Écho du Témoignage:Notes sur l’épître aux Éphésiens/Partie 7

De mipe
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===Chapitre 4===

Avant d’entrer dans le sujet des dons pour l’œuvre du ministère, qui nous est présenté plus tard dans ce chapitre, le Saint Esprit appuie sur l’unité qui appartient maintenant aux saints de Dieu en Christ. Il était nécessaire que cette unité fût présentée, comme la grande scène sur laquelle et en rapport avec laquelle le ministère poursuit son cours. Car le ministère met en saillie des membres de Christ individuellement, plutôt que le corps entier. Il est vrai que c’est une assertion commune que l’Église enseigne ; mais elle est réellement et entièrement sans fondement. Et même cette notion conduit à la prétention à l’infaillibilité, ce qui trouve le plus ouvertement son expression dans le romanisme. La vérité est que l’Église n’enseigne jamais, mais qu’au contraire, c’est le corps qui est enseigné. Il n’y a pas une telle chose qu’un corps qui enseigne. Sans doute, l’Église renferme dans son sein les ouvriers qui sont employés par le Seigneur ; mais elle est elle-même « le labourage de Dieu », ou la scène où Dieu travaille afin de produire du fruit pour Lui-même. C’est là, dans la pratique, une vérité importante, parce qu’elle détruit toute prétention, de la part de l’Église, à créer des doctrines ou même à les définir. L’Église est appelée à être « la colonne et le soutien de la vérité » ; elle est tenue de veiller, par une sainte discipline, à ce que rien de contraire à la vérité ne soit toléré dans son sein : l’assemblée de Dieu ne peut se soustraire à cette responsabilité. Mais, tandis que c’est la part de la communauté chrétienne tout entière, qu’elle devrait être ce corps qui, sur la terre, maintient la vérité devant les hommes, et au sein duquel nous devons nous trouver, si, après avoir cru à la vérité, nous devons en aucune manière nous y conformer ; toutefois, la manière dont il a plu à Dieu de travailler pour répandre Sa vérité et atteindre par elle les consciences, c’est individuellement par des membres de Son Église qui sont doués pour ce but particulier. La puissance pour enseigner dépend du don conféré par la grâce souveraine. Il ne s’agit nullement d’un droit abstrait que tout homme puisse enseigner ou prêcher, s’il veut le faire. Il n’y a pas une telle licence dans l’Église de Dieu. Le Seigneur Jésus a le droit d’appeler et de communiquer la puissance dans le Saint Esprit, comme Il lui plaît. L’Église n’est pas une société d’hommes qui ont des vues sur tel ou tel sujet : encore moins est-elle le rassemblement du monde pour former un seul tout. C’est l’Assemblée de Dieu, composée de ceux qu’Il appelle, et dans laquelle Il habite. Et de même qu’il est vrai, à l’égard du tout, qu’il appartient tout entier à Dieu, que c’est Dieu qui le forme et qui le garde, et qui y maintient Sa propre sainteté et Sa propre gloire, de même la chose est vraie par rapport au ministère, qui est une fonction bien importante, laquelle est maintenue dans des membres particuliers de l’Église, c’est-à-dire qu’il y a l’unité que les croyants possèdent maintenant dans le Christ Jésus, en vertu de laquelle il y a l’Assemblée de Dieu — l’unité commune de bénédictions dans laquelle tous les croyants sont maintenant placés, et qui forme, si je puis le dire, la base de tout. Mais en connexion avec cette unité, vous avez le ministère à l’œuvre, ministère qui appartient à des membres en particulier, plutôt qu’à l’Église entière. Les dons sont dans quelques-uns, et la part de quelques-uns, pour le bien de tous.

