Écho du Témoignage:Les voies de Dieu. Le gouvernement, la grâce et la gloire/Partie 7

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Satan délié pour un peu de temps, le grand trône blanc, et l’état éternel

Après que le royaume a pris fin, avant que Christ le remette au Père, et que Dieu soit « tout en tous », nous trouvons un autre témoignage de la ruine de l’homme. Bien qu’ayant vu Christ, bien qu’ayant été placé au milieu des bénédictions du royaume, nous apprenons encore que l’homme est toujours le même. Nous avions le témoignage de l’Écriture que ceux de Son peuple sont tous justes au commencement du royaume. Les habitants du monde avaient appris la justice par suite des jugements qui l’avaient amenée, mais nous n’avons pas la même attestation quant à ceux qui seront nés pendant sa durée. Et la scène finale nous démontre le fait que la grâce et la régénération sont aussi nécessaires alors que maintenant pour conduire l’homme à Dieu. Il est clair par conséquent qu’il y aura déclin durant l’existence du royaume.

Quand le royaume a pris fin, Satan est délié pour un peu de temps, et s’en va aux quatre coins de la terre (il ne retourne jamais dans les lieux célestes) ; les nations sont ainsi mises à l’épreuve pour la dernière fois, et les irrégénérés tombent dans ses mains, en aussi grand nombre que le sable de la mer. Ceux qui sont ainsi séduits montent contre le camp des saints sur la terre, et sont détruits par le feu du jugement de Dieu — séparés, de la sorte, des fidèles par le jugement. Satan est alors précipité dans le lac de feu, où la bête et le faux prophète l’ont été déjà, après quoi le grand trône blanc est dressé ; la terre et les cieux sont emportés loin de la présence de Celui qui y est assis dessus, et il ne reste point de place pour eux. Les méchants morts se tiennent devant le trône, et sont jugés par Celui qui juge les secrets des hommes (Rom. 2) et qui les connaît. Ce jugement s’opère selon leurs œuvres et leur responsabilité constatées par « les livres ». Le livre de vie est ouvert, mais nul d’entre eux ne s’y trouve inscrit, et ils sont jetés dans le lac de feu. Le dernier ennemi, la mort, est détruit, et le hadès, le séjour des esprits de ceux qui sont morts, n’existe pas plus longtemps ; tous ceux qu’il renferme sont jetés dans le lac du feu. « Ensuite viendra la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et toute puissance. Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. L’ennemi qui sera détruit le dernier, c’est la mort ; car il a assujetti toutes choses sous ses pieds. Or, quand il dit que toutes choses Lui sont assujetties, il est évident que celui qui lui a assujetti toutes choses est excepté. Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi Lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu (Père, Fils et Saint Esprit) soit tout en tous » (1 Cor. 15, 24-28).

Suit l’état éternel, les nouveaux cieux et la nouvelle terre « où la justice habite » (2 Pier. 3) ; non pas ce sur quoi « un roi régnera en justice », mais où la justice habite, car toutes choses ont été mises dans un ordre et une dépendance si parfaits, que la bénédiction découle sans obstacle de Dieu. Dieu habite parmi les hommes ! Dans cet état de suprême bénédiction nous trouvons en outre que l’Épouse, la nouvelle Jérusalem, a sa propre place à part, elle est le tabernacle de Dieu parmi les hommes. Il essuie toutes larmes, et il n’y a plus ni mort, ni tristesse, ni cri, ni souffrance d’aucun genre, car les premières choses, qui étaient en rapport avec le péché, sont passées. Le vainqueur a Dieu pour son Dieu, et il sera Son fils. De plus — pensée solennelle pour ceux qui voudraient s’opposer à la vérité ! — même dans cet état éternel, alors que le royaume intermédiaire de l’Agneau a disparu, et que Dieu est tout en tous, le châtiment éternel s’exécute parallèlement à l’éternelle bénédiction, pendant les ères sans fin de l’éternité ! À Dieu « soit la gloire dans l’Église, par le Christ Jésus, pour tous les âges du siècle des siècles ! Amen ! ».

