Cinquième semaine — Les perfections de Christ

Toute sa personne est désirable.
(Can. 5, 16)

Le Seigneur Jésus est en Lui-même le résumé de toutes les beautés et de toutes les perfections possibles.

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Qu’était-ce donc que la vie de ce Jésus, homme de douleur et sachant ce que c’est que la langueur [És. 53, 3] ? Une vie d’activité dans l’obscurité, faisant pénétrer l’amour de Dieu dans les recoins les plus cachés de la société, partout où les besoins étaient les plus grands. Cette vie ne se mettait pas à l’abri des misères du monde, mais, précieuse grâce ! elle y faisait pénétrer l’amour de Dieu.

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Tandis que le premier acte d’Adam est de faire sa propre volonté, Christ paraît dans ce monde de misère, se consacrant en amour à faire la volonté de Son Père. Il descend ici-bas et s’anéantit Lui-même ; c’est par un acte de consécration à Son Père qu’Il vient jusqu’à nous, afin que, quoi qu’il Lui en coûtât, Dieu fût glorifié.

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Adam se rendit coupable du seul acte de désobéissance qu’il pût commettre ; mais Celui qui disposait de toutes les ressources de la puissance n’a usé de cette puissance que pour manifester un service plus parfait et une dépendance plus entière. Qu’il est précieux pour nous, le spectacle des voies du Seigneur !

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Plus Il était fidèle, plus Il était méprisé et contredit ; plus grande était Son humilité, moins Il était estimé ; mais cela ne changeait rien à Ses voies, parce qu’Il faisait tout pour Dieu seul. Que ce fût envers la multitude, envers Ses disciples ou devant des juges iniques, rien n’altérait la perfection de Ses voies, parce que, dans toutes les circonstances, Il faisait tout pour Dieu.

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L’homme Christ Jésus « avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes » (Luc 2, 52). Il fut toujours le serviteur de chacun. La première chose dont je fus frappé en lisant les évangiles, il y a quelques années, me fit dire : Voici un homme qui ne fit jamais rien pour Lui-même ! Quel miracle de trouver ici-bas un homme pareil ! Dieu était Sa seule part.

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Les évangiles nous font connaître Celui en qui il n’y avait aucun égoïsme. Ils nous ouvrent Son cœur toujours accessible à tous. Quelque profonde que fût Sa propre souffrance, Il pensait toujours aux autres. Il pouvait avertir Pierre en Gethsémané et remplir d’assurance le malfaiteur repentant crucifié à Son côté. Son cœur était au-dessus des circonstances ; Il n’agissait jamais sous leur influence, mais les traversait toujours selon Dieu.

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La satisfaction, l’exaltation et l’avancement du moi, tels sont toujours les principes des actions des hommes. Chez notre précieux Sauveur, il y avait un vrai dévouement du cœur, une affection, un service exempt de la plus petite parcelle de recherche de soi-même. Ce à quoi l’homme aspire avec tant d’ardeur, n’existait absolument pas en Lui. Il pouvait dire : « Je ne reçois pas de gloire des hommes » (Jean 5, 41).

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Nous trouvons chez les apôtres des affections admirables, et, comme Jésus le disait, des œuvres plus grandes que les siennes [Jean 14, 12]. Il y avait chez eux des exercices de cœur, et, par grâce, la connaissance de l’amour qui n’a pas de mesure, mais nous ne voyons pas chez eux cette égalité constante qui était en Christ : Il était le Fils de l’homme qui, tout en étant ici-bas, était dans le ciel (Jean 3, 13). Un homme tel que Paul était comme un instrument à cordes que Dieu touchait et dont Il tirait une mélodie merveilleuse ; mais Christ était la mélodie elle-même.

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Que Dieu nous accorde d’apprécier la parfaite beauté de ce Jésus qui est venu jusqu’à nous.