Cela divise la première portion du chapitre en deux parties. Dans les premiers versets, jusqu’à la fin du verset 6, nous trouvons plutôt l’unité de l’Esprit ; à partir du verset 7, la diversité des membres de Christ. Et d’abord, remarquez bien que le Saint Esprit nous a amenés maintenant sur le terrain de l’exhortation. Nous avons la doctrine dans les trois premiers chapitres ; maintenant nous arrivons à la pratique. « Je vous exhorte donc, moi qui suis prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés ». Cet appel se compose plus particulièrement de deux parties. D’abord, les saints, tous ceux qui maintenant connaissent le Seigneur Jésus, forment un corps en Lui ; en second lieu, ils sont l’habitation de Dieu par l’Esprit. Ainsi donc, bien que l’Assemblée de Dieu soit un corps qui existe sur la terre, elle est pourtant fondée sur des privilèges célestes ; d’une part, le corps de Christ nous montre nos bénédictions comme corps, de l’autre, l’habitation de Dieu par l’Esprit met plutôt devant nous notre responsabilité comme ayant Dieu qui habite au milieu de nous. Il n’est que trop évident que les vrais enfants de Dieu eux-mêmes entrent bien peu dans ces deux choses. Quand ils entendent parler du corps de Christ, leur idée ne va guère au-delà du fait qu’ils sont pardonnés, qu’ils sont des enfants de Dieu, et qu’ils iront au ciel. Quelle faible mesure que tout cela, de ce qu’implique l’expression : le corps de Christ ! Bien des vrais croyants supposent que cela veut dire l’ensemble de ceux qui sont réconciliés avec Dieu — les objets de Sa faveur qu’Il ne laisse pas mourir dans leurs péchés. Mais on pourrait avoir tous ces privilèges, sans posséder aucun des traits caractéristiques du corps de Christ, ou de l’habitation de Dieu par l’Esprit. Il aurait été tout à fait possible, s’il avait plu à Dieu d’arranger les choses ainsi, que les chrétiens fussent des enfants de Dieu, ayant la conscience de leur rédemption, connaissant leur relation d’enfants, ayant pleinement l’attente d’être glorifiés avec Christ dans le ciel, et pourtant qu’ils ne fussent jamais unis ensemble comme un seul corps en Christ, ayant Dieu habitant parmi eux par la présence spéciale du Saint Esprit envoyé du ciel. C’était là un privilège surajouté par-dessus la rédemption par le sang de Christ. Et cela est tellement vrai, que si vous cherchez dans tout l’Ancien Testament, vous trouverez qu’il n’y est jamais fait mention des saints de Dieu comme étant membres du corps de Christ, l’habitation de Dieu par l’Esprit.

Mais il y a plus. Les prophètes sont remplis d’une scène glorieuse qui doit un jour être réalisée sur la terre, quand le Seigneur aura aboli la puissance de Satan. Le temps vient où Dieu ne permettra plus que le mal demeure impuni, ni que le bien souffre, ici-bas ; et quand ce jour-là sera venu, l’Écriture montre clairement que, bien que Dieu ait sur la terre un peuple qui Lui appartienne, ils ne seront pas unis ensemble comme un seul corps, et ils ne formeront pas non plus Son habitation par l’Esprit. C’est entre les deux avènements de Christ, entre la grâce qui est apparue, et la gloire qui va apparaître (Tite 2, 11-13), que nous entendons parler de l’appel spécial dont nous avons été appelés. Considérons en effet ce qu’est le corps de Christ : — or il est clair que je ne veux pas dire Son corps, comme si je parlais de Lui-même personnellement, mais Son corps, comme étant composé de ceux qui maintenant croient en Christ, et comme une expression qui s’applique à eux, cette corporation spirituelle à laquelle appartiennent tous les vrais saints de Dieu qui se trouvent maintenant sur la terre, ou qui y aient jamais existé depuis la Pentecôte. Quelles sont les bénédictions qui la constituent ? Qu’est-ce que le Saint Esprit veut dire par la relation de membre de ce corps ? Je réponds : La croix, étant le témoin et l’expression de la culpabilité des Juifs plus particulièrement (de la culpabilité, sans doute, de tous les hommes en général, mais des Juifs d’une manière prééminente), la croix, dis-je, fournit l’occasion pour Dieu de mettre fin complètement, pour le présent, à la position spéciale de faveur que le peuple juif avait occupée précédemment. Dieu effaça Lui-même la marque distinctive qui séparait Israël d’avec les Gentils ; et au lieu de faire d’Israël l’unique canal de Ses promesses, le courant de la bénédiction se tourne au contraire d’une manière positive et marquée vers les Gentils. Il rassemble d’entre Juifs et Gentils un peuple pour Son nom, et unit ensemble ces élus d’entre les uns et les autres, qui croient en Christ, pour les mettre en possession de nouveaux privilèges qui n’avaient jamais été goûtés auparavant d’une manière semblable ni dans une telle mesure.

