Messager Évangélique:Que faut-il croire pour être sauvé/Partie 2

De mipe
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Il y a encore autre chose. Dans le passage que nous avons cité, Luc 24, notre Seigneur explique à Ses disciples « qu’il était écrit et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour », et à ce sujet aussi bien qu’à l’égard des faits eux-mêmes, Il ajoute : « et vous êtes témoins de ces choses ». — Il était nécessaire que Christ souffrît, et cette vérité formait une partie du message confié aux disciples. Celui qui croit véritablement a une certaine intelligence de cette nécessité. Cette intelligence peut être plus ou moins distincte, plus ou moins développée, mais elle est présente là où la foi est réelle, là où l’on croit que Jésus est le Fils de Dieu, qu’Il mourut et qu’Il ressuscita. — En effet comment pouvez-vous croire que Jésus est le Fils de Dieu, sans que vous vous demandiez à vous-même comment il se fait que le Fils de Dieu ait pu mourir ? Ayant la vie en Lui-même, la mort ne pouvait avoir sur Lui aucune puissance — et étant sans péché, la mort n’avait aucun droit sur Lui — comment se fait-il donc qu’Il soit mort ? — Il faut qu’Il soit mort pour d’autres et à leur place. — Mais nous ne sommes pas abandonnés à nos propres raisonnements sur ce sujet. Paul, en écrivant aux Corinthiens, et en leur développant l’évangile qu’il avait annoncé au milieu d’eux, leur dit : « Car avant toutes choses, je vous ai aussi communiqué ce que j’ai reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures, et qu’il a été enseveli et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures » (1 Cor. 15, 3, 4). Oui, Il est mort pour nos péchés ! « Car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pier. 3, 18) ; et une certaine intelligence de ce fait est liée nécessairement à une vraie foi que Jésus est le Fils de Dieu, qu’il est mort, et que Dieu Le ressuscita d’entre les morts. Comment puis-je croire, non pas seulement qu’Il ressuscita, mais que Dieu Le ressuscita d’entre les morts, si je n’ai pas compris jusqu’à un certain point, pourquoi Il mourut ? La manière dont l’apôtre (1 Cor. 15) insiste sur ce que le fait de la résurrection est la grande vérité à laquelle nous sommes appelés à croire, et qui, loin d’exclure les autres vérités, au contraire les renferme toutes, est digne de remarque. Je ne puis pas croire que Jésus ressuscita, sans croire qu’Il mourut. Je ne puis non plus croire que Dieu Le ressuscita, sans croire qu’Il mourut pour nos péchés — et Sa résurrection l’a « déterminé le Fils de Dieu en puissance ». Par conséquent la foi dans la résurrection de Jésus d’entre les morts, renferme tout ce qu’il faut croire pour être sauvé.

C’est pourquoi l’apôtre s’étend sur les preuves de la résurrection : « Jésus a été vu de Céphas, puis des douze. Ensuite il a été vu en une seule fois de plus de cinq cents frères. — Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; et, après tous, il a été vu de moi aussi, comme d’un avorton ». — Il montre comment tout se lie à ce fait de la résurrection : « Si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine ; et même nous sommes trouvés de faux témoins de la part de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu, qu’il a ressuscité Christ ». Nous voyons que c’est là la somme du témoignage de l’apôtre, et nous avons cité déjà ce passage d’une autre de ses épîtres : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé ». Cela étant, il est facile de comprendre ce qui est dit, Romains 3, 25 : « lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang ». Il est impossible que quelqu’un croie réellement dans son cœur que Dieu a ressuscité Jésus d’entre les morts, sans qu’il ait la foi en Son sang comme la propitiation pour le péché.

