Le retour de la captivité de Babylone à Jérusalem nous est présenté au commencement du livre d’Esdras, sous un aspect brillant et accompagné de promesses. Des milliers quittèrent Babylone, et ceux qui durent y demeurer firent don de leurs biens ; et on vit comme un réveil général des affections et de l’énergie nationales.
La première occupation des captifs, de retour, fut de bâtir la maison de Dieu. Ils en posèrent les fondements avec les sentiments d’une affection vraie et profonde qui révélaient leur entier dévouement et leur consécration à la chose. Leurs larmes et leurs accents de joie, leurs chants et leurs sanglots disaient assez les réalités du moment, et promettaient l’heureux achèvement d’un travail commencé avec des cœurs aussi fervents. Mais il n’en fut pas ainsi : la promesse ne se vérifia pas. Du reste, l’homme fut-il jamais trouvé fidèle dans ses promesses et dans sa responsabilité ? La semence gentile, qui occupait la terre des dix tribus, devint une cause d’entraves et de difficultés, et la construction de la maison fut suspendue pendant non moins de quatorze ans ; durant cet intervalle, la satisfaction des penchants naturels et la sollicitude pour les affaires d’un intérêt égoïste, absorbèrent le peuple — ce peuple qui s’était mis en route avec tant de désintéressement, d’énergie et de cœur.
C’est dans un état de choses pareil que l’Esprit de Dieu visite Aggée, et c’est par ce prophète que le Seigneur s’adresse à Zorobabel, gouverneur de Juda, à Joshua, le grand sacrificateur, et à la congrégation des captifs de retour.
C’est en la seconde année de Darius, roi de Perse , qu’Aggée fut ainsi suscité par l’Esprit. Et sûrement il y a de la signification dans cette désignation de l’époque ; elle nous parle de la dégradation d’Israël. La monnaie romaine deviendra prochainement courante dans le pays, et alors le peuple apprendra à accepter le signe de sa dépendance ; de même, maintenant, l’Esprit enseigne au peuple une leçon analogue en datant les époques de son histoire des années du règne des Perses.
Aggée débute en reprochant aux Israélites l’abandon de la maison de Dieu et leur sollicitude pour leurs propres maisons ; il les engage à envisager leur condition actuelle comme étant la conséquence de telles choses, et il leur fait remarquer combien peu la récolte de leurs champs et de leurs vergers répond au travail qu’ils y ont apporté. Ces reproches ramènent le peuple à la crainte de Dieu : et alors que la crainte est réveillée, que la conscience est atteinte et que le sol naturel se trouve labouré, la même voix de Dieu se fait encore entendre par l’organe d’Aggée, mais cette fois pour un ministère de consolation et d’encouragement. « Je suis avec vous, dit l’Éternel » . Mais l’Esprit visitait le cœur du peuple aussi bien que les lèvres du prophète, et, en conséquence, le but du ministère était atteint. « Et l’Éternel excita l’esprit de Zorobabel, fils de Shealthiel, gouverneur de Juda, et l’esprit de Joshua, fils de Jotsadak, grand sacrificateur, et l’esprit de tout le reste du peuple, et ils vinrent et travaillèrent à la maison de l’Éternel leur Dieu » .
En d’autres temps, le cœur de Lydie fut ouvert aussi bien que les lèvres de Paul , lorsqu’il s’adressa à elle. Il lui parla et elle fut rendue attentive à ce qu’il disait : l’un et l’autre de ces actes étaient de Dieu. Quelle chose simple, mais aussi quelle chose nécessaire ! Le Seigneur nous montre l’urgence de semblables opérations dans Son discours en Jean 6 , nous enseignant que si le Père n’avait pas donné le Fils, et que si ce n’est pas Lui qui attire, Lui qui enseigne, tout ministère est perdu pour l’âme, et le pain de vie ou la vraie manne du désert est répandue en vain.
Maintenant, c’était là un réveil, et le réveil ou le renouvellement de l’ouvrage de Dieu parmi le cours des années est devenu la voie nécessaire, à cause de la tendance au déclin qui se trouve toujours en nous. La ruine complète du pécheur et son entière impuissance à se rétablir sont ce qui, dès le commencement, nécessita la souveraine intervention de Dieu (És. 1, 9 ) La tendance qu’a le saint ou l’Église à se relâcher dans son service ou à se laisser aller à la froideur ou à l’oisiveté, nécessite pareillement plus tard des réveils réitérés. L’exercice d’une telle puissance vivifiante a toujours été le seul moyen de maintenir une dispensation dans un état quelque peu digne du témoignage, auquel elle est appelée. Ce jour d’Aggée était un de ces temps de réveil.
Le sujet de cette prophétie d’Aggée peut nous amener à voir combien sont parfaits en leur temps les desseins et les pensées de Dieu, quoique si variés et si divers. David s’était proposé de bâtir, pour l’arche de Dieu, une maison riche et permanente, mais la parole d’un prophète le lui défendit ; le temps pour cela n’était pas encore venu . Il y aurait eu inconvenance morale à ce que l’arche trouvât du repos avant qu’Israël eût atteint le sien, ou à ce qu’elle eût une demeure établie dans une terre encore souillée par le sang de la bataille. Mais au jour d’Aggée, nous trouvons le contraire de tout cela. Israël est censuré par un prophète pour ne pas avoir bâti la maison de Dieu. David errait en disant que le temps était venu pour cette œuvre, et les captifs de retour erraient en disant que le temps n’était pas encore venu. L’Esprit du Seigneur connaissait les temps ; il savait ce qu’Israël devait faire, s’il devait ou ne devait pas bâtir. « L’œuvre du Rocher est parfaite » . Il est véritable quoique tout homme soit menteur .
Nous voyons aussi dans le livre d’Esdras, qu’à leur retour les captifs refusèrent l’assistance des Samaritains, et ne voulurent point contracter alliance avec un peuple dont le sang, ainsi que les principes, étaient mélangés et corrompus. Et sûrement en cela ils avaient agi justement et droitement : ils s’étaient conservés purs. Mais c’était là une provocation, et sous l’influence des suggestions de ces adversaires samaritains, le grand roi de Perse, « la poitrine d’argent » , avait interrompu la construction de la maison.
Toutefois, cela devient une tentation. Dès que leurs mains sont affranchies du travail de la maison du Seigneur, chacun s’en retourne à sa propre maison. Combien l’on comprend cela aisément ! La nature est toujours disposée à profiter de tous ses avantages ; nous l’expérimentons chaque jour. Mais la foi agit indépendamment de la nature. Voyez Paul, par exemple : il est fait prisonnier après un service de plusieurs années. Son activité extérieure est interrompue par la main des adversaires. Mais, quoique Paul soit prisonnier, quoique son travail extérieur soit arrêté, il n’en sert pas moins le même Maître. Il y a un service dans l’enceinte de la prison, aussi bien que dans les champs. Quoique retenu par des chaînes, il obtient de louer une maison et d’y recevoir tous ceux qui viennent le trouver ; il s’entretient avec eux du matin au soir, prêchant le royaume de Dieu et enseignant les choses qui regardent le Seigneur Jésus Christ. C’est là l’œuvre de la foi, et non de la nature. Mais les captifs de retour, emploient pour eux le travail de leurs mains. Et quoiqu’elles soient liées pour l’ouvrage de la maison de Dieu, elles sont comme mises en liberté, quand il s’agit de leurs propres maisons ; et ainsi Satan a sur eux la victoire, de même que les Samaritains. C’est dans un tel état de choses, que le Seigneur intervient par la voix d’Aggée.
La construction de la maison semble, comme je crois l’avoir dit, avoir été suspendue environ quatorze ans, mais il est très encourageant de remarquer qu’elle est reprise, non pas par suite d’un décret favorable, émanant du grand roi des Perses qui, à cette époque, avait domination sur les Juifs, mais bien à la voix des prophètes de Dieu, Aggée et Zacharie. Le Seigneur, à la vérité, inclina le cœur du roi, mais ce ne fut pas avant que Son prophète eût incliné le cœur d’Israël (voyez Esdr. 5 et 6 ). Il est très important de se souvenir de cela en rapport avec notre prophétie. Le nouvel élan de cœur qui se manifeste parmi le peuple, est reconnu procéder de Dieu et non des circonstances . C’est la voix de Dieu, prononcée par Ses prophètes, qui dispose de nouveau le peuple au travail, et non la faveur du roi de Perse. Le Seigneur inclina le cœur du roi à soutenir le peuple, mais seulement après que celui-ci fut rentré dans le sentier de la foi et de l’obéissance.
Aggée est simplement appelé : « Aggée le prophète » ; il ne nous est pas donné d’autres détails sur son compte. La parole du Seigneur fut prononcée par lui en plusieurs occasions particulières, mais toutes en la seconde année de Darius, roi de Perse, et dans le but de disposer le peuple à entreprendre ou à poursuivre la construction de la maison de Dieu.