Un trait bien remarquable de la bénédiction, c’est que la distinction entre Juif et Gentil a disparu. À la croix, ils étaient unis dans la méchanceté devant Dieu ; mais à quoi Dieu le fait-Il servir ? Il dit, pour ainsi dire : Je prendrai cette croix même, dont l’homme a fait la scène de sa rébellion outrageante contre moi — cette croix qui a prouvé que mon ancien peuple est devenu violent dans son hostilité contre moi dans la personne de mon Fils ; et je ferai de la croix le pivot sur lequel roulera une plénitude, une richesse de bénédictions au-delà de tout ce qu’ont même attendu jusqu’à maintenant les hommes qui ont cru dans ce monde. Ainsi, de même que la croix fut le point de ralliement de Satan pour rassembler les hommes en une union impie contre Dieu et contre Son Fils, de même Dieu en fait le précieux centre où Il rassemble les Juifs et les Gentils qui croient en Son Fils, pour former un nouveau corps, où toutes distinctions semblables sont effacées à jamais. Et si le bon plaisir de Dieu est de rassembler un peuple dans le but de donner un témoignage pratique de cette nouvelle manifestation de Son amour, qui peut s’y opposer ? La loi est juste ; et ce serait faire outrage à Dieu que de jeter la moindre défaveur sur les dix commandements. Mais s’il demeure vrai que « le commandement est saint, et juste et bon », la grâce introduit ce qui est encore plus élevé et meilleur. Il est juste, sans doute, que si je fais bien, j’en sois récompensé ; mais n’est-ce pas une chose plus bénie si, en faisant bien, je souffre, et que je l’endure ? C’est une chose digne de louange devant Dieu ; et c’est le principe pratique d’après lequel Il appelle maintenant Ses enfants à agir. Ce n’était pas là la règle publique de gouvernement dans les temps de l’Ancien Testament, mais l’opposé. Est-ce donc que Dieu se contredit Lui-même ? Loin de là. Dieu peut agir d’une certaine manière avec le peuple juif ; et plus tard Il peut établir un autre mode d’action avec les chrétiens. Et en effet qui peut nier qu’Il l’ait fait ? Le Juif aurait été coupable d’un péché grief, s’il n’avait pas été circoncis ; et je crois que, pour ce qui concerne la terre, même dans les temps glorieux qui viendront, le Juif aura sa terre, sa cité, son sacrificateur, et son temple, etc. La volonté de Dieu à l’égard des Juifs demeurera substantiellement la même. Je trouve dans les prophéties un état de choses non encore réalisé, où toutes ces ordonnances extérieures de Dieu seront accomplies. Ne dois-je donc croire Dieu, qu’après avoir vu les prophéties ainsi réalisées ? Ce n’est pas ainsi que nous traitons la parole d’un homme de bien. Mais « si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ». Et si un homme reçoit les livres de Samuel et des Rois, tandis qu’il ne croit pas Ézéchiel ou Osée, c’est traiter Dieu comme vous ne traiteriez pas même un homme ordinaire. Mais si je crois tout ce que Dieu a dit, rappelons-nous qu’il existe des principes particuliers de Dieu à l’égard des Juifs, qui doivent un jour être réalisés par le Messie régnant en puissance, lorsque le diable est lié. Dieu accomplira tout ce dont Il a parlé dans les prophètes, dans les jours des cieux sur la terre. Mais, en attendant, le Messie, qui avait été promis pour introduire cette gloire, est venu, et a été rejeté. Au lieu d’avoir un trône, Il eut la croix ; et bien loin de recevoir la terre pour Son héritage, Il fut jeté hors de la terre et monta au ciel. En conséquence, un nouvel état de choses s’ouvrit ; et quant à cet ordre de choses totalement différent de celui qui est généralement envisagé dans les prophéties, nous avons la révélation contenue dans le Nouveau Testament. Là nous trouvons ce dont il n’est donné que de faibles indices çà et là dans l’Ancien Testament, mais qui en même temps introduit, comme un tout, une scène qui n’est ni précédée ni suivie par rien de semblable, où Dieu dévoile des privilèges qui ne furent jamais goûtés auparavant, et s’attend à une marche qu’Il ne demandait en aucune manière, même de Ses saints, jadis.

