Année 1, 6 janvier

Genèse 3, 14-24

Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.

Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.

Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.

Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.


Dieu apprécie la responsabilité de chacun des coupables et rend Sa triple sentence. Au serpent est prédit le fait que « la semence de la femme » (Christ) brisera sa tête, autrement dit détruira sa puissance. Aussitôt que le péché est entré dans le monde, Dieu fait ainsi connaître le remède qu’Il avait par-devers Lui. À la femme sont réservées les souffrances de la maternité ; quant à l’homme, le travail pénible sera son lot jusqu’à ce que s’accomplisse la sentence inéluctable : « car les gages du péché, c’est la mort » (Rom. 5, 12 ; 6, 23). La foi dans le Rédempteur annoncé permet à Adam de répondre à cette condamnation à mort en appelant sa femme Ève : vivre. À son tour, l’Éternel répond à cette foi en remplaçant la ceinture des ressources de l’homme par des vêtements de peau qui nous enseignent cette vérité capitale : la seule justice dont l’homme puisse se parer est celle dont Dieu Lui-même l’a revêtu. Mais, de même que ce vêtement de peau était la dépouille d’une victime, la justice dont Dieu couvre le pécheur est celle de Christ, l’Agneau mis à mort. — Combien il est consolant de constater que Dieu ne chasse pas l’homme du jardin avant de lui avoir révélé sous cette forme figurée Ses pensées de grâce et de salut !