Je ne puis envisager ses prophéties que d’une manière très générale, en indiquant l’époque de chacune, durant cette seconde année du règne de Darius le Perse.
Sixième mois — Premier jour
Aggée stimule le peuple indolent — le résidu revenu de captivité, mais qui négligeait la maison du Seigneur, pour s’occuper de ses propres intérêts.
Sixième mois — Vingt-quatrième jour
Aggée lui promet que le Seigneur sera avec lui, appréciant ainsi, au nom du Seigneur, la crainte qui a été éveillée dans le peuple ; comme conséquence le travail est repris.
Septième mois — Vingt-et-unième jour
Afin d’encourager les Israélites dans leur travail, Aggée leur promet que la gloire future de cette maison qu’ils avaient commencé à construire, surpasserait de beaucoup la gloire de la première et que cela se réaliserait après que le Seigneur aurait ébranlé les cieux et la terre.
Neuvième mois — Vingt-quatrième jour
Il montre au peuple l’état humiliant, dans lequel il se trouvait avant que l’on eût commencé à réédifier la maison du Seigneur, mais il lui montre aussi dans l’avenir une bénédiction assurée.
Même jour
Il s’adresse à Zorobabel, pour lui parler encore de l’ébranlement de toutes choses et de l’établissement de Zorobabel, comme l’anneau de cachet du Seigneur.
Telles sont les paroles qu’il prononça en leur saison. La voix du Seigneur parlant par la bouche de ce prophète, réveille d’abord la conscience du peuple, puis, par des promesses pleines de grâce, l’encourage dans ce renouvellement d’énergie.
Qu’il me soit permis de faire observer que l’Esprit de Dieu, agissant dans le prophète, ne s’associe pas avec l’homme âgé, pleurant le souvenir du passé , ni avec les personnes plus jeunes qui se réjouissent du présent (voyez Esdr. 3 ), mais Il dirige le cœur du peuple en avant vers l’avenir . Les pleurs étaient vrais et sincères, et il en était tenu compte, comme un service rendu à Dieu, mais ni l’une ni l’autre de ces choses n’étaient parfaites. L’Esprit qui agit selon Dieu ne se complaît en aucune, mais Il porte le cœur et l’espérance en avant. Tout en encourageant, par Son serviteur, le peuple dans son travail, Il lui parle aussi de la gloire future de la maison et de la stabilité du véritable Zorobabel, alors que tout ce qui est de cette création aura été ébranlé et mis de côté.
L’Esprit, de nouveau, revient par le moyen d’un apôtre, sur les vérités que le prophète vient de nous présenter (voyez Héb. 12 ). Il nous dit que tout ce qui va être ébranlé, c’est tout ce qui a été fait de main c’est-à-dire, je le suppose, tout ce qui n’a pas sa racine ou son fondement en Celui en qui « toutes les promesses sont oui et amen » . Lui seul est le Rocher. Son œuvre est parfaite . Christ le Seigneur peut dire et dira en effet : Ce qui est de Lui ne peut être ébranlé, mais doit subsister à toujours. Dans la foi et l’espérance de ce que nous avons en Lui et de Lui, répétons-nous les uns aux autres, bien-aimés, ces paroles de l’apôtre : « C’est pourquoi, recevant un royaume qui ne peut pas être ébranlé, retenons la grâce avec laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte » . Amen.
Daniel
2 ◊ 1 Et en la seconde année du règne de Nebucadnetsar, Nebucadnetsar songea des songes, et son esprit fut agité, et son sommeil le quitta. ◊ 2 Et le roi commanda d’appeler les devins, et les enchanteurs, et les magiciens, et les Chaldéens, pour exposer au roi ses songes ; et ils vinrent et se tinrent devant le roi. ◊ 3 Et le roi leur dit : J’ai songé un songe, et mon esprit est agité pour connaître le songe. ◊ 4 Et les Chaldéens dirent au roi, en syriaque : Ô roi, vis à jamais ! Dis le songe à tes serviteurs, et nous en indiquerons l’interprétation. ◊ 5 Le roi répondit et dit aux Chaldéens : La chose est par moi prononcée : si vous ne me faites pas connaître le songe et son interprétation, vous serez mis en pièces, et vos maisons seront réduites en tas d’immondices ; ◊ 6 mais, si vous indiquez le songe et son interprétation, vous recevrez de ma part des dons, et des présents, et de grands honneurs. Indiquez-moi donc le songe et son interprétation. ◊ 7 Ils répondirent pour la seconde fois et dirent : Que le roi dise le songe à ses serviteurs, et nous en indiquerons l’interprétation. ◊ 8 Le roi répondit et dit : Je sais très certainement que vous voulez gagner du temps, parce que vous voyez que la chose est par moi prononcée ; ◊ 9 or, si vous ne me faites pas connaître le songe, il y a un seul et même décret pour vous ; car vous avez préparé une parole mensongère et perverse pour la dire devant moi, en attendant que le temps ait changé. C’est pourquoi, dites-moi le songe, et je saurai que vous pouvez m’en indiquer l’interprétation. ◊ 10 Les Chaldéens répondirent devant le roi et dirent : Il n’existe pas un homme sur la terre qui puisse indiquer la chose que le roi demande ; c’est pourquoi aucun roi, quelque grand et puissant qu’il fût, n’a demandé chose pareille d’aucun devin, ou enchanteur, ou Chaldéen ; ◊ 11 et la chose que le roi demande est difficile, et il n’existe personne qui puisse l’indiquer devant le roi, excepté les dieux, dont la demeure n’est pas avec la chair.
◊ 12 À cause de cela, le roi s’irrita et se mit dans une très grande colère, et commanda de détruire tous les sages de Babylone. ◊ 13 Et un décret fut promulgué [portant] que les sages fussent tués ; et on chercha Daniel et ses compagnons, pour les tuer. ◊ 14 Alors Daniel répondit avec prudence et avec sens à Arioc, chef des gardes du roi, qui était sorti pour tuer les sages de Babylone ; ◊ 15 il répondit et dit à Arioc, le grand officier du roi : Pourquoi ce décret est-il si rigoureux de par le roi ? Alors Arioc fit connaître la chose à Daniel. ◊ 16 Et Daniel entra et demanda au roi de lui accorder du temps pour indiquer au roi l’interprétation.
◊ 17 Alors Daniel s’en alla à sa maison et fit connaître la chose à Hanania, Mishaël et Azaria, ses compagnons, ◊ 18 pour implorer, de la part du Dieu des cieux, [ses] compassions au sujet de ce secret, afin que Daniel et ses compagnons ne fussent pas détruits avec le reste des sages de Babylone. ◊ 19 Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision de la nuit. Alors Daniel bénit le Dieu des cieux. ◊ 20 Daniel répondit et dit : Béni soit le nom de Dieu, d’éternité en éternité ! car la sagesse et la puissance sont à lui, ◊ 21 et c’est lui qui change les temps et les saisons, qui dépose les rois et établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la connaissance à ceux qui connaissent l’intelligence : ◊ 22 c’est lui qui révèle les choses profondes et secrètes ; il sait ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure auprès de lui. ◊ 23 Toi, Dieu de mes pères, je te célèbre et je te loue, parce que tu m’as donné sagesse et puissance, et que maintenant tu m’as fait connaître ce que nous t’avons demandé, nous ayant fait connaître la chose que réclame le roi.
◊ 24 C’est pourquoi Daniel entra auprès d’Arioc, que le roi avait établi pour détruire les sages de Babylone ; il alla, et lui parla ainsi : Ne détruis pas les sages de Babylone ; conduis-moi devant le roi, et j’indiquerai au roi l’interprétation. ◊ 25 Alors Arioc fit entrer Daniel en hâte devant le roi, et lui parla ainsi : J’ai trouvé un homme, des fils de la captivité de Juda, qui fera connaître au roi l’interprétation. ◊ 26 Le roi répondit et dit à Daniel, dont le nom était Belteshatsar : Peux-tu me faire connaître le songe que j’ai vu et son interprétation ? ◊ 27 Daniel répondit devant le roi, et dit : Le secret que le roi demande, les sages, les enchanteurs, les devins, les augures, n’ont pu l’indiquer au roi ; ◊ 28 mais il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets et fait savoir au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera à la fin des jours. Ton songe et les visions de ta tête, sur ton lit, les voici :
◊ 29 Toi, ô roi,… tes pensées, sur ton lit, sont montées [dans ton esprit], ce qui doit arriver ci-après ; et celui qui révèle les secrets te fait savoir ce qui va arriver. ◊ 30 Et quant à moi, ce n’est pas par quelque sagesse qui soit en moi plus qu’en tous les vivants, que ce secret m’a été révélé : c’est afin que l’interprétation soit connue du roi, et que tu connaisses les pensées de ton cœur.
