Traduction:Jean 14, 1-3

De mipe
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Quelques notes d’une méditation

Traduit de l’anglaisW. Kelly

[Bible Treasury N7, p. 298-300]

Il est très courant, parmi les enfants de Dieu, de confondre l’espérance chrétienne avec la prophétie, mais l’Écriture ne donne aucune preuve de rien d’aussi inférieur à la vocation céleste ; quoique la prophétie soit une partie importante de l’Écriture, soit directement soit indirectement, comme dans le livre de la Genèse. Toutes les bénédictions d’une âme convertie dans les jours de la Genèse reposent dans l’avenir, de telle sorte que ce n’est pas pour déprécier la prophétie que je réclame une place plus élevée pour l’espérance chrétienne. L’esprit de prophétie est le témoignage de Jésus. Il en était ainsi dans les jours de l’Ancien Testament, et ce le sera encore. Plus nous distinguerons ce qui est pour la terre de ce qui est pour le ciel, plus nous honorerons non seulement ce qui est céleste, mais aussi ce qui est terrestre. Le dessein de Dieu est d’amener à la fois la terre et le ciel sous le Seigneur Jésus. La grande erreur est de faire de la terre la scène de la glorification particulière du Seigneur, et de Ses saints avec Lui. Car la terre est ce que Dieu veut pour Israël. Ils sont le peuple qui doit être exalté sur la terre. Il n’y a pas une partie de tout l’univers (je ne parle pas de cette vision affreuse mais appropriée de l’étang de feu), dans toute la scène de bénédiction, qui ne sera sous le contrôle direct du Seigneur Jésus. Mais, comme les cieux sont élevés au-dessus de la terre, ainsi le sont les bénédictions célestes par rapport aux terrestres.

Dieu veut bénir toutes les familles de la terre. C’était la promesse donnée à Israël. Mais qu’en est-il des saint ressuscités d’entre les morts et glorifiés ? Les placer sur la terre est une terrible erreur. C’est une triste chose qu’un saint puisse rechercher une place sur la terre, alors qu’une espérance céleste est donnée à connaître. L’effet en est d’effacer la part d’Israël (qui ne peut manquer), et de perdre tout sens de la gloire céleste dans laquelle Christ est allé, et entré comme notre précurseur.

Ici, il sera utile que je fasse voir le contexte des paroles lues ; car vous n’êtes jamais sûr d’avoir la vérité complète, si vous ne prenez que quelques mots isolés. Mais si ce qui les entoure est d’un caractère similaire, cela renforce la véritable signification. Depuis le début de Jean 13, le Seigneur ouvre un chapitre entièrement nouveau du christianisme, ce qui suit Sa réjection par Israël. La grande doctrine de l’évangile de Jean est que nous sommes enfants de Dieu et le savons, et sommes maintenant rendus propres pour en jouir. Comme l’apôtre Paul, qui dit que nous devons porter l’image du céleste quand Christ viendra, dit aussi que nous sommes maintenant célestes. « Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste ». Jean 13 place devant nous un acte remarquable de la part de notre Seigneur. Après l’indication qu’Il allait les quitter, car le chapitre commence par : « Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père », etc. — c’est de cette façon que Son départ est considéré ; non pas qu’Il devait mourir, quoiqu’Il allait mourir — il se poursuit avec : « Et pendant qu’ils étaient à souper (non pas « terminé »)… Jésus, sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains… se lève du souper », etc. Voici une chose très remarquable, bien que nous puissions y passer dessus comme n’y voyant rien de particulier. Jésus ne recherche pas ici le trône de David, Jérusalem, et le pays — tout ce qui Lui sera donné dans l’avenir. C’est ce que Dieu voudra faire pour Son Fils bien-aimé, qui par Sa mort a non seulement réconcilié la créature avec son Créateur, mais a glorifié Dieu dans ce en quoi Il avait été déshonoré. Mais maintenant que le Seigneur Jésus (non plus dans le monde où nous sommes encore, mais) est allé au Père, Il se consacre Lui-même en haut afin que nous, tandis que nous marchons ici-bas, soyons néanmoins maintenus dans une communion bénie avec Lui désormais glorifié, par Son office d’Avocat là. C’est là avoir « part avec lui », ce qui est réalisé par Son lavage de nos pieds — des souillures du chemin — par « le lavage d’eau par la parole ».

Dans ces chapitres, l’Esprit de Dieu donne une récit bien plus profond que ce qui a jamais été révélé dans l’Ancien Testament. Quoi ! le Messie lavant nos pieds ! Il n’y a rien de tel dans les Écritures de l’Ancien Testament, ni dans le cœur de l’homme, qui prépare à une telle chose, et cela étonnait les disciples ; cela surprenait Pierre. Pierre avait une part en Christ, la vie éternelle en Christ ; mais le Seigneur voulait lui donner une part avec Christ, c’est-à-dire la communion avec Lui dans le ciel tandis que nous marchons ici-bas sur la terre. Le christianisme n’est pas seulement être né de l’Esprit ; les saints de l’Ancien Testament l’étaient, quoiqu’ils ne le savaient pas. Ils se reposaient sur un Sauveur à venir, et il n’y a rien de bon pour Dieu sans cela, sans la foi. Ce qui est nécessaire est ce qui est de Dieu. Nous sommes appelés à reconnaître la ruine complète de tout ce qui est de nous-mêmes. C’est la repentance, prenant parti avec la justice et la sainteté de Dieu contre moi-même. Mais c’est le côté négatif ; la foi nous donne le côté positif — le Seigneur Jésus. Il insiste auprès de Pierre sur la nécessité de laver ses pieds, non pas tout son corps ; car si un homme est régénéré en étant né d’eau et de l’Esprit, cela est fait une fois pour toutes ; il n’y a pas de répétition, comme il n’y en a pas de la mort de Christ.

