Année 1, 24 janvier

Genèse 15, 1-21

* Après ces choses, la parole de l’Éternel fut [adressée] à Abram dans une vision, disant : Abram, ne crains point ; moi, je suis ton bouclier [et] ta très grande récompense. Et Abram dit : Seigneur Éternel, que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfants, et l’héritier de ma maison, c’est Éliézer de Damas. Et Abram dit : Voici, tu ne m’as pas donné de postérité ; et voici, celui qui est né dans ma maison est mon héritier. Et voici, la parole de l’Éternel [vint] à lui, disant : Celui-ci ne sera pas ton héritier ; mais celui qui sortira de tes entrailles, lui, sera ton héritier. Et il le fit sortir dehors, et dit : Regarde vers les cieux, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta semence. Et il crut l’Éternel ; et il lui compta cela à justice. Et il lui dit : Moi, je suis l’Éternel, qui t’ai fait sortir d’Ur des Chaldéens, afin de te donner ce pays-ci pour le posséder. Et il dit : Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai ? Et il lui dit : Prends une génisse de trois ans, et une chèvre de trois ans, et un bélier de trois ans, et une tourterelle, et un jeune pigeon. Et il prit toutes ces choses, et les partagea par le milieu, et en mit les moitiés l’une vis-à-vis de l’autre ; mais il ne partagea pas les oiseaux. Et les oiseaux de proie descendirent sur ces bêtes mortes ; et Abram les écarta. Et comme le soleil se couchait, un profond sommeil tomba sur Abram ; et voici, une frayeur, une grande obscurité, tomba sur lui. Et [l’Éternel] dit à Abram : Sache certainement que ta semence séjournera dans un pays qui n’est pas le sien, et ils l’asserviront, et l’opprimeront pendant quatre cents ans. Mais aussi je jugerai, moi, la nation qui les aura asservis ; et après cela ils sortiront avec de grands biens. Et toi, tu t’en iras vers tes pères en paix ; tu seras enterré en bonne vieillesse. Et en la quatrième génération ils reviendront ici, car l’iniquité des Amoréens n’est pas encore venue à son comble. Et il arriva que le soleil s’étant couché, il y eut une obscurité épaisse ; et voici une fournaise fumante, et un brandon de feu qui passa entre les pièces des animaux. En ce jour-là, l’Éternel fit une alliance avec Abram, disant : Je donne ce pays à ta semence, depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate : le Kénien, et le Kenizien, et le Kadmonien, et le Héthien, et le Phérézien, et les Rephaïm, et l’Amoréen, et le Cananéen, et le Guirgasien, et le Jébusien.


En repoussant les offres du roi de Sodome, Abram n’a rien perdu. Au contraire ! l’Éternel lui apparaît et lui déclare : « C’est moi qui suis ta récompense ». Il ne lui dit pas ce qu’Il veut lui donner, mais ce qu’Il veut être pour lui. Posséder le donateur, c’est plus que posséder ses dons. La foi d’Abram s’empare de la promesse que Dieu lui fait d’une semence céleste. Il donne « gloire à Dieu en étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir » (Rom. 4, 21). Croire Dieu (et pas seulement croire en Dieu) suffit pour être rendu juste (v. 6). Ce verset capital est cité trois fois dans le Nouveau Testament (Rom. 4, 3 ; Gal. 3, 6 ; Jacq. 2, 23). — L’Éternel s’étant ainsi engagé, l’alliance doit être scellée par des sacrifices (v. 9, 10). La mort de Christ est le seul moyen par lequel Dieu peut accomplir ce qu’Il a promis. Des oiseaux de proie cherchent à s’emparer des pièces des animaux : image des efforts de Satan pour nous ravir quelque résultat de la mort de Christ. Mais notre foi, comme celle d’Abram, doit être active pour l’en éloigner. — La fin du chapitre montre que l’homme de Dieu a maintenant acquis une vue beaucoup plus étendue de l’héritage promis. Il en est toujours ainsi, après que la foi a été mise à l’épreuve.