Écho du Témoignage:La bénédiction des tribus par Jacob
(Genèse 49)J.N. Darby
Il me semble que dans la bénédiction de Jacob (Gen. 49), nous trouvons toute l’histoire morale d’Israël, les desseins de Dieu à l’égard de ce peuple et leur accomplissement en Christ. Je ne puis en faire ici qu’un rapide exposé.
Nous avons d’abord Israël, tel qu’il était, et sa chute morale en Ruben, Siméon et Lévi. Tous les caractères sous lesquels le péché se développe sont là : la corruption et la violence, la souillure et les instruments de cruauté et de colère. Dieu, dans le témoignage de l’Esprit, rejette leur assemblée. Les passions violentes sont la dernière forme du mal. La bête est détruite après Babylone.
C’est en Juda que sont les desseins de Dieu. Là est le Roi, le Législateur ; l’assemblée des peuples lui appartient. Mais nous savons que lorsqu’Il fut présenté à Israël, dans sa position de responsabilité, Il en fut rejeté ; il n’y eut pas d’assemblée des peuples. Les verges, Beauté et Cordon, furent rompues, c’est-à-dire les verges par lesquelles les peuples devaient être rassemblés, et les deux divisions d’Israël réunies, sous un seul chef.
Puis en Zabulon et Issacar, Israël est présenté comme mêlé avec le monde, semblable à Tyr, en Ézéchiel, et satisfait d’être assujetti aux étrangers par amour du repos et des aises, comme s’il n’était absolument pas le peuple de Dieu.
Dan, toutefois, est reconnu en dépit de tout, et représente Israël reconnu, malgré tout, comme la portion de Dieu ; mais en même temps il signale l’apostasie et la puissance de Satan en Israël. Le résidu enseigné de Dieu fixe ses regards, au-delà de toute la position du peuple, sur le salut même de Dieu qui ne peut qu’être fidèle à Sa parole.
Là-dessus, nous avons la bénédiction sans mélange, bénédiction couronnée de la gloire céleste et de la gloire terrestre d’un Christ rejeté — canal de toutes les ressources de la bénédiction de Dieu sur Son peuple, et dépassant toute connaissance antérieure de bénédiction.
Gad : Israël avait été ravagé, mais il ravage à la fin.
Aser, bien différent de Zabulon, a sa graisse dans ses propres pâturages, et les délices royales sont chez lui.
En Nephthali, c’est la liberté joyeuse — la liberté que Dieu a donnée et qui est pleine d’aimables et heureuses paroles.
Vient alors ce qui couronne le tout : Joseph, le rejeté de ses frères, douloureusement éprouvé et chassé ; Christ considéré dans Sa personne, le Berger, la pierre d’Israël rendue forte par la puissance de Dieu, exalté pendant Sa réjection pour être placé à la droite du roi et chef sur les Gentils, est l’inépuisable source de toutes les bénédictions divines propres à réjouir le cœur de l’homme, bénédictions qui, venant richement de Dieu, sont toutes sur la couronne de la tête de celui qui fut nazaréen d’entre ses frères. Tel est Christ en tant que rejeté et glorifié, et Celui par lequel, comme participant de la gloire céleste, nous parviennent toutes les bénédictions données de Dieu qui sont ainsi à la gloire de Celui qui fut nazaréen d’entre Ses frères.
En Benjamin, finalement, nous avons la force royale, la puissance royale en Israël, et aussi la puissance royale du peuple lorsque Christ est revenu comme roi, a fait de Juda Son cheval d’honneur au jour de la bataille, et a rempli Éphraïm comme un carquois.
Telle est d’une manière générale la perspective dont cette prophétie me semble présenter l’esquisse.
Votre frère affectionné en Christ.