Une heure avec Jésus

« Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? »
Matt. 26, 40

L’invitation négligée

C’est à l’occasion d’une expérience quotidienne (et, pour un grand nombre, d’une quotidienne infidélité), que cette question du Seigneur Jésus se présente à notre esprit. C’est à nous-mêmes qu’Il adresse cette parole, tout ensemble de surprise et de tristesse, d’affection et de reproche : « Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? ».

Et pourtant, il ne s’agit pas, pour nous, d’un jardin de Gethsémané, d’une nuit d’angoisse. Non, c’est au moment où le jour se lève, peut-être même après qu’il s’est levé depuis longtemps, que le Maître nous appelle à veiller avec Lui, et que nous répondons souvent d’une voix endormie : « Oui, Seigneur, dans un instant ! ». Et alors, après nous être accordé encore « un peu de sommeil, un peu d’assoupissement », après avoir encore « un peu croisé les mains pour dormir » [Prov. 6, 10], l’heure précieuse qui aurait pu nous apporter tant de bénédictions est passée, est perdue.

« Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? ». Quelle sera la réponse d’un grand nombre de disciples ? La voici : « Oh ! nous le ferons certainement bien volontiers, si cette heure se rencontre dans la soirée, quand nous ne sommes pas disposés à nous mettre au lit, et surtout s’il s’agit de veiller auprès d’un bon feu ».

Mais s’il est question de se lever une heure plus tôt, et surtout s’il fait sombre, s’il fait froid, oh, alors, c’est tout autre chose.

L’obstacle

Si l’on me demandait quel est, à mon avis, l’obstacle qui, pendant de longues années, a empêché le plus grand nombre de chrétiens d’avancer dans la vie spirituelle, je répondrais sans hésiter : « C’est probablement la tentation à laquelle ils ont succombé, de ne pas endosser leur armure, aussi bien que leurs vêtements, avant de quitter leur chambre le matin pour entrer dans la vie active ». Quelques minutes de recueillement, est-ce là une préparation appropriée pour le combat, une provision suffisante pour les nécessités de la journée ? Cela nous permet-il de répandre devant le Seigneur tous nos besoins, toutes nos difficultés, tous les détails de notre travail ; de chercher à connaître Sa pensée et Sa volonté à notre égard ; de nous nourrir de Sa Parole et de la serrer dans notre cœur ; de recevoir la semence qu’il nous faudra répandre ? Est-ce assez de temps pour la confession, la supplication, l’intercession, et surtout pour l’adoration et pour l’action de grâces ?

Dix minutes, un quart d’heure à la hâte, est-ce assez pour toutes les choses que le Seigneur a à nous dire, pour le paisible enseignement de Son Esprit, illuminant les paroles anciennes d’une lumière nouvelle, les faisant rayonner de Sa gloire, les pénétrant de Sa vie ? Est-ce assez de temps pour nous entretenir avec l’ami par excellence ? Cela indique-t-il que nous tenons véritablement à Sa société ? Et si même c’était assez pour le pauvre amour que nous Lui portons, pensez-vous que ce soit assez pour Son grand amour envers nous, assez pour satisfaire ce cœur qui attend de pouvoir se communiquer au nôtre ? Il nous aime tant, qu’Il veut nous avoir près de Lui pour l’éternité, et nous L’aimons si peu, que nous n’avons pas le courage de sortir du lit en temps utile pour avoir avec Lui un entretien d’une demi-heure : « avec Lui », oui ; car Il était le premier au rendez-vous. Il ne sommeillait pas ; Il ne nous a pas fait défaut, Lui ; mais nous Lui avons fait défaut. Ce que nous avons manqué ce matin, qui le dira ? Qui peut savoir les grâces que le Seigneur tenait en réserve pour nous ? Et, de matin en matin, pendant les trois cent soixante-cinq jours d’une année écoulée, que de trésors n’avons-nous point laissé échapper !

