parce que celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne l’entend ; mais en esprit il prononce des mystères. ◊ 3 Mais celui qui prophétise parle aux hommes pour l’édification, et l’exhortation, et la consolation. ◊ 4 Celui qui parle en langue s’édifie lui-même ; mais celui qui prophétise édifie l’assemblée. ◊ 5 Or je désire que tous vous parliez en langues, mais surtout que vous prophétisiez ; mais celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins qu’il n’interprète, afin que l’assemblée reçoive de l’édification. ◊ 6 Et maintenant, frères, si je viens à vous et que je parle en langues, en quoi vous profiterai-je, à moins que je ne vous parle par révélation, ou par connaissance, ou par prophétie, ou par doctrine ? ◊ 7 De même les choses inanimées qui rendent un son, soit une flûte, soit une harpe, si elles ne rendent pas des sons distincts, comment connaîtra-t-on ce qui est joué sur la flûte ou sur la harpe ? ◊ 8 Car aussi, si la trompette rend un son confus, qui se préparera pour le combat ? ◊ 9 De même aussi vous, avec une langue, si vous ne prononcez pas un discours intelligible, comment saura-t-on ce qui est dit, car vous parlerez en l’air ? ◊ 10 Il y a je ne sais combien de genres de voix dans le monde, et aucune d’elles n’est sans son distinct. ◊ 11 Si donc je ne connais pas le sens de la voix, je serai barbare pour celui qui parle, et celui qui parle sera barbare pour moi. ◊ 12 Ainsi vous aussi, puisque vous désirez avec ardeur des dons de l’Esprit, cherchez à en être abondamment doués pour l’édification de l’assemblée. ◊ 13 C’est pourquoi, que celui qui parle en langue prie pour qu’il interprète. ◊ 14 Car si je prie en langue, mon esprit prie, mais mon intelligence est sans fruit. ◊ 15 Qu’est-ce donc ? Je prierai avec l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence ; je chanterai avec l’esprit, mais je chanterai aussi avec l’intelligence. ◊ 16 Autrement, si tu as béni avec l’esprit, comment celui qui occupe la place d’un homme simple dira-t-il l’amen à ton action de grâces, puisqu’il ne sait ce que tu dis ? ◊ 17 Car toi, il est vrai, tu rends bien grâces ; mais l’autre n’est pas édifié. ◊ 18 Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous ; ◊ 19 mais, dans l’assemblée, j’aime mieux prononcer cinq paroles avec mon intelligence, afin que j’instruise aussi les autres, que dix mille paroles en langue.
◊ 20 Frères, ne soyez pas des enfants dans vos entendements, mais, pour la malice, soyez de petits enfants ; mais, dans vos entendements, soyez des hommes faits. ◊ 21 Il est écrit dans la loi : « C’est en d’autres langues et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple ; et même ainsi, ils ne m’écouteront pas, dit le *Seigneur ». ◊ 22 De sorte que les langues sont pour signe, non à ceux qui croient, mais aux incrédules ; mais la prophétie [est un signe], non aux incrédules, mais à ceux qui croient. ◊ 23 Si donc l’assemblée tout entière se réunit ensemble, et que tous parlent en langues, et qu’il entre des hommes simples ou des incrédules, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? ◊ 24 Mais si tous prophétisent, et qu’il entre quelque incrédule ou quelque homme simple, il est convaincu par tous, [et] il est jugé par tous : ◊ 25 les secrets de son cœur sont rendus manifestes ; et ainsi, tombant sur sa face, il rendra hommage à Dieu, publiant que Dieu est véritablement parmi vous.
◊ 26 Qu’est-ce donc, frères ? Quand vous vous réunissez, chacun de vous a un psaume, a un enseignement, a une langue, a une révélation, a une interprétation : que tout se fasse pour l’édification. ◊ 27 Et si quelqu’un parle en langue, que ce soient deux, ou tout au plus trois, [qui parlent], et chacun à son tour, et que [quelqu’]un interprète ; ◊ 28 mais s’il n’y a pas d’interprète, qu’il se taise dans l’assemblée, et qu’il parle à soi-même et à Dieu ; ◊ 29 et que les prophètes parlent, deux ou trois, et que les autres jugent ; ◊ 30 et s’il y a eu une révélation faite à un autre qui est assis, que le premier se taise. ◊ 31 Car vous pouvez tous prophétiser un à un, afin que tous apprennent et que tous soient exhortés. ◊ 32 Et les esprits des prophètes sont assujettis aux prophètes. ◊ 33 Car Dieu n’est pas [un Dieu] de désordre, mais de paix, comme dans toutes les assemblées des saints.
◊ 34 Que vos femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis de parler ; mais qu’elles soient soumises, comme le dit aussi la loi. ◊ 35 Et si elles veulent apprendre quelque chose, qu’elles interrogent leurs propres maris chez elles, car il est honteux pour une femme de parler dans l’assemblée.
◊ 36 La parole de Dieu est-elle procédée de vous, ou est-elle parvenue à vous seuls ? ◊ 37 Si quelqu’un pense être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que les choses que je vous écris sont le commandement du Seigneur. ◊ 38 Et si quelqu’un est ignorant, qu’il soit ignorant. ◊ 39 Ainsi, frères, désirez avec ardeur de prophétiser, et n’empêchez pas de parler en langues. ◊ 40 Mais que toutes choses se fassent avec bienséance et avec ordre.
Hébreux
1 ◊ 1 Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, ◊ 2 à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans [le] Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes, ◊ 3 qui, étant le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance, ayant fait par lui-même la purification des péchés, s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts [lieux] ; ◊ 4 étant devenu d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent qu’eux. ◊ 5 Car auquel des anges a-t-il jamais dit : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré » ? Et encore : « Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils » ? ◊ 6 Et encore, quand il introduit le Premier-né dans le monde habité, il dit : « Et que tous les anges de Dieu lui rendent hommage ». ◊ 7 Et quant aux anges, il dit : « Qui fait ses anges des esprits, et ses ministres une flamme de feu ». ◊ 8 Mais quant au Fils : « Ton trône, ô Dieu, [est] aux siècles des siècles ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne ; ◊ 9 tu as aimé la justice et haï l’iniquité ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons ». ◊ 10 Et : « Toi, dans les commencements, *Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains : ◊ 11 eux, ils périront, mais toi, tu demeures ; et ils vieilliront tous comme un habit, ◊ 12 et tu les plieras comme un vêtement, et ils seront changés ; mais toi, tu es le même, et tes ans ne cesseront point ». ◊ 13 Et auquel des anges a-t-il jamais dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds » ? ◊ 14 Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ?
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
Genèse
18 ◊ 1 * Et l’Éternel lui apparut auprès des chênes de Mamré ; et il était assis à l’entrée de la tente, pendant la chaleur du jour. ◊ 2 Et il leva les yeux et regarda ; et voici, trois hommes se tenaient près de lui ; et quand il les vit, il courut de l’entrée de la tente à leur rencontre, et se prosterna en terre ; ◊ 3 et il dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point outre, je te prie, d’auprès de ton serviteur. ◊ 4 Qu’on prenne, je te prie, un peu d’eau, et vous laverez vos pieds, et vous vous reposerez sous l’arbre ; ◊ 5 et je prendrai un morceau de pain, et vous réconforterez votre cœur, après quoi vous passerez outre ; car c’est pour cela que vous avez passé près de votre serviteur. Et ils dirent : Fais ainsi, comme tu l’as dit.
◊ 6 Et Abraham alla en hâte dans la tente vers Sara, et dit : Prends vite trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux. ◊ 7 Et Abraham courut au troupeau, et prit un veau tendre et bon, et le donna à un jeune homme qui se hâta de l’apprêter. ◊ 8 Et il prit de la crème et du lait, et le veau qu’il avait apprêté, et le mit devant eux, et il se tint auprès d’eux sous l’arbre, et ils mangèrent.
◊ 9 Et ils lui dirent : Où est Sara, ta femme ? Et il dit : Voici, dans la tente. ◊ 10 Et il dit : Je reviendrai certainement vers toi quand [son] terme sera là, et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Et Sara écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière lui. ◊ 11 Or Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge ; Sara avait cessé d’avoir ce qu’ont les femmes. ◊ 12 Et Sara rit en elle-même, disant : Étant vieille, aurai-je du plaisir ?… mon seigneur aussi est âgé. ◊ 13 Et l’Éternel dit à Abraham : Pourquoi Sara a-t-elle ri, disant : Est-ce que vraiment j’aurai un enfant, moi qui suis vieille ? ◊ 14 Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile pour l’Éternel ? Au temps fixé je reviendrai vers toi, quand [son] terme sera là, et Sara aura un fils. ◊ 15 Et Sara [le] nia, disant : Je n’ai pas ri ; car elle eut peur. Et il dit : Non, car tu as ri.
◊ 16 Et les hommes se levèrent de là, et regardèrent du côté de Sodome ; et Abraham allait avec eux pour leur faire la conduite. ◊ 17 Et l’Éternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire, ◊ 18 puisque Abraham doit certainement devenir une nation grande et forte, et qu’en lui seront bénies toutes les nations de la terre ? ◊ 19 Car je le connais, [et je sais] qu’il commandera à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel, pour pratiquer ce qui est juste et droit, afin que l’Éternel fasse venir sur Abraham ce qu’il a dit à son égard. ◊ 20 Et l’Éternel dit : Parce que le cri de Sodome et de Gomorrhe est grand, et que leur péché est très aggravé, ◊ 21 eh bien, je descendrai, et je verrai s’ils ont fait entièrement selon le cri qui en est venu jusqu’à moi ; et sinon, je le saurai.
◊ 22 Et les hommes se détournèrent de là, et ils allaient vers Sodome ; et Abraham se tenait encore devant l’Éternel. ◊ 23 Et Abraham s’approcha, et dit : Feras-tu périr le juste avec le méchant ? ◊ 24 Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville ; [la] détruiras-tu, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui seront en elle ? ◊ 25 Loin de toi d’agir de cette manière, de faire mourir le juste avec le méchant, et qu’il en soit du juste comme du méchant ! Loin de toi ! Le juge de toute la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste ? ◊ 26 Et l’Éternel dit : Si je trouve dans Sodome cinquante justes, au-dedans de la ville, je pardonnerai à tout le lieu à cause d’eux. ◊ 27 Et Abraham répondit et dit : Voici, je te prie, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui suis poussière et cendre. ◊ 28 Peut-être en manquera-t-il cinq, des cinquante justes ; détruiras-tu pour cinq toute la ville ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, si j’y en trouve quarante-cinq. ◊ 29 Et il continua encore de lui parler, et dit : Peut-être s’y en trouvera-t-il quarante ? Et il dit : Je ne le ferai pas, à cause des quarante. ◊ 30 Et il dit : Je te prie, que le Seigneur ne s’irrite pas, et je parlerai : Peut-être s’y en trouvera-t-il trente ? Et il dit : Je ne le ferai pas, si j’y en trouve trente. ◊ 31 Et il dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur : Peut-être s’y en trouvera-t-il vingt ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, à cause des vingt. ◊ 32 Et il dit : Je te prie, que le Seigneur ne s’irrite pas, et je parlerai encore une seule fois : Peut-être s’y en trouvera-t-il dix ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, à cause des dix. ◊ 33 Et l’Éternel s’en alla quand il eut achevé de parler à Abraham ; et Abraham s’en retourna en son lieu.
Actes
11 ◊ 1 Or les apôtres et les frères qui étaient en Judée apprirent que les nations aussi avaient reçu la parole de Dieu. ◊ 2 Et quand Pierre fut monté à Jérusalem, ceux de la circoncision disputaient avec lui, disant : ◊ 3 Tu es entré chez des hommes incirconcis, et tu as mangé avec eux. ◊ 4 Mais Pierre se mit à leur exposer [les choses] par ordre, disant : ◊ 5 J’étais en prière dans la ville de Joppé, et je vis dans une extase une vision, [savoir] un vase descendant comme une grande toile dévalée du ciel par les quatre coins ; et elle vint jusqu’à moi ; ◊ 6 et y ayant jeté les yeux, je considérais, et je vis les quadrupèdes de la terre, et les bêtes sauvages, et les reptiles, et les oiseaux du ciel ; ◊ 7 et j’ouïs aussi une voix qui me dit : Lève-toi, Pierre, tue et mange. ◊ 8 Et je dis : Non point, Seigneur ; car jamais chose impure ou immonde n’entra dans ma bouche. ◊ 9 Et une voix répondit pour la seconde fois du ciel : Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur. ◊ 10 Et cela eut lieu par trois fois, et tout fut de nouveau retiré dans le ciel. ◊ 11 Et voici, aussitôt, trois hommes qui avaient été envoyés de Césarée vers moi, se trouvèrent devant la maison où j’étais. ◊ 12 Et l’Esprit me dit d’aller avec eux sans hésiter ; et les six frères que voici vinrent avec moi, et nous entrâmes dans la maison de cet homme. ◊ 13 Et il nous raconta comment il avait vu dans sa maison l’ange qui, se tenant là, lui avait dit : Envoie à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre, ◊ 14 qui te dira des choses par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison. ◊ 15 Et comme je commençais à parler, l’Esprit Saint tomba sur eux, comme aussi [il est tombé] sur nous au commencement. ◊ 16 Et je me souvins de la parole du Seigneur, comment il a dit : Jean a baptisé avec de l’eau, mais vous, vous serez baptisés de l’Esprit Saint. ◊ 17 Si donc Dieu leur a fait le même don qu’à nous qui avons cru au seigneur Jésus Christ, qui étais-je, moi, pour pouvoir l’interdire à Dieu ? ◊ 18 Et ayant ouï ces choses, ils se turent, et glorifièrent Dieu disant : Dieu a donc en effet donné aux nations la repentance pour la vie !