Il y a, sans doute, certains principes fixes et clairs, qui sont toujours obligatoires. Dieu ne sanctionnera jamais le mensonge, ni la convoitise, ni la malice ; aucune économie ne peut neutraliser ni affaiblir les grandes distinctions morales entre le bien et le mal. Mais le Dieu qui a agi en puissance sur la terre pour protéger Son peuple, et qui l’aurait protégé s’il avait été fidèle sous la loi, maintenant, au contraire, appelle Son peuple à souffrir en grâce. Le même Dieu, qui fut le bouclier d’Israël et le fit passer au travers de la mer Rouge, et qui ne voulut point permettre qu’aucune puissance obtînt une suprématie universelle sur la terre jusqu’à ce qu’Israël se fût montré infidèle, plus tard, après qu’Israël se fût manifesté comme entièrement indigne, permit à Babylone, à la pire même d’entre les puissances des Gentils, de le renverser ; puis divers empires se succédèrent l’un à l’autre, jusqu’à ce que, finalement, sous les Romains, et Juifs et Gentils se réunirent pour crucifier le Seigneur de gloire. Alors la condamnation du monde fut scellée ; le glas de son jugement se fit entendre depuis la croix de Jésus. On aurait pu s’attendre, si Dieu eût agi alors d’après des principes de justice, que l’univers de Dieu eût été aussitôt bouleversé, ou du moins que Jérusalem et Rome eussent été détruites dans l’ardeur de Son indignation. Bien loin de là. Le ciel s’ouvre, mais c’est pour recevoir Jésus le crucifié, et non pour juger Ses meurtriers : bien plus, c’est pour envoyer d’en haut le Saint Esprit sur la terre, afin de former, par grâce, ce corps nouveau, l’Église de Dieu ; c’est pour introduire ces vils meurtriers de Jésus, si seulement ils Le recevaient, dans une place de bénédiction dont on n’avait jamais goûté ni connu auparavant ni la largeur, ni la longueur, ni la profondeur ni la hauteur. Et c’est là la grâce. « La loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ ». L’évangile de la grâce de Dieu est annoncé ; mais son effet n’est pas seulement de sauver des âmes — Il les rassemble, Il les unit à Christ, Il les fait membres de Lui-même et membres l’un de l’autre. L’ancienne position de faveur qui appartenait aux Juifs a disparu ; les privilèges lévitiques sont éclipsés, pour ce qui concerne l’Église. Les Gentils étaient enfoncés dans l’idolâtrie, et les Juifs se complaisaient en eux-mêmes sous la loi de Dieu qu’ils ne gardaient point ; mais, par la foi en Christ, et Juifs et Gentils sont introduits par le moyen de l’Esprit dans ce seul corps, et adorent Dieu sur un même terrain commun, celui de la grâce. Ils sont « édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit ». C’est là « l’appel » dont nous avons « été appelés ».

« Je vous exhorte donc, moi qui suis prisonnier dans le Seigneur », etc. Il appelle encore l’attention sur cette marque honorable de l’inimitié du monde, parce qu’il est occupé à faire ressortir d’une manière pratique ce qui résultait dans ce monde, même pour le plus grand serviteur de Dieu qui ait jamais vécu — après Christ. Après tout, il était prisonnier dans le Seigneur. Quel merveilleux honneur ! Il n’y avait point de chariot de feu pour l’entourer, comme avec Élie ; pas de puissance employée pour le préserver. Il souffre de la main du même empire qui crucifia le Seigneur de gloire ; et depuis sa prison il encourage les saints à marcher d’une manière digne du même appel ! Maintenant même le monde a le dessous. Que sera-ce quand le Seigneur viendra ?

Néanmoins il est ajouté : « Avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ». Il y avait le danger du contraire : on pouvait mésuser des privilèges spirituels pour remplir les saints d’orgueil. Il fait donc face à cela, et leur montre le seul ton qui sied particulièrement au chrétien. « Avec toute humilité et douceur ». C’est une chose bénie que de trouver du zèle ; mais qu’y a-t-il pour faire compensation dans la marche d’un chrétien, lorsqu’elle manque d’humilité et de douceur ? Il y a un temps pour être ferme, et un temps pour céder ; mais il n’y a ni don ni position qui puisse justifier ceux qui semblent penser que, dans leur cas, l’exhortation à la douceur et à l’humilité ne trouve pas sa place. D’un autre côté, nous devons prendre garde que ce ne soit seulement de la douceur dans les manières ou de l’humilité dans les paroles, car Dieu attend de nous ce qui est réel. Trop souvent, une telle humilité ne fait que couvrir le plus profond orgueil, de même qu’on parle souvent le plus de l’amour et de l’esprit de Christ là même où ils existent le moins. Gardons-nous de ce vain étalage.

Mais en supposant qu’il y ait en d’autres des choses que nous ne pouvons pas laisser passer, comme étant contraires à la pensée de Dieu, comment devons-nous agir ? Sans doute il devrait y avoir la parole de répréhension, convenablement donnée, si cela est nécessaire ; mais il doit y avoir aussi la « longanimité » ; et s’il y a quelque cas où la longanimité soit spécialement demandée, c’est lorsque le mal nous touche nous-mêmes. Nous ne devons pas tolérer le mal qui est contre le Seigneur ; mais toutes les fois qu’il s’agit de ce qui nous endommage, la longanimité est le mot — « vous supportant l’un l’autre dans l’amour, vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix ». Ici ce n’est pas seulement l’humilité de la grâce et la patience que le chrétien a à entretenir, mais c’est la diligence spirituelle avec laquelle il est appelé à tenir ferme ce qu’il y a de plus précieux et divin ici-bas.

« Vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix ». Quelle perfection que celle de l’Écriture ! Elle ne dit pas : « l’unité du corps », bien qu’elle la comprenne. Mais s’il eût été dit : « l’unité du corps », les hommes auraient pu établir (comme en effet ils l’ont fait) une institution extérieure, et faire un point de vie ou de mort de ne pas s’en séparer. Mais ce que le Saint Esprit recommande à ceux qui appartiennent à Christ, c’est de s’appliquer (en y apportant tout le zèle nécessaire), non à former, mais « à garder l’unité de l’Esprit ». C’est quelque chose que l’Esprit a déjà formé, et que nous avons à maintenir ou à observer. Ce n’est pas seulement que nous devons avoir des sentiments d’amour envers ceux qui sont chrétiens comme nous. Ceci pourrait exister dans mille corporations différentes ; mais quelque attention qu’on y apportât, ce ne serait pas là « garder l’unité de l’Esprit ». Quel est donc le sens ? L’unité du Saint Esprit, laquelle est déjà formée, embrasse tous les membres de Christ. Et où trouver les membres de Christ ? Dans un sens partout, Dieu en soit béni ; dans un autre sens, hélas ! dans le premier endroit venu. Partout où Christ est prêché et que des âmes L’ont reçu, là sont Ses membres. Et qu’avons-nous à faire ? À maintenir diligemment l’unité qui embrasse tous ceux qui appartiennent à Christ — « par le lien de la paix ». Ici nous trouvons qu’il est fait mention de la paix, non pas tant pour nos propres âmes avec Dieu, mais plutôt pour la jouissance et l’avancement de l’union parmi les saints de Dieu d’une manière pratique. La chair est inquiète et remuante : un esprit paisible est le fruit du Saint Esprit, et contribue puissamment à lier ensemble les cœurs dans la pratique. L’Esprit de Dieu ne s’occupe pas seulement à donner des opinions justes sur tel ou tel point : Il a des desseins d’une plus grande profondeur. Il incline les âmes devant Christ, et Il L’exalte à leurs yeux. Mais c’est assurément une chose précieuse que d’amener une seule âme des ténèbres à la lumière, ou d’un faible degré de lumière à une lumière plus grande ; et c’est à quoi Dieu Lui-même travaille maintenant. Nous ferons bien, tandis que nous tenons ferme notre liberté pour Christ, de ne pas permettre les barrières que les hommes ont introduites, mais de les traiter comme étant sans valeur et de nul effet.

Mais alors, on dira, comme on le fait souvent, que tout homme a droit à son jugement particulier. Je le nie totalement. Nul n’a droit à une opinion dans les choses divines ; Dieu seul, et cela d’une manière absolue, a le droit de communiquer Sa pensée. Ce que l’on a à faire, c’est de se mettre de côté, afin que la lumière de Dieu reluise dans le cœur de Ses enfants. Les hommes, dans l’importance qu’ils s’attribuent, ne font que projeter l’obscurité de leur ombre sur eux-mêmes et les uns sur les autres ; ils empêchent ainsi la communication de la vérité divine, au lieu de l’aider. Au contraire, lorsque le désir du serviteur de Christ est que Dieu veuille conduire et fortifier Ses enfants, est-ce en vain ? Jamais. Du moment que vous commencez à rassembler des personnes autour d’un homme en particulier, ou d’une vue, ou d’un système, vous ne faites que former une secte. Car c’est là un parti, bien qu’il puisse renfermer bien des membres de Christ, et il établit la base de son union, non sur Christ, mais sur des points de différence, lesquels deviennent ainsi une marque particulière et un moyen de séparer les uns des autres les enfants de Dieu. L’Église apostolique n’a jamais exigé la foi d’un nouveau converti, quant à un système national ou dissident ; elle n’a jamais demandé : Croyez-vous à l’épiscopat, à un arrangement qui découle de la volonté de l’homme, ou même à l’Église de Dieu ? La vraie question — celle qui glorifie Dieu, a toujours été et est encore maintenant : Croyez-vous au Christ de Dieu ? Il est vrai que dans les premiers temps, si quelqu’un confessait Christ, il était rejeté par Juifs et Gentils, et devenait un objet d’inimitié pour le monde entier ; ce qui ne contribuait pas peu à empêcher les personnes de confesser Christ, à moins qu’elles ne crussent réellement en Lui. Mais si quelqu’un avait reçu le Saint Esprit sur le principe de l’ouïe de la foi, il était dès ce moment membre du « seul corps », et reconnu comme tel.