La chaleur du soleil (Exo. 16, 21)

« Mais », pensez-vous, « cela revient absolument au même que je prenne le temps de prier un peu plus tôt ou un peu plus tard ; avant le déjeuner de famille, avant de rentrer dans le mouvement de la journée, ou seulement après ». En êtes-vous bien sûr ? Une expérience souvent renouvelée ne vous a-t-elle pas prouvé que cela ne revient nullement au même ? Vous êtes sorti de votre chambre n’ayant élevé votre âme à Dieu que fugitivement, sans Lui accorder le temps de vous fortifier et de vous bénir, comme Il voulait le faire. Peut-être n’avez-vous pas même ouvert Sa Parole et écouté ce qu’Il avait à vous dire. Voici maintenant les conversations, les affaires, les études. Les lettres sont arrivées et les journaux ; vous vous arrêtez à les lire ; il ne s’agit que d’y jeter un coup d’œil, de savoir ce que dit tel ou tel, de parcourir les dépêches ; ensuite, il y a des devoirs qui vous réclament, un travail urgent inachevé ; ensuite, quelqu’un désire vous parler ; ensuite, l’heure du train ou de l’autobus, l’heure de sortir est là, et le moment de vous retirer dans votre chambre n’arrivera pas ce jour-là ; ou, s’il arrive, on vous interrompt, on vous appelle. L’ennemi de nos âmes est étonnamment ingénieux pour empêcher l’aboutissement de ces bonnes intentions tardives.

Encore ces pièges extérieurs ne sont-ils pas les plus dangereux : je suppose que rien ne vienne, à l’heure dont il s’agit, vous empêcher de vous recueillir dans la solitude ; le tentateur a d’autres ruses en réserve. Il se trouve que les choses visibles ont pris le pas sur les choses invisibles ; des préoccupations qui n’ont, en elles-mêmes, rien de coupable, mais qui sont étrangères aux choses de Dieu, étouffent la Parole et empêchent la prière. Votre attention ne peut se fixer ; vous n’êtes pas sûr que votre présence ne soit pas réclamée ailleurs, et qu’on ne vienne pas à l’instant vous interrompre ; vous faites un effort — il est rare qu’il réussisse — pour oublier les conversations commencées, le contenu des journaux et des lettres, les soins du ménage auxquels il faut maintenant pourvoir ; tout cela vous revient à l’esprit ; un bruit de voix, des sons confus qui remplissent la maison, arrivent jusqu’à vous ; et puis, il y a autre chose qui devrait vous occuper à ce moment-là, il y a des travaux qui pressent, et vous en avez conscience. Cela ne revient donc pas au même le moins du monde. Vous commencez la course sans avoir pris le temps de ceindre vos reins ; vous engagez le combat sans avoir revêtu l’armure. La conséquence : la journée est mauvaise ; vous êtes défaillant, vous êtes vaincu. C’est très naturel.

Chaque matin

Et ce n’est pas tout. Non seulement vous êtes désarmé contre les tentations ; mais votre travail quotidien, pensez-vous qu’il puisse, dans cette voie, être une œuvre d’obéissance, une œuvre par laquelle Dieu soit glorifié ? Chaque jour nouveau qui se lève nous est donné, n’est-ce pas ? pour faire, non point notre volonté, mais la volonté de Dieu. Or, quand vous êtes ainsi entré dans l’activité de la journée sans vous être nourri de la Parole en laissant agir l’Esprit de Dieu, est-ce bien Sa volonté que vous avez fidèlement cherchée dès le matin ? Avez-vous, en toute occasion, écouté Son appel et demandé Son mot d’ordre ? Lui avez-vous présenté, à mesure, par une intercession fraternelle, les personnes, les âmes avec lesquelles vous vous trouviez mis en rapport ? Avez-vous fait toutes choses, œuvre ou parole, au nom du Seigneur, en regardant à Lui ? Ou bien n’auriez-vous point commencé par vivre de votre vie propre, par suivre vos propres impulsions, dans la tâche, petite ou grande, que vous aviez à remplir, et cela, même en croyant être fort occupé pour le service du Maître ? Un sarment détaché du cep, qui pense porter encore du fruit ?