Le lavage des pieds répond à la souillure de notre marche. Est-ce rien ? Ou dois-je me contenter du pardon des péchés par Son sang ? C’est comme Avocat qu’Il lave nos pieds. Le caractère d’avocat est une des grandes caractéristiques du christianisme. Sa sacrificature est tout à fait distincte. En tant que sacrificateur, Il nous fortifie contre l’ennemi, mais si nous tombons, Son office d’avocat intervient. Qu’est-ce qui amène un homme à la repentance ? Non pas de pécher, ce qui endurcit. C’est un Avocat auprès du Père. Non pas auprès de Dieu — Dieu est le juge du péché — mais auprès du Père, car nous sommes les enfants de Dieu.

Dans le cas de Pierre, nous voyons l’Avocat. Il avait été averti de ne pas entrer en tentation. Le Seigneur a enduré la tentation. C’est une chose très différente que d’y entrer. Mais Pierre, assez téméraire pour se lancer dans la difficulté, a manqué ; et quand il a renié le Seigneur, le Seigneur a regardé Pierre ; alors Pierre s’est souvenu. C’est un petit spécimen, avant la période de l’Avocat. Celle-ci appartient éminemment au chrétien. Bien que le christianisme repose sur la mort de Christ, il est caractérisé par Sa résurrection et Son ascension — tous des faits. Il n’y a rien de plus simple qu’un fait, mais ces faits sont le fondement de toute la vérité du christianisme.

Le même chapitre montre aussi la mort de Christ, d’une manière complètement différente de Ésaïe 53 ou psaume 22. Judas sortit pour trahir le Seigneur, « or il était nuit » ; et il allait dans les plus profondes ténèbres dans lesquelles une pauvre âme puisse entrer — allant vendre son Seigneur pour le prix d’un esclave ! Que dit le Seigneur ? « Maintenant le fils de l’homme est glorifié ». Quoi, en étant crucifié ? Oui. Il n’y a pas de gloire plus brillante que la gloire morale. C’était une chose facile, pour Dieu, de donner au Seigneur Jésus la gloire actuelle, mais ce n’était pas une chose facile pour Christ de souffrir. En cela, Dieu était glorifié, non comme Père, mais comme Dieu, le juge du péché ; et cette question insoluble était sur le point d’être réglée pour toute l’éternité ! Le Père avait été glorifié dans toute la vie de Jésus ; Il était Ses délices. Christ, qui par Son amour, Son humilité, Son entière obéissance, L’avait glorifié dans le bien, devait maintenant Le glorifier dans tout ce qui était mal. « Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera ». C’est ce qu’Il a fait. Dieu l’ayant mis, non sur le trône de David, mais sur le trône de Dieu, où aucun homme ne peut s’asseoir que Lui, Il est là comme homme ; mais s’Il était d’un cheveu moins Dieu que le Père, il n’y aurait pas de christianisme.

Il est glorifié en Lui-même — ce qui introduit le christianisme. Le Saint Esprit est envoyé ici-bas de la part de Christ dans la gloire, et chacun de ceux qui croient véritablement est « un seul esprit avec le Seigneur », et cela m’amène à mon sujet de ce soir. « Que votre cœur ne soit pas troublé ». Il semblait que c’était un des plus grands troubles possibles qu’Il soit sur le point de les quitter, mais Il dit, en quelque sorte : « Vous devriez vous réjouir si vous tenez à moi, car je m’en vais au Père ; mais je vais prendre soin de vous d’une manière impossible autrement ». « Vous croyez en Dieu », quoique vous n’ayez jamais vu Dieu ; « croyez en moi », quand vous ne me verrez plus. Thomas donne un bon exemple des Juifs, mais « Bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru ». Qui sont-ils ? Ceux qui, à la différence de Thomas, ont cru en Lui avant de L’avoir vu ; quoiqu’il soit aussi précieux de Le voir, car Sa vie repose sur le fondement de l’amour pour Sa personne.

« Dans la maison de mon Père ». Le temple était beaucoup trop bas. Qu’est-ce qui peut égaler la maison du Père ? La description de ce lieu où Dieu le Père montre Ses délices pour Son Fils ! Là est la demeure espérée pour vous tous ; de la place pour chaque chrétien, de la place pour vous afin d’être « avec moi ». Dans tout le ciel, il n’y a qu’une maison du Père, une seule place digne du Fils, et, dit le Seigneur, « je vais vous y prendre avec moi ». Ils allaient être « avec moi ». Les écritures prophétiques sont en relation avec l’espérance d’Israël. L’association avec Christ est notre part actuelle, et par un lien qui ne peut pas être rompu — le Saint Esprit.

Tout membre du corps de Christ y sera là entièrement l’objet d’une grâce souveraine, quoi qu’il y aura une récompense selon la fidélité.