◊ 31 Toi, ô roi, tu voyais, et voici une grande statue : cette statue était grande, et sa splendeur, extraordinaire ; elle se tint devant toi, et son aspect était terrible. ◊ 32 La tête de cette statue était d’or pur ; sa poitrine et ses bras, d’argent ; son ventre et ses cuisses, d’airain ; ses jambes, de fer ; ◊ 33 ses pieds, en partie de fer et en partie d’argile. ◊ 34 Tu vis, jusqu’à ce qu’une pierre se détacha sans mains ; et elle frappa la statue dans ses pieds de fer et d’argile, et les broya ; ◊ 35 alors furent broyés ensemble le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, et ils devinrent comme la balle de l’aire d’été ; et le vent les emporta, et il ne se trouva aucun lieu pour eux ; et la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne qui remplit toute la terre. ◊ 36 C’est là le songe, et nous en dirons l’interprétation devant le roi.
◊ 37 Toi, ô roi, tu es le roi des rois, auquel le Dieu des cieux a donné le royaume, la puissance, et la force, et la gloire ; ◊ 38 et partout où habitent les fils des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux des cieux, il les a mis entre tes mains et t’a fait dominer sur eux tous. Toi, tu es cette tête d’or. ◊ 39 Et après toi s’élèvera un autre royaume, inférieur à toi ; puis un troisième [et] autre royaume, d’airain, qui dominera sur toute la terre. ◊ 40 Et le quatrième royaume sera fort comme le fer. De même que le fer broie et écrase tout, et que le fer brise toutes ces choses, il broiera et brisera. ◊ 41 Et selon que tu as vu les pieds et les orteils en partie d’argile de potier et en partie de fer, le royaume sera divisé ; et il y aura en lui de la dureté du fer, selon que tu as vu le fer mêlé avec de l’argile grasse ; ◊ 42 et quant à ce que les orteils des pieds étaient en partie de fer et en partie d’argile, le royaume sera en partie fort et sera en partie fragile. ◊ 43 Et selon que tu as vu le fer mêlé avec de l’argile grasse, ils se mêleront à la semence des hommes, mais ils n’adhéreront pas l’un à l’autre, de même que le fer ne se mêle pas avec l’argile. ◊ 44 Et dans les jours de ces rois, le Dieu des cieux établira un royaume qui ne sera jamais détruit ; et ce royaume ne passera point à un autre peuple ; il broiera et détruira tous ces royaumes, mais lui, il subsistera à toujours. ◊ 45 Selon que tu as vu que, de la montagne, la pierre s’est détachée sans mains, et qu’elle a broyé le fer, l’airain, l’argile, l’argent et l’or, le grand Dieu fait connaître au roi ce qui arrivera ci-après. Et le songe est certain, et son interprétation est sûre.
◊ 46 Alors le roi Nebucadnetsar tomba sur sa face et se prosterna devant Daniel, et commanda de lui présenter une offrande et des parfums. ◊ 47 Le roi répondit et dit à Daniel : En vérité, votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des rois, et le révélateur des secrets, puisque tu as pu révéler ce secret. ◊ 48 Alors le roi éleva Daniel en dignité, et lui fit beaucoup de grands dons, et l’établit gouverneur sur toute la province de Babylone, et grand intendant de tous les sages de Babylone. ◊ 49 Et Daniel fit une demande au roi, qui établit Shadrac, Méshac et Abed-Nego sur les services de la province de Babylone. Et Daniel [se tenait] à la porte du roi.
1 Chroniques
17 ◊ 1 * Et il arriva, comme David habitait dans sa maison, que David dit à Nathan, le prophète : Voici, moi j’habite dans une maison de cèdres, et l’arche de l’alliance de l’Éternel est sous des tapis. ◊ 2 Et Nathan dit à David : Fais tout ce qui est dans ton cœur, car Dieu est avec toi.
◊ 3 Et il arriva, cette nuit-là, que la parole de Dieu vint à Nathan, disant : ◊ 4 Va, et dis à David, mon serviteur : Ainsi dit l’Éternel : Tu ne me bâtiras pas de maison pour y habiter ; ◊ 5 car je n’ai pas habité dans une maison, depuis le jour où j’ai fait monter Israël, jusqu’à ce jour ; mais j’ai été de tente en tente, et de demeure [en demeure]. ◊ 6 Partout où j’ai marché au milieu de tout Israël, ai-je dit un mot à l’un des juges d’Israël, à qui j’ai commandé de paître mon peuple, en disant : Pourquoi ne me bâtissez-vous pas une maison de cèdres ? ◊ 7 Et maintenant, tu diras ainsi à mon serviteur, à David : Ainsi dit l’Éternel des armées : Je t’ai pris des parcs, d’auprès du menu bétail, pour que tu fusses prince sur mon peuple Israël ; ◊ 8 et j’ai été avec toi partout où tu as marché ; et j’ai retranché tous tes ennemis de devant toi, et je t’ai fait un nom, comme le nom des grands qui sont sur la terre. ◊ 9 Et j’ai établi un lieu à mon peuple Israël, et je le planterai, et il habitera chez lui, et ne sera plus agité ; et les fils d’iniquité ne le consumeront plus comme au commencement, ◊ 10 et depuis les jours où j’ai établi des juges sur mon peuple Israël. Et je subjuguerai tous tes ennemis ; et je t’annonce que l’Éternel te bâtira une maison. ◊ 11 Et il arrivera, quand tes jours seront accomplis pour t’en aller vers tes pères, que je susciterai après toi ta semence, qui sera un de tes fils, et j’affermirai son royaume. ◊ 12 Lui, me bâtira une maison ; et j’affermirai son trône pour toujours. ◊ 13 Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils ; et je ne retirerai pas d’avec lui ma bonté, comme je l’ai retirée de celui qui a été avant toi ; ◊ 14 et je l’établirai dans ma maison et dans mon royaume à toujours, et son trône sera affermi pour toujours. ◊ 15 Nathan parla ainsi à David, selon toutes ces paroles et selon toute cette vision.
◊ 16 Et le roi David entra et s’assit devant l’Éternel, et dit : Qui suis-je, Éternel Dieu ! et quelle est ma maison, que tu m’aies amené jusqu’ici ? ◊ 17 Et cela a été peu de chose à tes yeux, ô Dieu ! et tu as parlé de la maison de ton serviteur pour un long avenir, et tu m’as regardé selon le rang d’un homme haut élevé, ô Éternel Dieu ! ◊ 18 Que pourrait te [dire] encore David pour la gloire de ton serviteur ? Et toi, tu connais ton serviteur. ◊ 19 Ô Éternel ! tu as fait toute cette grande chose à cause de ton serviteur, et selon ton cœur, pour faire connaître toutes ces grandes choses. ◊ 20 Ô Éternel ! il n’y en a point comme toi, et il n’y a point de Dieu si ce n’est toi, selon tout ce que nous avons entendu de nos oreilles. ◊ 21 Et qui est comme ton peuple Israël, seule nation sur la terre que Dieu soit allé racheter, afin qu’elle lui soit un peuple,… pour te faire un nom, par de grands et terribles [actes], en chassant les nations de devant ton peuple, que tu as racheté d’Égypte ? ◊ 22 Et tu t’es fait de ton peuple Israël un peuple, à toujours ; et toi, Éternel, tu es devenu leur Dieu. ◊ 23 Et maintenant, ô Éternel, que la parole que tu as prononcée touchant ton serviteur et touchant sa maison soit ferme à toujours, et fais comme tu as dit ; ◊ 24 et que cela soit ferme, et que ton nom soit magnifié à toujours, de sorte qu’on dise : L’Éternel des armées, le Dieu d’Israël, est Dieu à Israël. Et que la maison de David, ton serviteur, soit affermie devant toi ! ◊ 25 Car toi, ô mon Dieu, tu as révélé à ton serviteur que tu lui bâtiras une maison ; c’est pourquoi ton serviteur a trouvé [dans son cœur] de te présenter [cette] prière. ◊ 26 Et maintenant, ô Éternel, toi, tu es Dieu, et tu as dit ce bien à ton serviteur. ◊ 27 Et maintenant, qu’il te plaise de bénir la maison de ton serviteur, afin qu’elle soit à toujours devant toi ; car toi, ô Éternel, tu l’as bénie, et elle sera bénie pour toujours.
Actes
16 ◊ 1 Et il arriva à Derbe et à Lystre. Et voici, il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d’une femme juive croyante, mais d’un père grec, ◊ 2 lequel avait un [bon] témoignage des frères qui étaient à Lystre et à Iconium. ◊ 3 Paul voulut que celui-ci allât avec lui, et l’ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là ; car tous, ils savaient que son père était Grec. ◊ 4 Et comme ils passaient par les villes, ils leur remirent pour les garder, les ordonnances établies par les apôtres et les anciens qui étaient à Jérusalem. ◊ 5 Les assemblées donc étaient affermies dans la foi et croissaient en nombre chaque jour.
