Un sérieux appel

(Traduit de l’anglais)
C.H. Mackintosh

[Courts articles 58]

Lecteur chrétien, je me sens contraint de faire un sérieux appel à votre cœur et à votre conscience, en présence de Celui envers qui vous et moi sommes responsables, et de qui nos cœurs et nos voies sont pleinement connus. Je n’ai pas l’intention de vous juger ou de dire du mal de vous. Je ne souhaite pas non plus écrire dans un esprit d’amertume ou de plainte. Je désire seulement stimuler votre pure intelligence — éveiller les énergies de votre nouvelle nature — vous exhorter et vous encourager à un zèle plus ardent et à un dévouement de tout cœur au service de Christ.

Le temps présent est un moment profondément solennel. Le jour de la patience de Dieu s’approche rapidement de sa fin. Le jour de la colère est imminent. Les roues du gouvernement divin avancent avec une rapidité vraiment bouleversante. Les affaires humaines fonctionnent jusqu’à un certain point. Une crise terrible approche. Les âmes immortelles se précipitent en avant sur toute la surface du flot du temps, vers l’océan sans limites de l’éternité. La fin de toutes choses s’est approchée. « Les jours se sont approchés, et l’accomplissement de chaque vision ».

Or, mon lecteur, en voyant que les choses sont ainsi, demandons-nous l’un l’autre comment nous en sommes affectés ? Que faisons-nous au milieu de la scène qui nous entoure ? Comment répondons-nous à notre quadruple responsabilité — notre responsabilité envers Dieu, notre responsabilité envers l’Assemblée, notre responsabilité envers les pécheurs qui périssent, et notre responsabilité envers notre propre âme ? C’est une question importante. Apportons-la dans la présence de Dieu et là, considérons-la dans toute son ampleur. Faisons-nous vraiment tout ce que nous pouvons pour l’avancement de la cause de Christ, pour la prospérité de Son Assemblée, pour le progrès de Son évangile ? Je vous confesse franchement, mon ami, que je crains très fortement que nous ne fassions pas un bon usage de toute la grâce, la lumière et la connaissance que notre Dieu nous a accordées en grâce. Je crains que nous ne trafiquions pas fidèlement et diligemment avec nos talents, ni ne nous y occupions jusqu’au retour du Maître. Il m’arrive souvent que des personnes avec bien moins de connaissance, bien moins de profession, sont bien plus utiles, plus fertiles en bonnes œuvres, plus honorées dans la conversion des précieuses âmes, d’une manière générale plus utilisées par Dieu. Comment cela se fait-il ? Vous et moi sommes-nous suffisamment dépouillés du moi, suffisamment en prière, ayant suffisamment un œil simple ?

Vous répondrez peut-être : « C’est une pauvre chose d’être occupé de nous-mêmes, de nos voies et de nos œuvres ». Oui ; mais si nos voies et nos œuvres ne sont pas ce qu’elles devraient être, nous devons nous en occuper. Nous devons les juger. Le Seigneur, par Son prophète Aggée, appelait les Juifs autrefois à « considérer leurs voies ». Le Seigneur Jésus dit à chacune des sept églises : « Je connais tes œuvres ». Il y a un grand danger à demeurer satisfait de notre connaissance, de nos principes, de notre position, tandis qu’en même temps, nous marchons dans un esprit charnel, mondain, qui se plaît à lui-même, et négligent. La fin de tout cela sera terrible. Considérons bien ces choses. Que l’avertissement de l’apôtre tombe dans notre cœur avec une puissance divine : « Prenez garde à vous-mêmes, afin que nous ne perdions pas ce que nous avons opéré, mais que nous recevions un plein salaire » (2 Jean 8).