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{{Marque|Evangile}}Après quelques hésitations, nous avons conservé le mot grec ''évangile'', au lieu de nous servir des expressions ''bonne nouvelle'' ou ''heureux message'', qui, bien qu’elles eussent donné plus exactement le sens du grec, nous ont paru trop dures et trop familières à la fois. Mais cet emploi que nous avons fait du mot ''évangile'' n’est pas sans danger et exige que nous attirions l’attention du lecteur sur le sens propre de ce mot, ainsi que sur quelques faits qui s’y rattachent. On dit volontiers : prêcher l’évangile, ceci ou cela n’est pas l’évangile ; et on entend par « ''évangile'' » un certain système de doctrine. Cependant ce mot signifie proprement un « heureux message », « de bonnes nouvelles apportées par quelqu’un ». Ainsi, quand Timothée a apporté à Paul de bonnes nouvelles de la foi et de l’amour des Thessaloniciens ({{Pass|1 Thess. 3, 6|UTh3v6}}), il est dit de lui qu’il a ''évangélisé'' à Paul la foi et l’amour des Thessaloniciens. D’un autre côté, ainsi que le mot ''Christ'' employé d’abord comme titre, dans le sens de « l’Oint », est devenu un nom propre, de même, la bonne nouvelle par excellence, la bonne nouvelle de l’amour de Dieu et de Son intervention en Christ pour sauver les hommes, est appelée « la bonne nouvelle », « l’évangile ». — Il importe que le lecteur, lorsqu’il rencontre ces expressions, ne perde pas de vue l’idée de la communication d’une bonne et heureuse nouvelle de la part de Dieu, et qu’il se souvienne aussi que le mot {{RefConc|εὐαγγέλιον|εὐαγγέλιον|GNC}}, évangile, est employé pour désigner différentes bonnes nouvelles ou heureux messages. Quand, par exemple, il nous est parlé de « l’évangile du royaume », c’est-à-dire de la bonne nouvelle que Dieu allait établir Son royaume sur la terre, il s’agit d’une bonne nouvelle toute différente de celle de l’intervention de Dieu en grâce pour le salut. Il faut remarquer aussi que, lorsque nous trouvons l’expression « l’évangile de Dieu », la Parole veut nous parler de Dieu comme de la source de la bonne nouvelle, tandis que, lorsque nous rencontrons celle de « l’évangile de Christ », Christ est présenté comme étant le sujet de cet évangile : d’autres locutions analogues ne passeront pas inaperçues pour le lecteur attentif. Nous devons ajouter que le mot {{RefConc|εὐαγγέλιον|εὐαγγέλιον|GNC}}, ''évangile'', n’est pas commun à tous les écrivains sacrés, et qu’on ne le trouve pas dans le texte grec de Luc, de Jean, de Jacques, ni de Jude. Pierre ne l’emploie qu’une fois. Dans Paul, ce grand héraut de la bonne nouvelle, nous le rencontrons, au contraire, très fréquemment, mais avec des acceptions différentes. Matthieu s’en sert quatre fois, et toujours en le joignant aux mots « du royaume ». De tous les évangélistes, Marc est le seul qui emploie ce mot plusieurs fois dans le sens qui nous est le plus familier aujourd’hui, et ceci s’explique facilement par le fait que Marc s’occupe particulièrement de Christ comme annonçant la Parole, et qu’il ne fait aucune mention des circonstances qui ont accompagné la naissance du Sauveur, commençant par l’évangile lui-même, et terminant son récit par la mission que le Seigneur confie à Ses disciples, sans donner, comme les autres évangélistes, un caractère particulier à cette mission. Il dit simplement : {{Pass|« Allez par tout le monde, prêchez l’évangile à toute la création »|Mar16v15|a}}. Le lecteur remarquera toutefois que, même dans Marc, l’expression « ''évangile'' » n’est pas employée indépendamment de l’idée de la venue du royaume, car il y est dit : {{Pass|« Le temps est accompli, et le royaume de Dieu s’est approché ; repentez-vous et croyez à l’évangile »|Mar1v15|a}}. Cette venue du royaume est bien différente de la mort et de la résurrection de Jésus Christ, bien que ces événements aient eu lieu avant l’établissement du royaume, et que par le fait ils fussent nécessaires. Il est évident qu’avant leur accomplissement, la mort et la résurrection du Seigneur Jésus ne pouvaient pas être prêchées comme bonne nouvelle ; on était appelé alors à croire à un Christ vivant. En résumé et d’une manière générale, on peut dire que le mot ''évangile'', ayant par lui-même la signification d’une bonne nouvelle apportée, sert à désigner la prédication de la vérité, aussi bien que la vérité prêchée, et que ce mot est employé tantôt dans l’un, tantôt dans l’autre de ces deux sens. Ainsi l’examen du texte montrera qu’il y a, soit dans Marc, soit dans les épîtres de Paul, quelques passages dans lesquels le mot ''évangile'' est employé pour désigner un système de doctrine, le contenu du message de la bonne nouvelle, et non pas pour indiquer l’acte lui-même par lequel cette nouvelle est annoncée. D’autre part, quand Paul nous dit ({{Pass|1 Cor. 9, 14|UCo9v14}}), que « le Seigneur a ordonné pour ceux qui annoncent l’évangile, qu’ils vivent de l’évangile », ces hommes prêchent une doctrine, mais ils ne vivent pas de la doctrine, c’est de leur service qu’ils vivent, en prêchant la doctrine. — Au {{Pass|verset 18 du même chapitre|UCo9v18}}, Paul parle de son droit « dans l’évangile », c’est-à-dire dans son service comme prédicateur ; et encore, {{Pass|Philippiens 4, 15|Phi4v15}}, il désigne par l’expression « le commencement de l’évangile », le commencement de la prédication de cette bonne nouvelle.