◊ 6 Et ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie, ayant été empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la parole en Asie ; ◊ 7 et étant venus jusqu’en Mysie, ils essayèrent de se rendre en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. ◊ 8 Mais ayant passé par la Mysie, ils descendirent dans la Troade. ◊ 9 Et Paul vit de nuit une vision : un homme macédonien se tenait là, le priant et disant : Passe en Macédoine et aide-nous. ◊ 10 Et quand il eut vu la vision, aussitôt nous cherchâmes à partir pour la Macédoine, concluant que le Seigneur nous avait appelés à les évangéliser. ◊ 11 Quittant donc la Troade, nous fîmes voile, tirant droit sur Samothrace, et le lendemain à Néapolis, ◊ 12 et de là à Philippes, qui est la première ville du quartier de la Macédoine, [et] une colonie ; et nous séjournâmes quelques jours dans cette ville.
◊ 13 Et le jour du sabbat, nous sortîmes hors de la porte [et nous nous rendîmes] au bord du fleuve, où l’on avait coutume de faire la prière ; et, nous étant assis, nous parlions aux femmes qui étaient assemblées. ◊ 14 Et une femme nommée Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui servait Dieu, écoutait ; et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu’elle fût attentive aux choses que Paul disait. ◊ 15 Et après qu’elle eut été baptisée ainsi que sa maison, elle [nous] pria, disant : Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous y contraignit.
◊ 16 Or il arriva que, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de python et qui, en prophétisant, procurait à ses maîtres un grand gain, vint au-devant de nous. ◊ 17 Et marchant après Paul et nous, elle criait, disant : Ces hommes sont les esclaves du Dieu Très-haut, qui vous annoncent la voie du salut. ◊ 18 Et elle fit cela pendant plusieurs jours. Mais Paul, affligé, se retourna et dit à l’esprit : Je te commande au nom de Jésus Christ de sortir d’elle. Et à l’heure même il sortit. ◊ 19 Mais ses maîtres, voyant que l’espérance de leur gain s’en était allée, ayant saisi Paul et Silas les traînèrent dans la place publique devant les magistrats. ◊ 20 Et les ayant présentés aux préteurs, ils dirent : Ces hommes-ci, qui sont Juifs, mettent tout en trouble dans notre ville ◊ 21 et annoncent des coutumes qu’il ne nous est pas permis de recevoir ni de pratiquer, à nous qui sommes Romains. ◊ 22 Et la foule se souleva ensemble contre eux ; et les préteurs, leur ayant fait arracher leurs vêtements, donnèrent l’ordre de les fouetter. ◊ 23 Et leur ayant fait donner un grand nombre de coups, ils les jetèrent en prison, en commandant au geôlier de les garder sûrement. ◊ 24 Celui-ci, ayant reçu un tel ordre, les jeta dans la prison intérieure et fixa sûrement leurs pieds dans le bois. ◊ 25 Or sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient. ◊ 26 Et tout d’un coup il se fit un grand tremblement de terre, de sorte que les fondements de la prison furent ébranlés ; et au même instant toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous furent détachés. ◊ 27 Et le geôlier, s’étant éveillé et voyant les portes de la prison ouvertes, tira son épée et allait se tuer, croyant que les prisonniers s’étaient enfuis. ◊ 28 Mais Paul cria à haute voix, disant : Ne te fais point de mal, car nous sommes tous ici. ◊ 29 Et ayant demandé de la lumière, le geôlier s’élança dans [la prison], et tout tremblant il se jeta aux pieds de Paul et de Silas. ◊ 30 Et les ayant menés dehors, il dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ◊ 31 Et ils dirent : Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison. ◊ 32 Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. ◊ 33 Et il les prit en cette même heure de la nuit, et lava leurs plaies ; et sur-le-champ il fut baptisé, lui et tous les siens. ◊ 34 Et il les fit monter dans sa maison, et fit dresser une table ; et croyant Dieu, il se réjouit avec toute sa maison.
◊ 35 Et le jour étant venu, les préteurs envoyèrent les licteurs, disant : Relâche ces hommes. ◊ 36 Et le geôlier rapporta ces paroles à Paul, [disant] : Les préteurs ont envoyé afin que vous soyez relâchés ; sortez donc maintenant, et allez-vous-en en paix. ◊ 37 Mais Paul leur dit : Après nous avoir fait battre publiquement, sans que nous fussions condamnés, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison ; et maintenant ils nous mettent dehors en secret ! Non certes, mais qu’ils viennent eux-mêmes et qu’ils nous mènent dehors ! ◊ 38 Les licteurs rapportèrent ces paroles aux préteurs ; et ils eurent peur, ayant appris qu’ils étaient Romains. ◊ 39 Et ils vinrent et les prièrent [de se rendre à leur vœu], et les ayant menés dehors, leur demandèrent de sortir de la ville. ◊ 40 Et étant sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie ; et ayant vu les frères, ils les exhortèrent et partirent.
Esdras
5 ◊ 1 * Et les prophètes, Aggée le prophète, et Zacharie, fils d’Iddo, prophétisèrent aux Juifs qui étaient en Juda et à Jérusalem, au nom du Dieu d’Israël. ◊ 2 Alors Zorobabel, fils de Shealthiel, et Jéshua, fils de Jotsadak, se levèrent et commencèrent à bâtir la maison de Dieu qui est à Jérusalem, et avec eux, les prophètes de Dieu qui les assistaient. ◊ 3 En ce temps-là, Thathnaï, gouverneur de ce côté du fleuve, et Shethar-Boznaï, et leurs collègues, vinrent vers eux, et leur parlèrent ainsi : Qui vous a donné ordre de bâtir cette maison et d’achever cette muraille ? ◊ 4 Alors nous leur dîmes quels étaient les noms des hommes qui bâtissaient cet édifice. ◊ 5 Et l’œil de leur Dieu était sur les anciens des Juifs ; et ils ne les firent pas cesser jusqu’à ce que l’affaire parvînt à Darius ; et alors ils répondirent par lettre à ce sujet.
◊ 6 Copie de la lettre que Thathnaï, gouverneur de ce côté du fleuve, et Shethar-Boznaï et ses collègues les Apharsakites, qui étaient de ce côté du fleuve, envoyèrent au roi Darius. ◊ 7 Ils lui envoyèrent un rapport dans lequel il était ainsi écrit : Au roi Darius, toute paix ! ◊ 8 Qu’il soit connu du roi que nous sommes allés dans la province de Juda, à la maison du grand Dieu ; et elle se bâtit avec de grandes pierres, et le bois se pose dans les murs ; et cet ouvrage se poursuit avec zèle et prospère dans leurs mains. ◊ 9 Alors nous avons interrogé ces anciens, nous leur avons parlé ainsi : Qui vous a donné ordre de bâtir cette maison et d’achever cette muraille ? ◊ 10 Et nous leur demandâmes aussi leurs noms pour te les faire savoir, afin de t’écrire les noms des hommes qui sont les principaux parmi eux ; ◊ 11 et ils répondirent ainsi, disant : Nous sommes les serviteurs du Dieu des cieux et de la terre, et nous bâtissons la maison qui fut bâtie anciennement, il y a bien des années ; et un grand roi d’Israël l’a bâtie et achevée. ◊ 12 Mais quand nos pères provoquèrent le Dieu des cieux, il les livra en la main de Nebucadnetsar, roi de Babylone, le Chaldéen, et il détruisit cette maison et transporta le peuple à Babylone. ◊ 13 Mais la première année de Cyrus, roi de Babylone, le roi Cyrus donna ordre de bâtir cette maison de Dieu. ◊ 14 Et aussi les ustensiles d’or et d’argent de la maison de Dieu, que Nebucadnetsar a sortis du temple qui était à Jérusalem et a emportés dans le temple de Babylone, le roi Cyrus les sortit du temple de Babylone, et les livra au nommé Sheshbatsar, qu’il avait fait gouverneur ; ◊ 15 et il lui dit : Prends ces ustensiles, va, place-les dans le temple qui est à Jérusalem, et qu’on bâtisse la maison de Dieu sur son emplacement. ◊ 16 Alors ce Sheshbatsar est venu et a posé les fondements de la maison de Dieu qui est à Jérusalem, et depuis lors jusqu’à présent elle se bâtit ; mais elle n’est pas achevée. ◊ 17 Et maintenant, s’il semble bon au roi, qu’on recherche dans la maison des trésors du roi, qui est là à Babylone, s’il est vrai que, de par le roi Cyrus, ordre a été donné de bâtir cette maison de Dieu à Jérusalem ; et que le roi nous envoie sa volonté sur cela.
