Trois dons précieux

(Traduit de l’anglais)
C.H. Mackintosh

[Courts articles 34]

« Je donne à mes brebis la vie éternelle, et elles ne périront jamais » (Jean 10).

« Le don de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur » (Rom. 6).

« Celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8).

« Christ luira sur toi » (Éph. 5).

« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8).

« Tenez-vous donc ferme dans la liberté dans laquelle Christ nous a placés en nous affranchissant » (Gal. 5).

Les passages cités ci-dessus — et ce ne sont que quelques-uns des nombreux que nous aurions pu utiliser — nous enseignent qu’il y a trois choses conférées à chaque âme qui, par grâce, croit simplement et réellement de cœur en Jésus. Ce sont « la vie », « la lumière » et « la liberté » — trois dons très précieux, dons en comparaison desquels toutes les richesses, les plaisirs et les distinctions terrestres ne sont que de la poussière.

Mais il y en a beaucoup, qui devraient être dans la pleine jouissance établie de ces immenses privilèges, qui en réalité ne savent pas du tout qu’ils les possèdent. Ils considèrent que c’est le summum de la prétention, pour quiconque, de penser les posséder. Il y a beaucoup d’âmes sincères et sérieuses — des enfants de Dieu vraiment convertis — qui, à cause de mauvais enseignements, de l’occupation de soi ou du légalisme, sont complètement dans les ténèbres quant aux éléments mêmes du christianisme, aux plus simples vérités de l’évangile. L’atmosphère sombre qui enveloppe la chrétienté obscurcit ainsi la lumière de la vérité divine, de sorte qu’ils ne savent en vérité ni où ils sont ni ce qu’ils ont reçu. À la place de la vie, de la lumière et de la liberté, ils sont, en pratique, dans l’ombre de la mort, dans les ténèbres et dans la servitude. Ils ont été dépossédés de ces trois précieux dons que Dieu, dans les richesses et la plénitude de Sa grâce, accorde libéralement à tous ceux qui croient au nom de Son Fils unique.

C’est dans le but tout spécial d’aider cette vaste et intéressante classe de personnes qui sont ainsi dépouillées et spoliées, que nous avons inscrit les quelques phrases inspirées en tête de cet article. Nous implorons affectueusement ces âmes d’y prêter une sérieuse attention. Nous n’allons pas les exposer ni entrer dans une déclaration complète des doctrines qu’elles indiquent. Notre but est d’exhorter plutôt que d’exposer. Nous avons hâte de voir tous les chers enfants de Dieu dans la pleine jouissance de choses qui leur sont librement données de Dieu en Christ.

Que tous ceux qui sont tels écoutent ce que dit notre Seigneur Christ : « Je donne à mes brebis la vie éternelle ». « Ah ! oui », pourraient dire certaines âmes exercées, « je vois bien que toutes les brebis de Christ ont la vie éternelle, mais la difficulté qui écrase mon âme est de savoir si je suis une brebis de Christ. Si seulement je le savais, je m’estimerais en effet heureux ».

Or c’est une erreur. C’est commencer par le mauvais bout. C’est mettre le moi et ses sentiments avant Christ et Sa Parole. Très certainement, tant que l’on fait ainsi, on doit être dans le doute et les ténèbres. Il est totalement impossible qu’il en soit autrement. S’il y a quelque chose me concernant que je suis appelé à sentir ou croire afin d’être sauvé, alors je ne peux jamais avoir la connaissance établie ou l’assurance du salut. Je dois avoir quelque chose de totalement extérieur et indépendant de moi, quelque chose de divinement solide, quelque chose d’éternellement stable, quelque vérité établie et absolue, quelque chose de vrai en soi-même en dehors de toute pensées et sentiments à son égard. En bref, je dois avoir la propre révélation de Dieu sur laquelle me reposer, ou je ne pourrai jamais savoir ce qu’est vraiment la paix durable. C’est la vérité éternelle de Dieu, et elle seule, qui forme la vraie base de la paix de l’âme — une base qu’aucune des puissances de la terre et de l’enfer, des hommes et des démons, ne peut jamais troubler. C’est en croyant en Christ, et non en sentant ou en croyant quelque chose me concernant, que j’obtiens la vie éternelle. Celui qui croit au Fils de Dieu a la vie éternelle.

