Année 1, 27 mars

Exode 1, 1-22

Et ce sont ici les noms des fils d’Israël qui entrèrent en Égypte ; ils y entrèrent avec Jacob, chacun avec sa famille : Ruben, Siméon, Lévi et Juda ; Issacar, Zabulon et Benjamin ; Dan et Nephthali ; Gad et Aser. Et toutes les âmes issues des reins de Jacob étaient soixante-dix âmes ; or Joseph était en Égypte.

Et Joseph mourut, et tous ses frères, et toute cette génération-là.

Et les fils d’Israël fructifièrent et foisonnèrent, et multiplièrent, et devinrent extrêmement forts ; et le pays en fut rempli.

* Et un nouveau roi se leva sur l’Égypte, qui n’avait point connu Joseph. Et il dit à son peuple : Voici, le peuple des fils d’Israël est plus nombreux et plus fort que nous. Allons, soyons prudents à son égard, de peur qu’il ne se multiplie, et que, s’il arrivait une guerre, il ne se joigne, lui aussi, à nos ennemis, et ne fasse la guerre contre nous, et ne monte hors du pays. Et ils établirent sur lui des chefs de corvées pour l’opprimer par leurs fardeaux. Et il bâtit pour le Pharaon des villes à greniers, Pithom et Ramsès. Et selon qu’ils l’opprimaient, il multipliait et croissait ; et ils eurent peur des fils d’Israël. Et les Égyptiens firent servir les fils d’Israël avec dureté, et ils leur rendirent la vie amère par un dur service, en argile, et en briques, et par toute sorte de service aux champs : tout le service dans lequel on les faisait servir était avec dureté.

Et le roi d’Égypte parla aux sages-femmes hébreues, dont l’une avait nom Shiphra et la seconde se nommait Pua, et il dit : Quand vous accoucherez les femmes hébreues et que vous les verrez sur les sièges, si c’est un fils, vous le ferez mourir, et si c’est une fille, elle vivra. Mais les sages-femmes craignirent Dieu, et ne firent pas comme le roi d’Égypte leur avait dit ; et elles laissèrent vivre les enfants mâles. Et le roi d’Égypte appela les sages-femmes, et leur dit : Pourquoi avez-vous fait cela, et avez-vous laissé vivre les enfants mâles ? Et les sages-femmes dirent au Pharaon : Parce que les femmes hébreues ne sont pas comme les Égyptiennes ; car elles sont vigoureuses : avant que la sage-femme vienne vers elles, elles ont enfanté. Et Dieu fit du bien aux sages-femmes ; et le peuple multiplia, et devint très fort. Et il arriva, parce que les sages-femmes craignirent Dieu, qu’il leur fit des maisons. Et le Pharaon commanda à tout son peuple, disant : Tout fils qui naîtra, jetez-le dans le fleuve ; mais toute fille, laissez-la vivre.


Les circonstances ont bien changé, dans le pays d’Égypte, entre la Genèse et l’Exode. Ce qui caractérise maintenant le Pharaon et son peuple, c’est qu’ils ne connaissent pas Joseph (v. 8 ; Act. 7, 18). Celui qui a sauvé l’Égypte et conservé la vie à tout un peuple, a été totalement oublié ! Il en est ainsi du monde actuel dont Satan est le prince. Jésus le Sauveur n’a pas de place dans les pensées des hommes. Et, ce qui va de pair avec l’ignorance de Dieu et de Son Fils, les âmes sont tenues dans une dure servitude, dont certains gémissent, mais dont la plupart demeurent inconscients. Cet esclavage, dans lequel Satan maintient les hommes, est figuré d’une manière saisissante par le service impitoyable auquel les fils d’Israël sont ici assujettis (v. 13). Mais le sujet du livre de l’Exode est la rédemption : la délivrance du peuple de Dieu arraché à ce terrible pouvoir. — Le méchant roi ordonne la mise à mort de tous les garçons nouveaux-nés en Israël (comp. Matt. 2, 16). Mais Dieu se sert de femmes qui Le craignent et au contraire ne craignent pas l’ordonnance du roi, pour déjouer les desseins de l’ennemi. Combien sont précieux, pour le cœur de Dieu, tous les signes de fidélité, au milieu de cette scène où Satan règne.