Année 1, 6 mars

Genèse 41, 1-13

Et il arriva, au bout de deux années révolues, que le Pharaon songea, et voici, il se tenait près du fleuve : et voici, du fleuve montaient sept vaches, belles à voir, et grasses de chair, et elles paissaient dans les roseaux. Et voici, après elles, sept autres vaches montaient du fleuve, laides à voir, et pauvres de chair ; et elles se tinrent à côté des vaches qui étaient sur le bord du fleuve ; et les vaches laides à voir, et pauvres de chair, mangèrent les sept vaches belles à voir, et grasses. Et le Pharaon s’éveilla. Et il s’endormit, et songea une seconde fois : et voici, sept épis gras et bons montaient sur une seule tige. Et voici, sept épis pauvres et brûlés par le vent d’orient germaient après eux ; et les épis pauvres dévorèrent les sept épis gras et pleins. Et le Pharaon s’éveilla ; et voilà, [c’était] un songe.

Et il arriva, au matin, que son esprit fut troublé ; et il envoya, et appela tous les devins de l’Égypte, et tous ses sages. Et le Pharaon leur raconta ses songes ; et il n’y eut personne qui les interprétât au Pharaon. Et le chef des échansons parla au Pharaon, disant : Je rappelle aujourd’hui mes fautes. Le Pharaon fut irrité contre ses serviteurs, et me mit sous garde, moi et le chef des panetiers, dans la maison du chef des gardes ; et nous songeâmes un songe dans une même nuit, moi et lui ; nous songeâmes chacun selon l’interprétation de son songe. Et il y avait là avec nous un jeune hébreu, serviteur du chef des gardes ; et nous lui racontâmes, et il nous interpréta nos songes ; il donna à chacun l’interprétation selon son songe. Et il arriva que, comme il nous avait interprété, ainsi il advint : moi, [le Pharaon] me rétablit dans mon poste, et lui, il le pendit.


La prière du brigand nous a été rappelé hier : « Souviens-toi de moi, Seigneur… » (Luc 23, 42). Au chapitre 40, 14, c’est Joseph qui demande à l’échanson sur le point d’être délivré : Souviens-toi de moi ! Qu’il est triste de lire le verset 23 du même chapitre : « Mais le chef des échansons ne se souvint pas de Joseph, et l’oublia » ! — En ce qui nous concerne, rachetés du Seigneur, au bénéfice de Son grand salut, ne sommes-nous pas souvent ingrats, oubliant Celui qui nous a sauvés ? Bien que nous devions tout à Jésus, nous négligeons de parler de Lui à ceux qui n’ont pas le privilège de Le connaître. C’est parce qu’Il savait combien nos cœurs sont oublieux que le Seigneur, en donnant aux siens le pain et la coupe, leur a demandé : « Faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22, 19). — Après le songe du Pharaon, le souvenir revient à l’échanson. Il a dû lui en coûter de dire : « Je rappelle aujourd’hui mes fautes » (v. 9). Mais il ne pouvait pas parler de Joseph sans dire où et pourquoi il l’avait rencontré. De même, pour rendre témoignage à Jésus notre Sauveur, ne craignons pas de reconnaître dans quel état de misère et de péché nous nous trouvions quand Il nous a fait connaître la délivrance.