Traité:Écoutez sa Parole

De mipe
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Luc 10, 38-42J.N. Darby

La fin du chapitre 10 de l’évangile de Luc nous montre que la grande, la seule chose nécessaire était d’écouter la parole de Jésus. C’est pourquoi le Seigneur approuve Marie plus que Marthe qui, en un certain sens, faisait une très bonne œuvre. Marthe recevait Jésus dans sa maison et Le servait. Mais il y a quelque chose de meilleur que cela : « Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera pas ôtée ». Jésus voulait que Ses paroles entrassent dans le cœur et y eussent de la puissance. La seule chose qui demeure éternellement, c’est la « parole du Seigneur » (1 Pier. 1, 25).

La sagesse de ce monde, le raisonnement de l’homme lui sont opposés ; mais elle est la seule chose qui soit digne qu’on y prête une sérieuse et diligente attention. Si les chrétiens se mettent à raisonner sur les choses de Dieu au lieu d’en appeler à la Parole, ils sont sûrs de déchoir. Ce dont nous avons besoin, c’est que la Parole demeure dans nos cœurs, c’est d’être assis aux pieds de Christ pour la comprendre, la garder soigneusement.

Écouter Jésus, est la « seule chose » nécessaire ; aucun service, même s’il est rendu à Sa personne dans la chair, même venant de quelqu’un qui L’aimerait et serait aimé de Lui, ne peut remplacer cela. Les « nombreuses choses » qui occupaient Marthe, aboutissent au désappointement et finissent à la mort, au lieu de conduire à la vie éternelle, comme font les paroles de Jésus.

Jésus prenait plaisir à trouver une oreille attentive à Sa parole. Il apportait la vérité aux âmes : « La grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ ». « De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité ». « Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite » (Jean 1, 17 ; Jacq. 1, 18 ; Jean 15, 3). La vérité met tout en ordre : elle donne à Dieu et à l’homme leur vraie place, autrement elle ne serait pas la vérité.

Le péché, la justice, l’amour, ne furent jamais pleinement manifestés par la loi, mais « la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ ». Par Lui, tout était placé moralement dans la lumière parfaite, mais les hommes n’ont pas vu la lumière, parce qu’ils ne l’ont pas connu, Lui.

La Parole est maintenant l’instrument par lequel la vérité est révélée. La loi était parfaite, parce qu’elle était de Dieu ; mais la loi ne disait pas ce que l’homme était, bien moins ce que Dieu était ; elle disait ce que l’homme aurait dû être. Christ, la lumière (Jean 12, 35, 46 ; 1, 9), vient et dit : Vous êtes tous morts ; mais je viens vous donner la vie. Sa venue dans le monde manifesta chaque chose exactement telle qu’elle était. Il vint, la Parole vivante, et révéla Dieu à ceux qui pouvaient voir — Dieu, non pas d’abord en rédemption, mais en témoignage. Que valait pour Lui tout le souci que Marthe se donnait pour Le servir, en comparaison d’une âme qui écoutait Sa parole !

Il en est de même du chrétien maintenant. Quand la Parole de Dieu vient seule, sans rien d’autre, elle a le droit d’exercer sa puissance sur l’âme. Elle fait son chemin de sa propre autorité et par l’attrait de sa grâce pour le cœur ; et quand elle est reçue, elle donne la vie en Christ. Un miracle n’a pas de puissance pour vivifier une âme, mais il y a une puissance vivante dans la Parole. C’est par la Parole qu’une âme peut entrer dans le ciel ; il n’y a pas d’autre voie. Nous sommes « engendrés par la Parole ». Sans la Parole, cette œuvre ne se fera jamais.

Trois choses sont constamment mises en avant, en rapport avec la puissance de la Parole : d’abord, la Parole qui a été dite viendra témoigner contre ceux qui, l’ayant entendue, ne l’auront pas reçue (Jean 12, 47 et suivants).

Ensuite, malgré les temps fâcheux, la Parole (les saintes lettres) peut rendre sage à salut par la foi en Jésus Christ (2 Tim. 3, 15).

Enfin, quand une âme est vivifiée par la Parole, l’effet moral de celle-ci est de la rendre dépendante et obéissante, de la « sanctifier… pour l’obéissance » (1 Pier. 1, 2), car tel est le caractère du nouvel homme, tandis que celui du vieil homme est toujours l’indépendance.

« Éternel ! ta Parole est établie à toujours dans les cieux ».

« L’entrée de tes paroles illumine, donnant de l’intelligence aux simples ».

« J’ai de la joie en ta Parole, comme un homme qui trouve un grand butin » (Ps. 119, 89, 130, 162).

« Quand tu marcheras, il (le commandement) te conduira ; quand tu dormiras, il te gardera ; et quand tu te réveilleras, il s’entretiendra avec toi » (Prov. 6, 22).

« Tu as peu de force, et tu as gardé ma Parole, et tu n’as pas renié mon nom » (Apoc. 3, 8).

« Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant » (1 Jean 2, 14).