Écho du Témoignage:Réflexions pratiques sur les Psaumes/Partie 5

De mipe
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Psaumes 29-35

Le psaume 29, envisagé au point de vue suivant lequel nous étudions maintenant les Psaumes, ne donne pas lieu à beaucoup de remarques. Il exhorte les puissants de la terre à reconnaître Jéhovah et à Lui donner la gloire due à Son nom. Je désire seulement faire remarquer qu’il s’agit ici de l’adoration ; il s’agit de reconnaître Jéhovah dans Son temple, là où Il a placé Son nom. Ce nom a été révélé, la gloire Lui est due comme ayant été révélé ; elle est due à Son nom qui, étant la révélation de Lui-même, est aussi celle de Sa relation avec Son peuple. C’est dans Son temple qu’Il a placé Son nom, de manière à former un centre de communion et un lieu de culte. Ainsi, tandis que Sa voix proclame la majesté de ce nom, ceux qui le connaissent sont rassemblés, par ce nom même, pour une commune adoration. La gloire du nom de l’Éternel est révélée et prouvée par le contenu des derniers versets. Jéhovah est assis sur les flots ; Il dirige, selon Ses desseins, le tumulte des peuples. Il siège comme roi éternellement. Au-dessus de l’agitation des peuples, Son gouvernement est sûr et inébranlable à jamais. Mais, outre cela, l’Éternel est en rapport avec Son peuple ; Il le fortifie, Il le bénit par la paix. Le verset 10 exprime Sa toute-puissance, le verset 11 annonce ce qu’Il est pour Son peuple. Les puissants de la terre sont invités à reconnaître Jéhovah et la bénédiction est assurée à Son peuple.

La vérité contenue dans le psaume 30 est d’un profond intérêt pratique : c’est que la joie provenant de la délivrance du Seigneur (ici Jéhovah) est plus grande, plus intime que celle de la prospérité, même lorsqu’on l’attribue à Dieu. Il se peut que la délivrance se rapporte à des épreuves, suites de péchés ; ce sera certainement le cas du résidu juif ; mais la délivrance est complète, et lorsque le mal, le péché, est pleinement reconnu, la restauration et la bénédiction sont absolues dans la communion avec Dieu. Le pardon, ou la pensée du pardon dans une âme qui n’est pas guérie, peut être accompagnée de regrets. Quand l’âme est guérie, elle apprend assurément à juger le mal, à être pleine d’humilité et de grâce pour les autres ; mais si la guérison est complète, l’âme entièrement sondée n’aura pas de regrets, parce qu’elle sera exclusivement remplie de ce que Dieu est pour elle. Elle aura la chair en horreur ainsi que les principes qui l’ont conduite au mal ; mais si le mal est réellement haï, elle n’aura plus horreur d’elle-même et sera dans la paix. Il est vrai que le psaume 30 ne poursuit pas ces pensées aussi loin ; il s’occupe plutôt des circonstances extérieures et du fait que la main de Dieu s’appesantit sur l’âme à cause du péché, que du péché lui-même. Mais ces circonstances sont considérées comme exprimant la colère de Dieu ; il s’en suit que les circonstances sont considérées comme l’expression de Sa colère ou de Sa faveur, et c’est à cela que l’âme s’arrête. Elle avait été dans la prospérité, et l’avait attribuée à Dieu, mais elle fondait sur les circonstances l’assurance de son bonheur, quoiqu’elle les considérât comme lui ayant été accordées par Dieu.

En agissant ainsi et tout en reconnaissant Dieu comme Celui qui donne et qui assure la bénédiction, elle s’arrêtait à cette bénédiction et à soi-même, au lieu d’en profiter.

« À jamais je suis inébranlable. Ô Éternel ! dans ta faveur tu avais donné à ma montagne une force stable ». Quoiqu’il puisse, dans ce cas, y avoir de la piété, cela pourrait facilement dégénérer en : « C’est ici le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel » (Jér. 7, 4). Ce psaume suppose du reste une piété vraie. Seulement il est dit que la faveur de l’Éternel a donné une force stable, au lieu que cette faveur elle-même soit considérée comme la bénédiction.