Le voile

Peu à peu, il s’est élevé entre votre âme et Dieu comme un nuage, qui a été d’heure en heure s’épaississant, et qui vous voile la clarté de Sa face. Dès lors, le malaise secret de votre conscience vous rend plus difficile encore de mettre à profit, pour la prière, tel moment de solitude qui se présenterait dans le cours de la journée. Vous voudriez chercher la force de Dieu qui vous manque pour le service du Seigneur ; mais votre cœur est alourdi. Vous êtes sourdement mécontent de vous-même. La prière ne jaillit pas. Ou bien elle n’est qu’une forme qui vous laisse sec et vide. Le Saint Esprit n’est pas présent. Il a été « contristé » et « repoussé ». Si vous ouvrez la Bible, au lieu de « prendre votre plaisir dans la loi de l’Éternel » [Ps. 1, 2], vous n’en lisez peut-être un chapitre que par acquit de conscience. Votre âme ne s’y plonge pas pour recevoir tout ce qu’elle vous tenait en réserve : la Parole du Christ ne demeure pas en vous richement [Col. 3, 16].

Il faudrait alors un effort de la volonté et de la foi, pour vous replacer tout à coup et demeurer ensuite dans l’atmosphère d’en haut, dans la communion de l’âme rachetée avec un Sauveur qui sauve parfaitement et toujours. Cet effort, vous pouvez certes le faire maintenant. Vous pouvez, vous devez invoquer sans délai le pardon de votre Dieu, la vertu du sang qui purifie de tout péché. Mais enfin, vous le sentez trop bien, ce retour au Seigneur vous devient plus difficile, précisément dans la mesure où vous avez marché dès le matin dans vos propres voies.

Quoi d’étonnant, après cela, si la vie spirituelle languit, si elle présente une succession déplorable de hauts et de bas, beaucoup d’infidélités et de découragements, fort peu de joies, de puissance et de victoires ? Pourquoi chercher la cause de cette langueur dans les « difficultés tout à fait exceptionnelles » de votre entourage, de votre vocation, de vos circonstances extérieures ? Ah ! ces difficultés étaient justement le moyen choisi par l’amour du Père pour presser notre âme de s’appuyer plus fort sur Lui dès le matin, et de boire à la source de la vie. Faudra-t-il que Lui-même, interrompant tout à coup notre course, nous amène, dans le sérieux tête-à-tête de la maladie, à écouter tout ce qu’Il avait à nous dire ? Ne nous obligera-t-Il point un jour à regretter amèrement le temps où Sa grâce nous cherchait en vain dès l’heure matinale, pour nous fortifier en vue de Son service ? Oh ! n’attendons pas ce jour des longues veilles, dans la maladie et dans l’angoisse, pour écouter Son tendre, Son douloureux reproche : « N’as-tu donc pas pu veiller une heure avec moi ? ».

Il n’est aucun de nous, je pense, qui n’ait formé maintes fois, à ce sujet, ce qu’il nommait de « bonnes résolutions », et « qui n’ait échoué ». Cela n’a pas lieu de nous surprendre : parmi les pièces de l’armure spirituelle que la Parole de Dieu nous appelle à revêtir pour combattre le combat de la foi, les résolutions vagues ne figurent pas. Il nous faut donc essayer quelque chose de plus solide.

Les remèdes

La vertu (2 Pier. 1, 5)

En premier lieu, soyons déterminés. Voilà ce qu’il nous faut ! Non pas des gémissements sur notre impuissance, non pas des désirs languissants, lâches, de perpétuels : « je voudrais », ou « il faudrait pouvoir ». Non, pas même de capricieux et fiévreux coups de tête ; non, rien de tout cela ; mais plutôt la détermination calme, humble, persévérante d’un David[1], d’un Daniel (Dan. 6, 10), d’un Paul. Si nous ne sommes pas déterminés, la prière elle-même est paralysée et demeure sans réponse. Eh bien ! sur le point en question, sommes-nous résolus ? En d’autres termes, ce que nous professons désirer faire, avons-nous réellement l’intention de le faire maintenant ? S’il n’en est pas ainsi, demandons sans retard que l’Esprit de toute grâce nous rende sincères et déterminés. Demandons-le à présent même, oui, dans cet instant où se fait entendre un nouvel appel de Dieu à notre conscience. Ne nous laissons pas distraire, ne quittons pas la place avant d’avoir, sous Son regard, pris une décision arrêtée. Ceci est bien sérieux. Le voulez-vous maintenant ? Ou ne le voulez-vous pas ? Il n’y a point de milieu possible.