Pourquoi cela ne ferait-il pas autorité maintenant ? Est-ce que je ne me contente pas de la sagesse de Dieu ? Voudrais-je donc compléter Sa Parole, ou agir sans elle ou contre elle ? Ce n’est pas une secte, si vous agissez d’après la pensée de Dieu ; c’est une secte si vous vous en écartez. La question est donc : Quelle est l’intention de Dieu au sujet de Son Église ? Comment veut-Il que nous nous réunissions ? Suis-je content de recevoir tous ceux qui sont réellement des chrétiens — des personnes que tous croient converties ? Sans doute il y a une telle chose que de les retrancher, si dans la suite il est manifesté qu’elles ne le sont pas ; car il n’est pas possible que le cas se présente d’un mal, auquel la Parole de Dieu ne s’applique pas, en sorte qu’il n’y a pas le moindre besoin de quelque règle ou de quelque règlement d’homme. À moins que les hommes ne soient spirituels, ils ne garderont pas longtemps l’unité de l’Esprit ; ils trouveront bientôt d’abondantes raisons pour trouver à redire. Mais quant à ceux qui s’attachent fermement à Christ, en tant que le centre de l’unité de l’Esprit, comme ils ne sont pas une secte, ainsi ils ne peuvent jamais en devenir une, quels que soient les schismes, les divisions ou les hérésies de leurs adversaires. C’est une chose lamentable s’il se trouve des âmes qui se retirent, se condamnant ainsi elles-mêmes, mais c’est une chose d’autant plus bénie pour ceux qui, malgré tout, ont la foi, la patience et la grâce pour rester. L’apôtre dit, en écrivant aux Corinthiens : « Il faut aussi qu’il y ait parmi vous des sectes, afin que ceux qui sont approuvés soient manifestés parmi vous ». C’étaient là les hommes qui, dans ce moment-là, demeurèrent attachés au Seigneur de tout leur cœur. Puisse la même chose être vraie de nous maintenant ! Je nie que la Parole de Dieu soit devenue de nul effet, ou que je sois en aucune manière tenu de pécher maintenant, plus qu’alors. L’unité de l’Esprit que les Éphésiens devaient garder, est l’unité que Dieu recommande à tous Ses enfants. Si la Parole a régénéré mon âme par le moyen du Saint Esprit ; si par elle je connais mon Sauveur et mon Père ; si je suis redevable à cette Parole comme étant le moyen que Dieu emploie pour purifier mon âme de jour en jour, puis-je dire que je n’ai pas besoin de suivre Sa Parole comme membre du corps de Christ dans l’Assemblée de Dieu, où Il habite par l’Esprit ? Certes, si mon âme en reconnaît la divine autorité, malheur à moi si je ne cherche pas à la suivre en toutes choses. Dieu nous appelle à être diligents à maintenir « l’unité de l’Esprit par le lien de la paix ». Ce n’est pas l’unité de nos esprits, mais l’unité de l’Esprit.

Lorsque nous réfléchissons que c’est le Saint Esprit qui forme cette unité, n’est-ce pas là une pensée solennelle ? Ne devrions-nous pas nous garder de tout ce qui L’attristerait ? Notre Seigneur attachait une importance spéciale à ce qui concernait le Saint Esprit ; et il en sera de même de nous, si nous sommes sages. Si le Saint Esprit est ici dans ce dessein sur la terre, Il devient comme une divine pierre de touche pour les âmes, quant au fait si elles sont préparées à L’honorer ou non. Mais on pourrait dire : Si vous recevez tous les chrétiens, sans exiger d’eux qu’ils donnent un gage pour l’avenir, tacitement sinon expressément, vous pouvez accepter un socinien, ou un arien. Mais je ne reconnais en aucune façon que de telles personnes soient des chrétiens ; le faites-vous ? Sur quoi l’Église est-elle fondée ? « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » voilà ce que dit notre Seigneur dans le chapitre même où Il annonça pour la première fois qu’Il allait bâtir Son Église : « Tu es le Christ », dit un des disciples, « le Fils du Dieu vivant ». Et que répond notre Seigneur ? « Tu es Pierre, et sur ce rocher je bâtirai mon assemblée ». Dès lors on doit agir de la manière la plus forte et la plus stricte avec les âmes, quant à la question de savoir si, en effet et en vérité, elles croient et confessent la divine gloire du Seigneur Jésus Christ. La sanction donnée au moindre accommodement sur ce point serait une raison pour être dans le doute à l’égard d’une âme. Vous n’avez aucun fondement pour recevoir comme chrétien celui qui touche à la pureté, à la gloire, ou à l’intégrité de la personne de Christ. L’Église est fondée sur Christ, le Fils de Dieu : si ce rocher est ébranlé, tout a disparu. « Puisque les fondements sont ruinés, que fera le juste ? ». Toucher à Christ, c’est toucher à la base même sur laquelle l’Église de Dieu repose.

