Année 1, 12 mars

Genèse 43, 1-15

* Et la famine pesait sur le pays. Et il arriva, lorsqu’ils eurent achevé de manger le blé qu’ils avaient apporté d’Égypte, que leur père leur dit : Retournez, achetez-nous un peu de vivres. Et Juda lui parla, disant : Cet homme nous a expressément protesté, disant : Vous ne verrez pas ma face, à moins que votre frère ne soit avec vous. Si tu envoies notre frère avec nous, nous descendrons, et nous t’achèterons des vivres ; mais si tu ne l’envoies pas, nous ne descendrons pas ; car l’homme nous a dit : Vous ne verrez pas ma face, à moins que votre frère ne soit avec vous. Et Israël dit : Pourquoi m’avez-vous fait le tort de déclarer à l’homme que vous aviez encore un frère ? Et ils dirent : L’homme s’est soigneusement enquis de nous et de notre parenté, disant : Votre père vit-il encore ? Avez-vous [encore] un frère ? Et nous l’avons informé selon la teneur de ces paroles. Pouvions-nous donc savoir qu’il dirait : Faites descendre votre frère ? Et Juda dit à Israël, son père : Envoie le jeune homme avec moi, et nous nous lèverons et nous irons, et nous vivrons et ne mourrons pas, ni nous, ni toi, ni nos petits enfants. Moi, je réponds de lui ; tu le redemanderas de ma main. Si je ne te le ramène, et si je ne le présente devant ta face, je serai tous mes jours coupable envers toi. Car si nous n’avions pas tardé, certes nous serions déjà revenus deux fois.

Et Israël, leur père, leur dit : Eh bien, s’il en est ainsi, faites ceci : Prenez dans vos vases des meilleurs produits du pays, et portez à l’homme un présent : un peu de baume et un peu de miel, des épices et de la myrrhe, des pistaches et des amandes. Et prenez d’autre argent dans vos mains ; et l’argent qui a été remis à l’ouverture de vos sacs, reportez-le dans vos mains ; peut-être était-ce une erreur. Et prenez votre frère, et levez-vous, retournez vers l’homme ; et le *Dieu Tout-puissant vous fasse trouver compassion devant l’homme, afin qu’il renvoie votre autre frère, et Benjamin ! Et moi, si je suis privé d’enfants, j’en serai privé.

Et les hommes prirent ce présent ; et ils prirent double argent dans leurs mains, et Benjamin, et ils se levèrent, et descendirent en Égypte ; et ils se tinrent devant Joseph.


Les frères de Joseph sont pleins de crainte. C’est un signe que leur conscience est mal à l’aise. Il faut qu’ils retournent vers Joseph, et s’expliquent au sujet de l’argent qu’ils ont retrouvé dans leurs sacs. Ne restons pas loin du Seigneur, quand nous avons un poids sur notre conscience. Allons aussitôt à Lui pour tout Lui confesser. Le verset 8 trace à tout pécheur la marche à suivre : se lever, aller et vivre (comp. Luc 15, 18). — Les hommes ont pu décider leur père à laisser Benjamin les accompagner et, enfin, se mettent en route, emportant avec eux un présent : le meilleur produit du pays (v. 11). Mais le puissant Joseph, celui dont tous les greniers sont remplis, a-t-il besoin de quoi que ce soit ? L’homme a toujours eu la prétention d’apporter quelque chose à Dieu. Mais de Sa part, tout est gratuit. Il ne peut rien accepter, même ce que l’homme produit de meilleur. Miel, épices, pistaches, amandes, sont des produits de luxe, insuffisants pour nourrir ceux qui n’ont plus de blé. Ce qu’il faut à nos cœurs, c’est le blé céleste, la nourriture d’en haut, qui seule peut apaiser la faim de nos âmes. Le monde nous présentera quelques friandises, mais le Seigneur Jésus, le vrai Joseph, pourra seul nous donner le blé du pays céleste, en se présentant Lui-même à nos cœurs.