Année 1, 23 janvier

Genèse 14, 13-24

Et un homme qui était échappé, vint et le rapporta à Abram, l’Hébreu, qui demeurait auprès des chênes de Mamré, l’Amoréen, frère d’Eshcol et frère d’Aner : ceux-ci étaient alliés d’Abram. Et Abram apprit que son frère avait été emmené captif, et il mit en campagne ses hommes exercés, trois cent dix-huit [hommes], nés dans sa maison, et poursuivit [les rois] jusqu’à Dan ; et il divisa [sa troupe, et se jeta] sur eux de nuit, lui et ses serviteurs, et il les frappa, et les poursuivit jusqu’à Hoba, qui est à la gauche de Damas. Et il ramena tout le bien, et ramena aussi Lot, son frère, et son bien, et aussi les femmes et le peuple. Et comme il s’en revenait après avoir frappé Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Shavé, qui est la vallée du roi. Et Melchisédec, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin, (or il était sacrificateur du *Dieu Très-haut) ; et il le bénit, et dit : Béni soit Abram de par le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre ! Et béni soit le *Dieu Très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et [Abram] lui donna la dîme de tout. Et le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les personnes, et prends les biens pour toi. Et Abram dit au roi de Sodome : J’ai levé ma main vers l’Éternel, le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre : si, depuis un fil jusqu’à une courroie de sandale, oui, si, de tout ce qui est à toi, je prends quoi que ce soit,… afin que tu ne dises pas : Moi, j’ai enrichi Abram !… sauf seulement ce qu’ont mangé les jeunes gens, et la part des hommes qui sont allés avec moi, Aner, Eshcol et Mamré : eux, ils prendront leur part.


Jusqu’ici, Abram s’est abstenu d’intervenir et de prendre parti dans un conflit qui ne le concerne pas (Prov. 26, 17). Mais sitôt qu’il apprend que son neveu a été fait prisonnier, rien ne l’arrête pour lui porter secours. Il aurait pu invoquer, pour rester neutre, la faiblesse de ses moyens en face d’une coalition de rois victorieux, ou le fait que Lot avait mérité ce qui lui arrivait. Non, son amour pour son « frère », sa foi, sa persévérance, remportent la victoire et délivrent le captif. Mais voici un adversaire plus dangereux que les quatre rois, bien qu’il ait été vaincu. C’est le roi de Sodome. Il s’approche, et par ses cadeaux voudrait faire d’Abram son obligé. Toutefois, Dieu veille, et, pour fortifier Son serviteur, Il lui envoie, juste avant cette rencontre, un mystérieux visiteur : Melchisédec. Roi lui aussi, en même temps que sacrificateur, il est une figure du Seigneur Jésus (Héb. 7, 1-10). Nourri et béni par Melchisédec, Abram refuse fermement les propositions du roi de Sodome. Un cœur rassasié par Christ est le secret pour résister aux offres de Satan. Lot, au contraire, ne tiendra aucun compte de la leçon divine ; il retournera habiter Sodome et y fera une expérience plus tragique encore.