◊ 19 Ceux donc qui avaient été dispersés par la tribulation qui arriva à l’occasion d’Étienne, passèrent jusqu’en Phénicie, et à Chypre, et à Antioche, n’annonçant la parole à personne, si ce n’est à des Juifs seulement. ◊ 20 Mais quelques-uns d’entre eux étaient des Cypriotes et des Cyrénéens, qui, étant venus à Antioche, parlaient aussi aux Grecs, annonçant le seigneur Jésus ; ◊ 21 et la main du Seigneur était avec eux ; et un grand nombre, ayant cru, se tournèrent vers le Seigneur. ◊ 22 Et le bruit en vint aux oreilles de l’assemblée qui était à Jérusalem ; et ils envoyèrent Barnabas pour passer jusqu’à Antioche ; ◊ 23 lequel, y étant arrivé et ayant vu la grâce de Dieu, se réjouit ; et il les exhortait tous à demeurer [attachés] au Seigneur de tout leur cœur, ◊ 24 car il était homme de bien et plein de l’Esprit Saint et de foi ; et une grande foule fut ajoutée au Seigneur. ◊ 25 Et il s’en alla à Tarse, pour chercher Saul ; ◊ 26 et l’ayant trouvé, il le mena à Antioche. Et il leur arriva que, pendant un an tout entier, ils se réunirent dans l’assemblée et enseignèrent une grande foule, — et que ce fut à Antioche premièrement que les disciples furent nommés chrétiens.
◊ 27 Or en ces jours-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. ◊ 28 Et l’un d’entre eux, nommé Agabus, se leva et déclara par l’Esprit, qu’une grande famine aurait lieu dans toute la terre habitée, laquelle aussi eut lieu sous Claude. ◊ 29 Et les disciples, chacun selon ses ressources, déterminèrent d’envoyer quelque chose pour le service des frères qui demeuraient en Judée : ◊ 30 ce qu’ils firent aussi, l’envoyant aux anciens par les mains de Barnabas et de Saul.
Ézéchiel
18 ◊ 1 * Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : ◊ 2 Que voulez-vous dire, vous qui usez de ce proverbe dans la terre d’Israël, disant : Les pères mangent du raisin vert, et les dents des fils en sont agacées ? ◊ 3 Je suis vivant, dit le Seigneur, l’Éternel, si vous usez encore de ce proverbe en Israël ! ◊ 4 Voici, toutes les âmes sont à moi ; comme l’âme du père, ainsi aussi l’âme du fils est à moi : l’âme qui péchera, celle-là mourra.
◊ 5 Et si un homme est juste, et pratique le jugement et la justice ; ◊ 6 s’il n’a pas mangé sur les montagnes, et s’il n’a pas levé ses yeux vers les idoles de la maison d’Israël, et n’a pas rendu impure la femme de son prochain, et ne s’est pas approché d’une femme pendant sa séparation, ◊ 7 et s’il n’a opprimé personne ; s’il a rendu le gage de sa créance, n’a pas commis de rapine, a donné son pain à celui qui avait faim, et a couvert d’un vêtement celui qui était nu ; ◊ 8 s’il n’a pas donné à intérêt, et n’a pas pris d’usure ; s’il a détourné sa main de l’iniquité, a rendu un jugement juste entre homme et homme, ◊ 9 a marché dans mes statuts, et a gardé mes ordonnances pour agir fidèlement, celui-là est juste : certainement il vivra, dit le Seigneur, l’Éternel.
◊ 10 Et s’il a engendré un fils qui soit un homme violent, qui verse le sang, et qui fasse seulement l’une de ces choses, ◊ 11 et de ces autres choses n’en fasse aucune, — qui aussi a mangé sur les montagnes, a rendu impure la femme de son prochain, ◊ 12 a foulé l’affligé et le pauvre, a commis des rapines, n’a pas rendu le gage, a levé ses yeux vers les idoles, a commis l’abomination, ◊ 13 a donné à intérêt, et a pris de l’usure : vivra-t-il ? Il ne vivra pas, il a fait toutes ces abominations : certainement il mourra, son sang sera sur lui.
◊ 14 Mais voici, s’il a engendré un fils qui voie tous les péchés que son père a commis, et qui y prenne garde, et ne fasse pas selon ces choses : ◊ 15 il n’a pas mangé sur les montagnes, et n’a pas levé ses yeux vers les idoles de la maison d’Israël ; il n’a pas rendu impure la femme de son prochain, ◊ 16 et n’a opprimé personne ; il n’a pas pris de gage, et n’a pas commis de rapine ; il a donné son pain à celui qui avait faim, et a couvert d’un vêtement celui qui était nu ; ◊ 17 il a détourné sa main de dessus l’affligé, il n’a pas pris d’intérêt ni d’usure, il a pratiqué mes ordonnances [et] a marché dans mes statuts : celui-là ne mourra pas pour l’iniquité de son père ; certainement il vivra. ◊ 18 Quant à son père, parce qu’il a pratiqué l’extorsion, qu’il a commis des rapines contre son frère, et a fait au milieu de son peuple ce qui n’est pas bien, voici, il mourra dans son iniquité.
◊ 19 Et vous direz : Pourquoi le fils ne portera-t-il pas l’iniquité de son père ? Mais le fils a pratiqué le jugement et la justice, il a gardé tous mes statuts et les a pratiqués : certainement il vivra. ◊ 20 L’âme qui a péché, celle-là mourra. Le fils ne portera pas l’iniquité du père, et le père ne portera pas l’iniquité du fils ; la justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui.
◊ 21 Et le méchant, s’il se détourne de tous ses péchés qu’il a commis, et qu’il garde tous mes statuts, et qu’il pratique le jugement et la justice, certainement il vivra ; il ne mourra pas. ◊ 22 De toutes ses transgressions qu’il aura commises, aucune ne viendra en mémoire contre lui ; dans sa justice qu’il a pratiquée, il vivra.
◊ 23 Est-ce que je prends plaisir à la mort du méchant ? dit le Seigneur, l’Éternel ; n’est-ce pas [plutôt] à ce qu’il se détourne de ses voies, et qu’il vive ? ◊ 24 Et si le juste se détourne de sa justice et commet l’iniquité, faisant selon toutes les abominations que le méchant commet, vivra-t-il ? De tous ses actes justes qu’il aura faits, aucun ne viendra en mémoire ; dans son iniquité qu’il aura commise et dans son péché qu’il a fait, en eux il mourra. ◊ 25 Et vous dites : La voie du Seigneur n’est pas réglée. Écoutez donc, maison d’Israël : Ma voie n’est-elle pas réglée ? Ne sont-ce pas vos voies qui ne sont pas réglées ? ◊ 26 Quand le juste se détournera de sa justice, et qu’il pratiquera l’iniquité, il mourra pour cela ; dans son iniquité qu’il aura commise, il mourra. ◊ 27 Et quand le méchant se détournera de sa méchanceté qu’il aura commise, et qu’il pratiquera le jugement et la justice, celui-là fera vivre son âme. ◊ 28 Puisqu’il prend garde, et se détourne de toutes ses transgressions qu’il a commises, certainement il vivra, il ne mourra point. ◊ 29 Et la maison d’Israël dit : La voie du Seigneur n’est pas réglée. Maison d’Israël ! mes voies ne sont-elles pas réglées ? Ne sont-ce pas vos voies qui ne sont pas réglées ?
◊ 30 C’est pourquoi je vous jugerai, chacun selon ses voies, maison d’Israël, dit le Seigneur, l’Éternel. Revenez, et détournez-vous de toutes vos transgressions, et l’iniquité ne vous sera pas une pierre d’achoppement. ◊ 31 Jetez loin de vous toutes vos transgressions dans lesquelles vous vous êtes rebellés, et faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau ; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? ◊ 32 Car je ne prends point plaisir à la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Éternel. Revenez donc, et vivez.
Actes
10 ◊ 1 Or, à Césarée, un homme nommé Corneille, centurion de la cohorte appelée Italique, ◊ 2 pieux et craignant Dieu avec toute sa maison, faisant beaucoup d’aumônes au peuple, et priant Dieu continuellement, ◊ 3 vit clairement en vision, environ vers la neuvième heure du jour, un ange de Dieu entrant auprès de lui et lui disant : Corneille ! ◊ 4 Et, fixant les yeux sur lui et étant tout effrayé, il dit : Qu’est-ce, Seigneur ? Et il lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées pour mémorial devant Dieu. ◊ 5 Et maintenant envoie des hommes à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; ◊ 6 il est logé chez un certain Simon, corroyeur, qui a sa maison au bord de la mer. ◊ 7 Et quand l’ange qui lui parlait s’en fut allé, Corneille, ayant appelé deux de ses domestiques et un soldat pieux d’entre ceux qui se tenaient toujours auprès de lui, ◊ 8 et leur ayant tout raconté, les envoya à Joppé.
◊ 9 Or le lendemain, comme ils marchaient et qu’ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit pour prier, vers la sixième heure. ◊ 10 Et il eut très faim, et voulut manger ; et comme on lui apprêtait [à manger], il lui survint une extase. ◊ 11 Et il voit le ciel ouvert, et un vase descendant comme une grande toile [liée] par les quatre coins et dévalée en terre, ◊ 12 dans laquelle il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel. ◊ 13 Et une voix lui [fut adressée, disant] : Lève-toi, Pierre, tue et mange. ◊ 14 Mais Pierre dit : Non point, Seigneur ; car jamais je n’ai rien mangé qui soit impur ou immonde. ◊ 15 Et une voix lui [fut adressée] encore, pour la seconde fois, [disant] : Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur. ◊ 16 Et cela eut lieu par trois fois, et le vase fut aussitôt élevé au ciel.
◊ 17 Et comme Pierre était en perplexité en lui-même à l’égard de ce qu’était cette vision qu’il avait vue, voici aussi, les hommes envoyés de la part de Corneille, s’étant enquis de la maison de Simon, se tenaient à la porte ; ◊ 18 et ayant appelé, ils demandèrent si Simon surnommé Pierre, logeait là. ◊ 19 Et comme Pierre méditait sur la vision, l’Esprit lui dit : Voilà, trois hommes te cherchent ; ◊ 20 mais lève-toi, et descends, et va avec eux sans hésiter, parce que c’est moi qui les ai envoyés. ◊ 21 Et Pierre étant descendu vers les hommes, dit : Voici, moi, je suis celui que vous cherchez ; quelle est la cause pour laquelle vous êtes venus ? ◊ 22 Et ils dirent : Corneille, centurion, homme juste et craignant Dieu, et qui a un [bon] témoignage de toute la nation des Juifs, a été averti divinement par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d’entendre des paroles de ta part. ◊ 23 Les ayant donc fait entrer, il les logea ; et le lendemain, se levant, il s’en alla avec eux ; et quelques-uns des frères de Joppé allèrent avec lui. ◊ 24 Et le lendemain ils entrèrent à Césarée. Et Corneille les attendait, ayant assemblé ses parents et ses intimes amis.
◊ 25 Et comme il arrivait que Pierre entrait, Corneille allant au-devant de lui se jeta à ses pieds et lui rendit hommage. ◊ 26 Mais Pierre le releva, disant : Lève-toi ; et moi aussi je suis un homme. ◊ 27 Et conversant avec lui, il entra et trouva plusieurs personnes assemblées. ◊ 28 Et il leur dit : Vous savez, vous, que c’est une chose illicite pour un Juif que de se lier avec un étranger, ou d’aller à lui ; et Dieu m’a montré, à moi, à n’appeler aucun homme impur ou immonde. ◊ 29 C’est pourquoi aussi, lorsque vous m’avez envoyé chercher, je suis venu sans faire de difficulté. Je vous demande donc pour quel sujet vous m’avez fait venir. ◊ 30 Et Corneille dit : Il y a quatre jours que j’étais en jeûne jusqu’à cette heure-ci, et à la neuvième heure, je priais dans ma maison ; et voici, un homme se tint devant moi dans un vêtement éclatant, ◊ 31 et dit : Corneille, ta prière est exaucée, et tes aumônes ont été rappelées en mémoire devant Dieu. ◊ 32 Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; il loge dans la maison de Simon, corroyeur, au bord de la mer ; et lorsqu’il sera venu, il te parlera. ◊ 33 J’ai donc aussitôt envoyé vers toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc, nous sommes tous présents devant Dieu, pour entendre tout ce qui t’a été ordonné de Dieu.
◊ 34 Et Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas acception de personnes, ◊ 35 mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice, lui est agréable. ◊ 36 Vous connaissez la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ (lui est Seigneur de tous), ◊ 37 ce qui a été annoncé par toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché, ◊ 38 — Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui ; ◊ 39 (et nous, nous sommes témoins de toutes les choses qu’il a faites, au pays des Juifs et à Jérusalem ;) lequel aussi ils ont fait mourir, le pendant au bois ; ◊ 40 — celui-ci, Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et l’a donné pour être manifesté, ◊ 41 non à tout le peuple, mais à des témoins qui avaient été auparavant choisis de Dieu, [savoir] à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts. ◊ 42 Et il nous a commandé de prêcher au peuple, et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts. ◊ 43 Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés.
◊ 44 Comme Pierre prononçait encore ces mots, l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole. ◊ 45 Et les fidèles de la circoncision, tous ceux qui étaient venus avec Pierre, s’étonnèrent de ce que le don du Saint Esprit était répandu aussi sur les nations, ◊ 46 car ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu. ◊ 47 Alors Pierre répondit : Quelqu’un pourrait-il refuser l’eau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu l’Esprit Saint comme nous-mêmes ? ◊ 48 Et il commanda qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer [là] quelques jours.
Actes
15 ◊ 1 Et quelques-uns, étant descendus de Judée, enseignaient les frères [disant] : Si vous n’avez pas été circoncis selon l’usage de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. ◊ 2 Une contestation s’étant donc élevée et une grande dispute, entre Paul et Barnabas et eux, ils résolurent que Paul et Barnabas et quelques autres d’entre eux monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens pour cette question. ◊ 3 Eux donc, ayant été accompagnés par l’assemblée, traversèrent la Phénicie et la Samarie, racontant la conversion des nations ; et ils causèrent une grande joie à tous les frères. ◊ 4 Et étant arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l’assemblée et les apôtres et les anciens ; et ils racontèrent toutes les choses que Dieu avait faites avec eux. ◊ 5 Et quelques-uns de la secte des pharisiens, qui avaient cru, s’élevèrent, disant qu’il faut les circoncire et leur enjoindre de garder la loi de Moïse.
