Année 1, 19 mars

Genèse 47, 1-12

Et Joseph entra, et rapporta au Pharaon, et dit : Mon père et mes frères, et leur menu et leur gros bétail, et tout ce qui est à eux, sont venus du pays de Canaan ; et voici, ils sont dans le pays de Goshen. Et, d’entre ses frères, il prit cinq hommes, et les présenta au Pharaon. Et le Pharaon dit à ses frères : Quelle est votre occupation ? Et ils dirent au Pharaon : Tes serviteurs sont bergers, tant nous que nos pères. Et ils dirent au Pharaon : Nous sommes venus pour séjourner dans le pays, parce qu’il n’y a point de pâture pour le bétail de tes serviteurs, car la famine pèse sur le pays de Canaan ; et maintenant, que tes serviteurs, nous t’en prions, habitent dans le pays de Goshen.

Et le Pharaon parla à Joseph, disant : Ton père et tes frères sont venus vers toi. Le pays d’Égypte est devant toi ; fais habiter ton père et tes frères dans la meilleure partie du pays : qu’ils demeurent dans le pays de Goshen ; et si tu connais qu’il y ait parmi eux des hommes capables, tu les établiras chefs des troupeaux qui sont à moi.

Et Joseph fit entrer Jacob, son père, et le fit se tenir devant le Pharaon ; et Jacob bénit le Pharaon. Et le Pharaon dit à Jacob : Combien sont les jours des années de ta vie ? Et Jacob dit au Pharaon : Les jours des années de mon séjournement sont cent trente ans ; les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais, et ils n’ont pas atteint les jours des années de la vie de mes pères, dans les jours de leur séjournement. Et Jacob bénit le Pharaon, et sortit de devant le Pharaon.

Et Joseph assigna une demeure à son père et à ses frères, et leur donna une possession dans le pays d’Égypte, dans la meilleure partie du pays, dans le pays de Ramsès, comme le Pharaon l’avait commandé. Et Joseph fournit de pain son père et ses frères, et toute la maison de son père, selon le nombre des enfants.


Le grand Joseph aurait pu avoir honte de cette famille de simples bergers venus mendier le blé parce qu’ils avaient faim, de ces étrangers suspects d’être des espions et des voleurs. Ce serait mal le connaître ! Devant tous, il les reconnaît comme ses frères. Et pour le Pharaon, il suffit qu’ils soient les frères de Joseph pour que la gloire du sauveur de l’Égypte rejaillisse sur eux. En cela encore, nous retrouvons Jésus. Il n’a pas honte de nous appeler Ses frères (Héb. 2, 11). Et c’est à cause de Lui que Dieu nous accueille avec faveur, nous qui sommes rendus agréables dans le Bien-aimé (Éph. 1, 6). Joseph présente son père Jacob au Pharaon. Scène touchante et pleine de beauté ! Un pauvre vieillard courbé sur son bâton bénit le puissant monarque. Des deux, selon l’appréciation divine, c’est l’homme de Dieu qui est le plus excellent (Héb. 7, 7). — Alors que les hommes sont souvent d’autant plus distants qu’ils sont haut placés, la gloire de Joseph n’atténue en rien sa tendre sollicitude envers les siens et leurs familles. Les ressources qu’ils distribue sont mesurées « selon le nombre des enfants ». Figure admirable de notre relation avec Christ et de tout ce qui en découle ! Dès ici-bas, la meilleure part nous est acquise (v. 11). Notre foi peut manquer, mais jamais Sa fidèle grâce.