6 ◊ 1 Alors le roi Darius donna ordre, et on chercha dans la maison des archives où étaient déposés les trésors, à Babylone. ◊ 2 Et on trouva à Akhmetha, dans la capitale qui est dans la province de Médie, un rouleau, et, dedans, un mémoire ainsi écrit : ◊ 3 La première année du roi Cyrus, le roi Cyrus donna l’ordre, touchant la maison de Dieu à Jérusalem : Que la maison soit bâtie pour être un lieu où l’on offre des sacrifices, et que ses fondements soient solides. Sa hauteur sera de soixante coudées, sa largeur de soixante coudées, ◊ 4 [avec] trois rangées de grandes pierres, et une rangée de bois neuf ; et que les dépenses soient payées par la maison du roi ; ◊ 5 et aussi que les ustensiles d’or et d’argent de la maison de Dieu, que Nebucadnetsar a sortis du temple de Jérusalem et a emportés à Babylone, soient rendus, et qu’on les porte au temple de Jérusalem, en leur lieu ; et tu les placeras dans la maison de Dieu. ◊ 6 Ainsi, Thathnaï, gouverneur de l’autre côté du fleuve, Shethar-Boznaï, et leurs collègues, les Apharsakites, qui êtes de l’autre côté du fleuve, tenez-vous loin de là ; ◊ 7 laissez se faire le travail de cette maison de Dieu. Que le gouverneur des Juifs et les anciens des Juifs bâtissent cette maison de Dieu sur son emplacement. ◊ 8 Et, de par moi, ordre est donné touchant ce que vous ferez à l’égard de ces anciens des Juifs pour la construction de cette maison de Dieu : Que, des biens du roi provenant du tribut de l’autre côté du fleuve, les dépenses soient promptement payées à ces hommes, pour qu’ils ne soient pas interrompus ; ◊ 9 et que ce qui leur est nécessaire, jeunes taureaux, et béliers, et agneaux, pour les holocaustes au Dieu des cieux, froment, sel, vin, et huile, selon l’ordre des sacrificateurs qui sont à Jérusalem, leur soit donné, jour par jour, sans manquer, ◊ 10 afin qu’ils offrent de l’encens au Dieu des cieux et qu’ils prient pour la vie du roi et de ses fils. ◊ 11 Et de par moi ordre est donné, que si quelque homme change ce rescrit, un bois soit arraché de sa maison et dressé, et qu’il y soit attaché, et que sa maison soit réduite en un tas de fumier à cause de cela. ◊ 12 Et que le Dieu qui y a fait demeurer son nom renverse tout roi et peuple qui étendrait sa main pour changer [et] pour détruire cette maison de Dieu qui est à Jérusalem. Moi, Darius, j’ai donné [cet] ordre ; qu’il soit promptement exécuté.
◊ 13 Alors Thathnaï, gouverneur de ce côté du fleuve, Shethar-Boznaï, et leurs collègues, firent ainsi promptement, selon [l’ordre] que le roi Darius avait envoyé. ◊ 14 Et les anciens des Juifs bâtirent et prospérèrent par la prophétie d’Aggée, le prophète, et de Zacharie, fils d’Iddo. Et ils bâtirent et achevèrent, selon l’ordre du Dieu d’Israël et selon l’ordre de Cyrus, et de Darius, et d’Artaxerxès, roi de Perse. ◊ 15 Et cette maison fut achevée le troisième jour du mois d’Adar : c’était la sixième année du règne du roi Darius.
◊ 16 Et les fils d’Israël, les sacrificateurs et les lévites, et le reste des fils de la transportation, célébrèrent la dédicace de cette maison de Dieu avec joie ; ◊ 17 et ils offrirent pour la dédicace de cette maison de Dieu, cent taureaux, deux cents béliers, quatre cents agneaux, et, comme sacrifice pour le péché, pour tout Israël, douze boucs, selon le nombre des tribus d’Israël. ◊ 18 Et ils établirent les sacrificateurs dans leurs classes, et les lévites dans leurs divisions, pour le service de Dieu à Jérusalem, selon ce qui est écrit au livre de Moïse.
◊ 19 Et les fils de la transportation célébrèrent la Pâque le quatorzième [jour] du premier mois ; ◊ 20 car les sacrificateurs et les lévites s’étaient purifiés comme un seul [homme] : ils étaient tous purs ; et ils égorgèrent la pâque pour tous les fils de la transportation, et pour leurs frères les sacrificateurs, et pour eux-mêmes. ◊ 21 Et les fils d’Israël qui étaient de retour de la transportation [en] mangèrent, et, avec eux, tous ceux qui s’étaient séparés de l’impureté des nations du pays pour rechercher l’Éternel, le Dieu d’Israël. ◊ 22 Et ils célébrèrent la fête des pains sans levain pendant sept jours, avec joie ; car l’Éternel les avait rendus joyeux, et il avait tourné vers eux le cœur du roi d’Assyrie, pour fortifier leurs mains dans l’œuvre de la maison de Dieu, du Dieu d’Israël.
Ésaïe
1 ◊ 1 La vision d’Ésaïe, fils d’Amots, qu’il a vue touchant Juda et Jérusalem, aux jours d’Ozias, de Jotham, d’Achaz, et d’Ézéchias, rois de Juda.
◊ 2 Écoutez, cieux, et prête l’oreille, terre ! car l’Éternel a parlé : J’ai nourri et élevé des fils, et ils se sont rebellés contre moi. ◊ 3 Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître ; Israël ne connaît pas, mon peuple n’a point d’intelligence. ◊ 4 Ha ! nation pécheresse, peuple chargé d’iniquité, race de gens qui font le mal, fils qui se corrompent ! Ils ont abandonné l’Éternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël ; ils se sont retirés en arrière. ◊ 5 Pourquoi seriez-vous encore frappés ? vous ajouterez des révoltes ! Toute la tête est malade et tout le cœur défaut. ◊ 6 Depuis la plante du pied jusqu’à la tête, il n’y a rien en lui qui soit sain : [tout est] blessure, et meurtrissure, et plaies vives ; elles n’ont pas été pansées, ni bandées, ni adoucies avec l’huile. ◊ 7 Votre pays est dévasté, vos villes sont brûlées par le feu ; votre terre, des étrangers la dévorent devant vos yeux, et elle est dévastée, comme ruinée par des étrangers. ◊ 8 Et la fille de Sion est laissée comme une hutte dans une vigne, comme une cabane dans un champ de concombres, comme une ville assiégée. ◊ 9 Si l’Éternel des armées ne nous eût laissé un bien petit résidu, nous aurions été comme Sodome, nous ressemblerions à Gomorrhe.
◊ 10 Écoutez la parole de l’Éternel, chefs de Sodome ; prêtez l’oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe. ◊ 11 À quoi me sert la multitude de vos sacrifices ? dit l’Éternel. Je suis rassasié d’holocaustes de béliers, et de la graisse de bêtes grasses ; et je ne prends pas plaisir au sang des taureaux, et des agneaux, et des boucs. ◊ 12 Quand vous venez pour paraître devant ma face, qui a demandé cela de vos mains, que vous fouliez mes parvis ? ◊ 13 Ne continuez pas d’apporter de vaines offrandes : l’encens m’est une abomination, — la nouvelle lune et le sabbat, la convocation des assemblées ; je ne puis supporter l’iniquité et la fête solennelle. ◊ 14 Vos nouvelles lunes et vos assemblées, mon âme les hait ; elles me sont à charge, je suis las de les supporter. ◊ 15 Et quand vous étendrez vos mains, je cacherai de vous mes yeux ; quand même vous multiplierez la prière, je n’écouterai pas. Vos mains sont pleines de sang. ◊ 16 Lavez-vous, purifiez-vous ; ôtez de devant mes yeux le mal de vos actions ; cessez de mal faire, ◊ 17 apprenez à bien faire ; recherchez le juste jugement, rendez heureux l’opprimé ; faites droit à l’orphelin, plaidez la cause de la veuve.
◊ 18 Venez, et plaidons ensemble, dit l’Éternel : Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme l’écarlate, ils seront comme la laine. ◊ 19 Si vous êtes de bonne volonté et que vous écoutiez, vous mangerez des biens du pays ; ◊ 20 mais si vous refusez, et que vous soyez rebelles, vous serez consumés par l’épée ; car la bouche de l’Éternel a parlé.
◊ 21 Comment la ville fidèle est-elle devenue une prostituée ? Elle était pleine de droiture ; la justice habitait en elle, et maintenant, des meurtriers ! ◊ 22 Ton argent est devenu des scories, ton vin est mêlé avec de l’eau ; ◊ 23 tes princes sont rebelles et compagnons de voleurs ; chacun aime les présents et court après les récompenses ; ils ne font pas droit à l’orphelin, et la cause de la veuve n’a pas accès auprès d’eux.