◊ 6 Et les apôtres et les anciens s’assemblèrent pour examiner cette affaire. ◊ 7 Et une grande discussion ayant eu lieu, Pierre se leva et leur dit : Hommes frères, vous savez vous-mêmes que, dès les jours anciens, Dieu m’a choisi entre vous, afin que par ma bouche les nations ouïssent la parole de l’évangile, et qu’elles crussent. ◊ 8 Et Dieu qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage, leur ayant donné l’Esprit Saint comme à nous-mêmes ; ◊ 9 et il n’a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi. ◊ 10 Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n’avons pu porter ? ◊ 11 Mais nous croyons être sauvés par la grâce du seigneur Jésus, de la même manière qu’eux aussi. ◊ 12 Et toute la multitude se tut ; et ils écoutaient Barnabas et Paul qui racontaient quels miracles et quels prodiges Dieu avait faits par leur moyen parmi les nations. ◊ 13 Et après qu’ils se furent tus, Jacques répondit, disant : Hommes frères, écoutez-moi : ◊ 14 Siméon a raconté comment Dieu a premièrement visité les nations pour en tirer un peuple pour son nom. ◊ 15 Et avec cela s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit : ◊ 16 « Après ces choses, je retournerai et je réédifierai le tabernacle de David, qui est tombé, et je réédifierai ses ruines et je le relèverai, ◊ 17 en sorte que le résidu des hommes recherche le *Seigneur, et toutes les nations sur lesquelles mon nom est réclamé, dit le *Seigneur, qui fait ces choses » ◊ 18 connues de tout temps. ◊ 19 C’est pourquoi moi, je suis d’avis de ne pas inquiéter ceux des nations qui se tournent vers Dieu, ◊ 20 mais de leur écrire qu’ils s’abstiennent des souillures des idoles, et de la fornication, et de ce qui est étouffé, et du sang ; ◊ 21 car Moïse, dès les générations anciennes, a dans chaque ville ceux qui le prêchent, étant lu dans les synagogues chaque sabbat.
◊ 22 Alors il sembla bon aux apôtres et aux anciens, avec toute l’assemblée, de choisir parmi eux des hommes, et de les envoyer à Antioche avec Paul et Barnabas : [savoir] Judas appelé Barsabbas, et Silas, hommes [d’entre ceux] qui tenaient la première place parmi les frères. ◊ 23 Et ils écrivirent par leur main en ces termes : Les apôtres et les anciens et les frères, aux frères d’entre les nations qui sont à Antioche et en Syrie et en Cilicie : Salut ! ◊ 24 Comme nous avons ouï dire que quelques-uns qui sont sortis d’entre nous, vous ont troublés par des discours, bouleversant vos âmes, [disant qu’il faut être circoncis et garder la loi], (auxquels nous n’avons donné aucun ordre,) ◊ 25 il nous a semblé bon, étant tous d’accord, de choisir parmi nous des hommes et de les envoyer vers vous avec nos bien-aimés Barnabas et Paul, ◊ 26 hommes qui ont exposé leurs vies pour le nom de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 27 Nous avons donc envoyé Judas et Silas, qui vous annonceront de bouche les mêmes choses. ◊ 28 Car il a semblé bon au Saint Esprit et à nous de ne mettre sur vous aucun autre fardeau que ces choses-ci qui sont nécessaires : ◊ 29 qu’on s’abstienne des choses sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé, et de la fornication. Si vous vous gardez de ces choses, vous ferez bien. Portez-vous bien.
◊ 30 Eux donc ayant été congédiés, vinrent à Antioche, et ayant assemblé la multitude, ils remirent la lettre. ◊ 31 Et l’ayant lue, ils se réjouirent de la consolation. ◊ 32 Et Judas et Silas qui eux aussi étaient prophètes, exhortèrent les frères par plusieurs discours et les fortifièrent. ◊ 33 Et après avoir séjourné là quelque temps, ils furent renvoyés en paix par les frères vers ceux qui les avaient envoyés. ◊ 35 Et Paul et Barnabas séjournèrent à Antioche, enseignant et annonçant, avec plusieurs autres aussi, la parole du Seigneur.
◊ 36 Et quelques jours après, Paul dit à Barnabas : Retournons maintenant visiter les frères par toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, [pour voir] comment ils vont. ◊ 37 Et Barnabas se proposait de prendre avec eux Jean aussi, appelé Marc. ◊ 38 Mais Paul trouvait bon de ne pas prendre avec eux un homme qui les avait abandonnés dès la Pamphylie et qui n’était pas allé à l’œuvre avec eux. ◊ 39 Il y eut donc [entre eux] de l’irritation, en sorte qu’ils se séparèrent l’un de l’autre, et que Barnabas, prenant Marc, fit voile pour Chypre. ◊ 40 Mais Paul, ayant fait choix pour lui de Silas, partit, après avoir été recommandé à la grâce du Seigneur par les frères. ◊ 41 Et il parcourait la Syrie et la Cilicie, fortifiant les assemblées.
Actes
16 ◊ 1 Et il arriva à Derbe et à Lystre. Et voici, il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d’une femme juive croyante, mais d’un père grec, ◊ 2 lequel avait un [bon] témoignage des frères qui étaient à Lystre et à Iconium. ◊ 3 Paul voulut que celui-ci allât avec lui, et l’ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là ; car tous, ils savaient que son père était Grec. ◊ 4 Et comme ils passaient par les villes, ils leur remirent pour les garder, les ordonnances établies par les apôtres et les anciens qui étaient à Jérusalem. ◊ 5 Les assemblées donc étaient affermies dans la foi et croissaient en nombre chaque jour.
◊ 6 Et ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie, ayant été empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la parole en Asie ; ◊ 7 et étant venus jusqu’en Mysie, ils essayèrent de se rendre en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. ◊ 8 Mais ayant passé par la Mysie, ils descendirent dans la Troade. ◊ 9 Et Paul vit de nuit une vision : un homme macédonien se tenait là, le priant et disant : Passe en Macédoine et aide-nous. ◊ 10 Et quand il eut vu la vision, aussitôt nous cherchâmes à partir pour la Macédoine, concluant que le Seigneur nous avait appelés à les évangéliser. ◊ 11 Quittant donc la Troade, nous fîmes voile, tirant droit sur Samothrace, et le lendemain à Néapolis, ◊ 12 et de là à Philippes, qui est la première ville du quartier de la Macédoine, [et] une colonie ; et nous séjournâmes quelques jours dans cette ville.
◊ 13 Et le jour du sabbat, nous sortîmes hors de la porte [et nous nous rendîmes] au bord du fleuve, où l’on avait coutume de faire la prière ; et, nous étant assis, nous parlions aux femmes qui étaient assemblées. ◊ 14 Et une femme nommée Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui servait Dieu, écoutait ; et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu’elle fût attentive aux choses que Paul disait. ◊ 15 Et après qu’elle eut été baptisée ainsi que sa maison, elle [nous] pria, disant : Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous y contraignit.
◊ 16 Or il arriva que, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de python et qui, en prophétisant, procurait à ses maîtres un grand gain, vint au-devant de nous. ◊ 17 Et marchant après Paul et nous, elle criait, disant : Ces hommes sont les esclaves du Dieu Très-haut, qui vous annoncent la voie du salut. ◊ 18 Et elle fit cela pendant plusieurs jours. Mais Paul, affligé, se retourna et dit à l’esprit : Je te commande au nom de Jésus Christ de sortir d’elle. Et à l’heure même il sortit. ◊ 19 Mais ses maîtres, voyant que l’espérance de leur gain s’en était allée, ayant saisi Paul et Silas les traînèrent dans la place publique devant les magistrats. ◊ 20 Et les ayant présentés aux préteurs, ils dirent : Ces hommes-ci, qui sont Juifs, mettent tout en trouble dans notre ville ◊ 21 et annoncent des coutumes qu’il ne nous est pas permis de recevoir ni de pratiquer, à nous qui sommes Romains. ◊ 22 Et la foule se souleva ensemble contre eux ; et les préteurs, leur ayant fait arracher leurs vêtements, donnèrent l’ordre de les fouetter. ◊ 23 Et leur ayant fait donner un grand nombre de coups, ils les jetèrent en prison, en commandant au geôlier de les garder sûrement. ◊ 24 Celui-ci, ayant reçu un tel ordre, les jeta dans la prison intérieure et fixa sûrement leurs pieds dans le bois. ◊ 25 Or sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient. ◊ 26 Et tout d’un coup il se fit un grand tremblement de terre, de sorte que les fondements de la prison furent ébranlés ; et au même instant toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous furent détachés. ◊ 27 Et le geôlier, s’étant éveillé et voyant les portes de la prison ouvertes, tira son épée et allait se tuer, croyant que les prisonniers s’étaient enfuis. ◊ 28 Mais Paul cria à haute voix, disant : Ne te fais point de mal, car nous sommes tous ici. ◊ 29 Et ayant demandé de la lumière, le geôlier s’élança dans [la prison], et tout tremblant il se jeta aux pieds de Paul et de Silas. ◊ 30 Et les ayant menés dehors, il dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ◊ 31 Et ils dirent : Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison. ◊ 32 Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. ◊ 33 Et il les prit en cette même heure de la nuit, et lava leurs plaies ; et sur-le-champ il fut baptisé, lui et tous les siens. ◊ 34 Et il les fit monter dans sa maison, et fit dresser une table ; et croyant Dieu, il se réjouit avec toute sa maison.
◊ 35 Et le jour étant venu, les préteurs envoyèrent les licteurs, disant : Relâche ces hommes. ◊ 36 Et le geôlier rapporta ces paroles à Paul, [disant] : Les préteurs ont envoyé afin que vous soyez relâchés ; sortez donc maintenant, et allez-vous-en en paix. ◊ 37 Mais Paul leur dit : Après nous avoir fait battre publiquement, sans que nous fussions condamnés, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison ; et maintenant ils nous mettent dehors en secret ! Non certes, mais qu’ils viennent eux-mêmes et qu’ils nous mènent dehors ! ◊ 38 Les licteurs rapportèrent ces paroles aux préteurs ; et ils eurent peur, ayant appris qu’ils étaient Romains. ◊ 39 Et ils vinrent et les prièrent [de se rendre à leur vœu], et les ayant menés dehors, leur demandèrent de sortir de la ville. ◊ 40 Et étant sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie ; et ayant vu les frères, ils les exhortèrent et partirent.
2 Timothée
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie qui est dans le christ Jésus, ◊ 2 à Timothée, [mon] enfant bien-aimé : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Je suis reconnaissant envers Dieu, que je sers dès mes ancêtres avec une conscience pure, de ce que je me souviens si constamment de toi dans mes supplications, nuit et jour ◊ 4 (désirant ardemment de te voir, me souvenant de tes larmes, afin que je sois rempli de joie,) ◊ 5 me rappelant la foi sincère qui [est] en toi, et qui a d’abord habité dans ta grand’mère Loïs et dans ta mère Eunice, et, j’en suis persuadé, en toi aussi. ◊ 6 C’est pourquoi je te rappelle de ranimer le don de grâce de Dieu qui est en toi par l’imposition de mes mains ; ◊ 7 car Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, et d’amour, et de conseil. ◊ 8 N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais prends part aux souffrances de l’évangile, selon la puissance de Dieu, ◊ 9 qui nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et sa propre grâce qui nous a été donnée dans le christ Jésus avant les temps des siècles, ◊ 10 mais qui a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus Christ, qui a annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile ; ◊ 11 pour lequel moi j’ai été établi prédicateur et apôtre et docteur des nations. ◊ 12 C’est pourquoi aussi je souffre ces choses ; mais je n’ai pas de honte, car je sais qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que je lui ai confié, jusqu’à ce jour-là. ◊ 13 Aie un modèle des saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. ◊ 14 Garde le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous. ◊ 15 Tu sais ceci, que tous ceux qui sont en Asie, du nombre desquels sont Phygelle et Hermogène, se sont détournés de moi. ◊ 16 Le Seigneur fasse miséricorde à la maison d’Onésiphore, car il m’a souvent consolé et n’a point eu honte de ma chaîne, ◊ 17 mais, quand il a été à Rome, il m’a cherché très soigneusement et il m’a trouvé. ◊ 18 Le Seigneur lui fasse trouver miséricorde de la part du Seigneur dans ce jour-là ; et tu sais mieux [que personne] combien de services il a rendus dans Éphèse.
Exode
34 ◊ 1 Et l’Éternel dit à Moïse : Taille-toi deux tables de pierre comme les premières, et j’écrirai sur les tables les paroles qui étaient sur les premières tables que tu as brisées. ◊ 2 Et sois prêt au matin, et monte au matin sur la montagne de Sinaï, et tiens-toi là devant moi, sur le sommet de la montagne. ◊ 3 Et personne ne montera avec toi, et même personne ne sera vu sur toute la montagne, et ni le menu ni le gros bétail ne paîtra devant cette montagne. ◊ 4 Et Moïse tailla deux tables de pierre comme les premières, et se leva de bon matin, et monta sur la montagne de Sinaï, comme l’Éternel le lui avait commandé, et prit en sa main les deux tables de pierre. ◊ 5 Et l’Éternel descendit dans la nuée, et se tint là avec lui, et cria le nom de l’Éternel. ◊ 6 Et l’Éternel passa devant lui, et cria : L’Éternel, l’Éternel ! *Dieu, miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère, et grand en bonté et en vérité, ◊ 7 gardant la bonté envers des milliers [de générations], pardonnant l’iniquité, la transgression et le péché, et qui ne tient nullement [celui qui en est coupable] pour innocent, qui visite l’iniquité des pères sur les fils, et sur les fils des fils, sur la troisième et sur la quatrième [génération] ! ◊ 8 Et Moïse se hâta, et s’inclina jusqu’à terre, et se prosterna, ◊ 9 et dit : Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, Seigneur, que le Seigneur marche, je te prie, au milieu de nous ; car c’est un peuple de cou roide ; et pardonne nos iniquités et nos péchés, et prends-nous pour héritage.