Jéhovah cache Sa face, et tout aussitôt l’âme sent sa dépendance directe de Dieu, elle cherche Sa bénédiction immédiate. Les fautes commises attirent des châtiments et des exercices ; alors la faveur divine elle-même se fait sentir comme étant la bénédiction dont l’âme a besoin ; Jéhovah Lui-même devient la source de la joie. Dans Sa colère, on ne souffre pas seulement des circonstances par lesquelles elle s’exprime, mais du fait même que Jéhovah cache Sa face à cause du péché. L’âme est amenée, quoique par l’angoisse et la détresse, dans une relation immédiate avec Dieu. Elle est amenée à penser à soi, non point comme à un objet digne d’intérêt, centre de la bénédiction, mais comme étant pécheresse et ayant besoin de la faveur de Dieu. Ainsi est produite, par grâce, une œuvre douloureuse mais utile et importante, lorsque ce jugement de soi-même est opéré au-dedans de l’âme, de manière à produire l’intégrité spirituelle. La faveur de Jéhovah luit sur elle, on en jouit. Dès lors, cette faveur même est considérée comme la bénédiction, et la délivrance l’accompagne, lorsqu’il plaît à Dieu. On entre ainsi, avec une sainte adoration, dans la vraie nature de Dieu ; on ne Le considère plus seulement comme un Dieu qui doit servir l’homme en le bénissant. Dans cet état, l’ennemi ne triomphe plus et l’âme est guérie. Nous voyons que si Dieu montre ainsi Sa colère, ce n’est qu’afin d’instruire et de discipliner les saints pour un moment ; purifiés, ils jouissent alors plus pleinement de Lui. Littéralement, ce psaume s’applique au résidu juif, sur le bord de la tombe, puis délivré ; mais, pour eux aussi, le vrai travail d’âme est avec Dieu.

Je dirai encore quelques mots sur différents états d’âme dans lesquels les saints peuvent se trouver actuellement et dont ce psaume fournit l’occasion de parler. Il y a d’abord ce que l’on peut appeler comparativement l’innocence ; c’est l’état d’une âme convertie qui ne connaît pas la corruption et n’a pas de grands combats intérieurs. Dans ce cas-ci, on jouit de la grâce du pardon et l’âme est heureuse dans la connaissance de la bonté et de l’amour de Dieu, son Sauveur. Une telle âme, en marchant tout près de Dieu, peut arriver à se juger véritablement et acquérir une profonde connaissance de Dieu. Autrement, l’âme est superficielle, on a peu de connaissance de sa propre personne, la séparation de la chair, du monde, sous son aspect aimable, est peu mise en pratique.

Vient ensuite l’état d’une âme qui, ayant péché, a passé par des exercices plus profonds, et se trouve amenée ainsi, d’une manière humiliante, à la connaissance d’elle-même. C’est plutôt ce dernier cas que nous voyons dans le psaume 30. Alors le pardon peut être connu et c’est un repos. Mais s’il y a eu de la légèreté ou de la bassesse vis-à-vis de Dieu, on a une certaine honte du péché, et l’on manque de cette libre confiance avec Dieu qui se montre naturellement quand on jouit de Lui. Cette confiance est alors plus difficile à trouver. Mais dans ce cas, le moi n’est certainement pas mis de côté.

Un troisième état d’âme, c’est lorsque la racine du mal est réellement jugée, c’est-à-dire non seulement le mal lui-même, mais l’objet qui nous a séparés de Dieu, et que le moi est ainsi en réalité mis de côté. Alors la faveur divine est tout ce que l’âme désire, le cœur est intègre devant Dieu et, quoique humble, plein de courage vis-à-vis des hommes. Il a la conscience d’un lien entre lui et Dieu : la faveur divine, Dieu moralement en unisson avec lui, Dieu connu comme son soutien véritable et sa force. Le présent, non point le passé, est alors la place du cœur avec Dieu.

Le psaume 31 exprime une confiance absolue en Jéhovah (Dieu connu dans notre relation avec Lui) au milieu d’épreuves et d’angoisses terribles amenées par le péché, mais pendant lesquelles la foi est à l’œuvre, comptant sur le nom de Dieu qu’elle connaît et, par conséquent, sur Sa justice en le manifestant. Il n’y a point d’orgueil ; on se confie en Dieu à cause de Lui — de Son nom — mais en confessant toutes ses fautes, en reconnaissant que c’est par le péché que l’on se trouve dans l’épreuve et l’angoisse. Plutôt que l’iniquité elle-même, on confesse ici que l’épreuve pour laquelle on crie à Dieu, est due à l’iniquité. Mais l’angoisse où elle se trouve fait que l’âme s’adresse en confiance à Dieu, selon qu’Il s’est révélé Lui-même.