◊ 24 C’est pourquoi le Seigneur, l’Éternel des armées, le Puissant d’Israël, dit : Ha ! je me satisferai en mes adversaires, et je me vengerai de mes ennemis ; ◊ 25 et je tournerai ma main sur toi, et je te purifierai de tes scories comme avec de la potasse, et j’ôterai tout ton étain ; ◊ 26 et je rétablirai tes juges comme au commencement, et tes conseillers comme dans les premiers temps. Après cela, tu seras appelée ville de justice, cité fidèle. ◊ 27 Sion sera rachetée par le jugement, et les siens qui reviennent, par la justice ; ◊ 28 mais la ruine des transgresseurs et des pécheurs arrivera en une fois, et ceux qui abandonnent l’Éternel seront consumés. ◊ 29 Car ils auront honte des térébinthes auxquels vous avez pris plaisir, et vous rougirez des jardins que vous aurez choisis ; ◊ 30 car vous serez comme un térébinthe dont la feuille se flétrit, et comme un jardin qui n’a pas d’eau. ◊ 31 Et le fort sera de l’étoupe, et son œuvre une étincelle, et tous deux brûleront ensemble, et il n’y a personne qui éteigne.
Hébreux
12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
Romains
3 ◊ 1 Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision ? ◊ 2 — Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. ◊ 3 Quoi donc ? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu ? ◊ 4 Qu’ainsi n’advienne ! mais que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit : « En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé ». ◊ 5 Mais si notre injustice constate la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère ? — Je parle selon l’homme. ◊ 6 — Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’[alors], comment Dieu jugera-t-il le monde ? ◊ 7 Car si la vérité de Dieu dans mon mensonge a abondé pour sa gloire, pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? ◊ 8 Et non, comme nous sommes calomnieusement accusés et que quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons du mal, afin qu’arrive le bien ? — desquels le jugement est juste.
◊ 9 Quoi donc ? Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons ci-devant accusé et Juifs et Grecs d’être tous sous [le] péché, ◊ 10 selon qu’il est écrit : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; ◊ 11 il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; ◊ 12 ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » ; ◊ 13 « c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues » ; « il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres » ; ◊ 14 « et leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume » ; ◊ 15 « leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; ◊ 16 la destruction et la misère sont dans leurs voies, ◊ 17 et ils n’ont point connu la voie de la paix » ; ◊ 18 « il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux ». ◊ 19 Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. ◊ 20 C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.
◊ 21 Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, ◊ 22 [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, ◊ 23 car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, ◊ 24 — étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, ◊ 25 lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, ◊ 26 afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.
◊ 27 Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; ◊ 28 car nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. ◊ 29 [Dieu] est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? — Certes, aussi des nations ; ◊ 30 puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. ◊ 31 Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.
Aggée
1 ◊ 1 La seconde année du roi Darius, au sixième mois, le premier jour du mois, la parole de l’Éternel vint par Aggée, le prophète, à Zorobabel, fils de Shealthiel, gouverneur de Juda, et à Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur, disant :
◊ 2 Ainsi parle l’Éternel des armées, disant : Ce peuple dit : Le temps n’est pas venu, le temps de la maison de l’Éternel, pour [la] bâtir. ◊ 3 Et la parole de l’Éternel vint par Aggée le prophète, disant : ◊ 4 Est-ce le temps pour vous d’habiter dans vos maisons lambrissées, tandis que cette maison est dévastée ? ◊ 5 Et maintenant, ainsi dit l’Éternel des armées : Considérez bien vos voies. ◊ 6 Vous avez semé beaucoup, et vous rentrez peu ; vous mangez, mais vous n’êtes pas rassasiés ; vous buvez, mais vous n’en avez pas assez ; vous vous vêtez, mais personne n’a chaud ; et celui qui travaille pour des gages, travaille pour [les mettre dans] une bourse trouée. ◊ 7 Ainsi dit l’Éternel des armées : Considérez bien vos voies : ◊ 8 Montez à la montagne et apportez du bois, et bâtissez la maison ; et j’y prendrai plaisir, et je serai glorifié, dit l’Éternel. ◊ 9 Vous vous attendiez à beaucoup, et voici, ce n’a été que peu ; et vous l’avez apporté à la maison, et j’ai soufflé dessus. Pourquoi ? dit l’Éternel des armées. À cause de ma maison, qui est dévastée, — et vous courez chacun à sa maison. ◊ 10 C’est pourquoi au-dessus de vous les cieux ont retenu la rosée, et la terre a retenu son produit ; ◊ 11 et j’ai appelé une sécheresse sur la terre, et sur les montagnes, et sur le blé, et sur le moût, et sur l’huile, et sur ce que le sol rapporte, et sur les hommes et sur les bêtes, et sur tout le travail des mains.
◊ 12 Et Zorobabel, fils de Shealthiel, et Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur, et tout le reste du peuple, écoutèrent la voix de l’Éternel, leur Dieu, et les paroles d’Aggée le prophète, selon la mission que lui avait donnée l’Éternel, leur Dieu ; et le peuple craignit l’Éternel. ◊ 13 Et Aggée, le messager de l’Éternel, parla au peuple par le message de l’Éternel, disant : Je suis avec vous, dit l’Éternel. ◊ 14 Et l’Éternel réveilla l’esprit de Zorobabel, fils de Shealthiel, gouverneur de Juda, et l’esprit de Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur, et l’esprit de tout le reste du peuple ; et ils vinrent et travaillèrent à la maison de l’Éternel des armées, leur Dieu, ◊ 15 le vingt-quatrième jour du sixième mois, en la seconde année du roi Darius.
Jean
6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
Actes
28 ◊ 1 Et ayant été sauvés, alors nous apprîmes que l’île s’appelait Malte. ◊ 2 Et les barbares usèrent d’une humanité peu ordinaire envers nous, car ayant allumé un feu, ils nous reçurent tous, à cause de la pluie qui tombait et à cause du froid. ◊ 3 Et Paul ayant ramassé une quantité de branches sèches et les ayant mises sur le feu, une vipère sortit de la chaleur et s’attacha à sa main. ◊ 4 Et quand les barbares virent la bête suspendue à sa main, ils se dirent l’un à l’autre : Assurément, cet homme est un meurtrier, puisque, après avoir été sauvé de la mer, Némésis n’a pas permis qu’il vécût. ◊ 5 Lui donc, ayant secoué la bête dans le feu, n’en souffrit aucun mal ; ◊ 6 et ils s’attendaient à ce qu’il enflerait ou tomberait mort subitement. Mais quand ils eurent longtemps attendu et qu’ils eurent vu qu’il ne lui arrivait rien d’extraordinaire, changeant de sentiment, ils dirent que c’était un dieu.
◊ 7 Or aux environs de ce lieu-là se trouvaient des possessions du premier de l’île, nommé Publius, qui nous reçut, et nous logea durant trois jours avec beaucoup de bonté. ◊ 8 Et il arriva que le père de Publius était [là] couché, souffrant beaucoup de la fièvre et de la dysenterie ; et Paul, étant entré auprès de lui, pria et lui imposa les mains et le guérit. ◊ 9 Mais ceci étant arrivé, les autres malades aussi qui se trouvaient dans l’île vinrent et furent guéris. ◊ 10 Et ceux-ci nous firent aussi de grands honneurs, et à notre départ nous fournirent ce qui nous était nécessaire.
◊ 11 Et trois mois après, nous partîmes sur un navire d’Alexandrie qui avait hiverné dans l’île, et qui avait pour enseigne les Dioscures. ◊ 12 Et ayant relâché à Syracuse, nous y demeurâmes trois jours. ◊ 13 De là nous fîmes un circuit, et nous arrivâmes à Rhegium ; et un jour après, le vent du midi s’étant levé, nous arrivâmes le deuxième jour à Pouzzoles, ◊ 14 où, ayant trouvé des frères, nous fûmes priés de demeurer avec eux sept jours ; et ainsi nous allâmes à Rome. ◊ 15 Et de là, les frères, ayant appris les choses qui nous étaient arrivées, vinrent au-devant de nous jusqu’au Forum d’Appius et aux Trois-Tavernes ; et Paul, les voyant, rendit grâces à Dieu et prit courage.
◊ 16 Et lorsque nous fûmes arrivés à Rome, [le centurion livra les prisonniers au préfet il fut permis à Paul de demeurer chez lui avec un soldat qui le gardait.
