Année 1, 5 février

Genèse 23, 1-20

* Et la vie de Sara fut de cent vingt-sept ans : [ce sont là] les années de la vie de Sara. Et Sara mourut à Kiriath-Arba, qui est Hébron, dans le pays de Canaan ; et Abraham vint pour mener deuil sur Sara, et pour la pleurer.

Et Abraham se leva de devant son mort ; et il parla aux fils de Heth, disant : Je suis étranger, habitant parmi vous ; donnez-moi la possession d’un sépulcre parmi vous, et j’enterrerai mon mort de devant moi. Et les fils de Heth répondirent à Abraham, lui disant : Écoute-nous, mon seigneur : Tu es un prince de Dieu au milieu de nous ; enterre ton mort dans le meilleur de nos sépulcres ; aucun de nous ne te refusera son sépulcre pour y enterrer ton mort. Et Abraham se leva, et se prosterna devant le peuple du pays, devant les fils de Heth ; et il leur parla, disant : Si c’est votre volonté que j’enterre mon mort de devant moi, écoutez-moi, et intercédez pour moi auprès d’Éphron, fils de Tsokhar, afin qu’il me donne la caverne de Macpéla, qui est à lui, qui est au bout de son champ ; qu’il me la donne au milieu de vous pour sa pleine valeur, afin que je la possède comme sépulcre. Or Éphron habitait parmi les fils de Heth. Et Éphron, le Héthien, répondit à Abraham, aux oreilles des fils de Heth, devant tous ceux qui entraient par la porte de sa ville, disant : Non, mon seigneur, écoute-moi : Je te donne le champ ; et la caverne qui s’y trouve, je te la donne ; je te la donne aux yeux des fils de mon peuple : enterre ton mort. Et Abraham se prosterna devant le peuple du pays ; et il parla à Éphron, aux oreilles du peuple du pays, disant : Si pourtant tu voulais bien m’écouter. Je donne l’argent du champ, prends-le de moi, et j’y enterrerai mon mort. Et Éphron répondit à Abraham, lui disant : Mon seigneur, écoute-moi : Une terre de quatre cents sicles d’argent, qu’est-ce que cela entre moi et toi ? Enterre donc ton mort. Et Abraham écouta Éphron, et Abraham pesa à Éphron l’argent dont il avait parlé en présence des fils de Heth, quatre cents sicles d’argent ayant cours entre les marchands.

Et le champ d’Éphron, qui était à Macpéla, devant Mamré, le champ et la caverne qui y était, et tous les arbres qui étaient dans le champ, dans toutes ses limites tout à l’entour, furent assurés en propriété à Abraham, aux yeux des fils de Heth, devant tous ceux qui entraient par la porte de la ville. Et, après cela, Abraham enterra Sara, sa femme, dans la caverne du champ de Macpéla, en face de Mamré, qui est Hébron, dans le pays de Canaan. Et le champ et la caverne qui s’y trouve furent assurés à Abraham pour les posséder comme sépulcre, de la part des fils de Heth.


Un sépulcre est tout ce qu’Abraham possédera de ce pays de Canaan, qui pourtant lui est promis. En achetant le champ et la caverne de Macpéla pour ensevelir Sara, l’homme de Dieu confirme sa ferme attente de la résurrection. Pour lui, Sara vit d’une vie divine. Il faut donc s’assurer tous les droits sur le lieu où sera déposé son corps qui doit ressusciter. Le plein prix payé pour la caverne et pour le champ nous rappelle les droits définitivement acquis par la croix de Christ, la mort vaincue, la certitude de la prochaine résurrection de tous les croyants. — Pas plus qu’au chapitre 14 où nous l’avons vu refuser les cadeaux du roi de Sodome, Abraham n’entend être redevable à qui que ce soit. Il insiste pour acquitter l’entière valeur du champ, sans marchander. Un chrétien se fait reconnaître dans tous ses rapports avec les gens du monde par sa correction et sa parfaite honnêteté. Il est exhorté par le Nouveau Testament à ne rien devoir à personne (Rom. 13, 8), à « marcher honorablement envers ceux du dehors » (1 Thess. 4, 12), enfin à « veiller à ce qui est honnête, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes » (2 Cor. 8, 21 ; voir aussi Rom. 12, 17).