Note. — On a pu observer que le chapitre 20 et une partie du 21 sont suivis de la description de l’état millénial de l’Épouse, la femme de l’Agneau. Le chapitre 20 commence par l’enchaînement de Satan, aux débuts du royaume, et continue pendant la durée du royaume, soit mille ans, jusqu’au verset 7 ; là, il prend les derniers actes de méchanceté de Satan après qu’il a été délié pour un temps ; enfin, il expose le jugement des morts et la destruction du dernier ennemi, la mort, avant que Christ ne remette Son royaume à Dieu (à Celui qui est Père) et Dieu est tout en tous ; de sorte que les versets 1-8 du chapitre 21 suivent leur ordre régulier dans l’état éternel, comme ceux que nous avons cités de 1 Corinthiens 15. Alors l’Esprit revient en arrière pour décrire ce qui n’avait pas été exposé auparavant, les gloires milléniales de la Jérusalem céleste pendant les jours du royaume, ainsi que cela résulte évidemment des versets 10, 24, 26, et des versets 1 et 2 du chapitre 22. C’est la division en chapitres et en versets qui a interrompu l’ordre véritable.

Conclusion

Nous avons parcouru la chaîne des grandes dispensations de Dieu, et en avons envisagé les aspects les plus généraux, dans la mesure de capacité que Sa grâce nous a accordée : prenant pour point de départ la chute de l’homme dans le jardin d’Éden, nous avons abouti à l’état éternel.

Nous lisons au psaume 25 : « Il fera marcher dans la justice les débonnaires et il leur enseignera sa voie… Le secret de l’Éternel est pour ceux qui le craignent ; il leur donne son alliance pour les instruire ». Et dans Ses relations avec Ses serviteurs, nous trouvons qu’Il agit conformément aux principes de Sa propre Parole ; nous lisons, en effet, en Nombres 12 : « Cet homme-là, Moïse, était le plus doux des humains qui sont sur la face de la terre » ; et au psaume 103, 7 : « Il découvrit ses voies à Moïse, et aux enfants d’Israël ses hauts faits ». C’est envers ceux qui sont moralement près de Lui que Dieu agit de cette manière, leur donnant la capacité de Le comprendre, et leur communiquant Son Esprit. Ceci est solennel, car tandis qu’Israël pouvait seulement Le connaître par Ses faits publics, il demeurait moralement éloigné de Lui, et par là même impropre à recevoir la communication de Ses conseils et de Ses voies. Il en est toujours ainsi : il y a chez tel chrétien une appropriation morale — une obéissance pratique aux intentions et à la volonté de Dieu telles qu’elles sont révélées — un désir de s’incliner devant Lui, et de répondre à la manière dont Il s’est révélé Lui-même, selon Son attente, Ses directions et Ses instructions ; tandis que tel autre, au contraire, est lent à écouter, n’apprend que fort peu, et cela même est sans fraîcheur et sans puissance sur son âme. « L’homme animal ne comprend point les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles lui sont une folie ; et il ne peut même les entendre, parce qu’elles se discernent spirituellement » (1 Cor. 2, 14). « Si quelqu’un veut (désire) faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine, savoir, si elle est de Dieu, ou si je parle de moi-même » (Jean 7, 17). Ce principe-là est bien simple, et pourtant que de choses il renferme ! Dieu ne révèle pas Sa vérité, pour qu’elle forme une simple somme de connaissances que l’on apprend pour la satisfaction de l’intelligence. Ce qu’Il enseigne, avec tant de condescendance, est imparfaitement appris, si même il est appris du tout, quand la conscience n’a pas été exercée et que les droits de Sa vérité n’ont pas trouvé de réponse dans l’âme, de manière à juger les ténèbres, à faire marcher dans cette vérité, à en jouir, et à vivre sous sa puissance. En outre, la vérité divine est tellement contraire à toute pensée des hommes, même des meilleurs, que même l’âme qui jouit de sa révélation est portée à tomber dans les pensées humaines et dans l’usage humain de la vérité.

Nos méditations nous ont conduits, nous l’espérons, par la grâce du Seigneur, à saisir un peu les traits principaux des dispensations de Dieu, ce qui est d’une importance extrême : tant que l’âme ne comprend pas la vérité relative à ces dispensations, elle ne peut rendre un témoignage ferme. Si l’on travaille pour le Seigneur, on donne aux besoins des âmes la première place ; et les droits de Dieu sur l’âme de Son peuple sont trop souvent oubliés. Le « vase d’albâtre plein d’huile odoriférante » devrait être joint à « cet évangile », c’est-à-dire la publication des opérations de la grâce de Dieu par l’évangile, satisfaisant aux besoins de l’âme, unie à un enseignement qui conduirait par grâce l’âme ainsi satisfaite et en repos, à une telle intelligence de la personne de Christ Lui-même, et à une telle appréciation de Lui, que la connaissance de Ses desseins et de Sa volonté est ce qu’on poursuit sans relâche ; et le cœur apprend à respecter les droits de Dieu, et à marcher dans le sentier d’une obéissance intelligente, sentier que Son œil signalerait, dans lequel Sa Parole écrite dirigerait, de sorte qu’on puisse Lui plaire (1 Thess. 4, 1).

