Année 1, 10 mars

Genèse 42, 9-24

Et Joseph se souvint des songes qu’il avait songés à leur sujet, et il leur dit : Vous êtes des espions ; c’est pour voir les lieux ouverts du pays que vous êtes venus. Et ils lui dirent : Non, mon seigneur ; mais tes serviteurs sont venus pour acheter des vivres. Nous sommes tous fils d’un seul homme ; nous sommes d’honnêtes gens ; tes serviteurs ne sont pas des espions. Et il leur dit : Non ; mais vous êtes venus pour voir les lieux ouverts du pays. Et ils dirent : Tes serviteurs étaient douze frères ; nous sommes fils d’un seul homme, au pays de Canaan ; et voici, le plus jeune est aujourd’hui avec notre père, et l’un n’est plus. Et Joseph leur dit : C’est ce que je vous disais, en disant : Vous êtes des espions. Par ceci vous serez mis à l’épreuve : Vie du Pharaon ! si vous sortez d’ici, à moins que votre jeune frère ne vienne ici ! Envoyez l’un de vous, et qu’il aille chercher votre frère ; et vous, vous serez liés, et vos paroles seront mises à l’épreuve, [pour voir] si la vérité est avec vous : sinon, vie du Pharaon ! certainement vous êtes des espions. Et il les fit mettre ensemble sous garde pendant trois jours.

Et, le troisième jour, Joseph leur dit : Faites ceci, et vous vivrez ; moi je crains Dieu. Si vous êtes d’honnêtes gens, l’un de vous, qui êtes frères, sera lié dans la maison où vous avez été sous garde ; et vous, allez, emportez du blé pour la faim de vos maisons ; et amenez-moi le plus jeune de vos frères, et vos paroles se trouveront vraies ; et vous ne mourrez pas. Et ils firent ainsi. Et ils se dirent l’un à l’autre : Certainement nous sommes coupables à l’égard de notre frère ; car nous avons vu la détresse de son âme quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons pas écouté ; c’est pourquoi cette détresse est venue sur nous. Et Ruben leur répondit, disant : Ne vous ai-je pas parlé, disant : Ne péchez pas contre l’enfant ? Mais vous n’avez pas écouté ; et aussi, voici, son sang est redemandé. Et ils ne savaient pas que Joseph comprenait, car il y avait entre eux un interprète. Et il se détourna d’auprès d’eux, et pleura ; et il revint vers eux, et leur parla, et prit d’avec eux Siméon, et le lia devant leurs yeux.


Pendant que ces événements se déroulaient en Égypte, la famille de Jacob a été laissée de côté. C’est comme si Dieu avait dit : Après votre crime et maintenant que Joseph n’est plus au milieu de vous, je n’ai plus d’intérêt à raconter ce qui vous concerne. Il en est ainsi de la triste histoire d’Israël après le rejet du Sauveur. Dieu n’a plus rien à dire de ce peuple. Mais, dans Sa patience infinie, Il n’a pas pour cela oublié les objets de Ses fidèles promesses. Il attend seulement le moment favorable pour le rétablissement des relations avec lui. Et ce moment favorable, c’est la famine. Si Dieu permet, même chez les siens, des épreuves telles que les privations ou la maladie, c’est souvent pour que Christ, le vrai Joseph, prenne ou reprenne toute Sa place dans leur vie. Ne pensons pas que le temps qui passe puisse effacer le moindre péché ; chacun d’eux est toujours présent aux yeux du Seigneur, même si nous l’avons oublié, et il faudra avoir affaire à Lui à ce sujet, tôt ou tard. — « Nous sommes d’honnêtes gens », osent affirmer les frères criminels, alors qu’ils se présentent devant celui qui peut leur prouver le contraire et les confondre rien qu’en révélant son nom. Que de personnes se croient de braves gens, alors qu’elles sont coupables du rejet de Jésus !