Le caractère particulier de ce psaume est la confiance, l’abandon de sa cause entre les mains de Dieu, parce qu’on Le connaît personnellement. Une telle connaissance du Seigneur, une foi telle que l’âme peut se confier en Lui, et tout Lui remettre, au comble de l’angoisse, c’est là un principe profond de la vraie piété, et un principe de justice, parce que l’âme ne peut ainsi regarder à Dieu que dans un état réel de justice. Le Seigneur est connu ayant fait attention à l’angoisse de l’affligé ; les souffrances ne signifiaient pas que Dieu eût abandonné celui qui souffrait ; au contraire, Dieu connaissait et suivait l’âme de l’affligé ; Son cœur la reconnaissait, Il pensait à elle au milieu de l’adversité et, malgré ses péchés, l’affligé regarde à Dieu, à travers la détresse comme étant reconnu par Lui. Il accepte la punition de son iniquité, mais dans ce sentiment de justice se confie en Jéhovah ; dans cet esprit, parfait en principe, il s’en remet entièrement à Dieu, content de savoir que tout est dans Sa main (v. 15). Aussi dit-il : « Fais briller ta face sur ton serviteur, que je ne sois pas confus, car je t’invoque » ; et il ajoute : « Combien est grande ta bonté que tu réserves pour ceux qui te craignent, dont tu uses envers ceux qui se réfugient en toi, à la face des fils des hommes ». La présence du Seigneur est un asile sûr qui rend impuissante toute la malice des hommes. L’affligé avoue bien que, dans son extrême angoisse, il avait dit un moment : Je suis rejeté par Dieu ; mais il avait montré de la foi en criant au Seigneur et le Seigneur l’avait secouru. L’Éternel garde les fidèles, de sorte que les saints peuvent L’aimer et avoir bon courage en toute circonstance. Il n’est pas dit que chaque chrétien doive traverser les angoisses décrites ici ; mais lorsqu’elles arrivent, elles donnent beaucoup d’intimité et de confiance.

Un Dieu connu et le cri résultant de la foi en ce qu’Il est, voilà le fond de ce psaume. Je ne dis pas que ce soit l’exercice le plus brillant de la foi ; on le trouvera plutôt dans l’épître aux Philippiens, expression brillante de l’expérience normale du chrétien ; ce n’est pas non plus l’exercice le plus fréquent ; mais Dieu, par Sa miséricorde infinie, a, dans Sa Parole, prévu chaque état et pourvu à chaque nécessité. L’état d’âme, décrit dans ce psaume, est une intime et profonde confiance en Dieu seul, très exercée et apprise par une détresse qui était nécessaire.

Psaume 32. Au milieu de tous les exercices de cœur qui concernent une âme renouvelée, dans ses difficultés ici-bas, il est un besoin, centre de tout, auquel le cœur et la conscience à la fois demandent une réponse ; c’est la relation de l’âme avec Dieu, lorsqu’elle pense, devant Lui, à son péché. Elle a besoin, dans l’épreuve, de confiance et de délivrance. Elle est soutenue par des promesses, et le cœur et la volonté sont soumis aux voies de Dieu. Mais au-dessus de tout, l’âme a besoin de réconciliation avec Lui, de la pleine lumière de Sa face ; quant à son propre état, elle a besoin de pardon et de savoir que son iniquité est ôtée. L’entière abolition de toute iniquité devant Dieu et Son pardon sont liés ici, d’une manière admirable, avec la purification du cœur et de l’homme intérieur, par la confession des péchés actuels. Mais l’âme commence, ainsi qu’elle le doit, avec Dieu, et trouve sa satisfaction dans les pensées de Dieu à son égard. Cela est juste. C’est seulement ainsi que le cœur est réellement purifié, que le péché est envisagé sous son vrai jour, et que Dieu a Sa place, choses sans lesquelles rien n’est en ordre. Cependant, c’est la conscience d’être pardonné qui agit d’abord sur l’âme, après que, la conviction du péché étant opérée, l’âme, en détresse, a été amenée à la confession : « Heureux l’homme dont la transgression est pardonnée ». Il a péché contre Dieu, commis des transgressions ; tout cela est parfaitement pardonné. Ce qui était péché vis-à-vis de Dieu, une chose haïssable à Ses yeux, l’est maintenant pour l’âme elle-même. Ce péché est expié, couvert ; la propitiation a été faite. L’état actuel de l’âme est indiqué d’une manière absolue. « Heureux l’homme à qui l’Éternel n’impute pas l’iniquité, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude ». Maintenant le cœur tout entier est ouvert devant Dieu, et il ne s’y trouve point de fraude ; comment y en aurait-il lorsqu’il est ouvert devant Dieu et nettoyé, que le péché est effacé de devant l’Éternel ?

Quelle bénédiction que d’avoir la lumière parfaite de Dieu dans une âme sans tache, non pas innocente ! Au surplus, les rayons de cette lumière ne pourraient briller dans une âme innocente. Mais avoir la connaissance du bien et du mal, savoir ce qu’est la lumière, en contraste avec les ténèbres, et en avoir l’âme tout éclairée, quand elle est blanche comme la neige, voilà qui est infiniment précieux. Je sais bien qu’il s’agit ici plutôt d’une relation personnelle avec Dieu ; mais, pour le chrétien, elle est comprise dans le pardon du péché, dans le fait qu’il n’est point imputé. Maintenant cette relation existe par la foi ; elle n’en est pas moins réelle. Ce psaume indique aussi les voies de Dieu pour amener l’âme à la confession et après qu’elle y a été amenée. Nul repos pour l’orgueilleux qui se refuse à confesser ses fautes (quelle grâce de Dieu qu’Il nous poursuive ainsi !) ; mais Dieu dirige, d’une manière intime, l’âme réconciliée dans la communion ; Ses soins l’entourent au milieu de l’épreuve.