La prière

En second lieu, une fois bien résolus, prions.

Demandons à Dieu que la détermination qu’Il nous a fait la grâce de prendre, soit rendue efficace par cette même grâce. Encore une fois, il ne servirait de rien de nous répandre en lamentations et en vagues prières. Ce n’est pas demain, mais ce soir même qu’il faut agir : allez donc à notre Maître miséricordieux, racontez-Lui toute cette triste histoire, dites-Lui vos défections coupables, afin que vous puissiez ensuite affronter le combat qui vous attend ; fort de Sa force, par la vertu du sang qui purifie et de l’Esprit qui vivifie, soutenu par Sa parole tendre et puissante. N’allez pas vous contenter de prendre une grande résolution pour tous les jours de votre vie ; c’est autrement que Dieu procède. Il nous appelle « chaque matin » (És. 50, 4). Mais demandons-Lui l’énergie de Sa grâce pour ce matin qui vient, s’il nous est donné de le voir. Demandez-Lui de veiller sur vous pendant cette nuit, de vous envoyer de saintes pensées, de vous pénétrer du sentiment de Sa présence, même pendant les instants où vous avez à peine conscience de vous-même. Demandez-Lui qu’au moment où vous vous réveillerez, vous soyez « encore avec Lui » (Ps. 139, 18), et qu’alors Il vous rende capable de vous lever sans murmure, désireux, heureux de veiller une heure paisible et ininterrompue avec votre Sauveur.

Les renoncements

Cependant, même la prière la plus fervente et la détermination la mieux arrêtée seront vaines et sans effet si nous n’y ajoutons, en troisième lieu, une prévoyance qui nous dictera plus d’un renoncement. Nous nous créons à nous-mêmes d’inextricables difficultés, quand nous oublions qu’il n’y a pas moyen de « brûler sa chandelle par les deux bouts ». Si nous voulons absolument veiller tard le soir, il nous sera d’autant plus difficile de nous lever le matin. « Je donnerais tout au monde pour jouir d’une heure si précieuse », dira un chrétien paresseux, ou tel autre pour qui un sommeil prolongé est absolument nécessaire. Eh bien, non ! vous dis-je ; il y a une chose que vous ne donnez point : c’est une heure de vos soirées. C’est trop exiger, n’est-ce pas ? que de vous demander de quitter une heure plus tôt le coin du feu, le livre captivant, la conversation intéressante ou le travail commencé, pour pouvoir vous lever de bonne heure le lendemain. Non, vraiment, quand vous vous déclarez prêt à tous les sacrifices, on ne peut pas y comprendre celui-là ! Et cependant, si vous voulez seulement en faire l’expérience, vous verrez si la bénédiction obtenue à la longue ne compense pas mille fois le sacrifice. Je ne veux pas nier qu’il n’y ait là, surtout au début, un effort difficile à renouveler, soir après soir. Mais c’est une question d’obéissance et de fidélité. Et Dieu encourage la fidélité bien au-delà de tout ce que nous pouvons croire. Il est à peine besoin de dire que l’habitude de lire, au moment de se coucher, « quelques pages » d’un ouvrage quelconque, vous fera perdre le fruit de « l’heure bénie », soit le soir même, soit le lendemain matin. Oh ! que votre chambre, tout au moins, soit un sanctuaire pour l’hôte invisible ! Ne Le faites pas attendre, parce que vous voulez « finir le chapitre » d’un livre qui n’est pas Sa Parole. Finir le chapitre, c’est, d’ordinaire, entamer le chapitre suivant. Les « autres choses » (Marc 4, 19) remplissent l’esprit, et, tout à coup : « Est-il possible ? Je n’aurais jamais cru qu’il fût si tard !… ». Pendant tout ce temps, le Seigneur attendait. Si, quand vous vous décidez à fermer le livre, le désir de lire la Parole s’est envolé, faut-il vous étonner ?