◊ 17 Or il arriva, trois jours après, que [Paul] convoqua ceux qui étaient les principaux des Juifs ; et quand ils furent assemblés, il leur dit : Hommes frères, quoique je n’aie rien fait contre le peuple ou contre les coutumes des pères, fait prisonnier à Jérusalem, j’ai été livré entre les mains des Romains ◊ 18 qui, après m’avoir interrogé, voulaient me relâcher, parce qu’il n’y avait en moi aucun crime digne de mort. ◊ 19 Mais les Juifs s’y opposant, j’ai été contraint d’en appeler à César, non que j’aie quelque accusation à porter contre ma nation. ◊ 20 C’est donc là le sujet pour lequel je vous ai appelés, afin de vous voir et de vous parler, car c’est pour l’espérance d’Israël que je suis chargé de cette chaîne. ◊ 21 Mais ils lui dirent : Pour nous, nous n’avons pas reçu de lettre de Judée à ton sujet ; et aucun des frères qui sont arrivés n’a rapporté ou dit quelque mal de toi ; ◊ 22 mais nous demandons à entendre de toi quel est ton sentiment ; car, quant à cette secte, il nous est connu que partout on la contredit.
◊ 23 Et lui ayant assigné un jour, plusieurs vinrent auprès de lui dans son logis ; et il leur exposait [la vérité], en rendant témoignage du royaume de Dieu, depuis le matin jusqu’au soir, cherchant à les persuader [des choses] concernant Jésus, et par la loi de Moïse et par les prophètes. ◊ 24 Et les uns furent persuadés par les choses qu’il disait ; et les autres ne croyaient pas. ◊ 25 Et n’étant pas d’accord entre eux, ils se retirèrent, après que Paul leur eut dit une seule parole : L’Esprit Saint a bien parlé à nos pères par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 26 « Va vers ce peuple et dis : En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez point, et en voyant vous verrez et vous n’apercevrez point ; ◊ 27 car le cœur de ce peuple s’est épaissi et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient des yeux, et qu’ils n’entendent des oreilles et qu’ils ne comprennent du cœur, et qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse ». ◊ 28 Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux nations ; et eux écouteront. ◊ 29 [Quand il eut dit ces choses, les Juifs se retirèrent, ayant entre eux une grande discussion.]
◊ 30 Et [Paul] demeura deux ans entiers dans un logement qu’il avait loué pour lui, et il recevait tous ceux qui venaient vers lui, ◊ 31 prêchant le royaume de Dieu et enseignant les choses qui regardent le seigneur Jésus Christ, avec toute hardiesse, sans empêchement.
Esdras
3 ◊ 1 * Et quand arriva le septième mois, les fils d’Israël étant dans leurs villes, le peuple s’assembla comme un seul homme à Jérusalem. ◊ 2 Et Jéshua, fils de Jotsadak, et ses frères les sacrificateurs, et Zorobabel, fils de Shealthiel, et ses frères, se levèrent et bâtirent l’autel du Dieu d’Israël, pour y offrir des holocaustes, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse, homme de Dieu. ◊ 3 Et ils établirent l’autel sur son emplacement ; car la terreur des peuples de ces contrées était sur eux ; et ils offrirent dessus des holocaustes à l’Éternel, les holocaustes du matin et du soir. ◊ 4 Et ils firent la fête des tabernacles selon ce qui est écrit, et les holocaustes, jour par jour, selon leur nombre, selon l’ordonnance, le service de chaque jour en son jour, ◊ 5 et après cela l’holocauste continuel, et celui des nouvelles lunes et de tous les jours solennels de l’Éternel qui étaient sanctifiés, et [les holocaustes] de tous ceux qui offraient une offrande volontaire à l’Éternel. ◊ 6 Depuis le premier jour du septième mois ils commencèrent à offrir des holocaustes à l’Éternel ; mais les fondements du temple de l’Éternel n’étaient pas encore posés. ◊ 7 Et ils donnèrent de l’argent aux tailleurs de pierres et aux charpentiers, et des vivres et des boissons et de l’huile aux Sidoniens et aux Tyriens, pour amener du Liban des bois de cèdre à la mer de Japho, suivant l’autorisation qu’ils avaient de Cyrus, roi de Perse.
◊ 8 Et la seconde année de leur arrivée à la maison de Dieu à Jérusalem, au second mois, Zorobabel, fils de Shealthiel, et Jéshua, fils de Jotsadak, et le reste de leurs frères, les sacrificateurs et les lévites, et tous ceux qui étaient venus de la captivité à Jérusalem, commencèrent ; et ils établirent les lévites, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, pour surveiller l’œuvre de la maison de l’Éternel. ◊ 9 Alors Jéshua et ses fils et ses frères, Kadmiel et ses fils, les fils de Juda, se tinrent là comme un seul [homme] pour surveiller ceux qui faisaient l’ouvrage dans la maison de Dieu, [et aussi] les fils de Hénadad, leurs fils et leurs frères, les lévites. ◊ 10 Et lorsque ceux qui bâtissaient posèrent les fondements du temple de l’Éternel, on fit assister les sacrificateurs revêtus [de leurs robes], avec des trompettes, et les lévites, fils d’Asaph, avec des cymbales, pour louer l’Éternel selon les directions de David, roi d’Israël. ◊ 11 Et ils s’entre-répondaient en louant et en célébrant l’Éternel : Car il est bon, car sa bonté envers Israël [demeure] à toujours. Et tout le peuple poussa de grands cris, en louant l’Éternel, parce qu’on posait les fondements de la maison de l’Éternel. ◊ 12 Et beaucoup d’entre les sacrificateurs, et d’entre les lévites, et d’entre les chefs des pères, les vieillards qui avaient vu la première maison, pleuraient à haute voix lorsque les fondements de cette maison furent posés devant leurs yeux, et beaucoup poussaient des cris de joie, en élevant leur voix ; ◊ 13 et le peuple ne pouvait distinguer entre le bruit des cris de joie et la voix du peuple qui pleurait ; car le peuple poussait de grands cris, et le bruit s’entendait au loin.
Deutéronome
32 ◊ 1 Cieux, prêtez l’oreille, et je parlerai ; et [toi] terre, écoute les paroles de ma bouche.
◊ 2 Ma doctrine distillera comme la pluie ; ma parole descendra comme la rosée, comme une pluie fine sur l’herbe tendre, et comme des ondées sur l’herbe mûre.
◊ 3 Car je proclamerai le nom de l’Éternel : Attribuez la grandeur à notre Dieu !
◊ 4 Il est le Rocher, son œuvre est parfaite ; car toutes ses voies sont justice. C’est un *Dieu fidèle, et il n’y a pas d’iniquité [en lui] ; il est juste et droit.
◊ 5 * Ils se sont corrompus à son égard, leur tache n’est pas celle de ses fils ; c’est une génération tortue et perverse.
◊ 6 Est-ce ainsi que vous récompensez l’Éternel, peuple insensé et dénué de sagesse ? N’est-il pas ton père, qui t’a acheté ? C’est lui qui t’a fait et qui t’a établi.
◊ 7 Souviens-toi des jours d’autrefois, considérez les années de génération en génération ; interroge ton père, et il te le déclarera, tes anciens, et ils te le diront.
◊ 8 Quand le Très-haut partageait l’héritage aux nations, quand il séparait les fils d’Adam, il établit les limites des peuples selon le nombre des fils d’Israël.
◊ 9 Car la portion de l’Éternel, c’est son peuple ; Jacob est le lot de son héritage.
◊ 10 Il le trouva dans un pays désert et dans la désolation des hurlements d’une solitude ; il le conduisit çà et là ; il prit soin de lui, il le garda comme la prunelle de son œil.
◊ 11 Comme l’aigle éveille son nid, plane au-dessus de ses petits, étend ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes,
◊ 12 L’Éternel seul l’a conduit, et il n’y a point eu avec lui de *dieu étranger.
◊ 13 Il l’a fait passer à cheval sur les lieux hauts de la terre ; et il a mangé le produit des champs, et il lui a fait sucer le miel du rocher, et l’huile du roc dur ;
◊ 14 Le caillé des vaches, et le lait des brebis, et la graisse des agneaux et des béliers de la race de Basan, et des boucs, avec la fine graisse du froment ; et tu as bu le vin pur, le sang du raisin.
◊ 15 * Mais Jeshurun s’est engraissé, et a regimbé : tu es devenu gras, gros, replet ; et il a abandonné le +Dieu qui l’a fait, et il a méprisé le Rocher de son salut.
◊ 16 Ils l’ont ému à jalousie par des [dieux] étrangers ; ils l’ont provoqué à colère par des abominations.
◊ 17 Ils ont sacrifié aux démons qui ne sont point +Dieu, à des dieux qu’ils ne connaissaient pas, [dieux] nouveaux, venus depuis peu, que vos pères n’ont pas révérés.
◊ 18 Tu as oublié le Rocher qui t’a engendré, et tu as mis en oubli le *Dieu qui t’a enfanté.
