Année 1, 20 janvier

Genèse 12, 9-20 ; 13, 1-4

Et Abram partit, marchant et allant vers le midi. Et il y eut une famine dans le pays ; et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine pesait sur le pays. Et il arriva, comme il était près d’entrer en Égypte, qu’il dit à Saraï, sa femme : Voici, je sais que tu es une femme belle de visage ; et il arrivera que lorsque les Égyptiens te verront, ils diront : C’est sa femme ; et ils me tueront, et te laisseront vivre. Dis, je te prie, que tu es ma sœur, afin qu’il m’arrive du bien en considération de toi, et que mon âme vive à cause de toi.

Et il arriva que, lorsque Abram entra en Égypte, les Égyptiens virent sa femme, qu’elle était très belle. Et les princes du Pharaon la virent, et la louèrent devant le Pharaon ; et la femme fut emmenée dans la maison du Pharaon. Et il traita bien Abram à cause d’elle ; et il eut du menu bétail et du gros bétail, et des ânes, et des serviteurs et des servantes, et des ânesses, et des chameaux. Et l’Éternel frappa de grandes plaies le Pharaon et sa maison, à cause de Saraï, femme d’Abram. Et le Pharaon appela Abram, et dit : Qu’est-ce que tu m’as fait ? Pourquoi ne m’as-tu pas déclaré qu’elle était ta femme ? Pourquoi as-tu dit : Elle est ma sœur, de sorte que je l’ai prise pour ma femme ; et maintenant, voici ta femme : prends-la, et va-t’en. Et le Pharaon donna ordre à ses gens à son sujet, et ils le renvoyèrent, lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui.

Et Abram monta d’Égypte vers le midi, lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui, et Lot avec lui. Et Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or. Et il s’en alla, en ses traites, du midi jusqu’à Béthel, jusqu’au lieu où était sa tente au commencement, entre Béthel et Aï, au lieu où était l’autel qu’il y avait fait auparavant ; et Abram invoqua là le nom de l’Éternel.


Abraham est entré au pays de Canaan avec Lot, son neveu. Mais la famine survient et, sans attendre cette fois les instructions divines, le patriarche descend en Égypte. Voyez à quoi aboutit ce manque de dépendance : il renie sa femme et se place par son mensonge dans une situation critique. Par cette triste page de son histoire, nous apprenons de quoi est capable le croyant le plus pieux quand il oublie la place où Dieu l’a mis. Il peut être amené à renier sa relation avec le Seigneur. Pierre en fit la pénible expérience. Ayant recherché la compagnie des ennemis de son Maître, il avait perdu tout courage pour confesser Son nom (Matt. 26, 69…). Et nous, rachetés du Seigneur, n’avons-nous pas quelquefois honte de dire que nous Lui appartenons (comp. 2 Tim. 2, 12, 13) ? — Désastreuse pour l’homme de Dieu, son attitude équivoque est-elle au moins profitable au monde ? Même pas ! La présence de Saraï dans le palais du Pharaon n’attire que des plaies sur ce dernier et sur son peuple. Après que le monde lui ait jeté un « va-t’en » bien différent de celui que lui avait commandé l’Éternel au verset 1, Abram revient en Canaan à son point de départ. Il retrouve l’autel, autrement dit les relations avec Dieu dont il n’avait pu jouir pendant son séjour en Égypte.