Année 1, 13 mars

Genèse 43, 16-34

Et Joseph vit Benjamin avec eux ; et il dit à celui qui était [préposé] sur sa maison : Mène ces hommes dans la maison, et tue, et apprête ; car ces hommes mangeront avec moi à midi. Et l’homme fit comme Joseph avait dit, et il amena les hommes dans la maison de Joseph. Et les hommes eurent peur de ce qu’on les menait dans la maison de Joseph, et ils dirent : C’est à cause de l’argent qui fut remis dans nos sacs au commencement, que nous sommes emmenés, pour qu’on se jette sur nous, et pour qu’on tombe sur nous, et pour qu’on nous prenne comme serviteurs, avec nos ânes. Et ils s’approchèrent de l’homme qui était [préposé] sur la maison de Joseph, et lui parlèrent à l’entrée de la maison, et dirent : Ah, mon seigneur ! nous sommes descendus au commencement pour acheter des vivres ; et il est arrivé, lorsque nous fûmes venus au caravansérail, que nous avons ouvert nos sacs, et voici, l’argent de chacun était à l’ouverture de son sac, notre argent selon son poids ; et nous l’avons rapporté dans nos mains. Et nous avons apporté d’autre argent dans nos mains pour acheter des vivres ; nous ne savons pas qui a mis notre argent dans nos sacs. Et il dit : Paix vous soit, ne craignez pas. C’est votre Dieu et le Dieu de votre père qui vous a donné un trésor dans vos sacs ; votre argent m’est parvenu. Et il fit sortir Siméon vers eux.

Et l’homme introduisit ces hommes dans la maison de Joseph, et leur donna de l’eau, et ils lavèrent leurs pieds ; et il donna du fourrage à leurs ânes. Et ils préparèrent le présent pour l’arrivée de Joseph à midi, car ils avaient entendu qu’ils mangeraient là le pain. Et Joseph vint à la maison, et ils lui apportèrent dans la maison le présent qui était dans leurs mains, et se prosternèrent devant lui contre terre. Et il leur demanda s’ils étaient bien, et il dit : Votre père, le vieillard dont vous m’avez parlé, est-il bien ? vit-il encore ? Et ils dirent : Ton serviteur, notre père, est bien ; il vit encore. Et ils s’inclinèrent et se prosternèrent. Et il leva les yeux, et vit Benjamin, son frère, fils de sa mère, et dit : Est-ce là votre plus jeune frère dont vous m’avez parlé ? Et il dit : Dieu te fasse grâce, mon fils ! Et Joseph se hâta, car ses entrailles s’étaient émues envers son frère, et il cherchait [où] pleurer ; et il entra dans sa chambre, et y pleura. Puis il se lava le visage, et sortit ; et il se contint, et dit : Servez le pain. Et on le servit, lui à part, et eux à part, et les Égyptiens qui mangeaient avec lui, à part : car les Égyptiens ne pouvaient manger le pain avec les Hébreux ; car c’est une abomination pour les Égyptiens. Et ils s’assirent devant lui, le premier-né selon son droit d’aînesse, et le plus jeune selon sa jeunesse ; et ces hommes s’étonnaient entre eux. Et il leur fit porter des mets de devant lui ; et la portion de Benjamin était cinq fois plus grande que les portions d’eux tous ; et ils burent, et firent bonne chère avec lui.


Combien les frères de Joseph ont de peine à mettre de côté leurs propres ressources ! Il faut cependant qu’ils acceptent le fait que leur dette a été payée. Nous pouvons être sûrs que les comptes du préposé de Joseph étaient en ordre, puisqu’il leur affirme : « Votre argent m’est parvenu » (v. 23). Le grand Joseph avait personnellement payé pour ses frères. C’est ainsi que Christ a fait tous les frais de notre paix. Notre dette a été entièrement payée, et Lui seul en connaît l’importance. Toutefois, tant que le mal n’est pas jugé et confessé, la joie de la communion ne peut être goûtée. Le repas pris ensemble est l’image de cette communion qui implique une parfaite entente, une conversation commune entre tous les participants. N’en est-il pas ainsi à la table du Seigneur, où les croyants, tous ensemble, pensent à Ses souffrances ? Mais ici, à cause du péché qui élève une barrière entre eux, Joseph mange à part et ses frères à part (v. 32). — En lisant ces chapitres, vous remarquerez combien de fois nous voyons Joseph pleurer (chap. 42, 24 ; 43, 30 ; 45, 2, 14 ; 46, 29 ; 50, 1, 17). Chose admirable, ce n’est ni dans la fosse ni dans la prison, qu’il pleure ! Non, ce sont toujours les larmes de l’amour. Elles nous font penser à celles du Seigneur Jésus (Jean 11, 35 ; Luc 19, 41).