Année 1, 19 janvier

Genèse 11, 27-32 ; 12, 1-8

* Et ce sont ici les générations de Térakh : Térakh engendra Abram, Nakhor, et Haran. Et Haran engendra Lot. Et Haran mourut en la présence de Térakh, son père, au pays de sa naissance, à Ur des Chaldéens. — Et Abram et Nakhor prirent des femmes : le nom de la femme d’Abram était Saraï, et le nom de la femme de Nakhor, Milca, fille de Haran, père de Milca et père de Jisca. Et Saraï était stérile, elle n’avait pas d’enfants. Et Térakh prit Abram son fils, et Lot, fils de Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils ; et ils sortirent ensemble d’Ur des Chaldéens pour aller au pays de Canaan ; et ils vinrent jusqu’à Charan, et habitèrent là. Et les jours de Térakh furent deux cent cinq ans ; et Térakh mourut à Charan.

Et l’Éternel avait dit à Abram : Va-t’en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai ; et je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction ; et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et en toi seront bénies toutes les familles de la terre. Et Abram s’en alla, comme l’Éternel lui avait dit ; et Lot s’en alla avec lui. Et Abram était âgé de soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de Charan. Et Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère, et tout leur bien qu’ils avaient amassé, et les âmes qu’ils avaient acquises à Charan, et ils sortirent pour aller au pays de Canaan ; et ils entrèrent au pays de Canaan. Et Abram passa au travers du pays, jusqu’au lieu de Sichem, jusqu’au chêne de Moré. Et le Cananéen était alors dans le pays. Et l’Éternel apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce pays à ta semence. Et [Abram] bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu. Et il se transporta de là vers la montagne, à l’orient de Béthel, et tendit sa tente, [ayant] Béthel à l’occident et Aï à l’orient ; et il bâtit là un autel à l’Éternel et invoqua le nom de l’Éternel.


En ces temps d’après le déluge, l’idolâtrie a fait d’effrayants progrès (lire Jos. 24, 2). Dieu laisse cette fois le mal suivre son cours, mais Il appelle un homme à s’en séparer. « Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit… ; et il s’en alla, ne sachant où il allait » (Héb. 11, 8). « Abraham partait les yeux fermés, mais le Dieu de gloire le conduisait par la main » (J.G.B.) (Act. 7, 2). L’ordre de Dieu, accompagné d’une septuple promesse (v. 2, 3), lui suffit pour se mettre en route. L’obéissance nous est naturellement contraire, même quand nous connaissons la raison de ce qui nous est demandé. Mais pour obéir sans comprendre, partir sans connaître sa destination, il faut la foi, autrement dit une entière confiance en Celui qui a donné l’ordre. Abraham est, dans l’Écriture, le modèle de la foi. Ce qui caractérise celle-ci, c’est l’abandon des choses visibles pour un but invisible (2 Cor. 4, 18). En contraste avec les bâtisseurs de villes sur la terre (Caïn, les hommes de Babel…), Abraham porte ses regards vers la cité céleste « de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur » (Héb. 11, 10). Et cette attente fait de lui un étranger sur la terre. Il n’aura dorénavant que sa tente et son autel (v. 8), témoignant de ce double caractère de pèlerin et d’adorateur qui est celui de l’homme de foi dans tous les temps.