 
{{Marque|Evangile}}Après quelques hésitations, nous avons conservé le mot grec ''évangile'', au lieu de nous servir des expressions ''bonne nouvelle'' ou ''heureux message'', qui, bien qu’elles eussent donné plus exactement le sens du grec, nous ont paru trop dures et trop familières à la fois. Mais cet emploi que nous avons fait du mot ''évangile'' n’est pas sans danger et exige que nous attirions l’attention du lecteur sur le sens propre de ce mot, ainsi que sur quelques faits qui s’y rattachent. On dit volontiers : prêcher l’évangile, ceci ou cela n’est pas l’évangile ; et on entend par « ''évangile'' » un certain système de doctrine. Cependant ce mot signifie proprement un « heureux message », « de bonnes nouvelles apportées par quelqu’un ». Ainsi, quand Timothée a apporté à Paul de bonnes nouvelles de la foi et de l’amour des Thessaloniciens ({{Pass|1 Thess. 3, 6|UTh3v6}}), il est dit de lui qu’il a ''évangélisé'' à Paul la foi et l’amour des Thessaloniciens. D’un autre côté, ainsi que le mot ''Christ'' employé d’abord comme titre, dans le sens de « l’Oint », est devenu un nom propre, de même, la bonne nouvelle par excellence, la bonne nouvelle de l’amour de Dieu et de Son intervention en Christ pour sauver les hommes, est appelée « la bonne nouvelle », « l’évangile ». — Il importe que le lecteur, lorsqu’il rencontre ces expressions, ne perde pas de vue l’idée de la communication d’une bonne et heureuse nouvelle de la part de Dieu, et qu’il se souvienne aussi que le mot {{RefConc|εὐαγγέλιον|εὐαγγέλιον|GNC}}, évangile, est employé pour désigner différentes bonnes nouvelles ou heureux messages. Quand, par exemple, il nous est parlé de « l’évangile du royaume », c’est-à-dire de la bonne nouvelle que Dieu allait établir Son royaume sur la terre, il s’agit d’une bonne nouvelle toute différente de celle de l’intervention de Dieu en grâce pour le salut. Il faut remarquer aussi que, lorsque nous trouvons l’expression « l’évangile de Dieu », la Parole veut nous parler de Dieu comme de la source de la bonne nouvelle, tandis que, lorsque nous rencontrons celle de « l’évangile de Christ », Christ est présenté comme étant le sujet de cet évangile : d’autres locutions analogues ne passeront pas inaperçues pour le lecteur attentif. Nous devons ajouter que le mot {{RefConc|εὐαγγέλιον|εὐαγγέλιον|GNC}}, ''évangile'', n’est pas commun à tous les écrivains sacrés, et qu’on ne le trouve pas dans le texte grec de Luc, de Jean, de Jacques, ni de Jude. Pierre ne l’emploie qu’une fois. Dans Paul, ce grand héraut de la bonne nouvelle, nous le rencontrons, au contraire, très fréquemment, mais avec des acceptions différentes. Matthieu s’en sert quatre fois, et toujours en le joignant aux mots « du royaume ». De tous les évangélistes, Marc est le seul qui emploie ce mot plusieurs fois dans le sens qui nous est le plus familier aujourd’hui, et ceci s’explique facilement par le fait que Marc s’occupe particulièrement de Christ comme annonçant la Parole, et qu’il ne fait aucune mention des circonstances qui ont accompagné la naissance du Sauveur, commençant par l’évangile lui-même, et terminant son récit par la mission que le Seigneur confie à Ses disciples, sans donner, comme les autres évangélistes, un caractère particulier à cette mission. Il dit simplement : {{Pass|« Allez par tout le monde, prêchez l’évangile à toute la création »|Mar16v15|a}}. Le lecteur remarquera toutefois que, même dans Marc, l’expression « ''évangile'' » n’est