Mais lorsqu’une âme confesse Christ en réalité et en vérité, qu’elle Le confesse d’une manière qui se recommande à votre conscience comme étant divine, recevez-la ; car Dieu l’a reçue. Ce peut être un baptiste ou un pédobaptiste : n’importe, recevez-le. S’il vit dans le péché, ai-je besoin de dire que Christ et l’ivrognerie, etc., ne peuvent aller ensemble ? La foi au Fils de Dieu est incompatible avec le fait de marcher dans les ténèbres. Peu importe comment un homme peut parler de Christ ; s’il associe à cette confession un mépris de la gloire morale de Dieu, il prouve par ce fait qu’il n’est pas né de Dieu. Simon le magicien pensait qu’on pouvait « acquérir avec de l’argent le don de Dieu ». Il en est qui diront : Ce fut une méprise qu’il fit. Oui ; mais cette méprise était vitale, et prouvait qu’il était impossible qu’il possédât la vie qui vient de Dieu ; et par conséquent quoique baptisé, il ne fut pas reçu comme membre du corps de Christ. Nous n’avons aucune raison de penser qu’il ait jamais rompu le pain. Le baptême n’aurait nullement été une raison, en présence de telles circonstances, pour que l’assemblée reçût celui qu’ils ne croyaient pas un saint.

Ceci montrera, en quelque mesure, le caractère ou les limites de l’unité de l’Esprit. Car le Saint Esprit, tandis qu’Il appelle les âmes et leur donne de confesser Christ, ne les laisse jamais marcher dans la boue de leur propre méchanceté. Si un croyant tombe dans un péché d’un certain caractère, il doit être retranché. Quant à ce qui est purement personnel, on devrait agir à cet égard d’une manière privée ; il serait monstrueux de mettre tous les manquements sur la même ligne. En maintenant l’honneur de Dieu, le premier sentiment, le profond sentiment de notre âme, devrait être de ramener la personne. L’Église est un témoin de la grâce divine, et elle doit chercher la bénédiction des inconvertis et la restauration des chrétiens qui se sont égarés. Nous appliquons-nous en effet à garder l’unité de l’Esprit ? Comment se fait-il que les chrétiens sont divisés en différentes associations ? Si la Parole de Dieu est ce qu’ils cherchent, à tout prix, à mettre en pratique, pourquoi exigent-ils des règles humaines et des inventions modernes ? Si Dieu donne une règle, je n’ai besoin d’aucune autre ; mais j’ai besoin d’avoir celle de Dieu dans toute sa force, de manière à présenter la vérité à la conscience d’un homme, et à dire : C’est là la volonté de Dieu. Est-il bien, ou est-il sage de céder sur ce point ? Dieu a écrit Sa Parole, qui porte sur tout ce qui est moral, et c’est selon elle qu’Il a voulu que Ses enfants marchassent : le faisons-nous ? Quelques-uns peuvent demander : Êtes-vous donc parfaits ? Je réponds : Nous nous appliquons à tenir ferme et dans la paix l’unité de l’Esprit, nous cherchons sincèrement la soumission à la volonté de Dieu : faites-vous de même ? C’est ici la principale question pour tout enfant de Dieu : — Est-ce que je m’applique à garder l’unité de l’Esprit ? Et le fais-je de la manière qui est selon Dieu, ou d’après ma propre tête ? Ai-je fait abandon de moi-même pour faire Sa volonté ? Notre affaire c’est de Lui être soumis. Nous avons nos ordres, et c’est notre responsabilité de les exécuter, dans l’obéissance à Celui à qui nous sommes et que nous sommes tenus de servir.

Mais, en outre, cette unité doit être gardée par le lien de la paix. Dieu est occupé à former Son Église de tous ceux qui Lui appartiennent. Il ne s’agit pas de personnes chrétiennes qui ont des vues particulières sur tel ou tel point ; mais c’est l’Esprit maintenant Sa propre unité, ou ce que Christ est pour eux, et non les points sur lesquels elles diffèrent les unes des autres. Si je désire « garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix », il faut que j’aie ma propre âme bien établie sur ce point : le Saint Esprit est occupé à glorifier Christ seul. Vous ne pouvez plaire plus au Père qu’en exaltant le Fils ; et vous ne pouvez rien faire qui Le touche de plus près, que de faire peu de cas de Son Fils. Tout est assuré en maintenant Christ. Cela ramène la chose à la question la plus simple possible. Est-ce notre affaire de forcer les gens d’abandonner leurs vues et d’adopter les nôtres, quelque correctes qu’elles soient ? La Parole de Dieu fournit un terrain, dans le nom de Christ, sur lequel vous pouvez embrasser tous les saints, quel que soit d’ailleurs le degré de leur faiblesse ou de leurs préjugés. Gardons-nous d’avoir plus à cœur notre réputation ou notre tranquillité que Sa volonté. Ne tirons pas vanité du peu de connaissance que nous avons, ni du point auquel nous sommes parvenus dans la pratique. Regardons en haut ; regardons au Seigneur, afin d’avoir la foi et la patience pour reconnaître tout vrai membre de Christ, et tout vrai serviteur de Christ, partout où ils se trouvent. Demeurons attachés à l’unité de l’Esprit par le lien de la paix, et soyons diligents à la maintenir, quelles que puissent être les difficultés — et certes elles sont grandes. La foi ne voit pas plusieurs corps et un seul Esprit — elle ne connaît qu’un seul corps. Tout en supportant ceux qui à cet égard ne voient qu’obscurément ou qui voient double, soyons inflexibles en tenant ferme le nom de Christ, et pour ce qui est de nous-mêmes ayons soin de ne rien accréditer de contraire à ce nom. « [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre vocation ». C’est là notre bénédiction en Christ la plus essentielle, la plus vitale : « car nous sommes membres de son corps, de sa chair, et de ses os ». Il est ajouté immédiatement : « Un seul Esprit », parce que c’est le Saint Esprit qui effectue la chose ; et c’est de ce que nous sommes maintenant, par la puissance du Saint Esprit, que nous espérons jouir bientôt avec Christ. Nous l’aurons pleinement et parfaitement en la présence de Dieu dans le ciel. C’est là la première unité.

