Bible:Les lamentations de Jérémie/Chapitre 4/texten

De mipe
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
The printable version is no longer supported and may have rendering errors. Please update your browser bookmarks and please use the default browser print function instead.


[verset 1] * Comment l’or est-il devenu obscur, et l’or fin a-t-il été changé ! [Comment] les pierres du lieu saint sont-elles répandues au coin de toutes les rues !

[verset 2] Les fils de Sion, si précieux, estimés à l’égal de l’or fin, comment sont-ils réputés des vases de terre, ouvrage des mains d’un potier ?

[verset 3] Les chacals même présentent la mamelle, allaitent leurs petits ; la fille de mon peuple est devenue cruelle comme les autruches du désert.

[verset 4] La langue de celui qui tétait se colle par la soif à son palais ; les petits enfants demandent du pain, personne ne le rompt pour eux.

[verset 5] Ceux qui mangeaient des mets délicats sont là, périssant dans les rues ; ceux qui étaient élevés sur l’écarlate embrassent le fumier.

[verset 6] Et la peine de l’iniquité de la fille de mon peuple est plus grande que la peine du péché de Sodome qui fut renversée comme en un moment sans qu’on ait porté les mains sur elle.

[verset 7] * Ses nazaréens étaient plus purs que la neige, plus blancs que le lait ; leur corps était plus vermeil que des rubis (note : ou : corail.), leur taille un saphir.

[verset 8] Leur figure est plus sombre que le noir, on ne les connaît pas dans les rues ; leur peau s’attache à leurs os, elle est sèche comme du bois.

[verset 9] Ceux qui ont été tués par l’épée ont été plus heureux que ceux qui sont morts par la famine ; parce que ceux-ci ont dépéri, consumés (note : littéralement : transpercés.) par le manque du produit des champs.

[verset 10] Les mains de femmes tendres ont cuit leurs enfants, ils ont été leur viande dans la ruine de la fille de mon peuple.

[verset 11] * L’Éternel a accompli sa fureur, il a versé l’ardeur de sa colère et a allumé dans Sion un feu qui en a dévoré les fondements.

[verset 12] Les rois de la terre et tous les habitants du monde n’eussent pas cru que l’adversaire et l’ennemi entreraient dans les portes de Jérusalem.

[verset 13] C’est à cause des péchés de ses prophètes, des iniquités de ses sacrificateurs, qui versaient au milieu d’elle le sang des justes.

[verset 14] Ils erraient aveugles par les rues, ils étaient souillés de sang, de sorte qu’on ne pouvait toucher leurs vêtements.

[verset 15] Retirez-vous ! un impur ! leur criait-on ; retirez-vous, retirez-vous, ne touchez pas !… Quand ils se sont enfuis, ils ont erré çà et là ; on a dit parmi les nations : Ils n’auront plus leur demeure !

[verset 16] La face de l’Éternel les a coupés en deux (note : ou : divisés, dispersés.) ; il ne veut plus les regarder. Ils n’ont pas respecté la face des sacrificateurs, ils n’ont pas usé de grâce envers les vieillards.

[verset 17] Pour nous, nos yeux se consumaient après un secours de vanité ; nous avons attendu continuellement une nation qui ne sauvait pas.

[verset 18] Ils ont fait la chasse à nos pas, de manière que nous ne pouvions pas marcher sur nos places : notre fin est proche, nos jours sont accomplis ; notre fin est venue !

[verset 19] Ceux qui nous poursuivaient ont été plus rapides que les aigles des cieux, ils nous ont donné la chasse sur les montagnes, ils nous ont tendu des embûches dans le désert.

[verset 20] Le souffle de nos narines, l’oint de l’Éternel, a été pris dans leurs fosses, celui dont nous disions : Nous vivrons sous son ombre parmi les nations.

[verset 21] * Sois dans l’allégresse et réjouis-toi, fille d’Édom, qui habites dans le pays d’Uts ! La coupe passera aussi vers toi ; tu en seras enivrée, et tu te mettras à nu !

[verset 22] La peine de ton iniquité a pris fin, fille de Sion ; il ne te mènera plus captive. Il visitera ton iniquité, fille d’Édom ; il découvrira tes péchés.