pas employée indépendamment de l’idée de la venue du royaume, car il y est dit : {{Pass|« Le temps est accompli, et le royaume de Dieu s’est approché ; repentez-vous et croyez à l’évangile »|Mar1v15|a}}. Cette venue du royaume est bien différente de la mort et de la résurrection de Jésus Christ, bien que ces événements aient eu lieu avant l’établissement du royaume, et que par le fait ils fussent nécessaires. Il est évident qu’avant leur accomplissement, la mort et la résurrection du Seigneur Jésus ne pouvaient pas être prêchées comme bonne nouvelle ; on était appelé alors à croire à un Christ vivant. En résumé et d’une manière générale, on peut dire que le mot ''évangile'', ayant par lui-même la signification d’une bonne nouvelle apportée, sert à désigner la prédication de la vérité, aussi bien que la vérité prêchée, et que ce mot est employé tantôt dans l’un, tantôt dans l’autre de ces deux sens. Ainsi l’examen du texte montrera qu’il y a, soit dans Marc, soit dans les épîtres de Paul, quelques passages dans lesquels le mot ''évangile'' est employé pour désigner un système de doctrine, le contenu du message de la bonne nouvelle, et non pas pour indiquer l’acte lui-même par lequel cette nouvelle est annoncée. D’autre part, quand Paul nous dit ({{Pass|1 Cor. 9, 14|UCo9v14}}), que « le Seigneur a ordonné pour ceux qui annoncent l’évangile, qu’ils vivent de l’évangile », ces hommes prêchent une doctrine, mais ils ne vivent pas de la doctrine, c’est de leur service qu’ils vivent, en prêchant la doctrine. — Au {{Pass|verset 18 du même chapitre|UCo9v18}}, Paul parle de son droit « dans l’évangile », c’est-à-dire dans son service comme prédicateur ; et encore, {{Pass|Philippiens 4, 15|Phi4v15}}, il désigne par l’expression « le commencement de l’évangile », le commencement de la prédication de cette bonne nouvelle.
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{{Marfque|Hades}}Il était important de conserver la distinction que fait la Parole entre l’expression, excessivement vague du reste, de {{RefConc|ᾅδης|ᾅδης|GNC}}, ''hadès'', le lieu invisible où les âmes des hommes vont après la mort, d’avec celle de {{RefConc|γέεννα|γέεννα|GNC}}, ''géhenne'', le lieu des tourments infernaux. Nous avons donc gardé le mot grec « hadès ».
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{{Marque|Hades}}Il était important de conserver la distinction que fait la Parole entre l’expression, excessivement vague du reste, de {{RefConc|ᾅδης|ᾅδης|GNC}}, ''hadès'', le lieu invisible où les âmes des hommes vont après la mort, d’avec celle de {{RefConc|γέεννα|γέεννα|GNC}}, ''géhenne'', le lieu des tourments infernaux. Nous avons donc gardé le mot grec « hadès ».
    
{{Marque|voie}}Le lecteur trouvera, {{Pass|Actes 9, 2|Act9v2}} ; {{Pass|19, 9, 23|Act19v9,23}}, et {{Pass|24, 22|Act24v22}}, l’expression inusitée de « ''la voie'' ». Nous l’avons traduite littéralement du grec, ne doutant pas que ce ne soit là un surnom qu’on donnait au christianisme, comme dans tous les siècles on a su en trouver pour la vraie piété.
 
{{Marque|voie}}Le lecteur trouvera, {{Pass|Actes 9, 2|Act9v2}} ; {{Pass|19, 9, 23|Act19v9,23}}, et {{Pass|24, 22|Act24v22}}, l’expression inusitée de « ''la voie'' ». Nous l’avons traduite littéralement du grec, ne doutant pas que ce ne soit là un surnom qu’on donnait au christianisme, comme dans tous les siècles on a su en trouver pour la vraie piété.
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