Ce psaume est donc l’expression d’une âme qui a la conscience d’être bénie, en étant pardonnée. Quelle douceur de sentir briller sur nous la faveur de Dieu, en ce que Son amour a agi pour nous ! Que cette faveur soit gratuite, n’est pas le plus vif sujet de notre joie, mais cela lui donne une grande profondeur, parce que c’est Dieu Lui-même qui pardonne. Puis il y a la conscience que le péché a été ôté de devant Dieu ; c’est une immense bénédiction. Qu’elle est douce, la pensée qu’aucun péché n’existe plus devant la face de Dieu ! Certes le péché n’est pas nié, ce serait de la fraude ; mais Dieu ne l’impute pas. C’est, de Sa part, un jugement déterminé, arrêté. Il ne l’impute pas. Ici, les sentiments sont moins en jeu que dans les versets précédents, mais il y a la certitude judiciaire que le péché n’est pas imputé : elle est nécessaire pour la vérité intérieure. Ceci se rattache à la confession. Il n’y a pas seulement de la droiture dans les paroles et dans la confession, mais dans l’esprit. Il y a de la vérité intérieurement. Aucun désir dans l’âme de se cacher à elle-même le mal ; elle se présente devant le pardon, avec son péché, sans chercher à l’atténuer. Elle voit le péché d’une manière vraie, et, parce qu’elle le voit, il n’est pas imputé. Or, la phrase est absolue et générale : « auquel l’Éternel n’impute pas l’iniquité ». C’est là une condition absolue de l’individu ; non seulement son iniquité, sa faute particulière est pardonnée, cela va sans dire, mais aucune iniquité quelconque ne lui est imputée. D’après le jugement de Dieu, cet homme existe devant Lui comme n’ayant pas de péché. Alors son cœur est ouvert et libre devant Dieu. Il a la conscience de cela et regarde en haut vers Lui comme n’ayant pas de péché, il sait que Dieu n’en voit pas. Par conséquent, il n’y a pas de nuage, rien à cacher. Toutefois, ceci n’a lieu que si la confession a été faite. La non-imputation absolue, c’est le jugement actuel de Dieu sur moi, la manière dont Il me voit. Point de péché entre moi et Lui. Mais pour avoir la conscience de cette précieuse vérité, il a fallu la confession. Jusque-là, Dieu appesantissait Sa main sur l’âme, afin de l’obliger à confesser son péché. Quelle grâce de Dieu, de veiller ainsi sur une âme égarée, pour la ramener à Lui ! Celui qui parle dans ce psaume, a été amené, par grâce, à reconnaître, avec droiture, devant Dieu, le péché sous son vrai jour, sans chercher à l’excuser, quelque humiliant que cela puisse être. C’était important moralement. Mais il y a plus : « Je confesserai mes transgressions » ; les actes eux-mêmes sont rappelés en mémoire, après quoi, tout est en règle : « Tu as pardonné l’iniquité ». 1 Jean 1 explique cela au point de vue chrétien. Nous ne pouvons pas non plus dire que nous n’avons pas de péché, et nous confessons nos péchés.

Il est instructif de voir ici l’absence de péché sur la conscience, unie avec l’absence de fraude dans le cœur, celui-ci étant entièrement ouvert par la conscience que le péché n’est pas imputé. Il ne peut être ouvert autrement ; mais il y est amené dans la vérité par la confession, et à la confession par la confiance. C’est seulement ainsi que le cœur est ouvert à Dieu, par le moyen de la grâce et que la vérité existe intérieurement, le pardon étant connu par la promesse, quoique nous soyons forcés à l’humiliation de notre volonté. « Il y a pardon par-devers toi, afin que tu sois craint ».