◊ 10 Et il dit : Voici, j’établis une alliance : devant tout ton peuple, je ferai des merveilles qui n’ont pas été opérées sur toute la terre, ni en aucune nation ; et tout le peuple, au milieu duquel tu es, verra l’œuvre de l’Éternel ; car ce que je vais faire avec toi est une chose terrible. ◊ 11 — Garde ce que je te commande aujourd’hui : Voici, je vais chasser de devant toi l’Amoréen, et le Cananéen, et le Héthien, et le Phérézien, et le Hévien, et le Jébusien. ◊ 12 Garde-toi de traiter alliance avec l’habitant du pays dans lequel tu vas entrer, de peur qu’il ne soit en piège au milieu de toi. ◊ 13 Mais vous démolirez leurs autels, et vous briserez leurs statues, et vous abattrez leurs ashères. ◊ 14 Car tu ne te prosterneras point devant un autre *dieu (car l’Éternel dont le nom est Jaloux, est un *Dieu jaloux) : ◊ 15 de peur que tu ne traites une alliance avec les habitants du pays, et que lorsqu’ils se prostituent après leurs dieux et sacrifient à leurs dieux, on ne t’invite, et que tu ne manges de leur sacrifice, ◊ 16 et que tu ne prennes de leurs filles pour tes fils, et que leurs filles ne se prostituent après leurs dieux et ne fassent que tes fils se prostituent après leurs dieux. ◊ 17 — Tu ne te feras point de dieu de fonte. ◊ 18 — Tu garderas la fête des pains sans levain : pendant sept jours tu mangeras des pains sans levain, comme je te l’ai commandé, au temps fixé du mois d’Abib ; car c’est au mois d’Abib que tu es sorti d’Égypte. ◊ 19 — Tout ce qui ouvre la matrice est à moi, et tout ce qui naît mâle de ton bétail, le premier-né, tant du gros que du menu bétail. ◊ 20 Et le premier-né de l’âne, tu le rachèteras avec un agneau ; et si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Tout premier-né de tes fils, tu le rachèteras ; et on ne paraîtra pas à vide devant ma face. ◊ 21 — Six jours tu travailleras, et le septième jour, tu te reposeras ; tu te reposeras, [même] au temps du labourage et de la moisson. ◊ 22 — Et tu feras la fête des semaines, des premiers fruits de la moisson du froment, et la fête de la récolte, à la fin de l’année. ◊ 23 — Trois fois l’an, tout mâle d’entre vous paraîtra devant la face du Seigneur, l’Éternel, le Dieu d’Israël. ◊ 24 Car je déposséderai les nations devant toi, et j’élargirai tes limites ; et nul ne désirera ton pays, lorsque tu monteras pour paraître devant la face de l’Éternel, ton Dieu, trois fois l’an. ◊ 25 — Tu n’offriras pas le sang de mon sacrifice avec du pain levé ; et le sacrifice de la fête de la Pâque ne passera pas la nuit jusqu’au matin. ◊ 26 Tu apporteras à la maison de l’Éternel, ton Dieu, les prémices des premiers fruits de ta terre. — Tu ne cuiras pas le chevreau dans le lait de sa mère.
◊ 27 Et l’Éternel dit à Moïse : Écris ces paroles ; car, selon la teneur de ces paroles, j’ai fait alliance avec toi et avec Israël. ◊ 28 Et [Moïse] fut là avec l’Éternel quarante jours et quarante nuits ; il ne mangea point de pain et il ne but point d’eau ; et [l’Éternel] écrivit sur les tables les paroles de l’alliance, les dix paroles.
◊ 29 * Et il arriva que, lorsque Moïse descendit de la montagne de Sinaï (et les deux tables du témoignage étaient dans la main de Moïse lorsqu’il descendit de la montagne), Moïse ne savait pas que la peau de son visage rayonnait, parce qu’il avait parlé avec Lui. ◊ 30 Et Aaron et tous les fils d’Israël virent Moïse, et voici, la peau de son visage rayonnait, et ils craignirent de s’approcher de lui ; ◊ 31 et Moïse les appela, et Aaron et tous les princes de l’assemblée revinrent auprès de lui, et Moïse leur parla. ◊ 32 Et après cela, tous les fils d’Israël s’approchèrent, et il leur commanda tout ce que l’Éternel lui avait dit sur la montagne de Sinaï. ◊ 33 Et Moïse cessa de parler avec eux : or il avait mis un voile sur son visage. ◊ 34 Et lorsque Moïse entrait devant l’Éternel pour parler avec lui, il ôtait le voile jusqu’à ce qu’il sortît ; puis il sortait et disait aux fils d’Israël ce qui lui avait été commandé. ◊ 35 Et les fils d’Israël voyaient le visage de Moïse, que la peau du visage de Moïse rayonnait ; et Moïse remettait le voile sur son visage jusqu’à ce qu’il entrât pour parler avec Lui.
2 Timothée
2 ◊ 1 Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le christ Jésus ; ◊ 2 et les choses que tu as entendues de moi devant plusieurs témoins, commets-les à des hommes fidèles qui soient capables d’instruire aussi les autres. ◊ 3 Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ. ◊ 4 Nul homme qui va à la guerre ne s’embarrasse dans les affaires de la vie, afin qu’il plaise à celui qui l’a enrôlé pour la guerre ; ◊ 5 de même si quelqu’un combat dans la lice, il n’est pas couronné s’il n’a pas combattu selon les lois ; ◊ 6 il faut que le laboureur travaille premièrement, pour qu’il jouisse des fruits.
◊ 7 Considère ce que je dis ; car le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses.
◊ 8 Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, de la semence de David, selon mon évangile, ◊ 9 dans lequel j’endure des souffrances jusqu’à être lié de chaînes comme un malfaiteur ; toutefois la parole de Dieu n’est pas liée. ◊ 10 C’est pourquoi j’endure tout pour l’amour des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est dans le christ Jésus, avec la gloire éternelle. ◊ 11 Cette parole est certaine ; car si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ; ◊ 12 si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera ; ◊ 13 si nous sommes incrédules, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même.
◊ 14 Remets ces choses en mémoire, protestant devant le Seigneur qu’on n’ait pas de disputes de mots, [ce qui est] sans aucun profit, [et] pour la subversion des auditeurs. ◊ 15 Étudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant justement la parole de la vérité ; ◊ 16 mais évite les discours vains et profanes, car [ceux qui s’y livrent] iront plus avant dans l’impiété, ◊ 17 et leur parole rongera comme une gangrène, desquels sont Hyménée et Philète ◊ 18 qui se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu, et qui renversent la foi de quelques-uns. ◊ 19 Toutefois le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont siens, et : Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur. ◊ 20 Or, dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais aussi de bois et de terre ; et les uns à honneur, les autres à déshonneur. ◊ 21 Si donc quelqu’un se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre. ◊ 22 Mais fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur ; ◊ 23 mais évite les questions folles et insensées, sachant qu’elles engendrent des contestations. ◊ 24 Et il ne faut pas que l’esclave du Seigneur conteste, mais qu’il soit doux envers tous, propre à enseigner, ayant du support ; ◊ 25 enseignant avec douceur les opposants, [attendant] si Dieu, peut-être, ne leur donnera pas la repentance pour reconnaître la vérité, ◊ 26 et s’ils ne se réveilleront pas du piège du diable, par qui ils ont été pris, pour faire sa volonté.
2 Timothée
3 ◊ 1 Or sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux ; ◊ 2 car les hommes seront égoïstes, avares, vantards, hautains, outrageux, désobéissants à leurs parents, ingrats, sans piété, ◊ 3 sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, incontinents, cruels, n’aimant pas le bien, ◊ 4 traîtres, téméraires, enflés d’orgueil, amis des voluptés plutôt qu’amis de Dieu, ◊ 5 ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance. Or détourne-toi de telles gens. ◊ 6 Car d’entre eux sont ceux qui s’introduisent dans les maisons et qui mènent captives des femmelettes chargées de péchés, entraînées par des convoitises diverses, ◊ 7 qui apprennent toujours et qui ne peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité. ◊ 8 Or de la même manière dont Jannès et Jambrès résistèrent à Moïse, ainsi aussi ceux-ci résistent à la vérité, hommes corrompus dans leur entendement, réprouvés quant à la foi : ◊ 9 mais ils n’iront pas plus avant, car leur folie sera manifeste pour tous, comme a été celle de ceux-là aussi. ◊ 10 Mais toi, tu as pleinement compris ma doctrine, ma conduite, mon but constant, ma foi, mon support, mon amour, ma patience, ◊ 11 mes persécutions, mes souffrances, telles qu’elles me sont arrivées à Antioche, à Iconium et à Lystre, quelles persécutions j’ai endurées ; — et le Seigneur m’a délivré de toutes. ◊ 12 Et tous ceux aussi qui veulent vivre pieusement dans le christ Jésus, seront persécutés ; ◊ 13 mais les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis, séduisant et étant séduits. ◊ 14 Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises, ◊ 15 et que, dès l’enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le christ Jésus. ◊ 16 Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, ◊ 17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre.
Matthieu
8 ◊ 1 Et quand il fut descendu de la montagne, de grandes foules le suivirent. ◊ 2 Et voici, un lépreux s’approchant, se prosterna devant lui, disant : Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net. ◊ 3 Et [Jésus], étendant la main, le toucha, disant : Je veux, sois net. Et aussitôt il fut nettoyé de sa lèpre. ◊ 4 Et Jésus lui dit : Prends garde de ne le dire à personne ; mais va, montre-toi au sacrificateur et offre le don que Moïse a ordonné, pour qu’il leur serve de témoignage.
◊ 5 Et comme il entrait dans Capernaüm, un centurion vint à lui, le suppliant, ◊ 6 et disant : Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie, horriblement tourmenté. ◊ 7 Et Jésus lui dit : J’irai, moi, et je le guérirai. ◊ 8 Et le centurion répondit et dit : Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri ; ◊ 9 car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité [d’autrui], ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait. ◊ 10 Et Jésus, l’ayant entendu, s’en étonna, et dit à ceux qui [le] suivaient : En vérité, je vous dis : je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi. ◊ 11 Et je vous dis que plusieurs viendront d’orient et d’occident, et s’assiéront avec Abraham et Isaac et Jacob dans le royaume des cieux ; ◊ 12 mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. ◊ 13 Et Jésus dit au centurion : Va, et qu’il te soit fait comme tu as cru ; et à cette heure-là son serviteur fut guéri.
◊ 14 Et Jésus, étant venu dans la maison de Pierre, vit la belle-mère de Pierre couchée là et ayant la fièvre ; ◊ 15 et il lui toucha la main, et la fièvre la quitta ; et elle se leva et le servit.
◊ 16 Et le soir étant venu, on lui apporta beaucoup de démoniaques ; et il chassa les esprits par [une] parole, et guérit tous ceux qui se portaient mal ; ◊ 17 en sorte que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : « Lui-même a pris nos langueurs, et a porté nos maladies ».
◊ 18 Or Jésus, voyant de grandes foules autour de lui, commanda de passer à l’autre rive. ◊ 19 Et un scribe s’approchant, lui dit : Maître, je te suivrai où que tu ailles. ◊ 20 Et Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. ◊ 21 Et un autre de ses disciples lui dit : Seigneur, permets-moi de m’en aller premièrement et d’ensevelir mon père. ◊ 22 Mais Jésus lui dit : Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts.
◊ 23 Et quand il fut monté dans la nacelle, ses disciples le suivirent ; ◊ 24 et voici, une grande tourmente s’éleva sur la mer, en sorte que la nacelle était couverte par les vagues ; mais lui dormait. ◊ 25 Et les disciples s’approchèrent et le réveillèrent, disant : Seigneur, sauve-[nous] ! nous périssons. ◊ 26 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous craintifs, gens de petite foi ? Alors, s’étant levé, il reprit les vents et la mer, et il se fit un grand calme. ◊ 27 Et les gens s’en étonnèrent, disant : Quel est celui-ci, que les vents même et la mer lui obéissent !
◊ 28 Et quand il arriva à l’autre rive, dans le pays des Gergéséniens, deux démoniaques, sortant des sépulcres, vinrent à sa rencontre ; [et ils étaient] très violents, en sorte que personne ne pouvait passer par ce chemin-là. ◊ 29 Et voici, ils s’écrièrent, disant : Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici avant le temps pour nous tourmenter ? ◊ 30 Et il y avait, loin d’eux, un grand troupeau de pourceaux qui paissait. ◊ 31 Et les démons le priaient, disant : Si tu nous chasses, permets-nous de nous en aller dans le troupeau des pourceaux. ◊ 32 Et il leur dit : Allez. Et eux, sortant, s’en allèrent dans le troupeau des pourceaux ; et voici, tout le troupeau des pourceaux se rua du haut de la côte dans la mer ; et ils moururent dans les eaux. ◊ 33 Et ceux qui les paissaient s’enfuirent ; et, s’en étant allés dans la ville, ils racontèrent tout, et ce qui était arrivé aux démoniaques. ◊ 34 Et voici, toute la ville sortit au-devant de Jésus ; et l’ayant vu, ils le prièrent de se retirer de leur territoire.
Josué
1 ◊ 1 Et il arriva, après la mort de Moïse, serviteur de l’Éternel, que l’Éternel parla à Josué, fils de Nun, qui servait Moïse, disant : ◊ 2 Moïse, mon serviteur, est mort ; et maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, [pour entrer] dans le pays que je leur donne à eux, les fils d’Israël. ◊ 3 Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné, comme j’ai dit à Moïse. ◊ 4 Vos frontières seront depuis le désert et ce Liban jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate, tout le pays des Héthiens, et jusqu’à la grande mer, vers le soleil couchant. ◊ 5 Personne ne tiendra devant toi, tous les jours de ta vie ; comme j’ai été avec Moïse, ainsi je serai avec toi : je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point. ◊ 6 Fortifie-toi et sois ferme, car toi, tu feras hériter à ce peuple le pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner. ◊ 7 Seulement fortifie-toi et sois très ferme, pour prendre garde à faire selon toute la loi que Moïse, mon serviteur, t’a commandée ; ne t’en écarte ni à droite ni à gauche, afin que tu prospères partout où tu iras. ◊ 8 Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche, et médite-le jour et nuit, afin que tu prennes garde à faire selon tout ce qui y est écrit ; car alors tu feras réussir tes voies, et alors tu prospéreras. ◊ 9 Ne t’ai-je pas commandé : Fortifie-toi et sois ferme ? Ne te laisse point terrifier, et ne sois point effrayé ; car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras.
◊ 10 Et Josué commanda aux officiers du peuple, disant : ◊ 11 Passez par le milieu du camp, et commandez au peuple, disant : Préparez-vous des provisions, car dans trois jours vous passerez ce Jourdain pour aller prendre possession du pays que l’Éternel, votre Dieu, vous donne pour le posséder.
