Traduction:Comment étudier la Bible/Étude des types

De mipe
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La Parole de Dieu est un livre d’images. Les choses qui se voient sont assurément des ombres de la vérité invisible. Il nous parle, et voudrait attirer notre attention, dans les beautés de la nature en nous et autour de nous, sur Lui dont elles nous parlent, et par-dessus tout, sur Celui qui les a créées et a fait la réconciliation de toutes choses dans le ciel et sur la terre, purifiant même les lieux célestes par Son propre sang.

Quand nous venons à l’Ancien Testament, en particulier au Pentateuque, comme nous l’avons déjà vu, nous trouvons une multitude de personnes, de lieux, de temps et d’actes typiques. La Genèse traite en grande partie, sinon exclusivement, de personnages typiques.

Adam est « la figure de celui qui devait venir » ; Abel, de Christ dans Sa réjection ; Caïn, d’Israël selon la chair ; Seth, de Christ en résurrection ; Noé, de Christ comme chef de la terre millénaire ; Abraham, à côté de son histoire individuelle, nous rappelle dans certains détails Dieu comme Père ; Isaac, du Fils ; et Jacob, de quelqu’un sous la direction spéciale de l’Esprit Saint ; et Joseph, de qui nous avons déjà parlé, est peut-être le type le plus complet du Bien-aimé du Père.

La Genèse, toutefois, ne se limite pas au récit de personnages typiques. Les vêtements de peau qui couvrirent nos premiers parents parlent de la protection qui nous est assurée par la mort de Christ ; le sacrifice d’Abel, d’un meilleur sacrifice ; celui de Caïn, de l’inutilité de tous les efforts pour s’approcher de Dieu d’une manière autre que par le sacrifice de Christ. Dans l’arche de Noé, nous avons une protection du jugement à venir — un type, non seulement du salut en général, mais en particulier de celui d’Israël et de son introduction sur la terre millénaire. La naissance d’Isaac est un nouvel écho de la promesse de la semence de la femme (la première de toutes les promesses de l’évangile), tandis que quand il est livré à la mort, aucun mot n’est nécessaire pour nous rappeler l’offrande du bien-aimé Fils de Dieu et Sa résurrection réelle pour être l’Époux de celle qui a été amenée de loin pour être Son Épouse. Cela doit suffire concernant la Genèse.

Dans l’Exode, un véritable jardin de types éclate à notre regard. En effet, il y a là une telle abondance de richesses, que nous sommes embarrassés pour en faire une sélection. L’agneau de la pâque, le passage de la mer Rouge, la manne, le rocher frappé, le tabernacle — avec son empilement de types, il nécessiterait un livre séparé pour leur développement propre[1].

Le Lévitique, comme cela a déjà été mentionné, s’étend sur le sacrifice dans ses divers aspects, et sur la sacrificature. Tout le livre est typique. Il en est de même des Nombres, où à travers le camp d’Israël, le nombre et l’arrangement des diverses tribus, de leurs officiers et de leurs voyages à travers le désert, nous pouvons dire dans le langage de l’Écriture : « Toutes ces choses leur arrivèrent comme types (modèles), et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement ».

Le Deutéronome n’est pas simplement un récapitulatif, mais traite grandement d’avertissements prophétiques et d’aperçus dans le futur. Il y a cependant encore un bon nombre de portions typiques ; par exemple, la « corbeille des premiers fruits » (chap. 26).

Josué, le premier des livres historiques, est typique tout du long. De même les Juges, et le charmant livre de Ruth qui les suit. Combien ces récits seraient dénués de sens, en particulier la dernière moitié du livre de Josué, qui développe l’héritage d’Israël dans le pays, si les noms mêmes n’étaient pas une image de quelque chose de plus riche et de meilleur !

Les récits de Samuel et des Rois abondent également en types, comme de fait tous les livres historiques. Inévitablement, les livres poétiques et prophétiques ont moins ce caractère, dévoilant par eux-mêmes des principes qui se développent à partir de ce qui a été présenté dans les premiers livres.

En passant au Nouveau Testament, nous trouvons notre Seigneur parlant en paraboles et, pouvons-nous ajouter, agissant aussi en paraboles. Sans aucun doute, chaque miracle est une image de la grâce qui atteint le pécheur, et combien de sermons d’évangélisation ont été prêchés sur ces types ! Même les récits de la vie de notre Seigneur abondent en signification typique. Nous lisons Sa réjection quand Il va dans les villes gentiles de Césarée de Philippe, et Son exaltation dans la gloire est vue sur la montagne de la transfiguration, alors qu’en descendant de la montagne, Il rencontre Israël possédé d’un démon et chasse celui-ci.

Le livre des Actes fournit aussi, nous n’en doutons pas, beaucoup de types et d’illustrations de la grâce. Nous ne mentionnons que la guérison de l’homme impotent à la porte Belle du temple, si proche de toute la grandeur du rituel légal qui pourtant ne lui avait jamais donné le pouvoir de faire quoi que ce soit, sinon de mendier. Libéré par la grâce, il entre dans ces splendeurs et exulte dans sa liberté tout juste trouvée, laquelle, sans nul doute, donne une lumière nouvelle à toutes les splendeurs du temple.

L’emprisonnement de Pierre et le naufrage de Paul ont assurément aussi une signification typique. Ce rapide survol de ce champ d’étude, avec une partie de ses richesses, réveillera, nous y comptons, une faim de rechercher profondément les « choses nouvelles et les choses vieilles » dans le précieux dépôt de la vérité divine.

Nous ajoutons toutefois une parole d’avertissement. Certains esprits semblent particulièrement friands de cette espèce de vérité. Ils sont enclins à accepter des ressemblances fantaisistes. Comprenons bien nettement que les types sont aussi exacts dans leur signification que toute autre sorte de vérité divine, et que leur bonne compréhension nécessite une large et profonde connaissance des grandes vérités fondamentales, et de fait de la lettre, de la Parole de Dieu. Nous reculons quand de jeunes chrétiens frayent de force leur chemin dans les champs de l’étude des types sans avoir auparavant fait une étude du Nouveau Testament, et particulièrement des doctrines des épîtres et de la vie de notre Seigneur.



  1. Quelques livres sur ce délicieux sujet peuvent être mentionnés ici. D’autres listes se trouveront ailleurs. « Notes sur le livre de l’Exode » par C.H.M. ; « Commentaire sur le livre de l’Exode » par E. Dennett ; « Le tabernacle et la sacrificature » par S.R. (en préparation).