◊ 19 Et l’Éternel l’a vu et les a rejetés, par indignation contre ses fils et ses filles. ◊ 20 Et il a dit : Je leur cacherai ma face, je verrai quelle sera leur fin, car ils sont une génération perverse, des fils en qui il n’y a point de fidélité.
◊ 21 Ils m’ont ému à jalousie par ce qui n’est point *Dieu, ils m’ont provoqué à colère par leurs vanités ; et moi, je les exciterai à la jalousie par ce qui n’est pas un peuple, je les provoquerai à la colère par une nation insensée.
◊ 22 Car un feu s’est allumé dans ma colère, et il brûlera jusqu’au shéol le plus profond, et dévorera la terre et son rapport, et embrasera les fondements des montagnes.
◊ 23 J’accumulerai sur eux des maux ; j’épuiserai contre eux mes flèches.
◊ 24 Ils seront consumés par la famine et rongés par des ardeurs dévorantes, et par une peste maligne ;
Et j’enverrai contre eux la dent des bêtes, avec le venin de ce qui rampe dans la poussière.
◊ 25 Au-dehors l’épée, et au-dedans la terreur, détruiront le jeune homme et la vierge, l’enfant qui tète et l’homme à cheveux blancs.
◊ 26 Je dirais : Je les disperserai, j’abolirai du milieu des hommes leur mémoire, ◊ 27 si je ne craignais la provocation de l’ennemi, que leurs adversaires ne s’y méprissent et qu’ils ne dissent : Notre main est élevée, et ce n’est pas l’Éternel qui a fait tout cela.
◊ 28 Car ils sont une nation qui a perdu le conseil, et il n’y a en eux aucune intelligence.
◊ 29 * Oh ! s’ils eussent été sages, ils eussent compris ceci, ils eussent considéré leur fin !
◊ 30 Comment un seul en eût-il poursuivi mille, et deux en eussent-ils mis en fuite dix mille, si leur Rocher ne les avait pas vendus, et si l’Éternel ne les avait pas livrés ?
◊ 31 Car leur rocher n’est pas comme notre Rocher, et nos ennemis en sont juges.
◊ 32 Car leur vigne est de la vigne de Sodome et du terroir de Gomorrhe ;
Leurs raisins sont des raisins vénéneux, et leurs grappes sont amères ;
◊ 33 Leur vin est un venin de monstres et un poison cruel d’aspic.
◊ 34 * Cela n’est-il pas caché par-devers moi, scellé dans mes trésors ?
◊ 35 À moi la vengeance et la rétribution, au temps où leur pied bronchera.
Car le jour de leur calamité est proche, et ce qui leur est préparé se hâte.
◊ 36 Car l’Éternel jugera son peuple, et se repentira en faveur de ses serviteurs, quand il verra que la force s’en est allée, et qu’il n’y a plus personne, homme lié ou homme libre.
◊ 37 Et il dira : Où sont leurs dieux, le rocher en qui ils se confiaient,
◊ 38 Qui mangeaient la graisse de leurs sacrifices, [et] buvaient le vin de leurs libations ?
Qu’ils se lèvent, et qu’ils vous secourent, qu’ils soient une retraite pour vous !
◊ 39 Voyez maintenant que c’est moi, moi, le Même, et il n’y a point de dieu à côté de moi ;
Moi, je tue, et moi, je fais vivre ; moi, je blesse, et moi, je guéris ; et il n’y a personne qui délivre de ma main.
◊ 40 Car je lève ma main aux cieux, et je dis : Je vis éternellement.
◊ 41 Si j’aiguise l’éclair de mon épée et que ma main saisisse le jugement, je rendrai la vengeance à mes adversaires et je récompenserai ceux qui me haïssent.
◊ 42 J’enivrerai mes flèches de sang, et mon épée dévorera de la chair ; [je les enivrerai] du sang des tués et des captifs, de la tête des chefs de l’ennemi.
◊ 43 Réjouissez-vous, nations, [avec] son peuple ; car il vengera le sang de ses serviteurs, et il rendra la vengeance à ses adversaires, et il pardonnera à sa terre, à son peuple.
◊ 44 * Et Moïse vint, et prononça toutes les paroles de ce cantique aux oreilles du peuple, lui et Josué, fils de Nun. ◊ 45 Et Moïse acheva de prononcer toutes ces paroles à tout Israël, ◊ 46 et il leur dit : Appliquez votre cœur à toutes les paroles par lesquelles je rends témoignage parmi vous aujourd’hui, pour les commander à vos fils, afin qu’ils prennent garde à pratiquer toutes les paroles de cette loi. ◊ 47 Car ce n’est pas ici une parole vaine pour vous, mais c’est votre vie ; et par cette parole vous prolongerez [vos] jours sur la terre où, en passant le Jourdain, vous [entrez] afin de la posséder.
◊ 48 Et, en ce même jour, l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 49 Monte sur cette montagne d’Abarim, le mont Nebo, qui est dans le pays de Moab, qui est vis-à-vis de Jéricho ; et regarde le pays de Canaan que je donne en possession aux fils d’Israël. ◊ 50 Et tu mourras sur la montagne sur laquelle tu monteras, et tu seras recueilli vers tes peuples, comme Aaron, ton frère, est mort sur la montagne de Hor et a été recueilli vers ses peuples ; ◊ 51 parce que vous avez été infidèles envers moi, au milieu des fils d’Israël, aux eaux de Meriba-Kadès, dans le désert de Tsin, en ce que vous ne m’avez pas sanctifié au milieu des fils d’Israël. ◊ 52 Car tu verras devant toi le pays, mais tu n’y entreras pas, dans le pays que je donne aux fils d’Israël.
2 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, avec tous les saints qui sont dans l’Achaïe tout entière : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, ◊ 4 qui nous console à l’égard de toute notre affliction, afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu. ◊ 5 Car comme les souffrances du Christ abondent à notre égard, ainsi, par le Christ, notre consolation aussi abonde. ◊ 6 Et soit que nous soyons affligés, c’est pour votre consolation et votre salut, qui est opéré en ce que vous endurez les mêmes souffrances que nous aussi nous souffrons (et notre espérance à votre égard est ferme) ; soit que nous soyons consolés, c’est pour votre consolation et votre salut ; ◊ 7 sachant que, comme vous avez part aux souffrances, de même aussi vous avez part à la consolation.
◊ 8 Car nous ne voulons pas, frères, que vous ignoriez, quant à notre affliction qui [nous] est arrivée en Asie, que nous avons été excessivement chargés, au-delà de notre force, de sorte que nous avons désespéré même de vivre. ◊ 9 Mais nous-mêmes nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n’eussions pas confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts, ◊ 10 qui nous a délivrés d’une si grande mort, et qui nous délivre ; en qui nous espérons qu’il nous délivrera aussi encore, ◊ 11 vous aussi coopérant par vos supplications pour nous, afin que, pour le don de grâce qui nous est [accordé] par le moyen de plusieurs personnes, des actions de grâces soient rendues pour nous par plusieurs. ◊ 12 Car notre gloire est celle-ci, [savoir] le témoignage de notre conscience, qu’avec simplicité et sincérité de Dieu, non pas avec une sagesse charnelle, mais par la grâce de Dieu, nous nous sommes conduits dans le monde et plus encore envers vous. ◊ 13 Car nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous savez, et que vous reconnaissez, et que vous reconnaîtrez, je l’espère, jusqu’à la fin, ◊ 14 comme aussi vous nous avez reconnus en partie, que nous sommes votre sujet de gloire, comme vous êtes aussi le nôtre dans la journée du seigneur Jésus. ◊ 15 Et dans cette confiance j’avais voulu aller auprès de vous d’abord, afin que vous eussiez une seconde grâce, ◊ 16 et par chez vous passer en Macédoine, et de Macédoine de nouveau aller auprès de vous ; et puis que vous me fissiez la conduite vers la Judée. ◊ 17 En me proposant donc cela, est-ce que j’aurais usé de légèreté ? Ou les choses que je me propose, me les proposé-je selon la chair, en sorte qu’il y ait en moi le oui, oui, et le non, non ? ◊ 18 Mais Dieu est fidèle, que notre parole que nous vous avons adressée, n’est pas oui et non. ◊ 19 Car le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, [savoir] par moi et par Silvain et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais il y a oui en lui ; ◊ 20 car autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous. ◊ 21 Or celui qui nous lie fermement avec vous à Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, ◊ 22 qui aussi nous a scellés, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs.
◊ 23 Or, moi, j’appelle Dieu à témoin sur mon âme, que ç’a été pour vous épargner que je ne suis pas encore allé à Corinthe, ◊ 24 non que nous dominions sur votre foi, mais nous coopérons à votre joie : car c’est par la foi que vous êtes debout.