◊ 12 Et Josué parla aux Rubénites, et aux Gadites, et à la demi-tribu de Manassé, disant : ◊ 13 Souvenez-vous de la parole que Moïse, serviteur de l’Éternel, vous a commandée, disant : L’Éternel, votre Dieu, vous a donné du repos, et vous a donné ce pays. ◊ 14 Vos femmes, vos enfants, et vos troupeaux, demeureront dans le pays que Moïse vous a donné en deçà du Jourdain ; et vous passerez armés devant vos frères, vous tous, les vaillants hommes, et vous leur aiderez ◊ 15 jusqu’à ce que l’Éternel donne du repos à vos frères, comme à vous, et qu’eux aussi, ils possèdent le pays que l’Éternel, votre Dieu, leur donne ; alors vous retournerez dans le pays de votre possession, et vous le posséderez, celui que Moïse, serviteur de l’Éternel, vous a donné en deçà du Jourdain, vers le soleil levant. ◊ 16 Et ils répondirent à Josué, disant : Tout ce que tu nous commandes, nous le ferons, et nous irons partout où tu nous enverras : ◊ 17 comme nous avons écouté Moïse en toute chose, ainsi nous t’écouterons ; seulement, que l’Éternel, ton Dieu, soit avec toi, comme il a été avec Moïse. ◊ 18 Tout homme qui sera rebelle à ton commandement et qui n’écoutera pas tes paroles en tout ce que tu nous commanderas, sera mis à mort ; seulement fortifie-toi et sois ferme.
Ésaïe
3 ◊ 1 Car voici, le Seigneur, l’Éternel des armées, ôte de Jérusalem et de Juda le soutien et l’appui, tout soutien de pain et tout soutien d’eau, ◊ 2 l’homme fort et l’homme de guerre, le juge et le prophète, le devin et l’ancien, ◊ 3 le chef de cinquantaine, et l’homme considéré, et le conseiller, et l’habile ouvrier, et celui qui s’entend aux enchantements. ◊ 4 Et je leur donnerai des jeunes gens pour être leurs princes, et de petits enfants domineront sur eux ; ◊ 5 et le peuple sera opprimé, l’homme par l’homme, et chacun par son voisin ; le jeune garçon usera d’insolence contre le vieillard, et l’homme de néant contre l’homme honorable. ◊ 6 Alors, si un homme saisit son frère, dans la maison de son père, [disant] : Tu as un manteau, tu seras notre chef, et cette ruine sera sous ta main, ◊ 7 il jurera en ce jour-là, disant : Je ne puis être un médecin, et dans ma maison il n’y a pas de pain et il n’y a pas de manteau ; vous ne me ferez pas chef du peuple. ◊ 8 Car Jérusalem bronche, et Juda tombe ; parce que leur langue et leurs actions sont contre l’Éternel, pour braver les yeux de sa gloire. ◊ 9 L’aspect de leur visage témoigne contre eux, et ils annoncent leur péché comme Sodome ; ils ne le cachent pas. Malheur à leur âme ! car ils ont fait venir le mal sur eux-mêmes.
◊ 10 Dites au juste que le bien [lui arrivera], car ils mangeront le fruit de leurs actions. ◊ 11 Malheur au méchant ! [il lui arrivera] du mal, car l’œuvre de ses mains lui sera rendue. ◊ 12 Quant à mon peuple, des enfants l’oppriment, et des femmes le gouvernent. Mon peuple ! ceux qui te conduisent te fourvoient, et détruisent le chemin de tes sentiers.
◊ 13 L’Éternel se tient là pour plaider, et il est debout pour juger les peuples. ◊ 14 L’Éternel entrera en jugement avec les anciens de son peuple et avec ses princes, [disant] : Et vous, vous avez brouté la vigne ; la dépouille du pauvre est dans vos maisons. ◊ 15 Qu’avez-vous à faire de fouler mon peuple, et de broyer la face des pauvres ? dit le Seigneur, l’Éternel des armées.
◊ 16 Et l’Éternel dit : Parce que les filles de Sion sont hautaines, et qu’elles marchent le cou tendu et les regards pleins de convoitise, et qu’elles marchent allant à petits pas, faisant résonner leurs pieds, ◊ 17 le Seigneur rendra chauve le sommet de la tête des filles de Sion, et l’Éternel exposera leur nudité. ◊ 18 En ce jour-là, le Seigneur ôtera l’ornement des anneaux de pieds, et les petits soleils, et les petites lunes ; ◊ 19 les pendeloques de perles, et les bracelets, et les voiles ; ◊ 20 les diadèmes, et les chaînettes des pieds, et les ceintures, et les boîtes de senteur, et les amulettes ; ◊ 21 les bagues, et les anneaux de nez ; ◊ 22 les vêtements de fête, et les tuniques, et les manteaux, et les bourses ; ◊ 23 et les miroirs, et les chemises, et les turbans, et les voiles de gaze. ◊ 24 Et il arrivera qu’au lieu de parfum il y aura pourriture ; et au lieu de ceinture, une corde ; et au lieu de cheveux artistement tressés, une tête chauve ; et au lieu d’une robe d’apparat, un sarrau de toile à sac ; flétrissure, au lieu de beauté. ◊ 25 — Tes hommes tomberont par l’épée, et tes hommes forts, dans la guerre. ◊ 26 Et ses portes se lamenteront et mèneront deuil ; et, désolée, elle s’assiéra sur la terre.
Galates
2 ◊ 1 Ensuite, au bout de quatorze ans, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, prenant aussi Tite avec moi. ◊ 2 Or j’y montai selon une révélation, et je leur exposai l’évangile que je prêche parmi les nations, mais, dans le particulier, à ceux qui étaient considérés, de peur qu’en quelque manière je ne courusse ou n’eusse couru en vain ◊ 3 (cependant, même Tite qui était avec moi, quoiqu’il fût Grec, ne fut pas contraint à être circoncis) : ◊ 4 et cela à cause des faux frères, furtivement introduits, qui s’étaient insinués pour épier la liberté que nous avons dans le christ Jésus, afin de nous réduire à la servitude ; ◊ 5 auxquels nous n’avons pas cédé par soumission, non pas même un moment, afin que la vérité de l’évangile demeurât avec vous. ◊ 6 Or, de ceux qui étaient considérés comme étant quelque chose…, quels qu’ils aient pu être, cela ne m’importe en rien : Dieu n’a point égard à l’apparence de l’homme…, à moi, certes, ceux qui étaient considérés n’ont rien communiqué de plus ; ◊ 7 mais au contraire, ayant vu que l’évangile de l’incirconcision m’a été confié, comme celui de la circoncision l’a été à Pierre, ◊ 8 (car celui qui a opéré en Pierre pour l’apostolat de la circoncision a opéré en moi aussi envers les nations), ◊ 9 et ayant reconnu la grâce qui m’a été donnée, Jacques, et Céphas, et Jean, qui étaient considérés comme étant des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association, afin que nous [allassions] vers les nations, et eux vers la circoncision, ◊ 10 [voulant] seulement que nous nous souvinssions des pauvres, ce qu’aussi je me suis appliqué à faire.
◊ 11 Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était condamné. ◊ 12 Car, avant que quelques-uns fussent venus d’auprès de Jacques, il mangeait avec ceux des nations ; mais quand ceux-là furent venus, il se retira et se sépara lui-même, craignant ceux de la circoncision ; ◊ 13 et les autres Juifs aussi usèrent de dissimulation avec lui, de sorte que Barnabas même fut entraîné avec eux par leur dissimulation. ◊ 14 Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit, selon la vérité de l’évangile, je dis à Céphas devant tous : Si toi qui es Juif, tu vis comme les nations et non pas comme les Juifs, comment contrains-tu les nations à judaïser ? ◊ 15 Nous qui, de nature, sommes Juifs et non point pécheurs d’entre les nations, ◊ 16 sachant néanmoins que l’homme n’est pas justifié sur le principe des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ, nous aussi, nous avons cru au christ Jésus, afin que nous fussions justifiés sur le principe de la foi en Christ et non pas sur le principe des œuvres de loi : parce que sur le principe des œuvres de loi nulle chair ne sera justifiée. ◊ 17 Or si, en cherchant à être justifiés en Christ, nous-mêmes aussi nous avons été trouvés pécheurs, Christ donc est ministre de péché ? Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 18 Car si ces mêmes choses que j’ai renversées, je les réédifie, je me constitue transgresseur moi-même. ◊ 19 Car moi, par [la] loi, je suis mort à [la] loi, afin que je vive à Dieu. ◊ 20 Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans [la] chair, je le vis dans [la] foi, la [foi] au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. ◊ 21 Je n’annule pas la grâce de Dieu ; car si [la] justice est par [la] loi, Christ est donc mort pour rien.
1 Pierre
4 ◊ 1 Christ donc ayant souffert pour nous dans la chair, vous aussi, armez-vous de cette même pensée, que celui qui a souffert dans la chair s’est reposé du péché, ◊ 2 pour ne plus vivre le reste de [son] temps dans la chair pour les convoitises des hommes, mais pour la volonté de Dieu. ◊ 3 Car il nous suffit d’avoir accompli, dans le temps déjà écoulé, la volonté des nations, alors que nous marchions dans la débauche, les convoitises, l’ivrognerie, les excès dans le manger et le boire et les criminelles idolâtries, ◊ 4 en quoi ils trouvent étrange que vous ne couriez pas avec eux dans le même bourbier de corruption, [vous] disant des injures ; ◊ 5 et ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. ◊ 6 Car c’est pour cela qu’il a été évangélisé à ceux aussi qui sont morts, afin qu’ils fussent jugés, selon les hommes, quant à la chair ; et qu’ils vécussent, selon Dieu, quant à l’esprit.
◊ 7 Mais la fin de toutes choses s’est approchée ; soyez donc sobres et veillez pour prier ; ◊ 8 mais, avant toutes choses, ayant entre vous un amour fervent, car l’amour couvre une multitude de péchés ; ◊ 9 étant hospitaliers les uns envers les autres, sans murmures. ◊ 10 Suivant que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le les uns pour les autres, comme bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu. ◊ 11 Si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme oracle de Dieu ; si quelqu’un sert, qu’il serve comme par la force que Dieu fournit, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui est la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 12 Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le feu ardent qui est au milieu de vous, qui est venu sur vous pour votre épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire ; ◊ 13 mais, en tant que vous avez part aux souffrances de Christ, réjouissez-vous, afin qu’aussi, à la révélation de sa gloire, vous vous réjouissiez avec transport. ◊ 14 Si vous êtes insultés pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux, car l’Esprit de gloire et de Dieu repose sur vous : [de leur part, il est blasphémé, mais quant à vous, glorifié]. ◊ 15 Mais que nul de vous ne souffre comme meurtrier ou voleur, ou comme faisant le mal, ou s’ingérant dans les affaires d’autrui ; ◊ 16 mais si [quelqu’un souffre] comme chrétien, qu’il n’en ait pas honte, mais qu’il glorifie Dieu en ce nom. ◊ 17 Car le temps [est venu] de commencer le jugement par la maison de Dieu ; mais s’il commence premièrement par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de Dieu ? ◊ 18 Et si le juste est sauvé difficilement, où paraîtra l’impie et le pécheur ?
◊ 19 Que ceux donc aussi qui souffrent selon la volonté de Dieu, remettent leurs âmes en faisant le bien, à un fidèle créateur.
Psaumes
Pour instruire. D’Asaph.
◊ 1 Prête l’oreille à ma loi, mon peuple ! inclinez vos oreilles aux paroles de ma bouche.
◊ 2 J’ouvrirai ma bouche en paraboles, j’annoncerai les énigmes [des jours] d’autrefois,
◊ 3 Que nous avons entendues et connues, et que nos pères nous ont racontées.
◊ 4 Nous ne les cèlerons pas à leurs fils ; nous raconterons à la génération à venir les louanges de l’Éternel, et sa force, et ses merveilles qu’il a faites.
◊ 5 * Il a établi un témoignage en Jacob, et il a mis en Israël une loi qu’il a commandée à nos pères, pour qu’ils les fissent connaître à leurs fils,
◊ 6 Afin que la génération à venir, les fils qui naîtraient, les connussent, [et] qu’ils se levassent et les annonçassent à leurs fils,
◊ 7 Et qu’ils missent leur confiance en Dieu, et qu’ils n’oubliassent pas les œuvres de *Dieu, et qu’ils observassent ses commandements,
◊ 8 Et qu’ils ne fussent pas, comme leurs pères, une génération indocile et rebelle, une génération qui n’a point affermi son cœur, et dont l’esprit n’a pas été fidèle à *Dieu.
◊ 9 * Les fils d’Éphraïm, armés [et] tirant de l’arc, ont tourné le dos le jour du combat.
◊ 10 Ils n’ont pas gardé l’alliance de Dieu, et ont refusé de marcher selon sa loi ;
◊ 11 Et ils ont oublié ses actes et ses œuvres merveilleuses, qu’il leur avait fait voir.
◊ 12 * Il fit des merveilles devant leurs pères dans le pays d’Égypte, dans la campagne de Tsoan.
◊ 13 Il fendit la mer, et les fit passer : il fit se dresser les eaux comme un monceau ;
◊ 14 Et il les conduisit, le jour par une nuée, et toute la nuit par une lumière de feu.
◊ 15 Il fendit les rochers dans le désert, et les abreuva comme aux abîmes, abondamment ;
◊ 16 Et il fit sortir des ruisseaux du rocher, et fit couler les eaux comme des fleuves.
◊ 17 * Et ils péchèrent de nouveau contre lui, irritant le Très-haut dans le désert ;
◊ 18 Et ils tentèrent *Dieu dans leurs cœurs, en demandant de la viande selon leur désir ;
◊ 19 Et ils parlèrent contre Dieu ; ils dirent : *Dieu pourrait-il dresser une table dans le désert ?
◊ 20 Voici, il a frappé le rocher, et les eaux ont coulé, et des rivières ont débordé : pourrait-il aussi donner du pain, ou préparer de la chair à son peuple ?