Je n’hésite pas à dire que, sans la connaissance de la vérité dispensationnelle, cela est entièrement impossible ; sans doute, il peut y avoir et il y a de la piété chez plusieurs ; mais la piété, tout en rencontrant un certain respect, même de la part de l’homme du monde dont le cœur n’est pas complètement cautérisé, n’est pas « la vérité de Dieu ». Autre chose est d’être pieux, autre chose de marcher dans la vérité. L’âme qui a été établie dans la vérité dispensationnelle, qui a constaté les voies de Dieu durant les diverses dispensations (et même lorsque le témoignage confié aux hommes dans chaque dispensation a été corrompu ou détruit), cette âme apprend à répondre au conseil de Dieu, à marcher devant Lui selon Son esprit et Sa volonté, même quand la dispensation est tombée en ruines. On pense avec raison que le sentier tracé dans une dispensation, ne conviendrait pas à une autre ; et l’on juge aussi, avec beaucoup de discernement spirituel, qu’un sentier droit au commencement d’une dispensation, change nécessairement de caractère quand la dispensation est tombée en ruines par l’infidélité de ceux auxquels le témoignage est confié ; on reconnaît toutefois que les principes divins n’ont jamais changé, même alors qu’il était évident que le vaisseau ne pouvait contenir le trésor déposé en lui.

Le chrétien, ainsi instruit, voit ce qui répondait à Dieu d’une manière divine, fruit de l’enseignement de l’Esprit, dans l’âme d’un Juif pieux sous la loi, quand sa nation, comme nation terrestre élue, était reconnue de Dieu, subissant nécessairement une altération dans son caractère quand sa nation se fut corrompue, tandis que les conseils divins ne changeaient pas. Et il est encore capable de voir de la manière la plus nette que le sentier d’un Juif pieux, chez une nation terrestre, sous la loi, ne saurait être celui d’un chrétien dans une dispensation où son appel est à la fois en dehors et au-dessus du monde ; que l’expérience d’un Israélite pieux, dans sa dispensation, n’est pas telle, dans son meilleur état, qu’elle pût convenir à un membre du corps d’un Christ glorifié ; qu’être satisfait à si bon marché, c’est ignorer la position du chrétien comme tel et retourner en principe au judaïsme. Marcher comme ceux dont il est dit : « Heureux ceux dont la voie est innocente, qui marchent selon la loi de l’Éternel ! » (Ps. 119, 1), est chose bonne et bénie en son temps, tandis que « marcher dans la lumière, comme il est dans la lumière », est tout autre chose et bien supérieur : c’est réaliser que la dispensation avec un voile non déchiré a cessé, que les choses permises alors ont été mises de côté, et que le chrétien est maintenant en dedans du voile, dans la pleine lumière de la présence de Dieu, placé là pour marcher comme il convient à une telle position, et pour juger tout ce qui dans ses voies serait incompatible avec ce lieu, dans la liberté de la grâce. Toute l’étendue de sa responsabilité découle de sa position et de la relation dans laquelle il est placé.

Le chrétien, ainsi instruit, est rendu capable de traverser le monde, avec la vérité pour ceinture de ses reins, et avec un juste discernement moral quant à la valeur de tous ces progrès tant vantés en civilisation, religion, politique, et tout ce qui s’en suit : et quoique son témoignage puisse être, pour ainsi dire, celui d’un homme « vêtu d’un sac », cependant sa foi est confirmée par les principes même professés autour de lui et qui tendent dans une direction opposée, et il sent que, par grâce, rien de tout cela ne l’émeut. Il sait que le jour vient où son témoignage, s’il est en harmonie avec la pensée du Seigneur, sera confessé, et qu’alors il verra pleinement pourquoi le Seigneur l’avait pris pour témoin quand, extérieurement, il était comme Jérémie « renfermé », et que, « assis à l’écart », la Parole de Dieu remplissait son cœur de joie.

Qu’il me soit permis de poser à l’âme chrétienne une question. Les droits que le Seigneur Jésus a sur vous, ont-ils à vos yeux une importance suprême ? Je pose cette question à ceux qui professent aimer Christ et Lui appartenir comme à leur maître, à ceux dont la conscience a été pour toujours mise en repos, à ceux qui ont été introduits par la foi dans la parfaite et pure présence de Dieu en Christ, à ceux qui donnent pour réponse à toute pensée de nature à troubler leur paix le sang expiatoire, de sorte que passé, présent, avenir, tout est en sûreté. Les droits de Christ ont-ils assez de valeur pour que vous cherchiez à connaître Sa pensée et Sa volonté, même s’il devait en résulter la rupture des liens les plus chers à votre cœur ? Et connaissant Ses intentions et Sa volonté, cherchez-vous par grâce à y conformer votre marche ? Je sens que c’est une question profondément solennelle dans le temps actuel, temps des professions les plus retentissantes, mais où il n’y a ni conscience, ni vie pour Dieu.