La foi en exercice

Ces trois conditions ne suffisent pas sans la quatrième, qui est la confiance.

C’est ici que se rencontre souvent le défaut de la cuirasse. Prier, et ne pas compter sur l’exaucement ; nous revêtir des diverses pièces de l’armure, et ne pas les mettre toutes à l’abri du bouclier de la foi ; demander au Seigneur d’agir pour nous, et ne pas nous abandonner à Lui pour qu’Il le fasse, c’est ce qui nous arrive souvent. Se défier de soi-même et se défier de Jésus sont choses fort différentes. En êtes-vous réduit à vous dire à vous-même : « J’ai échoué invariablement chaque matin ; je ne sais plus que faire ; le moment venu, je ne puis trouver la force nécessaire ; former de nouvelles résolutions aussi vaines que les précédentes, ce n’est pas la peine ! ». Est-ce là que vous en êtes ? Peu importe ; je dirais presque : tant mieux, mais à la condition que vous n’en restiez pas là. « Je ne le puis, mais Jésus le peut », voilà la solution de cette difficulté, comme de toutes les autres. « Je ne puis trouver en moi la force de me lever ; par conséquent, je remettrai avec persévérance la chose entre les mains du Seigneur, attendant de Lui seul toute ma force. Il se chargera, en cela aussi, de tout ce qui me concerne ». Sans doute, on est humilié et confus, non sans raison, d’en être réduit là. Plus la tentation paraît insignifiante, plus la chute est honteuse et la faiblesse manifeste. « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » [Jean 15, 5], a dit Jésus, et notre conscience ajoute tout bas : « Rien en effet, pas même nous lever à l’heure voulue ! » ; mais quand nous en sommes venus là, quand nous reconnaissons que toute notre force n’est vraiment que faiblesse, il ne nous reste plus qu’à dire : « Mon Sauveur, je me confierai en toi ». Dites-le-Lui maintenant, dites-le-Lui ce soir, en prévision de cette bataille si souvent perdue. Ayez confiance, simplement, réellement, en Lui, pour qu’Il vous donne la victoire, et vous verrez qu’Il ne trompera pas votre confiance ; Il ne l’a jamais fait, Il ne le fera jamais. Le secret du succès, c’est la confiance en Lui, le fidèle ; quand vous aurez ainsi gagné une bataille, vous serez encouragé à en gagner d’autres, car de force en force Il conduit les siens. Toutefois, ne pensez pas que vous puissiez jamais vous reposer sur les victoires remportées. Pareille illusion serait le prélude de chutes nouvelles. Le Seigneur Jésus seul est de jour en jour votre libérateur. Après vous être confié en Lui ce soir, confiez-vous en Lui demain, et chaque soir à nouveau pour le matin qui doit suivre. C’est ainsi seulement qu’Il vous rendra vainqueur.

Aujourd’hui

N’est-ce pas là une habitude que vous voulez prendre dès maintenant pour que commence une période nouvelle plus sainte, plus utile, plus heureuse, dans une communion plus étroite avec votre Seigneur ?

Trop longtemps nous nous sommes volontairement rendus misérables ; « que le temps déjà écoulé », hélas ! que le temps perdu « suffise » (1 Pier. 4, 3) à notre indolence, à notre incrédulité ! N’attendons pas un moment plus favorable, mais aujourd’hui, ayons sérieusement affaire avec le Seigneur à cet égard ; et demain matin, forts de Sa seule force, quand nous entendrons à notre réveil : « Le Maître est venu, et il t’appelle » (Jean 11, 28-29), faisons comme Marie, qui, « aussitôt qu’elle l’eut entendu, se leva promptement et s’en vint à Lui ».