◊ 21 * C’est pourquoi l’Éternel les entendit, et se mit en grande colère ; et le feu s’alluma contre Jacob, et la colère aussi monta contre Israël,
◊ 22 Car ils ne crurent pas Dieu, et ne se fièrent pas en son salut,
◊ 23 Bien qu’il eût commandé aux nuées d’en haut, et qu’il eût ouvert les portes des cieux,
◊ 24 Et qu’il eût fait pleuvoir sur eux la manne pour manger, et qu’il leur eût donné le blé des cieux :
◊ 25 L’homme mangea le pain des puissants ; il leur envoya des vivres à satiété.
◊ 26 * Il fit lever dans les cieux le vent d’orient, et il amena par sa puissance le vent du midi ;
◊ 27 Et il fit pleuvoir sur eux de la chair comme de la poussière, et, comme le sable des mers, des oiseaux ailés ;
◊ 28 Et il les fit tomber au milieu de leur camp, autour de leurs demeures.
◊ 29 Et ils en mangèrent, et en furent abondamment rassasiés. Il leur envoya ce qu’ils convoitaient.
◊ 30 Ils ne s’étaient pas encore détournés de leur convoitise, leur viande était encore dans leur bouche,
◊ 31 Que la colère de Dieu monta contre eux ; et il tua de leurs hommes forts, et abattit les hommes d’élite d’Israël.
◊ 32 * Avec tout cela ils péchèrent encore, et ne crurent point par ses œuvres merveilleuses ;
◊ 33 Et il consuma leurs jours par la vanité, et leurs années par la frayeur.
◊ 34 S’il les tuait, alors ils le recherchaient, et ils se retournaient, et cherchaient *Dieu dès le matin ;
◊ 35 Et ils se souvenaient que Dieu était leur rocher, et *Dieu, le Très-haut, leur rédempteur ;
◊ 36 Mais ils le flattaient de leur bouche et ils lui mentaient de leur langue ;
◊ 37 Et leur cœur n’était pas ferme envers lui, et ils ne furent pas fidèles dans son alliance.
◊ 38 Mais lui, étant miséricordieux, pardonna l’iniquité et ne [les] détruisit pas ; mais il détourna souvent sa colère, et n’éveilla pas toute sa fureur.
◊ 39 Et il se souvint qu’ils étaient chair, un souffle qui passe et ne revient pas.
◊ 40 * Que de fois ils l’irritèrent dans le désert, [et] le provoquèrent dans le lieu désolé !
◊ 41 Et ils recommencèrent et tentèrent *Dieu, et affligèrent le Saint d’Israël :
◊ 42 Ils ne se souvinrent pas de sa main au jour où il les avait délivrés de l’oppresseur,
◊ 43 Lorsqu’il mit ses signes en Égypte, et ses prodiges dans les campagnes de Tsoan,
◊ 44 Et qu’il changea en sang leurs canaux et leurs courants d’eau, de sorte qu’ils n’en pussent pas boire ;
◊ 45 Il envoya contre eux des mouches qui les dévorèrent, et des grenouilles qui les détruisirent ;
◊ 46 Et il livra leurs fruits à la locuste, et leur travail à la sauterelle.
◊ 47 Il fit périr leurs vignes par la grêle, et leurs sycomores par les grêlons ;
◊ 48 Et il livra leur bétail à la grêle, et leurs troupeaux à la foudre.
◊ 49 Il envoya sur eux l’ardeur de sa colère, la fureur, et l’indignation, et la détresse, une troupe d’anges de malheur.
◊ 50 Il fraya un chemin à sa colère ; il ne préserva pas leurs âmes de la mort, et livra leur vie à la peste ;
◊ 51 Et il frappa tout premier-né en Égypte, les prémices de la vigueur dans les tentes de Cham.
◊ 52 Et il fit partir son peuple comme des brebis, et les mena comme un troupeau dans le désert ;
◊ 53 Et il les conduisit sains et saufs, et ils furent sans crainte ; et la mer couvrit leurs ennemis.
◊ 54 Et il les introduisit dans les confins de sa sainte [terre], cette montagne que sa droite s’est acquise.
◊ 55 Et il chassa de devant eux les nations, et leur partagea un héritage, et fit habiter dans leurs tentes les tribus d’Israël.
◊ 56 * Mais ils tentèrent et irritèrent le Dieu Très-haut, et ne gardèrent pas ses témoignages,
◊ 57 Et se retirèrent, et agirent infidèlement, comme leurs pères ; ils tournèrent comme un arc trompeur.
◊ 58 Et ils le provoquèrent à colère par leurs hauts lieux, et l’émurent à jalousie par leurs images taillées.
◊ 59 Dieu l’entendit, et se mit en grande colère, et il méprisa fort Israël.
◊ 60 Et il abandonna la demeure de Silo, la tente où il avait habité parmi les hommes ;
◊ 61 Et il livra à la captivité sa force, et sa magnificence en la main de l’ennemi ;
◊ 62 Et il livra son peuple à l’épée, et se mit en grande colère contre son héritage :
◊ 63 Le feu dévora leurs jeunes hommes, et leurs vierges ne furent pas célébrées ;
◊ 64 Leurs sacrificateurs tombèrent par l’épée, et leurs veuves ne se lamentèrent pas.
◊ 65 * Alors le Seigneur s’éveilla comme un homme qui dort, et comme un homme puissant qui, [animé] par le vin, pousse des cris.
◊ 66 Et il frappa ses ennemis par-derrière, il les livra à un opprobre éternel.
◊ 67 Et il méprisa la tente de Joseph, et ne choisit pas la tribu d’Éphraïm ;
◊ 68 Mais il choisit la tribu de Juda, la montagne de Sion qu’il aima.
◊ 69 Et il bâtit son sanctuaire comme des lieux très hauts, comme la terre qu’il a fondée pour toujours.
◊ 70 Et il choisit David, son serviteur, et le prit des parcs des brebis ;
◊ 71 Il le fit venir d’auprès des brebis qui allaitent, pour paître Jacob, son peuple, et Israël, son héritage.
◊ 72 Et il les fit paître selon l’intégrité de son cœur, et les conduisit par l’intelligence de ses mains.
Hébreux
13 ◊ 1 Que l’amour fraternel demeure. ◊ 2 N’oubliez pas l’hospitalité ; car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges. ◊ 3 Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez liés avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans le corps. ◊ 4 Que le mariage soit [tenu] en honneur à tous égards, et le lit sans souillure ; mais Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. ◊ 5 Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement ; car lui-même a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point » ; ◊ 6 en sorte que, pleins de confiance, nous disions : « Le *Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? ».
◊ 7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi.
◊ 8 Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement. ◊ 9 Ne soyez pas séduits par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles n’ont pas profité à ceux qui y ont marché. ◊ 10 Nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger ; ◊ 11 car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. ◊ 12 C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. ◊ 13 Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre ; ◊ 14 car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. ◊ 15 Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. ◊ 16 Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.
◊ 17 Obéissez à vos conducteurs et soyez soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme ayant à rendre compte ; afin qu’ils fassent cela avec joie, et non en gémissant, car cela ne vous serait pas profitable.
◊ 18 Priez pour nous, car nous croyons que nous avons une bonne conscience, désirant de nous bien conduire en toutes choses. ◊ 19 Mais je vous prie d’autant plus instamment de faire cela, afin que je vous sois rendu plus tôt.
◊ 20 Or le Dieu de paix qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans [la puissance du] sang de l’alliance éternelle, notre seigneur Jésus, ◊ 21 vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 22 Or je vous exhorte, frères, à supporter la parole d’exhortation, car ce n’est qu’en peu de mots que je vous ai écrit.
◊ 23 Sachez que notre frère Timothée a été mis en liberté : s’il vient bientôt, je vous verrai avec lui. ◊ 24 Saluez tous vos conducteurs et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent. ◊ 25 Que la grâce soit avec vous tous ! Amen.
1 Pierre
3 ◊ 1 Pareillement, vous, femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, si même il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans [la] parole, par la conduite de leurs femmes, ◊ 2 ayant observé la pureté de votre conduite dans la crainte, ◊ 3 — vous, dont la parure ne doit pas être [une parure] extérieure qui consiste à avoir les cheveux tressés et à être paré d’or et habillé de [beaux] vêtements, ◊ 4 mais l’homme caché du cœur, dans l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu ; ◊ 5 car c’est ainsi que jadis se paraient aussi les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs propres maris, ◊ 6 comme Sara obéissait à Abraham, l’appelant seigneur, de laquelle vous êtes devenues les enfants, en faisant le bien et en ne craignant aucune frayeur.
◊ 7 Pareillement, vous, maris, demeurez avec elles selon la connaissance, comme avec un vase plus faible, [c’est-à-dire] féminin, leur portant honneur comme étant aussi ensemble héritiers de la grâce de la vie, pour que vos prières ne soient pas interrompues.
◊ 8 Enfin, soyez tous d’un même sentiment, sympathisants, fraternels, compatissants, humbles, ◊ 9 ne rendant pas mal pour mal, ou outrage pour outrage, mais au contraire bénissant, parce que vous avez été appelés à ceci, c’est que vous héritiez de la bénédiction ; ◊ 10 « car celui qui veut aimer la vie et voir d’heureux jours, qu’il garde sa langue de mal, et ses lèvres de proférer la fraude ; ◊ 11 qu’il se détourne du mal et qu’il fasse le bien ; qu’il recherche la paix et qu’il la poursuive ; ◊ 12 car les yeux du *Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont [tournées] vers leurs supplications ; mais la face du *Seigneur est contre ceux qui font le mal ». ◊ 13 Et qui est-ce qui vous fera du mal, si vous êtes devenus les imitateurs de celui qui est bon ? ◊ 14 Mais, si même vous souffrez pour la justice, vous êtes bienheureux ; « et ne craignez pas leurs craintes, et ne soyez pas troublés, ◊ 15 mais sanctifiez le *Seigneur le Christ dans vos cœurs » ; et soyez toujours prêts à répondre, mais avec douceur et crainte, à quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, ◊ 16 ayant une bonne conscience, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ceux qui calomnient votre bonne conduite en Christ, soient confus. ◊ 17 Car il vaut mieux, si la volonté de Dieu le voulait, souffrir en faisant le bien, qu’en faisant le mal ; ◊ 18 car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, [le] juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu, ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l’Esprit, ◊ 19 par lequel aussi étant allé, il a prêché aux esprits [qui sont] en prison, ◊ 20 qui ont été autrefois désobéissants, quand la patience de Dieu attendait dans les jours de Noé, tandis que l’arche se construisait, dans laquelle un petit nombre, savoir huit personnes, furent sauvées à travers l’eau ; ◊ 21 or cet antitype vous sauve aussi maintenant, [c’est-à-dire] le baptême, non le dépouillement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d’une bonne conscience, par la résurrection de Jésus Christ, ◊ 22 qui est à la droite de Dieu (étant allé au ciel), anges, et autorités, et puissances lui étant soumis.
1 Pierre
2 ◊ 1 Rejetant donc toute malice et toute fraude, et l’hypocrisie et l’envie, et toutes médisances, ◊ 2 désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut, ◊ 3 si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon ; ◊ 4 duquel vous approchant [comme] d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, ◊ 5 vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. ◊ 6 Parce qu’on trouve dans l’écriture : « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus ». ◊ 7 C’est donc pour vous qui croyez, qu’elle a ce prix ; mais pour les désobéissants, « la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin », ◊ 8 « et une pierre d’achoppement et un rocher de chute », lesquels heurtent contre la parole, étant désobéissants, à quoi aussi ils ont été destinés. ◊ 9 Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; ◊ 10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.
◊ 11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme, ◊ 12 ayant une conduite honnête parmi les nations, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ils glorifient Dieu au jour de la visitation, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils observent.
◊ 13 Soyez donc soumis à tout ordre humain pour l’amour du Seigneur, soit au roi comme étant au-dessus de tous, ◊ 14 soit aux gouverneurs comme à ceux qui sont envoyés de sa part pour punir ceux qui font le mal et pour louer ceux qui font le bien ; ◊ 15 car c’est ici la volonté de Dieu, qu’en faisant le bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des hommes dépourvus de sens, ◊ 16 comme libres, et non comme ayant la liberté pour voile de la méchanceté, mais comme esclaves de Dieu. ◊ 17 Honorez tous les hommes ; aimez tous les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi.
◊ 18 Vous, domestiques, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont fâcheux ; ◊ 19 car c’est une chose digne de louange, si quelqu’un, par conscience envers Dieu, supporte des afflictions, souffrant injustement. ◊ 20 Car quelle gloire y a-t-il, si, souffletés pour avoir mal fait, vous l’endurez ? mais si, en faisant le bien, vous souffrez, et que vous l’enduriez, cela est digne de louange devant Dieu, ◊ 21 car c’est à cela que vous avez été appelés ; car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, ◊ 22 « lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude » ; ◊ 23 qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas d’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement ; ◊ 24 qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts aux péchés, nous vivions à la justice ; « par la meurtrissure duquel vous avez été guéris » ; ◊ 25 car vous étiez errants comme des brebis, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes.
Hébreux
12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
1 Jean
3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
Galates
6 ◊ 1 Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.
◊ 2 Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ ; ◊ 3 car si, n’étant rien, quelqu’un pense être quelque chose, il se séduit lui-même ; ◊ 4 mais que chacun éprouve sa propre œuvre, et alors il aura de quoi se glorifier, relativement à lui-même seulement et non relativement à autrui : ◊ 5 car chacun portera son propre fardeau.
◊ 6 Que celui qui est enseigné dans la parole fasse participer à tous les biens [temporels] celui qui enseigne.
◊ 7 Ne soyez pas séduits ; on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. ◊ 8 Car celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. ◊ 9 Or ne nous lassons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas. ◊ 10 Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi.
◊ 11 Vous voyez quelle longue lettre je vous ai écrite de ma propre main. ◊ 12 Tous ceux qui veulent avoir une belle apparence dans la chair, ceux-là vous contraignent à être circoncis, seulement afin qu’ils ne soient pas persécutés à cause de la croix de Christ. ◊ 13 Car ceux-là qui sont circoncis, eux-mêmes ne gardent pas [la] loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, afin de se glorifier dans votre chair. ◊ 14 Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde. ◊ 15 Car ni la circoncision, ni l’incirconcision ne sont rien, mais une nouvelle création. ◊ 16 Et à l’égard de tous ceux qui marcheront selon cette règle, paix et miséricorde sur eux et sur l’Israël de Dieu !