Cette révélation de Dieu porte les justes et ceux qui L’aiment à regarder à Lui au temps où Il se révèle comme le Dieu qui pardonne, au temps où on Le trouve. De même, par rapport à Christ, il est parlé en Ésaïe 49, 8, du temps de la bienveillance. Après qu’Il eut été parfait, et trouvé parfait devant Dieu, Christ fut exaucé, car Il avait été fait péché pour nous. L’apôtre cite ce passage ainsi : « Maintenant est le temps agréable, aujourd’hui est le jour du salut ». La révélation du pardon et la joie d’une relation avec Dieu, basée là-dessus, font que ceux qui L’aiment Le désirent, se réjouissent en un tel Dieu, et Le cherchent. Supposé qu’au moment même, ils n’aient pas le sentiment de péché, ils savent cependant qu’ils sont pécheurs ; Dieu leur est révélé comme un Dieu qui pardonne, Il a un caractère qui fait leurs délices et leur âme s’attache à Lui. Ils Le cherchent, non pas seulement à cause du pardon, mais comme aimant Dieu ; c’est un Dieu qui a ce caractère, qui agit selon ces voies, c’est un tel Dieu qui attire leur cœur. Or, remarquez-le, Dieu agissant de cette manière, révélé de cette manière, fait que le temps est celui où on Le trouve. Cette liaison entre l’affection du cœur et l’affection de Dieu et la puissance d’attraction qu’elle exerce, est fort belle et profonde dans les cœurs de ceux qui aiment Dieu. Il faut le sentiment de la nécessité, de la dépendance, et, en nous, le besoin de la grâce, comme telle, dans tout l’ensemble de notre relation avec Dieu. Mais, en même temps, c’est une profonde réalisation de la grâce parfaite et divine de l’amour et aussi de la bonté souveraine des voies de Dieu à cet égard ; cette réalisation est proportionnée à la piété, quand la conscience n’est pas mauvaise.

Heureux dans cette bonté, nous sentons que cette grâce nous sied et sied à Dieu ; pieux, elle nous attire à Dieu. Aussi nous sommes à l’abri, quoiqu’il advienne. En l’appliquant au résidu, ce principe est très clair. Israël a été coupable sous tous les rapports. Dieu lui offre Son pardon, comme on le voit dans ce psaume, dans Moïse et les prophètes ; c’est ainsi qu’Il se révèle ; le résidu pieux est touché de cette grâce ; les péchés sont confessés, sans doute, mais les cœurs des fidèles sont attirés vers Dieu et Le cherchent. Au débordement des grandes eaux, celles-ci ne les atteindront pas (v. 6). Dans tous les cas, l’âme qui connaît ainsi la bonté peut compter sur Dieu. Dieu Lui-même ainsi connu, est son asile. À la fin, les chants de délivrance seront sa portion.

Ensuite viennent des promesses. Nous avons à traverser un désert où il n’y a point de chemin ; mais au milieu des pièges de toute espèce, et de peur que nous ne fassions fausse route, Dieu nous guide et nous enseigne. L’œil du Seigneur est sur nous et nous dirige. Il ne nous montre pas un chemin pour nous y laisser seuls ; non, Lui-même nous surveille et nous conduit dans le chemin qui Lui agrée, qui est le résultat de Sa sagesse, un chemin divin pour nous. C’est Dieu Lui-même qui nous est présenté ici : Sa bonté, Sa direction, Son intérêt qui nous pardonne au besoin, et nous conduit sous le regard constant de Son amour. Mais cela suppose que nos cœurs sont attentifs à l’œil de Dieu. Le chemin consiste à faire attention à Lui et à suivre Son regard avec intelligence. Ainsi l’âme est enseignée intérieurement dans ce qui est agréable au Seigneur et formée d’après Lui en connaissance. Voilà ce qui est développé dans le Nouveau Testament (Phil. 1, 9-11 ; Col. 1, 9-10 ; 3, 10 ; Éph. 4, 24) ; même Moïse dit : « Si j’ai trouvé grâce devant tes yeux, enseigne-moi ta voie, afin que je te connaisse et que je trouve grâce devant tes yeux ». C’est l’enseignement spirituel de la voie de Dieu, par le moyen de Sa direction, et la communion avec Lui, fondée sur Sa faveur. Aussi est-il dit de ne pas être comme le mulet qui a besoin d’être conduit extérieurement par la bride. Dieu nous conduit quelquefois ainsi, en grâce, par Sa providence ; mais, de cette manière, il n’y a point d’intelligence spirituelle, pas d’assimilation morale à Sa nature, pas d’accroissement de la jouissance de notre nouvelle nature en Lui, et partant point d’accroissement non plus de la capacité de connaître Dieu. Le résultat de ce qui précède est indiqué aux deux derniers versets dans les voies judiciaires de Dieu. Seulement, il faut bien remarquer que c’est en Jéhovah Lui-même que l’âme doit se réjouir, non pas dans les conséquences, quoique la grâce environne ceux qui se confient en l’Éternel. Dieu, Lui-même, connu par le pardon et par Sa bonté toujours accessible, comme un sûr asile de l’âme, comme celui qui la guide de Ses soins et de Son regard, c’est ce Dieu en qui l’âme, ainsi enseignée, est invitée à se réjouir. Paul dit, de la même manière : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous ». Nous nous réjouissons en Dieu, par le moyen de notre Seigneur Jésus, par lequel nous avons reçu la réconciliation. Il remplit l’âme et Il est au-dessus de tout.