Les divers passages que nous venons de parcourir, nous font voir que le caractère de la prédication de Pierre et de Paul était le même, et que ceux qui recevaient le témoignage qu’ils rendaient à Jésus, et aux grands faits de Sa mort et de Sa résurrection, avaient l’autorité du même témoignage pour croire qu’ils étaient pardonnés : la paix, la connaissance du salut était l’effet nécessaire de la foi au témoignage rendu. Il n’en a pas été de même lors de la première prédication de Pierre à Jérusalem au jour de la Pentecôte. Pierre ne commença pas par prêcher la rémission des péchés au nom de Jésus. Il accusa les Juifs d’avoir fait mourir Jésus, il prêcha Sa résurrection, et il dit que Dieu avait fait Jésus Seigneur et Christ ; mais il ne parla pas d’abord de la rémission des péchés en Son nom. — Il y eut des multitudes qui crurent à sa parole, qui furent frappées au cœur, remplis d’angoisse et de crainte, s’écriant : « Hommes frères, que ferons-nous ? ». — Leur foi même dans le témoignage de Pierre, les convainquait qu’ils avaient mis à mort leur Messie. Ils avaient devant les yeux la preuve de Sa résurrection et de Son ascension, la manifestation de Sa puissance, et ils ne pouvaient que supposer qu’Il se servirait avec justice de cette puissance pour leur destruction. De là leur crainte. Mais Pierre ne les laissa pas dans l’angoisse. Il s’adresse à eux une seconde fois, les exhortant à la repentance, et les engageant à se laisser baptiser au nom de Jésus Christ, pour la rémission de leurs péchés, disant qu’ils recevraient le Saint Esprit. — Il y eut donc pour eux un intervalle entre leur foi à la résurrection et à l’ascension de Christ, et la connaissance de l’influence de ces faits sur leur salut individuel. Il en a été de même pour Saul de Tarse : il rencontre le Seigneur sur la route de Damas, et il découvre que Celui qui lui apparaît est Jésus de Nazareth, qu’il persécutait ; mais trois jours s’écoulent avant qu’il reçoive la paix et l’assurance du pardon ; Ananias est envoyé vers lui, pour lui rendre la vue (car il avait été aveugle pendant ces trois jours) et il lui est ordonné de se lever, et de se purifier de ses péchés en invoquant le nom du Seigneur.

Les trois mille et Saul sont les seules personnes mentionnées après l’ascension du Seigneur, qui, tout en croyant véritablement en Christ, ne reçurent pas immédiatement la paix de la conscience. La raison en est claire. Saul de Tarse et les trois mille hommes crurent à la gloire divine et à l’ascension de Jésus, sans comprendre que la rémission des péchés fût le résultat de leur foi. Et ils ne pouvaient le comprendre parce que cela ne leur avait pas été annoncé ; mais dès que cette précieuse vérité leur fut présentée, ils la reçurent avec une grande joie. Bien des personnes encore ne comprennent pas cette liaison qu’il y a entre la foi au nom de Jésus et la rémission des péchés, et par conséquent ne peuvent jouir de la paix, quoique la Parole de Dieu soit bien claire sur ce point. Mais l’enseignement des hommes a tellement obscurci cette Parole, qu’on ne discerne plus ce qui cependant est si clairement révélé.

Depuis le moment où la vérité fut annoncée aux Gentils par la parole de Pierre à Corneille, Jésus Christ fut prêché, non seulement comme le Christ, le Fils de Dieu, mort et ressuscité, mais la rémission des péchés, la justification, furent annoncées en même temps comme étant l’héritage assuré de tous ceux qui croiraient au témoignage rendu de Jésus. Pierre annonça les mêmes choses aux Juifs et Ananias à Saul, mais il y eut pour les trois mille et pour Saul un intervalle entre les deux portions du témoignage ; tandis que depuis l’ouverture de la dispensation actuelle aux Gentils, par la prédication de Pierre chez Corneille, il n’y en a plus eu, et dès lors la vraie foi et un salut assuré sont inséparablement liés dans la Parole de Dieu.

La réponse à notre question : « Que faut-il croire pour être sauvé ? » peut donc se résumer dans ces deux passages que nous avons déjà cités plus d’une fois : « Mais ces choses sont écrites, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom ». « Et si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé ». — Béni soit Dieu qui nous donne une réponse aussi catégorique et aussi explicite, à une question si solennelle et si importante pour toute âme.