Lecteur anxieux, pesez bien cela. C’est de la plus grande importance. Cela concerne la paix et le repos de votre âme. Nous voulons attirer votre plus sérieuse attention sur le fait primordial que ce que vous êtes appelé à croire, ce n’est pas quelque chose vous concernant, mais quelque chose concernant Christ. « En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi, a la vie éternelle » (Jean 6, 47). Croyez-vous simplement et de tout cœur en Jésus ? Vous confiez-vous en Lui ? Êtes-vous pleinement satisfait avec Lui ? Si c’est le cas, vous avez la vie éternelle, et vous devriez, depuis lors, le savoir et vous en réjouir. Notre Seigneur ne dit pas : « Celui qui sent qu’il est une de mes brebis aura la vie éternelle ». Rien de la sorte, rien de semblable, rien qui s’en approche même. « Celui qui croit en moi ». De même aussi dans le passage bien connu de Jean 5 : « En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie ».

Peut-il y avoir quelque chose de plus simple que cela ? Quiconque entend la parole de Jésus et croit en Celui qui L’a envoyé, est l’heureux possesseur de la vie éternelle, et ne viendra jamais en jugement. Il s’ensuit de là que si nous n’avons pas la vie éternelle, nous ne croyons pas au Fils de Dieu, nous n’avons pas entendu Sa parole, nous ne croyons pas du tout en Dieu. Ainsi en est-il, si nous devons être gouvernés par le véritable enseignement et l’autorité de notre Seigneur Christ. Tout vrai croyant en Jésus a la vie éternelle, et quiconque n’a pas la vie éternelle est un incrédule. Ainsi parle la Parole du Dieu vivant.

Mais le croyant doit savoir ce qu’il possède. À quoi sert ou quelle valeur a pour quelqu’un, qu’on lui ait laissé une grande fortune au Canada, s’il n’en sait rien du tout ? Dieu veut que nous sachions ce qu’Il nous a donné librement en Christ. La vie est en Christ, ainsi celui qui a Christ a la vie, et celui qui n’a pas la vie n’a pas Christ. « Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils ». Précieuse parole, de toute importance.

Il n’en est pas autrement pour ce qui regarde le deuxième de nos « trois précieux dons ». Comme nous avons obtenu la « vie », ainsi nous avons obtenu la « lumière » en Christ. « Celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ». Dieu ne veut pas nous donner la vie et nous laisser dans les ténèbres. Ce ne serait pas digne de Lui. Il nous a donné Son Fils ; et en croyant en Lui, nous avons la vie. Puis, en Le suivant, nous avons la lumière — la lumière de la vie. Magnifiques paroles ! Paroles pleines de puissance divine ! Paroles libératrices pour l’âme qui a tâtonné dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort ! « Les ténèbres s’en vont et la vraie lumière luit déjà ». Et la sphère appropriée pour la vie que nous possédons maintenant, c’est la lumière dans laquelle nous sommes appelés et avons le privilège de marcher.

Les ténèbres sont passées, les ombres s’en sont allées, les nuages ont été chassés au loin, le faible crépuscule a laissé place à la pleine lumière de la vie découlant dans nos âmes et sur notre chemin, nous permettant de nous juger, nous et ce qui nous entoure. Nous pouvons maintenant juger toutes choses selon la vraie lumière qui luit en nous, sur nous et autour de nous — qui brille de la part du Père, qui brille dans le Fils, qui brille dans la puissance du Saint Esprit, qui brille à travers les pages de l’inspiration. Enfin, il s’ensuit, par une nécessité bénie, que comme nous avons obtenu la « vie » et la « lumière », nous avons de même la « liberté ». Tout cela est en Christ. Il vivifie, Il éclaire, Il émancipe ; Il est notre vie, notre lumière, notre liberté. Béni soit Son nom sans égal dans tous les siècles ! « Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres ». Il doit assurément en être ainsi. Il ne veut pas nous donner la vie et nous laisser dans les ténèbres. Il ne veut pas nous donner la vie et nous laisser dans la servitude ou l’esclavage. Non, telles ne sont pas Ses voies. Il nous rend divinement et éternellement libres — libres de la culpabilité et de la condamnation, libres de la crainte de la colère et du jugement à venir, libres de la terreur de la mort, libres de la puissance actuelle du péché et de ses conséquences futures. Que le lecteur saisisse ces choses dans une simple foi enfantine, et se joigne à nous dans une note d’adoration fervente envers Celui qui a donné ces « trois précieux dons ».