Je n’ai que quelques principes à indiquer en parlant du psaume 33. Tous les psaumes, jusqu’à la fin du 39, révèlent l’état moral du résidu juif aux derniers jours, son état moral plutôt que sa condition sous l’oppression de l’ennemi ; l’idée du pardon donne au résidu une teinte plus brillante que le sentiment de sa condition extérieure, quoiqu’on le trouve aussi dans ce psaume. Le 33 continue le dernier verset du 32 ; l’idée du pardon ayant mis un nouveau cantique dans la bouche de celui qui parle, il peut, avec une confiance plus éclairée et en regardant à la parole et aux œuvres de Dieu, rechercher les principes d’après lesquels les hommes devraient agir. La terre est considérée comme étant sous le regard et la direction de l’Éternel, Son gouvernement s’exerçant sur elle. Ce point de vue, pleinement développé à la fin du psaume, s’applique aussi au côté inférieur de la vie chrétienne (voir Ps. 34, 12-16 ; 1 Pier. 3, 10). Voici quelques principes généraux : « Les œuvres de l’Éternel sont faites avec vérité ». Je puis compter qu’Il agira d’après les principes connus de Sa sainte volonté ; par conséquent Sa Parole, essentiellement vraie et juste, peut me juger maintenant ; c’est là toujours un principe important. Sans le faire publiquement et d’une manière visible, le Seigneur gouverne toutes choses ; ainsi je puis agir d’après Sa parole et être sûr des conséquences. Je puis, sans doute, souffrir pour Christ, c’est une bénédiction plus grande encore ; mais la bénédiction sera toujours le résultat d’avoir agi selon la Parole de Dieu. Depuis le verset 6, la puissance de la parole est montrée dans l’acte de la création. La terre devrait craindre l’Éternel : « car Il parla et la chose exista ». « Il met à néant les desseins des peuples, mais le conseil de l’Éternel subsiste éternellement ». Puis vient un autre principe : la bénédiction d’être le peuple choisi de Dieu, d’être Son héritage. Il s’agit d’Israël, cependant la foi doit marcher maintenant dans la force que donne ce principe : « C’est pourquoi revêtez-vous, comme les élus de Dieu, saints et bien-aimés ». Nous ne sommes pas l’héritage de Dieu, mais Ses héritiers ; toutefois la hauteur de notre position, plus élevée que celle d’Israël, ne détruit pas le principe en lui-même, quoiqu’elle lui donne une application plus profonde. Nous devons traverser le monde comme les élus de Dieu, et c’est là une position extrêmement bénie. C’est selon la prescience de Dieu, le Père ; mais nous marchons dans la conscience d’être les élus de Dieu. « Il forme les cœurs et fait que toutes choses contribuent ensemble à mon bien ». Ainsi, tandis que la force humaine n’est que néant, je puis m’attendre au Seigneur avec assurance, Son regard est sans cesse dirigé sur moi (voir Job 36, 7).

Le psaume 34 va plus loin : il s’occupe d’une manière admirable de la tristesse et de l’épreuve. Jéhovah Lui-même est le centre béni de ce psaume, comme de tous les autres. Dans les quatre premiers versets, c’est spécialement l’esprit de Christ qui parle, mais comme se mettant à la place de tous ceux qui sont éprouvés de cette manière, et cela concerne chacun qui possède cette foi, afin que chacun la possède. La force du psaume est dans ces mots : « en tous temps ». Il est aisé de louer le Seigneur, quand Il permet que tout aille à notre souhait ; mais, dans ce cas, le Seigneur n’est pas réellement loué pour ce qu’Il est. Nous voyons ici, dans l’épreuve, l’âme humble et soumise. Elle a cherché le Seigneur et L’a trouvé, un ami prêt à la secourir. Voilà ce qui lui a rendu le Seigneur intime et précieux. Le cœur du saint était éprouvé, exercé, accablé par l’injustice, mais sa volonté ne s’est point révoltée, pleine de fierté et de colère ; au contraire, il expose, avec confiance, ses affaires au Seigneur, il s’appuie sur Sa bonté et le Seigneur s’intéresse à lui. Ce n’est pas ici la haute et souveraine providence dirigeant les circonstances pour notre bénédiction extérieure, ce qui doit sans doute exciter notre reconnaissance, mais l’intérêt affectueux du Seigneur pour le cœur qu’Il a éprouvé. Or, cet intérêt est bien plus intime, bien plus profond, la liaison entre le Seigneur et nous plus douce et plus étroite. Nous ne trouvons pas ici l’orgueil de la propre volonté dans l’épreuve ou le succès, mais un cœur angoissé et humble, trouvant l’oreille et le cœur du Seigneur ouverts à sa requête. Ainsi consolé lui-même, il peut consoler les autres par la consolation avec laquelle Dieu l’a consolé : « L’Éternel m’a délivré de toutes mes frayeurs ». Bien souvent nous pouvons dire cela, même au sujet d’un malheur que nous n’attendions pas sans raison, et que Dieu a écarté ! Cette connaissance du Seigneur conduit à l’exercice de l’amour ; en encourageant les autres, tandis que le cœur en fait l’expérience et en est rempli. Cela est appliqué, par l’Esprit, au résidu, verset 5, et le résidu renouvelle l’expérience de Christ, verset 6. Au verset 7 nous trouvons la même vérité énoncée d’une manière générale. Les versets 8-10 nous montrent comment celui qui s’est confié dans le Seigneur est rendu capable, par sa propre expérience, de donner aux autres la certitude qu’ils trouveront le même secours.