◊ 17 Désormais que personne ne vienne me troubler, car moi je porte en mon corps les marques du seigneur Jésus. ◊ 18 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit, frères ! Amen.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Luc
19 ◊ 1 Et il entra dans Jéricho, et traversa [la ville]. ◊ 2 Et voici, un homme, appelé du nom de Zachée : et il était chef de publicains, et il était riche ; ◊ 3 et il cherchait à voir Jésus, quel il était ; et il ne pouvait, à cause de la foule, car il était petit de taille. ◊ 4 Et, courant en avant, il monta sur un sycomore pour le voir ; car il allait passer là. ◊ 5 Et quand il fut venu à cet endroit, Jésus, regardant, le vit, et lui dit : Zachée, descends vite ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison. ◊ 6 Et il descendit à la hâte, et le reçut avec joie. ◊ 7 Et voyant cela, tous murmuraient, disant qu’il était entré chez un pécheur pour y loger. ◊ 8 Et Zachée, se tenant là, dit au Seigneur : Voici, Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j’ai fait tort à quelqu’un par une fausse accusation, je lui rends le quadruple. ◊ 9 Et Jésus lui dit : Aujourd’hui [le] salut est venu à cette maison, vu que lui aussi est fils d’Abraham ; ◊ 10 car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
◊ 11 Et comme ils entendaient ces choses, il ajouta et [leur] dit une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient que le royaume de Dieu allait immédiatement paraître. ◊ 12 Il dit donc : Un homme noble s’en alla dans un pays éloigné, pour recevoir un royaume et revenir. ◊ 13 Et ayant appelé dix de ses propres esclaves, il leur donna dix mines, et leur dit : Trafiquez jusqu’à ce que je vienne. ◊ 14 Or ses concitoyens le haïssaient ; et ils envoyèrent après lui une ambassade, disant : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. ◊ 15 Et il arriva, à son retour, après qu’il eut reçu le royaume, qu’il commanda d’appeler auprès de lui ces esclaves auxquels il avait donné l’argent, afin qu’il sût combien chacun aurait gagné par son trafic. ◊ 16 Et le premier se présenta, disant : Maître, ta mine a produit dix mines. ◊ 17 Et il lui dit : Bien, bon esclave, parce que tu as été fidèle en ce qui est très peu de chose, aie autorité sur dix villes. ◊ 18 Et le second vint, disant : Maître, ta mine a produit cinq mines. ◊ 19 Et il dit aussi à celui-ci : Et toi, sois [établi] sur cinq villes. ◊ 20 Et un autre vint, disant : Maître, voici ta mine, que j’ai gardée déposée dans un linge ; ◊ 21 car je t’ai craint, parce que tu es un homme sévère : tu prends ce que tu n’as pas mis, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé. ◊ 22 Il lui dit : Je te jugerai par ta propre parole, méchant esclave : tu savais que moi je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai pas mis et moissonnant ce que je n’ai pas semé ; ◊ 23 et pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque, et quand je serais venu je l’eusse retiré avec l’intérêt ? ◊ 24 Et il dit à ceux qui étaient présents : Ôtez-lui la mine et donnez-la à celui qui a les dix mines. ◊ 25 — Et ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines. ◊ 26 — Car je vous dis qu’à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 27 Mais ceux-là, mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi.
◊ 28 Et ayant dit ces choses, il allait devant eux, montant à Jérusalem.
◊ 29 Et il arriva, comme il approchait de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée des Oliviers, qu’il envoya deux de ses disciples, disant : ◊ 30 Allez au village qui est vis-à-vis ; et y étant entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais aucun homme ne s’assit ; détachez-le, et amenez-le. ◊ 31 Et si quelqu’un vous demande pourquoi vous le détachez, vous lui direz ainsi : Le Seigneur en a besoin. ◊ 32 Et ceux qui étaient envoyés, s’en allant, trouvèrent [tout] comme il le leur avait dit. ◊ 33 Et comme ils détachaient l’ânon, les maîtres de celui-ci leur dirent : Pourquoi détachez-vous l’ânon ? ◊ 34 Et ils dirent : Parce que le Seigneur en a besoin. ◊ 35 Et ils l’amenèrent à Jésus ; et ayant jeté leurs vêtements sur l’ânon, ils mirent Jésus dessus. ◊ 36 Et comme il allait son chemin, ils étendaient leurs vêtements sur le chemin. ◊ 37 Et comme il approchait déjà, à la descente de la montagne des Oliviers, toute la multitude des disciples, se réjouissant, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, ◊ 38 disant : Béni soit le roi qui vient au nom du *Seigneur ! Paix au ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! ◊ 39 Et quelques-uns des pharisiens lui dirent du milieu de la foule : Maître, reprends tes disciples. ◊ 40 Et répondant, il leur dit : Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. ◊ 41 Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle, disant : ◊ 42 Si tu eusses connu, toi aussi, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix ! mais maintenant elles sont cachées devant tes yeux. ◊ 43 Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées, et t’environneront, et te serreront de tous côtés, ◊ 44 et te renverseront par terre, toi et tes enfants au-dedans de toi ; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as point connu le temps de ta visitation.
◊ 45 Et il entra au temple, et se mit à chasser dehors ceux qui y vendaient et qui y achetaient, ◊ 46 leur disant : Il est écrit : « Ma maison est une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 47 Et il enseignait tous les jours dans le temple ; et les principaux sacrificateurs et les scribes, et les principaux du peuple, tâchaient de le faire mourir. ◊ 48 Et ils ne trouvaient rien qu’ils pussent faire ; car tout le peuple se tenait suspendu à ses lèvres pour l’entendre.
1 Timothée
5 ◊ 1 Ne reprends pas rudement l’homme âgé, mais exhorte-le comme un père, les jeunes gens comme des frères, ◊ 2 les femmes âgées comme des mères, les jeunes comme des sœurs, en toute pureté. ◊ 3 Honore les veuves qui sont vraiment veuves ; ◊ 4 mais si quelque veuve a des enfants ou des descendants, qu’ils apprennent premièrement à montrer leur piété envers leur propre maison et à rendre à ceux dont ils descendent les soins qu’ils en ont reçus, car cela est agréable devant Dieu. ◊ 5 Or celle qui est vraiment veuve et qui est laissée seule, a mis son espérance en Dieu, et persévère dans les supplications et dans les prières nuit et jour. ◊ 6 Mais celle qui vit dans le plaisir est morte en vivant. ◊ 7 Ordonne aussi ces choses, afin qu’elles soient irrépréhensibles. ◊ 8 Mais si quelqu’un n’a pas soin des siens et spécialement de ceux de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu’un incrédule. ◊ 9 Que la veuve soit inscrite, n’ayant pas moins de soixante ans, [ayant été] femme d’un seul mari, ◊ 10 ayant le témoignage [d’avoir marché] dans les bonnes œuvres, — si elle a élevé des enfants, si elle a logé des étrangers, si elle a lavé les pieds des saints, si elle a secouru ceux qui sont dans la tribulation, si elle s’est appliquée à toute bonne œuvre. ◊ 11 Mais refuse les veuves qui sont jeunes ; car, quand elles s’élèvent contre le Christ en s’abandonnant à leurs désirs, elles veulent se marier, ◊ 12 étant en faute parce qu’elles ont rejeté leur première foi ; ◊ 13 et en même temps elles apprennent aussi à être oisives, allant de maison en maison ; et non seulement oisives, mais aussi causeuses, se mêlant de tout, disant des choses qui ne conviennent pas. ◊ 14 Je veux donc que les jeunes se marient, aient des enfants, gouvernent leur maison, ne donnent aucune occasion à l’adversaire à cause des mauvais propos ; ◊ 15 car déjà quelques-unes se sont détournées après Satan. ◊ 16 Si un fidèle ou une fidèle a des veuves, qu’il les assiste et que l’assemblée n’en soit pas chargée, afin qu’elle vienne au secours de celles qui sont vraiment veuves.
◊ 17 Que les anciens qui président dûment soient estimés dignes d’un double honneur, spécialement ceux qui travaillent dans la parole et dans l’enseignement ; ◊ 18 car l’écriture dit : « Tu n’emmuselleras pas le bœuf qui foule le grain », et : « L’ouvrier est digne de son salaire ». ◊ 19 Ne reçois pas d’accusation contre un ancien, si ce n’est quand il y a deux ou trois témoins. ◊ 20 Ceux qui pèchent, convaincs-les devant tous, afin que les autres aussi aient de la crainte. ◊ 21 Je t’adjure devant Dieu et le christ Jésus et les anges élus, que tu gardes ces choses, sans préférence, ne faisant rien avec partialité.
◊ 22 N’impose les mains précipitamment à personne et ne participe pas aux péchés d’autrui ; garde-toi pur toi-même. ◊ 23 Ne bois plus de l’eau seulement, mais use d’un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. ◊ 24 Les péchés de quelques hommes sont manifestes d’avance et vont devant pour le jugement ; mais ceux d’autres [hommes] aussi les suivent après. ◊ 25 De même aussi les bonnes œuvres sont manifestes d’avance, et celles qui sont autrement ne peuvent être cachées.
Amos
6 ◊ 1 * Malheur à ceux qui sont à l’aise en Sion, et à ceux qui vivent en sécurité sur la montagne de Samarie, les grands de la première des nations, auprès desquels vient la maison d’Israël ! ◊ 2 Passez à Calné, et voyez ; et, de là, allez à Hamath la grande, et descendez à Gath des Philistins : sont-elles meilleures que ces royaumes-ci ? Est-ce que leur frontière est plus étendue que votre frontière ? ◊ 3 Vous qui éloignez le mauvais jour, et qui faites approcher le siège de la violence, ◊ 4 vous qui vous couchez sur des lits d’ivoire et qui vous étendez mollement sur vos divans, et qui mangez les agneaux du troupeau et les veaux gras de l’étable ; ◊ 5 qui chantez au son du luth, [et] inventez, comme David, à votre usage, des instruments pour le chant ; ◊ 6 qui buvez le vin dans des coupes, et vous oignez de la meilleure huile, et ne vous affligez pas de la brèche de Joseph. ◊ 7 C’est pourquoi, maintenant ils iront en captivité à la tête de ceux qui vont en captivité, et les cris de ceux qui sont mollement couchés cesseront.
◊ 8 Le Seigneur, l’Éternel, a juré par lui-même, dit l’Éternel, le Dieu des armées : J’ai en horreur l’orgueil de Jacob, et je hais ses palais ; et je livrerai la ville et tout ce qu’elle contient. ◊ 9 Et il arrivera que, s’il reste dix hommes dans une maison, ils mourront ; ◊ 10 et le parent de [l’un d’eux], celui qui doit le brûler, prendra le mort pour sortir de la maison les os, et il dira à celui qui est dans l’intérieur de la maison : Y a-t-il encore quelqu’un auprès de toi ? Et il dira : Personne ! Et il dira : Silence ! car nous ne pouvons faire mention du nom de l’Éternel.
◊ 11 Car voici, l’Éternel a commandé, et on frappera la grande maison de brèches, et la petite maison, de fentes. ◊ 12 Les chevaux courront-ils sur un rocher, ou bien y labourera-t-on avec des bœufs ? Car vous avez changé le droit en poison, et en absinthe le fruit de la justice, ◊ 13 vous qui vous réjouissez en ce qui n’est rien, vous qui dites : Avec notre force, ne nous sommes-nous pas acquis de la puissance ? ◊ 14 Car voici, maison d’Israël, dit l’Éternel, le Dieu des armées, je suscite contre vous une nation, et ils vous opprimeront depuis l’entrée de Hamath jusqu’à la rivière de la plaine.
1 Timothée
3 ◊ 1 Cette parole est certaine, que si quelqu’un aspire à la surveillance, il désire une œuvre bonne : ◊ 2 il faut donc que le surveillant soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, sage, honorable, hospitalier, propre à enseigner, ◊ 3 non adonné au vin, non batteur, mais doux, non querelleur, n’aimant pas l’argent, ◊ 4 conduisant bien sa propre maison, tenant ses enfants soumis en toute gravité. ◊ 5 (Mais si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ?) ◊ 6 Qu’il ne soit pas nouvellement converti, de peur qu’étant enflé d’orgueil, il ne tombe dans la faute du diable. ◊ 7 Or il faut aussi qu’il ait un bon témoignage de ceux de dehors, afin qu’il ne tombe pas dans l’opprobre et dans le piège du diable.
◊ 8 De même, [il faut] que les serviteurs soient graves, non doubles en paroles, non adonnés à beaucoup de vin, non avides d’un gain honteux, ◊ 9 gardant le mystère de la foi dans une conscience pure ; ◊ 10 et que ceux-ci aussi soient premièrement mis à l’épreuve ; ensuite, qu’ils servent, étant trouvés irréprochables. ◊ 11 De même, que les femmes soient graves, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. ◊ 12 Que les serviteurs soient maris d’une seule femme, conduisant bien leurs enfants et leurs propres maisons ; ◊ 13 car ceux qui ont bien servi acquièrent un bon degré pour eux et une grande hardiesse dans la foi qui est dans le christ Jésus.
◊ 14 Je t’écris ces choses, espérant me rendre bientôt auprès de toi ; ◊ 15 mais, si je tarde, — afin que tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité. ◊ 16 Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand : — Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché parmi les nations, a été cru au monde, a été élevé dans la gloire.
Matthieu
26 ◊ 1 Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu’il dit à ses disciples : ◊ 2 Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le fils de l’homme est livré pour être crucifié.
◊ 3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s’assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, appelé Caïphe, ◊ 4 et tinrent conseil ensemble pour se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir ; ◊ 5 mais ils disaient : Non pas pendant la fête, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple.
◊ 6 Et comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, ◊ 7 une femme, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de grand prix, vint à lui et le répandit sur sa tête comme il était à table. ◊ 8 Et les disciples, le voyant, en furent indignés, disant : À quoi bon cette perte ? ◊ 9 Car ce [parfum] aurait pu être vendu pour une forte somme, et être donné aux pauvres. ◊ 10 Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi donnez-vous du déplaisir à cette femme ? car elle a fait une bonne œuvre envers moi ; ◊ 11 car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’avez pas toujours ; ◊ 12 car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l’a fait pour ma sépulture. ◊ 13 En vérité, je vous dis : En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
◊ 14 Alors l’un des douze, appelé Judas Iscariote, s’en alla vers les principaux sacrificateurs, ◊ 15 et dit : Que voulez-vous me donner, et moi, je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d’argent. ◊ 16 Et dès lors, il cherchait une bonne occasion pour le livrer.