Il y a une différence entre cela et les versets suivants. Le verset 4 donne un caractère d’unité, le verset 5 un autre, et le verset 6 un troisième ; et ces trois cercles concentriques d’unité grandissent respectivement. « [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi avez-vous été appelés pour une seule espérance de votre vocation ». Nul n’entre là, s’il n’est né et baptisé du Saint Esprit. Ce « seul corps existe sans doute sur la terre », mais aussi c’est maintenant une chose réelle et qui vient de Dieu, quelle que soit la gloire qui lui appartienne en propre plus tard. Mais au verset 5, vous avez une unité plus extérieure, la scène de la profession de christianisme — plus étendue que celle de la puissance réelle et spirituelle. Ici, c’est le « Seigneur » qui est proéminent ; et il y en a plusieurs qui « diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom… » ?

Dès lors il nous est parlé ensuite d’« une seule foi », et qui signifie la foi chrétienne. Si je parle de la foi dans le sens qu’elle est le moyen par lequel nous saisissons Christ, et que nous sommes sauvés dans la grâce de Dieu, elle n’est jamais appelée une seule foi. Mais la phrase signifie la foi commune que professent tous les chrétiens, par opposition à la religion ou à la loi des Juifs, et à l’idolâtrie des Gentils. D’après cela, les mots : « Un seul Seigneur, une seule foi », sont suivis par « un seul baptême » ; parce que quiconque faisait profession de croire en Christ était baptisé d’eau. Simon le magicien avait reçu Christ de nom, et fut baptisé, quoiqu’il fût bientôt manifesté qu’il n’était nullement un chrétien. Ainsi, le verset 5 nous donne, non l’unité qui est réelle, et sainte, et durable, mais celle de la profession du christianisme.

En dernier lieu, nous avons : « Un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et qui est partout et en vous tous » (v. 6). Il est évident qu’ici nous avons devant nous une étendue plus vaste encore. Il y a une masse immense du genre humain qui ne fait aucune profession de christianisme. La plus grande partie des hommes ont continué à vivre dans leur idolâtrie, malgré la loi et l’évangile. Dieu n’a-t-Il aucun droit ici ? Nous reconnaissons « un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et qui est partout et en vous tous ». C’est-à-dire qu’il s’agit d’un seul Dieu personnellement : ce n’est nullement l’idée que tout est Dieu, ce qui est l’incrédulité dans la pire de ses formes, ou le panthéisme. Nous reconnaissons « un seul Dieu », non une multitude de divinités, à l’exemple des Gentils, mais « un seul Dieu et Père de tous ». Le Juif ne croyait pas que Dieu était le Père de tous, ni même Père, à proprement dire, par rapport à la nation élue, mais plutôt leur gouverneur, savoir, Jéhovah. La révélation chrétienne fait connaître Dieu sous un caractère infiniment plus large, en même temps que plus intime pour nous ; mais plus large aussi, comme embrassant tout l’ensemble des créatures. — « Un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et qui est partout  » (Sa suprématie et Sa providence, mais il y a plus que cela), « et en vous tous ». Il y a Sa connexion intime avec quelques-uns, et non avec tous ; car il n’est pas dit « en tous », mais « en vous tous ». Le Saint Esprit parle ici de la relation particulière du Père avec le chrétien. Rien donc ne saurait être plus complet, ni plus beau, ni plus coordonné que ces développements de l’unité en Christ notre Seigneur, et autour de Lui.