La religion se présente sous les formes les plus belles et les plus séduisantes ; elle recherche l’appui de la science, de la poésie, de l’art ; elle s’en pare ; elle tient à la main une coupe de prostitution qui énerve les sens, assoupit et endort la conscience. Même alors qu’elle ne revêt pas tous ces ornements extérieurs, elle a recours à toute espèce de stratagèmes. Ceux qui ne se laissent pas prendre aux apparences, sont séduits par des arguments spécieux de convenances, et se jettent dans un tourbillon d’activité évangélique — œuvres parfaites, c’est possible, aux yeux des hommes, mais non à ceux de Dieu (Apoc. 3, 2). Elle s’adapte de plus en plus à l’homme naturel, irrégénéré, et, sous le nom de Christ, elle détourne les regards de Christ, et se vante « d’être riche, dans l’abondance, de n’avoir besoin de rien » (Apoc. 3, 17). « La forme de la piété, sans sa force », c’est bien là l’état de choses au milieu duquel nous vivons. La seigneurie de Christ est ignorée. On va jusqu’à renier en paroles la présence du Saint Esprit, ou, ce qui est pire, on l’admet en paroles, et on la nie complètement dans la pratique. C’est vraiment solennel. La vérité centrale, vitale du christianisme et de l’Église de Dieu, celle qui sépare nettement cette dispensation de tout ce qui a précédé ou doit suivre, est niée ; tout se perd dans un amas de confusion, dont les âmes ne peuvent sortir ; aussi elles « apprennent toujours, mais ne peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité ».

« Le fondement de Dieu demeure ferme », quelle qu’ait été l’infidélité de l’homme. Les principes de Dieu ne varient point ; et la responsabilité de Son peuple demeure aussi la même. Tandis que la bénédiction consiste à savoir que : « Le Seigneur connaît ceux qui sont siens », la responsabilité est « que quiconque invoque le nom de Christ se retire de l’iniquité », de l’iniquité en rapport avec la grande maison et sa corruption (2 Tim. 2, 19, etc.). Le chrétien doit se purifier des vaisseaux à déshonneur, afin qu’il puisse être un vaisseau à honneur, sanctifié, et utile au maître, et préparé pour toute bonne œuvre. Il ne doit pas, comme nous l’avons déjà dit, pactiser avec la corruption — et n’a pas non plus à essayer de réparer la ruine survenue ; elle ne sera jamais réparée jusqu’à ce que la masse professante trouve sa fin dans le jugement. Son sentier est clairement tracé : « Qu’il se retire de l’iniquité ! » « Qu’il se purifie des vaisseaux à déshonneur ! ». Puis vient sa marche personnelle de sainteté. Il doit « fuir les convoitises de la jeunesse » ; et ensuite, dans la compagnie d’autres chrétiens, « poursuivre la justice, la foi, l’amour, et la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur ». C’est ici le principe, principe bien clair : se séparer du mal, et s’en séparer pour Dieu au milieu de lui.

Puisse Celui qui seul peut le faire, incliner à l’obéissance à Sa Parole ceux dont les yeux tombent sur ces lignes, et donner un esprit de séparation et de soumission croissante, pour marcher dans le droit chemin, à ceux qui par grâce ont appris dans une certaine mesure à y marcher ! « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime » ; et « si quelqu’un m’aime, il gardera mes paroles » (Jean 14). C’est là le trait caractéristique du christianisme. C’est une obéissance intelligente rendue à une personne, non à une loi. Il fut un temps où l’homme fidèle et pur dans ses voies, où celui qui marchait selon la loi de l’Éternel, était béni (Ps. 119, 1, etc.). Alors Dieu n’était pas révélé. Il était caché derrière le voile et les barrières de la dispensation d’alors. Il était caché et avait proclamé Ses droits sur les hommes par la loi ; et quoique celle-ci eût dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force », elle ne révélait pourtant pas une personne pour attirer le cœur. Ce temps est passé. Christ est venu, et « par lui nous croyons en Dieu » (1 Pier. 1), et à Lui nous devons l’amour de nos cœurs et l’obéissance de notre vie — amour qui nous pousse à vivre désormais « non plus pour nous-mêmes, mais pour Celui qui est mort pour nous et qui est ressuscité » (2 Cor. 5). C’est une personne pour laquelle nous sommes appelés à vivre et que nous devons aimer ; c’est quelqu’un qui nous a sanctifiés pour une obéissance telle que celle qui caractérisa (1 Pier. 1, 2) Son propre renoncement, Sa vie, tout ce qu’Il a fait pour ceux qui Le haïssaient. La loi invitait l’homme à aimer son prochain comme lui-même ; l’obéissance de Christ a été l’entier abandon de soi-même pour Ses ennemis !