L’expérience de la bonté du Seigneur est bien précieuse. Non seulement on en est assuré pour chaque épreuve, mais le Seigneur Lui-même est connu. On Le bénit, on Le loue. Le cœur demeure en Lui, il trouve sa joie et son repos dans la bonté de ce Seigneur unique, auquel nul être ne ressemble. Cette bénédiction est infinie et de nature divine comme Celui qui en est la source ; mais elle est, comme le fond même de notre cœur, plus intime que tout être humain en dehors de nous. Nous demeurons en Lui et le Seigneur est notre soutien, le repos de nos cœurs. Rien de comparable à cela. Nul ne peut être uni à nous aussi intimement que Dieu, car Il est en nous.

Mais il y a ici encore un autre principe. Ce psaume nous expose aussi la marche dans laquelle on trouve cette bénédiction (v. 7-10) : craindre Dieu, se confier en Lui et Le rechercher. Le caractère de cette crainte de Dieu est indiqué aux versets 11-16, passage cité en partie dans l’épître de Pierre. La fin du verset 16 y est omise comme non applicable maintenant, quoique le fait général du gouvernement de Dieu pour le chrétien soit applicable au temps actuel. Il importe de ne pas oublier cela. C’est parfaitement vrai, non seulement qu’on ne se moque pas de Dieu, que l’homme recueillera ce qu’il aura semé, que selon le gouvernement de Dieu, certaines conséquences sont attachées à une certaine conduite, mais encore qu’il surveille et gouverne directement Ses enfants ; Il peut les rendre malades, les faire mourir, ou les délivrer de la maladie et de la mort, par suite de la confession ou de l’intercession. « Les yeux de l’Éternel sont sur les justes, et ses oreilles tournées vers leur cri » ; « l’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé et Il délivre ceux qui ont l’esprit abattu ». Puis il y a un sentier désigné par Dieu comme celui de la paix dans ce monde, non seulement comme étant en lui-même le sentier de la puissance spirituelle, mais celui de la paix et de la tranquillité ici-bas, par lequel on traverse paisiblement ce monde sous le regard de Dieu. C’est bien précieux pour nous. La grâce est un moyen de marcher ainsi, pourvu que le cœur soit autre part que dans l’oisiveté et les passions. Les pieds sont chaussés de la préparation de l’évangile de paix. Autant qu’il dépend de nous, nous vivons en paix avec tout le monde. Ce principe est vrai, même pour les hommes inconvertis. Ceux qui marchent dans cette voie, en général, ont des jours heureux, parce que telle est la conséquence du gouvernement public de Dieu. Il sied au chrétien de marcher de cette manière, mais d’autres le peuvent aussi. Ce gouvernement de Dieu est toujours vrai, comme nous le voyons en Job ; seulement le saint devrait le comprendre. Mais il reste encore un mot à dire. Ce gouvernement n’est point tel maintenant que les justes n’aient pas à souffrir pour le nom de Christ (voir 1 Pier. 3, 14-17). Mais Jéhovah veille sur eux ; pas un moineau ne tombe à terre sans la volonté de notre Père. Il nous semble étrange de lire : « Ils feront mourir quelques-uns d’entre vous, mais pas un cheveu de votre tête ne périra ». C’est que le gouvernement de Dieu maintenant n’est pas Son gouvernement public, employé à supprimer le mal, mais employé pour les justes, sous la puissance du mal et au travers de cette puissance. Quand Christ apparaîtra, alors le mal sera entièrement supprimé. En général, ceux qui vivent paisiblement vivront en paix ; mais en un monde où se trouve la puissance de Satan, les justes ont à souffrir, à supporter maintes afflictions, quoique toujours sous le regard vigilant du Seigneur, et la délivrance arrivera d’une manière ou de l’autre.