◊ 17 Et, le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus, disant : Où veux-tu que nous te préparions [ce qu’il faut] pour manger la pâque ? ◊ 18 Et il dit : Allez à la ville auprès d’un tel, et dites-lui : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples. ◊ 19 Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 20 Et le soir étant venu, il se mit à table avec les douze. ◊ 21 Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Et, en étant fort attristés, ils commencèrent, chacun d’eux, à lui dire : Seigneur, est-ce moi ? ◊ 23 Et lui, répondant, dit : Celui qui aura trempé la main avec moi dans le plat, celui-là me livrera. ◊ 24 Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né. ◊ 25 Et Judas qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? Il lui dit : Tu l’as dit.
◊ 26 Et comme ils mangeaient, Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps. ◊ 27 Et, ayant pris la coupe et ayant rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous. ◊ 28 Car ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés. ◊ 29 Mais je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. ◊ 30 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
◊ 31 Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées » ; ◊ 32 mais, après que j’aurai été ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. ◊ 33 Et Pierre, répondant, lui dit : Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé [en toi]. ◊ 34 Jésus lui dit : En vérité, je te dis, que cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. ◊ 35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
◊ 36 Alors Jésus s’en vient avec eux en un lieu appelé Gethsémané, et dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que, m’en étant allé, j’aie prié là. ◊ 37 Et ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé. ◊ 38 Alors il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi. ◊ 39 Et s’en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux]. ◊ 40 Et il vient vers les disciples, et il les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? ◊ 41 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. ◊ 42 Il s’en alla de nouveau, une seconde fois, et il pria, disant : Mon Père, s’il n’est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite. ◊ 43 Et étant venu, il les trouva de nouveau dormant ; car leurs yeux étaient appesantis. ◊ 44 Et les laissant, il s’en alla de nouveau, et pria une troisième fois, disant les mêmes paroles. ◊ 45 Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; voici, l’heure s’est approchée, et le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. ◊ 46 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.
◊ 47 Et comme il parlait encore, voici Judas, l’un des douze, vint, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple. ◊ 48 Et celui qui le livrait leur donna un signe, disant : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le. ◊ 49 Et aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit : Je te salue, Rabbi ; et il le baisa avec empressement. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ami, pourquoi es-tu venu ? Alors, s’étant approchés, ils mirent les mains sur Jésus et se saisirent de lui. ◊ 51 Et voici, l’un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main tira son épée, et frappant l’esclave du souverain sacrificateur, lui emporta l’oreille. ◊ 52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée en son lieu ; car tous ceux qui auront pris l’épée périront par l’épée. ◊ 53 Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d’anges ? ◊ 54 Comment donc seraient accomplies les écritures, [qui disent] qu’il faut qu’il en arrive ainsi ?
◊ 55 En cette heure-là Jésus dit aux foules : Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? J’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple ; et vous ne vous êtes pas saisis de moi. ◊ 56 Mais tout ceci est arrivé, afin que les écritures des prophètes soient accomplies. Alors tous les disciples le laissèrent et s’enfuirent.
◊ 57 Et ceux qui s’étaient saisis de Jésus l’amenèrent à Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens étaient assemblés. ◊ 58 Et Pierre le suivait de loin, jusqu’au palais du souverain sacrificateur ; et étant entré, il s’assit avec les huissiers pour voir la fin.
◊ 59 Or les principaux sacrificateurs et les anciens et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] faux témoignage contre Jésus, de manière à le faire mourir ; ◊ 60 et ils n’en trouvèrent point, — bien que plusieurs faux témoins fussent venus. Mais, à la fin, deux faux témoins vinrent, ◊ 61 et dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir. ◊ 62 Et le souverain sacrificateur, se levant, lui dit : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? ◊ 63 Mais Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu. ◊ 64 Jésus lui dit : Tu l’as dit. De plus, je vous dis : dorénavant vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel. ◊ 65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ; qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez ouï maintenant [son] blasphème : ◊ 66 que vous en semble ? Et répondant, ils dirent : Il mérite la mort. ◊ 67 Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent, ◊ 68 disant : Prophétise-nous, Christ ; qui est celui qui t’a frappé ?
◊ 69 Or Pierre était assis dehors, dans la cour ; et une servante vint à lui, disant : Et toi, tu étais avec Jésus le Galiléen. ◊ 70 Et il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis. ◊ 71 Et une autre [servante] le vit, comme il était sorti dans le vestibule ; et elle dit à ceux qui étaient là : Celui-ci aussi était avec Jésus le Nazaréen. ◊ 72 Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais pas cet homme ! ◊ 73 Et un peu après, ceux qui se trouvaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là ; car aussi ton langage te fait reconnaître. ◊ 74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme ! Et aussitôt le coq chanta. ◊ 75 Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti dehors, il pleura amèrement.
Apocalypse
18 ◊ 1 Après ces choses, je vis un autre ange descendant du ciel, ayant un grand pouvoir ; et la terre fut illuminée de sa gloire. ◊ 2 Et il cria avec une forte voix, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ! et elle est devenue la demeure de démons, et le repaire de tout esprit immonde, et le repaire de tout oiseau immonde et exécrable ; ◊ 3 car toutes les nations ont bu du vin de la fureur de sa fornication, et les rois de la terre ont commis fornication avec elle, et les marchands de la terre sont devenus riches par la puissance de son luxe.
◊ 4 Et j’ouïs une autre voix venant du ciel, disant : Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés et que vous ne receviez pas de ses plaies : ◊ 5 car ses péchés se sont amoncelés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. ◊ 6 Donnez-lui comme elle [vous] a donné, et doublez-lui le double, selon ses œuvres ; dans la coupe qu’elle a mixtionnée, versez-lui le double. ◊ 7 Autant elle s’est glorifiée et a été dans les délices, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu’elle dit dans son cœur : Je suis assise en reine, et je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil ; ◊ 8 — c’est pourquoi en un seul jour viendront ses plaies, mort, et deuil, et famine, et elle sera brûlée au feu ; car le *Seigneur Dieu qui l’a jugée est puissant ! ◊ 9 Et les rois de la terre qui ont commis fornication et qui ont vécu dans les délices avec elle, pleureront et se lamenteront sur elle, quand ils verront la fumée de son embrasement, ◊ 10 — se tenant loin par crainte de son tourment, et disant : Hélas ! hélas ! la grande ville, Babylone, la ville forte ! car en une seule heure son jugement est venu. ◊ 11 Et les marchands de la terre pleurent et mènent deuil sur elle, parce que personne n’achète plus leur marchandise, ◊ 12 marchandise d’or, et d’argent, et de pierres précieuses, et de perles, et de fin lin, et de pourpre, et de soie, et d’écarlate, et tout bois de thuya, et tout article d’ivoire, et tout article en bois très précieux, et en airain, et en fer, et en marbre ; ◊ 13 et de la cannelle, et de l’amome, et des parfums, et de l’huile aromatique, et de l’encens, et du vin, et de l’huile, et de la fine farine, et du froment, et du bétail, et des brebis, et des chevaux, et des chariots, et des esclaves, et des âmes d’hommes. ◊ 14 Et les fruits du désir de ton âme se sont éloignés de toi ; et toutes les choses délicates et éclatantes ont péri pour toi ; et on ne les trouvera plus jamais. ◊ 15 Les marchands de ces choses, qui se sont enrichis par elle, se tiendront loin à cause de la crainte de son tourment, pleurant et menant deuil, ◊ 16 [et] disant : Hélas ! hélas ! la grande ville qui était vêtue de fin lin et de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de perles ! car, en une seule heure, tant de richesses ont été changées en désolation ! ◊ 17 Et tout pilote, et quiconque navigue vers [quelque] lieu, et les matelots, et ceux qui sont occupés sur mer, se tenaient loin ; ◊ 18 et voyant la fumée de son embrasement, ils s’écrièrent, disant : Quelle [ville] est semblable à la grande ville ! ◊ 19 Et ils jetèrent de la poussière sur leurs têtes, et, pleurant et menant deuil, ils s’écriaient, disant : Hélas ! hélas ! la grande ville, dans laquelle, par son opulence, tous ceux qui avaient des navires sur la mer étaient devenus riches ! car, en une seule heure, elle a été désolée !
◊ 20 Ô ciel, réjouis-toi sur elle, et [vous] les saints et les apôtres et les prophètes ! car Dieu a jugé votre cause [en tirant vengeance] d’elle.
◊ 21 Et un ange puissant leva une pierre, comme une grande meule, et la jeta dans la mer, disant : Ainsi sera jetée avec violence Babylone la grande ville, et elle ne sera plus trouvée. ◊ 22 Et la voix des joueurs de harpe, et des musiciens, et des joueurs de hautbois, et de ceux qui sonnent de la trompette, ne sera plus ouïe en toi ; et aucun ouvrier, d’aucun métier, ne sera plus trouvé en toi ; et le bruit de la meule ne sera plus ouï en toi. ◊ 23 Et la lumière de la lampe ne luira plus en toi ; et la voix de l’époux et de l’épouse ne sera plus ouïe en toi ; car tes marchands étaient les grands de la terre ; car, par ta magie, toutes les nations ont été égarées. ◊ 24 Et en elle a été trouvé le sang des prophètes, et des saints, et de tous ceux qui ont été immolés sur la terre.
Colossiens
2 ◊ 1 Car je veux que vous sachiez quel combat j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, ◊ 2 afin que leurs cœurs soient consolés, étant unis ensemble dans l’amour et pour toutes les richesses de la pleine certitude d’intelligence, pour la connaissance du mystère de Dieu, ◊ 3 dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. ◊ 4 Or je dis ceci, afin que personne ne vous séduise par des discours spécieux ; ◊ 5 car lors même que je suis absent de corps, toutefois je suis avec vous en esprit, me réjouissant et voyant votre ordre, et la fermeté de votre foi en Christ.
◊ 6 Comme donc vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, ◊ 7 marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces.
◊ 8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ ; ◊ 9 car en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement ; ◊ 10 et vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité, ◊ 11 en qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, ◊ 12 étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 13 Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes, ◊ 14 ayant effacé l’obligation qui était contre nous, [laquelle consistait] en ordonnances [et] qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ◊ 15 ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la [croix].
◊ 16 Que personne donc ne vous juge en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d’un jour de fête ou de nouvelle lune, ou de sabbats, ◊ 17 qui sont une ombre des choses à venir ; mais le corps est du Christ. ◊ 18 Que personne ne vous frustre du prix [du combat], faisant sa volonté propre dans [l’]humilité et dans [le] culte des anges, s’ingérant dans les choses qu’il n’a pas vues, enflé d’un vain orgueil par les pensées de sa chair, ◊ 19 et ne tenant pas ferme le chef, duquel tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l’accroissement de Dieu.
◊ 20 Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances, ◊ 21 — ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ! ◊ 22 — (choses qui sont toutes destinées à périr par l’usage,) selon les commandements et les enseignements des hommes ◊ 23 (qui ont bien une apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité, et en ce qu’elles n’épargnent pas le corps, ne [lui] rendant pas un certain honneur), pour la satisfaction de la chair ?
Colossiens
3 ◊ 1 Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; ◊ 2 pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; ◊ 3 car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. ◊ 4 Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire.
◊ 5 Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; ◊ 6 à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; ◊ 7 parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses.
◊ 8 Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. ◊ 9 Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions ◊ 10 et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’]image de celui qui l’a créé, ◊ 11 où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre ; mais où Christ est tout et en tous.
◊ 12 Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, ◊ 13 vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi [faites] de même. ◊ 14 Et par-dessus toutes ces choses, [revêtez-vous] de l’amour, qui est le lien de la perfection. ◊ 15 Et que la paix du Christ, à laquelle aussi vous avez été appelés en un seul corps, préside dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants.
◊ 16 Que la parole du Christ habite en vous richement, — en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans [un esprit de] grâce. ◊ 17 Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, [faites] tout au nom du seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père.
◊ 18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. ◊ 19 Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. ◊ 20 Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. ◊ 21 Pères, n’irritez pas vos enfants, afin qu’ils ne soient pas découragés. ◊ 22 Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. ◊ 23 Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, ◊ 24 sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. ◊ 25 Car celui qui agit injustement, recevra ce qu’il aura fait injustement ; et il n’y a pas d’acception de personnes.
Éphésiens
6 ◊ 1 Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste. ◊ 2 « Honore ton père et ta mère », (c’est le premier commandement avec promesse,) ◊ 3 « afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre ». ◊ 4 Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur.
◊ 5 Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur, comme à Christ, ◊ 6 ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais comme esclaves de Christ, faisant de cœur la volonté de Dieu, ◊ 7 servant joyeusement, comme asservis au Seigneur et non pas aux hommes, ◊ 8 sachant que chacun, soit esclave, soit homme libre, quelque bien qu’il fasse, le recevra du Seigneur. ◊ 9 Et vous, maîtres, faites-en de même envers eux, renonçant aux menaces, sachant que et leur maître et le vôtre est dans les cieux, et qu’il n’y a pas d’acception de personnes auprès de lui.
◊ 10 Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; ◊ 11 revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : ◊ 12 car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la [puissance] spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. ◊ 13 C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. ◊ 14 Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, ◊ 15 et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; ◊ 16 par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant. ◊ 17 Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; ◊ 18 priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints, ◊ 19 et pour moi, afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de l’évangile, ◊ 20 pour lequel je suis un ambassadeur lié de chaînes, afin que j’use de hardiesse en lui, comme je dois parler.
◊ 21 Mais afin que vous aussi vous sachiez ce qui me concerne, comment je me trouve, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur dans le Seigneur, vous fera tout savoir : ◊ 22 je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin que vous connaissiez l’état de nos affaires, et qu’il console vos cœurs.
◊ 23 Paix aux frères, et amour, avec la foi, de la part de Dieu le Père et du seigneur Jésus Christ ! ◊ 24 Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre seigneur Jésus Christ en pureté !