Le Seigneur Jésus engagea en Son jour les Juifs (Luc 12, 54-57) à discerner « les signes des temps », même par la puissance de la conscience naturelle, et à juger de ce qui était juste. Sa parole devrait aujourd’hui trouver un écho dans tout cœur chrétien qui s’est réveillé d’entre les morts (Éph. 5, 14). Tout autour de nous, à l’époque actuelle, la religion, l’état des sociétés, les nations, les puissances, les royaumes, tout prend graduellement et visiblement sa place pour les scènes finales de jugement. Le chrétien, prévenu à l’avance de ce qui doit se passer, peut veiller dans le calme et le repos, attendant la venue de son maître. Il sait que son appel est un appel céleste, qui le met hors de l’atteinte des jugements.

La venue du Seigneur, le Fils de Dieu, pour Son peuple est la borne, ou l’horizon de ses espérances. Ses actions, son service, ses projets, son séjour ici-bas, sont arrangés en vue de cet événement ; et s’il est appelé à servir son Seigneur et Maître sur cette terre, il le fait comme servant dans les derniers jours. Puisse un sentiment profond de cette vérité remplir l’âme de Son peuple ! Puisse-t-elle, avant que brille l’aurore de ce jour, pénétrer dans les cœurs et contribuer à les diriger dans leurs voies ! Quelqu’un a dit, je crois, que les écrits de l’Ancien Testament se terminaient avec l’espérance de la venue du soleil de justice, et ceux du Nouveau avec celle de « l’étoile du matin ». Cette pensée est d’une suave beauté. Le résidu pieux d’Israël, qui craignait le Seigneur et s’en entretenait souvent, etc. (Mal. 3) avait devant soi cette précieuse consolation, la venue du soleil de justice qui porte la santé dans ses rayons (Mal. 4). Et nous trouvons dans Luc 2 les Siméon, les Anne et « tous ceux qui attendaient la délivrance en Israël » (v. 25-38), se réjouissant à l’avènement du soleil de justice, la consolation d’Israël. Mais hélas ! Ses rayons tombèrent sur les cœurs sans les réchauffer ; Son peuple n’avait plus de cœur pour Lui. Les hommes n’étaient moralement pas en état d’avoir Dieu parmi eux ; c’est ainsi qu’Il fut obligé de voiler Ses rayons de bénédiction dans la scène ténébreuse qui se déroula autour de la croix, et de renvoyer à une autre époque le jour de la bénédiction. En attendant, notre vocation était révélée, et notre espérance nous était présentée, non plus comme « le soleil de justice », mais comme « l’étoile du matin ».

Plus nous contemplons la convenance de ce symbole de notre espérance, plus sa divine origine nous apparaît. C’est la sentinelle qui, après une longue nuit, voit l’étoile du matin durant quelques instants, tandis que les ténèbres disparaissent de dessus la face de la terre, et avant que les rayons du soleil la vivifient de leur chaleur. Ainsi en est-il de l’espérance du chrétien ; il veille pendant la nuit dans laquelle ce monde est plongé moralement, jusqu’à ce que brille l’aurore, et justement alors que les ténèbres sont le plus épaisses et sont près de se dissiper devant les rayons de la venue du « soleil de justice », son espérance est couronnée par la vue de « l’étoile du matin » (Apoc. 22, 16) venant, dans sa plus vive splendeur, prendre son peuple avec elle, afin de resplendir ensemble comme le soleil, dans le royaume de leur Père (Matt. 13) quand Jésus se révèle à la terre milléniale comme le soleil de justice.

Puisse Celui qui seul peut donner la bénédiction, bénir abondamment ces réflexions, et communiquer à cette espérance une puissance sanctifiante sur les âmes !

« Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour rendre témoignage de ces choses dans les assemblées. Je suis la racine et la postérité de David, l’étoile brillante du matin… Celui qui rend témoignage de ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! Amen ! »