Un mot encore à deux classes de lecteurs. Plusieurs d’entre eux, en parcourant ces pages, auront dit : « Si c’est là ce qu’il faut croire, tout le monde, à peu près, croit ; moi, du moins, je n’ai jamais contesté cette vérité ». — Nous répondrons à ceux-là, que ne jamais contester une vérité, ce n’est pas y croire. Les uns ne contestent jamais cette vérité si grande, si importante, uniquement parce qu’ils n’en ont jamais entendu parler ; d’autres s’en soucient si peu, qu’ils ne s’occupent jamais de savoir si c’est une vérité ou si ce n’en est pas une. Il peut être vrai que vous n’avez jamais contesté que Jésus soit le Fils de Dieu, et que Dieu L’ait ressuscité d’entre les morts, mais n’est-ce pas parce que votre temps, votre pensée, votre énergie étaient tellement donnés à d’autres recherches, que vous ne vous êtes jamais demandé sérieusement si ces choses-là étaient vraies ou non ? Il se peut que vous n’ayez pas vécu publiquement dans le péché — mais si vos affaires ou vos études, vos parents ou vos amis, ont tellement envahi votre cœur, que vous n’avez ni temps, ni pensée pour Jésus, il peut être vrai que vous ne Lui contestiez pas qu’Il soit le Fils de Dieu, mais c’est folie de votre part de parler de foi en Lui, comme tel. Vous croyez à la valeur de l’argent, et vous travaillez pour en trouver ; vous croyez aux agréments du chez-soi, et vous cherchez à vous en entourer ; vous croyez au prix de la science, et vous travaillez à devenir savant ; vous croyez aux avantages d’une réputation sans tache, et vous cherchez à garder pure la vôtre : — si vous croyiez en Jésus comme Fils de Dieu, vous vous confieriez en Lui et vous L’adoreriez ! Soyez convaincus que lorsque Dieu vous dit qu’Il a tant aimé le monde, qu’Il a donné Son Fils unique — ce ne sont pas de vaines paroles, et un assentiment insouciant et irréfléchi à ces paroles, ce n’est pas la foi au fait auquel se rattache le salut. Il y a eu jadis, sur la terre, un être réel, vivant, un homme — le fils de la vierge Marie — qui termina Sa vie de douleurs dans l’agonie de la mort sur une croix — et cet homme, Dieu déclare qu’Il est Son Fils unique qu’Il a ressuscité d’entre les morts. — Croyez-vous cela ? Avez-vous jamais arrêté votre pensée sur ces choses ? Dieu veuille que vous soyez enfin rendus attentifs à leur importance immense. « Si vous ne croyez pas que c’est moi », voilà ce que Jésus Lui-même dit aux Juifs, « vous mourrez dans vos péchés ! ».

Lecteur, qui que vous soyez, si vous « négligez un si grand salut », soyez assuré qu’on ne requerra pas d’autre preuve de votre incrédulité. Votre mépris pour le Sauveur est assez évident par votre indifférence pour le salut qu’Il vous présente. Réfléchissez que c’est là le grand péché, celui qu’attend une condamnation éternelle, sans espérance. Et même, en ce moment, vous êtes sous cette condamnation : « celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu ». Vous êtes coupable d’autres péchés, de péchés plus nombreux que les cheveux de votre tête et si vous mourez dans l’incrédulité, vous aurez à répondre de ceux-là aussi, vous en subirez éternellement la peine — mais le péché le plus grand, le plus affreux, c’est celui auquel vous vous arrêtez le moins, c’est le péché de ne pas croire au témoignage que Dieu rend de Son Fils, et de mépriser la grâce que vous apporte l’évangile. Tous vos autres péchés, et même votre incrédulité passée, vous seront pardonnés en cet instant, si, en cet instant, votre cœur s’ouvre pour croire ; tandis que l’incrédulité jusqu’à la fin, aggrave votre culpabilité d’une manière effrayante. — Ah ! si vous pouviez comprendre combien vous êtes coupable de ne pas croire en Jésus ! Si vous pouviez être frappé dans votre conscience, de manière à vous inquiéter — et à vous demander : « Quel est ce témoignage que j’ai méprisé ? Qui est ce Jésus de qui Dieu me parle dans sa Parole ? ». — Dieu veuille que votre âme soit amenée à cette recherche et qu’ainsi elle trouve, dans le témoignage de Dieu dans Sa Parole, une réponse qui la satisfasse pleinement. Oui, que cette Parole parle avec puissance à votre conscience et à votre cœur, et que vous soyez ainsi amené à croire en Jésus et à être sauvé !

Quelqu’un toutefois pourrait nous dire peut-être avec anxiété : « Je crois véritablement dans mon cœur que Jésus est le Fils de Dieu, et qu’il est mort pour nos péchés, et que Dieu le ressuscita d’entre les morts, mais je voudrais connaître ma part personnelle dans ces choses, je voudrais savoir si les bienfaits de sa mort et de sa résurrection s’appliquent à moi ». Mon cher lecteur, réfléchissez ! Quelle preuve avez-vous, et comment savez-vous que Jésus est le Fils de Dieu, qu’Il mourut et qu’Il ressuscita ? Vous me répondrez aussitôt : « par la Parole de Dieu, c’est la Parole de Dieu qui m’atteste ces faits ». Est-ce là votre véritable et unique motif de croire ? Dans ce cas vous avez la même Parole, le même motif pour croire que vous êtes sauvé. « En lui, tous ceux qui croient sont justifiés de toutes choses ». Celui qui croit aux faits, d’après l’autorité du témoignage de Dieu dans sa Parole, celui-là a une part personnelle dans les bienfaits qui en résultent, et il le sait par cette même Parole qui lui certifie ces faits.