Qui eût dit que ce psaume serait littéralement accompli en Christ, lorsque Juifs et Gentils, prêtres et gouverneurs, unissant leur fureur contre Lui, semblaient n’obéir qu’à leur propre volonté et à leur haine implacable ? Pas un cheveu de notre tête qui ne soit compté. Je doute que le verset 20 de ce psaume soit exactement une prophétie, quoiqu’il ait été accompli à la lettre. Je supposerais plutôt que le passage de l’évangile de Jean se rapporte à Exode 12, 46. Au reste, en admettant que ce verset ne soit pas cité, Christ est évidemment un exemple parfait de la déclaration faite dans ce psaume, comme principe général. Les soins de Dieu ne font jamais défaut, ils se montrent dans les plus petites circonstances et en dépit de toutes les pensées humaines, quoique Dieu puisse permettre que beaucoup d’afflictions arrivent à ceux qui se confient en Lui ; ces afflictions même seront certainement une bénédiction. L’âme, apprenant ainsi les voies du Seigneur et se confiant en Lui, peut Le louer en tout temps. Dans ce sens, à la vérité, le christianisme nous fournit, à l’égard de la vie spirituelle, des expériences plus profondes. Mais il est précieux de connaître le Seigneur comme Celui qui veille ainsi sur nous, avec amour, comme un Père tendre et soigneux, en qui nous pouvons nous confier, sous le regard duquel nous pouvons marcher paisiblement dans ce monde, cherchant le bien de ceux qui nous entourent.

Le psaume 35 contient une demande directe de jugement, faite par l’Esprit de Christ dans le résidu ; j’ai peu de chose à dire à ce sujet. Christ a souffert le premier les choses dont le jugement est prononcé ici ; mais, comme nous l’avons vu, jamais Il ne demande le jugement en vue de Lui-même. Ce psaume nous montre dans quel esprit le jugement est demandé. C’est après une longue patience et une grâce infatigable, mais trouvées inutiles, et pendant lesquelles, au lieu de se venger lui-même, le résidu s’en remettait à Dieu ; c’est seulement alors qu’il demande à Dieu de le délivrer. Ceci est important à remarquer quant à l’appel au jugement (v. 12-14). Ce n’est qu’au moment d’être englouti qu’il supplie le Seigneur d’intervenir, et certes, cela aura lieu. Le pauvre ne sera pas toujours dans l’oubli ; aussi n’est-il point juste que la dureté, l’injustice, la cruauté aient le dessus, toujours et partout. Mais il est juste que les saints soient patients, et endurent tout, jusqu’à ce que le Seigneur Lui-même intervienne. Tel est, en effet, l’esprit de ce psaume ; alors ils se réjouissent dans le salut de l’Éternel. Le sentiment de la juste punition du Seigneur sur la cruauté et la méchanceté est fort juste. En outre, nous trouvons ici le caractère et les voies des méchants, ainsi que les voies pleines de grâce de celui qui les a trouvés trop forts pour lui. Les versets 26 et 27 s’appliquent spécialement à Christ, mais le psaume entier dans la bouche de tout fidèle avancé, contient le désir que le mal retombe sur celui qui le pratique. Je veux encore faire allusion à quelques passages, afin de montrer l’opération de cet esprit dont j’ai parlé plus haut et jusqu’à quel point le Seigneur l’applique au résidu. Quant à Lui, Il n’a jamais demandé ce jugement ; mais Il l’a prophétisé. Les chapitres 24, 25, 26 de 1 Samuel nous montrent l’esprit dans lequel David étant gardé, quoique faible, était même alors l’instrument particulièrement qualifié par la grâce, pour adapter la pensée de Christ, en ces psaumes, aux circonstances dans lesquelles le résidu, rejeté comme lui, se trouvera une fois, pour faire même, quand Dieu l’a voulu, la déclaration prophétique des circonstances que Christ devrait traverser, et pour fournir (honneur immense !), dans une foule de psaumes, les paroles par lesquelles Christ Lui-même pourrait s’exprimer (voir surtout le psaume 25, 11-13 et la fin du 26). C’est ainsi qu’Abigaïl le garde dans cet esprit, par la miséricorde ; mais il n’y a point de propre vengeance ; il s’en remet complètement à Dieu.

Les directions que le Seigneur donne à Ses disciples, en Matthieu 10, indiquent aussi l’esprit dans lequel le résidu doit rendre témoignage pour Lui jusqu’à Son retour (v. 13-15, comp. Ps. 35, 13). Il importe que le chrétien comprenne qu’il doit agir selon l’esprit de Christ pendant sa marche au milieu de ce monde, qui était bien différent du désir du jugement exprimé dans les Psaumes ; mais qu’il comprenne aussi que ce désir est juste et légitime à sa place, que le désir du jugement n’est point la vengeance personnelle, mais un appel adressé au Dieu juste et secourable, après une patience parfaite, sous l’oppression injuste des méchants, le cœur s’étant soumis à la volonté divine et ayant appris la leçon que Dieu voulait lui enseigner (voir psaume 92, 12, etc.). Mais le chrétien est sur un terrain tout différent.

Au point de vue que je viens d’indiquer, le psaume 35 est important. Nous voyons l’esprit du résidu exercé, devant Dieu, par l’épreuve et, intérieurement soumis, Lui demandant la délivrance telle qu’elle était promise à Israël et au résidu lui-même, sous le gouvernement divin révélé dans la loi et les prophètes.