Année 1, 9 mars

Genèse 41, 53-57 ; 42, 1-8

Et les sept années de l’abondance qui avait été dans le pays d’Égypte finirent ; et les sept années de la famine commencèrent à venir, comme Joseph avait dit. Et il y eut famine dans tous les pays ; mais dans tout le pays d’Égypte il y avait du pain. Et tout le pays d’Égypte eut faim, et le peuple cria au Pharaon pour du pain ; et le Pharaon dit à tous les Égyptiens : Allez à Joseph ; faites ce qu’il vous dira. Et la famine était sur toute la face de la terre ; et Joseph ouvrit tous les lieux de dépôt, et vendit du blé aux Égyptiens ; et la famine sévissait dans le pays d’Égypte. Et de toute la terre on venait en Égypte, vers Joseph, pour acheter du blé ; car la famine sévissait sur toute la terre.

* Et Jacob vit qu’il y avait du blé en Égypte ; et Jacob dit à ses fils : Pourquoi vous regardez-vous les uns les autres ? Et il dit : Voici, j’ai appris qu’il y a du blé en Égypte ; descendez-y, et achetez-nous-en là, afin que nous vivions, et que nous ne mourions pas. Et dix frères de Joseph descendirent pour acheter du blé en Égypte ; mais Jacob n’envoya pas Benjamin, le frère de Joseph, avec ses frères, car il disait : De peur qu’un accident ne lui arrive ! Et les fils d’Israël allèrent pour acheter du blé, parmi ceux qui allaient ; car la famine était dans le pays de Canaan. Et Joseph était gouverneur du pays ; il vendait le blé à tout le peuple du pays. Et les frères de Joseph vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre. Et Joseph vit ses frères, et les reconnut ; et il fit l’étranger vis-à-vis d’eux, et leur parla durement, et leur dit : D’où venez-vous ? Et ils dirent : Du pays de Canaan, pour acheter des vivres. Et Joseph reconnut ses frères ; et eux ne le reconnurent pas.


Ce que le Seigneur annonce s’accomplit infailliblement. Ainsi en est-il de la parole de Joseph, qui était celle de Dieu Lui-même. Les sept années d’abondance se succèdent, puis la famine commence. — Dieu essaye tous les moyens pour tourner vers Lui les pensées des hommes. C’est pourquoi, dans le monde, se font suite la paix et la guerre, l’abondance et les privations, et aussi, dans la vie de chaque être humain, les joies et les épreuves. Hélas ! les hommes ne pensent guère à remercier le Seigneur pour les joies qu’Il leur accorde, et ils ne vont généralement pas à Lui non plus pour trouver du secours dans leurs épreuves. Pourtant, de même que le Pharaon commandait : « Allez à Joseph », l’Esprit de Dieu presse les hommes de se tourner vers le Sauveur, et Lui-même appelle : « Venez à moi… » (Matt. 11, 28). Oui, allons à Celui qui seul donne en abondance ce qu’il faut pour nourrir nos âmes. Sachons aussi profiter des périodes d’abondance spirituelle, des réunions par exemple, pour remplir les « greniers » de notre mémoire et de nos cœurs. Dans les moments de besoin, de solitude, de découragement, ce que nous aurons ainsi mis en réserve nous donnera de la force et de la joie dans le Seigneur. Surtout, n’oublions pas la fin du verset 55 : « Faites ce qu’il vous dira » (comp. Jean 2, 5).